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TYPES DE LA VIOLENCE BASEE SUR LE GENRE

Il existe cinq types de violence basée sur le genre, notamment : la violence sexuelle, la violence
physique, violence émotionnelle et psychologique, la violence socio-économique, pratiques
traditionnelles nuisibles.

La violence sexuelle__________________________________________________
La violence sexuelle est tout acte sexuel accompli ou tenté contre la volonté d'une personne ou
contre une personne incapable de donner son consentement. Les formes de violence sexuelle
sont notamment :

Le viol
La pénétration non consentie de toute partie du corps (vagin, anus ou bouche) du survivant par
un organe sexuel, ou par tout objet ou toute autre partie du corps par force, par menace de
force, selon l'environnement ; ou faite sur une personne incapable de donner un consentement
véritable.

Le viol peut être perpétré par toute personne en position de pouvoir, d'autorité et de contrôle,
y compris un mari, un partenaire intime ou un tuteur.

Le viol peut entraîner une grossesse, le VIH/sida, des blessures et un traumatisme émotionnel.

Considérations spéciales : Il est important de préserver la confidentialité et de soutenir les


décisions de la survivante. Un soutien peut être apporté pour que les survivantes ne tombent
pas enceintes (pilules de contraception d'urgence dans les 120 heures ou les 5 jours qui suivent
le viol) ; et ne contractent pas le VIH (prophylaxie du VIH dans les 72 heures ou les trois jours
qui suivent). La cartographie des blessures sur le corps et les certificats médicaux peuvent
appuyer le processus légal. Expliquez toutes les politiques liées au système de santé et au
système judiciaire, telles que les lois sur le signalement obligatoire, si elles sont applicables
dans votre contexte. Recherchez le consentement de la victime avant toute orientation.
Elaborez ensemble un plan de sécurité si la survivante est toujours en danger face à l'agresseur
ou à d'autres personnes. Identifiez également les plans d'adaptation et le soutien social.
Message clé pour la survivante : le viol n'est jamais la faute de la survivante.

Agression sexuelle
Tout contact sexuel non consenti qui implique une pénétration. Il peut s'agir, par exemple, d'un
baiser forcé ou non désiré, d'une caresse, d'un attouchement non désiré du corps d'une
personne, d'un attouchement des parties génitales avec des parties du corps ou d'autres objets
sans pénétration, d'une tentative de viol et d'une amputation / mutilation des organes génitaux
féminins.
L'agression sexuelle peut être perpétrée par toute personne en position de pouvoir, d'autorité
et de contrôle, y compris le mari, le partenaire intime ou le tuteur.

Abus sexuel sur un enfant (coucher avec un enfant, inceste)


Tout acte par lequel un enfant est utilisé à des fins de gratification sexuelle, y compris toute
relation/interaction sexuelle avec un enfant.

L'abus sexuel d'un enfant peut être perpétré par une personne en qui l'enfant a confiance,
notamment un parent, un frère ou une sœur, un membre de la famille élargie, un ami ou un
étranger, un enseignant, un ancien, un leader ou tout autre tuteur, toute personne en position
de pouvoir, d'autorité et de contrôle sur un enfant.

Considérations spéciales : Gardez la discrétion sur les informations du survivant pour atténuer
la stigmatisation de l'enfant. Aidez l'enfant à identifier un adulte de confiance afin d'éviter tout
risque d'abus ultérieur. Informez votre superviseur pour suivre les procédures de protection
de l'enfance dans le pays. Aidez à l'orientation vers des services de santé et autres si
nécessaire. Entreprenez des interventions de gestion de cas adaptées à l'âge de l'enfant (voir
les ressources) pour soutenir l'enfant et le tuteur.

Sodomie forcée / viol anal


Il s'agit d'une pénétration ou d'un rapport anal forcé ou contraint, généralement entre hommes
ou entre homme et femme.

La sodomie forcée/le viol anal peuvent être perpétrés par toute personne en position de
pouvoir, d'autorité et de contrôle.

Considérations particulières : Gardez la confidentialité et soutenez les décisions de la


survivante. Les survivants, hommes et femmes, ont droit au même soutien. Un soutien peut
être apporté pour prévenir le VIH (prophylaxie du VIH dans les 72 heures qui suivent). La
cartographie des blessures sur le corps et les certificats médicaux peuvent soutenir les
processus juridiques. Expliquez toute politique liée au système de santé et au système
judiciaire, comme les lois sur le signalement obligatoire, si elles sont applicables dans votre
contexte. Elaborez conjointement un plan de sécurité si la victime reste en danger face à
l'auteur du viol ou à d'autres personnes. Message clé : le viol n'est jamais la faute du survivant.

Exploitation sexuelle
Tout abus réel ou tentative d'abus d'une position de vulnérabilité, de pouvoir inégal ou de
confiance à des fins sexuelles. Cela inclut le fait de tirer un profit monétaire, social ou politique
de l'exploitation sexuelle d'une autre personne

L'exploitation sexuelle peut être perpétrée par toute personne en position de pouvoir,
d'autorité, d'influence ou de contrôle, y compris les travailleurs humanitaires, les
soldats/responsables aux points de contrôle, les enseignants, les trafiquants ou les réseaux de
trafic.
Considérations particulières : Tous les agents d'aide humanitaire sont des rapporteurs
obligatoires pour les cas d'exploitation et d'abus sexuels impliquant des agents des Nations
unies et des ONG. Faites un rapport à votre superviseur après en avoir parlé à la survivante.
Un rapport peut déclencher une enquête confidentielle. Développez conjointement un plan de
sécurité avec la victime et aidez-la dans toutes les démarches.

Prostitution forcée
Il s'agit des rapports sexuels forcés ou contraints en échange des ressources matérielles, des
services et de l'assistance, qui visent généralement des femmes ou des filles très vulnérables,
incapables de répondre aux besoins humains fondamentaux pour elles-mêmes et/ou pour leurs
enfants.

La prostitution forcée peut être perpétrée par toute personne en position privilégiée, en
possession d'argent ou qui contrôle les ressources matérielles et les services, une personne
perçue comme puissante, y compris les agents humanitaires.

Considérations particulières : Gardez la confidentialité et soutenez les décisions de la


survivante, soutenez le plan de sécurité. Si les abus sont commis par des agents humanitaires,
signalez-le au superviseur en informant la victime.

Harcèlement sexuel
Il s'agit de tous les commentaires, avances ou demandes de faveurs sexuelles non désirées et
non souhaitées qui humilient, menacent ou embarrassent une personne. Il s'agit généralement
d'un schéma continu de harcèlement allant des attouchements non sollicités aux remarques
et/ou blagues sexuelles, visuelles ou un comportement verbal ou physique de nature sexuelle.

Le harcèlement sexuel peut être perpétré par n'importe qui, employeurs, superviseurs ou
collègues, toute personne en position de pouvoir, d'autorité ou de contrôle.

Considérations particulières : Gardez la confidentialité et soutenez les décisions de la


survivante. Elaborez conjointement un plan de sécurité avec la survivante.

Violence physique___________________________________________________
La violence physique est un acte de violence physique qui n'est pas de nature sexuelle.

Cette forme de violence se produit généralement dans les relations entre partenaires intimes.
Elle peut inclure des formes de violence ou des actes de négligence qui causent des douleurs ou
des blessures physiques. Exemples : frapper, gifler, étouffer, bousculer, saisir, pincer, mordre,
tirer les cheveux, brûler, étrangler, couper, tirer ou utiliser une arme quelconque. Ce type de
violence comprend également les grossesses forcées, les avortements forcés, le fait de
transmettre sciemment des infections sexuellement transmissibles et le refus de soins
médicaux.

La violence physique peut être perpétrée par un conjoint, un partenaire intime.


Considérations particulières : Gardez la confidentialité et soutenez les décisions de la
survivante. Soutenir la victime en élaborant conjointement un plan de sécurité pour le
partenaire intime et en facilitant l'orientation vers les services de santé nécessaires. La sécurité
doit mettre fin au conflit ACTIF. Si le combat n'a pas lieu maintenant, n'approchez pas le
survivant ou l'auteur du crime sans le consentement du survivant. Ne participez pas à la
médiation. Message clé : le recours à la violence dans une relation n'est en aucun cas
acceptable. Le survivant n'est pas coupable.

Violence émotionnelle et psychologique_________________________________


La violence émotionnelle et psychologique consiste à infliger une douleur ou une blessure
mentale ou émotionnelle. Elle comprend la violence perpétrée d'une manière qui n'est pas
physique, généralement par un partenaire intime ou une personne en position d'autorité, dans
le but d'effrayer, d'intimider, de terroriser, de manipuler, de blesser, d'humilier, de blâmer ou
de blesser. Les formes de violence émotionnelle ou psychologique sont notamment :

La violence verbale ou l'humiliation


Il s'agit d'une violence verbale non sexuelle qui a pour but d'insulter, de rabaisser ou d'avilir le
survivant, de l'obliger à se livrer à des actes humiliants, que ce soit en public ou en privé, de le
priver des dépenses fondamentales pour la survie de la famille ; ou de diminuer sa valeur et son
estime de soi.

La violence verbale ou l'humiliation peut être perpétrée par toute personne en position de
pouvoir et de contrôle ; elle est souvent commise par des partenaires intimes ou des membres
de la famille en position d'autorité.

Considérations spéciales : Soutenez la survivante sur le plan émotionnel et élaborez ensemble


un plan de sécurité. Passez en revue la roue du pouvoir et du contrôle avec les survivants de la
violence du partenaire intime.

Violence psychologique
Les éléments de la violence psychologique comprennent, entre autres, le fait de susciter la peur
par l'intimidation, la menace de dommages physiques à soi-même, à la survivante, aux enfants,
à sa famille ou à ses amis, la destruction des animaux domestiques, des biens ou des objets
précieux, ou l'isolement forcé par rapport à sa famille, ses amis, son école et/ou son travail.

La violence psychologique peut être perpétrée par un partenaire intime ou un parent.

Considérations spéciales : Soutien émotionnel et plan de sécurité ; passez en revue la roue du


pouvoir et du contrôle avec les survivants de la violence conjugale.

Confinement
Il s'agit d'isoler une personne de ses amis/de sa famille, de restreindre ses mouvements, de la
priver de sa liberté ou de restreindre son droit à la liberté de mouvement.
Le confinement peut être perpétré par toute personne en position de pouvoir et de contrôle ; il
est souvent infligé par des conjoints, des partenaires intimes ou des membres de la famille en
position d'autorité.

Considérations spéciales : Soutien émotionnel et plan de sécurité ; passez en revue la roue du


pouvoir et du contrôle avec les survivants de la violence conjugale.

Violence sociale ou économique _______________________________________


La violence sociale ou économique comprend la violence perpétrée d'une manière qui n'est pas
physique (généralement par un partenaire intime) ou inscrite dans les lois et les politiques qui
refusent aux femmes et aux filles l'accès aux revenus et aux opportunités de promotion sociale.
Parmi les autres exemples, citons : la discrimination et/ou le refus d'accès à des opportunités,
des services ou à des ressources ; l'exclusion ; le refus d'accès à l'éducation, à l'assistance en
matière de santé ou à un emploi rémunéré ; ou le refus du droit à la propriété.

La discrimination et/ou le déni des services peut être perpétrés par des membres de la famille,
la société, des institutions et des organisations, des acteurs gouvernementaux.

Considérations spéciales : Soutenez la survivante sur le plan émotionnel et défendez ses


intérêts avec son consentement.

Les formes de violence émotionnelle ou sociale ou économique comprennent :

La violence économique
Cette forme de violence consiste à rendre ou à tenter de rendre le survivant financièrement
dépendant en maintenant le contrôle sur les ressources financières, en lui refusant l'accès à
l'argent ou en lui interdisant de participer à des activités scolaires ou professionnelles.

L'abus économique peut être perpétré par des partenaires intimes, des conjoints, etc.

Considérations spéciales : Soutien émotionnel et plan de sécurité ; passez en revue la roue du


pouvoir et du contrôle avec les survivants de la violence conjugale.

Pratiques traditionnelles néfastes ______________________________________


Les pratiques traditionnelles préjudiciables sont des actes qui peuvent également être inclus
dans les autres catégories de violence basée sur le genre, mais qui sont spécifiques à des
cultures particulières dans lesquelles les filles et les femmes sont fortement dévalorisées,
considérées comme des citoyens de seconde zone et ont très peu de droits. Ces pratiques sont
souvent mises en œuvre au nom de la protection et du maintien de la culture. Les formes de
pratiques traditionnelles néfastes peuvent inclure :
Les mutilations génitales féminines (MGF)
Il s'agit de l'ablation des organes génitaux féminins pour des raisons non médicales,
généralement pratiquée à un jeune âge. Elle comprend l’amputation partielle ou totale des
organes génitaux, la suture (pour des raisons culturelles ou autres raisons non thérapeutiques),
souvent subie plusieurs fois au cours de la vie.

Les MGF peuvent être perpétrées par des praticiens traditionnels, soutenus, tolérés et assistés
par des familles, des groupes religieux, des communautés entières et certains Etats.

Considérations spéciales : Avant les MGF, si un soutien est demandé, aidez la survivante à
acquérir des connaissances en matière de santé sur les conséquences des MGF, à identifier des
personnes de soutien (membres de la famille, chefs religieux, etc.) et à discuter avec les
décideurs avec leur consentement. Si une aide est demandée après une MGF, aider la
survivante en lui donnant des informations sur la santé.

Mariage précoce
Cela comprend les mariages arrangés avant l'âge légal de consentement. Les rapports sexuels
dans le cadre de telles relations constituent un viol légal, car les filles n'ont pas la capacité
juridique d'accepter de telles unions.

Le mariage précoce peut être perpétré par les parents, les communautés et les Etats.

Considérations spéciales : En cas de mariage précoce, discutez avec les décideurs de la


possibilité d'attendre que l'enfant soit plus âgé. S'il existe des lois dans le pays, discutez des
considérations légales. Avant et après le mariage, discutez des conséquences d'une grossesse
précoce au niveau de la santé (fistule, décès) et soutenez la survivante en ce qui concerne la
santé reproductive ; considérez les possibilités pour la survivante d'accéder à l'éducation et à
d'autres activités pour ne pas être isolée. Elaborez un plan de sécurité conjointement avec la
survivante.

Mariage forcé
Il s'agit d'un mariage arrangé contre la volonté de la survivante. Souvent, une dot est versée à
la famille. En cas de refus, il peut y avoir des conséquences violentes et/ou abusives.

Le mariage forcé peut être perpétré par les parents et les membres de la famille.

Considérations spéciales : Soutenez les décisions de la survivante. Elaborez un plan de sécurité


conjointement avec la survivante et identifiez les soutiens sociaux.

Crime d'honneur
Il s'agit de la mutilation ou du meurtre d'une femme ou d'une jeune fille pour la punir d'actes
considérés comme inappropriés pour son genre et censés faire honte à la famille ou à la
communauté (par exemple, verser de l'acide sur le visage d'une jeune femme pour la punir
d'avoir fait honte à la famille en tentant d'épouser quelqu'un que cette dernière n'a pas choisi)
ou pour préserver l'honneur de la famille (par exemple, pour racheter un délit commis par un
membre masculin de la famille).

Le crime d'honneur peut être perpétré par un parent, un mari, d'autres membres de la famille
ou des membres de la communauté.

Considérations spéciales : Soutenez les décisions de la survivante. Trouvez un abri sûr et


confidentiel si la survivante est en danger, et identifiez un soutien en matière de sécurité.

Infanticide et/ou négligence à l'égard des femmes


Il s'agit de tuer, de priver de nourriture et/ou de négliger les enfants de sexe féminin parce
qu'ils sont considérés comme ayant moins de valeur dans la société que les enfants de sexe
masculin.

L'infanticide et/ou la négligence des filles peut être perpétré(e) par un parent ou d'autres
membres de la famille.

Considérations spéciales : Si l'enfant est négligé, travaillez avec la protection de l'enfance pour
déterminer l'intérêt supérieur de l'enfant. Identifiez les soutiens sociaux par des adultes.

Violence entre partenaires intimes (VPI)_________________________________


Elle est également appelée violence domestique ou violence conjugale et peut impliquer
plusieurs types de violence différents.

Il s'agit d'un comportement abusif dans une relation intime, utilisé par une personne
(généralement un homme) pour obtenir ou maintenir le pouvoir et le contrôle sur l'autre
personne (généralement une femme). Il peut s'agir d'actions ou de menaces physiques,
sexuelles, émotionnelles, économiques, reproductives, spirituelles ou psychologiques, ou
encore de harcèlement ou de surveillance. Il s'agit de tout comportement qui effraie, intimide,
terrorise, manipule, blesse, humilie, blâme, blesse ou occasionne des blessures. La violence
entre partenaires intimes se caractérise par un cycle de violence, qui se produit de manière
répétée dans le temps, et par des comportements utilisés pour imposer le pouvoir et le
contrôle.

Considérations spéciales pour la gestion de cas : Aidez la victime à élaborer un plan de sécurité
en cas de VPI afin de réduire le risque de blessure et de prévoir le prochain incident de violence.
Identifiez les schémas de violence et les ressources avec le survivant. Examinez les
comportements de pouvoir et de contrôle et le cycle de la violence. Aidez la victime à
comprendre qu'elle n'est pas fautive et que le recours à la violence par l'agresseur est un choix.
Les autorités doivent préciser qu'aucun usage de la violence n'est acceptable dans les relations
et que la médiation n'est pas recommandée, car ni le comportement de la victime ni la colère de
l'auteur ne doivent jamais servir d'excuse à la violence.

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