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Notes sur les notions de base en


rapport avec la collecte, la Gestion
et l’utilisation des données VBG
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QUELQUES GENERALITES SUR LES VBG ET LA COLLECTE DES DONNEES


➢ Violence (contre un individu) : ensemble de d'actes ou comportements portant
atteinte à l'intégrité physique, mentale et sociale de l'individu.

➢ Violence sexuelle : Tout acte sexuel, tentative d’obtenir des faveurs sexuelles,
avances sexuelles non désirées ou actes de trafic de la sexualité d’une personne,
utilisant la coercition, la menace des sévices ou de recours à la force physique,
par toute personne, quelle que soit sa relation avec la victime/survivant(e) et
dans n’importe quelle situation (domicile, lieu de travail…).

➢ Violence basée sur le genre (VBG) : Une violence qui s’adresse à une

personne sur la base de son genre ou de son sexe. Elle inclut les actes qui
infligent un préjudice ou une souffrance physique, mentale, ou sexuelle, la
menace de tels actes, la coercition et autres privations de liberté.

➢ Incident : événement, le plus souvent fâcheux, qui survient au cours d’une


action, d’une opération… et peut la perturber. Dans le cadre du système national
de collecte mis en place par le MINIGEFAE, un incident correspond à un acte de
VBG

➢ Cas rapportés : ensemble de cas de VBG pris en charge par les acteurs de
terrain et dont les données ont été partagées et validées au sein du système
national de collecte mis en place par le MINIGEFAE

➢ Cas incidents : cas de VBG survenus durant la période de rapportage (le mois)

TYPES DE VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE RETENUS PAR LE GBVIMS EN


COLLECTE DES DONNEES

1. Viol :

Pénétration vaginale, anale ou buccale sans consentement (même superficielle), à


l’aide du pénis ou d’une autre partie du corps. S’applique également à l’insertion d’un
objet dans le vagin ou dans l’anus.

NB : Un homme qui a été contraint par une personne à la pénétrer est victime de viol.
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2. Agression sexuelle :

Toute forme de contact sexuel sans consentement ne débouchant pas ou ne reposant


pas sur un acte de pénétration (tentatives de viol, baisers, caresses, attouchements
non désirés aux parties génitales, aux seins, aux fesses, mutilations génitales
féminines/excision…).

3. Agression physique :

Toute forme de violence physique n’étant pas de nature sexuelle (coups, gifles,
étranglement, bousculades, brûlures, tirs ou usage d’armes, acte occasionnant des
douleurs, une gêne ou des blessures…).

4. Mariage forcé :

Mariage d’une personne contre sa volonté.

5. Déni de ressources, d’opportunités ou de services

Déni de l’accès légitime à des ressources/actifs économiques ou à des opportunités de


subsistance, et à des services éducatifs, sanitaires ou autres services sociaux (privation
d’une veuve de sa part d’héritage, confiscation des revenus d’une personne par un
proche, interdiction à une femme de l’usage des moyens de contraception, interdiction
à une fille d’aller à l’école…).

6. Violences psychologiques/émotionnelles : Infliction de douleurs ou de


blessures mentales ou émotionnelles (menaces de violence physique ou sexuelle,
intimidation, humiliation, isolement forcé, poursuite, harcèlement verbal, attention non
souhaitée, remarques, gestes ou écrits de nature sexuelle et/ou menaçants,
destruction de biens précieux, etc.).

FORMES DE VBG (4) TYPES DES VBG collecte des


données VBG (6)
1. Violence sexuelle 1. Viol
2. Agression sexuelle
3. Mariage forcé
2. Violence physique 4. Agression physique
3. Violence économique 5. Dénis de ressources de services ou
d’opportunités
4. Violence psychologique ou 6. Violence psychologique ou
émotionnelle émotionnelle
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OUTILS DE CLASSIFICATION DES TYPES DE VBG

1. Y a-t-il eu pénétration sans Si oui => classez la violence dans la catégorie


consentement au cours de l’incident « Viol ». Si non=> passez au type de violence
déclaré ? suivant dans la liste.

2. Y a-t-il eu un contact sexuel non désiré Si oui =>classez la violence dans la catégorie
au cours de l’incident signalé ? « Agression sexuelle ». Si non =>passez au
type de violence suivant dans la liste.

3. Y a-t-il eu une agression physique au Si oui =>classez la violence dans la catégorie


cours de l’incident signalé ? « Agression physique ». Si non =>passez au
type de violence suivant dans la liste.
4. L’incident était-il un cas de mariage Si oui =>classez la violence dans la catégorie
forcé ? « Mariage forcé ». Si non =>passez au type
de violence suivant dans la liste.
5. Y a-t-il eu un déni de ressources, Si oui =>classez la violence dans la catégorie
d’opportunités ou de services au cours de « Déni de ressources, d’opportunités ou de
l’incident signalé ? services ». Si non =>passez au type de
violence suivant dans la liste.
6. Y a-t-il eu des violences psychologiques Si oui =>classez la violence dans la catégorie
/ émotionnelles au cours de l’incident « Violences psychologiques / émotionnelles
signalé ? ». Si non => recommencer à partir de la
question 1

RECOMMANDATIONS POUR UNE BONNE COLLECTE DES DONNEES VBG

Les informations sur la VSBG sont données par des personnes qui doivent
affronter une situation extrêmement embarrassante (culturellement, socialement),
l’admettre et en parler.

La participation à une collecte des données sur les VSBG peut avoir des conséquences
graves pour les victimes elles-mêmes, pour la communauté, pour ceux qui recueillent
l’information ; elle peut même mettre leur vie en danger.

Il est donc essentiel de veiller à la collecte et à l’utilisation de l’information en évitant


de faire encore plus de mal à tous ceux qui y participent.
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Quelques recommandations ont été formulé à l’intention de toute personne qui travaille
dans la collecte d’information sur les cas des VBG.

1. Il faut que quiconque fournit des informations donne son consentement éclairé
avant de participer à la collecte des données
2. Il faut que les victimes/survivants ou les communautés tirent plus d’avantages
à communiquer les informations sur la VSBG qu’ils ne courent de risque.
3. Il faut recueillir et enregistrer l’information de la façon qui présente le minimum
de risques pour les victimes/survivants, selon une méthode solide, fondée sur
l’expérience et les bonnes pratiques actuelles.
4. Avant de mener toute activité de collecte des données sur les VSBG, il faut
s’assurer que les victimes/survivants peuvent bénéficier localement de soins et
d’un soutien de base (prise en charge).
5. La sécurité et la sûreté de tous ceux qui participent à la collecte d’informations
étant primordiales, il faut y veiller en permanence, dans les situations d’urgence
en particulier.
6. Il faut protéger à tout moment la confidentialité due aux personnes qui donnent
des informations.
7. Il faut que tous les membres de l’équipe de collecte des données soient
sélectionnés avec soin et reçoivent la formation spécialisée voulue en suffisance,
ainsi qu’un soutien permanent.
8. Il faut mettre en place des mesures de protection supplémentaires pour les
enfants (c’est-à-dire des personnes de moins de 18 ans) qui doivent être sujets
de la collecte d’informations sur les VSBG.

LES PRINCIPES DIRECTEURS DANS LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES


SEXUELLES

L’approche axée sur les survivantes : Cette démarche crée un climat porteur dans lequel les
droits et les vœux des survivantes sont respectés, leur sécurité est assurée et elles sont traitées
avec dignité et respect. Elle repose sur les principes directeurs suivants :

• Sécurité : La sécurité des survivantes et de leurs enfants est la considération qui prime.

• Confidentialité : Les survivantes ont le droit de choisir à qui raconter ou non leur histoire, et
toute information à leur sujet ne doit être communiquée qu’avec leur consentement éclairé.

• Respect : Toutes les mesures prises devraient être guidées par le respect des choix, des
souhaits, des droits et de la dignité de la survivante. Le rôle des aidants consiste à faciliter son
rétablissement et à lui apporter des ressources qui lui soient utiles.
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• Non-discrimination : Les survivantes devraient bénéficier d’un traitement égal et équitable,
sans considération d’âge, de handicap, d’identité de genre, de religion, de nationalité, d’origine
ethnique, d’orientation sexuelle ni d’aucune autre caractéristique.

DE LA CODIFICATION DU SURVIVANT

De manière générale, le formulaire d’un volet donné doit être rempli par un
prestataire désigné dans la structure d’offre des services (1. prise en charge médicale,
2. prise en charge psychosociale, 3. accompagnement juridique et judiciaire et enfin
la réinsertion) ou agences de référencement. Une fois en présence du/de la survivante,
ou de la personne (parent, proche ou autres relations) qui l’accompagne, quel que soit
le cas, un consentement éclairé est requis. Si le/la survivant(e) est mineur(e), il importe
de solliciter le consentement éclairé d’un parent ou de tuteur, et ce pour l’intérêt
supérieur de l’enfant.

Avant de commencer l’entretien, le prestataire ou Agence de référencement doit


s’assurer que l’endroit choisi pour la collecte des renseignements qui pourraient être
partagés (Informations compilées avec d’autres incidents rapportés) après
consentement éclairé du/de la survivant(e) et d’un protocole de partage de
l’information, garantit la confidentialité et la sécurité des survivants/tes des VSBG.

Après la réception du/de la survivant(e) et/ou de son accompagnateur, notez


que tous les formulaires commencent par une partie de l’identification de la structure
d’offre des services qui reçoit un(e) survivant(e). Il importe de remplir d’abord cette
partie avant de poursuivre l’entretien.

A. IDENTIFICATION DE LA STRUCTURE D’OFFRE DE SERVICES OU


AGENCES DE REFERENCEMENT

A.1 CODE DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

Indiquez le code de la structure à l’aide de la codification du SNIS. (A defaut mettez le


nom de la structure).

A.3 PROVINCE

Inscrivez le nom de la province dans laquelle fonctionne la structure d’accueil


ou l‘agence de référencement qui enregistre l’incident.
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A.4 DISTRICT ADMINISTRATIF

La localisation de la structure est perçue par rapport au découpage administratif.


Les prestataires qui œuvrent dans les structures d’offre des services qui relèvent du
domaine de la santé doivent éviter la confusion entre le district sanitaire et le district
administratif. Mais pour le découpage actuel de la RDC ceci n’est pas pris en compte.

A.5 TERRITOIRE

Inscrivez le code - territoire dans la province où est installée la structure


d’accueil.

A .6 ZONE DE SANTÉ

L’entité zone de santé se réfère au découpage du Ministère de la santé.


Consultez la nomenclature du SNIS et inscrivez le code de la zone de santé en question.

A.8 DATE D’ENREGISTREMENT

Inscrivez la date en « jour, mois et année » de l’enregistrement du cas. Ne


confondez pas le jour où le/la survivant(e) s’est présenté(e) et celui du remplissage du
formulaire. Utilisez des chiffres et respectez les rangs de colonnes notamment pour
l’inscription du jour et du mois lorsque le nombre est inférieur à 10. Par exemple, pour
un formulaire établi le 07 mai 2021, l’inscription exacte est :

|0|7|0|5|2|0|2|1|

B. IDENTIFICATION DU/DE LA SURVIVANT(E) B.1 CODE SURVIVANT(E)

Le code du/de la survivant(e)est constitué d’une suite d’éléments censés


identifier, de manière unique, chaque cas rapporté de VSBG. Ce code doit être le même
pour un(e) survivant(e) de violence sexuelle pendant tout le temps qu’ il/elle
continuera à bénéficier d’une prise en charge quelconque pour autant qu’il s’agisse du
même incident.

En outre, ce code est facile à générer par le premier service qui entre en contact
avec le(la) survivante (e). Il est également facile de le retrouver par les autres services
qui s’occupent du(de la) survivant (e) dans la suite du processus de référence.
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Enfin, ce code établit un lien direct avec le code SNIS du Ministère de la Santé.
Il est potentiellement transposable et utilisable à grande échelle par un groupe plus
élargi de fournisseurs de service avec une probabilité de duplication qui est presque
nulle. Le prestataire des services doit remplir le code proposé de la manière suivante
: Code de la survivante/# incident /Année/Code Zone de Santé/Code
Structure/

1- Déterminez le code client :

a- Nom du client: Prendre la troisième lettre (exemple: T pour faTou)

b- Nom du Père du client: Prendre la troisième lettre (exemple: E pour


clEment)

c- Lieu de Naissance : Prendre la troisième lettre (exemple: B pour luBero)

d- Nom de la mère du client: Prendre la troisième lettre (exemple: A pour


diAne)

e- Ordre de naissance (défini comme étant les naissances vivantes de la mère


du client):

Prendre le nombre (exemple 2 si la mère avait 3 enfants et le client est le


deuxième enfant parmi les trois).

A la lumière des exemples cités, le code client devient: TEBA2

2- Poser la question : Combien de fois avez-vous eu ce type d’incident cette


année? Par exemple, si le client a été survivant de violence sexuelle deux fois dans la
même année, alors ce nombre devient 2. Il va aider à compter le nombre d’incidents.

3- Prendre les deux derniers nombres de l’année: exemple 21 pour 2021

4- Prendre le code SNIS de la zone de santé : exemple 611201 pour la ZS de


Karisimbi et pour le centre de santé de……le code 600020 situé au Nord-Kivu.

Au regard des exemples proposés, le code pour cet incident devient :


TEBA2/2/21/611201/600020

Aussi, tout fournisseur de service recevant ce client peut lui assigner le même
code.
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La codification des survivant(e)s des


VSBG
/ / / /
Année Code Zone de Code Structure
de
rapportag Santé 00 pour les structures non
Nombre d’incidents pendant
Rang de naissance (par rapport à sa mère)
ème
3 lett re du nom de la mère du(de la) survivant(e)
ème
3 lettre du nom du lieu de naissance du(de la) survivant(e)
ème
3 lettre d u nom du père du(de la) survivant(e)
ème
3 lettre du nom du (de la) survivant(e)
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SYSTEME NATIONAL DE COLLECTE DES DONNEES VBG

Vision du Ministère du Genre, Famille et Enfant en matière de collecte des


données VBG
Avoir un système national harmonisé de collecte et de gestion de l’information en
vue d’améliorer la connaissance sur les violences basées sur le genre.
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DE LA VALIDATION, PARTAGE ET PUBLICATION DES DONNEES

Dans le cadre de la lutte contre les violences faites à la femme et à la jeune


fille, une fois l’ampleur du phénomène évaluée, les résultats issus des VBG devront
être portés à la connaissance des décideurs et autres utilisateurs pour une riposte
conséquente. Pour éviter toute confusion autour de ces résultats, leur partage et
dissémination relèveront de la responsabilité du Ministère du GEFAE.
Conformément à l’article 26 du décret relatif au Système Statistique National, leur
publication doit au préalable faire l’objet d’une «concertation avec l’ensemble des
utilisateurs des statistiques officielles en vue de garantir l’adéquation de l’information
statistique au regard de l’utilisation de l’information ». Le partage suivi de la
dissémination utilisera des supports tels que les brochures, les rapports trimestriels
ou semestriels et les annuaires statistiques sur les VSBG.
L’élaboration de ces documents tiendra compte des règles internationales
admises conformément au Système Général de Partage des Données (SGDD) auquel
la RDC a adhéré depuis 2004. Parmi les principes à respecter, l’obligation repose sur
les éléments suivants
1. Les délais de publication. Ce principe incite à publier les résultats dans les
trois (3) mois qui suivent leur validation ;
2. La transparence. Il s’agit de fournir les résultats de la manière dont ils ont été
produits ;
3. L’accessibilité. La garantie d’accès de tout utilisateur sans aucune restriction et
aucune rétention des statistiques officielles.
Par l’accessibilité, l’on sous-entend que le service producteur (en l’occurrence
la Direction d’Études et de Planification du Ministère du GEFAE, rende disponibles les
données sur VSBG pour que les principaux utilisateurs accèdent sans obstacles
majeurs aux résultats collectés en mettant à profit les nouvelles technologies de
l’information et de la communication.
Dans le cadre de cette nouvelle plateforme de collecte des données sur
tablette, il est accessible aux gestionnaires de données au niveau de structure de
valider leurs données en avance avant de le partager aux territoires et ensuite aux
divisions de les censurer pour transférer au niveau national, d’où la MARCHE VERS
LA BASE DE DONNEES VBG/EAS/HS (Solution Cloud) qui s’appelle DHIS2
Tracker-Agregate
Pour consulter les données VBG publiées, prière aller vous connectez au site web
du ministère national du genre à travers un navigateur web www.mingenre-rdc.org
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ANNEXE
EXERICE DE COMPREHENSION

L’Outil de classification de la Violence basée sur le genre

1. Une femme déclare avoir été battue par son mari pour n’avoir pas bien fait le ménage.
Réponse : Agression physique. En vous posant les questions de l’Outil de classification de la VBG,
vous devriez répondre non aux questions 1 et 2 car il n’y a pas eu d’acte de pénétration, ni de
contact sexuel non désiré au cours de l’incident. La réponse à la question 3 (Y a‐t‐il eu une
agression physique au cours de l’incident déclaré ?) étant oui, cet incident devrait être classé dans
la catégorie « Agression physique ».

2. Une fille déclare que son professeur ne lui permet pas de venir à l’école si elle refuse d’avoir des
relations sexuelles avec lui.
Réponse : Déni de ressources, d’opportunités ou de services. Bien que l’enseignant exige un
rapport sexuel ou un contact sexuel non désiré, celui‐ci n’a pas encore eu lieu ; vous devez donc
répondre non aux questions 1 et 2. Cet incident n’est pas non plus un cas d’agression physique, ni
de mariage forcé. La fille étant privée d’un accès à l’école, elle est privée d’un accès à des
opportunités ; la réponse à la question 5 est donc oui. Cet incident devrait donc être classé dans la
catégorie « Déni de ressources, d’opportunités ou de services ».

3. Un garçon déclare que son oncle lui touche les parties génitales.
Réponse : Agression sexuelle. Aucun acte de pénétration n’ayant eu lieu, la réponse à la question 1
est non. Il y a eu, en revanche, un contact sexuel non désiré ; cet incident appartient donc à la
catégorie des agressions sexuelles.

4. Une femme déclare que son patron la menace de la licencier si elle refuse d’avoir des relations
sexuelles avec ELLE
Réponse : Violences psychologiques/émotionnelles. Ici, le choix est difficile : vous pourriez être
tenté de classer cet incident dans la catégorie « Déni de ressources, d’opportunités ou de services
». Pourtant, vous ne pouvez pas sélectionner cette catégorie car le patron de cette femme ne l’a
pas encore licenciée : il n’a fait que la menacer de la licencier. Vous devez donc classer cet incident
dans la catégorie « Violences psychologiques/émotionnelles ».

5. Une femme déclare avoir été violée par un groupe d’hommes alors qu’elle rentrait chez elle, après
avoir rendu visite à sa sœur.
Réponse : Viol. La réponse à la première question (« Y a‐t‐il eu pénétration au cours de l’incident
déclaré ? ») étant oui, cet incident devrait être classé dans la catégorie des viols.
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6. Agression sexuelle et agression physique ?
Réponse : Le terme agression sexuelle désigne toute forme de contact sexuel non consenti (hors
pénétration), tandis que le terme agression physique désigne toute forme de violence physique
n’étant pas de nature sexuelle.

7. Tentative de viol et agression sexuelle ?


Réponse : S’il y a un contact sexuel sans pénétration au cours d’un acte de VBG, il s’agit d’une
agression sexuelle ; s’il y a eu pénétration anale, vaginale ou buccale, il s’agit d’un viol.

8. Viol et viol collectif ?


Réponse : Le viol est le type de VBG ; le terme viol collectif désigne un viol au cours duquel l’acte
de pénétration anale, vaginale ou buccale est commis par plusieurs agresseurs.

9. Viol conjugal et viol d’un/une inconnu(e) ?


Réponse : Les viols, quel que soit le lien entre le/la survivant(e) et son agresseur, sont classés dans
la catégorie des viols ; toutefois, un viol perpétré par l’époux de la survivante sera signalé, dans le
Registre des incidents, comme un cas de violences infligées par le partenaire intime (IPV).

10. Viol d’un(e) adulte et viol d’un(e) mineur(e) ?


Réponse : Les viols sont toujours classés dans la catégorie des viols, mais lorsque le/la survivant(e)
est mineur(e), ils sont signalés, dans le Registre des incidents, comme des cas de sévices sexuels
infligés aux enfants.

11. Viol et rapport sexuel forcé sans protection ?


Réponse : Un rapport sexuel forcé est un viol.

12. Sévices sexuels infligés aux enfants et agression sexuelle ?


Réponse : Les sévices sexuels infligés aux enfants sont définis par l’âge du/de la survivant(e). Ils ne
font pas partie des principaux types de VBG et devraient être inscrits comme des cas de viol ou
d’agression sexuelle sur le formulaire d’admission. Le Registre des incidents analyse l’âge du/de la
survivant(e) pour indiquer s’il s’agit d’un cas de sévices sexuels infligés aux enfants.

13. Mariage forcé et mariage précoce ?


Réponse : Le terme mariage précoce désigne le mariage forcé d’un mineur, c’est‐à‐dire de toute
personne âgée de moins de 18 ans.

14. Violences infligées par le partenaire intime et exploitation sexuelle ?


Réponse : Les Violences infligées par le partenaire intime désignent les actes de violence commis
contre le/la survivant(e) par son partenaire intime ; elles ne font pas partie des principaux types de
VBG. Le terme exploitation sexuelle désigne une agression sexuelle ou un viol, commis en rapport
avec un échange d’argent, de biens ou de services.

15. Violences infligées par le partenaire intime et agression physique ?


Réponse : Le terme agression physique désigne les actes de violence physique n’étant pas de
nature sexuelle ; les violences infligées par le partenaire intime ne font pas partie des principaux
types de VBG et sont automatiquement détectées dans le Registre des incidents.

16. Une jeune fille déclare que son voisin lui a fait subir des attouchements à la poitrine.
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Réponse : Agression sexuelle. Vous devriez répondre non à la première question de l’Outil de
classification de la VBG car il n’y a pas eu pénétration, et oui à la seconde car il y a eu un contact
sexuel non désiré. Cet incident devrait donc être classé dans la catégorie des agressions sexuelles.

17. Une femme âgée déclare avoir été battue chez elle par son mari.
Réponse : Agression physique. Il n’y a pas eu d’acte de pénétration, ni de contact sexuel non désiré
au cours de cet incident. En revanche, une agression physique a été commise.

18. Une fille déclare s'être enfuie une nuit, la veille du jour où elle devait être mariée de force.
Réponse : Violences psychologiques/émotionnelles. Il s’agit là d’une question difficile, à traiter
avec attention. Le mariage n’ayant pas encore eu lieu, vous ne pouvez pas classer cet incident dans
la catégorie des mariages forcés. Il s’agit uniquement d’une menace de mariage forcé. L’incident
devrait donc être classé dans la catégorie « Violences psychologiques/émotionnelles ».

19. Une fille déclare que son professeur lui a promis de lui donner une note au‐dessous de la moyenne
si elle refusait d’avoir des relations sexuelles avec lui.
Réponse : Violences psychologiques/émotionnelles. Comme dans l’énoncé ci‐dessus, aucun viol,
aucune agression sexuelle, ni aucun déni de ressources, d’opportunités ou de services n’a encore
eu lieu au moment où l’incident est déclaré. L’enseignant menace uniquement la fille de
commettre ces types de violences à l’avenir. Cet incident devrait donc être classé dans la catégorie
des violences psychologiques/émotionnelles en raison de la douleur émotionnelle infligée à la fille.

20. Une fille déclare que son professeur ne lui a pas donné une note au‐dessus de la moyenne car elle a
refusé d’avoir des relations sexuelles avec lui.
Réponse : Déni de ressources, d’opportunités ou de services. Dans l’énoncé n°4, le refus de donner
à l’élève une note au‐dessus de la moyenne n’était qu’une menace. Dans cet énoncé, en revanche,
il s’agit d’un fait réel : l’enseignant ne lui a pas donné une note au‐dessus de la moyenne car elle a
refusé d’avoir des relations sexuelles avec lui. Cet incident devrait donc être classé dans la
catégorie « Déni de ressources, d’opportunités ou de services ».

21. Une femme déclare qu’à son retour du travail, son petit ami lui a confisqué l’argent qu’elle avait
gagné.
Réponse : Déni de ressources, d’opportunités ou de services. Il n’y a eu ni pénétration, ni contact
sexuel non désiré, ni agression physique, ni mariage forcé ; vous devez donc vous poser la question
suivante : « y a‐t‐il eu un déni de ressources, d’opportunités ou de services au cours de l’incident
déclaré ? ». Le petit ami de cette femme lui ayant confisqué son argent, la réponse à cette question
est oui et l’incident devrait être classé dans la catégorie « Déni de ressources, d’opportunités ou de
services ».

22. Une mère force sa fille à avoir des relations sexuelles avec des soldats de maintien de la paix pour
subvenir aux besoins de la famille.
Réponse : Viol. La fille étant contrainte d’avoir des relations sexuelles, impliquant un acte de
pénétration, la réponse à la question 1 est oui, et cet incident devrait être classé dans la catégorie
des viols.

23. Un homme vous amène sa fille de 16 ans et la force à déclarer qu’elle a des rapports sexuels
consentis avec son petit ami de 17 ans.
Réponse : Hors VBG. Les rapports sexuels entre mineurs consentants ne constituent pas un acte de
VBG ; en outre, la bénéficiaire ne déclare pas elle‐même l’incident (on la force à le déclarer) ; cet
incident devrait donc être classé dans la catégorie « Hors VBG ».
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24. Un homme vous amène sa fille de 16 ans et la force à déclarer qu’elle a des rapports sexuels
consentis avec son petit ami de 40 ans.
Réponse : Hors VBG. La seule différence entre cet énoncé et le précédent est l’âge du petit ami.
Cependant, comme dans l’énoncé précédent, la bénéficiaire ne déclare pas l’incident elle‐même
(on la force à le déclarer) ; cet incident devrait donc être classé dans la catégorie « Hors VBG ».

25. Plusieurs jeunes hommes déclarent qu’un membre du personnel d’une ONG communautaire, à qui
ils avaient demandé de l’aide, leur a fait subir des attouchements aux parties génitales.
Réponse : Agression sexuelle. Cet incident n’est pas un cas de viol car il n’y a pas eu pénétration. Il
devrait en revanche être classé dans la catégorie des agressions sexuelles car il y a eu un contact
sexuel non désiré. Souvenez‐vous : même si les garçons déclarent ces incidents ensemble, la
déclaration de chacun d’entre eux devrait être considérée comme un nouvel incident et un
nouveau formulaire d’admission devrait être rempli pour chacune.

26. Une femme déclare que son mari l’a obligée à avoir un rapport sexuel avec lui ; si elle n’avait pas
accepté, celuici aurait refusé de lui donner l’argent nécessaire pour nourrir les enfants de la famille.
Réponse : Viol. Même s’il s’agit d’un couple marié, l’épouse est forcée à avoir un rapport sexuel
non consenti avec son mari ; étant donné qu’il y a eu pénétration, vous devriez classer cet incident
dans la catégorie des viols.

27. Une jeune femme de 19 ans déclare qu’elle vivait chez ses parents, qui subvenaient à ses besoins,
lorsqu’elle est tombée enceinte de son petit ami de 20 ans. Celui‐ci nie être le père de l’enfant à
naître.
Réponse : Violences psychologiques/émotionnelles. Il s’agit également d’une question difficile. Les
relations sexuelles entre cette jeune femme et son petit ami étaient consenties ; cet incident ne
devrait donc pas être classé dans la catégorie des viols, ni dans celle des agressions sexuelles. En
outre, la jeune femme ne dépendant pas financièrement de son petit ami, il ne s’agit pas non plus
d’un cas de déni de ressources, d’opportunités ou de services. En revanche, cet incident peut être
une cause de douleurs ou de préjudices émotionnels et devrait donc être classé dans la catégorie
des Violences psychologiques/émotionnelles.

28. Une jeune femme de 19 ans déclare qu’elle vivait avec son petit ami de 20 ans, qui subvenait à ses
besoins, lorsqu’elle est tombée enceinte de lui. Celui‐ci nie désormais être le père de l’enfant à
naître, l’a mise à la porte et a cessé de subvenir à ses besoins.
Réponse : Déni de ressources, d’opportunités ou de services. Contrairement à la jeune femme de
l’énoncé précédent, celle‐ci dépend financièrement de son petit ami. Celui‐ci l’a mise à la porte et a
cessé de subvenir à ses besoins ; cet incident devrait donc être classé dans la catégorie « Déni de
ressources, d’opportunités ou de services ».

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