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Licence Professionnelle

Protection de l’Environnement
spécialité
« Gestion des Eaux Urbaines
et Rurales »

Diagnostic Ecologique Du Contre-Canal De


Drainage Du Rhin
Réalisé par : EL BARCHE Salma
BELLAHCENE Yasser
Encadré par : GRAC Corinne
BEISEL Jean-Nicolas

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2023/2024


Table des matières
I. Introduction : ................................................................................................................................... 4
II. Présentation du site :........................................................................................................................ 5
1. Présentation du Rhin : ................................................................................................................. 5
2. Emplacement des stations des prélèvements : ............................................................................. 5
III. Matériels et méthodes :................................................................................................................ 7
1. Indice Invertébrés Multi-Métrique (I2M2) :................................................................................ 7
i. Choix de la station : ................................................................................................................. 7
ii. Emplacements des prises d’échantillons : ............................................................................... 7
iii. Prélèvements : ......................................................................................................................... 8
iv. Echantillonnage : ..................................................................................................................... 8
v. Identification et quantification en laboratoire : ....................................................................... 8
2. Indice Biologique Macrophytes en Rivière (IBMR) ................................................................... 9
a. Partie terrain ............................................................................................................................. 10
b. Identification des végétaux .........................................................................................................11
IV. Résultats : ...................................................................................................................................... 13
1. I2M2 (IBGN) :........................................................................................................................... 13
2. IBMR ......................................................................................................................................... 15
V. Discussion ..................................................................................................................................... 16
1. I2M2 (IBGN) :........................................................................................................................... 16
2. IBMR :....................................................................................................................................... 16
VI. Conclusion ................................................................................................................................. 17
VII. Bibliographie ............................................................................................................................. 18
VIII. Annexes : ................................................................................................................................... 19
1. ANNEXE 1 : Grille Norme NF T90-333 (Septembre 2016) ..................................................... 19
2. Annexe 2 : Fiche de l’indice IBMR .......................................................................................... 20
Liste des tableaux :
Tableau 1: tableau de invertébrés ............................................................................................................ 9
Tableau 2 :Valeurs d'IBGN et Métriques calculées ............................................................................... 13
Tableau 3 : Grille d’analyse de l’IBGN ................................................................................................. 14
Tableau 4 : Ki, CSi et Ei des taxons prélevés sur la station avec le calcul de l’IBMR ........................ 15
Tableau 5 : Grille de niveau trophique (cours de Surveillance des milieux aquatiques, GRAC Corinne)
............................................................................................................................................................... 16
Liste des figures :
Figure 1: Représentation du trajet du Rhin en rouge, de sa source à son embouchure (amont /aval) /
Fonds de cartes issus de Google Image / https://fr-fr.gps-viewer.com/tracks/ef2g/Rhin-par-la-rive-
gauche/ .................................................................................................................................................... 5
Figure 2 : Localisation contre canal de drainage (Géoportail) et Zoom sur les zones de prélèvements
avec une vue satellite de la station (Haut droite Carte Satellite) (Google Earth) ................................... 6
Figure 3: filet "Surber" (https://www.entomo-silex.com/) ..................................................................... 8
Figure 4: Echantillonnage des macrophytes ......................................................................................... 10
Figure 5 : Schéma de la station de l’IBMR ........................................................................................... 11
I. Introduction :
Dans le cadre des enseignements, nous avons réalisé une sortie sur le terrain afin de réaliser différents
prélèvements dans le but de les analyser et, par la suite, pour mieux comprendre les normes actuelles
qui permettent d’établir l’état écologique d’un cours d’eau.
D’abord nous sommes rendus au fleuve du Rhin sur un canal de drainage non loin de Strasbourg pour
réaliser un IBMR et un I2M2. Nous avons réalisé l’IBMR sur une première station et l’I2M2 sur une
deuxième station.
Nous avons réalisé cette sortie le 08 septembre 2023, nous avons effectués des échantillonnages dans
différents points de station pour prélever les indicateurs d’invertébrés qui ont pour rôle d’identifier l’état
écologique de rivière ainsi que certains végétaux aquatiques et nous avons fait les analyses dans le
laboratoire de l’ENGEES le lundi 11 septembre 2023.
Dans un premier temps, nous présentons le site où nous sommes allés afin de mieux comprendre la
situation. Par la suite, nous présentons les méthodes utilisées pour faire les prélèvements et les analyses
pour ensuite présenter les résultats dans une 4ème partie. Nous finirons par l’interprétation des résultats
obtenus et par la définition de l’état écologique du cours d’eau.
II. Présentation du site :
1. Présentation du Rhin :
Le Rhin est le plus long fleuve d'Europe occidentale : avec 1 325 kilomètres de long, il traverse les
principales régions naturelles du vieux continent : le domaine alpin, l'Europe hercynienne et la grande
plaine de l'Europe du Nord. Son débit moyen à l'embouchure reste modeste (environ 2 200m3/s) il est
cependant cours d'eau de premier ordre, particulièrement sur le plan économique.

Figure 1: Représentation du trajet du Rhin en rouge, de sa source à son embouchure (amont /aval) / Fonds de cartes issus de
Google Image / https://fr-fr.gps-viewer.com/tracks/ef2g/Rhin-par-la-rive-gauche/

2. Emplacement des stations des prélèvements :


Le cours d’eau étudié s’agit d’un cours d’eau artificiel appelé « contre canal de drainage du Rhin ». Il
suit parallèlement une partie du Rhin supérieur (gauche du Rhin) avant de se rejeter dedans. Ce contre-
canal a été créé à la suite de travaux d’aménagement sur le Rhin afin de :
- Drainer l’eau d’infiltration de la digue
- Récupérer tous les différents petits affluents
- Drainer une partie de la nappe phréatique du Rhin
Voici la position des deux stations sur les cartes ci-dessous :
Figure 2 : Localisation contre canal de drainage (Géoportail) et Zoom sur les zones de prélèvements avec une vue satellite
de la station (Haut droite Carte Satellite) (Google Earth)
III. Matériels et méthodes :
1. Indice Invertébrés Multi-Métrique (I2M2) :
En application de l'Arrêté du 27 juillet 2018, l'indice invertébrés multimérique (I2M2) est le nouvel
indice biologique invertébrés à considérer pour l'évaluation de l'état écologique des eaux de surface
(cours d’eau). Il intègre notamment l’écart à la situation de référence et plusieurs types de pressions,
grâce à la combinaison de plusieurs métriques de structure et de fonctionnement des peuplements
d’invertébrés.
L'I2M2 permet de répondre aux exigences de la DCE car :
- il intègre l’écart à la situation de référence
- il prend en compte les caractéristiques des communautés de macro invertébrés benthiques en terme de
caractéristiques taxonomiques et de traits biologiques (détermination des individus au genre et non plus
à la famille).
- il prend en compte les abondances
- il est calculé à partir d’un protocole de prélèvement représentatif de la mosaïque d’habitats présents
dans le cours d’eau
Il est donc beaucoup plus sensible à la dégradation de la qualité de l'eau et aux altérations
morphologiques.
i. Choix de la station :
Pour l’analyse des macro invertébrés, nous avons tout d’abord commencé par définir la station, ce choix
est très important. La longueur de celle-ci doit être de 12 fois la largeur plein bord du contre canal. Cela
varie en fonction de la taille du cours d’eau. Dans notre cas, la station aurait dû être de 200 mètres, mais
comme nous l’avons précisé, nous avons simplifié certaines étapes donc nous avons pris une station de
100 mètres de long. Lors du choix de la station, il faut privilégier les zones où il y a une grande diversité
de milieux, cela va permettre d’optimiser nos chances d’avoir un grand nombre de taxons différents à
analyser.
Afin de déterminer la longueur de notre station il a tout d’abord fallu mesurer la largeur « Plein Bord »
(W) (largeur du lit rempli lors des crues de fréquence annuelle à biennale) de notre cours d’eau. Celle-
ci est d’environ 20m. Grâce à la méthode de Strahler, nous avons pu déterminer la catégorie de notre
cours d’eau ; celui-ci se classe donc dans la catégorie des moyens cours d’eau.
ii. Emplacements des prises d’échantillons :
Nous avons ensuite déterminé l’endroit exact de chaque prélèvement. Au total, pour une mesure d’I2M2,
12 prélèvements élémentaires (ou échantillons) sont nécessaires. Parmi ces 12 échantillons, 8 d’entre
eux sont à réaliser dans des habitats dominants (superficie mouillée ≥ 5%) et les 4 autres dans des
habitats marginaux (superficie mouillée < 5%). Les 12 prélèvements sont réalisés en 4 groupes (bocaux)
de 3 relevés chacun (3x4=12 prélèvements). En clair, sur le terrain nous avons :
➔ Identifié les supports dominants et marginaux
➔ Réalisé un 1er groupe de 3 prélèvements sur les supports marginaux suivant
l’ordre d’habitabilité
➔ Réalisé un 2ème groupe de 3 prélèvements sur les supports dominants suivant
l’ordre d’habitabilité
➔ Réalisé un 3ème groupe de 3 prélèvements sur les supports dominants suivant
l’ordre d’habitabilité
➔ Réalisé un 4ème groupe de 3 prélèvements sur les supports dominants en
privilégiant la représentativité des habitats
iii. Prélèvements :
Pour le premier prélèvement : Lors du premier prélèvement, le substrat majeur est le granulat grossier,
mais il y avait également la présence de pierres fines. L’emplacement précis a été déterminé par la classe
de vitesse de l’eau ainsi que la hauteur de l’eau. En fonction des endroits, il était difficile d’y accéder.
Nous avons choisi de nous placer sur la zone d'atterrissage juste après un seuil.
Pour les prélèvements n°2 et n°3 : Dans un second temps, nous avons prélevé des hydrophytes. Nous
avons effectué ce prélèvement en double dans le but d’augmenter la précision de nos résultats. Étant
donné que les conditions étaient les mêmes pour les 2 prélèvements, la classe de vitesse de l’eau ainsi
que la hauteur de l’eau sont identiques.

iv. Echantillonnage :
Pour réaliser ces prélèvements variés, nous avons employé l'appareil de prélèvement "Surber"

Figure 3: filet "Surber" (https://www.entomo-silex.com/)

L'appareil de prélèvement de type "Surber" est doté d'un filet d'ouverture de maille de 500 μm et d'un
cadre rectangulaire de base 1/20 m2, positionné au fond du cours d'eau avec l'ouverture du filet face au
courant. Pour collecter les organismes aquatiques, le substrat est légèrement gratté à la main, permettant
au courant de les entraîner dans le filet. Les prélèvements s'effectuent de l'aval vers l'amont pour
minimiser la perturbation de l'eau et éviter d'endommager les habitats non échantillonnés. Après les
prélèvements, les échantillons sont vidés dans un tamis, rincés à l'aide d'une pissette pour s'assurer
qu'aucun invertébré n'est resté dans le filet. Le substrat fin et les éléments grossiers sont ainsi récupérés.
Les éléments volumineux comme les branches et les pierres sont soigneusement rincés et renvoyés dans
le milieu naturel. Le substrat restant est transféré dans un flacon de 0,5 L avec l'ajout d'un fond d'eau.
Les échantillons, collectés le vendredi 09/09/2023, ont été congelés pour conservation en vue de leur
analyse prévue le lundi 12/09/2023.
v. Identification et quantification en laboratoire :
Dans la séance de TP au laboratoire, notre première étape a consisté à décongeler les échantillons
prélevés le vendredi en utilisant un bain-marie. Ensuite, nous avons entrepris l'extraction de l'ensemble
de la faune contenu dans nos échantillons, suivi du nettoyage de nos divers flacons à l'aide d'une
douchette en utilisant un tamis. Le substrat a ensuite été transféré dans un bac comportant une fine
pellicule d'eau. À l'aide d'une pince, nous avons procédé à l'extraction exhaustive de nos invertébrés,
sous un éclairage approprié. Les individus ainsi extraits ont été regroupés dans différentes boîtes de Petri
en fonction de leur unité taxonomique ou de leurs caractéristiques morphologiques.
Après avoir effectué cette opération de tri, nous avons ensuite procédé à la détermination des différents
individus. À cette fin, nous avons observé chacun de nos invertébrés sous une loupe binoculaire. En
utilisant des clés de détermination, nous avons été en mesure d'identifier la famille à laquelle appartenait
chaque individu. Les résultats obtenus ont ensuite été consignés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 1: tableau de invertébrés

A A A A B B B B C C C C

Cailloux, Galets

Cailloux, Galets

Cailloux, Galets

Cailloux, Galets
Spermaphytes

Spermaphytes

Spermaphytes

Spermaphytes

Spermaphytes
émergents

immergés

immergés

immergés

immergés
Graviers
Racines
Algues
Groupe

Vitesse faible

Vitesse faible

Vitesse faible

Vitesse faible

Vitesse faible
Vitesse nulle

Vitesse lente
moyenne

moyenne

moyenne

moyenne

moyenne
Vitesse

Vitesse

Vitesse

Vitesse

Vitesse
(O) TRICHOPTERES
Indicateurs minimum 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 TOTAL
(F) Hydropsychidae 3 3 12
(F) Limnephilidae 3 10
(F) Rhyacophilidae 4 3
(O) EPHEMEROPTERES(F) Baetidae 2 10 2 1
(F) Caenidae 2 10
(F) Ephemeridae 6 3 2
(O) DIPTERES (F) Anthomyidae
(F) Ceratopogonidae 1 2
(F) Chironomidae 1 10 12 2 1 4 12
(F) Psychodidae 1
(F) Simuliidae Larves 5 7 4
Nymphes 1
(O) ODONATES (F) Calopterygidae 7 1 2 1
(F) Lestidae
(CL) CRUSTACES
(SC) AMPHIPODES (F) Corophiidae 3 1 2
(F) Crangonyctidae
(F) Gammaridae 2 10 8 20 6 4 1 1 2 3
(F) Pontogammaridae 2 10 10 7 21 3 28 27 2 17 7 5 8 15
(SC) ISOPODES (F) Asellidae 1 10 1
(F) Jaeridae 1
(EM) MOLLUSQUES 2 3
(CL) BIVALVES (F) Sphaeriidae
(CL) GASTEROPODES (F) Ancylidae
(F) Bithyniidae 1
(F) Hydrobiidae 2 3 1
(F) Lymnaeidae 1
(F) Physidae 2
(F) Planorbidae
(O) ACHETES 1 3
(F) Erpobdellidae 1 2
(F) Glossiphoniidae
(F) Piscicolidae
(CL) OLIGOCHETES 1 10 2
(EM) NEMATELMINTHES 1
Totale taxon 31
Effectif totale

2. Indice Biologique Macrophytes en Rivière (IBMR)


L’IBMR est un indice biologique se rapportant aux macrophytes (plantes aquatiques). Il fait l’objet d’une
norme AFNOR NF T 90-395 d’octobre 2003. Cet indice aboutit à une note sur 20 qui permet de qualifier
la qualité du cours d’eau et d’apprécier des changements liés à un impact ou un aménagement.
La méthode d'évaluation de IBMR consiste à collecter des échantillons de plantes aquatiques et à
analyser leur composition et leur abondance. Les différentes espèces de macrophytes ont des exigences
spécifiques en termes de qualité de l'eau et de pollution, et leur présence ou absence peut fournir des
informations sur la qualité de l'écosystème aquatique.
La réalisation de cet indice se fait en deux phases : une phase avec des relevés de terrain et une phase
d’interprétation des résultats et de calcul de la note.
a. Partie terrain
Choix de la station :
Le choix de la station est un paramètre très important pour la validité des résultats ; celle-ci doit être
représentative de la morphologie d’un tronçon du cours d’eau concerné. La station est callée
préférentiellement sur des séquences de faciès radiers / mouilles. Une station de suivi de macrophytes
doit si possible :
• comporter plusieurs faciès de courant (priorité donnée au faciès courant),
• un secteur le plus éclairé possible pour permettre le développement des végétaux,
• la longueur de la station est systématiquement fixée à 100m, quelle que soit la largeur du cours d’eau
Relevé floristique :
Le relevé floristique a uniquement été fait sur le rive droite de notre contre-canal de drainage. Il est donc
possible que nous n’ayons pas prélevé l’intégralité de tous les macrophytes présents. Pour réaliser le
relevé nous avons prélevé tous les macrophytes présents dans le contre canal de drainage. Tout comme
l’I2M2, nous avons effectué ces analyses de l’aval vers l’amont. Afin de conserver au mieux les
échantillons, nous les avons au préalable placé dans des bassines remplis d’eau puis nous les avons
déplacés dans des sachets de congélation numérotés comportant un fond d’eau pour le transport jusqu’au
laboratoire. Enfin, une fois rentré, les prélèvements ont été placés dans un frigo

Figure 4: Echantillonnage des macrophytes

Réalisation du schéma de la station :


Après l'échantillonnage des macrophytes nous avons réalisés un schéma de la station et des peuplements
végétaux présents. Il indique également la répartition des faciès d’écoulement et de substrat et la
répartition de la végétation.

Figure 5 : Schéma de la station de l’IBMR

b. Identification des végétaux


Pour identifier les végétaux qui ont été prélevés, on utilise la même méthode que pour identifier les
groupes des invertébrés. Les livres qui permettent l’identification fonctionnent selon le même principe
de ceux des invertébrés : en fonction des observations, nous sommes redirigés vers certaines pages.
Contrairement aux invertébrés, on n’a pas toujours besoin d’utiliser le microscope.
Voici quelques exemples de paramètres qui permettent d’identifier les végétaux :
● Paramètres n°1 : Plantes hydrophytes et hélophytes
● Paramètres n°2 : Feuilles entières ou composées
● Paramètres n°3 : Feuilles Opposées / En rosette / Alternées / Verticillées
IV. Résultats :
1. I2M2 (IBGN) :
Dans le cadre de l'IBGN, nous prenons en compte le taxon le plus polluo-sensible du tableau ci-dessous,
identifiable par sa mise en surbrillance en vert. Il est essentiel de noter que nous avons prélevé un nombre
de taxons supérieur à 3, nous permettant ainsi de le considérer. Ce taxon est le Hydropsychidae, un
TRICHOPTÈRES du groupe indicateur 3, ce qui signifie qu'il est très polluo-sensible. Enfin, nous avons
recensé un total de 31 taxons différents prélevés.
Le résultat de l’I2M2 est exprimé en équivalent IBGN, à l’aide du tableau d’analyse tiré de la norme NF
T90-350 en Annexe 2 : sa valeur peut être lu graphiquement ou calculé très simplement à l’aide de la
formule ci-dessous :

𝐼𝐵𝐺𝑁 = 𝐺𝑖 − 1 + 𝐶𝑣 𝐺𝑖 : Groupe indicateur correspondant à la


=3−1+9 famille la plus polluo sensible répertoriée
𝐶𝑉 : Classe de variété discrète dans laquelle est
= 11 compris le nombre de taxons

Afin d’affiner l’analyse de la qualité de l’eau du canal, une série de métriques ont également été
déterminées :
L’abondance (Q) : nombre total d’individus répertoriés ;
La richesse taxonomique (S) : nombre de taxons différents parmi les individus ;
La diversité de Shannon & Weaver (H’) : Combinaison des indices Q et S exprimant la diversité du
peuplement. Il est compris entre 0 et 4,5 et ne peut être utilisé que comparativement à une référence.
𝑆
𝑞𝑖 q
𝐻′ = − ∑ . 𝑙𝑜𝑔2 ( i ) 𝑞𝑖 : Effectif du taxon i
𝑄 Q 𝑄 : Effectif Total
𝑖=1
S : Richesse Taxonomique

L’équitabilité de Pielou (J’) : Régularité de distribution du nombre d’individus de chaque espèce relevée.
Il varie entre 0 et 1.
𝐻′
𝐽′ = 𝑙𝑜𝑔
2 (𝑆)

Groupe Indicateur Richesse S Classe de variété Note

IBGN 3 31 9 11
Abondance Q Diversité H' Equitabilité J'
432 3,52 0,71

Tableau 2 :Valeurs d'IBGN et Métriques calculées


Aussi pour vérifier le calcul de l’IBGN on utilise la grille d’analyse de l’IBGN :
Grille d'analyse de l'IBGN
Classe de Variété 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
St > 49 44 40 36 32 28 24 20 16 12 9 6 3
Taxons
Groupe 50 45 51 37 33 29 25 21 17 13 10 7 4 1
Chloroperlidae
Perlidae
9 20 20 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9
Perlodidae
Taeniopterygidae
Capniidae
Brachycentridae
8 20 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8
Odontoceridae
Philopotamidae
Leuctridae
Glossomomatidae
7
Beraeidae 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7
Goeridae
Leptophlebiidea
Nemouridae
Lepidostomatidae
6 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6
Sericostomatidae
Ephemeridae
Hydroptilidae
Heptageniidae
5 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5
Polymitarcidae
Potamanthidae
Leptoceridae
Polycentropodidae
4 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4
Psychomidae
Rhyacophilidae
Limnephilidae*
Hydropsychidae*
3 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3
Ephemerellidae*
Aphelocheiridae*
Beatidae*
Caenidae*
Elmidae* 2 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2
Gammaridae*
MOLLUSQUES
Chironomidae*
Asellidae*
1 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
ACHETES
OLIGICHETES*

IBGN

Tableau 3 : Grille d’analyse de l’IBGN

Détermination de l’EQR
Pour déterminer si la note obtenue lors du calcul de l’IBGN est correcte, il faut aussi calculer l’EQR
(Ratio de qualité environnementale). C’est une note de référence qui permet de prendre en compte la
taille du cours d’eau et la position géographique de la station dans l’évaluation de l’état écologique de
celui-ci.
Pour chaque indice (IBMR, IBGN, etc.), il existe une table avec les seuils pour l’EQR. Les tables que
nous avons utilisées se trouvent en annexe 1.
Dans notre cas, nous avons utilisé la table de l’I2M2, car nous avons fait 12 prélèvements même si nous
avons suivi en grande partie le protocole de l’IBGN.
Voici la formule :

La note observée correspond à celle que nous venons de calculer, soit 11/20. En ce qui concerne la note
de référence, nous sommes dans l’hydro-écorégion d’Alsace sur un cours d’eau de taille moyenne, donc
la valeur de la note de référence est de 16.
Nous obtenons donc un EQR de 0.68.
On peut donc considérer que la rivière est bien dans un état écologique moyen.
2. IBMR
Pour calculer l’IBMR, on utilise la formule suivante :

Avec :
● i = Espèce contributivea
● n = Nombre total d’espèces contributives
● CSi = Cote spécifique d’oligotrophe
● Ki = Coefficient d’abondance
● Ei = Coefficient de sténoécie
On obtient ainsi le tableau suivant :

Coeff De Coeff de
N relevé Espèce Cote spécifique CSi* Ki* Ei Ki* Ei
recouvrement sténoécie

1 cladophora 6 3 1 18 3
2 Lemna miniscula / Lemna minor 10 3 1 30 3
3 Elodea nuttallii 8 3 2 48 6
4 Potamogeton nodosus 4 5 3 60 15
5 Oenanthe fluviatilis 10 3 2 60 6
6 Sparganium emersum à feuilles longues 7 3 1 21 3
7 Ranunculus fluitans 10 4 2 80 8
8 Callitriche stagnalis scap iiii 8 3 2 48 6
9 Berula erecta 14 3 2 84 6
10 Myosotis palustris 12 2 1 24 2
11 Nasturtium officinale 11 1 1 11 1
12 Mentha aquatica 12 2 1 24 2
13 Rumex hydrolapathum 2 0 0
14 Veronica anagallis 11 2 2 44 4
15 Epilobium parviflorum 2 0 0
16 Phalaris arundinacea 10 3 1 30 3
17 Carex elata 11 2 2 44 4
18 Polygonum mite 1 0 0

Tableau 4 : Ki, CSi et Ei des taxons prélevés sur la station avec le calcul de l’IBMR

Nous obtenons donc un IBMR de 8.69 /20.


V. Discussion
1. I2M2 (IBGN) :
La note IBGN que nous avons obtenue est de 11/20 ce qui correspond à un état écologique moyen de
la rivière d’après la norme AFNOR 2004 : norme française NF T 90 -350. De plus, lors du calcul de
l’EQR, nous avons obtenu une note de 0.68 cela signifie donc que le cours d’eau est dans un état moyen.

Cependant, si l’on suit le principe d’évaluation de la DCE, le bon état d’une eau est atteint seulement si
l’état écologique est bon ou très bon (soit une note supérieure à 13) et un bon état chimique (bon ou pas
bon). Or, nous n’avons pas les données concernant l’état chimique. En effet, ce dernier est déterminé
par la NQE-MA (Norme de Qualité Environnementale pour la Moyenne Annuelle) et la NQE-CMA
(Norme de Qualité Environnementale pour la Concentration Maximale Admissible). Ces normes
définissent des seuils concernant les polluants à ne pas dépasser.

2. IBMR :
La note obtenue pour l’IBMR est 8.69 /20. Pour savoir ce que cette note signifie réellement, il faut se
référencer au tableau de Grilles de niveaux trophiques ci-dessous :
Très faible IBMR > 14
Faible 12 < IBMR ≤ 14
Moyen 10 < IBMR ≤ 12
Fort 8 < IBMR ≤ 10
Très élevé IBMR ≤ 8
Tableau 5 : Grille de niveau trophique (cours de Surveillance des milieux aquatiques, GRAC Corinne)

On se trouve donc dans un milieu avec un niveau trophique fort de couleur orange. Pour interpréter
correctement la note obtenue lors de l’IBMR, il faut prendre en compte la géographie de la station. En
effet, la station se trouve en milieu eutrophe, il est donc logique d’avoir une note inférieure à 10. En plus
on peut voir qu’il y a un nombre d'usines tout au long de rivière de centres industriels majeurs aux abords
des grandes villes qu’il traverse. Les industries sont diverses et varient. Il peut donc y avoir tous types
de rejet de produits chimiques volontaires ou non dans le Rhin.
Pour revenir à notre station, en amont de celle-ci, il y a la ville de Bâle en Suisse qui concentre un grand
nombre d'usines. Il est donc fortement probable que les eaux soient plus ou moins polluées quand elles
arrivent sur Strasbourg.
Cela signifie que la rivière n'est pas en excellent état, mais elle n'est pas non plus fortement dégradée.
VI. Conclusion
En septembre 2023, une évaluation de l'état écologique du contre-canal de drainage du Rhin à Strasbourg
a été menée dans le but de déterminer sa conformité aux objectifs de la Directive-Cadre sur l'Eau (DCE)
à atteindre d'ici 2027. À la suite de la réalisation de l'Indice Invertébrés Multi-métriques et de l'Indice
Biologique Macrophytique en Rivière, il a été conclu que, selon l'analyse de l'état biologique, la qualité
écologique du cours d'eau est satisfaisante.

Néanmoins, il est important de noter que cette conclusion reste hypothétique en raison de la nature
partielle de l'étude entreprise. En effet, pour déterminer pleinement l'état écologique, une analyse des
paramètres physico-chimiques et des polluants spécifiques qui influencent la biologie est nécessaire. De
plus, les altérations potentielles de l'écosystème ne sont pas clairement identifiables, demeurant
principalement hypothétiques. Une étude plus exhaustive à l'avenir serait indispensable pour émettre
des conclusions précises.
VII. Bibliographie
https://fr-fr.gps-viewer.com/tracks/ef2g/Rhin-par-la-rive-gauche/
https://www.fleuve-charente.net/wp-content/files/RECEMA/Bilan_RECEMA_2015_HB.pdf
https://www.epageloing.fr/images/PDF/Documentation/Rapport%20Suivi%20cologique%203
%20sites_2015.pdf
https://rapportage.eaufrance.fr/sites/default/files/DCE/2016/documents/FRN_Notice_Calcul_-
IBML-V0.1.pdf
Cours et données :
https://moodle.engees.unistra.fr/mod/resource/view.php?id=4797
https://moodle.engees.unistra.fr/mod/resource/view.php?id=4798
https://moodle.engees.unistra.fr/mod/resource/view.php?id=4809
https://moodle.engees.unistra.fr/mod/resource/view.php?id=4810
https://moodle.engees.unistra.fr/mod/resource/view.php?id=4811
VIII. Annexes :
1. ANNEXE 1 : Grille Norme NF T90-333 (Septembre 2016)
2. Annexe 2 : Fiche de l’indice IBMR

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