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• Introduction
• Principes directeurs de la gestion des cas de VBG
• Besoins des survivantes des VBG
• Orientations des survivantes vers les services disponibles conformément
à la typologie des VBG
Introduction
La VBG est une responsabilité collective. Tous les acteurs œuvrant dans le domaine (prévention-
réponse) doivent être conscients des risques liés aux violences basées sur le genre et la
nécessité d’agir collectivement pour assurer une réponse globale, prévenir et atténuer ces
risques aussi rapidement que possible dans leurs zones d'opération.
Aussi, la VBG fait naître des besoins auxquels un seul acteur ne peut le plus souvent pas
répondre. C’est pourquoi la notion de mécanisme de référencement des cas des VBG intervient.
Il s’agit d’un circuit flexible qui relie en toute sécurité les survivant(e)s à des services de soutien
compétents et bienveillants.
Avant d’utiliser le mécanisme de référencement, il faut connaître les mécanismes qui existent
dans la localité, leur fonctionnement ainsi que les besoins des survivantes pour mieux les
orienter.
Principes directeurs de la gestion des cas de
VBG
Les principes directeurs ont pour objet de permettre aux différents intervenants dans le cadre
des VBG d’assurer la prévention et la protection aux survivantes dans un cadre coordonné
d’intervention multisectorielle et interdisciplinaire axée sur les résultats.
Il s’agit des principes directeurs mis en place par les Nations Unies qui sont conformes aux
normes et standards internationaux applicables dans la protection des survivantes et la
réponse aux VBG.
Sécurité : La sécurité des survivantes est la considération qui prime.
Confidentialité : Les survivantes ont le droit de choisir à qui raconter ou non leur histoire,
et toute information à leur sujet ne doit être communiquée qu’avec leur consentement
éclairé.
Respect : Toutes les mesures prises devraient être guidées par le respect des choix, des
souhaits, des droits et de la dignité de la survivante. Le rôle des aidants consiste à faciliter
son rétablissement et à lui apporter des ressources qui lui soient utiles.
Non-discrimination : Les survivantes devraient bénéficier d’un traitement égal et
équitable, sans considération d’âge, de handicap, d’identité de genre, de religion, de
Les besoins des survivantes des VBG
De façon générale, les survivantes ont besoin de :
- Protection et sécurité : Contre les représailles, les récidives, les menaces et le
harcèlement de l’agresseur. Les survivants veulent se sentir en sécurité, que l’agresseur
ne soit pas libre de ses mouvements, qu’il soit mis à l’écart, emprisonné ou placé sous
surveillance. Certaines personnes veulent déménager afin de se sentir en sécurité ;
- Intervention médicale : Les SVS ont besoin d’une prise en charge adéquate,
professionnelle et urgente. Pour lésions corporelles douloureuses, blessures et
fractures, risque de contamination par le VIH, l’hépatite, Grossesse non désirée. Elles
ont besoin des informations sur la transmission des IST/VIH SIDA, le dépistage
volontaire et le traitement du VIH / SIDA ainsi que sur l’assistance psychologique en cas
d’infection ;
Confidentialité : Surtout si la réaction de l’entourage familial et de la communauté
stigmatise la survivante. Le non-respect de la confidentialité peut être à l’origine des
Les besoins des survivantes des VBG
- Aide ponctuelle : Suite à une agression, les victimes ont souvent besoin d’aide pour
résoudre les différents problèmes auxquelles elles sont confrontées au moment précis
(besoin d'argent, de vêtements, de nourriture, de crédit de téléphone, d'un moyen de
transport, etc.);
- Soutien psychologique : Les survivantes ont besoin du soutien de leur entourage.
Elles éprouvent une détresse morale et ont besoin d’un appui psychosocial sous forme
d’accompagnement ;
- Justice : Elles ont besoin d‘être entendues, d’être prises au sérieux par les autres et
par la justice, que le tort subi soit reconnu. Certaines veulent être informées sur la
procédure judiciaire de dépôt de plainte contre les agresseurs et doivent être soutenues
durant les étapes de cette procédure ;
- Appui socioéconomique pour la réinsertion : pour leur réinsertion sociale. Ça peut
être sous forme d’aide financière, matérielle ou d’une formation accompagnée d’octroi
Orientations des survivantes vers les services disponibles conformément à la
typologie des VBG
Pour tous les types de VBG, l’assistance psychologique est immédiate dès la rencontre
avec la survivante. Il ne s’agit pas ici d’une prise en charge psychologique complète
mais d’abord stabiliser psychologiquement/moralement la survivante avant tout autre
service. Cela la conduit à avoir confiance en vous et aux services qui lui seraient fournis.
Cas du viol :
1- Structure sanitaire pour la prise en charge médicale (pour recevoir le
traitement préventif/prophylactique). Les soins prophylactiques visent à prévenir :
• les infections sexuellement transmissibles (IST) : la gonorrhée, la chlamydia, la
syphilis, le trichomonas ou le chancre mou… (dans l’heure qui suit, dans les 72h----
120h) ;
• le VIH (dans les deux heures et au plus tard 72 heures après l'exposition)
• la grossesse non désirée (dans les 120 heures soit 5 jours qui suivent l’exposition) ;
Orientations des survivantes vers les services disponibles conformément à la
typologie des VBG
• le tétanos (dans l’heure qui suit, dans les 72h----120h) ;
• l’hépatite B (dans l’heure qui suit, dans les 72h----120h).
Ensuite, la prise ne charge médicale immédiate permet la délivrance d’un certificat
médical qui est une preuve légale pour la poursuite de l’auteur de l’acte.
Ensuite, l’orienter vers d’autres services conformément à l’état, la situation dans lesquels
se trouve la survivante et conformément à ses besoins prioritaires. Ça peut être:
2- Structure de Protection et de sécurité (commissariat de police ou
gendarmerie) : pour faire cesser les représailles, les menaces et le harcèlement de
l’agresseur et éviter les récidives. Eviter de maintenir la survivante proche de l’agresseur
ou la laisser sans protection.
3- Les autres services (structures de soutien psychologique, d’assistance
juridique/judicaire, d’aide ponctuelle, l’assistance socioéconomique).
Orientations des survivantes vers les services disponibles conformément à la
typologie des VBG
Les mécanismes de référencement des cas de VBG jouent un rôle clé dans l’effectivité
de la lutte contre ce phénomène. Pour ce faire, ils doivent être multipliés sur toute
l’étendue du territoire nationale.
Aussi, leur appropriation par les acteurs sera d’un grand apport pour l’atteinte des
résultats escomptés.
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