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LES ORIGINES DE LA COLONISATION

Historique. Cette colonie est fondée lorsque la France condamne à l'exil la reine Ranavalona III et met fin
à l'autonomie de l'ancien protectorat dont le territoire correspondait à la fusion de l'ancien Royaume
merina et des établissements Français de Diego Suarez, de Nosy-Be et de l'Île Sainte-Marie.

 Quand Madagascar a été colonisé par la France ?


Le 1er octobre 1895, un corps expéditionnaire français entre à Tananarive, capitale de
Madagascar. Il impose un traité de protectorat à la reine de l'île, Ranavalo III. L'île devient partie
intégrante de l'Empire français pour un peu plus d'un demi-siècle.

 Comment Madagascar devient une colonie française ?

L'expédition de Madagascar est une intervention militaire qui a conduit à la colonisation de


Madagascar par la France. Il y eut en fait deux expéditions, la première en 1881-1882 qui aboutit
à la signature d'un protectorat peu appliqué et la seconde en 1894-1895 qui conduira in fine à
l'annexion de Madagascar en 1896.

 Quelles sont les principales raisons de la colonisation ?

Mais les causes du fait colonial sont en fait très diverses : économiques (recherche de
débouchés et de matières premières), religieuses (convertir de nouveaux chrétiens),
démographiques et surtout politiques (concurrence entre les nations).

LA MISE EN PLACE DE L'ORDRE COLONIAL

L'expédition de Madagascar est une intervention militaire qui a conduit à la colonisation de Madagascar
par la France. Il y eut en fait deux expéditions, la première en 1881-1882 qui aboutit à la signature d'un
protectorat peu appliqué et la seconde en 1894-1895 qui conduira in fine à l'annexion de Madagascar en
1896.

L'ADMINISTRATION COLONIALE ET LE STATUT DU COLONISE

Il est de tradition d'opérer une distinction entre administration coloniale directe

L'administration coloniale continue la « politique des races » promue par le maréchal Gallieni lors de la
conquête en 1896, en opposant les Merinas des hautes terres centrales, jugés hostile à la colonisation,
aux populations côtières, décrites comme moins « évoluées » mais plus « dociles ».

LES MOUVEMENTS MENALAMBA

Le mouvement menalamba est un mouvement politique insurrectionnel né en Imerina, à Madagascar.


Cette insurrection est en opposition à la colonisation française et à la classe politique merina convertie
au protestantisme.

PROBLEME DE LA MAIN D'OEUVRE


Présentation

Le S.M.O.T.I.G. est né de la volonté du gouverneur général Olivier, nommé en 1924 à la suite du départ
de son prédécesseur, le gouverneur général Garbit2, de développer l'économie du pays en s'appuyant
sur une force de main-d'œuvre jeune recrutée au travers d'un régime de travail obligatoire.

Ce système a été l'objet de nombreuses critiques. Cependant, selon François de Medeiros, il a permis la
mise en place d'une main-d'œuvre encadrée et nourrie de façon satisfaisante, et soustrait au contrôle
direct des Travaux Publics, qui avaient tendance alors à faire passer l'avancement des travaux avant la
santé des travailleurs3.

Ainsi, succédant à une période de gabegie2, le système permit d'effectuer de grands travaux dans des
conditions très difficiles, tels que le chemin de fer Fianarantsoa - Côte Est, tout en évitant la dramatique
mortalité précédemment rencontrée sur d'autres chantiers3. Un avantage complémentaire du
S.M.O.T.I.G. a été la réduction du travail forcé clandestin, qui existait auparavant bien que n'ayant pas
d'existence officielle3.

BIOGRAPHIE DE JEAN RALAIMONGO

Dans son enfance, Jean Ralaimongo obtient d'une famille française d'être engagé comme domestique et
de se faire amener en métropole où il est scolarisé et où il obtient le Brevet de capacité primaire qui lui
aurait permis de devenir instituteur à Madagascar , mais lorsqu'il y revient, sa carrière est contrariée par
deux choses : le poste d'instituteur lui est refusé en raison du fait qu'il n'obtient guère l'égalité
professionnelle qui lui aurait permis de travailler pour le Ministère de l'Instruction Publique, et Jean
Ralaimongo préfère, dans une époque troublée d'un point de vue géopolitique, s'engager dans l'armée
française en 1914 pour défendre son pays contre la menace de l'empire Allemand.

De retour en France, il se rapproche des milieux anticolonialistes (la Vy Vato Sakelika, V.V.S) et les plus
fervents représentants, comme Hô Chi Minh avec lequel il se lie d'amitié2 et l'économiste Charles Gide
qui lui apporte l'appui de la Ligue des Droits de l'Homme dont Ralaimongo s'inspire pour sa Ligue pour
l'Accession des Malgaches à la Citoyenneté Française. Avec cette ligue, Jean Ralaimongo s'engage dans
une lutte politique, avec son journal l'Opinion, de 1920 à 1939, il dénonçait les abus et réclamait «
Madagascar département (d'Outre-mer) français »3 et pour tous les Malgaches la citoyenneté française
au même titre que n'importe quelle personne née sur le territoire national. Sa lutte naît surtout de l'idée
que l'annexion de Madagascar aurait dû entrainer une naturalisation de l'ensemble des Malgaches et de
leur accession à la citoyenneté française sans qu'une discrimination soit institutionnalisée comme celle
que la République Française impose à Madagascar depuis le 13 novembre 1899 avec le régime colonial
de l'Indigénat qu'elle impose également en Cochinchine, en Nouvelle-Calédonie, au Sénégal, à
l'ensemble de l'Afrique Occidentale Française, à l'Afrique Équatoriale Française, au Togo et au Cameroun

VVS

Vy Vato Sakelika est une société secrète malgache fondée en 1913 par des étudiants en médecine1 sur
un programme nationaliste. Aussi connue sous ses initiales V.V.S. (Vy Vato Sakelika : Fer, Pierre,
Ramification), elle recrute ses adhérents en grande partie chez les Mérinas, groupe sur lequel
l'administration française coloniales s'appuyait depuis sa conquête et qui fournissait d'ailleurs l'essentiel
des effectifs scolaires. Elle est fortement réprimée par les autorités coloniales en 1915, avec 223
arrestations, 41 peines de prison prononcées dont 8 à perpétuité1. Plusieurs militants de l'association
s'engagent dans l'armée française et prennent part à la Première Guerre mondiale pour éviter la
répression1.

MDRM

Le Mouvement démocratique de la rénovation malgache (M.D.R.M.) est un parti politique malgache


fondé le 22 février 1946 et dissous le 10 mai 1947, qui avait pour but à court terme l'autonomie de
Madagascar au sein de l'Union française. Il a laissé une forte empreinte dans la mémoire malgache.

Bien organisé et pris en main par une partie de l'élite intellectuelle malgache, le fait que la plupart de
ses leaders (Joseph Raseta ou Joseph Ravoahangy) soient des Merinas des Hauts-Plateaux, ainsi que ses
revendications politiques radicales, suscite contre lui la formation du Parti des Déshérités de
Madagascar (PA.DES.M.), formé essentiellement par des Côtiers menés par Philibert Tsiranana, et
favorable à un processus d'autonomie graduelle.

La sanglante insurrection du 29 mars 1947, qui cause la mort de 150 Français et de milliers Malgaches,
et la féroce répression qu'elle entraîne, atteint également le M.D.R.M. En effet, certains de ses
groupuscules en marge, tels que le PA.NA.MA. (Parti national malgache) sont impliqués dans
l'éclatement des violences. Les autorités coloniales décident alors la dissolution du Mouvement et
l'arrestation de ses dirigeants, y compris deux élus du Conseil de la République et un de l'Assemblée
nationale. Ceux-ci sont condamnés à de lourdes peines et exilés de leur île. De nombreux militants sont
arrêtés et torturés.1

Sans doute victime de son influence et de son radicalisme, le M.D.R.M. disparaît, laissant seuls les
sociaux-démocrates du PADESM, obtenir l'indépendance de Madagascar. Une fois l'indépendance de
Madagascar proclamée le 26 juin 1960, le Président Tsiranana obtient l'amnistie des trois principaux
dirigeants du M.D.R.M. et permet leur retour triomphal dans leur pays.

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