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sexiste (SGBV) –
prévention et réponse
Version: 1.5
! Points clés
Devenir un survivant de SGBV, cela peut arriver
à n'importe qui : femmes, hommes, filles et
garçons de tous âges et antécédents ;
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Aperçu
La violence à caractèresexuel et sexiste (SGBV)
désigne tout acte commis contre la volonté d'une
personne qui est fondé sur la différence de genre et
là où les rapports de force sont inégaux. Cela
comprend aussi bien la violence physique
qu'affective et émotionnelle que psychologique ainsi
que la violence sexuelle et le refus d'offrir des
ressources ou des services. La violence comprend
les menaces de violence et la coercition. La SGBV
inflige un dommage aux femmes, aux filles, aux
hommes et aux garçons et constitue une violation
grave des droits de l'Homme.
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Objectifs de protection
Protéger les femmes, les filles, les hommes et les
garçons déplacés contre la SGBV, partout et en
tout temps, y compris dans les maisons, à l'école
et au travail, dans les lieux publics, dans les
transports en commun ainsi qu'aux points de
distribution de l'aide ;
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Principes et normes sous-
jacents
Approche centrée sur les rescapés :
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Risques en matière de
protection
Les personnes relevant de la compétence du HCR
peuvent être à risque de SGBV dans de
nombreuses situations (à la maison, dans les lieux
publics, dans les transports en commun, au travail,
à l'école et aux points de distribution). Ceux qui
commettent ces actes peuvent appartenir à la
communauté d'accueil, appartenir à la
communauté humanitaire ou encore, à celle des
réfugiés ou des personnes déplacées ; elles
peuvent aussi occuper des fonctions officielles ;
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Autres risques
le HCR fait face à un risque pour sa réputation. Si
le HCR et ses partenaires ne répondent pas
adéquatement au problème de la SGBV, cela peut
nuire à la crédibilité et à l'autorité du HCR ;
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Points de décision clés
La haute direction a la charge de faire en sorte que le
HCR et ses partenaires dressent une liste de priorités
pour prévenir la SGBV et pour y répondre dans le
cadre d'une intervention qui sauve des vies. La
programmation doit commencer dès le début d'une
situation d'urgence, et ce, indépendamment du fait
que des cas de SGBV aient été signalés ou non.
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Etapes clés
Systèmes
1. Désigner au moins un membre professionnel du
personnel de protection comme responsable de la
prévention et de la réponse liés à la SGBV sous la
supervision générale du Représentant adjoint du
Département de la protection (ou tout poste
équivalent dans l'opération en question) ou encore,
du Chargé principal de la protection au HCR ;
2. Déterminer d'autres acteurs travaillant sur la
prévention et sur la réponse liées à la SGBV (ainsi
que les points focaux ou personnes ressources) dans
les institutions gouvernementales, les organismes
des Nations Unies, les ONG locales et internationales
ainsi que les prestataires de services dans les
domaines de la santé, du soutien psychosocial, de la
sécurité, de la protection et de l'aide juridique ;
3. Mener des entrevues individuelles avec les
personnes relevant de la compétence du HCR et les
acteurs locaux, afin de répertorier leurs besoins,
trouver les solutions envisageables, cerner les
lacunes dans les programmes et les services.
Compléter les entrevues avec des analyses de
situations et des discussions de groupe ;
4. Avec les partenaires, mettre en place un
mécanisme de coordination tel un groupe de travail
SGBV.
5. En collaboration avec les partenaires et les
prestataires de service, établir des mécanismes
d'information clairs et des corridors de services pour
les survivants afin de s'assurer que ceux-ci peuvent
divulguer la SGBV dans divers points de contact et
qu'ils peuvent accéder efficacement et de manière
non discriminatoire aux services ;
6. En collaboration avec les partenaires et les
prestataires de services, préparer les procédures
opérationnelles (marches à suivre) normalisées (SOP)
pour la prévention et la réponse à la SGBV, lesquelles
décrivent les accords de coordination, les corridors
de services et les mécanismes d'information ;
7. Mettre sur pied un système de gestion pour les cas
de SGBV ;
8. Mettre en place des procédures spécifiques pour
travailler avec les enfants-survivants et avec les
auteurs de sévices contre les enfants ;
9. Mettre en place un système de gestion de
l'information des données sur la SGBV, y compris un
protocole d'échange des informations pour les
organismes participants. (Pour les outils, consulter le
site : http://gbvims.org) ;
10. Élaborer un cadre de contrôle et d'évaluation des
programmes SGBV et l'intégrer dans la
programmation de la protection ;
11. Revoir les lois et politiques nationales sur la
protection contre la SGBV, des droits des survivants
et l'égalité des sexes, afin d'assurer qu'ils
s'harmonisent avec la loi internationale et qu'ils ne
sont pas discriminatoires ;
12. Dans les pays figurant sur la liste du Rapport
annuel du Secrétaire général sur la violence sexuelle
dans les situations de conflits et dans les opérations
qui reçoivent les réfugiés provenant de ces pays, le
HCR a l'obligation d'aider à coordonner, recueillir et
vérifier l'information ainsi qu'à participer dans les
dispositions de suivi, d'analyse et de communication
de l'information (ASAC). Habituellement, le HCR
recueille les informations pour l'ASAC au moyen de
systèmes de suivi de la protection et de la gestion de
l'information. L'information est soumise aux femmes
conseillères en protection (ou leur équivalent) dans
les opérations de paix, au groupe de travail ASAC ou
aux structures SGBV au niveau du pays.
Prévention
1. Prendre les mesures nécessaires pour sensibiliser
les personnes relevant de la compétence du HCR à
la nécessité de prévenir la SGBV, de promouvoir
l'égalité des sexes et de mieux faire connaître les
services destinés aux survivants. Là où cela est
pertinent, ajouter de l'information sur la manière pour
les survivants d'avoir accès à la justice à l'aide de
mécanismes formels ou informels. Voir le chapitre sur
la justice.
2. Parmi les personnes relevant de la compétence du
HCR, répertorier les réseaux communautaires ou en
encourager la formation et les aider dans leur travail
de prévention et de diffusion des informations sur la
SGBV ;
3. En coordination avec les communautés et les
gouvernements d'accueil, mettre en place des
mécanismes afin d'assurer la sécurité et la protection
des personnes relevant de la compétence du HCR ;
4. Travailler avec les organisations partenaires pour
créer des lieux sécuritaires pour les femmes et les
enfants, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des camps.
Là où ces endroits existent déjà, les faire connaître à
la communauté ;
5. S'assurer que les enseignants, le personnel
d'autres écoles ainsi que les étudiants sont formés en
SGBV et que des mécanismes sont en place dans les
écoles aux fins de répertoriage et de référence des
survivants et des enfants à risque de la SGBV. Veiller
à ce que les enseignants signent un code de
conduite leur interdisant toutes formes de SGBV à
l'égard des étudiants, et qu'ils soient formés pour
appliquer ce code de conduite ;
6. À l'emplacement des camps, travailler avec le HCR
et avec ses partenaires des secteurs pertinents afin
de s'assurer que les camps sont organisés, structurés
et gérés en vue de promouvoir la sécurité, et ce en
offrant l'éclairage, une présence sécuritaire adéquate
(y compris un personnel de sécurité féminin), des
abris sécuritaires alloués selon les besoins et le
degré de vulnérabilité, et enfin, des installations pour
l'eau (WASH) sûres et accessibles. Voir les chapitres
sur le groupe sectoriel de la coordination et de la
gestion des camps (CCCM) de l'IASC, les solutions
d'hébergement et WASH dans les camps ;
7. Dans les milieux urbains, travailler avec les
partenaires d'abris afin de réduire les risques de
SGBV causés par des logements surpeuplés ou
inadéquats. Veiller à ce que les programmes (tel que
le programme d'aide financière) visent les personnes
aux besoins spécifiques, y compris les survivants et
les personnes à risque de SGBV ;
8. Explorer la mise à disposition des programmes de
formation professionnelle, d'acquisition des
compétences et des qualifications ainsi que des
moyens de subsistance, car ceux-ci peuvent
contribuer à la prévention de la SGBV en donnant
plus de pouvoir aux femmes. Veiller à ce que les
programmes soient accessibles aux femmes, y
compris aux survivantes. Voir le chapitre sur la
subsistance et l'autonomie ;
9. Consulter les personnes qui ont de l'influence (les
employeurs, les enseignants, les propriétaires) et les
éduquer sur les risques et les conséquences liés à la
SGBV ;
10. Offrir de la formation aux autorités locales, à la
police et aux huissiers de justice, y compris la justice
traditionnelle et autochtone, le cas échéant, afin
d'assurer la reconnaissance, le respect et la
protection des droits des survivants de la SGBV.
Mettre l'accent sur les principes de non-
discrimination, d'égalité devant la loi et devant les
tribunaux et les cours de justice. Voir le chapitre sur
l'accès à la justice ;
11. Au cours des discussions avec les autorités
locales, avec la police et avec les huissiers de justice,
y compris les représentants des mécanismes de
justice traditionnels et autochtones, souligner
l'importance de traduire en justice ces auteurs ;
12. Donner de la formation sur la prévention de
l'exploitation sexuelle et sur l'abus des personnes
relevant de la compétence du HCR à tout le
personnel du HCR ainsi qu'au personnel de ses
partenaires. Diffuser le code de conduite du HCR et
la circulaire du Secrétaire général relative aux
dispositions spéciales visant à prévenir l'exploitation
et les abus sexuels (ST/SGB/2003/13) ;
13. Former et informer le personnel du HCR ainsi que
celui des partenaires sur un éventail de fonctions
(éducation, protection, sécurité alimentaire, moyens
de subsistance, coordination et gestion des camps
[CCCM], santé, abris, carburants et énergie, WASH),
afin de s'assurer qu'ils comprennent les risques de la
SGBV et la responsabilité qu'ils ont de la prévenir et,
dans certaines situations, d'intervenir dans le cadre
de leur programme.
Intervention
1. Offrir de la formation au personnel du HCR et à
celui de ses partenaires afin de s'assurer qu'ils
comprennent pleinement les SOP en SGBV. Veiller à
ce qu'ils soient familiers avec les mécanismes de
signalement et d'instruction ainsi qu'avec les
principes fondamentaux qui étayent le travail avec
les survivants, c'est-à-dire le respect, la sécurité, la
confidentialité et la non-discrimination. Sensibiliser le
personnel aux normes de Sphère afin de s'assurer
que la planification de l'intervention et l'aide
apportée prennent en compte les besoins
spécifiques des femmes, des hommes, des filles et
des garçons ;
2. Communiquer avec les prestataires de services
afin de s'assurer que les services qu'ils offrent aux
survivants de la SGBV sont appropriés, de grande
qualité et qu'ils respectent les normes de base liées
aux soins des survivants. Quand un survivant
rapporte un incident de la SGBD, soit-il officiel ou
non, toujours respecter ce choix et aussi son choix
d'accéder ou non aux services particuliers. Tout
survivant doit pouvoir :