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LEÇON 4

EXPLOITATION ET VIOLENCE SEXUELLES


(EVS) ET TRAFIC D’HUMAINS DANS UN
CONTEXTE DE MAINTIEN DE LA PAIX

4.1 Exploitation et violence sexuelles (EVS)


4.2 Trafic d’humains
4.3 L'impact des EVS sur les missions de maintien de la paix
4.4 Règles des Nations Unies
4.5 La réponse du DOMP à l’exploitation et la violence sexuelles
4.6 Responsabilités des soldats de la paix
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OBJECTIFS DE LA LEÇON

A la fin de cette leçon, l’étudiant sera en mesure:

• De comprendre ce que l’on entend par exploitation et violence sexuelles;


• De comprendre ce que l’on entend par trafic d’humains;
• De présenter une liste d’exemples de tels comportements;
• De comprendre les conséquences négatives de se laisser enrôler dans des initiatives de ce
type, à la fois sous une perspective individuelle, comme dans la perspective de la
mission;
• Expliquer la politique et les règles de conduite des Nations Unies sur ces sujets;
• Comprendre la responsabilité des soldats de la paix dans la mise en œuvre et l’application
de ces règles; et
• Décrire les mesures disciplinaires qui seront prises contre les individus trouvés
responsables des violations de ces règles.

INTRODUCTION

Les environnements de conflits ou post-conflictuels, où les institutions étatiques se sont


effondrées ou sont devenues dysfonctionnelles, à commencer par celles en charge du maintien de
l’état de droit, sont des terreaux fertiles à toutes sortes d’activités criminelles et à l’exploitation
des populations vulnérables. Ceci inclut l’exploitation et les violences sexuelles exercées à
l’encontre des femmes vulnérables comme des enfants ainsi que, parfois, leur déplacement forcé
vers des zones où existe une demande pour leurs services. Les opérations de maintien de la paix
qui sont déployées dans de tels environnements doivent être conscientes du potentiel qui peut
exister pour de telles exploitations et violences, et doivent prendre toute mesure et précaution
nécessaire pour agir et se comporter de manière exemplaire. Le personnel d’une opération de
paix ne peut contribuer d’une manière ou d’une autre au développement d’une telle activité et
encore moins devenir une partie du problème.

Il est fondamental que tous les personnels au service d’une mission de maintien de la
paix, militaires, policiers civils ou personnel civil, disposent d’une solide connaissance des règles
de conduite des Nations Unies à l’égard de l’exploitation et des violences sexuelles, ainsi que de
la relation existant entre l’exploitation sexuelle et le trafic de personnes. Ils doivent être
parfaitement au courant de la politique des Nations Unies à l’égard de toute implication, directe
ou indirecte, de personnels de la mission dans ce genre de circonstances, ainsi que des mesures
disciplinaires qui seront prises à leur égard s’ils sont trouvés responsables de telles inconduites.

L’expérience a montré que les effets négatifs engendrés par ces comportements de la part
de tout personnel des Nations Unies étaient extrêmement sérieux de par:
• Le fait que de telles conduites exploitent et victimisent une population qui sort d’une
période de violences;
• L’impact négatif très important à l’encontre de l’image et de la crédibilité de la mission
en général;
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• Le fait que ceci peut mettre en danger la sécurité d’un individu en particulier, d’un
contingent voire même de la mission;
• Le fait qu’il empêche la mise en œuvre harmonieuse du mandat de la mission; et
• Le fait que ces comportements exposent les acteurs à de graves risques de santé.

Si les soldats de la paix doivent jouer un rôle de protection à l’égard des populations les plus
vulnérables, il est essentiel qu’ils comprennent la gravité de l’exploitation et de la violence
sexuelles, du trafic de personnes et des conséquences éventuelles s’ils se rendent eux-mêmes
responsables de telles actions.

4.1 Exploitation et violence sexuelle (EVS)

Le Secrétaire général a déclaré que l’exploitation et la violence sexuelles « violait tout ce


que représentait les Nations Unies. Des hommes, des femmes et des enfants déplacés par le
conflit… en appellent aux Nations Unies et à ses partenaires humanitaires pour chercher refuge
et protection. Quiconque au service des Nations Unies ou engagé par une agence partenaire qui
rompt ce lien de confiance sacré doit être tenu responsable et poursuit avec toute la rigueur de la
loi. »

L’exploitation et la violence sexuelles sont des actes interdits et peuvent être considérés
comme des actes criminels. Les NU ont une politique et des règles très précises en matière
d’exploitation et de violence sexuelle. La définition des Nations Unies, telle que présentée dans
la Circulaire du Secrétaire général, statue que :

L’exploitation sexuelle désigne le fait d’abuser ou de tenter d’abuser d’une situation de


vulnérabilité, d’une position d’autorité ou de rapports de confiance à des fins sexuelles,
notamment en vue d’en tirer des avantages pécuniaires, sociaux ou politiques.

La violence sexuelle est tout contact de nature sexuelle imposé par la force, sous la
contrainte ou à la faveur d’un rapport inégal. La menace d’un tel acte constitue aussi une
violence sexuelle.

Vous pouvez trouver le texte complet de la Circulaire du Secrétaire général en Annexe C,


laquelle est intitulée « Dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et la violence
sexuelles » (ST/SGB/2003/13). Même si elle s’applique directement au personnel civil des
Nations Unies, l’Organisation considère qu’elle vaut comme règle commune à tous les
personnels appelés à servir sous le drapeau des Nations Unies.

On peut citer quelques exemples d’exploitation sexuelle comme la fourniture d’assistance


de quelque type que ce soit, incluant la nourriture, des habits ou un logement en échange de
faveurs sexuelles, ou bien le fait d’encourager la prostitution, particulièrement celle de mineurs
(âgées de moins de 18 ans). Les exemples de violence sexuelle incluent l’usage ou la menace de
la force pour avoir une relation sexuelle avec une autre personne, ceci incluant le viol et même la
menace de viol.
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Vulnérabilité à l’exploitation et la violence sexuelles

Dans des environnements post-conflictuels, pourquoi certains groupes, en particulier les


femmes et les enfants, sont-ils particulièrement vulnérables à l’exploitation et la violence
sexuelles ?

• Habituellement, l’économie traditionnelle s’est effondrée et la population locale vit dans des
conditions de pauvreté extrême. Les femmes, lesquelles ne disposent pas de beaucoup
d’éducation, de peu de ressources, de talents professionnels auront beaucoup de mal à trouver
un emploi quelconque. La prostitution se développe alors facilement à cause d’un climat
économique ambiant particulièrement maussade.
• Alors que les hommes sont partis faire la guerre, les femmes se retrouvent souvent à la tête
de leurs foyers. Elles ont besoin de survivre financièrement et elles doivent aussi supporter
des familles élargies. Par contre, dans beaucoup de sociétés traditionnelles, on ne s’attend pas
à ce que les femmes deviennent les gagne-pains de la famille, parce qu’elles ne disposent pas
de l’éducation ou de l’expertise nécessaire pour faire partie de la force de travail.
• Dans cet environnement, échanger des faveurs sexuelles contre de l’argent ou de la nourriture
peut souvent devenir une façon de survivre pour beaucoup d’individus ainsi que des familles
qui dépendent d’elles.
• Les protections juridiques ont aussi le plus souvent disparu et les infrastructures juridiques
ont peut-être été détruites ou sont non-existantes. Les femmes peuvent ne pas au fait de leurs
droits et se sentent faibles et désemparées face à l’idée de porter plainte. Elles pensent aussi
parfois que le personnel international est au dessus des lois.

Les soldats de la paix des Nations Unies, ainsi que le personnel des autres organisations
d’assistance humanitaire internationale, sont perçues par les communautés locales comme une
source de revenus, d’emplois, et donc de survie. Par conséquence, ces soldats de la paix jouissent
d’une position relative d’autorité et de pouvoir sur des populations locales qui sont plus
vulnérables à subir tout type d’exploitation, incluant l’exploitation sexuelle.

Le Secrétaire général Kofi Annan rencontre des victimes de violence sexuelle.


(Photo UNMIS, Evan Schneider, Mai 2005)
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4.2 Trafic d’humains

Le trafic d’humains est parfois directement relié au problème de l’exploitation sexuelle.


De jeunes femmes vulnérables et des enfants peuvent être vendus comme esclaves sexuels ou
bien être forcés à se prostituer, parfois dans des pays fort éloignés de leurs foyers et de leurs
familles. Le Protocole pour prévenir, supprimer et punir le trafic de personnes, en particulier de
femmes et d’enfants, qui est un supplément à la Convention des Nations unies contre le crime
transnational organisé, définit le trafic comme:

Trafic de femmes et d’enfants: se définit comme le recrutement, le transport, le


transfert, le transit ou la réception de femmes ou d’enfants, par la menace ou l’usage
de la force ou tout autre moyen de coercition, enlèvement, de fraude, de tromperie,
d’abus de pouvoir ou de vulnérabilité ou le fait de donner ou recevoir des paiements
ou tout autre bénéficie à des fins d’exploitation.

Les données essentielles sur le trafic humain incluent les points suivants:

• Le trafic humain est une violation des Droits de l’homme à l’encontre duquel une
convention internationale a été adoptée (la Convention des Nations Unies pour la
suppression du trafic de personnes et de l’exploitation de la prostitution de tiers, rentrée
en vigueur en 1951);
• Le trafic peut prendre place soit à l’intérieur d’un pays ou bien en passant une frontière;
et
• Le concept clé de la définition repose sur l’idée “à fin d’exploitation”, ce qui inclut
l’exploitation sexuelle.

Le trafic humain fait référence à l’exploitation d’êtres humains en les utilisant dans le
commerce du sexe, comme travailleurs sous-payés ou parfois comme sources d’organes internes.
Le trafic d’êtres humains se déroule souvent en parallèle avec d’autres activités illégales
organisées par le crime organisé, ce qui inclut le trafic de drogues ainsi que celui des armes
illégales.

4.3 L’impact des EVS sur les missions de maintien de la paix

Les trafiquants ont de bonnes chances de cibler les missions de maintien de la paix quand
l’occasion se présente. Tout influx d’un nombre important de personnel de maintien de la paix
est vu comme une source potentielle de revenus. Le personnel des missions de paix ne doit
jamais à la source de la demande pour des services sexuels ; créer cette demande peut résulter
dans l’exploitation directe de victimes de trafic humain et d’autres personnes vulnérables. A titre
d’exemple, le recours à des prostituées de la part du personnel des Nations Unies est une activité
de cet ordre.
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Les actes d’exploitation sexuelle sont des exemples particulièrement honteux


d’inconduite. Prendre avantage de personnes vulnérables est une négation profonde des principes
moraux des Nations Unies et de qu’elles représentent. La seule insinuation ou doute de
l’existence que de tels actes se commettent peut avoir des répercussions négatives importantes
pour la mission. Dans le passé, les allégations d’inconduite sexuelles ont été sources de
problèmes sérieux pour les missions des Nations Unies comme pour les personnels de maintien
de la paix, causant le plus souvent des dommages politiques difficiles à réparer. Il suffit d’un
petit groupe de soldats de la paix impliqués dans ce type d’activités pour que toute l’image et le
crédit politique et moral de la mission soit entaché de doute et d’opprobre.

Vu l’impact médiatique très fort qui résulte de ce genre d’insinuations au sujet du


comportement des soldats de paix des Nations Unies, on finit parfois par voir les soldats de la
paix plus comme une partie du problème qu’un outil de solution de sortie de crise. On pense
aussi le plus souvent que ces questions ne sont pas abordées de manière sérieuse de la part des
soldats de la paix. Cette perception est renforcée par les images et stéréotypes du passé que « les
hommes seront toujours des hommes ». Ce comportement doit changer. Les actes d’inconduite
de la part de soldats de la paix dans le contexte d’une mission peuvent avoir les effets suivants à
l’encontre d’une mission:

• Mise en œuvre du mandat: De tels actes portent dommage à la crédibilité, l’intégrité et


la réputation de la mission, ce qui peut à son tour paralyser la mise en œuvre idéale du
mandat de la mission. Si le mandat inclut en outre de renforcer le respect des droits
humains et d’appuyer la mise en œuvre de l’état de droit, de telles actions s’opposent
directement à la légitimité et la crédibilité qui doivent accompagner le personnel de la
mission dans la mise en œuvre du mandat.

• Sécurité: Si la crédibilité d’une mission est mise en danger par de tels actes, ceci peut
aussi entraîner des risques supplémentaires à l’égard de la sécurité du personnel de la
mission. Les personnels peuvent devenir sujets à du chantage voire même des représailles
violentes de la part de membres de la famille ou de la communauté. Ce sentiment de
vengeance peut aussi s’exercer à l’encontre du contingent entier voire de la mission.

• Santé: Avec le taux de prévalence du VIH/SIDA et autres MTS, de tels actes exposent
tous ceux qui sont impliqués à la possibilité de contracter puis transmettre ces maladies
auprès de leurs proches et de leurs communautés dans leur pays d’origine.

• Impact sur les victimes: Enfin, plus important, l’exploitation et la violence sexuelle ont
des effets physiques et psychologiques très négatifs auprès des victimes, qui ont déjà été
traumatisées par le conflit. Dans certains cas, les victimes devront faire face au problème
supplémentaire de se retrouver stigmatisées par leurs familles et leur communauté, et ceci
souvent sans la possibilité de pouvoir consulter ou recevoir une quelconque aide
médicale. Les Nations Unies ont l’impératif moral, et parfois l’obligation légale,
d’assister les victimes de tels actes alors qu’ils ont été commis par du personnel des
Nations Unies.
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4.4 Règles des Nations Unies

Les règles des NU sur la prohibition de l’exploitation et la violence sexuelles sont tirées
de la Circulaire du Secrétaire général, laquelle est reproduite en entier en Annexe C.

• Toute activité sexuelle avec un enfant (toute personne âgée de moins de 18 ans) est
interdite quel que soit l’âge de la majorité ou du consentement dans la région visé. La
méconnaissance de l’âge réel de l’enfant ne peut être invoquée comme moyen de défense.
Les Nations Unies considèrent toute personne inférieure à 18 ans comme un enfant.

• Il est interdit de demander des faveurs sexuelles ou d’imposer tout autre forme de
comportement à caractère humiliant, dégradant ou service en échange d’une somme
d’argent, d’un emploi, de biens ou de services, ce qui inclut toute forme d’assistance due
aux bénéficiaires de l’aide.

• L’engagement dans la prostitution est interdit, tout comme toute autre situation où
l’assistance de quelque sorte est échangée contre des faveurs sexuelles.

• Les relations sexuelles entre fonctionnaires des Nations Unies et bénéficiaires de l’aide
sont vivement déconseillées car elles se fondent sur un rapport de force intrinsèquement
inégal. En outre, ce type de relation porte atteinte à la crédibilité et l’intégrité de l’action
menée par les Nations Unies.

Même dans les circonstances où il n’y a rien d’illégal, les Nations Unies découragent
fortement les relations sexuelles entre fonctionnaires des Nations Unies et bénéficiaires de l’aide
car elles se fondent sur un rapport de force intrinsèquement inégal.

Avoir des relations sexuelles avec des nationaux peut être interprété comme un tabou
culturel, comme inapproprié ou perçu comme le fait d’«étrangers » imposant leurs valeurs ou
bien cherchant à saper les valeurs de la communauté et les réputations des personnes. Ceci peut
conduire les populations locales à des sentiments de ressentiments, au moment où elles se sentent
le plus vulnérables et affectées par le pouvoir, le prestige ou la richesse des étrangers.
L’impartialité des Nations Unies peut aussi être mise en cause par le biais de perceptions qui fera
penser que les personnes jouent de leur pouvoir et influence au profit des uns ou des autres.

Tous les personnels d’une opération de paix des Nations Unies sont censés adhérer
de la manière la plus stricte à ces standards.
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4.5 La réponse du DOMP à l’exploitation et la violence sexuelles

L’exploitation et la violence sexuelle, incluant toute forme de trafic humain, sont des
formes graves d’inconduite, et seront jugées par les règles disciplinaires du Département des
opérations de maintien de la paix des Nations Unies (pour plus d’informations, se référer à la
Leçon 8). Une inconduite grave est définie comme « tout acte, omission ou négligence, incluant
des actes de nature criminelle, qui sont en violation des procédures opérationnelles standard de la
mission, des directives de la mission ou de toute règle, règlement ou instruction administrative,
laquelle peut mettre en péril ou blesser un individu ou la mission. »

Le Représentant spécial du Secrétaire Général s’adressant au personnel de la


MONUC sur le sujet de l’exploitation et de la violence sexuelles. (Photo MONUC,
Kevin Jordan, 17 Décembre 2004)

Le DOMP a pris un certain nombre de mesure pour prévenir et faire face aux questions
d’exploitation et de violence sexuelles. Ces mesures prennent en particulier la forme de
campagnes de sensibilisation et conscientisation au sein des missions, ainsi que la mise en place
d’un système perfectionné de présentation ou notifications de plaintes ou d’allégations.

Les soldats de la paix doivent recevoir une formation sur la question de l’exploitation et
de la violence sexuelle et du trafic de personnes comme composante essentielle de leur formation
pré-déploiement ainsi que de leur formation de base une fois arrivés au sein de la mission. En
sus, la mission œuvre avec les autres entités des Nations Unies présentes sur le théâtre
d’opérations pour informer et conscientiser les populations locales des règles de conduite
communes aux Nations Unies et du comportement qu’ils sont censés espérer de la part des
personnels des Nations Unies. La mission informe aussi les populations des mécanismes de
plainte qui sont en place et comment ils peuvent espérer déposer plainte, et les conscientise sur la
meilleure façon de suivre et observer le comportement des soldats de la paix.
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4.6 Responsabilités des soldats de la paix

Les responsabilités des soldats de la paix une fois sur le terrain sont multiples.

• Ne pas s’impliquer dans quelque situation d’exploitation ou de violence sexuelle. Les


Nations Unies attendent de leurs agents les plus hauts standards d’intégrité et de
professionnalisme de la part de ses soldats de la paix.

• Rapporter toute rumeur et allégations. Considérer sérieusement chaque rumeur, plainte ou


allégation avec le plus grand sérieux et faire immédiatement rapport. Sans vérification,
les rumeurs, peuvent directement affecter l’individu concerné comme la mission.

• Coopérer pleinement à toute enquête de la part de toute Commission d’enquête dans le


cadre d’allégations d’inconduite grave.

RÉSUMÉ DE LA LEÇON

Les trois points principaux qui ont été présentés dans cette leçon présentent:

• Ce que l’on entend par l’exploitation et la violence sexuelles;


• Ce qui est interdit et les impacts négatifs de tells actes; et
• Les conséquences d’une telle inconduite.

Gardez aussi à l’esprit que:

• Quiconque au sein d’une mission de maintien de la paix a le devoir de défendre


l’intégrité et la réputation des Nations Unies; et
• La Circulaire du Secrétaire général interdit formellement la prostitution ou l’échange de
faveurs sexuelles contre de l’argent.
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LEÇON 4
TEST DE FIN DE LEÇON

1. L’exploitation sexuelle:
a. Se limite à profiter monétairement, socialement ou politiquement de l’exploitation
sexuelle d’autrui;
b. N’est pas considérée comme étant un abus de pouvoir à des fins sexuelles;
c. Est le fait d’abuser d’une position de vulnérabilité en échange de faveurs sexuelles;
d. Est très répandue, et comme tel, n’est pas considérée comme un acte criminel.

2. La menace d’une intrusion physique de nature sexuelle n’est pas considérée comme une
violence sexuelle.
a. Vrai
b. Faux

3. Les femmes sont particulièrement vulnérables à l’exploitation et violence sexuelles à cause


de toutes les causes suivantes, A L’EXCEPTION d’une:
a. Elles sont perçues par la communauté locale comme une source de revenus;
b. Elles peuvent ne pas connaître leurs droits;
c. Elles disposent de peu de chance de trouver un emploi ou de poursuivre leur
éducation;
d. Échanger des faveurs sexuelles pour de l’argent peut être un moyen de survie.

4. Le trafic de personnes:
a. N’est pas considéré comme une violation des droits de l’homme;
b. Est uniquement transfrontalier;
c. Est une forme de recrutement forcé dans le but d’exploiter les personnes;
d. est rarement lié au crime organisé.

5. Des allégations d’inconduite sexuelle:


a. Sont rejetées si il y a un manque évident de preuves;
b. Se sont avérées être des sources d’ennuis sérieux pour les missions de paix;
c. N’ont aucun effet sur l’attitude des populations locales à l’égard des soldats de la
paix;
d. Met dans une position délicate le soldat de la paix, non pas la mission.
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6. Laquelle des affirmations suivantes est considérée comme étant l’impact de l’EVS des
missions?
a. Le besoin d’un engagement humanitaire;
b. Des risques sanitaires comme le VIH/SIDA;
c. Portent un coup sérieux à la crédibilité et la réputation d’une mission;
d. A la fois b. et c.

7. Toute intrusion physique ou menace de donner suite, que ce soit par force ou dans le cadre
de conditions coercitives et inégales est appelé:
a. Exploitation sexuelle;
b. Inconduite sexuelle;
c. Violence sexuelle;
d. Victimisation sexuelle.

8. Les personnels servant au sein d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies qui
doivent disposer d’une compréhension approfondie eu égard aux règles de conduite en
matière d’EVS incluant:
a. Les militaires;
b. La Police civile;
c. Les personnels civils;
d. Toutes les catégories citées.

9. On exige des soldats de la paix:


a. Qu’ils reçoivent une formation en EVS comme partie de leur formation pré-
déploiement;
b. Qu’ils s’éduquent eux-mêmes sur l’EVS avant leur déploiement;
c. Qu’ils soient conscient de l’impact des EVS mais ils n’ont pas besoin d’une
formation formelle sur le sujet;
d. Aucune des affirmations suivantes.

10. Un exemple de responsabilité des soldats de la paix une fois sur le terrain implique:
a. D’ignorer les rumeurs et les allégations;
b. De n’être impliqué dans aucun acte d’exploitation ou de violence sexuelles;
c. De résister à toute enquête qui ne repose pas sur des preuves sérieuses;
d. De rester à distance des populations locales pour ne pas s’engager dans des relations
amicales.

RÉPONSES :
1c, 2b, 3a, 4c, 5b, 6d, 7c, 8d, 9a, 10b
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