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INSTITUT SUPERIEUR DE PHILOSOPHIE Travail - Liberté – Patrie

ET DE SCIENCES HUMAINES (ISPSH) REPUBLIQUE TOGOLAISE


DON BOSCO

BP 9141 LOME-TOGO

Les civilisations de
l'Afrique noire

Exposé

THEME le tissu, les métiers du tissage en Afrique

Présenté par:
Mama Smaïla

Année Académique 2016-2017


SOMMAIRE
INTRODUCTION

I. ORIGINE DU TISSU ET DE SON METIER

II. LE TISSU ET LE METIER DU TISSAGE

CONCLUSION
INTRODUCTION
I-ORIGINE DU TISSU ET SON METIER
• L’origine du tissage en Afrique de l’Ouest est attribuée aux tisserands castés Maabube
Peul. Ils seraient partis du Mont Aïr (situé dans le Niger actuel) pour atteindre le
Macina autour du VIIe siècle. (Renée Boser-Sarivaxévanis 1975),
• Il est difficile de dater l’apparition du tissage en Afrique Subsaharienne. Les plus
anciens vestiges retrouvés à ce jour, dans la région de l’actuelle Soudan, sont
antérieurs au XIème siècle.
• Les tisserands, plus connus sur les noms de ''tchiakey'' en zarma et ''masaki'' en
Haoussa, étaient depuis le XVème siècle, des nomades qui tissaient pendant la saison
sèche et redevenaient agriculteurs pendant la période des pluies.
• le tissage n’était pas une profession à part entière mais une activité complémentaire
qui s’exerçait durant la saison sèche. A cette période de l’année, le tisserand se
déplaçait chez l’habitant afin de réaliser l’étoffe commandée.
• De par l’efficacité et la prépondérance du métier à tisser à lices et peignes suspendus,
le tissage est longtemps apparu comme une activité principalement masculine.
• Les femmes ne pouvaient travailler sur ce métier pour des raisons de décence, car il
nécessite une posture jambes écartées. Cependant un métier à tisser horizontal à
pédales leur sera conçu offrant du travail aux femmes, sans porter préjudice à
l’activité masculine.
II-LE TISSU ET LE METIER DU
TISSAGE

1-Le métier
a)Les matières premières
• La matière première privilégiée pour la manufacture des tissus traditionnels
est le coton, il existe en Afrique trois variétés naturelles de coton : le coton
de couleur naturelle écrue ; le coton de couleur rougeâtre ou brunâtre et le
coton très blanc.
• Dans l'industrie du textile traditionnel africain, le coton, la laine, les
végétaux et la terre sont les principaux composants des pagnes et des
couvertures; Mais bien avant, la soie sauvage est filée et tissée dans
certaines parties de l'Afrique.
• Pour avoir les autres couleurs, on procède à la teinture du fil, une activité
exclusivement féminine. La teinture est réalisée avec l'argile recueillie du
fond des marigots et des feuilles servant de fixatif. C'est l'exemple du
''Bogolan'' cher au Mali. Cette méthode de teinture est dite « à la terre », au
Niger, c'est le ''Zaara bi'' d'autrefois qui est teint de cette manière.
b) Fonctionnement
b) Fonctionnement
Le métier à tisser utilisé dans la grande majorité des pays Africains ne
permet, par les dimensions de ses outils, que de tisser des bandes de tissu
d'environ 10cm de large.

Ces bandes seront ultérieurement assemblées par une couture pour


constituer un pagne de grande largeur.

Les tissus obtenus à partir de ce procédé sont en général très colorés comme
au Ghana et surtout à motifs géométriques.

le métier en lui même est très archaïque , sa structure ne servant qu'à


suspendre les différents outils tels que

-la poulie, le peigne, et les double-lisses auxquelles sont accrochées deux


pédales très rudimentaires et qui sont actionnées par les doigts de pieds.
b) Fonctionnement
Le tisserand est assis à même le sol en terre battue dans son atelier. Des piquets
soutiennent les fils soigneusement rangés et qui passent à travers les peignes ; les
pédales montent et descendent, séparant les fils. Tout en pédalant, le tisserand passe
et repasse la navette entre les fils et une étroite bande de coton qu'il enroule sur un
bâton, s'allonge. Ces bandes cousues une à une par le tisserand lui-même forme des
vêtements inusables qui durent une vie entière. Facilement démontable et
transportable, le métier a bande est constitué d’une chaîne tendu horizontalement,
fixée sur une poulie et dont le peigne est suspendu. Il permet de tisser des bandes
d’une dizaine de centimètre, qui sont ensuite assemblées à l’aiguille. Son outil de
travail est formé de quatre perches et deux planchettes. Sa navette et sa canette, qui
lui reviennent des aïeux n'ont rien à voir avec la canette et la navette des machines.
Autrefois, elle est fabriquée à partir d'un morceau de tige de mil débarrassé de son
contenu ; mais de nos jours, le tisserand la confectionne chez le menuisier. Avec le
modernisme, différents types de modèle de ce métier abondent d'ailleurs en Afrique.
Les métiers à tisser de l'Afrique, leurs formes, leurs accessoires, leur diffusion ainsi
que les processus de fabrication des étoffes, différent selon les régions et les ethnies.
Le métier à tisser le plus largement répandu en Afrique de l'Ouest est horizontale, à
deux vangs de lisses (ensemble de mailles tendues verticalement côte à côte entre
deux planchettes) et à marches (pédales), et il est toujours actionné par les hommes.
Là où la femme tisse, le métier est vertical, à lisseron (planchettes minces entre
lesquelles sont tendues verticalement les mailles composant les lisses ». Les mailles
b) Fonctionnement

La poulie : elle est la pièce la plus


élaborée du métier, celle qui identifie le
tisserand ;en effet c'est une pièce de bois
en général très joliment sculptée et
commandée spécialement au sculpteur,
par le tisserand ;elle présente un corps
sculpté correspondant à l'ethnie traversée
par un axe qui soutient une bobine qui
peut parfois être une simple bobine de fil;
elle est reliée à chaque lice et permet par
l'action successive des pieds de faire
monter l'une et descendre l'autre de
manière à séparer les fils pairs des fils
impairs afin de laisser passer la navette
dans laquelle est enroulé le fil de trame
b) Fonctionnement

Le peigne :il est constitué de dents en nervure de


feuilles de palme séchées montées entre deux
pièces de bois dont celle du bas sert de lest.
Chaque fil est guidé à travers ces nervures et le
tisserand s'en sert pour tasser les fils après le
passage de la navette .

Cette navette est également en bois taillée en forme


de "pirogue" et dans laquelle est insérée une bobine
qui tourne autour d'un fil métallique; c'est autour de
cette bobine que l'on enroule le fil de trame .
2-Quelques exemples de tissus
Bazins teintés
• C’est une pièce de coton damassée, en provenance d’Autriche, d’Allemagne ou
de Chine. Etoffe industrielle, elle est teintée en Afrique de façon artisanale.
• Les motifs sont réalisés par différentes techniques de réserves, qui sont parfois
combinées entre elles : broderies, ligatures, réserves cousues à la machine,
application de tampons de cire, pochoirs, « cracking »,
• Le bazin est un tissu prestigieux, aux qualités variées. Il est le symbole de
l’élégance urbaine en Afrique.

Calicots teintés
• Le calicot est un tissu en coton uni très résistant, qui sert habituellement pour
imprimer les pagnes africains.
2-Quelques exemples de tissus
Bogolans
• Le bogolan est un tissu teinté à la main originaire d’Afrique de l’ouest,
essentiellement du Mali, du Burkina Faso et de Guinée ,
• Le terme bogolan est originaire de la langue bambara de l’ethnie majoritaire au
Mali, dans laquelle « bogo » signifie « la terre » et « lan » veut dire « avec ».
• L’étoffe du bogolan est une toile grossière en coton, filée et tissée en lé d’une
douzaine de centimètres et d’une longueur de plusieurs mètres.
• Les tissus sont richement décorés, et servent localement à confectionner des
vêtements chauds notamment la tenue traditionnelle des Dogons. En Europe ils
sont utilisés plus souvent en teinture ou plaids décoratifs.
Batiks africains
•Le batik africain est confectionné à partir d’une pièce de coton blanc.
2-Quelques exemples de tissus
Kentés et tissages par bandes
• Le kenté est un tissu africain originaire du Ghana et tissé par le peuple Akan-Ashanti
depuis le 12 ème siècle.
• C’est un tissu royal au caractère sacré, et les notables le revêtent pour les cérémonies
drapées à la manière de toges romaines.
• Un kenté est composé de bandelettes multicolores tissées à partir de fils de coton ou de
soie sur un métier à tisser traditionnel
• Les motifs et les couleurs ont des significations particulières.
Fibres naturelles
• Le raphia est obtenu à partir de jeunes feuilles de palmier séchées, puis émincées en fils
battu pour lui donner de la souplesse.
• Les fils de raphia peuvent être teintés avant le tissage, ou le vêtement peut être teint après,
avec d’éventuelles réserves pour obtenir plusieurs teintes.
• Le raphia est tissé par les hommes sur des métiers à tisser aux dimensions des futurs
tissus, avec la même technique que pour le tissage des pagnes en coton. Les femmes se
chargeaient ensuite de broder les raphias avec des motifs géométriques, porteurs de toute
une symbolique, liée à l’histoire des ethnies et aux rituels de passage des morts.
• L’usage de ces tissus était cérémoniel, comme monnaies d’échange ou pour ensevelir les
morts.
2-Quelques exemples de tissus
Pagnes wax
• « Wax » signifie « cire » en anglais. C’est un batik industriel aux motifs colorés
imprimés sur une toile de coton.
• Le Wax est paradoxal, c’est le « tissu africain d’Europe »
• Il a été élaboré en Hollande il y a plus de 150 ans. C’est ainsi un tissu
européen, actuellement produit par des entreprises anglaises et hollandaises, et
leurs filiales africaines, et en même temps une étoffe typiquement africaine aux
yeux des Occidentaux.
• Il est également revendiqué par les Africains de toute l’Afrique de l’Ouest
comme un élément de leur culture, un symbole de l’identité africaine.
Tissus d’indigo
• L’indigo est la première plante tinctoriale d’Afrique de l’Ouest, et la plus
répandue.
• Il caractérise ce bleu intense et profond, qui sera décliné dans différents motifs
selon les peuples d’Afrique de l’Ouest.
• Aujourd’hui les teintures à l’indigo sont également appliquées sur des pagnes
en bazin.
Conclusion
Vos questions seront les bienvenues.
Merci
pour votre attention !!!

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