« J’ai été forgé par le cyclope Argès, et offert à
Hadès, comme symbole de sa puissance. de petites ailes en or sur le côté et une paire de
Parfois on aimerait bien devenir transparent,
n’est ce pas ? Eh bien, si tu me poses sur ta tête,
plus personne ne te verra et tu pourras te
faufiler où bon te semble. Pratique, pas vrai ? »
« C’est Hermès qui m’a créé. En voulant séparer
deux serpents qui se battaient, il a tendu le bâton
de berger qu’Apollon lui avait offert. Les
serpents ont aussitôt fait la paix et se sont
enroulés sur le bâton. Joli symbole de
réconciliation, non ? Voilà pourquoi je suis
devenu le symbole de ce qui soigne. »
« Nous sommes un drôle de chapeau plat avec
sandales avec des ailes en or également. Nous
avons été offerts par Zeus et Hermès pour qu’il
puisse voler partout. Enfile-nous et tu
deviendras le roi de la voltige dans les airs ! »
« Nous sommes diadèmes, broches et colliers
ciselés en or, en argent et dans les métaux les
plus précieux, sertis des pierres les plus belles,
par l’orfèvre le plus talentueux qui soit :
Héphaïstos. Toutes les déesses et les nymphes
rêvent de nous porter. Quelle richesse et quelle
chance a celui ou celle qui nous possède ! »
« La mer peut être ton alliée comme ton ennemie.
Elle peut t’aider à découvrir de nouveaux
horizons, t’accompagner dans tes aventures,
noyer tes ennemis, mais si Poséidon se fâche,
prends garde à toi, jeune imprudent ! Ses
tempêtes sont terrifiantes. Et si tu y survis, tu
peux te retrouver naufragé, égaré, errant pendant
des années… »
« La porte est ouverte, sois le bienvenu.
Luxueuse ou très modeste, c’est un lieu où
trouver abri et repos. Tu peux dormir sur cette
paillasse ou ce lit d’ébène, tu peux te réchauffer
au feu qui brûle dans le foyer, tu peux manger
dans la marmite. Mais qui sont ses vrais
habitants ? »

« Je suis fait de trois longues pointes effilées. « Je suis une gigantesque fourche à trois dents.
J’ai été forgé par le cyclope Stéropès et offert à J’ai été forgée par le cyclope Brontès et offerte à
Poséidon, le dieu des mers, comme symbole de
Zeus lorsqu’il est devenu le dieu des dieux, le
sa puissance. Lorsqu’il monte sur son char, il me
roi des rois. Il suffit qu’il me lance sur ses tient toujours à la main. N’essaie pas de
ennemis et mes éclairs zèbrent le ciel et frappent t’emparer de moi, même Hermès s’est fait
la terre. Je suis l’arme suprême. Tu en rêves ? » prendre ! »
 En attachant sept morceaux de cordes à une Mes feuilles sont bleutées et luisantes, je dégage
carapace de tortue en pinçant doucement chaque une odeur parfumée et piquante. Mais si Apollon
corde, Hermès m’a inventée. La musique était si a fait de moi son emblème, c’est parce que
belle qu’Apollon a voulu me posséder : Daphné, qu’il aimait, a été transformée en
maintenant j’appartiens au dieu de la musique. Si laurier. Depuis, il me porte chaque jour sur la
tu veux, à toi de jouer des airs qui caressent le tête. Si tu me reçois, c’est que tu es vainqueur.
cœur et le serrent aussi.. Bravo champion !

« J’appartiens à Artémis, déesse de la chasse et

« Je suis la boisson réservée aux seuls dieux. Je
je ne manque jamais ma cible. Ce sont les
suis absolument délicieux, mais surtout, c’est
Cyclopes qui m’ont forgé ainsi que mes flèches.
moi qui les rends immortels ! Si tu avales une
Je suis très léger, très maniable mais redoutable
petite goutte de moi, tu ne mourras jamais
entre tous. Seul un archer très habile peut me
plus… C’est comme manger de l’ambroisie. »
posséder et tirer mes flèches. Tu essaies ? »
 Les ombres des morts qui sont envoyées en ce Voici le fleuve qu’il faut franchir pour quitter le
lieu ont commis des crimes de leur vivant. C’est monde des vivants et entrer aux Enfers, le
leur punition de finir dans les profondeurs du royaume des morts. Celui qui se trempe dans son
Tartare. Il y règne une chaleur étouffante. Le eau glacée devient invulnérable. Mais seules les
Tartare est composé de nombreuses grottes, et ombres des morts peuvent monter sur la barque
chacune accueille des malheureux condamnés à y conduite par Charon et le traverser. Le voyage te
souffrir comme Sisyphe, Tantale ou les Danaïdes. tente ?

Dans la forêt profonde, derrière chaque arbre se
cache une nymphe. Plusieurs dieux y habitent :
Artémis y règne. Certains arbres sont sacrés,
comme le chêne qui n’appartient qu’à Zeus.
Les bois sont peuplés de créatures étranges, tu
peux y faire de drôles de rencontres…
Plus tu gravis ses flancs, moins il y a d’herbe,
de fleurs et d’arbres. Avant d’arriver au
sommet, il n’y a plus que des cailloux. Dans
ses grottes vivent des monstres et des créatures
étranges. Mais la montagne peut aussi être un
refuge pour te cacher et observer le monde….
 La grotte est parfois une demeure sous la mer,
Les murs du palais des dieux sont recouverts
comme celle où Thétis recueille Héphaïstos;
d’or, de marbre et de pierres précieuses. A parfois, un abri à flanc de montagne, comme celle
l’intérieur, il y a de grandes pièces, des patios où est né Hermès, celle où habite Pausania; ou
avec des fontaines d’où coule le nectar, et une bien une vaste caverne sous terre comme celle où
vivent les Cyclopes. Elle est souvent un lieu
gigantesque salle du trône ou siège l’assemblée
protecteur, mais peut aussi dissimuler des
des dieux. Tu viens visiter ? monstres terrifiants.

Une belle lumière, une douce nature pleine
d’oiseaux et de papillons, c’est la partie
merveilleuse des Enfers. Mais seuls les héros
ayant réalisé des exploits de leur vivant ont le
droit d’y séjourner. Ceux qui ont manqué de
courage ou de bonté ne peuvent y accéder.
C’est la partie la plus peuplée des Enfers où
sont envoyés tous ceux qui n’ont jamais
commis d’action vraiment bonne, ni vraiment
mauvaise, c’est-à-dire la plupart des hommes.
Ici tout le monde à l’air triste et s’ennuie. Et on
y reste pour l’éternité !
 Je porte les messages des dieux entre eux, des On dit que je suis autoritaire. C’est vrai que je
dieux aux hommes, et j’adore : ça me permet de dirige tout et je veux que tout le monde
m’obéisse, sur Terre comme au ciel. Je punis
me mêler de tout ! J’accompagne aussi les âmes
ceux qui me résistent et récompense ceux qui
des morts aux Enfers, j’aime bien rendre service. sont de mon côté. Mon point faible ? J’ai un cœur
Tu sais quelle est mon arme ? La parole, bien sûr d’artichaut ! Je tombe tout le temps amoureux et
! Je suis aussi le dieu des voleurs, mais bon… ça m’attire des ennuis… Surtout avec ma femme
c’est surtout parce que je suis taquin. Héra, houlala…

J’aime la musique, la poésie et tous les arts. Je
suis un artiste et leur protecteur. Tu sais quel est
mon attribut ? La couronne de lauriers. On se
moque de mon caractère orgueilleux, mais je
suis le plus beau, n’est ce pas ? Je suis un vrai
séducteur. En général, ça marche… Je suis aussi
très égoïste.
Je suis né tellement laid que ma mère Héra m’a
rejeté loin d’elle. Mais je dompte le feu et suis
devenu le plus habile forgeron qui existe. Et
devant mes talents, mes parents m’ont accepté
sur l’Olympe. Je suis un grand sentimental et
très amoureux de ma femme, la déesse de
l’Amour.
 Je suis née d’une goutte de sang tombée dans la
mer. On dit que je suis la plus belle de toutes. Tu
crois que je me vante ? Peut-être… Je suis très
coquette et aussi capricieuse que vaniteuse. Mais
ils sont tous amoureux de moi ! Tu connais mon
secret ? Ma ceinture magique. Avec elle, aucun
homme ne me résiste.
J’aime courir dans les bois. Je suis la protectrice
de tous les animaux. Je suis la jumelle
d’Apollon. Je protège aussi les naissances et les
bébés. Je suis d’un naturel sauvage et tu ne
verras pas souvent, car je préfère me cacher.
Mon arc et mes flèchent ne manquent jamais
leur cible.
Je suis la reine de l’Olympe. On m’appelle la
déesse aux bras blancs. J’aurais tout pour être
heureuse, mais je ne le suis pas : mon mari
tombe sans cesse amoureux d’autres femmes et
je suis très jalouse. Il ramène au palais ses
enfants qui ne sont pas les miens : je cherche à
me venger sans cesse.
Je n’ai ni mari, ni amant, ni enfant. Je suis là
pour veiller au bon fonctionnement du palais.
Tout le monde m’aime et vante ma gentillesse.
Je suis capable de consoler, de soigner et de
veiller sur chacun avec discrétion. Tous les
habitants de l’Olympe m’adorent.
Je pique des colères mémorables, prends garde à
ne pas me contrarier, sinon je vais déchaîner
contre toi la mer et tous ses monstres ! Mon
royaume est plus étendu que celui de mon frère
Zeus et je suis jaloux de lui. Ce n’est pas normal
qu’il dirige tout le monde, celui-là !
Tu veux te mesurer à moi ? Tu vas voir de quel
bois je me chauffe ! Je suis le plus bagarreur de
tous les dieux. Je déclare la guerre pour un oui
ou pour un non. Je cogne, je tape, j’insulte, je ne
m’excuse jamais, je réfléchis encore moins.
C’est sûr, je n’ai pas beaucoup de copains.
Je ne comprends pas pourquoi on a peur de moi.
Aux Enfers, avec ma femme Perséphone, nous
accueillons bien les âmes des morts qui se sont
bien comportés de leur vivant. C’est vrai, j’ai
l’air un peu sévère. En fait, je suis souvent
triste : quand ma femme retourne voir sa mère,
elle me manque.
Je suis née de la tête de mon père Zeus, pas
étonnant que je sois intelligente. J’aime réfléchir
avant d’agir, je suis la déesse de la philosophie.
Tu connais mon animal fétiche ? C’est la
chouette. Chouette, non ? Je suis aussi armée
d’un bouclier et d’une lance. Qui me cherche me
trouve…
 Je suis le fils d’Aphrodite. Je suis le dieu sans
qui rien ne se passerait sur Terre comme au ciel.
Car sans amour, on n’est rien du tout, pas vrai ?
Prends garde à mes flèches… Celui qui en
reçoit une en plein cœur tombe immédiatement
amoureux… pour toujours !
J’ai été élevé par le centaure Chiron. Je suis d’un
naturel franc, gai et confiant et j’aime l’aventure.
J’adore aussi être en bande. C’est pourquoi j’ai
emmené avec moi les Argonautes. Je suis le
protégé d’Héra. C’est ainsi que je suis devenu le
vainqueur du dragon et que j’ai conquis la
Toison d’or.
Je suis souvent trop orgueilleux et je parle trop
vite… Tu ne me crois pas ? C’est comme ça que
j’ai promis de ramener la tête de la Gorgone
Méduse au roi Polydectès. J’ai du courage, mais
j’ai aussi eu la chance d’être aidé par les dieux
pour y arriver, surtout Hermès et Athéna.
Je suis le père des hommes. C’est moi qui les ai
créés en modelant la terre. Et je les ai conçus à
l’égal des dieux. Je suis un rebelle. Même Zeus
ne me fait pas peur. J’ai volé le feu des dieux
pour le donner aux hommes. Je suis un résistant,
un de ceux qui disent « Non », quand on veut les
faire obéir…
 Je suis le frère de Prométhée. Zeus m’a
demandé de créer les animaux, et comme je suis
très étourdi, j’ai oublié de garder quelque chose
pour protéger les gommes. Oh là là!, je n’ai pas
plus de cervelle qu’un moineau ! J’aurais mieux
fait d’écouter les conseils de mon frère…
J’ai eu la chance d’être aimée par Zeus. Je vis
dans une grotte. Je suis la nymphe qui a mis au
monde Hermès. J’aime lui chanter des
berceuses. Je suis heureuse et fière du destin de
mon fils. Je sais qu’il pense toujours à sa
maman, même sur l’Olympe.
J’ai été la nourrice de tellement de petits dieux.
Mes bras sont fatigués d’avoir tant porté. Mes
mains sont usées d’avoir trop caressé. Ma voix
est cassée d’avoir si souvent chanté. Mais je
connais toute l’histoire du monde. Viens, pose ta
tête sur mes genoux, j’ai le pouvoir de
t’emmener dans le passé.
Je suis une princesse et une magicienne. Mes
pouvoirs sont très puissants. Je suis capable de
faire n’importe quoi pour celui que j’aime.
Mais s’il me trahit, gare à mes maléfices !
D’amoureuse folle je peux me transformer en
femme cruelle, et même en meurtrière.
 Je suis la première femme du monde. Mon nom
signifie « cadeau des dieux ». Héphaïstos m’a
modelée. Aphrodite m’a offert la beauté, Athéna
l’intelligence et Hermès la curiosité. Ça ne
t’arrive jamais d’être dévoré de curiosité ? Hélas,
la mienne peut provoquer de sacrées
catastrophes…
Je ne m’intéresse à rien de ce qui plait aux
nymphes et aux déesses. Ni coiffure, ni bijoux,
ni maquillage : je n’aime que les forêts. Si tu
veux me faire obéir, tu n’y arriveras jamais. Je
suis indomptable ! Même Apollon n’est pas
parvenu à me conquérir. Mon plus grand
bonheur ? Courir seule dans la nature.

Je suis fils de Gaïa et Ouranos. Mes deux frères Je suis né du sang de la Gorgone Méduse. Je suis
et moi, nous travaillons le feu sous la montagne. le cheval blanc ailé que personne ne peut
Moi, je frappe sur le métal bouillant pour dompter. Personne ? Si : un jeune garçon a réussi
fabriquer des armes. Comme tous les cyclopes, à grimper sur mon dos, il s’appelle Bellérophon.
je n’ai qu’un seul œil au milieu du front, mais ne Nous avons fait des cabrioles dans le ciel
t’approche pas trop près, j’ai la vue très bien ensemble. Tu aimerais que je t’emmène aussi ?
aiguisée et je vois loin. Mais sois bien prudent alors…
Nous sommes au service de Zeus. Lorsqu’il veut
se venger d’un humain qui lui a désobéi, il nous
envoie auprès de lui. Nous sommes redoutables
et ne le laissons jamais en paix. Et sais-tu ce qui
est le pire ? Notre odeur épouvantable ! Nous
souillons et empestons tout ce que nous
touchons…
Nous nous appelons Mégère, Alecto et
Tisiphone. Nous poursuivons celui ou celle qui
tue son père ou sa mère. Nous nous enveloppons
dans nos longues ailes noires. Sur nos têtes, des
vipères se tordent en tout sens. Nous pleurons
des larmes de sang. Si tu sens une odeur
répugnante, c’est que nous arrivons !
Nous sommes les premiers enfants de Gaïa et
Ouranos. Mes frères et moi sommes horribles à
voir. Et nous créons un épouvantable désordre :
nous piétinons, arrachons et dévastons tout.
Après notre passage, plus d’arbres, de fleurs,
d’herbe, de rochers… Il ne reste que des ruines !
Je suis au service de Poséidon. Ma peau est
couverte d’écailles, ma queue pointue fouette les
vagues en éclaboussant le ciel d’écume. Lorsque
je fonce, ma gueule largement ouverte et mon
énorme poitrine fendent l’eau comme un bateau
lancé à vive allure. Je terrorise tous les habitants
de la mer.
Je suis terriblement effrayante. Ma tête grouille
de serpents qui se tortillent, mon cou est
recouvert d’écailles de dragon. J’ai des ailes
immenses en or et des griffes en bronze au bout
des doigts. Ne t’avise pas de me regarder en
face, tu en mourrais !
Ne cherche pas à me caresser comme un gentil
toutou… je suis le gardien des Enfers. Lorsque
mon énorme queue de dragon frappe le sol le
bruit se répercute sur les parois en un roulement
assourdissant. Et quand j’aboie, c’est la terreur
au pays des morts ! Mon maître est Hadès et
personne d’autre.
Nous sommes trois sœurs, toutes les trois avec
de grands yeux blancs aveugles. Nos cheveux
sont si longs qu’ils touchent le sol. Nous portons
de longues robes blanches dans un tissu souple
et fin comme celui des toiles d’araignée. C’est
nous qui décidons de la vie et de la mort de
chaque humain.
Mes ailes noires immenses masquent le soleil.
Ma tête, avec des centaines de vipères sifflantes,
touche les étoiles. Mes yeux lancent des flammes
et ma bouche des roches brûlantes. Mon corps
est constitué d’une multitude d’anneaux de
serpent d’où sortent parfois des vents furieux qui
dévastent tout.