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Les pratiques d’enseignement en histoire-géographie, éducation civique

Usages et enjeux des technologies


de l’information et de la communication (TIC)
en histoire-géographie et éducation civique
Pascal Mériaux
Enseignant en histoire-géographie, formateur TICE et webmestre du site académique disciplinaire
de Lyon, professeur associé à l’INRP (équipe ECEGH)
Sylvain Genevois
Agrégé d’histoire-géographie, chargé d’études et de recherche à l’INRP (équipe Eductice),
cofondateur d’un Observatoire des pratiques géomatiques dans l’enseignement secondaire (INRP)

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Les technologies de l’information elon une étude Ipsos Média pour chaque élève un ensemble de compé-
et de la communication (TIC) le Journal du net, un Français tences lui permettant de les utiliser
se développent à un rythme sur deux âgé de 15 ans et plus de façon réfléchie et plus efficace. »
accéléré et touchent aujourd’hui utilise Internet, ce qui corres- (Bulletin Officiel n° 29 du 20 juillet
un public de plus en plus large. pond à une croissance de 372 % 2006)2.
Ainsi, l’essor de la culture par rapport à 19991. L’école participe Parmi les compétences requises,
numérique s’accompagne d’une de fait à ce développement de masse les élèves doivent non seulement
institutionnalisation des TIC des TIC. Les nouvelles technologies apprendre à maîtriser la technicité des
à l’école. Dans ce contexte de de l’Internet sans fil, du tableau numé- outils (matériels et logiciels), mais aussi
banalisation et de vulgarisation rique, des réseaux d’établissement, les à développer une utilisation réfléchie et
des TIC dans l’enseignement, logiciels de création multimédias, les raisonnée de l’outil par la recherche
il s’agit d’esquisser les contours système de publication sur Internet documentaire, la production d’informa-
d’une réflexion, d’une mise en (blogs et autres outils de publication) et, tions et « la connaissance » de la loi, ce
perspective didactique plus récemment, les nouveaux environ- qui suppose de développer un esprit
des questions des usages et nements numériques de travail (ENT) critique s’inscrivant dans des finalités
des enjeux des TIC dans rendent l’utilisation des TIC plus acces- civiques. C’est dans cette perspective
l’enseignement de l’histoire, sible pour les enseignants, les élèves que s’inscrit le B2i (brevet informatique
de la géographie et et leur famille. L’essor de la culture et Internet), qui fixe les compétences à
de l’éducation civique. numérique s’accompagne d’un début acquérir d’un point de vue pluridiscipli-
de banalisation, d’une vulgarisation et naire. C’est aussi la mise en place dans
d’une institutionnalisation des TIC à la formation initiale des enseignants
l’école constituant le point 4 du socle du C2i niveau 2 (certificat informatique
commun de compétences « La maîtrise et Internet) qui valide des compétences
des techniques usuelles de l’informa- jugées obligatoires dans la pratique du
tion et de la communication » qui insiste métier d’enseignant.
sur le fait que « la culture numérique Ainsi, le temps des pionniers
implique l’usage sûr et critique des qui expérimentaient seuls, avec leurs
techniques de la société de l’informa- moyens, les TIC avec les élèves, semble
tion. Il s’agit de l’informatique, du multi-
média et de l’Internet, qui désormais NOTES
irriguent tous les domaines économi- 1. http://www.journaldunet.com/diaporama/
ques et sociaux. Ces techniques font 0608-internautes/index.shtml site consulté le
9.01.2006.
souvent l’objet d’un apprentissage
2. http://www.education .gouv.fr/bo/2006/
empirique hors de l’école. Il appartient
29/MEN0601554D.htm.
néanmoins à celle-ci de faire acquérir à

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révolu. La pression sociale forte, mais d’esquisser quelques enjeux et pers- données Histoire-Géographie7 mise en
aussi la demande institutionnelle, pectives aux usages des TIC à partir place sur le site Educnet et recensant
renvoient à une volonté commune de d’observations tirées de l’expérience plus de 1 500 séquences pédagogiques
banalisation et de vulgarisation des respective des deux auteurs dans le TIC sur les sites académiques pourrait
usages des TIC dans l’enseignement, domaine de l’enseignement, de la constituer un premier poste d’observa-
imposant de fait aux enseignants de se formation et de la recherche en tion des pratiques actuelles des TIC en
former et de former les futurs citoyens histoire-géographie. histoire-géographie et donc du curri-
de la nation à ces usages. Dans ce contexte, quels sont les culum réel.
En histoire-géographie, les ressources usages et les enjeux4 des TICE dans En 1995, dans les documents
disponibles sont nombreuses, les l’enseignement de l’histoire-géographie d’accompagnement des programmes,
usages se diversifient sur un plan et de l’éducation civique ? Pour clarifier l’incitation à utiliser les TIC se limitait
disciplinaire et interdisciplinaire, les la question des usages et des enjeux à une utilisation en lien avec le CDI
communautés de pratique se multi- des TIC dans l’enseignement de l’his- à des fins de recherches documen-
plient dans ou hors de l’institution, qu’il toire-géographie, nous nous proposons taires : « […] les professeurs d’histoire
s’agisse de réseaux académiques ou de de mettre en tension trois pôles (pres- et de géographie s’appuient sur le
communautés virtuelles d’enseignants. criptions officielles, ressources et prati- CDI, en liaison avec les documenta-
Cependant l’intégration des TIC dans ques), pour faire émerger les prémices listes, ils initient à la recherche docu-
le cours d’histoire-géographie est lente d’une réflexion didactique autour des mentaire autonome et à l’usage des
et encore partielle. Ainsi, selon une usages. technologies de l’information et de la
enquête datant de 20023, si 45 % communication. »
des professeurs de collège d’histoire- CURRICULUM PRESCRIT, À partir de 2001, dans le cadre
géographie ont recours aux TIC, seule- CURRICULUM POTENTIEL des nouveaux programmes de lycée
ment 26 % font manipuler leurs élèves. ET CURRICULUM RÉEL :
Même si l’usage des TIC s’est probable- QUELS ENJEUX
ment diffusé depuis cette enquête, il AUTOUR DES TIC EN NOTES
subsiste encore un fossé entre l’usage HISTOIRE-GÉOGRAPHIE ? 3. « Les attitudes des enseignants vis-à-vis
personnel des enseignants et le réin- des technologies de l’information et de
vestissement dans le cadre pédago- Le cadre théorique et référencé du la communication », Note Évaluation
03.04, MEN-Direction de l’évaluation et
gique de la classe. Dans le domaine de curriculum prescrit, potentiel et réel de la prospective, décembre 2003.
la recherche en didactique de l’histoire proposé par P. Perrenoud5 est un outil http://www.education.gouv.fr/stateval.
et de la géographie, il existe peu de d’analyse qui nous permet d’interroger 4. Enjeu : terme défini comme ce qui est
mis en tension, en jeu, mais aussi ce qu’on
recherches sur la place et le rôle des et d’analyser la question des TIC en
peut gagner ou perdre.
TIC. Les principaux textes disponibles histoire-géographie. P. Perrenoud définit
5. Philippe Perrenoud, « Curriculum : le
sont des rapports d’études transver- le curriculum prescrit ou formel comme formel, le réel, le caché », In Houssaye, J.
sales sur les TIC à l’école ou des étant les choix des concepteurs de (dir.) La pédagogie : une encyclopédie pour
aujourd’hui, Paris, ESF, 1993, p. 61-76,
« recensements de pratiques », quand programmes scolaires et des docu- disponible sur Internet ( site consulté le
il ne s’agit pas de simples incitations ments d’accompagnement, le curri- 5 mars 2007) http://www.unige.ch/fapse/SSE/
institutionnelles à intégrer les TIC dans culum potentiel désigne les différentes teachers/perrenoud/php_main/php_1993/
1993_21.html.
l’enseignement. possibilités de réalisations curriculaires
6. Philippe Perrenoud, op.cit. Il faut préciser
Se pencher sur les usages des TIC (pour notre étude nous avons retenu les aussi que Ph. Perrenoud définit aussi un
en histoire-géographie nécessiterait ressources nombreuses et disponibles autre concept le curriculum caché (hidden
curriculum), c’est-à-dire des apprentissages
d’établir un état des lieux sur la base offertes par les TIC), enfin le curriculum
inconscients qui « échappent à la
d’observations et d’analyses de prati- réel est « le parcours effectivement conscience des principaux intéressés,
ques en classe. Notre objectif n’est pas vécu par les élèves », « celui des expé- maîtres, élèves et parents. »

de mesurer le potentiel ou l’efficacité riences que vit l’apprenant et qui 7. Edu’Base est disponible à l’adresse suivante :
http://www2.educnet.education.fr/sections/
des TIC, encore moins de prescrire le transforment »6. Nous avons pris le histgeo/ressources/ressources8424.
des « bonnes pratiques ». mais il s’agit parti de considérer que la banque de

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de première et de terminale, les On peut souligner, dans les termes TIC ont considérablement transformé,
textes d’accompagnement consacrent utilisés par les prescripteurs, un certain renouvelé, élargi le curriculum potentiel
trois pages à l’utilisation des TIC au flou quant à l’usage des TIC en tant en quantité qu’en diversité et
lycée. Ils rappellent tout d’abord histoire-géographie. Le terme « usage » qualité. En effet, les ressources diffu-
la contribution des TIC dans le cadre n’est pas défini : s’agit-il d’activités sées par les TIC sont nombreuses,
d’enseignements disciplinaires ou d’apprentissage avec les TIC, d’utilisa- variées et en constante augmentation.
interdisciplinaires (accès à l’informa- tion des TIC, d’habitudes à utiliser les Une première explication tient peut-
tion, acquisition de compétences, déve- TIC ? Les activités et démarches propo- être à la nature même de l’histoire-
loppement de l’autonomie, motivation, sées restent, là encore, très évasives. géographie-éducation civique : une
auto-évaluation, soutien, remédiation). Quels sont les apprentissages visés, polydiscipline dans laquelle le docu-
Les documents d’accompagnement quelles sont les compétences mises ment (image fixe ou animée, carte…)
insistent sur la place de la discipline en œuvre et attendues, quels sont occupe une place centrale comme
histoire-géographie dans l’utilisation les outils utilisés, quelles évaluations objet d’enseignement-apprentissage et
des TIC qui « facilite l’acquisition et doivent être mises en œuvre ? L’absence comme support d’éducation au juge-
l’enrichissement de ce qui a toujours d’un référentiel clair et précis laisse ces ment critique. L’offre éditoriale est
été au fondement de ces deux disci- questions sans réponse. abondante et diversifiée, tels des
plines : la recherche raisonnée d’infor- Cependant, on peut constater que manuels électroniques, des logiciels
mations variées et vérifiées, la confron- si, en 1995, la pratique des TIC est éducatifs. De nombreux acteurs institu-
tation critique des documents, la marginale pour la discipline histoire- tionnels, privés et associatifs intervien-
production d’une réflexion person- géographie (elle se contente d’être nent dans la conception et la diffusion
nelle. » Dans cette perspective, les un auxiliaire dans la formation à la de ressources éducatives. Les sites et
instructions pointent quelques démar- recherche documentaire dévolue aux blogs personnels d’enseignants d’his-
ches accompagnées d’exemples de documentalistes), au début des toire-géographie, la rubrique Internet
mise en œuvre « dans lesquelles années 2000, les nouveaux programmes de Daniel Letouzey de l’APHG, l’asso-
l’usage des TICE s’avère particulière- de lycée souhaitent tout de même ciation des Clionautes et la liste
ment pertinent » : sélectionner et d’intégrer l’usage des TIC au cœur de H-Français ont contribué à diffuser les
confronter des données sur un sujet, l’enseignement de l’histoire et de la pratiques et les ressources. Il en est de
évaluer la pertinence des sources d’in- géographie. La discipline histoire- même pour les sites académiques disci-
formations trouvées, travailler en auto- géographie n’est plus accessoirisée : de plinaires et, à l’échelle nationale, pour
nomie, construire des cartes, réaliser champ disciplinaire ouvert à l’utilisation le site ministériel Educnet. Parallèle-
une production écrite. Enfin, les textes des TIC, elle s’impose dès lors dans sa ment, les partenaires éducatifs mettent
engagent les enseignants à établir une spécificité didactique et scientifique et en place des portails ressources dédiés
progression annuelle selon leur choix confère aux TIC un statut d’outil pédago- à l’éducation : les archives audiovi-
pédagogique et à mettre en place une gique. C’est donc bien la question « des suelles de l’INA pour le site Jalons pour
coordination entre les professeurs usages didactiques » des TIC en histoire- l’histoire, les cartes de l’IGN pour le
d’histoire-géographie d’un même lycée. géographie qui commence à être au Géoportail ou encore les émissions de
Les récents programmes de première cœur de la réflexion avec une double France 5 Education pour le site TV. Enfin,
STG (2005) sont eux aussi explicites, volonté de vulgariser et de banaliser la gratuité sur Internet, autour des wikis
précisant que « […] les dossiers l’usage des TIC dans cet enseignement. ou des logiciels opensource comme
d’étude, a fortiori lorsqu’ils sont L’essor de l’accès à la culture numé- OooHg développé par Gilles Badulfe8,
demandés aux élèves, peuvent donner rique a, de fait, entraîné une profonde a fortement contribué à la diffusion,
lieu à des recherches et réalisations mutation du curriculum potentiel. Si le au partage et à la mutualisation des
mettant en œuvre les technologies de manuel reste encore certainement le
l’information et de la communication principal outil de réalisation curriculaire NOTE
(TIC), dont l’usage est une des compo- pour les enseignants d’histoire- 8. La suite OooHg compatible avec la suite
santes essentielles de la formation des géographie, les TIC occupent indénia- bureautique libre Open Office disponible sur
élèves de cette série. » blement une place grandissante. Les le site : http://ooo.hg.free.fr/.

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ressources. Enfin il ne faut pas oublier avec les TIC ? Ne disposant pas des À partir de la base, nous avons essayé
de mentionner depuis plusieurs années moyens d’une recherche qui permet- d’établir une typologie des séquences
des politiques incitatives pour déve- traient d’analyser un corpus d’entre- proposées. L’esquisse d’une typologie
lopper les usages et les ressources : tiens et d’observations de classe, l’ana- dépend des choix opérés et des varia-
logiciels RIP, programme SCHENE, lyse de la banque de données d’Educnet bles retenues (voir le tableau
bureau des usages et des services nous a semblé fournir une première ci-dessous). La base fait apparaître
numériques (MEN-SDTICE). approche pour appréhender les acti- plusieurs variables : les outils utilisés,
vités pratiquées avec les TICE (outil de les notions mises en avant, les activités
APRÈS AVOIR FOCALISÉ communication utilisé dans une situa- de l’élève, le niveau de classe, le
SUR LA RESSOURCE, tion d’apprentissage) situation en type d’établissement, la validation de
LA RÉFLEXION SE histoire-géographie. M. Vauzelle et compétences B2i. Dans le cadre de
CENTRE DÉSORMAIS P. Buysse ont récemment10 présenté et l’analyse des séquences proposées,
SUR LA MISE EN ŒUVRE analysé cette base de données intera- il semble intéressant de « combiner
DIDACTIQUE ET cadémique qui n’est pas, il faut le souli- les variables ce qui fait apparaître
DONC SUR L’ACTIVITÉ gner, l’unique source de séquences une grande diversité de situations
PÉDAGOGIQUE pédagogiques (les sites personnels et observées », comme le proposent
AVEC LES TIC associatifs des enseignants d’histoire- J. Desquesnes et J.-F Grandbastien12,
géographie étant également une source à partir de variables simples telle que
Actuellement le problème majeur importante). La base recense environ la relation au poste (un seul ordinateur,
ne réside pas dans le manque de 1 500 séances avec pour objectif de une salle multimédia), le type d’outil
ressources ni dans l’accès à la les identifier, de les répertorier et de utilisé ( logiciel, base de données, multi-
ressource. La problématique est celle les rendre visibles au niveau national. média…) ou encore le type d’usage par
de la sélection et du traitement de La base est constituée en histoire de les élèves (observation, recherche
ressources de qualité. Le projet « clé 824 fiches et 701 fiches en géographie. documentaire, production, évaluation).
USB » qui vise à équiper chaque D’emblée, il faut faire la différence En éducation civique, le rôle des TIC
professeur néo-titulaire d’une boîte à entre des séances TIC, c’est à dire est davantage transversal soit comme
outil TICE histoire-géographie est bien utilisant un outil d’information et de outil de recherche, soit comme support
la marque de cette nécessité de guider communication et des séances TICE où d’analyse critique (lui-même critiqué)
les utilisateurs, et notamment les « les situations d’apprentissages sont ou encore comme support de produc-
enseignants, dans l’offre pléthorique centrées sur les élèves intégrant l’ordi- tion, de diffusion et de valorisation.
de ressources, ouvrant la voie vers une nateur comme outil »11. Les séances
sélection raisonnée des ressources9. TICE sont bien moins nombreuses (231) NOTES
Mais suffit-il d’avoir accès à des en histoire, soit 28 % des séquences, 9. M. Marguin, « La clé USB : de nouvelles
ressources pour bâtir des séquences qu’en géographie (341), soit 50 %. Ces ressources pour les nouveaux enseignants »
pédagogiques ? L’idée d’une boîte à deux chiffres amènent une seconde in Des outils pour l’Histoire, Dossiers
de l’ingénierie éducative, n° 56, décembre
outil TIC est intéressante, mais ne réflexion. Si les séquences présentées 2006.
convient-il pas aussi de donner un outil- sont plus nombreuses en histoire, la 10. M. Vauzelle et P. Buysse, « Educnet et
lage intellectuel pour la mise en œuvre part des TICE est bien plus importante la mutualisation des bases de données
académiques » in Des outils pour l’Histoire,
didactique ? en Géographie, les outils étant plus
Dossiers de l’ingénierie éducative, n° 56,
C’est à ce point de la réflexion qu’in- nombreux ainsi que la formalisation décembre 2006
tervient la notion de curriculum réel. conceptuelle, les historiens étant resté 11. J. Desquesnes et J.- F Grandbastien,
Face aux évolutions des programmes, longtemps rétifs à l’usage des « L’ordinateur aide-t-il à apprendre l’histoire
et la géographie ? » in Apprendre l’histoire et
aux fortes incitations à l’utilisation des nouvelles technologies (instrumenta- la géographie à l’école, Actes de la DESCO,
TIC, à la multiplication et à la diffusion tion moins développée en histoire, 12-14 décembre 2002, publié en mars 2004,
des ressources, qu’en est-il des prati- absence de didacticiel, usage des p 205-212.

ques effectives de classe, quelles acti- TICE dédié à la critique de sources ou 12. J. Desquesnes et J.-F Grandbastien,
op cit.
vités pédagogiques sont développées à l’approche culturelle et patrimoniale).

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Typologie de séquences TICE

Histoire Géographie
Recherche documentaire et critique/validation des sources Recherche documentaire et critique/analyse croisée
Utilisation de site Internet avec lecture et prélèvements d’information Utilisation de site Internet avec lecture et prélèvements d’information
Analyse d’image vidéo et séquences filmiques Utilisation de logiciels de cartographie
Étude d’œuvres d’art interactives / Étude monuments patrimoniaux / Hyperpaysages ( 2D, panoramique, 3D virtuel)
Visites virtuelles
Utilisation de logiciels éducatifs Utilisation de logiciels éducatifs
Animation de documents (diaporama, animations multimédia) Cartographie animée et interactive (diaporama, animations multimédia)
Présentation de cours, fiches méthodologiques Présentation de cours, fiches méthodologiques
Production d’élève multimédia Production de cartes, de croquis
Activités autour de la géomatique : SIG, globes virtuels

L’analyse de la base fait apparaître enseignants documentalistes, où l’on UNE SUCCESSION


clairement que les nouvelles technolo- hésite entre l’initiation aux techniques DE MODES
gies sont utilisées prioritairement de recherche et la formation au traite- TECHNOLOGIQUES
comme outils de préparation de cours ment critique de l’information. La tech- QUI NUIT À LA
ou de médiatisation de l’enseignement nicité des outils fait encore obstacle, « SCOLARISATION »
(du côté des enseignants, dans des la formation étant jugée insuffisante DES USAGES
usages purement TIC) et secondaire- par 61 % des enseignants du second
ment du côté des élèves (usage TICE) degré (la plupart des enseignants utili- Si on opère un rapide retour en
comme support pour améliorer les sant les TICE sont des autodidactes). arrière sur les quinze dernières années,
apprentissages, remédier aux échecs Les contraintes pédagogiques et orga- on observe une succession de modes
ou évaluer. Cette analyse confirme le nisationnelles sont aussi évoquées technologiques, avec une accélération
fait que 50 % des professeurs d’his- comme frein à l’utilisation des TIC en dans le rythme d’apparition et d’obso-
toire-géographie de collège n’utilisent classe, sans compter sur le fait que lescence des « nouvelles » technolo-
jamais les TIC dans leur cours. Les prati- souvent la préparation d’une activité gies : d’abord la mode du multimédia
ques les plus courantes sont l’utilisa- TIC est jugée chronophage (56 % des « interactif » au début des années 1990 ;
tion du diaporama, la recherche et la professeurs du second degré). Cepen- c’est l’époque des CD-ROM d’art ou
collecte d’informations, la construction dant selon P. Boyries « depuis deux ou d’histoire, des supports multimédias
d’une carte numérique, l’élaboration trois ans nous sommes à un moment qui n’ont pas complètement disparus
d’un document de synthèse. charnière, nous sommes passés aujourd’hui et qui se perpétuent désor-
Ainsi l’analyse du curriculum pres- d’une phase exploratoire : recherche mais à travers le DVD. Puis est venue
crit, formel et réel fait apparaître des tout azimut d’usages possibles de la la mode d’Internet et de l’hypertexte,
écarts, des tensions et des paradoxes. machine pour justifier son utilisation où les enseignants ont fondé tous leurs
Les ressources sont abondantes, les en classe, à une approche plus éduca- espoirs sur le potentiel éducatif de la
incitations à utiliser les TICE sont fortes. tive où l’on a des problèmes pédago- navigation dans le cyberespace et sur
Pourtant, dans les pratiques, l’usage giques ou didactiques pour lesquels la consultation ou la construction d’hy-
reste encore faible. Plusieurs pistes l’ordinateur peut apporter des réponses. permédias. Aujourd’hui la mode des
de réponses peuvent être évoquées. La construction d’outils disciplinaires « blogs », des « wikis », des environne-
Les programmes encouragent mais ciblés en est la matérialisation, comme ments numériques de travail (ENT)
ne rendent pas obligatoire l’usage les hyperpaysages de Christine réoriente l’usage des TICE vers les
des TICE à la différence d’autres disci- Partoune, tout le travail sur la construc- outils d’échange et de communication,
plines comme les mathématiques ou tion réflexive en est aussi. L’ordinateur privilégiant l’approche collaborative
les sciences de la vie et de la Terre. assiste l’utilisateur dans la construction et l’ouverture de l’école sur l’extérieur
En outre, il est difficile de cerner des de sa pensée bien mieux que du papier
NOTE
usages spécifiques en histoire- et du crayon.»13. Ainsi, c’est vers un
géographie à l’image de la recherche usage raisonné, réfléchi et didactisé 13. Interview pour le Café pédagogique,
documentaire à la fois proche et diffé- qu’il faut peut-être aujourd’hui se n° 78 disponible sur Internet http://www.cafe
pedagogique.net/disci/geo/78.php.
rente de celle pratiquée par les tourner.

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(pour réduire la fracture numérique). même temps, il n’y a pas eu de véritable technologie éducative a promis de
Mais comme le souligne P. Boyries, capitalisation sur l’utilisation d’outils changer la pédagogie, ce qui a rendu les
après cette période de « zapping tech- de bureautique simple en histoire- professeurs prudents, voire sceptiques
nologique », on commence à réfléchir géographie. Pourtant le graphique- sur la capacité des technologies à
aux usages légitimes de l’ordinateur tableur a servi longtemps à produire des induire le changement et l’innovation.
pour les apprentissages. À ce titre, il est cartes ou des diagrammes. On pourrait Avant que le processus de « scolarisa-
significatif de trouver dans le C2i ensei- faire le même constat pour le diapo- tion » et de stabilisation des usages
gnant une compétence destinée à rama, beaucoup utilisé aujourd’hui pour s’accomplisse, il faut souvent passer
« identifier les situations d’apprentis- la production de cartes statiques ou par des phases transitoires d’expéri-
sage propices à l’utilisation des TICE », animées. Ce contexte entraîne la créa- mentation et de tâtonnement, propres
signe que le recours aux TICE ne s’im- tion de « niches d’usages » répondant à tout processus d’innovation.
pose pas forcément en toutes circons- aux contraintes techniques et pédago- Des recherches récentes sur l’innova-
tances. Au-delà de l’outil, c’est l’usage giques pour l’enseignant. Cette situa- tion et l’histoire-géographie (Fontana-
pédagogique et didactique qui compte tion explique que les logiciels de bona, 2005) laissent penser également
avant tout. Ce qui nécessite de cons- cartographie thématique soient encore qu’il n’y a pas de rapport direct entre
truire des situations d’apprentissage, aujourd’hui utilisés de manière utilisation des TICE et enseignement
où l’instrument soit partie prenante du détournée et qu’ils restent si faiblement innovant. Comme chacun sait, l’usage
contenu pédagogique. articulés aux pratiques cartographiques des TICE ne présage pas du « style
Appliquée à l’enseignement de traditionnelles et aux formes actuelles pédagogique » de l’enseignant !
l’histoire-géographie, cette course d’examen : l’épreuve de croquis de
technologique a nui à la réflexion sur synthèse au baccalauréat ne repose pas DES USAGES TICE À
les usages. Si l’on prend l’exemple de la sur des fonctions de seuillage et de METTRE EN COHÉRENCE
cartographie, on est passé des atlas discrétisation, elle ne recourt pas à des AVEC LES FINALITÉS DE
électroniques aux logiciels de carto- démarches d’exploration ou de simula- L’HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
graphie automatique, des logiciels tion cartographique, elle continue à
d’imagerie satellitaire (type Titus) aux s’effectuer avec papier-crayon. Il est assez courant dans les textes
systèmes d’information géographique Ce décalage entre les pratiques officiels ou dans la littérature pédago-
(SIG) voire aux « globes virtuels » scolaires et les pratiques sociales est gique de rapporter les objectifs des TIC
(cf. l’engouement actuel pour Google encore accentué en collège-lycée, où aux finalités de l’histoire-géographie.
Earth ou pour le Géoportail). Ces diffé- la culture numérique et les usages De ce point de vue, l’usage des TICE
rents types d’outils cartographiques privés des adolescents (« chats », blogs, poursuit trois objectifs complémentaires
débouchent sur des types d’usage téléchargement de musique numérique) mais distincts : des objectifs intellec-
et des formes de raisonnement sont souvent en rupture avec la culture tuels (faire acquérir des méthodes
géographique à la fois semblables et scolaire et les usages pédagogiques en d’analyse de l’information), des objec-
différents. L’image cartographique à classe (recherche d’informations sur tifs culturels (favoriser la compréhen-
l’écran n’y tient pas le même statut : outil Internet, utilisation de logiciels discipli- sion du monde) et des objectifs civiques
de consultation et d’initiation au langage naires). D’où l’enjeu actuel des ENT (favoriser l’insertion de l’individu dans
graphique, apprentissage de la construc- comme outil d’échange avec les la vie civique et professionnelle). Pour
tion de cartes, mode de traitement et familles et de gestion pédagogique des autant, il est rare de pouvoir remplir
de calcul numérique, support d’inves- ressources. Ce qui n’est pas sans poser tous ces objectifs également. Citons
tigation visuelle et d’exploration de des problèmes d’appropriation pour les pourtant l’exemple des hyperpaysages
l’espace. Même s’il y a parfois eu un enseignants et pour les élèves qui initiés par Christine Partoune et qui
processus de sédimentation des inno- doivent s’adapter (changement dans le développent à la fois une démarche
vations techniques, force est de cons- rapport au « métier », dans la gestion du de lecture de l’espace, une approche
tater l’absence de réflexion réelle sur temps et de l’espace scolaire). Mais renouvelée du paysage et une sensibili-
la plus-value pédagogique de ces diffé- comme le montrent E. Bruillard et sation du citoyen aux questions
rents outils cartographiques. Dans le J.-L Baron (2006), chaque nouvelle environnementales.

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De manière générale, la tendance témoignent certaines prescriptions des – ne pas faire porter aux TICE en soi un
actuelle est d’assigner aux TICE un rôle corps d’inspection14. potentiel innovant, sans pour autant
de formation technique et intellectuelle abandonner l’idée de faire évoluer les
pour le futur citoyen. Ce qui aboutit, de !!! pratiques pédagogiques à travers ces
fait, à amoindrir leur intérêt proprement outils. Avec les TICE, on n’enseigne pas
culturel et formateur, en termes de Au terme de cette rapide étude, il mieux, mais simplement autrement.
savoirs et de savoir-faire disciplinaires. paraît plus que jamais nécessaire de D’où la difficulté à garder une approche
L’enquête de 2002 (citée plus haut) conduire une réflexion approfondie sur moyenne entre discours technophile et
montre que trois enseignants sur quatre les enjeux pédagogiques et didacti- discours technophobe ;
sont conduits à utiliser les TIC par le ques des TICE pour orienter vers des – faire évoluer la formation et le
désir de participer à une évolution usages raisonnés et critiques de l’outil « rapport au métier » des enseignants et
sociale d’ensemble. De là à penser que informatique en histoire-géographie et des élèves : même si les TICE demeu-
les enseignants mettent en œuvre les éducation civique : la « scolarisation » rent encore largement le domaine de
TIC pour donner un aspect moderne à des usages est un processus encore l’autodidaxie (69 % des enseignants
leur enseignement, il n’y a qu’un pas… inachevé pour ces deux disciplines. d’histoire-géographie et de sciences de
que nous ne franchirons pas ! Dans cette perspective, nous formu- la vie et de la Terre se sont auto-formés
Une part certaine de l’ambiguïté des lons les cinq propositions suivantes : aux TIC, selon l’enquête de 2002), il
TIC aujourd’hui à l’école réside dans – mieux définir les enjeux des situa- convient de proposer des formations
leur orientation vers la maîtrise tech- tions d’apprentissage instrumenté davantage orientées vers la réflexion
nique d’un outil en vue d’une profession (l’outil n’est pas neutre), ce qui n’em- didactique, sans pour autant négliger la
ou vers la formation intellectuelle et pêche pas de conduire conjointement maîtrise technique : on insiste sur la
citoyenne à ses usages critiques. Cette une réflexion de fond, centrée sur la nécessité de ne pas se laisser envahir
ambiguïté est renforcée par le double discipline et ses objectifs. L’utilisation par l’outil, mais n’est-ce pas justement
registre disciplinaire et transversal des TICE suppose à la fois une maîtrise le cas lorsqu’on ne le domine pas et
auquel elles renvoient. Mises à part des outils et une compréhension des qu’on en méconnaît les potentialités
quelques « niches d’usages » discipli- enjeux et des objectifs d’enseigne- pédagogiques ? !
naires (ressources sur Internet, logiciels ment, ce qui a souvent tendance à
cartographiques, supports multimé- complexifier au début la situation
dias…), les TICE sont rejetées dans didactique ;
des usages transversaux : les itinéraires – intégrer l’usage des TICE directement
de découverte (IDD), les travaux dans les programmes d’histoire-
personnels encadrés (TPE), l’éducation géographie, en identifiant clairement
à l’environnement et au développement des familles d’outils et de ressources,
durable (EEDD), où l’on insiste plus des types de démarches et de contenus
globalement sur l’autonomie des à associer (par exemple des démarches
élèves, la pédagogie de projet, la d’investigation et de résolution de
pédagogie différenciée. Ce qui conduit problème pour les SIG en géographie) ;
aujourd’hui à une volonté sinon de – centrer l’approche sur l’activité plus
recentrage, du moins de meilleure que sur la ressource et, pour ce faire,
intégration disciplinaire, comme en encourager les enseignants à « scéna-
riser » leurs activités pédagogiques.
NOTE
À l’expérience, il apparaît que les ensei-
14. C. Biaggi et P. Boyries (2004), Faire de gnants qui souhaitent maîtriser les TICE
l’histoire, de la géographie et de l’éducation sont conduits à formaliser leurs démar-
civique avec les TICE. Lettre de cadrage
de l’Inspection pédagogique régionale de ches pédagogiques… et non pas tant à
l’académie de Grenoble, http://www.ac-grenoble.fr/ vouloir prospecter des séquences « clés
histoire/tice/general/lettre_de_cadrage.pdf.
en main » sur Internet ;

Éducation & formations – n° 76 [décembre 2007] 125


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