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DEVOIR D’ECONOMIE DE LA SANTE

SUJET:

HOUGAN/BOKO VS MEDECIN,
REEL BENEFICIAIRE
(FINANCIER)
GROUPE C1
Préparé par:

1. CELIMAR Wilfene
2. JUNIOR St Jean
3. AZEMAR Rouby
4. DESROSIERS Odne
5. BIEN-AIME Karl-Edouard
6. ULYSSE Roilinto
7. JEAN Heedelcall
8. PAUL Myrtha
9. ALEXIS Olphine
10. EDOUARD Wendson
11. LAGUERRE Dominx
12. MOCOMBE Carl-Henry
Plan du devoir
 1. Introduction
 2. Approche du vaudou dans la culture Haïtienne
 2.1- Vaudou outil de la vie quotidienne
 2.2- Différentes Fonctions du Vaudou
 3. Praticiens (médecin/hougan) du point de vue de la santé
 3.1- les praticiens du vaudou et ses constituants
 3.1.1- Hougan/ Mambo
 3.1.2- bòkò
 3.1.3- les constituants
 3.2 Médecin
 4- La sante en Haïti
 4.1- Modèles explicatifs de maladies en Haïti
 5. Concepts culturels de la personne en Haïti
 6. Services de santé
 6.1- Ressources formelles et informelles en santé mentale
 7. Recherche d’aide et utilisation des services 
 Conclusion
 Recommandation
 Bibliographie
1- Introduction
La culture haïtienne possède une gamme d’explications de la maladie basée sur les
croyances culturelles, religieuses et sociale. Ces explications peuvent déterminer les
comportements de recherche d’aide et d’utilisation des services. Elle est dominée par
la religion qui joue un rôle crucial dans toutes les sphères de la vie haïtienne, y
compris la politique, la morale et la santé . Haïti se caractérise par la diversité
religieuse, notamment : le catholicisme, le vaudou (qui combine les traditions
d’Afrique de l’Ouest et du catholicisme), ainsi que diverses traditions protestantes.
Cependant, Le vaudou est très répandu en Haïti et il est pratiqué par la majorité, y
compris chez les Haïtiens qui se considèrent catholiques et, dans une moindre
mesure, chez les protestants, il est en tout cas l’identite de la culture haitienne.

vient du mot fon qui signifie esprit. Apparu en haiti dans le temp de l’esclavage
avec la venue des africains a st Domingue. Ces derniers pratiquait ce culte a des fins
thérapeutique et pour interpeller leurs dieux (loa) a fin de les protéger face aux
martyres de leurs maitre. Et c’est a partir de ce culte qu’haiti a pris son
independance. Vu l’impact du vaudou dans la culture haïtienne, une étude
approfondie nous permettra de déceler entre le bòkò/hougan et le Médecin lequel est
le réel bénéficière des retombées financières ?
2- Approche du vaudou dans la
culture Haïtienne
2.1- Vaudou outil de la vie quotidienne

 Le Vodou a pour fonction essentielle d’aider à gérer le


quotidien.
 Résoudre les problèmes de santé,
 Gérer des conflits,
 attirer la chance et la fortune,
 pour rendre justice par la sorcellerie,
 protection de la maison,
 les voyages,
 succès scolaire des enfants,
 renforcer et multiplier les forces spirituels (lwas, esprit des
morts)
2.2- Différentes Fonctions du Vaudou(Religion /sante)

- Religion 
 Système de soins de santé:
 Pratiques de guérison,
 La promotion de la santé et la prévention de certaines
maladies
 Promotion du bien-être personnel.

 Dans le vaudou, un premier niveau d’interprétation de la maladie


repose sur la nécessité d’établir une relation harmonieuse avec le
monde des esprits et des ancêtres.
 Un deuxième niveau se rapporte au rôle des attaques magiques ou
des sorcellerie où la
personne malade est victime d’un sort.
2.2- Différentes Fonctions du Vaudou (Suite)

Contribuer à alimenter un sentiment de méfiance


à l’égard des autres,
système de soutien pour de nombreux Haïtiens
qui vivent sans soins de santé formels
3. Praticiens(médecin/hougan) du
point de vue de la santé
3.1- les praticiens du vaudou et ses constituants :Hougan/ Mambo, boko

Le hougan
 Prêtre du vaudou(sorcier et guérisseur)

Organisateur
des cérémonies.
Equivalentféminin est la Mambo(prêtresse
vaudou)
-un Hougan ordinaire ( ougan-Ginin,) est un
spécialiste du culte auprès d’un temple appelé
oufò et ne se mêle pas de pratiques de sorcellerie.
3.1.1- bòkò
Le bòkò
Magicien professionnel
 acheter des esprits pour envoyer des
malédictions,
transmettre des sorts maléfiques et aider
quelqu’un à atteindre des objectifs
personnels.
3.1.2- les constituants
- Le péristyle
 Le temple vodou où se déroulent les
cérémonies. (Selon le journal Haïti
libre, le pays comptait 60 000temples
vodou en 2010).

-Les lwas
 Sont considérés comme des anges
gardiens…
3.2- Médecin

1- Il est un prestataire de soins :


Considération du patient dans sa globalité
Continuité des soins
Qualité des soins

2- Communicateur
Techniques d’entretien
Implication du patient
Partenaire de soins
3.2- Médecin (Suite)
3- Décideur
 Prise de décision
 Rapport cout –efficacité
 Équité au sein de la société

4- Leader communautaire
 Comprendre les déterminants physiques et sociaux de la sante
 Intérêt à la sante de la communauté

5- Gestionnaire
 Compétence de management
 Travail en équipe interdisciplinaire
 Échange d’information
 Intégration dans la prise en charge social
4- LA SANTE EN HAÏTI
4.1- Modèles explicatifs de maladies en Haïti
En Haïti, les explications de la maladie et les
comportements de recherche d’aide varient
considérablement en fonction de facteurs tels que
1. la situation géographique,
2. la religion
3. classe sociale.
4.1- Modèles explicatifs de maladies en Haïti
(Suite).
 Les Haïtiens divisent les maladies en plusieurs catégories,
notamment :
 1-maladi Bondye
 (maladie de Dieu, ou maladies d’origine, naturelle) 

 2-maladi peyi (« du pays », ou affections communes ou


de courte durée) ;

 3-maladi moun fè mal( sort)

 4- maladi Satan
4.1- Modèles explicatifs de maladies en
Haïti (Suite).
Les problèmes de santé mentale sont souvent
attribués à des forces surnaturelles. La maladie
mentale, les problèmes dans le fonctionnement
quotidien et l’échec scolaire peuvent tous être
considérés comme les conséquences d’un sort,
d’un envoûtement ou d’une malédiction jetée par
une personne jalouse. La maladie mentale est
aussi parfois attribuée au fait d’avoir déplu aux
esprits (lwas, zanj, etc.),
5- Concepts culturels de la personne en
Haïti
Les concepts culturels de la personne peuvent
avoir une influence significative sur le
comportement de recherche d’aide et sur les
modèles de santé et de maladie.
6- SERVICES DE SANTÉ
6.1- Ressources formelles et informelles en
santé mentale
Près de la moitié de la population d’Haïti n’a pas
accès aux services de santé formels.
Seuls 30 % des établissements de soins de santé
sont publics => zones urbaines.
Les institutions publiques gérées par le ministère
de la Santé publique et de la Population (MSPP) ;
Le secteur à but non lucratif privé, composé
d’ONG et d’organisations religieuses ;
6.1- Ressources formelles et informelles en
santé mentale (Suite)
Le secteur à but non lucratif mixte, où le
personnel est payé par le gouvernement, mais la
gestion est assurée par le secteur privé ;
Le secteur privé à but lucratif, qui comprend les
médecins, dentistes, infirmières et autres
spécialistes travaillant en cabinet privé ou dans
des cliniques situés dans les centres villes.
6.1- Ressources formelles et informelles en
santé mentale (Suite)
Étant donné le manque chronique de ressources
officielles allouées aux soins de santé, les Haïtiens
ont appris à composer avec leurs problèmes de
santé mentale en déployant différentes stratégies
communes aux régions pauvres en ressources.

 Comme on l’a expliqué précédemment, un très


grand nombre d’Haïtiens fait appel à des praticiens
traditionnels ou à des guérisseurs religieux pour
faire face aux problèmes de santé mentale.
6.1- Ressources formelles et informelles en
santé mentale (Suite)
 Il
existe plusieurs types de guérisseurs traditionnels en Haïti, qui peuvent soigner des
maladies spécifiques ou s’intéresser au bien-être général:

 doktèfey, medsenfey(médecin-herbe) ou les herboristes, ils soignent souvent


les maladies comme le rhume, les vers, la diarrhée et les maux d’estomac ;
 Hougan (prêtre vaudou) ou Mambo (prêtresse vaudou), ils soignent de
nombreuses maladies ;

 Doktè zo(ramancheurs), ils soignent des maladies telles que les fractures, les
troubles musculosquelettiques ou articulaires ;

 pikirist(poseurs d’injections), ils administrent des préparations parentérales


de phytothérapie ou des médicaments occidentaux;

 Fanm Saj (sages-femmes), elles prodiguent les soins périnataux et


postnataux.
7- Recherche d’aide et utilisation des services

- les Haïtiens de la classe populaire vont généralement se


tourner vers un hougan (prêtre masculin vaudou). Ils
peuvent rendre visite à un professionnel de la santé
mentale lorsque la visite chez hougan a échoué.
 - Certains peuvent faire appel à la fois à un hougan et un
professionnel de santé mentale.
 - Les Haïtiens des classes moyenne et supérieure sont plus
susceptibles de se tourner vers des soins psychiatriques
avant de consulter un hougan, d’autant qu’ils adhèrent au
modèle biomédical de la maladie mentale et aux formes
biopsychosociales du traitement.
7- Recherche d’aide et utilisation des services
(Suite).
-Généralement les Haïtiens lorsqu’ils sont malades
croient toujours que c’est surnaturelle même s’il
s’agissait d’une maladie naturelle, ce qui les dirige le
plus souvent vers un hougan ou un bòkò pour résoudre
leurs problèmes de santé. Et pensent à l’hôpital quand
leurs situations se compliquent après avoir presque
tout dépensé chez le Hougan ou le Bòkò.
-Le respect et l’obéissance sont beaucoup plus pour
un hougan ou un Bòkò qu’un Médecin, et la somme
demandée par le hougan ou Bòkò pour le travail
sollicité est stricte.
Conclusion
En fait, les médecins et hougan/bòkò, considérés
en leur domaine comme prestataire de soins,
jouent un rôle important dans le traitement de la
maladie dans la société haïtienne. Compte tenu de
la culture haïtienne (vaudou), de la
compréhension de la notion de maladie par les
haïtiens et la faiblesse de notre système de soin,
on a pu déceler que le hougan ou le bòkò est le
réel bénéficiaire sur le plan financier par rapport
au médecin.
Recommandation

 Les cliniciens devraient intégrer les croyances et les comportements


des gens à l’égard de la maladie et de la culture haïtienne afin de
comprendre comment ces facteurs peuvent influencer leurs relations
avec les patients.
 Ils devraient s’imprégner de la diversité médicale qui existe en
Haïti. Les patients utilisent plusieurs modèles explicatifs et
différentes sources d’aide.
 Les cliniciens devraient éviter d’adopter une attitude « de l’une ou
l’autre » qui forcerait les patients à devoir choisir entre la médecine
et la guérison traditionnelle.
 Ils devraient évaluer la compréhension que l’usager et la famille ont
de la maladie. Une attention particulière devrait être accordée à la
compréhension spirituelle de la maladie et les cliniciens sensibles
devraient travailler en collaboration avec la famille et la
communauté.
Bibliographie
 1-(Caribéen Country Management Unit, 2006)
 2-AUGUSTIN, J., 1999, Le Vodou libérateur. Et si le Vodou était une
valeur!
Montréal, Tanboula.
 3-BELL, B., 2001, Walking on Fire: Haitian Women’s Stories of
Survival and
Resistance, Ithaca, Cornell University Press, New York.
 4-CRAAN, G-M., 2002, Comprendre les valeurs traditionnelles de la
famille haï-
tienne pour mieux travailler avec les parents, Défi jeunesse, 8, 3, 19-25
[on line]. http://www.centrejeunessedemontreal.qc.ca/pub_revue.htm
 5- DESROSIERS, A., FLEUROSE, S., 2002, Treating Haitian patients:
key cultural
aspects, American Journal of Psychotherapy, 56, 4, 508-521.
 6-(Desrosiers et Fleurose, 2002 ; Gopaul-McNicol et al. 1998).

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