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Machines
Date de modification : 11 mars 2021
Machines
Chapitre juridique
Les machines, et plus largement les équipements de travail, sont un sujet intemporel en santé et sécurité au
travail. Dans la continuité de la révolution industrielle, les machines ont autrefois généré de nombreux acci‐
dents du travail graves en raison des risques mécaniques liés à l’accès direct aux éléments en mouvement.
Aujourd’hui, elles sont considérées comme un risque traditionnel en entreprise. Des mesures de prévention
sont donc mises en place tant à la conception qu’à l’utilisation, avec un haut niveau de sécurité et de techno‐
logie avancée.
Il est intéressant de remonter brièvement dans le temps pour comprendre les prémices de cette réglementa‐
tion, qui trouve ses sources au niveau européen. Dans les années 1970-1980, de longs débats animés op‐
posent la France et l’Allemagne à Bruxelles, au sein de la Commission européenne. Chacune des 2 parties
tente d’imposer ses textes et sa vision quant aux machines. L’Allemagne souhaitait que le texte européen se
structure en un principe général de la machine, qui se déclinerait ensuite dans une multitude de normes
techniques. À l’inverse, la France fondait sa législation de l’époque sur de nombreux principes et très peu de
normes techniques. En effet, la loi n° 76-1106 du 6 décembre 1976, ainsi que les décrets n° 80-543 et n° 80-
544 du 15 juillet 1980, posaient de nombreuses règles d’hygiène et de sécurité applicables aux machines. En
termes de machines « spéciales » (machines construites à l’unité pour un usage spécifique et avec une dan‐
gerosité souvent élevée), une approche conceptuelle et contractuelle est développée. À cette date, la France
ne s’appuie pas sur des normes techniques ; seuls les textes législatifs et réglementaires encadrent la
conception des machines.
Finalement, la première directive Machines 89/392/CEE est adoptée le 14 juin 1989, puis consolidée le 22
juin 1998 par une deuxième directive Machines 98/37/CE. Celle-ci pose les fondamentaux de la réglementa‐
tion européenne en matière de conception des machines. L’approche normative allemande est retenue, ainsi
que les décrets français de 1980, qui ont largement influencé la réglementation européenne. Les 2 cultures
contraires, allemandes et françaises, commencent alors leur réconciliation.
La directive Machines 2006/42/CE, entrée en application le 29 décembre 2009, est une refonte de la direc‐
tive Machines initiale de 1989. Elle est qualifiée de directive « nouvelle approche » : il s’agit de directives gé‐
néralistes et non détaillées couvrant le champ des machines le plus large possible, tout en tenant compte de
l’évolution des techniques. La directive fixe des objectifs à atteindre, sans détailler précisément les moyens
permettant d’y parvenir. Concrètement, cette directive « nouvelle approche » vise à établir des exigences es‐
sentielles de santé et de sécurité applicables à de grandes familles de machines et non plus de traiter de
spécifications techniques, équipement par équipement (ou produit par produit). Ce sont alors les normes
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harmonisées (non obligatoires, mais considérées comme des normes de référence sur le sujet) qui pré‐
cisent les spécifications techniques permettant de satisfaire aux exigences attendues pour une machine
donnée.
Comme indiqué dans le Guide pour l’application de la directive Machines 2006/42/CE, document apportant
de nombreuses précisions, cette directive a un double objectif (issu de l’article 95 du traité instituant la Com‐
munauté européenne) :
harmoniser les exigences de santé et de sécurité applicables aux machines sur la base d’un niveau
élevé de protection de la santé et de la sécurité (c’est-à-dire garantir un haut niveau de sécurité) ;
garantir la libre circulation des machines sur le marché de l’Union européenne (UE).
Ainsi, les États-membres doivent prendre toutes les mesures afin de mettre sur le marché des machines qui
ne compromettent pas la sécurité et la santé des personnes. Cela concerne la mise en vente, l’importation,
la location, le lising, le prêt, le don, l’échange, la mise à disposition ou la cession de machines. Il est donc
strictement interdit de mettre sur le marché, de mettre en service ou d’utiliser une machine non conforme.
La directive Machines concerne les fabricants de machines, les distributeurs, ainsi que les utilisateurs finaux
(c’est-à-dire les entreprises). Le fabricant ou le concepteur d’équipements de travail doit respecter des exi‐
gences essentielles de santé et de sécurité énumérées dans la directive Machines 2006/42/CE (règles de
conception). Le marquage CE apposé sur les machines implique, de la part du responsable de la mise sur le
marché, le respect des exigences essentielles et des procédures définies dans la directive Machines, ainsi
que d’autres directives (basses tension, compatibilité électromagnétique…). L’utilisateur doit s’assurer du
maintien en conformité à tout moment du cycle de vie de la machine.
Un utilisateur qui construit une machine pour son propre compte est également
considéré comme un fabricant.
À noter que la directive Machines de 2006 n’introduit pas de changement radical par rapport aux précé‐
dentes versions, mais clarifie et consolide les dispositions de la directive dans le but d’en améliorer l’applica‐
tion pratique.
Néanmoins, elle apporte des points nouveaux, et notamment l’ajout des quasi-machines et des accessoires
de levage (chaînes, câbles, sangles) qui entrent désormais dans son champ d’application. Quant aux procé‐
dures d’évaluation de la conformité, la nouveauté porte sur la procédure d’assurance qualité complète (la
procédure d’évaluation de la conformité avec contrôle interne et la procédure d’examen CE de type ne sont
pas impactées).
S’agissant de l’utilisation des machines, une première directive 89/391 du 12 juin 1989 fixe la mise en œuvre
de mesures visant à promouvoir l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs au travail (issue
de l’article 118 A du traité instituant la Communauté européenne). Celle-ci a ensuite été consolidée par une
deuxième directive 2009/104/CE du 16 septembre 2009 relative aux prescriptions minimales de sécurité et
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de santé pour l’utilisation par les travailleurs au travail d’équipements de travail. Ces 2 directives machines
s’appuient sur le principe suivant : la directive est un minima à respecter, les États-membres peuvent faire
mieux en les transposant.
Ces directives ont pour objectif d’imposer la mise en conformité des équipements de travail et de poser les
règles d’utilisation.
En France, la législation et la réglementation comprennent donc des textes relatifs à la conception et des
textes relatifs à l’utilisation des équipements de travail et en particulier aux machines. C’est le livre III de la
partie IV du Code du travail qui est consacré aux équipements de travail. Voici un tableau synthétique des
principales obligations :
CONCEPTION UTILISATION
Principe
Obligations réglementaires
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Cette étude ne porte pas sur les équipements de protection individuelle, les engins
mobiles, les appareils de levage (de personnes ou de charges), qui sont chacun trai‐
tés dans des rubriques spécifiques.
Sommaire
I. Conception et mise sur le marché des machines
A. Règles générales pour la conception et la mise sur le marché
1. Définitions et champ d’application
2. Exclusions
B. Règles techniques de conception
1. Equipements de travail neufs ou considérés comme neufs
2. Équipements d’occasion
C. Procédures de certification de conformité des machines neuves
1. Formalités préalables à la mise sur le marché
a) Machines et quasi-machines neuves ou considérés comme neuves
b) Machines d’occasion
c) Interdictions
d) Synthèse
2. Procédures d’évaluation de la conformité
a) Evaluation de la conformité avec contrôle interne de la fabrication dite aussi procé‐
dure « d’autocertification CE »
b) Examen CE de type (procédure autrefois appelée d’homologation)
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La conception et la mise sur le marché des équipements de travail (et donc des machines) a pour origine
une première directive Machines 89/392/CEE adoptée le 14 juin 1989, puis consolidée le 22 juin 1998 par
une deuxième directive Machine 98/37/CE. Ces directives posent les fondamentaux de la réglementation
européenne en matière de conception des machines. La directive Machines 2006/42/CE, entrée en applica‐
tion le 29 décembre 2009, est une refonte de la directive Machines initiale de 1989. Celle-ci a ensuite été
transposée dans le Code du travail et de nombreux textes sont venus réglementer la conception des
machines.
Les équipements de travail doivent respecter un principe général de sécurité fixé par l’article L. 4311-1 du
Code du travail. Les équipements de travail destinés à être exposés, mis en vente, vendus, importés, loués,
mis à disposition ou cédés à quelque titre que ce soit sont conçus et construits de sorte que leur mise en
place, leur utilisation, leur réglage, leur maintenance, dans des conditions conformes à leur destination, n’ex‐
posent pas les personnes à un risque d’atteinte à leur santé ou leur sécurité et assurent, le cas échéant, la
protection des animaux domestiques, des biens, ainsi que de l’environnement.
Définition :
On entend par équipements de travail, les machines, appareils, outils, engins, matériels
et installations (article L. 4311-2 du Code du travail).
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L’article L. 4311-3 du Code du travail prévoit qu’il est interdit d’exposer, de mettre en vente, de vendre, d’im‐
porter, de louer, de mettre à disposition ou de céder à quelque titre que ce soit des équipements de travail
qui ne répondent pas aux règles techniques et aux procédures de certification.
Néanmoins, il existe une exception. Ainsi, par dérogation aux dispositions de l’article L. 4311-3 du Code du
travail, l’exposition et l’importation aux fins d’exposition dans les foires et salons autorisés d’équipements de
travail neufs ne satisfaisant pas aux dispositions de l’article L. 4311-1 du Code du travail sont permises, et
ce uniquement pour une durée déterminée. Dans cette situation, un avertissement dont les caractéristiques
sont déterminées par arrêté doit être placé à proximité de l’équipement de travail ou du moyen de protection
faisant l’objet de l’exposition, pendant toute la durée de celle-ci (article L. 4311-4 du Code du travail).
L’acheteur ou le locataire d’un équipement de travail qui a été livré dans des condi‐
tions contraires aux dispositions des articles L. 4311-1 et L. 4311-3 du Code du tra‐
vail peut demander la résolution de la vente ou du bail dans le délai d’une année à
compter du jour de la livraison. Cette possibilité demeure, même en présence d’une
clause contractuelle contraire. Cette règle s’applique tant au fabricant qu’à l’utilisa‐
teur. Des dommages-intérêts peuvent être accordés à l’acheteur ou au locataire par
le tribunal (article L. 4311-5 du Code du travail). Ces dispositions sont particulière‐
ment intéressantes et sécurisantes puisqu’elles permettent de neutraliser les
clauses contraires dans les contrats commerciaux.
Les infractions aux dispositions des articles L. 4311-1 à L. 4311-4 du Code du travail commises à l’occasion
de l’exposition, la mise en vente, la vente, l’importation, la location, la mise à disposition ou la cession à
quelque titre que ce soit d’un équipement de travail et de protection peuvent être constatées par procès-ver‐
bal, et ce uniquement en dehors des lieux d’utilisation des équipements de travail et moyens de protection. À
ce titre, sont compétent pour constater l’infraction (article L. 4311-6 du Code du travail) :
La circulaire DGT/2010/01 du 4 février 2010 apporte de nombreuses précisions sur la mise en œuvre des
dispositions réglementaires issues du décret du 7 novembre 2008, applicables aux équipements de travail.
Définitions :
Mis pour la première fois sur le marché, neuf ou à l’état neuf : Tout équipement de tra‐
vail ou moyen de protection n’ayant pas été effectivement utilisé dans un État-membre
de la Communauté européenne et faisant l’objet d’une exposition, d’une mise en vente,
d’une vente, d’une importation, d’une location, d’une mise à disposition ou cession à
quelque titre que ce soit. (article R. 4311-1 du Code du travail)
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Occasion : Tout équipement de travail ou moyen de protection ayant déjà été effective‐
ment utilisé dans un État-membre de la Communauté européenne et faisant l’objet
d’une exposition, d’une mise en vente, d’une vente, d’une importation, d’une location,
d’une mise à disposition ou d’une cession à quelque titre que ce soit. (article R. 4311-2
du Code du travail)
Sont soumis aux obligations de conception et de construction, pour la mise sur le marché des « machines »,
les équipements de travail désignés ci-après par le mot « machines » et figurant dans la liste ci-dessous (ar‐
ticle R. 4311-4 du Code du travail) :
machines ;
équipements interchangeables ;
composants de sécurité ;
accessoires de levage ;
chaînes, câbles, sangles ;
dispositifs amovibles de transmission mécanique.
Cette liste englobe donc un champ d’application assez large, le terme de machine doit être compris dans un
sens générique sur le plan de la conception.
Définition :
Répond à la définition de machine (article R. 4311-4-1 du Code du travail) :
un ensemble équipé ou destiné à être équipé d’un système d’entraînement autre
que la force humaine ou animale appliquée directement, composé de pièces ou
d’organes liés entre eux dont au moins un est mobile et qui sont réunis de façon
solidaire en vue d’une application définie ;
un ensemble mentionné au point précédent auquel manquent seulement des or‐
ganes de liaison au site d’utilisation ou de connexion aux sources d’énergie et de
mouvement ;
un ensemble mentionné aux deux points précédents, prêt à être installé et qui ne
peut fonctionner en l’état qu’après montage sur un moyen de transport ou instal‐
lation dans un bâtiment ou une construction ;
un ensemble de machines mentionnées aux trois points précédents ou un en‐
semble de quasi-machines définies à l’article R. 4311-6, qui, afin de concourir à
un même résultat, sont disposées et commandées de manière à être solidaires
dans leur fonctionnement ;
un ensemble de pièces ou d’organes liés entre eux, dont un au moins est mobile,
qui sont réunis en vue de soulever des charges et dont la seule force motrice est
une force humaine directement appliquée.
En pratique, on retiendra pour cette définition constituant le socle de la directive Machines les points
suivants :
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Définitions :
Est un équipement interchangeable, un dispositif qui, après la mise en service d’une
machine ou d’un tracteur, est assemblé à celle-ci ou à celui-ci par l’opérateur lui-même
pour modifier sa fonction ou apporter une fonction nouvelle, dans la mesure où cet
équipement n’est pas un outil (article R. 4311-4-2 du Code du travail).
Est une chaîne, un câble ou une sangle au sens du 5° de l’article R. 4311-4 du Code du
travail, une chaîne, un câble ou une sangle conçu et fabriqué pour le levage et faisant
partie d’une machine de levage ou d’un accessoire de levage (article R. 4311-4-5 du
Code du travail).
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Les quasi-machines sont soumises aux règles des articles R. 4313-7 à R. 4313-11 du
Code du travail prévues pour leur mise sur le marché (formalités préalables applicables
aux quasi-machines).
À noter que les dispositions de mise sur le marché (obligations de conception et de construction) s’ap‐
pliquent également aux équipements de travail suivants (article R. 4311-7 du Code du travail) :
les tracteurs agricoles ou forestiers, ainsi que leurs entités techniques, les systèmes et composants, à
l’exclusion de ceux qui sont spécialement conçus pour les forces armées, la protection civile, les ser‐
vices de lutte contre l’incendie ou les services responsables du maintien de l’ordre (décret n° 2005-
1236 du 30 septembre 2005) ;
les électrificateurs de clôture (décret n° 96-216 du 14 mars 1996).
2. Exclusions
Conformément à l’article R. 4311-5 du Code du travail, certains produits ne sont pas concernés par les obli‐
gations de conception et de construction pour la mise sur le marché des machines. En effet, ils sont chacun
couverts par des textes qui leur sont propres. Il s’agit :
des produits qui, bien que répondant à la définition de machines, sont soumis, de manière exclusive et
spécifique, aux dispositions issues de la transposition, hors du Code du travail, de directives euro‐
péennes définissant leurs règles de conception et de construction ;
des composants de sécurité destinés à être utilisés comme pièces de rechange pour remplacer des
composants identiques et fournis par le fabricant de la machine d’origine ;
des matériels spécifiques pour fêtes foraines ou parcs d’attraction ;
des machines spécialement conçues ou mises en service en vue d’un usage nucléaire et dont la dé‐
faillance peut engendrer une émission de radioactivité ;
des armes, y compris les armes à feu ;
des moyens de transport suivants :
tracteurs agricoles ou forestiers pour les risques visés par les dispositions de transposition de
la directive 2003/37/CE, à l’exclusion des machines montées sur ces véhicules ;
véhicules à moteur et leurs remorques visés par les dispositions de transposition de la directive
70/156/CEE du Conseil du 6 février 1970 concernant le rapprochement des législations des
États-membres relatives à la réception des véhicules à moteur et de leurs remorques, à l’exclu‐
sion des machines montées sur ces véhicules ;
véhicules visés par les dispositions de transposition de la directive 2002/24/CE du Parlement
européen et du Conseil du 18 mars 2002 relative à la réception des véhicules à moteur à deux
ou trois roues, à l’exclusion des machines montées sur ces véhicules ;
véhicules à moteur destinés exclusivement à la compétition ;
moyens de transport par air, par eau et par réseaux ferroviaires, à l’exclusion des machines
montées sur ces moyens de transport ;
des bateaux pour la navigation maritime et les unités mobiles off-shore, ainsi que les machines instal‐
lées à bord de ces bateaux ou unités ;
des machines spécialement conçues et construites à des fins militaires ou de maintien de l’ordre ;
des machines spécialement conçues et construites à des fins de recherche pour une utilisation tem‐
poraire en laboratoire ;
des ascenseurs équipant les puits de mine ;
des machines prévues pour déplacer des artistes pendant des représentations artistiques ;
des produits électriques et électroniques ci-après, dans la mesure où ils sont visés par les disposi‐
tions de transposition de la directive 73/23/CEE du Conseil du 19 février 1973 modifiée concernant le
rapprochement des législations des États-membres relatives au matériel électrique destiné à être em‐
ployé dans certaines limites de tension :
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Les règles générales pour la conception et la mise sur le marché des équipements de travail reposent sur
plusieurs dispositions réglementaires.
Les articles R. 4311-12 et R. 4311-13 du Code du travail prévoient que « les machines soumises aux règles
techniques pertinentes de l’annexe I, lorsqu’elles sont conçues et construites conformément aux normes re‐
prises dans la collection des normes nationales et dont les références ont été publiées au Journal officiel de
l’Union européenne, sont réputées satisfaire aux règles des annexes, traitées par ces normes ». En effet, l’an‐
nexe I prévoit l’ensemble des exigences essentielles de santé et de sécurité applicables à toutes les ma‐
chines. Chaque machine n’est pas nécessairement impactée par l’intégralité de ces dispositions : un choix
des règles techniques pertinentes est réalisé par le fabricant au moment de la conception et au vu de son
évaluation des risques.
Dans les autres cas (que ceux cités précédemment), un décret peut rendre des normes obligatoires. En effet,
pour certaines machines, des normes techniques vont spécifier les règles de conception.
Dès lors qu’un équipement de travail, neuf ou d’occasion, provient d’un pays ne fai‐
sant pas partie de l’espace économique européen (EEE), il est directement consi‐
déré comme neuf au sens réglementaire et doit donc être conforme aux exigences
essentielles de santé et de sécurité de la directive Machines.
Les termes « neuf » ou « considérés comme neufs » doivent être compris dans un
sens juridique et non pas uniquement dans le vocable usuel commun. Il s’agit d’une
machine qui n’a jamais été utilisée et qui fait l’objet d’une première mise sur le mar‐
ché européen. Ainsi, une machine déjà utilisée dans un pays n’appartenant pas à
l’espace économique européen et qui entre pour la première fois sur le territoire eu‐
ropéen est donc « considérée comme neuve ».
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Cette annexe porte sur les règles techniques en matière de santé et de sécurité ap‐
plicables aux machines neuves ou considérées comme neuves mentionnées à l’ar‐
ticle R. 4312-1 du Code du travail. Elle se compose de la façon suivante :
Pour aller plus loin : Fondamentaux des règles techniques applicables à tout type de
machines
Il convient de comprendre les notions fondamentales des règles techniques appli‐
cables à toute machine qui sont expliquées et illustrées ci-après.
Mise en marche
Seule une action volontaire sur un organe de service prévu à cet effet (jamais de ma‐
nière inopinée ou intempestive) doit permettre la mise en marche de la machine.
En cas de remise en marche après un arrêt, qu’elle qu’en soit la cause, une action vo‐
lontaire doit être initiée de la même façon que décrite au point précédent.
En cas de défaillance de l’alimentation en énergie, une action volontaire doit être initiée
de la même façon que décrite précédemment. Son rétablissement ne peut pas entraî‐
ner le redémarrage de la machine, sans qu’un nouvel ordre de mise en marche ne soit
donné.
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Protecteurs
Protecteurs fixes : ils sont fixés au moyen de systèmes qui ne peuvent être ouverts ou
démontés qu’avec des outils. Les systèmes de fixation sont solidaires des protecteurs
ou de la machine lors du démontage des protecteurs. Dans la mesure du possible, les
protecteurs ne peuvent rester en place en l’absence de leurs fixations.
Lorsqu’un opérateur peut atteindre la zone dangereuse avant que le risque lié aux fonc‐
tions dangereuses d’une machine ait cessé, outre le dispositif de verrouillage, les pro‐
tecteurs mobiles sont associés à un dispositif d’interverrouillage :
- empêchant la mise en marche de fonctions dangereuses de la machine jusqu’à ce
que les protecteurs soient fermés et verrouillés,
- maintenant les protecteurs fermés et verrouillés jusqu’à ce que le risque de blessure
lié aux fonctions dangereuses de la machine ait cessé.
Les protecteurs mobiles avec dispositif de verrouillage sont conçus de façon à ce que
l’absence ou la défaillance d’un de leurs organes empêche la mise en marche ou pro‐
voque l’arrêt des fonctions dangereuses de la machine.
Protecteurs réglables limitant l’accès : ils restreignent l’accès aux parties des éléments
mobiles strictement nécessaires au travail :
- ils peuvent être réglés manuellement ou automatiquement selon la nature du travail à
réaliser ;
- ils peuvent être réglés aisément sans l’aide d’un outil.
Dispositifs de protection
Les dispositifs de protection sont conçus et incorporés au système de commande afin
que :
- les éléments mobiles ne puissent être mis en mouvement aussi longtemps que l’opé‐
rateur peut les atteindre ;
- les personnes ne puissent atteindre pas les éléments mobiles tant qu’ils sont en mou‐
vement ;
- l’absence ou la défaillance d’un de leurs organes empêche la mise en marche ou pro‐
voque l’arrêt des éléments mobiles.
Le réglage des dispositifs de protection nécessite une action volontaire.
La brochure de l’INRS intitulée Sécurité des machines – Prévention des risques méca‐
niques (ED 6122) en date de septembre 2018, apporte des illustrations et des
exemples concrets.
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À noter que :
les tracteurs agricoles ou forestiers et leurs entités techniques, systèmes ou composants sont sou‐
mis au règlement (UE) n° 167/2013 du Parlement européen et du Conseil du 5 février 2013 relatif à la
réception et à la surveillance du marché des véhicules agricoles et forestiers, dans les conditions défi‐
nies à l’article 2.3 de ce règlement, ainsi qu’au décret n° 2005-1236 du 30 septembre 2005 relatif aux
règles, prescriptions et procédures applicables aux tracteurs agricoles ou forestiers et à leurs
dispositifs ;
les électrificateurs de clôture sont soumis au décret n° 96-216 du 14 mars 1996 relatif aux règles
techniques et à la procédure de certification applicables aux électrificateurs de clôture.
2. Équipements d’occasion
Conformément à l’article R. 4312-2 du Code du travail, les machines d’occasion, soumises lors de leur mise
en service à l’état neuf aux règles techniques de conception et de construction prévues à l’annexe I de ce
même article, demeurent soumises aux règles de cette annexe.
Celles de ces machines qui n’étaient pas soumises à ces règles lors de leur mise en service à l’état neuf,
sont soumises aux règles techniques d’utilisation définies par le chapitre IV du titre II, à savoir aux articles R.
4324-1 à R. 4324-53 du Code du travail.
À noter que plusieurs articles encadrent le régime de l’occasion des équipements de travail (articles R. 4312-
2-1 à R. 4312-4 du Code du travail).
Ainsi :
les tracteurs agricoles ou forestiers et leurs entités techniques, systèmes ou composants d’occasion
sont soumis au décret n° 2005-1236 du 30 septembre 2005 relatif aux règles, prescriptions et procé‐
dures applicables aux tracteurs agricoles ou forestiers et à leurs dispositifs ;
les accessoires de levage, les câbles, chaînes et sangles de levage d’occasion, quelle que soit leur
date de mise en service à l’état neuf, sont soumis aux règles techniques de conception et de
construction prévues à l’annexe I de l’article R. 4312-2 du Code du travail ;
les composants de sécurité d’occasion, quelle que soit leur date de mise en service à l’état neuf, sont
soumis aux règles techniques de conception et de construction prévues à l’annexe I de l’article R.
4312-2 du Code du travail.
Les structures de protection conformes au décret n° 90-490 du 15 juin 1990 et les autres composants de sé‐
curité conformes à un modèle ayant fait l’objet d’un visa d’examen technique ou d’une attestation d’examen
de type délivré conformément aux décrets pris pour l’application de l’article L. 233-5 du Code du travail, dans
sa rédaction issue de la loi n° 76-1106 du 6 décembre 1976, en vigueur jusqu’au 31 décembre 1992, sont
considérés comme conformes à l’obligation définie ci-avant.
L’article R. 4312-5 du Code du travail prévoit une spécificité : à condition de satisfaire aux obligations défi‐
nies à l’article L. 4311-1 du Code du travail (c’est-à-dire aux principes de conception et de mise sur le mar‐
ché), les matériels d’occasion peuvent, quand ils sont conformes à la réglementation des matériels d’occa‐
sion en vigueur dans l’État-membre de la Communauté européenne dont ils proviennent, faire l’objet des
seules opérations mentionnées à ce même article. Dans ce cas, le certificat de conformité prévu par l’article
R. 4313-15 du Code du travail doit indiquer de manière précise les références de la réglementation appli‐
quée. Si besoin, ces matériels sont mis par l’employeur en conformité avec les règles techniques d’utilisa‐
tion prévues par le chapitre IV du titre II, à savoir les articles R. 4324-1 à R. 4324-53 du Code du travail.
Dès lors que l’importation s’effectue hors de l’espace économique européen (EEE),
peu importe la date de mise en service à l’état neuf, l’équipement est directement
considéré comme neuf (application de l’article R. 4311-1 du Code du travail). C’est
l’importateur qui devient le responsable de la mise sur le marché européen. Toutes
les dispositions afférentes doivent donc être respectées (règles techniques, décla‐
ration de conformité CE, marquage CE).
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Le fabricant, l’importateur ou tout autre responsable de la mise sur le marché d’un exemplaire neuf ou consi‐
déré comme neuf d’une machine, soumis aux règles techniques de l’annexe I, établit et signe une déclara‐
tion CE de conformité par laquelle il atteste que cette machine est conforme aux règles techniques perti‐
nentes de l’annexe qui le concerne et a satisfait aux procédures d’évaluation de la conformité applicable.
L’arrêté du 22 octobre 2009 fixe le contenu de la déclaration CE de conformité relative aux machines au sens
de l’article R. 4311-4 du Code du travail.
Un marquage de conformité, constitué par le sigle CE, est apposé de manière visible, lisible et indélébile sur
chaque exemplaire de machine par le fabricant, l’importateur ou tout autre responsable de la mise sur le
marché. Si ce n’est pas possible, le marquage CE doit figurer sur l’emballage. Ce marquage atteste qu’une
machine est conforme aux règles techniques pertinentes de l’annexe et a satisfait aux procédures d’évalua‐
tion de la conformité applicable. Le graphisme et les proportions de ce marquage doivent être respectés
conformément à l’arrêté du 22 octobre 2009.
L’arrêté du 22 octobre 2009 fixe le contenu du dossier technique de fabrication exigé par l’article R. 4313-6
du Code du travail.
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la déclaration d’incorporation.
La documentation technique pertinente précise les règles techniques de l’annexe I qui
sont appliquées pour la quasi-machine. Elle couvre la conception, la fabrication et le
fonctionnement de la quasi-machine dans la mesure nécessaire à l’évaluation de la
conformité avec ces règles techniques. Cette documentation technique est disponible
ou peut l’être dans de brefs délais.
La notice d’assemblage d’une quasi-machine contient la description des conditions à
remplir pour une incorporation adéquate dans la machine finale ne compromettant pas
la santé et la sécurité. Elle est rédigée dans la langue officielle de la Communauté eu‐
ropéenne acceptée par le fabricant de la machine dans laquelle la quasi-machine est
destinée à être incorporée.
Le fabricant, l’importateur ou tout autre responsable de la mise sur le marché d’une
quasi-machine établit et signe une déclaration d’incorporation par laquelle il déclare les
règles techniques de l’annexe I qui sont appliquées à la quasi-machine, précise que la
documentation prévue à l’article R. 4313-8 du Code du travail est constituée et, le cas
échéant, indique les autres dispositions réglementaires transposant des directives eu‐
ropéennes auxquelles la quasi-machine est conforme.
La notice d’assemblage, ainsi que la déclaration d’incorporation, accompagnent la
quasi-machine jusqu’à son incorporation dans la machine finale et font partie du dos‐
sier technique de cette machine.
Deux arrêtés précisent le cas spécifique des quasi-machines :
arrêté du 22 octobre 2009 fixant le contenu de la déclaration d’incorporation re‐
lative aux quasi-machines destinées à être incorporées dans une machine ou à
être assemblées à d’autres quasi-machines ;
arrêté du 22 octobre 2009 fixant les éléments constituant la documentation per‐
tinente d’une quasi-machine.
Important :
Il ne s’agit pas d’une déclaration de conformité mais d’incorporation pour les
quasi-machines. Cela ne signifie pas que la quasi-machine n’est pas conforme,
mais qu’elle vise à être incorporée dans une machine (ou en ensemble de ma‐
chine) qui sera conforme dans sa totalité. La déclaration d’incorporation est par‐
ticulièrement importante puisqu’elle a pour objectif de donner des éléments d’in‐
formations au client pour que ce dernier s’assure de la conformité finale, une
fois incorporée.
Il faut également être vigilant sur le plan contractuel : le client doit s’assurer que
tous les points qui l’intéressent soient bien traités dans la déclaration d’incorpo‐
ration. En instaurant une dynamique contractuelle, le client doit compléter au
maximum son cahier des charges afin d’obtenir une conformité définitive
certaine.
Ainsi, la délivrance de la déclaration CE de conformité (pour les machines neuves ou considérées comme
neuves) ou de la déclaration d’incorporation (pour les quasi-machines) ainsi que l’apposition du marquage
CE réalisé dans un État-membre de la Communauté européenne produisent les mêmes effets que les forma‐
lités correspondantes réalisées dans les conditions prévues pour les quasi-machines.
b) Machines d’occasion
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Les articles R. 4313-14 et R. 4313-15 du Code du travail prévoient des formalités obligatoires préalables à la
mise sur le marché d’équipements de travail d’occasion.
Lors de la vente, de la location, de la cession ou de la mise à disposition, à quelque titre que ce soit, en vue
de son utilisation, d’une machine d’occasion, le responsable de l’opération remet au preneur un certificat de
conformité par lequel il atteste que le produit concerné est conforme aux règles techniques qui lui sont
applicables.
Le contenu du certificat de conformité est prévu par l’arrêté du 22 octobre 2009 fixant le modèle du certificat
de conformité d’un équipement de travail.
c) Interdictions
Plusieurs interdictions sont prévues par le Code du travail. Celles-ci portent sur :
la mise sur le marché d’une machine sans respecter les formalités préalables ;
des informations erronées quant au marquage CE.
L’article R. 4313-17 du Code du travail prévoit qu’il est interdit d’exposer, de mettre en vente, de vendre, d’im‐
porter, de louer, de mettre à disposition ou de céder, à quelque titre que ce soit, un équipement de travail
pour lequel les formalités préalables à la mise sur le marché n’ont pas été accomplies.
Lorsque ni le fabricant, ni l’importateur n’ont satisfait aux obligations qui leur incombent (à l’exception des
obligations prévues pour les machines aux articles R. 4313-20 à R. 4313-42 du Code du travail), celles-ci
sont accomplies par tout responsable d’une opération citée précédemment (par exemple, l’importateur, le
loueur…).
L’article R. 4313-18 du Code du travail prévoit qu’il est interdit d’apposer sur une machine, sur son emballage
ou sur tout document le concernant, tout marquage, signe ou inscription, de nature à induire en erreur sur la
signification, le graphisme, ou les 2 à la fois, du marquage CE. Un autre marquage peut être apposé sur les
machines s’il ne porte pas préjudice à la visibilité, à la lisibilité, ainsi qu’à la signification du marquage CE.
d) Synthèse
Machines neuves
Machines d’occasion
(ou considérés comme neuves)
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Obligation :
Obligations :
- Établir et remettre au preneur un certificat de
- Établir et signer une déclaration CE de confor‐
conformité (rempli et signé)
mité (vente, location, cession, mise à disposition)
- Remettre au preneur la notice d’instructions
- Apposer un marquage de conformité CE
Trois procédures sont possibles pour certifier qu’une machine est conforme :
L’issue de la procédure d’évaluation de la conformité d’une machine peut être subordonnée (article R. 4313-
19 du Code du travail) :
au résultat de vérifications même inopinées, réalisées par des organismes notifiés dans les locaux de
fabrication ou de stockage de machines qui, si elles se révélaient non conformes, seraient suscep‐
tibles d’exposer les personnes intéressées à un risque grave ;
au résultat d’examen ou d’essais, même destructifs, lorsque l’état de la technique le requiert.
Le fabricant prend les mesures nécessaires pour garantir, dans le processus de fabrication, que la machine
est conforme à la machine faisant l’objet du dossier technique, ainsi qu’aux règles techniques pertinentes.
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Le fabricant, l’importateur ou tout autre responsable de la mise sur le marché établit, pour chaque type de
machine, le dossier technique prévu à l’article R. 4313-6 du Code du travail.
Définition :
Les organismes notifiés sont les organismes chargés de mettre en œuvre les procé‐
dures d’évaluation de la conformité ou de réaliser des opérations de contrôle de
conformité. Ils sont habilités par arrêté du ministre chargé du travail (il s’agit de l’arrêté
du 22 octobre 2009 modifié relatif aux conditions d’habilitation des organismes noti‐
fiés pour mettre en œuvre les procédures d’évaluation de la conformité des machines)
et notifiés à la Commission européenne, ainsi qu’aux autres États-membres.
La demande d’examen CE de type ne peut être introduite par le fabricant ou l’importateur qu’auprès d’un
seul organisme notifié dans la Communauté européenne pour un modèle de machine.
Lorsqu’il s’agit d’une machine, la demande d’examen CE de type est accompagnée d’un exemplaire du mo‐
dèle ou de l’indication du lieu où le modèle peut être examiné.
Lorsque l’organisme notifié a son siège en France, la correspondance relative à la demande d’examen CE de
type et le dossier technique sont rédigés en français ou dans une langue officielle de la Communauté euro‐
péenne acceptée par l’organisme notifié.
L’organisme notifié, saisi de la demande d’examen CE de type, procède à l’examen du dossier technique et à
l’examen du modèle de machine.
Lorsqu’il s’agit d’une machine, l’organisme notifié procède aux examens et essais lui permettant de s’assurer
que :
Lorsque l’organisme notifié décide que le modèle de machine examiné est conforme aux règles techniques
le concernant, il établit une attestation d’examen CE de type.
L’attestation reproduit les conclusions de l’examen, indique les conditions dont elle est éventuellement as‐
sortie et comprend les descriptions et dessins nécessaires pour identifier le modèle faisant l’objet de
l’attestation.
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Lorsque l’organisme notifié décide que le modèle de machine n’est pas conforme aux règles techniques le
concernant, il fait connaître au demandeur son refus de lui délivrer une attestation d’examen CE de type et
en informe les autres organismes notifiés de la Communauté européenne.
L’organisme notifié informe le demandeur, par lettre recommandée avec accusé de réception, de la date à la‐
quelle le dossier technique est complet. Il lui fait connaître sa décision sur la demande d’examen CE de type,
par lettre recommandée avec avis de réception, dans un délai de 3 mois, à compter de cette date.
Lorsque l’organisme n’a pas fait connaître sa décision dans le délai prévu à l’article précédent, le demandeur
peut, au plus tard dans les 2 mois qui suivent l’expiration de ce délai, saisir le ministre chargé du travail d’une
réclamation. Celui-ci peut, autoriser le demandeur à s’adresser à un autre organisme notifié.
Les décisions portant délivrance ou refus d’une attestation d’examen CE de type peuvent, lorsqu’elles sont
prises par un organisme notifié situé sur le territoire français, faire l’objet d’une réclamation devant le mi‐
nistre chargé du travail, au plus tard dans un délai de 2 mois à compter de la notification de la décision au
demandeur.
Si la décision d’un organisme notifié n’apparaît pas justifiée, le ministre chargé du travail, saisi d’une récla‐
mation, peut réformer cette décision après avis du Conseil d’orientation sur les conditions de travail, après
que le réclamant, le demandeur de l’attestation d’examen CE de type s’il est différent du réclamant et l’orga‐
nisme notifié en cause, ont été invités à présenter leurs observations. Il prend sa décision dans un délai de 2
mois.
Le silence gardé pendant plus de 2 mois sur une réclamation vaut décision de rejet.
Toute modification d’une machine, ayant fait l’objet d’une attestation d’examen CE de type, réalisée par le fa‐
bricant ou l’importateur, est portée à la connaissance de l’organisme ayant délivré l’attestation.
L’organisme prend connaissance de ces modifications et s’assure que celles-ci n’exigent pas un nouvel exa‐
men de conformité. Dans ce cas, il fait savoir au fabricant ou à l’importateur que l’attestation d’examen CE
de type reste valable pour le modèle ainsi modifié.
Dans le cas contraire, l’organisme fait savoir au fabricant ou à l’importateur que l’attestation d’examen CE de
type cesse d’être valable. Si le fabricant ou l’importateur entend maintenir ces modifications, il dépose une
nouvelle demande d’examen CE de type, dans les conditions et selon les modalités prévues.
L’attestation d’examen CE de type peut être retirée à tout moment par l’organisme notifié qui l’a délivrée s’il
apparaît à l’expérience que les règles techniques applicables ne sont pas prises en compte.
La décision est prise après que le titulaire de l’attestation a été appelé à présenter ses observations. Cette
décision est motivée par des non-conformités suffisamment importantes pour justifier la remise en cause
de la décision initiale.
L’organisme notifié informe de sa décision le ministre chargé du travail et les autres organismes notifiés de
la Communauté européenne.
La décision de retrait peut faire l’objet d’une réclamation, dans les conditions prévues à l’article R. 4313-
35 du Code du travail.
S’agissant des machines, le fabricant ou l’importateur demande à l’organisme notifié qui a délivré une attes‐
tation d’examen CE de type de réexaminer la validité de cette attestation, tous les 5 ans.
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Si l’organisme notifié, après avoir procédé aux examens nécessaires, estime que l’attestation reste valable
compte tenu de l’état de la technique, il la renouvelle pour une durée de 5 ans.
En ce sens, l’organisme notifié s’assure que toutes les mesures ont été prises concernant la conception, la
fabrication, l’inspection finale et le stockage.
Pour obtenir l’approbation de son système de qualité, le fabricant introduit, auprès d’un organisme, une de‐
mande d’évaluation qui comprend :
Le système d’assurance qualité est mis en œuvre pour assurer la conformité des machines aux règles tech‐
niques les concernant. À cette fin tous les éléments, exigences et dispositions adoptés par le fabricant fi‐
gurent dans une documentation tenue de manière systématique et rationnelle sous forme de mesures, pro‐
cédures et instructions écrites. Cette documentation comprend, en particulier, une description adéquate :
des objectifs de qualité, de l’organigramme et des responsabilités, et des pouvoirs des cadres en ma‐
tière de conception et de qualité des machines ;
des solutions techniques adoptées pour se conformer aux règles techniques applicables ;
des techniques mises en œuvre en termes d’inspection et de vérification, ainsi que des actions mises
en œuvre lors de la conception, puis de la fabrication ;
des inspections et essais effectués avant, pendant et après la fabrication, avec indication de leur fré‐
quence ;
des dossiers de qualité : rapport d’inspection, résultats d’essais et d’étalonnage, rapport sur la qualifi‐
cation du personnel concerné ;
des moyens prévus pour contrôler la réalisation de la conception et de la qualité voulues des ma‐
chines ainsi que le fonctionnement effectif du système qualité.
Lorsqu’il évalue le système de qualité, l’organisme notifié considère que les éléments du système qualité qui
sont conformes à la norme harmonisée pertinente, satisfont aux prescriptions correspondantes de l’article
R. 4313-45 du Code du travail.
Pour l’évaluation du système de qualité d’un fabricant de machine, l’organisme notifié s’appuie sur une
équipe d’auditeurs qui compte, au moins, un membre expérimenté dans l’évaluation de la technologie des
machines. Cette équipe procède à l’examen du dossier technique prévu à l’article R. 4313-6 du Code du tra‐
vail. La procédure d’évaluation comporte une visite d’inspection dans les installations du fabricant.
Après avoir procédé à l’évaluation du système, l’organisme notifie sa décision d’approbation du système
qualité ou de refus.
La décision de l’organisme notifié peut faire l’objet d’une réclamation dans les conditions prévues par l’article
R. 4313-35 du Code du travail.
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Le fabricant informe l’organisme notifié de tout projet de modification de ce système approuvé. L’organisme
notifié examine les modifications proposées et décide s’il continue de répondre aux dispositions de l’article
R. 4313-45 du Code du travail. La décision est notifiée et peut faire l’objet d’une réclamation dans les condi‐
tions prévues à l’article R. 4313-35 du Code du travail.
Le fabricant s’engage à remplir toutes les conditions nécessaires pour que le système de qualité approuvé
demeure effectif.
L’organisme notifié contrôle, par surveillance, que le fabricant remplit correctement les obligations qui dé‐
coulent du système d’assurance qualité approuvé.
Le fabricant autorise l’organisme notifié à accéder aux lieux de conception, de fabrication, d’inspection, d’es‐
sais et de stockage et fournit toutes les informations nécessaires, notamment :
L’organisme notifié procède à des audits périodiques pour s’assurer que le fabricant maintient et applique le
système de qualité approuvé. Il fournit un rapport d’audit au fabricant.
La fréquence des audits est telle qu’une réévaluation complète est menée tous les 3 ans.
L’organisme notifié effectue, à l’improviste chez le fabricant, des visites dont la nécessité et la fréquence
sont déterminées sur la base du système de contrôle géré par l’organisme. Au nombre des critères de choix
de l’organisme figurent :
Le cas échéant, l’organisme fait effectuer des essais. Les visites et les essais font l’objet d’un rapport remis
au fabricant.
Le fabricant tient à disposition des autorités nationales, pendant 10 ans à compter de la dernière date de fa‐
brication, les éléments à transmettre avec toute demande d’évaluation du système qualité énumérés à l’ar‐
ticle R. 4313-44 du Code du travail ainsi que les décisions et rapports prévus aux articles R. 4313-48, R.
4313-49, R. 4313-53 et R. 4313-54 du Code du travail.
Lorsque l’organisme estime que les conditions nécessaires à l’approbation du système de qualité ne sont
plus remplies, il retire cette approbation. Ce retrait interdit la mise sur le marché de la machine.
d) Synthèse
Évaluation de la conformité
avec contrôle interne de la fa‐
Examen CE de type Assurance qualité complète
brication : procédure « d’auto‐
certification CE »
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Important : Si la machine est citée à l’article R. 4313-78 du Code du travail et qu’elle est construite en res‐
pectant une norme de type C harmonisée qui comprend l’ensemble des règles techniques pertinentes,
dans ce cas, la fabricant peut choisir une des 3 procédures.
Le principe est le suivant : à l’exception de celles figurant à l’article R. 4313-78 du Code du travail, les ma‐
chines sont soumises à la procédure d’évaluation de la conformité avec contrôle interne de la fabrication.
Lorsque la machine est mentionnée à l’article R. 4313-78 du Code du travail et est fabriquée conformément
aux normes harmonisées mentionnées à l’article L. 4311-7 du Code du travail, et pour autant que ces
normes couvrent l’ensemble des règles techniques pertinentes, le fabricant applique l’une des procédures
suivantes :
Lorsque la machine est mentionnée à l’article R. 4313-78 du Code du travail et n’est pas fabriquée conformé‐
ment aux normes harmonisées mentionnées à l’article L. 4311-7 du Code du travail ou si les normes harmo‐
nisées ne couvrent pas l’ensemble des règles techniques pertinentes, le fabricant applique l’une des procé‐
dures suivantes :
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scies circulaires (monolames et multilames) pour le travail du bois et des matériaux ayant des carac‐
téristiques physiques similaires ou pour le travail de la viande et des matériaux ayant des caractéris‐
tiques physiques similaires, des types suivants :
machines à scier, à une ou plusieurs lames en position fixe en cours de coupe, ayant une table
ou un support de pièce fixe avec avance manuelle de la pièce ou avec entraîneur amovible ;
machines à scier, à une ou plusieurs lames en position fixe en cours de coupe, à table-chevalet
ou chariot à mouvement alternatif, à déplacement manuel ;
machines à scier, à une ou plusieurs lames en position fixe en cours de coupe, possédant par
construction un dispositif d’avance intégré des pièces à scier, à chargement ou à décharge‐
ment manuel ;
machines à scier, à une ou plusieurs lames mobiles en cours de coupe, à dispositif d’avance in‐
tégré, à chargement ou à déchargement manuel ;
machines à dégauchir à avance manuelle pour le travail du bois ;
machines à raboter sur une face possédant par construction un dispositif d’avance intégré, à charge‐
ment ou à déchargement manuel pour le travail du bois ;
scies à ruban à chargement ou à déchargement manuel pour le travail du bois et des matériaux ayant
des caractéristiques physiques similaires ou pour le travail de la viande et des matériaux ayant des
caractéristiques physiques similaires, des types suivants :
machines à scier à lame en position fixe en cours de coupe, à table ou à support de pièce fixe
ou à mouvement alternatif ;
machines à scier à lame montée sur un chariot à mouvement alternatif ;
machines combinées des types mentionnées aux 1°, 2°, 3°, 4°, 7° de l’article R. 4313-78 du Code du
travail pour le travail du bois et des matériaux ayant des caractéristiques physiques similaires ;
machines à tenonner à plusieurs broches à avance manuelle pour le travail du bois ;
toupies à axe vertical à avance manuelle pour le travail du bois et des matériaux ayant des caractéris‐
tiques physiques similaires ;
scies à chaîne, portatives, pour le travail du bois ;
presses, y compris les plieuses, pour le travail à froid des métaux, à chargement ou à déchargement
manuel dont les éléments mobiles peuvent avoir une course supérieure à 6 mm et une vitesse supé‐
rieure à 30 mm / s ;
machines de moulage des plastiques par injection ou compression à chargement ou à déchargement
manuel ;
machines de moulage de caoutchouc par injection ou compression à chargement ou à déchargement
manuel ;
machines pour les travaux souterrains des types suivants :
locomotives et bennes de freinage ;
soutènements marchants hydrauliques ;
bennes de ramassage d’ordures ménagères à chargement manuel, comportant un mécanisme de
compression ;
dispositifs amovibles de transmission mécanique, y compris leurs protecteurs ;
protecteurs des dispositifs amovibles de transmission mécanique ;
ponts élévateurs pour véhicules ;
appareils de levage de personnes ou de personnes et d’objets, présentant un danger de chute verti‐
cale supérieure à 3 mètres ;
machines portatives de fixation à charge explosive et autres machines à chocs ;
dispositifs de protection destinés à détecter la présence de personnes ;
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protecteurs mobiles motorisés avec dispositif de verrouillage destinés à être utilisés dans les ma‐
chines mentionnées au 9°, 10° et 11° ;
blocs logiques assurant des fonctions de sécurité ;
structures de protection contre le retournement (ROPS) ;
structures de protection contre les chutes d’objets (FOPS).
Un ensemble de machines constitué par l’assemblage d’une machine ou d’un tracteur avec un équipement
interchangeable n’est pas tenu de satisfaire à la procédure de certification de conformité applicable à cet en‐
semble si les 2 parties constitutives sont compatibles entre elles et si chacune de ces parties a satisfait à la
procédure d’évaluation de la conformité qui lui est applicable.
Les tracteurs agricoles ou forestiers et leurs entités techniques, systèmes ou composants sont sou‐
mis aux procédures de réception UE par type ou d’homologation nationale définies respectivement
par le règlement (UE) n° 167/2013 du Parlement européen et du Conseil du 5 février 2013 relatif à la
réception et à la surveillance du marché des véhicules agricoles et forestiers, dans les conditions défi‐
nies à l’article 2.3 de ce règlement, et par le décret n° 2005-1236 du 30 septembre 2005 relatif aux
règles, prescriptions et procédures applicables aux tracteurs agricoles ou forestiers et à leurs
dispositifs.
Les électrificateurs de clôture sont soumis à la procédure d’examen de type définie par le décret n°
96-216 du 14 mars 1996 relatif aux règles techniques et à la procédure de certification applicables
aux électrificateurs de clôture.
4. Organismes notifiés
Les articles R. 4313-83 à R. 4313-89 du Code du travail fixent les obligations afférentes quant aux orga‐
nismes notifiés.
Définition :
Les organismes notifiés sont les organismes chargés de mettre en œuvre les procé‐
dures d’évaluation de la conformité ou de réaliser des opérations de contrôle de
conformité. Ils sont habilités par arrêté du ministre chargé du travail (il s’agit de l’arrêté
du 22 octobre 2009 modifié relatif aux conditions d’habilitation des organismes noti‐
fiés pour mettre en œuvre les procédures d’évaluation de la conformité des machines)
et notifiés à la Commission européenne ainsi qu’aux autres États-membres.
Pour les équipements de travail ou les moyens de protection destinés à un usage spécifiquement agricole
ou forestier, les attributions du ministre chargé du travail sont exercées par le ministre chargé de
l’agriculture.
L’habilitation est accordée à un organisme en fonction de son indépendance, de ses compétences, de son
intégrité, ainsi que de la disposition des moyens pour remplir sa mission et faire face aux responsabilités qui
en découlent. L’arrêté du 22 octobre 2009 précité précise les conditions nécessaires pour qu’un organisme
remplisse ces critères et, notamment, le rôle imparti à l’accréditation.
Afin de permettre au ministre chargé du travail d’apprécier les garanties présentées par les organismes habi‐
lités, ceux-ci s’engagent à permettre aux personnes désignées par le ministre d’accéder à leurs locaux et de
procéder à toutes les investigations permettant de vérifier qu’ils continuent de satisfaire aux conditions
mentionnées.
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Le silence gardé par le ministre chargé du travail pendant plus de 4 mois sur une demande d’habilitation
vaut décision de rejet.
En cas de manquement aux obligations citées, l’habilitation est retirée par arrêté du ministre chargé du tra‐
vail après avis du Conseil d’orientation sur les conditions de travail (COCT) et après que le responsable de
l’organisme a été invité à présenter ses observations. Cet arrêté précise les conditions dans lesquelles les
dossiers détenus par l’organisme sont mis à la disposition du ministre chargé du travail.
Les décisions des organismes habilités peuvent faire l’objet d’une réclamation dans les conditions prévues à
l’article R. 4313-35 du Code du travail.
Seuls les organismes notifiés peuvent mettre en place les procédures de confor‐
mité (examen CE de type) ou réaliser les opérations de contrôle de conformité
s’inscrivant dans le système d’assurance qualité mis en place par les fabricants.
Les organismes sont alors notifiés à la Commission européenne. Pour cela, les or‐
ganismes notifiés au niveau européen sont préalablement habilités au niveau
national.
En France, pour devenir « organisme notifié » pour les machines, une habilitation est obligatoire. Celle-ci est
conditionnée à l’obtention d’une accréditation du COFRAC (voir arrêté du 22 octobre 2009 cité
précédemment).
La liste de ces organismes est disponible sur le site internet du COFRAC ou sur le site internet d’Eurogip.
Les articles R. 4313-90 à R. 4313-95 du Code du travail encadrent la communication à l’autorité administra‐
tive et les mesures de contrôle.
La déclaration CE de conformité prévue à l’article R. 4313-1 du Code du travail est présentée par le fabricant,
l’importateur ou tout autre responsable de la mise sur le marché sur leur demande aux agents de l’inspec‐
tion du travail, ainsi qu’aux agents mentionnés à l’article L. 4311-6 du Code du travail. Le certificat de confor‐
mité prévu par l’article R. 4313-14 du Code du travail est présenté dans les mêmes conditions par le respon‐
sable de l’opération mentionnée à ce même article.
Les ministres chargés du travail, de l’agriculture, des douanes, de l’industrie et de la consommation peuvent,
chacun en ce qui le concerne, au moment de la mise sur le marché d’une machine ou d’un équipement de
protection individuelle, demander au fabricant, à l’importateur, à tout autre responsable de la mise sur le
marché, la communication du dossier technique prévu par l’article R. 4313-6 du Code du travail. Dans les
conditions prévues précédemment, les ministres cités peuvent, s’agissant d’une quasi-machine, demander
communication de la documentation technique ou de la notice d’assemblage prévue à l’article R. 4313-7 du
Code du travail. Le délai fixé pour répondre à cette demande tient compte du temps nécessaire pour rendre
ce dossier ou cette documentation disponible.
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Les ministres mentionnés à l’article R. 4313-91 du Code du travail peuvent, dans les conditions définies à ce
même article, demander au fabricant communication des rapports de l’organisme notifié prévus par les ar‐
ticles R. 4313-58 et R. 4313-71 du Code du travail.
Les décisions prises sont motivées et mentionnent les voies et délais de recours.
règlement (CE) n° 764/2008 du Parlement européen et du Conseil du 9 juillet 2008 établissant les pro‐
cédures relatives à l’application de certaines règles techniques nationales à des produits commercia‐
lisés légalement dans un autre État-membre et abrogeant la décision n° 3052/95/CE ;
règlement (CE) n° 765/2008 du Parlement européen et du Conseil du 9 juillet 2008 fixant les prescrip‐
tions relatives à l’accréditation et à la surveillance du marché pour la commercialisation des produits
et abrogeant le règlement (CEE) n° 339/93 du Conseil.
D. Procédure de sauvegarde
de s’opposer à ce que des équipements de travail ou des moyens de protection ne répondant pas aux
obligations de sécurité et à tout ou partie des règles techniques auxquelles doit satisfaire chaque type
d’équipement de travail et de moyen de protection fassent l’objet des opérations mentionnées aux ar‐
ticles L. 4311-3 et L. 4321-2 du Code du travail ;
de subordonner l’accomplissement de ces opérations à des vérifications, épreuves, règles d’entretien,
modifications des modes d’emploi des équipements de travail ou moyens de protection concernés.
Les articles R. 4314-1 à R. 4314-4 du Code du travail fixent les obligations réglementaires afférentes à la pro‐
cédure de sauvegarde lorsque l’initiative est nationale.
La procédure de sauvegarde s’applique lorsqu’il apparaît qu’un modèle d’équipement de travail ou d’équipe‐
ment de protection individuelle ou que des exemplaires mis sur le marché compromettent la santé et la sé‐
curité des personnes en ne répondant pas aux obligations de sécurité définies à l’article L. 4311-1 du Code
du travail et à tout ou partie des règles techniques prévues par le chapitre II. Dans ce cas, l’exposition, la
mise en vente, la vente, la location, l’importation, la cession ou la mise à disposition, à quelque titre que ce
soit, la mise en service et l’utilisation de cet équipement de travail ou équipement de protection individuelle
peuvent être soit interdites ou restreintes, soit subordonnées à des vérifications, épreuves, modifications des
modes d’emploi et règles d’entretien des équipements de travail et équipements de protection individuelle
concernés.
La procédure de sauvegarde est mise en œuvre, après que le fabricant ou l’importateur ait été invité à pré‐
senter ses observations, par arrêté du ministre chargé du travail, qui en informe le Conseil d’orientation sur
les conditions de travail, ainsi que les ministres chargés de l’agriculture, des douanes, de l’industrie et de la
consommation.
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Lorsque les opérations mentionnées à l’article R. 4314-1 du Code du travail sont subordonnées à des vérifi‐
cations, épreuves, modifications des modes d’emploi et règles d’entretien des équipements de travail et
moyens de protection, le fabricant et toute personne responsable d’une de ces opérations prennent toutes
dispositions pour en informer les utilisateurs.
L’ensemble de ces dispositions ne s’appliquent pas aux tracteurs agricoles ou forestiers, à leurs entités tech‐
niques, à leurs systèmes ou composants pour lesquels la procédure de sauvegarde est réglementée par le
règlement (UE) n° 167/2013 du Parlement européen et du Conseil du 5 février 2013 relatif à la réception et à
la surveillance du marché des véhicules agricoles et forestiers ou par le décret n° 2005-1236 du 30 sep‐
tembre 2005 relatif aux règles, prescriptions et procédures applicables aux tracteurs agricoles ou forestiers
et à leurs dispositifs.
qu’une mesure d’interdiction ou de restriction prise par un autre État-membre est considérée comme
justifiée ;
que, s’agissant des machines, du fait des lacunes d’une norme à laquelle le fabricant se réfère, toutes
les machines potentiellement dangereuses doivent être retirées du marché ou soumises à des condi‐
tions spéciales de mise sur le marché.
Dans ces cas, un avis au Journal officiel de la République française précise les équipements concernés et
les motifs pour lesquels est prise une mesure d’interdiction ou de restriction.
3. Recours
L’article R. 4314-6 du Code du travail prévoit que les décisions prises en application des articles visés précé‐
demment en matière de procédure de sauvegarde sont motivées et mentionnent les voies et délais de
recours.
Comme évoqué précédemment, la directive Machines est une directive « nouvelle approche » qui a pour ob‐
jectif de cadrer les exigences essentielles de santé et de sécurité à satisfaire pour assurer que les machines
soient conformes lors de leur mise sur le marché. Cette directive s’applique donc à de grandes familles de
machines, sans distinction ni précision sur les spécifications techniques pour parvenir à cette conformité.
Ce sont les normes européennes homologuées qui contribuent à définir, pour une machine donnée, les spé‐
cifications techniques permettant de satisfaire aux exigences essentielles de la directive.
Dans le vocabulaire normatif technique, la norme est « un document, établi par consen‐
sus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour des usages communs et
répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou
leurs résultats, garantissant un niveau d’ordre optimal dans un contexte donné » (défi‐
nition du guide ISO/IEC : 2004 repris par la norme NF EN 45020 : 2007).
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Les normes sont donc des documents formalisés qui s’appliquent à des situations uniformisées. Elles sont
établies et approuvées par consensus, à la suite d’une enquête publique. Elles suivent des règles de rédac‐
tion uniformes et sont pour la plupart payantes. Elles doivent donc être achetées (à l’inverse de la législation
et de la réglementation qui sont obligatoires et gratuites). En France, elles sont accessibles sous forme élec‐
tronique sur le site Internet de l’AFNOR.
Au sens strict, une norme est donc un document privé émanant d’un organisme de normalisation adopté
dans un cadre politique public.
En droit, la portée juridique d’une norme s’apprécie toujours en fonction de l’intention et de la portée juri‐
dique de l’acte qui en est à l’origine :
Ainsi, la norme n’a aucune portée juridique spécifique en dehors de l’acte juridique éventuel qui en est à
l’origine (loi, règlement, contrat, règles de l’art, jugement…).
En matière contractuelle, la norme prend également la valeur que les parties au contrat entendent lui
donner. Elle s’interprète alors selon les règles applicables au contrat, dans l’environnement juridique
où ce dernier a été adopté ou s’applique.
Dans les relations internationales, les règles du droit international privé régissent, le cas échéant, le
droit et la juridiction applicables au contrat.
La norme peut aussi être utilisée comme un élément de fait ou de preuve à charge ou à décharge
dans un processus judiciaire, tel qu’un procès, une enquête ou une expertise judiciaire.
Par conséquent, les effets de droit dépendront de l’ordre juridique national ou international dans lequel ils se
produiront (loi nationale, contrat national, contrat international, règles de droit international privé, droit inter‐
national pénal...).
Dès lors, les États peuvent vouloir conférer à cette norme des effets de droit en l’accueillant dans un cadre
préexistant ou en adaptant le cadre juridique national.
Ainsi, il est fréquent que les normes européennes et internationales de type managériales soient insérées
dans les appels d’offres des marchés publics (voir, par exemple, la directive 2014/24/UE du 26 février 2014
sur la passation des marchés publics).
Les législations de sécurité peuvent rendre obligatoires des normes managériales. Certaines directives
« nouvelle approche » prévoient la mise en place de systèmes managériaux comme condition préalable à la
mise sur le marché de certains produits (série des ISO 9000).
D’autres législations, ou certaines politiques publiques, peuvent tenir compte de la certification de confor‐
mité à ces normes pour limiter, voire exonérer les entreprises qui les ont obtenues d’inspection par les auto‐
rités de contrôle.
Par ailleurs, les acteurs privés sont libres de demander le respect de ces normes ou l’obtention du certificat
avant de contracter. Il peut s’agir d’acheteurs de grandes entreprises, mais également d’assureurs (par
exemple, une assurance couvrant les coûts d’un accident du travail, une assurance complémentaire pour les
victimes d’accident ou de maladie) ou d’une banque (octroi d’un prêt).
fixer des méthodes de mesures des agents physiques ou chimiques (exemples : calibrage et étalon‐
nage d’instruments en métrologie, méthodologie de contrôle et relevés de mesures…) ;
cadrer des organismes accrédités (exemple : NF X 50-110 « Qualité en expertise - Prescriptions géné‐
rales de compétence pour une expertise » - mai 2003).
Par ailleurs, la norme est facultative. Son utilisation n’est donc pas obligatoire pour les entreprises et n’a pas
de valeur contraignante en elle-même. Toutefois, certaines normes sont dites « d’application obligatoire ».
L’article 17 du décret n° 2009-697 du 16 juin 2009 prévoit que :
Toutefois, les normes peuvent être rendues d’application obligatoire par arrêté signé du ministre chargé de l’In‐
dustrie et du ou des ministres intéressés.
Les normes rendues d’application obligatoire sont consultables gratuitement sur le site internet de l’Associa‐
tion française de normalisation. »
Ainsi, une norme d’application obligatoire pour les entreprises doit paraître dans un arrêté signé, au moins,
par le ministre de l’Industrie et doit être consultable gratuitement sur le site internet de l’AFNOR. Des normes
non signées par le ministre de l’Industrie et/ou non consultables gratuitement ne devraient donc pas être
d’application obligatoire dans les entreprises. Néanmoins, certains arrêtés, pris en application du Code du
travail, ont tendance à renvoyer à des normes, les rendant ainsi, par ricochet, obligatoires ou tout du moins
fortement préconisées (la plupart de ces normes techniques étant des références incontournables dans leur
domaine).
NF C 18-510 - janvier 2012 « Opérations sur les installations électriques ou dans leur voisinage ainsi
que les modalités recommandées pour leur exécution - Prévention du risque électrique » ;
NF C 18-550 - août 2015 « Opérations sur véhicules et engins à motorisation thermique, électrique ou
hybride ayant une source d’énergie électrique embarquée - Prévention du risque électrique » ;
NF EN ISO 7010 - avril 2013 « Symboles graphiques - Couleurs de sécurité et signaux de sécurité - Si‐
gnaux de sécurité enregistrés ».
Sur les machines, il n’existe pas de norme d’application obligatoire nationale. En revanche, au niveau euro‐
péen, des normes homologuées existent et impactent fortement la thématique des machines.
Celles-ci sont évoquées aux articles L. 4311-7, R. 4311-12 et R. 4312-13 du Code du travail. Ces normes ne
sont pas obligatoires (sauf exceptions), mais une machine construite conformément à ces normes bénéfi‐
cie d’une présomption de conformité aux exigences essentielles.
Ces normes sont régulièrement révisées pour tenir compte de l’évolution des techniques et des enjeux
commerciaux.
On distingue des normes, dites horizontales (A, B1, B2), applicables à l’ensemble des machines, et des
normes, dites verticales (C), qui s’appliquent à une machine ou à un groupe de machines. Selon les règles
normatives européennes, les prescriptions techniques contenues dans les normes de type C prévalent sur
celles de type B.
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Source : INRS
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qu’elles recouvrent.
Il convient de nuancer le rattachement des règles de l’art à la coutume. La coutume
évoque une idée d’ancienneté. Avec des évolutions technologiques rapides qui caracté‐
risent notre époque, une technologie peut accéder au rang de « règles de l’art » sans
attendre plusieurs années. On peut aussi soutenir que la « coutume » se forme plus ra‐
pidement en raison du développement des moyens de communication. En quelques
mois, une technologie nouvelle peut « s’imposer » aux professionnels comme « règles
de l’art », par exemple en ce qui concerne les outils de diagnostic médicaux.
Les règles de l’art ne s’identifient pas purement et simplement avec le simple « état de
la technique ». L’état de la technique est une notion objective qui décrit l’état des pra‐
tiques existantes. Pour notre part, nous trouvons la définition de l’état de la technique
donnée par la normalisation tout à fait insuffisante : « état de la technique : état d’avan‐
cement d’une capacité technique à un moment donné, en ce qui concerne un produit,
un processus ou un service, fondée sur des découvertes scientifiques, techniques et
expérimentales pertinentes ». Cette définition nous semble exclure les pratiques tech‐
niques trop anciennes et « périmées » qui continuent d’exister et font, qu’on le veuille
ou non, partie de l’état de la technique. L’introduction d’un critère qualitatif est certaine‐
ment nécessaire pour discerner dans l’état des techniques celles qui méritent d’être re‐
tenues. La notion de « règles de l’art » est plus sélective que celle de l’état de la tech‐
nique. Seuls les usages avérés font partie des règles de l’art. Ceci suppose « ancien‐
neté, constance, notoriété, généralité ».
Les règles de l’art ne retiennent que des techniques actuelles. Il s’agit des techniques
qui existent dans la pratique industrielle par opposition à des techniques potentielles
ou expérimentales. Les techniques actuelles se différencient également des tech‐
niques du passé.
Les règles de l’art comprennent les règles de prudence, la technique de l’époque, les
données actuelles de la science. Les règles de l’art évoluent lentement mais sereine‐
ment.
Les règles de l’art ont une existence indépendante et extérieure à la normalisation.
Elles sont une réalité sociologique qu’il est possible de constater par des méthodes
d’investigation apparentées à celles mises en œuvre dans les sciences sociales (en‐
quête, expertise, etc.). Les règles de l’art ne sont pas écrites et ne se laissent pas long‐
temps saisir par l’écrit. Tout au plus peut-on tenter d’en rendre compte à un moment
donné. Leur élaboration est diffuse. Les règles de l’art sont mouvantes. Elles évoluent
en fonction des traditions de métiers, de l’enseignement professionnel, de l’effet de la
législation, des pratiques des assureurs, du marché, et évidemment de la réception des
normes dans le milieu professionnel. La norme, à l’inverse, est un document écrit et
donc rigide (entre chaque révision), élaboré dans des procédures formelles et offi‐
cielles.
Les règles de l’art ont une valeur coutumière. Elles sont impératives. La force juridique
des règles de l’art se fonde sur l’« équité ». Les règles de l’art ont donc une portée juri‐
dique supérieure aux normes techniques. Le professionnel doit toujours privilégier le
respect des règles de l’art sur la norme technique facultative quand celle-ci semble les
contredire.
Il existe plusieurs points de convergence entre règles de l’art et norme. Les normes
peuvent reprendre tout ou partie des règles de l’art, les normes peuvent devenir elles-
mêmes des règles de l’art. Par ailleurs, le normalisateur utilise en partie les critères des
règles de l’art dans sa méthode de travail.
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L’utilisation des équipements de travail (et donc des machines) est fixée par la directive 89/391 du 12 juin
1989 consolidée ensuite par la directive 2009/104/CE du 16 septembre 2009 relative aux prescriptions mini‐
males de sécurité et de santé pour l’utilisation par les travailleurs au travail d’équipements de travail. Cette
directive « Utilisation » apporte un cadre minimal que chaque État-membre doit transposer et compléter.
Cette directive a pour objectif d’imposer la mise en conformité des équipements de travail et de poser les
règles d’utilisation. Elle a ensuite été transposée dans le Code du travail et de nombreux textes sont venus
réglementer l’utilisation des machines.
A. Règles générales
1. Principes
Plusieurs principes législatifs et réglementaires encadrent les règles générales applicables à l’utilisation des
équipements de travail (articles L. 4321-1 à L. 4321-3, R. 4321-1 à R. 4321-3 du Code du travail).
Les équipements de travail mis en service ou utilisés dans les établissements destinés à recevoir des tra‐
vailleurs sont équipés, installés, utilisés, réglés et maintenus de manière à préserver la santé et la sécurité
des travailleurs, y compris en cas de modification de ces équipements de travail et de ces moyens de
protection.
Il est interdit de mettre en service ou d’utiliser des équipements de travail qui ne répondent pas aux règles
techniques de conception (chapitre II du titre Ier) et aux procédures de certification (chapitre III du titre Ier).
Par dérogation aux dispositions de l’article L. 4321-2 du Code du travail, l’utilisation des équipements de tra‐
vail neufs, ne répondant pas aux dispositions de l’article L. 4311-1 du Code du travail, est permise aux seules
fins de démonstration. Les mesures nécessaires, destinées à éviter toute atteinte à la sécurité et la santé
des travailleurs chargés de la démonstration et des personnes exposées aux risques qui en résultent, sont
alors mises en œuvre. Dans ce cas, un avertissement dont les caractéristiques sont déterminées par l’arrêté
du 22 octobre 2009 est placé à proximité de l’équipement de travail faisant l’objet de la démonstration, pen‐
dant toute la durée de celle-ci.
L’employeur met à la disposition des travailleurs les équipements de travail nécessaires, appropriés au tra‐
vail à réaliser ou convenablement adaptés à cet effet, en vue de préserver leur santé et leur sécurité.
L’employeur choisit les équipements de travail en fonction des conditions et des caractéristiques particu‐
lières du travail. Il tient compte des caractéristiques de l’établissement susceptibles d’être à l’origine de
risques lors de l’utilisation de ces équipements.
Lorsque les mesures prises en application des articles R. 4321-1 et R. 4321-2 du Code du travail ne sont pas
être suffisantes pour préserver la santé et la sécurité des travailleurs, l’employeur prend toutes autres me‐
sures nécessaires à cet effet, en agissant notamment sur l’installation des équipements de travail, l’organi‐
sation du travail ou les procédés de travail.
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Ces mesures s’inscrivent dans les règles d’utilisation à suivre (fonctionnement, en‐
tretien, vérifications) et sont consignées en pratique, dans des procédures et/ou
des modes opératoires.
Il est prévu que des décrets en Conseil d’État, pris après avis des organisations professionnelles d’em‐
ployeurs et de salariés intéressées, déterminent les mesures d’organisation, les conditions de mise en
œuvre et les prescriptions techniques auxquelles est subordonnée l’utilisation des équipements de travail
soumis aux obligations de sécurité définies à l’article L. 4321-1 du Code du travail.
Les modalités d’application de ces décrets peuvent être définies par des conventions ou des accords
conclus entre l’autorité administrative et les organisations professionnelles nationales d’employeurs
représentatives.
Les conventions ou accords prévus à l’article L. 4321-5 du même code sont conclus entre les ministres char‐
gés du travail ou de l’agriculture et les organisations professionnelles nationales d’employeurs représenta‐
tives (article R. 4321-6 du Code du travail).
L’article L. 4152-1 du Code du travail prévoit qu’il est interdit d’employer les femmes enceintes, venant d’ac‐
coucher ou allaitant à certaines catégories de travaux qui, en raison de leur état, présentent des risques pour
leur santé ou leur sécurité. Ces catégories de travaux sont déterminées par voie réglementaire.
En effet, il est interdit d’employer une femme enceinte ou allaitant aux travaux à l’aide d’engins du type mar‐
teau-piqueur mus à l’air comprimé (article D. 4152-8 du Code du travail).
Conformément aux dispositions des articles L. 1225-12 et suivants du Code du travail, l’employeur propose
à la salariée en état de grossesse médicalement constatée, venant d’accoucher ou allaitant, qui occupe un
poste l’exposant à des risques déterminés par voie réglementaire, un autre emploi compatible avec son état
de santé (article L. 4152-2 du Code du travail).
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Plusieurs dispositions réglementaires sont prévues quant à la conduite d’équipements de travail mobiles au‐
tomoteurs et d’équipements de travail servant au levage par les jeunes âgés de 15 ans au moins et de moins
de 18 ans.
Il est interdit d’affecter les jeunes à la conduite des quadricycles à moteur et des tracteurs agricoles ou fo‐
restiers non munis de dispositif de protection en cas de renversement, ou dont ledit dispositif est en posi‐
tion rabattue, et non munis de système de retenue du conducteur au poste de conduite en cas de renverse‐
ment (article D. 4153-26 du Code du travail).
Par ailleurs, l’article D. 4153-27 du Code du travail prévoit qu’il est interdit d’affecter les jeunes à la conduite
d’équipements de travail mobiles automoteurs et d’équipements de travail servant au levage. Toutefois, il
peut être dérogé à cette interdiction (voir articles R. 4153-38 à R. 4153-52 du Code du travail).
S’agissant des travaux nécessitant l’utilisation d’équipements de travail, les articles D. 4153-28 et D. 4153-29
du Code du travail prévoient ce qui suit :
Il est interdit d’affecter les jeunes à des travaux impliquant l’utilisation ou l’entretien :
des machines mentionnées à l’article R. 4313-78 du Code du travail, quelle que soit la date de
mise en service ;
des machines comportant des éléments mobiles concourant à l’exécution du travail qui ne
peuvent pas être rendus inaccessibles durant leur fonctionnement.
Une dérogation existe dans les mêmes conditions et formes prévues aux articles R. 4153-38 à R. 4153-52 du
Code du travail.
Il est interdit d’affecter les jeunes à des travaux de maintenance lorsque ceux-ci ne peuvent être effec‐
tués à l’arrêt, sans possibilité de remise en marche inopinée des transmissions, mécanismes et équi‐
pements de travail en cause. Il peut être dérogé à cette interdiction dans les mêmes conditions et
formes que celles citées au point précédent.
règles générales d’utilisation des équipements de travail et des moyens de protection prévues aux ar‐
ticles R. 4321-1 à R. 4321-5 du Code du travail ;
obligation de maintien en conformité prévue à l’article R. 4322-1 du Code du travail ;
règles d’installation et d’utilisation des équipements de travail prévues aux articles R. 4323-6, R. 4323-
14 et R. 4323-18 du Code du travail ;
règles de vérification des équipements de travail prévues aux articles R. 4323-22 à R. 4323-28 du
Code du travail ;
dispositions particulières applicables aux équipements de travail servant au levage de charges pré‐
vues aux articles R. 4323-29 à R. 4323-36, R. 4323-39, R. 4323-40 et R. 4323-44 à R. 4323-49 du Code
du travail ;
dispositions particulières applicables aux équipements de travail mobiles prévues à l’article R. 4323-
53 du Code du travail ;
formation à la conduite prévue à l’article R. 4323-55 du Code du travail ;
dispositions particulières applicables aux travaux en hauteur prévues aux articles R. 4323-58 à R.
4323-89 du Code du travail ;
règles d’utilisation et de vérifications des équipements de protection individuelle prévues aux articles
R. 4323-91 à R. 4323-94 et R. 4323-98 à R. 4323-103 du Code du travail.
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S’ils répondent aux critères de qualification et de compétence définis par les articles R. 4323-24 et R. 4323-
100 du Code du travail, les travailleurs indépendants peuvent procéder eux-mêmes aux vérifications pério‐
diques des équipements de travail et des équipements de protection individuelle. Dans les situations pré‐
vues aux articles R. 4722-5 et suivants du Code du travail, les travailleurs indépendants consignent les résul‐
tats de ces vérifications, ainsi que le nom et la qualité de la personne qui les a réalisées sur le registre prévu
à l’article R. 4534-18 du Code du travail (article R. 4535-7 du Code du travail).
Les équipements de travail, quel que soit leur utilisateur, sont maintenus en état de conformité avec les
règles techniques de conception et de construction applicables lors de leur mise en service dans l’établis‐
sement, y compris au regard de la notice d’instructions. Ces dispositions ne font pas obstacle à l’applica‐
tion des règles d’utilisation prévues aux articles R. 4324-1 et suivants (c’est-à-dire aux règles d’utilisation des
équipements de travail non soumis à des règles de conception lors de leur première mise sur le marché).
La notice d’instructions des équipements de travail et moyens de protection est tenue à la disposition de
l’inspection du travail, du service de prévention des organismes de sécurité sociale et de l’organisme agréé
saisi conformément à l’article R. 4722-26 du Code du travail.
Voici, ci-après, un extrait de la notice d’instructions, ainsi que son contenu prévu par l’annexe I de l’article R.
4312-1 du Code du travail.
La notice d’instructions est rédigée en français et peut l’être dans une ou plusieurs
langues officielles de la Communauté. La mention « Notice originale » figure sur les
versions linguistiques de cette notice d’instructions qui ont été vérifiées par le
fabricant.
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Lorsqu’il n’existe pas de notice originale en français, une traduction dans cette langue
est fournie par le fabricant ou par la personne qui introduit la machine en France. Cette
traduction porte la mention « Traduction de la notice originale ».
Le contenu de la notice d’instructions couvre non seulement l’usage normal de la ma‐
chine, mais prend également en compte le mauvais usage raisonnablement prévisible.
Dans le cas de machines destinées à des utilisateurs non professionnels, la rédaction
et la présentation de la notice d’instructions tient compte du niveau de formation géné‐
rale et de la perspicacité que l’on peut raisonnablement attendre de ces utilisateurs.
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Le dossier technique n’est pas prévu réglementairement par l’annexe I précitée. C’est l’article R. 4313-6 du
Code du travail qui prévoit que toute machine neuve exposée, mise en vente, louée, importée, cédée ou mise
à disposition est subordonnée à l’élaboration d’un dossier technique relatif aux moyens mis en œuvre pour
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en assurer la conformité aux règles techniques applicables. En pratique, il a pour objectif de regrouper l’en‐
semble des données justifiant la conformité de la machine (dont l’analyse des risques). Il comprend donc la
notice d’instructions de la machine (et la notice d’assemblage pour les quasi-machines).
Plusieurs dispositions existent en matière d’information et de formation des travailleurs dès lors qu’ils uti‐
lisent des équipements de travail (articles R. 4323-1 à R. 4323-5 du Code du travail).
L’employeur informe de manière appropriée les travailleurs chargés de l’utilisation ou de la maintenance des
équipements de travail :
L’employeur informe de manière appropriée tous les travailleurs de l’établissement des risques les concer‐
nant dus :
aux équipements de travail situés dans leur environnement immédiat de travail, même s’ils ne les uti‐
lisent pas personnellement ;
aux modifications affectant ces équipements.
La formation à la sécurité dont bénéficient les travailleurs chargés de l’utilisation ou de la maintenance des
équipements de travail est renouvelée et complétée aussi souvent que nécessaire pour prendre en compte
les évolutions de ces équipements.
Indépendamment de la formation prévue à l’article R. 4323-3 du Code du travail, les travailleurs affectés à la
maintenance et à la modification des équipements de travail reçoivent une formation spécifique relative aux
prescriptions à respecter, aux conditions d’exécution des travaux et aux matériels et outillages à utiliser.
Cette formation est renouvelée et complétée aussi souvent que nécessaire pour prendre en compte les évo‐
lutions des équipements de travail et des techniques correspondantes.
L’employeur tient à la disposition des membres du CSE une documentation sur la réglementation applicable
aux équipements de travail utilisés.
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Les équipements de travail et leurs éléments sont installés et doivent pouvoir être utilisés de manière
à assurer leur stabilité.
Les équipements de travail sont installés, disposés et utilisés de manière à réduire les risques pour
les utilisateurs de ces équipements et pour les autres travailleurs.
Ils sont installés, ainsi que leurs éléments, de façon à permettre aux travailleurs d’accomplir les opéra‐
tions de production et de maintenance dans les meilleures conditions de sécurité possibles.
Un espace libre suffisant est prévu entre les éléments mobiles des équipements de travail et les élé‐
ments fixes ou mobiles de leur environnement.
L’environnement de travail est organisé de telle sorte que toute énergie ou substance utilisée ou pro‐
duite puisse être amenée et évacuée en toute sécurité.
Les équipements de travail et leurs éléments sont implantés de telle sorte qu’ils ne s’opposent pas à
l’emploi des outils, accessoires, équipements et engins nécessaires pour exécuter en toute sécurité
les opérations de mise en œuvre et de réglage relevant de l’opérateur, ou les opérations de
maintenance.
Les équipements de travail sont installés et, en fonction des besoins, équipés de telle sorte que les
travailleurs puissent accéder et se maintenir en sécurité et sans fatigue excessive à tous les emplace‐
ments nécessaires pour l’utilisation, le réglage et la maintenance de ces équipements et de leurs
éléments.
Les passages et les allées de circulation des travailleurs entre les équipements de travail ont une lar‐
geur d’au moins 80 centimètres.
Le profil et l’état du sol de ces passages et les allées permettent le déplacement en sécurité.
Aucun poste de travail permanent ne peut être situé dans le champ d’une zone de projection d’élé‐
ments dangereux.
L’environnement de travail doit être pris en compte lors de l’installation d’un équipe‐
ment de travail sur un lieu donné. Dans le langage « technique », on parle d’interface
lieu de travail/équipement de travail.
C’est l’employeur qui en est le seul décideur et le seul responsable.
À titre d’illustration, l’employeur doit installer sa machine en considérant :
les caractéristiques sonores de cet équipement dans l’environnement où il sera
installé (qualités acoustiques du local ou de l’entrepôt, à savoir les murs, les pla‐
fonds, le dimensionnement…) ;
le manque d’espace ou d’encombrement des postes et des allées ;
l’état des sols et autres matériaux (attention à la stabilité et à la résistance de la
machine une fois posée) ;
la proximité ou l’interférence avec des activités ou des produits dangereux se
trouvant à proximité de l’équipement de travail ;
le flux des personnes et des marchandises (approvisionnement des matières
premières, stockage des produits finis, entreposage des outils nécessaires…) ;
un espace suffisant afin de pouvoir manutentionner (manuellement ou mécani‐
quement) les pièces/charges… à proximité de l’équipement ;
…
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Le montage et le démontage des équipements de travail sont réalisés de façon sûre, en respectant les ins‐
tructions du fabricant.
La remise en service d’un équipement de travail, après une opération de maintenance ayant nécessité le dé‐
montage des dispositifs de protection, est précédée d’un essai permettant de vérifier que ces dispositifs
sont en place et fonctionnent correctement.
Lorsque des transmissions, mécanismes et équipements de travail comportant des organes en mouvement
susceptibles de présenter un risque sont en fonctionnement, les travailleurs ne peuvent être admis à procé‐
der à la vérification, à la visite, au nettoyage, au débourrage, au graissage, au réglage, à la réparation et à
toute autre opération de maintenance.
Préalablement à l’exécution à l’arrêt de tels travaux, toutes mesures sont prises pour empêcher la remise en
marche inopinée des transmissions, mécanismes et équipements de travail en cause.
Lorsqu’il est techniquement impossible d’accomplir à l’arrêt certains de ces travaux, des dispositions parti‐
culières sont prises pour empêcher l’accès aux zones dangereuses ou pour mettre en œuvre des conditions
de fonctionnement, une organisation du travail ou des modes opératoires permettant de préserver la sécu‐
rité des travailleurs. L’employeur rédige une instruction à cet effet. Dans ce cas, les travaux ne peuvent être
accomplis que par des travailleurs affectés à la maintenance et au démontage des équipements de travail.
Lorsque, pour des raisons d’ordre technique, les éléments mobiles d’un équipement de travail ne peuvent
être rendus inaccessibles, il est interdit de permettre aux travailleurs, lorsqu’ils portent des vêtements non
ajustés ou flottants, d’utiliser cet équipement, de procéder à des interventions sur celui-ci ou de circuler à sa
proximité.
Lorsque les mesures prises en application des articles R. 4321-1 et R. 4321-2 du Code du travail ne peuvent
pas être suffisantes pour préserver la santé et assurer la sécurité des travailleurs, l’employeur prend les me‐
sures nécessaires pour que :
Les machines à amenage manuel des pièces à travailler ou à déplacement manuel des outillages sont équi‐
pées des outils et accessoires appropriés évitant que les phénomènes de rejet ou d’entraînement pouvant
survenir créent un risque pour les travailleurs.
Les machines à travailler le bois destinées au dégauchissage, au rabotage, au toupillage pour lesquelles la
pièce à usiner est amenée manuellement au contact des outils en rotation sont équipées de dispositifs anti-
rejet tels que des outils à section circulaire à limitation de pas d’usinage ou des outils anti-rejet appropriés.
Des arrêtés des ministres chargés du travail ou de l’agriculture déterminent les équipements de travail et les
catégories d’équipements de travail pour lesquels un carnet de maintenance est établi et tenu à jour par
l’employeur en vue de s’assurer que sont accomplies les opérations de maintenance nécessaires au fonc‐
tionnement de l’équipement de travail dans des conditions permettant de préserver la santé et la sécurité
des travailleurs. Ces arrêtés précisent la nature des informations portées sur le carnet de maintenance. À ce
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titre, l’arrêté du 2 mars 2004 relatif au carnet de maintenance des appareils de levage détermine les équipe‐
ments de travail pour lesquels un carnet de maintenance doit être établi et tenu à jour par le chef d’établisse‐
ment, ainsi que les informations qui doivent être consignées dans ce carnet.
Le carnet de maintenance est tenu à la disposition de l’inspection du travail, des agents des services de pré‐
vention des organismes de Sécurité sociale, ainsi que de l’Organisme professionnel de prévention du bâti‐
ment et des travaux publics s’il y a lieu, et du CSE de l’établissement.
Le carnet de maintenance peut être tenu et conservé sur tout support dans les conditions prévues par l’ar‐
ticle L. 8113-6 du Code du travail.
Une fois encore, c’est l’interface homme/machine qu’il convient d’encadrer, non
seulement lors de l’utilisation de la machine, mais également pendant les phases
de maintenance, d’entretien, de réglage…
Les vérifications réglementaires citées ci-après ne se substituent pas aux opérations de maintenance (pré‐
ventive ou corrective) définies par le fabricant de la machine. Il est vivement conseillé de tenir à jour un car‐
net de maintenance pour assurer la traçabilité de ces opérations indispensables.
a) Vérification initiale
L’article R. 4323-22 du Code du travail prévoit que des arrêtés du ministre chargé du travail ou du ministre
chargé de l’agriculture déterminent les équipements de travail et les catégories d’équipements de travail
pour lesquels l’employeur procède ou fait procéder à une vérification initiale, lors de leur mise en service
dans l’établissement. Cette vérification est faite en vue de s’assurer que ces équipements et catégories
d’équipements sont installés conformément aux spécifications prévues, notamment par la notice d’instruc‐
tions du fabricant, et peuvent donc être utilisés en sécurité. Cette vérification est réalisée dans les mêmes
conditions que les vérifications périodiques prévues aux articles R. 4323-23 à R. 4323-27 du Code du travail.
l’arrêté du 1er mars 2004 modifié par les arrêtés du 22 octobre 2009 et 29 décembre 2010 relatif aux
vérifications des appareils et accessoires de levage ;
l’arrêté du 21 décembre 2004 relatif aux vérifications des échafaudages et modifiant l’annexe de l’ar‐
rêté du 22 décembre 2000 relatif aux conditions et modalités d’agrément des organismes pour la véri‐
fication de conformité des équipements de travail.
b) Vérifications périodiques
Plusieurs articles du Code du travail fixes les obligations applicables en matière de vérifications périodiques
des équipements de travail (articles R. 4323-23 à R. 4323-27 du Code du travail).
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Des arrêtés du ministre chargé du travail ou du ministre chargé de l’agriculture déterminent les équipements
de travail ou les catégories d’équipement de travail pour lesquels l’employeur procède ou fait procéder à des
vérifications générales périodiques afin que soit décelée, en temps utile, toute détérioration susceptible de
créer des dangers. Ces arrêtés précisent la périodicité des vérifications, leur nature et leur contenu. Il s’agit
des arrêtés suivants :
arrêté du 5 mars 1993 modifié par arrêté du 4 juin 1993 et par décret n° 2006-1033 du 22 août 2006
soumettant certains équipements de travail à l’obligation de faire l’objet des vérifications générales
périodiques prévues à l’article R. 233-11 du Code du travail ;
arrêté du 1er mars 2004 modifié par les arrêtés du 22 octobre 2009 et du 29 décembre 2010 relatif
aux vérifications des appareils et accessoires de levage ;
arrêté du 3 mars 2004 relatif aux examens approfondis des grues à tour ;
arrêté du 21 décembre 2004 relatif aux vérifications des échafaudages et modifiant l’annexe de l’ar‐
rêté du 22 décembre 2000 relatif aux conditions et modalités d’agrément des organismes pour la véri‐
fication de conformité des équipements de travail ;
arrêté du 29 décembre 2010 relatif aux vérifications générales périodiques portant sur les ascenseurs
et les monte-charges ainsi que sur les élévateurs de personnes n’excédant pas une vitesse de 0,15
m/s, installés à demeure, et modifiant l’arrêté du 1er mars 2004 modifié relatif aux vérifications des
appareils et accessoires de levage ;
arrêté du 7 août 2012 modifié par arrêté du 20 août 2013 relatif aux contrôles techniques à réaliser
dans les installations d’ascenseurs.
Lorsque la périodicité n’est pas précisée dans les textes réglementaires, c’est à
l’employeur de s’organiser pour garantir le maintien en conformité et prévoir des vé‐
rifications à échéance plus ou moins proche.
Les vérifications générales périodiques sont réalisées par des personnes qualifiées, appartenant ou non à
l’établissement, dont la liste est tenue à la disposition de l’inspection du travail. Ces personnes sont compé‐
tentes dans le domaine de la prévention des risques présentés par les équipements de travail soumis à véri‐
fication et connaissent les dispositions réglementaires afférentes.
Le résultat des vérifications générales périodiques est consigné sur le (ou les) registre(s) de sécurité
mentionné(s) à l’article L. 4711-5 du Code du travail.
Lorsque les vérifications périodiques sont réalisées par des personnes n’appartenant pas à l’établissement,
les rapports établis à la suite de ces vérifications sont annexés au registre de sécurité. À défaut, les indica‐
tions précises relatives à la date des vérifications, à la date de remise des rapports correspondants et à leur
archivage dans l’établissement sont portées sur le registre de sécurité.
Le registre de sécurité et les rapports peuvent être tenus et conservés sur tout support dans les conditions
prévues par l’article L. 8113-6 du Code du travail.
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tuelle sur des machines « anciennes générations » pour faire état de sa conformité
(voir la partie IV. 2. Utilisation des équipements de travail non soumis à des règles
de conception lors de leur première mise sur le marché).
En pratique, il faut distinguer registres des contrôles techniques et rapports de vérification. Les registres des
contrôles techniques ne comprennent pas de mesures techniques, mais uniquement des dates de vérifica‐
tions, l’identité des vérificateurs et la liste des installations vérifiées. Les rapports de vérification mettent en
lumière les points d’écarts au regard de la réglementation (ainsi que les normes suivies, le cas échant) et les
défauts pouvant affecter la sécurité des opérateurs. Les actions et travaux réalisés pour lever ces non-
conformités sont consignés par écrit (pour des besoins de preuves). Il est commun d’utiliser des carnets
d’entretien ou de suivi afin d’y consigner l’ensemble des évènements qui ont impacté la machine (panne, en‐
tretien, vérification…).
Ces arrêtés concernent uniquement les appareils et accessoires de levage, ainsi que les échafaudages, à
savoir :
l’arrêté du 1er mars 2004 modifié par les arrêtés du 22 octobre 2009 et du 29 décembre 2010 relatif
aux vérifications des appareils et accessoires de levage ;
l’arrêté du 21 décembre 2004 relatif aux vérifications des échafaudages et modifiant l’annexe de l’ar‐
rêté du 22 décembre 2000 relatif aux conditions et modalités d’agrément des organismes pour la véri‐
fication de conformité des équipements de travail.
d) Synthèse
Mise ou remise en service
- Notion de mise en service : première utilisation dans l’établissement (équipement neuf ou d’occasion)
- Notion de remise en service : équipement de travail qui a subi une opération de démontage et remon‐
tage ou une modification susceptible de mettre en cause la sécurité (exemple : changement de site d’uti‐
lisation des appareils installés à demeure)
Les autres machines ne sont pas soumises à ces dispositions. Néanmoins, il est vivement conseillé de
réaliser une « réception machine » avant mise en route de la machine afin de vérifier sa conformité
réglementaire.
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- Appareils et accessoires de levage : arrêté du 1er mars 2004 et arrêté du 3 mars 2004 pour la vérifica‐
tion approfondie des grues à tour
En pratique, ces demandes de vérifications ont lieu, par exemple, après la survenue d’un accident du travail
ou à l’occasion d’une visite (inopinée ou prévue) de l’inspection du travail.
Les mises en demeure préalables, prévues à l’article L. 4721-4 et suivants du Code du travail, indiquent les
infractions constatées et fixent un délai à l’expiration duquel ces infractions doivent avoir disparu (ce délai
tient compte des circonstances et comprend un minimum prévu par décret). Elles sont écrites, datées et
signées.
Le tableau ci-après détermine les dispositions relatives aux machines qui donnent lieu à l’application de
cette procédure, ainsi que le délai minimum d’exécution :
Délais minimum
Infractions constatées
d’exécution
Pour rappel, les mises en demeure prévues à l’article L. 4721-4 du Code du travail de se conformer aux pres‐
criptions réglementaires sont préalables à l’établissement d’un procès-verbal.
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Par dérogation aux dispositions de l’article L. 4721-4 du Code du travail, les agents de contrôle de l’inspec‐
tion du travail sont autorisés à dresser immédiatement procès-verbal, sans mise en demeure préalable,
lorsque les faits qu’ils constatent présentent un danger grave ou imminent pour l’intégrité physique des tra‐
vailleurs. Le procès-verbal précise les circonstances de fait et les dispositions légales applicables à l’es‐
pèce. Ces dispositions ne font pas obstacle à la mise en œuvre de la procédure de référé prévue à l’article L.
4732-1 et suivants du même code (article L. 4721-5 du Code du travail).
À cela, s’ajoute également une mise en demeure de réduction d’intervalle entre les vérifications périodiques
des équipements de travail ou catégories d’équipements de travail prévues par les arrêtés mentionnés à l’ar‐
ticle R. 4323-23 du Code du travail (article R. 4721-11 du Code du travail). Cette mise en demeure est pos‐
sible lorsque, en raison notamment des conditions ou de la fréquence d’utilisation, du mode de fonctionne‐
ment ou de la conception de certains organes, les équipements de travail sont soumis à des contraintes gé‐
nératrices d’une usure prématurée susceptible d’être à l’origine de situations dangereuses.
Modifier une machine en service est une pratique courante réalisée par de nombreuses entreprises. L’objec‐
tif recherché est d’améliorer et d’adapter l’équipement à de nouvelles utilisations ou de nouvelles fonctionna‐
lités. Ces modifications peuvent être importantes ou non.
Le Code du travail ne traite pas le cas spécifique des modifications de machine en service.
Le Guide technique de juillet 2019 relatif aux opérations de modification des machines ou des ensembles de
machines en service a pour objet de préciser la notion de modification appliquée aux machines et aux en‐
sembles de machines en service, ainsi que les règles que doivent prendre en compte les employeurs lors de
la réalisation d’une telle opération. Il précise également les démarches et les principes de prévention qui
sont préconisés en vue de conserver, voire d’améliorer, le niveau de sécurité des machines et des ensembles
de machines.
À noter que de longs débats animent la Commission européenne, notamment dans le cadre de la prochaine
refonte de la directive machines. S’agissant des modifications de machines, la notion de « modification sub‐
stantielle » pose en effet questions et entraîne de véritables enjeux pour les utilisateurs de machines, que la
machine modifiée soit utilisée uniquement dans l’entreprise ou qu’elle soit ensuite remise sur le marché.
E. Utilisation des équipements de travail non soumis à des règles de conception lors de leur
première mise sur le marché
Bien que les innovations techniques et technologiques soient notables et que des progrès en tout genre
continuent de voir le jour continuellement, il existe des parcs machines hétérogènes dans les entreprises.
Selon les entreprises, des machines plus vétustes sont encore aujourd’hui utilisées quotidiennement ou oc‐
casionnellement. Elles ont nécessairement vocation à disparaître progressivement (lors du renouvellement
des parcs machines existants) mais représentent, encore aujourd’hui et pour longtemps, un nombre signifi‐
catif de machines en service.
On parle de machines « anciennes générations » pour qualifier ces machines qui n’étaient pas soumises à
des règles de conception au moment de leur mise en service (donc antérieurement à la directive Machines
de 2006). Les règles techniques applicables à ces machines (tant en conception qu’en utilisation) sont donc
différentes de celles applicables aux machines « nouvelles générations ».
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Extraits du décret n° 92-767 du 29 juillet 1992 modifié par les décrets n° 94-1217 du 29 décembre
1994 et n° 96-725 du 14 août 1996 relatif aux règles techniques et aux procédures de certification de
conformité applicables aux équipements de travail visés aux 1°, 3°, 4° et 5° de l’article R. 233-83 du
Code du travail et aux moyens de protection visés aux 1° et 2° de l’article R. 233-83-2 du Code du tra‐
vail et modifiant le Code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d’État)
Extraits du décret n° 93-40 du 11 janvier 1993 relatif aux prescriptions techniques applicables à l’utili‐
sation des équipements de travail soumis à l’article L. 233-5-1 du Code du travail, aux règles tech‐
niques applicables aux matériels d’occasion soumis à l’article L. 233-5 du même code et à la mise en
conformité des équipements existants et modifiant le Code de travail (deuxième partie : Décrets en
Conseil d’État)
Extraits du décret n° 96-725 du 14 août 1996 relatif aux règles techniques et aux procédures de certifi‐
cation de conformité applicables aux équipements de travail et moyens de protection soumis à l’ar‐
ticle L. 233-5 du Code du travail, modifiant le Code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil
d’État) et portant transposition de diverses directives européennes)
Extraits du décret n° 98-1084 du 2 décembre 1998 relatif aux mesures d’organisation, aux conditions
de mise en œuvre et aux prescriptions techniques auxquelles est subordonnée l’utilisation des équipe‐
ments de travail et modifiant le Code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d’État)
un principe de conformité ;
des périodes transitoires de mise en conformité ;
l’élaboration de plans de mise en conformité.
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Pour aller plus loin : Reprise textuelle de l’article 7 du décret n° 93-40 du 11 janvier
1993
I- À compter du 1er janvier 1997, les équipements de travail en service dans l’entreprise
avant le 1er janvier 1993 ne pourront être maintenus en service dans la même entre‐
prise que s’ils sont conformes aux prescriptions techniques d’utilisation définies par la
section III du chapitre III du titre III du livre II du code du travail (deuxième partie : Dé‐
crets en Conseil d’Etat).
Toutefois, les équipements de travail conformes lors de leur mise en service à l’état
neuf aux règles techniques définies par les décrets pris pour l’application de l’article L.
233-5 du code du travail, dans sa rédaction issue de la loi n° 76-1106 du 6 décembre
1976, en vigueur jusqu’au 31 décembre 1992, et maintenus en état de conformité à ces
règles, sont considérés comme répondant à l’obligation définie à l’alinéa précédent.
II- Les dispositions des articles R. 233-3 et R. 233-4 du code du travail en vigueur à la
date du 31 décembre 1992 demeurent applicables aux équipements de travail concer‐
nés jusqu’à la réalisation effective de leur mise en conformité avec les prescriptions
techniques mentionnées au I ci-dessus.
III. - Le chef d’établissement doit, avant le 30 juin 1995 au plus tard, transmettre à l’ins‐
pecteur du travail ou au fonctionnaire assimilé, après consultation du comité d’hygiène,
de sécurité et des conditions de travail ou, à défaut, des délégués du personnel, un
plan de mise en conformité des équipements de travail avec les prescriptions tech‐
niques d’utilisation qui leur sont applicables à compter du 1er janvier 1997.
Ce plan de mise en conformité est en outre annexé au premier programme annuel de
prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail pré‐
senté après l’élaboration dudit plan.
Depuis 1993, les textes en matière de conception ont été modifiés à plusieurs reprises, créant ainsi des pé‐
riodes de transition (appelées également périodes d’adaptation). Qui plus est et, pour rappel, ce n’est que
depuis le 29 décembre 2009 que la directive Machines de 2006 est obligatoirement applicable, sans période
transitoire.
Les décrets n° 93-40 et n° 93-41 du 11 janvier 1993 ont donc pendant longtemps encadré réglementaire‐
ment les règles techniques applicables et les mesures organisationnelles applicables aux machines « an‐
ciennes générations ». Ils ont ensuite été abrogés pour laisser la place aux articles aujourd’hui codifiés dans
le Code du travail (articles R. 4324-1 à R. 4324-23 du Code du travail).
Ainsi, la réglementation applicable aux machines actuellement en service dépend de la date de mise en
service.
Afin de synthétiser clairement ces différentes périodes de transition, le tableau ci-après récapitule la régle‐
mentation applicable aux machines actuellement en service en fonction de leur date de mise en service :
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Articles R. 4324-1 et
suivants du Code du
Articles R. 4324-1 et travail pour les ma‐
suivants du Code du chines sans attestation
Annexe I de l’article R. Annexe I de l’article R.
travail (règles appli‐ CE
4312-1 du Code du tra‐ 4312-1 du Code du tra‐
cables aux machines
Ou vail (version 1993) vail (version 2010)
non soumises aux
règles de conception) Annexe I (version 1993)
pour les machines avec
attestation CE
la note technique du 17 décembre 1993 relative à l’examen des plans de mise en conformité des équi‐
pements de travail, aux priorités à définir et aux actions à mener dans ce domaine ;
la réponse de principe MNR n° 94-497 du 15 avril 1994 concernant le plan de mise en conformité des
machines ;
la réponse de principe du 20 juin 1994 relative au plan de mise en conformité des machines ;
la lettre du ministère du Travail n° 946-94 du 20 juin 1994 relative aux précisions concernant la forme
et le contenu du plan de mise en conformité exigible au 30 juin 1995 pour les machines et équipe‐
ments de travail maintenus en service après le 1er janvier 1997 en application des prescriptions du dé‐
cret n° 93-40 du 11 janvier 1993 codifié aux articles R. 233-15 à R. 233-30 du Code du travail ;
la note DRT du 13 juin 1995 relative à la mise en conformité des machines ;
la lettre du ministère du Travail du 29 novembre 1994 au délégué général de l’UIMM ;
des extraits de la note n° 1872 du 22 décembre 1994 relative à la mise en conformité des équipe‐
ments de travail ;
la convention du 21 avril 1995 entre le ministère du Travail, de l’emploi et de la formation profession‐
nelle et la Fédération des industries mécaniques (FIM) relative aux modalités d’application de la régle‐
mentation de mise en conformité des machines au 1er janvier 1997 ;
la note du 30 novembre 2006 relative à la réglementation applicable lors des contrôles des machines
dans les entreprises visées à l’article L. 231-1 du Code du travail.
Ces plans de mise en conformité ont été élaborés dans le cadre de conventions entre le ministère du Travail
et les branches professionnelles.
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En 1995, 2 conventions ont été conclues avec les organisations professionnelles (l’UIMM d’une part, la FIM
d’autre part) afin de préciser, sur le plan national, les modalités d’application du décret n° 93-40 du 11 janvier
1993 (respectivement pour les industries de la métallurgie et de la mécanique) et, en particulier, la procédure
à suivre du plan de mise en conformité des équipements de travail. Il s’agit :
La convention de l’UIMM est une convention générale visant toute la métallurgie. Elle comprend le principe
du report de date du plan de mise en conformité, le principe d’étalement des travaux sur plusieurs années et
le modèle de plan élaboré par la FIM.
La convention de la FIM reprend tous les éléments cités précédemment et ajoute des principes techniques
pour l’application de la réglementation dans son champ d’application.
À cette date, la prise en compte de plusieurs enjeux était importante pour la mise
en conformité du parc machines « ancienne génération » en service :
Ces conventions ont pour but de préciser les modalités d’application du décret n° 93-40 du 11 janvier 1993
en ce qui concerne notamment la procédure de mise en conformité des équipements de travail. Ces conven‐
tions comprennent :
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Ces conventions ont donc facilité la mise en place de solutions concrètes tout en garantissant dans les
meilleures conditions la santé et la sécurité des opérateurs sur les machines devant être mises en
conformité.
Par ailleurs, des guides ont illustré, pour chaque catégorie de machines, les mises en conformité à réaliser.
Ils ont permis de lister des solutions techniques concrètes pour satisfaire les prescriptions minimales de
conformité (voir le guide Mise en conformité des machines (tomes 1 et 2) du CETIM (1995) en colonne de
droite).
Les fiches du Centre technique des industries mécaniques (CETIM) sont également une source documen‐
taire précieuse et détaillée. Elles portent sur la production mécanique, le travail des métaux et la mise en
conformité des machines (1995). Avec l’autorisation du CETIM, nous reproduisons ces fiches techniques (1)
(2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9).
Les éléments mobiles de transmission d’énergie ou de mouvements des équipements de travail présentant
des risques de contact mécanique pouvant entraîner des accidents sont équipés de protecteurs ou de dis‐
positifs appropriés empêchant l’accès aux zones dangereuses ou arrêtant, dans la mesure où cela est tech‐
niquement possible, les mouvements d’éléments dangereux avant que les travailleurs puissent les atteindre.
Les équipements de travail mus par une source d’énergie autre que la force humaine comportant des élé‐
ments mobiles concourant à l’exécution du travail et pouvant entraîner des accidents par contact mécanique
sont disposés, protégés, commandés ou équipés de telle sorte que les opérateurs ne puissent atteindre la
zone dangereuse. Toutefois, lorsque certains de ces éléments mobiles ne peuvent être rendus inaccessibles
en tout ou partie pendant leur fonctionnement compte tenu des opérations à accomplir et nécessitent l’inter‐
vention de l’opérateur, ces éléments mobiles sont, dans la mesure de ce qui est techniquement possible, mu‐
nis de protecteurs ou dispositifs de protection. Ceux-ci limitent l’accessibilité et interdisent notamment l’ac‐
cès aux parties des éléments non utilisées pour le travail. Lorsque l’état de la technique ne permet pas de
satisfaire aux dispositions précédentes, les équipements de travail sont disposés, protégés, commandés ou
équipés de façon à réduire les risques au minimum. Ces dispositions sont également applicables aux équi‐
pements de travail servant au levage de charges mus à la main.
Les protecteurs et les dispositifs de protection prévus aux articles R. 4324-1 et R. 4324-2 du Code du travail
obéissent aux caractéristiques suivantes :
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ils permettent les interventions indispensables pour la mise en place ou le remplacement des élé‐
ments, ainsi que pour les travaux d’entretien en limitant l’accès au seul secteur où le travail doit être
réalisé et, si possible, sans démontage du protecteur ou du dispositif de protection.
Les éléments d’un équipement de travail pour lesquels il existe un risque de rupture ou d’éclatement sont
équipés de protecteurs appropriés.
Les équipements de travail sont installés et équipés pour éviter les dangers dus à des chutes ou des projec‐
tions d’objets tels que pièces usinées, éléments d’outillage, copeaux, déchets.
Les éléments d’un équipement de travail destinés à la transmission de l’énergie calorifique, notamment les
canalisations de vapeur ou de fluide thermique, sont disposés, protégés ou isolés de façon à prévenir tout
risque de brûlure.
Les prescriptions techniques, notamment les caractéristiques des protecteurs prévus par les articles R.
4324-1 à R. 4324-3 du Code du travail, sont précisées en tant que de besoin par des arrêtés du ministre
chargé du travail ou du ministre chargé de l’agriculture, selon les catégories de matériels concernées.
La mise en marche des équipements de travail ne peut être obtenue que par l’action d’un opérateur sur l’or‐
gane de service prévu à cet effet, sauf si cette mise en marche, obtenue autrement, ne présente aucun
risque pour les opérateurs intéressés. Cette disposition ne s’applique pas à la mise en marche d’un équipe‐
ment de travail résultant de la séquence normale d’un cycle automatique.
Les organes de service d’un équipement de travail sont clairement visibles et identifiables. Ils font, en tant
que de besoin, l’objet d’un marquage approprié.
Les organes de service sont disposés en dehors des zones dangereuses, sauf en cas d’impossibilité ou de
nécessité de service, par exemple pour un dispositif d’arrêt d’urgence ou une console de réglage ou d’ap‐
prentissage. Ils sont situés de telle sorte que leur manœuvre ne puisse engendrer de risques
supplémentaires.
Les organes de service sont choisis pour éviter toute manœuvre non intentionnelle pouvant avoir des effets
dangereux. Ils sont disposés de façon à permettre une manœuvre sûre, rapide et sans équivoque.
Les organes de mise en marche sont disposés de telle sorte que l’opérateur est capable, depuis leur empla‐
cement, de s’assurer de l’absence de personnes dans les zones dangereuses. Lorsque cela est impossible,
toute mise en marche est précédée automatiquement d’un signal d’avertissement sonore ou visuel. Le tra‐
vailleur exposé doit avoir le temps et les moyens de se soustraire rapidement à des risques engendrés par le
démarrage ou éventuellement par l’arrêt de l’équipement de travail.
Tout équipement de travail est muni des organes de service nécessaires permettant son arrêt général dans
des conditions sûres.
Chaque poste de travail ou partie d’équipement de travail est muni d’un organe de service permettant d’arrê‐
ter, en fonction des risques existants, soit tout l’équipement de travail, soit une partie seulement, de manière
que l’opérateur soit en situation de sécurité. Cet organe d’arrêt est tel que :
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Chaque machine est munie d’un ou de plusieurs dispositifs d’arrêt d’urgence clairement identifiables, acces‐
sibles et en nombre suffisant, permettant d’éviter des situations dangereuses risquant ou en train de se pro‐
duire. Sont exclues de cette obligation :
les machines pour lesquelles un dispositif d’arrêt d’urgence ne serait pas en mesure de réduire le
risque, soit parce qu’il ne réduirait pas le temps d’obtention de l’arrêt normal, soit parce qu’il ne per‐
mettrait pas de prendre les mesures particulières nécessitées par le risque ;
les machines portatives et les machines guidées à la main.
Lorsque les opérateurs ont la possibilité de choisir et de régler les caractéristiques techniques de fonction‐
nement d’un équipement de travail, celui-ci comporte toutes les indications nécessaires pour que ces opéra‐
tions de réglage soient accomplies d’une façon sûre. La vitesse limite au-delà de laquelle un équipement de
travail peut présenter des risques est précisée clairement (article R. 4324-17 du Code du travail).
Les équipements de travail sont munis de dispositifs clairement identifiables et facilement accessibles per‐
mettant de les isoler de chacune de leurs sources d’alimentation en énergie.
La séparation des équipements de travail de leurs sources d’alimentation en énergie est obtenue par la mise
en œuvre de moyens adaptés permettant que les opérateurs intervenant dans les zones dangereuses
puissent s’assurer de cette séparation.
La dissipation des énergies accumulées dans les équipements de travail doit pouvoir s’effectuer aisément,
sans que puisse être compromise la sécurité des travailleurs. Lorsque la dissipation des énergies ne peut
être obtenue, la présence de ces énergies est rendue non dangereuse par la mise en œuvre de moyens adap‐
tés mis à la disposition des opérateurs.
Les équipements de travail mettant en œuvre des produits ou des matériaux dégageant des gaz, vapeurs,
poussières ou autres déchets inflammables sont munis de dispositifs protecteurs permettant notamment
d’éviter qu’une élévation de température d’un élément ou des étincelles d’origine électrique ou mécanique
puissent entraîner un incendie ou une explosion (article R. 4324-22 du Code du travail).
f) Eclairage
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Les zones de travail, de réglage ou de maintenance d’un équipement de travail sont convenablement éclai‐
rées en fonction des travaux à accomplir (article R. 4324-23 du Code du travail).
F. Synthèse
Voici un tableau synthétique du maintien en conformité pendant l’utilisation d’une machine selon sa
génération.
Maintien en conformité
En complément, voir des exemples de grilles d’audit et de fiche d’identité en colonne de droite.
Le tableau ci-après rappelle brièvement les obligations en matière d’utilisation des machines :
Formation et information
La démarche de prévention des risques liés aux machines (et plus largement aux équipements de travail) in‐
tègre la mise en place de mesures de prévention et de protection (techniques, humaines,
organisationnelles).
A. Notions fondamentales
Les équipements de travail doivent être conformes aux règles essentielles de santé et de sécurité pendant
l’intégralité de leur cycle de vie. Les étapes d’un équipement de travail ou d’une machine sont les suivantes :
Pendant chacune de ces étapes, les acteurs intervenant sur les équipements de travail (c’est-à-dire les fabri‐
cants, les distributeurs, les utilisateurs, les organismes de contrôle…) doivent s’assurer du respect des exi‐
gences essentielles de santé et de sécurité, afin de garantir que l’équipement de travail est bien conforme.
les machines de série ou les machines dites « catalogue » : il s’agit de machines génériques dont la
fabrication est à l’identique et en grande quantité. Dans ce cas-là, c’est un contrat de vente classique
qui est souvent très défavorable au vendeur ;
les machines spécifiques ou les machines dites sur « cahier des charges » ou encore « à la carte » : il
s’agit de machine de série adaptable, de machines spéciales. Des spécifications techniques sont im‐
posées par l’utilisateur au fabricant. L’élaboration d’un cahier des charges est particulièrement perti‐
nente afin de pouvoir cerner au mieux les besoins souhaités tout en s’assurant de la conformité finale.
Ici, le cahier des charges est favorable au vendeur.
On distingue également :
les machines dites « ancienne génération » : il s’agit des machines non soumises à des règles de
conception lors de leur première mise sur le marché. Elles ne dépendent donc pas de la directive Ma‐
chines de 2006, mais des décrets n° 93-40 et 93-41 du 11 janvier 1993 ;
les machines dites « nouvelle génération » : il s’agit des machines neuves ou d’occasion répondant
aux exigences techniques de la directive Machines de 2006 (transposition en droit français dans le
Code du travail – parties conception et utilisation des équipements de travail).
les risques mécaniques (élément en mouvement pouvant entrer en contact avec une partie du corps
humain et provoquer une blessure ; la réciproque est également vraie) ;
les risques dus aux énergies (électrique, hydraulique, pneumatique, énergie statique…) ;
les risques dus aux erreurs de montage ;
les risques thermiques (températures extrêmes) ;
les risques d’incendie et d’explosion ;
les risques dus aux agents physiques (bruit, vibrations ; rayonnements [ionisants, non-ionisants,
laser…]) ;
les risques chimiques ;
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Ces risques peuvent se réaliser lors de l’utilisation normale de la machine (en cours de fonctionnement),
mais également lors de situations spécifiques (montage/démontage d’éléments composant la machine,
maintenance, réglage, nettoyage…).
Ces risques peuvent être causés lors de l’étape de conception (erreurs non décelées), d’utilisation (pendant
le fonctionnement normal ou dégradé, pour des raisons techniques ou humaines).
Les risques pour les opérateurs sont multiples : effet d’entraînement (les vêtements, les doigts, les
membres, voire même la totalité du corps), choc, écrasement, coincement, coupure, cisaillement, sectionne‐
ment, piqûre, perforation, projection de matière, brûlure…
Ainsi, des blessures plus ou moins graves sont observées, pouvant aller jusqu’au décès.
C. Illustrations
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Comme toute démarche de prévention des risques, la prévention des risques liés aux équipements de travail
(et en particulier aux machines) est fondée sur l’application des principes généraux de prévention (article L.
4121-2 du Code du travail).
La démarche de prévention doit s’opérer lors de toutes les étapes du cycle de vie de la machine.
En partant de ces fondamentaux de la prévention, il s’agit d’intervenir dès la phase de conception. C’est
pourquoi les fabricants de machines suivent scrupuleusement les exigences essentielles de santé et de sé‐
curité issues de la directive Machines et reprises dans l’annexe I de l’article R. 4312-1 du Code du travail
(règles techniques). Cela permet de supprimer ou réduire les risques à la source. Par ailleurs, l’apport de
nouvelles technologies et de produits moins dangereux s’inscrit également dans la démarche de prévention.
Divers protecteurs sont montés pour empêcher l’opérateur d’accéder aux éléments dangereux et des dispo‐
sitifs d’alerte sont présents. Le but est alors de limiter les risques résiduels qui peuvent subsister.
Lors de l’utilisation, il incombe à l’employeur d’évaluer les risques professionnels (EvRP) liés à l’utilisation
des machines. Les résultats de cette évaluation sont consignés dans le document unique d’évaluation des
risques professionnels (DUER). Des équipements de protection individuelle (EPI) appropriés peuvent être im‐
posés par l’employeur pour que la sécurité soit maximale. Par ailleurs, la notice d’instructions ainsi que les
diverses notes techniques, fiches de postes, consignes de sécurité, signalétiques, marquages etc. informent
l’opérateur des risques, des moyens de prévention et des conduites à tenir pour utiliser la machine en toute
sécurité (organisation du travail, procédures pour certaines tâches telles que les opérations de réglages, de
maintenance ou d’entretien…). La formation des opérateurs est aussi obligatoire pour utiliser correctement
la machine.
1. Conception et acquisition
La première étape permettant d’acquérir une machine (neuve ou d’occasion) est de définir clairement le be‐
soin dans un cahier des charges.
Le cahier des charges est la base du travail du fabricant de machines (et notamment pour les machines spé‐
cifiques). Il permet de déterminer les caractéristiques techniques pour la conception d’un équipement de tra‐
vail et de procéder à une analyse des risques pertinente et adaptée face à la demande de l’utilisateur. Lors
d’une modification apportée sur une machine, un cahier des charges est également réalisé pour s’assurer
que la modification à faire ne remet pas en cause la conformité de la machine dans laquelle elle s’inscrit.
Par ailleurs, le cahier des charges est un document écrit qui est ensuite annexé au contrat commercial. Il
peut contribuer à réduire tout risque de litige éventuel.
De même, il permet de consulter plusieurs fabricants et de proposer une offre chiffrée et des délais de
réalisation.
Sa rédaction relève de l’utilisateur (l’employeur) qui a toute latitude pour s’entourer de personnes compé‐
tentes (méthode, production, maintenance, HSE…).
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Ainsi, il s’agit de déterminer quels critères sont essentiels pour l’utilisateur qui souhaite acquérir une nou‐
velle machine. À ce titre, l’élaboration d’un cahier des charges permet de mieux cibler les attentes du client
(en particulier lorsqu’il s’agit d’une machine spécifique).
Étape cruciale, la conception comprend ensuite une analyse des risques (analyse des phénomènes dange‐
reux dans tous les modes de fonctionnement de la machine) suivie de mesures de prévention et de protec‐
tion adaptées (prévention intrinsèque, protection collective, protection individuelle, formation/information).
Cette démarche se veut technique, pragmatique et itérative.
Par exemple :
Prévention intrinsèque : action sur les éléments mobiles dangereux en modifiant la force exercée, la
vitesse, la forme, la disposition, l’accessibilité…
Protection collective : protecteurs mobiles avec dispositifs de verrouillage, protecteur réglable, bar‐
rière immatérielle, commande bimanuelle…
Protection individuelle : équipements de protection individuelle (EPI) de toute sorte (lunettes de pro‐
tection contre la projection de copeaux ou de particules, protection auditive contre le bruit…).
L’acheminement (livraison) de la machine doit se réaliser en sécurité en suivant les exigences réglemen‐
taires, notamment en matière de transport et de déchargement. Une étape d’assemblage et d’installation
spécifique chez l’utilisateur final peut être nécessaire en fonction des machines.
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2. Exploitation
Lors de l’exploitation (c’est-à-dire l’utilisation) de la machine, la prévention des risques professionnels passe
par des mesures techniques, organisationnelles et humaines. Pendant chaque phase d’activité, le but recher‐
ché est de maintenir à tout moment la conformité de la machine. Voici une liste (non exhaustive) de points
clefs à retenir :
Exploitation :
Utilisation en mode normal
Utilisation en mode dégradé
Dysfonctionnement prévu ou non
Situation d’urgence
Essais
Réglages
Phases d’activité Opérations d’entretien
Opérations de maintenance (préventive ou corrective)
Opérations de modifications
Vérifications périodiques
Vérifications demise en service ou de remise en service
Important : Des supports différents existent pour consigner par écrit les
règles à suivre lors de chacune de ces phases (fiche de poste, procédure,
mode opératoire, instruction, consigne de sécurité…)
Éloignement
Protecteurs (mobiles, réglables…)
Barrières immatérielles
Coffrage
Mesures techniques Signalétiques, marquages
Alarmes
Détecteurs
Équipement(s) de protection individuelle
…
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La phase de production est la plus connue en matière d’analyse des risques puisque la
machine est conçue et utilisée en ce sens. L’utilisation de la machine par les opéra‐
teurs s’effectue conformément au respect des règles de sécurité.
Toutefois, d’autres interventions hors production doivent être prises en compte pour
parler de sécurité machines, à savoir :
le réglage permet de calibrer, paramétrer, étalonner, donner les caractéristiques
attendues (vitesse, intensité, cadence…) à la machine pour que cette dernière
fonctionne correctement. Cette étape est importante puisqu’elle permet l’obten‐
tion de dimensions, formes, nombres de pièces en respectant des exigences de
sécurité et des impératifs de production (qualité, délais…). Elle est réalisée avant
la production (ou entre 2 phases de production) par des opérateurs d’exploita‐
tion ou du personnel de maintenance. L’utilisation de divers outils et équipe‐
ments de travail (pouvant être numériques) est souvent nécessaire pour procé‐
der à cette opération.
l’entretien permet à fréquence donnée (par exemple, quotidiennement) et selon
une phase de production, de nettoyer et vérifier la machine sur des points précis.
Elle est réalisée par des opérateurs d’exploitation ou du personnel de
maintenance.
la maintenance se définit dans le système normatif comme « un ensemble de
toutes les actions techniques, administratives et de management durant le cycle
de vie d’un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel
il peut accomplir la fonction requise » (§ 2.1 de la norme EN 13306, 2010).
Toute machine, même la plus fiable et la plus performante, doit être maintenue. Une
bonne maîtrise de la maintenance permet de gérer au mieux les enjeux économiques,
humains, organisationnels et de prévention. À ce titre, la maintenance d’une machine
se compose de plusieurs étapes :
la maintenance préventive : elle permet d’entretenir régulièrement une machine.
Des essais sont réalisés pour vérifier que les exigences de sécurité et de produc‐
tion sont opérationnelles. Lors de cette étape, il s’agit également d’observer la
machine (inspection et/ou surveillance) pour en contrôler certains paramètres.
Des révisions peuvent enfin être programmées et réalisées. L’objectif principal de
la maintenance préventive est d’éviter une maintenance corrective qui nécessi‐
tera des coûts plus élevés et un arrêt de production peut-être plus important.
la maintenance corrective : à l’occasion d’un dysfonctionnement, il est question
de réaliser un diagnostic de panne afin de procéder au dépannage de la machine
ou à une réparation. La maintenance corrective est souvent réalisée lorsque la
maintenance préventive n’a pas été faite ou lorsqu’un accident ou dysfonction‐
nement s’est produit.
la maintenance d’amélioration ou de reconstruction : il s’agit de maintenance de
plus grande ampleur. L’objectif est d’améliorer les performances de la machine
ou de la reconstruire différemment (il ne s’agit donc pas d’une simple modifica‐
tion sur machine).
Il est important de souligner que la maintenance d’une machine concerne autant la
conception de la machine que son utilisation. Elle est donc concernée par chacune de
ces 2 réglementations (respectivement la Directive 2006/42/CE et la Directives
89/391/CE et 2009/104/CE ; transposition dans le Code du travail).
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À noter que la consignation et la déconsignation des énergies lors des activités hors
production doivent être réalisées avec vigilance et professionnalisme car des acci‐
dents y sont encore associés (notamment en phase de maintenance). Une libération
intempestive des énergies en tension (mécanique, hydraulique, cinétique…) reste pro‐
bable. La consignation électrique des circuits et des équipements est le préalable à
toute intervention. Néanmoins, certains tests, essais, paramétrages… peuvent nécessi‐
ter un apport en énergie.
Le Guide technique de juillet 2019 relatif aux opérations de modification des machines ou des ensembles de
machines en service a pour objet de préciser la notion de modification appliquée aux machines et aux en‐
sembles de machines en service ainsi que les règles que doivent prendre en compte les employeurs lors de
la réalisation d’une telle opération. Ce guide précise également les démarches et les principes de prévention
qui sont préconisés en vue de conserver voire d’améliorer le niveau de sécurité des machines et des en‐
sembles de machines.
Est considéré comme une modification, au sens du guide précité, le remplacement, le déplacement, l’ajout
ou la suppression d’un élément ou d’une fonction, l’ajout d’un équipement interchangeable ou la modifica‐
tion de l’application définie lorsque ces opérations sont réalisées sur une machine ou un ensemble de ma‐
chines en service :
avec un marquage CE et lorsque cette opération n’est pas prévue par le fabricant dans la notice
d’instructions ;
sans marquage CE et lorsque cette opération a pour finalité de rénover la machine en tout ou partie,
d’en modifier les performances ou de changer les conditions de travail.
Définitions
Typologie des modifications et exemples de modifications
Obligations réglementaires de l’employeur
Démarche de prévention et méthodologie
Annexes
Les modifications sur machine (ou ensemble de machines) peuvent être réalisées par :
le fabricant de la machine ;
une entreprise spécialisée ;
l’entreprise elle-même, en interne, si elle est compétente.
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Aucun nouveau marquage ne doit être apposé sur une machine modifiée (que la
machine à l’état neuf soit soumise ou non soumise à marquage CE). De plus, la ma‐
chine modifiée ne fera pas l’objet d’une nouvelle déclaration de conformité. Toute‐
fois, les modifications apportées ne doivent pas compromettre la conformité de la
machine. Par ailleurs, si l’entreprise réalise elle-même ces modifications, elle en est
responsable. Il est donc conseillé de réaliser au préalable un cahier des charges
(constitution d’un dossier technique), ainsi qu’une analyse des risques, indispen‐
sables pour s’assurer de la conformité de la machine modifiée. La notice d’instruc‐
tions doit ensuite être mise à jour.
Il est important de rappeler qu’une entreprise qui revend, loue, prête ou cède une machine doit s’assurer de
sa conformité. Elle doit alors remettre un certificat de conformité, ainsi que la notice d’instructions.
Toutefois, par exception, la notice d’instructions peut ne pas être délivrée si, au moment de la première mise
en service de la machine, celle-ci n’était pas rendue obligatoire (machine ancienne génération).
Qu’il s’agisse de la location ou du prêt d’une ou plusieurs machines, il est impératif d’encadrer cette transac‐
tion. A titre d’illustration, le loueur et le locataire doivent se mettre d’accord et préciser clairement les condi‐
tions. Un contrat de location est donc établi afin de tracer la désignation du matériel loué, le lieu d’utilisation,
la durée prévisionnelle (cette information est importante car certaines machines ont des vérifications pério‐
diques de courte durée). Il est également conseillé de renseigner les conditions d’utilisation ou de transport.
En pratique, certaines entreprises prêtent (voire donnent) des machines (ou des petits matériels) à leurs sa‐
lariés. Cette opération n’est pas interdite réglementairement. Toutefois, l’équipement de travail en question
doit être conforme. Dans de nombreux cas, les entreprises ont également tendance à accompagner cette
transaction/opération d’une décharge de responsabilité qui, en droit, ne les exonère pas leur responsabilité.
À noter également que, lors de la vente (ou autres opérations) d’une machine d’occasion à l’étranger, sa mise
en conformité n’est pas obligatoire (il n’existe pas de règles spécifiques à l’exportation).
5. Mise au rebut
La mise au rebut est l’ultime étape de la vie d’une machine. On parle également de démantèlement de la ma‐
chine (notamment pour les ensembles/assemblages de machines) ou de mise hors service. Elle s’opère dès
lors qu’une machine doit être éliminée puisqu’elle devient hors d’usage. Celle-ci doit alors être démontée et
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mise au rebut en appliquant les instructions fournies par le fabricant (notice d’instruction). Cette mise hors
service doit suivre des consignes de sécurité.
En l’absence de notice d’instructions, il est conseillé de contacter le fabricant pour obtenir des renseigne‐
ments. À défaut, une analyse des risques doit être conduite pour que l’élimination soit effectuée en toute
sécurité.
La réglementation machine ne s’applique plus dès lors que la machine doit être
mise au rebut (puisque la directive Machines s’applique en vue de l’utilisation d’une
machine et non lors de son élimination).
Par ailleurs, la réglementation liée à la protection de l’environnement doit être respectée pour éliminer une
machine (gestion des déchets de toute nature). Si une ou plusieurs pièces de la machine peuvent être recy‐
clées ou valorisées, il est conseillé de se renseigner au préalable.
En pratique, de nombreux négociants et sociétés de rétrofit reprennent les machines, qu’elles soient
conformes ou non. Peu de contraintes réglementaires pèsent donc sur l’actuel utilisateur (pas d’obligation
de remettre en conformité). Il est conseillé d’inscrire une clause dans le contrat engageant le preneur à dé‐
truire la machine, ou à la remettre en conformité s’il celle-ci est destinée à être revendue (rare).
L’entreprise a l’obligation de veiller à la bonne application des règles de sécurité en veillant notamment, à ce
que ses machines respectent les dispositions en vigueur. En raison des enjeux et des risques liés à l’utilisa‐
tion des machines, le droit français est venu imposer des sanctions en cas de manquement aux dispositions
légales ou réglementaires, que l’auteur de celle-ci soit l’employeur, son délégataire, l’importateur, le vendeur…
Réparties en trois codes (Code du travail, Code pénal, Code de la consommation), ce tableau synthétique
permet de rassembler les principales infractions liées aux machines et les sanctions qui y sont attachées.
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En cas d’infractions à
certaines dispositions
prévues notamment par
le livre III c’est-à-dire à
toute la partie équipe‐
ments de travail et
Article moyens de protection
L. 4741-4 (articles L. 4311-1 à L.
4321-5 et R. 4311-1 à R.
4324-53), le jugement
fixe le délai dans lequel
sont exécutés les tra‐
vaux de sécurité et de
salubrité imposés.
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Procédure de sauve‐
Article garde (définie à l’article
L. 4314-1 R. 4314-1 du Code du
travail).
Code de la
Contenu Sanction Récidive
consommation
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