Etude Diagnostique Et Schema Directeur Des Reseaux D4assainissement

Étude diagnostique et schéma directeur des réseaux
d’assainissement de la commune de Gorze (57)

Thomas Koegel
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Thomas Koegel. Étude diagnostique et schéma directeur des réseaux d’assainissement de la commune
de Gorze (57). Sciences de l’ingénieur [physics]. 2021. �dumas-03603205�
HAL Id: dumas-03603205

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
Etude Diagnostique et schéma directeur des réseaux

d’assainissement de la commune de Gorze (57)
Thomas KOEGEL
Promotion Liège
Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur de l’ENGEES
Stage réalisé du 11 janvier 2021 au 9 juillet 2021

Rapport de stage :
Etude diagnostique et schéma directeur des réseaux d’assainissement de la commune de Gorze (57)
2
Rapport de stage :
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer ma reconnaissance à Bruno, tuteur de mon stage, Claire-Lise et Kévin pour leur
disponibilité, leur pédagogie et leurs connaissances qui m’ont transmises. Leurs explications et l’aide qui
m’ont apporté furent un soutien précieux lors de la réalisation de mon stage.
Je remercie Jérémy et Nathan pour m’avoir expliqué le fonctionnement de l’agence et partagé leurs savoirs
au quotidien tant au bureau que sur le terrain.
Je remercie également l’ensemble de l’équipe de l’agence de Nancy pour leur bienveillance et leur bonne
humeur.
3
Rapport de stage :
GLOSSAIRE
Bassin de collecte : zone géographique qui sépare en partis distingues un réseau dont collecte en
regroupant les habitations dont les rejets d’eaux usées ont le même exutoire
Coefficients de Montana : fourni par météo France pour une station pluviométrique et une plage de durée
de pluie donnée, pour un ensemble de retour de pluies faibles aux pluies rares (1 semaine, 1 mois, 1 an, 5
ans, 10 ans, 50 ans, 100 ans)
Déversoir d’orage : ouvrage permettant de rejeter directement dans le milieu naturel un débit d’eau
excédentaire dû aux précipitations et aux eaux de source qui s’infiltre dans les réseaux
Eaux claires parasites météoriques : eaux s’introduisant dans le réseau d’assainissement lors
d’événements pluvieux ou peu de temps après
Eaux claires parasites permanentes : eaux s’introduisant dans le réseau d’assainissement par temps sec
Etiage : période pendant laquelle les débits d’une rivière sont les plus faibles, se retrouve principalement
en été
Equivalent habitant : Unité de mesure permettant de dimensionner les stations d’épurations se basant sur
la quantité de pollution émise par une personne
Exutoire : zone par laquelle les eaux d’un système d’assainissement se déversent dans le milieu naturel
Levé : établissement d’un plan par des visites sur le terrain
Marnage : variation du niveau d’eau dans un poste
Poste de refoulement : ouvrage permettant de relever les eaux d’un système d’assainissement à l’aide de
pompes pour compenser un écoulement gravitaire impossible
Réseau unitaire : Réseau au sein duquel transite à la fois des eaux usées et des eaux pluviales
Surface active : surface par laquelle un ruissèlement est produit lors d’une pluie donnée
Système d’assainissement : ensemble des ouvrages constituant les réseaux d’eaux usées et d’eaux
pluviales, ainsi que la station d’épuration
Talweg : points bas formées dans une vallée ou par le lit d’un cours d’eau
Taux de collecte : Indicateur permettant de savoir si un système d’assainissement présente des défauts de
raccordement ou si les eaux usées subissent des exfiltrations
Zonage d’assainissement : document délimitant les parcelles d’une commune qui sont en assainissement
collectif ou en assainissement individuel
4
Rapport de stage :
LISTE DES ABREVIATIONS

AMO : Assistant au maître d’ouvrage
DBO5 : Demande Biologique en Oxygène sur 5 jours
DCE : Directive Cadre Européenne
DCO : Demande Chimique en Oxygène
DO : Déversoir d’Orage
DREAL : Direction Régionale de l’Environnement l’Aménagement et du Logement
CCTP : Cahier des Clauses Techniques Particulières
ECPm : Eaux Claires Parasites Météoriques
ECPp : Eaux claires parasites permanentes
EH : Equivalent Habitant
EP : Eaux Pluviales
EU : Eaux Usées
IBD : Indice Biologique Diatomées
IBGN : Indice Biologique Global Normalisé
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
ITV : Inspection Télévisuelle
NH4+ : Azote Ammoniacal
NO2 : Nitrite
NO3 : Nitrate
ml : mètre linéaire
SDA : Schéma Directeur d’Assainissement
SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux
SIG : Système d’Information Géographique
STEP : Station de Traitement des Eaux Polluées
STEU : Station de Traitement des Eaux Usées
ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Flauristique
5
Rapport de stage :
RESUME
Titre : Etude diagnostique et schéma directeur des réseaux d’assainissement de la commune de Gorze (57)
Le schéma directeur des réseaux d’assainissement est un outil qui permet de diagnostiquer un système
d’assainissement d’une commune. Ses objectifs sont d’en déceler les dysfonctionnements et de proposer
des solutions d’aménagements pour y pallier. La commune de Gorze a mandaté le bureau d’étude Altereo
pour la réalisation d’un schéma directeur pour ses réseaux d’assainissement.
Après une collecte de données afin de caractériser la zone d’étude, des visites terrains ont été effectuées
pour réunir les informations nécessaires et créer un plan des réseaux de collecte. Le fonctionnement des
réseaux est alors étudié et les premières problématiques sont soulevées. Les réseaux de Gorze s’avèrent
affectés par une importante intrusion d’eau de source ce qui engendre un mauvais fonctionnement du
système de collecte et de la station d’épuration.
Une campagne de mesures a été mise en œuvre pour améliorer ces connaissances et estimer les volumes
d’eau provenant de la source mais aussi leur localisation. Cette phase de l’étude a consisté à poser des
points de mesures de débits et de pollutions à endroits précis ainsi qu’à une sectorisation des réseaux par
une mesure des débits nocturnes. L’analyse des données recueillies a montré que la problématique
d’intrusion des eaux claires est majeure. Elle est due à la présence et l’utilisation d’un aqueduc souterrain
qui draine les eaux de la rivière qui traverse Gorze.
L’aqueduc étant situé plus bas que cette rivière y détourner les eaux claires est impossible, un programme
de travaux a été établi. Une proposition a été élaborée et chiffrée afin de remplacer l’aqueduc et de créer
un nouveau réseau de collecte pour le substituer. La topologie de Gorze impose à cette proposition des
travaux en surprofondeur c’est pourquoi une deuxième solution a été proposée qui consiste à créer un
poste de refoulement pour s’affranchir de cette contrainte.
Title : Diagnostic study and master plan for sanitation networks in the munipality of Gorze (57)
The sanitation network master plan is a tool for diagnosing a sanitation system of a municipality. Its
objectives are to detect malfunctions and to propose development solutions to remedy them. The
municipality of Gorze has mandated the Altereo design office to carry out a master plan for its sanitation
networks.
After data collection to characterize the study area, field visits were carried out to gather the necessary
information and create a plan of the collection network. The network’s functioning is then studied and the
first issues are raised. The Gorze’s networks turned out to be affected by a significant intrusion of spring
water, which caused a malfunction of collection system and the treatment plant.
A measurement campaign was implemented to improve this knowledge and estimate the volumes of water
coming from the source but also their location. This phase of the study consisted of setting up flow and
pollution measurement points at specific locations as well as sectoring the networks by measuring nightly
flows. Analysis of the data collected showed that the problem of intrusion of clear water is major. It is due
to the presence and use of an underground aqueduct which drains the water from the river that crosses
Gorze.
The aqueduct being located lower than this river diverting the clear waters there is impossible, a work
program has been established. A proposal has been developed and costed to replace the aqueduct and
create a new collection network to replace it. Gorze's topology imposes extra-depth work on this proposal,
which is why a second solution has been proposed which consists in creating a pumping station to
overcome this constraint.
6
Rapport de stage :
Table des matières
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................... 3
GLOSSAIRE ............................................................................................................................................. 4
LISTE DES ABREVIATIONS ....................................................................................................................... 5
RESUME ................................................................................................................................................. 6
INTRODUCTION.................................................................................................................................... 11
1. PHASE 1 : ETAT DES LIEUX ET PRE-DIAGNOSTIC DES RESEAUX ............................................................ 13

1.1. Méthodologie................................................................................................................................ 13
1.1.1. Données socio-économiques et sur l’eau potable ........................................................................ 13
1.1.2. Données et caractéristiques générales du secteur d’étude .......................................................... 14
1.2. Données générales ........................................................................................................................ 15
1.2.1. Données socio-économiques de Gorze ......................................................................................... 15
1.2.2. Données sur l’eau potable ............................................................................................................. 16
1.2.3. Données sur le milieu naturel de Gorze ........................................................................................ 16
1.3. Données sur l’assainissement collectif............................................................................................ 18
1.3.1. Méthodologie ................................................................................................................................ 18
1.3.2. Réseaux de collecte et de transfert ............................................................................................... 19
1.3.3. Ouvrages particuliers sur les réseaux ............................................................................................ 22
1.3.4. Stations de traitement des eaux usées ......................................................................................... 23
1.3.5. Description des bassins de collecte ............................................................................................... 23
1.3.6. Evaluation de la valeur du patrimoine .......................................................................................... 23
1.4. Analyse des données et pré-diagnostic du système d’assainissement.............................................. 24
1.4.1. Objectifs et méthodologie ............................................................................................................. 24
1.4.2. Résultats du pré-diagnostic ........................................................................................................... 25
2. PHASE 2 CAMPAGNE DE MESURES .................................................................................................... 27

2.1. Méthodologie................................................................................................................................ 27
2.1.1. Mesure pluviométrique ................................................................................................................. 27
2.1.2. Mesure de débit ............................................................................................................................ 27
2.1.3. Mesure pollution ........................................................................................................................... 31
2.1.4. Sectorisation nocturnes des réseaux............................................................................................. 32
2.2. Déroulement de la campagne de mesures ...................................................................................... 33
2.2.1. Déploiement de la campagne de mesures .................................................................................... 34
7
Rapport de stage :
2.2.2. Résultats et exploitation ................................................................................................................ 36
3. PHASE 3 INVESTIGATIONS COMPLEMENTAIRES ................................................................................. 43

3.1. Inspections télévisuelles ................................................................................................................ 43
3.2. Tests à la fumée ............................................................................................................................ 43
3.3. Contrôles de raccordement ............................................................................................................ 44
4. PHASE 4 PROGRAMME DE TRAVAUX ................................................................................................ 45

4.1. Pilier « Règlementation »............................................................................................................... 45
4.2. Pilier « Eaux Claires Parasites » ...................................................................................................... 46
CONCLUSION ....................................................................................................................................... 55
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 57
ANNEXES ............................................................................................................................................. 59
8
Rapport de stage :
Table des figures
Figure 1 : Localisation de la zone d’étude ....................................................................................................... 11

Figure 2 : Localisation des agences d’Altereo ................................................................................................. 12
Figure 3 : Plan de la zone d’étude ................................................................................................................... 15
Figure 4 : Météorologie – normales mensuelles. ............................................................................................ 16
Figure 5 : Variations moyennes de la nappe sur l’année 2019 – année type – station Ville-sur-Yvron ......... 17
Figure 6 : Localisation d’eaux claires parasites sur le réseau d’assainissement – Commune de Gorze ......... 20
Figure 7 : Plan des réseaux .............................................................................................................................. 21
Figure 8 : Localisation de l’aqueduc romain .................................................................................................... 22
Figure 9 : Schéma de principe de la mesure de débit par seuil....................................................................... 28
Figure 10 : Données pour le calcul de débit par la mesure sur seuil............................................................... 28
Figure 11 : Graphique des valeurs de Kb ......................................................................................................... 29
Figure 12 : Schématisation du suivi de fonctionnement des pompes. ........................................................... 30
Figure 13 : Schématisation du suivi de marnage des PR. ................................................................................ 30
Figure 14 : Schéma de principe d’un empotage. ............................................................................................. 33
Figure 15 : Schéma de principe seuil en « V ». ................................................................................................ 33
Figure 16 : Mesures piézométriques de Ville-sur-Yron (54). ........................................................................... 34
Figure 17 : Localisation des points de mesures – Gorze ................................................................................. 35
Figure 18 : Pluviométrie horaire enregistrée à la STEU de Gorze. .................................................................. 36
Figure 22 : Débit déversé au DO 1. .................................................................................................................. 39
Figure 23 : Photographie du DO 1. .................................................................................................................. 46
Figure 24 : Localisation DO 1. .......................................................................................................................... 46
Figure 25 : Localisation de l’amont dalot. ....................................................................................................... 47
Figure 26 : Description des aménagements Rue du Commerce – Proposition 1. ........................................... 49
Figure 27 : Description des aménagements Rue du Commerce et Rue Novéant - Proposition 1................... 50
Figure 28 : Description des aménagements Rue du Commerce - Proposition 2. ........................................... 52
Figure 29 : Description des aménagements Rue du Commerce et Rue Novéant – Proposition 2. ................. 53
9
Rapport de stage :
Table des tableaux
Tableau 1 : Constitution des réseaux par type de collecte - Commune de Gorze ......................................... 19
Tableau 2 : Tableau récapitulatif des ouvrages particuliers ............................................................................ 22
Tableau 3 : Tableau récapitulatif du l’état du PR ............................................................................................ 22
Tableau 4 : Bassins de collecte ........................................................................................................................ 23
Tableau 5 : Evaluation de la valeur du patrimoine .......................................................................................... 23
Tableau 6 : Concentration moyenne des eaux usées en temps sec et en absence d’eaux claires parasites .. 32
Tableau 7 : Rejet théorique moyen de pollution d’un EH ............................................................................... 32
Tableau 8 : Caractérisation des pluies enregistrées à la STEU - Gorze (P1). ................................................... 36
Tableau 9 : Résultats mesure des débits globaux ........................................................................................... 38
Tableau 10 : Résultats mesure des débits globaux ......................................................................................... 39
Tableau 11 : Résultats d’analyses – Bilan 24h Diurne. .................................................................................... 40
Tableau 12 : Résultats d’analyses – Bilan 24h Nocturne. ................................................................................ 40
Tableau 13 : Estimation des taux de dilution – Période Diurne ...................................................................... 40
Tableau 14 : Estimation des taux de collecte par mesure de pollution – Période Diurne .............................. 41
Tableau 15 : Campagne de sectorisation nocturne des réseaux - Résultats – Synthèse. .............................. 42
Tableau 16 : Tableau récapitulatif du programme de travaux. ....................................................................... 54
Listes des annexes
Annexe 1 : Méthodes de projections de la population
Annexe 2 : Plan des réseaux de collecte de Gorze
Annexe 3 : Fiches descriptives des déversoirs d’orage
Annexe 4 : Plan des bassins de collecte
Annexe 5 : Débit journalier mesuré à l’entrée de la station de Gorze
Annexe 6 : Synoptique de fonctionnement et résultats de la campagne de mesures
Annexe 7 : Fiches descriptives des points de mesures de débits
Annexe 8 : Localisation des points de mesures pollution
Annexe 9 : Description du nouveau poste de refoulement proposé
Annexe 10 : Résultats de la sectorisation nocturne
10
Rapport de stage :
INTRODUCTION
L’assainissement regroupe l’ensemble des techniques d’évacuation, de transport et de traitement des eaux
usées ayant pour objectif premier de limiter la transmission de maladies liées à celles-ci. La « Cloaca
Maxima » de Rome, une des premières traces d’un système d’assainissement, témoigne de l’utilisation de
ces techniques dès l’antiquité. Cette pratique fut abandonnée par la suite avant d’être redéveloppée au
XIXème siècle dans les grandes villes d’Europe pour faire face aux épidémies de choléra. Outre l’aspect
sanitaire, dans les années 1960 l’assainissement va devenir une réponse à la dégradation de la qualité des
masses d’eaux superficielles via le développement de stations d’épuration mais aussi de la mise en place de
la première loi sur l’eau le 16 décembre 1964. [1]
Aujourd’hui en France l’assainissement collectif est une compétence dévolue aux communes ou à leurs
regroupements, qui ont pour missions d’assurer l’entretien et la réhabilitation de leur système
d’assainissement. Cependant les réseaux d’assainissement sont soumis à plusieurs problématiques comme
des défauts de raccordement, la vétusté de certains ouvrages, des exfiltrations d’eaux usées et des
infiltrations d’eaux claires parasites (ECP). Ces phénomènes peuvent entrainer un mauvais fonctionnement
de la station d’épuration, des déversements à fréquence élevée ainsi que des inondations. Aussi, les
systèmes d’assainissement peuvent être mis en défaut par une évolution de la population et de ses
activités.
La commune de Gorze est située dans le département de la Moselle (57) en région Grand Est, à environ
25km à l’Ouest de Metz. Elle compte 1 167 habitants et s’étend sur 17,94 km². [2]
Source : Géoportail – 2021 [3]

Figure 1 : Localisation de la zone d’étude
La commune possède les compétences de collecte, transport et de traitement des eaux usées sur son
territoire. Un rapport de service d’assistance technique mentionne que la production de boues de station
d’épuration de Gorze et ne correspond qu'à moins des deux tiers de la population théoriquement
raccordée. Cela suggère un mauvais fonctionne du système d’assainissement de Gorze. Dans ce contexte, la
commune de Gorze a effectué un appel d’offre dans le but de retenir un prestataire pour la réalisation
d’une étude diagnostique et d’un schéma directeur de ses réseaux. L’opération engagée par la commune
de Gorze vise à satisfaire les besoins suivants :
 L’établissement de plan précis des réseaux d’assainissement,

 L’élimination des eaux claires parasites identifiées afin d’atteindre un taux de dilution optimal de
l’ordre de 100% en période de temps sec et nappe haute à l’entrée du dispositif épuratoire,
11
Rapport de stage :
 L’amélioration de la collecte des eaux usées et du fonctionnement du dispositif épuratoire

communal.
L’étude porte principalement sur le système de collecte et de transfert des eaux usées, l’unité de
traitement ne fait pas l’objet d’un diagnostic précis. [4]
C’est dans ce contexte que la société Altereo a répondu et a remporté cet appel d’offre.
Altereo est un bureau d’étude créé en 1989 par
Christian LAPLAUD sous le nom G2C
environnement qui compte actuellement environ
180 collaborateurs.
Le siège social se situe à Venelles à proximité d’Aix
en Provence mais l’entreprise est répartie sur le
territoire métropolitain via 11 agences dont
l’agence de Nancy. La figure 2 situe les différents
sites de la société.
Les domaines d’activité de l’entreprise sont
l’ingénierie de l’eau et de l‘environnement, les
conseils en gestion des services publics, le
développement durable de la ville et du territoire et Source : Altereo – 2021 [5]
l’édition de solutions d’intelligence géographique. Figure 2 : Localisation des agences d’Altereo
Le schéma directeur d’assainissement est un outil qui vise à accompagner les collectivités dans la gestion
de leur système d’assainissement. Il permet au maître d’ouvrage d’améliorer sa connaissance sur celui-ci
par un diagnostic fin sur le fonctionnement du réseau de collecte et de l’unité de traitement. Un état des
lieux du système permet d’identifier les points éventuellement problématiques des réseaux, de vérifier la
conformité et le bon fonctionnement des ouvrages ainsi que de hiérarchiser un programme de travaux
pluriannuel. Ce programme de travaux consiste en la proposition de mesures et aménagements visant à
protéger les milieux aquatiques en contribuant à atteindre le bon état du milieu naturel tel défini par la
Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Les travaux proposés visent aussi à réduire les surcoûts d’exploitation, à
rendre conforme le système d’assainissement d’un point de vue réglementaire, à réduire les infiltrations
d’ECP et les exfiltrations d’eaux usées. [6]
Le schéma directeur est défini par le Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP) qui fixe les
dispositifs nécessaires à l’exécution des prestations d’un marché public. Il est également ancré dans un
cadre législatif précis et doit satisfaire plusieurs exigences réglementaires définies.
Afin de satisfaire ces objectifs, un schéma directeur d’assainissement se découpe généralement en 4
phases :
 Phase 1 : Etat des lieux de l’existant et pré-diagnostic
 Phase 2 : Campagne de mesures
 Phase 3 : Investigations complémentaires
 Phase 4 : Programme de travaux pluriannuel
En complément de l’étude, une élaboration ou une mise à jour d’un zonage d’assainissement peut être
effectué. Elle consiste à définir respectivement les zones situées en assainissement collectif ou en
assainissement non collectif.
Les chapitres qui suivent s’attachent à présenter les résultats et les méthodologies de l’étude diagnostique
des réseaux de Gorze phase par phase.
12
Rapport de stage :
1. PHASE 1 : ETAT DES LIEUX ET PRE-DIAGNOSTIC DES RESEAUX

La phase 1 constitue le début de l’étude, elle consiste en un recueil de données sur le secteur d’étude afin
d’en appréhender le contexte et les enjeux suivi d’un état des lieux de l’existant par des visites terrains et
d’un pré-diagnostic. Elle permet une prise de connaissance des systèmes en place et une acquisition de
données indispensables au déroulement des phases suivantes. Elle comprend notamment :
 Un recueil des données et enquêtes auprès des différents interlocuteurs afin de compléter la liste
des informations et documents disponibles ;
 La synthèse des études existantes et des travaux réalisés ;
 L’état des lieux et l’historique du système d'assainissement ;
 L’analyse des plans des réseaux et des caractéristiques des ouvrages particuliers (postes de
refoulement, DO, …) ;
 Le bilan des données d'exploitation ;
 Une analyse de la répartition des consommations d'eau potable ;
 L’étude du développement urbain et définition des besoins futurs ;
 Levé de l’ensemble des regards constituant l’ossature principale des systèmes d’assainissement qui
seront modélisés (positionnement au GPS centimétrique et prise de fils d’eau) ;
 Le recensement et inspections des points singuliers (postes de refoulement, déversoirs d’orage,
trop-pleins) avec constitution de fiches de synthèse ;
 Une campagne de mesure de débits en continu sur 5 jours ;
 La recherche, localisation et quantification nocturne des eaux claires parasites
 La réalisation d’enquêtes de branchements ;
 La mise à jour des plans sous format QGIS.
1.1. Méthodologie
1.1.1. Données socio-économiques et sur l’eau potable
Le recueil des données socio-économiques s’effectue principalement à partir des données disponibles sur
le site de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE). Elles permettent d’établir
un profil démographique, urbanistique et économique du territoire.
Ainsi l’évolution de la population, le parc de logements (nombre de résidences principales, secondaires ou
de logements vacants de la commune) et l’analyse des documents d’urbanismes (Schéma de Cohérence
Territoriale, Plan Local d’Urbanisme, Plan Local d’Urbanisme intercommunal) permettent de déterminer
une estimation de l’urbanisation future via trois différentes méthodes de projection pour les années 2025
(moyen terme) et 2050 (long terme) selon trois méthodes de projection présentées en annexe 1.
Les données sur les activités non domestiques sont collectées. En effet certaines activités économiques
peuvent être à l’origine de rejets d’eaux usées particuliers. Afin de déterminer si des effluents issus d’une
activité particulière seraient susceptibles de perturber le fonctionnement des réseaux d’assainissement, il
est important d’analyser les activités économiques en lien avec les réseaux. Les secteurs primaires
(agriculture) et secondaires (industries) peuvent rejeter parfois des effluents qui ne peuvent être
considérés comme domestiques et sur lesquels des traitements particuliers doivent être appliqués avant
leur rejet au sein du système d’assainissement.
Enfin les données sur l’eau potable sont analysées. Certains abonnés peuvent être qualifiés de « gros
consommateurs » d’eau potable. Afin d’analyser au mieux leur impact sur le fonctionnement des réseaux
de collecte (les points de rejets d’eaux usées étant très souvent proches des points de livraisons d’eau
13
Rapport de stage :
potable), et notamment lors des phases de mesures, il convient d’identifier les abonnés dont la
consommation dépasse 500 m3/an.
Les volumes d’eau facturés sont aussi analysés afin de déterminer les volumes consommés annuellement et
estimer une dotation en eau. Cette dotation correspond à la consommation moyenne journalière d’un
habitant.
1.1.2. Données et caractéristiques générales du secteur d’étude

Les données sur le milieu naturel sont des facteurs à prendre en compte lors de l’élaboration d’un schéma
directeur d’assainissement et permettent de caractériser le secteur d’étude d’un point de vue climatique,
géologique, géographique et hydrographique.
Le contexte climatique est présenté pour le territoire de l’étude, l’évolution de la pluviométrie locale est
caractérisée. Les données proviennent de la station météorologique (station Météo France) la plus proche
du territoire de l’étude.
La topologie de la zone d’étude est également prise en compte pour dégager les premières particularités du
site qui impacteront les bassins versants de même que l’occupation des sols et l’exploitation des terres
agricoles.
Le profil géologique et hydrogéologique est présenté, afin d’appréhender de manière globale l’aptitude des
sols à l’assainissement non collectif. Le gonflement ou retrait des argiles ou encore les risques sismiques,
sont des risques majeurs étudiés lorsqu’ils présentent un danger pour le système d’assainissement, par
exemple sur la structure des canalisations. Le niveau de la nappe phréatique est mesuré en permanence au
niveau de stations dites « piézométriques », qui disposent d’un puits au sein duquel un piézomètre permet
de déterminer la profondeur à laquelle l’eau souterraine se situe. La station piézométrique la plus proche
donne les niveaux de nappe phréatique pour le secteur d’étude et permet de distinguer les conditions de
nappe haute et de nappe basse utilisées pour la phase de campagne de mesures.
Le réseau hydrographique est ensuite mis en avant par les données qualitatives et quantitatives des
stations les plus proches. En effet, une grande majorité des cours d’eau dispose de points de mesures
qualité dont les données sont rendues publiques par l’intermédiaire de l’agence de l’eau. Ces données
fournissent des informations sur des paramètres physico-chimiques : température, acidité, nutriment, bilan
oxygène ; mais également des paramètres biologiques : indice biologique diatomée (IBD), invertébrés et
macrophytes. Les données quantitatives sont quant à elles recueillies par des stations de mesure de débits
et de hauteurs réalisées par le réseau de prévision des crues et de l’hydrométrie des DREAL (Direction
Régionale de l’Environnement l’Aménagement et du Logement) et alimentent la banque nationale des
données hydrométriques (banque hydro). Les caractéristiques récupérées sont : le débit moyen
interannuel, le débit d’étiage (moyen annuel, biennal et quinquennal sec), et le débit de crue. La valeur du
débit d’étiage quinquennal (QMNA5) est utilisée afin d’observer l’impact de l’ouvrage de traitement sur le
milieu récepteur en contexte très défavorable. Lors de l’étiage, l’impact de la station est important car la
dilution des rejets est moins grande, conséquence directe du faible débit du cours d’eau.
En effet, les systèmes d’assainissement peuvent avoir un impact sur le milieu récepteur c’est pourquoi, il
est important de connaître le milieu récepteur ainsi que son état global (chimique et écologique). La
directive cadre sur l’eau (DCE) a été adoptée le 23 octobre 2000, et avait pour objectif d’atteindre d’ici
2015 le « bon état » écologique et chimique des masses d’eaux superficielles et le « bon état » quantitatif
et chimique pour les eaux souterraines. Les paramètres physico-chimiques des cours d’eau de la zone
d’étude sont répertoriés et les objectifs masse d’eau de la DCE sont récapitulés grâce aux données fournies
par le SDAGE 2016-2021.
Les risques inondation engendrés par la présence des cours d’eau ou des masses d’eau souterraines sont
étudiés. Ces eaux peuvent être à l’origine d’eaux claires parasites dans les réseaux pendant les périodes de
nappe haute. Aussi, lorsque le risque d’inondation est important, des règles de gestion des eaux pluviales
sont mises en place. La présence d’unités de traitement en zone inondable est à éviter.
14
Rapport de stage :
Les zones de protection des captages sont ensuite répertoriées. Les captages d’eau destinés à la
consommation humaine sont munis de périmètres de protection rapprochée et éloignée (PPR et PPE),
après réalisation de Déclarations d’Utilité Publique (DUP). Ces périmètres sont soumis à une
réglementation spécifique en ce qui concerne l’assainissement collectif et non collectif, qui visent à établir
autour des sites en lien avec l’eau potable des zones de réglementation pour la protection de la ressource.
Viennent enfin les zones de protection du milieu naturel, cette étude du patrimoine écologique comprend
la localisation des zones Natura 2000, sous la Directive Habitat et la Directive Oiseaux, des parcs naturels
régionaux et nationaux, des zones d’Inventaire d’Intérêts Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF),
des zones humides et des espaces naturels sensibles. Afin de limiter l’impact sur le milieu naturel,
l’ensemble de ces zones de protection du milieu naturel seront à prendre en compte lors de l’élaboration
des propositions de travaux et les différentes règlementations qui s’y appliquent devront être respectées.
1.2. Données générales

1.2.1. Données socio-économiques de Gorze
La commune de Gorze regroupe au total 1 167 habitants au recensement de 2017. Depuis 2012, la
population a légèrement baissé avec une variation de -3,2 %.
Source : Géoportail – 2021 [3]

Figure 3 : Plan de la zone d’étude
La zone d’étude regroupait 466 habitations, dont 83% de résidences principales. Le taux de résidences
secondaires est très faible (inférieur à 2%), le secteur d’études n’est donc pas sujet aux variations
saisonnières. Le taux d’occupation est de 3,02 habitants par résidence principale en 2016. [2]
Il faut également noter la présence d’un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes
(EHPAD) d’une capacité de 280 résidents.
Aucun document d’urbanisme n’a été transmis dans le cadre de la présente étude. Les documents
d’urbanisme sont également indisponibles sur le site Géoportail urbanisme.
Les projections de population ont été effectuées pour la commune de Gorze à partir des données ci-dessus.
L’évolution de la population tend à décroitre sur le court terme avec une population estimée à 1 102
habitants à l’horizon 2025. L’évolution de la population tend à augmenter à moyen/long terme avec une
population estimée à 1 270 habitants à l’horizon 2050.
15
Rapport de stage :
La commune compte 82 établissements proposant des activités non domestiques. Les activités
économiques présentes dans le secteur d’étude sont majoritairement tertiaires, à hauteur de 75,6 %. [2]
Les rejets en lien avec les activités spécifiques devraient donc être majoritairement de type domestique,
mais il reste nécessaire d’analyser les activités des secteurs primaires et secondaires.
Selon les données communales, aucun rejet d’origine agricole n’est répertorié vers le système de collecte.
Cinq industriels ont été recensés sur le secteur d’étude, aucune convention de rejet pour des eaux usées
non domestiques n’a été conclue avec les industriels présents sur le territoire. Selon le recensement des
industriels, deux entreprises peuvent rejeter des eaux usées non domestiques vers le système de collecte.
1.2.2. Données sur l’eau potable

Les rôles d’eau ont été recueillis afin de déterminer le nombre d’abonnés du service d’eau potable, en 2019
Gorze comptait 403 abonnés.
Les « gros consommateurs » sont au nombre de deux et sont à l’origine de 7 647 m3 de consommation
(soit environ 22% des consommations totales sur la commune).
Environ 35 496m3 d’eau potable sont facturés annuellement aux abonnés du service d’eau de la zone
d’étude. Les volumes domestiques correspondent à une dotation moyenne de 83 L/jour/habitant. Cette
valeur est dans la moyenne basse de consommation par rapport à la consommation moyenne de
120L/jour/habitant.
Les rôles d’eau de l’année 2019 ont été utilisés afin de réaliser une géo localisation des consommations
d’eau potable et d’intégrer ces dernières dans la base de données cartographiques.
Au total, 403 compteurs sont à l’origine d’une consommation globale de 37 627 m3. [7]
Cette répartition spatiale des consommateurs permettra de déterminer les charges théoriques aux
différents ouvrages et bassins de collecte qui seront décrits dans la suite de ce rapport.
1.2.3. Données sur le milieu naturel de Gorze

La Moselle est soumise à un climat océanique à tendance semi-continentale. Les normales annuelles de la
station météorologique de Metz-Frescaty (57), située à moins de 10km de la zone d’étude, sont les
suivantes :
 Température moyenne minimale :
 Pluviométrie : 757,8 mm / an
6,4 °C
 Nombre de jours avec  Température moyenne maximale :
précipitations : 123 j / an 15 °C
 Durée d’ensoleillement : 1640,4 h /
an
Les normales mensuelles pour la station de Metz-Frescaty sont explicitées dans le graphique ci-dessous :
Source : Météo France, 2021 [8]

Figure 4 : Météorologie – normales mensuelles.
16
Rapport de stage :
Il existe un contraste de température entre les périodes hivernales et estivales. La pluviométrie, quant à
elle, est globalement régulière tout au long de l’année : minima de 60,2 mm de pluie en Avril et un maxima
de 85,2 mm en Décembre.
La commune de Gorze possède des différences altimétriques assez importantes. En particulier, le centre-
bourg de Gorze se situe au fond d’un talweg qui est donc susceptible de drainer des quantités importantes
d’eaux dans les réseaux. Son territoire est composé majoritairement de forêts, de prairies et autres
surfaces à usage agricole. Seul le centre-bourg de Gorze est urbanisé. Le secteur d’étude repose
principalement sur un socle d’alluvions modernes.
Il existe une station de mesures piézométriques de la nappe souterraine à Ville-sur-Yron, à proximité de la

commune de Jarny:
Cette station piézométrique est située à environ 15km de la commune de Gorze et est la seule à avoir des
chroniques piézométriques suffisamment longues pour pouvoir établir une tendance générale (les stations
situées à proximité de la zone d’études ne possèdent que des données sur moins de 5 ans).
Les variations moyennes de la nappe phréatique au cours de l’année sont les suivantes :
Source : ADES, 2021 [9]

Figure 5 : Variations moyennes de la nappe sur l’année 2019 – année type – station Ville-sur-Yvron
Le réseau hydrographique du secteur d’étude comprend deux cours d’eau : La Gorzia et le Ruisseau de
Parfond Val, un affluent de la Gorzia et qui constitue le milieu récepteur du système d’assainissement de
Gorze.
Les paramètres physico-chimiques du ruisseau de Gorze sont bons ce qui suggère un bon état chimique de
ce cours d’eau mais aucune données quantitatives ne sont disponibles pour ces deux cours d’eau. [14]
Au regard des éléments sur l’état écologique et chimique des cours d’eau, le ruisseau de Gorze a atteint les
objectifs fixés par le SDAGE 2016-2021. [10]
Le territoire de l’étude n’est pas concerné pas le risque inondation.
L’arrêté de DUP du 19 février 1981 instaure un périmètre de protection rapprochée et un périmètre de
protection éloignée autour de la source de Gorze et la source des Bouillons.
La commune de Gorze présente donc 2 sources ayant fait l’objet d’un DUP sur son territoire. Cet arrêté sera
à prendre en compte dans le cas de travaux de pose de canalisations dans les périmètres de protection de
captage.
Enfin, la zone d’étude est inscrite à l’inventaire des ZNIEFF et soumise à une zone Natura 2000.
17
Rapport de stage :
1.3. Données sur l’assainissement collectif

1.3.1. Méthodologie
Avant d’effectuer des visites de terrains, l’état des lieux débute par l’analyse des documents mis à
disposition du bureau. Une liste des différentes actions entreprises depuis les précédentes études est
établie, les anomalies déjà rencontrées et travaux effectués sont répertoriés.
Le repérage des réseaux constitue la base du diagnostic et s’effectue par des visites terrains. En fonction de
ce qui a été préalablement défini dans le CCTP, un repérage exhaustif ou non des regards de visite, boîtes
de branchements, grilles et autres ouvrages particuliers est réalisé. Ces reconnaissances se déroulent de la
manière suivante :
 Levé des incertitudes sur les réseaux identifiés en amont des visites de terrain ;
 Validation des écoulements en réseaux ;
 Levé de l’ensemble des regards constituant l’ossature principale des systèmes
d’assainissement qui seront modélisés.
Le levé sur le terrain est réalisé à partir d’une canne GPS et d’une tablette équipée du logiciel Qfield sur
laquelle a été chargé le fond de plan cadastral de la commune. Le GPS positionné sur les regards renseigne
les coordonnées x ; y ; z de chaque organe du réseau.
Le nombre de canalisations et leur positionnement dans le regard est également répertorié ainsi que leur
diamètre et leur nature. Le type d’eau qui y transite et leur fils d’eau, qui sont obtenus par une mesure au
télémètre, sont également notés.
Ces données compilées sur la tablette permettent la création d’un projet SIG sur Qgis comprenant la
localisation précise de chaque regard. Il est à noter que ces cordonnées x ; y données par le GPS dépendent
du système de projection propre au projet Qgis.
Les informations ainsi recueillies permettent la constitution d’un plan des réseaux eaux usées (EU), eaux
pluviales (EP) et unitaire (UN) sur Qgis sur lequel figure toutes les informations précédemment
mentionnées mais également l’emplacement des ouvrages particulier (DO, PR) ainsi que des exutoires et
l’emplacement de la STEU. Une délimitation de la commune en bassin de collecte est aussi réalisée en
fonction de la configuration des réseaux.
Le levé sur le terrain permet également l’identification de problématiques visibles comme des mises en
charges des collecteurs, des anomalies de génie civil, d’étanchéité ou d’écoulement ainsi que la présence
d’ECP. Ces informations seront utiles lors de l’élaboration du pré-diagnostic.
Ces données permettent également de définir un synoptique de fonctionnement des réseaux existants sur
lequel figure les bassins de collecte déterminés précédemment, les points de rejet vers le milieu naturel et
les ouvrages particuliers.
Ces ouvrages particuliers (STEU, DO, PR) font l’objet de diagnostic lors des visites lors des phases de
reconnaissance terrain où les informations suivantes sont renseignées :
 Localisation : un positionnement GPS, de précision centimétrique, a ici été effectué afin de

renseigner le plus exactement possible la base de données cartographiques informatique ;
 Conception : un relevé des côtes de l’ouvrage a été réalisé et un croquis côté a été réalisé (cotation
des ouvrages, fils d’eau amont et aval, nature des canalisations d’arrivée et de départ…) ;
 Fonctionnement : mode d’alimentation, mode de régulation, présence ou non d’une télégestion,
dysfonctionnements connus, étalonnage des pompes ;
 Entretien : fréquence des visites, fréquence des curages…
Les visites de l’unité de traitement et des postes du système d’assainissement se font avec la présence de
l’exploitant des ouvrages. Les pompes y sont étalonnées.
18
Rapport de stage :
Lors des visites de ces ouvrages un pré-diagnostic est établi. Pour les postes de refoulement l’attention est
portée sur l’état de la bâche, des équipements et des éventuels dysfonctionnements. Quant aux stations
de refoulement, le type de traitement est renseigné ainsi que son dimensionnement et ses ouvrages de
prétraitements et de traitements.
Ensuite le zonage d’assainissement de la commune est analysé, il permet une évaluation des volumes
d’eaux usées théoriques à partir de la dotation en eau potable déterminée précédemment. En effet la
valeur de ces rejets est considérée identique à celle relative à la consommation d’eau, le volume théorique
par bassin de collecte est ainsi estimé.
Le nombre d’habitants par bassins de collecte est déterminé par plusieurs méthodes, la première
nécessitant une couche SIG des compteurs d’eau. Le nombre de compteurs à l’intérieur de bassins de
collecte est alors facilement déterminé. La deuxième méthode s’appuie sur les rôles d’eau dans lesquelles
figurent les abonnés au service d’eau potable et leurs adresses. Ces deux méthodes donnent un nombre
d’habitations duquel est déduit le nombre d’habitants via le taux d’occupation déterminé en amont par les
données démographiques.
Ces données sont importantes puisqu’elles sont par la suite comparées aux résultats de la campagne de
mesure et permettent de conclure sur l’état des réseaux.
Enfin une évaluation de la valeur du patrimoine est réalisée à partir de données obtenues. En effet, dans le
cadre de la mise en place d’une politique de gestion patrimoniale des infrastructures, qui consiste en une
gestion optimisée des systèmes et à un maintien, voire une amélioration, des fonctionnements actuels, il
est nécessaire de disposer d’une estimation financière du patrimoine actuel.
1.3.2. Réseaux de collecte et de transfert

Le système d’assainissement collectif de Gorze comporte une station de traitement récupérant la majeure
partie des eaux usées de la commune.
L’entretien et l’exploitation des réseaux d’assainissement sont actuellement réalisés en régie. La commune
de Gorze possède des plans papier des réseaux d’assainissement et ne disposant que de très peu
d’informations concernant les caractéristiques du réseau d’assainissement. Le levé topographique permis
de compléter les informations dont dispose la mairie.
Les relevés de terrain réalisés ont permis de recenser les éléments suivants :
 119 regards de collecte
 5 200 ml de réseaux
Les réseaux d’assainissement de la commune de Gorze permettent l’acheminement des eaux usées
domestiques en direction de la station de traitement de Gorze situé au Nord-Ouest du centre-ville de la
commune. Le réseau d’assainissement de Gorze est à prédominance unitaire.
Le tableau ci-dessous représente la typologie du réseau d’assainissement sur la commune de Gorze :
Type de réseau Longueur (ml)

Réseau unitaire 2 935
Réseau séparatif eaux usées 2 300
Total 5 235
Tableau 1 : Constitution des réseaux par type de collecte - Commune de Gorze
La commune de Gorze possède actuellement un réseau d’assainissement composé essentiellement de

béton et de PVC.
Le schéma suivant représente le synoptique du fonctionnement du réseau d’assainissement de Gorze :
19
Rapport de stage :
Figure 6 : Localisation d’eaux claires parasites sur le réseau d’assainissement – Commune de Gorze
Le plan des réseaux est donné sur la figure suivante mais également en annexe 2.
20
Rapport de stage :
DO 2
DO 1
DO 3
Figure 7 : Plan des réseaux
21
Rapport de stage :
Les visites de reconnaissance terrains ont également révélé que le système d’assainissement de Gorze
utilise un aqueduc souterrain datant de l’empire romain comme réseau de collecte des eaux usées et
pluviales de la commune. La présence importante d’eaux claires parasites y a été révélée.
Cet aqueduc est localisé sur la figure suivante :
Figure 8 : Localisation de l’aqueduc romain
1.3.3. Ouvrages particuliers sur les réseaux

Les investigations de terrain ont permis de relever un poste de relèvement et trois déversoirs d’orage
présents sur le secteur d’étude se trouvant au niveau de la station d’épuration.
Le tableau ci-dessous dresse la liste des ouvrages particuliers sur le territoire d’étude :
Identifiant Localisation
PR STEU Station épuration
DO1 En tête de station

DO2 Rue du Commerce amont
DO3 Rue Novéant

Tableau 2 : Tableau récapitulatif des ouvrages particuliers
Des fiches descriptives de chaque déversoir sont données en annexe 3.

Le tableau ci-dessous dresse l’état général du poste de relèvement ainsi que les défauts rencontrés lors des
visites :
Dénomination Etat Présence Présence Défaut
Etat bâche Entrée ECP
équipement dégrilleur trop plein pompe
PR STEU Bon Bon Non Oui Non Non
Tableau 3 : Tableau récapitulatif du l’état du PR
22
Rapport de stage :
1.3.4. Stations de traitement des eaux usées

La station de la commune de Gorze est en service depuis 2010, elle est de type boue activée, dimensionnée
pour un débit de pointe de 50 m3/h correspondant à un débit nominale de 2 235 EH pour 120 kg de
DBO5/j. Elle est gérée en affermage par Véolia.
Le poste de relèvement est équipé de quatre pompes, deux servant à alimenter les ouvrages de traitement
et les deux autres servant à alimenter un bassin d’orage.
Les ouvrages de prétraitement sont composés d’un dégrilleur automatique et d’un dessableur dégraisseur
aéré.
Le traitement biologique est constitué d’un bassin d’aération, d’un clarificateur, d’un dégazeur et d’un puits
de recirculation. Une unité de déphosphatation est également présente pour traiter le phosphore résiduel.
Enfin, les effluents transitent par un fossé enherbé avant d’être rejeté dans la Gorzia.
Un débitmètre situé à l’aval du dégrilleur permet le comptage des débits « entrée station ». Un deuxième
débitmètre est également présent à la sortie de la station.
1.3.5. Description des bassins de collecte

Le zonage d’assainissement de la commune de Gorze n’a pas été transmis. La commune de Gorze a été
sectorisée en huit bassins de collecte. Une cartographie de ces bassins est disponible en annexe 4.
Le tableau ci-après présente l’ensemble les données disponibles sur les différents bassins de collecte de
Gorze :
Nom du bassin Volume de consommation 2019 (m3) Volume théorique de rejets (m3/j) Nombre habitant estimé
Meuse 6 355 17,41 209
Fèves 8 533 23,38 281
Novéant 2 963 8,12 97
Ge de Gaulle 5 348 14,65 176
Raymond Mondon 6 816 18,67 224
Pressoirs 818 2,24 27
Commerce 3 153 8,64 104
STEU 1 510 4,14 50
Total 35 496 97,25 1 167
Tableau 4 : Bassins de collecte
1.3.6. Evaluation de la valeur du patrimoine

Le tableau ci-dessous récapitule la valeur patrimoniale des réseaux d’assainissement sur le secteur Nord et
Sud. Les prix sont affichées en € HT:
Réseau d’assainissement Réseau Ouvrages STEU Total

Gorze 1 508 000 € 59 000 € 2 680 000 € 4 247 000 €
Tableau 5 : Evaluation de la valeur du patrimoine
23
Rapport de stage :
1.4. Analyse des données et pré-diagnostic du système d’assainissement

1.4.1. Objectifs et méthodologie
Le pré-diagnostic permet d’avoir un premier aperçu de l’état du système d’assainissement étudié. Il débute
avec l’analyse des études antérieures, si elles sont disponibles, et s’en suit une analyse du système selon
trois volets.
Le pré-diagnostic s’appuie sur des données transmises par l’exploitant qui peuvent être portées sur les
volumes déversés par les DO et les volumes en entrée de STEU. Il apporte une estimation des volumes
d’ECP et de taux de collecte. En effet, La comparaison des volumes théoriques déterminés plus tôt avec
ceux issus de l’analyse du fonctionnement actuel des systèmes permet une estimation des volumes d’Eaux
Claires Parasites (ECP). En effet, si les volumes de fonctionnement réels sont supérieurs aux volumes
théoriques, les ECP en constituent la principale cause.
Ces ECP ont alors deux origines :
1. Les ECP météoriques (ECPm), qui sont liées aux conditions météorologiques, et donc directement
aux précipitations. Même si la majorité des réseaux d’un système sont de type séparatif, les
entrées d’eaux météoriques lors d’évènements pluvieux est inévitable (mauvais raccordement de
gouttières, précipitations directes au sein des réseaux…) ;
2. Les ECP permanentes (ECPp), qui constitue un dysfonctionnement réel des systèmes. Bien que
pouvant varier en quantité au cours de l’année (étiage de sources, niveau de nappe phréatique…),
ce type d’Eaux Claires Parasites est présent en permanence au sein des réseaux par mauvais
raccordement de sources souterraines, ou infiltration directe des eaux souterraines au sein des
réseaux (fissuration de conduites, défaut d’étanchéité des regards…).
Les ECPm ont donc un caractère temporaire, en lien avec les précipitations, et sont majoritairement dues à
des mauvais raccordements.
Les ECPp possèdent un caractère davantage permanent et sont liées à l’infiltration des eaux souterraines
dans les réseaux.
1.4.1.1. Apports en ECP météoriques

L’estimation du taux d’ECPm se fait par comparaison des données récoltées lors de journées sèches avec
celles en lien avec des précipitations. Des données journalières sont donc nécessaires à cette analyse.
Suite à l’analyse des données pluviométriques, deux groupes de données sont créés :
1. Données de Temps Sec (TS), pour lesquelles la pluviométrie journalière observée est inférieur à un
seuil de précipitations (souvent 0,2 mm) ;
2. Données de Temps de Pluie (TP), pour lesquelles les précipitations sont non nulles ou supérieures
au seuil défini précédemment.
Les volumes moyens de fonctionnement sont ensuite déterminés selon chaque situation. Il est alors
possible de comparer le fonctionnement « courant » des systèmes en temps de pluie et en temps sec.
1.4.1.2. Apports en ECP permanentes

L’estimation du taux d’ECPp se fait par comparaison des données récoltées lors de journées sèches en
périodes diurnes et nocturnes. Des données horaires sont donc nécessaires à cette analyse.
Les volumes moyens de fonctionnement en temps sec sont ici utilisés et comparés aux volumes
« théoriques » des systèmes.
1.4.1.3. Estimation taux de collecte

L’estimation du taux de collecte se fait par comparaison des données récoltées lors de journées sèches en
périodes diurnes et nocturnes. Des données horaires sont donc nécessaires à cette analyse.
24
Rapport de stage :
Les volumes de fonctionnement en temps sec sont ici utilisés et comparés entre les périodes diurnes et
nocturnes afin d’isoler les volumes assimilés à des Eaux Claires Parasites. Ces volumes d’ECP sont ensuite
retranchés aux volumes moyens de temps sec afin d’en isoler la composante « eaux usées strictes ». Cette
dernière est alors comparée aux volumes « théoriques » des systèmes.
La variation observée entre les volumes de fonctionnement réels et ceux théoriques permet de déterminer
un taux de collecte des réseaux.
L’intérêt et la nature des taux de collecte est expliqué en phase 2.
1.4.2. Résultats du pré-diagnostic

Les données collectées permettent d’observer une variation importante des volumes collectés à la station
de Gorze entre les périodes de nappe basse et de nappe haute. Les volumes collectés sont environ
multipliés par 3 entre Mars et Septembre. Ces données sont disponibles en annexe 5.
L’analyse des volumes en entrée de STEU permet donc de dégager une forte problématique d’eaux claires
parasites permanentes provenant d’infiltration ou de sources dans les réseaux d’assainissement ce qui
corrobore avec les visites terrains qui ont révélé un volume important d’ECP dans les réseaux.
L’analyse des données d’autosurveillance du déversoir d’orage en tête de station (DO 1) corrélé aux
données pluviométriques sur site renseigne sur le fonctionnement du DO qui déverse majoritairement pour
des pluies d’intensité relativement élevée. Cependant, il a été constaté également qu’à partir du mois de
décembre, le DO surverse y compris par temps sec. Ces résultats montrent une augmentation du débit
d’eaux claires parasites permanentes relative à l’influence de la nappe et constituent une non-conformité
au regard de la réglementation actuelle.
Le taux d’ECPm est estimé à 16% cependant les données recueillies ne permettent pas de déterminer une
estimation des ECPp ni par conséquent d’un taux de collecte en raison du pas de temps de la donnée
(données journalières).
Suite à la compréhension du fonctionnement des systèmes, la pose d’une campagne de mesures s’avère
nécessaire à la réalisation d’un diagnostic et d’un suivi continu des ouvrages.
25
Rapport de stage :
26
Rapport de stage :
2. PHASE 2 CAMPAGNE DE MESURES

La phase de campagne de mesure permet un diagnostic plus fin du système d’assainissement. Les dates de
déroulement de la campagne de mesure sont généralement choisies pour correspondre aux périodes où les
nappes phréatiques ont les niveaux les plus élevés. En effet, ce sont les périodes les plus défavorables pour
les systèmes d’assainissement en raison des infiltrations d’ECP mais dans certains cas les campagnes de
mesures peuvent aussi se dérouler en période de nappe basse pour les systèmes soumis à de fortes
variations saisonnières. La campagne de mesure doit permettre d’étudier le fonctionnement des réseaux
et d’en déceler les éventuels dysfonctionnements.
2.1. Méthodologie
Cette phase consiste, en addition de la mesure pluviométrique, à des mesures de débit sur des points
précis des réseaux mais aussi à des mesures de pollution et une sectorisation nocturne des réseaux. Les
données recueillies sont ensuite analysées pour identifier les problématiques du système d’assainissement
et leurs localisations sommaires.
2.1.1. Mesure pluviométrique

Une campagne de mesures se déroule généralement sur plusieurs semaines afin de collecter des données
sur des épisodes pluvieux et en temps sec. En effet la pluviométrie a son importance, afin de caractériser la
réponse des bassins versants naturels, et leurs impacts éventuels sur les réseaux, il est nécessaire de
caractériser les précipitations en temps réel sur le secteur d’étude. Les évènements climatiques étant
particulièrement variables sur de très courtes distances, la pose de pluviomètres à augets basculants sur les
secteurs d’étude permet d’obtenir des résultats plus précis que ceux disponibles à la station
météorologique la plus proche. L’analyse des résultats de la pluviométrie doit permettre de définir les jours
de temps sec et de caractériser les pluies.
Les pluies sont caractérisées par un paramètre appelé « période de retour » et qui définit la probabilité
d’apparition d’une pluie dans le temps. Par exemple, une pluie de période de retour 2 ans se produit
statiquement à une fréquence d’une fois tous les 2 ans et a donc 50% de chance de se produire chaque
année.
Les périodes de retour sont déterminées à partir des coefficients de Montana disponibles à la station
météorologique la plus proche (ici Metz) et permettent de définir des classes de pluies selon la durée
totale de pluie, le cumul total de précipitations et la durée critique de l’évènement.
2.1.2. Mesure de débit

Les mesures de débit seront effectuées selon trois catégories :
 Mesures de débit sur les réseaux ;
 Mesures de fonctionnement des Postes de Relevage (PR) ;
 Données d’autosurveillance.
DEBIT SUR LES RESEAUX

Les mesures réalisées sur les réseaux sont effectuées au sein de différents regards, par la pose d’un seuil
couplé à une mesure de hauteur d’eau. La hauteur d’eau à l’amont du seuil est mesurée par une sonde à
ultrason mais elle peut aussi être mesurée par une sonde piézométrique selon la configuration du regard.
Cependant l’utilisation de sondes à ultrason est préférée à la pose de sonde pression immergée en amont
du seuil en raison de leur meilleur fiabilité et de la réduction des contraintes liées aux matières solides
transportées par les eaux usées.
27
Rapport de stage :
Deux types de seuils sont utilisés, un seuil de type triangulaire et un seuil de type rectangulaire. Le schéma
de principe de type de mesure est représenté ci-dessous :
Source : Altereo
Figure 9 : Schéma de principe de la mesure de débit par seuil
L’application d’une loi de variations hauteur - débit permet de quantifier les débits transitant au sein des
différentes branches du réseau de collecte. Les formules utilisées pour calculer les débits pour ces types de
seuils sont données ci-dessous :
Seuil triangulaire : Seuil rectangulaire (formule de Kindsvater-Carter) :

2 3
𝑄 = 𝐶. √2𝑔. tan 𝛼 . ℎ2,5 𝑄 = 𝐶𝑒 . . √2𝑔 . 𝑏𝑒 . ℎ𝑒 ⁄2
3
avec : avec :
𝐶 = 0,31 ℎ
𝐶𝑒 = 0,602 + 0,075 𝑝
𝑏𝑒 = 𝑏 + 𝐾𝑏
ℎ𝑒 = ℎ + 0,001
Source : Altereo
Figure 10 : Données pour le calcul de débit par la mesure sur seuil
28
Rapport de stage :
Source : Altereo
Figure 11 : Graphique des valeurs de Kb
La mesure de débit avec seuil est soumise à la norme NF X10-311 de septembre 1983 des déversoirs à paroi
mince. Cela implique le respect de certaines règles lors de la campagne de mesures [11] :
 Les déversoirs à mince paroi doivent être verticaux et perpendiculaires aux parois du chenal ;
 L’intersection de la plaque du déversoir avec les parois et avec le fond du chenal doit être étanche
et indéformable ;
 Le régime et l’écoulement doivent être permanents et uniformes.
Dans les réseaux des systèmes d’assainissement, en particulier pour les réseaux unitaires, il est difficile de
garantir un écoulement permanent et uniforme sur la totalité de la campagne de mesure. Ainsi, la précision
des valeurs de débits peut être affectée lors d’épisodes pluvieux importants ou si le réseau est soumis à
une grande infiltration d’ECPp.
Outre la pose de seuil il est possible, lorsque les débits sont assez importants, de mesurer les débits d’une
canalisation à partir d’une sonde hauteur / vitesse qui mesurent la hauteur d’eau par sonde piézométrique
et la vitesse dans le réseau par effet Doppler. Un faisceau d’ultrasons est émis par une sonde immergée,
suivant l’axe de la canalisation. Les ondes sont réfléchies par les particules en suspension dans l’eau et sont
analysées pour déterminer la vitesse moyenne de l’eau. Le débit est alors obtenu à partir de la vitesse
moyenne d’écoulement et de la surface d’écoulement.
Dans certains cas les déversoirs d’orage peuvent être également instrumentés, une sonde ultrason est alors
aussi utilisée et va mesurer la hauteur d’eau sur la partie déversée soit sur la partie amont et le débit est
alors calculé avec une loi de déversement qui dépend de la configuration du DO.
SUIVI DU FONCTIONNEMENT DES PR

Le suivi du fonctionnement des pompes permet de réaliser des bilans globaux sur les systèmes situés en
amont du PR en question. L’instrumentation consiste à suivre le temps de fonctionnement de chacune des
pompes, par pose de pinces ampérométriques, couplé à une mesure de hauteur d’eau au sein de la
bâche de reprise. La mesure de hauteur d’eau s’effectue à l’aide d’une sonde ultrason et permet de vérifier
le marnage du poste. Suite au tarage des pompes en fonctionnement individuel (P1 puis P2) et en parallèle
(P1 et P2), les données recueillies permettent de quantifier les volumes ayant transité au sein du poste de
refoulement de la STEU de Gorze.
29
Rapport de stage :
Source : Altereo
Figure 12 : Schématisation du suivi de fonctionnement des
pompes.
Source : Altereo
Figure 13 : Schématisation du suivi de marnage des PR.
DONNEES D’AUTOSURVEILLANCE
Les exploitants nous ont transmis leurs données d’autosurveillance au niveau du déversoir d’orage en
amont de la STEU de Gorze. Les volumes déversés ont donc été pris en compte pour l’analyse de la
campagne de mesure.
ANALYSE
Il est ensuite étudié les différentes composantes des débits mesurés selon les points suivants :
 Calcul du débit moyen journalier (par prise en compte de l’ensemble des données de la campagne
de mesures) ;
 Estimation du débit moyen journalier de temps sec (par calculs sur les jours définis plus tôt comme
« temps sec » uniquement) ;
 Calcul du débit journalier d’ECPp (correspondant au minima nocturne).
 Détermination du débit moyen journalier d’eaux usées strictes (par soustraction du débit
minimum nocturne, correspondant à l’estimation des volumes d’ECPp) ;
 Calcul du débit journalier d’ECPm
Ceci est effectué à partir du logiciel HEC-DSS et des valeurs de débits obtenues pendant la campagne. Un
traitement de ces courbes alors est effectué pour en déduire les composantes mentionnées ci-dessus.
L’analyse portant sur les ECPm se fait par comparaison des données récoltées lors de journées sèches avec
celles en lien avec des précipitations. Elle ne s’effectue que pour les réseaux séparatifs qui doivent séparer
les eaux pluviales des eaux usées. Elle n’a donc pas été effectuée pour l’étude de Gorze où les réseaux sont
majoritairement unitaires.
L’estimation du taux d’ECPp se fait par comparaison des données mesurées lors de journées sèches avec les
volumes d’eaux usées strictes reconstitués suite à l’analyse de la campagne de mesures.
Enfin avec l’aide de ces données deux indicateurs sur l’état des réseaux sont déterminés :
30
Rapport de stage :
 Le taux de dilution, qui correspond au rapport entre les volumes théoriques et les volumes
moyens journaliers enregistrés en temps sec ;
 Le taux de collecte, qui correspond à la comparaison entre les volumes d’eaux usées strictes
(volume moyen journalier retranché du volume minimal nocturne, en temps sec) et les volumes
théoriques.
Taux de dilution
De manière usuelle, un système d’assainissement équipé d’un système de traitement de type boues
activées admet un taux de dilution de 100%. C’est-à-dire que sont véhiculées au sein des réseaux des
quantités similaires d’eaux usées strictes et d’Eaux Claires Parasites (ECP).
Au-delà de ce taux « usuel », les quantités d’Eaux Claires Parasites sont estimées trop importantes et
deviennent un dysfonctionnement à part entière. En effet, des volumes d’ECP trop importants peuvent être
à l’origine :
 D’un surcoût d’exploitation, en lien avec la consommation électrique des ouvrages. En effet, les
volumes d’ECP excédentaires, et considérés comme parasites, entraînent une sollicitation accrue
des ouvrages de pompage, c’est le cas pour les pompes du poste de relevage qui fonctionnement
en permanence en période de nappe haute ;
 Une dilution trop importante des eaux usées, pouvant perturber les processus épuratoires de
type aérobie et anaérobie ayant lieu au sein de la station de traitement.
 Des déversements en temps sec dû à la surcharge hydraulique causée par les ECP
Taux de collecte
Cet indicateur est calculé de manière théorique, ainsi un taux de collecte de 75% ne parait pas
problématique en raison des incertitudes liées à la méthode de calculs (volumes moyennés à partir d’un
relevé annuel d’eau potable, variabilité temporelle de consommations d’eau…).
Des taux de collecte anormalement faibles, et donc inférieurs à 50%, peuvent être à l’origine de pollutions
indésirables du milieu naturel en raison de :
 Inversions de branchements en zones séparatives (eaux usées rejetées dans les réseaux séparatifs
d’eaux pluviales) ;
 Pertes de collecte au sein des réseaux (déversements intempestifs, fuites du réseau de collecte…) ;
Une charge polluante trop faible acheminée en station et un process de traitement qui se retrouve
perturbé
2.1.3. Mesure pollution

Les mesures hydrauliques sont complétées par des mesures de charge polluante de temps sec sur 24h. Elles
s’effectuent par la pose de préleveurs automatiques au sein des réseaux, généralement proches des
regards instrumentés par une mesure de débits et en entrée et sortie de station.
Les prélèvements sont réalisés automatiquement par l’appareil au sein de bidons horaires de 1000 mL. La
programmation des appareils permet de réaliser des prélèvements de 100 mL toutes les 6 minutes qui sont
ensuite récupérés dans une glacière avant d’être amenés dans les meilleurs délais à un laboratoire
d’analyse.
31
Rapport de stage :
L’analyse des échantillons se concentre sur la mesure des paramètres suivants : MES, DCO, DBO5, NTK,
NO2, NO3 Ptotal. Tout comme pour la mesure de débit, des taux de collecte sont déterminés à partir de ces
valeurs comparées aux valeurs théoriques reliées au nombre d’équivalent habitant des bassins en amont
des point de mesure. La méthode utilisée pour les obtenir est décrite ci-dessous :
Taux de dilution organique

L’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA) a
mené une étude sur les caractéristiques des eaux usées en temps sec et en absence d’eaux claires parasites
afin de définir des valeurs moyennes pouvant servir notamment au dimensionnement des stations
d’épuration.
Le tableau ci-dessous récapitule les résultats des échantillons moyens d’eaux usées menés par l’IRSTEA sur
les principales composantes qui nous intéressent à savoir la DBO5 et la DCO. [12]
Eaux usées normalement
concentrée (temps et absence
Paramètres d'eaux claires parasites)
DCO (mg O2/l) 700
DBO5 (mg O2/l) 300
Source : IRSTEA
Tableau 6 : Concentration moyenne des eaux usées en temps sec et en absence d’eaux claires parasites
Ces données théoriques sont alors comparées aux données mesurées par les bilans 24h.
Taux de collecte organique

Le taux de collecte organique est obtenu en comparant la pollution théorique produite en amont du point
de mesure et celle mesuré. Cette pollution obtenue est obtenu à partir du nombre d’EH situé en amont et
de valeur de rejet théorique donnée ci-dessous :
DBO5 théorique (g de DCO théorique (g de MES théorique (g de
DBO5/j) DCO/j) MES/j)
60 157 72
Source : IRSTEA
Tableau 7 : Rejet théorique moyen de pollution d’un EH
2.1.4. Sectorisation nocturnes des réseaux

La sectorisation nocturne des réseaux d’assainissement a pour but de localiser les apports d’Eaux Claires
Parasites permanentes (ECPp) au sein des différentes branches de collecte. Afin d’obtenir des résultats
probants, ce type de mesures doit être réalisé par temps sec et les mesures sont plus représentatives si des
conditions de nappe haute sont connues à l’instant des mesures.
Ce type de mesures est réalisé entre 0h et 5h du matin, heures auxquelles les rejets particuliers sont les
plus faibles, si ce n’est absents (exceptés chasses d’eau éventuelles et électroménagers programmables).
Le principe général de la recherche des Eaux Claires Parasites (ECP) est de réaliser des mesures de débit de
l’aval vers en l’amont en remontant les réseaux de collecte de regard en regard afin de sectoriser les
différents apports d’ECP tout en identifiant leur origine.
Les origines d’ECP les plus courantes sont les suivantes :
 Infiltration de la nappe dans les réseaux au niveau de défauts structurels des collecteurs (fissures,
casses, joints des collecteurs et des regards) ;
 Captage d’une source ou d’une fontaine raccordée sur les réseaux ;
 Passage d’un ruisseau busé au sein des réseaux ;
 Trop plein de puits raccordé sur les réseaux.
32
Rapport de stage :
Les différents apports sont répertoriés en deux classes :

 les apports ponctuels : correspondant à un branchement productif d’ECP clairement identifié, le
plus souvent raccordé dans un regard ;
 les apports diffus : correspondant aux apports localisés sur les tronçons, résultant principalement
de l’infiltration de la nappe dans les collecteurs.
Les mesures de débits sont réalisées par empotage direct au niveau des regards de visite. On note ainsi le
volume empoté pendant un certain laps de temps afin d’en déduire le débit.
Les principales méthodes utilisées sont les suivantes :
Mesure par empotage direct

Lorsque les conditions le permettent, et que
la structure des réseaux est adaptée, les
mesures sont effectuées par empotage
direct à l’aide d’un seau gradué et/ou d’un
sac plastique.
Seau
Source : Altereo
Figure 14 : Schéma de principe d’un empotage.
Mesure à l’aide d’un seuil temporaire

Le principe est la mise en œuvre d’un seuil en
« V » temporaire afin de créer une chute
artificielle dans les réseaux pour permettre la
mesure plus aisée du débit circulant.
Source : Altereo
Figure 15 : Schéma de principe seuil en « V ».
La finalité de la campagne de mesures est d’identifier les problématiques afférentes au système de collecte
et de les pré-localiser afin de pouvoir préconiser des investigations complémentaires à bon escient.
2.2. Déroulement de la campagne de mesures

33
Rapport de stage :
2.2.1. Déploiement de la campagne de mesures

La campagne de mesure de la commune de Gorze s’est déroulée du 03 Mars 2021 au 11 Mars 2021, elle a
donc été effective sur sept jours pleins soit une semaine conformément au CCTP bien que ce soit une
période assez courte. Elle s’est tenue pendant une condition de nappe haute.
Le graphique ci-après présente les niveaux de nappe phréatique mesurés à Ville-sur-Yron (54), à environ 12
km au Nord-Ouest du secteur d’étude, sur le début d’année 2021 [9]:
Campagne de mesures
Source : ADES, 2021

Figure 16 : Mesures piézométriques de Ville-sur-Yron (54).
Sur le secteur d’étude, il a été mis en place :

 1 mesure de débits sur le poste de relevage de la STEU (PR_STEU) ;
 3 mesures de débits sur réseau (S_Gaulle, S_Collecte, S_Meuse) ;
 1 mesure de la pluviométrie (P1).
En parallèle, une campagne de mesures de pollution sur 24h a été engagée du 8 au 9 Mars 2021 sur trois
points du secteur d’étude proche des mesures de débits. Des mesures de débits nocturnes ont également
été effectuées dans 18 regards la nuit du 8 au 9 Mars 2021 de 22h à 6h afin de quantifier et de localiser les
apports d’ECP dans les réseaux de la commune.
Ces points de mesures ont également été localisés sur les synoptiques de fonctionnement globaux des
systèmes, voir annexe 6 et sont localisé sur la figure suivante :
34
Rapport de stage :
Figure 17 : Localisation des points de mesures – Gorze
35
Rapport de stage :
2.2.2. Résultats et exploitation

2.2.2.1. Mesures pluviométriques
Les données enregistrées par le pluviomètre à augets basculant ont été les suivantes :
Figure 18 : Pluviométrie horaire enregistrée à la STEU de Gorze.
La campagne de mesures a ainsi était caractérisée par 2 jours de temps de pluie, dont 1 jour plein, et 7
jours de temps sec.
NB : Seul les jours complets ont été analysés, la pluie du 11/03 n’a donc pas été retenue pour l’analyse et la
caractérisation des pluies.
A partir des coefficients de Montana de la commune de Metz cette pluie a été caractérisée dans le tableau
présenté ci-après :
N° Pluie Durée (min) Début Fin Cumul total (mm) Période de retour Durée critique
1 275 04/03/2021 10h19 04/03/2021 14:54 1 Courante 10min
Tableau 8 : Caractérisation des pluies enregistrées à la STEU - Gorze (P1).
Une seule pluie a été enregistrée avec un faible période de retour (<1 semaine), le 4 Mars. Les autres
jours de la campagne de mesure sont alors tous considéré comme des jours de temps sec.
2.2.2.2. Mesures des débits

Les résultats de la mesure de débits des réseaux avec les 3 seuils sont extraits des sondes à partir du logiciel
Avelour et sont ensuite traités sous le logiciel HEC-DSS. La première étape consiste à corriger les valeurs
aberrantes ainsi que les dérives de sondes. La hauteur d’eau relevée sur l’ordinateur est ajustée par rapport
à la hauteur d’eau réelle relevée sur le terrain.
36
Rapport de stage :
La figure représente les courbes de débits brutes et corrigées enregistrée au point de mesure S_Gaulle :
Brut
Corrigée Valeurs aberrantes
Dérive de sonde et bruits
Les données sont ensuite lissées au pas de temps horaire et comparée à la pluviométrie. Pour le point de
mesure S_Gaulle on retrouve l’impact de l’épisode pluvieux sur les débits enregistrés mais aussi les
variations journalières de rejet d’eaux usées (un pic le matin et un autre pic en fin d’après-midi).
Episode pluvieux Variations journalières
Ces courbes nous donnent un premier aperçu de l’état du réseau notamment par rapport aux ECP. Les
bassins de collecte, du point de mesure S_Gaulle, dont les réseaux sont les plus récents semblent peu sujets
à cette problématique ce qui n’est pas le cas des autres bassins de collecte.
En effet, les deux autres points de mesure ont été instrumentés dans l’aqueduc romain qui traverse la
commune de Gorze et les variations journalières sont en parties masqués par une très grande variation des
ECPp comme le montre la figure suivante :
37
Rapport de stage :
Episode pluvieux
Variation d’ECPp
Cette variation est importante, le débit d’ECPp passe d’environ de 70m3/h à 90m3/h soit une
augmentation de 20m3/h en 7 jours, elle est plus importante que la variation de débit due à l’épisode
pluvieux de la journée du 4 Mars. Le système d’assainissement de Gorze est donc particulièrement soumis
à la problématique des ECPp dans les réseaux.
Une importante chute de débit est observée sur cette courbe entre la journée du 8 et 9 Mars. Cette
variation pourrait faire penser à un défaut de la sonde mais ce phénomène a été observé sur les deux
sondes de l’aqueduc (S_Collecte et S_Meuse) ainsi que sur les données d’autosurveillance du DO 1 qui
seront présentées plus tard.
Le traitement de ces courbes sous HEC-DSS a permis de dégager les débits d’eaux usées stricts et les débits
d’ECP.
Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Débit théorique AEP
Commune Dénomination Q moyen (m3/j) Q moyen TS (m3/j) Q moyen EU (m3/j) Q moyen ECPp (m3/j)
(m3/j)
PR_STEU 97,25 1200,00

Gorze S_Gaulle 22,77 39,12 39,36 21,60 17,76
S_Collecte 70,34 2034,24 2085,36 73,20 2012,16
S_Meuse 40,79 2037,36 2087,28 42,00 2045,28
Tableau 9 : Résultats mesure des débits globaux
Des fiches descriptives de chaque point de mesures sont disponibles en annexe 7.

Pour les mesures de débits enregistrés au niveau du PR de la STEU les informations collectées ont montré
un fonctionnement permanant des pompes des postes de façon alterné. Aucun marnage n’a pu être
observé pendant toute la durée de la campagne de mesure. De ce fait, seul un débit moyen a pu être
estimé à la station d’épuration soit 1200 m3/j et qui correspond au débit de pompage des pompes. Le
temps de fonctionnement des pompes est donc de 12 heures chacune.
Des taux de collecte et de dilution sont ensuite déterminés à partir de ces résultats et des débits théoriques
exceptés pour le point PR_STEU comme les débits EU strict et d’ECP n’ont pas pu être déterminés. Ils sont
présenté dans le tableaux suivants :
38
Rapport de stage :
Commune Dénomination Taux de collecte Taux de dilution Qeu Taux de dilution Qth
PR_STEU
Gorze S_Gaulle 94,9% 82,2% 78,0%
S_Collecte 104,1% 2748,9% 2860,6%
S_Meuse 103,0% 4869,7% 5014,2%
Tableau 10 : Résultats mesure des débits globaux
De manière générale les taux de collecte sont proches de 100%. Outre les incertitudes de mesures, compte
tenu de la crise sanitaire (télétravail et confinement) il est difficile d’apprécier le volume théorique
transitant, ce qui explique des résultats supérieur à 100%.
Le volume global d’ECPp mesuré est extrêmement haut, il est d’environ 2045 m3/j contre 99,36 m3/j
d’eaux usées, ce qui correspond à 95% du volume total transitant dans les réseaux. Ce volume provient
essentiellement de la source de la Gorzia captée dans le réseau via l’aqueduc romain Rue du commerce en
amont du point S_Meuse. Ce débit d’ECPp était en hausse pendant la semaine de campagne de mesures.
Cependant malgré l’augmentation du débit transitant dans les réseaux de la commune, le débit arrivant à la
STEU reste constant. Cela laisse supposer qu’une partie du volume est déversée, ce que confirme les
données d’autosurveillance du DO 1 de la semaine de campagne de mesure présenté ci-dessous (courbe
bleu) :
Source : Veolia, 2021

Figure 22 : Débit déversé au DO 1.
Au total, c’est en moyenne 177,6 m3/j qui sont déversés par le DO1 au cours de la campagne de mesure.
Comparé à la pluviométrie (courbe rouge), ces données mettent en évidence le mauvais fonctionnement
du DO 1 qui déverse du 5 au 10 Mars alors que ce sont des jours de temps sec.
Cependant, le volume déversé additionné au 1200 m3/j de la STEU est inférieur au débit total mesuré dans
les réseaux, en effet il y figure une différence de l’ordre de 700 m3/j qui s’explique par l’incertitude de
mesure. En effet, les débits mesurés par cette méthode sont soumis à des incertitudes allant jusqu’à +/-
15% en particulier pour les mesures effectué dans l’aqueduc romain fortement soumises aux ECP et dont le
régime permanant et uniforme a pu être affecté. Aussi le DO 2 situé en aval de l’aqueduc recevait ces
importants volumes d’eaux claires et il est probable qu’il ait pu déverser au cours de la campagne de
mesure, une instrumentation de cet ouvrage aurait pu le confirmer.
Enfin la faible durée de la campagne de mesure est aussi un facteur, en effet le volume d’ECP capté a
énormément varié sur la semaine ce qui a rendu la détermination des débits d’eaux usées stricts
39
Rapport de stage :
compliquée. Une période plus longue aurait pu permettre au niveau d’ECPp de stabiliser et facilité les
mesures.
2.2.2.3. Mesures de pollution

Les bilans 24h ont été posés lors de la journée du 8 Mars et ont été récupérés le lendemain. Les mesures de
pollutions ont été réalisées dans le cadre d’une période de temps sec (au moins 3 jours sans événement
pluvieux). Les échantillons sont transmis à un laboratoire Cofrac, afin de réaliser les analyses nécessaires en
période diurne et nocturne.
Les résultats d’analyse sont repris dans le tableau suivant :
Diurne
Azote
Ammonium (mg Phosphore total
Commune Codification ammoniacal DBO5 (mg/L) DCO (mg O2/L) MES (mg/L)
NH4/L) (mg P/L)
(mg N/L)
S_Gaulle 25 19,2 480 797 790 14
Gorze PR_STEU 3,2 2,5 11 58 110 1,53
S_Eglise 14 10,5 110 290 94 3,48
Source : Altereo, Eurofins 2021
Tableau 11 : Résultats d’analyses – Bilan 24h Diurne.
Nocturne
Azote
Ammonium (mg Phosphore total
Commune Codification ammoniacal DBO5 (mg/L) DCO (mg O2/L) MES (mg/L)
NH4/L) (mg P/L)
(mg N/L)
S_Gaulle 14 10,8 570 790 710 11,6
Gorze PR_STEU 2,1 1,6 10 26 47 0,447
S_Eglise 7,4 5,8 16 27 18 0,996
Source : Altereo, Eurofins 2021

Tableau 12 : Résultats d’analyses – Bilan 24h Nocturne.
La localisation des préleveurs était proche de celle des points de mesure de débit, elle est donnée en
annexe 8.
Les données de l’IRSTEA sur les échantillons d’eaux usées en temps sec et en absence d’eaux claires
parasites permettent donc de calculer un taux de dilution sur les 3 échantillons en période diurne qui ont
été prélevés.
Les tableaux ci-après récapitulent les taux de dilution estimé par la campagne de mesures pollution :
Période Diurne
Taux de dilution
Commune Codification
estimé
S_Gaulle 75%
Gorze PR_STEU 1967%
S_Eglise 257%
Tableau 13 : Estimation des taux de dilution – Période Diurne
Le taux de dilution important estimé au point PR_STEU corrobore avec les résultats de la campagne de
mesures. En effet la STEU récupère un important volume d’ECPp provenant de la source de la Gorzia.
40
Rapport de stage :
Les tableaux ci-dessous résument les taux de collecte calculés à partir de données de DBO5, DCO et les MES
qui sont les paramètres les plus représentatifs pour estimer les taux de collecte :
Diurne
DBO5 DCO
Ammonium (mg MES théorique Qm journalier Flux (kg Flux (kg de Flux (kg de Taux de collecte
Commune Codification théorique (kg théorique (kg
NH4/L) (kg de MES/j) (m3/j) de DBO5/j) DCO/j) MES/j) estimé
de DBO5/j) de DCO/j)
S_Gaulle 25 16,46 43,07 19,75 39,12 18,78 31,18 30,90 114%

Gorze PR_STEU 3,2 70,30 183,95 84,36 1200,00 13,20 69,60 132,00 71%
S_Eglise 14 16,90 44,22 20,28 81,32 8,95 23,58 7,64 48%
Tableau 14 : Estimation des taux de collecte par mesure de pollution – Période Diurne
Le taux de collecte estimé moyen entre la période diurne et nocturne pour le point S_Gaulle corrobore les
résultats obtenus avec la mesure de débit.
Aussi, contrairement à la mesure de débit, il a été possible ici de déterminer un taux de collecte pour le
PR_STEU. Il est de 71% pour la période diurne ce qui s’explique par les données d’autosurveillance du DO 1
qui indiquent qu’une partie du débit en amont de la STEU est déversé, notamment pendant la journée du 9
Mars où ont été effectués les bilans 24h.
Enfin la faible valeur du taux de collecte de S_Eglise peut s’expliquer par le fait que la mesure de pollution
s’effectue sur un laps de temps court.
2.2.2.4. Sectorisation nocturne des résea ux de Gorze

Les mesures ont été effectuées de 00h00 à 5h30 la nuit du 8 au 9 Mars 2021, aucune précipitation n’a été
enregistrée lors des 4 jours précédents la campagne de mesures.
Le volume global mesuré sur la commune est plus de 2000 m3/j, soit un taux de dilution de plus de 2100 %,
calculé sur la base de 1 167 habitants et d’une consommation d’eau de 30 m3/an/habitants (données
2019), soit des rejets d’eaux usées estimés à 97,3 m3/j.
Ces résultats coïncident avec ceux précédemment obtenus, le taux de dilution est extrêmement élevé dû à
la présence de la source de la Gorzia captée dans le dalot.
Les secteurs d’apports sont hiérarchisés selon l’importance de l’impact qu’ils génèrent sur le taux de
dilution. Les tronçons de petite taille mais à fort apport, c’est-à-dire à apport linéaire important, sont ainsi
considérés comme prioritaires par rapport à des secteurs étendus générant de petits volumes d’ECP de
façon diffuse. En effet, cela permet, lors des travaux, d’optimiser le ratio coût de l’intervention / volume
d’ECP éliminé.
Une cartographie donnée en annexe 10 représente les tronçons en fonction de leur apport en ECPp.
41
Rapport de stage :
Le tableau ci-dessous permet de synthétiser les principaux apports rencontrés par bassin de collecte :
Apport Apport linéaire % des apports

Linéaire (ml) Commentaire
(m3/j) (L/j/m) totaux
BC Meuse 1793,64 41844,4 87,34%
41,8 1741,8 41 670 84,81% Aqueduc
76,3 8,64 113 0,42%
704,6 43,2 61,4 2,10%
BC STEU et
234,144 320,70 11,40%
Commerce
730,1 234,144 320,70 11,40% Aqueduc
BC Fèves 17,28 116 0,84%

149,3 17,28 116 0,84%
BC Ge de
8,64 18 0,42%
Gaulle
482 8,64 18 0,42%
TOTAL 2053,70 42299,10 100%
Tableau 15 : Campagne de sectorisation nocturne des réseaux - Résultats – Synthèse.
Les résultats montrent que plus de 95% des ECPp proviennent de l’aqueduc romain et de la source y
transitant. Cela correspond à environ 1980 m3/j.
Synthèse
La campagne de mesures de débits en nappe haute a permis de mettre en évidence un bon taux de
collecte sur le secteur d’études, ainsi qu’une problématique très importante d’entrée d’eaux claires
parasites sur le réseau d’assainissement de Gorze.
Le taux de dilution a été quantifié à plus de 2000% ce qui constitue un frein important pour le bon
fonctionnement du système de traitement. En effet la station de Gorze est de type boue activée et
nécessite un taux de dilution proche de 100% pour que le traitement soit efficace.
La campagne de mesures de pollution a permis de confirmer les résultats de la campagne de débits à savoir
un bon taux de collecte pour un taux de dilution important.
La réalisation de la sectorisation nocturne a permis de confirmer les résultats de la campagne de mesures
de débits et préciser la localisation des entrées d’eaux claires parasites sur le réseau d’assainissement de
Gorze.
Suite à la campagne de mesures aucune investigation complémentaire n’a été préconisée.
Le chapitre suivant s’attache à présenter les investigations complémentaires dans un cadre général et
pourquoi elles n’ont pas été retenues pour le schéma directeur de la commune de Gorze.
42
Rapport de stage :
3. PHASE 3 INVESTIGATIONS COMPLEMENTAIRES

L’objectif principal de la phase 3 est de déterminer la localisation précise des anomalies mises en exergue
lors de la phase précédente par des investigations complémentaires. Selon les besoins de la commune et
du diagnostic établi, plusieurs investigations différentes sont préconisées.
3 types d’investigations complémentaires sont généralement préconisés :
 Inspections Télévisuelles (ITV) ;
 Tests à la fumée ;
 Contrôles de raccordement.
Les paragraphes qui vont suivre s’attachent à la description des investigations en présence.
3.1. Inspections télévisuelles

Les ITV sont mises en œuvre afin de vérifier l’état structurel des canalisations du système d’assainissement.
Elles se réalisent à l’aide d’une caméra montée sur un chariot qui va progresser au sein des réseaux. Le
linéaire à inspecter est évalué à l’issue de la sectorisation nocturne. Chaque défaut (intrusions de racine,
fissures, effondrement…) est alors répertorié, photographié et est codifié dans un fichier texte selon la
norme EN 13508-2. Une analyse de ces ITV est alors effectuée à partir de ce fichier texte et du logiciel
INDIGAU qui se base sur la méthode RERAU.
Le principe de la méthode RERAU consiste à croiser des informations sur :
 les observations faites dans les réseaux d'assainissement par ITV ;

 les données de fonctionnement (exploitation, auto-surveillance) du système d'assainissement ;
 la vulnérabilité de l'environnement, le contexte local dans lequel se trouvent les canalisations.
Le logiciel va alors prendre en compte le nombre et le type d’anomalies afin de classer les tronçons les plus
prioritaires pour le renouvellement.
La sectorisation des réseaux de la commune de Gorze a montré que les infiltrations d’ECPp proviennent
essentiellement de l’aqueduc romain. En effet outre ces apports le reste du réseau de la commune ne
produit qu’en comparaison seulement 95 m3/j ce qui correspond à un taux de dilution de 98%. La
problématique d’ECPp du secteur d’étude ne provient donc uniquement de l’aqueduc. Cependant, au vue
du débit important transitant dans cet aqueduc, il n’est pas possible de réaliser des ITV sur ce tronçon et les
autres tronçons n’étant que peu producteurs d’ECPp, les ITV n’ont pas été préconisées.
3.2. Tests à la fumée

Ce type d’investigation s’effectue sur les réseaux séparatifs des systèmes s’assainissement. En effet ces
réseaux se doivent en principe de séparer les eaux usées des eaux de pluies. Cependant des mauvais
branchements peuvent être présents comme des gouttières ou de avaloirs raccordés au réseau EU.
Afin de déceler ces défauts de raccordements d’eaux pluviales, une méthode consiste à injecter de la
fumée dans les réseaux EU. La fumée utilisée est de la paraffine alimentaire qui est non toxique, elle va se
propager dans les réseaux et les organes laissant s’échapper de la fumée sont alors recherchés. Les
gouttières et avaloirs branchés sur le réseau EU sont alors identifiés et une fiche synthèse est créée pour
chaque anomalie mise en évidence où une approximation de sa surface active est estimée.
Aucun test à la fumée n’a été effectué dans le cadre du schéma directeur de la commune de Gorze, en
effet, la majorité des réseaux sont de type unitaire.
43
Rapport de stage :
3.3. Contrôles de raccordement

Les contrôles de branchement ont pour objectif de vérifier le bon raccordement des habitations au réseau.
Elle s’effectue à l’aide de fluorescéine, injecté au point de sortie de l’habitation, l’écoulement est alors
vérifié entre l’habitation et la boite de branchement puis entre la boîte de branchement et le regard du
réseau le plus proche. Dans le cas d’un réseau séparatif, les gouttières ayant été relevées pendant les tests
à la fumée sont également vérifiées.
Ces contrôles sont effectués sur les secteurs dont les taux de collecte sont les plus bas et qui laisse donc
supposer qu’il y se trouve plusieurs défaut de raccordement.
50 contrôles de branchement étaient prévus dans le CCTP du schéma directeur de la commune de Gorze,
mais suite à la réunion avec l’AMO et la collectivité et compte tenu des premiers résultats du diagnostic
obtenus, il n’a pas été nécessaire de prévoir des investigations complémentaires.
44
Rapport de stage :
4. PHASE 4 PROGRAMME DE TRAVAUX

La phase 4 de l’étude a pour but la proposition d’aménagements afin d’atteindre un système
d’assainissement « idéal » en éliminant les entrées d’eaux claires parasites identifiées lors des phases
précédentes.
Cette phase comprend notamment :
 Des propositions de travaux pour atteindre un taux de collecte de 100% ;
 Des propositions de travaux pour atteindre un taux de dilution admissible pour la station et
éliminer les déversements en temps sec au droit des déversoirs d’orage;
 Une estimation prévisionnelle du coût de ces travaux sur domaine public et privé ;
 Une analyse de l’impact de l’investissement sur le prix de l’eau ;
Les solutions d’amélioration en lien avec les problématiques identifiées lors des phases précédentes, sont
présentées selon différents « piliers » de réflexion.
Les propositions de travaux, mesures et aménagement y sont alors décrites précisément et sont également
chiffrées et hiérarchisées. Chaque impact des travaux proposés doit être pris en compte ainsi que leur
faisabilité. Une attention particulière est portée sur les pentes pour garantir l’écoulement des eaux, un
poste de relevage peut être envisagé si la topologie du terrain ne garantit pas les pentes. Aussi, il est
nécessaire que la partie haute des canalisations soient située au minimum à 80 cm du terrain naturel Le
chiffrage s’effectue à partir d’un tableur comportant des prix forfaitaires ou au mètre linéaire, ces prix
étant modifiés au cas par cas.
Les phases précédentes ont montré que le système d’assainissement de Gorze est fortement impacté par la
problématique des ECP et très peu par d’autres problématiques. Les piliers pertinents pour cette étude
sont donc les suivants :
 Réglementation ;
 Eaux Claires Parasites ;
 Infrastructure et exploitation ;
 Gestion patrimoniale.
4.1. Pilier « Règlementation »

Le DO 1 situé en tête de la station de la commune de Gorze est autosurveillé par une sonde permettant de
connaître le débit déversé. Les données du mois de Mars ont été transmises par Veolia et montrent que ce
déversoir d’orage est sollicité par temps sec.
Or l’article 5 de l’arrêté du 21 Juillet 2015 stipule que « le système de collecte est conçu, réalisé, réhabilité
et entretenu, sans entraîner de coût excessif, conformément aux règles de l’art et de manière à : éviter
tout rejet direct ou déversement d’eaux usées en temps sec ». [13]
45
Rapport de stage :
Figure 23 : Photographie du DO 1. Figure 24 : Localisation DO 1.
Ces déversements en temps sec sont dus à la quantité importante d’ECPp dans les réseaux.
Les travaux et aménagements proposés pour la réduction des ECPp dans les paragraphes suivants
permettront de réduire de façon importante la charge hydraulique et ainsi résoudre la problématique des
déversements d’eaux usées en temps sec du DO 1.
4.2. Pilier « Eaux Claires Parasites »

Les volumes d’ECPp mesurés pendant la campagne de mesure correspondent à plus de 2500% du volume
d’eau usée soit plus de 2000 m3/j. Les investigations nocturnes réalisées lors de la phase 1 ont permis de
localiser les principaux apports d’ECP au sein des réseaux.
Il en résulte que la très grande majorité de ces apports (95%) provient de l’infiltration la Gorzia et d’autres
sources dans les réseaux par l’intermédiaire d’un aqueduc souterrain datant de l’empire romain. Cet
aqueduc est actuellement utilisé comme réseau de collecte Rue de commerce et Rue de Novéant.
Il se prolonge en amont du raccordement du tronçon de la Rue de la Meuse et traverse par le dessous le lit
de la Gorzia où il y subit une infiltration importante provenant de la rivière située au-dessus. Il se prolonge
encore d’avantage mais sa localisation n’a pas été déterminée précisément.
Une autre branche de l’aqueduc provient d’un ancien moulin situé juste derrière le monument aux morts
Rue de Rezonville.
46
Rapport de stage :
La figure ci-dessous représente l’emplacement des deux branches de l’aqueduc par rapport à la Gorzia :
Figure 25 : Localisation de l’amont dalot.
Ces deux branches de l’aqueduc sont productrices de volumes importants d’ECPp qui transitent dans le
système d’assainissement de la commune de Gorze. De plus l’aqueduc étant plus profond que le lit de la
rivière (environ 1m50 en dessous), détourner les ECPp qui y transitent pour les restituer à la Gorzia est
impossible.
Il est donc nécessaire de créer un nouveau réseau EU destiné à remplacer l’aqueduc romain qui sera
conservé et utilisé comme réseau d’eaux pluviales.
Pour ce faire, deux propositions de travaux ont été proposées, l’une purement gravitaire (proposition 1) et
l’autre utilisant un poste de refoulement (proposition 2). Ces aménagements nécessitent de reprendre les
tronçons qui sont directement raccordés à l’aqueduc mais aussi de reconnecter les boîtes de branchements
des rues où il passe.
Une description des travaux est donnée ci-dessous pour les deux propositions.
Proposition 1 :
L’aménagement consiste à poser un nouveau tronçon (tronçon 1) en 300 PVC sur 665 ml dans la rue du
Commerce et la rue Novéant pour remplacer l’aqueduc existant comme réseau de collecte des eaux usées.
Il serait donc déconnecté du réseau d’assainissement de la commune de Gorze et ne serait utilisé
uniquement que pour drainer les ECP. Ainsi, l’aval du DO 2 serait condamné et les ECP arrivant de
l’aqueduc seraient envoyées directement au milieu naturel par l’exutoire existant du DO 2.
Le départ de ce nouveau tronçon EU strict se ferait au niveau de la Rue de la Meuse par la reprise de la
canalisation unitaire existante (DN 400 Béton) via un nouveau déversoir d’orage. La surverse de ce DO
serait l’aval déjà existant de la canalisation reprise qui rejoint le dalot en aval. Ce tronçon remplacerait
également la canalisation située rue du Commerce jusqu’au carrefour avec la Rue Raymond Mondon.
47
Rapport de stage :
D’autres tronçons seraient créés afin de raccorder les branches du réseau qui sont reprise par le Dalot :
 37 ml en 200 PVC pour raccorder le tronçon existant de la Rue de Rezonville (tronçon 2)
 26 ml en 200 PVC pour raccorder le tronçon existant de la Rue de l’Eglise (tronçon 3)
 9 ml en 300 PVC pour raccorder le tronçon existant de la Rue Raymond Mondon via la création d’un
déversoir d’orage (tronçon 4)
 5 ml en 200 PVC pour raccorder un tronçon existant de la Rue de Novéant (tronçon 5)
A ces 803 ml de canalisations s’ajouterait la création de 23 regards et 2 déversoirs d’orages comme

mentionné pour le raccordement des canalisations ayant des diamètres supérieurs aux nouvelles
canalisation et aussi 121 reconnexions de boite de branchements pour reconnecter celles connectées au
dalot.
Pour que l’écoulement soit garanti dans les nouveaux tronçons, il est nécessaire qu’il y ait une pente
minimum de 0,5%. Or la configuration altimétrique est défavorable et pour garantir ces pentes, il est
nécessaire de creuser des tranchées profondes (plus de 5 mètres de profondeur) sur une centaine de
mètres. De plus la Rue du Commerce dans laquelle passerait ce nouveau tronçon est relativement étroite.
Aussi la problématique des pentes nécessite de récupérer les tronçons de la Rue de la Meuse et de la Rue
de l’Eglise plus haut en amont du lit de la Gorzia. Pour ce faire un forage horizontal doit être effectué, c’est
une méthode couteuse à mettre en œuvre et qui devra être mise en place deux fois.
Afin de s’assurer de la faisabilité de l’intervention proposée, un rapide calcul a été réalisé à l’aide de la
formule de Manning-Strickler sur la portion du nouveau tronçon où la pente est la plus faible :
2
𝑈 = 𝐾𝑠 ∗ 𝑅ℎ3 ∗ √𝐼
Avec :
 Le coefficient de rugosité Ks = 85 (300 PVC) ;
 Le rayon hydraulique Rh = 0,30 m ;
 La pente I = 0,005 m/m.
On obtient alors :
Débit capable = 0,076 m3/s, soit 272,00 m3/h admissible.

Vitesse d’écoulement = 1,069 m/s admissible.
La nouvelle canalisation à mettre en place permettra donc de faire transiter le débit nécessaire. Pour
rappel, le débit d’eaux usées mesuré au niveau du seuil S_Collecte situé en aval des bassins de collectes
concerné était de 73,20 m3/j.
L’enveloppe travaux du renouvellement des tronçons principalement sujets aux infiltrations d’ECPp s’élève
à 765 000 €HT.
L’investissement réalisé permettra l’élimination d’ECPp selon le ratio suivant : 403 € / m3 ECP.
Ces nouveaux aménagements sont représentés sur les figures ci-dessous :
48
Rapport de stage :
Raccordement du tronçon EU de la rue de Raccordement du tronçon UN de la rue de la Meuse

Rezonville au nouveau réseau EU (tronçon 2) au nouveau réseau EU (tronçon 1).
Création d’un DO
Lit de la Gorzia
Raccordement du tronçon UN (300 mm) de la rue du
Création de 23 regards
Commerce au nouveau réseau EU (300mm).
Raccordement du tronçon de la rue de l’Eglise au

nouveau réseau EU (tronçon 3)
Remplacement du tronçon UN de la rue du

Commerce par le nouveau réseau EU (tronçon 1).
Figure 26 : Description des aménagements Rue du Commerce – Proposition 1.
49
Raccordement du tronçon de la Rue Raymond
Mondon au nouveau réseau (tronçon 4)
Création d’un DO Raccordement du nouveau tronçon EU (300 mm) au
réseau UN existant à l’aval du DO 2 (300mm).
Raccordement du tronçon de la rue de Novéant

au nouveau réseau EU (tronçon 5) Raccordement du tronçon EU (160 mm) au
nouveau réseau EU (tronçon 6).
Figure 27 : Description des aménagements Rue du Commerce et Rue Novéant - Proposition 1.
50
Rapport de stage :
Etude diagnostique et schéma directeur des réseaux
de la commune de Gorze (57)
Proposition 2 :
Tout comme la proposition précédente le remplacement des canalisations identifiées (l’aqueduc) comme
prioritaires est un aménagement nécessaire afin de s’affranchir de l’infiltration d’ECPp.
La proposition 1 faisait mention de pose de canalisation en surprofondeur ici l’aménagement consiste à
poser un poste de refoulement (PR Meuse) sur le parking en face du monument aux morts pour éviter cette
problématique due à l’altimétrie qui augmente rue du Commerce.
L’aqueduc serait déconnecté du réseau d’assainissement, les tronçons à l’amont de celui-ci seraient
raccordés au poste de refoulement et le raccordement à l’aval du DO 2 serait condamné.
Ce nouveau poste de refoulement serait destiné à récupérer les eaux usées des tronçons situés Rue de la
Meuse, Rue de Rezonville, Rue du Commerce et Rue de l’Eglise.
Des tronçons seront créés afin de raccordé ces branches au poste :
 19 ml en 300 PVC pour raccorder le tronçon existant de la Rue de le Meuse (tronçon 1)
 17 ml en 200 PVC pour raccorder le tronçon existant de la Rue de Rezonville (tronçon 2)
 12 ml en 200 PVC pour raccorder le tronçon existant de la Rue de l’Eglise (tronçon 3)
 85 ml en 300 PVC pour raccorder un tronçon existant du Commerce (tronçon 4)
 231 ml en 160 PVC de canalisation de refoulement du poste
 2 ml en 400 PVC pour raccorder le trop plein du poste au dalot
 405 ml en 300 PVC pour la reprise de la canalisation en gravitaire jusqu’à l’aval du DO 2 (tronçon 5)
A ces 780 ml de canalisations s’ajouterait la création de 20 regards et 2 déversoirs d’orages comme

mentionné précédemment mais aussi 114 reconnexions de boite de branchements.
La vérification du dimensionnement est identique à celle de la proposition 1. Un tableau descriptif du poste
de refoulement est disponible en annexe 9.
Ces nouveaux aménagements sont représentés sur les figures ci-dessous
L’enveloppe travaux du renouvellement des tronçons principalement sujets aux infiltrations d’ECPp et de la
création du poste de refoulement s’élève à 584 000 €HT. A cela d’ajoute des coûts de fonctionnement
supplémentaire en raison des pompes du PR qui sont de 4050 € HT/an.
L’investissement réalisé permettra l’élimination d’ECPp selon le ratio suivant : 307 € / m3 ECP.
51
Raccordement du tronçon Rue de la
Trop Plein du poste
Meuse au PR (tronçon 1)
Création d’un DO
Raccordement du tronçon Rue de

Rezonville (tronçon 2)
Mise en place d’un PR
Raccordement du tronçon Rue de l’Eglise

(tronçon 3)
Raccordement du tronçon Rue de la Création de 20 regards
Meuse
Raccordement du tronçon Rue de la Meuse

(tronçon 4)
Figure 28 : Description des aménagements Rue du Commerce - Proposition 2. Création d’un DO
52
Rapport de stage :
Création d’un nouveau tronçon EU

(tronçon 5) reprenant le refoulement du
PR
Raccordement du nouveau tronçon EU

(tronçon 5) au réseau UN existant à
l’aval du DO 2.
Raccordement du tronçon Rue de

Novéant (tronçon 6)
Raccordement du tronçon Rue de Raccordement du tronçon Rue de Novéant
Figure 29 : Description des aménagements Rue du Commerce et Rue Novéant – Proposition 2. l’Eglise (tronçon 3) (tronçon 7)
Raccordement du tronçon Rue de la Raccordement du tronçon Rue de

Meuse l’Eglise (tronçon 3) 53
Raccordement du tronçon Rue de la
Meuse
Ces deux propositions imposent des travaux dans des rues étroites qui ont peu de place pour accueillir des
nouvelles canalisations d’autant plus que ces rues contiennent les réseaux d’eau potable et les réseaux de
télécom.
Le choix du bureau d’étude s’est porté sur la deuxième solution. En effet les rues de Gorze étant étroites, il
est pertinent d’éviter les travaux en surprofondeur. De plus cette solution est moins coûteuse bien qu’elle
engendre des coûts de fonctionnement avec le PR.
Enfin en phase 4 est présentée au maître d’ouvrage une description d’aménagement pour la gestion
patrimoniale des réseaux. Cela consiste à la mise en place d’une politique de renouvellement des réseaux
via des investigations annuelles mais aussi des indications pour suivre la performance et le fonctionnement
hydraulique des réseaux. Ainsi la mise en place d’une politique de curage et d’un entretien rigoureux des
réseaux est encouragée tout comme un entretien régulier et des visites de contrôles des ouvrages.
Sur la base de 6 € HT/ml, le budget annuel qu’il faudrait affecter à la réalisation d’ITV est d’environ 8 400 €
HT sachant que leur fréquences est préconisées une fois tous les 10 ans pour les réseaux neufs et une fois
tous les 5 ans pour les réseaux conservé
La mise en place d’une politique de gestion patrimoniale s’élève environ à 56 600 €HT/an pour un
renouvellement complet du système d’assainissement sur 75 ans.
Coût
Coût de Bénéfices
Proposition estimatif de
Pilier fonctionnement Ratio Priorisation apportés par
n° l’opération
(€HT) sur 25 ans l'aménagement
(€HT)
403 €/ Diminution du
1 765 500,00 € - m3 1 taux de dilution
Eaux Claires d'ECPp 2000% à 100%
Parasites 307 €/ Diminution du
2 584 000,00 € 101 250 € m3 1 taux de dilution
d'ECPp 2000% à 100%
Proposition
Pilier Avantage Inconvénient
n°
Travaux compliqués nécessitant des
Fonctionnement plus simple est tranchées profondes dans des rues
1
Eaux Claires moins coûteux étroites. Pentes faibles sur de longues
Parasites distances
Coût de fonctionnement, ajout d’un
2 Travaux plus simples
ouvrage à entretenir
Tableau 16 : Tableau récapitulatif du programme de travaux.
54
Rapport de stage :
CONCLUSION
La commune de Gorze est responsable du réseau d’assainissement sur son territoire. Un déficit de collecte
a été constaté à sa STEU et la commune a mandaté le bureau d’étude Altereo pour la réalisation d’une
étude diagnostique et d’un schéma directeur de ses réseaux d’assainissement. Cette étude porte sur une
amélioration du taux de collecte et une optimisation du taux de dilution du système d’assainissement de la
commune en éliminant les entrées d’eaux claires parasites. Elle a pour objectifs l’identification des
problématiques du réseau de collecte et la proposition de solutions et d’aménagement pour y répondre.
Une collecte de donnée a donc été effectuée afin de caractériser la zone d’étude et des visites de terrains
ont permis l’élaboration d’un plan des réseaux et une compréhension du fonctionnement de ces derniers.
Cette première phase a révélé que le système d’assainissement est soumis à une importante
problématique d’eaux claires parasites qui entraine une surcharge hydraulique des réseaux et de l’unité de
traitement en nappe haute.
Une campagne de mesures a alors été entreprise pendant une semaine afin de localiser les entrées de ces
eaux claires parasites et d’affiner le diagnostic des réseaux. Trois seuils ont été posés pour mesurer les
débits au sein des réseaux et le poste de refoulement de la station d’épuration a également été
instrumenté. L’analyse de ces mesures a montré que les taux de collecte au sein des réseaux sont bons,
proches de 100%. Cependant des taux de dilution extrêmement hauts ont été diagnostiqués ce qui traduit
une quantité importante d’ECPp, ce volume correspond à 95% du volume d’eau total des réseaux. Une
seule pluie de faible intensité a été enregistrée pendant la première journée de la campagne de mesure,
pourtant le volume d’ECPp a grandement augmenté pendant la semaine et des déversements en temps sec
se sont produits sur la totalité de la campagne de mesure. Cette surcharge hydraulique rend donc ce
déversoir d’orage non conforme vis-à-vis de l’arrêté du 21 juillet 2015 mais elle engendre aussi un mauvais
fonctionnement du dispositif épuratoire du fait du taux de dilution très élevé. De plus, le poste instrumenté
de la station n’a pas marné pendant la campagne de mesure, ses pompes ont fonctionné en permanence ce
qui entraine des surcoûts d’exploitation.
Trois préleveurs ont également été installés afin de mesurer la pollution en entrée de station et dans les
réseaux. Les échantillons, analysés en laboratoire, confirment les données précédentes, un taux de collecte
organique bas a été diagnostiqué à la station ce qui est dû au fait qu’une partie de l’eau usée est déversée
vers le milieu naturel en amont.
Une sectorisation des réseaux a permis de localiser les entrées de ces eaux claires qui proviennent d’un
aqueduc datant de l’empire romain. Cet aqueduc est utilisé comme réseau de collecte dans les deux rues
principales qui traversent la commune. Il traverse par le dessous la rivière de la commune et y draine les
eaux de source qui se retrouvent par la suite dans le système d’assainissement.
Les autres secteurs du réseau étant très peu producteurs d’ECP, un programme de travaux a été établi pour
s’affranchir de cette surcharge hydraulique. L’aqueduc étant situé plus bas que la rivière, il est nécessaire
de le déconnecter du réseau de collecte des eaux usées. Pour ce faire deux propositions ont été établies, la
première consiste à la création d’un nouveau tronçon entièrement gravitaire et qui couterait environ
765 000 € HT. La deuxième s’appuierait sur la création d’un poste de refoulement pour éviter les travaux en
surprofondeur qu’impose la première solution, le montant s’élevant à 584 000 € HT avec un coût de
fonctionnement de 4050 € HT/ an supplémentaire en raison du poste de refoulement.
Enfin ce stage m’a permis de découvrir les méthodologies misent en place et adaptés aux CCTP pour la
réalisation d’un schéma directeur d’assainissement. La diversité des tâches tant au bureau que sur le
terrain furent très enrichissantes et j’ai pu également travailler sur d’autres étude notamment pour
participer à la réalisation d’une phase 3 non présente pour l’étude de Gorze. Ayant eu la possibilité de
55
Rapport de stage :
suivre le schéma directeur de Gorze à partir de la deuxième phase, j’ai pu participer à la mise en place de la
campagne de mesures et faire face aux contraintes sur le terrain. J’ai pu mobiliser et développer mes
connaissances acquises au cours de mes années d’études mais également découvrir les différentes
spécificités du travail en bureau d’études.
56
Rapport de stage :
BIBLIOGRAPHIE
[1] Histoire des eaux usées : comment leur évacuation a-t-elle été gérée à travers les âges.
https://www.cieau.com/le-metier-de-leau/ressource-en-eau-eau-potable-eaux-usees/histoire-des-eaux-
usees
[2] INSEE, Mars 2021 Dossier complet Commune de Gorze,

https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-57254
[3] Plan IGN, https://www.geoportail.gouv.fr/carte
[4] Commune de Gorze, Avril 2020, Cahier des clauses techniques particulières
[5] http://altereo.fr
[6] Agence de l’eau Loire-Bretagne, Mai 2016, Diagnostic et schéma directeur d’assainissement collectif
des eaux usées.
[7] Mairie de Gorze, Novembre 2019 Rôle d’eau – Eau et assainissement
[8] https://meteofrance.com/
[9] ADES, Fiche point d'eau BSS000MBWM
[10] Agence de l’eau Rhin-Meuse, SDAGE 2016-2021
[11] AFNOR, 1983, NF X10-311 Mesure de débit de l’eau dans les canaux découverts au moyen de
déversoirs en mince paroi.
[12] Laurie Olivier, Décembre 2019, Caractérisation des eaux usées brutes générées par les particuliers :
quantité et qualité
[13] L’arrêté du 21 juillet 2015 relatif à l’assainissement collectif et aux installations d’assainissement non
collectif
[14] eaufrance, Nayades, Données sur la qualité des eaux de surfaces
57
Rapport de stage :
58
Rapport de stage :
ANNEXES
59
Rapport de stage :
Annexe 1 : Méthodes de projections de la population

Projection 1 : Projection tendancielle par commune – TAIMpopulation
La première projection consiste à évaluer, jusqu’à l’horizon 2050, la tendance d’évolution de la population
observée entre les deux dernières dates de recensement.
La période de référence pour l’extrapolation linéaire est 2011 – 2016 pour l'ensemble des communes du
périmètre d'étude.
Cette méthode est basée sur le calcul du Taux d’Accroissement Interannuel Moyen (TAIM) de la population.
La méthodologie est la suivante :
 Calcul de TAIMpop sur la base des données de population 2011-2016,

1
𝑃𝑜𝑝2011 2016−2011
𝑇𝐴𝐼𝑀𝑝𝑜𝑝−2011−2016 =
𝑃𝑜𝑝2016
 Extrapolation des valeurs de croissance futures sont calculé sur la base de la population de
l’année 2016,
𝑃𝑜𝑝𝑎𝑛𝑛é𝑒_𝑆 = 𝑃𝑜𝑝𝐴𝑛𝑛é𝑒_2016 × 𝑇𝐴𝐼𝑀𝑝𝑜𝑝−2011−2016 𝐴𝑛𝑛é𝑒_𝑆−2016
Projection 2 : Projection fonction de l’accroissement du nombre de logements

La seconde projection consiste à faire évoluer la population, jusqu’à l’horizon 2050, suivant l’augmentation
du nombre de logements, en considérant une stagnation du nombre moyen d’occupants des résidences
principales.
Le nombre moyen d’occupants des résidences principales est celui recensé en 2016 par l’INSEE pour
l'ensemble des communes du périmètre d'étude.
En absence de données, concernant l’évolution future du nombre de logements sur les différents villages
du secteur d’étude, le nombre de logement est basé sur l’évolution des résidences principales entre 2011
et 2016 recensé par l’INSEE.
L’appréciation des élus de chaque commune est primordiale car elle peut aller à l’encontre de la tendance
observée. Par exemple, une commune qui s’est fortement développée ces dernières années aura atteint
ses « limites » et présentera une stagnation de population pour les prochaines années. Au contraire, une
commune présentant encore des surfaces importantes à bâtir pourra connaître une accélération de son
développement. Un élu peut aussi souhaiter maintenir sa population sous un certain plafond, certains
seuils de population impliquant des contraintes supplémentaires.
L’extrapolation des valeurs de croissance 2025 et 2050 se fait sur la base de la population de l’année 2016,
augmentée du nombre d’habitants des logements créés sur la période intermédiaire :
𝐴𝑛𝑛é𝑒_𝑆
𝑃𝑜𝑝𝐴𝑛𝑛é𝑒_𝑆 = 𝑃𝑜𝑝𝐴𝑛𝑛é𝑒_2016 + 𝑁𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛_𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝𝑎𝑛𝑡𝑠_𝑟é𝑠._𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑎𝑙𝑒𝑠 × ∑ 𝑁𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢𝑥_𝑙𝑜𝑔𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 
2016
60
Rapport de stage :
Projection 3 : Projection combinant TAIMoccupants et accroissement du nombre de logements

La troisième projection consiste à faire évoluer la population en combinant l’augmentation du nombre de
logements et la poursuite de la tendance du nombre d’occupants par logement observée entre les deux
dernières dates de recensement.
La période de référence pour l’extrapolation linéaire est 2011 – 2016 pour l'ensemble des communes du
périmètre d'étude.
Cette méthode est basée sur le calcul du Taux d’Accroissement Interannuel Moyen (TAIM) du nombre
moyen d’occupants des résidences principales.
La méthodologie est la suivante :
 calcul du TAIMocc sur la base du nombre moyen d’occupants des résidences principales 2011 -
2016,
1
𝑁𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝𝑎𝑛𝑡𝑠 . 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑎𝑙𝑒𝑠_2016
2016−2011
𝑟é𝑠
𝑇𝐴𝐼𝑀𝑜𝑐𝑐−2007−2012 =
𝑁𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝𝑎𝑛𝑡𝑠 .
𝑟é𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑎𝑙𝑒𝑠2011
 extrapolation des valeurs de croissance 2025 et 2035 sur la base de la population de l’année 2016,
𝐴𝑛𝑛é𝑒_𝑆
𝑃𝑜𝑝𝐴𝑛𝑛é𝑒_𝑆 = 𝑃𝑜𝑝𝐴𝑛𝑛é𝑒_2016 × 𝑇𝐴𝐼𝑀𝑜𝑐𝑐−2011−2016 𝐴𝑛𝑛é𝑒𝑆 −2016 + 𝑁𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛_𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝𝑎𝑛𝑡𝑠_𝑝𝑎𝑟_𝑙𝑜𝑔𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 × ∑ 𝑁𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑎𝑢𝑥_𝑙𝑜𝑔𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠
2016
61
Annexe 2 : Plan des réseaux de collecte de Gorze
DO 2
62
Annexe 3 : Fiches descriptives des déversoirs d’orage
DO_1 Fiche déversoir d'orage de la Commune de Gorze
Visité le : 03/12/2020
Identifiant DO 1
Commune Gorze
LOCALISATION
Localisation En tête de station
X 919840,16 m
Coordonnées
Y : 6887753,67 m
(Lambert 93)
Z : 197,16 m NGF
ILLUSTRATION
Accessibilité Oui Anomalie tampon Aucune
Présence échelons Non Traces de mise en charge Non

CARACTERISTIQUES
Type de GC Béton Préfabriqué Eau stagnante Non

OUVRAGE
Type de DO Surverse Présence de dépôt Non
Dimension regard (mm) 1000X1000 Surverse par temps sec Non
Profondeur (m) 1,3 Autre Sans objet
Commentaire Sans objet
63
Rapport de stage :

Matériau Béton Matériau Béton
Diamètre Aval Eaux Diamètre

Amont 1 300 300
(mm) Usées (mm)
Fil d’eau Fil d’eau
153 153
(cm) (cm)
Matériau Sans objet Matériau PVC

CANA.
Diamètre Aval Diamètre

Amont 2 Sans objet 200
(mm) Surverse (mm)
CARACTERISTIQUES

Sans objet 130
(cm) (cm)
Matériau Sans objet Matériau Sans objet
Diamètre Diamètre
Amont 3 Sans objet Aval Sans objet
(mm) (mm)
Sans objet Sans objet
(cm) (cm)
Hauteur Longueur
(cm) 18,2 (cm) Sans objet
lame lame
Charge de DBO5 (Kg
70,02 Régime Déclaration
AUTRE
DBO5/j)
Equipement
Oui Milieu Récepteur La Gorzia
d’autosurveillance
64
Rapport de stage :

Visité le : 03/12/2020
Identifiant DO 2
Commune Gorze
LOCALISATION
Localisation Rue du Commerce Amont
X : 919724.25 m
Coordonnées
Y : 6887801.92 m
(Lambert 93)
Z : 198,56 m NGF
ILLUSTRATION
Présence échelons Oui Traces de mise en charge Oui

CARACTERISTIQUES
Type de GC Canalisation percée Eau stagnante Oui

OUVRAGE
Type de DO Leaping-weir Présence de dépôt Oui
Dimension regard (mm) 1000X1000 Surverse par temps sec -
65
Rapport de stage :

Matériau Inox Matériau Fonte

Amont 1 600 300
(mm) Usées (mm)
207 234
(cm) (cm)
Matériau Sans objet Matériau Béton

CANA.

(mm) Surverse (mm)
CARACTERISTIQUES

Sans objet 204
(cm) (cm)
Diamètre Diamètre
(mm) (mm)
(cm) (cm)
Hauteur Longueur
(cm) Sans objet (cm) Sans objet
lame lame
Charge de DBO5 (Kg
55,04 Régime -
AUTRE
DBO5/j)
Equipement
Non Milieu Récepteur La Gorzia
Commentaire Absence de régime déclaratif alors que la charge de DBO5>12 kg/j
66
Rapport de stage :

Visité le : 03/12/2020
Identifiant DO 3
Commune Gorze
LOCALISATION
Croisement Rue de Novéant et

Localisation
Rue du Parterre
X : 919770.39 m
Coordonnées
Y : 6887692.98 m
(Lambert 93)
Z : 201,61 m NGF
ILLUSTRATION
Présence échelons Oui Traces de mise en charge Non

CARACTERISTIQUES
Type de GC Béton Préfabriqué Eau stagnante Oui

OUVRAGE
Type de DO Surverse Présence de dépôt Oui
Dimension regard (mm) 1000X1000 Surverse par temps sec Non
67
Rapport de stage :

Matériau Béton Matériau PVC

Amont 1 600 200
(mm) Usées (mm)
177 177
(cm) (cm)
Matériau Sans objet Matériau Béton

CANA.

(mm) Surverse (mm)
CARACTERISTIQUES

Sans objet 177
(cm) (cm)
Diamètre Diamètre
(mm) (mm)
(cm) (cm)
Hauteur Longueur
(cm) 40 (cm) 100
lame lame
Charge de DBO5 (Kg
6 Régime -
AUTRE
DBO5/j)
Equipement
Non Milieu Récepteur La Gorzia
68
Annexe 4 : Plan des bassins de collecte
69
Annexe 5 : Débit journalier mesuré à l’entrée de la station de Gorze
Débit (m3/j) Débits arrivant à la STEU de Gorze

2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
27/10/18 16/12/18 04/02/19 26/03/19 15/05/19 04/07/19 23/08/19 12/10/19 01/12/19 20/01/20
70
Annexe 6 : Synoptique de fonctionnement et résultats de la campagne de mesures
Annexe 7 : Fiches descriptives des points de mesures de débits

71
Rapport de stage :
Mesures sur seuil : débit en réseau par loi hauteur / débit

Localisation Courbe de débit et pluviométrie enregistrés
Code du point de mesures
S_Gaulle
Commune d'implantation
Gorze
Localisation
2 rue Novéant
Date de pose
03/03/2021
Date de dépose
11/03/2021
Equipe intervenante
KL/BM/TK
Descriptif technique du point de mesures Composantes du débit moyen m3/h m3/j
Type de mesures Seuil - Loi de conversion hauteur / débit Débit moyen journalier mesuré 1,63 39,12
Diamètre du réseau instrumenté (mm) Conduite DN300 Débit moyen journalier de temps sec 1,64 39,36
Commentaires / Erreurs de mesure Débit moyen journalier Eaux Usées Strictes 0,90 21,60
Débit moyen journalier Eaux Claires Parasites Permanentes 0,74 17,76
Photographie du point de mesures

Réseau unitaire
Profil moyen journalier de temps sec
72
Rapport de stage :

S_Collecte
Gorze
Localisation
25 rue Novéant
S_Meuse
Date de pose
03/03/2021
Gorze
Date de dépose
11/03/2021
Localisation
115 rue du Commerce
Equipe intervenante
KL/BM/TK Date de pose
03/03/2021 technique du point de mesures
Descriptif Composantes du débit moyen m3/h m3/j
Type de mesuresDate de dépose Seuil - Loi de conversion hauteur / débit Débit moyen journalier mesuré 84,76 2034,24
11/03/2021
Commentaires / ErreursEquipe intervenante
de mesure Débit moyen journalier Eaux Usées Strictes 3,05 73,20
KL/BM/TK Débit moyen journalier Eaux Claires Parasites Permanentes 83,84 2012,16
Descriptif technique du point de mesures Composantes du débit moyen m3/h m3/j
Type de mesures Seuil - Loi de conversion hauteur / débit Débit moyen journalier mesuré 84,89 2037,36
Commentaires / Erreurs de mesure Débit moyen journalier Eaux Usées Strictes 1,75 42,00
Photographie du point de mesures
Réseau
Débit moyen journalierunitaire
Eaux Claires Parasites Permanentes 85,22 2045,28
Photographie du point de mesures Profil moyen journalier de temps sec

Réseau unitaire
73
Profil moyen journalier de temps sec

Rapport de stage :
74
Rapport de stage :
Annexe 8 : Localisation des points de mesures pollution
75
Annexe 9 : Description du nouveau poste de refoulement proposé
Caractéristiques Générales
Eaux Usées +
Nature des effluents à relever 8,73 m3/h
Eaux pluviales Débit horaire des Eaux usées
Nombre d’EH raccordé 714 2,42 L/s
Consommation spécifique 83 L/j/hab Débit de pointe des Eaux usées 12,62 m3/h
Débit moyen en temps de pluie
Débit moyen des eaux usées 210 m3/j 419 m3/j
accepté
Débit horaire en temps de pluie
Dont ECP 150 m3/j 17,46 m3/h
accepté
Caractéristiques du Poste de Relevage
Génie Civil Groupe de pompage
Nombre de pompe (y compris pompe
Type de matériaux BETON 2
de secours)
Diamètre de la bâche de stockage 1400 mm Débit d'une pompe 70,00 m3/h
Hauteur totale de bâche de
5,62 m
stockage
Caractéristiques du Refoulement
Colonne de refoulement Canalisation de refoulement
Matériaux Inox Matériaux PVC_16bars
Diamètre Nominal 80,00 mm Diamètre Nominal 160,00 mm
Hauteur 3,02 ml Longueur 231 ml
76
Annexe 10 : Résultats de la sectorisation nocturne
77
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
Diplôme(s) : Ingénieur de l’ENGEES
Spécialité : Exploitation Travaux
Auteur Année
Thomas KOEGEL 2021
Titre
Etude Diagnostique et schéma directeur des réseaux d’assainissement de la commune de Gorze (57)
Nombre de pages texte : 57 annexes : 19

Nombre de références bibliographiques : 14
Structure d'accueil Altereo
Maître de stage Bruno MATHIEU
Résumé
Les réseaux de Gorze est affectés par une importante intrusion d’eaux claires parasites ce qui engendre un
mauvais fonctionnement du système de collecte et de la station d’épuration.
Une campagne de mesures a été mise en œuvre pour estimer les volumes d’eau indésirable et localiser
leur entée. Ces infiltrations sont dues à la présence et l’utilisation d’un aqueduc souterrain qui draine les
eaux de la rivière qui traverse Gorze.
Deux proposition de travaux ont été élaborées et chiffrées afin de remplacer l’aqueduc et de créer un
nouveau réseau de collecte pour le substituer.
Mots-clés
Assainissement, schéma directeur, campagne de mesures, eaux claires parasites
78

Etude Diagnostique Et Schema Directeur Des Reseaux D4assainissement

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Étude diagnostique et schéma directeur des réseaux

d’assainissement de la commune de Gorze (57)

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HAL Id: dumas-03603205

HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

Etude Diagnostique et schéma directeur des réseaux

Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur de l’ENGEES

Stage réalisé du 11 janvier 2021 au 9 juillet 2021

Levé : établissement d’un plan par des visites sur le terrain

Marnage : variation du niveau d’eau dans un poste

LISTE DES ABREVIATIONS

DBO5 : Demande Biologique en Oxygène sur 5 jours

DCE : Directive Cadre Européenne

DCO : Demande Chimique en Oxygène

DREAL : Direction Régionale de l’Environnement l’Aménagement et du Logement

CCTP : Cahier des Clauses Techniques Particulières

ECPm : Eaux Claires Parasites Météoriques

ECPp : Eaux claires parasites permanentes

IBD : Indice Biologique Diatomées

IBGN : Indice Biologique Global Normalisé

INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques

ITV : Inspection Télévisuelle

NH4+ : Azote Ammoniacal

SDA : Schéma Directeur d’Assainissement

SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

SIG : Système d’Information Géographique

STEP : Station de Traitement des Eaux Polluées

STEU : Station de Traitement des Eaux Usées

ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Flauristique

Table des matières

LISTE DES ABREVIATIONS ....................................................................................................................... 5

1. PHASE 1 : ETAT DES LIEUX ET PRE-DIAGNOSTIC DES RESEAUX ............................................................ 13

2. PHASE 2 CAMPAGNE DE MESURES .................................................................................................... 27

2.2.2. Résultats et exploitation ................................................................................................................ 36

3. PHASE 3 INVESTIGATIONS COMPLEMENTAIRES ................................................................................. 43

4. PHASE 4 PROGRAMME DE TRAVAUX ................................................................................................ 45

Table des figures

Figure 1 : Localisation de la zone d’étude ....................................................................................................... 11

Table des tableaux

Listes des annexes

Annexe 1 : Méthodes de projections de la population

Annexe 2 : Plan des réseaux de collecte de Gorze

Annexe 3 : Fiches descriptives des déversoirs d’orage

Annexe 4 : Plan des bassins de collecte

Annexe 5 : Débit journalier mesuré à l’entrée de la station de Gorze

Annexe 6 : Synoptique de fonctionnement et résultats de la campagne de mesures

Annexe 7 : Fiches descriptives des points de mesures de débits

Annexe 8 : Localisation des points de mesures pollution

Annexe 9 : Description du nouveau poste de refoulement proposé

Annexe 10 : Résultats de la sectorisation nocturne

Source : Géoportail – 2021 [3]

 L’établissement de plan précis des réseaux d’assainissement,

 L’amélioration de la collecte des eaux usées et du fonctionnement du dispositif épuratoire

1. PHASE 1 : ETAT DES LIEUX ET PRE-DIAGNOSTIC DES RESEAUX

1.1.2. Données et caractéristiques générales du secteur d’étude

1.2. Données générales

Source : Géoportail – 2021 [3]

1.2.2. Données sur l’eau potable

1.2.3. Données sur le milieu naturel de Gorze

Source : Météo France, 2021 [8]

Il existe une station de mesures piézométriques de la nappe souterraine à Ville-sur-Yron, à proximité de la

Source : ADES, 2021 [9]

1.3. Données sur l’assainissement collectif