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LA DÉLIVRANCE DE L’OCCULTISME (2)

1. Approche graduelle —évangélisation

La délivrance est d’abord un ministère d’amour et de compassion envers

la personne affligée avant d’être un combat exercé contre le démon qui
opprime, obsède et vexe. Aux yeux du priant, le requérant est toujours
d’abord une victime du démon. Nous n’avons pas, nous ne devons pas le
juger.
Tu n’es jamais obligé de faire une délivrance sur le champ. Ne laisse jamais
Satan décider quand et où se fera le combat. C’est en obéissant à l’Esprit-
Saint que tu décides.
De fait, il y a des gens qui te seront envoyés par des assemblées de
sorciers pour détruire ton ministère par l’épuisement ou par de fausses
accusations portées contre toi par la suite. Consulte toujours le Saint Esprit
avant d’accepter un cas.
La délivrance de l’occultisme se fait graduellement car ce genre de
délivrance est souvent un ministère d’évangélisation.

É ventuellement, le ministère de délivrance produira ses meilleurs résultats

si le requérant :
 Veut le Libérateur, et pas seulement la délivrance
 Veut le Sauveur, et pas seulement la liberté
 Veut guérir et devenir disciple de Jésus. Au début, il veut surtout être
délivré de son tourment satanique, mais, à la longue, ça ne suffit pas. Tu
dois le lui expliquer. Par l’occultisme, il avait choisi le royaume de Satan.
Pour s’en sortir, il doit choisir ouvertement le royaume de Dieu et
répéter souvent sa décision
 Développe des habitudes de prière personnelle
 Se joint à un petit groupe ou un groupe de prière
 Lit la Bible régulièrement
 Va à la messe tous les dimanches et communie
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LES ÉTAPES D’UNE DÉLIVRANCE D’OCCULTISME

Il y a plusieurs étapes possibles pour une délivrance. La démarche se fait
face à une pratique occulte à la fois.
1. D’abord le requérant identifie la pratique occulte avec laquelle il veut
briser, la regrette et en demande pardon au Seigneur ;
2. Le priant confirme le pardon de Dieu
3. Puis le requérant renonce à la pratique occulte en question
4. Puis le requérant s’engage à détruire tout matériel d’ordre occulte sur sa
personne ou en sa possession à la maison ou ailleurs
5. Puis le requérant expulse les démons pendant que le priant l’appuie dans
cette auto-délivrance
6. Puis le priant ferme les portes aux forces du mal que le suppliant leur
avait ouvert.
7. Puis le priant cache le requérant en Jésus, le rendant introuvable aux
démons expulsés.
Ici on répète les mêmes étapes (de 1 à 7) pour chacune des autres
catégories des pratiques occultes du suppliant, une à la fois.
8. Le priant prie pour la guérison physique de certains symptô mes
9. Le priant s’occupe de plus près de certaines pratiques occultes
10. Finalement, le priant procède à la guérison intérieure de ces
penchants chez le suppliant qui l’ont prédisposé à s’impliquer dans
l’occulte.

LES CLEFS DE LA DÉLIVRANCE

I. DÉLIVRANCE/LIBÉRATION
1. Qu’est-ce que la délivrance ?
La délivrance, c’est prendre possession de la liberté entière que Dieu nous
donne dans son Royaume. Le mot délivrance est un bon mot. La délivrance,
c’est un des grands thèmes bibliques

Exode : «J’ai vu, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte… oui je
connais ses douleurs. Je suis descendu pour le délivrer de la main des
Égyptiens et pour le faire monter de ce pays vers un pays vaste et bon, vers un
pays ruisselant de lait et de miel… J’ai vu l’oppression dont les Égyptiens les
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oppriment. Maintenant va ! je t’envoie vers Pharaon, fais sortir d’Égypte mon

peuple. » Ex 3,7-10
Vie de Jésus : « Israélites, écoutez ces paroles : Jésus le Nazaréen… cet
homme que vous avez tué en le fixant à la croix…, Dieu l’a ressuscité, le
délivrant des douleurs de la mort… Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que
vous, vous avez crucifié. » Ac 2,22. 23-24.36

Notre histoire : « Le Père nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et

transférés dans le Royaume du Fils de son amour, en qui nous avons le rachat,
la rémission des péchés.» Col 1,13-14
Libérés des ténèbres : «Voici que les ténèbres couvrent la terre, et une
sombre nuée les peuples, mais sur toi se lève l’Éternel et sur toi sa gloire
apparait.» Is 60,2

Mission de chaque chrétien : Nous avons la même mission que saint Paul :
nous sommes envoyés au monde. « Voici pourquoi je t’ai apparu : je te
destine à être serviteur et témoin des choses pour lesquelles tu m’as vu et de
celles pour lesquelles je t’apparaîtrai. Je t’arracherai au peuple et aux nations
vers qui je t’envoie, pour leur ouvrir les yeux afin qu’ils se détournent des
ténèbres vers la lumière et du pouvoir du Satan vers Dieu et qu’ils reçoivent
par la foi en moi la rémission des péchés et un lot parmi les sanctifiés.» Ac
26,16-19

Notre modèle, c’est Jésus. Notre appel, c’est de continuer son œuvre, faire
venir la volonté de son Père sur la terre. «Ne crois-tu pas que moi, je suis
dans le Père et que le Père est en moi? Les paroles que moi je vous dis, ce n’est
pas de moi-même que je les dis; c’est le Père demeurant en moi qui fait ses
œuvres.» Jn 14,10-11

Chaque disciple de Jésus a la destinée suivante : «Car nous sommes son

ouvrage, créés en Christ Jésus en vue des œuvres bonnes que Dieu a préparées
d’avance pour que nous les pratiquions.» Ep 2,10

De l’esclavage à la liberté : «Le monde entier gît au pouvoir du Mauvais.» 1

Jn 5,19 «Pour cela s’est manifesté le Fils de Dieu : afin de détruire les œuvres
du diable.» 1 Jn 3,8 «Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres.»
Jn 8,36
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2. L’enjeu de la délivrance
La délivrance, ce n’est pas chasser les démons. Le point fondamental de la
délivrance n’est pas de chasser les démons ou défaire les œuvres des
démons : son rô le essentiel, c’est plutô t le transfert du royaume des
ténèbres au Royaume de Dieu. La délivrance inclut la libération de
l’influence des esprits mauvais. Le suppliant doit faire un choix et prendre
une décision : croire la vérité en Jésus.

La délivrance dans le N.T. est toujours dans le contexte de la proclamation

du Royaume de Dieu. La délivrance mène à l’évangélisation. La délivrance
applique l’É vangile à la vie de chaque personne. Les cinq clefs ne sont que
l’application de l’É vangile dans la vie d’un individu lui donnant
l’opportunité de réagir, d’y répondre librement.

II. DANGERS : PEUR ET ORGUEIL

1- LA PEUR
Une nuit, un homme de Dieu à la manière du Curé d’Ars, fut réveillé par
un bruit dans son salon. Il prit sa bougie et descendit les marches. Les bruits
augmentaient. De plus, une odeur fétide et nauséabonde l’envahit. En
entrant dans la pièce, l’air devint très froid. S’approchant de la source du
bruit, il vit un être dans le fauteuil. Tout proche, il constata que c’était le
démon lui-même. «Oh, c’est seulement toi» dit-il. Il souffla sur sa bougie et
retourna se coucher.

Un grand nombre de chrétiens ont une peur bleue du démon. Le démon

aime inspirer la peur en vue d’éteindre l’amour. Vous avez entendu et vous
entendrez encore des histoires pleines de peur de ce que le démon a fait à
ceux qui lui font la guerre. « L’amour parfait bannit la crainte.» 1 Jn 4,18 La
peur éteint les actes d’amour désintéressés. Pensons à Simon-Pierre reniant
son Maître, devant les servantes, par peur des Juifs. La panique, c’est
satanique.

La peur est fondée sur des mensonges. La peur est inutile. C’est la
confiance en Dieu qu’il nous faut. La peur exclut la foi en Dieu. La foi exclut
la peur du démon. C’est l’un ou l’autre : la peur ou la foi. La peur est la porte
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de l’asservissement. «Ce n’est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné,
mais un Esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi.» 2 Tm 1,7
Le pouvoir de Satan est réel et nous pouvons y être asservis par orgueil et
en opérant hors des limites de notre autorité.
La promesse du Seigneur est très claire : «Rien ne pourra vous nuire.» La
condition à cette promesse vient immédiatement après : «Ne vous réjouissez
pas de ce que les esprits vous sont soumis.»
Quand les Soixante-douze disciples revinrent tout joyeux disant «Seigneur,
même les démons nous sont soumis par ton Nom.» Lc 10, 17 Jésus leur
répliqua : «Je regardais le Satan tomber du ciel comme un éclair! Voici que je
vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds serpents et scorpions et toute la
puissance de l’ennemi et rien ne pourra vous nuire. Pourtant ne vous
réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis; réjouissez-vous de ce que
vos noms se trouvent inscrits dans les cieux.» Lc 10, 18-20 BO

2- L’orgueil
Mais il y a une chose devant laquelle tous nous devrions avoir peur :
l’orgueil. «Pénétrez-vous tous d’humilité dans vos rapports mutuels, car Dieu
résiste aux orgueilleux tandis qu’il accorde sa grâce aux humbles.» 1 P 5,5
Le conseil est clair. Comment se «pénétrer d’humilité. » en se préparant pour
le ministère de libération? Voici quelques façons accessibles à tous.
 Se repentir de ses péchés. Fouille ta conscience et confesse les péchés
trouvés pour qu’ils soient couverts par le sacrifice de Jésus.
 S’offrir au Seigneur. «Je veux être ton instrument, Seigneur.»
 Se rappeler que c’est le Seigneur qui agit, qui conduit le ministère. Sois
docile à te laisser guider par lui.
 Demande humblement aux autres de prier pour toi et ton ministère.
 Prie pour ta protection tous les jours. Sers-toi de la prière avant et après
le ministère. Mais attention : ces prières sont une expression de ta
dépendance sur le Seigneur, elles ne sont pas une expression de ta peur
du démon. Ne place pas plus de confiance à dire tes prières que dans le
Seigneur et ses promesses.

a- Fidélité à la vie ascétique et mystique

La promesse de Dieu est claire : «Aucune des armes façonnées contre toi ne
réussira et toute langue qui se lèvera contre toi en jugement, tu la
condamneras. Tel est le lot des serviteurs de l’Éternel, et la justice que je leur
offre, oracle de l’Éternel.» Is 54,17 Ta fidélité à maintenir ta relation avec
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Dieu détermine combien de temps tu devras attendre avant de recevoir la

victoire que Jésus a méritée pour toi.
Les besoins en guérison intérieure et en libération sont immenses. Tous
ceux qui ont à cœur de bâ tir le Royaume de Dieu sont devant un vaste
champ d’apostolat. En devenant témoin de l’extraordinaire miséricorde de
Dieu dans la vie des gens, tu seras profondément consolé et tu goû teras
davantage ton intimité avec Jésus. Tu seras tenté de négliger les disciplines
spirituelles de base : temps de prière tous les jours, l’étude, mourir à toi-
même, faire de l’amour le but de toutes tes relations, la vie sacramentelle,
etc. Garde tes yeux sur Jésus, ton modèle : il se levait tô t, il se couchait tard
afin de passer du temps dans un cœur à cœur avec son Père.

Te sens-tu sous attaque de l’ennemi de ton â me? Perçois-tu que ta famille et

ta communauté passent par une période de guerre spirituelle? C’est bien
possible mais ne donne pas trop de crédit au diable dans cette affaire. Tiens
ferme dans ta relation avec la Trinité sainte.

b- La faiblesse du démon
«Aucune tentation ne vous est survenue qui passât la mesure humaine. Dieu
est fidèle : il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces,
mais avec la tentation il vous donnera le moyen d’en sortir et la force de la
supporter.» 1 Co 10,13
Satan est très intelligent, beaucoup plus que nous. Si Dieu n’était pas de
notre cô té, nous n’aurions aucune chance contre le démon. Les esprits
mauvais ont des pouvoirs mais ils ne peuvent s’en servir qu’à travers des
êtres humains et dans la mesure permise par Dieu. Si Satan veut s’attaquer
Dieu, il ne peut le faire qu’à travers nous et contre nous. Nous sommes son
champ de bataille.

III- ERREURS À ÉVITER

1ère erreur : Envahir une âme imprudemment.

«Viens vite : un homme se traine sur le plancher du salon en sifflant comme
un serpent.» Un groupe de jeunes charismatiques s’était mis à prier pour
quelqu’un qui ne connaissait pas le Seigneur. Un d’entre eux avait lu un livre
sur la délivrance et avait commandé au démon de partir. Le mieux serait de
commencer par calmer la personne et de l’écouter.
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2e erreur : Se centrer sur le démon et non sur le suppliant

Sois centré sur le suppliant qui a besoin d’aide et non sur le démon qui le
tourmente. Laisse-toi envahir par la compassion de Jésus pour sa brebis.

3e erreur : Mal faire l’enquête

Les démons résistent au commandement de partir parce qu’ils veulent
rester et parce qu’ils croient avoir le droit d’être là . Ce sont des légalistes.
Plus on commande à un démon de partir, plus il résiste et plus les
manifestations de sa résistance apparaissent dans le visage et les gestes du
suppliant. Le but de l’enquête, c’est de dépister les raisons légales des
démons d’être là en vue de les enlever par le repentir, le pardon, et la
renonciation. Ensuite, ayant perdu ses droits légaux d’être là , le démon
partira avec beaucoup moins de résistance.

4e erreur : Se laisser fasciner par les manifestations et ce que le démon

dit.
La seule chose à retenir de ce qu’un démon dit, c’est quelque chose qui
révèle son identité, son point d’entrée ou son plan de destruction. Le
problème, c’est que le démon est un menteur et un vantard.

5e erreur : Se centrer sur la confrontation plutôt que sur le suppliant

Au début d’une session de formation à la délivrance, un homme a déclaré
qu’il avait hâ te d’expulser quelques démons. Il s’exprimait comme un ado
qui rô de la nuit cherchant une bonne bagarre.
Le cô té combat contre les démons est fatiguant. En se centrant sur le
suppliant qu’on espère libérer des ténèbres pour le faire entrer de plein
pied dans le Royaume de Dieu, le temps de prière est plein de joie, la joie de
Dieu et sa paix.
6e erreur : Prier pour la délivrance de quelqu’un qui ne s’est jamais
repenti ou n’a jamais fait confiance à Jésus
Si quelqu’un ne veut pas sincèrement se soumettre à Jésus, la prière de
délivrance ne l’aidera pas. Il faut savoir attendre.

7e erreur : Prier pour la délivrance de quelqu’un qui ne veut pas être

libéré
Le priant doit discerner chez le suppliant son désir d’être libre et le désir de
devenir responsable de sa marche dans la liberté.
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8e erreur : Le suppliant compte sur le priant plutôt que sur Jésus

Souvent, aux congrès, les gens se mettent en ligne devant le conférencier
principal dans l’espoir de recevoir guérison et délivrance. C’est vrai que le
Seigneur passe par certaines personnes plus qu’à travers d’autres. Par
ailleurs, l’initiative de la guérison appartient toujours à Dieu.

9e erreur Évaluer le succès uniquement sur l’expulsion des démons

Le priant doit évaluer le succès d’un ministère, non pas à partir d’une
expulsion d’un démon, mais à partir de l’expérience d’amour qu’a faite le
suppliant.
10e erreur : Ne pas fermer la porte d’entrée du démon
Il faut découvrir et sceller la porte d’entrée du démon avant de l’expulser.
Avant d’expulser un démon de péché, la personne doit
 regretter son péché et s’en repentir,
 voir les mensonges ou « forteresses » qui le poussent à s’y attacher et y
renoncer
 confesser son péché, y renoncer, parfois même le haïr.

11e erreur : Ne pas remplir et bénir

Le travail de libération se complète par deux prières. D’abord, il faut
remplir le suppliant de la présence de Dieu. Il ne faut pas laisser un vide
après le départ du démon car Jésus nous a avertis de ce danger1. Il faut
inviter l’Esprit Saint à remplir le vide avec sa lumière et son amour. L’amour
de Dieu doit être relâ ché dans cet espace qui a été délivré.
Mais plus que ça, ensuite le priant doit bénir le suppliant en affirmant
son identité et sa destinée en Dieu. C’est ça qui le protègera contre le retour
des démons.

12e erreur : Négliger d’offrir des conseils après le ministère

Faire enquête pour connaître les points d’entrée des démons et pouvoir
donner des conseils pour éviter le retour du démon.

1
Voir Lc 11,24-26