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HST ND 2211 - 195 - 04

Annule et remplace les notes documentaires


ND 1993-159-95 et ND 2001-160-95

3 BTP
3 Réglementation
3 Coordination de sécurité
3 Chantier

h Anne LE ROY, INRS,


Département Documentation

SÉCURITÉ ET PROTECTION
DE LA SANTÉ SUR LES
CHANTIERS DE BÂTIMENT
ET DE TRAVAUX PUBLICS
Cette note présente une synthèse du dispositif législatif et réglementaire applicable aux opérations de OCCUPATIONAL SAFETY AND HEALTH ON
chantiers de bâtiment ou de génie civil dans lesquelles interviennent successivement ou BUILDING AND CIVIL ENGINEERING SITES
simultanément différentes entreprises ou travailleurs indépendants. Les textes (extraits du Code du
travail et arrêtés non codifiés) sont ensuite reproduits intégralement. This note presents a synthesis of the legislati-
Ils concernent en particulier : ve and legal system applicable to building and
- la mission de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé pour les chantiers tant civil engineering site operations in which diffe-
au cours de la conception, de l’étude ou de l’élaboration du projet qu’au cours de la réalisation de rent companies or self-employed tradesmen
l’ouvrage ; are simultaneously or successively involved.
- la fonction de coordonnateur, ses moyens et sa formation ; The texts, extracts from the Labour Code and
- le plan général de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé ; non codified decrees, are reproduced in their
- le plan particulier de sécurité et de protection de la santé ; entirety.
- le collège interentreprises de sécurité, de santé et des conditions de travail. In particular, they concern :
- the co-ordination task in terms of safety

L
and health protection on building sites,
a réglementation applicable aux • le collège interentreprises de sécurité, whether during the design, study or plan-
opérations de bâtiment ou de de santé et des conditions de travail ; ning of a project or during the construction
génie civil est issue de la directive • les travailleurs indépendants et les of the structure;
européenne 92/57 du 24 juin employeurs exerçant directement une - the job of co-ordinators, their means and
1992 fixant des prescriptions minimales activité sur un chantier de bâtiment ou their training;
de sécurité et de protection de la santé à de génie civil. - the general co-ordination plan relative to
mettre en œuvre sur les chantiers tempo- La coordination doit être mise en health and safety protection;
raires et mobiles. place pour prévenir les risques résultant - the specific health and safety protection
des interventions simultanées ou suc- plan;
La loi n°93-1418 du 31 décembre cessives des différents intervenants au - the inter-enterprise college of safety, health
1993 (codifiée aux articles L.235-1 et sui- chantier et prévoir, quand elle s’impose, and working conditions
vants du code du travail) transpose cette l’utilisation des moyens en commun
directive et différents décrets complètent tels que les infrastructures, les moyens
ce dispositif pour ce qui concerne : logistiques et les protections collectives.
• la coordination en matière de sécurité
et de santé des travailleurs pour tout Pour assurer cette mission de coor- 3 Building and civil engineering
chantier de bâtiment ou de génie civil où dination, un coordonnateur en matière 3 Regulations
sont appelés à intervenir plusieurs tra- de sécurité et de santé doit être désigné 3 Safety coordination
vailleurs indépendants ou entreprises ; le plus en amont possible et pour 3 Building site

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chaque phase de l’opération. LA DÉCLARATION PRÉALABLE Le contrat définit son autorité et les
La fonction de coordonnateur, insti- moyens nécessaires à l’accomplissement
tuée par la loi, est précisée par le décret Aux termes de l’article L.235-2 du de sa mission. Son intervention, précise
94-1159 du 26 décembre 1994 modifié code du travail, complété par les articles l’article L.235-5, ne modifie ni la nature, ni
(Art. R.238-1 et suiv.) et complétée par R.238-1 et 2, le maître d’ouvrage doit l’étendue des responsabilités et obliga-
un arrêté du 25 février 2003 relatif à la adresser aux autorités compétentes tions qui incombent à chacun des partici-
formation des coordonnateurs. (inspection du travail, OPPBTP, organis- pants aux opérations, en application du
Les dispositions de la loi de 1993 mes de sécurité sociale compétents en code du travail.
(Art. L.235-11 à 14) relatives au collège matière de prévention des risques profes-
interentreprises de sécurité et de protec- sionnels) une déclaration préalable dont le 1 Phase de conception
tion de la santé sont complétées par cel- contenu est précisé par l’arrêté du 7 mars Pour contraindre les maîtres d’ouvrage à
les du décret n°95-543 du 4 mai 1995, 1995 modifié (texte reproduit en annexe). désigner le coordonnateur le plus en
codifié aux articles R.238-46 à 56 du Cette déclaration doit être faite pour amont possible, l’article R.238-4 prévoit
code du travail. toute opération de bâtiment ou de génie que le maître d’ouvrage doit désigner le
Pour ce qui concerne les tra- civil dont l’effectif prévisible des tra- coordonnateur dès le début de la phase d’é-
vailleurs indépendants et les vailleurs dépasse vingt travailleurs à un laboration de l’avant-projet sommaire ou de
employeurs exerçant directement une moment quelconque et dont la durée son équivalent.
activité sur un chantier, l’article L.235-18 doit excéder trente jours ouvrés, ainsi Pour mémoire, l’avant-projet sommaire
rappelle qu’ils doivent mettre en que celles dont le volume des travaux succède aux études d’esquisse et à la
œuvre les principes généraux de pré- doit être supérieur à 500 hommes-jours. solution d’ensemble approuvée par le
vention et le décret n°95-607 du Le texte de cette déclaration doit être maître d’ouvrage.
6 mai 1995 fixe la liste des prescriptions affiché sur le chantier. Le contrat du coordonnateur compren-
réglementaires à respecter notamment Ne sont pas soumis à cette procé- dra des précisions quant aux modalités
pour la prévention du risque chimique, dure, les travaux d’extrême urgence dont de sa présence aux réunions lors de la
du risque cancérogène, lors de l’utilisa- l’exécution immédiate est nécessaire phase de conception, d’étude et d’élabo-
tion d’équipements de travail et de pour prévenir les accidents graves et ration du projet et aux réunions de chan-
moyens de protection y compris les imminents ou organiser des mesures de tier lors de la réalisation de l’ouvrage
équipements de protection individuelle. sauvetage (Art. L.235-6). (Art. R.238-16).
Après une synthèse du dispositif Par ailleurs, l’arrêté du 5 septembre On rappellera que le maître d’ouvrage
législatif et réglementaire, les textes 2003 fixe le modèle du formulaire " avis doit veiller à ce que l’ensemble des inter-
sont reproduits dans leur intégralité à la d’ouverture d’un chantier du bâtiment venants coopère avec le coordonnateur ;
fin de la note. ou des travaux publics pour tout chantier il est d’ailleurs tenu de définir, dans une
occupant au moins dix salariés pendant notice jointe à leurs marchés, les moda-
plus d’une semaine " (JO du 24/10/03). lités pratiques de cette coopération (Art.
LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DE Il précise que ce formulaire peut être R.238-17).
PRÉVENTION APPLICABLES AUX obtenu auprès des caisses régionales
INTERVENANTS SUR UN CHANTIER d’assurance maladie. 1 Phase de réalisation
Si le coordonnateur de réalisation est dif-
Toutes les personnes qui intervien- férent de celui de la phase de concep-
nent sur un chantier de bâtiment et de LA MISSION DE COORDINATION tion, cette désignation devra intervenir
génie civil doivent, tant au cours de la avant le lancement de la phase de
phase de conception, d’étude et d’élabo- La coordination a pour objet la sécu- consultation des entreprises, favorisant
ration que pendant la réalisation de l’ou- rité et la protection de la santé des tra- ainsi une meilleure prise en compte de
vrage, mettre en œuvre les principes vailleurs présents sur le chantier vis-à- la prévention (Art. R.238-4).
généraux de prévention énoncés à l’arti- vis des risques liés aux interférences
cle L.230-2 II (de a) à h)) ; ces principes entre les opérations menées simultané- La coordination :
sont applicables non seulement aux ment ou successivement par plusieurs une fonction à part entière
employeurs de main-d’œuvre interve- travailleurs indépendants ou entreprises
nant sur les chantiers, mais aussi au (sous-traitants inclus). Pour endiguer des pratiques abusi-
maître d’ouvrage, au maître d’œuvre et ves de cumul de fonctions dans le cadre
au coordonnateur de santé sécurité. L’attribution de la mission de la même opération, l’article R.238-6
Ces principes sont pris en compte de coordination en amont précise que, pour les grands chantiers, il
notamment lors des choix architectu- des opérations est interdit de cumuler la fonction de
raux et techniques ainsi que dans l’orga- coordonnateur avec toute autre fonction
nisation des chantiers (Art. L.235-1 du La coordination doit être organisée dans le cadre de la même opération, par-
code du travail). tant au cours de la conception, de l’étude ticulièrement avec la fonction de maître
Une exception existe toutefois pour et de l’élaboration du projet que durant la d’œuvre.
les opérations de bâtiment entreprises réalisation de l’ouvrage (Art. L.235-4). Cette interdiction s’applique aux
par les communes ou groupements de Le maître d’ouvrage doit désigner un opérations dont le montant excède 760
communes de moins de 5 000 habi- coordonnateur (personne physique ou 000 euros. En revanche, cette restriction
tants, pour lesquels le maître d’œuvre morale), des dispositions spécifiques étant ne touche pas les opérations entreprises
peut se voir confier, sur délégation du prévues pour les opérations de bâtiment par les communes ou groupements de
maître d’ouvrage, l’application des ou de génie civil entreprises par un parti- communes de moins de 5 000 habi-
règles légales. culier pour son usage personnel. tants.

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Les compétences et la formation s’inscrit dans un système à deux niveaux : 1 Le plan général de coordination en
des coordonnateurs ils doivent être formés par des organis- matière de sécurité et de protection de la
Le coordonnateur devra posséder des mes agréés, mais, pour être agréés, ces santé (PGCSPS)
compétences particulières pour les deux organismes doivent eux-mêmes recourir Le coordonnateur établit et rédige un
phases de l’opération (conception, réalisa- à des formateurs ayant suivi une forma- PGCSPS. C’est un document écrit défi-
tion). Le niveau de compétence exigé tion (Art. R.238-11 et R.238-12). nissant l’ensemble des mesures propres
dépend de la catégorie du chantier. Un arrêté du 25 février 2003 fixe le à prévenir les risques découlant de l’in-
contenu, la durée et l’organisation de terférence des activités des différents
1 Les opérations de bâtiment et de génie cette formation. intervenants sur le chantier, ou de la
civil sont classées en trois catégories : Doivent ainsi être abordées les succession de leurs activités, lorsqu’une
• La première catégorie demande un aspects de la prévention des risques en intervention laisse subsister, après son
coordonnateur de niveau 1 ; elle regroupe matière de santé, notamment les risques achèvement, des risques pour les autres
les opérations soumises à l’obligation de le plus fréquemment rencontrés sur les entreprises (Art. R.238-21).
constituer un collège interentreprises de chantiers (ceux liés à l’exposition à des L’article R.238-22 définit le contenu
sécurité, de santé et des conditions de CMR, à l’amiante, aux poussières de de ce plan en lui conférant un rôle de
travail en plus du PGC (volume supé- bois, au plomb, à des agents biologiques). stratégie générale ou de “planification”
rieur à 10 000 hommes-jours) ; Il est prévu que la formation “initiale” appliquée à l’opération (au sens des
• La deuxième catégorie demande un des coordonnateurs est de 15 jours pour principes généraux de prévention) et
coordonnateur de niveau 2 ; elle regroupe le niveau 1, 12 jours pour le niveau 2 et d’harmonisation des différentes procé-
les opérations soumises à l’obligation de 5 jours pour le niveau 3. dures, précise ainsi la circulaire DRT
déclaration préalable prévue à l’article Cette formation doit être actualisée tous 96-5. Ce plan contient, outre des rensei-
L.235-2 (soumises à l’obligation d’établir les cinq ans dans l’année civile qui suit l’é- gnements d’ordre administratif, les
un plan général de coordination en chéance de la dernière attestation de compé- mesures d’organisation générale du
matière de sécurité et de protection de la tence et cela pour tous les coordonnateurs. chantier arrêtées par le maître d’œuvre
santé ) (500 hommes-jours) ; L’actualisation est elle-même modu- en concertation avec le coordonnateur,
• La troisième catégorie demande un lée : 5 jours pour le niveau 1, 5 jours pour les mesures de coordination proprement
coordonnateur de niveau 3 ; elle regroupe le niveau 2, 3 jours pour le niveau 3. dites concernant les voies de circulation
les opérations soumises à l’obligation ; les conditions de manutention des
d’établir un plan général de coordination Les moyens du coordonnateur pour matériaux et matériels, en particulier
en application des articles R.238-25-1 et l’exercice de sa mission (Art. R.238-18) celles qui concernent l’interférence des
R.238-25-2 (PGC simplifié) et autres opé- Pour exercer sa mission, le coordon- moyens de levage ; la limitation du
rations ne relevant pas des 1re et 2e caté- nateur dispose de plusieurs éléments : recours aux manutentions manuelles ;
gories (autres opérations). (Art. R.238-8). l’aménagement des zones de stockage,
1 Le registre-journal de la coordination en particuliers lorsqu’il s’agit de pro-
1 Il existe trois niveaux de compétence Le coordonnateur consigne sur le registre- duits ou de matières dangereuses, les
de coordonnateur : journal de la coordination notamment conditions de stockage et d’élimination
• niveau 1 : aptitude à coordonner toutes les comptes rendus de réunions, les des déchets et des matériaux dangereux
opérations ; comptes rendus des inspections com- utilisés ; l’utilisation des protections col-
• niveau 2 : aptitude à coordonner les munes, les observations ou notifications lectives, des accès provisoires, de l’instal-
opérations des deuxième et troisième qu’il adresse aux différents intervenants lation électrique générale ainsi que de
catégories ; (Art. R.238-19). toutes mesures prises en matière d’inte-
• niveau 3 : aptitude à coordonner les Concernant ce document, l’article ractions sur le site.
opérations de troisième catégorie. R.238-18 précise qu’il devra être ouvert Il regroupe les sujétions découlant
Pour ce qui concerne les opérations de la dès la signature par le maître d’ouvrage des interférences avec des activités
première et de la deuxième catégorie, du contrat du coordonnateur (et pas seu- d’exploitation sur un site à l’intérieur
l’aptitude à coordonner est distincte lement en phase de conception). ou à proximité duquel le chantier est
pour la phase de conception, d’étude et La circulaire DRT n° 96-5 du 10 avril installé, les mesures générales prises
d’élaboration du projet et pour la phase 1996 définit ce registre-journal avant tout pour assurer le maintien du chantier
de réalisation de l’ouvrage. (Art. R.238-9) “comme un instrument de régulation en bon ordre et en état de salubrité, les
contradictoire, qui permet de contrôler la renseignements utiles et pratiques
1 Pour être compétents, les coordon- nature et l’étendue des principes généraux relatifs à l’opération concernant les
nateurs doivent satisfaire deux condi- de prévention et des autres obligations secours et l’évacuation des personnels
tions cumulatives : mises en œuvre tout au long d’une opéra- ainsi que les mesures communes d’or-
9 avoir une expérience professionnelle : tion de bâtiment ou de génie civil. Ce ganisation prises en la matière, enfin
- de maîtrise d’ouvrage pour la phase de document présente ainsi une importance les modalités de coopération entre les
conception, d’étude et d’élaboration du projet ; capitale pour l’ensemble des participants entrepreneurs, employeurs ou tra-
- de contrôle général des travaux, de pilo- à l’opération qui doivent pouvoir s’y réfé- vailleurs indépendants.
tage, de conduite de travaux ou de maîtrise rer notamment en cas de litige.” Il convient de noter que le PGC
de chantier, de coordonnateur ou d’agent Le registre-journal de la coordina- devra être adapté au chantier, à la nature
de sécurité pour la phase de réalisation. tion doit être tenu à la disposition de des travaux et à leur durée effective.
l’inspecteur du travail, de l’agent du ser- C’est pourquoi, pour les chantiers de 3e
9 avoir une formation spécifique de vice de prévention de l’organisme de catégorie présentant des risques particu-
coordonnateur. sécurité sociale ainsi que de l’agent de liers, le législateur a prévu un plan de
La formation des coordonnateurs l’OPPBTP “sur leur demande”. coordination simplifié (voir ci-après).

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9 Un plan général de coordination en doit pouvoir être transmis à l’inspecteur du seule entreprise ; dans ce cas, il est
matière de sécurité et de protection de la travail, à l’agent de la CRAM ou à l’agent de adressé directement au maître d’ouvrage
santé simplifié pour les opérations de 3e l’OPPBTP et consulté par le médecin du puisqu’il n’y a pas de coordonnateur. Il
catégorie (PGSC SPS) travail et les membres du CHSCT. s’agit des opérations d’une durée supé-
Une nouvelle section a été insérée dans Enfin le PGC simplifié doit être rieure à un an et pour lesquelles seront
le code du travail comprenant les articles conservé pendant cinq ans et porté à la employés, à un moment quelconque,
R.238-25-1 à R.238-25-3 concernant spéci- connaissance des entrepreneurs interve- plus de 50 salariés.
fiquement les opérations de 3e catégorie nants, conformément à l’article R.238-20 L’article L.235-8 exonère de l’obliga-
quand elles comportent des travaux dan- du code du travail. tion d’établissement d’un plan particu-
gereux, qu’ils aient été prévus dès le lier les travaux d’extrême urgence dont
départ ou rendus nécessaires au cours du 1 Le dossier d’intervention ultérieure l’exécution immédiate est nécessaire
chantier. sur l’ouvrage (DIUO) pour prévenir des accidents graves ou
Avant la consultation des entrepreneurs, Prévu par les articles L.235-15 et R.238-37 imminents, ou organiser des mesures
le coordonnateur établira un PGC simpli- à 39 du code du travail, ce dossier ras- de sauvetage.
fié traitant des risques liés aux travaux semble toutes les données de nature à Le contenu du plan particulier de
dangereux prévus dans l’opération. Les faciliter la prévention des risques profes- sécurité et de protection de la santé est
risques pris en compte sont ceux qui sionnels lors d’interventions ultérieures. prévu aux article R.238-31 et R.238-32.
découlent : Il est constitué par le coordonnateur dès Les articles R.238-33 et R.238-34
• de l’interférence de ces travaux avec les la phase de conception et mis à jour lors précisent par ailleurs les modalités de
autres activités, de la phase de réalisation jusqu’à la réception consultation, de transmission et la durée
• des différents intervenants sur le chan- de l’ouvrage, où il est remis au maître de conservation des PPSPS.
tier, d’ouvrage.
• de la succession de leurs activités lors- Lorsque l’opération concerne un lieu de 9 Un plan particulier simplifié de
qu’une intervention laisse subsister, travail, le DIUO comprend le dossier de sécurité et de protection de la santé
après son achèvement, un risque spéci- maintenance prévu à l’article R.235-5 du (PPSPS)
fique. (Art. R.238-25-1) code du travail. Le dossier de maintenan- Les dispositions du code du travail
9 La liste des travaux comportant des ce comprend une partie commune avec le relatives aux PPSPS sont complétées par
risques particuliers a été fixée par un arrê- DIUO, notamment toutes les dispositions deux articles spécifiques aux opérations
té du 25 février 2003 reproduit en annexe. prises pour l’entretien des bâtiments. Il de 3e catégorie quand elles comprennent
Le législateur de 1993 avait posé l’obliga- comprend également des éléments com- des travaux à risques particuliers exigeant
tion d’établissement d’un PGC pour tout plémentaires exigés par la réglementation l’établissement d’un PGC simplifié.
chantier nécessitant l’exécution d’un ou plu- du travail : les documents nécessaires à la Pour ces opérations soumises à l’o-
sieurs travaux comportant des risques parti- maintenance des installations d’éclairage, bligation d’un plan général simplifié de
culiers inscrits sur une liste fixée par arrêté des portes et portails automatiques, des coordination, chacun des entrepreneurs
(L.235-6). installations de désenfumage, la notice appelés à exécuter l’un des travaux pré-
Y figurent notamment les travaux expo- d’instruction des installations de ventila- sentant des risques particuliers doit éta-
sant les travailleurs à un risque de chute de tion, le dossier technique de l’installation blir, avant leur démarrage ou leur reprise,
hauteur de plus de 3 mètres au sens de l’ar- électrique, notamment. un plan particulier simplifié de sécurité
ticle 5 du décret du 8 janvier 1965, à un et de protection de la santé écrit.
risque d’ensevelissement ou d’enlisement ; 1 L’inspection commune Ce plan analyse les risques et décrit,
les travaux de retrait ou de confinement de Le coordonnateur procède avec chaque dans le cadre du PGC, les consignes à
l’amiante friable ; les travaux exposant à un entreprise à une inspection commune observer ou à transmettre aux salariés
risque de noyade ; les travaux de démolition, des lieux pour préciser les consignes à appelés à intervenir sur le chantier et les
de déconstruction, de réhabilitation impli- observer ou à transmettre et les observa- conditions dans lesquelles vont être exé-
quant les structures porteuses d’une cons- tions particulières de sécurité et de santé cutés les travaux (Art. R.238-36-1).
truction. prises pour l’ensemble de l’opération. Le plan particulier simplifié est soumis
Par ailleurs, lors d’une opération de 3e caté- Ce n’est qu’à la suite de cette inspection aux mêmes règles que le plan particulier
gorie, si le coordonnateur a connaissance, commune que l’entreprise peut établir prévu pour les opérations de 1re et 2e caté-
après démarrage du chantier, de travaux dan- son Plan particulier de sécurité et de pro- gories, à l’exception de celles qui en définis-
gereux à réaliser, il doit prendre toutes les tection de la santé (PPSPS). sent le contenu (consultation, mises à jour,
mesures utiles afin de rédiger un PGC sim- tenue en permanence sur le chantier à la
plifié avant toute poursuite des travaux. Le 1 Le Plan particulier de sécurité et de disposition de l’inspecteur du travail, de la
maître d’ouvrage prendra en compte les sujé- protection de la santé (PPSPS) CRAM, de l’OPPBTP et des membres du
tions découlant de l’observation de ce PGC Ce document doit être établi par les CHSCT). Il doit être conservé pendant une
en signant avec les entreprises, au besoin, entreprises intervenantes. durée de cinq années à compter de la récep-
des avenants aux marchés (Art. R.238-25-2). L’article L.235-7 prévoit deux cas tion de l’ouvrage (Art. R.238-36-2).
Les dispositions du code du travail pour lesquels un plan particulier doit
concernant les PGC de 1re et 2e catégories être établi :
sont applicables aux PGC simplifiés, à l’ex- • pour toute opération soumise à un plan
ception de celles qui en définissent le général de coordination en matière de
contenu (Art. R.238-25-3). sécurité et de protection de la santé
La réglementation précise aussi que le (PGCSPS) ; dans ce cas, il est adressé au
PGSCSPS doit être adapté en fonction de coordonnateur désigné ;
l’évolution du chantier (Art. R.238-23). Il • pour le chantier où n’intervient qu’une

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LA CONSTITUTION D’UN COLLÈGE interentreprises de sécurité, de santé et chantier. Il vérifie que l’ensemble des
INTERENTREPRISES DE SÉCURITÉ , DE des conditions de travail. règles prescrites seront mises en œuvre.
SANTÉ ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL Ce collège comprend le ou les coor- Il est à noter que l’intervention du collège
(ART. L.235-11 À 14 ; ART. R.238-46 donnateurs, le maître d’œuvre, les entre- ne modifie en rien l’étendue et la nature
À 56) preneurs et des salariés employés sur le des responsabilités de chacun des inter-
chantier. Les membres des organismes venants, ni les attributions du CHSCT.
Lorsque le chantier doit dépasser un professionnels, les organismes de sécu- Le décret n°95-543 du 4 mai 1995,
volume de 10 000 hommes-jours et que rité sociale compétents en matière de codifié aux articles R.238-46 et suivants
le nombre d’entreprises (y compris les prévention des risques professionnels, le du code du travail, prévoit les règles de
sous-traitantes) et de travailleurs indé- médecin du travail peuvent assister aux fonctionnement du collège, les modali-
pendants est supérieur à dix pour les réunions. tés de désignation des salariés et ses
opérations de bâtiment et à cinq pour les Le collège peut définir, notamment relations avec le CHSCT.
opérations de génie civil, le maître d’ou- sur proposition du coordonnateur, cer-
vrage est tenu de constituer un collège taines règles communes applicables au

TEXTES ANNEXES

+ Extraits du Code du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 68


• partie législative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 68
• partie réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 71
+ Arrêté du 25 février 2003 - Travaux à risques particuliers . . . . . . . . . . . . p. 80
+ Arrêté du 7 mars 1995 modifié - Formation des coordonnateurs . . . . . . p. 81
+ Arrêté du 7 mars 1995 - Déclaration préalable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 88

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TEXTES ANNEXES
EXTRAITS DU CODE DU TRAVAIL
Partie législative
Livre deuxième motif raisonnable de penser comité d’hygiène, de sécurité grave et imminent résultant
Réglementation qu’elle présentait un danger
grave et imminent pour la vie
et des conditions de travail est
réuni d’urgence et, en tout état
soit d’un défaut de protection
contre les chutes de hauteur,
du travail ou pour la santé de chacun de cause, dans un délai soit de l’absence de dispositifs
d’eux. Le bénéfice de la faute n’excédant pas vingt-quatre de nature à éviter les risques
TITRE III inexcusable de l’employeur, heures. En outre, l’employeur d’ensevelissement, soit de
HYGIENE ET SECURITE définie aux articles L.452-1 à est tenu d’informer l’absence de dispositifs de
L.452-4 (L.468) du Code de la immédiatement l’inspecteur protection de nature à éviter
CHAPITRE 1 (EXTRAITS)
ER
Sécurité sociale, est de droit du travail et l’agent du service les risques liés aux opérations
DISPOSITIONS GÉNÉRALES pour le salarié ou les salariés de prévention de la caisse de confinement et de retrait
Art. L.231-8. qui seraient victimes d’un régionale d’assurance maladie, de l’amiante constituant une
Le salarié signale accident du travail ou d’une qui peuvent assister à la infraction aux obligations des
immédiatement à l’employeur maladie professionnelle alors réunion du comité d’hygiène, règlements pris en application
ou à son représentant toute qu’eux-mêmes ou un membre de sécurité et des conditions de l’article L.231-2, l’inspecteur
situation de travail dont il a un du comité d’hygiène, de de travail. du travail ou le contrôleur du
motif raisonnable de penser sécurité et des conditions de À défaut d’accord entre travail, par délégation de
qu’elle présente un danger travail avaient signalé à l’employeur et la majorité du l’inspecteur du travail dont il
grave et imminent pour sa vie l’employeur le risque qui s’est comité d’hygiène, de sécurité relève et sous son autorité,
ou sa santé, ainsi que toute matérialisé. et des conditions de travail sur peut prendre toutes mesures
défectuosité qu’il constate dans les mesures à prendre et leurs utiles visant à soustraire
les systèmes de protection. Art. L.231-8-2 conditions d’exécution, immédiatement le salarié de
L’employeur ou son La faculté ouverte par l’article l’inspecteur du travail est saisi cette situation, notamment en
représentant ne peut L.231-8 doit être exercée de immédiatement par prescrivant l’arrêt temporaire
demander au salarié de telle manière qu’elle ne puisse l’employeur ou son de la partie des travaux en
reprendre son activité dans créer pour autrui une nouvelle représentant. Il met en œuvre, cause.
une situation de travail où situation de risque grave et le cas échéant, soit la Lorsque toutes les mesures
persiste un danger grave et imminent. procédure de l’article L.230-5, ont été prises pour faire cesser
imminent résultant par soit celle de l’article L.231-5, la situation de danger grave et
exemple d’une défectuosité du Art. L.231-9. soit celle de l’article L.263-1. imminent, l’employeur ou son
système de protection. Si un représentant du représentant avise l’inspecteur
L’existence de la faute personnel au comité Art. L.231-10. du travail qui, après
inexcusable de l’employeur, d’hygiène, de sécurité et des Le chef d’établissement prend vérification, autorise la reprise
définie à l’article L.452-1 du conditions de travail constate les mesures et donne les des travaux. En cas de
Code de la Sécurité sociale, est qu’il existe une cause de instructions nécessaires pour contestation par l’employeur
présumée établie pour les danger grave et imminent, permettre aux travailleurs, en de la réalité du danger ou de
salariés sous contrat à durée notamment par cas de danger grave, la façon de le faire cesser,
déterminée et les salariés mis à l’intermédiaire d’un salarié qui imminent et inévitable, notamment par l’arrêt des
la disposition d’une entreprise s’est retiré de la situation de d’arrêter leur activité et de se travaux, celui-ci saisit le
utilisatrice par une entreprise travail définie à l’article L.231- mettre en sécurité en quittant président du tribunal de
de travail temporaire, victimes 8, il en avise immédiatement immédiatement le lieu de grande instance qui statue en
d’un accident de travail ou l’employeur ou son travail. référé.
d’une maladie professionnelle, représentant et il consigne cet Un décret en Conseil d’État
alors qu’affectés à des postes avis par écrit dans des Art. L.231-11. détermine les modalités
de travail présentant des conditions fixées par voie Les mesures concernant la d’application du présent
risques particuliers pour leur réglementaire. L’employeur ou sécurité, l’hygiène et la santé article.
santé ou leur sécurité, ils son représentant est tenu de au travail ne doivent en aucun
n’auraient pas bénéficié de la procéder sur-le-champ à une cas entraîner de charges
formation à la sécurité enquête avec le membre du financières pour les CHAPITRE V
renforcée prévue par l’article comité d’hygiène, de sécurité travailleurs. DISPOSITIONS PARTICULIÈRES
L.231-3-1. et des conditions de travail qui APPLICABLES AUX
lui a signalé le danger et de Art. L.231-12. OPÉRATIONS DE BÂTIMENT ET
Art. L.231-8-1. prendre les dispositions Lorsqu’il constate sur un DE GÉNIE CIVIL
Aucune sanction, aucune nécessaires pour y remédier. chantier du bâtiment et des
retenue de salaire ne peut être En cas de divergence sur la travaux publics qu’un salarié SECTION I
prise à l’encontre d’un salarié réalité du danger ou la façon ne s’est pas retiré de la Principes généraux
ou d’un groupe de salariés qui de le faire cesser, notamment situation de travail définie à de prévention
se sont retirés d’une situation par arrêt du travail, de la l’article L.231-8 alors qu’il Art. L.235-1.
de travail dont ils avaient un machine ou de l’installation, le existe une cause de danger Afin d’assurer la sécurité et de

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protéger la santé de toutes les sécurité du travail, à phase de conception, d’étude l’objet de la déclaration
personnes qui interviennent l’organisme professionnel et d’élaboration du projet, et préalable prévue à l’article
sur un chantier de bâtiment d’hygiène, de sécurité et des par la personne qui assure L.235-2, soit nécessite
ou de génie civil, le maître conditions de travail constitué effectivement la maîtrise du l’exécution d’un ou plusieurs
d’ouvrage, le maître d’œuvre en application du 4 de l’article chantier pendant la phase de des travaux inscrits sur une
et le coordonnateur L.231-2 dans la branche réalisation de l’ouvrage ; liste de travaux comportant
mentionné à l’article L.235-4 d’activité du bâtiment et des 2° lorsqu’il s’agit d’opérations des risques particuliers fixée
doivent, tant au cours de la travaux publics et aux non soumises à l’obtention par arrêté des ministres
phase de conception, d’étude organismes de Sécurité sociale d’un permis de construire, par chargés du Travail et de
et d’élaboration du projet que compétents en matière de l’un des entrepreneurs l’Agriculture, le maître
pendant la réalisation de prévention des risques présents sur le chantier au d’ouvrage fait établir par le
l’ouvrage, mettre en œuvre les professionnels une déclaration cours des travaux. coordonnateur un plan
principes généraux de préalable dont le contenu est Les conditions requises pour général de coordination en
prévention énoncés aux a, b, précisé par arrêté. Le texte de l’exercice de la fonction de matière de sécurité et de
c, e, f, g et h du II de l’article cette déclaration doit être coordonnateur ainsi que les protection de la santé qui est
L.230-2. affiché sur le chantier. modalités d’attribution de la rédigé dès la phase de
Ces principes sont pris en mission de coordination à conception, d’étude et
compte notamment lors des Art. L.235-3. l’un des entrepreneurs visés d’élaboration du projet et tenu
choix architecturaux et Une coordination en matière au 2° du présent article sont à jour pendant toute la durée
techniques ainsi que dans de sécurité et de santé des définies par décret en Conseil des travaux.
l’organisation des opérations travailleurs doit être organisée d’État.
de chantier, en vue de pour tout chantier de Voir Arrêté du 25 février 2003 fixant une
permettre la planification de bâtiment ou de génie civil où Art. L.235-5. liste de travaux comportant des risques
l’exécution des différents sont appelés à intervenir L’intervention du particuliers pour lesquels un plan géné-
travaux ou phases de travail plusieurs travailleurs coordonnateur ne modifie ni ral simplifié de coordination en matière
qui se déroulent indépendants ou entreprises, la nature ni l’étendue des de sécurité et de protection de la santé
simultanément ou entreprises sous-traitantes responsabilités qui est requis (JO 6 mars 2003).
successivement, de prévoir la incluses, aux fins de prévenir incombent, en application des
durée de ces phases et de les risques résultant de leurs autres dispositions du présent Art. L.235-7.
faciliter les interventions interventions simultanées ou Code, à chacun des Avant le début des travaux, un
plan particulier de sécurité et
ultérieures sur l’ouvrage. successives et de prévoir, participants aux opérations de
de protection de la santé est
Toutefois, pour les opérations lorsqu’elle s’impose, bâtiment et de génie civil.
adressé :
de bâtiment ou de génie civil l’utilisation des moyens Sauf dans les cas prévus aux 1° au coordonnateur, par cha-
entreprises par les communes communs tels que les 1° et 2° de l’article L.235-4, les cune des entreprises, y com-
ou groupements de infrastructures, les moyens dispositions nécessaires pour pris les entreprises sous-trai-
communes de moins de 5 logistiques et les protections assurer aux personnes tantes, appelées à intervenir à
000 habitants, le maître collectives. chargées d’une mission de un moment quelconque des
d’œuvre peut se voir confier, coordination, en application travaux sur un chantier sou-
sur délégation du maître Art. L.235-4. de l’article L.235-4, l’autorité et mis à l’obligation visée à l’arti-
d’ouvrage, l’application des La coordination en matière de les moyens indispensables à cle L.235-6 ;
règles visées au premier sécurité et de santé doit être l’exercice de leur mission sont 2° au maître d’ouvrage, par
alinéa du présent article ainsi organisée tant au cours de la déterminés par voie toute entreprise appelée à exé-
qu’aux articles L.235-2, L.235-4, conception, de l’étude et de contractuelle, notamment par cuter seule des travaux dont la
L.235-5, L.235-6, L.235-7, L.235-10, l’élaboration du projet qu’au les contrats de maîtrise durée et le volume prévus
L.235-11, L.235-12 et L.235-15. cours de la réalisation de d’œuvre. excèdent des seuils fixés par
l’ouvrage. Le maître d’ouvrage Les modalités de mise en décret en Conseil d’État.
SECTION II désigne un coordonnateur, œuvre de la coordination sont
Prévention et coordination qui peut être une personne précisées par un décret en Art. L.235-8.
lors des opérations de physique ou morale, pour Conseil d’État qui définit Les obligations prévues aux
bâtiment et de génie civil chacune de ces deux phases ou notamment les missions articles L.235-2, L.235-6 et
Art. L.235-2. pour l’ensemble de celles-ci. imparties au coordonnateur L.235-7 ne s’appliquent pas
Lorsque la durée ou le volume Toutefois, pour les opérations ainsi que la nature, l’étendue aux travaux d’extrême
prévus des travaux d’une de bâtiment ou de génie civil et la répartition des urgence dont l’exécution
opération de bâtiment ou de entreprises par un particulier obligations qui incombent immédiate est nécessaire
génie civil excèdent des seuils pour son usage personnel, respectivement aux maîtres pour prévenir des accidents
fixés par décret en Conseil celui de son conjoint ou de ses d’ouvrage, aux coordon- graves et imminents ou
d’État, le maître d’ouvrage ascendants ou descendants, la nateurs, aux entrepreneurs et organiser des mesures de
doit, avant le début des coordination est assurée : aux maîtres d’œuvre. sauvetage.
travaux et dans des délais 1° lorsqu’il s’agit d’opérations
déterminés par ce décret, soumises à l’obtention d’un Art. L.235-6. Art. L.235-9.
adresser à l’autorité permis de construire, par la Lorsque plusieurs entreprises Un décret en Conseil d’État
administrative compétente en personne chargée de la sont appelées à intervenir sur précise les modalités
matière d’hygiène et de maîtrise d’œuvre pendant la un chantier qui, soit fait d’application des articles L.235-6

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TEXTES ANNEXES
Art. L.235-17.
et L.235-7, notamment la nature, peuvent motiver une sanction Conseil d’État.
le contenu et les conditions ou un licenciement. Les salariés désignés comme Des règlements
d’établissement et de contrôle membres du collège d’administration publique
des plans mentionnés aux dits Art. L.235-12. interentreprises doivent pris en application de l’article
articles. Dès lors que le chantier doit disposer du temps nécessaire, L.231-2 déterminent les locaux
entrer dans les prévisions du rémunéré comme temps de et les dispositifs ou
Art. L.235-10. premier alinéa de l’article travail, pour assister aux aménagements de toute
Lorsque, sur un même site, L.235-11, le maître d’ouvrage réunions de ce collège. nature dont doivent être dotés
plusieurs opérations de ainsi que l’entrepreneur qui les bâtiments qu’ils désignent
bâtiment ou de génie civil entend sous-traiter une partie SECTION III en vue d’améliorer les
doivent être conduites dans le des travaux de son contrat Intégration de la sécurité conditions d’hygiène et de
même temps par plusieurs d’entreprise sont tenus de dans les ouvrages sécurité des travailleurs
maîtres d’ouvrage, ceux-ci mentionner, dans les contrats Art. L.235-15. appelés à exercer leur activité
sont tenus de se concerter conclus respectivement avec Sauf dans les cas prévus aux 1° dans ces bâtiments pour leur
afin de prévenir les risques les entrepreneurs ou les sous- et 2° de l’article L.235-4, au fur construction ou leur entretien.
résultant de l’interférence de traitants, l’obligation de et à mesure du déroulement
ces interventions. participer à un collège des phases de conception, SECTION IV
interentreprises. d’étude et d’élaboration du Travailleurs indépendants
Art. L.235-11. projet puis de la réalisation de Art. L.235-18.
Lorsque le nombre des Art. L.235-13. l’ouvrage, le maître d’ouvrage Les travailleurs indépendants,
entreprises, travailleurs Le collège interentreprises fait établir et compléter par le ainsi que les employeurs
indépendants et entreprises peut définir, notamment sur coordonnateur un dossier lorsqu’ils exercent
sous-traitantes inclus, et proposition du coordonnateur, rassemblant toutes les directement une activité sur le
l’effectif des travailleurs certaines règles communes données de nature à faciliter la chantier, doivent mettre en
dépassent des seuils fixés par destinées à assurer le respect prévention des risques œuvre, vis-à-vis des autres
décret en Conseil d’État, le des mesures de sécurité et de professionnels lors personnes intervenant dans
maître d’ouvrage est tenu de protection de la santé d’interventions ultérieures. les opérations de bâtiment et
constituer un collège applicables au chantier. Il Les conditions de génie civil comme d’eux-
interentreprises de sécurité, vérifie que l’ensemble des d’établissement, le contenu et mêmes, les principes
de santé et des conditions de règles prescrites, soit par lui- les modalités de transmission généraux de prévention fixés
travail. même, soit par le du dossier sont définis par aux a, b, c, e, et f du II de
Ce collège comprend le ou les coordonnateur, est décret en Conseil d’État. l’article L.230-2 ainsi que les
coordonnateurs en matière de effectivement mis en œuvre. dispositions des articles L.231-2,
sécurité et de santé, le maître L’intervention du collège Art. L.235-16. L.231-6, L.231-7, L.233-5 et
d’œuvre désigné par le maître interentreprises de sécurité, Lorsqu’une opération de L.233-5-1 du présent Code. Un
d’ouvrage, les entrepreneurs de santé et des conditions de construction de bâtiment décret en Conseil d’État fixe la
et, avec voix consultative, des travail ne modifie pas la excède un montant fixé par liste des prescriptions
salariés employés sur le nature et l’étendue des voie réglementaire, le chantier réglementaires prises en
chantier. Les représentants de responsabilités qui incombent relatif à cette opération doit application des articles
l’autorité administrative aux participants à l’opération disposer, en un point au susvisés qu’ils doivent
compétente en matière de bâtiment ou de génie civil moins de son périmètre, respecter.
d’hygiène et de sécurité et des en application des autres d’une desserte en voirie, d’un
conditions de travail, ceux de dispositions du Code du raccordement à des réseaux de
l’organisme professionnel travail, ni les attributions des distribution d’eau potable et
d’hygiène, de sécurité et des institutions représentatives du d’électricité, d’une évacuation
conditions de travail constitué personnel compétentes en des matières usées, dans des
en application du 4° de matière d’hygiène, de sécurité conditions telles que les
l’article L.231-2 dans la et des conditions de travail. locaux destinés au personnel
branche d’activité du bâtiment du chantier soient conformes
et des travaux publics et des Art. L.235-14. aux dispositions qui leur sont
organismes de Sécurité Les règles de fonctionnement applicables en matière
sociale compétents en matière du collège interentreprises, les d’hygiène et de sécurité du
de prévention des risques modalités de désignation des travail.
professionnels ainsi que les salariés qui en font partie Un règlement
médecins du travail peuvent ainsi que les relations du d’administration publique pris
assister aux réunions du collège avec les comités en application de l’article
collège interentreprises à titre d’hygiène, de sécurité et des L.231-2 fixe les conditions
consultatif. conditions de travail des d’application de l’alinéa
Les opinions que les salariés établissements des entreprises précédent et détermine en
mentionnés à l’alinéa appelées à intervenir sur le outre dans quels cas et selon
précédent émettent dans chantier, ou, à défaut, avec les quelles modalités il peut être
l’exercice de leurs fonctions délégués du personnel, sont exceptionnellement dérogé à
dans le cadre du collège ne déterminées par décret en la règle posée audit alinéa.

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 70
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substitue alors à celle définie à CHAPITRE VIII ou met fin à son intervention,
Partie l’alinéa précédent. DISPOSITIONS PARTICULIÈRES l’entreprise qui répond à son
Lorsque la décision a été remise RELATIVES À LA tour au critère défini à l’alinéa
réglementaire directement à son représentant, COORDINATION POUR précédent prend en charge
copie en est adressée à CERTAINES OPÉRATIONS DE la coordination.
l’employeur par lettre BÂTIMENT OU DE GÉNIE CIVIL Chaque changement de
Livre deuxième recommandée avec demande
SECTION I
titulaire de la mission
Réglementation
d’avis de réception dans le délai de coordination donne
mentionné au deuxième alinéa. déclaration préalable préalablement lieu à
du travail Art. R.238-1 concertation entre les
Art. R.231-12-2. Sont soumises à l’obligation entrepreneurs concernés.
L’employeur ou son représen- de déclaration préalable
TITRE III tant avise, par écrit, l’inspecteur prévue à l’article L.235-2 les Art. R.238-4.
HYGIÈNE ET SÉCURITÉ du travail des mesures qu’il a opérations de bâtiment ou de Le maître d'ouvrage désigne
prises pour faire cesser la situation génie civil pour lesquelles un coordonnateur en matière
CHAPITRE 1 (EXTRAITS)
ER
de danger grave et imminent. l’effectif prévisible des de sécurité et de protection de
DISPOSITIONS GÉNÉRALES Cette lettre est remise directe- travailleurs doit dépasser vingt la santé dès le début de la
ment contre récépissé à l’inspec- travailleurs à un moment phase d'élaboration de l'avant-
SECTION II teur du travail ou lui est adressée quelconque des travaux et projet sommaire, au sens de
Pouvoirs de l’inspection du par lettre recommandée avec dont la durée doit excéder l'article 4 du décret n° 93-1268
travail demande d’avis de réception. trente jours ouvrés, ainsi que du 29 novembre 1993 relatif
celles dont le volume prévu aux missions de maîtrise
Sous-section 1 Art. R.231-12-3. des travaux doit être supérieur d’œuvre confiées par des
Mesures prises pour L’inspecteur du travail doit à 500 hommes-jours. maîtres d'ouvrage publics à
soustraire un salarié à une vérifier d’urgence, et au plus des prestataires de droit privé,
situation de danger grave tard dans un délai de deux Art. R.238-2 ou de son équivalent lorsque
et imminent sur un jours à compter de la date de La déclaration préalable est l'opération n'est pas soumise
chantier du bâtiment et des remise ou de réception de la adressée à l’inspecteur du à une telle élaboration.
travaux publics lettre de l’employeur ou de travail ou au fonctionnaire Le maître d’ouvrage désigne
Art. R.231-12. son représentant prévue à assimilé en vertu de l’article un coordonnateur en matière
Pour l’application du premier l’article précédent, le caractère L.611-1 et aux organismes de sécurité et de protection de
alinéa de l’article L.231-12, approprié des mesures prises visés à l’article L.235-2 la santé dès le début de la
l’inspecteur du travail relève pour faire cesser la cause de territorialement compétents phase d’élaboration de l’avant-
les éléments caractérisant la danger grave et imminent. au lieu de l’opération, à la date projet sommaire, au sens de
situation de danger grave et La décision d’autorisation ou de dépôt de la demande de l’article 4 du décret n°93-1268
imminent et précise les de refus d’autorisation de permis de construire lorsque du 29 novembre 1993 relatif
mesures qu’il prend pour y reprise des travaux motivé par celui-ci est requis ou, pour les aux missions de maîtrise
remédier. Sa décision, qui est l’inadéquation ou l’insuffisance opérations non soumises à d’œuvre confiées par des
d’application immédiate, fait de ces mesures est notifiée cette obligation, au moins maîtres d’ouvrage publics à
l’objet d’un écrit. dans les formes et les délais trente jours avant le début des prestataires de droit privé,
définis à l’article R.231-12-1. effectif des travaux. ou de son équivalent lorsque
Art. R.231-12-1. l’opération n’est pas soumise
Lorsque l’employeur ou son Art. R.231-12-4. SECTION II à une telle élaboration.
représentant est présent sur le Un arrêté des ministres chargés Le coordonnateur en matière Lorsque le maître d’ouvrage
chantier, la décision lui est du Travail, de l’Agriculture et de sécurité et de protection désigne pour la phase de
remise directement contre des Transports précise les de la santé réalisation de l’ouvrage un
récépissé. mentions qui devront figurer coordonnateur distinct de
À défaut, elle est adressée sur les décisions prévues aux Sous-section 1 celui de la phase de
d’urgence à l’employeur par articles R.231-12 et R.231-12-3. Attribution de la mission de conception, d’étude et
tous moyens appropriés et coordination d’élaboration du projet, cette
confirmée au plus tard dans le Sous-section 2 Art. R.238-3. désignation doit intervenir
délai d’un jour franc par lettre Mises en demeure Pour l’application du avant le lancement de la
recommandée avec demande Art. R.231-13. deuxième alinéa du 2° de consultation des entreprises.
d’avis de réception. La mise en demeure prévue à l’article L.235-4, lorsqu’il s’agit
Toutefois, cette décision, ou l’article L.231-5 est notifiée au d’opérations non soumises à Sous-section 2
copie de celle-ci dans le cas où chef d’établissement par l’obtention d’un permis de Exercice de la fonction de
elle lui a déjà été adressée l’inspecteur du travail qui la construire, la coordination est coordonnateur
dans les formes prévues à transcrit sur le registre prévu à assurée, pendant chacune de Pour l’application des dispositions
l’alinéa précédent, est remise l’article L.620-3. ses interventions sur le des articles R.238-6 à R.238-15,
directement, contre récépissé, chantier, par l’entreprise dont les coordonnateurs doivent avoir
à l’employeur qui s’est porté à Son délai d’exécution ne la part de main-d’œuvre dans suivi la formation spécifique de
la rencontre de l’inspecteur peut être inférieur à quatre l’opération est la plus élevée. coordination en matière de sécurité
du travail. Cette procédure se jours ouvrables. Lorsque celle-ci interrompt et de protection de la santé,

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 71
TEXTES ANNEXES
correspondant au niveau de compétence alinéa de l’article L.235-1. 1° pour la phase de pas été initialement prévue
requis : Art. R.238-7. conception, d’étude et lorsque le coordonnateur
a) avant le 1er janvier 1997, pour la Le maître d’ouvrage est tenu, d’élaboration du projet de apporte la preuve de
compétence de niveau 1 ; sur demande de l’inspecteur l’ouvrage : l’acquisition de l’expérience
b) avant le 1er janvier 1998, pour la du travail ou du fonctionnaire a) d’une expérience professionnelle requise. Cette
compétence de niveau 2 ; assimilé en application de professionnelle en expérience professionnelle est
c) avant le 1er janvier 1999, pour la l’article L.611-1 (alinéa 3), de architecture, ingénierie ou vérifiée par l’organisme de
compétence de niveau 3. justifier de la compétence du maîtrise d’œuvre d’une durée formation de son choix et
coordonnateur qu’il a désigné. minimale de cinq ans pour la portée par celui-ci sur
Art. R.238-5. compétence de niveau 1 et 2 l’attestation de compétence
Les dispositions de la pré- Sous-section 3 ou de trois ans pour la visée à l’article R.238-13.
sente sous-section et celles
Critères de compétence du compétence de niveau 3 ;
des sous-sections 3 et 4
coordonnateur b) d’une formation spécifique Sous-section 4
ci-après ne s’appliquent pas
aux opérations entreprises
Art. R.238-8. de coordonnateur en matière Formation des coordonnateurs
par un particulier, définies Les opérations de bâtiment et de sécurité et de protection de Art. R.238-11.
au deuxième alinéa de de génie civil sont classées en la santé correspondant au La formation des
l’article L.235-4. trois catégories : niveau de compétence coordonnateurs mentionnée à
- 1re catégorie : opérations considéré actualisée tous les l’article R.238-10 est assurée
soumises à l’obligation de cinq ans, dans l’année civile par des organismes de
Art. R.238-6. constituer un collège qui suit l’échéance de la formation préalablement
Nul ne peut exercer la interentreprises de sécurité, dernière attestation de agréés par arrêté des
fonction de coordonnateur s’il de santé et des conditions de compétence mentionnée à ministres chargés du Travail
ne possède pas la compétence travail ; l’article R.238-13. et de l’Agriculture.
requise conformément aux - 2e catégorie : opérations 2° pour la phase de réalisation Toutefois, sont dispensés
dispositions prévues aux soumises à l’obligation de de l’ouvrage : d’agrément l’organisme
sous-sections 3 et 4 de la déclaration préalable prévue à a) d’une expérience professionnel de prévention
présente section. l’article L.235-2 ; professionnelle en matière de dans le bâtiment et les travaux
Est réputée compétente aux - 3e catégorie : opérations contrôle des travaux, publics et les organismes de
fins de pouvoir être désignée soumises à l’obligation d’ordonnancement, de Sécurité sociale compétents
en tant que coordonnateur la d’établir un plan général de pilotage et de conduite des en matière de prévention des
personne morale qui est en coordination en application travaux ou de maîtrise de risques professionnels.
mesure d’affecter à la des articles R.238-25-1 et chantier, ou de fonction de La formation des
fonction de coordonnateur R.238-25-2 et autres coordonnateur ou d’agent en coordonnateurs est dispensée
une personne physique elle- opérations ne relevant pas des matière de sécurité, d’une dans chaque organisme par
même compétente. 1re et 2e catégories. durée minimale de cinq ans des formateurs remplissant
La personne physique qui pour la compétence de niveau les conditions prévues à
exerce la fonction de Art. R.238-9. 1 et 2 ou de trois ans pour la l’article R.238-12. Toutefois,
coordonnateur, en son propre Il est créé trois niveaux de compétence de niveau 3 ; pour des domaines requérant
nom ou au nom de compétence de coordonnateur : b) d’une formation spécifique des compétences particulières,
l’organisme qui l’emploie, ne - niveau 1 : aptitude à de coordonnateur en matière ces organismes peuvent faire
peut pas être chargée, dans le coordonner toutes opérations ; de sécurité et de protection de appel à d’autres personnes
cadre d’une même opération - niveau 2 : aptitude à la santé correspondant au justifiant de la qualification
de bâtiment ou de génie civil, coordonner les opérations des niveau de compétence adéquate, sous réserve que le
de la fonction de contrôleur 2e et 3e catégories ; considéré actualisée tous les volume horaire qui leur est
technique visée à l’article - niveau 3 : aptitude à cinq ans, dans l’année civile imparti n’excède pas la moitié
L.111-23 du Code de la coordonner les opérations de qui suit l’échéance de la du volume horaire total du
construction et de la 3e catégorie. dernière attestation de cycle de formation.
l’habitation. Pour ce qui concerne les compétence mentionnée à L’agrément peut être retiré à
Cette personne ne peut pas opérations de la 1re et de la 2e l’article R.238-13. tout moment après que
non plus, lorsque l’opération catégorie, l’aptitude à Le coordonnateur qui a exercé l’organisme de formation a
excède le montant fixé par coordonner est distincte pour pendant cinq ans sa fonction à été appelé à présenter ses
l’article R.238-40, être la phase de conception, un niveau de compétence observations, lorsque celui-ci
chargée d’une autre fonction d’étude et d’élaboration du donné peut se voir reconnaître ne se conforme pas aux
dans le cadre de la même projet et pour la phase de le niveau de compétence prescriptions réglementaires
opération. Toutefois, cette réalisation de l’ouvrage. immédiatement supérieur à en vigueur ou ne remplit pas
disposition n’est pas condition qu’il ait sa mission.
applicable aux opérations de Art. R.238-10. préalablement acquis, à l’issue
bâtiment ou de génie civil Est réputée compétente, pour de la formation Art. R.238-12
entreprises par les exercer la fonction de correspondante, l’attestation Nul ne peut exercer la
communes ou groupements coordonnateur en matière de de compétence correspondant fonction de formateur de
de communes de moins de sécurité et de protection de la à ce niveau. coordonnateur :
5000 habitants, où il est fait santé, la personne physique L’aptitude peut être étendue à 1° s’il ne peut justifier d’un
application du troisième qui justifie à la fois : la phase pour laquelle elle n’a niveau de compétence au

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 72
HST ND 2211 - 195 - 04

moins égal à celui exigé pour l’objet d’une réclamation : L.235-4, la mission de coordonnateur.
les coordonnateurs à l’article 1° pour ce qui concerne les coordination fait l’objet de Il veille à ce que le
R.238-10, excepté lorsqu’il fait formateurs, auprès du contrats ou d’avenants coordonnateur soit associé
partie du personnel qualifié ministre du Travail ou, dans spécifiques écrits. Elle est pendant toutes les phases de
de l’un des organismes de les branches relevant de leur rémunérée distinctement. l’opération à l’élaboration et à
prévention visés au 2° ci-après ; compétence respective pour le Cette rémunération tient la réalisation du projet de
2° s’il n’a lui-même contrôle de la réglementation compte, notamment, du l’ouvrage, en particulier en lui
préalablement suivi un stage du travail, auprès des temps passé sur le chantier donnant accès à toutes les
de formation de formateur ministres des Transports et de par le coordonnateur et, le cas réunions organisées par le
auprès de l’organisme l’Agriculture ; échéant, des frais de maître d’œuvre et en le
professionnel de prévention 2° pour ce qui concerne les fonctionnement occasionnés rendant destinataire, dans un
dans le bâtiment et les travaux coordonnateurs, auprès du par la mise en place du collège délai compatible avec
publics ou de l’Institut directeur régional du travail interentreprises de sécurité, de l’exercice de sa mission, de
national de recherche et de et de l’emploi ou, dans les santé et des conditions de toutes les études réalisées par
sécurité. branches d’activité relevant travail et, en particulier, celui-ci.
pour le contrôle de la des frais de secrétariat. Les modalités pratiques de
Art. R.238-13 réglementation du travail Lorsque le coordonnateur est cette coopération font l’objet
La durée et le contenu de la de la compétence respective un agent du maître d’ouvrage d’un document joint aux
formation des coordonnateurs du ministre des Transports lié à celui-ci par un contrat de contrats conclus avec les
et des formateurs sont et du ministre de l’Agriculture, travail, la mission de différents intervenants.
adaptés à chaque niveau de auprès du fonctionnaire coordination fait l’objet d’un Il tient compte, lorsqu’il les
compétence recherché. Ils chargé du contrôle de la document écrit permettant estime justifiées, des
tiennent compte de réglementation du travail dans d’individualiser chaque observations du
l’expérience professionnelle ces branches. opération. coordonnateur ou adopte des
acquise telle que mentionnée Les modalités de la procédure Le contrat, l’avenant ou le mesures d’une efficacité au
à l’article R.238-10. ainsi que le délai à statuer document définissent moins équivalente.
Ces formations donnent lieu sont ceux prévus à l’article clairement le contenu de la
à un contrôle de capacité à R.231-13-1. mission confiée au Art. R.238-18
l’issue du stage et à la coordonnateur, les moyens, Aux fins précisées à l’article
délivrance, par l’organisme de Art. R.238-15. notamment financiers, que le L.235-3 et sous la
formation, d’une attestation Un arrêté des ministres maître d’ouvrage met à la responsabilité du maître
de compétence. chargés du Travail et de disposition de celui-ci ainsi d’ouvrage, le coordonnateur :
Lorsque l'actualisation de leur forma- l’Agriculture fixe les que l’autorité qu’il lui confère 1° veille à ce que les principes
tion mentionnée au b du 1° et au b du conditions d’agrément et de par rapport à l’ensemble des généraux de prévention
2° de l'article R.238-10 du code du tra- contrôle des organismes de intervenants dans l’opération, définis aux articles L.235-1 et
vail n'a pu être assurée, les coordonna- formation, la durée et le maître d’œuvre et L.235-18 soient effectivement
teurs concernés conservent, dès lors contenu de chaque formation entrepreneurs, employeurs mis en œuvre ;
qu'ils apportent la preuve de leur y compris de la formation ou travailleurs indépendants. 2° au cours de la conception,
inscription pour actualiser leur forma- actualisée mentionnée au b du Le contrat, l’avenant ou le de l’étude et de l’élaboration
tion auprès d'un des organismes de for- 1° et au b du 2° de l’article document précisent en outre du projet de l’ouvrage :
mation agréés mentionnés à l'article
R.238-10, les modalités de la les obligations du a) élabore le plan général de
R.238-11 du même code, le bénéfice de
vérification prévue à l’article coordonnateur, notamment coordination prévu à l’article
leur attestation de compétence men-
précédent, du contrôle de les modalités de sa présence L.235-6 lorsqu’il est requis ;
tionnée à l'article R.238-13 du même
code pendant une durée maximale de
capacité ainsi que les aux réunions lors de la phase b) constitue le dossier
18 mois suivant la date de publication indications à faire figurer sur de conception, d’étude et d’intervention ultérieure sur
du présent décret (décret n°2003-68 du l’attestation correspondante. d’élaboration du projet et aux l’ouvrage ;
24 janvier 2003 ; JO 26/01/03). Cet arrêté précise en outre les réunions de chantier pendant c) ouvre un registre-journal
conditions d’intervention de la phase de réalisation de de la coordination ;
l’organisme professionnel de l’ouvrage. d) définit les sujétions
Art. R.238-14. prévention du bâtiment et des afférentes à la mise en place
L’admission à un stage de travaux publics ou de l’institut Art. R.238-17. et à l’utilisation des
formation de coordonnateur national de recherche et de Excepté dans les cas prévus au protections collectives, des
ou de formateur est sécurité dans les stages deuxième alinéa de l’article appareils de levage, des accès
prononcée par l’organisme de d’actualisation de la L.235-4, et afin notamment provisoires et des installations
formation mentionné à formation. d’assurer au coordonnateur générales, notamment les
l’article R.238-11 après qu’il a Voir Arrêté du 7 mars 1995 l’autorité et les moyens installations électriques, et
vérifié au préalable que les modifié. nécessaires au bon mentionne dans les pièces
conditions d’expérience déroulement de sa mission, le écrites leur répartition entre
professionnelle requises à SECTION III maître d’ouvrage prévoit, dès les différents corps d’état ou
l’article R.238-10 et à l’article La mission de coordination les études d’avant-projet de de métier qui auront à
R.238-12 sont satisfaites. Le Art. R.238-16. l’ouvrage, la coopération entre intervenir sur le chantier ;
refus d’admission à un stage Excepté dans les cas prévus au les différents intervenants e) assure le passage des
doit être motivé. Il peut faire deuxième alinéa de l’article dans l’acte de construire et le consignes et la transmission

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 73
TEXTES ANNEXES
des documents visés ci-dessus l’établissement en activité, consignes à transmettre SECTION IV
au coordonnateur de la phase préalablement au et les observations Plan général de coordina-
de réalisation de l’ouvrage commencement des travaux, à particulières prévues au a tion en matière de sécurité
lorsque celui-ci est différent une inspection commune du 3° de l’article R.238-18, et de protection de la santé
3° au cours de l’ouvrage : visant à délimiter le chantier, qu’il fait viser par les
a) organise entre les à matérialiser les zones du entreprises concernées ; Sous-section 1 :
différentes entreprises, y secteur dans lequel se situe le 2° les observations ou Dispositions applicables
compris sous-traitantes, chantier qui peuvent notifications qu’il peut juger aux opérations de 1re et de
qu’elles se trouvent ou non présenter des dangers nécessaire de faire au maître 2e catégories
présentes ensemble sur le spécifiques pour le personnel d’ouvrage, au maître d’œuvre Art. R.238-20.
chantier, la coordination de des entreprises appelées à ou à tout autre intervenant sur Le maître d’ouvrage, ou
leurs activités simultanées ou intervenir, à préciser les voies le chantier, qu’il fait viser dans l’entrepreneur principal en
successives, les modalités de de circulation que pourront chaque cas par le ou les cas de sous-traitance,
leur utilisation en commun emprunter le personnel ainsi intéressés avec leur réponse mentionne dans les
des installations, matériels et que les véhicules et engins de éventuelle ; documents remis aux
circulations verticales et toute nature des entreprises 3° dès qu’il en a connaissance, entrepreneurs que le chantier
horizontales, leur information concourant à la réalisation des les noms et adresses des sur lequel ils seront appelés à
mutuelle ainsi que l’échange travaux, ainsi qu’à définir, entrepreneurs contractants, travailler en cas de conclusion
entre elles des consignes en pour les chantiers non clos et cocontractants et sous- d’un contrat est soumis à
matière de sécurité et de non indépendants, les traitants, ainsi que la date l’obligation de plan général de
protection de la santé ; à cet installations sanitaires, les approximative d’intervention coordination en matière de
effet, il doit, notamment, vestiaires et les locaux de de chacun d’eux sur le sécurité et de protection de la
procéder avec chaque restauration auxquels auront chantier, et, par entreprise, santé.
entreprise, y compris sous- accès leurs personnels ; l’effectif prévisible des
traitante, préalablement à b) communique aux travailleurs affectés au Art. R.238-21.
l’intervention de celle-ci, à entreprises appelées à chantier et la durée prévue des Le plan général de
une inspection commune au intervenir sur le chantier les travaux ; cette liste est, si coordination en matière de
cours de laquelle sont en consignes de sécurité arrêtées nécessaire, précisée au sécurité et de protection de la
particulier précisées, en avec le chef d’établissement moment de l’intervention sur santé est un document écrit
fonction des caractéristiques et, en particulier, celles le chantier et tenue à jour ; qui définit l’ensemble des
des travaux que cette qu’elles devront donner à 4° le procès-verbal de mesures propres à prévenir
entreprise s’apprête à leurs salariés, ainsi que, passation de consignes avec le les risques découlant de
exécuter, les consignes à s’agissant des chantiers non coordonnateur appelé à lui l’interférence des activités des
observer ou à transmettre et clos et non indépendants, succéder. différents intervenants sur le
les observations particulières l’organisation prévue pour Est annexée au registre- chantier, ou de la succession
de sécurité et de santé prises assurer les premiers secours journal une copie du procès- de leurs activités lorsqu’une
pour l’ensemble de l’opération ; en cas d’urgence et la verbal mentionné à l’article intervention laisse subsister
cette inspection commune a description du dispositif mis R.238-38. après son achèvement des
lieu avant remise du plan en place à cet effet dans Le coordonnateur présente le risques pour les autres
particulier de sécurité et de l’établissement ; registre-journal, sur leur entreprises.
protection de la santé lorsque 5° préside le collège demande, au maître d’œuvre,
l’entreprise est soumise à interentreprises de sécurité, à l’inspecteur du travail ou au Art. R.238-22.
l’obligation de le rédiger ; de santé et des conditions de fonctionnaire assimilé en Le plan général de
b) veille à l’application travail lorsqu’il est requis ; application de l’article L.611-1 coordination en matière de
correcte des mesures de 6° prend les dispositions (alinéa 3), à l’agent du comité sécurité et de protection de la
coordination qu’il a définies nécessaires pour que seules régional de l’organisme santé, joint aux autres
ainsi que des procédures de les personnes autorisées professionnel de prévention documents remis par le
travail qui interfèrent ; puissent accéder au chantier. du bâtiment, aux représentants maître d’ouvrage aux
c) tient à jour et adapte le plan À la fin du c du 2° de l'article des chefs des services de entrepreneurs qui envisagent
général de coordination et R.238-18 du même code, sont prévention des organismes de contracter, énonce
veille à son application ; ajoutés les mots : “dès la de Sécurité sociale compétents notamment :
d) complète en tant que de signature du contrat ou de en matière de prévention des 1° les renseignements d’ordre
besoin le dossier l'avenant mentionné à l'article risques professionnels et, administratif intéressant le
d’intervention ultérieure sur R.238-16”. lorsqu’il est constitué, aux chantier, et notamment ceux
l’ouvrage ; membres du collège complétant la déclaration
4° tient compte des Art. R.238-19 interentreprises de sécurité, préalable ;
interférences avec les activités Le coordonnateur consigne de santé et des conditions de 2° les mesures d’organisation
d’exploitation sur le site à sur le registre-journal de la travail. générale du chantier arrêtées
l’intérieur ou à proximité coordination, au fur et à Le registre-journal est par le maître d’œuvre en
duquel est implanté le mesure du déroulement de conservé par le coordonnateur concertation avec le
chantier et à cet effet, l’opération : pendant une durée de cinq coordonnateur ;
notamment : 1° les comptes rendus des années à compter de la date 3° les mesures de
a) procède avec le chef de inspections communes, les de réception de l’ouvrage. coordination prises par le

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 74
HST ND 2211 - 195 - 04

coordonnateur en matière de 6° les renseignements services de prévention des activités lorsqu'une


sécurité et de santé et les pratiques propres au lieu de organismes de Sécurité sociale intervention laisse subsister
sujétions qui en découlent, l’opération concernant les compétents en matière de après son achèvement un des
concernant notamment : secours et l’évacuation des prévention des risques risques particuliers énumérés
a) les voies ou zones de personnels ainsi que les professionnels. dans la même liste.
déplacement ou de circulation mesures communes Le plan général de
horizontales ou verticales ; d’organisation prises en la coordination en matière de Art. R.238-25-2.
b) les conditions de matière ; sécurité et de protection de la Lorsque, lors d'une opération
manutention des différents 7° les modalités de santé tenu sur le chantier peut de 3e catégorie, un
matériaux et matériels, en coopération entre les être consulté par le médecin coordonnateur a
particulier pour ce qui entrepreneurs, employeurs ou du travail, les membres des connaissance, après le début
concerne l’interférence des travailleurs indépendants. comités d’hygiène, de sécurité des travaux, de l'existence
appareils de levage sur le En outre, le plan général de et des conditions de travail ou, d'un ou plusieurs des travaux
chantier ou à proximité, ainsi coordination en matière de à défaut, les délégués du présentant des risques
que la limitation du recours sécurité et de protection de la personnel, appelés à intervenir particuliers inscrits sur la liste
aux manutentions manuelles ; santé rappelle, dans le cas de sur le chantier, ainsi que par fixée par l'arrêté prévu par
c) la délimitation et la constitution d’un collège les membres du collège l'article L.235-6, il prend
l’aménagement des zones de interentreprises de sécurité, interentreprises de sécurité, de toutes les mesures utiles afin
stockage et d’entreposage des de santé et des conditions de santé et des conditions de de rédiger, avant toute
différents matériaux, en travail, la mission de ce collège travail et par les personnes poursuite des travaux, le plan
particulier s’il s’agit de en la matière. mentionnées à l’alinéa général simplifié de
matières ou de substances précédent. coordination en matière de
dangereuses ; Art. R.238-23. sécurité et de protection de la
d) les conditions de stockage, Le plan général de Art. R.238-25. santé mentionné à l'article
d’élimination ou d’évacuation coordination en matière de Le plan général de R.238-25-1.
des déchets et des décombres ; sécurité et de protection de la coordination en matière de Les sujétions découlant de
e) les conditions d’enlèvement santé est complété et adapté sécurité et de protection de la l'observation de ce plan sont
des matériaux dangereux en fonction de l’évolution du santé tenu sur le chantier est réglées, le cas échéant, par
utilisés ; chantier et de la durée conservé par le maître voie d'avenants aux différents
f) l’utilisation des protections effective à consacrer aux d’ouvrage pendant une durée contrats passés avec les
collectives, des accès différents types de travaux ou de cinq années à compter de entreprises chargées de
provisoires et de l’installation phases de travail. Ces la date de réception de l'exécution des travaux.
électrique générale ; modifications sont portées à la l’ouvrage.
g) les mesures prises en connaissance des entreprises. Art. R.238-25-3.
matière d’interactions sur le Le plan général de Sous-section 2 : Les dispositions de l'article
site ; coordination en matière de Dispositions particulières R.238-20 et des articles R.238-
4° les sujétions découlant des sécurité et de protection de la applicables à certaines 23 à R.238-25 sont applicables
interférences avec des activités santé intègre notamment, au opérations de 3e catégorie au plan simplifié mentionné à
d’exploitation sur le site à fur et à mesure de leur Art. R.238-25-1. l'article R.238-25-1 et, dès son
l’intérieur ou à proximité élaboration et en les Lorsque, pour une opération de élaboration, à celui établi en
duquel est implanté le chantier ; harmonisant, les plans bâtiment ou de génie civil application de l'article R.238-
5° les mesures générales particuliers de sécurité et de faisant intervenir plusieurs 25-2.
prises pour assurer le santé ainsi que, lorsqu’ils sont entreprises et n'appartenant pas
maintien du chantier en bon requis, les plans de prévention à la 1re ou à la 2e catégorie, il est SECTION V
ordre et en état de salubrité prévus par d’autres prévu d'exécuter un ou Plan particulier de sécurité
satisfaisant, notamment : dispositions du Code du plusieurs des travaux présentant et de protection de la santé
a) pour les opérations de travail. des risques particuliers inscrits
construction de bâtiment, les sur la liste fixée par l'arrêté Sous-section 1 :
mesures arrêtées par le maître Art. R.238-24. prévu par l'article L.235-6, le Dispositions applicables
de l’ouvrage en application de Dès la phase de consultation coordonnateur établit par écrit, aux opérations de 1re et de
l’article L.235-16 et du décret des entreprises, le maître avant la phase de consultation 2e catégories
pris pour son application ; d’ouvrage est tenu d’adresser des entreprises, un plan Art. R.238-26.
b) pour les opérations de le plan général de général simplifié de Pour l’application du 2° de
génie civil, les dispositions coordination, sur leur coordination en matière de l’article L.235-7, l’entrepreneur
prises par le maître d’ouvrage demande, à l’inspecteur du sécurité et de protection de la doit remettre au maître
pour établir des conditions travail ou au fonctionnaire santé afin de prendre en d’ouvrage un plan particulier
telles que les locaux destinés assimilé en application de considération les mesures de sécurité et de protection de
au personnel du chantier l’article L.611-1 (alinéa 3), à propres à prévenir les risques la santé lorsqu’il est prévu
soient conformes aux l’agent du comité régional de découlant de l'interférence de qu’il réalisera des travaux
prescriptions qui leur sont l’organisme professionnel de ces travaux avec les autres d’une durée supérieure à un
applicables en matière de prévention du bâtiment et des activités des différents an et qu’il emploiera, à un
sécurité, de santé et de travaux publics et aux intervenants sur le chantier, moment quelconque des
conditions de travail ; représentants des chefs des ou de la succession de leurs travaux, plus de cinquante

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 75
TEXTES ANNEXES
salariés pendant plus de dix et, le cas échéant, un ont reçu l’instruction particulièrement dangereuses ;
jours ouvrés consécutifs. document précisant les nécessaire pour donner les 2° la description des travaux et
mesures d’organisation premiers secours en cas des processus de travail de
Art. R.238-27. générales qu’il a retenues d’urgence ; l’entreprise pouvant présenter
L’entrepreneur qui doit pour la partie du chantier dont c) l’indication du matériel des risques pour la sécurité et
remettre un plan particulier il a la responsabilité et qui médical existant sur le la santé des autres
de sécurité et de santé au sont de nature à avoir une chantier ; intervenants sur le chantier,
coordonnateur ou au maître incidence sur la sécurité et la d) les mesures prises pour notamment lorsqu’il s’agit de
d’ouvrage en application, santé des travailleurs. assurer, dans les moindres travaux comportant des
respectivement, du 1° de délais, le transport dans un risques particuliers tels que
l’article L.235-7 ou de l’article Art. R.238-30. établissement hospitalier de ceux énumérés sur la liste
R.238-26, doit disposer de Le sous-traitant tient compte toute victime d’accident prévue à l’article L.235-6 ;
trente jours à compter de la dans l’élaboration du plan semblant présenter des lésions 3° les dispositions à prendre
réception du contrat signé par particulier de sécurité et de graves. pour prévenir les risques pour
le maître de l’ouvrage pour protection de la santé des Lorsque ces dispositions sont la sécurité et la santé que
établir ce plan. informations fournies par prévues par le plan général de peuvent encourir les salariés
l’entrepreneur, et notamment coordination en matière de de l’entreprise lors de
Art. R.238-28. de celles qui sont contenues sécurité et de protection de la l’exécution de ses propres
Le coordonnateur est tenu de dans le plan général de santé, mention peut être faite travaux.
communiquer à chacun des coordination, ainsi que, le cas du renvoi à ce plan. Lorsqu’il ressort du plan
entrepreneurs appelés à échéant, dans le document 2° les mesures prises pour général de coordination et de
intervenir sur un chantier mentionné à l’article R.238-29. assurer l’hygiène des l’analyse préalable des risques
soumis à l’obligation de plan Le sous-traitant doit disposer conditions de travail et celle menée par l’entreprise qu’une
général de coordination en de trente jours à compter de la des locaux destinés au ou plusieurs des mesures
matière de sécurité et de réception du contrat signé par personnel, en application mentionnées au présent III
protection de la santé, dès la l’entrepreneur pour établir le notamment des dispositions n’ont pas à être prises du fait
conclusion du contrat, les plan particulier de sécurité et du décret n° 65-58 du 8 janvier de l’absence de risques,
noms et adresses des de protection de la santé. Ce 1965. Il mentionne pour résultant en particulier de
entrepreneurs contractants, et délai est ramené à huit jours chacune des installations l’exécution de travaux figurant
de transmettre à chaque pour les travaux du second prévues leur emplacement sur sur la liste prévue à l’article
entrepreneur qui en fait la œuvre lorsqu’il s’agit d’une le chantier et leur date de mise L.235-6, l’entrepreneur en fait
demande les plans opération de bâtiment ou en service prévisible. mention expresse sur le plan.
particuliers de sécurité et de pour les lots ou travaux III. – Le plan particulier de Art. R.238-32. – Pour
protection de la santé établis accessoires dans le cas d’une sécurité et de protection de la l’application des dispositions
par les autres entrepreneurs. opération de génie civil, dès santé est adapté aux prévues au III de l’article
En outre, dans le cas lors que ceux-ci n’entrent pas conditions spécifiques de R.238-31, le plan particulier de
d’opération de construction dans la prévision de la liste l’intervention sur le chantier. sécurité et de protection de la
de bâtiment, le coordonnateur prévue à l’article L.235-6. À cet effet, outre la prise en santé :
communique obligatoirement compte des mesures de 1° analyse de manière détaillée
aux autres entrepreneurs les Art. R.238-31. coordination générale décidées les procédés de construction
plans particuliers de sécurité I. – Le plan particulier de par le coordonnateur et et d’exécution ainsi que les
et de santé des entrepreneurs sécurité et de protection de la l’énumération des installations modes opératoires retenus
chargés du gros œuvre ou du santé mentionne les nom et de chantier et des matériels et dès lors qu’ils ont une
lot principal et de ceux ayant à adresse de l’entrepreneur ; il dispositifs prévus pour la incidence particulière sur
exécuter des travaux indique l’évolution prévisible réalisation de l’opération, le la santé et la sécurité des
présentant des risques de l’effectif sur le chantier ; il plan mentionne, en les travailleurs occupés sur
particuliers tels qu’énumérés précise, le cas échéant, les distinguant : le chantier ;
sur la liste prévue à l’article nom et qualité de la personne 1° les mesures spécifiques 2° définit les risques
L.235-6. chargée de diriger l’exécution prises par l’entreprise prévisibles liés aux modes
des travaux. destinées à prévenir les opératoires, aux matériels,
Art. R.238-29. II. – Le plan particulier de risques spécifiques découlant : dispositifs et installations mis
L’entrepreneur qui fait sécurité et de protection de la a) de l’exécution par d’autres en œuvre, à l’utilisation de
exécuter, en tout ou partie, le santé comporte obligatoirement entreprises de travaux substances ou préparations,
contrat conclu avec le maître et de manière détaillée : dangereux pouvant avoir une aux déplacements du
d’ouvrage pour une opération 1° les dispositions en matière incidence particulière sur la personnel, à l’organisation du
soumise à l’obligation de plan de secours et d’évacuation, et sécurité et la santé des chantier ; il indique les
général de coordination par notamment : travailleurs de l’entreprise ou mesures de protection
un ou plusieurs sous-traitants a) les consignes à observer du travailleur indépendant ; collective ou, à défaut,
doit remettre à ceux-ci un pour assurer les premiers b) des contraintes propres au individuelle, adoptées pour
exemplaire du plan général de secours aux victimes chantier ou à son parer à ces risques ainsi que
coordination en matière de d’accidents et aux malades ; environnement, en particulier les conditions dans lesquelles
sécurité et de protection de la b) l’indication du nombre de en matière de circulations ou sont contrôlés l’application de
santé prévu à l’article R.238-22 travailleurs du chantier qui d’activités d’exploitation ces mesures et l’entretien des

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 76
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moyens matériels qui s’y compris pour les mentionnée aux articles phase de réalisation des
rattachent. Il précise les entrepreneurs non visés à R.238-25-1 et R.238-25-2, travaux lorsque celui-ci est
mesures prises pour assurer l’article précédent, les avis chacun des entrepreneurs différent ; cette transmission
la continuité des solutions de prévus à l’article R.238-33. appelés à exécuter l'un des fait l’objet d’un procès-verbal
protection collective lorsque Dans le cas où une mesure de travaux présentant des risques joint au dossier.
celles-ci requièrent une prévention prévue au plan n’a particuliers inscrits sur la liste
adaptation particulière. pu être appliquée, fixée par l'arrêté prévu par Art. R.238-38.
l’entrepreneur indique sur le l'article L.235-6 établit, Le dossier d’intervention
Art. R.238-33. plan les moyens d’une préalablement à leur début ou ultérieure sur l’ouvrage est
Le plan particulier de sécurité efficacité au moins équivalente à leur poursuite, un plan remis au maître d’ouvrage par
et de protection de la santé qui ont été mis en œuvre. Cette particulier simplifié de le coordonnateur en fonction
peut être consulté pour avis, substitution est portée à la sécurité et de protection de la lors de la réception de
avant toute intervention sur le connaissance du santé écrit qui analyse ces l’ouvrage. Cette transmission
chantier, par le médecin du coordonnateur et des risques et, dans le cadre des fait l’objet d’un procès-verbal
travail ainsi que par les personnes et organismes mesures énoncées dans le joint au dossier. Il est joint
membres des comités mentionnés à l’article R.238-34. plan général, décrit les aux actes notariés établis à
d’hygiène, de sécurité et des consignes à observer ou à chaque mutation de l’ouvrage.
conditions de travail ou, à Art. R.238-36. transmettre aux salariés Dans le cas d’une copropriété,
défaut, les délégués du Le plan particulier de sécurité appelés à intervenir sur le un exemplaire du dossier est
personnel. et de protection de la santé chantier et les conditions de également remis au syndic de
tenu sur le chantier peut être sécurité et de santé dans l’immeuble.
Art. R.238-34. consulté par les membres du lesquelles vont être exécutés
L’entrepreneur chargé du gros collège interentreprises de les travaux. Art. R.238-39.
œuvre ou du lot principal, sécurité, de santé et des Lors de toute nouvelle
ainsi que celui appelé à conditions de travail, les Art. R.238-36-2. opération pour laquelle un
exécuter des travaux membres du comité Les dispositions des articles coordonnateur est requis, un
présentant des risques d’hygiène, de sécurité et des R.238-27 à R.238-30 du I et exemplaire du dossier
particuliers entrant dans la conditions de travail ou, à du III (2° et 3°) de l'article d’intervention ultérieure sur
liste prévue à l’article L.235-6, défaut, les délégués du R.238-31 et des articles l’ouvrage est remis au
adresse à l’inspecteur du personnel, le médecin du R.238-33 à R.238-36 sont coordonnateur en matière de
travail ou, le cas échéant, au travail, les représentants des applicables au plan particulier sécurité et de santé désigné
fonctionnaire assimilé en chefs des services de simplifié de sécurité et par le maître de l’ouvrage.
application de l’article L.611-1 prévention des organismes de de protection de la santé Le coordonnateur en matière
(3e alinéa), aux chefs des Sécurité sociale compétents en mentionné à l'article R.238-36-1. de sécurité et de santé apporte
services de prévention des matière de prévention des au dossier d’intervention
organismes de Sécurité risques professionnels et SECTION VI ultérieure sur l’ouvrage les
sociale compétents en matière l’agent du comité de Dossier d’intervention modifications et compléments
de prévention des risques l’organisme professionnel de ultérieure sur l’ouvrage éventuels découlant des
professionnels et au comité prévention du bâtiment et des Art. R.238-37. nouveaux travaux.
régional de l’organisme travaux publics. Le dossier d’intervention Les dispositions en matière
professionnel de prévention L’entrepreneur le tient ultérieure sur l’ouvrage prévu de transmission prévues aux
du bâtiment et des travaux constamment à la disposition à l’article L.235-15 rassemble articles R.238-37 à R.238-39
publics, avant toute de l’inspecteur du travail ou sous bordereau tous les s’appliquent au dossier mis à
intervention sur le chantier, du fonctionnaire assimilé en documents, tels que les plans jour.
un exemplaire du plan application de l’article L.611-1 et notes techniques, de nature
particulier de sécurité et de (3e alinéa). à faciliter l’intervention SECTION VII
protection de la santé, auquel Le plan de sécurité et de ultérieure sur l’ouvrage. Il Voies et réseaux divers
sont joints les avis du protection de la santé tenu sur comporte notamment, Art. R.238-40.
médecin du travail et des le chantier est conservé par s’agissant des bâtiments visés Le montant prévu à l’article
membres du comité l’entrepreneur pendant une à l’article L.235-19, le dossier L.235-16 et au-delà duquel
d’hygiène, de sécurité et des durée de cinq années à compter de maintenance des lieux de sont applicables les
conditions de travail ou, à de la réception de l’ouvrage. travail prévu à l’article R.235-5. dispositions dudit article est
défaut, des délégués du Pour ce qui concerne les fixé à 5 millions de francs.
personnel, s’ils ont été donnés Sous-section 2 : autres ouvrages, doivent Lorsqu’une opération de
dans les conditions prévues à Dispositions particulières notamment figurer dans le construction de bâtiment
l’article R.238-33. applicables à certaines dossier les dispositions visées excède le montant ci-dessus
opérations de 3e catégorie aux a, b, c et d ainsi qu’à fixé, le maître d’ouvrage doit,
Art. R.238-35. Art. R.238-36-1. l’alinéa 3 de l’article R.235-5. avant toute intervention des
Un exemplaire à jour du plan Pour les opérations soumises Il est constitué dès la phase de entrepreneurs et des sous-
particulier de sécurité et de à l'obligation de plan général conception de l’ouvrage par le traitants sur le chantier relatif
protection de la santé est tenu simplifié de coordination en coordonnateur qui en a la à cette opération, prendre les
disponible en permanence sur matière de sécurité et de responsabilité et transmis au mesures prévues aux articles
le chantier. Sont joints, y protection de la santé coordonnateur chargé de la R.238-41 à R.238-45.

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 77
TEXTES ANNEXES
Art. R.238-41.
demande du maître 2° un salarié effectivement réuni par celui-ci :
Une voie d’accès au chantier d’ouvrage, accorder des employé sur le chantier, 1° à la demande de la majorité
doit être construite, en tant dérogations à titre désigné par le comité des représentants ayant voix
que de besoin, pour permettre exceptionnel : d’hygiène, de sécurité et des délibérative ;
aux véhicules et aux piétons 1° aux dispositions de l’article conditions de travail ou, à 2° à la demande motivée du
de parvenir en un point au R.238-41 dans le cas où la défaut, par les délégués du tiers des membres
moins du périmètre configuration du chantier ou personnel ou, en leur absence, représentant les salariés ;
d’emprise du chantier. son isolement s’oppose soit à choisi par les membres de 3° à la suite de tout accident
Cette voie est prolongée dans l’aménagement de tout ou l’équipe appelée à intervenir ayant eu ou ayant pu avoir des
le chantier par d’autres voies partie des voies prévues audit sur le chantier. conséquences graves.
permettant aux travailleurs article, soit au respect des Chaque entreprise Les réunions du collège ont
d’accéder aux zones où sont conditions fixées par celui-ci ; communique les noms de ses lieu sur le chantier dans un
installés les divers locaux qui 2° aux dispositions des articles deux représentants au local approprié et, sauf cas
leur sont destinés. R.238-42 et R.238-43 lorsqu’il président du collège, au plus exceptionnels justifiés par
Les voies prévues au présent n’existe pas de réseau de tard avant la réunion prévue à l’urgence, pendant les heures
article doivent être distribution d’eau potable ou l’article R.238-54. de travail.
constamment praticables. d’électricité à proximité du Toutefois, ne sont pas tenues Les réunions sont précédées
À cet effet, les eaux pluviales chantier. de participer aux travaux du par une inspection du
doivent être drainées et Les dérogations sont accordées collège les entreprises dont il chantier.
évacuées. Ces voies doivent sous réserve de la mise est prévu qu’elles
être convenablement en œuvre de mesures n’occuperont pas sur le Art. R.238-50.
éclairées. compensatrices d’hygiène chantier au moins dix salariés L’ordre du jour peut évoquer
et de sécurité. pendant au moins quatre toute question entrant dans le
Art. R.238-42. Les décisions de dérogation semaines, dès lors qu’elles cadre des missions définies à
Le raccordement à un réseau sont prises après consultation n’auront pas à exécuter l’un l’article L.235-13 et,
de distribution d’eau potable du comité régional de des travaux inscrits sur la liste notamment, en tant que de
doit être effectué de manière l’organisme professionnel de de travaux comportant des besoin, la formation et
à permettre une alimentation prévention du bâtiment et des risques particuliers l’information des salariés.
suffisante des divers points travaux publics. Elles fixent la mentionnée à l’article L.235-6. La convocation et l’ordre du
d’eau prévus dans les locaux durée de leur application. La liste nominative des jour des séances sont établis
destinés au personnel. représentants des entreprises par le président du collège.
SECTION VIII et des autres membres du Sauf en cas de réunion
Art. R.238-43. Collèges interentreprises de collège interentreprises de d’urgence, ils sont
Le raccordement à un réseau sécurité, de santé et des sécurité, de santé et des communiqués quinze jours
de distribution électrique doit conditions de travail conditions de travail, ainsi que au moins avant la date de
permettre de disposer d’une Art. R.238-46. des personnes mentionnées à réunion aux membres du
puissance suffisante pour Pour l’application du premier l’article L.235-11 qui peuvent collège, à l’inspecteur du
alimenter les divers alinéa de l’article L.235-11, le assister aux réunions du travail ou au fonctionnaire
équipements et installations maître d’ouvrage est tenu de collège à titre consultatif, est assimilé par application de
prévus dans les locaux constituer un collège tenue à jour et affichée sur le l’article L.611-1 (alinéa 3), au
destinés au personnel. interentreprises de sécurité, chantier par le coordonnateur. comité régional de prévention
de santé et des conditions de de l’organisme professionnel
Art. R.238-44. travail lorsque le chantier doit Art. R.238-48. de prévention du bâtiment et
Les matières usées doivent dépasser un volume de 10 000 Le collège interentreprises de des travaux publics et à
être évacuées conformément hommes-jours et que le sécurité, de santé et des l’organisme de Sécurité
aux règlements sanitaires en nombre d’entreprises, conditions de travail est sociale compétent en matière
vigueur. travailleurs indépendants et présidé par le coordonnateur de prévention des risques
entreprises sous-traitantes en matière de sécurité et de professionnels. Le procès-
Art. R.238-45. inclus, est supérieur à dix s’il protection de la santé désigné verbal de la réunion
Le directeur départemental du s’agit d’une opération de pour la phase de réalisation de précédente est joint à cet
travail et de l’emploi ou le bâtiment ou à cinq s’il s’agit l’ouvrage en application de envoi.
fonctionnaire assimilé en d’une opération de génie civil. l’article L.235-4. Les membres du collège
application de l’article L.611-1 Cette constitution doit être peuvent demander par écrit au
(troisième alinéa) ou, dans les effective au plus tard vingt et un Art. R.238-49. président de porter à l’ordre du
branches d’activité relevant, jours avant le début des travaux. Le collège interentreprises de jour toute question relevant de
pour le contrôle de sécurité, de santé et des sa compétence dans les huit
l’application de la législation Art. R.238-47. conditions de travail se réunit jours qui suivent la réception
et de la réglementation du Pendant la durée de son pour la première fois dès que de la convocation mentionnée
travail, du ministre des intervention sur le chantier, deux entreprises au moins sont à l’alinéa précédent.
Transports ou du ministre de chaque entreprise est effectivement présentes sur le
l’Agriculture, le fonctionnaire représentée au collège par : chantier, puis au moins tous les
exerçant les mêmes 1° le chef de l’entreprise ou son trois mois sur convocation de
attributions peut, sur la représentant habilité à cet effet ; son président. En outre, il est

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 78
HST ND 2211 - 195 - 04

Art. R.238-51.
4° la procédure de règlement l’attribution de certains lots, les
Les procès-verbaux des des difficultés qui pourraient entreprises qui sont appelées à
réunions sont consignés sur s’élever entre ses membres. intervenir après la constitution
un registre qui est tenu à la Il précise les attributions du du collège ont l’obligation d’y
disposition de l’inspecteur du président du collège. participer dès leur intervention
travail ou du fonctionnaire sur le chantier. Elles doivent
assimilé par application de Art. R.238-53. également se conformer au
l’article L.611-1 (alinéa 3), du Le projet de règlement du règlement du collège et
comité régional de prévention collège est élaboré par le communiquer au président le
de l’organisme professionnel coordonnateur pendant la nom de leurs représentants
de prévention du bâtiment et phase de conception, d’étude dans les conditions prévues à
des travaux publics et de et d’élaboration du projet. l’article R.238-47.
l’organisme de Sécurité Il est annexé aux documents
sociale compétent en matière du dossier de consultation Art. R.238-56.
de prévention des risques adressés par le maître Les comités d’hygiène, de
professionnels. d’ouvrage aux entrepreneurs sécurité et des conditions de
Les procès-verbaux font et, en l’absence de consultation, travail ou, à défaut, les
ressortir notamment : à chaque marché ou contrat délégués du personnel des
1° l’ensemble des décisions passé pour une opération établissements appelés à
prises par le collège ; entrant dans les prévisions de intervenir sur le chantier
2° le compte rendu des l’article R.238-46. reçoivent les copies des
inspections du chantier ; En cas de sous-traitance, procès-verbaux mentionnés à
3° les formations dispensées l’entrepreneur principal est l’article R.238-51 et peuvent
par les entreprises en tenu de communiquer à saisir par écrit le président du
application de l’article L.231-3- chacun de ses sous-traitants le collège de toutes questions
1 ainsi que les formations à la règlement du collège, ou son relevant de sa compétence.
sécurité complémentaires projet si le règlement n’a pas Le président du collège est
décidées par le collège. encore été adopté au moment tenu de répondre par écrit aux
Les membres du collège ont de la passation du contrat de observations formulées et d’en
le droit de consulter le sous-traitance. informer les membres du
registre à tout moment. collège en temps utile et, au
Le registre est conservé par le Art. R.238-54. plus tard, lors de la réunion
coordonnateur pendant une Sur l’initiative de son qui suit la demande des
durée de cinq années à président, le collège intéressés.
compter de la date de interentreprises de sécurité,
réception de l’ouvrage. de santé et des conditions de
travail est réuni, en temps
Art. R.238-52. utile, aux fins d’adoption du
Les règles de fonctionnement règlement du collège.
du collège interentreprises de Le président du collège
sécurité, de santé et des transmet le règlement, dès
conditions de travail fixées son adoption, à l’inspecteur
dans le présent décret sont du travail ou au fonctionnaire
précisées par un règlement. assimilé, au comité régional
Afin de permettre au collège de l’organisme professionnel
de remplir les missions de prévention du bâtiment et
définies à l’article L.235-13, des travaux publics et à
le règlement du collège l’organisme de Sécurité
prévoit notamment : sociale compétent en matière
1° la fréquence accrue des de prévention des risques
réunions du collège en professionnels.
fonction de l’importance et de Le procès-verbal de la séance
la nature des travaux ; au cours de laquelle a été
2° les procédures propres à adopté le règlement du collège
assurer le respect des règles est joint à cette transmission.
communes relatives à la Ce procès-verbal mentionne
sécurité, à la santé et aux les résultats du vote émis à
conditions de travail ; l’occasion de cette adoption.
3° les conditions de la
vérification de l’application Art. R.238-55.
des mesures prises par le Lorsque, sur un chantier
coordonnateur ou par le soumis à la présente section, il
collège ; a été prévu de différer

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 79
TEXTES ANNEXES NON CODIFIÉS
TRAVAUX À RISQUES PARTICULIERS
Arrêté du 25 février 2003 pris pour l'application de l'article L.235-6 du code du travail fixant une liste de travaux comportant des risques
particuliers pour lesquels un plan général simplifié de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé est requis
(J.O du 6 mars 2003)

Le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité et le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales,
Vu la directive 92/57/CEE du Conseil des Communautés européennes en date du 24 juin 1992 concernant les prescriptions minimales de
sécurité et de santé à mettre en oeuvre sur les chantiers temporaires ou mobiles, et notamment son annexe II ;
Vu le code du travail, et notamment les articles L.235-6, R.238-8, R.238-25-1 et R.238-25-2 dans leur rédaction issue du décret n° 2003-68 du
24 janvier 2003 ;
Vu le décret n° 65-48 du 8 janvier 1965, modifié par le décret n° 95-608 du 6 mai 1995 ;
Vu le décret n° 75-306 du 28 avril 1975 modifié relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants dans
les installations nucléaires de base ;
Vu le décret n° 82-397 du 11 mai 1982 relatif à l'organisation et au fonctionnement des services médicaux du travail en agriculture ;
Vu le décret n° 86-1103 du 2 octobre 1986 modifié relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants ;
Vu le décret n° 96-98 du 7 février 1996 relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à l'inhalation de poussières d'amiante ;
Vu l'avis du Conseil supérieur de la prévention des risques professionnels (commission spécialisée n° 6 " bâtiment et travaux publics ") en date du 24
octobre 2000 ;
Vu l'avis de la Commission nationale d'hygiène et de sécurité en agriculture en date du 3 octobre 2002 ;
Sur le rapport du directeur des relations du travail au ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité et du directeur des exploitations, de la
politique sociale et de l'emploi au ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales,

Arrêtent :
Article 1
La liste des travaux comportant des risques particuliers pour lesquels un plan général simplifié de coordination en matière de sécurité et de
protection de la santé est requis en application de l'article R.238-25-1 ou de l'article R.238-25-2 du code du travail est fixée ci après :
1° Travaux présentant des risques particulièrement aggravés, par la nature de l'activité ou des procédés mis en œuvre ou par l'environnement du poste
de travail ou de l'ouvrage exposant les travailleurs :
- à des risques de chute de hauteur de plus de 3 mètres, au sens de l'article 5 du décret du 8 janvier 1965 susvisé ;
- à un risque d'ensevelissement ou d'enlisement ;
2° Travaux exposant les travailleurs à des substances chimiques ou à des agents biologiques nécessitant une surveillance médicale au sens de l'article
R.241-50, ou de l'article 32 du décret du 11 mai 1982 susvisé, ainsi que des articles R.231-56-11-I et R.231-65-I ;
3° Travaux de retrait ou de confinement de l'amiante friable, au sens du décret du 7 février 1996 susvisé ;
4° Travaux exposant à des radiations ionisantes en zone contrôlée ou surveillée en application de l'article 23 du décret du 2 octobre 1986 ou de l'article 15
du décret du 28 avril 1975 susvisé ;
5° Travaux exposant les travailleurs au contact de pièces nues sous tension supérieure à la très basse tension (TBT) et travaux à proximité des lignes élec-
triques de HTB aériennes ou enterrées ;
6° Travaux exposant les travailleurs à un risque de noyade ;
7° Travaux de puits, de terrassements souterrains, de tunnels, de reprise en sous-œuvre ;
8° Travaux en plongée appareillée ;
9° Travaux en milieu hyperbare ;
10° Travaux de démolition, de déconstruction, de réhabilitation, impliquant les structures porteuses d'un ouvrage ou d'une partie d'ouvrage d'un volume
initial hors oeuvre supérieur à 200 mètres cubes ;
11° Travaux comportant l'usage d'explosifs ;
12° Travaux de montage ou de démontage d'éléments préfabriqués lourds au sens de l'article 170 du décret du 8 janvier 1965 susvisé ;
13° Travaux comportant le recours à des appareils de levage d'une capacité supérieure à 60 t/m, tels que grues mobiles ou grues à tour.

Article 2
Le présent arrêté est applicable pour toute opération de niveau III au sens de l'article R.238-8 modifié du code du travail, dont la phase de conception est
entreprise au plus tard le 1er octobre 2003.

Article 3
Le directeur des relations du travail au ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité et le directeur des exploitations, de la politique sociale et
de l'emploi au ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du pré-
sent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 février 2003.

Le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité,


Pour le ministre et par délégation :
Le directeur des relations du travail, J.-D. Combrexelle
Le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales,
Pour le ministre et par délégation :
Par empêchement du directeur des exploitations, de la politique sociale et de l'emploi :
Le sous-directeur du travail et de l'emploi, P. Dedinger

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 80
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FORMATION DES COORDONNATEURS


Arrêté du 7 mars 1995 modifié* relatif à la formation des coordonnateurs et des formateurs de coordonnateurs en matière
de sécurité et de santé ainsi qu’à l’agrément des organismes de formation (Art. R.238-15 du code du travail)
(J.O du 26 mars 1995)

* Sont intégrées dans ce texte les modifications introduites par l’arrêté du 25 février 2003 (JO du 6 mars 2003) en ce qui concerne la formation
des coordonnateurs et des formateurs de coordonnateurs en matière de sécurité et de santé.

Le ministre du travail, de l’emploi et de la formation fait l’objet d’une décision de donnateurs est fixée à :
formation professionnelle et le ministre l’organisme de formation, soit remise - quinze jours pour le niveau 1 ;
de l’agriculture et de la pêche, en main propre à l’intéressé contre - douze jours pour le niveau 2 ;
Vu le code du travail, et notamment les récépissé, soit adressée audit intéressé - cinq jours pour le niveau 3.
articles L.235-4 et R.238-15 ; par lettre recommandée avec demande Toutefois, les titulaires d’une attes-
Vu les avis du Conseil supérieur de la d’avis de réception. Une copie de la tation de compétence à la date d’entrée
prévention des risques professionnels et décision est adressée au ministre char- en vigueur du présent arrêté conservent
de la Commission nationale d’hygiène et gé du travail. le bénéfice de leur formation initiale
de sécurité du travail en agriculture, jusqu’à l’actualisation de leur formation
Art. 4. dans les conditions prévues par l’article
Arrêtent : Les mentions à faire figurer sur la R.238-10 du code du travail et par le pré-
décision de refus d’admission prévue à sent arrêté.
Art. 1er. - Pour l’application de l’article l’article 3 ci-dessus sont précisées à l’an-
R.238-15 du code du travail, la durée et le nexe II du présent arrêté. Art. 8.
contenu des formations des coordonna- Chaque niveau de compétence fait
teurs et des formateurs de coordonna- l’objet d’un programme de formation
teurs, les modalités de la vérification pré-
alable du niveau d’expérience profession-
TITRE II spécifique.

nelle et du contrôle de capacité, les indi- FORMATION DES Art. 9.


cations à faire figurer sur l’attestation de
compétence ainsi que les conditions d’a- COORDONNATEURS Les organismes de formation tien-
nent compte, lors de l’élaboration de
grément et de contrôle des organismes leurs programmes de formation, des
de formation sont précisés par le présent VÉRIFICATION PRÉALABLE DE référentiels de formation définis à l’an-
arrêté. L’EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE nexe I du présent arrêté.

TITRE IER Art. 5.

ADMISSION AUX STAGES


La vérification préalable de l’expé-
rience professionnelle prévue à l’article
TITRE III
DE FORMATION R.238-10 du code du travail porte sur la FORMATION DES FORMATEURS
nature précise et sur la durée des fonc-
tions exercées. A cet effet, le candidat DE COORDONNATEURS
doit fournir à l’organisme de formation
ADMISSION AUX STAGES les pièces justifiant cet exercice. DURÉE, OBJECTIF ET CONTENU
Art. 2. DES STAGES
L’admission aux stages de forma- DURÉE ET CONTENU DES STAGES Art. 10.
tion est faite dans l’ordre d’inscription Les stages de formation des forma-
des candidats dans les conditions pré- Art. 6. teurs de coordonnateurs sont organisés
vues à l’article R.238-14 du code du tra- La formation de coordonnateurs en deux sessions d’une durée de cinq
vail. Chaque organisme de formation ainsi que les actualisations de cette for- jours chacune. La seconde session est
tient à cet effet un cahier d’enregistre- mation peuvent prendre la forme soit effectuée six mois après la première ses-
ment des candidatures sur lequel d’un stage continu, soit d’un stage étalé sion. Pendant cette période de six mois,
chaque inscription fait l’objet d’un sur une période maximale de six mois chaque formateur doit conduire une
numéro d’ordre. et organisé en modules de formation première formation de coordonnateur.
Toutefois, s’agissant des stages de capitalisables par les stagiaires.
coordonnateurs, sont admis en priorité Les formations de niveaux I et II Art. 11.
les candidats à un stage de formation de ainsi que les actualisations de celles-ci La première session de formation doit
formateur, sous réserve que ceux-ci pro- sont communes aux coordonnateurs de permettre aux formateurs de s’approprier
duisent à l’organisme de formation les conception et aux coordonnateurs de les objectifs, contenus et spécificités péda-
pièces justificatives en matière de for- réalisation de l’ouvrage. gogiques de la formation de coordonna-
mation prévues à l’article 20 du présent Les stages d’actualisation de la for- teur et de préparer leur première formation.
arrêté. mation sont organisés de façon distinc- La deuxième session de formation
te pour chaque niveau de compétence. doit permettre aux formateurs de consoli-
REFUS D’ADMISSION À UN STAGE der leurs acquis, notamment par l’analyse
Art. 3. Art. 7. du déroulement de leur première forma-
Le refus d’admission à un stage de La durée des formations des coor- tion.

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 81
TEXTES ANNEXES NON CODIFIÉS
Art. 12. vue à l’article R.238-10 du code du travail vent prétendre à l’agrément que les orga-
Le contenu des stages de formation est est fixée à : nismes de formation employant à la
élaboré conjointement par l’organisme - cinq jours pour le niveau 1 ; fonction de formateur, dans les condi-
professionnel de prévention du bâtiment - cinq jours pour le niveau 2 ; tions définies à l’article R.238-11 (2e ali-
et des travaux publics et par l’Institut - trois jours pour le niveau 3. néa) du code du travail, des formateurs
national de recherche et de sécurité. Il est Toutefois, les coordonnateurs de titulaires de l’attestation de compétence
soumis à l’approbation des ministres du niveau 3 titulaires d’une attestation de de formateur visée à l’article R.238-13
travail et de l’agriculture. compétence à la date d’entrée en vigueur dudit code et justifiant, au moment de la
du présent arrêté bénéficieront d’une candidature au stage de formateur de
VÉRIFICATION PRÉALABLE À actualisation de leur formation, à l’issue coordonnateur, soit d’une expérience de
L’ADMISSION AU STAGE DE FORMATION de la date de validité de leur formation formateur antérieurement acquise par la
initiale, de cinq jours afin de leur per- pratique d’une fonction de formation,
Art. 13. mettre de bénéficier d’une formation soit du suivi d’une formation spécifique
Préalablement à l’admission au spécifique à la rédaction des plans pré- préparant à l’exercice de la fonction de
stage, l’organisme de formation vérifie vus par les articles R.238-25-1, R.238-25- formateur.
que le candidat est titulaire de l’attestation 2 et R.238-25-3 du code du travail.
de compétence requise à l’article R.238-10 Art. 21.
ainsi que des pièces justificatives requises Art. 17. Les organismes de formation visés à
à l’article 20 du présent arrêté. Chaque stage de révision de la for- l’article R.238-11 du code du travail sont
mation fait le point sur l’état de la régle- agréés après consultation du Conseil
mentation, comporte l’analyse des mis- supérieur de la prévention des risques
TITRE IV sions de coordination effectuées, choi-
sies et présentées par chaque stagiaire,
professionnels et de la Commission
nationale d’hygiène et de sécurité du tra-
MODALITÉS DU CONTRÔLE ainsi que la mise en commun des expé- vail en agriculture, pour un niveau de
DE CAPACITÉ ET INDICATIONS riences afin d’en tirer les enseignements
nécessaires.
compétence et pour une période maxi-
male de cinq ans renouvelable.
À FAIRE FIGURER Les conditions d’intervention de
SUR LES ATTESTATIONS
l’organisme professionnel du bâtiment Art.22.
et des travaux publics (OPPBTP) ou de Les demandes d’agrément doivent
l’Institut national de recherche et de être adressées avant le 1er octobre de
sécurité (INRS) dans les stages d’actuali- chaque année, pour être susceptibles
CONTRÔLE DE CAPACITÉ sation de formation sont réglées par d’effet le 1er janvier de l’année suivante,
Art. 14. convention entre ces organismes et les au ministère du travail, de l’emploi et de
Le contrôle de capacité prévu à l’article organismes agréés sur le fondement la formation professionnelle (direction
R.238-13 du code du travail est effectué à l’is- d’une convention type approuvée par le des relations du travail, sous-direction
sue du stage de formation. Le formateur ministre chargé du travail. des conditions du travail et de la protec-
délivre une attestation si le candidat est jugé tion contre les risques du travail, bureau
apte à remplir la mission de coordonnateur Art. 18. CT 6), 20 bis, rue d’Estrées, 75700 Paris
pour le niveau de compétence pour lequel il Les stages de révision de la forma- 07 SP.
postule. tion ne donnent pas lieu à contrôle de
S’agissant des formateurs de coordon- capacité. DOSSIER DE DEMANDE D’AGRÉMENT
nateurs, le contrôle de capacité est effectué à
l’issue de la deuxième session de formation. Art. 19. Art. 23.
Il est délivré une attestation provisoire au À l’issue du stage de révision de la Le dossier de demande d’agrément
terme de la première session de formation. formation l’organisme de formation ou de renouvellement d’agrément, cons-
délivre une attestation de révision. Les titué pour chaque niveau de compéten-
ATTESTATION DE COMPÉTENCE mentions à faire figurer sur cette attesta- ce, doit comporter obligatoirement les
Art. 15. tion sont précisées à l’annexe IV du pré- pièces suivantes :
Les mentions à faire figurer sur l’at- sent arrêté. 1° Une demande d’agrément préci-
testation de compétence délivrée en sant le niveau de compétence concerné ;
application de l’article R.238-13 du code 2° Une note indiquant la nature juri-

présent arrêté.
TITRE VI
du travail sont précisées à l’annexe III du dique, les statuts, la dénomination et l’a-
dresse du siège social de l’organisme
CONDITIONS D’AGRÉMENT ainsi que les nom et adresse de chacun
DES ORGANISMES ASSURANT des administrateurs et membres du per-
TITRE V LA FORMATION DES
sonnel de direction ;
3° La liste nominative des personnes
RÉVISION DE LA FORMATION COORDONNATEURS auxquelles il sera fait appel pour assurer
la formation, à laquelle sont joints :
a) Les copies des pièces mention-
Art. 16. Art. 20. nées à l’article 20 du présent arrêté ainsi
La durée des stages d’actualisation Sans préjudice des autres obliga- que celle de l’attestation de compétence
de la formation de coordonnateurs pré- tions prévues par le présent titre, ne peu- de coordonnateur délivrée par l’organis-

INRS - Hygiène et sécurité du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 82
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Par empêchement du directeur


me de formation ; les figurant sur le tarif des honoraires
des relations du travail :
b) Les justificatifs de la compétence, joint à la demande d’agrément.
Le chef de service, F. BRUN
pour le domaine de formation qui leur Aucune modification ne peut être
Le ministre de l’agriculture et de la pêche,
est attribué, des autres formateurs appe- apportée à ce tarif avant d’avoir été por-
Pour le ministre et par délégation :
lés à intervenir dans les formations ; tée à la connaissance du ministre chargé
Par empêchement du directeur des
4° Le volume horaire imparti à du travail.
exploitations, de la politique sociale et
chaque formateur dans le cadre de
de l’emploi :
chaque formation de coordonnateur ; Art. 27.
L’administrateur civil,
5° Les programmes détaillés des for- L’agrément peut être retiré à tout
J.-J. RENAULT
mations proposées ; moment après que l’organisme a pu pré-
6° Les modalités du contrôle de senter ses observations, par arrêté des
capacité ; ministres chargés du travail et de l’agri-
7° La liste des moyens techniques et culture publié au Journal officiel. Il est Annexe I
pédagogiques qui seront utilisés ; notamment retiré s’il apparaît que l’or-
8° L’adresse du lieu où est dispensée
la formation ;
ganisme agréé ne satisfait pas aux obli-
gations qui lui sont faites au titre du pré-
OBJECTIFS ET CONTENUS
9° Un engagement du demandeur sent arrêté. DE LA FORMATION
de se conformer, en cas d’agrément, aux
dispositions du présent arrêté ; Art. 28. DES COORDONNATEURS
10° Le tarif des honoraires qui Indépendamment des actions de
seront perçus pour chaque formation. contrôle exercées par l’inspection du tra-
vail, les ministres chargés du travail et de La formation des coordonnateurs doit
CONTRÔLE DES ORGANISMES l’agriculture peuvent, notamment en être organisée selon cinq axes de forma-
DE FORMATION prévision des renouvellements d’agré- tion à partir desquels il appartient aux
Art. 24. ment, désigner des personnes qualifiées organismes de formation d’établir les
L’organisme agréé adresse, pour le aux fins de procéder à une vérification programmes de formation correspon-
1er de chaque trimestre, soit à l’organis- du respect par les organismes de l’enga- dant à chacun des trois niveaux de com-
me professionnel du bâtiment et des tra- gement qu’ils ont pris lors de leur pétences définis par l’article R.238-9 du
vaux publics (OPPBTP), soit à l’Institut demande d’agrément. code du travail:
national de recherche et de sécurité - le cadre législatif et réglementaire des
(INRS), par niveau de compétence, la liste Art. 29. opérations de bâtiment et de génie civil ;
des coordonnateurs ayant obtenu une La liste des organismes agréés ainsi - le cadre et les conditions de l’action du
attestation de compétence ou d’extension que les retraits d’agrément sont publiés au coordonnateur ;
de ladite compétence, et celle de ceux Journal officiel de la République française. - la prévention des risques profession-
ayant suivi l’actualisation de la formation. nels ;
Les listes des coordonnateurs sont DISPOSITIONS TRANSITOIRES - la coordination de conception ;
tenues à la disposition du ministère du Art. 30. - la coordination d’exécution.
travail. À titre transitoire et par dérogation à
Ces listes précisent en outre les l’article 22 du présent arrêté, les deman- I. - LE CADRE LÉGISLATIF ET
dates des stages suivis ainsi que les des d’agrément peuvent être adressées, RÉGLEMENTAIRE DES OPÉRATIONS
noms des formateurs et, pour ce qui en 1995, pour le 1er des mois d’avril, de DE BÂTIMENT ET DE GÉNIE CIVIL
concerne les extensions de compétence juin, de septembre et de novembre et, en
et les stages de révision de la formation, 1996, pour le 1er des mois de janvier et I.1. Objectifs généraux de formation
la date de délivrance de l’attestation de de mars. Connaître le cadre législatif et réglemen-
compétence initiale et la mention de l’or- taire des opérations de bâtiment et de
ganisme l’ayant délivrée. DISPOSITIONS FINALES génie civil.
Art. 31.
Art. 25. Le directeur des relations du travail I.2. Contenus de la formation
Au cours de la période d’agrément, au ministère du travail, de l’emploi et de 1° Articulation du droit communautaire
les organismes agréés ne peuvent appor- la formation professionnelle et le direc- et du droit interne français, place de la
ter des modifications à la liste du per- teur des exploitations, de la politique normalisation européenne.
sonnel qu’ils emploient pour dispenser sociale et de l’emploi au ministère de 2° Présentation des textes législatifs et
les formations qu’après en avoir avisé le l’agriculture et de la pêche sont chargés, réglementaires de la construction, et
ministre chargé du travail. chacun en ce qui le concerne, de l’exécu- notamment :
Les organismes agréés sont en outre tion du présent arrêté, qui sera publié - code du travail ;
tenus d’informer le ministre chargé du au Journal officiel de la République - code de la construction et de l’habita-
travail de tout changement survenant française. tion ;
parmi leurs administrateurs ou leur per- - code de l’urbanisme ;
sonnel de direction. Fait à Paris, le 7 mars 1995. - code des marchés publics ;
- code de la sécurité sociale ;
Art. 26. Le ministre du travail, de l’emploi et de - textes conventionnels étendus.
Les organismes agréés ne peuvent la formation professionnelle,
prétendre à d’autres prestations que cel- Pour le ministre et par délégation :

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TEXTES ANNEXES NON CODIFIÉS
II. - LE CADRE ET LES CONDITIONS DE Être capable de définir des mesures de IV. – LA COORDINATION DE CONCEPTION
L’ACTION DU COORDONNATEUR prévention de ces risques, lors des dif-
férentes phases de l’acte de construire. IV.1. Objectifs généraux de formation
II.1. Objectifs généraux de formation À cet effet, être capable de proposer un Être capable, dès la phase de conception,
Connaître les différents intervenants dans choix de mesures en privilégiant les d’étude et d’élaboration du projet de l’ou-
l’acte de construire. mesures à la conception et tenant vrage, d’anticiper les situations de risques
Être en mesure de définir le rôle et les mis- compte des critères : conformité à la qui pourraient résulter des choix architectu-
sions du coordonnateur dans les phases de réglementation, coût, efficacité, délais, raux, techniques et organisationnels ainsi
conception et de réalisation de l’ouvrage. etc. que des contraintes d’environnement.
Être capable de positionner le rôle du coor- Être capable de définir les conditions Être capable de faire prendre en compte
donnateur par rapport à celui des autres de mise en œuvre de ces mesures par par les concepteurs et la maîtrise d’œuvre
intervenants dans l’acte de construire. les différents intervenants à chaque les principes généraux de prévention.
Être capable d’identifier les différents étape de l’opération. Être capable de définir les mesures qui
moyens d’action du coordonnateur, notam- devront figurer dans les documents d’appel
ment ceux prévus par la réglementation. III.2. Contenus de la formation d’offres, notamment dans le plan général
1° L’approche pluricausale de l’accident de coordination et le dossier d’intervention
II.2. Contenus de la formation et le mécanisme de l’accident. ultérieure sur l’ouvrage : être capable d’éla-
1° Définition légale et fondements de la 2° La démarche de prévention : borer ces documents.
mission de coordination. - les principes généraux de prévention; Être capable de définir les conditions de
2° Rappels sur les différentes phases de - l’évaluation des risques; mise en place et d’utilisation de moyens et
l’acte de construire, sur le rôle des diffé- - les différents types de mesures de pré- installations communs sur le chantier.
rents intervenants (missions, responsa- vention, les critères de choix de mesures.
bilités, documents contractuels, etc.). 3° Etude des risques communs et des IV.2. Contenus de la formation
3° Conditions d’exercice de la mission de mesures de prévention sur les chan- 1° Les différentes étapes d’élaboration d’un
coordination, aspects juridiques, écono- tiers de bâtiment et de travaux publics projet et les procédures préalables à l’acte de
miques et organisationnels (rémunéra- (risques sur les chantiers lors de la construire (déclarations, autorisation, etc.).
tion et contrat, responsabilités, pouvoir, réalisation du projet), et notamment : 2° L’examen critique de documents, plans
obligations, etc.). - environnement (situation géogra- et dessins définissant les produits, les
4° Finalité, fonctions, structure, conte- phique, contraintes liées aux tiers, ouvrages et équipements.
nus des différents documents de coordi- réseaux existants, etc.) ; 3° Le rôle du coordonnateur dans les réuni-
nation : plan général de coordination, - circulation et déplacement des per- ons avec les différents intervenants (maître
plan particulier de sécurité et de protec- sonnes ; d’ouvrage, architecte, bureau d’études,
tion de la santé, registre-journal, dossier - travaux de fouilles, opérations de entreprises…) lors du choix des principales
d’intervention ultérieure sur l’ouvrage. manutention, levage, stockage ; options techniques et organisationnelles.
5° Constitution, mission du collège - travaux en hauteur et/ou effectués 4° L’élaboration du plan général de coordi-
interentreprises de sécurité, de santé et simultanément sur plusieurs niveaux ; nation et du dossier d’intervention ultérieu-
des conditions de travail. -utilisation des fluides et énergies re sur l’ouvrage.
6° Les partenaires institutionnels de la (installation électrique provisoire, air 5° L’établissement de plans et de schémas
prévention (inspection du travail, comprimé, eau, etc.) ; généraux d’utilisation de moyens com-
C.R.A.M., O.P.P.B.T.P., médecine du - utilisation de produits dangereux (chi- muns (protections collectives, appareils de
travail). miques, radioactifs ou ionisants) ; levage, accès provisoires et installations
7°Les institutions représentatives du per- - circulation et déplacement de véhicu- générales, etc.) ; répartition de ceux-ci entre
sonnel. les et utilisation d’engins ; les entreprises ou corps de métier ; traduc-
- élimination des déchets (collecte, stoc- tion dans les documents contractuels.
III. – LA PRÉVENTION DES RISQUES kage, évacuation, etc.) ; 6° Le rôle du coordinateur dans l’établisse-
PROFESSIONNELS - ambiance spécifique (bruit, poussiè- ment des documents contractuels pour l’at-
res, rayonnements, etc.) ; tribution du marché à l’entreprise.
III.1. Objectifs généraux de formation 4° Cas particulier du chantier implanté 7° L’étude comparative, du point de vue de
Comprendre, notamment en s’ap- à proximité de ou sur un site en exploi- la prévention, des offres remises par les
puyant sur une approche pluricausale tation. entreprises.
de l’accident, la nécessité de la fonction 5° Étude des risques et des moyens de
de coordination. prévention lors d’interventions ulté- V. – LA COORDINATION D’EXÉCUTION
Être capable d’identifier et d’évaluer rieures sur l’ouvrage ;
les risques professionnels liés aux opé- - circulation et déplacement des per- V.1. Objectifs généraux de formation
rations de construction, et notamment : sonnes, accès, etc. ; Être capable, avant le début des travaux, d’an-
- les risques généraux auxquels sont - travail en toiture ; ticiper les situations de risques qui pour-
exposées les entreprises lors de la réali- - travail sur façade ; raient résulter des dispositions prises par les
sation de l’ouvrage ; - travail en galeries et locaux techniques, entreprises.
- les risques résultant de la présence vides sanitaires, ascenseurs, etc. ; Être capable de faire prendre en compte par
simultanée ou successive de plusieurs - maintenance des installations de dis- les entreprises et la maîtrise d’œuvre en
entreprises ; tribution de fluides et énergies. général les principes de prévention contenus
- les risques lors des interventions ulté- 6° Cas particulier des lieux de travail : dans les pièces écrites du marché et en parti-
rieures sur l’ouvrage. éclairage, ventilation, électricité, etc. culier dans le plan général de coordination.

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HST ND 2211 - 195 - 04

Être capable de définir les mesures de pré- des travaux (déclarations, autorisations, etc.). leur évaluation, les mesures de prévention à
vention nécessaires pour faire face à des 2° L’examen critique des plans particuliers appliquer ou à définir.
risques qui n’ont pu être détectés au stade de de sécurité et de protection de la santé des 7° L’organisation et la conduite d’une analy-
la conception et mettre à jour, le cas échéant, entreprises et de leurs modifications éven- se après accident.
le plan général de coordination et le dossier tuelles en cours de chantier, en particulier de 8° Les conditions d’utilisation de moyens
d’intervention ultérieure sur l’ouvrage. celui du gros œuvre ou du lot principal. communs (installation, réception, entretien,
Être capable d’organiser la coordination sur 3° L’harmonisation des plans et différents maintenance et démontage ; responsabilités
le chantier et d’informer l’ensemble des documents et la tenue à jour du plan général. et rémunérations).
intervenants des dispositions prises en 4° La conduite de réunions ; l’organisation et le 9° L’information des intervenants et la pro-
matière de sécurité, de protection de la santé fonctionnement du collège interentreprises de motion de la prévention (accueil, inspections
et d’organisation des secours au fur et à sécurité, de santé et des conditions de travail. communes, diffusion des plans et comptes
mesure du déroulement de l’opération. 5° La rédaction d’avis et/ou observations, de rendus, notes d’information et consignes pri-
comptes rendus de réunions ou de visites ; ses en application de l’organisation générale
V.2. Contenus de la formation la tenue du registre-journal de coordination. de la prévention et des secours).
1° Les différentes étapes de réalisation d’un 6° L’organisation et la mise en œuvre d’une
projet et procédures préalables à l’exécution visite de chantier ; la détection des risques,

Annexe II

REFUS D’ADMISSION À UN STAGE


Lettre recommandée avec demande d’avis de réception (1)

Organisme de formation (2) : ...........................................................................................................................


Arrêté d’agrément (3) : .......................................................................................................................................

Décision de refus d’admission


à un stage de coordonnateur de sécurité et de santé
(Art. R.238-14 du code du travail)

Monsieur, Madame, Mademoiselle (4) ...........................................................................................................,


Candidat(e) à un stage de coordonnateur de sécurité et de santé de
niveau 5……………………………………………………. pour (6) ..................................................................................
..............................................................................................................................................................................
ne peut pas être admis(e) audit stage pour le motif suivant (7) :
..............................................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................................
..............................................................................................................................................................................
Dans le délai de deux mois à compter de la notification de la présente décision, le refus
d’admission peut faire l’objet d’une réclamation auprès du directeur régional du travail et de l’emploi ou,
dans les branches relevant, pour le contrôle de la réglementation du travail, de la compétence respective
du ministre des transports et du ministre de l’agriculture, auprès du fonctionnaire chargé du contrôle du
travail dans ces branches.

A …………….., le ………………….
Nom et qualité du signataire :
(Signature et cachet de l’organisme)

(1) À mentionner lorsque la notification n’a pas été remise en main propre.
(2) Indiquer le nom, la raison sociale et l’adresse de l’organisme de formation.
(3) Indiquer la date de l’arrêté d’agrément.
(4) Nom et prénom.
(5) Indiquer le niveau de compétence postulé.
(6) Porter l’une des mentions suivantes :
- la phase de la conception de l’étude et de l’élaboration du projet de l’ouvrage ;
- la phase de réalisation de l’ouvrage ;
- la phase de la conception de l’étude et de l’élaboration du projet de l’ouvrage et la phase de réalisation de l’ouvrage.
(7) Indiquer de façon très précise le motif du refus d’admission.

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TEXTES ANNEXES NON CODIFIÉS
VI. – DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES agricoles ainsi que des ouvrages simples de tervention ultérieure sur l’ouvrage lorsque
AU NIVEAU 3 génie civil. Il permet en outre au coordon- celui-ci est requis. Il doit, en outre, être en
Le contenu de la formation de coordonna- nateur de rédiger un plan général de coordi- mesure d’avoir une bonne maîtrise de la
teur de niveau 3 permet au coordonnateur nation en matière de sécurité et de protec- phase de réalisation, y compris pour les opé-
de maîtriser la phase de conception de pro- tion de la santé, tel que prévu par les articles rations pour lesquelles il n’existe pas de pro-
jets finalisés simples, tels que les projets de R.238-25-1, R.238-25-2 et R.238-25-3 du code jet finalisé en tant que tel (réfection, entre-
construction ou d’aménagement des mai- du travail, sur le fondement d’une analyse tien courant, aménagement).
sons individuelles ou de petits immeubles préalable des risques et être en mesure de
collectifs, de petits bâtiments industriels ou constituer ou de mettre à jour le dossier d’in-

Annexe III

MODÈLE D’ATTESTATION DE COMPÉTENCE DE COORDONNATEUR DE SÉCURITÉ ET DE SANTÉ


Organisme de formation (1) : ............................................................................................................................
Arrêté d’agrément (2) : ......................................................................................................................................

Attestation de compétence

Monsieur, Madame, Mademoiselle (3) .............................................................................................................


est reconnu(e) apte à exercer la mission de coordonnateur de sécurité et de santé prévue à l’article L.235-4
(1er alinéa) du code du travail pour (4) .............................................................................................................
..............................................................................................................................................................................
à l’issue du contrôle de capacité effectué le …………………… dans le cadre du stage de formation de coor-
donnateur de niveau (5) …, organisé du …………. au …………à (6) ...................................................................
sur la base du programme joint à la demande d’agrément de notre organisme.

À …………….., le ………………….

Nom et qualité du signataire :


(Signature et cachet de l’organisme)

Extension de compétence

En application des dispositions de l’article R.238-10 (alinéa 4) du Code du travail, et après vérification
de l’expérience professionnelle conformément aux dites dispositions, la présente attestation de compéten-
ce est étendue à la totalité de l’opération de bâtiment ou de génie civil pour le niveau de compétence men-
tionné ci-dessus.

À …………….., le ………………….
Nom et qualité du signataire :
(Signature et cachet de l’organisme
ayant procédé à l’extension de compétence)

Arrêté d’agrément (2) : ………………………………………………………………………….

(1) Indiquer le nom, la raison sociale et l’adresse de l’organisme de formation.


(2) Indiquer la date de l’arrêté d’agrément.
(3) Nom et prénom.
(4) Porter l’une des mentions suivantes :
- la phase de la conception de l’étude et de l’élaboration du projet de l’ouvrage ;
- la phase de réalisation de l’ouvrage ;
- la phase de la conception de l’étude et de l’élaboration du projet de l’ouvrage et la phase de réalisation de l’ouvrage.
- le cadre législatif et réglementaire des opérations de bâtiment et de génie civil ;
- le cadre et les conditions de l’action du coordonnateur ;
- la prévention des risques professionnels ;
- la coordination de conception ;
(5) Indiquer le niveau de compétence concerné et, pour le niveau 3, le suivi ou non du stage complémentaire optionnel.
(6) Mentionner le lieu du stage.

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VII. – DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES dée. Sont obligatoirement traités dans ce agents biologiques pathogènes, notamment
À L’ACTUALISATION DE LA FORMATION cadre les aspects de prévention des risques susceptibles de provoquer la légionellose.
en matière de santé, notamment ceux qui
Sans préjudice des dispositions prévues par sont le plus fréquemment rencontrés sur les Enfin, s’agissant de l’actualisation de la for-
l’article 17 du présent arrêté, le contenu du chantiers du BTP, et, en particulier : mation des coordonnateurs de niveau III
stage de l’actualisation de la formation com- titulaires d’une attestation de compétence
porte obligatoirement un module consacré à I. – Les risques chimiques, en particulier les antérieure à la date d’entrée en vigueur du
l’analyse préalable des risques, telle qu’elle risques liés à l’exposition à des agents can- présent arrêté, une formation spécifique à
doit être conduite lors de la phase d’élabora- cérogènes, mutagènes et toxiques pour la la rédaction des plans prévus par les articles
tion et de conception du projet de l’ouvrage, reproduction, notamment : R.238-25-1, R.238-25-2 et R.238-25-3 est
afin de permettre au coordonnateur d’appré- - les risques liés à l’inhalation de poussières organisée.
hender, sur le fondement d’études de cas, les d’amiante ;
sujétions à prévoir tant pour la phase chantier - les risques liés à l’inhalation de poussières
que pour l’entretien ultérieur sur l’ouvrage. de bois ;
La prévention visant à mieux intégrer la pro- - les risques liés à l’exposition au plomb.
tection de la santé des travailleurs est abor- II. – Les risques liés à l’exposition à des

Annexe IV

RÉVISION DE LA FORMATION

Organisme de formation (1) : …………………………………………………………………...


Arrêté d’agrément (2) : ………………………………………………………………………….

Attestation de révision de la formation

Monsieur, Madame, Mademoiselle (3) ……………………………………………………


a suivi le stage de révision de la formation correspondant au niveau (4) …… de compé-
tence, qui s’est déroulé du ….......… au ..........….à (5)..............……………………………………

À …………….., le ………………….

Nom et qualité du signataire :


(Signature et cachet de l’organisme)

(1) Indiquer le nom, la raison sociale et l’adresse de l’organisme de formation.


(2) Indiquer la date de l’arrêté d’agrément.
(3) Nom et prénom.
(4) Indiquer le niveau de compétence
(5) Mentionner l’adresse complète du lieu de stage.

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TEXTES ANNEXES NON CODIFIÉS
DÉCLARATION PRÉALABLE
Arrêté du 7 mars 1995 fixant le contenu de la déclaration préalable à laquelle sont soumises certaines opérations de bâtiment
ou de génie civil et pris pour l’application de l’article L.235-2 du code du travail
(J.O du 18 mars 1995)

Le ministre du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle et le ministre de l’agriculture et de la pêche,


Vu la directive 95/57/CEE du Conseil des Communautés européennes en date du 24 juin 1992 concernant les prescriptions minimales de sécurité et de santé
à mettre en oeuvre sur les chantiers temporaires ou mobiles ;
Vu le code du travail, et notamment ses articles L.235-2, R.238-2 et R.238-22 ;
Vu les avis de la Commission nationale d’hygiène et de sécurité du travail en agriculture en date du 12 janvier 1995 et du Conseil supérieur de la prévention
des risques professionnels en date du 17 janvier 1995,

Arrêtent :
Art. 1er.
Le contenu de la déclaration préalable visée à l’article L.235-2 du code du travail, dont l’affichage sur le chantier est obligatoire, est fixé en annexe du présent arrêté.

Art. 2.
Le directeur des relations du travail au ministère du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle et le directeur des exploitations, de la politique socia-
le et de l’emploi au ministère de l’agriculture et de la pêche sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 7 mars 1995.

Le ministre du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle,


Pour le ministre et par délégation:
Par empêchement du directeur des relations du travail :
Le chef de service, F. BRUN
Le ministre de l’agriculture et de pêche :
Pour le ministre et par délégation :
Par empêchement du directeur des exploitations, de la politique sociale et de l’emploi :
L’administrateur civil, J.-J. RENAULT

Annexe

CONTENU DE LA DÉCLARATION PRÉALABLE

(Art. L.235-2 du code du travail)


1° Date de communication : ………………………......................................................
2° Adresse précise du chantier : ………………………………......................................
3° Nom et adresse du maître d’ouvrage : .................................................………
4° Nature de l’ouvrage : ………................................................…………………………
5° Nom(s) et adresse(s) du (des) maître(s) d’œuvre : …………………………………
6° Nom(s) et adresse(s) du (des) coordonnateur(s) de sécurité et de santé……
7° Date présumée du début des travaux : ………………………………………………
8° Délai prévisionnel d’exécution des travaux………………………………….………
9° Nom(s) et adresse(s) du (des) titulaire(s) du (des) marché(s) ou contrat(s)
déjà désigné(s) : ………………………………………………………………………………………
10° Nom(s) et adresse(s) du (des) sous-traitants(s) pressenti(s) : ………………….
11° Effectif prévisionnel des travailleurs appelés à intervenir sur le chantier :
12° Nombre d’entreprises présumées appelées à intervenir sur le chantier :

REMARQUE IMPORTANTE
Conformément aux dispositions du 1o de l’article R.238-22 du code du travail,
le coordonnateur porte ou complète et tient à jour, dans le plan général
de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé, les informations
requises aux rubriques 6° et 9° à 12° lorsqu’il n’a pas été possible de les renseigner
complètement à la date d’envoi de la déclaration préalable aux autorités
compétentes visées à l’article R.238-2 du code du travail.

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N° CPPAP 804/AD/PC/DC du 14-03-85. Directeur de la publication : J.-L. MARIÉ. ISSN 0007-9952
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