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S’en
suivra,
une
ascension
fulgurante
au
sein
de
deux
prestigieux
clubs
internationaux.
La
Juventus
de
Turin
marque
une
nouvelle
étape
dans
votre
carrière.
Accompagné
de
Didier
Deschamps,
vous
vous
adonnez
à
un
entraînement
sans
relâche.
Le
coach
des
Joueurs
de
la
vieille
dame,
Marcello
Lippi,
vous
inculque
la
«
culture
de
la
gagne
».
Ensemble,
vous
parvenez
à
vous
hisser
au
rang
de
champions
d’Italie.
Meneur
de
jeu
hors
pair,
vos
qualités
vous
valent
la
comparaison
avec
votre
prédécesseur
:
Michel
Platini.
Au
Real
Madrid,
vous
rejoignez
«
l’équipe
galactique
»
de
Florentino
Pérez.
Un
an
après
votre
arrivée,
grâce
à
une
reprise
de
volée
mémorable,
vous
offrez
aux
Merengue
la
victoire
lors
de
la
finale
de
la
Ligue
des
Champions.
Pourtant,
si
vous
entrez
dans
les
mémoires,
c’est
pour
un
tout
autre
exploit.
Mercredi
12
Juillet
1998,
les
Bleus
d’Aimé
Jacquet
disputent
la
finale
de
la
Coupe
du
Monde
de
Football.
Tous
les
yeux
sont
rivés
sur
le
Stade
de
France.
Au
sommet
de
votre
art,
vous
inscrivez
deux
buts
de
la
tête
contre
le
Brésil.
Un
troisième,
signé
Emmanuel
Petit,
emporte
définitivement
vos
co-‐équipiers
vers
la
victoire
et
les
spectateurs
dans
une
liesse
sans
précédent.
«
Et
un,
et
deux
et
trois,
zéro
!
»
Pour
la
première
fois
de
l’histoire,
la
France
se
hisse
sur
le
toit
du
Monde.
Une
rencontre
sportive
d’anthologie,
Symbole
immuable
d’unité
nationale,
Le
triomphe
collectif
d’une
équipe
métissée,
incarnant
la
France
de
demain.
Héros
de
la
nation,
votre
visage
illumine
l’Arc
de
Triomphe,
le
temps
d’une
nuit.
La
même
année,
vous
recevez
des
mains
de
la
Fédération
Sportive
Internationale
de
Football,
le
Ballon
d’Or
du
Meilleur
Joueur.
3
Au
sujet
de
ce
prix,
vous
déclarez
au
micro
de
France
24
:
«
Les
performances
individuelles
ce
n’est
pas
le
plus
important.
On
gagne
et
on
perd
en
équipe.
»
Deux
ans
plus
tard,
les
Bleus
réitèrent
leur
exploit
et
remportent
la
Coupe
d’Europe
de
Football.
On
ne
change
pas
une
équipe
qui
gagne.
Votre
carrière
exceptionnelle
s’achève
en
2006,
lors
du
Mondial
organisé
par
l’Allemagne.
Vous
rechaussez
une
dernière
fois
vos
crampons
aux
côtés
de
Lilian
Thuram
et
Claude
Makelele,
pour
amener
les
Bleus
jusqu’en
finale.
En
dépit
d’une
douloureuse
défaite,
vous
êtes
à
nouveau
élu
meilleur
joueur
de
la
compétition.
En
2011,
lauréat
de
la
plus
haute
distinction
sportive
«
Laureus
»
pour
l’ensemble
de
votre
carrière,
vous
accédez
au
panthéon
des
plus
grands
de
votre
discipline
:
Pelé,
Franz
Beckenbauer,
Johan
Cruyff
et
Bobby
Charlton.
L’accomplissement
d’une
vie.
Désormais,
c’est
depuis
la
ligne
de
touche
que
vous
poursuivez
votre
passion
et
que
votre
aura
illumine
les
stades.
Entraîneur
du
Real
Madrid,
votre
club
fétiche,
vous
excellez
à
«
rendre
les
autres
meilleurs
».
Pour
preuve,
samedi
soir,
l’équipe
madrilène
a
décroché
sa
troisième
victoire
consécutive
en
Ligue
des
Champions.
À
nouveau,
vous
entrez
dans
la
légende.
Derrière
l’athlète,
se
cache
un
homme
généreux
et
engagé.
En
témoigne
votre
participation
à
de
nombreuses
actions
humanitaires
pour
vos
deux
pays.
Depuis
2000,
vous
êtes
«
parrain
d’honneur
»
de
l’Association
Européenne
contre
les
Leucodystrophies
(ELA).
Grâce
à
votre
notoriété,
vous
facilitez
le
rayonnement
de
l’association
et
la
récolte
des
dons
nécessaires
au
financement
de
la
recherche
médicale.
Vous
êtes
aussi
à
l’origine
de
la
Coupe
Nationale
Danone,
une
rencontre
amicale
dont
les
recettes
sont
intégralement
reversées
à
ELA.
En
Algérie,
vous
avez
inauguré
la
Fondation
Zinedine
Zidane,
une
association
caritative
d’aide
aux
populations
défavorisées.
4
Dans
le
cadre
du
Programme
des
Nations
Unies
pour
le
Développement,
vous
êtes
nommé
Ambassadeur
de
Bonne
Volonté.
Ce
rôle
vous
conduit
à
organiser
plusieurs
tournois
de
bienfaisance
qui
financent
des
actions
de
lutte
contre
la
pauvreté.
Zinedine
Zidane,
Enfant
de
Marseille,
C’est
à
force
de
courage
et
de
persévérance
que
vous
vous
êtes
arraché
des
déterminismes
de
la
vie.
Je
vous
cite
:
«
C’est
mon
père
qui
nous
a
appris
qu’un
immigrant
doit
travailler
deux
fois
plus
que
n’importe
qui
d’autre,
qu’il
ne
doit
jamais
abandonner.
»
Une
ascension
méritocratique
qui
fait
de
vous
un
footballeur
unanimement
reconnu
et
un
modèle
pour
toute
une
génération.
Ce
soir,
c’est
pour
moi
un
immense
honneur
et
un
privilège
que
de
vous
rendre
les
hommages
de
la
République
au
milieu
de
tous
ceux
qui
vous
admirent,
de
vos
proches
et
de
vos
amis.
À
travers
ma
voix,
c’est
tout
un
peuple,
qui
vous
adresse
sa
reconnaissance.
Cher
Zinedine
Zidane,
«
au
nom
du
Président
de
la
République,
et
en
vertu
des
pouvoirs
qui
me
sont
conférés,
nous
vous
faisons
chevalier
de
l’ordre
de
la
Légion
d’honneur.