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154–176
© Conseil pour le Développement de la recherche en Sciences Sociales en
Afrique, 2006 (ISSN 0850-3907)
Aghi Bahi*
Résumé
Le développement des TIC, activant la formation de « la société de la connais-
sance », bouleverse l’université ivoirienne et la met en compétition plus accrue
avec les autres systèmes universitaires. Le constat de retard technologique est
tel que relever ce défi peut sembler une gageure. Mais les TIC s’insinuent dans
le quotidien des acteurs, transformant déjà leur univers et exigeant d’eux qu’ils
les utilisent pour produire et diffuser la connaissance. Cette étude sur échan-
tillon limité d’enseignants-chercheurs à l’université de Cocody s’appuie sur des
entretiens individuels. L’analyse porte sur une évaluation des difficultés ren-
contrées par les universitaires ivoiriens à recourir à Internet et aborde le pro-
blème, fondamental pour un chercheur, de l’accès aux textes et de leur produc-
tion. Elle scrute et veut comprendre les logiques individuelles d’usage des TIC
dans le cadre de la production de la connaissance savante.
Abstract
By promoting a ‘knowledge society’, the development of ICT has had critical
consequences on Ivoirian universities, thus putting them in an even more severe
competition with other university systems. The technological gap is so wide
that it seems quite impossible to take up the challenge of filling it. However, ICTs
have appeared in people’s daily life, changing their universe and being used to
produce and disseminate knowledge. This study has been carried out on a
sample of teacher-researchers at the University of Cocody, and is based on
individual interviews. The analysis is about the difficulties of Ivoirian scholars
to use the Internet, and also deals with an issue which is fundamental in the life
of a researcher, which is access to and production of scientific texts. The author
is trying to understand the individual rationale behind the use of ICTs, in the
context of scholar knowledge production.
Introduction
Les technologies d’information et de communication (TIC) offrent des pos-
sibilités considérables de traiter, stocker, transmettre, diffuser, partager, l’in-
formation scientifique. Internet, qui a perturbé « la manière dont nous pen-
sons la communication, l’information, le texte, les images, etc. » (Adebowale
2001), change fondamentalement l’économie de la distribution du patrimoine
culturel et du savoir scientifique. Dans le monde universitaire, où la commu-
nication scientifique est de plus en plus médiatisée par la technique, l’expan-
sion d’Internet change le rapport à la connaissance, à la production et à la
transmission du savoir. L’enseignement supérieur ivoirien doit relever le défi
de la compétitivité des systèmes universitaires mondiaux et des pratiques
concurrentielles qui transforment le comportement des acteurs. Cette ga-
geure advient dans le contexte d’une économie globale fondée sur le savoir
et sur la maîtrise de la circulation des informations et des technologies
congruentes.
Or, un constat s’impose rapidement dans les universités ivoiriennes: l’outil
informatique y est peu disponible et les télécommunications fonctionnent
mal ; les sites Web des universités sont surtout des portails1 ouvrant sur des
« terrains vagues » ; l’informatisation des fichiers est nulle et l’ébauche de
connexion des bibliothèques est réduite. Vu la faiblesse de leurs « moyens
financiers », la numérisation entraînerait un surcoût qu’elles ne pourraient
pas supporter. L’édition universitaire ivoirienne, globalement faible, est
« papyrocentrée ».2 Précisons toutefois que l’insertion et les usages d’Internet
dans ces universitésa semble-t-il fait l’objet de très peu d’études. Dans la
littérature locale, Internet, envisagé comme « outil de développement », est
une chance pour l’éducation à condition d’être utilisé judicieusement (Blé
2000) ; cet outil tendrait déjà à transformer les modes usuels d’organisation
de l’entreprise (Dayoro 2003). Le débat, qui reprend sans véritables enri-
chissements la controverse entre optimistes et pessimistes des TIC, a néan-
moins le mérite de rappeler que la question du fossé numérique se pose avec
acuité dans nos universités francophones d’Afrique de l’Ouest particulière-
ment concernées. L’insertion d’Internet dans les milieux de la recherche
scientifique est lente. La faiblesse des infrastructures des universités ouest-
africaines et le faible ratio enseignants-étudiants compromettraient leurs chan-
ces de participer à la « société de la connaissance ». En somme, le relatif
isolement des structures d’enseignement supérieur ainsi que les problèmes
du manque de documentation risquent de la marginaliser davantage sur le
plan scientifique (Seck 2000:386-87).
Ce tableau, imprégné du discours dominant sur les nouvelles technologies
de l’information et de la communication, reprend le « raisonnement
Dans cet article, nous scrutons les usages d’Internet dans la production
et la diffusion des connaissances ainsi que les effets de ces usages sur le
travail des enseignants-chercheurs3 et dans leur rapport à la connaissance.
Tout en appréhendant les logiques d’action développées par les acteurs, il
s’agit de comprendre le rapport qui se construit entre producteurs ivoiriens
du savoir scientifique et Internet nonobstant son introduction récente dans
les universités du pays. Cela revient à tenter de saisir la signification même
des usages d’Internet selon les usagers universitaires et à cerner les inciden-
ces vécues de ces usages sur leurs activités professionnelles à travers la
présentation et la discussion des résultats d’une enquête ponctuelle et limi-
tée4 menée auprès de cette population rarement étudiée en Côte d’Ivoire.
Notre démarche est compréhensive et suppose une enquête qualitative
auprès d’un nombre réduit d’informateurs (Bourdieu 1979:16-17). Un échan-
tillon de convenance de 38 individus, âgés de 25 à 53 ans, comportant 31
enseignants-chercheurs dont 12 doctorants5 a été constitué à l’Université de
Cocody.6 Les jeunes enseignants-chercheurs y représentent les deux tiers, et
trois individus sur dix sont des femmes. Trois enquêtés sur cinq sont des
enseignants-chercheurs issus des Lettres et Sciences Sociales. Hormis les
doctorants, la plupart d’entre eux exercent depuis au moins cinq ans. Cer-
tains enquêtés cumulent souvent des responsabilités administratives et leur
métier d’enseignant-chercheur. Les informations ont été recueillies par des
entretiens individuels.7 L’échange en entretien contraint l’enquêteur et l’en-
quêté à co-construire un discours in situ et produit une parole sociale sur les
pratiques de l’enquêté8 (Blanchet, Gotman 1992:9). Des emprunts à l’en-
quête ethnographique de terrain se justifient dans la mesure où les acteurs de
l’université élaborent une culture et des représentations, et composent un
milieu d’interconnaissance (Beaud, Weber 2003:8) nécessaire pour compren-
dre le sens des usages construits. Prendre en compte la spécificité du
communicationnel implique de contextualiser les usages d’Internet. Toute-
fois, le faisceau des déterminations sociales-techniques ne saurait être réduit
« à celles identifiables dans l’inter relationnel ou dans l’apport immédiat à
l’objet technique, et même dans ce qui tend à dissoudre la différence entre le
sujet et l’objet » (Miège 1999:8).
D’abord, nous traiterons des usages universitaires d’Internet en rapport
avec l’organisation du travail des chercheurs en essayant de mettre en relief
les changements vécus par les universitaires et les difficultés qu’ils rencontrent
à recourir à Internet. Ensuite, nous considérerons les usages d’Internet dans
la production du savoir scientifique ainsi que le problème fondamental de
l’accès aux textes et à la production d’écrits dans cette université du Sud. Ce
faisant, nous tenterons de comprendre les significations que les enseignants-
chercheurs donnent des usages qu’ils font d’Internet dans le cadre de leur
travail.
après coup.14 Certains les ont laissé à leur bureau « parce qu’ils n’ont pas de
place chez eux », ou « parce qu’ils peuvent s’offrir mieux ». Une fois
introduits à la maison, certains de ces ordinateurs « sont restés dans leur
emballage » ; beaucoup d’entre eux seraient littéralement privatisés par les
enfants qui en font leur affaire, leurs jouets. Les enseignants-chercheurs qui
en témoignent sont littéralement subjugués par les aptitudes de leurs rejetons
en matière d’informatique : « on dirait que c’est inné chez eux ». Mais ces
ordinateurs tombent fatalement et prématurément en panne. Certains
prétextent de ces pannes pour justifier le retard de leur abonnement à Internet.
Par ailleurs, les témoignages recueillis auprès des enquêtés sur les utilisations
à but lucratif de ces ordinateurs acquis grâce au projet Dragados sont
concordants. Les enseignants les auraient loués ou vendus à des cybercafés
des environs : « c’est plus rentable » ironisent les informateurs. En somme,
conclut un enquêté, « l’Internet, les ordinateurs (de Dragados) c’est bien
mais beaucoup ne s’en sont pas servi dans le sens que le gouvernement
souhaitait ». La participation financière, fût-elle réduite, induit chez les
enseignants un sentiment de propriété de cette machine et un droit d’en
disposer à leur guise. Globalement, les enseignants-chercheurs ont détourné
l’ordinateur Dragados l’usage prescrit.15 On comprend mieux pourquoi et
comment ils peuvent servir à autre chose qu’à familiariser les enseignants-
chercheurs avec les TIC et l’Internet aider directement au travail intellectuel
et améliorer la connectivité dans le but de devenir des enseignants-chercheurs
plus performants.
Un individualisme numérique
Certaines difficultés que rencontrent les enseignants-chercheurs dans les
cybercafés nous semblent maintenant « classiques ». La lenteur des machi-
nes joue immédiatement sur le coût encore élevé de la connexion limitant le
temps à passer devant un ordinateur (Bahi 2004b:31). Consulter un article
sur Internet revient fréquemment à le lire « en diagonale » sur l’écran, à le
télécharger,16 puis un tirage papier pour pouvoir y travailler : « ça revient
cher… il y a des mots qui sautent à droite à gauche... on perd du temps ».
Les enseignants-chercheurs semblent peu utiliser Internet dans le cadre
de leur profession. Pourtant, cet outil a des conséquences sur leur travail
scientifique même si tous n’en ont pas vraiment conscience. L’application la
plus connue et la plus utilisée est le courrier électronique. Elle influe nette-
ment sur les activités de recherche plus au plan individuel qu’au plan collec-
tif.
Au plan individuel, la communication au sein du travail scientifique leur
paraît plus commode parce qu’« Internet facilite les contacts » et qu’ainsi
les échanges sont simplifiés. De plus, le courriel met plus en confiance
font d’ailleurs partie de leurs jardins « secrets » et entrent dans leurs logi-
ques de réussite universitaire et donc de réussite sociale. C’est une autre
raison de ce besoin de contacts. Dans un environnement où « pour évoluer
normalement il faut se cacher pour travailler en paix », il ne s’agit pas de
simples cachotteries. Un enjeu de l’Internet pour ces enseignants-chercheurs
est de consolider leurs réseaux interpersonnels. Certains collègues enquêtés
accusent leurs pairs de les « trahir » en leur cachant des informations (des
tuyaux) utiles pour leur carrière. Cela va jusqu’à être assimilé à de la sorcel-
lerie : « il y en a parmi nous (enseignants-chercheurs) qui utilisent les inven-
tions des Blancs pour faire de la sorcellerie moderne». Certes, la technologie
apparaît bien souvent occulte, mais en serait-il des réseaux téléinformatiques
comme il en est des pratiques sorcières ? Nous tenterons d’y répondre plus
loin.
Le processus de publication
En principe, un enseignant-chercheur doit consacrer 70% de son temps à la
recherche. Dans cet exercice, il ne peut se passer des références aux tra-
vaux des chercheurs du Nord même si ces derniers peuvent se passer de
faire référence aux travaux des chercheurs du Sud. L’usage d’Internet est
censé remédier peu ou prou aux insuffisances de la documentation et des
bibliothèques universitaires qui en principe devraient constituer des outils et
même des ressources pour la recherche et donc pour la production du savoir
scientifique.
Il était donc important d’explorer avec les enseignants-chercheurs enquêtés
les sources d’information qu’ils prospectent lors de l’exécution de leurs
travaux scientifiques. Des formes principales de recherche d’informations
directement liées au travail scientifique se dégagent : recherche bibliographique
La logique utilitaire
Les jeunes collègues disent chercher des « appels à contributions » pour des
revues, « appels à communications » pour les conférences. Mais aussi di-
sent rechercher des opportunités : des informations sur les bourses post-
doctorales, propositions d’emploi dans des ONG et organismes internatio-
naux. « On ne sait jamais… », « Il faut avancer (dans sa carrière) ». Cela est
présenté comme des « opportunités » à saisir.
Une certaine tendance à rechercher des informations sur les collègues se
dessine également qui tend à modifier les rapports d’autorité et de pouvoir.
Tel enseignant-chercheur enquêté affiche sur un mur de son bureau la bio-
bibliographie illustrée d’un sociologue célèbre obtenue sur Internet et qui à
ses yeux représente « l’intellectuel véritable », le modèle, « le contraire » de
ses collègues ivoiriens etc. Internet sert aussi à espionner les collègues, et
surtout sur les aînés qui, dans l’espace universitaire, ont tendance à « mys-
tifier » les cadets : sont-ils connus ? Qu’ont-ils publié ? Car « maintenant
(Chartron et Salaün 2000:32). Pour beaucoup d’« anciens » avoir publié ses
articles dans les Annales de l’Université d’Abidjan est une référence solide.
Les revues scientifiques des universités avec lesquelles leurs instituts ont des
accords de partenariat leur « laissent quelques pages» pour leurs articles.
La procédure est très formalisée pour les revues scientifiques. Une publi-
cation cotée selon les évaluateurs obéira nécessairement à certaines normes.
Mais beaucoup d’ignorance, de confusions et de craintes non fondées exis-
tent concernant la publication électronique qui, somme toute, demeure une
inconnue. À son évocation, les collègues s’inquiètent immédiatement : le
CAMES20 reconnaît-il les publications électroniques ? Sont-elles connues,
scientifiques et cotées ?21 « En termes de recherche d’information les publi-
cations électroniques sur Internet oui… mais publier… il y a encore un re-
tard ici (en Côte d’Ivoire) ». L’interconnaissance favorise la diffusion de
rumeurs persistantes dans la communauté universitaire. Les enseignants pren-
nent leurs informations, non à la source, mais auprès d’un collègue promu
quelques temps plus tôt, qui devient ainsi détenteur d’un certain pouvoir (et
d’une certaine domination) sur son collègue…22
La question de la publication scientifique électronique articule les critères
de la publication scientifique d’une part et celui des représentations de la
technologie d’autre part. Ensuite elle peut être envisagée soit comme moyen
de documentation d’un travail soit comme espace de publication et donc
comme moyen de publication du travail scientifique. Ce faisant, elle entre-
tient des croyances de la communauté scientifique universitaire concernant
les publications tout en y ajoutant celles plus prosaïques des nouvelles tech-
nologies dont Internet est le fer de lance. De fait, dans la conscience des
chercheurs interrogés, pour ceux qui savent à quoi cette expression renvoie,
les publications scientifiques électroniques c’est d’abord et avant tout les
revues scientifiques sur Internet. Enfin, chez bon nombre d’enseignants-
chercheurs rencontrés, prédomine la vision utopique d’un monde universi-
taire numérique marqué par l’effondrement des coûts de publications,23 l’ab-
sence de la médiation de l’éditeur, la modification de l’écriture académique et
la disparition de la formalisation. La véritable question en ce qui concerne les
revues électroniques est : faire de la recherche et publier ont-ils encore un
sens positif pour les acteurs du champ universitaire ?
Il faut dire que bien souvent le poste d’enseignant-chercheur est perçu
par l’enseignant-chercheur lui-même comme un pis-aller, un poste « en
attendant » une meilleure situation. La production d’ouvrages et d’articles
scientifiques ne semble pas (ou plus) avoir de sens positif pour les acteurs
sauf, lorsque ces derniers en espèrent un changement de grade et donc une
promotion à court terme. De nombreux responsables de revues universitaires
Conclusion
L’usage d’Internet, surtout limité au courriel, est encore faible parmi les
enseignants-chercheurs rencontrés. L’ordinateur multimédia connecté à
Internet est néanmoins un outil de communication permettant d’acheminer
des articles et plus accessoirement d’organiser le travail. L’usage encore
hésitant et erratique de cet outil commence à produire des effets sur la re-
cherche documentaire mais non réellement sur la technologie d’enseigne-
ment. Les publications numériques sont plus des moyens de documentation
que de publication. Dans le contexte actuel de l’université, elles ne consti-
tuent pas un véritable palliatif à la défaillance des bibliothèques.
Notes
1 Voir Université de Cocody [http://www.ucocody.ci] ; Université d’Abobo-
Adjamé [http://www.uabobo.ci].
2 Pour l’heure, aucune des quinze revues produites par les Editions Universitaires
de Côte d’Ivoire n’a de version électronique ni d’accès en ligne partiel. Peu
d’entre elles possèdent une adresse électronique.
3 Ce terme regroupe sans distinction les « chercheurs » et les « enseignants-
chercheurs ».
4 Administrée de février à juillet 2004.
5 Les sept autres individus proviennent du Service informatique (2 personnes),
des bibliothèques universitaires (3 responsables) et de l’édition (2 personnes)
de l’Université de Cocody. Ces informateurs issus des autres catégories
d’acteurs du champ universitaire sont indispensables au travail de recherche.
6 Elle compte environ 1200 enseignants permanents tous grades confondus
(dont 18% de femmes), 500 personnels administratifs et techniques et 50000
étudiants (source : Vice-Présidence chargée de la Planification). Elle concentre
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