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Protection de l’Environnement
spécialité
« Gestion des Eaux Urbaines
et Rurales »
Figure 1: Représentation du trajet du Rhin en rouge, de sa source à son embouchure (amont /aval) / Fonds de cartes issus de
Google Image / https://fr-fr.gps-viewer.com/tracks/ef2g/Rhin-par-la-rive-gauche/
iv. Echantillonnage :
Pour réaliser ces prélèvements variés, nous avons employé l'appareil de prélèvement "Surber"
L'appareil de prélèvement de type "Surber" est doté d'un filet d'ouverture de maille de 500 μm et d'un
cadre rectangulaire de base 1/20 m2, positionné au fond du cours d'eau avec l'ouverture du filet face au
courant. Pour collecter les organismes aquatiques, le substrat est légèrement gratté à la main, permettant
au courant de les entraîner dans le filet. Les prélèvements s'effectuent de l'aval vers l'amont pour
minimiser la perturbation de l'eau et éviter d'endommager les habitats non échantillonnés. Après les
prélèvements, les échantillons sont vidés dans un tamis, rincés à l'aide d'une pissette pour s'assurer
qu'aucun invertébré n'est resté dans le filet. Le substrat fin et les éléments grossiers sont ainsi récupérés.
Les éléments volumineux comme les branches et les pierres sont soigneusement rincés et renvoyés dans
le milieu naturel. Le substrat restant est transféré dans un flacon de 0,5 L avec l'ajout d'un fond d'eau.
Les échantillons, collectés le vendredi 09/09/2023, ont été congelés pour conservation en vue de leur
analyse prévue le lundi 12/09/2023.
v. Identification et quantification en laboratoire :
Dans la séance de TP au laboratoire, notre première étape a consisté à décongeler les échantillons
prélevés le vendredi en utilisant un bain-marie. Ensuite, nous avons entrepris l'extraction de l'ensemble
de la faune contenu dans nos échantillons, suivi du nettoyage de nos divers flacons à l'aide d'une
douchette en utilisant un tamis. Le substrat a ensuite été transféré dans un bac comportant une fine
pellicule d'eau. À l'aide d'une pince, nous avons procédé à l'extraction exhaustive de nos invertébrés,
sous un éclairage approprié. Les individus ainsi extraits ont été regroupés dans différentes boîtes de Petri
en fonction de leur unité taxonomique ou de leurs caractéristiques morphologiques.
Après avoir effectué cette opération de tri, nous avons ensuite procédé à la détermination des différents
individus. À cette fin, nous avons observé chacun de nos invertébrés sous une loupe binoculaire. En
utilisant des clés de détermination, nous avons été en mesure d'identifier la famille à laquelle appartenait
chaque individu. Les résultats obtenus ont ensuite été consignés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 1: tableau de invertébrés
A A A A B B B B C C C C
Cailloux, Galets
Cailloux, Galets
Cailloux, Galets
Cailloux, Galets
Spermaphytes
Spermaphytes
Spermaphytes
Spermaphytes
Spermaphytes
émergents
immergés
immergés
immergés
immergés
Graviers
Racines
Algues
Groupe
Vitesse faible
Vitesse faible
Vitesse faible
Vitesse faible
Vitesse faible
Vitesse nulle
Vitesse lente
moyenne
moyenne
moyenne
moyenne
moyenne
Vitesse
Vitesse
Vitesse
Vitesse
Vitesse
(O) TRICHOPTERES
Indicateurs minimum 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 TOTAL
(F) Hydropsychidae 3 3 12
(F) Limnephilidae 3 10
(F) Rhyacophilidae 4 3
(O) EPHEMEROPTERES(F) Baetidae 2 10 2 1
(F) Caenidae 2 10
(F) Ephemeridae 6 3 2
(O) DIPTERES (F) Anthomyidae
(F) Ceratopogonidae 1 2
(F) Chironomidae 1 10 12 2 1 4 12
(F) Psychodidae 1
(F) Simuliidae Larves 5 7 4
Nymphes 1
(O) ODONATES (F) Calopterygidae 7 1 2 1
(F) Lestidae
(CL) CRUSTACES
(SC) AMPHIPODES (F) Corophiidae 3 1 2
(F) Crangonyctidae
(F) Gammaridae 2 10 8 20 6 4 1 1 2 3
(F) Pontogammaridae 2 10 10 7 21 3 28 27 2 17 7 5 8 15
(SC) ISOPODES (F) Asellidae 1 10 1
(F) Jaeridae 1
(EM) MOLLUSQUES 2 3
(CL) BIVALVES (F) Sphaeriidae
(CL) GASTEROPODES (F) Ancylidae
(F) Bithyniidae 1
(F) Hydrobiidae 2 3 1
(F) Lymnaeidae 1
(F) Physidae 2
(F) Planorbidae
(O) ACHETES 1 3
(F) Erpobdellidae 1 2
(F) Glossiphoniidae
(F) Piscicolidae
(CL) OLIGOCHETES 1 10 2
(EM) NEMATELMINTHES 1
Totale taxon 31
Effectif totale
Afin d’affiner l’analyse de la qualité de l’eau du canal, une série de métriques ont également été
déterminées :
L’abondance (Q) : nombre total d’individus répertoriés ;
La richesse taxonomique (S) : nombre de taxons différents parmi les individus ;
La diversité de Shannon & Weaver (H’) : Combinaison des indices Q et S exprimant la diversité du
peuplement. Il est compris entre 0 et 4,5 et ne peut être utilisé que comparativement à une référence.
𝑆
𝑞𝑖 q
𝐻′ = − ∑ . 𝑙𝑜𝑔2 ( i ) 𝑞𝑖 : Effectif du taxon i
𝑄 Q 𝑄 : Effectif Total
𝑖=1
S : Richesse Taxonomique
L’équitabilité de Pielou (J’) : Régularité de distribution du nombre d’individus de chaque espèce relevée.
Il varie entre 0 et 1.
𝐻′
𝐽′ = 𝑙𝑜𝑔
2 (𝑆)
IBGN 3 31 9 11
Abondance Q Diversité H' Equitabilité J'
432 3,52 0,71
IBGN
Détermination de l’EQR
Pour déterminer si la note obtenue lors du calcul de l’IBGN est correcte, il faut aussi calculer l’EQR
(Ratio de qualité environnementale). C’est une note de référence qui permet de prendre en compte la
taille du cours d’eau et la position géographique de la station dans l’évaluation de l’état écologique de
celui-ci.
Pour chaque indice (IBMR, IBGN, etc.), il existe une table avec les seuils pour l’EQR. Les tables que
nous avons utilisées se trouvent en annexe 1.
Dans notre cas, nous avons utilisé la table de l’I2M2, car nous avons fait 12 prélèvements même si nous
avons suivi en grande partie le protocole de l’IBGN.
Voici la formule :
La note observée correspond à celle que nous venons de calculer, soit 11/20. En ce qui concerne la note
de référence, nous sommes dans l’hydro-écorégion d’Alsace sur un cours d’eau de taille moyenne, donc
la valeur de la note de référence est de 16.
Nous obtenons donc un EQR de 0.68.
On peut donc considérer que la rivière est bien dans un état écologique moyen.
2. IBMR
Pour calculer l’IBMR, on utilise la formule suivante :
Avec :
● i = Espèce contributivea
● n = Nombre total d’espèces contributives
● CSi = Cote spécifique d’oligotrophe
● Ki = Coefficient d’abondance
● Ei = Coefficient de sténoécie
On obtient ainsi le tableau suivant :
Coeff De Coeff de
N relevé Espèce Cote spécifique CSi* Ki* Ei Ki* Ei
recouvrement sténoécie
1 cladophora 6 3 1 18 3
2 Lemna miniscula / Lemna minor 10 3 1 30 3
3 Elodea nuttallii 8 3 2 48 6
4 Potamogeton nodosus 4 5 3 60 15
5 Oenanthe fluviatilis 10 3 2 60 6
6 Sparganium emersum à feuilles longues 7 3 1 21 3
7 Ranunculus fluitans 10 4 2 80 8
8 Callitriche stagnalis scap iiii 8 3 2 48 6
9 Berula erecta 14 3 2 84 6
10 Myosotis palustris 12 2 1 24 2
11 Nasturtium officinale 11 1 1 11 1
12 Mentha aquatica 12 2 1 24 2
13 Rumex hydrolapathum 2 0 0
14 Veronica anagallis 11 2 2 44 4
15 Epilobium parviflorum 2 0 0
16 Phalaris arundinacea 10 3 1 30 3
17 Carex elata 11 2 2 44 4
18 Polygonum mite 1 0 0
Tableau 4 : Ki, CSi et Ei des taxons prélevés sur la station avec le calcul de l’IBMR
Cependant, si l’on suit le principe d’évaluation de la DCE, le bon état d’une eau est atteint seulement si
l’état écologique est bon ou très bon (soit une note supérieure à 13) et un bon état chimique (bon ou pas
bon). Or, nous n’avons pas les données concernant l’état chimique. En effet, ce dernier est déterminé
par la NQE-MA (Norme de Qualité Environnementale pour la Moyenne Annuelle) et la NQE-CMA
(Norme de Qualité Environnementale pour la Concentration Maximale Admissible). Ces normes
définissent des seuils concernant les polluants à ne pas dépasser.
2. IBMR :
La note obtenue pour l’IBMR est 8.69 /20. Pour savoir ce que cette note signifie réellement, il faut se
référencer au tableau de Grilles de niveaux trophiques ci-dessous :
Très faible IBMR > 14
Faible 12 < IBMR ≤ 14
Moyen 10 < IBMR ≤ 12
Fort 8 < IBMR ≤ 10
Très élevé IBMR ≤ 8
Tableau 5 : Grille de niveau trophique (cours de Surveillance des milieux aquatiques, GRAC Corinne)
On se trouve donc dans un milieu avec un niveau trophique fort de couleur orange. Pour interpréter
correctement la note obtenue lors de l’IBMR, il faut prendre en compte la géographie de la station. En
effet, la station se trouve en milieu eutrophe, il est donc logique d’avoir une note inférieure à 10. En plus
on peut voir qu’il y a un nombre d'usines tout au long de rivière de centres industriels majeurs aux abords
des grandes villes qu’il traverse. Les industries sont diverses et varient. Il peut donc y avoir tous types
de rejet de produits chimiques volontaires ou non dans le Rhin.
Pour revenir à notre station, en amont de celle-ci, il y a la ville de Bâle en Suisse qui concentre un grand
nombre d'usines. Il est donc fortement probable que les eaux soient plus ou moins polluées quand elles
arrivent sur Strasbourg.
Cela signifie que la rivière n'est pas en excellent état, mais elle n'est pas non plus fortement dégradée.
VI. Conclusion
En septembre 2023, une évaluation de l'état écologique du contre-canal de drainage du Rhin à Strasbourg
a été menée dans le but de déterminer sa conformité aux objectifs de la Directive-Cadre sur l'Eau (DCE)
à atteindre d'ici 2027. À la suite de la réalisation de l'Indice Invertébrés Multi-métriques et de l'Indice
Biologique Macrophytique en Rivière, il a été conclu que, selon l'analyse de l'état biologique, la qualité
écologique du cours d'eau est satisfaisante.
Néanmoins, il est important de noter que cette conclusion reste hypothétique en raison de la nature
partielle de l'étude entreprise. En effet, pour déterminer pleinement l'état écologique, une analyse des
paramètres physico-chimiques et des polluants spécifiques qui influencent la biologie est nécessaire. De
plus, les altérations potentielles de l'écosystème ne sont pas clairement identifiables, demeurant
principalement hypothétiques. Une étude plus exhaustive à l'avenir serait indispensable pour émettre
des conclusions précises.
VII. Bibliographie
https://fr-fr.gps-viewer.com/tracks/ef2g/Rhin-par-la-rive-gauche/
https://www.fleuve-charente.net/wp-content/files/RECEMA/Bilan_RECEMA_2015_HB.pdf
https://www.epageloing.fr/images/PDF/Documentation/Rapport%20Suivi%20cologique%203
%20sites_2015.pdf
https://rapportage.eaufrance.fr/sites/default/files/DCE/2016/documents/FRN_Notice_Calcul_-
IBML-V0.1.pdf
Cours et données :
https://moodle.engees.unistra.fr/mod/resource/view.php?id=4797
https://moodle.engees.unistra.fr/mod/resource/view.php?id=4798
https://moodle.engees.unistra.fr/mod/resource/view.php?id=4809
https://moodle.engees.unistra.fr/mod/resource/view.php?id=4810
https://moodle.engees.unistra.fr/mod/resource/view.php?id=4811
VIII. Annexes :
1. ANNEXE 1 : Grille Norme NF T90-333 (Septembre 2016)
2. Annexe 2 : Fiche de l’indice IBMR