Vous êtes sur la page 1sur 24

1ere session UE : les TICE au service de l’évaluation

1. Définir TICE, évaluation. 4pts


2. Citez trois exemples de TICE que l’on peut utiliser dans les évaluations scolaires. 6pts
3. Donnez trois avantages de l’usage des TICE dans les évaluations scolaires. 6pts
4. Présentez le logiciel WeDo en faisant ressortir le sens des ‘‘4C’’ qui le caractérisent. 4pts

Execices:

5. Définir : TICE, évaluation, USB, PDF, ENT.


6. Dégagez l’introduction, le plan et la conclusion sur le sujet : forces et limites de l’usage des
TICE dans les évaluations scolaires.
7. Après avoir relevé les différents types d’évaluation, donnez l’apport des Tice à celles-ci.
8. Après avoir relevé les différents types de Tice, donnez leur apport dans les évaluations.
9. Sujet : Les obstacles à l’usage des TICE dans les évaluations scolaires.
10. Citez 4 exemples de TICE en donnant le mode de fonctionnement de chacune d’elles.
11. Quel outil fait recours aux 4C ; quelle est sa particularité ?
12. On peut classifier les TICE en six grandes familles, lesquelles ?
13. Décrivez un des usages des ENT dans les activités scolaires.

1ERE PARTIE : RAPPELS


Essai de définition
Les TICE représentent les Technologies de l'Information et de la Communication pour
l'Enseignement. Elles recouvrent les outils et produits numériques pouvant être utilisés dans
le cadre de l'éducation et de l'enseignement (TICE = TIC + Enseignement). Les TICE
regroupent un ensemble d’outils conçus et utilisés pour produire, traiter, entreposer,
échanger, classer, retrouver et lire des documents numériques à des fins d'enseignement et
d'apprentissage (Wikipédia,2016). Aujourd'hui ce sigle est remplacé par l'école numérique.
En clair, il s'agit de mettre en avant les technologies modernes pour les inclure dans
l'enseignement. On peut aussi parler de l'utilisation en contexte pédagogique des outils
numériques au service des stratégies d'apprentissage, etc.
Ces outils et services sont nombreux et variés, ils existent depuis l'apparition des outils
informatiques et ne cessent de se développer, notamment depuis l'explosion de l'internet
(ADSL) grand public, de l'ordinateur personnel(portable), plus récemment de l'arrivée des
tableaux interactifs, des ENT, tablettes tactiles, bureaux à distance, smartphones et aussi de
la démocratisation du Cloud (informatique dans les nuages).... Aujourd'hui avec l'arrivée de
l'initiation au codage et à l'algorithmique à l'école (nouveaux programmes du cycle 3 de
2016 et du cycle 4), un nouveau cap est franchi. De nombreux outils ou services tournent
autour des TICE, comme par exemple :
Les logiciels ;
Les didacticiels ;
Les plates-formes d'apprentissage en ligne ;
Les Espaces Numériques de travail (ENT) ;
Les tableaux blancs interactifs TNI, TBI ;
Les tablettes interactives ou tactiles (IOS - Android) ;
Les réseaux sociaux (Twitter..) ;
le développement du travail collaboratif ;
Les smartphones ;
Les manuels numériques ;
Les jeux sérieux (serious game) ;
La baladodiffusion ;
L'usage responsable des réseaux et des services numériques ;
La protection et la sécurité sur internet ;
La formation des enseignants au numérique, etc.
Génèse et évolution des TICE
Au cours du XXe siècle, l'école a tenté de s'approprier les médias et les dispositifs techniques,
avec plus ou moins de volonté et plus ou moins de moyens : radio scolaire (années 1930),
télévision scolaire (années 1950), informatique (années 1970), magnétoscope (années 1980),
multimédia (années 1990).

Enjeux et bilans
Il s'agit de lutter contre la fracture numérique, de proposer un soutien, de proposer un autre
rythme d'enseignement, de relier un savoir à un contexte plus vaste, bref de créer de
nouvelles dynamiques pédagogiques. Le développement des TICE correspond aussi à une
volonté forte de former les jeunes pour qu'ils fassent un usage responsable de ces
technologies, notamment dans le domaine Internet, à savoir :
 éviter les comportements de « zappeur » sur la toile, c’est-à-dire leur apprendre à
rechercher et à trier les informations en fonction de leurs besoins ;
avoir un regard critique sur l'information délivrée par ce réseau de communication
(importance de l'analyse critique des sources d'information) ;
 les protéger des intentions malveillantes (pédophylie, escroquerie, sites marchands
plus ou moins déguisés) ;
 expliquer les bienfaits du partage de connaissances et initialiser un travail en réseau,
c'est-à-dire un travail en commun.
Cette liste n'est pas exhaustive. L'objectif est de guider l'élève dans l'apprentissage de ces
technologies, sachant que, dans les familles, il est souvent livré à lui-même.
Ces notions, en plus des aspects techniques, sont notamment mises en avant dans le brevet
informatique et internet, obligatoire dans certains pays à l'école primaire, au collège et au
Lycée.
Ceci pose le problème de la formation des enseignants, qui ne sont pas forcément tous
compétents dans l'usage des TICE. Mais des formations continues leur sont offertes. Les
conditions matérielles ne sont pas non plus toujours réunies.
Nouvelles ressources, nouvelles pratiques
Au-delà de cette initiation à l'informatique, outil désormais indispensable au citoyen, dont
l'usage appelle aussi bien une familiarisation technique qu'une formation intellectuelle, les
TICE représentent également un important potentiel d'innovations pédagogiques et un
réservoir quasi infini de nouvelles pratiques pour les enseignants comme pour l'ensemble du
système éducatif.
Pour esquisser une typologie rapide des ressources apportées par les TICE, il y a six familles
de ressources :
 Logiciels généraux (texte, son et/ou image numériques) utilisés à des fins
d'enseignement ou d'apprentissage.
 Banques de données et d'informations (documents numériques : textes, images,
vidéos…) pouvant être utilisées comme supports de cours et d'illustrations par
l'enseignant ou pouvant servir comme source d'information pour les élèves lors de
recherche documentaire.
 Manuels numériques enrichis de données nouvelles (vidéos…) et d'outil de navigation
unique.
 Outils de travail personnel (exerciseurs, laboratoires personnels) capables de
s'adapter au niveau des apprenants, à leurs objectifs et à leurs parcours.
 Simulateurs, systèmes experts, permettant de modéliser les phénomènes étudiés et
d'en faire varier les paramètres.
 Dispositifs de travail collectif, de mise en réseau, de communication.
Les exemples d'outils existants sont nombreux. Ils vont du simple didacticiel, à la plateforme
d'apprentissage en ligne. Les méthodes d'appropriation des outils et l'usage de ces outils
sont excessivement variables d'un "Éducateur" à l'autre. Une pédagogie des TICE prenant sa
source dans les savoirs issus des sciences de l'éducation se façonne actuellement.
Exemple 1 - Le didacticiel
Un didacticiel (contraction de « didactique » et « logiciel ») peut désigner deux choses :
- un programme informatique relevant de l'enseignement assisté par ordinateur
(EAO) ; plus précisément, il s'agit d'un logiciel interactif destiné à l'apprentissage de
savoirs (et plus rarement de savoir-faire) sur un thème ou un domaine donné et
incluant généralement un auto-contrôle de connaissance ; on le nomme aussi
« logiciel éducatif » ;
- un document (papier ou support numérique) visant à former à l'utilisation d'un
logiciel ; on parle aussi de tutoriel.
On utilise également le terme exerciseur lorsque le logiciel est réalisé à base d'exercices
d'entraînement, ou environnement interactif multimédia (l'activité pouvant être libre).
Exemple 2 - L'apprentissage en ligne
Étymologiquement l'apprentissage par des moyens électroniques, peut être caractérisé
selon plusieurs points de vue : économique, organisationnel, pédagogique, technologique.
La définition de l'apprentissage en ligne (e-learning) donnée par l'Union Européenne est :
« l’e-learning est l’utilisation des nouvelles technologies multimédias de l’Internet pour
améliorer la qualité de l’apprentissage en facilitant d’une part l’accès à des ressources et à
des services, d’autre part les échanges et la collaboration à distance ».
L'apprentissage en ligne est une modalité pédagogique et technologique qui concerne la
formation continue, l’enseignement supérieur mais aussi la formation en entreprise, c’est-à-
dire pour un apprenant adulte ayant une certaine autonomie dans l’organisation de son
processus d’apprentissage, comme en entreprise par exemple : cette modalité peut prendre
place au milieu des entreprises étant données sa flexibilité et la richesse de ses ressources
au moment de les mettre en ligne. Cependant, il faut remarquer qu’aux États-Unis, dans des
textes officiels récents, l'E-learning est souvent décliné sous la forme « Enhanced-Learning
through Information Technologies », pour tout type d'audience, de la maternelle à la
formation continue, et qu'il inclut toutes les technologies éducatives : didacticiels, CD/Rom,
Hypermédias, Tuteur Intelligent….
Ainsi, le E-learning serait un assemblage, tant de pratiques pédagogiques que de
technologies éducatives qui existaient, et dont le développement proviendrait de l’explosion
de la Toile (2000/2001) avec son potentiel d’ubiquité. Il semble cependant, comme pour les
évolutions récentes des organisations, que le E-learning, tel qu’il est en train d’émerger,
possède des caractéristiques qui le font différer des approches des technologies de
l’éducation telles que nous les connaissions.
Plusieurs termes sont utilisés pour traduire le terme e-learning. La traduction la plus fidèle
est apprentissage en ligne. Le « e » comme dans e-learning étant une référence explicite aux
technologies de l'information et de la communication. L'apprentissage mixte conjugue les
notions d'apprentissage en ligne et d'apprentissage hors ligne : il désigne une méthode
d'acquisition d'un savoir ou de construction de connaissance utilisant des interactions
(acteur-acteur ou acteurs-ressources) relayées par un système télématique (électronique,
informatique connecté par réseau). L'apprentissage électronique peut avoir lieu à distance
(en ligne), en classe (hors ligne et/ou en ligne) ou les deux. L'apprentissage en ligne est une
spécialisation de l'apprentissage à distance (ou formation à distance), un concept plus
général qui inclut entre autres les cours par correspondance, et tout autre moyen
d'enseignement en temps et lieu asynchrone.
C'est une méthode de formation/d'éducation qui permet théoriquement de s'affranchir de la
présence physique d'un enseignant à proximité. En revanche, le rôle du tuteur distant
apparaît avec des activités de facilitateur et de médiateur.
Plate-forme d'apprentissage en ligne
Une plate-forme d'apprentissage en ligne, appelée parfois LMS (Learning Management
System), est un site web qui héberge du contenu didactique et facilite la mise en œuvre de
stratégies pédagogiques. On trouve aussi les appellations de centre de formation virtuel ou
de plate-forme e-learning (FOAD).
Une plate-forme e-learning (ou LMS) est un produit dérivé des logiciels CMS (content
management system) mais présente des fonctions différentes pour la pédagogie et
l'apprentissage. Il s'agit d'une composante d'un dispositif e-learning mais ce n'est pas la
seule.
Exemple 3 - Les Espaces Numériques de travail (ENT) ou Les Espaces Numériques
d'Apprentissage (ENA)
L'Espace numérique de travail est un portail en ligne sécurisé qui permet à l'ensemble des
membres de la communauté scolaire (élèves, personnels enseignants, personnels non-
enseignant, parents) d'accéder à des services en lien avec des activités d'éducation et
d'accompagnement des élèves.
Les ENT sont généralement offerts par les collectivités qui le proposent aux établissements
avec l'aide des Rectorats qui débloquent les moyens humains de formation et
d'accompagnement nécessaires à la diffusion des usages.
L'ENT répond à de nombreuses problématiques des TICE. Il a pour objectif de
moderniser l'État en permettant à chaque agent de mieux piloter son système d'information
(pour manager, gérer, enseigner, etc.) ;
moderniser le service public en offrant à tous les usagers et à leurs familles des services
numériques pour apprendre ou accompagner la scolarité de leurs enfants ;
familiariser les élèves avec des usages des technologies qui non seulement leur permettent
de mieux apprendre mais encore de mieux comprendre la société de la connaissance dans
laquelle ils auront à prendre place ;
rendre possible par tous et pour tous le recours à des formes d’enseignement et
d’apprentissage alternatives.
De nombreux témoignages (Projets ENT) montrent que ces impacts sont profonds. Pour
répondre aux enjeux de fracture numérique les décideurs territoriaux s'appuient en
complément sur des espaces publics numériques pour donner non seulement l'accès aux
personnes éloignées d'Internet, mais également l'accompagnement pour apprendre à s'en
servir.
Actuellement, dix plaques territoriales généralisent les ENT à l'ensemble de leurs
établissements (un tiers des établissements du secondaire seront touchés à terme). Vingt-
trois projets territoriaux sont accompagnés nationalement.
Exemple 4 - Le tableau blanc interactif
Le tableau blanc interactif (TBI) est un dispositif alliant les avantages d'un écran tactile et de
la vidéoprojection.
Un écran blanc tactile est relié à un ordinateur via un câble (généralement USB). L’ordinateur
est capable de transmettre diverses informations au tableau blanc, dont la nouvelle position
du curseur de la souris. Un vidéoprojecteur se charge d'afficher l'écran de l'ordinateur, sur le
tableau blanc.
Il est donc possible d'effectuer à la main ou à l'aide d'un stylet (selon le modèle), tout ce qui
est possible de réaliser à l'aide d'une souris, et ce, sur un format d'écran allant jusqu'à plus
de 2 mètres de diagonale. En règle générale, le tableau est fourni avec un logiciel dédié, qui
permet de tirer parti des possibilités nouvelles de cette technologie.
L'ordinateur relié au TBI n'a pas besoin d'être de la dernière technologie.
En milieu scolaire, le TBI offre de nombreuses applications : en sciences physiques, en
géométrie ou encore comme un outil de pédagogie différenciée (témoignages vidéos).
Cependant, son utilisation doit répondre à un besoin pédagogique réel pour trouver toute
son efficacité. Pour plus d'information sur l'usage du TBI, ainsi que des recommandations
pratiques. Dans le cadre du projet 1000 visioconférences pour l'école, l'ancien ministre de
l'Éducation nationale, Xavier Darcos, a favorisé l'émergence d'applications pédagogiques du
TBI autour de l'apprentissage de l'anglais, avec par exemple goFLUENT Education et
NovoEnglish dans les villes de Rosny sous Bois et du Havre.
Les applications du TBI se retrouvent dans le domaine des entreprises (conférences et
réunions) ainsi que dans le domaine scolaire. Le prix du dispositif complet est d'environ
3 000 euros (tableau et vidéoprojecteur compris), ce qui fait qu'il n'est pas destiné au
particulier. À noter qu'il existe maintenant des solutions de TBI mobiles à partir de 700 euros
environ (sans le vidéoprojecteur). Il existe depuis peu la possibilité de réaliser son propre
tableau numérique en utilisant la manette d'une célèbre console de jeu la Wii et en bricolant
un stylet infrarouge. Ceci pour un coût de (moins de 45 €).
Le TBI est-il efficace?
L’utilisation du tableau blanc interactif en milieu scolaire entraîne divers questionnements
dans le domaine de l'éducation et dans la société aussi. Par exemple, on peut se questionner
quant à la qualité de l’utilisation en classe des technologies de l’information et de la
communication par les enseignants ; quant à la possibilité qu'offre l’utilisation du TBI à
l’enfant d’être actif cognitivement dans la compréhension des matières vues en classe ;
quant à la possible amélioration des compétences de l'enfant avec les TIC lorsque
l'enseignement se fait avec un TBI. Toutes ces interrogations sont nécessaires en milieu
scolaire afin d’être sensibilisé aux divers enjeux à l’égard du TBI, mais également afin de faire
un usage adéquat de cette nouvelle technologie.
Tout d’abord, l’utilisation du TBI en classe est appropriée lorsque les enseignants ne se fient
pas exclusivement à ce nouvel outil. En effet, il faut prévoir un plan B, car comme n’importe
quelle technologie, le TBI peut avoir des problèmes techniques. De plus, il ne faut pas
délaisser les autres moyens davantage traditionnels pour apprendre tels que la
manipulation, les activités en dyade, en sous-groupe ou individuelles. Les enseignants
peuvent également travailler avec d’autres TIC tels que les tablettes interactives, les iPod, les
réseaux sociaux, Scratch ou la robotique. Le piège est d’enseigner uniquement avec le TBI.
En fait, il devrait représenter un soutien pour l'enseignant en classe, et non prendre toute la
place. Il serait important d'ajouter qu'il existe également des formations quant à l'utilisation
des TBI. De ce fait, les enseignants qui doivent s'adapter à ce nouvel objet peuvent être
mieux outillés en assistant à ces séances d'information. Ces formations permettent donc de
familiariser les enseignants à exploiter le TBI au maximum.
Pierre Lachance et Nathalie Frigon, personnes-ressources du RÉCIT, proposent l'approche
des 3-O (TablO-BurO-CervO) pour parler d'intégration des TIC dans l'apprentissage. Ce
concept met en interrelation trois lieux connus de la classe et exploités des enseignants : le
tableau (ou le devant la classe), le bureau (environnement de travail de l'élève) et le cerveau
(là où les apprentissages se font). L'utilisation des TBI par l'enseignant devrait ainsi
permettre aux élèves de travailler dans ces trois espaces (TablO-BurO-CervO). L'enseignant
est finalement tenu de varier les contextes d'apprentissage7.
Des jeux pédagogiques forts utiles peuvent être mis en contact avec le TBI à partir d'un
iPhone ou d'un Ipad. Voici des suggestions intéressantes à travailler avec cet outil grâce aux
applications de ces appareils: Toca Store, Toca Doctor, Couleurs et formes, Virtual Human
Body, etc. Si l'enseignante veut expliquer des notions de français, plusieurs activités TBI
permettent un soutien linguistique, lexical et phonétique. Nous pouvons également travailler
les autres disciplines du programme de formation de l'école québécoise avec les applications
du iPad. Par exemple, les concepts mathématiques, l'univers social, les sciences, etc. Dans le
site de formations et partage de ressources TBI pour le FLE nous retrouvons des jeux pour la
classe de niveaux différents.
Ensuite, le TBI peut être profitable pour certains enfants. Il va de soi que les élèves
habituellement moins attentifs en classe peuvent se sentir davantage rejoints par la
technologie que représente ce nouvel outil de travail. En effet, grâce au TBI, les enseignants
peuvent manipuler et faire manipuler les élèves directement sur le tableau. Une récente
étude mentionne que les tableaux blancs ont des effets positifs sur la motivation scolaire des
élèves et, par conséquent, sur leurs résultats scolaires. D’ailleurs, cette étude met en lumière
les grands impacts de réussite du tableau chez les garçons. De plus, les tableaux blancs
permettent aux élèves de mieux apprivoiser les technologies. Les deux études consultées,
qui remarquent une corrélation entre les effets positifs sur les résultats scolaires et le TBI,
mentionnent que les enseignants doivent avoir une bonne expérience avec cet outil afin
d’avoir des résultats positifs à court et à moyen terme.
L’enseignement avec les technologies permet de faire une médiation cognitive avec les
élèves. L’enseignant devient une personne ressource pour les élèves dans l’ensemble des
activités. L’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture se
positionne dans ce même type de vision de l’éducation au XXIe siècle. L’organisation
mentionne à l’égard du métier d’enseignant que « celui-ci sera de plus en plus appelé à
établir une relation nouvelle avec l’apprenant, passer du rôle de soliste à celui
d’accompagnateur, devenant désormais non plus tant celui qui dispense les connaissances
que celui qui aide ses élèves à trouver, à organiser et à gérer le savoir.
LoTI Moersch est une grille de développement professionnel adaptée à l’utilisation
spécifique du TBI dans l’enseignement des mathématiques. Ce modèle est basé sur sept
niveaux d’utilisation hiérarchisés en fonction de leur apport au plan pédagogique. Ce modèle
permet à l’enseignant d’évaluer son utilisation du TBI, mais aussi de se donner des objectifs
pour perfectionner son utilisation.
Évaluation du TBI
Niveaux Explications
Niveau 0 (Non-
Aucune utilisation par manque d’intérêt ou manque d’accès
Utilisation)
Une sensibilisation aux rudiments techniques du tableau et une
Niveau 1
utilisation liée essentiellement aux outils de gestion de classe
(Sensibilisation)
(chronomètre, présentation du menu du jour)
Niveau 2 Support à l’enseignement, projection des pages des manuels scolaires,
(Exploration) manipulation seulement par l’enseignant
Utilisation d’Internet pour supporter des activités, utilisation de
certaines manipulations de base comme : l’utilisation de la
Niveau 3 (Infusion)
surbrillance, les animations, le cache et révèle et le déplacement de
forme
Niveau 4A L’intégration mécanique d’une variété d’outils venant soutenir la
(Intégration compréhension des concepts chez les élèves, utilisation du matériel
mécanique) « clé en main », manipulation fréquente par l’élève
Niveau 4B Utilisation routinière et autonome, mise en œuvre et conception de
(Intégration situations d’apprentissage par l’enseignant, manipulation fréquente
routinière) par l’élève
Création et participation à une communauté d’apprentissage, mise en
Niveau 5 (Expansion) réseau pour créer des ponts entre la classe et le monde extérieur,
complexification des outils technologiques utilisés
Raffinement de l’utilisation du TBI pour la résolution de problèmes,
Niveau 6
maîtrise avancée des outils du tableau par les élèves, l’élève le
(Raffinement)
manipule au même titre que les autres outils de la classe

Exemple 5 - Les tablettes interactives


Une tablette tactile est un ordinateur portable ne comportant aucun clavier ni souris. Les
tablettes sont des ordinateurs mobiles très légers et maniables qui sont munies d’un écran
tactile. Ce sont les doigts qui servent de souris afin de se déplacer dans les interfaces. La
tablette peut être utilisée pour du traitement de texte, mais sa fonction première est de
naviguer sur Internet et d’utiliser les applications proposées. Une souris et un clavier
peuvent être installés à l’aide de câble USB. L’utilisation de tablettes interactives en classe
comporte plusieurs avantages. La tablette permet de réaliser une nette diminution des
photocopies en classe, d’achat de manuels et de livres. Les élèves ont sur leur tablette
personnelle tous les documents nécessaires à la progression de leurs apprentissages. Qui
plus est, la tablette est mince et légère, ce qui permet une manipulation et un déplacement
très aisé de l'objet. De plus, si l’école possède une connexion internet Wi-Fi, l’accès à
Internet est très rapide.
Ensuite, avec la tablette interactive, il y a une intégration des TIC qui peut favoriser la
motivation des élèves. En effet, les jeunes d'aujourd’hui sont nés dans une ère de
technologie et l’utilisation de tablettes interactives peut les motiver dans leur réussite
scolaire. La tablette peut être également utilisée pour la lecture de textes, de romans et de
magazines, mais peut également servir pour des ateliers préconisant l’écoute de texte
puisque des haut-parleurs peuvent être branchés sur la plupart des tablettes.
Les tablettes possèdent très souvent un appareil photo et vidéo, ce qui permet aux élèves de
prendre des photos et d’enregistrer de courts vidéos et, subséquemment de travailler les
montages vidéo. Ce qui est également intéressant avec les tablettes comparativement aux
caméras, c’est que l’utilisation de cassette pour enregistrer n’est pas nécessaire. En effet,
l’enregistrement des photos et vidéos se fait directement sur la mémoire de la tablette.
Finalement, de nombreuses applications peuvent être téléchargées gratuitement ou à un
coût minime comme, Dropbox, SkyMap, Zoho, SonicPicsLite et iAnnotate PDF ,IBooks,
Google Earth, iMovie. Aussi, les tablettes permettent de s’abonner à des journaux, tel La
Presse afin d’être à jour dans les actualités. Les tablettes interactives ont également
quelques inconvénients. En effet, sans connexion Wi-Fi, la tablette est presque inutile, sinon
pour faire du traitement de texte. Qui plus est, si le but principal est l'utilisation en classe, la
recharge des tablettes peut s'avérer compliquée.
Exemple 6 - Scratch
Scratch est un logiciel de développement gratuit et accessible aux enfants, qui peut être utile
pour les enseignants et les enseignantes au primaire qui souhaitent intégrer de la nouveauté
dans leurs périodes d'informatique avec leurs élèves. Il est conseillé aux enfants de 8 ans et
plus, mais des essais révèlent qu'il pourrait être accessible aux plus jeunes élèves.
À ses débuts, le logiciel Scratch a été utilisé dans des centres extrascolaires, en milieux
défavorisés. Les enfants de ce milieu ont démontré qu'il était très accessible et même
bénéfique pour eux, malgré leurs difficultés scolaires. C'est un logiciel qui permet de
développer la créativité ainsi que la curiosité intellectuelle chez les enfants. Il leur permet de
développer le goût d’apprendre, puisque les apprentissages réalisés sont utiles et ont du
sens. Ce logiciel fait en sorte de placer l’élève en contexte d’apprentissage/enseignement. Il
doit d'abord définir ce qu'il veut créer, puis trouver et imaginer des stratégies pour faire
comprendre au logiciel ce qu’il souhaite faire. Il peut ensuite partager sa création. L'enfant
construit donc ses savoirs en interagissant avec le logiciel. Un enfant, même jeune, utilise
facilement ce logiciel pour créer ses commandes, puisque les contrôles se distinguent par
leurs différentes couleurs.
Le slogan de Scratch est «Imagine•Programme•Partage». Ainsi, l’enfant choisit les actions
voulues, met les actions en application et partage ensuite son résultat. Le partage motive
l’enfant dans son travail. De plus, les travaux partagés peuvent être réutilisés et retravaillés.
Ce logiciel développé par le Massachusetts Institute of Technology permet de faire de
l’animation, mais il a aussi plusieurs autres fonctions. Les enfants peuvent créer des formes
géométriques en choisissant les angles voulus, des histoires interactives, des dessins animés,
des jeux, des compositions musicales, et plus encore. À l’aide de ce logiciel libre, les élèves
côtoient des concepts mathématiques et informatiques en lien avec leur cheminement
scolaire. Il est plus facile d’apprendre ces concepts avec un tel logiciel, car les élèves
apprennent plus facilement en jouant. Cette approche ludique de l’algorithmique aide le
raisonnement et la coopération.
Exemple 7 - Réseaux sociaux
Les réseaux sociaux se sont popularisés dans les années 2000. De plus en plus, ils furent
utilisés de différentes manières dans le domaine des technologies de l’information. Plusieurs
journaux ou chaines d’antennes utilisent les réseaux sociaux dans le but de diffuser de
l’information rapidement et efficacement. Plusieurs autres organisations utilisent les réseaux
sociaux dans le but de transmettre de l’information. Dans le domaine scolaire, les réseaux
sociaux sont de plus en plus utilisés puisqu’ils sont intéressants pour la jeunesse
d’aujourd’hui qui appartient à cette génération d’information directe. Les principaux réseaux
sociaux existants et les plus connus de la population sont Facebook et Twitter.
Facebook a connu le jour le 4 février 2004 grâce à son fondateur Mark Zuckerberg. À la base,
ce site était un réseau social qui se disait « non public » pour l’Université Harvard aux États-
Unis. Néanmoins, il s’est popularisé dans d’autres universités aux États-Unis pour ensuite
s’élargir partout dans le monde. Aujourd’hui, le site compte environ 500 millions de
membres et il est traduit dans plus de 78 langues. C’est le site Internet le plus visité au
monde en ce moment même. Ce réseau social est utilisé aujourd’hui comme un outil de
travail. Entre autres, dans certaines écoles, c’est une approche qui est utilisée dans le but de
diffuser de l’information à la fois aux élèves et aux parents. L’enseignant réalise une page
personnalisée où l’accès se limite aux parents uniquement et où des messages importants et
des questions sont rendus publics de manière rapide. Plusieurs enseignants utilisent cet outil
pour transmettre leur planification de la semaine dans le but de toujours tenir les parents au
courant des activités faites par leurs enfants durant l’année.
La question qui se pose est celle des possibles utilisations de cet outil dans une classe de
langue étrangère.
Dans une classe de langue étrangère où deux univers se juxtaposent : celui de l’enseignant
et celui des étudiants, le Facebook avec ses caractères technopédagogiques y joue un rôle
important. Facebook ce logiciel gratuit et inscrit dans la culture informatique de plus de
milliards d’utilisateurs, ouvre la possibilité devant les enseignants et les apprenants à
l’utiliser librement, spontanément et d’une manière éducative pour but d’arriver à un
perfectionnement du processus enseignement /apprentissage. Plusieurs typologies de
l’utilisation de Facebook sont possibles, afin de découvrir celle qui sera la plus adéquate pour
augmenter le nombre des étudiants participant dans la communauté virtuelle : 1- Ludique :
L'enseignant peut faire des présentations collectives sur un thème du cours (les météos, les
directions, la santé) en partageant des articles portant sur le même sujet, des blagues ou
même des hyperliens vers des vidéos humoristiques. 2- Interpersonnel / social : les étudiants
avec la participation de l’enseignant peuvent faire des échanges spontanés, des
interventions sociales comprenant des pensées et des réflexions personnelles, des
encouragements à la persévérance et des marques d’appréciation à l’égard de leurs
collègues ou de l’enseignant. 3- Partage de ressources : au moyen de Facebook les étudiants
partagent facilement des informations ou des ressources audiovisuelles avec leurs collègues.
4- Accès à l’information éducatives et révision de leçons :l’enseignant peut y publier des
hyperliens, des exercices de systématisation de points de langues ou des vidéos de Youtube
vues en classe, feuilles de routes comprenant les numéros des pages du manuel scolaire à
étudier ou rappel des exercices imprimés à réviser, ou il peut ajouter aussi de complément
d’informations socioculturelles sous forme de texte ou de vidéo. 5- Sondage : l’établissement
éducatif peut savoir la satisfaction de ses élèves à propos d’un cours ou d’un enseignant à
travers d’un sondage publié sur Facebook. Le Facebook est un outil qui répond à des besoins
éducatifs :
1- Rapprochement entre l’enseignant et les apprenants : L’usage de Facebook permet à
l’enseignant de mieux connaître la réalité de ses étudiants et de se rapprocher d’eux en y
assumant divers rôles normalement attribués au tutorat dans la formation en ligne. Le média
social s’impose alors comme outil d’aide à l’harmonisation des cultures de l’enseignant,
responsable du programme et de celles des étudiants, compte tenu de la pluralité de
l’instant d’intervention et de la nature des échanges entre eux.
2- Altération de l’espace- temps éducatif : D’une part, le groupe se sert de la page Facebook
dans la préparation à des activités en classe et le transfert des apprentissages dans leur vie
quotidienne. L’outil facilite l’établissement de lien entre les activités hors classe et celles en
classe. D’autre part, les étudiants souhaitent un maintien des liens entre eux après la fin du
cours, aussi bien à des fins interpersonnelles que dans la poursuite de leur apprentissage de
la langue.
3- Continuité de l’apprentissage : L’usage du média social assure la continuité dans
l’apprentissage de la langue, ce qui peut contribuer à la lutte contre le décrochage. En cas
d’absence en classe, l’étudiant dispose non seulement de ressources en ligne en lien avec les
notions abordées durant le cours, mais aussi du soutien du groupe, lui permettant de faire
ainsi du rattrapage et d’être au même niveau que les autres lors de son retour.
4- Partage entre professeurs: Si un groupe de professeurs décide de mettre leur matériel en
commun, en plus de tout ce que les étudiants ont pu apporter au contenu de l’enseignant,
cela pourrait donner lieu à un contenu assez riche qu’il serait très difficile d’égaler en
travaillant seul.
Dans une classe de langue étrangère l’usage des médias sociaux surtout Facebook peut
favoriser la mise en place d’une formule d’apprentissage hybride, optimisant le plaisir
d’apprendre à l’extérieur de la classe dans un contexte d’autoformation. Les aspects
techniques de ce logiciel et sa simplicité facilitent l’échange entre les membres du groupe
favorisant ainsi le partage des informations et des ressources pour arriver à un
perfectionnement dans le processus d’apprentissage.
Twitter est un réseau social qui a été lancé en mars 2006 par son créateur Jack Dorsey. C’est
un réseau de personnes qui y adhèrent et qui s’abonnent aux pages d’autres personnes dans
le but d’envoyer ou de recevoir de courts messages appelés «tweets.» Ce réseau social
compte environ 500 millions de membres à ce jour. Ce réseau social est un important
diffuseur d’informations. Il est utilisé comme un outil dans le milieu scolaire. Plusieurs
enseignants ouvrent des pages Twitter dans le but de donner la possibilité à leurs élèves de
s’abonner à leur page pour «tweeter» de l’information ou de permettre aux élèves de poser
des questions. Cet outil peut servir également à échanger des commentaires entre les
parents des élèves et de l'enseignant. De plus, Twitter peut être utilisé pour l’apprentissage
de la lecture et de l’écriture. Cet outil motive les enfants. Ils doivent faire la correspondance
entre les lettres et les sons pour ensuite identifier ces lettres sur le clavier d’ordinateur et
construire leur message. C’est un outil très accessible pour les enfants parce que leurs
tweets ne peuvent contenir qu'un maximum de 140 caractères. Ils doivent donc se contenter
d’identifier l’essentiel du message. Ce n’est ni trop court, ni trop long.
Exemple 8 - Glogster
Glogster est un outil de Web 2.0 intéressant puisqu’il offre un service éducatif en anglais
simple et facile à utiliser. Glogster ne nécessite aucune installation de logiciel et le travail
réalisé à l’aide de cet outil est conservé en ligne, et ce, en toute sécurité. Il est donc possible
de finaliser le travail plus tard en cliquant sur « edit » pour y apporter des modifications.
Cet outil permet, tant aux enseignants qu’aux élèves, de créer des affiches personnalisées,
soit des Glogs, dans lesquelles ils peuvent ajouter du texte, des images, des photos, des
vidéos, du son, des dessins, des pièces jointes, des effets spéciaux et plus encore. Ainsi, il
est très pertinent d’utiliser Glogster, lors d’une présentation d’un sujet donné, puisqu’il
s’avère être un excellent support multimédia. De plus, cet outil permet à celui qui fait la
présentation de mieux interagir avec son auditoire.
Une version de base avec laquelle il est possible de faire quelques essais est offerte
gratuitement, toutefois il y a une option payante qui invite les enseignants ainsi que les
élèves à interagir avec l’aide des réseaux sociaux.
Pourquoi Glogster est avantageux pour les élèves
Les enseignants peuvent intégrer Glogster dans leurs classes puisque cet outil a pour objectif
de développer l’aspect langagier des élèves, soit l’expression écrite ainsi que l’expression
orale. En travaillant avec Glogster, les enseignants permettent à leurs élèves d’acquérir de
nombreuses compétences telles que communiquer, créer, produire, développer leur
autonomie, exprimer leur personnalité et découvrir le monde de l’informatique, et ce, en
traitant et en exploitant les données.
Glogster favorise la collaboration et le réseautage social des élèves, ce qui développe
grandement leurs habiletés sociales. De plus, cet outil se concentre sur l’aspect graphique,
ce qui vient rejoindre les apprenants visuels. Enfin, comme cet outil est offert en anglais
seulement, cela permet aux élèves de se familiariser avec cette langue.
Exemple 9 – Pearltrees (voir exposés)
Exemple 10 - LEGO Education WeDo
LEGO Education WeDo est une plate-forme de robotique que les enfants âgés de 7 à 11 ans
peuvent facilement utiliser afin de construire des modèles lego simples et de les
programmer de façon à ce qu’ils effectuent certaines tâches. En utilisant le logiciel WeDo, les
élèves du primaire découvrent les fondements de la programmation et se familiarisent avec
la robotique ainsi que les systèmes automatisés et leurs différentes composantes. Tout en
découvrant la robotique de manière simple et intuitive, les élèves construisent des modèles
simples, activent des moteurs et programment l’utilisation de capteurs de base.
Le logiciel LEGO Education WeDo est un environnement à base de glisser-déposer et d’icône
basé sur le logiciel de conception graphique National Instruments LabVIEW. Ce logiciel
fonctionne sur tout PC supportant Windows XP ou Windows Vista (32 bits) et tout Mac
exécutant Apple Macintosh 10.5.
Le matériel WeDo
Disponible depuis janvier 2009, l’ensemble de construction LEGO Education WeDo comprend
tout le nécessaire pour construire douze modèles différents de robots qui se relient à
l’ordinateur par le port USB pour pouvoir les programmer. Les douze activités de
construction sont réparties en quatre thèmes, soit les mécanismes étonnants, les animaux
sauvages, le football et les aventures. Les activités pédagogiques fournissent jusqu’à 24
heures de travaux pratiques ludiques 26. L’ensemble LEGO Education WeDo contient 158
pièces, dont un concentrateur USB, un moteur, un capteur de positionnement et un
détecteur de mouvement. Le moteur électrique permet d’animer les constructions, et les
capteurs d’inclinaison et de mouvement permettent de rendre la construction interactive.
L’ensemble comprend aussi un livret d’instructions pour le montage, un glossaire ainsi que
des notes pour les enseignants. Le logiciel LEGO Education WeDo est vendu séparément. De
plus, il est possible de se procurer une affiche sur le vocabulaire technologique WeDo. Cette
affiche présente le nom des pièces incluses dans l’ensemble WeDo. LEGO Education offre
aussi un ensemble de 325 pièces complémentaires permettant de construire quatre
nouveaux modèles, soit la grande roue, la grue, la maison et la voiture. Pour les écoles, il est
possible de se procurer le kit Classe Lego WeDo pour 20 élèves comprenant 10 ensembles de
construction WeDO, un logiciel WeDo, un guide-ressource en français et une affiche sur le
vocabulaire technologique. Il existe aussi l’ensemble Station Lego WeDo pour 2 élèves et
l’ensemble Atelier Lego WeDo pour 8 élèves. Au Québec, la gamme LEGO Education est
disponible chez le distributeur Brault & Bouthiller.
Développement de compétences et de connaissances chez l’élève
Les enseignants peuvent introduire le concept WeDo à plusieurs disciplines telles que les
sciences, les technologies, les mathématiques et l’acquisition du langage. De plus, les
activités WeDo permettent aux enseignants d’intégrer les technologies de l’information et
de la communication. La plate-forme de robotique WeDo a pour objectif de stimuler:
la création et la réalisation; la réflexion pour trouver des solutions créatives alternatives;
l’apprentissage de la communication, du partage d’idées et du travail collectif.
Par ces activités de robotique, les élèves apprennent notamment la programmation à
l’aide de logiciels, la conception et la création d’un modèle de travail, à utiliser un logiciel
pour obtenir des informations, à mesurer le temps et des distances et à travailler avec des
machines simples, des engrenages, des leviers et des poulies. Le concept WeDo offre une
expérience qui implique activement les élèves dans leur propre processus d’apprentissage et
encourage l’esprit créatif, le travail d’équipe et les capacités de résolution de problèmes. En
effet, « travaillant en équipe, les enfants élaborent leurs propres solutions en construisant
des modèles LEGO et en les programmant de façon à ce qu’ils effectuent certaines tâches.
L’apprentissage de cause à effet est possible, car les modèles LEGO sont reliés à un
ordinateur; ainsi, les enfants peuvent tester et modifier leur programme en temps réel.
Après avoir réfléchi à ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, ils peuvent discuter
entre eux, adapter la programmation, modifier les modèles ou recommencer. »
Le processus d’apprentissage des « 4C »
Le matériel de LEGO Education WeDo est basé sur le processus d’apprentissage des « 4C »,
qui sont les quatre phases suivantes : Connecter, Construire, Contempler et Continuer.
Connecter
Les élèves se connectent à leurs connaissances lorsqu’ils ajoutent de nouvelles
connaissances à celles qu’ils ont déjà ou lorsqu’ils sont initiés à de nouvelles connaissances.
Les enseignants peuvent commencer avec une question mobilisatrice pour stimuler les
discussions autour d’un modèle proposé.
Construire
Les élèves apprennent en faisant, en manipulant et en s’engageant dans la construction et la
programmation des douze modèles WeDo.
Contempler
Les élèves vont approfondir leurs apprentissages en contemplant ce qu’ils ont construit. En
observant, ils font des liens entre leurs connaissances antérieures et les nouvelles. Les
modèles construits permettront aux enfants d’être attentifs aux effets des poulies et des
engrenages, de compter, de prendre certaines mesures et de vérifier la vitesse et la
performance de certains modèles. De plus, les constructions WeDo permettent aux élèves
d’inventer des histoires, de les jouer et d’utiliser leurs modèles pour des effets visuels et
sonores.
Continuer
LEGO Education WeDo incite les enseignants à lancer des défis aux élèves. Cela permet
d’aller plus loin, d’expérimenter des programmes plus avancés pour réaliser des défis plus
complexes. Pour chacun des douze modèles à construire, différents défis peuvent être
donnés aux élèves. Ces défis sont en lien avec les différentes actions que l’on peut faire
exécuter aux robots, au temps et à la vitesse d’exécution des actions, à la répétition des
actions, aux sons produits par le robot, etc. À l’étape de la programmation des robots,
l’enseignant peut donner des défis aux élèves qu’ils doivent reproduire à l’ordinateur à l’aide
du logiciel WeDo. Chaque équipe partage alors ses découvertes avec les autres.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Fourgous, Jean-Michel (député), sur la modernisation de l’école par le numérique Réussir
l’école numérique [archive], Rapport de mission parlementaire ; 15 février 2010, 328p, PDF
CEE. (1995). Enseigner et apprendre. Vers la société cognitive. Luxembourg :Office des
publications officielles des Communautés Européennes.
Duchâteau, C. (1994a). Faut-il enseigner l'informatique à ses utilisateurs?. Actes de la
quatrième rencontre francophone de didactique de l'informatique. Québec, avril 94.
Montréal : AQUOPS.
OCDE. (1984a). Nouvelles fonctions des enseignants et implications en matière de
qualification. In Conférence internationale sur l'Éducation et les nouvelles technologies de
l'information. Paris : CERI, OCDE.
OCDE. (1984b). Les technologies de l'information et l'éducation. Choisir les bons logiciels.
Paris : CERI, OCDE.
Philippe Bihouix et Karine Mauvilly (2016). Le Désastre de l'école numérique. Plaidoyer pour
une école sans écrans, Seuil.
Derouet, J-L. (1988). La profession enseignante comme montage composite : les enseignants
face à un système de justification complexe. Éducation permanente, 96.
Duchâteau, C. (1992). L'ordinateur et l'école ! Un mariage difficile ?. Namur : CeFIS, Facultés
N-D de la Paix.
Duchâteau, C. (1994b).Socrate au pays des ordinateurs. Bulletin trimestriel de l'EPI, 74, 159-
177. Paris : Éditions de l'Epi.
Duchâteau, C. (1995a). The computer : ally or alien. In D. Watson et D. Tinsley. (Eds.),
Integrating Information Technology into Education, (p. 13-26). London : Chapman & Hall.
Duchâteau, C. (1995b). Enseigner l'informatique à l'université à de futurs utilisateurs. In 50
ans d'informatique. 25 ans d'informatique dans l'enseignement, (p. 1-12). Fribourg :
Université de Fribourg.
ERTI, (1995). Une éducation européenne. Vers une société qui apprend. Bruxelles : The
European Round Table of Industrialists.
Hodgson, B. (1995). The role and needs of mathematics teachers using IT. In D. Watson et D.
Tinsley. (Eds.), Integrating Information Technology into Education, (p. 23-37). London :
Chapman & Hall.
Lasfargue, Y. (1988). Technojolies, technofolies ?. Paris : Les Éditions d'organisation.
Lafontaine, D., Grisay, A., et Orban, M. (1987). Enseignement et enseignants : mutations et
perspectives à l'heure des nouvelles technologies. Liège : Laboratoire de Pédagogie
Expérimentale, Université de Liège.
Meirieu, P. (1989). Enseigner, scénario pour un métier nouveau. Paris : Éditions ESF.
Mœglin, P. (2010). Les Industries éducatives. Paris : Puf, Que sais-je ?
2EME PARTIE : EVALUATION ET TIC EN EDUCATION
Introduction
Les missions traditionnelles de l’école restent fondamentalement au cœur du système de
l’éducation : transmettre la culture et les valeurs communes, forger une conception
humaniste de la société, permettre à chacun de trouver sa place et se sentir partie prenante
du monde dans lequel il vit. La pérennité de ces conceptions ne saurait masquer cependant
les profondes et rapides mutations du contexte économique, social, politique dans lequel,
d’une manière ou d’une autre, elle doit préparer le futur adulte qu’elle forme.
L’explosion des connaissances, l’évolution des moyens d’action sur le proche environnement
de l’être humain, le développement grandissant des technologies de l’information et de la
communication, entrainent de fait une modification des activités humaines. Dans un monde
en perpétuelle mutation, il convient donc de s’adapter graduellement aux changements
technologiques, de s’approprier les savoirs nécessaires pour résoudre les nouveaux
problèmes qui se présenteront dans la vie professionnelle, citoyenne et privée, tout en
faisant preuve de maîtrise sur ces évolutions et de compréhensions critiques du monde qui
se construit.
Ici peut surgir une interrogation radicale et critique sur les acquis des élèves : que savent
réellement les élèves ? Il convient donc d’accorder une place importante à l’évaluation, afin
de mesurer, comparer, comprendre. Et à partir de là, identifier les mesures les plus efficaces
pour améliorer la qualité de l’éducation. Cette problématique ancienne, mais renouvelée par
l’émergence des technologies récentes de l’information et de la communication nous amène
à nous poser autrement la question : à quelle condition, moyennant quelles évolutions les
technologies de l’information de la communication(TIC) peuvent-elles devenir des outils
efficaces de l’évaluation des acquis des élèves ?
L’essentiel de notre travail sera axé en trois volets, nous allons dans un premier temps parler
de la pratique de l’évaluation en éducation. La deuxième partie sera consacrée à l’apport des
TIC dans la pratique de l’évaluation en éducation, ce qui nous amènera à dégager quelques
perspectives dans le troisième volet avant de conclure cette réflexion.
1. La pratique de l’évaluation en éducation.
1.1. Définition du concept évaluation
Etymologiquement, le mot évaluation signifie «déterminer la valeur de quelque chose ». Elle
est « une opération qui consiste à estimer, à apprécier, à porter un jugement de valeur ou
accorder une importance à une personne, à un processus, à un événement, à une institution
ou à tout objet à partir d’informations qualitatives et des critères précis en vue d’une prise de
décision. Evaluer c’est comprendre, éclairer l’action de façon à pouvoir décider avec justesse
de la suite des éléments». « C’est une méthode qui permet d’évaluer un résultat qui ne peut
pas être mesuré ». Elle est aussi une « démarche ou processus conduisant au jugement et à
la prise de décision. Jugement qualitatif sur la valeur d’une personne, d’un objet, d’un
processus, d’une situation ou d’une organisation, en comparant les caractéristiques
observables à des normes établies, à partir des critères explicites, en vue de fournir des
données utiles à la prise de décision dans la poursuite d’un but ou un objectif ».
L’évaluation pédagogique quant à elle peut être définie comme un « processus systématique
visant à déterminer dans quelle mesure des objets éducatifs sont atteint par les élèves ». Elle
fait partie intégrante du processus d’apprentissage et du développement des compétences.
« Sa fonction est de soutenir l’apprentissage et de fournir des informations sur l’état de
développement d’une ou de plusieurs compétences ».
L’évaluation pédagogique implique plusieurs acteurs notamment :
-Les évaluateurs : Enseignants, inspecteurs, parents, apprenants, correcteurs, etc.
-Les sujets de l’évaluation : Individu, groupe, système, organisation, etc.
-Les objets de l’évaluation peuvent être aussi multiples : des savoirs, des savoir-faire, des
attitudes, des habiletés, des connaissances, des compétences, des ressources, des
processus(fonctionnements cognitif, affectif, méthodique, etc.),des biens ou des services,
des dispositifs mis en place.
-Les objectifs de l’évaluation sont divers :Réguler, réajuster, améliorer, informer, guider,
aider, remédier, valoriser, motiver, renforcer, stimuler, encourager, certifier, orienter,
sélectionner, etc.
-Les moments de l’évaluation : on peut évaluer avant, pendant ou à la fin de la formation.
-Les outils de l’évaluation sont aussi nombreux : Le test, les contrôles écrits, les grilles
d’observation, l’investigation interactive, le portfolio, etc.
1.2. Types d’évaluation :
Nous n’avons pas ici la prétention de citer de manière exhaustive les différents types
d’évaluation, nous nous limiteront à en citer neuf :
1.2.1°/ Evaluation pronostique
L’ objectif de cette évaluation est d’estimer les chances de réussite d’un apprenant, « à une
formation avenir lorsqu’elle se situe en début de formation, ou à une formation ultérieure
lorsqu’elle est en fin de formation ». Elle fonde les décisions de sélection ou d’orientation en
fonction de l’aptitude présumée à cette nouvelle formation.
1.2.2°/ Evaluation diagnostique
Cette évaluation a pour but de permettre aux enseignants d’analyser des situations, des
besoins, les profils et pré-requis d’apprenants, d’apprécier leurs compétences, et leurs
difficultés éventuelles au début ou au cours d’un apprentissage ou d’une formation : « Soit
afin de leur fournir des repères pédagogiques pour organiser la suite des apprentissages, soit
afin d’estimer si l’apprenant possède les capacités nécessaires pour entreprendre une
formation ou pour suivre un apprentissage ». Cette évaluation consiste moins à juger des
acquis que des aptitudes.
1.2.3°/ Evaluation informative.
Cette évaluation intervient en principe, « au terme de chaque tâche d’apprentissage et ayant
pour objet d’informer du degré de maîtrise atteint et/ou découvrir où et en quoi les élèves
éprouvent des difficultés d’apprentissage non sanctionnées comme erreurs ; en vue de
proposer ou faire découvrir des stratégies susceptibles de permettre une
progression(rémédiation) ».
L’enseignement, l’apprentissage et l’évaluation ne sont pas envisagés en séquence, comme
des moments distincts de la démarche pédagogique, mais plutôt dans leurs interaction
dynamique au sein de cette démarche. L’évaluation est considérée comme faisant partie
intégrante du processus d’apprentissage. « Sa fonction principale n’est pas de sanctionner la
réussite ou l’échec, mais de soutenir la démarche d’apprentissage des élèves et d’orienter
ou de réorienter les interventions pédagogiques de l’enseignant ; elle permet la prise de
décision pour ce qui concerne la conduite du professeur et la démarche de l’élève ».
L’évaluation formative s’inscrit donc dans une approche constructiviste de l’apprentissage et
qui ont vocation à donner un feedback, à l’apprenant et à l’enseignant, sur le déroulement
de l’apprentissage et le processus d’apprentissage, en fournissant des informations
pertinentes pour la régulation des conditions de l’apprentissage et d’adaptation,
l’ajustement des activités pédagogiques aux caractéristiques des élèves.
1.2.4°/ Evaluation formative.
G. Nunziati définit l’évaluation formative comme une évaluation qui «vise à rendre
l’apprenant gestionnaire de la régulation de l’apprentissage en lui permettant de construire
un modèle personnel d’action ». L’évaluation formative reprend le concept d’évaluation
informative. Elle s’en distingue par le fait que « c’est l’élève lui-même qui doit assurer la
régulation du circuit d’apprentissage, la gestion de ses erreurs et de ses réussites ».
Cette évaluation propose comme point de départ les instruments privilégiés de la
construction des apprentissages qui sont : l’appropriation par les élèves des critères
d’évaluation des enseignants ; la pratique de l’autocontrôle, l’autogestion des erreurs ; la
maîtrise des processus d’anticipation et de planification de l’action.
1.2.5°/ Auto-évaluation.
Dans le cadre des théories socio-constructivistes, l’apprenant est acteur principal de
l’évaluation de son apprentissage. Il doit aussi devenir acteur principal de l’évaluation de son
apprentissage. L’évaluation prend de ce fait une dimension formatrice. « L’apprenant doit
évaluer sa participation, son processus et ses produits pour savoir où il en est ». Le dispositif
d’évaluation doit aider l’apprenant à se construire une référence pour réguler son action :
« Se représenter la tâche à réaliser mais aussi les moyens d’y parvenir en termes d’objectifs
identifier les compétences visées, les stratégies à mettre en place ».
1.2.6°/ Evaluation par les pairs ou co-évaluation.
C’est l’évaluation des travaux d’autres apprenants par les apprenants eux-mêmes. L’auto-
évaluation et l’évaluation par les pairs participent à développer des compétences de niveau
élevé comme la capacité à porter des jugements critiques sur soi et sur ce qui nous
environne.
1.2.7°/ Evaluation sommative-Evaluation certificative.
Cette évaluation intervient au terme d’un ensemble de tâche d’apprentissage constituant un
tout, à la fin d’un enseignement, à la fin d’un cycle. « Elle permet aux enseignants de dresser
un bilan des apprentissages ou de prendre une décision d’orientation ou de sélection en
fonction des acquis ». L’évaluation sommative attribue une note chiffrée à une performance
jugée représentative de l’apprentissage terminé, et ceci aux fins de situer les performances
de l’élève par rapport à une norme. « L’évaluation certificative est une évaluation sommative
qui vise la délivrance d’un diplôme, d’un certificat des capacités et compétences de
l’apprenant ».
1.2.8°/ Evaluation critériée.
Cette évaluation fait référence à une liste de savoirs répertoriés. « Elle est directement liée à
la définition des objectifs de performance, dont le libellé comporte la liste des critères de
réussite. On y compare performance finale au standard préétabli et à ses indices-critères
pour émettre ensuite un jugement dichotomique de réussite ou d’échec. Une évaluation est
dite critérisée quand elle réfère la performance d’un apprenant à des critères. Son but est
ainsi de décrire ce dont un élève est capable, sans égard à la performance des autres.
1.2.9°/ Evaluation normative.
Une évaluation est dite normative quand elle réfère la performance d’un apprenant aux
performances des autres apprenants. « Elle situe donc l’élève non plus par rapport aux
objectifs à atteindre, mais par rapport aux résultats des autres élèves, ce qui autorise une
procédure de classement ou la sélection ».
1.3°/ Docimologie
C’est une science qui étudie « les modes d’évaluation de connaissances(examens, concours,
etc.). La docimologie s’intéresse notamment à l’élaboration d’instruments de mesure, aux
facteurs déterminant la notation ainsi qu’au comportement des examinateurs et des
personnes évaluées. Elle vise à améliorer l’objectivité des notations. ». Ce terme tend à être
remplacé aujourd’hui par celui d’ « édumétrie ».
2. L’apport des TIC dans le processus d’évaluation en éducation.
Le TIC favorise un enseignement individualisé et adapté aux besoins et au rythme de chacun
des élèves. Elles sont un excellent outil d’évaluation des acquis des élèves et un moyen qui
permet d’actualiser leur potentiel d’apprentissage et de création. Donc, les TIC sont efficaces
à différents niveaux tant au plan de la motivation, de la revalorisation, qu’au plan cognitif en
développant des habiletés mentales par des évaluations.
C’est pour cela qu’il sera question ici de savoir comment l’enseignant peut utiliser les TIC
dans l’évaluation en éducation. Dans cette partie de notre travail, nous essaierons de mettre
en perspective la relation TIC et évaluation, ensuite l’évaluation pour apprentissage,
évaluation de l’apprentissage et communications des progrès des élèves.

2.1. La Relation TIC et Evaluation


Il s’agit d’ici de prendre en compte dans l’évaluation des élèves les inégalités sociales et
scolaires qui passent par la prise en compte des différences individuelles. En même temps,
les évaluations en éducation mettent en avant des différences des compétences et de
niveaux chez les élèves que l’institution scolaire demande à prendre en charge en classe.
Grâce à des programmes personnalisés et adaptés. Dans cette perspective, les TIC semblent
apporter des outils et des services variés répondant à un certain nombre de contraintes, de
différenciations des enseignements. Sur ce plan, il s’agit de réviser une notion apprise en
classe, de faire des exercices d’entrainement à ce sujet. Les TIC aident aussi l’éducateur pour
l’enseignement en déterminant directement avec l’élève sur quoi portent ses besoins.
L’enseignant peut aussi jouer pleinement son rôle de médiateur et adopter une posture
réflexive vis-à-vis des difficultés d’apprentissage des élèves. Ce dispositif soulève des
questions méthodologiques sur comment découvrir la connaissance. Par des exercices
comme une forme d’évaluation, et pour l’accompagnement du travail des élèves en classe et
après la classe ou dans un environnement d’apprentissage personnel. Cet environnement
est utilisé comme medium pour gérer le processus d’évaluation individuelle des élèves et de
Co-évaluation entre paire. Le portfolio apparaît aussi comme un outil très intéressant qui
reflète le travail de l’élève à long terme.
2.2. Le E- portfolio comme outil d’évaluation dans un contexte d’utilisation des TIC
Il y a différents outils qui aident à l’individualisation et l’évaluation du travail personnel. Il
s’agit des ressources, des blogs, des portfolios, etc. Une place importante est accordée à l’e-
portfolio pour l’évaluation formative des élèves.
Comme le précise Vincent Liquette, le portfolio peut être un vecteur du travail autonome
chez l’élève et peut favoriser l’individualisation de son travail. Il souligne que, depuis les
années 90, la technique du portfolio est devenue « un support d’évaluation et d’appréciation
des démarches autonomes d’écritures et de production des élèves ». Donc, à tous les
niveaux, du primaire, du lycée, « les portfolios favorisent l’apprentissage autonome en se
démarquant des démarches d’évaluation ordinaire et en s’inscrivant dans des approches
pédagogiques par compétences ». Le portfolio de l’élève peut contenir un journal et des
notes personnels, des évaluations, des brouillons et des copies finales, et bien d’autres
travaux. Il montre à ce dernier l’importance de l’auto-évaluation, de la correction et de la
révision. Il favorise le processus d’apprentissage et la communication entre élèves.
2.3. Evaluation pour apprentissage, évaluation de l’apprentissage
Une évaluation formative éclaire l’enseignement en donnant de l’information sur
l’apprentissage de l’élève. Elle se déroule dans des contextes authentiques où les élèves
peuvent faire la preuve de leur apprentissage à mesure qu’ils progressent, qu’ils réalisent
des performances ou qu’ils créent des documents. L’objectif ultime de cet exercice est
d’aider les élèves à devenir des apprenants autonomes qui suivent et évaluent
régulièrement leurs propres progrès.

2.4. Le continuum de littératie avec les TIC et évaluation.


Le continuum de développement de la littétatie sert à la fois d’outil de planification et d’outil
d’évaluation au service de l’apprentissage. L’évaluation de la littératie des élèves avec les TIC
comporte deux éléments : les observations et les conversations.
Parlons des observations, tout au long de l’année scolaire, dans le contexte des programmes
d’études du processus d’exploration recherche à concentrer leur enseignement sur une ou
plusieurs grandes lignes du continuum. En observant l’apprentissage des élèves, ils se
concentrent sur les grandes cibles pour déterminer quels descripteurs décrivent le plus
fidèlement l’apprentissage d’un élève donné.
Puis, ils font participer les élèves à l’évaluation, en collaborant avec eux à la création d’un
profil par l’utilisation d’une version simplifiée du continuum. Ce profil aide les enseignants et
les élèves à se fixer des objectifs pour apprentissage ultérieur. C’est une évaluation au
service de l’apprentissage.
En ce qui concerne les conversations, l’évaluation formative du niveau de littératie des
élèves avec les TIC consiste en une série de conversations sur les raisons d’être de
l’apprentissage, les critères, la rétroaction descriptive et l’établissement d’objectifs. Ces
conversations peuvent mener à une réflexion (évaluer en tant qu’apprentissage), être
partagées avec des pairs, être partagées entre l’enseignant et l’élève ou bien se dérouler lors
de rencontres parents – enseignants animées par les élèves. Ce dernier type de conversation
fait partie intégrante de la communication, aux parents, du niveau de littératie avec les TIC,
de leurs enfants (évaluation de l’apprentissage.)
Les élèves peuvent se servir d’une version simplifiée du continuum pour des fins
d’autoévaluation (évaluation en tant qu’apprentissage). En choisissant des preuves de leur
apprentissage, ils décident eux-mêmes quels comportements ils maitrisent déjà et quels
sont ceux qu’ils doivent encore perfectionner. Lorsque les parents prennent connaissance
des preuves d’apprentissage de leur enfant, si cela les intéresse, ils peuvent également
consulter la version simplifiée du continuum pour confirmer et célébrer avec les TIC, les
capacités de leurs enfants et pour établir en collaboration, des objectifs visant à élargir
l’apprentissage de ces enfants.
La littératie avec les TIC forment des situations d’apprentissage conçue pour aider les élèves
et les enseignants à utiliser le continuum comme outil de planification de l’enseignement, de
l’apprentissage et de l’évaluation. Pour communiquer les résultats d’évaluations en
éducation avec les TIC, il importe d’informer les élèves et surtout leurs parents au sujet des
compétences des enfants dans trois domaines qui sont : l’utilisation de la pensée critique
pour planifier et rassembler l’information avec les TIC, l’utilisation de la pensée créative pour
produire et communiquer l’information avec les TIC et l’utilisation d’un sens de
responsabilité avec les TIC.

3. Une critique.
Une intégration des technologies de l’information et des communications (TIC) dans les
pratiques enseignantes requiert surtout, au-delà des compétences techniques de
manipulations des outils, une maîtrise des situations de classe et une forte structuration de
leur préparation. Elle facilite une individualisation des apprentissages et modifie la situation
frontale d’enseignement. L’impact des TIC sur les élèves serait peut-être davantage à
apprécier en termes d’amélioration des comportements qu’en termes de nouvelles
connaissances. Les TIC on pour but de faire progresser l’efficacité de l’école, d’améliorer
l’enseignement et l’apprentissage par une meilleure prise en charge des élèves. Les résultats
sur l’efficacité pédagogique des TIC sont souvent nuances, voir parfois contradictoires. Car à
la difficulté de cette mesure, vient se greffer la multiplicité des contextes et des situations
pédagogiques. On ne peut donc établir des liens directs entre l’utilisation des TIC et la
performance des élèves…ou du moins pas encore. Mais peut-être faut-il encore attendre un
peu pour pouvoir mesurer efficacement leur impact car l’omniprésence des TIC nous fait un
peu trop souvent oublier que ces technologies sont encore nouvelles.
De nos jours l’évaluation doit tenir compte de nouvelles perspectives où l’accent est mis sur
le développement des compétences, sur les situations authentiques, complexes et
signifiantes, sur la formation à distance et l’autonomie des apprenants, de même que sur
l’individualisation du cheminement. Les moyens mis en œuvre pour évaluer les
apprentissages évoluent et se transforment donc pour tenir compte des préoccupations
actuelles des systèmes d’éducation/formation. À cet égard, les avancées dans le domaine
des TIC et dans celui des modèles de mesure permettent maintenant des applications
réalistes et pertinentes pour une évaluation des apprentissages adaptées à ces
préoccupations. La production des informations en temps réel, plutôt qu’en temps différé
comme avec la technologie papier-crayon, le diagnostic immédiat et une plus grande
authenticité des tâches sont maintenant des réalités dans plusieurs domaines.
4.1. Les Effets de l’usage des TIC
Lorsqu’on regarde sur le plan pratique enseignant, on trouve que cela amène a un travail en
commun plus intense entre les enseignants et entre les établissements. Il y a aussi une
évolution du rôle de l’enseignant. A l’école, comme au collège et au lycée, l’organisation en
binôme ou en groupe devant l’ordinateur plutôt qu’en classe entière devant des documents
écrits, semble induire d’importants changements d’ordre didactique et pédagogique. C’est
ainsi que dans les séquences observées, l’enseignant se présente souvent comme une
personne ressource qui ne détient pas toute la vérité et développe, chez ses élèves, le besoin
d’aller rechercher de l’information ailleurs qu’en passant par sa propre médiation. Le
professeur se fait tuteur parce qu’il intervient auprès des élèves qui travaillent seuls ou en
petits groupes et peut susciter des activités diversifiées selon les besoins particuliers de
chaque élève.
4.2. Un enseignement moins frontal et un apprentissage plus individualisé
On trouve que les TIC permettent de changer les positions respectives des enseignants et
des élèves dans le processus d’évaluation. Avant l’utilisation des TIC, maître et tableau
étaient situés face aux élèves. Avec les TIC, les élèves sont devant leur poste de travail et le
maître passe derrière eux, la distanciation par rapport a l’enseignant et au savoir, induite par
le travail sur écran, tend a faire baisser les tensions inhérentes a une situation de
transmission, sans pour autant remettre en cause la relation enseignant-élève. L’usage des
TIC pourrait donc, de fait, modifier la situation frontale d’enseignement.

4.3. Des pratiques évaluatives inchangées


Si l’usage des TIC parait induire de nouvelles situations pédagogiques, il ne semble pas que
les enseignants utilisateurs des TIC modifient leur manière d’évaluer. Au niveau des écoles
de l’étude, et notamment de l’une d’entre elles qui évoque plus spécialement les problèmes
de l’évaluation, les pratiques innovantes dans l’usage des TIC n’ont en rein fait évoluer les
objectifs traditionnels des évaluations concernant les connaissances et les savoir-faire :
l’évaluation des connaissances s’effectue, comme auparavant, au moyen de bilans écrits ou
de dossiers constitués par les élèves, de manière individuelle ou en groupe, sur plusieurs
séances. Globalement, les formes d’évaluations formative et surtout sommative perdurent.
La volonté de prendre spécifiquement en compte des compétences liées à l’usage des TIC
est évoquée par les enseignants, mais elle n’est pas mise en œuvre.
L’usage des TIC incite les élèves à une plus grande liberté dans l’organisation de leur travail
personnel, puisqu’ils peuvent communiquer, rechercher l’information à leur rythme. Ils ont
plus souvent l’occasion d’exprimer leur avis et même de la voir pris en compte, ce qui
semble être particulièrement apprécié des élèves du primaire.
En l’utilisation des TIC dans l’évaluation, on peut constater que les avis des enseignants sont
partagés quant à l’amélioration des performances des élèves en difficulté, qui s’investiraient
davantage grâce aux TIC. Pour certains, les TIC favorisent un apprentissage plus actif de la
part de ces élèves grâce a un travail d’imprégnant. L’utilisation de l’ordinateur, par exemple,
stimulerait leur intérêt et ils s’impliqueraient plus volontiers dans leur travail scolaire. Plus
les élèves sont en difficulté, plus l’informatique au sens large, apporte sécurité, valorisation,
émulation, sentiment d’appartenance à l’époque. Par contre, un professeur non utilisateur
estime que la nécessité de faire des efforts pour acquérir des compétences techniques
nécessaires peut constituer un ajout de difficulté pour les élèves scolairement fragiles.
4.4. Satisfaction
Il peut y avoir danger que la rapidité d’exécution qui pourrait donner l’illusion aux élèves de
s’affranchir des efforts nécessaires a tout apprentissage. Les enseignants sont donc sensibles
à l’enrichissement personnel et professionnel qu’apporte l’utilisation d’outils inconnus au
paravent et ne regrette pas l’énorme investissement personnel que l’intégration des TIC
dans leurs pratiques d’évaluation a pu leur couter. Les TIC offrent de nombreuses possibilités
aux enseignants en matière d’évaluation formative. Ces outils portent la marque de la
flexibilité, de l’individualisation et de la communication interactive. Elles permettent aux
enseignants de repérer plus facilement et plus rapidement les besoins de chaque élève et de
s’adapter en conséquence.
4.5. Dangers
Les problèmes de maintenances, ceux liés au fonctionnement des machines et du réseau
(installation et configuration des nouveaux matériels, liaisons entre les bâtiments, capacité
des câbles existants) est souvent évoqué comme étant l’un des principaux obstacles a
l’intégration des TIC dans les processus d’évaluation en éducation. Il y a aussi problèmes de
discontinuité de l’utilisation des TIC en évaluation d’une classe à une autre.
4.6. Bénéfice
Il n’y a pas contact directe entre le travail de l’élève et le professeur. Car, il peut y avoir des
professeurs qui sont d’une façon ou d’un autre influencer par un élève. L’utilisation des TIC
en évaluation vont favorisée une évaluation juste et sans contrainte des élèves.
Les technologies ne doivent plus être vues comme un substitut de l’enseignant évaluateur,
et qu’on les conçoive maintenant plutôt comme un ensemble d’outils et l’instrument
pouvant être mis au service de l’évaluation en éducation.
L’usage des TIC offre également une place privilégiée aux parents. Mieux informes sur le
niveau d’acquisition de connaissances de leurs enfants, les parents peuvent disposer d’un
suivi plus régulier. Cela leur permet de cibler les manques de leurs enfants dans le processus
d’apprentissage et de les accompagner en renfort.
Conclusion
Il est vrai que la technologie a automatisé de nombreuses tâches; cependant, celle-ci a
surtout obligé les apprenants en milieu scolaire et les enseignants à regarder le monde sous
un angle nouveau, en plus de leur fournir de nouvelles occasions de parfaire leurs
connaissances et de travailler de façon créative. L’utilisation réfléchie et fructueuse des TIC
dans la classe revêt une importance capitale. Les TIC ne manqueront pas de renforcer les
habiletés pédagogiques et techniques des enseignants, à condition qu’on leur assure un
accès adéquat aux technologies en question et au perfectionnement professionnel grâce
auquel ils pourront les utiliser dans leur enseignement et dans leur procès d’évaluation.
Il est difficile de prédire quel va être le devenir des TIC et la place qu’elles vont prendre dans
le domaine de l’enseignement. Aujourd’hui, les TIC sont devenues des outils de plus en
plus collaboratifs et de plus en plus adaptes. Adaptes a l’élève bien su, mais aussi adaptes a
l’enseignant.
Les technologies de l’information et de communication peuvent-elles constituer des
nouveaux outils d’évaluation des acquis des élèves ? Leur nouveauté, nous l’avons dans une
certaine mesure démontrée, même si elle semble être relative. Dans nombreux pays
aujourd’hui, les attentes des systèmes d’éducation de formation, sont déjà déclinées en
termes des TIC, tant dans les programmes que dans les processus d’évaluation. Toutes ces
initiatives et expérimentations peuvent paraître comme un point d’appui de la formation du
futur citoyen. Néanmoins, il faut reconnaissons que dans nos pays africains, faute peut-être
de moyens, et de mauvaises politiques éducatives, les pratiques d’évaluation restent
diverses, peu cohérent et peu éclairantes. Les démarches les plus innovantes côtoient
parfois les pratiques les plus traditionnelles pour rendre compte des acquis et des
performances des élèves, le tout s’accompagnant d’une opacité, tant en ce qui concerne les
méthodes d’évaluation, les finalités poursuivies, que dans la façon dont est construit le profil
de l’élève.
La nécessité de faire évoluer cette situation s’impose donc, mais cette évolution ne doit pas
rester trop partielle et localisée. On ne peut penser à l’intégration des TIC dans le processus
d’évaluation en éducation, sans repenser l’ensemble du système, des programmes aux
formes et démarches d’enseignement, aux outils et aux procédures d’évaluation, une
formation approfondie des enseignants pour leur permettre d’adapter leurs pratiques
d’enseignement et de l’évaluation.

[1] R. LENGENDRE, Dictionnaire actuel de l’éducation, Guérin/eska, 1993.


[2] Htt://wiki.univ-paris5.fr
[4] D.E.R.P., Dictionnaire de l’évaluation et de la recherche pédagogique.
[8] RIEUNIER, Pédagogie, dictionnaire des concepts clés, 1978.
[10] G.NUNZIATI, cité par http://wiki.univ-paris5.fr
[11] G. SCALLON, cite par http://wki.univ-paris5.fr
[16] M. MINDER, cité dans http://wiki.univ-paris5.fr
[18] Grand dictionnaire terminologique.
[19] Les usages des TIC dans l’enseignement, http://www.inrp.fr/Tech/Rech,
Novembre,2008.
[20] Vincent Liquette, le travail autonome, Glasser et Brown, 2007,
http.//wikindx.inrp.fr./bibilo,12Mars 2010.
[21] Helen Barret, de l’université d’Alaska, dans sa conférence sur les e-portfolio intitulée the
portfolio, a revolutionary for education and training.
[22] http://www.pedagonet.com/other/authentique.htm,12Mars2010.
[23] http://www.edu.gov.mb.ca.Mars, 2010.
[24] Cf. Systèmes, technologies et modèles de mesure pour l’évaluation en éducation (2006 –
2010),
[25] Cf. Apport des TIC au domaine de l’évaluation dans un contexte d’approche par
compétences, polymtl.eduportfolio.org/portfolios/download/614689/doc/1
http://auguymak.unblog.fr/2010/05/24/evaluation-et-les-tic-en-education/
THEMES DE TRAVAUX DIRIGES
1. Genèse des TICE
2. Les différents usages des TICE
3. Les étapes de l’intégration des TIC en éducation
4. Intégration des TIC selon Raby
5. Intégration des TIC selon Viau
6. Intégration des TIC selon Villeneuve
7. Intégration des TIC selon Karsenti
8. Intégration des TIC selon le Davis
9. Intégration des TIC selon le CBAM
10. Les logiciels spécialisés : cas de geogebra pour les maths
11. Les logiciels spécialisés : cas de Roseta stone pour l’anglais
12. Les obstacles à l’usage des TICE
13. Sites spécialisés dans l’enseignement des disciplines scolaires
14. La formation des enseignants au numérique.
15. La formation des élèves au numérique
16. L’effet des TIC sur l’efficacité des cours
17. L’effet des TIC sur les performances des élèves
18. Les évaluations scolaires à l’ère d’internet
19. Typologie des logiciels d’évaluation des acquis scolaires
20. Comment évaluer sur les plates-formes d'apprentissage en ligne
21. Comment évaluer dans les Espaces Numériques d’apprentissage (ENT)
22. Evaluer au moyen des tablettes numériques
23. Evaluer les élèves avec les réseaux sociaux
24. Les manuels numériques et l’évaluation des connaissances
25. Avantages et limites de l’évaluation via les TICE

Vous aimerez peut-être aussi