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Instructions permanentes
Personnel du secteur
pénitentiaire fourni par des
gouvernements et affecté aux
opérations de maintien de la
paix et aux missions politiques
spéciales des Nations Unies
Sommaire : A. Objet
B. Portée
C. Principes
D. Instructions permanentes
E. Références
F. Suivi et application
G. Interlocuteurs
H. Genèse
ANNEXES
A. OBJET
B. PORTÉE
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conseillant, en assurant le renforcement des capacités et en servant de mentors à titre de
spécialistes dans des fonctions reposant sur des connaissances spécialisées que l’on trouve
en général seulement dans les services gouvernementaux et dont les États Membres sont
par conséquent la meilleure source. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire travaille
ordinairement au même endroit que ses homologues nationaux pour donner des conseils et
apporter une assistance technique dans des domaines spécialisés du secteur pénitentiaire,
notamment la sécurité des prisons, les registres des prisons, les soins médicaux ou encore
les services de santé mentale en prison, la remise en état des infrastructures, le travail
pénitentiaire en milieu ouvert, l’agriculture en prison, la réadaptation et la réinsertion sociale
des prisonniers, l’inspection des prisons et la conception et la réalisation des programmes de
formation du personnel. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire ne doit pas
remplacer le personnel des Nations Unies1 et le pouvoir de superviser ledit personnel ne doit
pas lui être délégué.
C. PRINCIPES
1 A/RES/67/287.
2 Pour des précisions sur l’administration du personnel fourni par des gouvernements dans des
domaines fonctionnels autres que le renforcement du secteur pénitentiaire, prière de consulter les
Principes directeurs à l’intention des membres de la police des Nations Unies affectés à des
opérations de paix du DOMP et le Manuel sur la sélection, le déploiement, la relève, la
prolongation de l’engagement, le transfert et le rapatriement des experts militaires en mission des
Nations Unies du DOMP/DAM.
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D. INSTRUCTIONS PERMANENTES
6. Les États Membres vont être priés de présenter, en réponse à une note verbale, des
candidatures au Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires par l’entremise
de leur mission permanente auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York. Les
candidats doivent être citoyens de l’État Membre fournissant du personnel. Les États
Membres sont priés de présenter une liste de tous les candidats retenus; il faut indiquer le
poste auquel chaque candidature s’applique et inclure pour chaque candidat une notice
personnelle de l’Organisation des Nations Unies lisible et dûment remplie (voir le modèle
correspondant à l’annexe 1).
8. Les États Membres se doivent de veiller à ce que les candidats retenus n’aient
jamais été reconnus coupables de quelque infraction pénale que ce soit ou de violations du
droit international des droits de l’homme ou du droit international humanitaire et à ce qu’ils
ne fassent pas à ce moment l’objet d’une enquête ou de poursuites à ce sujet. Dans le cas
des candidats qui ont fait l’objet d’une enquête, d’une accusation ou de poursuites
concernant une infraction pénale mais qui n’ont pas été reconnus coupables, l’État Membre
fournissant du personnel est prié d’inclure dans le document de l’information concernant la
ou les enquêtes ou les poursuites en question. Les États Membres sont aussi priés de
certifier qu’ils ne sont pas au courant d’allégations visant les candidats qu’ils proposent pour
ce qui est de leur association, par action ou omission, à la commission de toute action qui
peut constituer une violation du droit international des droits de l’homme ou du droit
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international humanitaire (p. 5 de l’annexe 1). Les candidats doivent en outre attester qu`ils
n’ont pas commis d’infraction pénale et n’ont pas été reconnus coupables ou poursuivis à ce
sujet et n’ont pas non plus été associés, par action ou omission, à la commission d’une
violation du droit international des droits de l’homme ou du droit international humanitaire
(p. 5 de l’annexe 1).
9. Les États Membres fournissant du personnel sont priés de veiller à ce que les
candidats respectent les exigences minimales et à ce qu’ils aient, dans la mesure du
possible, l’expérience et les compétences souhaitables ci-après :
a) Valeurs fondamentales et compétences de base des Nations Unies : Les candidats
doivent posséder les valeurs fondamentales et les compétences de base exigées de tout
le personnel des Nations Unies, en particulier les valeurs fondamentales que sont le
professionnalisme, l’intégrité et le respect de la diversité de même que les compétences
précisées dans la définition d’emploi pertinente;
b) Âge : Le Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires ne doit pas
étudier la candidature de personnes de moins de 25 ans et de plus de 62 ans.
c) Formation : Les candidats doivent avoir la formation que prescrit le mandat. Un
diplôme universitaire est un atout et, pour certaines fonctions, une exigence.
d) Expérience professionnelle : Les candidats doivent avoir un minimum de cinq ans
d’expérience, formation non incluse, et ils doivent avoir une expérience pertinente dans
le secteur pénitentiaire. Des compétences ou une expérience professionnelle
spécialisées sont très souhaitables, en particulier dans les domaines énumérés au
paragraphe 2 des présentes instructions permanentes. L’expérience des fonctions de
conseiller et de mentorat est très souhaitable. L’expérience professionnelle dans un
contexte d’après conflit ou de développement hors du pays d’origine du candidat, de
préférence avec les Nations Unies, est un atout.
e) Aptitudes linguistiques : Le français et l’anglais sont les langues de travail de la
plupart des OMP et des MPS et les candidats doivent être compétents dans au moins
une des deux. La connaissance d’une langue additionnelle (telle que l’arabe) est
avantageuse et, pour servir au sein de certaines OMP et MPS, essentielle. Les
candidats qui sont compétents uniquement dans la langue de travail (autre que le
français ou l’anglais) d’une OMP ou MPS particulière peuvent, dans des cas
exceptionnels, être acceptés s’ils possèdent des ensembles de compétences requis qui
ne sont autrement pas disponibles.
f) Compétences en informatique : Des compétences en informatique de base sont
essentielles pour toute affectation aux Nations Unies. Les candidats doivent au minimum
savoir utiliser Internet et les programmes courants de courriel et de traitement de texte.
L’expérience de la préparation de rapports et de présentations et de l’utilisation de bases
de données et de tableurs est souhaitable.
g) Conduite automobile : Les candidats doivent détenir un permis de conduire national
ou encore international. Ils doivent en outre avoir l’expérience de la conduite d’un
véhicule à quatre roues motrices à boîte de vitesses manuelle. Lorsqu’il arrive dans la
zone de mission, le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire doit obtenir le permis
de conduire délivré par l’OMP ou la MPS. Le fonctionnaire de l’administration
pénitentiaire qui ne réussit pas l’épreuve de conduite en trois essais peut être rapatrié
aux frais du pays qui fournit le personnel.
h) Autres compétences : L’aptitude à lire les cartes, à s’orienter et à utiliser divers
systèmes de positionnement universel et la connaissance des techniques de
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négociation, de médiation et de règlement des conflits de base, de même que du
secourisme élémentaire, sont souhaitables.
10. Le Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires ne doit pas étudier la
candidature des personnes proposées en vue d’un autre poste de fonctionnaire de
l’administration pénitentiaire avant que six mois se soient écoulés depuis la fin du service
dans une OMP ou une MPS. Il ne doit pas étudier de nouveau la candidature des personnes
qui ont été jugées inaptes à servir dans une OMP ou dans une MPS à la suite du processus
d’évaluation décrit ci-après avant que deux ans se soient écoulés depuis que le résultat du
processus d’évaluation a été communiqué à la mission permanente en cause.
12. Le Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires doit communiquer
régulièrement à la Mission permanente des États Membres fournissant du personnel le
résultat des processus d’évaluation. Les candidats jugés aptes mais non retenus en vue d’un
déploiement immédiat doivent, sous réserve des paragraphes 8, 10 et 11 des présentes
instructions permanentes, être inscrits pour un maximum de cinq ans sur une liste des
candidats dont le déploiement a déjà été approuvé. Le Service consultatif du droit pénal et
des questions judiciaires doit, afin de faciliter un déploiement rapide à la suite de la
sélection, demander aux missions permanentes des États Membres les documents
nécessaires pour lancer le déploiement de chaque fonctionnaire jugé apte. Le tout inclut une
copie du permis de conduire et du passeport (l’un et l’autre valides pour au moins deux
années additionnelles à compter de la date où ils sont remis) de même que les rapports des
examens médicaux subis3 (y compris les tests en laboratoire, le tracé
d’électrocardiogramme (ECG) et la radiographie du thorax – voir le modèle correspondant à
l’annexe 2). Le Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires doit veiller à ce
qu’il y ait toujours une liste suffisante de candidats dont le déploiement a déjà été approuvé
et possédant des ensembles de compétences adéquats prêts à partir.
3Les registres d’examen médical, y compris les ECG et les radiographies, sont des documents à
caractère confidentiel qu’il faut protéger en tout temps.
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II. Sélection et déploiement
13. Le Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires doit, lorsque les
chefs des composantes secteur pénitentiaire des OMP et des MPS4 le demandent,
recommander la sélection des candidats ayant les ensembles de compétences requis tirés
de la liste des candidats dont le déploiement a déjà été approuvé. Une fois que le chef de la
composante secteur pénitentiaire a pris la décision relative à la sélection, le Service
consultatif du droit pénal et des questions judiciaires doit informer la mission permanente de
l’État Membre en cause et demander les documents nécessaires pour amorcer le
déploiement, s’ils n’ont pas déjà été fournis. Les chefs des composantes secteur
pénitentiaire doivent sélectionner des candidats au moins trois mois avant la date de fin de
mission du fonctionnaire qui est remplacé. Les candidats doivent être prêts à partir au
maximum un mois après avoir été informés de leur sélection.
14. Les candidats retenus ont, avec le soutien des autorités de leur pays, la
responsabilité d’obtenir leurs documents de voyage, y compris les visas d’entrée et de
transit, si besoin est. Les fonctionnaires qui partent doivent apporter ces documents dans la
zone de mission. Les Nations Unies doivent délivrer un certificat qui atteste que le
fonctionnaire de l’administration pénitentiaire se déplace en service commandé pour le
compte des Nations Unies et, lorsqu’il le faut, demander au pays hôte des OMP et des MPS
de délivrer un visa d’entrée.
15. Le Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires doit veiller à ce que
le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire retenu obtienne un numéro de code des
Nations Unies et demander à la Division du personnel des missions du DAM ou au bureau
des voyages et des visas de l’OMP ou de la MPS de destination de délivrer l’autorisation de
voyage ou de financement. Aucun voyage ne doit être entrepris sans l’autorisation explicite
du Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires et de la Division du
personnel des missions ou du bureau des voyages et des visas de l’OMP ou de la MPS de
destination.
16. Le Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires doit faire parvenir les
rapports des examens médicaux subis (annexe 2) à la Division des services médicaux du
Siège de l’Organisation des Nations Unies, qui doit certifier la condition physique qui
s’applique à la zone de mission en cause. La Division des services médicaux doit aussi
déterminer les exigences minimales en matière de vaccination qui s’appliquent à la zone de
mission en cause. Les États Membres sont priés de veiller à ce que le fonctionnaire de
l’administration pénitentiaire reçoive tous les vaccins obligatoires avant son départ pour une
OMP ou une MPS5. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire doit apporter une copie
des documents relatifs à son état de santé dans la zone de mission, y compris un certificat
international montrant la totalité des vaccins et des immunisations reçus de même qu’un
relevé faisant autorité qui indique le groupe sanguin et le facteur RH.
17. Les États Membres sont priés de veiller à ce que le personnel suive une formation de
sensibilisation au VIH/sida avant son départ. La formation devrait se concentrer sur les
mesures préventives et insister sur l’importance de respecter les codes de conduite des
Nations Unies. L’Organisation des Nations Unies n’impose pas de test obligatoire de
4 Dans les missions qui n’ont pas de composante secteur pénitentiaire autonome , le chef de la
composante chargé de donner des conseils et d’assurer une assistance technique dans des
domaines spécialisés des activités pénitentiaires doit, au sens des présentes instructions
permanentes, être considéré comme le « chef de la composante secteur pénitentiaire ».
5 Voir pour plus de détails le Manuel de soutien sanitaire applicable aux opérations de maintien de
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dépistage du VIH, mais elle recommande vivement qu’on offre au personnel des séances
confidentielles volontaires de soutien et de dépistage avant le départ. Il est possible de
demander un dépistage du VIH avec le consentement préalable éclairé des candidats si l’on
soupçonne cliniquement la présence du VIH/sida. Le VIH doit, dans l’étude du classement
médical, être traité de la même manière que les autres troubles médicaux.
21. Dans des cas exceptionnels où la présence continue d’un spécialiste des affaires
pénitentiaires fourni par un gouvernement est nécessaire (par exemple lors de catastrophes
naturelles empêchant des relèves régulières ou exigeant le renforcement des capacités
consultatives en matière pénitentiaire, quand il y a des difficultés à obtenir des visas pour
des spécialistes des questions pénitentiaires dont le déploiement est prévu ou lorsqu’il n’y a
pas moyen de remplacer un fonctionnaire doté de compétences spécialisées données), les
chefs des composantes secteur pénitentiaire peuvent demander des prorogations au-delà de
la période maximale de 18 ou 24 mois prévue en règle générale. Des prorogations d’ordre
technique d’un mois mais n’en dépassant pas trois peuvent être également demandées
lorsque le déploiement d’un spécialiste remplaçant est retardé par des difficultés de nature
administrative ou technique.
22. Si une situation de force majeure exige l’évacuation de personnel des Nations Unies
et que rien n’indique que le personnel de l’administration pénitentiaire va retourner
rapidement à la mission (normalement dans un délai de sept jours civils), le Service
consultatif du droit pénal et des questions judiciaires doit chercher à faciliter son transfert à
d’autres OMP et MPS. Si ce n’est pas possible, ou si le fonctionnaire en cause ou encore
l’État Membre fournissant du personnel n’approuvent pas le transfert, il faut raccourcir la
période de service. Les fonctionnaires qui n’ont pas servi toute une année au moment du
rapatriement après la compression doivent être inscrits sur la liste des candidats dont le
déploiement a déjà été approuvé.
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23. Les Nations Unies doivent prendre à leur charge les frais de déplacement du
fonctionnaire qui part rejoindre l’OMP ou la MPS dans le cas du déploiement initial et ceux
de l’OMP ou de la MPS dans le cas du rapatriement final, à la fin de son affectation. Il faut
utiliser le trajet commercial le plus économique. Les déplacements par avion doivent se faire
en classe économique, peu importe la durée du déplacement. Si un État Membre demande
que la durée d’un déploiement soit inférieure à celle que précise la note verbale qui
demande des nominations, il doit prendre les frais de déplacement à sa charge.
24. Les Nations Unies doivent prendre à leur charge les frais d’expédition des bagages
non accompagnés jusqu’à la zone de mission dans le cadre du déploiement et jusqu’au pays
d’origine à la fin de la période de service. L’expédition de bagages non accompagnés doit
être limitée à 100 kilogrammes si la période de service initiale dure 12 mois. Elle peut être
limitée à 20 kilogrammes si la période de service initiale dure moins de 12 mois mais plus de
trois. L’expédition de bagages non accompagnés peut être interdite si le déploiement
s’applique à une période initiale de trois mois ou moins. Si un État Membre demande que la
durée d’un déploiement soit inférieure à celle que précise la note verbale qui demande des
candidatures, son gouvernement va être prié de prendre à sa charge les frais d’expédition
des bagages non accompagnés à la mission, alors que les Nations Unies doivent le faire au
moment du rapatriement final.
25. Lorsque les Nations Unies sont responsables de l’expédition de bagages non
accompagnés, une couverture d’assurance doit être fournie seulement si une liste ventilée
du contenu qui indique la valeur est remise avant le déplacement. Les Nations Unies n’ont
pas la responsabilité d’assurer les bagages accompagnés ou d’accorder un remboursement
concernant un excédent de bagages accompagnés.
27. L’État Membre ou le bureau des Nations Unies chargé de faire les préparatifs de
voyage doit communiquer en bonne et due forme à l’OMP ou à la MPS de destination, au
Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires et à la mission permanente en
cause l’itinéraire, le transporteur aérien et le numéro de vol, y compris les retards ou
changements éventuels, pour qu’un membre du personnel de l’OMP ou de la MPS accueille
le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire qui arrive à l’aéroport. Le fonctionnaire de
l’administration pénitentiaire qui arrive doit aussi communiquer directement au Service
consultatif du droit pénal et des questions judiciaires, le plus tôt possible, le transporteur
aérien et les détails du vol ainsi que tous les changements ultérieurs. Le fonctionnaire de
l’administration pénitentiaire doit conserver l’original des billets d’avion utilisés, des cartes
d’embarquement et des reçus et les remettre à la section de l’administration de la mission,
de même que la demande de remboursement préparée concernant les frais de voyage
possibles auquel il a droit (formulaire disponible auprès de la mission).
28. Les États Membres sont censés donner une formation adéquate pour préparer les
fonctionnaires jugés aptes à un déploiement en se servant des United Nations
Peacekeeping Predeployment Training Standards for Corrections Officers que le DOMP a
élaborées et en faisant à cette fin appel à des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire
qui ont déjà pris part à des OMP et à des MPS. Le Service consultatif du droit pénal et des
questions judiciaires doit, s’ils le demandent, aider les États Membres à organiser et à
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faciliter la formation. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire doit, avant son
déploiement, se familiariser avec les conditions de vie dans la zone de mission. Il est
souvent basé dans des endroits éloignés où les conditions de vie sont dures et il devrait se
préparer en conséquence.
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33. Le bureau du directeur/chef de l’appui à la mission est responsable de
l’administration du fonctionnaire de l’administration pénitentiaire, y compris, sans toutefois
s’y limiter, l’arrivée et le départ, l’évacuation, le rapatriement et le traitement et le versement
des prestations de même que les demandes de visa et de voyage applicables aux voyages
officiels autres que le déploiement initial. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire
doit recevoir une carte d’identité qui indique à son sujet « Membre de [nom de l’OMP ou de
la MPS] – Fonctionnaire de l’administration pénitentiaire ».
34. Les États Membres sont priés de fournir aux fonctionnaires de l’administration
pénitentiaire qui partent un nombre d’uniformes suffisant. Les vêtements et l’équipement
choisis dépendent des conditions climatiques et du terrain dans la zone de mission. Lorsqu’il
est en service, le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire doit porter l’uniforme de
l’administration pénitentiaire de son pays. Les Nations Unies doivent fournir un béret bleu,
une casquette, un insigne de coiffure, un foulard et six insignes d’épaule devant être cousus
à la partie supérieure de la manche droite de la chemise ou du veston de l’uniforme. Un
symbole d’identification national, normalement un petit drapeau national de l’État Membre
dont provient le fonctionnaire, doit être cousu à la partie supérieure de la manche gauche de
la chemise et du veston de l’uniforme. Outre le béret bleu et la casquette, le fonctionnaire de
l’administration pénitentiaire doit recevoir le casque et le gilet pare-éclats bleus des Nations
Unies, qu’il doit toujours avoir à portée de la main. Il peut, dans des circonstances
exceptionnelles et seulement avec l’accord du chef de la composante secteur pénitentiaire,
servir à titre de personnel en civil, s’il sert à ce titre dans la fonction publique de son pays.
6 A/67/775–S/2013/110.
11
37. Tous les documents préparés par un fonctionnaire de l’administration pénitentiaire au
cours de son affectation, tels que les plans de formation, les rapports, les documents
directifs et les outils d’évaluation, sont réputés être la propriété et notamment la propriété
intellectuelle des Nations Unies et tous les droits à cet égard doivent continuer d’appartenir
aux Nations Unies.
38. Le Secrétaire général des Nations Unies peut, à sa discrétion, instituer une Médaille
des Nations Unies destinée à être remise aux fonctionnaires de l’administration pénitentiaire,
sous réserve de la réglementation pertinente et conformément aux mesures en vigueur dans
l’opération de paix en cause. Dans les OMP et les MPS qui ont un petit nombre de postes
autorisés de fonctionnaire de l’administration pénitentiaire, les mesures en question peuvent
être combinées à des cérémonies de remise de médailles aux policiers des Nations Unies.
Les médailles peuvent, en cas de faute, être retenues.
Avantages et prestations
Indemnités
39. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire conserve la rémunération et les
prestations que lui verse le gouvernement du pays qui fournit le personnel pendant toute son
affectation aux Nations Unies. Il a de plus, en vertu des modalités fixées par l’Organisation,
droit à l’indemnité de subsistance (missions) afin de couvrir les frais de subsistance dans la
zone de mission. La valeur de l’indemnité de subsistance (missions) varie en fonction de
l’hébergement à long terme, du coût de la nourriture et des autres frais au lieu d’affectation
et elle est périodiquement ajustée pour tenir compte de l’évolution du coût de la vie. Dans les
cas où la nourriture ou encore l’hébergement seraient assurés gratuitement par l’ONU ou un
gouvernement, l’indemnité de subsistance (missions) doit être réduite en conséquence. Si la
situation l’exige sur le plan de la sécurité, le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire
peut être obligé de vivre dans un logement fourni par les Nations Unies et l’indemnité de
subsistance (missions) doit être réduite en conséquence. Le fonctionnaire de l’administration
pénitentiaire n’a pas droit à une prime de danger.
40. L’indemnité de subsistance (missions) doit être versée de la date d’arrivée au lieu
d’affectation jusqu’au rapatriement final pour : le nombre réel des jours de travail passés au
sein de la mission, les week-ends et les jours fériés officiels passés à l’intérieur ou à
l’extérieur de la zone de mission, les jours de congé annuel accumulés pendant l’affectation
à la mission et pris avant le rapatriement final et les jours de congé de maladie pris dans la
zone de mission.
41. Durant les déplacements en service commandé dans la zone de mission, qui
obligent un fonctionnaire à passer la nuit ailleurs qu’au lieu d’affectation normal, l’indemnité
de subsistance (missions) doit être versée ou, si un taux d’indemnité de subsistance
(missions) n’a pas été établi relativement à l’endroit où le fonctionnaire passe la nuit,
l’indemnité journalière de subsistance peut être versée dans la mesure où elle s’applique à
l’endroit en question, en sus de la portion relative au logement de l’indemnité de subsistance
(missions) qui s’applique au lieu d’affectation normal, le cas échéant.
42. Le chef de mission/le représentant spécial ou son remplaçant désigné peut retenir
l’indemnité de subsistance (missions) afin de couvrir des pertes financières ou les
dommages matériels causés à des biens des Nations Unies par négligence ou
intentionnellement. Il ou elle peut réduire l’indemnité de subsistance (missions) en cas
d’absence non autorisée du travail ou de dette aux Nations Unies.
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Congés annuels et congés de compensation
43. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire a droit à 2,5 jours de congé annuel
par mois de travail effectif. Lorsque les besoins opérationnels dictent qu’ils soient en service
actif les week-ends et les jours fériés et lorsque, en coordination avec le directeur/chef de
l’appui à la mission, le chef de la composante secteur pénitentiaire décide de fixer une
semaine de travail de sept jours sans jour de repos prévu, le fonctionnaire de l’administration
pénitentiaire a droit à un congé de compensation d’un jour par période de cinq jours de
service actif continu. Les congés de maladie ne doivent pas interrompre le cycle des congés
de compensation. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire affecté selon un tableau
de service à disposition doit être admissible à un congé de compensation calculé au prorata,
s’il est appelé en service actif. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire n’est pas
admissible à des prestations de détente.
45. Les congés annuels et les congés de compensation doivent être calculés à compter
de la date d’arrivée dans la zone de mission. Les jours accumulés de congé annuel et de
congé de compensation peuvent être combinés. Les demandes de congé annuel et de
congé de compensation doivent être présentées au chef de la composante secteur
pénitentiaire pour qu’il ou elle les approuve. Il ou elle peut déterminer un nombre maximum
de jours de congé annuel et de congé de compensation qui peut être pris d’un coup.
46. Les congés annuels et les congés de compensation ne doivent pas être pris avant
d’avoir été acquis, exception faite des jours de congé accumulés durant le dernier mois de
service. Le chef de la composante secteur pénitentiaire peut, dans des circonstances
exceptionnelles, en collaboration avec le directeur/chef de l’appui à la mission, approuver un
congé anticipé. Les congés annuels ne doivent pas, pour faciliter un processus de départ
ordonné, être pris dans les cinq derniers jours qui précèdent la fin de la période de service. Il
ne faut pas proroger les affectations en vue d’épuiser les prestations de congé. Aucune
compensation, financière ou autre, ne s’applique aux congés annuels et aux congés de
compensation qui ne sont pas pris durant la période de service.
Soutien sanitaire
47. Le médecin traitant de l’OMP ou de la MPS doit certifier toute absence du service
attribuable à une maladie ou à une blessure qui dépasse un jour par mois. La composante
secteur pénitentiaire doit communiquer sur-le-champ au Service consultatif du droit pénal et
des questions judiciaires tous les cas de maladie ou blessure grave ou d’hospitalisation. Le
Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires doit informer la mission
permanente de l’État Membre fournissant du personnel et les bureaux pertinents du DAM.
48. Les Nations Unies doivent prendre en charge les services médicaux, y compris
l’hospitalisation et l’évacuation d’urgence en cas de maladie ou d’accident imputable aux
conditions et aux risques inhérents au lieu d’affectation et survenu dans le cadre de
l’exercice de fonctions dans la zone de mission. Les États Membres sont priés de continuer
à assurer une couverture médicale relativement à toute blessure ou maladie qui n’est pas
reliée au service dans la zone de mission, si la législation interne le prévoit. Le fonctionnaire
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de l’administration pénitentiaire doit avoir accès aux installations sanitaires de l’OMP ou de
la MPS. Il peut aussi chercher à obtenir des services médicaux d’un médecin de son choix
(sauf en ce qui concerne les examens médicaux servant à déterminer l’aptitude au service)
et doit obtenir un remboursement des dépenses raisonnables lorsqu’il présente des
documents et des reçus adéquats au bureau du directeur/chef de l’appui à la mission. Les
Nations Unies ne doivent pas rembourser les dépenses si le fonctionnaire de l’administration
pénitentiaire obtient un remboursement grâce à une assurance ou d’une autre source. Les
dépenses relatives à des soins dentaires ne sont remboursées que s’il s’agit de soins
d’urgence ou que si elles sont attribuables à une blessure ou à une maladie reliée à la
mission. Les États Membres sont priés de faciliter, s’il le faut, l’offre de services médicaux et
psychologiques aux fonctionnaires de l’administration pénitentiaire à la fin de leur affectation.
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Indemnisation en cas de perte ou de dommages touchant des effets personnels
53. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire peut, compte tenu des limites et des
modalités et conditions établies par le Secrétaire général, avoir droit à une indemnisation
raisonnable en cas de perte, ou de dommages touchant ses effets personnels.
L’indemnisation est limitée aux cas qui se produisent dans la zone de mission ou durant un
voyage officiel et qui sont jugés directement attribuables à l’exercice de fonctions officielles
au nom des Nations Unies. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire doit prendre
toutes les précautions possibles contre la perte ou le vol de ses biens personnels et il doit
éviter d’apporter des articles coûteux ou de luxe dans la zone de mission. Il existe des
limites strictes concernant l’indemnisation qui peut être versée à l’égard d’articles de ce
genre, peu importe leur valeur. Aucune indemnisation ne doit être versée concernant la perte
ou des dommages touchant un article qui, de l’avis du Secrétaire général, ne peut pas être
jugé avoir été raisonnablement requis pour la vie quotidienne dans les conditions qui existent
au lieu d’affectation. L’indemnisation n’est pas versée en cas de perte ou de dommages
touchant des effets personnels lorsque la perte ou les dommages sont attribuables à la
négligence ou à la faute d’un fonctionnaire de l’administration pénitentiaire.
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DOMP) ou le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques (dans le cas des missions
relevant du DAP) a approuvé la recommandation pour les raisons suivantes : le fonctionnaire
ne respecte pas les exigences minimales du service au sein de la mission; par bienveillance
ou à la suite d’une demande formelle fondée sur des raisons personnelles; pour cause de
santé; en raison d’une absence non autorisée du lieu d’affectation qui dépasse 14 jours; à la
demande de l’État Membre et pour des motifs disciplinaires. Une fois la décision prise, le
rapatriement doit être immédiat et le Service consultatif du droit pénal et des questions
judiciaires doit informer l’État Membre concerné par l’entremise de sa mission permanente.
61. Un fonctionnaire de l’administration pénitentiaire peut être rapatrié pour des motifs
disciplinaires en cas de faute répétée ou grave ou en cas de fausses déclarations de l’État
Membre fournissant du personnel ou du fonctionnaire de l’administration pénitentiaire
concernant un comportement délictueux antérieur ou encore de violation du droit
international humanitaire et du droit international des droits de l’hommes. Le service ultérieur
avec les Nations Unies du fonctionnaire de l’administration pénitentiaire rapatrié pour des
motifs disciplinaires, à quelque titre que ce soit, ne doit pas être envisagé. Les Nations Unies
doivent demander aux États Membres de l’information concernant les mesures disciplinaires
prises ou encore les poursuites intentées au niveau national à l’égard du personnel rapatrié.
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62. Dans le cas d’un rapatriement fait pour des motifs disciplinaires, pour cause de
non-respect des exigences minimales du service au sein de la mission, d’absence non
autorisée du lieu d’affectation qui dépasse 14 jours, d’un manque d’honnêteté concernant le
respect des exigences minimales, pour des raisons personnelles à la demande du
fonctionnaire ou à la demande de l’État Membre fournissant du personnel, l’État Membre en
cause va être prié de prendre à sa charge la totalité des frais de déplacement, y compris
l’expédition des bagages non accompagnés. Dans le cas d’un rapatriement de bienveillance
ou d’un rapatriement pour cause de santé, les Nations Unies doivent prendre à leur charge
la totalité des frais de déplacement, sauf si l’état de santé entraînant le rapatriement était
déjà présent et que le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire a fait une fausse
déclaration dans le formulaire d’examen médical présenté au Secrétariat avant son
déploiement.
Déontologie et discipline
63. La Charte des Nations Unies oblige tout le personnel à toujours respecter les normes
de conduite les plus élevées. Le fonctionnaire de l’administration pénitentiaire doit soutenir
les normes les plus élevées de professionnalisme, de compétence et d’intégrité. Il doit se
conformer aux lois locales et honorer ses obligations juridiques privées et, sans toutefois s’y
limiter, honorer les ordonnances des tribunaux compétents, notamment concernant la
pension alimentaire.
17
66. En particulier, dans l’exercice de ses fonctions officielles, le fonctionnaire de
l’administration pénitentiaire :
a) Ne doit ni solliciter ni accepter d’instructions d’un gouvernement ou d’une autre
autorité extérieure à l’Organisation7;
b) Doit s’acquitter de ses fonctions en songeant uniquement à l’intérêt des Nations
Unies, reconnaître comme il convient les besoins et les intérêts du pays hôte et de sa
population et agir avec une impartialité rigoureuse, avec intégrité, de manière
indépendante et avec tact;
c) Ne doit ni abuser de membres de la population locale, en particulier les femmes et
les enfants, ni les exploiter;
d) Ne doit ni solliciter ni accepter de récompense matérielle, d’honneur ou de cadeau
autre que les prestations que lui doivent leur pays d’origine et les Nations Unies;
e) Doit traiter avec soin les biens des Nations Unies, en particulier les véhicules et
l’équipement de communication, et ne pas échanger, vendre ou utiliser les biens en
question de manière à en tirer un avantage personnel.
7 L’Assemblée générale a approuvé le cadre réglementaire qui s’applique à tous les experts en
mission dans sa résolution 56/280, dans laquelle elle a adopté le Règlement régissant le statut et
les droits et obligations élémentaires des personnalités au service de l’ONU non fonctionnaires du
Secrétariat et des experts en mission, ST/SGB/2002/9). Afin de régler la question de l’impartialité
et d’une double loyauté possible, le règlement 1 b) oblige les experts en mission à faire la
déclaration ci-après : « Je fais la déclaration et la promesse solennelles d’exercer en toute
loyauté, discrétion et conscience les fonctions qui m’ont été confiées par l’Organisation des
Nations Unies, de m’acquitter de ces fonctions et de régler ma conduite en ayant exclusivement
en vue les intérêts de l’Organisation, sans solliciter ni accepter d’instructions d’aucun
gouvernement ou autre autorité extérieure à l’Organisation, en ce qui concerne l’accomplissement
de mes devoirs. »
18
ou elle doit aussi informer le chef de mission/le représentant spécial ou son remplaçant
désigné et demander des instructions afin d’atténuer les conséquences négatives
éventuelles de la faute présumée. Le chef de la composante secteur pénitentiaire doit être
informé de toute enquête ou mesure disciplinaire relative à une faute visant un fonctionnaire
de l’administration pénitentiaire.
70. Les Nations Unies doivent enquêter relativement à tous les genres de fautes par
l’entremise du bureau d’enquêteurs compétent, conformément aux règles de l’Organisation.
Si un fonctionnaire de l’administration pénitentiaire est jugé responsable d’une faute, le chef
de mission doit informer le Secrétaire général adjoint à l’appui aux missions ainsi que, pour
information, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix (dans le cas
des missions relevant du DOMP) ou le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques
(dans le cas des missions relevant du DAP) et le fonctionnaire de l’administration
pénitentiaire peut faire l’objet d’un rapatriement pour motifs disciplinaires. Le droit des
Nations Unies d’enquêter relativement à n’importe quel genre de faute commise par un
fonctionnaire de l’administration pénitentiaire ne porte pas atteinte au droit de l’État hôte
d’enquêter concernant les crimes qui relèvent de son droit pénal interne, conformément aux
procédures de l’accord sur le statut de la mission, de l’accord sur le statut des forces ou d’un
autre accord conclu avec le gouvernement hôte ni au droit de l’État Membre fournissant du
personnel d’enquêter de son côté relativement à une faute ou à des crimes commis par son
personnel.
71. Si les Nations Unies doivent mener des enquêtes administratives concernant les
fautes commises par des experts en mission et imposer les mesures administratives qui
conviennent, elles peuvent aussi renvoyer les allégations crédibles de comportement
délictueux d’un fonctionnaire de l’administration pénitentiaire aux autorités compétentes des
États Membres. En particulier, et conformément à la résolution 62/63 de l’Assemblée
générale et aux résolutions ultérieures à ce sujet, le Secrétaire général doit renvoyer les
allégations crédibles de comportement délictueux d’un fonctionnaire de l’administration
pénitentiaire à l’État dont il est un ressortissant. Le Secrétaire général doit aussi, le cas
échéant, demander que l’État Membre qui a nommé le fonctionnaire de l’administration
pénitentiaire en cause communique de l’information sur les efforts qu’il fait pour enquêter et,
le cas échéant, poursuivre les auteurs de crimes graves. Le Secrétaire général peut de plus
renvoyer les allégations crédibles de comportement délictueux d’un fonctionnaire de
l’administration pénitentiaire à l’État hôte, s’il y a lieu.
72. Lorsque l’État hôte lance une enquête concernant une faute présumée, l’OMP ou la
MPS doit collaborer avec lui conformément aux dispositions courantes de l’accord pertinent
sur le statut des forces ou sur le statut de la mission, après avoir consulté le DAM et le
Bureau des affaires juridiques. Lorsque l’État hôte intente des poursuites pénales contre un
fonctionnaire de l’administration pénitentiaire, les Nations Unies peuvent faciliter l’utilisation
possible d’information et de matériel par l’État, pourvu que la poursuite soit conforme aux
procédures établies et qu’elle respecte les formes régulières décrites dans l’accord pertinent
sur le statut des forces ou sur le statut de la mission.
73. Les OMP et les MPS doivent signaler au DAM toutes les demandes de levée de
l’immunité d’un fonctionnaire de l’administration pénitentiaire que présente un État hôte qui a
l’intention d’intenter des poursuites pénales et communiquer une évaluation des
répercussions d’ordre politique de la coopération et de l’impact possible sur la bonne
administration de la justice, en particulier compte tenu de la capacité qu’a le système de
justice de l’État hôte de respecter les normes internationales applicables aux formes
régulières, à un traitement humain, à un procès équitable et aux conditions de détention.
19
Elles doivent également communiquer au Département de la sûreté et de la sécurité des
Nations Unies des conseils sur les aspects connexes relatifs à la sécurité.
74. En ce qui concerne les poursuites possibles dans un État hôte, les Nations Unies et
l’État hôte concerné doivent prendre ensemble la décision d’intenter ou de ne pas intenter
des poursuites civiles ou pénales, conformément aux dispositions de l’accord pertinent sur le
statut des forces ou sur le statut de la mission. Si la faute présumée que le fonctionnaire de
l’administration pénitentiaire a commise équivaut à un crime, le Secrétaire général a le droit
et le devoir de lever l’immunité du fonctionnaire (si l’immunité s’applique) dans tout cas où, à
son avis, elle risque de nuire à la justice et qu’elle peut être levée sans que cela porte
atteinte à l’intérêt des Nations Unies.
76. La perte ou les dommages matériels touchant des biens des Nations Unies doivent
être signalés sur-le-champ aux responsables compétents par la voie établie. Le fonctionnaire
de l’administration pénitentiaire peut être tenu de rembourser en tout ou en partie aux
Nations Unies toute perte financière en conséquence d’une négligence ou d’une action
délibérée ou du fait d’avoir enfreint un règlement, une règle ou une instruction administrative.
Le remboursement doit se faire principalement par la retenue d’une part appropriée de
l’indemnité de subsistance (missions).
E. RÉFÉRENCES
Références
United Nations Peacekeeping Predeployment Training Standards for Corrections
Officers (2013)
Politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme dans le contexte de la
fourniture d’appui par l’ONU à des forces de sécurité non onusiennes
(A/67/775-S/2013/110)
Résolution 67/88 de l’Assemblée générale concernant la responsabilité pénale des
fonctionnaires et des experts en mission des Nations Unies (2012)
Modèle d’accord sur le statut des forces pour les opérations de maintien de la paix
(A/45/594)
Politique générale du DOMP, du HCDH, du DAP et du DAM sur les droits de l’homme
dans les opérations de paix et les missions politiques des Nations Unies (2011)
DPKO Policy on the Applicability of the Arrangements of the UN Security Management
System (2011)
20
Politique du Département des opérations de maintien de la paix et du Département de
l’appui aux missions relative à la formation de l’ensemble du personnel du maintien de la
paix des Nations Unies (2010)
DOMP/DAM, Respect de l’égalité des sexes dans le cadre des opérations de maintien
de la paix des Nations Unies (2010)
Note d’orientation du secrétaire général « Aide à la consolidation de l’état de droit :
l’approche de l’ONU » (2008)
Directive de politique du DOMP – L’appui aux systèmes pénitentiaires dans les
opérations de maintien de la paix des Nations Unies (2005)
Directives sur le harcèlement sexuel à l’intention des missions de maintien de la paix et
autres missions des Nations Unies (DPKO/MD/03/0095; DPKO/CPD/DSHCPO/
2003/002)
Circulaire du Secrétaire général « Politique des services du personnel des Nations Unies
concernant le VIH/sida au Secrétariat » (ST/SGB/2003/18)
Circulaire du Secrétaire général « Dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation
et les abus sexuels » (2003)
Circulaire du Secrétaire général « Règlement régissant le statut et les droits et
obligations élémentaires des personnalités au service de l’ONU non fonctionnaires du
Secrétariat et des experts en mission » ST/SGB/2002/9 (2002)
Résolutions 1325 (2000), 1820 (2008), 1888 (2009), 1889 (2009) et 1960 (2010) du
Conseil de Sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité
Circulaire du Secrétaire général « Respect du droit international humanitaire par les
forces des Nations Unies » (ST/SGB/1999/13)
Normes internationales
Règles des Nations Unies concernant le traitement des détenues et l’imposition de
mesures non privatives de liberté aux délinquantes (2010)
Principes des Nations Unies relatifs aux moyens d’enquêter efficacement sur la torture et
autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants pour établir la réalité des
faits (2000)
Directives des Nations Unies relatives aux enfants dans le système de justice pénale
(1997)
Code international de conduite des fonctionnaires de la fonction publique (1996)
Principes fondamentaux relatifs au traitement des détenus (1990)
Règles minima des Nations Unies pour l’élaboration de mesures non privatives de liberté
(1990)
Principes directeurs des Nations Unies pour la prévention de la délinquance juvénile
(1990)
Règles minima des Nations Unies pour la protection des mineurs privés de liberté (1990)
Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme
quelconque de détention ou d’emprisonnement (1988)
Ensemble de règles minima des Nations Unies concernant l’administration de la justice
pour mineurs (1985)
Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants (1984)
21
Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
(1979)
Code de conduite pour les responsables de l’application des lois (1979)
Déclaration des Nations Unies sur la protection de toutes les personnes contre la torture
et autres peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants (1975)
Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966)
Garanties des Nations Unies pour la protection des droits des personnes passibles de la
peine de mort (1966)
Ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus (1955)
Déclaration universelle des droits de l’homme (1948)
F. SUIVI ET APPLICATION
78. Le Chef du Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires doit assurer
la diffusion des présentes instructions permanentes à toutes les missions permanentes
auprès de l’Organisation des Nations Unies et à toutes les OMP et MPS des Nations Unies,
en particulier leur composante secteur pénitentiaire, de même qu’à tous les bureaux
pertinents du Secrétariat des Nations Unies à New York. Il ou elle doit aussi assurer la
diffusion aux missions permanentes des États Membres auprès de l’Organisation des
Nations Unies et à tous les bureaux pertinents des OMP et des MPS et au Siège de
l’Organisation des Nations Unies de toute modification apportée au présent document ou
encore de tous les éléments d’information ajoutés. Dans les OMP et les MPS, les chefs des
composantes secteur pénitentiaire doivent, en collaboration avec le directeur/chef de l’appui
à la mission, se charger de contrôler les présentes instructions permanentes et de les mettre
en œuvre. Les États Membres fournissant du personnel sont priés de coopérer avec les
bureaux pertinents du Secrétariat. Les directives sur l’administration du fonctionnaire de
l’administration pénitentiaire qu’élaborent les OMP et les MPS doivent se conformer aux
présentes instructions permanentes.
79. Les dispositions relatives aux questions disciplinaires mentionnées dans les
présentes instructions permanentes sont adoptées sans porter atteinte à l’autorité et aux
responsabilités du Bureau des services de contrôle interne énoncées dans les résolutions
59/287, du 13 avril 2005, et 59/300, du 30 juin 2005, de l’Assemblée générale et dans les
résolutions et documents connexes pertinents des Nations Unies.
G. INTERLOCUTEURS
80. Le Chef du Service consultatif du droit pénal et des questions judiciaires est le
principal interlocuteur concernant toutes les questions relatives aux présentes instructions
permanentes. Exception faite de la correspondance sur les questions de déontologie et de
discipline, toute la correspondance des États Membres visée par les présentes instructions
permanentes doit être adressée au Service consultatif du droit pénal et des questions
judiciaires. Toute la correspondance sur les questions de déontologie et de discipline doit
être adressée au Sous-Secrétaire général à l’appui aux missions.
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H. GENÈSE
81. Le présent document a été préparé par le Service consultatif du droit pénal et des
questions judiciaires, en collaboration avec les autres bureaux pertinents du DOMP, du DAM
et du DAP, le Département de la gestion, le bureau du Haut-Commissaire aux droits de
l’homme et les bureaux pertinents des OMP et des MPS. Il s’inspire de documents existants
sur l’administration du personnel fourni par des gouvernements, en particulier les Principes
directeurs à l’intention des membres de la police des Nations Unies affectés à des
opérations de paix (2007) et le Manuel sur la sélection, le déploiement, la relève, la
prolongation de l’engagement, le transfert et le rapatriement des experts militaires en
mission des Nations Unies du DOMP/DAM (2010).
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