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Spécisme, une terrible maladie !

Une maladie découverte dans les années 70 et ignorée par tous les animaux sauf
l’humain !

Les symptômes :

« préjugé ou une attitude de parti pris en faveur des intérêts des membres de sa
propre espèce et à l’encontre des intérêts des membres des autres espèces ».

Définition tirée du livre de Peter Singer, philosophe utilitariste : « La


libération animale » (première parution : 1975 aux États Unis, 1990 !!!! en
France).

Qui a découvert cette « maladie » ?

Richard Ryder, un psychologue britannique opposé aux expérimentations animales, et


créateur du concept « spécisme » en 1970 afin de dénoncer la discrimination subie
par les animaux non humains dans ce cadre spécifique. Comme lui-même l’a écrit, il
n’est pas philosophe et c’est allongé dans son bain qu’il a réfléchi non pas à une
théorie mais à un slogan capable de secouer les consciences. S’inspirant du racisme
et du sexisme, l’invention du spécisme lui a semblé une bonne idée à l’époque. »
(..) au Royaume-Uni, 5 000 000 d’animaux étaient utilisés chaque année à des fins
expérimentales et tenter d’obtenir des avantages pour notre propre espèce par le
biais de la maltraitance d’autres espèces n’était qu’un « spécisme » et en tant que
tel un sentiment émotionnel égoïste ». (Richard Ryder)

Les mauvaises langues rétorqueront que c’est le malaise du personnel dont faisait
partie Richard Ryder et l’incapacité à se détacher face à la souffrance des animaux
de laboratoire qui sont à l’origine d’une prise de conscience spéciste par nature.
En effet, les non humains ne peuvent intenter un procès au contraire des victimes
du racisme ou du sexisme.

De plus, c’est généralement notre proximité inter espèces qui permet l’empathie. Si
le travail de Richard Ryder avait consisté à épingler des papillons, le spécisme ne
serait peut être jamais né.

» (..) Qui a dit que la moralité devrait être limitée au traitement d’une seule
espèce – celle qui se trouve être la nôtre ? Pour moi, cela ressemblait à une sorte
de plaidoyer spécial … snobisme d’espèce … élitisme zoologique. Si la moralité doit
être prise au sérieux, alors, elle doit sûrement s’appliquer à toutes les espèces
sensibles. Tracer une ligne à une espèce ou une autre est artificiel, fallacieux et
profondément non darwinien.«
Richard Ryder trace une ligne différente mais une ligne tout de même. Son cheval de
bataille, c’est la reconnaissance de la souffrance animale selon le modèle humain.
Pour la reconnaître, quelques expérimentations sont nécessaires mais c’est pour la
bonne cause : le tri entre ceux qui souffrent ou pas afin de protéger les premiers
en leur accordant des droits. Ce qui revient à exclure les seconds.
C’est un bon début mais une action jugée bonne ou mauvaise d’après ce seul
présupposé est peu compatible avec les valeurs du véganisme et le principe de
précaution à l’égard de ce qui ne nous ressemble pas. Normal car Richard Ryder,
l’inventeur du spécisme jugeait cette philosophie inefficace pour la cause animale,
et il n’est jamais devenu végane. Cela n’enlève rien à la qualité de sa réflexion
ou à sa lutte contre l’expérimentation animale cependant il apparaît illogique de
s’en prévaloir pour promouvoir le véganisme aujourd’hui. À moins de ne rien
connaître de cette philosophie… ce qui est le cas de la majorité y compris chez
ceux se croyant véganes parce qu’ils sont antispécistes. Dédaigneux du «
consumérisme végan », ils n’oublient jamais de mettre en avant leur motif
éthique. Pourtant, tout est lié et sans l’apport de la vitamine B12 autrement que
par l’intermédiaire d’un animal, nous les véganes aurions bien du mal à faire
passer le message dans notre monde moderne.

https://www.collective-evolution.com/2017/12/15/a-native-american-perspective-on-
veganism/

Depuis qu’il avance en « civilisation », l’homme a développé de multiples


mécanismes de défense pour ignorer ou justifier l’impensable. Il y a d’abord eu la
nécessité de demander pardon aux esprits lorsqu’il fallait abattre un animal.
Aujourd’hui, ce n’est plus la peine car peu d’humains sont obligés de se munir d’un
arc et de flèches, ils vont directement au supermarché et ressortent avec un truc
sous cellophane qui ne rappelle en rien l’animal tué. La photo sur l’emballage le
montre même « paisible ». c’est tout juste s’il ne sourit pas à l’idée de finir
étalé dans une barquette en polystyrène. Trop c’est trop, la satiété à outrance
entraîne des interrogations existentielles. La compassion pure n’existe pas. En
Occident, iI aura fallu les menaces sanitaires, environnementales et médicales
ayant suivi une consommation excessive d’animaux pour se réveiller et s’intéresser
à leur souffrance. En parallèle, le mouvement végane très ancien, a pris peu à peu
son essor mais ce fut jugé insuffisant par les « raisonneurs » des années 70, les
découvreurs tardifs de « l’exploitation animale ». Une théorie fut construite afin
d’accélerer la prise de conscience. Mieux vaut tard que jamais ! Aujourd’hui, « la
créature » a échappé à ses maîtres et cela part dans tous les sens car elle se
prétend universaliste. Il a été décrété que l’intérêt à fuir une expérience
désagréable était le seul critère pertinent d’un point de vue moral. Appliqué à
l’animal humain, cela devrait en interpeller plus d’un…

Désormais en dépit de toute réalité historique, le spécisme et son pendant :


l’antispécisme, deux concepts étrangers au véganisme, lui sont systématiquement
accolés comme si c’était une évidence. Cela dans le sul but d’accroître
l’efficacité de la machine de guerre des théoriciens de l’éthique animale. Le
véganisme n’est plus une base morale mais un outil à disposition des antispécistes.

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