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d’autre part, des formules simples de calcul des grandeurs qui rentrent dans le fonctionnement du
modèle conceptuel ainsi bâti : une estimation du toit de la nappe ; une estimation de la colonne d’eau,
soit la différence entre la profondeur et le toit de la nappe ; et enfin le débit potentiel, qui est le produit
de la transmissivité de la nappe avec la colonne d’eau estimée sur chaque forage (cf. Tableau 1 et
Capture 1 ci-dessous).
Tableau 1 : Statistique de 92 données de débit potentiel en m3/h issues du Complément Synthèse
Hydrogéologique (CSH)’.
Min. 1st Qu. Median Mean 3rd Qu. Max.
2.925 9.484 22.905 42.662 80.969 106.074
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La validation géostatistique de cette carte de débit potentiel est explicitée dans la section résultats et
discussion du présent papier. Déjà, retenons qu’une implantation de forage tenant compte, si possible
de considérations hydrogéologiques et ou géophysiques, et aussi, de la carte de débit potentiel ou du
débit productible, conduira :
À forer à un débit potentiel qui se trouverait dans l’intervalle compris entre, moins 2 sigma (écart-type),
et, plus 2 sigma (écart-type) de la médiane des débits potentiels de la zone étudiée ; les débits potentiels
étant éventuellement écrêtés à 140 m3/h.
Les débits potentiels de part et autre de cet intervalle sont respectivement signalés, sur la carte,
par des croix bleus (pour les valeurs faibles) et par des triangles rouges (pour les valeurs fortes) ;
Les débits potentiels, issus de la méthodologie 1, et qui ont servi à produire la carte finale de
simulation sont signalés en symbole rond de couleur verte ;
En outre, les éventuelles valeurs de débit potentiel au-delà de 140 m3/h sont signalées par des
points en couleur noire.
Résultats et discussion : l’application de la validation croisée et l’ « assimilation de données »
Dans le protocole qui a conduit à la carte finale (Figure 3), les débits potentiels retenus, issus de la
méthodologie 1, sont ceux compris dans l’intervalle de deux fois l’écart-type de part et autre de leur
valeur médiane, après avoir écrêtée éventuellement la série à 140 m3/h. Ainsi, sur un initial de 99 débits
potentiels estimés conceptuellement sur des forages correspondants, la modélisation du variogramme
par la méthode géostatistique a concerné 92 débits potentiels dans le logiciel R (Tableau 1 et Figure 1).
Trois variogrammes sont présentés sur la Figure 1, le premier (à gauche) est issu d’un échantillon de 81
forages tirés parmi les 99 disponibles en utilisant la fonction partition du logiciel R ; tandis que, le
second et le troisième sont issus d’un échantillon de 92 forages, obtenus en ne retenant que les données
comprises dans l’intervalle : moins 2 sigma (écart-type), et, plus 2 sigma (écart-type) de la médiane des
99 débits potentiels de la zone étudiée ; ces débits sont éventuellement écrêtés à 140 m3/h.
Le troisième variogramme, retenu pour la suite de cette étude, est obtenu en exploitant les résidus
obtenus sur les 92 forages partant de la fonction fit.trend du logiciel R. La statistique descriptive
préalable, non exposée dans ce résumé détaillé, a révélé une tendance directionnelle dans l’échantillon
de 99 forages, d’où le choix porté sur le troisième variogramme (Figure 1.c). Ainsi, 2178 pairs de points
sont construits dans le logiciel R et 2408 estimations éventuelles de débit potentiel sont faites aux nœuds
d’une grille 2500m X 2500m, à l’aide du variogramme linéaire de cette Figure 1.c :
pair(debit.point, num.lags=7, type="isotropic", maxdist= 43000)
Ɣ linéaire (h) = 341.4936156 + 0.0160334*h
Une étape intermédiaire a permis de procéder à la validation croisée de l’ensemble des processus
géostatistique en utilisant une partie de l’échantillon, qui a été initialement tenue à l’écart lors des
processus de modélisation du variogramme, d’estimation des valeurs en des nœuds , et de simulation du
champ du débit potentiel. Elle s’est déroulée en deux phases, après que la fonction partition du logiciel
R, soit utilisée pour subdiviser les 92 données retenues en trois parties : train (55 individus ou forages),
valid (19 individus ou forages), et test (18 individus ou forages).
Une première phase a consisté à obtenir un modèle de variogramme à partir des points du variogramme
expérimental omnidirectionnel issus des 55 individus (train), et à valider l’ensemble des processus
géostatistique partant de la méthode de validation croisée en utilisant les 37 individus restants (valid et
test).
Validation croisée
La validation croisée est constituée ici d’un test de visualisation graphique (Figure 2) et d’une batterie
de tests numériques. Elle (la validation croisée) est faite également à travers la comparaison d’erreurs
entre les données hydrogéologiques des 37 forages de validation et des données issues du krigeage
géostatistique en ces mêmes points d’une part ; et d’autre part avec des données issues de la méthode
spline cubique (la spline cubique étant une mathématique déterministe réputée robuste). Ainsi :
(a) L’Erreur Moyenne (ME: Mean Error), qui est la moyenne des écarts entre les résultats de la
simulation et les données hydrogéologiques de débit potentiel, donne: 1,44 pour la méthode
probabiliste (krigeage géostatistique) et 3,27 pour la méthode déterministe (spline cubique). Le
krigeage donne ainsi une erreur favorablement plus faible que la méthode mathématique
déterministe (spline cubique).
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(b) Les variances donnent respectivement 576,67 et 1143,88 pour ces deux méthodes précitées, des
valeurs qui sont également toutes deux favorablement inferieures en comparaison à la variance
d’ensemble des 37 individus de validation (1278,62) ;
(c) La moyenne des erreurs standardisées (KMSE : Kriging Mean Standardized Error) donne 0,06, ce
qui est une valeur favorablement proche de zéro ;
(d) La racine carrée de la moyenne des carrées des erreurs standardisées (KRMSE : Kriging Root Mean
Standardized Error) donne 0,79. Cette valeur se trouve bien dans l’intervalle escompté entre 0,54
et 1,46. Cet intervalle est borné suivant les formules : round (1±2*sqrt(2/length(validation$zhat)),
2);
(e) Les Erreurs Quadratiques Moyennes (MSE: Mean Square Error) donnent respectivement 433,22 et
466,72 pour ces deux méthodes précitées, des valeurs qui sont toutes les deux favorablement
inferieures à la variance d’ensemble des 37 individus de validation (1278,62). Le krigeage donne
encore une erreur favorablement plus faible que la méthode mathématique déterministe (spline
cubique) ;
(f) La Racine Carrée des Erreur Moyenne (RMSE: Root Mean Square Error) donne respectivement
20,81 et 21,60 pour ces deux méthodes précitées : le krigeage donne une erreur favorablement de
même rapport en comparaison à la méthode mathématique déterministe (spline cubique).
Sur la Figure 2 nous constatons que l’aspect bimodal, existant dans la distribution statistique des 37
données de débit potentiel, issues de la méthodologie 1 et qui sont réservées pour la validation (à gauche,
Figure 2.a), est restitué dans la série de données issues de l’estimation géostatistique en ces mêmes 37
points et dont la distribution statistique est à droite (Figure 2.b).
« Assimilation de données »
En augmentant les données de la modélisation géostatistique partant de 55 individus (train) vers 74
individus (train et valid), 19 données supplémentaires auraient ainsi été « assimilées » dans la
modélisation géostatistique durant cette deuxième phase. Dans ce contexte, la validation croisée de
l’ensemble du processus géostatistique se fera avec les 18 individus restants (test). L’aspect bimodal sur
la Figure 2 et les constats formulés dans la sous-section validation croisée restent inchangés à
l’exception des deux derniers tests (e et f). Le variogramme retenu et la carte de simulation finale du
champ de débit potentiel sont obtenus partant des résidus sur les 92 forages finalement en jeu.
Conclusion
L’objectif visé par cette étude, qui s’est étalée sur 14 années (2009 à 2022 incluses), est la mise à
disposition d’une chaine d’approches validées englobant une modélisation conceptuelle de débit
potentiel en hydrogéologie et une validation géostatistique de cette dernière modélisation sur 100 000
hectares, au sein du bassin du fleuve Niger, dans les régions de Ségou et Mopti, incluant des zones où
la continuité hydraulique entre les eaux de surface et les eaux souterraines existerait. Le volet
modélisation conceptuelle de débit potentiel, proposée en 2009, est finalement chapeauté par une
approche de validation géostatistique dans le présent document de 2022. Les résultats obtenus inclus la
mise à disposition du fichier Excel de calcul conceptuel de débit potentiel, qui permet de reproduire
cette étude partant d’une base de données de forages d’hydrauliques dans d’autres régions et
probablement dans d’autres contextes. Le protocole géostatistique pour arriver à la validation de cette
étude est également exposé dans le présent document ; il est simplement une mise en pratique de la
méthodologie de validation croisée en géostatistique. La carte finale de débit potentiel, ainsi produite et
validée, aide à la prise de décisions durant les projets de mobilisation des ressources en eau ; et les
méthodologies exposées ici servent de matériels de cours, et d’ateliers, dans les formations scolaires et
universitaires en cours.
Reference:
KONÉ S., 2013, Connection Zones, Surface Water – Groundwater: Aquifers Associated To Niger
Central Delta, In Mali. Résumé présenté à la seconde rencontre de “Groundwater and Global
Palaeoclimate Signals (G@GPS)”, à Bobolé, Maputo, Mozambique, du 14 au 19 Octobre 2013.
http://www.gw-gps.com/wp-content/uploads/2014/01/Newsletter-1-2013.pdf
[Page 11, 26 Mai 2022]
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Figure 1 : possibilité de variogrammes lors de l’estimation de débits potentiels en des nœuds et la simulation du champ de débit potentiel partant des
99 données disponibles.
Figure 2 : validation croisée à travers la comparaison de données hydrogéologiques sur les 37 forages (a) avec celles issues de l’estimation géostatistique
en ces points par la méthode de krigeage (b).
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Figure 3 : Carte de débit potentiel à gauche (a) et la carte de la variance de krigeage associée (b). La carte de débit potentiel ainsi validée à travers la géostatistique
(méthodologie 2) et issue d’une modélisation conceptuelle en hydrogéologie (méthodologie 1) reste un outil d’aide à la décision qui ne saurait combler la limitation
inhérente à la faible densité de données disponibles. En outre, les forages ne sont pas réalisés durant une même période des différentes années d’exécution.
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