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BS2D Histoire1
BS2D Histoire1
M. SONKO
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Lycée de Ndiagne
(LOUGA)
M.BAYO
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papemoctar.sall1@education.sn Tel : 77 990 51 08
Tel : 77 990 51 08 0
2nde B2SD Confection © 2020
L&S
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L’EDUCATION
INSPECTION GENERALE DE L’EDUCATION
COMMISSION NATIONALE D'HISTOIRE ET DE GEOGRAPHIE
1. Au plan du savoir :
S’approprier les connaissances essentielles à la compréhension de l’histoire de son pays, de son
continent et du reste du monde ;
faire preuve d’une solide culture historique de base pouvant lui permettre de distinguer
le fait historique et de comprendre la relativité en histoire.
De mobiliser les connaissances acquises pour la résolution de problèmes.
2. Au plan du savoir-faire, être capable :
D’utiliser la démarche historique pour recueillir, classer, organiser des informations ;
De faire preuve d’esprit critique par rapport aux informations reçues ;
D’analyser un document historique ;
De comparer des documents historiques ;
De procéder à des analyses et synthèses de documents ;
D’exploiter tout support historique ;
De transférer les connaissances acquises dans des situations nouvelles ;
De réaliser des croquis, schémas, cartes ou graphiques à partir de données.
3. Au plan du savoir-être, être en mesure :
De comprendre les finalités et saisir les enjeux de l’étude de l’histoire ;
D’être mieux motivé dans l’étude de son histoire nationale ;
De faire preuve de jugement personnel ;
De faire preuve d’objectivité ;
D’être plus enraciné dans sa culture et de rester disponible et ouvert aux autres cultures.
4. Au plan du savoir-devenir :
Avoir le goût de l’histoire
Œuvrer pour que l’histoire devienne un levier pour le développement politique, économique,
social et culturel
Se percevoir comme objet et acteur de l’histoire
S’inspirer de l’histoire pour être un vecteur de changement positif et durable.
Introduction :
L’histoire, vue son importance dans l’étude des sociétés et dans l’évolution de
l’homme, se révèle être une discipline essentielle voire indispensable pour quiconque
souhaite comprendre le passé. En d’autres termes, l’histoire est la mémoire des
sociétés humaines. Elle est le récit de la vie. Son importance pour l’homme fait dire
à Alain Foka : 1« nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car
un peuple sans histoire est un monde sans âme ».
Elle s’intéresse essentiellement à l’étude du passé (évènements d’hier). L’histoire est
une discipline très importante.
I) Des tentatives de définitions :
Plusieurs tentatives de définitions concordent à donner à l’histoire la définition selon laquelle,
l’histoire est une science tournée essentiellement dans l’étude du passé.
Dans son sens académique, l’histoire est considérée comme une science qui étudie, raconte et
explique selon une méthode rigoureuse la succession des évènements (révolution, guerre, régime…)
qui se sont déroulés dans le temps.
Pendant longtemps, l’histoire était considérée comme le récit des évènements qui avait
bouleversé la vie des hommes.
Aujourd’hui, cette discipline dépasse le cadre des évènements, elle s’intéresse à l’étude des
civilisations. Elle est le moyen opératoire qui permet à l’homme de suivre et de comprendre les principales
phases de sa propre évolution culturelle et sociale dans le temps et dans l’espace. Autrement dit, elle est
la lecture patiente et difficile de tout le cheminement culturel de l’homme sur terre.
1. Quelques définitions :
En Voici quelques définitions de l’histoire fournies par des historiens et académiciens :
Selon Marc BLOCH (1886-1944) : « l’histoire est la science des hommes dans le temps ».
Pour l’historien Henri Irénée MARROU (1904-1977) : « l’histoire est la connaissance du passé ».
Et D’après la définition du dictionnaire Le Petit Robert de 2007, l’histoire est : « connaissance et récit des
événements du passé, des faits relatifs à l’évolution de l’humanité (d’un groupe social, d’une activité
humaine), qui sont dignes ou jugés dignes de mémoire ; les événements, les faits ainsi relatés ». Toutes
ces définitions sont unanimes sur un point : le passé est le domaine de l’histoire, son champ d’étude.
1Alain Foka : est un journaliste camerounais né le 22 juillet 1964 à Douala. Il est journaliste à RFI, il est le présentateur de l’émission
ARCHIVES d’AFRIQUE
Il faut comprendre que l’historien ne doit pas se limiter à raconter les évènements tels qu’il les
apprend, sans chercher à comprendre. La mission de l’historien est de redécouvrir les causes des
événements et la chaîne qui les relie. Il doit confronter ses sources. C’est la raison pour laquelle le savant
congolais Théophile OBENGA, pense que l’historien doit au préalable effectuer un travail scientifique en
suivant cette logique :
- recherche et classement des témoignages ;
- contrôle et vérification des témoignages ;
- compréhension et interprétation des témoignages.
L’historien doit donc éviter (dans la mesure du possible) les erreurs et fournir une interprétation
intellectuellement satisfaisante. En grosso modo, l’individu qui veut s’assumer est donc « invité à se
pencher sur son histoire par une recherche patiente et résolue qui se déploie entièrement sur le terrain
scientifique ».
En définitive, L’histoire est importante dans la mesure où, elle permet à l’homme de revisiter le
récit des temps anciens, de construire un présent et de bâtir un futur.
CONCLUSION :
L’histoire est donc une étude sur le passé des sociétés humaines. Cependant
cette recherche doit se soucier d’objectivité. L’historien doit s’efforcer
d’établir les faits avec toute la rigueur nécessaire dans un esprit de probité
intellectuelle. Cependant, à propos de l’histoire africaine, les historiens n’ont
pas toujours agi conformément à la vérité historique
Exercice d’application
A. Dissertation :
« Aucun peuple du monde qui vit aujourd’hui n’ignore son passé, son histoire ... Il est nécessaire et utile
de connaître son histoire, l’évolution culturelle de son peuple, dans le temps et dans l’espace, pour
mieux saisir et comprendre le progrès incessant de l’humanité … ».
Théophile OBENGA, La géométrie égyptienne. L’Harmattan / Khepera, Paris, 1995, p. 14.
CONSIGNE
Après avoir montré, à travers des exemples tirés de vos connaissances, l’importance de l’étude de
l’histoire dans la compréhension du passé, justifiez que l’Afrique n’est pas une terre sans histoire !
B. Commentaire de documents
Texte 1 :
L'histoire est la mémoire d'un peuple, d'un continent, de l'humanité tout entière. Elle nous
aide à comprendre comment notre société est arrivée à son organisation actuelle. Elle nous aide à
comprendre le présent. Elle nous montre ce qu'elle doit au passé, ce qu'elle en a conservé, ce qui a été
abandonnés ou transformé. L’histoire nous enseigne sur ce que notre pays a apporté aux autre, ce qu'il en
a reçu, ce que nous avons fait ensemble, mais également ce qui nous a opposé ou séparés. L’histoire nous
permet de suivre l'évolution de notre civilisation, des premiers hommes à aujourd'hui.
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Consignes :
1) Trouver un titre au texte. Justifier le.
2) En vous basant du texte 1 et de vos connaissances, montrer l’importance de l’histoire ?
3) Pourquoi le passé est si important pour tout historien ?
4) Expliquez brièvement (en 10 lignes au maximum) cette assertion suivante : « l’histoire est la
mémoire d'un peuple, d'un continent, de l'humanité tout entière »
Introduction :
L’histoire du continent noir souffre de problèmes majeurs qui font que son étude pose
problème. Tout d’abord, le continent noir a été longtemps victimes de préjugés qui
l’ont placé dans de faux-jour à cause d’une absence d’écriture. Il était aussi considéré
par George HEGEL comme un continent anhistorique, c’est à dire sans histoire,
jusqu’à une période assez récente. Or, l’histoire a commencé en Afrique : terre
d’apparition de l’homme et des premières civilisations étatiques attestées.
Aujourd’hui encore, l’histoire africaine est mal connue ; d’où la nécessité d’une bonne
utilisation des sources historiques (documents écrits, tradition orale,
archéologie, linguistique, anthropologie).
I) Problématique de l’histoire africaine :
L’histoire du continent noir est sans conteste une histoire à problème car le continent noir a été
longtemps considéré par les Européocentristes (intellectuels, hommes de sciences, religieux) comme
étant un continent dénudé d’histoire à cause d’une absence flagrante d’écriture. Ainsi, l’Afrique s’était
retrouvée exclue de l’histoire universelle.
L’histoire africaine souffre de maux parmi lesquels on peut citer :
1) La falsification de l’histoire du continent noir :
Pendant longtemps, l’occident a nié et a refusé l’Afrique noire l’existence d’une histoire. Pour
beaucoup de chercheurs européens, l’Afrique est la partie sans histoire du monde.
Pour mieux soutenir la thèse selon laquelle, l’Afrique serait un continent anhistorique comme le
pensait G. HEGEL, des thèses racistes furent inventées et soutenues par des européens, qui, pour prouver
au monde que le continent noir n’a point d’histoire, étaient même tentés d’expliquer ces balivernes, en
faisant recours à des préjugés infondés et des mythes.
Certaines de ces aberrations avançaient même la thèse selon laquelle les Africains seraient
frappées d’immobilisme ou d’apathie congénitale et constitueraient une « race maudite parce que
descendante de Cham, fils maudit de Nohé ».
Ces détracteurs, qui ont vainement cherché à refuser à l’Afrique l’existence d’une histoire, ont
procédé dans la mesure du possible à falsifier l’histoire du continent noir. Tout cela invite l’historien africain
à se pencher à la restructuration de l’histoire africaine à travers une réécriture afin qu’il (continent noir) ne
soit plus considéré comme une terre sans histoire.
2) L’absence de sources :
Le premier problème dont souffre l’histoire de l’Afrique après la falsification, est le manque patent
de sources propre à l’Afrique, en dehors de la tradition orale (oralité) considérée par certains comme étant
une source non fiable. Souvent, les manuscrits sur lesquels, l’historien noir se fonde pour revisiter l’histoire
du continent noir, sont édités ou sont les œuvres d’écrivains arabes ou d’occidentaux. Ce qui amène certains
à dire, que l’histoire de l’Afrique a commencé avec la colonisation, c’est le cas de Raymond MAUNY, l’auteur
de la célèbre expression « avant la colonisation, il y avait des nuits noires en Afrique »
II) Les sources de l’histoire africaine :
D’abondantes sources d’information fournissent des témoignages qui permettent à l’historien de
déchiffrer le passé africain. Ces témoignages peuvent être partiels ou erronés, fragmentaires ou inexacts.
C’est pourquoi les historiens se doivent de les considérer de manière critique.
a) La tradition Orale ou l’oralité :
La tradition orale est une façon de préserver et de transmettre l'histoire, la loi et la littérature
de génération en génération dans les sociétés humaines (peuples, ethnies, etc.) qui n'ont pas de système
d'écriture. Pendant longtemps, elle fut la principale source de l’histoire africaine. Etant le récit des
évènements qui se sont déroulés dans le temps en Afrique, la tradition orale était conservée par les
vieillards et les griots qui furent les principales dépositaires. Ces derniers avaient pour rôle de transmettre
les récits des évènements relatifs à l’Afrique aux générations futures, de bouche à l’oreille.
Ayant compris le rôle des griots dans l’histoire africaine Amadou Hampâté BA (1901-1991) à
travers une citation disait : « En Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ».
S’inspirant dans cette même perspective, l’homme politique et historien malien Alpha Oumar
Konaré affirma au cours d’une émission sur les ondes de RFI: « Si l’Afrique perd sa mémoire sonore, elle
perd sa mémoire tout court ».
L’Oralité : une source en perpétuelle mutation :
Alors que la tradition orale est une source indispensable pour l’histoire africaine, elle est cependant
sujette à une forte critique de la part des certains historiens et des européens en général, qui la considère
comme étant une source non fiable. Pourtant toute l’histoire Grecque et de l’Europe en général provient de
récits oraux d’Homère.
b) Les sources écrites :
Les sources écrites sont plusieurs ordres :
c) Les sources antiques :
Ces sources vont des origines au VIIe siècle. Ce sont les pièces archéologiques égyptiennes et
nubiennes comme les hiéroglyphes, les papyrus, les documents épigraphiques (peintures et gravures
rupestres) et les textes des auteurs grecs et latins comme Hérodote (v. 484-v. 425 av. J.-C.), Strabon (v. 58
av. J.-C.-v. 24 apr. J.-C.), Diodore de Sicile (v. 90-v. 21 av. J.-C.), Plutarque (v. 46-v. 120), Ammien Marcellin
(v. 330-v. 400), Achille Tatius, etc. ;
d) Les sources arabes :
Elles vont du IXe au XVe siècle et sont le fait d’auteurs arabes comme Al Bakri (1040-1094), Al
Idrisi (1099-1164), Ibn Batouta (1304-1377), Ibn Khaldun (1332-1406), etc. A ces auteurs, il faut ajouter
des Africains qui ont écrit en arabe leur propre histoire comme les chroniques (tarikh en arabe) de deux
lettrés de Tombouctou : Mahmoud Kati (Tarikh el-Fettach), qui renseigne sur le règne de l’Askia Mohamed)
et Abderrahmane es-Sadi (Tarikh esSudan) ;
Elle étudie la vie des sociétés humaines, présentes et passées, les évolutions de leurs langues, des
croyances et des pratiques sociales. L’objet général de l’anthropologie est de faire de l’Homme et de toutes
les dimensions de la vie humaine l’objet d’un savoir positif. Par l’anthropologie culturelle, on en est arrivé à
établir une classification des civilisations en fonction des traditions et des genres de vie : « civilisations du
lait et du mil » par opposition aux « civilisations du riz et de l’huile de palme » ; le patriarcat (car le
pastoralisme est une activité dominée par les hommes) dans les sociétés nomades par opposition au
matriarcat (mode de succession utérin) dans les sociétés sédentaires (les sociétés agraires où les femmes
assurent l’essentiel des activités).
Conclusion :
Des progrès réels ont été enregistrés dans les recherches sur le passé
africain. En témoignent les nombreuses publications d’historiens africains
et occidentaux. L’historien africain a un atout maître dans la recherche
grâce à son appartenance aux peuples dont il écrit l’histoire, à la
connaissance de la langue ou des langues, des coutumes, des traditions. Mais
cet historien africain, tout comme son homologue occidental, n’est pas à
l’abri de la subjectivité.
Textes à l’appui :
« Les Noirs « sont des bruts sans raison, sans intelligence et sans expérience. Ils n’ont absolument aucune notion
de quoi que ce soit. Ils vivent aussi comme des bêtes sans règles et sans lois ».
Hassan al-Wazzan dit Léon l’Africain, Diplomate et explorateur d'Afrique du Nord des XVe et XVIe siècles.
L’Afrique n’est pas une partie historique du monde. Elle n’a pas de mouvement, de
développement à montrer, de mouvement historique en elle. C’est-à-dire que sa partie
septentrionale appartient au monde européen ou asiatique ; ce que nous attendons
précisément par l’Afrique est l’esprit anhistorique, l’esprit non développé, encore enveloppé
dans des conditions de naturel et qui doit être présenté ici seulement comme au seuil de
l’Histoire du monde ». GEORGE HEGEL dans son discours sur la philosophie de l’histoire, 1830
« Ces peuples n’ont rien donné à l’humanité ; il faut bien que quelque chose en eux les en
ait empêchés. Ils n’ont produit ni Euclide, ni Aristote, ni Galilée, ni Lavoisier, ni Pasteur.
Leurs épopées n’ont été chantées par aucun Homère. »
Pierre GAXOTTE, dans la ‘’Revue de Paris’’1957
« Jusqu’à David Livingstone, on peut dire que l’Afrique proprement dite n’avait pas eu d’histoire.
La majorité de ses habitants étaient restés, durant des temps immémoriaux plongés dans la barbarie. Tel
avait été- semble t- il le décret de la nature. Ils demeuraient stagnants sans avancer ni reculer ».
COUPLANT dans son ‘’Manuel sur l’Histoire de l’Afrique orientale’’
« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans
l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal
de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement
du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles ».
Nicolas Sarkozy, extrait du discours de Dakar du 26 juillet 2007
CONSIGNE
Après avoir montré, à travers des exemples tirés de vos connaissances, l’importance de l’étude de
l’histoire dans la compréhension du passé, justifier que l’Afrique n’est pas une terre sans histoire !
******************
B. Commentaire de document
La parole, mémoire vivante de l'Afrique.
Qui dit tradition en histoire africaine dit tradition orale. Nulle tentative de pénétrer l'histoire […]
des peuples africains ne saurait être valable si elle ne s'appuie sur cet héritage de connaissances […]
patiemment transmis de bouche à oreille et de maître à disciple à travers les âges. Cet héritage n'est pas
encore perdu et repose dans la mémoire de la dernière génération des grands dépositaires, […] mémoire
vivante de l'Afrique.
Tout le problème, pour certains chercheurs, est de savoir si l'on peut accorder à l'oralité la même
confiance qu'à l'écrit pour témoigner des choses du passé… Le témoignage, qu'il soit écrit ou oral, n'est
finalement qu’un témoignage […] Dans les sociétés orales […] là où l'écrit n'existe pas, l'homme est lié à sa
parole... Il est sa parole et sa parole témoigne de ce qu'il est. La cohésion même de la société repose sur la
valeur et le respect de la parole.
[…] La tradition orale est la grande école de la vie... Elle est tout à la fois religion, connaissance,
science de la nature, initiation de métier, histoire, divertissement et récréation, tout point de détail pouvant
toujours permettre de remonter jusqu'à l'Unité primordiale.
Histoire
1ere Partie
La Préhistoire
C’est la période de l’histoire de l’Humanité qui s’étend des origines de l’Homme à l’apparition
de l’écriture. Cette période, autrefois connue sous le nom d’âge de pierre, est 1 200 fois plus longue que
l’histoire. Le paléolithique, ou âge de la pierre taillée, est la première période de la préhistoire. Elle
commence avec l’apparition des premiers hominidés et se termine vers 8000 av. J.-C. ; Le mésolithique
(8000-6000 av. J.-C.), marqué par le réchauffement climatique de la fin de la période glaciaire, désigne la
transition avec le néolithique ou âge de la pierre polie, qui s’achève avec les prémices de la métallurgie.
La protohistoire, qui correspond aux âges des métaux (âge du bronze, âge du fer), sépare la préhistoire de
l’histoire.
Introduction :
Déterminer le lieu de partance originel de l’homme « berceau de l’humanité » a
toujours suscité moult débats à controverses voire houleux autant que les débats sur
les origines de l’homme l’ont été jadis. D’éminents chercheurs, scientifiques,
anthropologues… ont eu à s’exprimer là-dessus. Si certains ont affirmé qu’il existerait
un berceau de l’humanité à roulette, d’autres, par contre ont fini de designer l’Afrique
comme étant le foyer originel qui a accueilli l’homme pour la première fois. Ceci nous
amène aux interrogations suivantes : Pourquoi l’origine de l’homme a toujours
divisé les adeptes de l’évolutionnisme et du créationnisme ? Quelles sont les
facteurs qui font de l’Afrique : le berceau de l’humanité ?
I) L’origine de l’homme : une question à controverse
La question de l’origine de l’homme a toujours fait débat. Elle a le plus souvent opposé les adeptes
du créationnisme aux évolutionnistes. Ces deux écoles doctrinales se sont faites les pires opposants depuis
que la question sur l’origine à commencer à s’inviter dans les discussions intellectuelles et scientifiques.
Pour mieux défendre leurs points de vue, chacune d’elle à théoriser ou développer des doctrines
sur l’origine du genre humain.
1. Selon les créationnistes
On entend par créationnisme, la doctrine qui soutient l’homme est le fruit d’une création divine,
un produit fini créé par Dieu. Et il est donc apparu sur terre avec sa forme actuelle et n’a jamais connu une
évolution d’ordre biologique (ni dans sa morphologie, ni dans sa constitution organique.)
Cette thèse trouve ses explications et fondements dans la croyance et les écritures saintes
enseignées par les prophètes comme : la Torah, la Bible ou l’évangile et le Coran.
Le créationnisme est véhiculé le plus souvent par les religieux ou croyants. En effet, toutes les
religions révélées soutiennent mordicus que l’Homme est d’origine divine et qu’il a été créé au 6e jour…
2. Selon les évolutionnistes
L’évolutionnisme est la doctrine qui s’oppose à celle dite créationnisme. Il fut théorisé pour la
première fois par le Botaniste Français Jean Baptiste de Lamarck (transformisme). Il sera plus tard repris
par le britannique Charles Darwin. Selon ce dernier, les espèces vivantes sont issues les unes des autres
en suivant les lois de la "sélection naturelle" ou la "lutte pour la survie" ("Struggle for life").
Cette théorie fait de l’Homme, un produit d’une longue évolution biologique lente qui aurait
commencé il y a des millions d’années avec la première cellule de vie (3,8 milliards d’années) qui serait
passée des premiers vertébrés (350 millions d’années), aux mammifères (200 millions d’années) et
aux primates (70 millions d’années).
Selon les dires de Charles Darwin, l’homme serait non pas issu d’une création divine (la
providence) mais des premiers primates, il y a 8 à 6 millions d’années.
II) Le processus d’hominisation
L’hominisation est le processus évolutif par lequel les primates se sont passés pour devenir des
Hommes, il se serait déroulé il y environ 8 millions d’années.
1. Les premiers hominidés :
Le premier hominidé apparaît il y a environ 8 à 6 millions d’années. Il se nourrit de fruits. Le plus
vieux spécimen est Toumaï (Sahelanthropus tchadensis, vieux de 6 à 7 millions d’années, découverts dans
le désert de Djourab au Tchad en 2001).
A partir de 4,5 millions d’années apparaissaient les Australopithèques sur le continent africain.
o L’australopithèque amanensis (4,5 millions d’années)
o L’australopithèque bahrél ghazali (3,5 millions d’années)
o L’australopithèque ramidus (4,5 millions d’années)
o L’australopithèque afarensis : Le plus ancien spécimen a été pendant longtemps Lucy découverte
par Yves Coppens en 1974 et vieille de 3,5 millions d’années etc.
2. Les premiers hommes :
Ils sont apparus il y a 2,5 millions d’années. Le premier représentant du genre Homo est l’Homo
habilis découvert en 1963 par Louis Leakey à Olduwaï en Tanzanie. Avec un cerveau de 600 cm3, petit
(moins de 1,40 m), encore arboricole, il taillait des outils de silex afin de casser des coquilles de fruits ou
de broyer des os pour en extirper la moelle.
Viennent ensuite les Archanthropiens représentés par l’Homo erectus (qui se redresse), doté
d’un cerveau de 1 000 cm3, vieux de 1,6 millions d’années à 750 000 ans. L’Homo erectus est suivi d’un
erectus d’un nouveau genre baptisé Ergaster. Plus grand que ses prédécesseurs (il atteint 1,75 m), ce
dernier est particulièrement doué pour la marche. Il fabrique des outils perfectionnés pour la chasse,
maîtrise le feu, a une vie sociale complexe et dispose peut-être d’une forme rudimentaire de langage.
Ergaster marque une étape importante parce qu’il est le premier Homo à sortir du continent africain.
L’Homo erectus est représenté :
o En Afrique par le Pithécanthrope (1,6 millions d’années) ;
o En Asie par l’Homme de Java (700 000 ans) et le Sinanthrope (400 000 ans) ;
o En Europe par l’Homme de Mauer.
Entre temps apparaissent, toujours en Afrique, les Paléanthropiens représentés par l’Homme de
Neandertal (Allemagne), très proche des Néanthropiens, d’où son nom d’Homo presapiens
neanderthalensis.
Enfin les Néanthropiens qui sont de deux ordres apparaissent :
o L’Homo sapiens fossilis (entre 40 000 et 30 000 ans) et ;
o L’Homo sapiens sapiens, ancêtre de l’Homme actuel connu sous des noms divers : Homme de Cro
Magnon : (France), Homme de Grimaldi (Italie), Homme d’Asselar (Mali)…
Jusque dans les années 1920, l’Asie était considérée comme étant le berceau de l’Humanité. Mais dès
1924, un tournant historique se produisit avec la découverte des ossements de l’enfant de Tangue ou
l’australopithecus africanus. Le continent africain devint des lors, un continent prisé des archéologues. A
cet effet, la thèse asiatique fut abandonnée. En effet, après que Raymond Dart découvrit en 1924 des
squelettes de l’australopithecus africanus qui aurait vécu au Pliocène entre 2,5 et 3,5 millions d’années en
Afrique du Sud, la donne changea. Et depuis lors, une série riche en découverte se produit sur le continent
noir comme l’a si bien montré le tableau synoptique ci-dessus.
Conclusion :
L’origine mono génétique et africaine de l’Homme est admise aujourd’hui
par tous les scientifiques après maintes tergiversations. Il n’y a pas de
"berceau à roulettes" car toutes les étapes de l’hominisation se sont
effectuées en Afrique
https://i-search.jimdofree.com/histoire/evolution-de-l-homme/
plus qu’une espèce animale elle-même issue de d’autres espèces animales. Bref, l’homme serait donc un
descend de primates (singes) ayant vécus il y a quelques millions d’années. La théorie de Darwin s’articule
autour de deux axes : la lutte pour l’existence et la sélection naturelle. Source : www.rts.ch
www.futura-sciences.com
1) L’origine Africaine de l’humanité : une thèse soutenue par cheikh Anta Diop
Carte de la migration de l’homme depuis le berceau Africain
L’origine mono génétique de l’humanité est un débat qui a très longtemps suscité l’agitation parmi
les chercheurs occidentaux. Influencés par les idées néfastes de l’époque des lumières, ceux-ci ont
longuement cherché à nier cette évidence en développant par exemples la thèse polycentriste dont peu
d’éléments sont venus confirmés ses fondements.
Pourtant dès l’antiquité, les Grecs posaient comme évidence, l’origine africaine de l’humanité sans
oublier les anciens africains eux-mêmes qui étaient tous unanimes sur la question.
Aussi, l’une des principales thèses du professeur cheikh Anta Diop visait à démontrer l’origine africaine de
l’humanité, à savoir que le premier homme moderne dit homo Sapiens Sapiens Africanus, était un
africain, un nègre de l’espèce de tous les naturels de l’Afrique, C’est en raison de sa migration vers d’autres
lieux et de son acclimatation dans diverses partes du monde ou globe, qu’il a connu certaines
transformations physiologiques afin de mieux s’adapter face aux nouveaux aléas climatiques du nouveau
milieu. Cette acclimatation ou adaptation climatique a conduit le nouveau migrant à perdre sa mélanine
partiellement voire totalement et l’aspect crépu de ses cheveux changea aussi ainsi que sa physionomie.
Exercice d’application
Dissertation :
Beaucoup d’historiens militent en faveur d’un « berceau à roulettes » ; d’autres
revendiquent la thèse africaine de l’origine de l’humanité.
CONSIGNES
Donnez votre point de vue à la lumière de vos lectures et de vos connaissances
***********
Commentaire de texte historique.
L’Afrique, berceau de l’humanité.
La démonstration est faite : c’est en Afrique que l’homme s’est formé et a commencé d’émerger.
C’est bien en Afrique que la grande onde des peuples, des techniques et des idées a pris corps, a grossi ;
c’est de là qu’elle est partie.
Les plus vieilles œuvres humaines ont été découvertes en Afrique ; les meilleurs spécialistes ont établi que les
squelettes trouvés sur ce continent étaient les plus anciens.
Il est donc temps que nous tentions de retracer la Préhistoire. Il nous faut, avant toute chose, être
attentifs au fait que les grandes races actuelles -blanche, noire, jaune- n’ont fait leur apparition qu’il y a
trente ou quarante mille ans. Auparavant, la même race d’hommes, montant des Afriques orientale, australe
et centrale vers l’Afrique du nord, se répandit, à partir de là, en nappes de plus en plus larges, vers l’Europe
et l’Asie. Peu à peu, la même race s’est divisée sous l’influence des climats, des aliments, des métissages : en
un mot, des conditions différentes.
D’après Léopold Sédar Senghor, XXe siècle.
Les Fondements de l’Africanité : Négritude et Arabité.
Discours. Le Caire, 1967.
CONSIGNES
1) Présentez le texte et son auteur (05 pts)
2) Dégagez le contexte historique (05 pts)
3) D’après ce texte, pourquoi dit-on que l’Afrique est le berceau de l’humanité ? (05 pts)
4) Commentez les passages soulignés (05 pts)
Introduction :
Le mot civilisation est un terme généralement employé en des sens très variés et
souvent très fort imprécis mais son entendement général renvoie sans doute à
l’ensemble des caractères communs aux sociétés les plus complexes. Donc, les
civilisations paléolithiques renvoient à l’ensemble des œuvres culturelles, morales
entres autres mises sur pied par les premiers hommes. Durant le paléolithique,
l’homme malgré la petitesse de ses moyens a su développé des traits civilisationnels
qui lui sont propres.
I) Qu’est-ce que le paléolithique ?
Forgé en 1865 par John Lubbock, le terme paléolithique désigne la période des outils de pierre
taillée, la plus ancienne et la plus longue de la préhistoire. Il provient du grec « palaios » ou « ancien ou
vieux » et lithos « pierre ». Il est l'une des grandes périodes de la Préhistoire. Il a commencé il y a 3 millions
d'années lorsque les premiers Hommes sont apparus et travaillaient des pierres pour en faire des outils.
Cette période est divisée chronologiquement en trois périodes : le Paléolithique inférieur, moyen et
supérieur. Pendant chacune de ces époques, l’homme a mis en place une civilisation qui se succède et
parfois se chevauche.
II) Les sous périodes du paléolithique :
Limite supérieure Limite inférieure Période
- 4 000 000 environ - 100 000 environ Paléolithique inférieur Pliocène Préhistoire
- 35 000 environ de - 10 000 environ Paléolithique supérieur
Pléistocène
- 100 000 environ - 35 000 environ Paléolithique moyen
1. Le paléolithique archaïque
Il correspond à la première phase de la préhistoire. Cette période est caractérisée par une industrie
de galets aménagés comme des choppers et chopping tools. (Voir support)
2. Le paléolithique inférieur
Il a couvert la période allant de 4 à 1,8 millions d’années avec l’apparition des premiers outils de
pierre, découverts en Afrique de l’Est (orientale). Il s’agissait d’outils taillés pour servir d’armes de défense
et de chasse. De tels vestiges caractérisent par :
L’Australopithèque 4MA (millions d’Années) est le premier primate reconnu ancêtre de l’homme
qui avait une taille de 1m, un volume crânien de 400 cm3 avec un régime alimentaire végétarien.
Il demeurait dans des grottes.
L’Homo habilis 2MA (millions d’Années) avait une taille 1,30m, un volume crânien de 700 cm3. Il
est l’auteur des galets aménagés avec une diversité culturelle marquée par des rabots, des grattoirs,
des percuteurs etc. C’était un omnivore, il pratiquait la chasse, la pêche et la cueillette de fruits
et de plantes non cultivés ou le « charognage ». Il vivait en groupe, utilise un langage et crée les
premières structures d’habitat. Mais il était un nomade. Cette civilisation primitive est nommée
Oldowayen.
L’Homo Erectus 1,8 MA (millions d’Années) avait une taille de 1,70 m, un volume crânien de 1000
cm3, outils utilisés les bifaces ou Acheuléen. C’était un omnivore. Il a utilisé le feu pour la première
fois. Il était nomade, s’établit en campement et développait les mêmes activités que son
prédécesseur. Celui d’Afrique est probablement l’ancêtre de l’homme moderne (Homo sapiens).
3. Le paléolithique moyen
Il correspond au Moustérien (la grotte du Moustier en Dordogne, sur la rive droite de la Vézèr).
Il va de 100.000 ans. Les types d’hommes correspondant étaient l’Homo-sapiens, l’Homme de
Neandertal (Allemagne, 1856). Leurs capacités crâniennes étaient de l’ordre de 1500 cm3 et leurs tailles
tournaient autour de 1,75m de taille.
La civilisation de cette période se caractérisait par la fabrication des outils sur éclats (ou nucléus).
Ce furent des pointes, des lames, des racloirs, des grattoirs. Ils étaient des nomades qui chassaient le
gibier et pratiquaient la pêche et la cueillette. Ils habitaient dans des cavernes. qui ils furent les premiers
à pratiquer la religion. Ils enteraient leurs morts dans des sépultures.
4. Le paléolithique supérieur
Il va de 35 000 ans avant notre ère. Les types d’hommes correspondant à cette époque étaient
l’Homo Sapiens-Sapiens (l’homme moderne), l’Homme de Cro-Magnon (France), l’Homme de Boskop
(Afrique du Sud), l’Homme de Grimaldi (Italie). Leurs capacités crâniennes étaient de l’ordre de 1400 cm3
et ils avaient à peu près une taille de 1,80m. la civilisation de cette ère se caractérisait par la fabrication
d’outils et armes variées, perfectionnées en os, en pierres plus fins et plus pointus (lames, aiguilles,
couteaux, harpons, hameçons, perçoirs, propulseurs, arcs etc.). Ils étaient nomades et pratiquaient la
chasse, la pêche, et la cueillette. Ce fut la naissance de l’art et de l’habillement.
Remarque :
Entre le paléolithique et le néolithique existe la période nommée l’Epipaléolithique ou Mésolithique 2. Une période
de transition marqué par le début de la sédentarisation.
Conclusion
Le paléolithique est divisé en sous-périodes. Chacune d’elle est caractérisée par une
civilisation différente de celle de la période précédente. Cela s’explique par l’évolution
de la capacité crânienne des hommes. Leur mode de vie sera bouleversé par une
révolution qui, amorcée au mésolithique*, s’affirme au néolithique.
2 Le terme est forgé en 1873 par M. Reboux à partir des racines grecques mesos (« moyen ») et lithos (« pierre »).
L
e paléolithique est l’une des grandes périodes de la Préhistoire. Il commence il y a 3 millions
d’années lorsque les premiers Hommes apparaissent et travaillent des pierres pour en faire
des outils. Cette période est divisée chronologiquement en trois périodes : le paléolithique
inférieur, moyen et supérieur. Contrairement aux idées reçues, le passage d’une culture à l’autre n’est pas
brutal. Sur certains sites plusieurs cultures différentes ont été présentes au même moment. Les cultures se
succèdent et parfois se chevauchent.
Le paléolithique se termine il y a 10000 à 12 000 ans selon les régions du monde. La période allant
de 7 à 3 millions d’années BP3 marque le début des Hominidés et de la branche qui mènera à l’Homme :
Toumaï (7 Ma), Orrorin (6 Ma) sont actuellement les prétendants au titre de plus ancien ancêtre connu.
Mais cette période est surtout représentée par les australopithèques comme Australopithecus afarensis.
Ces premiers Hominidés vivent encrés partiellement dans les arbres, mais la bipédie est déjà utilisée comme
moyen de locomotion. Omnivores, ils se nourrissent de fruits, de feuilles, de plantes, de petits animaux et
pratiquent sans doute le charognage. Il n’a pas été trouvé d’outils datant de cette période.
Certains australopithèques sont encore présents mais semblent être peu à peu supplantés par la
lignés des premiers Homo. Les premiers outils de la Préhistoire apparaissent peu travaillés. L’Homme
préhistoriques a seulement détaché un ou deux éclats sur un galet. Ces choppers sont retrouvés dans les
Gorges d’Olduvaï, en Tanzanie, par Leakey. Il n’y a pas de restes humains associés avec l’industrie
oldowayenne. Beaucoup de scientifiques pensent que l’auteur de ces outils est Homo habilis tandis que
d’autres les attribuent aux australopithèques.
Si les premières traces de l’Acheuléen sont datées de – 1,8 millions d’années en Afrique, elles se
sont rapidement diffusées vers l’Europe (dès 1 700 000 à Dmanissi, en Géorgie), puis vers l’Europe
méditerranéenne et l’Asie. Ces hommes travaillent maintenant la pierre de manière plus habile : c’est la
naissance du biface (une amande à double tranchant) et de hachereaux (avec un tranchant acéré à une seule
extrémité). Tous ces hommes sont bien sur bipédie. Ce sont les Homo erectus qui ont été retrouvés en
association avec l’industrie acheuléenne. C’est également pendant l’Acheuléen que les premières traces de
feu maitrisé ont été retrouvées, datées de – 400 000 ans, en France, en Hongrie et en Chine.
Les hommes qui suivent la période de 300 000 à 35 000 ans BP, sont Homo sapiens et Homo
neandertalensis. C’est à ce dernier que l’on attribue la majorité de la production lithique moustérienne.
Cette culture est caractérisée par le travail sur éclats de pierres retouchées. Les racloirs et les pointes sont
les outils les plus fréquemment retrouvés, mais les bifaces sont encore présents. La méthode Lavallois est
la technique la plus sophistiquée. Elle permet d’obtenir à partir d’un bloc de silex brut une forme d’outil
prédéterminée. L’ouvrier doit donc pré visualiser la forme souhaitée avant de travailler la pierre avec une
série de nombreux petits impacts. Grâce à un outillage de plus en plus élaboré, les hommes de cette période
s’attaquent à des animaux de plus en plus grands. On retrouve donc des restes de grands herbivores : bisons,
aurochs, rennes… le plus ancien graphisme primitif est retrouvé sur un bloc d’ocre à Blombos (Afrique) et
3
Bp : Before present
daté de 70 000 ans. C’est dans le même site que l’on a découvert des coquillages percés qui devaient être
montés sous forme de collier. C’est également pendant le Moustérien que l’on découvre les premiers
véritables sépultures, preuves d’une prise de conscience de l’humanité et de la mort.
Source : www.hominides.com
Introduction
Forgé en 1865 par John Lubbock, le terme néolithique « l’âge de la pierre polie ».
Considérée comme une « grande révolution », le néolithique est dernière période de
la préhistoire avant l’âge du bronze. Il s’est déroulé sur une période relativement
courte mais qui bouleversa l’histoire de l’homme. Quittant son état de prédateur,
l’homme devint un producteur et ne se contente plus d’exploiter la nature pour vivre.
Ce fut au cours de cette période que de grandes innovations apparurent pour la
première fois depuis la préhistoire.
Quelles sont les transformations économiques, sociales et culturelles issues de
cette période ?
sociales apparaissent. Des chefs sont nommés ; une hiérarchie sociale est mise place. Aussi, l'artisanat et
la division du travail émergent véritablement avec les forgerons, les tisserands, les menuisiers, les maçons.
2) Sur le plan économique :
Le commerce se développe entre les régions, les villes, les villages et les personnes, mais sous forme
d’échange de produits : c’est le troc.
3) Sur le plan culturel :
Les hommes du néolithique dressent de grands monuments de pierre pour honorer les ancêtres et
adorer des forces surnaturelles. C’est l’exemple des menhirs et des dolmens.
- les menhirs qui sont des pierres levées, isolées, alignées ou disposées en cercle ;
- les dolmens, formés d’une ou plusieurs pierres, qui reposent sur des pierres dressées. Les chefs
de la communauté doivent également organiser les cérémonies religieuses.
Conclusion :
Le néolithique, si l’on considère l’importance de ses
transformations, apparaît comme une période véritablement
révolutionnaire. Il traduit le passage de prédateur à celui de
producteur.
qui permettront le peuplement d’îles inhabitées et l’établissement de relations continues à travers des
détroits. La poterie et la vannerie apparaissent, fournissant les récipients nécessaires au transport et à la
cuisson des aliments. La plus ancienne ville, retrouvée par les archéologues, est Jéricho en Palestine (7000
av. J.-C.)
Source : Raymond Mauny, La Préhistoire : les civilisations préhistoriques. In Histoire de
l’Afrique à l’usage du Sénégal, Hachette, 1968, pp. 73-79.
Menhir
s
Dolmen
s
Introduction :
Le peuplement du Sénégal est très ancien. En effet, de nombreux vestiges
préhistoriques et protohistoriques témoins ont été découverts à travers le
pays grâce aux recherches menées par des chercheurs Européens et
Sénégalais
I) La préhistoire au Sénégal :
1) Le paléolithique au Sénégal :
Le Sénégal est l’un des premiers pays d’Afrique de l’Ouest à avoir fait l’objet de recherches sur cette
période. Après plus d’un siècle de recherches, il a été possible de définir :
- Au Paléolithique ancien, une civilisation de galets aménagés s’est épanouie dans le pays surtout
en Haute-Gambie (Kédougou : secteur de la Falémé).
- Le paléolithique inférieur, est représenté au Sénégal oriental (Saré, Djita) dans la région de
Rufisque et dans la presqu'île du Cap-Vert (pointe de Fann) avec les bifaces et hachereaux
- Le paléolithique moyen est représenté dans la presqu’île du Cap Vert (Cap des Biches, Fann,
Diokoul, Bargny – Nguer), à Sébikhotane, à Richard Toll sur des sites de la moyenne et basse
vallée du fleuve Sénégal (Djita, Saré, Kaédi, Mbagne) de la basse vallée de la Falémé et dans le parc
de Niokolo Koba. Les outils découverts sont constitués de racloirs, grattoirs et des noyaux
circulaires avec éclat.
- Le paléolithique supérieur mal défini est représenté dans la région de Mbour (sud-est) près du
marigot de Tiémassass ainsi que dans la presqu’île du Cap-Vert. On y trouve quelques petits
bifaces, des racloirs, grattoirs, des tessons poteries etc.
2) Le néolithique au Sénégal
Le néolithique est mieux représenté au Sénégal. Il est subdivisé en 5 faciès 4 culturels :
- Le « Manuélien » ou néolithique du Cap manuel est marqué par l’outillage macro lithique (haches,
rabots etc.) provenant des roches volcaniques (les basaltes)
- Le « Bélairien » ou néolithique de Bel Air a révélé la céramique et l’outillage microlithique (petits
dimensions), des éclats formant l'armature de pointes de flèches et des lamelles en silex mais aussi
des haches polies, des meules et des pierres à rainures.
- Le « Khant » ou néolithique du littoral nord (près de Saint Louis) » se caractérise par des hameçons
(pour la pèche), des harpons et des haches, des herminettes confectionnées à partir d’os.
- Le « Falémien » ou néolithique de la Falémé (sud-est) a livré un outillage poli fabriqué avec des
roches diverses (grès, jaspe, hématie, dolérite, schiste, quartz, silex etc), de petites haches polies en
hématite, la poterie etc...
Le néolithique de la vallée du Sénégal et du Ferlo est peu connu. Par ailleurs, les sites préhistoriques sont
mal répartis à travers le Sénégal du fait que le pays n’est pas entièrement fouillé, il existe très peu de
préhistoriens au Sénégal ; les moyens pour financer les campagnes de fouilles archéologiques manquent.
3) La Protohistoire au Sénégal
La protohistoire (âge des métaux) est la période intermédiaire qui s’étend entre la fin de la
préhistoire et le début de l’histoire. Les vestiges de civilisations protohistoriques les plus remarquables sont
représentés par : les amas coquilliers, les tumulus, les mégalithes et les poteries.
Les amas coquilliers sont des accumulations de coquillages rejetées après consommation par les
populations qui vivaient sur le littoral.
Les tumulus5 qui sont des monticules de terre ou tas de sables et de pierres élevées ayant
probablement servi au travail du fer et à des inhumations. La zone des tumulus s’étend le long d’une ligne
allant du Lac de Guère jusqu’au nord du Ferlo et du sud du Saloum.
Les mégalithes6 qui sont de monuments de grandes dimensions ou encore de grosses pierres
grossièrement taillées ou façonnées. Ce sont des monuments funéraires. La zone des mégalithes occupe les
régions de Kaolack, de Tambacounda.
La vallée du fleuve Sénégal a fourni des vestiges métallurgiques, des poteries, des disques en terre
cuite, des objets de parure etc. L’ensemble des découvertes effectuées sur le néolithique sénégalais montre
l’existence des populations noires exerçant des activités diverses : l’agriculture, la chasse, la pêche etc.
Conclusion :
Le Sénégal est riche en sites préhistoriques et protohistoriques qui sont
menacés par l’érosion et l’action anthropique comme les fouilles
clandestines, la construction de barrages, l’aménagement de surface
agricoles ou d’habitat. Ainsi, beaucoup de travail reste à faire d’où la
nécessité de conserver et de protéger les sites.
5 Plus de 6 000 tumulis ont été recensés. Ce sont des monticules de sables appelés mbanar par les Wolofs et poydon
par les Sérères.
6 La zone des mégalithes qui occupe une partie des régions de Kaolack, de Tambacounda ainsi que du territoire gambien,
soit une superficie de 33000km2. Quatre sites sont inscrits sur la liste du Patrimoine culturel et naturel de l’UNESCO
depuis 2006. Ce sont Sine Ngayène, et Wanar pour le Sénégal, keur – Bath et Wassou pour la Gambie. Le site le plus
remarquable de l’aire mégalithique est celui de Sine Ngayen qui comporte 52 cercles pour 1200 pierres mégalithiques
et une centaine de tumuli
Source : Martin V. Becker Charles. Vestiges protohistoriques et occupation humaine au Sénégal. In: Annales de
démographie historique, 1974. pp. 403-429
Source : Martin V., Becker Charles. Vestiges protohistoriques et occupation humaine au Sénégal. In: Annales
de démographie historique, 1974. pp. 410
Définition des concepts
a) Qu’est-ce que la Préhistoire
La Préhistoire est la période allant de l'apparition des premiers hommes préhistoriques (ou
hominiens), à l'apparition de l'écriture. Elle cesse d'exister dès qu'apparaît l'écriture pour laisser place à
l'Histoire.
b) Qu’est-ce que la Protohistoire :
La Protohistoire est la dernière période de la Préhistoire, juste avant l'histoire. La protohistoire
comprend le Néolithique, l'âge du cuivre, l'âge du bronze et l'âge du fer.
Dans les derniers temps de cette période, certains peuples ou civilisations ne maîtrisaient pas
encore l'écriture, alors qu'ils côtoyaient des peuples ou civilisations qui en connaissent déjà certaines
formes.
A
près plus d’un siècle d’archéologie préhistorique dans l’espace sénégambien, il a été
possible de définir, au paléolithique ancien (ou inférieur), une civilisation de galets
aménagés…qui s’est épanouie surtout en haute Gambie (secteur du Falémé).
Le paléolithique : L’installation humaine remonte au Paléolithique ancien où apparut la civilisation
acheuléenne avec ses bifaces et ses hachereaux, mais, dans les gisements, les restes humains font défaut à
cause surtout de l’acidité des sols. On situe cette civilisation entre 350 000 et 75 000 ans. Ce repérage
chronologique suggère l’âge la plus ancienne présence humaine en Sénégambie ; la vallée de la Falémé a
livré les éléments les plus importants. Des bifaces de cet âge ont été recueillis dans la presqu’île du Cap Vert
(pointe de Fann), ainsi que de petites haches, œuvres d’Homo erectus, dans le sud-est du Sénégal (Djita,
Saré, Takutala etc.)
L’étude des strates et des roches sédimentaires ne permet pas encore de distinguer nettement un
Paléolithique moyen et Paléolithique supérieur. Cependant, on a retrouvé au Sénégal des pièces d’une
industrie utilisant la « technique Levalois » typique du paléolithique moyen. Quelques racloirs, de
nombreux grattoirs…. Caractéristiques de l’industrie dite « moustéroïde » ont été découverts dans la
presqu’ile du Cap Vert (cap des Biches, Fann, Diokoul, Bagny-Nguer) à Sébikhotane, à Richard-Toll, sur
des sites de la moyenne et basse vallée du fleuve Sénégal et la basse vallée de la Falémé et dans le parc
national de Niokolo Koba.
L’industrie « moustéroïde » a servi de base à une autre industrie d’âge mal défini tantôt considérée
comme un site de surface, tantôt rattaché à un Néolithique archaïque évoluant vers le paléolithique
supérieur, appelé Tiemassassien, du nom du principal site de Tiémassass, situé au sud-est de Mbour. On
y retrouve quelques petits bifaces, des racloirs, des grattoirs, tessons en poteries, des armatures bifaciales
foliacées liées aux activités de chasse, attestant l’existence d’une humanité néolithique.
Le Néolithique est une période assez bien représentée dans l’aire sénégambienne. La diversité de
l’outillage recueilli montre qu’il y a eu plusieurs civilisations néolithiques dont les origines et les liens ne
sont pas encore établis avec certitude. (…)
En l’état actuel des recherches, on distingue cinq faciès culturels néolithiques :
Le Néolithique du cap Manuel (sud-est du Cap Vert) baptisé « Manuélien » se caractérise par un
outillage macrolithique (haches, rabots etc) provenant essentiellement des roches basaltiques
(ankaratrite).
Le Néolithique du Bel-Air ou « Bélairien », appelé Néolithique microlithique, est présent dans
l’ouest du Sénégal (secteurs dunaires). L’outillage, de petites dimensions (microlithiques) avec des
formes géométriques (triangles, trapèzes, rectangles, demi-cercles etc) est en silex. Le matériel
compte des haches et des herminettes polies, des poteries etc.
Le Néolithique du littoral nord ou néolithique de Khant (près de Saint-Louis) est surtout localisé
dans le bas du Sénégal. L’os a servi à confectionner des harpons, des poinçons, des haches et
herminettes, etc. De même, on a trouvé une dalle constituée d’ossements durs d’hippopotames, de
lamantins, de crocodiles, etc.
le Néolithique de la Falémé (dans le sud-est du Sénégal) baptisé « Falémien » a livré un outillage poli
fabriqué avec des roches diverses (grès, jaspe, hématie, dolérite, schiste, quartz, silex etc). Le
matériel de broyage, de petites haches polies en hématie et la poterie, est bien représenté.
le Néolithique de la vallée du Sénégal et du Ferlo est également un faciès mal connu. On a seulement
identifié des gisements qui se trouvent au sommet du remblai d’inondation.
Protohistoire : les sites protohistoriques (âges des métaux) sénégambiens sont très nombreux ; ils
témoignent d’une occupation humaine particulièrement dense dans les vallées ainsi que les lisières du
Cayor, du Jolof, du Baol, du Sine, du Saloum, etc.
On distingue actuellement quatre provinces protohistoires :
celle des amas et tumulus coquilliers qui couvrent le littoral et les estuaires des fleuves Sénégal, Sine,
Saloum, Gambie et Casamance ; ce sont des déchets de consommation ;
celle des tumulus de sable (« mbanaar » du pays wolof, « poydom » du pays sérère) qui servaient
de tombes et sont localisés dans la moitié occidentale du pays. Le site de Nguiguela (près de Saint-
Louis) a livré un pectoral en or massif ;
la zone des mégalithes qui occupe une partie des régions de Kaolack, de Tambacounda ainsi que du
territoire gambien. (…). Quatre sites sont inscrits sur la liste du patrimoine culturel et naturel de
l’UNESCO depuis 2006. Ce sont Sine-Ngayène et Wanar pour le Sénégal, Keur-Bath et Wassou
pour la Gambie ;
Enfin, la vallée du fleuve Sénégal qui a fourni des vestiges métallurgiques, des poteries, des disques
perforés en terre cuite, des objets de parure, etc. Le site de Sinthiou-Bara (près de Matam) a fait
l’objet de recherches intensives : des figurines anthropo-zoomorphes, des perles, des coquilles
marines et un tesson de poterie émaillé de provenance maghrébine, témoignent de courants
d’échanges à longue distance.
Source : Atlas de l’Afrique : Sénégal 2007, page 74.
C’est une sorte de bilan qui apporte une réponse définitive à la problématique posée. Elle permet
aussi de dégager les perspectives dans le temps et dans l’espace.
Conseils généraux pour la rédaction
La copie du candidat ne sera jamais appréciée au poids, mais pour l’effort de synthèse et de clarté, pour
le respect de la méthode de la dissertation.
Il ne suffit pas de bien maîtriser son cours pour réussir l’épreuve de dissertation (même si cela est
indispensable). L’apprenant doit produire un travail réfléchi et structuré qui répond clairement à la
problématique définie dans l’introduction en respectant les impératifs suivants.
1. Conseils de révision
- Apprendre ses cours régulièrement.
- Réviser son cours de façon problématisée : se poser des questions, chercher l'idée directrice de
chaque partie. Cela vous entraîne à problématiser et à argumenter.
- être attentif aux publications (presse, livres) ou aux émissions de télévision ou de radio qui
peuvent aider à mieux comprendre.
2. Présentation de copie et orthographe
- Une copie lisible et propre. En effet, une copie, est désavantagée par une lecture rendue fastidieuse,
par la présence de beaucoup de fautes d'orthographe.
- L’apprenant doit penser aux majuscules pour les noms propres, écrire sans abréviation ;
- Utiliser le présent ou l’imparfait et éviter le futur et les expressions à la mode. Il ne doit jamais
utiliser le style personnel : « Je », « Me » et « Moi ». Mais, il peut utiliser le « Nous ». Par ailleurs,
il est préférable d’être impersonnel.
- L’apprenant est tenu d’employer des phrases complètes qui ne soient pas trop longues. Il accorde
aussi une attention aux fautes d'orthographe et grammaticales (accords des verbes, participes
passés, etc.).
- Il doit utiliser les mots de liaison suivants pour confirmer une idée (en effet, ainsi, certes, etc.) ;
relativiser une idée (néanmoins, cependant, par ailleurs, etc.) ; tirer une conclusion (donc, par
conséquent, en somme, en définitive, au total, etc.). Pour vous assurer que vous avez respecté tous
ces impératifs, prenez le temps de relire et faites- le avec une attention minutieuse en surveillant
les détails d’orthographe et de rédaction.
Introduction :
L’Egypte pharaonique a connu pendant près de III millénaires, l’une des plus
anciennes et des plus brillantes civilisations de l’Antiquité : la civilisation de l’Egypte
pharaonique. Cette grande civilisation dont les traits civilisationnels se lisent à
travers les riches legs hautement historiques allant des pyramides aux
hiéroglyphes, reposait sur une organisation sociale bien structurée dirigée par le
pharaon. Elle est cependant marquée par trois grandes périodes historiques (les
empires) entrecoupées par des périodes intermédiaires.
Conclusion :
L’Egypte a donné naissance à la civilisation la plus brillante et la plus ancienne du monde du fait de
sa société très bien hiérarchisée. A cela s’ajoute une activité économique autour du Nil très développée
ce qui lui confère une richesse inestimable. Mais l’objet de toutes les convoitises reste et demeure sa
brillante civilisation tant convoitée par les chercheurs du monde entier.
UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE
B2SD CONFECTION
ANNEE ACADEMIQUE 2019-2020
DISCIPLINE : HISTOIRE
REPUBLIQUE DU SENEGAL RECUEIL DE COURS MIN.EDU.NATIONALE
Source : Cheikh Anta Diop, Nations Nègres et Cultures, Tome1, pp, 39, 42, 46.
A
Quelques dieux du panthéon égyptien au temps de l’Egypte Pharaonique
Document 5 : Les Grandes périodes de l’Egypte pharaonique à travers une frise chronologique
Exercice d’application
Texte 1 : La religion en Egypte pharaonique
Les premiers Egyptiens voyaient des forces divines dans le soleil, la lune, les étoiles et les crues du
Nil. (…) Ils vénéraient et en faisaient de puissants dieux : Rê le soleil, Nout le ciel, Noun l’océan, Shou l’air,
Geb la terre et Hapi l’inondation... Ces divinités étaient représentées sous une forme humaine ou animale,
leur culte n’était pas limité à une localité en particulier. (…) Les pratiques funéraires veulent assurer la
survie de ces « âmes », mais un trait célèbre de la religion égyptienne est d’avoir lié cette survie à la
conservation du corps lui-même, en recourant à la momification, et d’avoir multiplié les dispositions pour
que les défunts puissent jouir d’une vie au moins aussi intense et heureuse qu’en ce monde ci.
J. Yoyotte, « Egypte pharaonique : société, économie et culture », In Histoire générale de l’Afrique, chapitre 3,
tome II, pp. 81-132-133
CONSIGNES :
1) Montrer l’importance de la religion dans la l’Egypte Antique ?
2) Relever, à partir du texte 1, les traits du polythéisme de la société pharaonique ?
3) Définir les mots suivants : monothéisme ; vizir ; pharaon ; pharaon ;
4) En vous basant du texte 2 et de vos connaissances, montrez que le pharaon était considéré
comme un « souverain absolu ».
5) « La société égyptienne était une société inégalitaire ». Discuter ces propos.
Introduction :
A la suite de l’effondrement de la civilisation trimillénaire de l’Egypte pharaonique,
une autre civilisation brillante et prospère s’est épanouie en terre africaine,
précisément à l’est du continent noir. Il s’agit de la civilisation Axoumite, un ancien
royaume d’Ethiopie, fondé au Ier millénaire avant Jésus Christ dans la région du Tigré.
Une vingtaine de rois se sont succédés sur le trône d’Axoum. Envahi au VII siècle par
les perses et les arabes, Axoum entre en déclin.
Le roi qui était à la tête de ce royaume portait le titre de Négus. Axoum doit sa puissance et sa
prospérité au commerce maritime et caravanier avec les Perses, l’Egypte, l’Arabie, l’Inde et la Malaisie.
Et sous le règne de son plus grand souverain Ezana (Lezanas), il atteignit son apogée au IVe siècle.
Ce roi guerrier avait entrepris une politique expansionniste. Après s’être fait convertit au christianisme, il
avait battu une monnaie en son nom et fait adopter le guèze comme langue officielle. Il détruisit Méroé vers
350 mettant ainsi fin à l’Empire Nubien. Axoum devint dès lors la quatrième (4e) puissance mondiale
derrière Rome, Byzance et la Perse.
Durant toute l’Antiquité, le pays était resté indépendant. Axoum avait même mené des guerres de
conquête pour se protéger et étendre son territoire et sa domination.
III) Les éléments de la civilisation
1) Les éléments politiques et économiques
Dans ce royaume, le Grand Négus fut le chef suprême. Dans chaque clan et tribu, il y avait un négus
qui dépendait du Grand Négus.
Le royaume d'Aksoum avait établi des liaisons commerciales avec le monde gréco-romain ainsi
qu'avec l'Inde et il occupa une position importante dans la rivalité entre les Empires romain et perse.
Lorsque déclinèrent les royaumes Yéménites, il étendit sa domination sur la mer Rouge jusqu'au Yémen.
À son apogée, Axoum contrôlait le nord de l'Éthiopie actuelle, l'Érythrée, le nord du Soudan, le
sud égyptien, Djibouti, la partie occidentale de la Somalie, le Yémen et le sud de l'Arabie saoudite,
totalisant un empire de 1 250 000 km2.
2) Une puissance Commerciale :
Le royaume d'Axoum fut fortement impliqué dans le commerce avec l'Inde et le bassin
méditerranéen en particulier l'Empire romain (plus tard Byzantin7). Il est mentionné dans Le Périple de
la mer Érythrée, dès le Ier siècle que le royaume d'Axoum avait une activité commerciale importante. En
effet, le royaume d’Axoum exportait l'ivoire dans tout le monde antique, des écailles de tortues, de l'or et
des émeraudes, important cependant de la soie et des épices notamment à travers son port principal situé
à Adulis.
3) Sur le plan religieux :
Les populations étaient polythéistes. Parmi les dieux du panthéon axoumite, il y avait Beher dieu
de la mer, Meher dieu de la terre. Mais à partir du VIe siècle, le christianisme devient la religion officielle
suite à la conversion d’Ezana. En effet, vers 320, le souverain d'Aksoum fut converti au christianisme
monophysite8 par un naufragé syrien, devenu saint Frumence, et la Bible fut traduite en guèze, langue
sémitique alors parlée dans le royaume. La conversion massive de la population fut plus tardive. Elle fut le
fait de missionnaires originaires d'Antioche, venus d’Éthiopie au Ve siècle.
7 Empire byzantin, ou Empire romain d’Orient (476-1453), empire médiéval chrétien, correspondant à la partie
orientale de l’antique Empire romain disparu au Ve siècle. Il s’est développé depuis sa capitale, Constantinople
(aujourd’hui Istanbul, en Turquie), qui est tombée sous le joug ottoman le 29 mai 1453.
9Du fait de sa position géographique, Axoum va subir plusieurs influences notamment égyptienne.
Des temples à l’instar des monuments et temples ont été construits à Axoum. Il y avait aussi l’influence de
la culture arabe (armements, turbans…). Toutefois le royaume a développé quelques éléments culturels
originaux (techniques de culture en terrasse, construction en pierre sèche).
Conclusion :
Zone de contact entre l’Afrique et l’Arabie, l’Afrique de l’Est a vu s’épanouir
le royaume d’Axoum qui élaborait l’une des plus prestigieuses civilisations
de l’Antiquité. Le christianisme va très tôt s’implanter dans cette région qui
nous a laissé une culture très riche. Le déclin du royaume s'amorça avec la
conquête musulmane, qui, au VIIe siècle, isola l'Éthiopie chrétienne. Au
Xe siècle, Aksoum fut dévasté par les troupes d'une reine païenne.
9
Monophysisme était un courant chrétien schismatique apparu au Ve siècle. S’opposant à la doctrine conciliaire
définissant les deux natures du Christ (divine et humaine), les monophysites soutiennent pour leur part que le Christ
ne possède qu’une unique nature (divine).
Support L9 : AXOUM
Le royaume d'Axoum ou Empire aksoumite
était un important État de la Corne de
l'Afrique localisé au nord de l'Éthiopie,
de Djibouti et dans l'actuelle Érythrée. Il s'est
développé autour de la ville d'Aksoum à partir
du IVe siècle avant Jésus Christ pour atteindre son
apogée au Ier siècle. Situé au carrefour des routes
commerciales entre l'Inde et la Méditerranée, le
royaume d'Aksoum est devenu un acteur majeur
du commerce entre l'Empire romain et l'Inde
ancienne.
Doc 1 : Origine et Evolution du Royaume d’Axoum
L’histoire d’Axoum nous est connu à travers les passages d’auteurs
anciens : les chroniqueurs arabes (Ibn Hawkan), l’épigraphie locale et le
matériel archéologique. Deux versions expliquent la fondation du
royaume : selon la légende, Axoum fut longtemps considéré comme ayant
été fondé par des Sabéens de langue sémitiques qui auraient traversés la
mer rouge en venant d’Arabie du sud. Ainsi les fondateurs seraient le fils
du roi Salomon avec la reine de Saba Makeda, Ménélik et ses compagnons
au Ier millénaire Av-J.C. D’autres soutiennent qu’Axoum fut la continuité de
l’ancien royaume D’Amot, avant toute migration Sabéenne au IV et V ème
siècle Av-J-C. On attribuera la fondation à Zoscalès et à Aphilas au III ème
Un Guerrier Axoumite
siècle av-J-C. Il atteint son apogée au Vème siècle et devient un empire
puissant, qui s’étendait sur les riches terres cultivées de l’Ethiopie septentrional, le Soudan et l’Arabie
méridionale Une vingtaine de rois, dont la plupart ne sont connus que par les monnaies qu’ils ont émises se
sont succédés sur le trône d’Axoum. Parmi eux les noms de Zoscalès, fondateur d’Andybis, d’Ezana (333-
356), brillent d’un éclat particulier. Vers 320, le souverain Ezana fut converti au christianisme par Frumetis
son maitre et esclave et la bible fut traduite en Guèze, langue parlée dans le royaume. Envahi au VII siècle
par les perses et les arabes, Axoum entre en déclin sans être entièrement conquit (…).
ANFRAY, « La civilisation d’Axoum du Ier au VIIe siècle », Histoire générale de l’Afrique, T. 2, UNESCO, Paris, 1987.
b) La Vie professionnelle :
La grande majorité des Axoumites pratiquaient l’agriculture et
l’élevage, et menés une vie pratiquement identique à celle que mène aujourd’hui les paysans du Tigré. Ils
avaient aménagé des pentes montagneuses en terrasse et captés les eaux des torrents pour irriguer leurs
champs. Ils cultivaient le blé et d’autres céréales ; ils connaissaient aussi la viticulture. Les métiers
artisanaux, pratiquaient notamment par des forgerons et autres artisans métallurgistes, les potiers, les
maçons, les tailleurs de pierres et les sculpteurs, et révèlent un très haut degré d’adresse et de sens
artistique.
Source : Y. M. Kobishanov, in Histoire Générale de l’Afrique, Tome II, Unesco, Paris, 1987.
a) La place de la Religion :
Avant sa conversion au christianisme, les axoumites pratiquaient une
religion polythéiste. Astar était le principal Dieu du royaume d’Axoum prés
chrétien et son fils Mahrem (ou Mahler) était celui dont les rois d’Axoum
revendiquèrent être les descendants, Beher et Meder symbolisant la terre. Le
culte des ancêtres particulièrement celui des rois morts occupé une place
importante dans la religion avec des stèles érigées en leur honneur.
Axoum adopta le christianisme a la place des religions polythéistes et juives qui
donnèrent naissance à l’Eglise Erythréenne Orthodoxe et l’Eglise Ethiopienne
Orthodoxe.
Croix Axoumite
Source : Y. M. Kobishanov, Economie-Système Politique, Culture, in Histoire conçues sous le règne
Générale de l’Afrique, Tome II, Unesco, Paris, 1987. d’Ezana
Introduction :
L’Afrique du nord-est est un carrefour de divers peuples, qui a tissé de
nombreuses relations avec l’Afrique intérieure. Ces relations se traduisent
par des contacts, des échanges, des migrations et des influences culturelles.
I) Contacts et échanges
Plusieurs sources attestent des relations anciennes et multiples entre le continent africain et le
monde méditerranéen. Il s'agit des contacts de populations, des relations économiques. L'existence de
rapports très anciens entre l'Afrique Noire et le monde méditerranéen est attestée par de nombreuses
sources écrites et archéologiques. Depuis le IIIème millénaire avant J-C, les pharaons multiplient des
expéditions dans les pays du sud.
Des témoignages de l'époque pharaonique font état des expéditions militaires égyptiennes jusqu'à
la 1ère cataracte, de recrutement de soldats en Nubie, au Darfour. Les sources archéologiques, les écrits
d'Hérodote, les sources grecques, romaines et les textes égyptiens évoquent les rapports qui se sont
développés à travers le Sahara mais aussi les liaisons à travers l’océan Indien. Les produits entrant dans les
échanges sont variés : gomme arabique, parfums, bois précieux, produits de chasse, animaux pittoresques
(singes, éléphants, rhinocéros...), esclaves.
II) Migrations et influences culturelles
Pendant longtemps, les chercheurs ont pensé que les mouvements migratoires partaient du Sahara
vers les autres parties de l’Afrique. De nos jours nous savons que des populations ont aussi quitté la vallée
du Nil vers l’intérieur du continent. Le déclin de l’Egypte à la basse époque avec l’invasion des libyens, des
koushites, des Assyriens, des Grecs et des Romains a été à l’origine de tels mouvements. Les migrants se
sont dirigés vers la Nubie, Axoum mais aussi vers l’Afrique de l’ouest du Tchad au Sénégal, l’Afrique centrale
et australe. Les similitudes culturelles notées entre l’Egypte ancienne et le reste de l’Afrique militent en
faveur de l’unité culturelle de l’Afrique noire.
A travers la royauté, nous notons les mêmes conceptions quant à la vénération du souverain mais aussi son
assimilation à un être supérieur.
Sur le plan social, nous notons la parenté linguistique entre l’égyptien ancien et les langues
africaines comme le Sereer, le Peul, Wolof. Des ressemblances sont aussi notées sur le plan funéraire avec
les pydom ou mbanar qui prennent l’architecture pyramidale. La même hiérarchisation de la société ainsi
que le totémisme étaient présents aussi bien en Egypte qu’en Afrique noire.
Conclusion : Le monde noir fut ouvert au reste du monde. Il a tissé des liens très anciens avec
tous les autres continents à travers le Sahara ou la mer. Les liens à l’intérieur du continent
furent tout aussi importants. La parenté culturelle devient alors un fait historique essentiel.
provinces africaines de Rome. Les échanges commerciaux ont emprunté aussi bien le Sahara que la côte
occidentale. Le commerce caravanier apportait l’or, les plumes d’autruche, les fauves, les escarboucles. En
échange, les provinces romaines fournissaient du vin, des poteries, des textiles, de la verrerie…, comme l’ont
montré, notamment les fouilles des nécropoles du Fezzan.
L’Afrique du Nord-Est (Egypte) a également entretenu des relations commerciales avec l’Afrique
intérieure via la vallée du Nil. La vallée du Nil qui a toujours été une voie naturelle de pénétration, a permis
aux Egyptiens de commercer avec leurs voisins du Sud. Pour mieux préserver leurs relations commerciales
avec l’Afrique intérieure, les Egyptiens créent, à la fin de la V e dynastie, un poste politique mais surtout
économique, celui de gouverneur du Sud.
Niang (C.), « Méditerranée et monde noir », in Bulletin de l’Association sénégalaise des Professeurs d’Histoire et
de Géographie (A.S.P.H.G.), mai 2005, p. 22.
Activité de Consolidation
L11 : ÉTUDE DE LA PARENTE ENTRE LA CIVILISATION EGYPTIENNE ET LE RESTE DE L’AFRIQUE :
Exemple du Sénégal (sous forme de dossiers et/ou d’exposés)
Document 2 : Carte de provenance des noms wolofs d’après cheikh Anta Diop
www.cheikhantadiop.net
1 1
Petit modèle de houe égyptienne (mr) (Musée du Louvre). Houes mandingues (Musée del'IFAN-C.A Diop, Dakar
2 2
3 3
Objectifs de la leçon :
OG : Comprendre les civilisations du soudan médiéval
OS1 : Expliquer l’organisation sociale et politique
OS2 : Expliquer la vie économique, culturelle et religieuse
Introduction
L’Afrique occidentale a connu dans son passé plusieurs organisations
étatiques, qui par leur grandeur et leur civilisation continuent de nos jours
de fasciner les historiens. Parmi ces organisations étatiques, nous avons
l’empire du Ghana, l’empire du Mali et l’empire Songhaï.
I) L’empire du Ghana
L'empire du Ghana est situé au nord des deux boucles divergentes du Sénégal et du Niger dans une
région appelée Wagadu ou "pays des troupeaux ». Cet empire était bien organisé sur le plan social,
politique, économique religieux et culturel.
- Sur le plan social : il y avait une division clanique, mais la classe aristocratique se dégage
davantage. Les marabouts forment une classe privilégiée associée au pouvoir et jouissant d’un
grand respect. Le bas de la société est constitué par les artisans, les paysans et les esclaves.
- Sur le plan politique, le Mali est gouverné par le Mansa secondé par un premier ministre et par
un conseil impérial comprenant les anciens, le cadi, le prédicateur, le chef des griots et les grands
dignitaires. Il y avait en outre un gouvernement impérial composé de plusieurs ministres.
L’empire était divisé en provinces dirigées chacune par un Farim ou Farba. Les rois vassaux envoyèrent
leurs enfants à la cour impériale.
2. La vie économique, culturelle et religieuse
La majorité de la population vivait de l’agriculture. Cependant le commerce était l’activité la plus
importante. Les revenus de l'empire sont les impôts et taxes, les butins de guerre, le commerce
transsaharien.
Deux grandes religions se partagent l’empire :
- L’animisme très vivant dans le peuple avec un culte rendu aux esprits, à la matière et aux aïeux.
- L’islam qui recrute ses adeptes dans les couches supérieures de la société.
III) L’empire du songhaï
A la suite du Ghana et du Mali, émerge l’empire Songhay ou Sonrai à l’Est de la boucle du Niger.
L’empire fut dirigé par deux grandes dynasties : les Sonni et les Askia.
Conclusion
L’Afrique occidentale du passé s’est illustrée de par sa civilisation par une
parfaite organisation sociale, politique, religieuse et culturelle.
avoir battu Soumangourou Kanté le roi Sosso en 1235 à Kirina, Soundiata transféra la capitale à Niani.
Il mourut en 1255, laissant l’empire solidement établi dans la paix, la prospérité et la sécurité ...
Youssouf Tata Cissé, Soundiata, la gloire du Mali, le grand geste du Mali, tome 2, éd. Karthala-Arsan, p. 39-41.
Introduction :
L’Afrique est le second contient après l’Asie qui a connu une introduction
précoce de l’Islam. Ce processus d’islamisation varie d’une zone à une autre.
Si, la corne orientale du continent est le lieu par lequel est passé l’islam au
sixième siècle, l’Afrique occidentale, pour sa part, est marqué par une
Islamisation progressive. De façon paradoxale, après que les almoravides
l’ont introduit au sein des sociétés animistes, les milieux politiques furent les
premiers à être toucher par l’Islam comme ce fut le cas à Koumby Saleh,
capitale de l’empire du Ghana.
2. Le mouvement almoravide :
L'événement décisif pour l'expansion de l'islam en Afrique occidentale serait la prise de la capitale du Ghana
Koumby Saleh par les Almoravides en 1076. En effet, une grande vague d'islamisation des almoravides
s’est faite sous la conduite d'Abû Bakr plus connu sous le nom de Abu Dardai, un chef almoravide10 qui a
lancé une grande offensive contre l'empire du Ghana en 1076. Appuyé par des noirs du Tekrour islamisé
10 Abou Bakr ben Omar (Abou Dardai) fut un chef et roi almoravide. Originaire de la tribu berbère des
Lemtuna. En 1054, il est nommé
prince du Sud marocain et du désert mauritanien et reprend la ville d'Aoudaghost à l'empire du Ghana
de War Diabi, Abu Dardai triompha et la capitale du Ghana fut prise en 1077. Ainsi, l’islam devint une
religion influente et les conversions à ladite religion ne cessèrent d’accroitre avec le temps.
II) L’extension de l’Islam
1. La diffusion de l’Islam au sein des grands empires de l’Afrique Occidentale
Après l’intronisation effective de la nouvelle religion au Ghana, les migrations des premiers érudits
à travers l’Afrique de l’ouest ont ainsi permis une expansion graduelle de l’islam et favorisé l’émergence des
centres islamiques. L’islam ne s’est pas imposé qu’à travers les guerres de propagande seulement. Il a le
plus emprunté les chemins du dialogue que les voies des javelots. Après le Ghana, ce fut autour du Mali
avec le roi Mansa Moussa et le Songhay (dynastie des Askia) d’embrasser l’Islam. Ce qui va en grande
partie contribuer à l’émergence de la culture islamique. Parmi les voies ayant contribué à la diffusion de
l’islam on peut citer : les échanges commerciaux entre l’Afrique occidentale et le Maghreb, le pèlerinage
aux lieux saints de l’islam, les échanges culturels et scientifiques…
2. L’extension de l’Islam par les armes et conquêtes
Des campagnes guerrières menées par des religieux se sont aussi déroulées en Afrique de l’Ouest.
En effet, entre 1804 et 1810, dans les États haoussas, Ousman Dan Fodio prit la tête d'un mouvement
religieux qui renversa les dirigeants haoussas et fonda l'empire du Sokoto, dans le nord du Nigeria. Un autre
État théocratique fut créé dans le Macina par Cheikou Amadou, un marabout peul qui lança une guerre
sainte contre les Bambaras animistes. Au début du XIXe siècle, les Toucouleurs, emmenés par El-Hadj
Omar, relancèrent le mouvement d'islamisation à partir du Fouta-Toro, dans la haute vallée du Sénégal.
Entre 1853 et 1863, avec des troupes, recrutées en Sénégambie. Il déclara le djihad aux royaumes animistes
malinké du Kaarta, du Khasso et assiégea le fort de Médine (Mali) avant de se replier vers l’Est et conquit
Ségou, Macina puis Tombouctou.
3. Le rôle des Tarîqas ou confréries religieuses :
Après que le piédestal de l’Islam s’est solidement implanté et de manière graduelle depuis le VIIe
siècle, les Tarîqas ou confréries religieuses vinrent à leur tour participer à la consolidation de l’Islam dans
les profondeurs les plus reculées de l’Afrique Occidentale. C'est d’abord à travers les Kountas11, que les
tariqas commencèrent à s'implanter en Afrique occidentale. En effet, les Tarîqas assurant le rôle de
jonction et d’interprètes du dogme islamique dans des cultures longtemps dominées par l’animisme,
devinrent des refuges, un havre de paix incontestés ouverts à tous sans la moindre discrimination.
L’islamisation du Sénégal doit beaucoup aux Tarîqas (Qadirites, Layenes Tidianes et Mourides)
qui constituaient en quelques sorte les fers de lance et de propagande de l’islam. Le XIXe siècle coïncida en
Afrique Occidentale et particulièrement au Sénégal avec une période de forte extension de l’Islam, une
religion devenue un facteur important de la vie sociale culturelle et politique.
III) L’Impact de l’Islam dans les sociétés de l’Afrique Occidentale
Fortement touchées de plein fouet par l’islam, les sociétés occidentales de l’Afrique eurent à se
départir d’anciennes coutumes (valeurs ancestrales) pour se conformer aux préceptes de la nouvelle
religion juste après l’intronisation de l’Islam. Cette religion apporta un nouvel élément de culture inspiré de
11
Nomades arabo-berbères
la culture universelle islamique. Des mosquées et centres islamiques (école coranique) fussent de presque
partout. L’animisme et les croyances traditionnelles s’éclipsèrent sous le poids influent de la nouvelle
religion. Elles connurent un recul progressif au moment où les pangols ancestraux s’inclinèrent devant un
Dieu unique et éternel.
Outre les formes de croyances, les activités économiques, la vie sociale, les institutions
traditionnelles aussi furent toutes impactées dans les sociétés où l’islam s’est implanté.
Aujourd’hui, l’Islam est profondément ancré en Afrique occidentale. Les empreintes de cette
religion sont perceptibles à travers l’organisation sociétale de certains territoires. Certaines sociétés en
furent même les fondements de leurs constitutions.
Conclusion :
Dernière religion révélée par Dieu à Muhammad (Psl), l’islam est né en
Arabie au sixième siècle. Elle fut répandue hors de ses frontières à la
conquête du reste du monde. Entrée en Afrique par la corne orientale du
continent, l’Islam atteignit l’Afrique occidentale au neuvième siècle.
Développé et diffusé par plusieurs acteurs surtout aux temps des grands
empires du Soudan occidental au Moyen-Âge. Son extension prit une allure
spectaculaire avec les chefs religieux confrériques qui l’ont adopté dans
presque toute l’Afrique de l’ouest.
in Histoire générale de l’Afrique : l’Afrique du VIIe au XIe siècle, Tome III, p. 83.
Doc 2 : Les premiers pas de l’Islam en Afrique.
L’islam s’était propagé à travers le désert jusqu’au Soudan occidental avant même que le Maghreb
et le Sahara eux-mêmes fussent totalement convertis… Depuis le IXe siècle, des commerçants ibadites
venus d’Afrique du Nord fréquentaient Tādmekka ; la ville était devenue l’un des centres majeurs de leurs
activités missionnaires parmi les populations soudanaises… Des commerçants ibadites avaient pénétré au
Soudan bien avant les sunnites orthodoxes et … le ralliement à l’islam… des premiers convertis soudanais
ait été uniquement dû au prosélytisme des ibadites… En revanche, les écrits des auteurs ibadites d’Afrique
du Nord abondent en détails sur le réseau commercial ibadite au Sahara et au Soudan depuis le VIIIe siècle.
Plusieurs villes soudanaises telles que Ghana, Gao, Awdāghust, Tādmekka, Ghiyārū, Zāfunu et Kūgha
témoignent de la présence d’établissements de marchands ibadites venus de Tahert, de Wargla, du Sud
tunisien et du Djabal Nafūsa… Les premiers convertis ont été évidemment leurs partenaires soudanais…
Aux ibadites revient incontestablement le mérite d’avoir été les premiers à initier les peuples
soudanais à l’islam, ce sont eux qui jetèrent les bases sur lesquelles les propagateurs de la foi islamique
devaient construire plus tard des structures plus solides…
Ivan HRBEK, 1980. « La diffusion de l’Islam en Afrique au sud du Sahara » in Mohamed El FASI et Ivan HRBEK (sous la
dir. de), Histoire générale de l’Afrique : l’Afrique du VIIème au XIème siècle, Tome 3, Paris, UNESCO, pp. 92-116
Ivan HRBEK, 1980. « La diffusion de l’Islam en Afrique au sud du Sahara » in Mohamed El FASI et Ivan HRBEK
(sous la dir. de), Histoire générale de l’Afrique : l’Afrique du VIIème au XIème siècle, Tome 3, Paris, UNESCO, pp. 92-116
Introduction
Le Jolof était un empire qui d'après la tradition fut fondé par Ndiadiane
Ndiaye. L’empire englobait plusieurs états qui à son déclin vont se constituer
en puissants entités. L’empire reposait sur une bonne organisation politique
et sur une structure sociale pyramidale.
2. L’organisation politique
En ce qui concerne l'organisation territoriale, le Djolof était divisé en lamanats, tous dirigés par
un lamane. Le bourba est assisté dans son gouvernement par les dignitaires, l’héritier présomptif, le vice-
roi, les chefs de canton, les chefs locaux des douze villages, les grands électeurs, les gouverneurs de province.
3. L’organisation économique
Le système économique du Djolof reposait sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat et le
commerce. L’agriculture est le secteur dominant lié à la pluie et aux crues des fleuves. Les récoltes portaient
sur le mil, le riz et les tubercules. L’élevage était contrôlé par les peuls nomades et la pêche pratiquée dans
l’océan atlantique et le fleuve. Le commerce était basé sur le troc.
4. L’organisation religieuse
Au plan religieux, dès le début de sa création, l’Islam est venu cohabiter avec la tradition tiédo grâce
aux marabouts toucouleurs, mandingues, soninkés, et maures. Plus tard, El Hadji Malick Sy et Cheikh
Ahmadou Bamba vont parachever l’islamisation du Djolof à la fin du XIXe siècle.
III) La dislocation du Jolof
Empire constitué, le Djolof aura à sa tête un Bourba ou roi par excellence. L’empire étendra sa
domination Mais le Jolof s'effondra en 1549, avec la mort du dernier empereur Lélé Fouli Fak, qui fut tué
lors de la bataille de Danki, qui se déroula près de Diourbel. Il fut tué par Amari Ngoné Sobel Fall, le fils
de Déthié Fou Ndiogou Fall, qui allait devenir le premier damel du Cayor. Parmi les premières causes de
la chute de l'empire, il y a également la conquête du Royaume du Namandirou vassal du Djolof, par le
conquérant Dénianké Koli Tenguella. n sur ses provinces vassales.
Le Djolof est resté vassal de l'empire du Mali pendant un siècle. À partir de là, les autres États
allaient, tour à tour, prendre leur indépendance jusqu'à réduire le grand empire du Djolof aux dimensions
d'une royauté dans la partie centrale du pays.
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, les colons français annexèrent progressivement tous les
royaumes du Sénégal. Le Djolof fut le dernier royaume annexé avec le dernier bourba djolof, Bouna
Alboury Ndiaye, sous l'impulsion de Louis Faidherbe.
1. L’ouverture atlantique :
Elle a provoqué un accroissement sensible du volume des échanges et un déplacement du centre
économique vers les régions fluviales et côtières, a aussi contribué à la fin de l’empire du Jolof. En effet,
l’installation européenne sur les côtes ouest africaines permet à certains royaumes côtiers, vassaux du Jolof,
comme le Kajoor, le Siin, le Saalum, d’entretenir des relations commerciales avec le Portugal. Ces
royaumes, devenus riches et puissants grâce à la traite négrière, réclament leur indépendance au Jolof
affaibli par le déclin du commerce transsaharien et la pression peulhe.
Vers 1549, le Dammel du Kajoor, Déthié Fou Ndiogou Fall, bat le Buurba Jolof Lélé Fouli Fak à
Danki. Amary Ngoné Sobel, fils du Damel proclame alors l’indépendance du Kajoor. Les autres royaumes
tels le Bawol, le Waalo, le Siin et le Saalum, suivent l’exemple du Kajoor. La province du Jolof passe sous
la domination du Fuuta.
2. L’émergence des nouveaux royaumes
Conclusion :
L’histoire du Djolof n’est pas à confondre avec celle d’une ethnie, car elle est
celle d’un Etat, d’un peuple et d’une nation qui a voulu ou fut obligé de s’unir
pour relever les défis de la vie commune. La destruction de son unité
entraina la formation des grands empires du Sénégal. Certaines valeurs de
la civilisation engendrée par l’empire déterminent encore le comportement
de certains sénégalais.
Source : mbeuleukhe.over-blog.com
Document 2 : L’empire du Jolof : étendue
« Ainsi au rio çanaga se trouvent les premiers noirs et ici le commencement du royaume Jalofo
lequel s’étend sur cent lieus de long et quarante de large. Il est séparé du septentrion par le rio çanaga
d’après les Azenégue est au midi touche le royaume de Mandingua et du côté du levant il touche le royaume
de Tucurol. Le roi de Jalof met en campagne environ dix mille cavaliers et cent mille fantassins et tous ces
gens vont nus sauf les nobles et les gens honorables qui s’habillent avec des chemises bleues en toile de
coton. Tous ces gens comme ceux du grand royaume Mandingua et tucurol et autres noirs sont tous circoncis
et Mahométans »
Duarté Pachéco Pereira « L’étendue du Jolof d’après le navigateur portugais » in Felix Brigaud
Histoire traditionnelle du Sénégal, Saint Louis, CNRS, 1982, page 52
12
Haut Geba : Rivière se trouvant en Guinée Bissau
13
Rio Corubal : Riviere se touvant en Guinée Bissau
province était dirigée par un Mansa nommé, selon les coutumes, parmi les princes Sané et Mané et qui
recevait le nâfo (bonnet de commandement) du Grand Mansa. Chaque mansa jouissait d’une grande
autonomie. Il était lié au Grand Mansa par des liens de parenté et il lui devait obéissance, tribut et
contingent de guerriers. On les appelait aussi des « kantamansa » qui veut dire : rois gardiens, car il avait
pour mission de protéger les frontières de l’Empire. Il résidait dans des tata (centres politiques et militaires
de la province qui comprenait plusieurs villages).
3. L’organisation administrative et politique
L’empire du Gaabu est une confédération de plusieurs royaumes. La capitale de l’empire, Kansala,
se trouvait dans la province de Propana. Le Gaabu était dirigé par un empereur le « Gaabu Mansa baa ».
Son autorité s’étendait sur l’ensemble du pays. Pour être empereur, il faut appartenir aux clans des Sané ou
Mané.
1. L’apogée du Gaabu
Après son émancipation, le Gaabu unifia tous les pays mande situés entre la Gambie, la haute
Casamance et le haut Geba, et il se substitua au mansa du Mali dans cette région. Il étendit ensuite sa
domination aux peuples kasanga, balante, joola (Féloup) et beafada et exerçait son autorité sur toute la
Sénégambie méridionale. Ce nouveau royaume issu des restes du Grand Mali contrôlait le commerce de
cette région, jusqu’aux confins de la Guinée et de la Sierra Leone.
L’essor du Gaabu fait surtout suite aux déclins successifs du Mali (XVe) et du Songhaï (XVIe) et s’est
surtout appuyé sur le commerce atlantique. Ce commerce qui portait d’abord sur l’or va rapidement
s’orienter vers la traite négrière avec les ventes annuelles de 15 000 esclaves (Beafads, Joolas, Balants,
etc.) qui rapportèrent au Gaabu de l’argent, des tissus, des fusils, de la poudre à canon. L’apogée de l’empire
du Gaabu se traduit par le développement de plusieurs villes où se multiplièrent des Tatas (forteresses).
CONCLUSION
L’empire du Gaabu ne va durer longtemps à cause de l’invasion des Peuls et
de la forte influence de l’Islam. Le Gaabu qui comprenait une grande partie
de la Sénégambie méridionale a profité du déclin du Mali au XVe siècle pour
affirmer sa puissance. Mais au XVIIe il se disloque pour donner naissance à
de petites entités politiques.
Source : histoire générale de l’Afrique, page 431, Tome V. L’Afrique du XVI e au XVIII e siècle
Document 2 : Les douze provinces Malinkés du Gaabu
Propana (Capitale Kansala) Djimara
Kantora Toumara nord
Tiagna Mansa (capitale Kopiron),
Gaabu Koussara (capitale Dandou), Pakis (capitale Kankélefa),
Sankola (capitale Berkhlon), Pathiana (capitale Payonko),
Toumanna sud (capitale Soumacounda) Sama (capitale Kaparla),
Document 3 : Structure de la société Kabounké
Gaabu
Activité de consolidation
Leçon 16 : Initiation à la technique du commentaire historique
I) Généralités :
Le commentaire de texte est une épreuve qui permet de mesurer la capacité de l’élève à lire un
texte, à identifier les idées générales, à pouvoir les expliquer et les critiquer si nécessaire.
On distingue deux types de commentaires :
- Le commentaire dirigé ou suivi de questions : Dans ce cas, il faut répondre seulement aux
questions.
- Le commentaire général ou libre qui est le plus long et dont la méthodologie est la suivante.
II) Les précautions à prendre :
Devant un texte à commenter, il faut :
- Numéroter le texte ligne par ligne afin de faciliter la localisation des passages à commenter.
- Lire plusieurs fois le texte pour bien comprendre les idées principales.
- Souligner les mots difficiles, les dates, les expressions et les citations…
Le commentaire comprend trois parties : l’introduction (l’analyse externe), le commentaire proprement
dit, la conclusion.
1) L’introduction du commentaire :
Elle comprend 4 parties :
a. La présentation du document et de l’auteur :
Pour présenter le document, il faut :
- Donner sa nature (extrait d’un discours, d’un ouvrage, d’un communiqué final, d’un compte
rendu, d’un article de journal…).
- Indiquer sa source (titre de l’œuvre, nombre de pages, date et maison de publication)
- Préciser si le texte est l’original ou la traduction ; dire si le texte est entier ou tronqué.
- Montrer l’idée générale du texte (le texte parle de quoi ?).
- Préciser le ou les destinataires (ce discours est destiner à qui ?)
Pour présenter l’auteur, il faut :
- faire sa biographie sommaire (date de naissance, nationalité, principales fonctions, informations
particulières en rapport avec le texte…) et dire s’il est témoin ou contemporain des faits qu’il raconte.
b. Le contexte historique :
Il faut montrer en quelques lignes ((5 lignes) les évènements importants qui expliquent pourquoi
l’auteur écrit ce texte (Qu’est ce qui s’est passé et qui poussé l’auteur à écrire ce texte). La démarche
consiste à partir du contexte général avant d’en arriver au contexte particulier du texte. Il faut donc
remonter quelques années avant la rédaction du texte pour rappeler faits marquants ou les circonstances
historiques, politiques, militaires, économiques diplomatiques, sociaux etc. dans lesquelles le document a
pris naissance ou a été écrit. L’apprenant est souvent appelé à analyser les facteurs de l’éclatement d’un
événement.
c. Le résumé ou analyse du texte :
L’esclavage est la négation de l’être humain, réduit à l’état de force de travail brut. C’est l’une des
formes les plus constantes de la domination d’hommes et de femmes par leurs semblables. L’esclavage est
à distinguer de la traite qui consiste à un rapt d’hommes vendu comme des marchandises.
Dans les sociétés arabophones le simple fait d’avoir des hommes ou femmes entièrement soumises
aux directives exclusives de quelqu’un (maitre) a toujours été une marque de noblesse de même que dans
certaines sociétés africaines. Et aussi longtemps que l’on puisse remonter dans le temps, les récits nous font
part de l’ancrage d’un tel phénomène dans la société arabe. D’ailleurs, les écritures saintes (Coran et Bible)
nous ont appris que le prophète Joseph a été esclave. Ce qui fait remonter donc la « traite arabe » dans
l’antiquité. La traite arabe qui nous concerne est : la traite transsaharienne développée par des caravaniers
arabes et qui perdura durant 13 siècles sur les populations africaines.
Introduction
Bien avant que l’Europe ne pratiqua le rapt de noirs contraints à une
déportation forcée vers des lointains inconnus, avaient existé en Afrique des
traites arabes (Orientale et transsaharienne) entre le VIIe et XXe siècle.
Organisées par des Arabes en complexité avec des négriers Africains, les
traites arabes furent toutes aussi violentes et dévastatrices pour l’Afrique et
leurs descendants que la traite transatlantique. Elles perdurèrent pendant
XIII siècles. Étant une invention du monde arabo-musulman, la traite
négrière était devenue un fait universellement connu et qui n’est donc pas
spécifique aux peuples noirs. Celle-ci a causé d’importantes conséquences
surtout sur le plan social avec la déportation forcée de plus de quinze
millions d’âmes.
14 Les habitants de la vallée supérieure du Nil entre Assouan (en Égypte) et Khartoum (au Soudan).
Ces deux traites, bien qu’elles se sont déroulées à des endroits distincts, formèrent ce que nous
appelons traite arabe.
Les routes de la traite arabe ont peu évolué comparées à l’extension qu’a connu la traite
transatlantique. Celle-ci déportait le plus souvent les razziés15 d’Afrique en suivant principalement quatre
itinéraires :
- Les routes terrestres de l’Afrique subsahélienne à travers le sahara vers le Maghreb et l’Égypte ;
- Les routes maritimes de l’Afrique Orientale (mer Rouge et Océan Indien) et de l’Afrique
centrale vers les sultanats du golfe Persique, la Mésopotamie, l’Inde et de la Chine… les captifs
étaient transportés à partir d’enclaves commerciales établies sur la côte entre la Somalie et le
Mozambique.
- Les mers méditerranéennes (orientale et occidentale)
Au Sahara, les routes de la traite arabe étaient déterminées par la présence de point d’eau et
suivaient les routes terrestres transsahariennes, est-ouest aussi bien que nord-sud. La traversée pouvait
durer jusqu’à trois mois avec une grande mortalité.
Au XIXe siècle, des musulmans de confession chiite en provenance du Golfe persique se sont établis
sur une île de l'Océan indien proche du littoral africain. Ils l'ont appelé Zanzibar et y ont créé de fructueuses
plantations de girofliers sur lesquelles travaillaient des esclaves noirs du continent. En quelques temps
seulement Zanzibar devient un important marché d'exportation d'esclaves à destination du Golfe arabo-
persique ; la plaque tournante du trafic négrier initié par les arabes.
III) Les Conséquences de la traite arabe
Si les conséquences de la traite transatlantique qui n’a duré quatre siècles semblent être
inestimables aux yeux des spécialistes surtout Africains, les conséquence d’un rapt atroce de treize siècles
sans interruption que les Arabes ont fait subir à l’Afrique subsaharienne, dépasseraient sans doute celles
issues de la traite atlantique (XVIe et le XXe siècle). Elles sont nombreuses et ont concerné le plus le social,
la politique et la démographie secteur le plus touché par ce crime ignoble.
- En Afrique : une importante saignée démographique
L’anthropologue et économiste sénégalais Tidiane Ndiaye, dans son livre « Le génocide voilé »,
souligne à travers un passage sarcastique que « la plupart des millions d’hommes qu’ils (arabes) ont
déportés ont disparu du fait des traitements inhumains et de la castration généralisée ».
En effet, les razzias arabes en terre africaine ont causé une ponction humaine largement supérieure
à celle de la traite transatlantique. Et le plus triste dans cette tragédie, est que la plupart des déportés n’ont
jamais assuré de descendance, du fait de la castration massive que pratiquaient les Arabes sur les esclaves
noirs. En dépit de la monstruosité des traitements, des humiliations et autres calamités provenant du
commerce triangulaire, un esclave avait au moins une valeur vénale car il devrait être productif et rentable
à long terme contrairement à la traite arabe qui a semblé être une extermination.
En se basant sur les témoignages d’explorateurs comme Cameron, Stanley, le Dr Livingstone ou
Mgr Lavigerie et les travaux plus récents de l’américain Ralph Austin, l’anthropologue T. Ndiaye dans le
15
Razziés : Captifs que les négriers Arabes convoyèrent vers leurs pays
Génocide Voilé nous apprend que, rien que pour le Sahara, plus de 9 millions de captifs africains ont été
transportés dans des conditions inhumaines dont 2 millions ont péri au cours de la traversée. Quant à la
traite orientale qui se déroulait dans les régions proches de l’océan Indien et de la mer Rouge, il est estimé
à 8 millions le nombre de victimes qu’elle a causé. Ce qui porte l’estimation à plus ou moins de 17 millions
de déportés.
Force est donc de reconnaître, que cette traite arabo-musulmane fut un véritable génocide de
peuples noirs par razzias sanglantes, massacres et castration massive.
A titre de comparaison, si de nos jours près de 70 millions de descendants ou de métis d’Africains
peuplent le continent américain, seule une infime minorité de Noirs a pu survivre en terres arabo-
musulmanes."
- En Asie :
Pour le moment, je n’ai pas encore trouvé de document sur les conséquences de la traite arabe en Asie
Conclusion :
En somme, par l’ampleur de la « saignée démographique », du désordre
politique et de la ruine économique, la traite négrière a été un facteur de
régression pour l’Afrique. Pendant des siècles, dépouillée de ses meilleurs fils,
ce continent était entré dans une ténébreuse période d’arriération dont les
avatars se perpétuent encore de nos jours.
Source : le cartographe
Source :
Introduction :
Commencée au XVe siècle, la traite atlantique fut la seconde traite (capture
et vente d’hommes réduits en esclaves), qui s’est déroulée en Afrique noire
après celle menée par les arabes vers le XIIe siècle. Elle s’est faite suivant une
direction triangulaire entre : Afrique, Europe et Amérique à travers l’océan
Atlantique. Cette traite particulière des noirs issus d’Afrique au Sud du
Sahara, a profondément affecté l’Afrique Noire. Elle a provoqué de
nombreux bouleversements dans le domaine politique, économique et social
des États africains dont les structures seront gravement déstabilisées.
I) Qu’appelle-t-on traite atlantique ?
On appelle traite atlantique, le commerce triangulaire qui s’est déroulée entre le XVème et le
XIXème siècle. Elle a pris le relais de la traite arabe. En effet, la traite occidentale fut une traite des noirs
menée au moyen d'échanges entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques, pour assurer la distribution
d'esclaves noirs aux colonies du Nouveau Monde (continent américain), pour approvisionner l'Europe en
produits de ces colonies et pour fournir à l'Afrique des produits européens et américains. Elle fut plus
dynamique et plus étendue et les échanges (commerce et marchandage des esclaves) se faisaient soit à terre,
soit sur le bateau.
Ce fut un commerce qui a beaucoup enrichi les marchands européens qui, après avoir vendu les
esclaves en Amérique, chargèrent leurs navires de produits tropicaux (tabac, sucre, cacao, coton …).
1. Qu’est-ce qu’un esclave ?
Considéré comme un bien soumis à un maître, un esclave est un captif vendu à un acheteur, à qui il
doit obéissance totale. La plupart de son temps, il était soumis à un travail forcé agricole ou domestique.
Étroitement surveillé, fouetté en cas de refus de s’adonner aux taches (domestiques ou agricoles), l’esclave
était un homme sans droits civiques. Juridiquement, il appartenait à son maitre, qui a un droit absolu sur
lui. Durant la traite, beaucoup d’esclaves ont péri, ils mouraient d’épuisement, de mauvais traitements.
Rares étaient les affranchis.
Marqués au fer telles des bêtes sauvages et entassés dans les caves des bateaux, la traversée fut
très pénible pour eux. Un grand nombre en périt. Les survivants furent vendus aux plus offrants.
II) Les routes de l’esclavage :
Elle débuta en 1441 par la déportation de captifs africains vers la Péninsule ibérique. Ensuite les
Portugais convoyèrent les esclaves vers les Caraïbes et l’Amérique. Progressivement, les Hollandais, les
Anglais puis les Français organisèrent, à leur tour, leur propre traite.
En 1453, avec la chute de Constantinople, des foyers de traites furent mis sur pied en Afrique,
initiés par le prince Henri le Navigateur. En effet, la première mise en vente de captifs noirs aurait eu lieu
en 1444, dans la ville portugaise de Lagos.
Le Vénitien Alvise Ca Da Mosto organisa aussi deux expéditions en partance pour les côtes de
l'Afrique subsaharienne en 1455 et en 1456 à la recherche d’esclaves (des captifs souvent mis en vente par
des Rois Africains).
Outre les retombées économiques, les considérations religieuses furent d'emblée prégnantes, aux
côtés de considérations politiques et commerciales dans l'ouverture de routes maritimes atlantiques. En
1442, puis en 1452, les papes Eugène IV et Nicolas V entérinèrent les conquêtes du roi Alphonse V de
Portugal. Avec ce commerce, d'immenses fortunes se sont bâties et de nombreuses villes se sont
développées : Bordeaux, La Rochelle, Le Havre et surtout Nantes ainsi que des villes britanniques,
hollandaises, portugaises.
III) L’Impact démographique : une saignée humaine sans précèdent
Bien que la traite arabe a impacté grandement sur le plan démographique, la traite atlantique n’en
demeurait pas moins. Même s’il n’existe pas encore des statistiques officielles du nombre de déportés
soutirés des terres africaines. Les moyens de locomotion, la frivolité du caractère de la traite et le
dynamisme avec laquelle elle se faisait, on peut approximativement quantifier le nombre de déportés entre
40 à 100 millions. L’impact démographique de ce que le sociologue sénégalais Tidiane Ndiaye qualifie de
« génocide voilé » ne peut être quantifier avec exactitude car les archives font défauts. Au moment où
certains avancent 40 millions de pertes humaines, d’autres multiplient ce chiffre par deux voire trois.
IV) L’Abolition de l’esclavage
L'abolition de l'esclavage repose sur l’interdiction juridique de pratiquer l’esclavage. L'abolition
concerne avant tout les vieilles colonies héritées de l'Ancien Régime, dont l'économie repose encore sur les
grandes plantations sucrières. Elle prend donc son essor à partir du XVIIIe siècle, c'est-à-dire au siècle des
lumières, là où la science, la raison et la liberté prennent le dessus sur la foi et les croyances.
L’abolition de l’esclavage dans les colonies Françaises est attribuée historiquement par le
gouvernement provisoire de la IIe République, sous l’impulsion de Victor Schœlcher, mais beaucoup
d’humanistes et philosophes ont contribué à la condamnation de la traite des noirs et de son abolition
parmi lesquels on peut citer : Voltaire, Abbé Grégoire, Montesquieu, Voltaire et Rousseau. Ce sont les
précurseurs de la pensée abolitionniste
Conclusion :
Le commerce d’exportation d’esclaves originaires d’Afrique, en particulier la
traite transatlantique, fut un phénomène unique à plusieurs égards. Son
Activité de consolidation
Leçon 19 : Dossier sur la traite au Sénégal
Plan
Introduction
I- Historique de l’occupation de Gorée
II- La traite au Sénégal
1- Historique de l’esclavage au Sénégal
2- La place et le rôle de Gorée dans la traite Atlantique
III- Les conséquences de la traite négrière
Conclusion et recommandations
Bibliographie :
-Esclavage du Sénégal, Dominique Moiselet, 1998
-Loi 2010-10 du 05 mai 2010 déclarant l’esclavage et la traite négrière, crimes contre l’Humanité.
-Internet
Introduction
L
‘Île de Gorée ou Gorée, est à la fois une île de l’océan atlantique nord situé
dans la baie de Dakar et l’une des 19 communes d’arrondissement de la
capitale du Sénégal. C’est un lieu symbole de la mémoire de la traite négrière
en Afrique en générale et la traite au Sénégal en particulier. Reconnue officiellement
par l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1978, Gorée, « île-mémoire » fut l’un
des premiers lieux à être portés sur la liste du patrimoine mondial géré par
l’Organisation pour les Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
(UNESCO).
I) Historique de l’occupation de Gorée
Découverte en 1444 par le navigateur portugais Denis DIAZ, l’ile
de Gorée est située à 3,500km. Au large de Dakar, capitale du
Sénégal. Cette petite île de 28 ha va être, à partir du XVème siècle,
au centre des rivalités entre différentes nations européennes :
Portugais, Hollandais, Français et Anglais qui l’utiliseront
successivement comme escale ou comme marché d’esclaves.
Premier point d’aboutissement des « Homéoduc » qui drainaient
les esclaves de l’arrière-pays, Gorée a également été au cœur des
rivalités pour le contrôle de la traite négrière dont elle cristallise
les douloureuses mémoires. Ce destin singulier, elle le doit à sa
position géographique d’une extrême centralité entre le Nord et le Sud et à sa position stratégique offrant
un abri sûr pour les navires d’où son nom de « GOOD RADE ».
Gorée témoigne de ce fait de l’expérience humaine sans précédent dans l’histoire des peuples. L’ile mémoire
est pour la conscience universelle le symbole de la traite négrière avec son cortège de souffrances, de larmes
et de mort. Jusqu’à l’abolition de l’esclavage par la France en 1848, l’ile a été un entrepôt constitué de plus
d’une dizaine d’esclaverie.
Maison des esclaves de Gorée : un patrimoine international prisé
Conflit et période de succession entre les puissances coloniales pour le contrôle de Gorée
« L’intolérance raciale laissée par l’esclavage n’a « De Gorée furent embarqués de nombreux
pas disparu avec l’abolition de l’esclavage, l’un des esclaves pour l’Amérique jusqu’au XIXe siecle et
plus grands crimes de l’histoire. En ce lieu (Gorée) l’ile conserve comme mémoire et symbole de ce
la liberté et la vie étaient volées et vendues. » passé une « maison des esclaves », liée à la mer
George W. Bush, Gorée, 08 Juillet 2003 par une « porte du voyage sans retour ». M. ROBELO
Conclusion et recommandations
En somme, la traite négrière et le système d’esclavagisme aux conséquences
multiples montrent aujourd’hui les maux dont souffrent le continent noir en
général et le Sénégal en particulier. Vue l’ampleur du drame, il ressort que le
devoir de mémoire impose à tous les peuples d’Afrique et de la Diaspora de ne
pas jamais laisser un tel événement tomber dans l’oubli. Pour ce faire, il est donc
important que chaque élève, dans chaque école du monde et que chaque peuple
partout où il se trouve, intègre cette problématique dans l’Histoire de son pays
et ses relations avec les autres. Cette histoire permet de tirer des leçons afin de
bâtir un monde respectueux, sans considération de race, d’ethnie ou autre ; un
monde de liberté, de justice, de reconnaissance mutuelle etc…
L
’année 2004, consacrée par les Nations Unies « Année internationale de commémoration
de la lutte contre l’esclavage et de son abolition », a permis d’approfondir les liens entre les
lieux et les peuples issus du commerce d’esclaves afin de mieux comprendre l’histoire de
la traite et ses conséquences.
Le lendemain de l’abolition de l’esclavage fut une occasion pour la communauté internationale de
s’interroger profondément sur les causes et la conséquence de cette inqualifiable tragédie qui, des siècles
durant, a vidé l’Afrique de la plus belle composante de sa population : hommes, femmes et enfants
transformés en bétail humain. Une imposante littérature et des initiatives globales comme la Route de
l’esclave, inscrite parmi les projets interculturels de l’UNESCO, ont permis de documenter assez largement
cette sombre page de l’histoire humaine dont les mémoires sont à jamais associées à des villes comme
Gorée, Saint Louis, El Mina, Ouidah, Loango, Saint James, pour ne citer que les plus célèbres. Gorée, à l’image
des sites célèbres de la côte atlantique, symbolise le terminus d’immenses pipelines, des « Homéoduc »
devrions-nous dire, charriant de l’or noir à la senteur humaine, au milieu des cris de lamentation et de
déchirements insoutenables. Ces villes étaient donc pour tous ceux dont le chemin avait croisé celui des
prédateurs du genre humain qu’étaient les esclavagistes de tous bords la fin du chemin de croix en terre
africaine. C’était aussi le début d’un grand saut dans l’inconnu qui passait nécessairement par les cales
lugubres des embarcations négrières devant les conduire au-delà de l’Atlantique où ils sueront sang et sueur
pour construire un nouveau monde : les Amériques. Ainsi donc, les grands moments de la traite négrière
sont bien documentés travers les têtes de pont du commerce triangulaire mettant en relation l’Europe,
l’Afrique et les Amériques.
Les avantages de l’île de Gorée sont évoqués par de nombreux témoignages dont celui du sieur
Pelletan, ancien directeur de la Compagnie. Selon ce dernier, Dans toute la côte, depuis
le port de Mogador au Maroc jusqu’à la Côte de l’or, la barre empêche le débarquement des chaloupes et
même des canots qui ne peuvent entrer que dans les embouchures des rivières avec l’aide des pilotes
praticiens du pays. Nulle part ils ne peuvent ni caréner, ni même abattre sur le côté pour réparer une voie
d’eau. L’île de Gorée se trouvant protégée par la pointe avancée du Cap-Vert et à la distance d’une petite
lieue de terre, offre un mouillage excellent pour les gros navires, de même que des facilités pour faire de
l’eau et du bois (Pelletan : 93-94). Gorée bénéficiait en plus de la protection de l’eau contre les attaques des
chefs locaux et constituait ainsi un entrepôt sûr où l’on portait les marchandises et les esclaves à mesure
qu’on les traitait sur la côte. Entourée de brisants et de roches sauf dans sa partie orientale, Gorée était
facilement défendable contre les assauts des concurrents européens.
A partir de 1444, Gorée (14°39'N - 17°28'W) fut successivement occupée par les Portugais, les
Hollandais, les Français et les Anglais au gré des canonnades. Les Hollandais s'emparent de Gorée en 1617.
En 1677, l’île fut prise aux Hollandais au compte des Français par le maréchal d’Estrée. Cette vive
concurrence pour la possession de Gorée était due, outre les avantages évoqués, au fait que l’île conférait à
la nation occupante une réelle supériorité sur le trafic négrier en Sénégambie. Les Français étaient
convaincus que la possession de Gorée était le seul obstacle qui empêchait les Anglais de les expulser de
toute la côte occidentale de l’Afrique. Comme les vaisseaux ne pouvaient séjourner sans danger dans la rade
de Saint Louis, ils n’y restaient dans la plupart des cas que le temps de décharger des marchandises et
d’embarquer les esclaves qui s’y trouvaient. Une fois ces opérations terminées, on les faisait passer à Gorée
où embarquaient la plus grande partie des esclaves traités en Sénégambie. De là aux Amériques, la traversée
durait environ un mois tandis que les captifs traités au-delà de la Sénégambie mettaient deux à trois mois
pour effectuer le trajet. L’une des batailles pour la prise de Gorée, ici en 1758 par le peintre Dominique
Serre L’importance de Gorée dans la traite atlantique des esclaves est soulignée dans un Mémoire de la
Compagnie des Indes au Roy de France en date du 3 juillet 1761.
Jusqu’en 1742, la Compagnie d'Occident, devenue Compagnie Perpétuelle des Indes depuis mai
1719 avec l'incorporation des domaines de la Compagnie de Chine et des Indes Orientales, s’était réservée
le commerce du Sénégal, celui de Gorée en particulier. La Compagnie démentait les assertions qui faisaient
de la colonie du Sénégal un fardeau pour la France. Le Sénégal, écrivaient les responsables de la Compagnie,
est la clef du commerce des nègres ; d’une part, ces derniers considéraient que ce pays « fournit les seuls
esclaves qui soient utilisables en Louisiane, la Guinée étant trop éloignée; d’autre part, il sert de relâche aux
vaisseaux qui se rendent en Guinée et ainsi rendent encore service à la traite des nègres » (1). Guinée
s’entend ici par la côte d’Afrique située au-delà de la Sierra Leone jusqu’en Afrique centrale.
Dans un article publié dans Le Monde du 27 décembre 1996, sous le titre : « Le mythe de la
Maison des Esclaves qui résiste à la réalité », Emmanuel de Roux sous-estimait le rôle de Gorée dans la
traite atlantique des esclaves. La vive émotion provoquée par l’article a servi de prétexte à l’IFAN-Cheikh
Anta Diop de Dakar pour faire de Gorée et Saint-Louis l’objet de séminaires organisés respectivement du
7 au 9 avril 1997 et du 18 au 20 décembre 1998. Les actes ont été publiés dans la série Initiations et
Etudes Africaines par Djibril Samb sous les titres Gorée et l’Esclavage et Saint-Louis et l’Esclavage. Dans
les deux ouvrages, le lecteur trouvera les contributions d’éminents chercheurs dont celles de Mbaye Guèye
et Djibril Tamsir Niane.
En dehors de Saint-Louis, tous les établissements français situés au nord et au sud de la Gambie,
jusqu’à la rivière Sierra Leone, étaient polarisés par Gorée, annexe de l’entrepôt général de Saint Louis. Au
nord de la Gambie, les Français, à la suite des Portugais et des Hollandais, avaient le contrôle de Rufisque
(14°43'N - 17°16'W) dans le Kajoor, de Portudal (14°26'N -17°01'W) dans le Bawol, et Joal (14°11'N
6°51'W) dans le royaume du Sine. En plus des captifs, ces trois escales fournissaient également du mil
(Delcourt 1952 : 93-94).
L’étude de la Traite atlantique n’a pas échappé à cette tendance avec la parabole peu heureuse de
"la victoire de la caravelle sur la caravane ". La référence à la caravane qui renvoie explicitement au
commerce transsaharien n'était pas le trait marquant de l'économie et des sociétés africaines avant le XVIe
siècle. Il est donc essentiel pour la recherche tout comme la vulgarisation et l’éducation des jeunes
générations d’élargir les perspectives et de sortir des sentiers battus pour mieux informer et contribuer à
une large diffusion des idéaux de paix de solidarité et de tolérance prônés par l’UNESCO.
Introduction
Comprise entre la Mauritanie semi-désertique au nord et les âpres steppes
du Ferlo sénégalais au sud, le Fouta Tooro est une région prospère, vivifiée
par la crue annuelle du fleuve Sénégal. En raison de ses possibilités agricoles
et pastorales immenses, il attira très tôt d’importants établissements
humains depuis le XVème siècle. Ayant embrassé l’Islam avant l’intrusion des
almoravides du XIème siècle. Le Fuuta Toro connut entre 650 et 1127, le
règne de cinq dynasties et vécut tour à tour sous la dépendance des empires
du Ghana et du Mali puis celui du DJolof. Envahi par Koli Tengella au XVIe
siècle, le Fuuta alla par la suite subir la plus grande révolution islamique de
l’époque : celle menée par Ceerno Suleymaan Baal entre 1770 et 1776 : ce
fut le début l’Almamiyat
l’Almamiyat mais ce qui n’empêche en rien un nouvel sursaut nationaliste mené par Abdul Bocar Kan. Son
action se solda par un cuisant échec.
Vaincus, ayant subi d’importances pertes en hommes et en biens à la bataille de Dirmboya (Juillet
1862), à l’expédition coloniale de janvier-février 1863, à l’expédition de Faidherbe contre le Booseya
de Juin 1864 sanctionnée par la signature du traité de Dirmboya du 5 Novembre 1864, l’almamiyat
connut une quasi-dislocation. L’Almamiyat, désormais circonscrit aux seules provinces du Laaw, du
Yirlaabe-Hebbiyaade et du Booseya allait de nouveau devenir le théâtre de guerres d’influence et de luttes
intestines sanglantes entre Abdul Kan et Ceerno Birahim Kan qui sera assassiné par le Tunka (souverain)
du Gajaga en mai 1869. Le déchirement du Fouta atteignit le summum, lorsqu’éclata une sanglante lutte
fratricide qui opposa, de 1871 à 1877, Abdul Bokar Kan et Ibra Almaami Wan.
Cette crise accentua considérablement l’effervescence sociale et politique et plongea le Fuuta dans
une profonde détresse et facilita grandement la tâche du colonisateur.
CONCLUSION
Du XVIIe au XIXe siècle, le Fouta a connu deux grandes dynasties régnantes :
celle des Dénianké et celle des Toorodo. L’Almamiyat instauré par
Suleyman Baal avec ses cent ans d’existence a suffi à implanter solidement
l’Islam et à faire du Fuuta Tooro, une forteresse inexpugnable de la religion
musulmane. La portée du mouvement Toorodo dans l’expansion et la
consolidation de l’Islam ne peut cependant être appréciée à sa juste valeur
que replacée dans la perspective de l’évolution en cours : l’émergence en
Afrique occidentale des théocraties musulmanes des 18ème et 19 ème siècles
dont Peul et Toucouleur ont été les principaux artisans .
découlaient d’une telle pratique Ce tribut n’avait rien à voir avec le muudo horma (mesure de la quantité de
mil) que le Fuuta versait périodiquement aux chefs maures ou marocains.
C’est dans ce contexte général de désagrégation du pouvoir des Satigi par l’immixtion des étrangers
d’une part, l’esclavage, l’injustice et la tyrannie des princes d’autre part, que se place le mouvement de
réforme dirigé par Suleymaan Baal
(Baila Wane, 1981) et (Oumar KANE. 2004).
Introduction :
Si ce n’est sa disparition qualifiée de mystérieuse survenue à Deguembéré
(Bandiagara) lors de son ultime combat contre les Touaregs et les Peuls du Macina
en 1864, l’histoire de Cheikh Omar Saydou Tall est peu connue du public. Marabout
guerrier, El Hadj Omar Foutiyou fut le chef incontesté de la Tidjania pour toute
l’Afrique de l’Ouest. Grand stratège, il a grandement participé à la diffusion de l’Islam
dans toute la Sénégambie. De par ses actions guerrières et sa foi en sa mission, il a
réussi à forger un grand empire au XVIIIe siècle, à l’image des empires théocratiques
Peuls du Sokoto et du Macina: ce fut l’empire d’El hadj Omar.
I) Qui était El Hadj Omar Foutiyou Tall ?
a. Naissance et parcours d’un guide
El Hadj Omar Seydou Tall serait né en 1797 à Halwar près de Podor, dans le Fouta Toro, au nord
du Sénégal actuel et décédé à Deguembéré près de Bandiagara (actuel Mali) en 1864. Descendants de
Thierno Seydou et de Sokhna Adama Aïssé Bint Elimane Ciré Thiam. il est issu d’une famille
maraboutique des toroobé. Fondateur de l’empire toucouleur. Il a commencé à approfondir sa
connaissance de l’Islam par le biais de Abd-El Karim Ben Ahmed Naguel, un lettré musulman originaire
du Fouta Djallon.
A partir de 1827, il entreprit plusieurs voyages à Bornou (Tchad), Hamdallaye (Niger), à Sokoto
(Nigéria) à la cour de Mohammed Bello. Il traversa ensuite le Fezzan et se rendit au Caire avant
d'atteindre la Mecque en 1827 où il reçoit les titres d'El Hadj et de Calife de la confrérie soufi Tidjane pour
le Soudan (1828). Il séjourna par la suite à l'Université al-Azhar du Caire.
En 1841, il se rendit à Fouta-Djalon où l'Almamy Bocar de Timbo l'autorisa à bâtir une zaouïa à
Diégounko. Il prêcha la doctrine de la Tidjaniya au Fouta-Djalon, puis à Dinguiraye en 1850 où il prépara
ses premières campagnes de conquête religieuse.
II) Campagnes militaires d’El Hadj Omar Foutiyou
Né vingt ans après que les Toucouleurs du Fouta Toro eussent rejeté la domination de leurs émirs
Peuls encore païens. El Hadj Omar marcha sur les traces de ses aïeuls Toroobe. Installé dans la province de
Dinguiraye (Guinée Conakry), et auréolé d’une sainteté notoire y acquiert une réputation. Il rassembla de
nombreux disciples pour la plupart Toucouleurs, Peuls et Dialonké qui finirent par adhérer à sa cause :
islamiser les contrées animistes. Ses disciples devinrent les cadres de son armée.
1. Les campagnes contre les Bambaras
Fondateur d’un nouvel empire musulman qui substitua sur une période d’une cinquantaine années
aux royaumes du Kaarta et du Macina, El Hadj Omar commença ses conquêtes militaires ou guerre sainte
contre les provinces animistes du Manding. En effet, il commença ses attaques à partir de 1850.
En 1853, à la tête d’une armée de fidèles convertis en soldat, le fondateur de l’empire Toucouleur
s’empara Bambouk. Il continua son œuvre en s’attaquant aux Bambaras Massassi dont il prit la capitale
Nioro du Mali actuel en 1854, territoire qu’il occupa sans difficulté.
En 1856, il annexa Kaarta, un autre royaume bambara et dut réprimer sévèrement les révoltés.
2. Le siège du fort Médine entre El hadj Omar et l’armée coloniale française
Triomphant à Bambouk et à Kaarta, le marabout conquérant dont l’unique intention est d’installer
un royaume musulman, tenta après ses exploits de regagner son Fouta natal. Un télescopage avec l’armée
coloniale française se produisit à hauteur de Médine le 11 Avril 1857. En effet, les démêlées avec l’armée
coloniale ont démarré en 1855, ce qui poussa Louis Faidherbe, gouverneur du Sénégal, de construire un
fort avec l’autorisation du roi de ladite localité Diouka Sambala Diallo.
Ayant compris l’importance de ce fort, point stratégique pour le contrôle des routes menant vers la
Mauritanie, la Guinée, la Gambie et le Sud-Ouest du Sénégal. Cheikh Omar Tall y installa un blocus et
assiège le fort de Médine. Durant le siège du fort, l’armée toucouleur comptait environ 25000 hommes
armés de fusils. Beaucoup de combattants (des deux côtés) y périrent. Les troupes du marabout coupèrent
toutes liaisons du fort avec l’extérieur et les privèrent de nourriture. Durant 97 jours, les troupes de Cheikh
Omar assiégèrent le Fort de Médine qui sera libéré par un impressionnant dispositif militaire conduit par
Louis Faidherbe le 18 juillet 1857.
En 1859, les deux hommes se sont encore fait face à Matam avant qu’un traité de paix ne soit trouvé
l’année suivante.
combat acharné. La puissance du feu des adversaires du cheikh poussa ses hommes vers les falaises de
Hamdallaye. Les renforts de Bandiagara tardant à venir, El Hadji Omar se réfugia sous une grotte entre
Hamdallaye et Bandiagara. Les Foutankais lassés d’attendre les renforts de Tidjani (son frère)
commencèrent à trahir El Hadji Omar. C’est ainsi que les coalisés, les Kounta et les gens du Macina, ont pu
engager une attaque dans la grotte et le combattirent avec acharnement. Cheikh Omar, doté de pouvoir
mystique connu de tous, disparut mystérieusement dans la grotte où il s’était réfugié le 12 Février 1864.
III) L’organisation de l’empire Omarien
El Hadj Oumar gouverna ses États comme une théocratie, assisté par un conseil comprenant
quelques grands marabouts, certains de ses frères et des compagnons de pèlerinage. La loi coranique est le
principe fondamental du gouvernement.
Sur le plan administratif, El Hadj Oumar s'inspirait du modèle égypto-turc avec la division du
pouvoir en un gouverneur civil (pacha) et un gouverneur militaire (bey).
Chaque province disposait d'une puissante forteresse (tata) commandée par un chef militaire
dirigeant une importante garnison à la tête de laquelle se trouvaient ses disciples regroupés dans un conseil.
La justice repose sur la « sharia » et est rendue par les cadis (affaires civiles) et les Emirs (affaires
politiques et pénales).
Les activités économiques reposent sur l’agriculture, l’élevage, le commerce et le paiement de la
« zakat ». Cependant, en 1864, à la mort d’El Hadj Omar, son successeur Ahmadou rencontre des difficultés
pour maintenir l’unité de l’Etat. Ces dernières sont liées aux contestations des talibés, aux rivalités internes
et à la pénétration française.
Conclusion :
El Hadj Omar est une des grandes figures de l’islam en Afrique occidentale.
Malgré la brève existence de son empire théocratique, il a largement
contribué à la diffusion de cette religion en Afrique noire.
Introduction
A la fin du XVIIIe siècle, l’Afrique méridionale est la proie des conquérants
Boers qui acculent les tribus Bantous. C’est dans ce contexte qu’émerge un
berger dont le destin exceptionnel se traduit par la formation d’une nation
qui participe au renouveau politique africain. Il s’agit de Tchaka fondateur
de la nation zoulou.
I) Tchaka et son ascension
1. Les origines de Tchaka
Tchaka, fils de Senza Ngakona et de Nandiest né vers 1787 au Natal dans le Sud-est de l’Afrique.
Il fait partie d’un clan de la tribu des Abatetwa du peuple Ngouni. Considéré comme un enfant illégitime, il
est présumé héritier du clan. Sous la pression des premières épouses, son père est obligé d’exiler Nandi et
son fils. Ce dernier connaît une enfance malheureuse qui allait forger sa personnalité.
2. L’essor du guerrier
Rapidement, Tchaka développe une bravoure et une force exceptionnelle qui lui permettent de
s’imposer comme un Mapouli (chef). Pour préserver sa vie, il se réfugie chez le suzerain de son père
Dinguiswayo. Ce dernier l’aide à retrouver son héritage et il devient le chef du clan. A la mort de son
protecteur en 1818, Tchaka lui succède et devient le chef des tribus Ngounis. Il donne sa tribu d’origine un
nouveau nom guerrier « Amazoulou » (ceux du ciel).
II) Formation de l’empire zoulou
1. Reforme militaire
Tchaka réorganise l’armée avec un effectif de 100 000 soldats. Les soldats sont regroupés en
régiments. Sa stratégie de combat repose sur une formation d’attaque appelée « la tête de buffle ». C’est à
la tête de cette armée redoutable qu’en 1822 Tchaka va s’abattre dans la région où les jeunes et les femmes
des tribus vaincus sont intégrés dans la société zoulou. C’est le « Mfekane » ou la déferlante zoulou qui
permet à Tchaka de créer un vaste empire s’étendant de l’océan indien aux fleuves Orange et Limpopo dans
le Sud-est de l’Afrique.
1. La chute de Tchaka
La fin du règne de Tchaka serait due à ses excès et à sa tyrannie. Au retour d’une expédition, il fait
exécuter tous ceux qui avaient reculé ou perdu leur arme. C’est à partir de ce moment que ses généraux
multiplient des désertions pour s’enfuir avec leurs troupes. Tchaka rongé par la solitude du pouvoir est
assassiné par son demi-frère Dingane en 1828.
2. Les conséquences du mouvement zoulou
Les conquêtes de Tchaka avaient bouleversé l’Afrique méridionale :
Au plan politique, une profonde intégration des peuples de la région. A la place des
entités un Etat zoulou militaire fut créé.
Au plan social, la militarisation du peuple bouleverse les structures sociales. Le recul
de l’âge du mariage provoque un recul de la natalité et un vieillissement de la
population.
Au plan culturel, la circoncision et les cérémonies rituelles qui l’accompagnent étaient
interdites. Les peuples des pays vaincus étaient intégrés dans la nation zoulou. Ils
renonçaient à leurs langues et coutumes.
Conclusion
Malgré son caractère éphémère, l’empire de Tchaka a connu un
grand succès. Le mouvement zoulou reste un exemple d’une
nouvelle conception de l’Etat et un modèle d’intégration politique
et culturelle
Document 2 :
Extrait1 :
Au temps où il n’était que le chef de l’Etat zulu et vassal de Dingiswayo, Chaka avait déjà commencé
à réorganiser son armée… l’armée de Chaka était rompue à plusieurs tactiques militaires dont celle de la
« corne de la vache » n’était que la plus spectaculaire. L’entraînement en faisait des guerriers endurcis et
impitoyables avec l’ennemi.
Leonard D. Ngcongo, Histoire générale de l’Afrique, vol. 6, UNESCO, 1996, p. 131.
Extrait 2 :
Chaka ne devait être vaincu que par lui-même. En effet ce héros se mua en un cruel mythomane
aussi dangereux pour les siens que pour ses adversaires. Et ce furent ses proches qui l’assassinèrent.
Lylian Kesteloot et Bassirou Dieng, Les Epopées d’Afrique noire, Paris, Karthala, 1997, p. 576.
Introduction :
Après la découverte de l’Amérique de 1492 par Christoph Colomb, le
nouveau monde est devenu le pôle d’attraction des européens qui
s’établirent sur les côtes atlantiques. Puissances étrangères, ces nations
venues d’Europe à l’instar d’Angleterre, se mettent à l’exploitation du
nouveau monde tout en imposant leurs volontés aux autochtones. Ainsi, pour
s’affranchir du joug colonial, les treize colonies américaines se révoltent
contre l’empire colonial britannique à partir de 1775. Cette révolution
marque l’avènement de la première nation, soudée par des idéaux d’une
démocratie constitutionnelle.
I) Les causes de la révolution américaine
La révolution américaine est motivée par différentes causes parmi lesquelles : les causes
économiques et socio-politiques. Bien que nombreuses, les lois intolérables ou « punitives actes » sont
considérées comme étant les décisions qui furent à l’origine du soulèvement des treize colonies.
10.000 envoyées en Amérique du nord provoqua de nombreuses récriminations. Outre l’entretien des
soldats, cette loi pouvait en cas de besoin saisir ou réquisitionner des maisons pour loger les soldats. Les
choses devinrent sérieuses lorsque le « quebec act » fut promulgué. Cette loi, adoptée le 20 mai 1774
redonnait la province de Québec à la Nouvelle France contre lesquels les colons avaient combattu une
quinzaine d’années plutôt.
A cause de ces mesures, les hostilités furent officiellement ouvertes à partir de 1775 suite aux
déclarations du roi George III d’Angleterre et de Benjamin Franklin, qui mirent littéralement le feu à la poudre
dans les treize colonies
Défaits à plates coutures à Yorktown à la bataille du 06 au 19 octobre 1781 qui fut décisive pour
l’indépendance américaine. En effet, George Washington réussit par recruter plusieurs mercenaires
venant d’horizons différents (Polonais, Français Allemands, Canadiens, Indiens…).
A Yorktown, les britanniques et les 2000 Allemands de Lord Corne Wallis durent faire face aux
11000 français et aux 6000 soldats de Washington. Cette bataille fut remportée par les insurgés grâce au
soutien navale des français. Au lendemain du revers spectaculaire de Yorktown, les tentatives britanniques
pour étouffer la rébellion cessèrent progressivement à partir de l’automne 1781.
Dépassés par la tournure de la guerre, les britanniques eurent recours à diplomatie pour mettre fin
aux hostilités avec la signature du traité de Paris de 1783. L’indépendance fut officiellement reconnue par
la Grande Bretagne à l’issu du traité de Versailles du 03 septembre 1783). Ce sont les sirs John Adams,
John Jay et Benjamin Franklin qui signèrent pour les Etats Unis le traité garantissant l’indépendance.
Conclusion
Les treize colonies américaines, lorsqu’elles menaient une lutte victorieuse pour s’affranchir
du joug d’Angleterre et fonder une nouvelle nation, frayaient un chemin par lequel d’autres
nations allaient, plus tard, emprunter. La guerre d’indépendance fut plus qu’une guerre ; ce
fut une révolution qui redonna vie à une forme politique : la république et à un ordre social :
la démocratie. L’indépendance américaine pesa de tout son poids à l’extérieur. Elle influença
la révolution française de 1789 et la proclamation de la république d’Haïti de 1804.
Québec, mais au printemps, des navires britanniques viennent prêter main-forte aux Canadiens, obligeant
les Américains à battre en retraite
Source: Charles William Jefferys, La bataille de Québec, 1916, Wikimedia Commons
Document 5 : Déclaration unanime des treize États unis d'Amérique réunis en Congrès le 4 juillet
1776
" Nous tenons pour évidentes pour elles-
mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont
créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains
droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la
vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les
gouvernements sont établis parmi les hommes pour
garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du
consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une
forme de gouvernement devient destructive de ce
but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et
d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant
sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui
paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le
bonheur. (...) Lorsqu'une longue suite d'abus et
d'usurpations, tendant invariablement au même but,
marque le dessein de les [ les hommes ] soumettre au
despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur
devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir,
par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future.
Telle a été la patience de ces Colonies, et telle est
aujourd'hui la nécessité qui les force à changer leurs anciens systèmes de gouvernement. L'histoire du roi
actuel de Grande-Bretagne est l'histoire d'une série d'injustices et d'usurpations répétées. (...)
En conséquence, nous, les représentants des États-Unis d'Amérique, assemblés en Congrès général,
prenant à témoin le Juge suprême de l'univers de la droiture de nos intentions, publions et déclarons
solennellement au nom et par l'autorité du bon peuple de ces Colonies, que ces Colonies unies sont et ont le
droit d'être des États libres et indépendants ; qu'elles sont dégagées de toute obéissance envers la Couronne
de la Grande-Bretagne ; (...) et pleins d'une ferme confiance dans la protection de la divine Providence, nous
engageons mutuellement au soutien de cette Déclaration, nos vies, nos fortunes et notre bien le plus sacré,
l'honneur "
Source : « Déclaration d’indépendance américaine (extraits, 1776) », citée dans Robert Calvet, Révoltes et
révolutions en Europe et aux Amériques (1773-1802), Paris, Armand Colin, 2004, p. 41
Exercice d’application
Commentaire de texte
Déclaration d’indépendance des Etats Unis 1776
" Nous tenons pour incontestables et évidentes ces vérités suivantes :
3. Tous les hommes sont créés égaux ;
4. Que les a dotés de certains droits inaliénables parmi lesquels : la vie, la liberté et la recherche
du bonheur.
5. Que pour garantir ces droits, les hommes créent des gouvernements dont le pouvoir légitime
provient du consentement des gouvernés ;
6. Que si un gouvernement vient à ignorer ces principes, le peuple a le droit de le modifier ou de
l’abolir et d’instituer un nouveau gouvernement (…).
L’histoire du gouvernement qui règne aujourd’hui sur la Grande Bretagne est une histoire d’injustices qui
ont pour objet l’établissement d’une tyrannie absolue sur nos Etats (…)
Ce gouvernement a :
7. Autorisé l’installation sur notre sol de nombreuses troupes ;
8. Etouffé notre commerce avec les autres parties du monde ;
9. Imposé des taxes sans notre consentement (…).
Il a taché de soulever contre les habitants de nos frontières les sauvages et impitoyables indiens dont la
règle de guerre est de détruire sans distinction les êtres de tous âges (…).
Un roi dont le caractère s’affirme ainsi, en des actes qui, tous, définissent un tyran, ne peut prétendre
gouverner un peuple libre (…).
En conséquence, nous, représentants des Etats Unis d’Amérique, publions et déclarons
solennellement que ces colonies unies doivent être en droit, des Etats libres et indépendants ; qu’elles sont
révélées de toute fidélité à l’égard de la couronne britannique
Source : Extraits de la Déclaration d’indépendance des treize colonies anglaises d’Amérique, 4 juillet 1774.
Consignes :
1. Présentez le document (nature, auteur, date et destinataire)
2. Présentez le contexte (que se passe-t-il à cette date qui explique le contenu du document)
3. A quels droits les hommes peuvent ils prétendre ? Qui établit les gouvernements ?
4. Dans quel cas les hommes peuvent-ils renverser un gouvernement ?
5. A quel gouvernement le texte fait il référence ? A quoi est-il comparé ?
6. D’après les auteurs, ce gouvernement s’est rendu coupable de plusieurs fautes ? Relevez-les
Introduction :
Influencée par la Révolution Américaine de 1776, l’année 1789 marqua un
tournant décisif dans l’histoire de France avec le déclenchement de la
révolution qui finira par balayer l'ancien régime : l’absolutisme royal. En
effet, cette révolution de 1789 enclencha la naissance de la France
contemporaine. Elle dura 10 ans et avait mis en avant trois idées essentielles
que sont devenues les idées de la France : la liberté, l’égalité et la
fraternité. Elle proclama la république et se termina en 1799 avec le coup
d'Etat de Napoléon Bonaparte.
derrière eux tous les adversaires du despotisme et contraignirent le Roi Louis XVI, faible devant la pression
sociale, à convoquer les états généraux qui marquèrent le début de la fin de l’ancien régime. ?
II) Les manifestations de la révolution française
1. La fin de l’ancien régime
Déjà unis contre l’absolutisme royal, les députés du tiers-Etat qui ne disposaient que d’une seule
voix contre deux (noblesse et clergé) à l’assemblé du peuple, réclamèrent l’intronisation du vote « par tête ».
Face à cette demande, la royauté convoqua une réunion des états généraux au château de Versailles le 05
mai 1789, mais le roi Louis XVI ne s’est pas prononcé sur la revendication du Tiers-État.
Frustrés et soutenus par quelques nobles libéraux et des membres du bas clergé, les députés du
tiers-Etat réussirent le 17 juin 1789 à supposer au Roi et à la majorité des privilégiés la transformation
des états généraux en une assemblée nationale chargée de doter le pays d’une constitution.
Le 20 Juin 1789, dans la salle du Jeu de Paume, ils prêtèrent le serment de ne pas se quitter avant
d’avoir donné une constitution à la France.
Le 09 juillet, ils se proclamèrent Assemblée Nationale Constituante : le roi n’est plus le Souverain.
Cette « révolution des juristes », faite au nom de l’égalité, reçut l’appel du peuple de Paris qui, le 14 Juillet,
fit tomber le symbole de l’absolutisme royal : la Bastille.
2. L’échec d’une monarchie constitutionnelle :
Votée le 26 août 1789, la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » jeta les bases du
futur régime de la France : une monarchie constitutionnelle respectant les grands principes de liberté
individuelle et d’égalité, de souveraineté du peuple et de séparation des pouvoirs.
Ces principes de liberté, d’égalité furent limités par le maintien de l’esclavage dans les colonies et
l’adoption d’un suffrage censitaire divisant les français en « citoyens actifs » et « citoyens passifs ».
Le nouveau régime défini par la constitution de 1791 plaçait la Nation au-dessus du Roi dont les pouvoirs
étaient limités par la loi. L’assemblée législative élue incarnait la souveraineté de la nation. Le refus de Louis
XVI d’accepter cette monarchie constitutionnelle précipita le pays dans une seconde révolution. La fuite du
Roi à Varennes en Juin 1791 fit naître un sentiment républicain. La guerre contre la Prusse et l’Autriche
précipita la chute de la monarchie le 10 août 1792.
3. La première république de 1793 :
Cette seconde révolution, faite par le peuple de Paris (les sans culottes), porta au pouvoir les
éléments favorables à une démocratie politique avec la formation de la nouvelle assemblée appelée la
Convention. Constituée des :
- Girondins, attachés aux libertés individuelles et économiques. Ils furent dirigés par Brissot,
Vergniaud, Pétion et Condorcet.
- Montagnards, sensibles aux difficultés du peuple (les sans culottes). Ils furent représentés par
Maximilien Robespierre, Danton, Camille Desmoulins, Marat, Saint-Just.
Elue au suffrage universel, la Convention proclama la République. Une guerre éclata par la suite entre
Girondins et montagnards. Ces derniers réussirent par instaurer une dictature dirigée par Robespierre,
qui installa la terreur par la mise en place de la guillotine
CONCLUSION :
La fin du XVIIIème siècle a été une période de conflits, d’ordre économique,
politique en France. Les conflits successifs et aigus entre différentes couches
sociales ont favorisé la Révolution Française de 1789. Elle marqua une phase
importante dans l’histoire de l’humanité. Elle a permis la libération de la
pensée et l’instauration d’un Etat de droit. L’héritage important que la
16 Système censitaire: système électoral où le droit de vote est réservé à ceux qui payent un certain impôt.
17 Brumaire : deuxième mois du calendrier républicain français. Il suit le mois de vendémiaire et précède frimaire
Source :
la levée en masse de 20.000 volontaires. Le roi s’y oppose. Indignés, les sans-culottes parisiens attaquent
les Tuileries, le palais du roi. Louis XVI est emprisonné. Une nouvelle assemblée constituante, la Convention,
est élue au suffrage universel. Elle se réunit le même jour… Le lendemain, la république est proclamée.
Source : Material AICLE 4º E.S.O. : Material AICLE Secundaria 2º E.S.O. : La Révolution Française, pdf.
Exercice d’application
Exercice 1 : (6 points)
Construisez une frise chronologique sur laquelle vous placerez les différents régimes politiques qui se
succèdent en France entre 1789 et 1815: Monarchie Constitutionnelle, Première République, Consulat,
1er Empire, Restauration.
En même temps, placez ces dates sur la frise que vous avez construite:
17 juin 1789 : les députés du tiers état se proclament Assemblée nationale
14 juillet 1789 : prise de la Bastille
26 août 1789 : déclaration des droits de l’homme et du citoyen
10 août 1792: prise des Tuileries et chute de la royauté
21 septembre 1792 : Abolition de la royauté et proclamation de la République
21 janvier 1793: le roi Louis XVI est guillotiné
Septembre 1793 – juillet 1794 : la Terreur
9 et 10 novembre 1799 (18 et 19 Brumaire): coup d’état de Napoléon
2 décembre 1804: Napoléon est sacré à Paris
Avril 1814: Napoléon abdique
Introduction
Haïti, pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l’île d’Haïti
(également connue sous le nom d’Hispaniola). Sa capitale est Port-au-
Prince, située au fond du golfe de la Gonâve. Haïti est bordé au nord par
l’océan Atlantique, à l’est par la République dominicaine, au sud par la mer
des Caraïbes et à l’ouest par le canal du Vent, qui sépare l’île de celle de Cuba.
Cependant au début des années 1790, dans la partie occidentale de l’île
d’Hispaniola (la future Haïti), un vaste mouvement d’indépendance a vu le
jour dirigé par Toussaint Louverture.
I) La colonisation française
Au XVème siècle, les Espagnols découvrent l’île qu’ils nommeront Hispaniola. Ils soumettent les
autochtones, les Arawaks, au travail forcé pour extraire l’or, provoquant par la même occasion une forte
mortalité. Dès le début du XVIème siècle, ils font venir des Noirs pour pendre la place des Indiens. Lorsque
les ressources en or se réduisent, les espagnols concentrent leur effort sur la partie orientale de l’île
abandonnant l’ouest, où les Français commencent alors à s’implanter. Ils en deviennent maîtres à la fin du
XVIIème siècle, formant ainsi la colonie de Saint Domingue. Dans le même temps la traite négrière s’amplifie.
A la fin du XVIIIème siècle, la colonie de saint Domingue est la plus riche des Antilles.
semaines de combat inégal se rendent aux français ; Toussaint capitule en mai 1802. Il sera arrêté et
déporté en France où il meurt en 1803. Les Français installent dans l’île la terreur.
III) La guerre d’indépendance
Le rétablissement de l’esclavage à la Guadeloupe conduit Alexandre Pétion à lancer l’insurrection
en octobre 1802. Il est rejoint par d’autres chefs noirs. Réunis en congrès à Arcahaye en 1803, ils créent
leur drapeau. Ils obtiennent la capitulation des Français qui évacuent l’île.
Dessalines fait alors massacrer la population blanche et redonne à Saint Domingue son nom
arawak : Ayiti ou Haïti. Il proclame la république d’Haïti le 1er janvier 1804. C’est la première république
noire qui voit le jour. Cependant, Dessalines, après s’être proclamé empereur, impose une dure dictature,
provoquant des troubles qui se poursuivent pendant plusieurs années.
CONCLUSION :
La politique coloniale a indigné les populations de la région qui se
révoltent face à la métropole. Ainsi la révolte associée à la guerre
de libération aboutit à l’indépendance d’Haïti en 1804.
Source :
plantations — n’hésitant pas pour cela la réintroduire de la pratique des travaux forcés — et à unifier l’île,
occupant avec ses troupes l’ancienne partie espagnole. En 1799, il réprime une guerre civile déclenchée par
André Rigaud et Alexandre Sabès Pétion.
Source :
Document 3 : La chute du héros
Confirmé dans ses fonctions de gouverneur par Napoléon
Bonaparte après le coup d’état du 18 Brumaire (1799), Toussaint
Louverture édicte en 1801 une Constitution par laquelle il se
proclame gouverneur à vie de l’île ; il ne rompt cependant pas avec
la France et reste, du moins en apparence, soumis à son
gouvernement. Mais en 1802, Napoléon Bonaparte — qui vient, par
décret, de rétablir l’esclavage —, désireux de remettre en place un
ordre colonial qui lui échappe, envoie une imposante expédition
commandée par Charles Victor Emmanuel Leclerc pour soumettre
Toussaint Louverture. Ce dernier est fait prisonnier et envoyé en
prison en France. La menace du rétablissement de l’esclavage par
Napoléon Bonaparte conduit, dès 1803, le général Jean-Jacques
Dessalines (ancien lieutenant des troupes de Toussaint Louverture
et ancien esclave lui aussi) ainsi que d’autres officiers (Henri Christophe, Alexandre Sabès Pétion) à
reprendre les armes contre la France. L’armée insurgée vainc les troupes françaises dans la partie
occidentale de l’île et en prend possession, expulsant les derniers colons. L’indépendance d’Haïti est
proclamée le 1er janvier 1804 par Jean-Jacques Dessalines — tandis que les Français parviennent à se
maintenir dans la partie orientale de l’île (future Saint-Domingue). Jean-Jacques Dessalines prend alors le
titre d’empereur en 1804, sous le nom de Jacques Ier.
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Extrait de l’article de Sébastien Compagnon, Journal le parisien, rubrique société