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Tout d’abord, les violences basées sur le genre, également connues sous le nom de violence
sexiste sont des formes de violence qui ciblent spécifiquement les individus en raison de leur sexe ou
de leur genre. Elles touchent principalement les femmes et les filles mais peuvent affecter les
hommes, les garçons et les personnes appartenant à d’autres identités de genre, sans distinctions de
race, de culture, de religion ou de statut socio-économique.
Ensuite, les formes des VBG englobent une variété de comportement, et qui peuvent revêtir
de nombreuses manifestations, notamment la violence physique, sexuelle, psychologique ou
économique. Les Violences Basées sur le Genre peuvent également prendre la forme de
discriminations, de stéréotypes de genre préjudiciable et des limitations des droits et des
opportunités.
Puis, ces violences sont motivées par les inégalités de pouvoir, et utilisées pour établir et
perpétuer le pouvoir et le contrôle dans les relations de genre. $
Enfin, les VBG sont considérées comme des violations des droits humains, des droits
fondamentaux, de l’intégrité physique et de la dignité des individus et qui sont un problème mondial
majeur. C’est-à-dire qu’elles sont l’ures des atteintes aux droits des personnes les plus fréquentes
dans le monde, se produisant et se répétant au quotidien dans tous les pays
Ces actes des VBG constituent bien évidement un obstacle à l’égalité des sexes, à
l’autonomisation des femmes, et à l’accomplissement des droits humains pour toutes les personnes,
quelles que soient leur genre. Elles peuvent avoir lieu des espaces publics ou privés, et leur impact
peuvent être à court ou à long terme. $
Le concept des VBG est une approche qui reconnait que les violences et les discriminations
sont souvent motivées par des normes sociales et des inégalités de pouvoir liées au genre et au sexe.
Cette expression est utilisée pour souligner le fait que les déséquilibre de pouvoir structurelle
fondées sur le genre met l’accent que ces violences sont principalement dirigées contre les femmes et
les filles qui sont statiquement le plus touchées à cause de leur identité de genre, et elles se trouvent
dans une position leur faisant courir un plus grand risque d’être l’objet de multiples fermes de
violence. Ensuite, le genre fait référence aux rôles, aux attentes et aux comportements socialement
construits associés aux hommes et aux femmes dans une société donnée, c’est-à-dire que les VBG
sont dans des formes de violence qui sont perpétrées en vue de ces attentes et de ces normes de
genre, elles sont souvent enracinées dans des systèmes de discrimination et d’inégalité entre les
sexes.$ En plus, il est important de souligner que les hommes et les personnes appartenant à d’autres
identités de genre peuvent également être victimes des violences basées sur le genre.$
A-Dans le monde :
Les violences basées sur le genre ont une longue histoire qui remonte à travers les cultures et les
époques. Bien que les manifestations et les expression spécifiques de ces violences puissent varier
selon les contextes culturels, il existe des exemples tout au long de l’histoire qui témoignent de la
discrimination et des violences infligées aux femmes et aux personnes en raison de leur genre.
Dans de nombreuses sociétés anciennes, les formes étaient considérées comme des biens
appartenant aux hommes, et leur statut était souvent inférieur à celui des hommes.
Les violences à leur encontre étaient fréquentés et comprenaient des pratiques telles que le mariage
forcé, les viols de guerre, l’esclavage sexuel et d’autres formes d’exploitation.$
Au fil du temps, des mouvements en faveur des droits des femmes ont émergé pour contester ces
inégalités et lutter contre les violences basées sur le genre. Au cours des siècles, des femmes et des
hommes se sont mobilisés pour revendiquer l’égalité de sexe, le droit à l’autonomie et à la sécurité.
Le mouvement des suffragettes, qui a lutté pour le droit de vote des femmes à la fin du 19 ème siècle et
au début de 20ème siècle, est l’un des exemples emblématiques de ces luttes. Ensuite, les mouvements
féministes et des organisations de la société civile ont émergé partout dans le monde pour
sensibiliser à la question des VBG et exiger que des mesures soient prises pour y mettre fin.
Au cours des dernières décennies, la reconnaissance des VBG en tant que violation des droits
humains s’est renforcées.$ Des traités internationaux ont également adoptés tels que la convention
sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et à la
déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, pour promouvoir l’égalité des genres
et lutter contre ces violences.$
Voici quelques points clés concernant cette situation historique des VBG :
L’inégalité de pouvoir : Les VBG trouvent souvent leurs origines dans les inégalités de pouvoir
entre les hommes et les femmes. De nombreuses sociétés ont été caractérisées par des systèmes
patriarcaux, dans lesquels les hommes détiennent le pouvoir et contrôlaient les femmes. Le système
patriarcal a, marqué des inégalités entre le genre, créé un climat propice à la violence et à la
discrimination à l’égard des femmes.
Normalisation des violences : Dans de nombreuses sociétés historiques, les VBG étaient
tolérées voire encouragées en tant qu’expression de la domination masculine ; des pratiques telles
que le viol conjugal, les mariages forcés, les coups physiques et les pratiques de mutilation génitale
qui étaient souvent perpétués. $
Normes sociales et culturelles : Les normes sociales et culturelles ont joué un rôle dans la
perpétuation des VBG. Les stéréotypes de genre, les attentes traditionnelles et les conceptions
patriarcales du rôle des femmes et des hommes ont contribué à légitimer et maintenir ces violences.
Luttes et mouvements pour les droits des femmes : Au cours des siècles, des mouvements
féministes et des luttes pour les droits des femmes se sont développés pour contester les inégalités.
Violences domestiques : Les violences conjugales et familiales sont présentées depuis
longtemps dans de nombreuses sociétés. Les épouses et les enfants ont souvent été victimes des
violences physiques, psychologiques et sexuelles de la part de leur conjoint ou de leur famille. $
Traite des femmes et des filles : Les traites des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle
a existé depuis des siècles. Des femmes et des filles ont été enlevées ou vendues contre leur volonté
pour être utilisées dans des maisons closes, des harems, ou comme esclaves sexuelles.
Chasses aux sorcières : Entre les 15ème et 18ème siècle, les chasses aux sorcières ont entrainé la
persécution et l’exécution de milliers de femmes accusées de pratiques supposées. Cependant,
malgré les progrès réalisés, les VBG présentent dans de nombreuses sociétés à travers le monde. Des
efforts continus sont nécessaires pour sensibiliser, éduquer et changer les normes sociales qui
perpétuent ces violences.
En ce moment, la lutte contre les violences basées sur le genre est un combat global qui nécessite
une mobilisation collective et des actions individuelles.$
B-À Madagascar :
L’histoire des VBG à Madagascar est complexe et multifacette. Les violences basées sur le genre dans
le pays sont influencées par des facteurs sociaux, culturels, économiques et politiques, ainsi que par
les normes de genre prédominantes, des facteurs historiques tels que la pauvreté, les inégalités de
genre, les normes sociales discriminatoires, l’accès limité à l’éducation et aux services de santé, les
conflits et l’instabilité politique. Dans les sociétés traditionnelles malgaches, les rôles et les
responsabilités étaient souvent déterminés en fonction du sexe. Les femmes étaient généralement
assignées à des rôles domestiques et subordonnées aux hommes. Cette division des rôles était
souvent associée à des normes et des attentes qui renforçaient l’inégalité et la discrimination envers
les femmes. Prenant comme exemple des pratiques traditionnelles malgaches : le mariage précoce et
le mariage arrangé.$
La colonisation française a également eu un impact sue les relations de genre à Madagascar en raison
de l’introduction de norme culturelle et sociale étrangère, qui ont favorisé une masculinité toxique et
ont renforcé des pratiques traditionnelles préexistantes telles que la polygamie. Cette colonisation a
aussi un impact sur la situation des femmes à Madagascar. Les femmes malgaches ont été
confrontées à des injustices telles que l’expropriation de leurs terres, l’exploitation économique et la
discrimination systématique. Ces facteurs ont contribué à l’émergence de formes spécifiques de
violence basées sur le genre. En plus, la pauvreté et la migration entraînent des situations où les
femmes et les filles sont vulnérables à l’exploitation sexuelle, ou travaux forcés et à la traite des êtres
humains.$
De nos jours, les VBG à Madagascar prennent la violence domestique, les mariages forcés, les
mutilations génitales féminines, le harcèlement sexuel et les agressions sexuelles. Ces violences
touchent les femmes et les filles de toutes les régions et de tous les milieux socio-économique.
Le gouvernement malgache et les organisations de la société civile ont entreprit des efforts pour
lutter contre les violences basées sur le genre. Des mesures législatives ont été prises, telles que
l’adoption de la loi dur la lutte contre la violence faite aux femmes en 2007. Des programmes de
sensibilisation, d’éducation et renforcement des capacités ont également été mis en place pour
promouvoir l’égalité des genres et prévenir les violences.$
Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour éliminer les VBG à Madagascar. Il est essentiel de
continuer à sensibiliser, à promouvoir l’autonomisation des femmes, à renforcer les mécanismes de
protection et à encourager le changement des normes sociales et culturelles.$
Sous-section 2 : Définitions :
A- Les Violences Basées sur le Genre(VBG)
La loi n°2007-038 portant lutte contre la violence faite aux femmes à Madagascar définit les violences
basées sur le genre de la manière suivante :
Selon cette loi, les VBG renvoient à tout acte de violence physique, sexuelle, psychologique
ou économique perpétré à l’encontre des femmes en raison de leur sexe ou de leur identité
de genre. Elle inclut également le harcèlement sexuel ainsi que d’autres formes de violence
ou de discrimination basées sur le genre.
La loi n°2007-038 énumère également des exemples spécifiques de VBG, tels que le viol, les
agressions sexuelles, le harcèlement sexuel, les violences conjugales, les mutilations génitales
féminines, la traite des femmes et des filles à des fins d’exploitation sexuelle, ainsi que
d’autres formes de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique.
Théoriquement, les VBG contiennent l’ensemble des abus, moyens de coercition et menaces
physiques, sexuelles, émotionnelles, psychologiques, économiques et éducatives à l’encontre d’un
individu en raison de son genre ou son identité sexuelle. Ensuite, les VBG est un terme regroupant
tous les actes infligés à une personne contre son gré, elle est fondée sur les différentes sociales entre
homme et femme. Les actes des VBG violent un certain nombre de droit de l’homme fondamentaux
protégés par des textes et de conventions internationales. Il existe plusieurs nombres, mais pas
toutes les formes des VBG sont illégales et considérées comme des actes criminels au regard des
législations et politiques nationales.$
B- Le Genre :
Le genre est une construction sociale et culturelle que varie d’une société à l’autre et évolue au fil du
temps. Les attentes de genre peuvent influences de nombreux aspects de la vie, tels que les rôles
familiaux, les normes de comportement, les opportunités économiques, les relations personnelles, la
participation politique et les attentes relatives à l’apparence et à l’expression de soi. Le genre se
réfère aux rôles, aux comportements, aux activités et aux attentes socialement construits associés à
être masculin ou féminin dans une société donnée. Il est important de noter que le genre est distinct
du sexe biologique qui est déterminé par les caractéristiques physiques et anatomiques et les
attributs sexuels d’une personne à la naissance qui différencient les hommes des femmes. Prenant
comme par exemple : entre les femmes et les hommes (époux, épouse), mais aussi entre femmes et
femmes (mère, fille), entre les hommes et les hommes (père, fils).$
Ensuite, la société attribue généralement centaines attentes, rôles et comportements spécifiques aux
hommes et aux femmes en fonction de leur genre. Par exemple, dans de nombreuses sociétés, il est
attendu que les hommes soient forts, compétitifs et dominants, tandis qu’il est attendu que les
femmes soient douces, maternelles et attentionnées. Cependant, ces rôles et attentes de genre
peuvent être restrictifs et limitants et ils peuvent contribuer à la perpétuation des inégalités et des
discriminations basées sur le genre.
Ainsi, la compréhension du genre est essentielle pour promouvoir l’égalité des sexes, l’inclusion et le
respect des droits de toutes les personnes, indépendamment de leur identité de genre. $
C- Les Violences :
Les Violences sont généralement définies comme des comportements ou des actes intentionnels,
répétés ou ponctuels, qui causent un préjudice physique, psychologique ou sexuel à une personne.
La violence, définit par l’OMS, est l’utilisation intentionnelle de la force physique, de menace à
l’encontre des autres ou de soi-même, contre in groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque
fortement d’entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de
développement ou un décès. Les groupes visés par les violences peuvent être les enfants, les jeunes,
les femmes, les personnes âgées ou bien viser tout individu en fonction de son origine ou de sa
religion.$
Johan Galtung est le seul spécialiste connu en sciences sociales qui propose des typologies
systématiques et multidimensionnelles de la violence qu’il a reproduites sur le diagramme suivant :
Il est important de noter que la violence domestique n’est jamais justifiable et qu’elle est illégale dans
la plupart des pays. Les victimes de violence domestique sont encouragées à demander de l’aide
auprès d’organisme spécialisé, tels que les lignes d’assistance téléphoniques, les centres d’écoutes.$
B- La violence sexuelle :
La violence sexuelle fait référence à tout acte de nature sexuelle qui est commis contre le
consentement ou la volonté d’une personne. Elle inflige une vaste gamme de comportement, tels que
le viol, les agressions sexuelles, le harcèlement sexuel, l’exploitation sexuelle, la mutilation génitale, le
mariage forcé, la coercition sexuelle et d’autres formes d’abus sexuel. La violence sexuelle peut avoir
lieu dans divers contextes, y compris les relations intimes, les rencontres, les situations de travail, les
établissement d’enseignement, les conflits armés et les contextes communautaires.$
Remarque :
Il existe aussi des violences basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, également connue
sous le nom de violence LGBT phobie, fait référence à des actes de discrimination, de harcèlement,
d’abus, de préjudice ou de violence physique, émotionnelle ou psychologique dirigée contre des
personnes en raison de leur orientation sexuelle réelle ou perçue, de leur identité de genre ou de leur
expression de genre.
Les personnes LGBT+ (les biens, gays, bisexuelles, transgenre, queer et autres identités de genre et
orientations sexuelles non conformes) sont souvent victimes de violences basées sur leur orientation
sexuelle. Cela peut inclure des agressions physiques, des attaques verbales, des chantages, des
agressions sexuelles, des violences familiales, des discriminations au travail, des exclusions sociales,
des discours de haine et même des crimes de haine.
Ces formes de violences sont basées sur des préjugés, et des normes sociales négatives envers les
personnes LGBT+. $
CHAPITRE 2 : LES CLASSEMENTS DES INFRACTIONS LIEES AUX VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE :
Tout d’abord, les VBG englobent un large éventail d’infractions qui sont perpétrées
principalement à l’encontre des femmes et des filles en raison de leur sexe ou de leur genre mais les
hommes et les garçons peuvent en être victimes, c’est-à-dire que les VBG constituent un problème
majeur qui affecte de nombreuses personnes. $
À Madagascar, les lois sur les VBG sont régies par le code pénal malgache et prévoient
diverses infractions spécifiques. Parmi les principales infractions classées figurent le viol, les violences
sexuelles, la violence domestique, les violences physiques, les agressions sexuelles, le harcèlement
sexuel, le mariage précoce, la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle et la
mutilation génitale féminine. Ces infractions sont sérieusement condamnées par la loi malgache, et
des dispositions légales ont été mises en place pour protéger les victimes et poursuivre les auteurs de
ces actes répréhensibles.
Ainsi, les infractions liées aux VBG comprennent diverses formes de crimes et délits commis en raison
de sexe ou de genre d’une personne. Pour pouvoir aborder à ce chapitre, le système juridique du pays
comprend des classements des infractions liées aux VBG, ces classements visent à évaluer la gravité
et la sévérité des différentes formes de VBG. $
Selon le code pénal malgache, les violences physiques liées aux crimes des VBG peuvent inclure les
infractions suivantes :
1- Coups et blessures volontaires légers :
Les coups et blessures volontaires légers sont considérés comme une infraction pénale distincte.
Selon l’article 323 du CPM : « les coups et blessures volontaires légers sont définis comme toute
atteinte à l’intégrité physique ou psychique d’une personne qui n’a pas entrainé d’incapacité totale de
travail (ITT) supérieure à huit jours », c’est-à-dire qu’il s’agit de causer intentionnellement des
blessures légères à une personne sans entrainer une incapacité totale de travail (ITT) dépassant dix
jours.
Dans le contexte des VBG, ces coups et blessures volontaires sont perpétrés contre une personne en
raison de son sexe, de son genre o de sa position sociale et ils sont souvent motivés par des préjugés,
des déséquilibres des pouvoirs.
Ces derniers font référence à des actes des violences physiques intentionnelles qui causent des
blessures légères à une personne en raison de son genre ou de son rôle dans la société, et ces actes
peuvent inclure des coups de poing ou de pied, des gifles, des poussées, des morsures des
égratignures, les bousculades, les griffures ou les brûlures mineurs qui entrainent des blessures.$ Ces
violences peuvent être commises dans le cadre des relations intimes ou familiales ou de manière plus
générale,
dans le contexte d’une discrimination basée sur le sexe ou le genre.
Voici quelques articles liés à ces violences prévues par le code pénal malgache :
Article 311 du CPM : Coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans
intention de la donner, cet article réprime les actes de violence physique qui ont
causé la mort d’une personne sans qu’il y ait eu d’intention délibérée de donner la
mort. Cela peut inclure des situations où une personne commet des actes de
violence qui entrainent accidentellement la mort d’une autre personne.
Article 313 du CPM : Coups et blessures volontaires ayant entrainé une infirmité
permanente ou l’incapacité de travail, cet article réprime les actes de violences
physiques qui causent une infirmité permanente ou une incapacité de travail à une
personne. Bien que cet article ne se concentre pas spécifiquement sur le cas de
décès, il peut être appliqué lorsque les violences ont causé la mort.$
Voici quelques articles concernant les mutilations volontaires selon le code pénal malgache :
Article 316 du CPM : Atteintes volontaires à l’intégrité physique ayant entrainé une
mutilation ou une infirmité permanente, cet article réprime les actes des violences
physiques qui causent une mutilation ou une infirmité permanente à une personne.
Cela peut inclure des situations où une personne est délibérément blessée ou
mutilée de manière à causer une perte des membres ou d’une fonction corporelle.
Article 330 du CPM : Menaces de mort, cet article réprime les menaces de morts
qu’elles soient exprimées directement ou indirectement. Dans le cadre des VBG, il
peut être appliqué lorsque des menaces de mutilation sont proférées contre une
personne. $
Conformément au code pénal malgache, les violences sexuelles qualifiées crimes des VBG sont
présentées comme suit :
1- Le viol :
L’article 331 du code pénal malgache définit le viol comme : « le fait de contraindre une personne par
la violence, la menace de violence, ou en utilisant une manœuvre frauduleuse à subir un acte de
pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit, de manière à causer à la victime une atteinte
physique ou morale ».$
Le viol désigne un acte de violence sexuelle où une personne est contrainte à subir un acte sexuel non
consenti en raison de son sexe ou de son genre qui vise à contrôler, dominer, humilier ou violer
physiquement et psychologiquement une personne. Ce dernier est une forme extrêmement grave de
violence sexuelle et peut avoir des conséquences traumatisantes à long terme pour les victimes.
Le viol peut être perpétrée par un individu, un groupe ou même des agents de l’Etat, et peut
impliquer une pénétration forcée de l’organe sexuel, qu’il s’agisse d’une pénétration vaginale, annale
ou orale ou d’autre forme de contact sexuel non consenti. Il peut être accompagné de violence
physique, de menace, de coercition, ou d’utilisation de drogue ou d’alcool pour affaiblir la victime.$
Le viol est un crime dans la plupart des systèmes juridiques et est réprimé par la loi, cette loi varie
d’un pays à l’autre qui vise généralement à protéger les victimes, à poursuivre les auteurs en justice et
à prévenir de tels actes de violences. $
2- L’atteinte sexuelle :
Selon le code pénal malgache, l’atteinte sexuelle est une infraction qui est liée aux crimes des VBG,
elle est définie comme tout acte de nature sexuelle commis sur une personne sans son
consentement.
L’atteinte sexuelle peut prendre différentes formes, telles que des attouchements ; des caresses non
consenties ; des actes d’exhibitionnisme ; des propositions sexuelles non sollicitées ; ou toute autre
action de nature sexuelle imposée à une personne contre sa volonté.
La loi malgache considère l’atteinte sexuelle comme une infraction grave, les peines prévues pour
cette infraction varient en fonction de l’âge de la victime, de la violence exercée, de l’existence d’une
relation de confiance entre l’auteur et la victime, et d’autres circonstances aggravantes. Les
condamnations peuvent aller de quelques années d’emprisonnement à des peines plus lourdes, en
fonction de la gravité de l’acte commis.$
Cette forme de violence vise à exercer un pouvoir, une domination ou un contrôle sur la victime en
utilisant des comportements sexuels non consensuels.
Dans le contexte des VBG, ces atteintes sexuelles peuvent être perpétrées par des individus ou par
des groupes. Les atteintes sexuelles sont souvent utilisées comme moyen de domination et
d’intimidation, visant à dégrader et à violer les droits fondamentaux des victimes.
Il est important de souligner que l’atteinte sexuelle est un crime répréhensible dans la plupart des
systèmes juridiques et qu’elle est condamnée par la loi. $
3- L’agression sexuelle :
Le code pénal malgache définit les agressions sexuelles comme des violences sexuelles, qui sont
considérées comme des crimes des VBG, les agressions sexuelles sont définies comme tout acte de
nature sexuelle commis contre une personne sans son consentement, y compris les attouchements,
les baisers forcés et toute forme d’acte sexuel imposé.
Ce code pénal malgache prévoit des sanctions sévères pour les auteurs de ces actes allant de 20 ans
de prison ferme ou à une peine de travaux forcés à perpétuité en fonction de la gravité de l’acte, en
cas d’agression sexuelle sur une personne mineure, les peines sont encore plus sévères.
Les agressions sexuelles peuvent prendre différentes formes, telles que le viol ; la tentative de viol ;
l’agression sexuelle avec pénétration ou sans pénétration ; l’exploitation sexuelle ; l’incestes ; mariage
forcé, entre autre.$ Ces actes sont caractérisés par des contacts sexuels, obtenus par la force, la
menace, la coercition, la manipulation ou l’abus de pouvoir.
Il est important de noter que les agressions sexuelles restent un problème majeur à Madagascar et
que de nombreuses victimes ne signalent pas ces actes en raison de tabou social et de la crainte de
représailles.$
B- Le mariage forcé :
Le mariage forcé est une pratique qui consiste à marier une personne sans son consentement éclairé
et ou sous la contrainte, souvent dans le cadre d’une norme sociale ou culturelle. Il est réprimé sous
l’article 330-1 du code pénal malgache qui punit les atteintes à la liberté personnelle, cet article
dispose que « Le fait de soustraire un enfant mineur des mains de ceux qui ont le droit de le garder,
ou de l’emmener hors du territoire malgache, en vue de contraindre ou de forcer cet enfant à
contracter mariage ou union forcé, constituera une atteinte à la liberté personnelle et sera puni d’une
peine de travaux forcés à perpétuité. Lorsqu’il n’y a pas de soustraction d’enfant, l’auteur encourt une
peine de travaux forcés à temps de 10 à 15 ans ».
Le mariage forcé est considéré également comme un crime relevant des VBG car il s’agit d’une
pratique où une personne est contrainte d’entrer dans un mariage sans son consentement libre et
éclairé. Ce mariage est une violation des droits fondamentaux, notamment du droit à la liberté, à
l’autonomie, à la sécurité et à la dignité de la personne concernée. $
La lutte contre les VBG à Madagascar est confrontée à plusieurs défis, notamment :
1- Sensibilisation et éducation : Malgré les efforts déployés pour sensibiliser la population,
il reste des lacunes en matière de sensibilisation et d’éducation sur les VBG. Une partie
de la population n’a pas encore une compréhension adéquate de ce qu’est la violence
basée sur le genre, de ses conséquences et de la manière de la prévenir.
2- Stéréotypes et normes sociales : Les stéréotypes de genre et les normes sociales
prévalentes contribuent à perpétuer les VBG. Les attitudes discriminatoires envers les
femmes et les filles, ainsi que les notions de masculinité toxique, rendent difficile la
remise en question des comportements violents.
3- Accès à la justice : L’accès à la justice reste limité pour de nombreuses victimes de VBG
à Madagascar. Les obstacles comprennent le manque de ressources, la corruption, les
faiblesses du système judiciaire et le manque de confiance dans les institutions. $
4- Ressources insuffisantes : Les ressources financières, humaines et matérielles
consacrées à la lutte contre les VBG sont souvent insuffisantes. Cela limite la capacité
des autorités et des organisations à mettre en œuvre des programmes efficaces de
prévention, de protection et de soutien aux victimes.
5- Coordination et collaboration : Une coordination et une collaboration efficace entre les
différents acteurs, tels que le gouvernement, la société civile, les organismes
internationaux et les communautés locales, sont essentiels pour lutter contre les VBG
de manière holistique. Cependant, la coordination peut parfois être limitée, ce qui
entrave les efforts de prévention et de réponse.
Pour relever ces défis, il est bien évidemment nécessaire de renforcer cette politique, les lois et les
programmes de prévention, d’améliorer l’accès à la justice, de promouvoir l’éducation et la
sensibilisation, ainsi que de mobiliser suffisamment de ressources pour soutenir les initiatives de lutte
contre les VBG. $
B- La pauvreté :
La pauvreté peut également rendre les femmes plus victimes des VBG, les femmes pauvres ont
souvent des options limitées pour fuir une situation de violence, comme par exemple la recherche de
refuge ou la possibilité de quitter la maison familiale, elles peuvent également être plus susceptibles
d’accepter des actes de violences. $
Les femmes qui subissent des violences intrafamiliales, des mariages forcés, du harcèlement sexuel
ou d’autres formes de VBG sont souvent économiquement vulnérables et risquent de se retrouver en
situation de pauvreté.
Les VBG peuvent avoir un impact négatif sur la santé, l’éducation, l’emploi et les revenus des
femmes, les conséquences financières des VBG peuvent être multiples allant de la perte de revenu à
court terme, en raison d’absence au travail ou à l’école, à une réduction de leurs perspectives
d’emploi et de leur capacité à accéder à des ressources économiques à long terme. $
Sous-section 2 : Le manque de sensibilisation, d’éducation et la faible autonomie :
A- Le manque de sensibilisation et d’éducation :
Un manque de sensibilisation et d’éducation sur les doits des femmes contribue à maintenir à des
violences. Une compréhension limitée des droits fondamentaux et des recours disponibles peut
empêcher les femmes et les filles de chercher de l’aide ou de signaler les violences subies.
Effectivement, le manque de sensibilisation et d’éducation des femmes à Madagascar est une réalité
qui contribue à la persistance des problèmes tels que les violences sexuelles et les violences
conjugales. L’accès limitée à l’éducation et aux formations ainsi que les normes sociales
traditionnelles peuvent empêcher les femmes malgaches de connaitre leurs droits, d’être conscientes
des formes de violence et de savoir comment y faire face. Cela peut également entrainer une
incapacité à reconnaitre les signes précurseurs de la violence ou à demander de l’aide lorsqu’elles en
sont victimes. $
Une sensibilisation accrue sur les droits des femmes, la violence de genre et les ressources
disponibles est essentielle pour aider les femmes à reconnaitre et à éviter les situations de violence, à
se protéger et à demander de l’aide, cela peut être réalisé grâce à des campagnes d’informations, des
programmes de sensibilisation dans les écoles et les communautés, ainsi qu’à travers des services de
soutien accessibles et adaptés aux besoins des femmes victimes. $
B- La faible autonomie :
La faible autonomie des femmes est un facteur clé qui contribue aux VBG à Madagascar. En effet, les
femmes sont souvent victimes de discrimination et de violence en raison de leur statut inférieur dans
la société, ce qui les rend dépendantes des hommes pour leurs substances et leur protection.
Il est également essentiel de mettre en place des structures de soutien adaptées aux besoins des
femmes victimes de VBG, telles que des centres d’accueil, des lignes d’assistance téléphonique, des
services de santé et de conseils psychologiques.
Les femmes à Madagascar sont confrontées à des barrières économiques, telles que le manque
d’accès aux ressources financières et aux emplois décents.
Ainsi, il est important de promouvoir l’autonomisation des femmes, de renforcer leur pouvoir de
décision et de leur donner accès à des ressources économiques, sociales et éducatives, en formant
des programmes d’alphabétisation ainsi que des services financiers et d’accompagnement. $