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R E V U E I N D U S T R I E L L E I N D U S T R I A L R E V I E W

M A R S

1 9 4 5

MA R C H

-' VOL. X X N o3

M O N T R E A L

Photo : JACQUE S ROUSSEA U

CHAPEAU D E PAILL E E T COTONNAD E


Voir articl e su r LE S PLANTES TEXTILES , page 153
nique
MARS 1945 MARCH

Par JACQUES ROUSSEA U


JARDIN BOTANIQU E DE MONTRÉA L

0
\\(j début de sa course précaire, après les Source de s fibres textiles
plantes alimentaires, ce sont les textiles qui Le monde végétal renferme au moins
s'imposent naturellement à l'Homme: elles 1000 espèces textiles. De ce nombre, 700
lui sont indispensables pour la fabrication environ sont endémiques aux Philippines
de nattes, de vêtements et même d'abris. et pour la plupart d'un usage très local.
Sans doute, le monde végétal n'est pas Les espèces importantes ne dépassent pas
ïe seul à fournir des fibres: les moutons la cinquantaine.
donnent de la laine, la chenille du mûrier,
la soie. Chez les primitifs surtout, on Des 300 familles de plantes supérieures,
utilise la toison des chèvres, des chameaux, 42 seulement hébergent des textiles. Les
des chiens, des lamas et des alpacas. Enfin, principales sont les Graminées (sorgho à
les poils de blaireau, de lapin, de vache et balais, foin d'odeur, bambou, diverses
de nombreux animaux sauvages et domes- pailles à chapeau), Palmiers (cocotier,
tiques ont leurs usages spéciaux. rotin, raffia, et les nombreuses palmes
Le règne minéral fournit peu de matériel employées en vannerie et chapellerie comme
à tissage : l'amiante est une acquisition le Carludovica palmé dont les feuilles en
industrielle relativement- moderne. lanières servent à fabriquer les panamas),
A cette énurnération, il faut ajouter les Liliacées (lin de Nouvelle-Zélande, yucca),
fibres artificielles, d'origine végétale comme Musacées (manille ou bananier textile),
la rayonne, minérale comme la soie de Amaryllidacées (sisal), Urticacées (chan-
verre, animale 'comme une fibre tirée du vre, ramie), Tiliacées (jute, tilleul), Malva-
lait. cées (coton), Bombacées (kapok). Linacées
Les textiles végétaux, sans aucun doute, (lin).
ont précédé les textiles animaux; car Classification économiqu e
l'homme, au lieu d'être successivement
chasseur, pâtre, puis agriculteur, comme on Comme on vient de le voir, toutes les
l'a cru parfois, a d'abord vécu de la cueil- fibres ne servent pas uniquement au tis-
lette de plantes sauvages, puis, suivant les sage, mais à la fabrication de nattes, de
lieux et les circonstances, est devenu soit chapeaux, de brosses, de cordages et même
chasseur, soit agriculteur. Quant à l'étape de paniers. De là les distinctions suivantes:
pastorale, elle dérive directement de la 1, Fibres textiles proprement dites. Em-
chasse. ployées pour le tissage: le lin, le chanvre,
On ne peut évidemment dater le premier le jute (pour les sacs à légumes, ou « poches
usage de textiles sauvage; mais l'on sait, à patates »), le coton, parfois la manîUe
néanmoins, que toutes les espèces impor- et le sisal.
tantes ont été domestiquées dès la préhis- 2, Fibres d e corderie. Chanvre, manille,
toire. En Europe, le lin remonte à l'âge de jute, sisal, coton, feuilles de différents
pierre, comme l'attestent des débris trouvés palmiers, coïr ou brou des noix de coco,
dans les habitations lacustres de Suisse. écorce interne du tilleul. Il suffit que les
On sème le coton aux Indes depuis l'anti- fibres soient assez souples, se tordent facile-
quité et les Amérindiens précolombiens de ment et se filent en cordages. Pour leurs
l'Arizona en cultivaient de temps immé- filets de pêche, les Indiens du Canada
morial. recouraient aux orties et aux apocyns.
TECHNIQUE,/VWs 1945 153
3. Fibres d e brosserie. Elles sont raides, sert à la fabrication de paniers chez les
peu flexibles. Citons les pétioles desséchés Indiens de l'Amérique du nord.
des piassaves,— divers palmiers,— que l'on 5. Fibres d e rembourrage. Pour les mate-
retrouve dans beaucoup de brosses, le cou- las et les coussins. Ajoutées au plâtré, elles
des nattes brunes pour les entrées des lui donnent plus de résistance. L'une des
demeures, également les inflorescences du
sorgho à balais, en anglais broom corn.
4. Fibres d e vannerie, d e sparterie e t d e
chapellerie. Les trois arts se confondent
plus ou moins; niais la vannerie concerne
plus particulièrement les paniers et les
meubles ; la sparterie, (son nom vient
d'une grarninée, le spart) s'intéresse à la
fabrication des nattes, des paillassons, des
clisses pour bouteilles et même des toits
de chaume; enfin, la chapellerie se rapporte
aux chapeaux. On utilise l'osier, un saule
arbustif, et le rotin pour des meubles et
des paniers; le foin d'odeur, d'autres gra-
minées, et des palmiers de toutes sortes
pour des paniers, des chapeaux, des san-
dales. Des écorces fibreuses, comme celles
de tilleul ou de bois de plomb, s'emploient
pour les fonds de chaises; des bambous et
des roseaux, pour la construction de demeu- Photo J.-R. DUFRESNE
Sacoche en gaine de cocotier, un tissu naturel.
res rudimentaires; le bois de frêne, battu Fabrication haïtienne. Collection de Mme J.
au marteau, et fendu en rubans minces, Rousseau.

PA S
de pourriture,
de gauchissement,
de retrait
à ce s endroits .

couche d'impression et scelleur péné-


trant, toxique et imperméable pour
menuiserie, portes et châssis, etc . . .
Coûte moins cher et remplace une
couche de peinture. PENTOX est un
produit canadien.

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154 March1945, TECHNIOU:


plus appréciées, le kapok, se présente à PARTIAL LIST OF
l'état naturel sous forme de « bourres »
des fruits de grands arbres tropicaux,
apparentés au baobab. Cette fibre supplan-
tait le liège dans les ceintures de sauvetage.
Comme l'occupation du sud-est de l'Asie
par le Japon a interrompu les envois de PRODUCTS
cette importante denrée, il fallut lui
trouver un substitut. Heureusement, les MECHANICAL POWER TRANSMISSION AND
aigrettes d'asclépiade,—• vulgairement co- MATERIALS HANDLING MACHINERY
tonnier ou "petits-cochons,—-possèdent les
Shafting - Collars - Couplings
Bearings - Base Plates
Floor Stands - Take-Ups
G.I. & Wood Pidleys
Cui and Cast Gears
V-Belt Sheaves
Speed Reducers
Portable Conveyors
Stationary Conveyors
Portable Elevators
Troughisg Idlers
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Bucket Loaders
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Jaw Crushers
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Photo J.-R. DLTRESNE Band Saws
Le lubugo, un tissu naturel d'origine africaine, Circular Saw Frarnes
provenant du « mutoma », apparamment Ficus Carriages
utilis. Collection du Jardin botanique. Gracieuseté Edgers and Resaws
des Pères Blancs.
Twin Engine Steam Feeds
mêmes propriétés. La zostère ou herbe à Twin Disc Friction Feeds
bernaches constituait de grandes forma- Twin Saw Mechanisms
tions sur les rivages de l'Atlantique. Aux Shirigle Machines
environs de l'île Verte, elle commandait un Spool Wood Machinery
important commerce. Dans Je sud des Lath Ma&ing Machinery
Etats-Unis, une plante aérienne joue le Fur ring Machines
même rôle: la barbe espagnole, en anglais Engines (Steam-Gasoline-Diesel)
spanïsh rnoss. Ce n'est pas une mousse ni Manufacturée and sold by
une plante d'Espagne, mais une espèce de
la famille de l'ananas. Elle pousse simple-
ment suspendue aux branches des arbres
tropicaux. En Louisiane, on rouit ces végé- THEPLE8SI3VILLEFOONDRY
taux, comme le lin en Europe, en les Canada Cément Co. Building
laissant quelque temps dans l'eau. Des
compagnies d'automobiles utilisent pour MONTREAL, F.Q .
les coussins cette plante et le sisal de
qualité inférieure. Le coïr est une bonne MAKERS O F FORAN O PRODUCT S
fibre de rembourrage, quand les moyens SINCE 1873
d'extraction ne permettent pas le filage.
TECHNIQUE, Mars 194 5 155
6. Tissus naturels. Le figuier du Natal, Structure des fibres
en Afrique, et le mûrier à papier, en Asie, Les fibres de coton sont de longs rubans
et en Océanie, ont une écorce aux fibres unicellulaires et tordus. Cette propriété,
enlacées. Le battage avec un maillet de favorable à l'adhésion, les rend propres au
bois l'étiré en feuillet mince, et elle semble filage. Les poils de kapok par contre sont
un véritable tissu. Le tapa des océaniens des tubes cylindriques plus rigides. Sans
obtenu par ce simple procédé se transforme aucune aspérité, ils sont presque réfrac-
en pagnes et autres vêtements. taires au filage. L'aigrette de l'asclépiade
se comporte de même. Aussi, à moins que
7. Fibres à papier. Le papyrus, un sou- l'on ne trouve un moyen pour la rubaner
chet des marécages de la région méditer- et la tordre, est-il inutile de tenter de la
ranéenne, fut longtemps l'unique- source filer.
des feuillets des manuscrits, si l'on exclut
le parchemin, d'origine animale.
On coupait la tige triangulaire en minces
rubans que l'on plaçait parallèlement en
deux couches superposées à angle droit.
Le matériel pressé et séché est le « papy-
rus ». Le papier d'aujourd'hui provient
surtout des fibres du bois. On le réduit en
pulpe; puis au moyen de produits chimi-
ques, on le débarrasse de la lignine, élément
de rigidité. Les papiers de luxe proviennent
des chiffons de coton, de chanvre ou de lin.
La paille, comme celle du riz, donne un
papier grossier, qui n'a rien de commun
avec le papier de cigarette nommé à tort
papier de riz.

MATÉRIAUX d e CONSTRUCTIO N
MATÉRIAUX RÉFRACTAIRE S
S P É C I A L I T É S

Photo PÈRE A. BEAUDOIN, de s Pères Blancs d'Afrique


Ciments d e tou s genres ; brique s à
Préparation du lubugo au Rwenzori, en Afrique.
feu écossaises et américaines; terre De droite à gauche: On enlève Pccorce—-Une
à feu ; sable s à mouler; hydrofug e femme met sur ses épaules un « rubrigo », tissu de
el durcisseur d e béton Anti-Hydro; mutoma terminé -— Un expert bat i'écorce brute
durcisseur d e plancher s Armor - au moyen d'un maillet strié.
fop; peinture s spéciales, etc. , etc .
La plupart des fibres textiles ne sont pas
Demandez notr e intéressan t catalogu e
gratuit su r le s matériau x réfractaire s e t
libres à l'état naturel, mais soudées en
documentation su r faisceaux et immergées dans la masse plus
a u t r e s produits . ou moins spongieuse des tissus végétaux.
C'est le cas du lin, du chanvre, de la ramie,
BUILDERS 5 UPPLY LIMITED du jute,— où ils se présentent en lames
périphériques ou en cylindre creux,— et
159 ouest , ru e Jean-Talon , Montréal du sisal et de la manille,— où ils forment
P. -H. DESROSIERS , Présiden t les nervures parallèles dispersés d'une façon
égale dans la masse, un peu comme les
156 March 1945 , TECHNIQUE
« fils » du céleri. Elles jouent toujours un modification en corderie; maïs les lames et
rôle de soutien.1 les cylindres rigides du jute et du lin
doivent être réduits d'abord en filaments,
Ces fibres sont allongées, généralement par la dissolution partielle des lamelles
en fuseau, et à section polygonale, par moyennes. Cette opération, le rouissage,
suite de leur pression l'une sur l'autre. Les peut se faire de trois façons.
parois, très épaisses, sont de cellulose pure
chez le !in, la ramie, le houblon, et de Pour l e rouissage à l'eau, les plantes
lignocellulose, chez le jute, le sisal, la séjournent dans l'eau stagnante pendant
manille et les fibres des palmiers. Le un temps défini. Des microorganismes,—
chanvre, le plus souvent, est intermédiaire des genres Bacterium, Bacîllus, Granulo-
entre les deux groupes. bacter, Clostridium, Plectridium, surtout,

Photo J.-R. DUFRESN-B


Panier en bois de frêne battu. Fabrication rnîcma-
que, Baie des Chaleurs. Collection de Mme M me J.
Rousseau.
Le rouissage
Les fibres, dans la plante, sont liées
par un ciment, que les botanistes appellent la
lamelle moyenne. Les « fils )> des feuilles du
sîsal et du bananier textile sont générale- Photo J.-R . DUFRESNE

ment assez minces pour être employés sans Chapeau en écorce de bouleau fabriqué sous la
direction de Soeur Marie-Alberte , c.s.c. de Nornî-
ningue. Collection du Jardin botanique.
1 On retrouve chez les plantes les poutres en H et les colonnes
creuses permettant de résister à Ja flexion et à la compression;
de même des structures inextensibles et incisaillabiés. Voir: —-s'attaquent à la lamelle moyenne, libé-
Rousseau. Jacques, La. structure -mécanique dey plantes supé-
rieures, TECHNIQUE, 7:34-37. Oct. 1932. rant ainsi plus ou moins les fibres. L'action

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299, R U E S A I N T - A U G U S T I N W I L B A N K 951 5

TECHNIQUE, Mars 194 5 157


des microorganïsmes ne fait aucun doute:
l'addition d'antiseptiques interrompt le
rouissage.
Cette façon, si populaire pour le lin en
Europe, est presque inconnue chez nous.
On procède par le rouissage à l'air. La
récolte laissée sur le champ, mouillée par
la pluie, subit l'action de microorganismes
apparentés aux précédents, maïs cette
méthode toutefois reste exposée aux ava-
tars de la sécheresse.
Une troisième manière est le rouissage
chimique. Ici, des organismes microsco-
piques sont remplacés par des solvants.
Sauf de rares exceptions où la longueur
des cellules filieuses le permet, le rouissage
ne doit pas isoler complètement les fibres
végétales. Beaucoup ont moins de cinq
millimètres.
Voici quelques exemples, où l'unité de
mesure est le millième de millimètre:
coîr (fibre des noix de coco) 400 à 1000.
jute 1265 à 3850.
sisal 1500 à 4000.
coton 13.000 à 38,000.
Photo J.-R. DUFRESNE
chanvre 38,000 à 40,250. Papyrus provenant de l'ancienne Egypte. Époque
lin 4000 à 60,000. ptolémaïque (environ 300 ans avant J.C.). Collec-
ramie 60,000 à 250,000. tion du Jardin botanique.

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158 March 1945, TECHNIQU E


La ramie, la plus longue des fibres plusieurs cotons sont blancs, le kapok
connues, ne dépasse donc pas 250 milli- jaunâtre, le coton nanking jaune, le lin
mètres. Par contre, des « fils » de sisal et écru ou même bleuâtre suivant les varia-
de manille ont parfois respectivement de tions de l'eau de rouissage. Le jute, blanc
quatre à dix pieds. Longs faisceaux de jaunâtre à l'état frais, devient progressive-
fibres accolées et aboutées, on Seur donne ment plus foncé à l'humidité.
souvent dans îe commerce le nom de Observées au microscope, à la lumière
« fibre », ce qui prête à confusion avec la polarisée, les fibres présentent d'autres
vraie fibre végétale, décrite plus haut. couleurs; mais comme elles varient avec
l'épaisseur de la fibre, cette étude est de
manipulation difficile.
Les standards commerciaux font état
de la puissance hygroscopique des fibres,
c'est-à-dire de leur propriété à retenir une
certaine quantité d'eau en plus de celle de
constitution. L'opération pour déterminer
la teneur en eau est îe « conditionnement ».
Le lin, séché à l'air, retient au minimum
5.7 p.c. d'eau. La soie, au minimum, 3 p.c.;
mais ce chiffre peut s'élever jusqu'à 30 p.c.
sans que le tissu paraisse mouillé. Le condi-
tionnement est donc un facteur important
dans la vente de la fibre au poids.
De toutes les propriétés des fibres-
textiles,—-sauf l'adhésion, condition essen-
tielle pour le tissage,— l'élasticité est la
plus importante, puisqu'elle détermine en
définitive l'usure. Lorsqu'on soumet un
faisceau à une charge de plus en plus forte,
il s'étire jusqu'à un poids-limite au delà
duquel il se rompt: c'est la charge de
rupture à la limite d'élasticité.
La détermination de la charge de rupture
demande naturellement des cordes de
même longueur et de même diamètre. La
charge se mesure en grammes ou kilos.
La voici pour quelques textiles:
Photo MARIE-VICTORIN chanvre de Calcuta sec ' 72 kilos
Touffes de Tillandsia usneoîdes, « barbe espagnole », chanvre de Calcuta mouillé 86 kilos
poussant sur un arbre en Floride, coïr 102 kilos
coton 157 kilos
Propriétés de s fibre s sisal 164 kilos app.
Les fibres lignifiées (ex. jute) sont bril- Dans tous les cas, les cordes mesuraient
lantes; les fibres cellulosiques, ternes, sauf 1 m. 20 de long.
celles du kapok et de i'asclépiade. A cause Les synthèses chimiques feront sans
de leur torsion, les rubans du coton n'ont doute disparaître beaucoup de textiles
aucun éclat. Le coton mercerisé, d'un beau végétaux; mais cette échéance est en-
bfanc soyeux, doit sont aspect à une trans- core lointaine.
formation chimique. La mercerisation, dé-
couverte par Mercer en 1848, consistait à
soumettre îe coton ordinaire à Faction de La libercé et la personnalité s'obtiennent par la
domination de l'intelligence et de la volonté. L'auto-
la potasse ou de la soude caustique. Il se rité qui éclaire l'esprit, qui aide le cœur—même
transforme alors en cellulose potassique ou par sanction — à se dégager des passions et des habi-
sodique hydratée. En même temps, la fibre tudes vicieuses, fait œuvre éducative et favorise la.
s'arrondit, la cavité se comble, d'où l'éclat liberté.
de !a soie.
La couleur des fibres, bien définie pour Il y a des caractères frileux à qui la température
des espèces, peut varier chez d'autres avec de l'indulgence !a plus douce est nécessaire.
l'âge et le mode de rouissage. La ramie et JoeBERT
TECHNIQUE, Mar s 1945 159

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