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PARTIE 1 : LA PERSPECTIVE GENERALE DES VOLENCES BASEES SUR LE GENRE A MADAGASCAR :

Tout d’abord, les violences basées sur le genre, également connues sous le nom de violence
sexiste sont des formes de violence qui ciblent spécifiquement les individus en raison de leur sexe ou
de leur genre. Elles touchent principalement les femmes et les filles mais peuvent affecter les
hommes, les garçons et les personnes appartenant à d’autres identités de genre, sans distinctions de
race, de culture, de religion ou de statut socio-économique.
Ensuite, les formes des VBG englobent une variété de comportement, et qui peuvent revêtir
de nombreuses manifestations, notamment la violence physique, sexuelle, psychologique ou
économique. Les Violences Basées sur le Genre peuvent également prendre la forme de
discriminations, de stéréotypes de genre préjudiciable et des limitations des droits et des
opportunités.
Puis, ces violences sont motivées par les inégalités de pouvoir, et utilisées pour établir et
perpétuer le pouvoir et le contrôle dans les relations de genre. $
Enfin, les VBG sont considérées comme des violations des droits humains, des droits
fondamentaux, de l’intégrité physique et de la dignité des individus et qui sont un problème mondial
majeur. C’est-à-dire qu’elles sont l’ures des atteintes aux droits des personnes les plus fréquentes
dans le monde, se produisant et se répétant au quotidien dans tous les pays
Ces actes des VBG constituent bien évidement un obstacle à l’égalité des sexes, à
l’autonomisation des femmes, et à l’accomplissement des droits humains pour toutes les personnes,
quelles que soient leur genre. Elles peuvent avoir lieu des espaces publics ou privés, et leur impact
peuvent être à court ou à long terme. $

CHAPITRE 1 : LE CONCEPT EN GENERAL DES VBG :

Le concept des VBG est une approche qui reconnait que les violences et les discriminations
sont souvent motivées par des normes sociales et des inégalités de pouvoir liées au genre et au sexe.
Cette expression est utilisée pour souligner le fait que les déséquilibre de pouvoir structurelle
fondées sur le genre met l’accent que ces violences sont principalement dirigées contre les femmes et
les filles qui sont statiquement le plus touchées à cause de leur identité de genre, et elles se trouvent
dans une position leur faisant courir un plus grand risque d’être l’objet de multiples fermes de
violence. Ensuite, le genre fait référence aux rôles, aux attentes et aux comportements socialement
construits associés aux hommes et aux femmes dans une société donnée, c’est-à-dire que les VBG
sont dans des formes de violence qui sont perpétrées en vue de ces attentes et de ces normes de
genre, elles sont souvent enracinées dans des systèmes de discrimination et d’inégalité entre les
sexes.$ En plus, il est important de souligner que les hommes et les personnes appartenant à d’autres
identités de genre peuvent également être victimes des violences basées sur le genre.$

SECTION 1 : Historique et définitions des VBG

Sous-section 1 : La situation historique :

A-Dans le monde :

Les violences basées sur le genre ont une longue histoire qui remonte à travers les cultures et les
époques. Bien que les manifestations et les expression spécifiques de ces violences puissent varier
selon les contextes culturels, il existe des exemples tout au long de l’histoire qui témoignent de la
discrimination et des violences infligées aux femmes et aux personnes en raison de leur genre.
Dans de nombreuses sociétés anciennes, les formes étaient considérées comme des biens
appartenant aux hommes, et leur statut était souvent inférieur à celui des hommes.
Les violences à leur encontre étaient fréquentés et comprenaient des pratiques telles que le mariage
forcé, les viols de guerre, l’esclavage sexuel et d’autres formes d’exploitation.$
Au fil du temps, des mouvements en faveur des droits des femmes ont émergé pour contester ces
inégalités et lutter contre les violences basées sur le genre. Au cours des siècles, des femmes et des
hommes se sont mobilisés pour revendiquer l’égalité de sexe, le droit à l’autonomie et à la sécurité.
Le mouvement des suffragettes, qui a lutté pour le droit de vote des femmes à la fin du 19 ème siècle et
au début de 20ème siècle, est l’un des exemples emblématiques de ces luttes. Ensuite, les mouvements
féministes et des organisations de la société civile ont émergé partout dans le monde pour
sensibiliser à la question des VBG et exiger que des mesures soient prises pour y mettre fin.
Au cours des dernières décennies, la reconnaissance des VBG en tant que violation des droits
humains s’est renforcées.$ Des traités internationaux ont également adoptés tels que la convention
sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et à la
déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, pour promouvoir l’égalité des genres
et lutter contre ces violences.$

Voici quelques points clés concernant cette situation historique des VBG :
 L’inégalité de pouvoir : Les VBG trouvent souvent leurs origines dans les inégalités de pouvoir
entre les hommes et les femmes. De nombreuses sociétés ont été caractérisées par des systèmes
patriarcaux, dans lesquels les hommes détiennent le pouvoir et contrôlaient les femmes. Le système
patriarcal a, marqué des inégalités entre le genre, créé un climat propice à la violence et à la
discrimination à l’égard des femmes.
 Normalisation des violences : Dans de nombreuses sociétés historiques, les VBG étaient
tolérées voire encouragées en tant qu’expression de la domination masculine ; des pratiques telles
que le viol conjugal, les mariages forcés, les coups physiques et les pratiques de mutilation génitale
qui étaient souvent perpétués. $
 Normes sociales et culturelles : Les normes sociales et culturelles ont joué un rôle dans la
perpétuation des VBG. Les stéréotypes de genre, les attentes traditionnelles et les conceptions
patriarcales du rôle des femmes et des hommes ont contribué à légitimer et maintenir ces violences.
 Luttes et mouvements pour les droits des femmes : Au cours des siècles, des mouvements
féministes et des luttes pour les droits des femmes se sont développés pour contester les inégalités.
 Violences domestiques : Les violences conjugales et familiales sont présentées depuis
longtemps dans de nombreuses sociétés. Les épouses et les enfants ont souvent été victimes des
violences physiques, psychologiques et sexuelles de la part de leur conjoint ou de leur famille. $
 Traite des femmes et des filles : Les traites des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle
a existé depuis des siècles. Des femmes et des filles ont été enlevées ou vendues contre leur volonté
pour être utilisées dans des maisons closes, des harems, ou comme esclaves sexuelles.
 Chasses aux sorcières : Entre les 15ème et 18ème siècle, les chasses aux sorcières ont entrainé la
persécution et l’exécution de milliers de femmes accusées de pratiques supposées. Cependant,
malgré les progrès réalisés, les VBG présentent dans de nombreuses sociétés à travers le monde. Des
efforts continus sont nécessaires pour sensibiliser, éduquer et changer les normes sociales qui
perpétuent ces violences.
En ce moment, la lutte contre les violences basées sur le genre est un combat global qui nécessite
une mobilisation collective et des actions individuelles.$

B-À Madagascar :
L’histoire des VBG à Madagascar est complexe et multifacette. Les violences basées sur le genre dans
le pays sont influencées par des facteurs sociaux, culturels, économiques et politiques, ainsi que par
les normes de genre prédominantes, des facteurs historiques tels que la pauvreté, les inégalités de
genre, les normes sociales discriminatoires, l’accès limité à l’éducation et aux services de santé, les
conflits et l’instabilité politique. Dans les sociétés traditionnelles malgaches, les rôles et les
responsabilités étaient souvent déterminés en fonction du sexe. Les femmes étaient généralement
assignées à des rôles domestiques et subordonnées aux hommes. Cette division des rôles était
souvent associée à des normes et des attentes qui renforçaient l’inégalité et la discrimination envers
les femmes. Prenant comme exemple des pratiques traditionnelles malgaches : le mariage précoce et
le mariage arrangé.$
La colonisation française a également eu un impact sue les relations de genre à Madagascar en raison
de l’introduction de norme culturelle et sociale étrangère, qui ont favorisé une masculinité toxique et
ont renforcé des pratiques traditionnelles préexistantes telles que la polygamie. Cette colonisation a
aussi un impact sur la situation des femmes à Madagascar. Les femmes malgaches ont été
confrontées à des injustices telles que l’expropriation de leurs terres, l’exploitation économique et la
discrimination systématique. Ces facteurs ont contribué à l’émergence de formes spécifiques de
violence basées sur le genre. En plus, la pauvreté et la migration entraînent des situations où les
femmes et les filles sont vulnérables à l’exploitation sexuelle, ou travaux forcés et à la traite des êtres
humains.$
De nos jours, les VBG à Madagascar prennent la violence domestique, les mariages forcés, les
mutilations génitales féminines, le harcèlement sexuel et les agressions sexuelles. Ces violences
touchent les femmes et les filles de toutes les régions et de tous les milieux socio-économique.
Le gouvernement malgache et les organisations de la société civile ont entreprit des efforts pour
lutter contre les violences basées sur le genre. Des mesures législatives ont été prises, telles que
l’adoption de la loi dur la lutte contre la violence faite aux femmes en 2007. Des programmes de
sensibilisation, d’éducation et renforcement des capacités ont également été mis en place pour
promouvoir l’égalité des genres et prévenir les violences.$
Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour éliminer les VBG à Madagascar. Il est essentiel de
continuer à sensibiliser, à promouvoir l’autonomisation des femmes, à renforcer les mécanismes de
protection et à encourager le changement des normes sociales et culturelles.$

Sous-section 2 : Définitions :
A- Les Violences Basées sur le Genre(VBG)
La loi n°2007-038 portant lutte contre la violence faite aux femmes à Madagascar définit les violences
basées sur le genre de la manière suivante :
 Selon cette loi, les VBG renvoient à tout acte de violence physique, sexuelle, psychologique
ou économique perpétré à l’encontre des femmes en raison de leur sexe ou de leur identité
de genre. Elle inclut également le harcèlement sexuel ainsi que d’autres formes de violence
ou de discrimination basées sur le genre.
 La loi n°2007-038 énumère également des exemples spécifiques de VBG, tels que le viol, les
agressions sexuelles, le harcèlement sexuel, les violences conjugales, les mutilations génitales
féminines, la traite des femmes et des filles à des fins d’exploitation sexuelle, ainsi que
d’autres formes de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique.
Théoriquement, les VBG contiennent l’ensemble des abus, moyens de coercition et menaces
physiques, sexuelles, émotionnelles, psychologiques, économiques et éducatives à l’encontre d’un
individu en raison de son genre ou son identité sexuelle. Ensuite, les VBG est un terme regroupant
tous les actes infligés à une personne contre son gré, elle est fondée sur les différentes sociales entre
homme et femme. Les actes des VBG violent un certain nombre de droit de l’homme fondamentaux
protégés par des textes et de conventions internationales. Il existe plusieurs nombres, mais pas
toutes les formes des VBG sont illégales et considérées comme des actes criminels au regard des
législations et politiques nationales.$
B- Le Genre :
Le genre est une construction sociale et culturelle que varie d’une société à l’autre et évolue au fil du
temps. Les attentes de genre peuvent influences de nombreux aspects de la vie, tels que les rôles
familiaux, les normes de comportement, les opportunités économiques, les relations personnelles, la
participation politique et les attentes relatives à l’apparence et à l’expression de soi. Le genre se
réfère aux rôles, aux comportements, aux activités et aux attentes socialement construits associés à
être masculin ou féminin dans une société donnée. Il est important de noter que le genre est distinct
du sexe biologique qui est déterminé par les caractéristiques physiques et anatomiques et les
attributs sexuels d’une personne à la naissance qui différencient les hommes des femmes. Prenant
comme par exemple : entre les femmes et les hommes (époux, épouse), mais aussi entre femmes et
femmes (mère, fille), entre les hommes et les hommes (père, fils).$
Ensuite, la société attribue généralement centaines attentes, rôles et comportements spécifiques aux
hommes et aux femmes en fonction de leur genre. Par exemple, dans de nombreuses sociétés, il est
attendu que les hommes soient forts, compétitifs et dominants, tandis qu’il est attendu que les
femmes soient douces, maternelles et attentionnées. Cependant, ces rôles et attentes de genre
peuvent être restrictifs et limitants et ils peuvent contribuer à la perpétuation des inégalités et des
discriminations basées sur le genre.
Ainsi, la compréhension du genre est essentielle pour promouvoir l’égalité des sexes, l’inclusion et le
respect des droits de toutes les personnes, indépendamment de leur identité de genre. $
C- Les Violences :
Les Violences sont généralement définies comme des comportements ou des actes intentionnels,
répétés ou ponctuels, qui causent un préjudice physique, psychologique ou sexuel à une personne.
La violence, définit par l’OMS, est l’utilisation intentionnelle de la force physique, de menace à
l’encontre des autres ou de soi-même, contre in groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque
fortement d’entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de
développement ou un décès. Les groupes visés par les violences peuvent être les enfants, les jeunes,
les femmes, les personnes âgées ou bien viser tout individu en fonction de son origine ou de sa
religion.$

Johan Galtung est le seul spécialiste connu en sciences sociales qui propose des typologies
systématiques et multidimensionnelles de la violence qu’il a reproduites sur le diagramme suivant :

SECTION 2 : Les différentes types des VBG :


Les VBG peuvent prendre des nombreuses formes, qui touchent des millions de personnes dans le
monde, mais sont souvent minimisées, niées ou tolérées dans de nombreuses cultures et sociétés.$
Sous-section 1 : La violence domestique et la violence sexuelle
A- La violence domestique :
La violence domestique également connue sous le terme de violence conjugale ou violence familiale,
fait référence à tout acte de violence ou d’abus physique, sexuel, psychologique ou économique qui
se produit au sein des relations intimes, généralement entre partenaires conjugaux ou ex-conjugaux,
mais aussi entre des membres de la famille. Il peut s’agir de comportement coercitif, de contrôle
d’intimidation, de menaces, de violence physique ou sexuelle, des harcèlements ou de tout autre
moyen, visant à exercer le pouvoir et le contrôle sur autre personne.$
La violence domestique peut prendre différences formes, notamment :
1. Violence physique : Il s’agit de l’utilisation de la force physique pour infliger des
blessures, des coups, des secousses, des étouffements, des brûlures, des agressions
avec des armes ou tout autre acte physique violent.$
2. Violence psychologique : Cela inclut des comportements destinés si dégrader,
humilier, intimider, contrôler ou manipuler intentionnellement la victime. Cela peut
se manifester par des insultes, des menaces, de l’intimidation, de la manipulation
mentale, de l’isolement social, de chantage émotionnel.$
3. Violence économique : Cela comprend le contrôle ou la limitation des ressources
financières de la victime, l’interdiction de travailler, la confiscation des biens, les
pressions financières, la privation des moyens de subsistance. $

Il est important de noter que la violence domestique n’est jamais justifiable et qu’elle est illégale dans
la plupart des pays. Les victimes de violence domestique sont encouragées à demander de l’aide
auprès d’organisme spécialisé, tels que les lignes d’assistance téléphoniques, les centres d’écoutes.$

B- La violence sexuelle :
La violence sexuelle fait référence à tout acte de nature sexuelle qui est commis contre le
consentement ou la volonté d’une personne. Elle inflige une vaste gamme de comportement, tels que
le viol, les agressions sexuelles, le harcèlement sexuel, l’exploitation sexuelle, la mutilation génitale, le
mariage forcé, la coercition sexuelle et d’autres formes d’abus sexuel. La violence sexuelle peut avoir
lieu dans divers contextes, y compris les relations intimes, les rencontres, les situations de travail, les
établissement d’enseignement, les conflits armés et les contextes communautaires.$

Voici quelques diverses formes qui contribuent à cette violence sexuelle :


1. Viol : Il s’agit d’une pénétration sexuelle forcée, qu’il s’agisse de relations sexuelles
vaginales, anales ou orales, sans le consentement de la personne concernée.
2. Agression sexuelle : Cela englobe un large éventail d’actes, tels que les
attouchements non consentis, le frottement ou la simulation génitale non désirée,
le harcèlement sexuel, l’exhibitionnisme, la contrainte à des actes sexuels ou toute
autre activité sexuelle forcée.
3. Exploitation sexuelle : Cela englobe des pratiques telles des êtres humains à des fins
d’exploitation sexuelle, la pornographie forcée ou non consensuelle, ainsi ou
d’autres formes d’exploitation sexuelle commerciale.$

Sous-section 2 : Le mariage forcé et le harcèlement sexuel :


A- Le mariage forcé :
Un mariage forcé est un mariage est un mariage dans lequel au moins des parties est contraintes
d’accepter un mariage contre sa volonté. Cela se produit lorsque la personne n’a pas donné son
consentement libre et éclairé pour se marier et qu’elle est souvent soumise à des pressions, des
menaces, des manipulations ou des violences pour la contraindre à se marier. Dans ce type de
mariage, une pression contrainte physiquement, émotionnellement ou socialement, à entrer sans
une union matrimoniale contre sa volonté. Le mariage forcé est une violation des droits
fondamentaux de la personne concernée, notamment le droit à la liberté, à l’autonomie et au choix
du conjoint. Il est important de distinguer le mariage forcé du mariage arrangé, ou les familles des
futurs époux jouent un rôle dans la sélection des partenaires, mais où le consentement des deux
parties est respecté.$
B- Le harcèlement sexuel :
Le harcèlement sexuel est une forme de comportement non désiré et inapproprié de nature sexuelle
qui a pour but d’intimider, d’humilier ou de dégrader une personne. Il peut survenir dans des
contextes professionnels, éducatifs, sociaux ou personnels, et peut être dirigé contre toute personne,
dépendamment de son sexe ou de son orientation sexuelle. Le harcèlement sexuel peut impliquer
des commentaires non sollicités sur l’apparence physique ou la sexualité d’une personne, des
demandes ou des insinuations de relations sexuelles ou de faveurs sexuelles en échange d’un
avantage professionnel, ou encore des touchers ou des gestes physiques non consensuels. Le
harcèlement sexuel peut se produire dans divers contextes, tels que le lieu de travail, les
établissement d’enseignement, les espaces publics ou les relations personnels. Il peut être exercé par
une personne ayant un pouvoir, une autorité ou une influence sur la victime, comme un supérieur
hiérarchique collègue, un enseignant, un employeur ou même une personne inconnue.$

Sous-section 3 : La Mutilation Génitale Féminine et la traite des êtres humains :


A- La Mutilation Génitale Féminine(MGF) :
C’est une pratique abusive qui consiste à altérer ou retirer tout ou portée des organes génitaux
externes des femmes et des filles, pour des raisons non médicales. Cette pratique est souvent
effectuée sans anesthésie ni mesure d’hygiène, et peut entraîner des problèmes de santé immédiats
et si long terme, des douleurs chroniques, des difficultés lors de l’accouchement et des complications
ultérieures lors des relations sexuelles. La MGF est traditionnellement perpétrée dans certaines
communautés, principalement en Afrique, mais peut également se produire dans d’autres régions du
monde. Les procédures de MGF varient en termes de gravité et de méthode utilisées, mais elles
peuvent inclure l’ablation des clitoris, des lèvres vaginales ou d’autres tissus génitaux, et donc des
conditions d’hygiène précaires. Elle est justifiée par des croyances culturelles, des normes sociales,
des pressions communautaires ou des idées erronées sur la sexualité, la pureté et la tradition.$
B- La traite des êtres humains :
C’est une forme de criminalité transnationale qui implique le recrutement, le transport, la fourniture
ou l’achat de personne par la force, les coercitions, les fraudes ou la tromperie dans le but de les
exploiter. C’est une grave violation des droits humains et une forme moderne d’esclavage. Les
victimes de la traite des êtres humains sont forcées de travailler dans des conditions de servitude,
d’exploitation sexuelle, de travail forcé, de mariage forcé, d’adoption illégale ou d’autres formes
d’exploitation. Elles sont déplacées d’un pays à un autre, et les réseaux de traite opère à l’échelle
mondiale.
Les personnes les plus vulnérables à la traite des êtres humains sont souvent celles qui vivent dans la
pauvreté, qui sont socialement marginalisées, qui sont victimes de discrimination, qui sont déplacées
ou réfugiées, qui manquent d’éducation ou qui sont confrontées à d’autres formes d’oppression $

Remarque :
Il existe aussi des violences basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, également connue
sous le nom de violence LGBT phobie, fait référence à des actes de discrimination, de harcèlement,
d’abus, de préjudice ou de violence physique, émotionnelle ou psychologique dirigée contre des
personnes en raison de leur orientation sexuelle réelle ou perçue, de leur identité de genre ou de leur
expression de genre.
Les personnes LGBT+ (les biens, gays, bisexuelles, transgenre, queer et autres identités de genre et
orientations sexuelles non conformes) sont souvent victimes de violences basées sur leur orientation
sexuelle. Cela peut inclure des agressions physiques, des attaques verbales, des chantages, des
agressions sexuelles, des violences familiales, des discriminations au travail, des exclusions sociales,
des discours de haine et même des crimes de haine.
Ces formes de violences sont basées sur des préjugés, et des normes sociales négatives envers les
personnes LGBT+. $

SECTION 3 : Les causes et les conséquences des VBG


Sous-section 1 : Les causes
Les Violences Basées sur le Genre ont des causes complexes et multifactorielles.
Les facteurs généralement associés à ces violences :
A- Les normes sociales et culturelles :
Les normes sociales et culturelles se réfèrent aux attentes, aux croyances et aux comportements
considérés comme acceptables ou appropriés dans une société donnée. Elles sont façonnées par des
facteurs tels que les valeurs, les traditions, les croyances religieuses, les rôles de genre et les
influences sociales.
Les normes sociales et culturelles définissent les comportements et les attitudes considérés comme
« normaux » ou « acceptables » dans un contexte donné. Elles peuvent influencer de nombreux
aspects de la vie, y compris les relations interpersonnelles, la famille, l’éducation, le travail, la
politique, la religion, l’apparence physique. Elles peuvent perpétuer des inégalités de pouvoir, des
discriminations et des VBG, l’orientation sexuelle, l’origine ethnique, la lasse sociale, la religion. $
Des exemples de telles normes :
1. Normes de genre rigides : qui dictent des rôles et des comportements rigides pour
les hommes et les femmes peuvent contribuer aux VBG. C’est-à-dire que les hommes
doivent être dominants, agressifs ou contrôlant, tandis que les femmes doivent être
soumises, dociles ou sexuellement disponibles, renforce les inégalités de pouvoir et
peut justifier la violence contre les femmes.
2. Culture du machisme : Dans certaines cultures, il existe une valorisation excessive de
la virilité de la domination masculine, connue sous le nom de machisme. Cette
culture encourage les hommes à exercer un contrôle et une domination sur les
femmes, ce qui peut conduire à des comportements violents.
3. Culture de ma violence : Dans certaines cultures, la résolution des conflits par la
violence est valorisée ou normalisée. Cela peut contribuer à la perpétuation des VBG,
car la violence devient un moyen accepté de résoudre les problèmes ou d’affirmer le
pouvoir. $
4. Normes de consentement t de sexualité : Les normes sociales peuvent minimiser
l’importance du consentement et perpétuer des idées sur la sexualité. Par exemple, le
mythe du droit des hommes à la sexualité sans consentement peut faciliter les
agressions sexuelles et les violences sexuelles. $
B- L’inégalité économique et sociale :
L’inégalité économique et sociale joue un rôle significatif dans les VBG.
Voici quelques-unes des façons dont ces inégalités contribuent aux VBG :
1. Dépendance économique : Lorsqu’une personne, dépend financièrement d’une autre
personne, cela peut créer une situation de vulnérabilité et de dépendance. La peur de
perdre un soutien économique peut dissuader les victimes de quitter des relations
abusives ou d’altérer les autorités sur les agresseurs
2. Discrimination sur le lieu de travail : Les femmes sont souvent confrontées à des
discriminations économiques sur le lieu de travail, telles que des salaires inférieurs,
des possibilités de promotion limitées et des emplois précaires. Cela peut rendre
difficile pour les femmes de subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, les
laissant dans des situations où elles peuvent être plus susceptibles de subir des VBG. $
3. La pauvreté et marginalisation : Les personnes vivant dans la pauvreté ou dans des
communautés marginalisées sont souvent confrontées à des obstacles
supplémentaires pour accéder à l’éducation, aux soins de santé, à l’emploi décent et à
des ressources économiques adéquats. Ces conditions de vie précaires peuvent
accroître le risque de VBG en créant des environnements propices à l’exploitation et à
la violence.
4. Les inégalités de pouvoir : Les inégalités de pouvoir entre les hommes et les femmes,
renforcées par les normes de genre, peuvent contribuer aux VBG. Ce sont les normes
sociales qui valorisent la domination masculine et l’infériorité féminine peuvent créer
un environnement propice à l’abus de pouvoir et à la violence.
5. Accès limité à la justice : Les personnes qui vivent dans l’inégalité économique et
sociale peuvent avoir un accès limité à la justice et aux services de soutien. Cela peut
être dû à des obstacles financiers, à la discrimination institutionnelle ou à un manque
de sensibilisation aux droits et aux ressources disponibles. $

C- Les conflits, l’insécurité et l’instabilité politique :


Ces causes sont des préoccupations majeures et qui peuvent varier en fonction du
contexte. Les conflits armés et les situations d’insécurité créent des tensions, des traumatismes et
des niveaux élevés de stress dans les communautés. Cela peut entrainer une augmentation des VBG,
car les individus peuvent réagir de manière violente et abusive envers les autres pour faire face à leur
propre détresse. Ainsi, la présence d’armes et la militarisation pendant les conflits peuvent faciliter
les VBG. Les armes augmentent la gravité et les conséquences des agressions sexuelles et de la
violence domestique. Les groupes armés peuvent également utiliser la violence sexuelle comme
tactique de guerre pour déstabiliser les communautés et humilier les populations. Puis, l’insécurité
oblige souvent les personnes à fuir leur domicile et à chercher refuge ailleurs.$ Les personnes
déplacées sont particulièrement vulnérables aux VBG car elles sont confrontées à des conditions de
vie précaire, à un manque de protection et à une dépendance accrue vis-à-vis de tiers pour leur
sécurité et leur substance. Les conflits armés, les tensions politiques et l’instabilité dans une région
ou un pays peuvent favoriser les VBG. Les situations de conflit créent un climat d’impunité,
affaiblissement, les institutions de justice et de protection. Cela peut être aussi concernée à la
discrimination basée sur l’ethnicité, la race, la religion ou d’autres formes de différenciation sociale.
C’est-à-dire que lorsque certaines communautés sont marginalisées, discriminées ou stigmatisées,
elles peuvent être plus exposés à la violence et à l’exploitation.
Remarque : La faible application des lais est l’une des causes des VBG surtout dans
les pays en voie de développement, les lacunes dans le système judiciaire et l’impunité encouragent
les agresseurs et dissuadent victimes. $

Sous-section 2 : Les conséquences :


Les VBG ont de graves conséquences sur les individus, les familles, les communautés et la société
dans son ensemble.
A- Les conséquences physiques et psychologiques :
1. Les conséquences physiques :
Les conséquences physiques des VBG sont très graves et variées. Plus précisément, les conséquences
physiques courantes des VBF sont :
 Blessures et traumatismes : Les victimes des VBG peuvent subir des blessures
traumatiques telles que des fractures, des coupures, des brûlures et des blessures
internes. Les agressions sexuelles peuvent également entrainer des lacérations, des
déchirures et des traumatismes génitaux.
 Complications médicales : Les VBG peuvent causer des complications médicales
importantes. Par exemple, les victimes, les victimes d’agressions sexuelles sont
exposées à in risque accrue d’Infections Sexuellement Transmissible (IST) y compris
le VIH. Les grossesses sexuelles peuvent résultantes des agressions sexuelles
peuvent aussi également entraîner des complications médicales.$
 Douleur chronique : Les victimes des VBG peuvent souffrir des douleurs chroniques
résultantes de blessures physiques. Les douleurs peuvent affecter les différentes
parties du corps comme la tête, le cou, le dos, les membres et les organes génitaux.
 Handicaps physiques : Les blessures graves résultantes de VBG peuvent provoquer
des handicaps physiques permanents ou temporaires. Cela peut inclure des
handicaps moteurs, des troubles de la vision ou de l’ouïe, des défigurations et des
incapacités fonctionnelles.
 Les problèmes de santé reproductive : Les VBG peuvent avoir un impact sur la santé
reproductive des victimes. Les agressons sexuelles peuvent provoquer des lésions
génitales, des infections, des troubles menstruels, des problèmes de futilité et des
complications liées à la grossesse et à l’accouchement.
Il est important de noter que ces conséquences physiques peuvent varier en fonction de la gravité
des VBG subies et des circonstances individuelles.$
2. Conséquences psychologiques :
Une conséquence psychologique est un impact émotionnel et mental résultant d’un évènement
traumatique ou d’une situation difficile. Dans le cas des VBG, les conséquences psychologiques sont
multiples et peuvent être profondes.
Des exemples de conséquences psychologiques des VBG :
 Trouble de stress post-traumatique ( TSPT) : Les survivants des VBG peuvent
développer un TSPT, qui se caractérise par des flashbacks, des cauchemars, une
agitation, une hyper vigilance et une détresse émotionnelle intense persistante. Le
TSPT peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie et le bien être mental.
 Dépression : Les victimes des VBG sont exposées à un risque accrue de dépression.
Elles peuvent ressentir une tristesse profonde, une perte d’intérêt pour les activités
autrefois appréciées, du sommeil, des pensées suicidaires et une baisse de l’estime
de soi. $
 Anxiété : C’est une conséquence fréquente des VBG. Les survivants peuvent éprouver
une anxiété généralisée, des attaques de panique, des phobies spécifiques, une
hyperventilation, des tremblements et des problèmes de concentration. La peur
constante de nouvelles agressions peut également être présente.
 Trouble de l’alimentation : Les VBG peuvent entraîner des troubles de l’alimentation
tels que l’anorexie, la boulimie ou le trouble de l’alimentation compulsive. Ces
troubles sont souvent utilisés comme mécanismes de survie ou pour tenter de
reprendre le contrôle sur son propre corps.
 Trouble du sommeil : Les victimes de VBG peuvent éprouver des problèmes du
sommeil tels que l’insomnie, les cauchemars récurrents et les troubles du sommeil
liés à l’anxiété. Ces troubles peuvent aggraver les autres symptômes psychologiques
et physiques. $

B- Les conséquences sociales et les conséquences économiques :


1. Les conséquences sociales :
Les conséquences sociales des VBG font référence aux impacts sur les relations familiales et amicales,
la participation sociale et le statut des victimes dans la société.
Premièrement, l’isolement social, les victimes des VBG peuvent se retrouver isolées socialement.
Elles peuvent avoir du mal à maintenir des relations avec leur famille, leurs amis ou leur communauté
en raison de la honte, de la stigmatisation ou de la peur des jugements. L’isolement social eut
également résulter de la manipulation de l’agresseur, qui peut restreindre l’accès de la victime à ses
réseaux de soutien.
Deuxièmement, la stigmatisation et blâme, les victimes des VBG peuvent faire face à la stigmatisation
et être blâmées pour ce qu’elles ont vécu. Les attitudes sociales négatives peuvent entourer les
victimes, les accusant de provoquer ou de mériter un impact significatif sur leur estime de soi, leur
confiance en elles et leur capacité à le reconstruire. $
Troisièmement, les difficultés professionnelles : les VBG peuvent affecter la participation des victimes
sur le plan professionnel. Elles peuvent rencontrer des difficultés à maintenir un emploi en raison de
conséquences physiques, psychologiques et du stress lié au VBG. Les victimes peuvent également
faire face à des représailles sur leur lieu de travail.
Ainsi, la perte d’autonomie et de liberté, les VBG peuvent limiter l’autonomie et la liberté des
victimes. Elles peuvent être contraintes de restreindre leurs déplacements, leurs activités et leur
choix pour éviter les agresseurs ou pour se protéger. Cela peut entraîner une limitation de leurs
opportunités de développement personnel, professionnel et social.
Ensuite, il y a aussi l’altération des relations interpersonnelles : les VBG peuvent avoir un impact sur
les relations interpersonnelles des victimes. $ Elles peuvent avoir du mal à faire confiance aux autres,
à établir des relations intimes ou à maintenir des relations saines et équilibrées.
2. Les conséquences économiques :
Les conséquences économiques des VBG font référence aux impacts financiers et économiques subie
par les victimes. Ces conséquences peuvent se manifester par des :
 Perte d’emploi : Les victimes des VBG peuvent faire face à une perte d’emploi en
raison des effets physiques, psychologiques et du stress lié aux violences subies. Les
absences répétées, les retards, les difficultés à de concentrer ou les incapacités à
accomplir leurs tâches professionnelles peuvent entraîner des licenciements ou des
démissions forcées.
 Difficultés financières : Les victimes peuvent être contrainte de dépenser de l’argents
pur des soins médicaux, des conseils juridiques, un hébergement sûr ou d’autres
services liés à leur sécurité. La perte d’emploi ou l’incapacité à travailler peut
également entraîner une diminution des revenus ou une dépendance économique à
l’agresseur. $
 Perte de stabilité économique : Les victimes peuvent obliger de quitter leur domicile
ou leur communauté, abandonnant ainsi leur réseau de soutien et leurs ressources
économiques. Les victimes peuvent également perdre l’accès à des biens et des
ressources partagées, ce qui peut avoir un impact sur leur sécurité financière à long
terme.
 Difficultés d’accès à l’emploi : Les victimes des VBG peuvent rencontrer des
difficultés à accéder à l’emploi en raison des répercussions de leur expérience
traumatique sur leurs compétences, leur confiance en elles et leur réseau de soutien.
Les obstacles tels que la stigmatisation, la discrimination ou la peur de violence future
peuvent également rendre difficile la recherche et le maintien de l’emploi stable.
 Impact sur l’éducation et la formation : Les interruptions scolaires, les difficultés de
concentration ou la nécessité de se consacrer à la résolution des problèmes liés aux
violences peuvent affecter la pauvreté des études. $

C- Les conséquences intergénérationnelles :


Les VBG peuvent perpétuer un cycle de violence en affectant les générations futures. Les enfants qui
grandissent dans un environnement où les VBG sont présentes, peuvent être témoins ce qui signifie
des problèmes à long terme. Ce sont des effets qui se transmettent entre les générations, qui affecte
à la fois les victimes directes et leurs enfants.
Ces caractéristiques se présentent comme les suivants :
 Transmission de la violence : Les enfants qui grandissent dans un environnement où
les VBG sont présentes ont un risque accru de reproduire ces comportements
violents à l’âge adulte. Ils peuvent apprendre des modèles de comportement
destructeurs et considérer les VBG comme une norme acceptée dans les relations. $
 Traumatisme complexe : Les victimes des VBG peuvent développer un traumatisme
complexe, qui est un type de traumatisme qui résulte de l’exposition à des violences
répétées et prolongées. Ce traumatisme peut affecter la manière dont elles
interagissent et éduquent leurs enfants, créant un environnement familial marqué
par le stress, la peur et l’insécurité.
 Impact sur la parentalité : Les victimes des VBG peuvent éprouver des difficultés
dans leur rôle de parents en raison des impacts psychologiques et émotionnels des
violences subies. Elles peuvent avoir du mal à établir des relations de confiance avec
leurs enfants, à gérer les comportements problématiques ou à fournir un
environnement sur et sécurisant.
 Cycle de la violence : Les enfants qui ont été témoins ou victimes des VBG ont un
risque de devenir eux-mêmes victimes ou agresseurs dans leurs relations futures.
Cela peut créer un schéma de violence qui se répète d’une génération à l’autre. $
 Impact sur le développement : Les enfants exposés aux VBG peuvent subir des
dommages sur leur développement, des problèmes de comportement, des difficultés
scolaires, des troubles de l’attachement et des problèmes de santé mentale à long
terme. Ces impacts peuvent avoir des répercussions sur leur qualité de vie.

CHAPITRE 2 : LES CLASSEMENTS DES INFRACTIONS LIEES AUX VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE :

Tout d’abord, les VBG englobent un large éventail d’infractions qui sont perpétrées
principalement à l’encontre des femmes et des filles en raison de leur sexe ou de leur genre mais les
hommes et les garçons peuvent en être victimes, c’est-à-dire que les VBG constituent un problème
majeur qui affecte de nombreuses personnes. $

À Madagascar, les lois sur les VBG sont régies par le code pénal malgache et prévoient
diverses infractions spécifiques. Parmi les principales infractions classées figurent le viol, les violences
sexuelles, la violence domestique, les violences physiques, les agressions sexuelles, le harcèlement
sexuel, le mariage précoce, la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle et la
mutilation génitale féminine. Ces infractions sont sérieusement condamnées par la loi malgache, et
des dispositions légales ont été mises en place pour protéger les victimes et poursuivre les auteurs de
ces actes répréhensibles.

Ainsi, les infractions liées aux VBG comprennent diverses formes de crimes et délits commis en raison
de sexe ou de genre d’une personne. Pour pouvoir aborder à ce chapitre, le système juridique du pays
comprend des classements des infractions liées aux VBG, ces classements visent à évaluer la gravité
et la sévérité des différentes formes de VBG. $

SECTION 1 : LES CRIMES DES VBG :


Le code pénal malgache prévoit plusieurs crimes liés aux VBG et ces infractions sont
classées selon leur gravité et leur impact sur les victimes.
Selon ce code pénal malgache, les crimes liés aux VBG comprennent notamment les infractions
suivantes.
Sous-section 1 : Les violences physiques et les violences sexuelles
A- Les violences physiques :
Ces types de violences physiques peuvent être perpétrées dans le cadre des VBG, où la victime est
ciblée en raison de son genre. Les VBG peuvent être commises à l’encontre des femmes, des filles,
des hommes ou des garçons dans la société.
Il est essentiel de souligner que les VBG y compris les violences physiques sont des infractions graves,
et ceux qui commettent ces actes peuvent être passibles de sanction pénale en vertu du code pénal
malgache, et les peines spécifiques varient en fonction des circonstances de chaque affaire. $

Selon le code pénal malgache, les violences physiques liées aux crimes des VBG peuvent inclure les
infractions suivantes :
1- Coups et blessures volontaires légers :
Les coups et blessures volontaires légers sont considérés comme une infraction pénale distincte.
Selon l’article 323 du CPM : « les coups et blessures volontaires légers sont définis comme toute
atteinte à l’intégrité physique ou psychique d’une personne qui n’a pas entrainé d’incapacité totale de
travail (ITT) supérieure à huit jours », c’est-à-dire qu’il s’agit de causer intentionnellement des
blessures légères à une personne sans entrainer une incapacité totale de travail (ITT) dépassant dix
jours.
Dans le contexte des VBG, ces coups et blessures volontaires sont perpétrés contre une personne en
raison de son sexe, de son genre o de sa position sociale et ils sont souvent motivés par des préjugés,
des déséquilibres des pouvoirs.
Ces derniers font référence à des actes des violences physiques intentionnelles qui causent des
blessures légères à une personne en raison de son genre ou de son rôle dans la société, et ces actes
peuvent inclure des coups de poing ou de pied, des gifles, des poussées, des morsures des
égratignures, les bousculades, les griffures ou les brûlures mineurs qui entrainent des blessures.$ Ces
violences peuvent être commises dans le cadre des relations intimes ou familiales ou de manière plus
générale,
dans le contexte d’une discrimination basée sur le sexe ou le genre.

2- Menaces de violence physique :


Le menace de violence physique liée aux crimes des VBG font références à des actes de menace ou
d’intimidation de causer des dommages physiques à une personne en raison de son genre, ce qui
crée une crainte justifiée pour sa sécurité. Cela peut inclure des situations où l’auteur menace de
frapper, blesser ou tuer la victime en utilisant la force physique.
Ces menaces peuvent être utilisées pour exercer un contrôle, instaurer la peur ou maintenir un
rapport de pouvoir sur une personne, dans le cadre de relation abusive ou de situation de violence
domestique. Ainsi, ces menaces peuvent être verbales, écrites ou exprimées de manière non verbale.
Elles sont considérées comme des formes de violence psychologique et peuvent créer un climat de
peur et d’insécurité pour la victime. $
Dans le cadre des crimes des VBG, les menaces de violence physique peuvent être exploitées pour
maintenir la victime dans un état de soumission, pour l’empêcher de signaler les abus ou pour
exercer un contrôle coercitif sur sa vie et ses choix.
Ensuite, les peines spécifiques pour ce type d’infraction dépendent des lois en vigueur et des
circonstances particulières de chaque cas. $

Voici quelques articles pertinents du code pénal malgache :


 Article 324 du CPM : Menace de commettre des actes de violence : cet article
réprime les menaces verbales ou écrites visant à commettre des actes violents
contre une personne. Les menaces de violence physique liées aux VBG entrent dans
cette catégorie.
 Article 330 du CPM : Menace de mort : cet article réprime les menaces de mort
proférées contre une personne, que ce soit de manière directe ou indirecte. Les
menaces de violences physiques graves pouvant causer la mort en relation avec les
VBG peuvent être couvertes par cet article.
 Article 332 du CPM : Menace de commettre un crime ou un délit contre les
personnes : cet article punit les menaces de commettre un crime ou un délit
susceptible de causer des dommages à une personne.$
3- Les violences physiques ayant entraîné la mort sans intention de la donner :
Ces violences font référence à des situations où une personne subit des violences physiques qui
entrainent accidentellement sa mort, il s’agit d’une infraction pénale extrêmement grave.
Ainsi, elles peuvent résulter d’agression physique, de mauvais traitement ou de service corporel
exercés sur une victime en raison de son sexe ou de son genre bien évidement.
Ensuite, ces cas peuvent survenir dans des contextes de violence domestique, de violence sexuelle,
de mariage forcé, de mutilation génitale féminine, de crime d’honneur ou d’autres formes des VBG.
Bien que la mort ne soit pas intentionnellement recherchée, ces actes restent des crimes graves et
peuvent donner lieu à des poursuites pénales.
Selon le code pénal malgache, les violences physiques ayant entrainé la mort sans intention de la
donner sont réprimées en vertu de différentes dispositions. $

Voici quelques articles liés à ces violences prévues par le code pénal malgache :
 Article 311 du CPM : Coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans
intention de la donner, cet article réprime les actes de violence physique qui ont
causé la mort d’une personne sans qu’il y ait eu d’intention délibérée de donner la
mort. Cela peut inclure des situations où une personne commet des actes de
violence qui entrainent accidentellement la mort d’une autre personne.
 Article 313 du CPM : Coups et blessures volontaires ayant entrainé une infirmité
permanente ou l’incapacité de travail, cet article réprime les actes de violences
physiques qui causent une infirmité permanente ou une incapacité de travail à une
personne. Bien que cet article ne se concentre pas spécifiquement sur le cas de
décès, il peut être appliqué lorsque les violences ont causé la mort.$

4- Les mutilations volontaires :


Ce sont des actes de mutilations ou des destructions physiques intentionnelles infligées délibérément
à une personne. Ces mutilations peuvent prendre diverses formes, telles que l’excision génitale
masculine, l’infibulation, la castration, l’ablation des seins, la scarification et la brûlure, ces violences
sont considérées comme l’une des formes les plus graves des VBG, car elles ont des conséquences
physiques, psychologique et sociale durable pour les victimes. Ainsi, les mutilations volontaires sont
souvent commises dans le cadre de mariages forcés, de la pratique de certaines traditions culturelles
ou religieuses ou comme moyen de punir les femmes ou les filles qui ont enfreint des normes de
comportements ou des règles sociales. Ces actes peuvent être considérées comme des crimes graves
et doivent être poursuivis devant les tribunaux, ces derniers visent souvent à contrôler, humilier,
punir ou exercer un pouvoir sur une personne en fonction de son sexe ou de son genre. $
Ensuite, les mutilations volontaires sont comme des violations graves des droits humains pratiquées
sur les femmes et des filles mais peuvent également toucher des hommes et des garçons. Ces
pratiques sont largement condamnées et interdites par le droit international ainsi que par de
nombreux systèmes juridiques nationaux.$

Voici quelques articles concernant les mutilations volontaires selon le code pénal malgache :
 Article 316 du CPM : Atteintes volontaires à l’intégrité physique ayant entrainé une
mutilation ou une infirmité permanente, cet article réprime les actes des violences
physiques qui causent une mutilation ou une infirmité permanente à une personne.
Cela peut inclure des situations où une personne est délibérément blessée ou
mutilée de manière à causer une perte des membres ou d’une fonction corporelle.
 Article 330 du CPM : Menaces de mort, cet article réprime les menaces de morts
qu’elles soient exprimées directement ou indirectement. Dans le cadre des VBG, il
peut être appliqué lorsque des menaces de mutilation sont proférées contre une
personne. $

B- Les violences sexuelles :


Le code pénal malgache considère les violences sexuelles comme des crimes de VBG, les violences
sont définies comme tout actes de nature sexuelle commis contre une personne sans son
consentement, y compris les viols ; les agressions sexuelles ; le harcèlement sexuel ; la prostitution
forcée ; le mariage forcé et l’inceste. Le code pénal malgache prévoit des sanctions pénales sévères
pour les auteurs des violences sexuelles, et les peines prévues varient en fonction de gravité de l’acte
commis. $

Conformément au code pénal malgache, les violences sexuelles qualifiées crimes des VBG sont
présentées comme suit :
1- Le viol :
L’article 331 du code pénal malgache définit le viol comme : « le fait de contraindre une personne par
la violence, la menace de violence, ou en utilisant une manœuvre frauduleuse à subir un acte de
pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit, de manière à causer à la victime une atteinte
physique ou morale ».$
Le viol désigne un acte de violence sexuelle où une personne est contrainte à subir un acte sexuel non
consenti en raison de son sexe ou de son genre qui vise à contrôler, dominer, humilier ou violer
physiquement et psychologiquement une personne. Ce dernier est une forme extrêmement grave de
violence sexuelle et peut avoir des conséquences traumatisantes à long terme pour les victimes.
Le viol peut être perpétrée par un individu, un groupe ou même des agents de l’Etat, et peut
impliquer une pénétration forcée de l’organe sexuel, qu’il s’agisse d’une pénétration vaginale, annale
ou orale ou d’autre forme de contact sexuel non consenti. Il peut être accompagné de violence
physique, de menace, de coercition, ou d’utilisation de drogue ou d’alcool pour affaiblir la victime.$
Le viol est un crime dans la plupart des systèmes juridiques et est réprimé par la loi, cette loi varie
d’un pays à l’autre qui vise généralement à protéger les victimes, à poursuivre les auteurs en justice et
à prévenir de tels actes de violences. $

Selon le code pénal malgache :


 Article 331-1 : « Le viol est puni de travaux forcés à perpétuité lorsqu’il est commis
avec préméditation, lorsqu’il est commis en réunion (par plusieurs personnes),
lorsqu’il est commis sur un mineur de moins de 15 ans, ou lorsque la victime est
enceinte au moment de l’infraction ».
 Article 331-2 : « Le viol est puni de travaux forcés à temps lorsque l’une des
circonstances prévues l’article 331. »$

2- L’atteinte sexuelle :
Selon le code pénal malgache, l’atteinte sexuelle est une infraction qui est liée aux crimes des VBG,
elle est définie comme tout acte de nature sexuelle commis sur une personne sans son
consentement.
L’atteinte sexuelle peut prendre différentes formes, telles que des attouchements ; des caresses non
consenties ; des actes d’exhibitionnisme ; des propositions sexuelles non sollicitées ; ou toute autre
action de nature sexuelle imposée à une personne contre sa volonté.
La loi malgache considère l’atteinte sexuelle comme une infraction grave, les peines prévues pour
cette infraction varient en fonction de l’âge de la victime, de la violence exercée, de l’existence d’une
relation de confiance entre l’auteur et la victime, et d’autres circonstances aggravantes. Les
condamnations peuvent aller de quelques années d’emprisonnement à des peines plus lourdes, en
fonction de la gravité de l’acte commis.$
Cette forme de violence vise à exercer un pouvoir, une domination ou un contrôle sur la victime en
utilisant des comportements sexuels non consensuels.
Dans le contexte des VBG, ces atteintes sexuelles peuvent être perpétrées par des individus ou par
des groupes. Les atteintes sexuelles sont souvent utilisées comme moyen de domination et
d’intimidation, visant à dégrader et à violer les droits fondamentaux des victimes.
Il est important de souligner que l’atteinte sexuelle est un crime répréhensible dans la plupart des
systèmes juridiques et qu’elle est condamnée par la loi. $

3- L’agression sexuelle :
Le code pénal malgache définit les agressions sexuelles comme des violences sexuelles, qui sont
considérées comme des crimes des VBG, les agressions sexuelles sont définies comme tout acte de
nature sexuelle commis contre une personne sans son consentement, y compris les attouchements,
les baisers forcés et toute forme d’acte sexuel imposé.
Ce code pénal malgache prévoit des sanctions sévères pour les auteurs de ces actes allant de 20 ans
de prison ferme ou à une peine de travaux forcés à perpétuité en fonction de la gravité de l’acte, en
cas d’agression sexuelle sur une personne mineure, les peines sont encore plus sévères.
Les agressions sexuelles peuvent prendre différentes formes, telles que le viol ; la tentative de viol ;
l’agression sexuelle avec pénétration ou sans pénétration ; l’exploitation sexuelle ; l’incestes ; mariage
forcé, entre autre.$ Ces actes sont caractérisés par des contacts sexuels, obtenus par la force, la
menace, la coercition, la manipulation ou l’abus de pouvoir.
Il est important de noter que les agressions sexuelles restent un problème majeur à Madagascar et
que de nombreuses victimes ne signalent pas ces actes en raison de tabou social et de la crainte de
représailles.$

SOUS-SECTION 2 : Les violences conjugales et le mariage forcé :


A- Les violences conjugales :
Les violences sont aussi considérées comme des crimes des VBG dans le code pénal malgache, elles
désignent tout acte de violence physique, psychologique ou sexuelle commis par un conjoint ou un
partenaire intime à l’encontre de l’autre conjoint ou partenaire intime, telle qu’un mariage, un
partenariat civil ou une relation de fait. Les violences conjugales peuvent entrainer des blessures
physiques graves et des traumatismes psychologiques durables pour la victime. $

Les violences conjugales peuvent prendre différentes formes, notamment :


 Violence physique : Cela comprend les coups, les gifles, les strangulations, les
brûlures et toute autre forme de violence physique infligée à la victime.
 Violence sexuelle : Il s’agit d’actes non consensuels de nature sexuelle, tels que le
viol ; les agressions sexuelles ; le harcèlement sexuel et toute autre forme de
coercition sexuelle.
 Violence psychologique : Cela implique des comportements verbaux, émotionnels et
mentaux qui visent à contrôler, humilier, intimider ou manipuler la victime. Il peut
s’agir d’insulte, de menace, de surveillance constante, de dénigrement et de
manipulation émotionnelle.
 Violence économique : Cela se produit lorsque le partenaire exerce un contrôle
financier sur la victime, l’empêchant d’accéder à des ressources financières, la
privant de moyen économique ou lui refusant l’autonomie financière. $
Ces formes de violences conjugales sont considérées comme des crimes, car elles violent les droits
fondamentaux de la personne, portent atteinte à son intégrité physique et psychologique, et créent
un climat de peur et de domination au sein de la relation. $

B- Le mariage forcé :
Le mariage forcé est une pratique qui consiste à marier une personne sans son consentement éclairé
et ou sous la contrainte, souvent dans le cadre d’une norme sociale ou culturelle. Il est réprimé sous
l’article 330-1 du code pénal malgache qui punit les atteintes à la liberté personnelle, cet article
dispose que « Le fait de soustraire un enfant mineur des mains de ceux qui ont le droit de le garder,
ou de l’emmener hors du territoire malgache, en vue de contraindre ou de forcer cet enfant à
contracter mariage ou union forcé, constituera une atteinte à la liberté personnelle et sera puni d’une
peine de travaux forcés à perpétuité. Lorsqu’il n’y a pas de soustraction d’enfant, l’auteur encourt une
peine de travaux forcés à temps de 10 à 15 ans ».
Le mariage forcé est considéré également comme un crime relevant des VBG car il s’agit d’une
pratique où une personne est contrainte d’entrer dans un mariage sans son consentement libre et
éclairé. Ce mariage est une violation des droits fondamentaux, notamment du droit à la liberté, à
l’autonomie, à la sécurité et à la dignité de la personne concernée. $

Voici quelques éléments caractéristiques du mariage forcé :


 Absente de consentement libre et éclairé : Dans un mariage forcé, l’une ou les deux
parties impliquées sont contraintes d’accepter le mariage contre leur volonté, le
consentement libre et éclairé est essentiel dans tout mariage légal et éthique.
 Contrainte et pression : Les personnes concernées peuvent faire face à différentes
formes de contraintes et de pressions, telles que des menaces ; des violences
physiques ou psychologiques ; des pressions familiales ou communautaires ; des
mariages arrangés imposés par les parents, les tuteurs ou d’autres membres de la
famille.
 Vulnérabilité et impact disproportionné sur les femmes et les filles : Les femmes et les
filles sont souvent les principales victimes du mariage forcé et elles peuvent être
confrontées à des conséquences graves sur leur santé physique et mentale, leur
éducation, leur autonomie, leur liberté et leur avenir.$

SOUS-SECTION 3 : Les mutilations génitales féminines et Traite des personnes :


A- Les mutilations génitales féminines :
Les mutilations génitales féminines (MGF) sont des pratiques traditionnelles préjudiciables qui
altèrent ou blessent les organes génitaux externes ou internes des femmes et des filles, sans
justification médicale, ces pratiques sont une violation des droits fondamentaux, notamment du droit
à l’intégrité physique, à la santé, à la sécurité et à la dignité des femmes et des filles.
Selon le code pénal malgache, les MGF sont réprimées spécifiquement par les articles 317-1, 317-2 et
317-3 : $
- Article 317-1 : Les atteintes volontaires à l’intégrité des organes génitaux féminins,
impliquant une mutilation ou une infirmité permanente, sont punies de peines allant de
travaux à temps à perpétuité selon la gravité des lésions causées.
- Article 317-2 : Lorsque la mutilation génitale féminine entraine la mort de la victime,
l’auteur est puni de la réclusion criminelle à perpétuité.
- Article 317-3 : Toutes personnes participant à une pratique collective de mutilation génitale
féminine, qu’elle soit complice ou coauteur, est punie de la même.$
Voici quelques éléments caractéristiques des mutilations génitales féminines :
 Altération ou blessure des organes génitaux : Les MGF impliquent des coupures, des
excisions, des ablations ou d’autres formes de mutilation des organes génitaux
externes ou internes des femmes et des filles. Ces pratiques peuvent entrainer des
séquelles physiques et psychologiques graves et durables.
 Tradition et pressions sociales : Les MGF sont souvent perpétrées en raison de
croyance culturelle, traditionnelle ou religieuse, ainsi que de pressions sociales.
Elles visent à contrôler la sexualité des femmes, à maintenir des normes de pureté,
d’honneur ou de respectabilité, ou à préserver des modèles de genre inégalitaires.
 Violation des droits humains : Les MGF sont une violation des droits fondamentaux
des femmes et des filles, elles portent atteintes à leur santé physique et
psychologique, à leur intégrité corporelle et à leur autonomie, et elles sont souvent
accompagnées de douleur ; de complication médicale et d’autres conséquences
néfastes. $

B- La traite des personnes :


Le traite des personnes est un crime grave qui implique le recrutement, le transport, le transfert,
l’hébergement ou l’accueil de personnes par la menace, la violence, la contrainte, la tromperie ou
l’abus de pouvoir, aux fins d’exploitation sexuelle, de travail forcé, de mendicité forcée, d’adoption
illégale ou d’organe.
À Madagascar, la traite des personnes est réprimée par la loi et est considérée comme un crime, la
législation malgache prévoit des sanctions pénales pour ceux qui se livrent à des telles activités, ainsi
que des mesures de protection pour les victimes. Les peines encourues pour la traite des personnes
varient en fonction de la gravité de l’infraction et peuvent aller jusqu’à des peines d’emprisonnement
et des amendes considérables.$
Selon le code pénal malgache, la traite des personnes est considérée comme un crime, elle est
réprimée par divers articles du code pénal tels que les articles 23, 330-4, et 330-5. $

Voici les dispositions correspondantes :


- Article 23 du CPM : La traite de personne est qualifiée comme un crime contre l’humanité et
est punie de peine sévère conformément aux dispositions du code pénal.
- Article 330-4 du CPM : Le fait de recruter, transporter, transférer, héberger, ou recevoir des
personnes par la force, la fraude, la tromperie, l’abus de pouvoir, ou la vulnérabilité dans
le but d’exploitation sexuelle, de travail forcé, de servitude, d’esclavage ou de pratique
analogue constitue un crime de traite des personnes. L’auteur encourt une peine de
travaux forcés à perpétuité et une amende.
- Article 330-5 du CPM : $

SECTION 2 : LES DELITS DES VBG :

CHAPITRE 3 : LES POINTS GENERAUX CONCERNANT LES VBG À MADAGASCAR :


Les VBG sont un problème préoccupant à Madagascar, tout comme dans de nombreux
pays.
Les VBG à Madagascar sont influencées par des facteurs socio-économiques, culturels et juridiques.
La société malgache et patriarcale, ce qui peut conduire à des inégalités entre les sexes et à une
perpétuation de la violence principalement à l’égard des femmes. Des problèmes tels que la
pauvreté, les inégalités d’accès à l’éducation et à l’emploi, ainsi que les normes sociales
discriminatoires contribuent également à la vulnérabilité des femmes aux VBG. $

SECTION 1 : LA POLITIQUE PENALE SUR LES VBG :


Madagascar également mis en place un plan d’action nationale pour l’élimination de la violence basée
sur le genre. Ce plan vise à coordonner et à renforcer les efforts de prévention et de lutte contre les
VBG, en fournissant des lignes directrices pour la mise en œuvre de politique et de programme
spécifique.
La politique pénale sur les VBG à Madagascar vise généralement à maintenir l’ordre public, à prévenir
la criminalité, à réprimer les actes criminels, à protéger les victimes et à promouvoir la réinsertion
sociale des délinquants. Les autorités malgaches mettent en place des politiques et des stratégies
pour renforcer le système de justice pénale, améliorer l’efficacité des enquêtes criminelles, garantir
l’accès à la justice et promouvoir le respect des droits de l’homme. Cette politique pénale fait
référence aux orientations et aux mesures prises par les autorités publiques du pays en matière de
justice pénale. $

Sous-section 1 : Notion de la politique pénale :


A- Définitions et objectifs :
La politique pénale se réfère à l’ensemble des principes, des orientations et des mesures adoptées
par un Etat en ce qui concerne l’application des lois pénales pour mettre en œuvre la politique
criminelle d’un pays. Elle englobe les décisions politiques, législatives et administratives relatives à la
prévention, et les actions prises par les autorités compétentes pour prévenir, détecter, réprimer et
sanctionner les infractions pénales.
L’objectif de la politique pénale est de maintenir l’ordre public, de prévenir la commission
d’infraction, de punir les auteurs d’actes criminels, de réhabiliter les délinquants et de garantir la
sécurité et la justice au sein d’une société ; poursuivi par un système juridique en matière de lutte
contre la criminalité, de protection de la société et de réinsertion des auteurs d’infractions. $
Elle définit les priorités, les stratégies et les moyens mis en œuvre pour atteindre ces objectifs, en
tenant compte des ressources disponibles des facteurs sociaux, économiques et culturels, ainsi que
des normes et des valeurs du pays concerné. Ainsi elle établit des principes et les orientations qui
guident les actions des autorités chargées de l’application de la loi et du système judiciaire.
La politique pénale peut varier d’un pays à l’autre en fonction des valeurs, des priorités et des besoins
spécifiques de chaque société, elle peut être influencée aussi par des facteurs tels que la culture, les
traditions, les normes sociales, ainsi que les principes du droit international et des droits de l’homme.
$

B- Les aspects de la politique pénale :


La politique pénale comprend plusieurs aspects, tels que la définition des infractions pénales, la
détermination des peine, l’organisation du système pénal, les politiques de prévention de la
criminalité, la réinsertion des délinquants, la protection des victimes, et la coordination entre les
différentes institutions impliquées dans le domaine de la justice pénale.

La politique pénale peut inclure les aspects suivants :


1- Législation pénale : L’adoption et la réforme des lois pénales pour définir les infractions,
les sanctions et les procédures juridiques.
2- Répression et application des lois : Les efforts visant à détecter, enquêter, arrêter,
poursuivre et condamner les auteurs présumés d’infractions pénales.
3- Sanctions pénales : Le choix et l’application des peines, y compris les amendes, les
peines d’emprisonnement, les travaux d’intérêt générale, etc. $
4- Prévention de la criminalité : Les mesures adoptées pour prévenir la commission
d’infraction, telles que la sensibilisation, l’éducation, le renforcement des capacités, la
création de programmes de réinsertion sociale.
5- Protection des victimes : Les mesures prises pour protéger les droits et les intérêts des
victimes, y compris l’accès à la justice, l’assistance juridique, le soutien psychologique et
matériel.
6- Coopération internationale : La collaboration avec d’autres pays et organisations
internationales dans la lutte contre la criminalité, l’extradition des criminels, l’échange
d’informations. $

Sous-section 2 : La mise en œuvre de la politique pénale sur les VBG :


Madagascar avait adopté une politique pénale et à poursuivre les auteurs de ces actes
répréhensibles. La politique pénale sur les VBG à Madagascar vise à prévenir, combattre et
sanctionner ces violences, elle repose sur des lois nationales telles que le code pénal malgache et la
loi N°2019-008 du 13 décembre 2019 relative à la lutte contre les VBG. Ces lois reconnaissent les
différentes formes de VBG, telles que les violences physiques, sexuelles, psychologiques et
économiques, et prévoit des peines spécifiques pour les auteurs de ces actes.
Cependant, il convient de noter que les politiques pénales peuvent évoluer dans le temps en fonction
des priorités, des besoins et des changements socio-économiques du pays. $
A- Les défis de la politique pénale :
La mise en œuvre effective de la politique pénale sur les VBG peut être confrontée à des défis tels
que le manque de ressources, l’accès limité à la justice, la lenteur judiciaire, a corruption et les
pressions sociales. Des efforts sont déployés pour renforcer le système de justice, améliorer la
formation des acteurs judiciaires, sensibiliser la population et offrir un soutien aux victimes. Cela
inclut la création de tribunaux spécialisés, de services d’aide aux victimes et de programmes de
sensibilisation pour lutter contre l’impunité et promouvoir la justice en matière des VBG à
Madagascar. $

La lutte contre les VBG à Madagascar est confrontée à plusieurs défis, notamment :
1- Sensibilisation et éducation : Malgré les efforts déployés pour sensibiliser la population,
il reste des lacunes en matière de sensibilisation et d’éducation sur les VBG. Une partie
de la population n’a pas encore une compréhension adéquate de ce qu’est la violence
basée sur le genre, de ses conséquences et de la manière de la prévenir.
2- Stéréotypes et normes sociales : Les stéréotypes de genre et les normes sociales
prévalentes contribuent à perpétuer les VBG. Les attitudes discriminatoires envers les
femmes et les filles, ainsi que les notions de masculinité toxique, rendent difficile la
remise en question des comportements violents.
3- Accès à la justice : L’accès à la justice reste limité pour de nombreuses victimes de VBG
à Madagascar. Les obstacles comprennent le manque de ressources, la corruption, les
faiblesses du système judiciaire et le manque de confiance dans les institutions. $
4- Ressources insuffisantes : Les ressources financières, humaines et matérielles
consacrées à la lutte contre les VBG sont souvent insuffisantes. Cela limite la capacité
des autorités et des organisations à mettre en œuvre des programmes efficaces de
prévention, de protection et de soutien aux victimes.
5- Coordination et collaboration : Une coordination et une collaboration efficace entre les
différents acteurs, tels que le gouvernement, la société civile, les organismes
internationaux et les communautés locales, sont essentiels pour lutter contre les VBG
de manière holistique. Cependant, la coordination peut parfois être limitée, ce qui
entrave les efforts de prévention et de réponse.

Pour relever ces défis, il est bien évidemment nécessaire de renforcer cette politique, les lois et les
programmes de prévention, d’améliorer l’accès à la justice, de promouvoir l’éducation et la
sensibilisation, ainsi que de mobiliser suffisamment de ressources pour soutenir les initiatives de lutte
contre les VBG. $

B- Les mesures légales prises dans la politique pénale :


La politique pénale sur les VBG à Madagascar vise à combattre et à prévenir cet acte en mettant en
place des mesures légales et des procédures judiciaires spécifiques.
Les autorités malgaches compétentes ont mis en place plusieurs mesures notamment les actions
suivantes :
1- Législation renforcée : Des modifications législatives ont été adoptées pour renforcer la
protection des victimes de VBG. Cela comprend l’introduction de nouvelles infractions
pénales et l’alourdissement des peines pour les auteurs de ces actes. Madagascar a
adopté des lois qui criminalisent les VBG, y compris le harcèlement sexuel, les violences
conjugales, les mariages forcés et d’autres formes de violence basée sur le genre.$
2- Sensibilisation et prévention : Des campagnes de sensibilisation sont menées pour
informer la population sur les conséquences néfastes des VBG et promouvoir l’égalité
des genres, les droits des victimes et les recours juridiques disponibles. Des
programmes éducatifs sont également mis en place pour prévenir les comportements
violents et promouvoir le respect mutuel.
3- Renforcement des services de protection : Des structures telles que les Centres d’Écoute
et d’Orientation (CEO) et les Centre d’Accueil pour les Victimes de Violence (CAVV) sont
mis en place pour offrir un soutien psychologique, juridique et médical aux victimes de
VBG. $
4- Renforcement des capacités des professionnels : Les acteurs du système de justice, tels
que les magistrats, les policiers et les travailleurs sociaux, reçoivent une formation
spécifique sur la prise en charge des cas de VBG afin d’améliorer la qualité des
enquêtes, des poursuites judiciaires et de l’accompagnement des victimes, c’est-à-dire
que les juges, les procureurs et les forces de l’ordre reçoivent une formation spécifique
sur la gestion des affaires liées aux VBG. Cela vise à améliorer leurs connaissances, leurs
compétences et leur sensibilité lors du traitement de ces cas.
5- Protection des victimes : Des mesures sont mises en place pour assurer la protection
des victimes, telles que des ordonnances de protection, des abris d’urgence et des
services de conseil et de soutien psychologique. $
6- Renforcement des mécanismes d’enquête et de la poursuite : Les autorités judiciaires
mettent en place des unités spécialisées chargées d’enquêter sur les cas de VBG, de
rassembler des preuves et d’engager des poursuites pénales à l’encontre des auteurs
présumés, afin d’assurer des enquêtes efficaces et approfondies.
7- Renforcement de la coopération internationale : Madagascar collabore avec des
organisations internationales et des partenaires pour renforcer ses capacités dans la
lutte contre les VBG, notamment en partageant des bonnes pratiques et en bénéficiant
d’un soutien financier et technique. $
Il convient de noter que l’efficacité de la politique pénale sur les VBG à Madagascar dépend de la
mise en œuvre adéquate de ces mesures, de la sensibilisation continue de la population et de la
disponibilité de ressources adéquates pour lutter contre ce problème persistant.
La lutte contre les VBG à Madagascar reste un défi majeur en raison de divers facteurs socio-
économiques et culturels. Une collaboration continue entre le gouvernement, la société civile et les
organismes internationaux est nécessaire pour promouvoir l’égalité des genres et mettre fin aux
violences basées sur le genre. $

SECTION 2 : LES PRICIPALES VICTIMES DES VBG :


Les principales victimes des VBG à Madagascar sont les femmes, les filles et les enfants, bien que les
hommes et garçons soient également touchés dans une moindre mesure. Les femmes et les filles
sont particulièrement vulnérables en raison des normes culturelles, des pratiques traditionnelles et
des facteurs socio-économiques, structurelles présents dans la société malgache qui les maintiennent
souvent dans une position inférieure et les rendent plus vulnérables à la violence. De plus, les
femmes et les filles peuvent également faire face à des obstacles pour accéder à la justice à d’autres
formes de soutien en raison de la discrimination sexuelle et de la stigmatisation associée aux VBG.
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les femmes et les filles contribuent à cette réalité. $
Sous-section 1 : Inégalités de genre et la pauvreté :
A- Inégalité de genre entre les hommes et les femmes :
Madagascar fait face à des inégalités profondes entre les sexes, notamment en termes d’accès aux
ressources, aux opportunités économiques, à l’éducation et au pouvoir. Ces inégalités renforcent la
vulnérabilité des femmes et des filles aux VBG, car elles sont souvent perçues comme socialement
inférieure et moins valorisées.
Les inégalités de genre qui contribuent à la prévalence des VBG :
1- Normes et attitudes :
Les normes sociales et les attitudes discriminatoires envers les femmes et les filles alimentent les
VBG, les stéréotypes de genre perpétuent l’idée que les femmes sont inférieures aux hommes, ce qui
peut justifier la violence à leur égard. $
2- Accès limités aux droits et aux ressources :
Les femmes peuvent faire face à des obstacles socio-économiques qui limitent leur accès à
l’éducation, à l’emploi, à la propriété foncière et à d’autres ressources essentielles. Cette inégalité
d’accès peut accroître leur dépendance économique et les rendre plus vulnérables à la violence.
3- Manque de participation politique :
Le manque de participation politique des femmes est une problématique importante dans de
nombreux pays, y compris à Madagascar. Les femmes sont souvent sous-représentées dans les
sphères décisionnelles dans les instances politiques, que ce soit au niveau local ou national. Cela peut
être dû à divers facteurs tels que les obstacles structurels, des pratiques culturelles discriminatoires
ou encore un manque de soutien politique et institutionnel en faveur des femmes. $
Le faible taux de participation politique des femmes peut avoir un impact négatif sur la démocratie en
réduisant la diversité des points de vue et des expériences représentées dans les décisions politiques
prises. Il est donc important de promouvoir la participation politique équitable des femmes en leur
offrant des formations, en sensibilisant les élus et les citoyens à leurs droits.

B- La pauvreté :
La pauvreté peut également rendre les femmes plus victimes des VBG, les femmes pauvres ont
souvent des options limitées pour fuir une situation de violence, comme par exemple la recherche de
refuge ou la possibilité de quitter la maison familiale, elles peuvent également être plus susceptibles
d’accepter des actes de violences. $
Les femmes qui subissent des violences intrafamiliales, des mariages forcés, du harcèlement sexuel
ou d’autres formes de VBG sont souvent économiquement vulnérables et risquent de se retrouver en
situation de pauvreté.
Les VBG peuvent avoir un impact négatif sur la santé, l’éducation, l’emploi et les revenus des
femmes, les conséquences financières des VBG peuvent être multiples allant de la perte de revenu à
court terme, en raison d’absence au travail ou à l’école, à une réduction de leurs perspectives
d’emploi et de leur capacité à accéder à des ressources économiques à long terme. $
Sous-section 2 : Le manque de sensibilisation, d’éducation et la faible autonomie :
A- Le manque de sensibilisation et d’éducation :
Un manque de sensibilisation et d’éducation sur les doits des femmes contribue à maintenir à des
violences. Une compréhension limitée des droits fondamentaux et des recours disponibles peut
empêcher les femmes et les filles de chercher de l’aide ou de signaler les violences subies.
Effectivement, le manque de sensibilisation et d’éducation des femmes à Madagascar est une réalité
qui contribue à la persistance des problèmes tels que les violences sexuelles et les violences
conjugales. L’accès limitée à l’éducation et aux formations ainsi que les normes sociales
traditionnelles peuvent empêcher les femmes malgaches de connaitre leurs droits, d’être conscientes
des formes de violence et de savoir comment y faire face. Cela peut également entrainer une
incapacité à reconnaitre les signes précurseurs de la violence ou à demander de l’aide lorsqu’elles en
sont victimes. $
Une sensibilisation accrue sur les droits des femmes, la violence de genre et les ressources
disponibles est essentielle pour aider les femmes à reconnaitre et à éviter les situations de violence, à
se protéger et à demander de l’aide, cela peut être réalisé grâce à des campagnes d’informations, des
programmes de sensibilisation dans les écoles et les communautés, ainsi qu’à travers des services de
soutien accessibles et adaptés aux besoins des femmes victimes. $

B- La faible autonomie :
La faible autonomie des femmes est un facteur clé qui contribue aux VBG à Madagascar. En effet, les
femmes sont souvent victimes de discrimination et de violence en raison de leur statut inférieur dans
la société, ce qui les rend dépendantes des hommes pour leurs substances et leur protection.
Il est également essentiel de mettre en place des structures de soutien adaptées aux besoins des
femmes victimes de VBG, telles que des centres d’accueil, des lignes d’assistance téléphonique, des
services de santé et de conseils psychologiques.
Les femmes à Madagascar sont confrontées à des barrières économiques, telles que le manque
d’accès aux ressources financières et aux emplois décents.
Ainsi, il est important de promouvoir l’autonomisation des femmes, de renforcer leur pouvoir de
décision et de leur donner accès à des ressources économiques, sociales et éducatives, en formant
des programmes d’alphabétisation ainsi que des services financiers et d’accompagnement. $

Sous-section 3 : Les normes culturelles et sociales :


Les normes culturelles et sociales qui perpétuent la discrimination à l’égard des femmes et des filles
jouent un rôle important. Des attentes traditionnelles concernant les rôles de genre, la soumission
des femmes et la perception de leur valeur principalement liée à leurs rôles domestiques contribuent
à maintenir les structures de pouvoirs inégalitaires. $
A- Les normes culturelles :
Certaines normes traditionnelles contribuent à maintenir les femmes dans une position d’infériorité
et à les rendre plus vulnérables aux violences. De plus, certaines pratiques traditionnelles
préjudiciables telles que les mariages précoces, les mutilations génitales féminines et les coutumes
patriarcales renforcent les inégalités de genre et exposent les femmes à des risques accrus de VBG.
Ensuite, par exemple, des normes de genre discriminatoire peuvent limiter la liberté et les choix des
femmes, les enfermant dans des rôles et des responsabilités traditionnels liés à la famille et au foyer.
Cela peut se traduire par des contrôles stricts exercés sur les femmes, leur mobilité restreinte et leur
incapacité à prendre des décisions importantes les concernant. $
B- Les normes sociales :
À Madagascar, les normes sociales imposent souvent aux femmes et aux filles des attentes
restrictives qui contribuent à leur vulnérabilité face aux VBG.
Les normes sociales désignent les comportements, les attitudes et les valeurs partagées par la société
malgache dans son ensemble et qui influencent les interactions sociales et les choix individuels. Ces
normes incluent souvent des attentes et des rôles assignés en fonction du sexe, de l’âge, et d’autres
caractéristiques personnelles.
Comme dans toutes les sociétés, les normes sociales à Madagascar changent avec le temps et
dépendent de nombreux facteurs notamment l’histoire, la religion, la langue, la géographie,
l’économie et la politique., Ces normes sociales persistantes ont des implications négatives pour les
femmes et les filles notamment en termes de discrimination et de manque d’autonomie. $

PARTIE 2 : LA POURSUITE DES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE :


Tout d’abord, la poursuite des VBG au tribunal de première instance constitue un enjeu crucial dans la
lutte contre ces actes répréhensibles. Le système judiciaire malgache vise à garantir la justice et p
protéger les droits des victimes de VBG, en cherchant à traduire les auteurs en justice et à prévenir de
futurs actes de violence.
Ensuite, la loi N°2019-008 du 13 décembre 2019 relative à la lutte conte les VBG dispose dans son
article 13 alinéa premier : « L’État formule et met en œuvre la politique de lutte contre les VBG. IL
mobilise les ressources nécessaires en la matière ». La présente loi renforce les dispositions
répressives à existantes et introduit des innovations en matière de prévention et de prise en charge
des victimes.
En ce qui concerne les VBG, il existe une politique pénale établie par le gouvernement à travers le
ministre de la justice.
Lorsqu’il existe une politique liée à une infraction spécifique, le ministère public l’exécute car c’est
celle que le ministre de la justice peut ordonner. $

CHAPITRE 1 : LES ACTEURS DE LA POURSUITE ET LA PHASE DU PROCES PENAL :


Dans une procédure pénale, les intérêts sont publics, elle méfait une référence à la défense d’un
comportement, valeur, et norme essentielle au bon fonctionnement de la société. Les litiges ici
touchent directement la société, c’est le cas quand une personne commet un crime ou un délit
complexe, un viol par exemple au-delà de la famille de victime, les crimes sont considérés comme
une infraction contre l’ensemble de la société. C’est pour cela que l’État lui-même par le canal du
procureur de la république qui engage la procédure pénale. Du coup, il existe dans certains membres
d’organe qui n’interviennent que dans la procédure pénale, il en y est ici des organes de police, et des
certains organes judiciaires tels que le ministère public et le juge d’instruction. $
Ensuite, l’action publique c’est l’objective d’emmener l’individu devant une juridiction pénale pur qu’il
soit condamné éventuellement à une peine pour statuer sur la culpabilité d’individu.
D’après l’article premier du code de procédure pénale malgache : « L’action publique pour
l’application des peines est mise en mouvement et exercée par les Magistrats, précisément le
ministère public, ou par les fonctionnaires auxquels elle est confiée par la loi. L’alinéa 2 dispose aussi
que cette action peut aussi être mise en mouvement par la partie lésée. $
SECTION 1 : Les acteurs de la poursuite :
Tout d’abord, il est important de noter que les victimes ou la partie civile peuvent être parmi les
acteurs de poursuite, et qui peuvent porter plainte auprès des autorités judiciaires pour demander
réparation de son préjudice. Car sans leur témoignage et leur coopération, il est difficile de
poursuivre les auteurs présumés.
Les acteurs de la poursuite dans le cadre des VBG au TPI sont les personnes et les institutions
impliquées dans l’enquête, dans les procédures des poursuites judiciaires et la recherche de justice
pour les victimes de VBG, visant à enquêter, poursuivre les auteurs présumés des VBG.
La collaboration entre ces différents acteurs est essentielle pour assurer une poursuite efficace des
VBG au tribunal de première instance.

Sous-section 1 : Le ministère public :


C’est la partie publique de la poursuite, il est la représentant de la société. Le ministère public est un
corps hiérarchisé de magistrat, qualifié de « magistrat debout » parce qu’il se lève à l’audience pour
présenter oralement leur réquisition et prononcer leur réquisitoire. Il est sous la dépendance relative
de l’exécutif en la personne du garde des sceaux et le ministre de la justice.
Le ministère public représenté par le procureur de république ou les substitues des procureurs a pour
mission de veiller l’application de la loi et de poursuivre les auteurs d’infraction pénale y compris les
VBG. Cette dernière veille à la bonne application de la loi, au respect de l’ordre public et défendre
l’harmonie, l’intérêt de la société devant les juridictions qui examine les preuves, engage des
poursuites pénales et représente l’État dans les affaires judiciaires, et il est responsable de l’analyse
des preuves et de la décision de poursuivre ou non les auteurs présumés des VBG devant le tribunal.

A- L’organisation du ministère public :


Les organisations du ministère public sont des entités du système judiciaire chargées de représenter
l’intérêt publique et d’exercer l’action publique dans les procédures criminelles. Le ministère public
est l’autorité chargée de poursuivre les crimes en vertu de la loi et de protéger les intérêts de l’État et
de citoyens.
Dans de nombreux pays, le ministère public est une autorité indépendante qui exerce une fonction
indépendante de l’exécutif et de tribunaux. Les membres du ministère public sont souvent appelés
procureurs ou avocats généraux.
Les organisations du ministère public incluent notamment :
1- Le parquet général :

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