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Les Actions Publiques Et Civiles
Les Actions Publiques Et Civiles
L’action publique
Les sujets de l’action publique
Parmi les sujets pouvant mettre l’action publique en mouvement, dit sujets actifs, on retrouve
notamment le Ministère public qui bénéficie du quasi-monopole des poursuites. Toutefois, on ne
retrouve pas que lui puisqu’il est possible que les poursuites soient mises en mouvement par certaines
administrations publiques, leur pouvoir sont toutefois limités à certains domaines déterminés par la loi.
Le dernier sujet actif n’est autre que la victime puisque celle-ci peut, en cas d’inertie du Ministère,
mettre l’action en mouvement en se constituant partie civile entre les mains du juge d’instruction ou en
faisant une citation directe devant la juridiction de jugement.
L’action publique est exercée contre l’auteur de l’infraction, qu’il s’agisse d’une personne physique ou
morale, puisqu’il est le seul à pouvoir être condamné par application du principe de personnalité des
peines. Toutefois, il est possible que la personne civilement responsable de l’auteur de l’infraction soit
amenée à supporter les frais de l’action publique. De même, il arrive parfois que le juge soit autorisé,
par la loi, à prononcer une sanction, une mesure ou une condamnation à charge d’un tiers, dit partie
intervenant volontairement et ce, conformément à l’article 5ter du Titre préliminaire du Code de
procédure pénale. Ce tiers devra cependant être admis à comparaitre ou appeler à se défendre de cette
décision.
La suspension du délai
La suspension du délai de prescription est prévue par l’article 24 du Titre préliminaire du Code de
procédure pénale et agi comme une sorte de bouton pause. Ainsi, elle a pour effet de suspendre,
lorsque la loi le prévoit ou lorsqu’il existe un obstacle légal à l’introduction ou à l’exercice de l’action
publique, le délai de prescription qui est en cours. Elle consiste donc en une période calculée en jour et
pendant laquelle la prescription ne court pas.
Il existe de nombreuses causes légales prévue par l’article 24 du Titre préliminaire que sont :
o Pendant le traitement d’une exception d’incompétence, d’irrecevabilité ou de nullité soulevée
devant la juridiction de jugement, qu’elle ait été soulevée par l’inculpé, la partie civile ou la
personne civilement responsable. L’action ne sera toutefois pas suspendue si l’exception est
fondée ou que la décision sur l’exception est jointe au fond.
o Si l’inculpé demande à ce que des devoirs d’instruction complémentaires soient accomplis au
moment du règlement de procédure devant la Chambre du Conseil.
o Pendant le traitement d’une opposition formée par le prévenu si celle-ci est déclarée
irrecevable ou non-avenue. Dans ce cas, la suspension court de l’action d’opposition jusqu’à la
décision la constatant irrecevable ou non-avenue.
D’autres causes sont également prévue par les lois particulières et consistent en :
o Une proposition de transaction pénale ou de procédure de médiation et mesures.
o Une suspension du prononcé de condamnation.
o Une action en cessation en matière de protection de l’environnement ou de discrimination.
o Une demande d’autorisation en cas de poursuites à charge d’un Ministre.
o Un renvoi préjudiciel à la Cour constitutionnelle ou à la CJUE.
o Une demande de renvoi pour changement de langue.
o Une suspension dans le cadre de la lutte contre la propagation du COVID-19.
D’autres causes sont également reconnues par la jurisprudence telles que le délai extraordinaire
d’opposition, l’instance en Cassation, la procédure en règlement de juges, l’inviolabilité parlementaire,
…
Les effets du délai
Le délai de prescription a pour effet d’éteindre l’action publique à l’égard de tous les auteurs,
coauteurs et complices mais n’empêche toutefois l’action civile.
La chose jugée
La chose jugée aussi, dite règle du ‘non bis in idem’, pose le fait que nul ne peut être poursuivi une 2e
fois pour des faits ayant déjà donné lieu à un jugement définitif : cette règle est d’ordre public. Pour
trouver à s’appliquer, la chose jugée doit remplir quelques conditions portant sur :
o L’identité de personnes
o L’identité de faits
o Une décision du juge pénal coulée en force de chose jugée et statuant au fond sur les
poursuites.
Notons que ce principe est uniquement applicable en Belgique et ne concerne, en règle générale, pas
les décisions étrangères sauf s’il elles touchent à la compétence extraterritoriale des juridictions belges
ou à la compétence territoriale des juridictions belges.
La transaction pénale
La transaction pénale trouve son fondement dans l’article 216bis du Code d’instruction criminelle et
est une procédure par laquelle le Ministère propose à l’auteur présumé d’une infraction d’éteindre
l’action publique moyennant le paiement d’une somme d’argent. Elle est facultative et unilatérale et le
Ministère n’est donc pas obligé de la proposer même si elle permet de faire l’économie d’un procès
pénal.
Celle-ci doit également respecter un certain nombres de conditions que sont :
o Le fait ne doit pas paraitre de nature à devoir être puni d’un emprisonnement correctionnel
principal de plus de 2 ans ou d’une peine plus lourde telle que la confiscation. Cela s’apprécie
après l’application des circonstances atténuantes et elle est donc possible pour des infractions
dont la peine ne dépasserait pas 15 à 20 ans de réclusion.
o Le fait ne comporte pas d’atteinte grave à l’intégrité physique.
o La somme d’argent ne peut pas être supérieure au maximum de l’amende prescrite par la loi et
doit être proportionnelle à la gravité de l’infraction.
o Le dommage résultant de l’infraction doit être réparé, le paiement étant une preuve
irréfragable de la faute civile dans le chef de l’auteur.
Il est également important de savoir que dans le cadre d’infractions fiscales ou sociales ayant permis
d’éluder l’impôt ou les cotisations sociales, 2 conditions viennent s’ajouter. Ainsi, il faut l’accord de
l’administration fiscale ou sociale et le paiement du montant des impôts ou des cotisations éludés doit
être fait préalablement.
Cette transaction pénale est possible à tous les stades de la procédure tant qu’un jugement ou un arrêt
définitif n’a pas été rendu par les juridictions pénales : elle permet donc d’éviter le sentiment que l’on
peut acheter l’effacement d’une condamnation pénale. Notons également que si le contrevenant refuse
l’offre ou ne paie pas la somme mentionnée dans les conditions fixées, le Ministère peut décider de
rouvrir des poursuites si le dossier était à l’information. Toutefois, si l’affaire était en cours
d’instruction ou en phase de jugement, la procédure se poursuit.
Il est également important de savoir qu’en matière de roulage, la transaction pénale immédiate est
permise et ce, conformément à l’article 65 de la loi de mars 1968 relative à la police de la circulation
routière. Ce système a également été étendue suite à la crise sanitaire.
La procédure de médiation et mesures
Depuis 2018, on ne parle plus de procédure pénale mais bien de procédure de médiation et mesure et
celle-ci est prévue par l’article 216ter du Code d’instruction criminelle. Elle vise l’extinction de
l’action publique moyennant l’exécution de mesures et le respect de conditions et est une procédure
par laquelle le Ministère propose à l’auteur présumé d’une infraction d’éteindre l’action publique
moyennant le respect d’une ou plusieurs conditions ou mesures. Elle est facultative et unilatérale et le
Ministère n’est donc pas obligé de la proposer même si elle permet d’éviter la lourdeur d’un procès
pénal.
Toutefois, pour être applicable, elle doit remplir les conditions suivantes :
o Le fait ne doit pas paraitre de nature à devoir être puni d’un emprisonnement correctionnel
principal de plus de 2 ans ou d’une peine plus lourde telle que la confiscation. Cela s’apprécie
après l’application des circonstances atténuantes et elle est donc possible pour les infractions
dont la peine ne dépasserait pas 15 à 20 ans de réclusion.
o L’auteur présumé doit s’engager à payer les frais d’analyse ou d’expertise et doit abandonner
les objets passibles de confiscation.
o L’auteur présumé doit marquer son accord sur l’application de la procédure et accepter les
mesures et conditions.
Il existe 5 types de mesures et conditions qui peuvent, si c’est nécessaire, être cumulée. Parmi celles
qui concernent la victime, on retrouve notamment la reconnaissance par le suspect de sa responsabilité
civile et l’indemnisation ou la réparation de la fraction non contestée du dommage : cette mesure est
toujours obligatoire. Il est également possible d’effectuer une médiation entre le suspect et la victime
en ce qui concerne l’indemnisation ou la réparation et ses modalités.
Parmi les mesures et conditions qui concernent l’auteur présumé, il est possible d’envisager un
traitement médical ou une autre thérapie adéquate, d’envisager un travail d’intérêt général de 120h
maximum ou encore une formation de 120h maximum.
Si le suspect est d’accord, alors le Parquet transmet la décision aux maisons de justice afin que celles-
ci exercent le suivi. Notons que la médiation est possible à tous les stades de la procédure tant
qu’aucun jugement ou arrêt définitif n’a été rendu par les juridictions pénales. Dans le cas d’un échec
de la médiation, le Ministère peut décider de rouvrir des poursuites si le dossier était à l’information.
En revanche, si l’affaire était en cours d’instruction ou en phase de jugement, la procédure se poursuit.
L’amnistie
L’amnistie est une loi interdisant l’exercice des poursuites pénales et effaçant les condamnations déjà
prononcées pour un type d’infractions déterminé. Elle est surtout utilisée dans les enjeux entre
pays puisqu’elle permet de mettre un point d’arrêt dans les conflits et de poser des accords de paix.
L’abrogation de la loi pénale
La loi pénale n’est, en principe, abrogée que par l’effet d’une disposition légale nouvelle mais cela
n’empêche pas que l’abrogation soit implicite. Ce principe est prévu à l’article 2 du Code pénal.
Les sanctions administratives
Les sanctions administratives visent les infractions dites mixtes : ces infractions sont prévues par
certaines lois et peuvent être sanctionnées administrativement ou pénalement. Dans ce cas, la voie
administrative est subsidiaire à la voie pénale et le Ministère doit donc faire part de sa position à
l’administration avant que celle-ci n’impose une sanction administrative.
L’un des exemples le plus flagrant est celui de la loi de juin 2013 sur les sanctions administratives
communales. Cette loi laisse la possibilité aux communes de sanctionner administrativement certaines
infractions à leurs règlements ou ordonnances mais aussi à certaines infractions au Code pénal que le
Ministère n’entend pas poursuivre. Ce cas a notamment pu être observé dans le cadre des infractions
COVID-19 entre le 7 avril et le 30 juin.
La transaction émanant de certaines administrations publiques
La loi permet, dans certaines matières, à certaines administrations publiques de proposer des
transactions ayant un effet extinctif de l’action publique. C’est notamment le cas dans des matières
telles que :
o Les douanes et les accises
o L’urbanisme et l’aménagement de territoire
o La santé publique
o La réglementation économique
o Les pratiques de commerce
Le désistement de la partie civile dans les délits sur plainte
Comme dans tout procès, la partie civile peut se désister de son action et y renoncer. Cependant, dans
le cas des délits sur plainte, cela entraine l’extinction de l’action publique lorsqu’aucun acte de
poursuite n’a encore été posé : c’est notamment le cas des infractions telles que la calomnie et la
diffamation.
L’action civile
Les sujets de l’action civile
En ce qui concerne les sujets actifs de l’action civile, l’article 3 du Titre préliminaire du Code de
procédure pénale prévoit que l’action en réparation du dommage causé par une infraction appartient à
ceux qui ont souffert de ce dommage. Ainsi, celle-ci appartient tant à la victime, qu’elle soit une
personne physique ou morale, qu’à ses héritiers, ses créanciers et les tiers subrogés dans les droits de
cette victime. On note également que, dans certains cas, l’intérêt à agir est aussi reconnu à certains
groupements.
L’action civile est exercée contre l’auteur de l’infraction, ses héritiers ou le civilement responsable et
ce, en vertu de l’article 1384 du Code civil. Notons également que l’intervention, volontaire ou non,
d’un tiers est possible mais n’est recevable que si elle est prévue par la loi ou que la loi autorise le juge
répressif à prononcer une condamnation ou une mesure à charge d’un tiers qui devra être admis à
comparaitre ou devra y être appelé.
Les droits de la victime et l’exercice de l’action civile
Les droits de la victime
Conformément à l’article 3bis du Titre préliminaire du Code de procédure pénale, les victimes
d’infractions et leurs proches doivent être traités de façon correcte et consciencieuse et ce, en leur
fournissant les informations nécessaires en ce qui concerne l’aide aux victimes mise en place par les
maison de justice, les modalités de constitution de partie civile et de déclaration de personne lésée. Il
est également important de noter que la victime bénéficie de la possibilité de se constituer partie civile
ou personne lésée mais que dans tels cas, cela nécessite de remplir quelques modalités.
Le statut de personne lésée
Le statut de personne lésée est créé lors de la réforme du petit Franchimont et consiste en une figure
intermédiaire entre le statut de simple plaignant et celui de partie civile. Ainsi, conformément à 5bis
du Titre préliminaire du Code de procédure pénale, il est possible pour une victime d’obtenir le statut
de personne lésée en faisant une déclaration à compléter en personne ou via à un avocat, déclaration
faite par le biais d’un formulaire reçu par la police, le secrétariat du Parquet compétent ou encore par
le service d’accueil des victimes.
Un tel statut lui donne alors les droits suivants :
o Le droit d’être assistée ou représentée par un avocat.
o Le droit de faire joindre au dossier tout document qu’elle estime utile.
o Le droit d’être informée du classement sans suite et de son motif, de la mise en instruction
ainsi que des actes de fixation devant les juridictions d’instruction et de jugement.
o Le droit de demander à consulter le dossier et d’en obtenir une copie.
La partie civile
Si la victime d’une infraction veut réclamer devant le juge pénal la réparation de son dommage, elle
doit se constituer partie civile devant le juge d’instruction, les juridictions d’instruction ou encore
devant les juridictions de jugement.
En ce constituant partie civile, la victime devient partie au procès pénale et dispose de nombreux droits
identiques à ceux de l’inculpé ou du prévenu. On peut se constituer partie civile de 2 manières :
o Par action : la partie civile met en mouvement l’action publique de 2 manières différentes. En
effet, elle peut décider de se constituer partie civile entre les mains du juge d’instruction et ce,
en adressant une plainte avec constitution de partie civile ou elle peut s’adresser directement
au tribunal correctionnel ou de police sauf s’il s’agit de crimes, de délit de presse et de délits
politiques. Toutefois, en utilisant cette méthode pour se constituer partie civile, la victime
risque des frais ainsi que la condamnation à l’indemnité de procédure.
o Par intervention : ce procédé est le plus courant et le moins couteux et il permet à la personne
lésée d’intervenir dans une action déjà intentée par le Ministère en s’y constituant partie civile.
Elle est possible à tous les stades du procès pénal et devant toutes les juridictions jusqu’à
clôture des débats devant le juge du fond statuant en premier ressort, la victime ne pouvant pas
se constituer partie civile pour la première fois en degré d’appel. Notons également que la
victime peut se constituer partie civile après le procès.
La médiation réparatrice
La loi de juin 2005 a permis de recourir à la médiation pour tout type d’infraction et à tous les stades
de la procédure pénale traditionnelle. Ainsi, conformément à l’article 3ter du Titre préliminaire du
Code de procédure pénale, toute personne qui a un intérêt direct dans le cadre d’une procédure
judiciaire peur recourir, parallèlement au procès pénal, à la médiation.
Cette optique de justice réparatrice nécessite d’être mentionné par le juge dans le jugement et il peut
d’ailleurs en tenir compte pour fixer une peine : l’acceptation de la médiation par l’auteur de
l’infraction a d’ailleurs un poids important au niveau de l’exécution de la peine privative de liberté.
L’exercice de l’action civile
Conformément à l’article 4 du Titre préliminaire du Code de procédure pénale, la victime peut porter
l’action civile devant les juridictions civiles ou devant les juridictions pénales : elle ne peut pas choisir
les 2 mais son choix n’est toutefois pas irrévocable.
L’action devant les juridictions civiles
Si l’action civile est exercée devant les juridictions civiles, on a tendance à dire que le criminel tient le
civil en état et l’exercice de l’action civile est donc suspendu tant qu’il n’y a pas eu de prononcé
définitif en ce qui concerne l’action publique. Toutefois cela n’est pas nécessaire s’il n’existe pas de
risque de contradiction entre la décision du juge pénal et celle du juge civil.
On notera également que l’autorité de la chose jugée au répressif est relative sur le procès civil et le
juge civil ne peut donc pas remettre en cause ce qui a été jugé définitivement sous réserve, toutefois,
du respect du principe contradictoire.
L’action devant les juridictions répressives
Si l’action civile a été intentée devant les juridictions répressives, elle n’a pu l’être que parce qu’elle a
été portée devant le même juge et en même temps que l’action pénale. Toutefois, ce n’est pas parce la
cause n’est pas en état ou qu’il n’y a pas de partie civile que la victime ne pourra pas obtenir
réparation puisque le juge doit réserver d’office les intérêts civils : cela permet à la victime de faire
revenir l’affaire sur requête, sans frais, devant le juge pénal afin qu’il statue sur les intérêts civils.
De même, on sait que l’action civile est, dans ce cas, accessoire, le dommage doit donc trouver son
origine dans la commission de l’infraction et l’action publique doit être valablement portée devant les
juridictions répressives : il n’est donc pas possible pour le juge pénale de connaitre de l’action civile si
l’action publique est éteinte, que la prévention est non établie ou que la juridiction se déclare
incompétente pour connaitre de l’action publique.
Les frais de l’action publique
Conformément à l’article 162 du Code d’instruction criminelle, la partie civile qui succombera pourra
être condamnée à tout ou partie des frais exposés par l’État et par le prévenu en cas de citation directe
ou lorsqu’une instruction a été ouverte suite à la constitution de partie civile. Les frais de l’action
publique ne sont cependant pas à confondre avec l’indemnité de procédure qui, elle, concerne le
montant que la partie succombant paie à l’autre partie afin d’intervenir dans ses frais d’avocat.
L’aide financière
Il n’a pas été rare, au cours des années, de voir que les victimes d’infractions n’étaient pas indemnisées
parce que l’auteur de celles-ci restait inconnu ou se révélait insolvable. C’est ainsi que le législateur
décide, par la loi d’août 1985, de créer le Fonds spécial pour l’aide aux victimes d’actes intentionnels
de violences et aux sauveteurs occasionnels. Ce fonds est alimenté par un contribution de 200€
prononcée par le juge à charge de chaque condamné criminel ou correctionnel permettant ainsi aux
personnes qui ont subi un préjudice physique ou psychique important, résultant directement d’un acte
intentionnel de violence commis en Belgique, de demander de l’aide à ce fonds en déposant une
requête auprès d’une commission.
L’indemnité de procédure
L’indemnité de procédure est une intervention forfaitaire dans les frais et les honoraires de l’avocat de
la partie adverse. Ainsi, tout jugement de condamnation rendu contre le prévenu et les personnes
civilement responsables de l’infraction les condamnera à l’indemnité de procédure envers la partie
civile. Cependant, il est possible que la partie civile soit condamnée, en cas de non-lieu prononcé suite
à la mise en mouvement de l’action publique par cette dernière, à cette indemnité envers l’inculpé et
ce, conformément à l’article 128 du Code d’instruction criminelle.