Vous êtes sur la page 1sur 5

Revue de presse | Article 1

Est-il approprié de légaliser la marijuana à des fins récréatives ?

Inquiétudes, fébrilité, questionnements : le débat sur la légalisation du cannabis a été houleux depuis plus de deux
ans. Alors que les Canadiens peuvent désormais fumer et consommer de la marijuana en toute légalité, voici un
retour sur les principales questions qui ont divisé les parties.

Un texte de Vincent Champagne


Radio-Canada
Publié le 17 octobre 2018 à 4 h 02

Article 1

La question de la santé a occupé l’avant-scène du débat au cours des derniers mois. Si l’un des objectifs affichés du
gouvernement est de « protéger la santé et la sécurité des jeunes », il reste que c’est un groupe d’âge qui pourrait être
affecté par la nouvelle mesure. Selon des études, 31 % des 15-17 ans et 41 % des 18-24 ans fument déjà du cannabis.

Bien évidemment, la légalisation ne vise pas à rendre le cannabis accessible aux mineurs, mais la mesure pourrait «
banaliser » le produit, croit Jean-Pierre Chiasson, médecin spécialisé en toxicomanie et fondateur de la Clinique
Nouveau Départ. « J’entends ça tous les jours : "c’est pas grave, ça va être légal, on peut le fumer" », disait-il lors d'un
débat, fin 2016.

L’impact du cannabis sur le cerveau


Or, des recherches réalisées auprès de jeunes fumant régulièrement du cannabis démontrent certains liens entre leur
consommation et une panoplie de problèmes, comme des symptômes de dépression ou d’anxiété

Ce sont en effet plus particulièrement les problèmes de santé mentale qui ont largement été évoqués par les tenants
d’une position plus ferme à l’égard du cannabis. La consommation quotidienne de marijuana présenterait un danger
pour la santé mentale des adolescents dont les cerveaux sont encore en phase de croissance, estime le Centre canadien
de lutte contre la toxicomanie.

Le chercheur Didier Jutras-Aswad, psychiatre à l'Université de Montréal, a revu 120 études scientifiques sur le cannabis
et ses effets sur le cerveau des adolescents. Parmi ses conclusions : fumer avant l'âge de 15 ans pose de plus grands
risques.

La plante peut faire partie des causes de déclenchement de psychose ou de schizophrénie, selon d’autres études.

Ces impacts de la marijuana sur la trajectoire de vie d’un individu doivent toutefois être corrélés avec la consommation
d’alcool, souvent concomitante, et avec d’autres facteurs, comme le milieu familial ou le voisinage. La marijuana n’est
pas le seul facteur en cause dans les problèmes rencontrés par les jeunes.
Selon Line Beauchesne, professeure de criminologie à l’Université d'Ottawa, la légalisation permet de développer une
panoplie de solutions pour prévenir et traiter les problèmes liés à la consommation de cannabis, ce qui est plus difficile
dans un contexte de prohibition.

On n’est pas en train de nier les problèmes liés à l’usage. Si on veut s’outiller pour les prévenir, et quand ils sont là, pour
les traiter, on est mieux dans un contexte légal. Une citation deLine Beauchesne, professeure, Université d'Ottawa

La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada a émis un avertissement aux femmes enceintes et en âge de
procréer de ne pas consommer de cannabis, car sa substance active peut pénétrer le placenta et le lait maternel.

Âge légal
C’est pourquoi des psychiatres ont demandé une plus grande sensibilisation du public, surtout des jeunes. L’Association
des médecins psychiatres du Québec recommandait, lors de consultations, de hausser à 21 ans l’âge légal pour acheter
du cannabis.

Au Québec, le gouvernement de Philippe Couillard a choisi de s’aligner sur l’âge légal pour acheter du tabac et de
l’alcool, soit 18 ans. À partir du 17 octobre, les jeunes adultes peuvent effectivement acheter de la marijuana. Mais les
choses pourraient changer, puisque le nouveau gouvernement de François Legault a promis de rehausser l’âge à 21 ans.

Partout à travers le Canada, il faut avoir 19 ans pour acheter du cannabis, sauf en Alberta, où l’âge légal est, comme au
Québec, 18 ans. Le gouvernement fédéral a créé une série de nouvelles sanctions, notamment en ce qui a trait à la vente
de cannabis à des mineurs, afin de « restreindre de façon plus efficace l'accès des jeunes au cannabis ».

Par ailleurs, le lien entre tabagisme et consommation de marijuana fait notamment craindre à certains une
augmentation du nombre de fumeurs de cigarettes au pays, alors que ce taux est en chute libre depuis 20 ans. Le tabac
est souvent mélangé au cannabis dans les joints, et l’habitude de fumer pourrait se transférer d’une plante à l’autre.

Plusieurs organisations ont émis des inquiétudes en prévision de la légalisation, notamment le CAA-Québec, qui craint
une augmentation du nombre d’accidents de la route. L’association souhaite que des budgets importants soient dégagés
pour faire de la prévention et de l’éducation sur les conséquences de la conduite sous influence.

Leurs inquiétudes se basent notamment sur les expériences de légalisation dans les États du Colorado et de Washington
où le nombre de collisions mortelles aurait augmenté sur les routes depuis que le cannabis y est vendu librement.

Impacts sur le milieu scolaire


Dans les cégeps québécois, où une partie de la population estudiantine est majeure, on se dit prêt à la légalisation. Les
équipes de psychologues et autres intervenants ont préparé des stratégies de sensibilisation, comme c’est le cas au
Cégep de Sainte-Foy, où les étudiants en graphisme ont même été mis de la partie.
Toutefois, la légalisation du produit pourrait créer certains problèmes, encore une fois en raison du risque de
banalisation de la plante et de la méconnaissance des dangers qui lui sont liés. Par exemple, des adolescents ont
exprimé, lors de discussions, des propos assimilant le cannabis à l'alcool, que plusieurs d'entre eux consomment
occasionnellement, alors que les substances actives du cannabis, comme le THC, ont plus d'impact sur le cerveau.

Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont légiféré sur la localisation des boutiques de cannabis, qui ne pourront
se trouver à proximité des écoles, toujours dans le but d'éloigner la tentation de la consommation.

Augmentation des coûts


Et qu’en est-il des coûts liés à la légalisation du cannabis? Les municipalités évoquent notamment la gestion des services
de police, la question du zonage et le contrôle de la consommation dans les lieux publics pour demander leur juste part.
La division des coûts entre les différents ordres de gouvernement leur semble injuste.

Les municipalités ont leur mot à dire sur les lieux où il est permis de consommer du cannabis, et ce sont les services
policiers locaux qui vont faire respecter la loi. Ainsi, plusieurs municipalités ont décidé d'interdire la consommation sur la
voie publique, comme la Ville de Québec. La situation est quelque peu saugrenue à Montréal, où des arrondissements
ont interdit la consommation dans l'espace public, alors que d'autres le permettent.

Milieu de travail
Des employeurs s’inquiètent aussi. Ils souhaitent que la consommation de marijuana soit interdite à l’approche d’un
quart de travail. C’est une demande formulée, entre autres, par des entreprises du secteur énergétiques dans l’Ouest
canadien.

L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés du Québec préconise l’adoption d’une politique claire, qui
baliserait les règles en matière de cannabis au sein des entreprises. Pour les plus petites compagnies, l’enjeu est de
taille, puisqu’elles doivent établir de nouvelles règles pour assurer la sécurité des employés et la qualité du service.

Dans l’armée et dans la police

L’armée canadienne a aussi dû réfléchir à ce qu’elle permet désormais à ses militaires en ce qui a trait au cannabis.
L’interdire complètement eut été à l’encontre de l’esprit de la légalisation. Néanmoins, les Forces ont décidé de le
restreindre de façon plus stricte que l’alcool au sein des troupes.

Au sein des corps policiers, différentes mesures ont été prises pour s’assurer que les agents accomplissent leur travail à
jeun. Ainsi, la Gendarmerie royale du Canada et la police de Toronto ont annoncé que les policiers ne pourront pas
consommer de cannabis 28 jours avant un quart de travail. À Montréal, l’administration a jugé inutile d’imposer un tel
délai à ses constables. Ils devront, tout simplement, être « aptes au travail » lorsqu’ils seront en poste.
Vue de l’étranger
À l’international aussi, la légalisation du cannabis a fait réagir. En effet, le Canada est signataire de trois conventions de
l'ONU qui interdisent la production, la possession et la consommation de stupéfiants sur leur territoire (y compris le
cannabis), sauf pour des raisons médicales ou scientifiques.

Ottawa devra trouver une façon de se conformer à ses obligations internationales, soit en faisant modifier ces traités ou
en s'en retirant.

Source :
CHAMPAGNE,Vincent. Est-il approprié de légaliser la marijuana à des fins récréatives ? Radio-Canada.( 17
octobre 2018) (en ligne) consulter le 12 février https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1128939/legalisation-
cannabis-debat-questions

RÉSUMER :
Depuis la légalisation du cannabis en 2018 le coter Santer sécurité pout les jeune . selon Jean-Pierre Chiasson,
médecin spécialisé en toxicomanie . cette nouvelle mesure pourrais « banaliser » la consommation du
cannabis au yeux des adolescent . de plus plusieurs aspect des conséquence dune consommation régulière de
marijuana chez les jeune adolescent nous sommes présenter .

La question controverser :
l’objectif « protéger la santé et la sécurité des jeunes » lune des raison de la légalisation du cannabis a til
vraiment été atteint ?

Mon opinion :
Selon moi, je pense que c’est tout le contraire qui est arriver. Non seulement on remarque une hausse flagrante de la
consommation de cannabis chez les jeune mais en plus les adolescents sont ceux qu’ils sont le plus à risque de
conséquence à long terme. La raison ? ses simple durant l’adolescence le cerveau est en plein développement non
seulement la marijuana crée une perturbation du développement neurologique et un déclin cognitif mais peut
déclencher de la psychose ou même la schizophrénie. Mais ses pas tout l’adolescent en pleine période d’étude est
contraint à une baisse des performances scolaire en plus de sa réussite, en cause : le cannabis atteint plusieurs
« domaine » du cerveau don la mémoire de travaille, le consommateur oublierai plus vite. Si je devrais parler de tous
les effets néfastes de la consommation de cannabis chez les adolescents, j’en aurais à plus finir. En bref, la légalisation
du cannabis au Canada n’a rien eu de bon vy-a-vy les jeunes, donc osez dire que votre objectif était réellement de
protéger la santé et sécurité des jeune !

Vous aimerez peut-être aussi