À La Cueillette Des Plantes Sauvages Utiles

Danielle Machon
Nathalie Machon
À la cueillette
des
plantes sauvages
utiles
COLLECTION
L’AMATEUR DE NATURE
Sous la direction d’Alain Foucault,
en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle
Adaptation maquette et mise en pages : Nord-Compo

Maquette de couverture : Pierre-André Gualino
Illustrations intérieures : Delphine Zigoni
Avertissement
Ce livre présente 110 especes de plantes sauvages utiles
parmi les plus courantes. Une dizaine d’entre elles sont
signalées comme toxiques à l’ingestion. Méfiez-vous de vos
identifications et ne consommez que ce dont vous êtes sûrs,
si possible après avoir fait vérifier votre cueillette par un
spécialiste.
© Dunod, Paris, 2013

ISBN 978-2-10-059340-8
ISSN 2117-6388
Sommaire
Mode d’emploi ……………………………………… 4
À la découverte des plantes

sauvages utiles 6
Le monde des plantes sauvages …………………… 8
Les secrets des plantes sauvages utiles …………… 19
Utiliser les plantes sauvages ……………………… 38
Clé visuelle d’identification …………………… 66
Reconnaître les plantes

sauvages utiles 68
Plantes à fleurs vertes ou absentes ……………… 70
Plantes à fleurs blanches ………………………… 94
Plantes à fleurs bleues …………………………… 128
Plantes à fleurs roses, violettes ou rouges ……… 133
Plantes à fleurs jaunes …………………………… 157
Carnet pratique …………………………………… 177
Glossaire …………………………………………… 183
Index des espèces ………………………………… 185
Index des usages…………………………………… 189
Mode d’emploi
À la découverte
des plantes sauvages
Des explications
scientifiques
Le capitule d’astéracées
Le monde des plantes sauvages
‡ Les solanacées
Des conseils pour bien
Mode d’emploi
Cette famille tient son nom de la

morelle (Solanum en latin). Ce sont
plutôt des plantes des régions chaudes
(Amérique du Sud) dont certaines ont
utiliser les plantes
été importées en Europe pour des
usages alimentaires (pommes de terre,
aubergines, tomates ). Cependant, de
nombreuses espèces vivent à l’état sau- 15
vage dans nos régions. Beaucoup de
ces plantes sont toxiques. En effet,
elles contiennent des produits très
actifs dont on peut faire des médica-
ments : citons le datura, la belladone,
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
la morelle douce-amère. Morelle douce-amère

L’extraction des pigments
Le procédé d’extraction des pigments colorés peut varier en fonction
‡ Les renonculacées de la qualité de la plante. Le plus souvent, les plantes sont broyées
dans un solvant dans lequel le pigment se dissout. Certaines plantes,
4 Ce sont les plantes de la famille

des boutons d’or (Ranunculus en latin),
comme la vigne, sont brûlées pour fournir des pigments noirs. En
ajoutant aux pigments un substrat (par exemple de la craie), de
l’alun et un précipitant (base ou acide, suivant le cas, de la soude ou
très présentes en régions tempérées et
du citron par exemple), on obtient une laque utilisable en peinture.
froides. Beaucoup sont vivaces, possè-
dent un bulbe ou un rhizome, et fleu-
rissent tôt au printemps (anémone des
Les secrets des plantes sauvages utiles

bois, ficaire ). À part la clématite qui
est grimpante, les autres renoncules
sont plutôt des plantes herbacées. Elles
portent des feuilles très découpées et Ficaire
Protocole d’extraction des pigments

37
Les pigments non-azotés : les caroténoïdes,
les flavonoïdes, les anthocyanes
Technique n° 3 : utilisation d’une presse
Cette méthode convient à toutes les plantes, surtout celles qui
Les caroténoïdes sont des pigments rouges, orange et jaunes,
présents dans un grand nombre de plantes. Ils participent aussi
sont plus épaisses, vous pouvez en sécher plusieurs à la fois en

superposant le dispositif. C’est donc un gain de place ! Il suffit à la photosynthèse et sont synthétisés par toutes les plantes vertes,
d’être un peu bricoleur. principalement au niveau de leurs feuilles. Généralement on ne
-FNBUÏSJFM les perçoit pas car ils sont masqués par les chlorophylles, sauf à
tPVQMVTJFVSTQMBODIFTEFCPJTEFOWJSPOùDNYùDNYùDN l’automne, lorsque les pigments verts se dégradent. Certains caro-
tCPVMPOTQMVTMPOHTRVFMFOTFNCMFEFWPTQMBODIFTFNQJMÏFT ténoïdes, comme le carotène, sont impliqués dans la synthèse de la
À la découverte des plantes sauvages utiles
tÏDSPVTQBQJMMPOT vitamine A. Ils jouent donc un rôle important dans la vision et la

tSPOEFMMFT croissance des humains qui les absorbent dans leur alimentation.
tVOOPNCSFQBJSEFGFVJMMFTEFCVWBSEPVEFQBQJFSBCTPSCBOUEF
Les flavonoïdes bloquent les ultraviolets et les empêchent de
25 cm x 25 cm (en fonction du nombre de planches)
dégrader les cellules. Ils donnent leur couleur aux fleurs allant
tMFNÐNFOPNCSFEFGFVJMMFTEFDBSUPO
tVOFQFSDFVTFFUVOGPSFUEVOEJBNÒUSFKVTUFTVQÏSJFVSËDFMVJEFT
des teintes jaune orangé au rouge et au bleu, mais sont présents
boulons dans toutes les parties de la plante. Ainsi, ils participent à la
$PNNFOUGBJSF coloration des aliments. Les anthocyanes sont des flavonoïdes
Empilez vos planches et percez-les aux quatre coins. Placez les quatre particuliers, bleus ou mauves.
boulons verticalement et enfilez une rondelle. Mettez une première
planche, un carton, une feuille de buvard ou de papier absorbant,
disposez une première plante bien étalée, puis recouvrez d’un buvard
ou d’un papier, d’un carton, d’une planche. Recommencez cette
disposition jusqu’à la dernière planche, Placez sur chaque boulon une
rondelle et vissez les écrous papillons en pressant le plus possible.
60 Changez les buvards ou papiers tous les jours pendant environ deux
semaines jusqu’à ce que les plantes soient bien sèches.
Comment réaliser un herbier

ou créer son jardin
Une technique de séchage pour les plantes d’herbier

Reconnaître
les plantes sauvages utiles
Attention, certaines plantes peuvent êtres toxiques. En cas
d’ingestion, contactez votre contre antipoison.
Gentiane jaune Saponaire officinale

Saponaria officinalis
Gentiana lutea Fleurs regroupées au sommet
Fleurs jaune serrées

Reconnaître les plantes sauvages utiles
Fleurs roses, violettes ou rouges

40 à 70 cm à leur extrémité. Ses grandes fleurs rose
Juin à octobre pâle sont regroupées à son sommet. Elles
possèdent cinq pétales, sont odorantes et
Grandes feuilles Vivace s’épanouissent durant l’été.
Toutes régions
Biotope
Description On la rencontre généralement dans des 147
endroits ensoleillés, le long des routes et
160 Cette plante possède une tige ronde et des chemins de fer, le long des cours d’eau,
80 à 120 cm opposées) et insérées alternativement l’une renflée aux nœuds. Ses feuilles sont bien dans les lisières humides et les décombres.
au dessus de l’autre sur la tige du vérâtre. plus longues que larges et sont pointues
Juin à août
Autres noms
Vivace Autre nom
Usages Savonnaire, Savonnière, Saponière, Herbe
En montagne Grande gentiane à savon, Herbe à foulon, Savon des fossés
Usage pharmaceutique : la
non autorisée est un délit.
Mode d’emploi
Description Famille principale utilisation de la saponaire Famille
Cette grande plante peut vivre cinquante ans Gentianacées est un usage externe pour traiter les Caryophyllacées
et met dix ans pour fleurir la première fois. maladies de la peau (les Romains
Les grandes feuilles ont des nervures très en mettaient dans leur bain pour
prononcées. Les fleurs jaunes sont serrées à Usages guérir les démangeaisons), les
la base des feuilles supérieures. Usage pharmaceutique : le rhumatismes et les insuffisances
Une plante qui
glucoside amer contenu dans cette hépatiques. La racine de cette mousse
© Dunod. Toute reproduction
Biotope
Prairies, lisières, clairières. plante provoque la salivation et plante, une fois infusée, est aussi Il suffit de froisser les fleurs de
l’excrétion des sucs gastriques utilisée en gargarisme contre les la saponaire dans le creux de sa
p
Risques de confusion aidant à la digestion. Usage maux de gorge. Usage ménager : main avec un peu d’eau pour voir
Attention, le vérâtre blanc (ou hellébore blanc, alimentaire : la racine séchée, grâce à la saponine qu’elle contient, apparaître une mousse nettoyante :
Veratrum album) lui ressemble beaucoup râpée, macérée dans du vin blanc la saponaire est naturellement c’est la saponine contenue dans
mais il est toxique. Pour les reconnaître, moussante et nettoyante, d’où son
est utilisée pour la fabrication de la plante qui leur confère cette
regarder les feuilles : elles sont insérées par
deux sur la tige chez la gentiane (feuilles boissons apéritives amères. usage pour le nettoyage des tissus. propriété.
CCommentt lles utiliser

tili 5
Les pricipaux critères d’identification
Taille Floraison
Cycle de vie Répartition
Carnet pratique Carnet pratique

© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Guides et ouvrages
t Fleurs sauvages des jardins, Christian Bernard, Éditions du
Rouergue, 2000.
t Dégustez les plantes sauvages, François Couplan, Le Sang de la Terre,
2007.
t Les bonnes mauvaises herbes, François Couplan, Le Sang de la Terre,
2009.
t Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées, François Couplan,
Delachaux et Niestlé, 2011.
t Petit Larousse des plantes médicinales, François Couplan, Gérard
Debuigne, Pierre Vignes et Délia Vignes, Larousse, 2009.
Carnet pratique
t Teindre au naturel avec les plantes – Les plantes tinctoriales et leur utilisation,
Élisabeth Dumont, Eugen Ulmer Éditions, 2010.
t Guide des fleurs sauvages, Alastair Fitter, Richard Fitter, Marjorie
Des adresses et des références Blamey, Delachaux et Niestlé, 2009.

t Les fleurs des champs mon herbier, Catherine Lachaud et Mimy
Doinet, Flammarion, 2007.
d’ouvrages pour aller plus loin t Plantes sauvages à l’usage des randonneurs, Guy Lefrançois Rando
Éditions, 2008.
t Sauvages de ma rue – Guide des plantes sauvages des villes de la région
177
parisienne, Nathalie Machon (Collectif), éditions Le Passage,

2011.
t Sauvages de ma rue – Guide des plantes sauvages des villes de France, Nathalie
Machon (Collectif), le Passage Éditions, 2012.
t Cultivez les plantes sauvages comestibles, Didier Magnan et René
Auburn, éditions Artémis, 2009.

t Guide des plantes à fleurs des arbres et des arbustes d’Europe occidentale, David
Mc Clintock, Richard Fitter et Claude Favarger, Delachaux et
Niestlé, 2005.
t Les plantes médicinales encyclopédie pratique, Pénélope Ody, Sélection
du Reader’s Digest, 2001.
t Encyclopédie visuelle des plantes sauvages, Jean-Marie Polese, éditions
Artémis, 2007.
t Herbier essentiel des plantes remarquables et surprenantes, Germinal
Rouhan, Glénat, 2010.
t Plantes, baies et fruits sauvages, Nadine Sanchez, Libris, 2006.
t Guide Delachaux des plantes par la couleur, Thomas Schauer et Claus
Caspari, Delachaux et Niestlé, 2009.
À la découverte
des plantes
sauvages utiles
Le monde
des plantes sauvages
Chacun utilise des plantes quotidiennement :
dès le petit-déjeuner, encore vêtu de votre

pyjama de coton, confortablement installé sur
votre chaise en paille, devant votre table en
merisier, aux prises avec votre tranche de pain,
tartinée de confiture de fraise, trempée dans du
café ! Cet usage intensif des végétaux ne signifie
pas pour autant qu’on les connaisse : qui,
derrière la tisane de camomille, voit la petite
fleur croisée au bord des chemins ?
Toutes les plantes jouent un rôle dans la
8 nature. Cependant, certaines d’entre elles ont été
plus spécialement remarquées par les hommes,
et utilisées pour satisfaire des besoins variés. Les
pages qui suivent ont pour objectif de présenter
les grandes familles de végétaux qui, dans nos
régions, ont fait, et font encore, le quotidien de
l’humanité.
Des plantes et des hommes
Les plantes sont des organismes vivants, uni – ou pluricellulaires,
qui se développent en utilisant l’eau, le gaz carbonique et l’énergie
lumineuse par le processus de photosynthèse. Éléments essentiels
des écosystèmes, elles constituent l’alimentation de nombreux
organismes : les herbivores et autres phytophages. Elles permettent
donc aussi la vie des carnivores qui se développent aux dépens de
ceux-ci. Ainsi, elles sont à la base de toutes les chaînes alimen-
taires, et conditionnent la vie de presque tous les êtres vivants de

la planète. On les trouve dans tous les écosystèmes, sans exception.
Depuis leur émergence sur la Terre, par évolution à partir d’êtres
unicellulaires déjà capables d’activité photosynthétique, elles ont
permis le développement de tous les autres groupes d’êtres vivants.
Elles sont indispensables à la vie des êtres humains qui ont
toujours été étroitement dépendants des plantes poussant dans
leur environnement, soit directement, en les consommant, soit
indirectement, en mangeant le produit de leur chasse, essen-
tiellement composé d’herbivores.
Progressivement, les hommes ont, avec ingéniosité, utilisé
les plantes à des fins autres qu’alimentaires. Outils, matière 9
première pour la construction ou l’habillement, les plantes sont
devenues une source intarissable d’objets et de produits qui ont
amélioré leur qualité de vie et leur santé (médicaments), même
si, parfois, leur utilisation a eu des objectifs moins recomman-
dables (poisons, armes ). Les diverses espèces de plantes ne sont
pas réparties uniformément sur l’ensemble de notre planète.

Certaines poussent mieux en milieu humide, d’autres dans des
zones sèches. Certaines supportent de fortes chaleurs, d’autres de
grands froids. Selon les régions, les hommes ont ainsi eu à leur
disposition des ensembles de plantes variés, et les usages qu’ils
en ont tirés ont été différents en fonction de cette offre de la
nature, de leurs besoins, et de leur niveau de technicité. Ainsi,
par exemple, on inventa en Égypte une forme de papier à partir
de la plante Cyperus papyrus, le papyrus, qui poussait abondamment
sur les bords du Nil et dans son delta. Pendant ce temps, en
Chine, c’est la feuille du mûrier Broussonetia papyrifera qui servait
à fabriquer du papier. Dans chaque région du monde, à des
époques plus ou moins lointaines, diverses plantes ont servi de
support aux écrits (écorce de bouleau, bambou, chanvre ).
Par ailleurs, des procédés industriels autorisent mainte-
nant la fabrication de matières synthétiques qui permettent de
s’affranchir de l’utilisation de végétaux. Ainsi viscose et nylon
remplacent le coton ; les sacs en matière plastique remplacent
les paniers en osier Pour l’alimentation, cependant, la plupart
des végétaux n’ont pu être remplacés par des produits de syn-
thèse (aux arômes ou colorants près). Et c’est pour être moins
dépendants des phénomènes naturels défavorables, ainsi que
pour accroître leurs ressources alimentaires, que les humains

ont développé l’agriculture. Cette activité est l’aboutissement
d’un long processus de domestication des espèces sauvages,
c’est-à-dire une longue histoire de sélection, génération après
génération, des plantes les plus belles et les plus prolifiques
jusqu’à l’obtention de nos variétés actuelles qui ressemblent
bien peu à leurs ancêtres sauvages.
Ce guide présente une sélection de plantes sauvages et leurs
usages en recensant les diverses utilisations que l’on peut tirer
des végétaux qui poussent spontanément dans notre pays. Une
centaine de plantes sauvages assez communes, et qui font, ou ont
fait, l’objet d’usages variés dans nos campagnes ou dans nos villes
sont décrites en termes simples et présentées sous forme de fiches.
Ainsi vous pourrez les reconnaître au cours de vos promenades.
10
Des plantes utiles

à tous
Les hommes ne sont pas les seuls à
savoir utiliser des plantes sauvages
comme outils, matières premières ou
principes actifs. Un grand nombre
d’oiseaux construisent des nids avec
des brindilles et des branchages. Il en
est même qui fabriquent des outils : le
corbeau de Nouvelle Calédonie (Corvus
moneduloides), réalise des crochets à
partir de feuilles de pandanus (sorte
de palmier) pour attraper des larves
d’insectes dans les troncs d’arbres. Les
chimpanzés reconnaissent des plantes
et les consomment pour se soulager
de maux tels que difficultés digestives Corbeau de Nouvelle-Calédonie
ou parasitoses
attrapant des larves d’insectes
avec une brindille
Panorama du règne végétal
Le terme de « plantes » désigne une grande variété d’orga-
nismes qui ont tous en commun de se développer en utilisant les
sels minéraux du sol et le carbone de l’air. Pour croître, c’est-à-
dire produire les sucres dont elles sont constituées, les plantes
utilisent l’énergie solaire. Le pigment de couleur verte, appelé
chlorophylle, qui se trouve dans leurs cellules, leur permet de
transformer le dioxyde de carbone (CO2) de l’air en glucides
(photosynthèse). À quelques exceptions près, toutes les plantes

possèdent de la chlorophylle et n’ont pas besoin de se nourrir
aux dépens d’autres êtres vivants. Une autre caractéristique des
végétaux est la présence de cellulose (ou, parfois, d’une substance
voisine) entourant chacune de leurs cellules. Cette substance a
des propriétés particulières qui leur confèrent à la fois robustesse
et souplesse.
11
La photosynthèse
À partir de ces caractéristiques, de nombreux organismes
peuvent être classés dans « les plantes ».
Les plus simples vivent en milieu aquatique et sont composées
d’une seule ou de plusieurs cellules. Ce sont les algues, dont
certaines font tristement la une des journaux par leur proli-
fération sur certaines de nos côtes océaniques (algues vertes).
Les plantes terrestres les plus élémentaires du fait qu’elles ne
possèdent ni racine, ni tige, ni feuille sont les mousses.
Dans l’ordre croissant de complexité viennent ensuite les
fougères. Elles se reproduisent à l’aide de spores produites sous
leurs frondes. Ce sont des plantes vivaces, qui possèdent une
tige souterraine horizontale appelée rhizome et vivent dans les
milieux ombragés et humides.
Puis viennent les plantes qui se reproduisent en formant
des graines, avec les conifères et les plantes à fleurs dont la
grande variété de formes de couleurs et de senteurs enchante
les observateurs attentifs.
12
Arbre des relations de parenté entre les plantes terrestres
Les grandes familles

de plantes à fleurs
Ces plantes sont classées en familles, le plus souvent suivant les
caractères de leurs fleurs. En France et pays limitrophes, environ
200 familles de plantes à fleurs sont représentées dans la nature,
dont les plus importantes, en termes de nombre d’espèces les com-
posant et d’utilité, sont présentées dans les paragraphes qui suivent.
‡ Les poacées
C’est la famille des plantes qu’on appelle communément
« herbes » y compris celles qui ont donné naissance aux céréales
alimentaires. Elles s’appelaient jadis « graminées » mais les règles
de nomenclature actuelles lui attribuent le nom du genre Poa,
pâturin en français. C’est une très grande famille avec près de
7 000 espèces, une large répartition géographique et un énorme
intérêt économique. Ce sont les plantes constitutives des prairies,
des pâturages et des pelouses. Elles sont la base de l’alimentation
des hommes de toutes les régions du monde (semoule, pâtes,
pain, galettes). Leur appareil végétatif est formé du chaume :

tige creuse et cylindrique. Les feuilles sont allongées en rubans
minces. Les fleurs sont très particulières, organisées en épis.
Elles forment des graines très riches en amidon, qui lorsqu’elles
sont broyées donnent une farine aux bonnes qualités nutritives.
Les céréales alimentaires cultivées proviennent de plantes sau-
vages aux grains plus petits se détachant plus facilement de leur
plante mère. Les plantes semées pour former les gazons sont des
poacées que l’on peut aussi trouver à l’état sauvage (ray-grass
anglais, pâturin annuel, fétuques ).
13
Les poacées
‡ Les liliacées
Ce sont les plantes de la famille du lis (Lilium en latin), de la
tulipe, de l’ail ou de la jacinthe. Ces herbes vivaces possèdent
un rhizome ou un bulbe parfois comestibles ou contenant
des substances importantes pour la
médecine. Leurs feuilles forment
des rubans plus ou moins allongés
et leurs fleurs sont, pour beaucoup
des espèces, jolies et colorées. Les
usages des plantes de cette famille
peuvent être pharmaceutiques
(colchique, muguet), alimentaires
(ail, oignon, poireau, échalote,

asperge), horticoles (lis, tulipe,
jacinthe, muguet) ou cosmétiques
(muguet).
Petit ail sauvage
‡ Les astéracées
Jadis appelées « composées », elles forment la famille la
plus importante des plantes à fleurs avec 20 000 espèces envi-
ron, dont les Aster qui lui ont donné leur nom. Elles poussent
principalement dans les régions tempérées. Les plantes de cette
famille peuvent avoir des cycles de vie et des formes très variées :
14 annuelles, vivaces, herbes, arbustes, lianes. Certaines espèces
possèdent un appareil sécréteur bien développé qui peut produire
des composés aromatiques (camomilles et armoises par exemple)
ou du latex (pissenlits, laiterons). Ce qui caractérise le mieux
les astéracées, c’est la forme particulière de leur inflorescence :
le capitule. Il est composé d’un réceptacle sur lequel sont insé-
rées des multitudes de petites fleurs en tube ou en languette.
Le capitule de la pâquerette par exemple est formé au centre de
petites fleurs jaunes en tube, et sur son pourtour de petites fleurs
blanches en languette. Le plus souvent les astéracées produisent
des graines avec une petite plume appelée « pappus » qui leur
permet de planer sur de longues distances. Les principales espèces
peuvent être classées en deux groupes :
• les plantes à latex telles les chicorées, pissenlits, salsifis,
laitues.
• les plantes à résine ou essence telles les chardons, artichauts,
bleuets, séneçons, camomilles, pâquerettes, marguerites,
chrysanthèmes, armoises, achillées, arnicas…
Le capitule d’astéracées

‡ Les solanacées
Cette famille tient son nom de la
morelle (Solanum en latin). Ce sont
plutôt des plantes des régions chaudes
(Amérique du Sud) dont certaines ont
été importées en Europe pour des
usages alimentaires (pommes de terre,
aubergines, tomates ). Cependant, de
nombreuses espèces vivent à l’état sau- 15
vage dans nos régions. Beaucoup de
ces plantes sont toxiques. En effet,
elles contiennent des produits très
actifs dont on peut faire des médica-
ments : citons le datura, la belladone,
la morelle douce-amère. Morelle douce-amère
‡ Les renonculacées
Ce sont les plantes de la famille
des boutons d’or (Ranunculus en latin),
très présentes en régions tempérées et
froides. Beaucoup sont vivaces, possè-
dent un bulbe ou un rhizome, et fleu-
rissent tôt au printemps (anémone des
bois, ficaire ). À part la clématite qui
est grimpante, les autres renoncules
sont plutôt des plantes herbacées. Elles
portent des feuilles très découpées et Ficaire
leurs fleurs ont des formes très variées. Ce ne sont jamais des
espèces alimentaires car elles sont toutes plus ou moins toxiques.
En revanche, elles ont des propriétés pharmaceutiques très
intéressantes (aconit : analgésique, adonis : cardiotonique et
calmant, anémone hépatique : diurétique et cicatrisante ).
‡ Les brassicacées
Ce sont les espèces de la famille du

chou, très présentes dans la flore de
nos régions où leurs usages sont ances-
traux. Les botanistes les appelaient jadis
« crucifères » car les pétales de leurs
fleurs, au nombre de quatre, forment
une croix. Leur nouveau nom répond
mieux aux règles de la nomenclature.
Il vient du nom latin du chou : Brassica.
Ces plantes produisent des essences
sulfurées qui leur donnent cette odeur
si particulière et des propriétés très
intéressantes sur le plan de la santé.
16 Monnaie-du-Pape Les espèces les plus courantes sont la
moutarde des champs, la giroflée, la monnaie-du-pape. Les
brassicacées fournissent de nombreux légumes et condiments :
choux, radis, cressons, raiforts, moutardes…
‡ Les fabacées
Jadis appelées légumineuses,
elles ont pris le nom des fèves (Faba
en latin), et forment la seconde
famille par ordre d’importance
des plantes à fleur, après les astéra-
cées, avec environ 13 000 espèces.
Dans nos régions, ce sont surtout
des plantes herbacées avec des
fleurs très particulières en forme
de papillon. Leurs racines sont le
plus souvent associées à des bacté-
Vesce ries spéciales qui leur permettent
d’absorber l’azote atmosphérique.
Inutile donc de fertiliser la terre pour ces plantes qui, au contraire,
deviennent elles-mêmes un engrais vert en se décomposant. Les
feuilles sont souvent composées de nombreuses folioles et parfois
transformées en vrilles qui permettent à certaines d’entre elles de
grimper à divers supports. Les protéines qu’elles contiennent en
font de très bons fourrages : luzerne, sainfoin, trèfle, beaucoup
d’entre elles produisent des graines alimentaires : lentilles, haricots
‡ Les rosacées
Ces végétaux sont de grand intérêt

économique par le nombre de plantes ou
d’arbres cultivés de cette famille (arbres
fruitiers, roses…). Elles peuvent avoir
une forme herbacée comme le fraisier,
une forme arbustive comme les ronces, les
rosiers (Rosa en latin) ou les framboisiers,
ou bien être des arbres comme les pom-
miers, les cerisiers et autres, produisant des
fruits charnus. Généralement, les fleurs Ronce
sont composées de cinq pétales et leur cœur comporte de nom-
breuses étamines. Les fruits varient suivant les espèces : certains 17
renferment des noyaux (cerises) ou des pépins (pommes, poires),
d’autres sont des petites baies (framboises, mûres).
‡ Les apiacées
Elles furent longtemps appelées

ombellifères du fait de la forme particu-
lière de leurs inflorescences : les toutes
petites fleurs sont arrangées en plateaux,
toutes à la même hauteur, formant de
larges disques souvent blancs. Grâce à
ces ombelles, les plantes de cette famille
sont très faciles à reconnaître, mais diffi-
ciles à distinguer car très semblables entre
elles. Méfiance ! Si certaines d’être elles Carotte
ont donné des plantes alimentaires très
consommées (carotte, cerfeuil, fenouil, céleri, Apium en latin,
d’où le nom de la famille) d’autres fournissent un poison efficace
(ciguë). Beaucoup de ces plantes émettent une odeur anisée.
La mort de Socrate
Socrate aurait été condamné à mort par ingestion de poison à base
de ciguë. Comme l’empoisonnement par cette plante toxique entraîne
des spasmes et des convulsions spectaculaires, la description de la
mort de Socrate par Platon dans le Phédon (vers 383 av. J.-C.) laisse
plutôt à penser qu’on lui aurait donné en mélange avec du datura
ou de l’opium à doses létale : « Socrate se coucha sur le dos, comme
l’homme le lui avait recommandé. Celui qui lui avait donné le poison, le
tâtant de la main, examinait de temps à autre ses pieds et ses jambes ;

ensuite, lui ayant fortement pincé le pied, il lui demanda s’il sentait
quelque chose. Socrate répondit que non. Il lui pinça ensuite le bas des
jambes et, portant les mains plus haut, il nous faisait voir ainsi que le
corps se glaçait et se raidissait. En le touchant encore, il déclara que
quand le froid aurait gagné le torse, Socrate s’en irait. Déjà la région
du bas-ventre était à peu près refroidie lorsque, levant son voile, car il
s’était voilé la tête, Socrate dit, et ce fut sa dernière parole : « Criton,
nous devons un coq à Asclepios ; payez-le, ne l’oubliez pas. – Oui,
ce sera fait, dit Criton, mais vois si tu as quelque autre chose à nous
dire. » À cette question il ne répondit plus ; mais quelques instants
après il eut un sursaut. L’homme le découvrit : il avait les yeux fixes.
En voyant cela, Criton lui ferma la bouche et les yeux. ».
18 ‡ Les lamiacées
Ce sont des plantes fréquentes
dans les régions méditerranéennes
et rares en régions froides ou
montagnardes de la famille des
lamiers (Lamium en latin). Elles
sont herbacées ou arbustives aux
tiges à section carrée et produisent
des essences très odorantes dans
des poils placés sous l’épiderme
des feuilles. Les fleurs sont en
forme de petites lèvres. Ce sont
des plantes importantes pour la
pharmacie, la parfumerie et la
Balotte cuisine par les huiles essentielles
qui peuvent en être extraites et
le goût délicieux qu’elles donnent aux plats cuisinés : lavande,
thym, menthe, romarin, sauge, basilic, balotte
Les secrets
des plantes
sauvages utiles

Les plantes, malgré leur grande diversité,
partagent certaines caractéristiques que les
hommes ont su s’approprier. Ainsi, un usage a
été trouvé pour chacune de leurs différentes
parties : racines, tiges, feuilles et fleurs. Ce sont
les propriétés physiques et chimiques des
molécules qui les composent que les hommes ont
intuitivement décelées, et cela explique qu’ils les
aient utilisées pour leur plus grand profit.
D’ailleurs, la domestication des plantes a souvent 19
eu pour but de sélectionner celles qui
produisaient la plus grande quantité ou la plus
forte concentration de ces molécules aux
propriétés utiles. C’est ainsi que les végétaux
cultivés aujourd’hui possèdent les mêmes atouts

que leurs cousins sauvages, avec des propriétés
amplifiées.
Qu’est-ce qui,
dans une plante,
peut être utile à l’homme ?
20
Structure d’une plante
‡ Les racines
Ce sont des organes qui ont pour rôle de permettre à la
plante d’absorber de l’eau et des sels minéraux et de se tenir
fixée au sol. Les racines sont généralement cylindriques et plus
ou moins volumineuses. Dans certains cas, elles stockent des
réserves nutritives, comme l’amidon ou l’inuline.
Les racines n’ont pas toutes la même forme. Elles peuvent être
pivotantes c’est-à-dire formées surtout d’une racine principale,
disposées en faisceaux c’est-à-dire composée d’une multitude de
structures fines, ou traçantes c’est-à-dire à extension horizontale.
Dans une racine, on distingue deux zones : l’écorce et le
cylindre central.
Structure d’une racine
L’écorce
Elle porte les poils absorbants de la racine et un tissu qui
transporte les éléments absorbés jusqu’au centre de la racine. La
racine peut être comestible si cette écorce n’est pas trop dure.
Le cylindre central
Il est formé des tissus transportant les sèves : le xylème qui
conduit la sève brute (c’est-à-dire l’eau et les sels minéraux captés
dans le sol) vers les feuilles et le phloème qui redistribue la sève 21
élaborée (c’est-à-dire l’eau et les sucres produits dans les parties
aériennes) des feuilles jusque dans toute la plante.
Enfin, au centre de la racine, la moelle joue un rôle de stockage
des réserves. C’est le volume plus ou moins grand de cette partie
qui fait que la racine est plus ou moins comestible.
Les différentes formes de racines

‡ Les tiges
La tige détermine la forme générale de la plante et assure le
transport de la sève entre la racine et les feuilles. Elle est formée
de composés cellulosiques ce qui lui donne une certaine résis-
tance et qui participe donc au port et à la solidité de la plante.
Comme la racine, la tige comporte deux zones : l’écorce, très
mince et le cylindre central, bien développé. L’écorce est consti-
tuée d’un revêtement : l’épiderme. Sous l’épiderme se trouve

ce tissu cellulosique particulier qui sert à soutenir la plante.
Il est parfois possible d’utiliser les propriétés de ce tissu pour
différents usages. Dans les tiges des poacées, la tige (le chaume)
est creuse. Elle peut servir de fourrage ou de matériaux isolants.
22
Structure de la tige
‡ Les feuilles
Les feuilles sont les organes des
plantes au sein desquels s’effec-
tuent la photosynthèse, la respi-
ration et la transpiration. Elles
peuvent également stocker des
éléments nutritifs et de l’eau.
Généralement minces, elles sont
disposées de façon à capter le
maximum de lumière. Elles sont
souvent tendres, et ainsi comes-
tibles pour un certain nombre
d’espèces.
Structure d’une extrémité de rameau
Chez quelques espèces, les feuilles absorbent efficacement
certaines substances polluantes et les détruisent. Les composés
organiques volatils par exemple, composés toxiques qui pro-
viennent du raffinage du pétrole ou de l’évaporation de solvants
organiques, sont absorbés par les feuilles et transformés en
composants moins ou pas toxiques.
La structure des feuilles, minces et étalées, permet de les
faire sécher rapidement. Il suffit de les placer quelques jours
dans des endroits secs et bien aérés pour qu’elles gardent une
grande partie des constituants et propriétés des feuilles fraîches.

23
Les différentes formes de feuilles
‡ Les fleurs
Les fleurs des plantes sont leurs organes sexuels. Après fécon-
dation, elles produisent des fruits qui portent les graines. Elles
sont parfois groupées en inflorescences, sinon elles sont solitaires
au bout de leur hampe florale. La plupart des fleurs portent des
organes mâles (les étamines) et des organes femelles (le pistil).
Chez certaines espèces, ce sont des fleurs différentes, voire des
individus différents, qui assurent les fonctions mâles ou femelles.
La production de graines a lieu lorsque les grains de pollen
germent sur le stigmate et fécondent les ovules.
La sexualité des végétaux

Sébastien Vaillant, botaniste du Muséum national d’Histoire naturelle
à Paris au temps où c’était encore le Jardin royal des plantes

médicinales, établit le premier, en 1716, l’existence de la sexualité
des végétaux, et expliqua le mécanisme de leur fécondation en y
observant un pistachier. Il remarqua que cet arbre, le seul de son
espèce dans le Jardin, produisait des fleurs mais ne donnait jamais
de fruits. De même, un autre pistachier situé dans le jardin des
Apothicaires, rue de l’Arbalète restait également stérile. Ces deux
arbres portaient des fleurs différentes, les unes produisaient du
pollen qui, lorsqu’il en déposa sur les fleurs de l’autre arbre entraîna
la production de pistaches. Il avait découvert la reproduction sexuée
chez les plantes à fleurs.
Hormis les organes purement reproductifs, la fleur est com-

posée d’autres pièces qui servent de protection, ou d’attraction
pour les pollinisateurs. Les sépales, souvent verts, entourent
24 l’ensemble de la fleur, et les pétales, qui peuvent être grands
et très colorés, attirent efficacement les insectes floricoles. Les
fleurs, ces produits de la coévolution des plantes et des insectes
pour leurs profits respectifs, sont utilisées pour leurs qualités
ornementales lorsqu’elles sont bien développées.
Schéma d’une fleur en coupe

À la base des pétales d’un grand nombre de plantes, on peut
trouver les nectaires. Ce sont de petites glandes qui produisent
du nectar : un liquide sucré dont se nourrissent certains insectes
comme les abeilles, les bourdons ou certains papillons. En
venant prélever le nectar, ces insectes se couvrent de pollen et
le transportent ainsi de fleur en fleur. Grâce à ce mécanisme,
ils assurent la fécondation de nombreuses plantes.
Le parfum floral vient de substances odorantes qui attirent
et guident les pollinisateurs nocturnes. Ces produits peuvent
être extraits pour fabriquer des parfums mettant à profit leurs

fragrances.
Comme les feuilles, un grand nombre de fleurs sont assez
faciles à sécher et peuvent être conservées plus ou moins long-
temps. Suivant le cas, les couleurs et les parfums peuvent être
préservés plusieurs mois, voire des années, même si leur intensité
a tendance à s’atténuer avec le temps.
‡ Les fruits
Le fruit est l’organe végétal qui succède à la fleur quand il y a
eu fécondation de l’ovule par le pollen. Il est issu de la transfor-
mation du pistil. Ses fonctions consistent à protéger les graines 25
et assurer leur dispersion.
Beaucoup de fruits, colorés, appétissants et sucrés sont ingérés
par les animaux qui rejettent les graines dans leurs fèces, loin
de la plante qui les a produits (mûres, framboises ) ce qui en
augmente la dispersion. Ils sont très appréciés pour l’alimen-
tation humaine.
‡ Les graines
La graine est la structure qui porte en elle l’embryon d’une
future plante. Elle est entourée d’une enveloppe protectrice
(tégument), plus ou moins dure selon l’espèce. Elle germe lorsque
les conditions d’humidité, de chaleur et de lumière sont favo-
rables. L’enveloppe se rompt et l’embryon peut se développer.
La graine contient des substances de réserve (situées dans
les cotylédons) qui vont aider la jeune plantule à commencer à
pousser. Ces substances, très nutritives, riches en graisses, en
sucres et/ou en protéines, sont utilisées par beaucoup d’animaux
(les granivores) et par les humains pour se nourrir.
Les graines ont la propriété de se conserver longtemps à l’abri
de l’humidité, de la chaleur et de la lumière, ce qui permet de
constituer des réserves et présente donc un avantage pour l’ali-
mentation humaine.
Schéma d’une graine

26
Des matériaux aux qualités

exceptionnelles
Les plantes peuvent être utilisées pour les qualités physiques
de leurs constituants. Ainsi, les fibres végétales sont des pro-
longations de cellules composées de cellulose, de lignine et de
pectine, molécules avec de très bonnes propriétés mécaniques,
thermiques et phoniques. Elles sont légères et biodégradables.
On les trouve surtout dans les tiges (orties, lin, chanvre) mais
aussi dans les feuilles et les fruits de certaines plantes tropicales
(coco, coton). Ces fibres sont utilisées pour la fabrication de
tissus, de papier ou de cordes.
‡ La cellulose
La cellulose est un sucre qui constitue la paroi des cellules végé-
tales. C’est une molécule longue qui s’arrange en microfibrilles,
elles-mêmes capables de former des structures linéaires fibreuses
très solides grâce à des liaisons chimiques de grande force.
OH OH
HO

O O
HO O
O O
OH OH
Représentation de la molécule de cellulose
Le motif de base de cette molécule est très proche du glucose. Ces

unités sont liées entre elles par des liaisons chimiques. La longueur
et la qualité des fibres dépendent du nombre et de l’agencement de
ces motifs de base, et donc des plantes qui les produisent.
Cette molécule n’est pas digérée par les intestins humains,
mais elle en permet leur bon fonctionnement. Les herbivores
peuvent la dégrader grâce à l’intervention des bactéries intes-
tinales. Digérée par certaines bactéries du tube digestif des 27
termites, elle se transforme en éthanol et en méthane.
La cellulose est une matière première industrielle très impor-
tante. Ses fibres brutes servent à fabriquer le papier. Elles peuvent
être transformées grâce à l’utilisation de solvants qui modifient
la structure de la molécule pour fabriquer des fibres textiles aux
qualités variées : viscose, rayonne pour l’habillement, ouate de

cellulose pour les isolants thermiques ou phoniques, cellophane
pour les emballages et même un explosif, la nitrocellulose !
‡ La lignine
La lignine est un des principaux composants du bois, donc
des arbres, mais on la trouve aussi dans les plantes herbacées.
C’est une molécule complexe.
C’est un constituant de la paroi des cellules végétales qui
participe au maintien de la plante ou au transport de la sève.
Grâce à cette molécule, les plantes terrestres peuvent pousser en
hauteur et capter efficacement l’énergie solaire. Elles peuvent
aussi se défendre des bactéries qui essaient de les attaquer. Elle a
un pouvoir calorifique élevé et confère aux cellules une certaine
imperméabilité. Sa nature chimique rend les plantes imputres-
cibles. Seuls quelques champignons microscopiques sont capables
de la digérer.
Associée à la cellulose, la lignine rend les fibres végétales
très résistantes.
‡ Les pectines
Les pectines sont également des molécules importantes pour
leurs propriétés physiques. Elles sont classées dans les sucres et
se trouvent en grande quantité dans certains pépins de fruits.
OH OH
O O
O O
HO OH HO OH
OH HOOC OH HOOC
O O
OH OH
Représentation schématique d’une molécule de pectine

Elles sont composées de chaînes de molécules qui dessinent
28 des zigzags. Cet agencement leur donne des propriétés parti-
culières. Elles sont capables de former un gel très collant. Elles
sont stables, résistantes à la chaleur mais hautement dégradables
par bien des bactéries.
Elles sont souvent utilisées pour épaissir les confitures et les
gelées, dont la réussite dépend de la proportion de sucre, de
pectine et d’acides contenus dans les fruits utilisés.
Des substances chimiques

aux propriétés inestimables
Voici des molécules qui présentent des caractéristiques
chimiques conférant aux plantes des propriétés intéressantes.
‡ L’amidon
L’amidon est un sucre complexe composé de chaînes de glu-
cose. C’est une molécule très énergétique fabriquée par les plantes
comme substance de réserve nécessaire pour passer les périodes
de grands froids ou de grandes sécheresses. On la trouve surtout
dans les organes de réserve des végétaux : les graines (de céréales et
de fabacées), les racines, les tubercules, les rhizomes, et les fruits.
La molécule de base de l’amidon est la même que celle de la
cellulose (p. 27). C’est une molécule complexe plus ou moins

digeste suivant sa structure.
L’amidon contenu dans les féculents est la molécule de base de
l’alimentation humaine dans le monde entier et depuis toujours.
Les enzymes contenues dans la salive ou les sucs pancréatiques
découpent l’amidon en sucres plus simples, dont le glucose, qui
peuvent être transportées par le sang jusqu’aux cellules du corps
pour donner l’énergie nécessaire à la vie.
L’amidon est insoluble dans les liquides aqueux. En suspen-
sion dans l’eau, on obtient du lait d’amidon qui, chauffé à 70 °C,
devient visqueux et translucide. Il est utilisé pour la fabrication de
confiseries (des caramels par exemple) et pour épaissir les soupes et
les sauces. On peut en faire des matières plastiques biodégradables
et il entre dans la composition de certains cosmétiques. L’empois 29
d’amidon était aussi utilisé autrefois, pour l’empesage des cols des
chemises. On peut en faire de la colle (notamment la colle blanche).
La fécule est une poudre d’amidon extraite de divers organes
végétaux, comme les tubercules, les rhizomes, les graines. Elle
peut être utilisée pour épaissir les liquides.
‡ L’inuline
Chez les astéracées, la molécule de réserve est l’inuline, et est
particulièrement abondante dans la racine de chicorée, d’arti-
chaut, de pissenlit et de topinambour. Elle est surtout composée
de chaînes de fructose et est utilisée pour son pouvoir sucrant
ou sa texture. Elle n’est pas digérée par les enzymes de l’intestin
humain, elle est transportée intacte jusqu’au colon où elle est
utilisée par la flore intestinale qui la métabolise avec libération
de quantités importantes de gaz. De ce fait, la consommation
des aliments riches en inuline provoque des flatulences.
‡ Les huiles végétales
Parmi les constituants des plantes se trouvent des graisses qui
peuvent être utilisées en cuisine, en cosmétique, comme car-
burant ou comme combustible. On trouve ces graisses dans les
graines ou les fruits de certains végétaux dits oléagineux : colza,
moutarde, noisettes, pépins de raisin, lin Pour les extraire, il
faut triturer les graines, c’est-à-dire les écraser jusqu’à ce que
l’huile sorte.
Les huiles végétales sont majoritairement composées d’acides
gras. En quantité raisonnable, ces acides sont nécessaires à la
bonne santé des humains, au fonctionnement du système nerveux
entre autre. Notre corps n’étant pas capable de les synthétiser,
il faut donc les absorber dans la nourriture. En outre, ils par-
ticipent à la saveur et la texture agréables de nombreux plats.
Pures ou en mélange avec du méthanol ou de l’éthanol, les
huiles végétales sont aussi utilisées comme carburant.
30
Les principes
actifs des plantes
Les plantes produisent certains composés qui repoussent les
animaux susceptibles de les consommer. Les plus importants sont
les alcaloïdes, les glucosides, les huiles essentielles, les tanins et
les principes amers.
‡ Les alcaloïdes
Les alcaloïdes sont des molécules organiques dérivées des
acides aminés. Beaucoup d’entre eux sont très toxiques (comme
la strychnine ou l’aconitine), et sont utilisés en médecine comme
anti-douleur (morphine), ou encore contre le paludisme ou le
cancer. Leurs noms se terminent tous par « -ine ».
L’usage des plantes contenant des alcaloïdes est ancien mais la
connaissance de ces molécules date du XIXe siècle avec la décou-
verte de la morphine, tirée du pavot
(en 1804) ou de la caféine (en 1819).
À ce jour, 8 000 composés naturels
ont été identifiés comme alcaloïdes.
Ils sont souvent présents dans les
plantes sous forme de sels au goût
amer. Ils sont classés en fonction de
leurs structures chimiques et font
partie des substances les plus efficaces
et les plus importantes sur le plan

thérapeutique.
Quelques exemples de plantes
à alcaloïdes : la chélidoine, le col-
chique, la stramoine, le vérâtre
blanc…
Vérâtre blanc
‡ Les glucosides
Les glucosides sont des molécules chimiques composées de deux
parties : la première est du glucose et l’autre, qui peut être assez
variée, donne leurs propriétés aux glucosides. Ces propriétés peuvent
être utilisées pour soigner certaines affections avec beaucoup d’effi- 31
cacité à des doses très faibles. À des doses plus importantes, certains
sont très toxiques (notamment parce qu’ils provoquent l’éclatement
des globules rouges du sang). Plusieurs types de glucosides existent
dans les plantes. Par exemple, certains renferment :
• du soufre (plantes de la famille du chou : raifort, mou-
tarde, capucine…)
• de l’acide cyanhydrique (amandes amères, fleur de sureau
noir, feuilles de cerisier…)
• des pigments qui les rendent laxatifs (rhubarbe…)
• des composés tonicardiaques (digitale, muguet, hellébore…)
• des composés aromatiques (airelles ou bruyère)
Les saponines
Les saponines sont aussi considérées comme des glucosides. Elles
produisent de la mousse savonneuse quand on les frotte sous
l’eau. On en trouve surtout dans la saponaire mais aussi dans les
primevères, les soucis et les pensées.
Saponaire
‡ Les huiles essentielles

On appelle huile essentielle, ou essence végétale, le liquide
concentré en composés aromatiques volatils contenu en très petite
quantité dans certaines plantes. Ces composés sont un mélange
complexe de molécules comme des terpènes, des alcools, des
cétones, des phénols.
32 La méthode la plus utilisée pour extraire les huiles essen-
tielles est l’entraînement par vapeur d’eau à partir des plantes
fraîches ou séchées. On fait circuler un courant de vapeur d’eau
dans un « hachis » de plantes bien tassé. Il entraîne avec lui
les composés volatils. La vapeur, chargée d’essence se condense
dans le serpentin d’un alambic avant d’être récupérée dans un
essencier (vase de décantation). Après refroidissement et repos,
on obtient la partie huileuse insoluble en surface, c’est l’huile
essentielle, et l’eau de distillation au-dessous contenant les
produits hydrosolubles, ou hydrolat.
Il est également possible d’utiliser des solvants organiques
dans lesquels les huiles essentielles se dissolvent facilement. Le
matériel végétal est lavé plusieurs fois dans le solvant, lorsque le
solvant est chargé en huile essentielle on le laisse s’évaporer pour
ne récupérer que les précieuses essences. Les huiles essentielles
d’agrumes sont obtenues par pressage à froid de l’écorce ou des
fruits puis décantation pour séparer les jus de fruits des essences.
Les quantités d’huile essentielle sont tellement faibles dans les
plantes qu’il faut souvent plusieurs tonnes de végétaux pour en
produire 1 litre.
Les huiles essentielles : mise en garde
On reconnaît des vertus thérapeutiques aux huiles essentielles
des plantes depuis l’Antiquité. Il semble que ces huiles aient été
utilisées par de nombreuses civilisations (Égyptiens, Chinois,
Indiens ). Les propriétés des constituants leur confèrent, selon le
cas, des vertus anti-infectieuses, anti-inflammatoires, calmantes,
digestives, énergisantes Cependant, leur concentration en produits
actifs en fait des substances à utiliser avec précaution. Certaines

sont très agressives pour la peau et ne doivent pas être appliquées
sans être fortement diluées. Elles ne doivent pas être employées par
les femmes enceintes et les enfants en bas âge. Il faut éviter de se
mettre au soleil après leur application car elles peuvent provoquer
une réaction allergique sous l’action des UV. En raison de leur
toxicité, certaines huiles essentielles (armoises, sauges, hysope,
tanaisie ) ne sont vendues qu’en pharmacie.
Les huiles essentielles peuvent également être utilisées

en agriculture biologique pour combattre des maladies des
cultures.
En parfumerie et en agroalimentaire, on se sert des huiles
essentielles pour leurs senteurs ou leurs saveurs. On les trouve
donc dans les produits cosmétiques, les produits ménagers, les 33
yaourts ou autres plats cuisinés. On dit même qu’elles entrent
dans la composition d’un certain soda dont la formule reste
secrète.
Quelques propriétés des huiles

essentielles
Camomille Calmant et antispasmodique antiprurigineux
Immortelle Vulnéraire, fluidifiant sanguin
Lavande Anti-infectieux et fluidifiant, calmant
et antispasmodique et cicatrisant
Menthe poivrée Tonique et digestive, antinauséeux,
antalgique, tonique mental.
Romarin Tonique hépatique et biliaire
Sarriette Anti-infectieux puissant
Sauge Régulateur hormonal chez la femme
Thym Anti-infectieux puissant
‡ Les principes amers
Ce sont des substances qui ont un goût amer. Leur ingestion
est souvent apéritive car elles stimulent les cellules gustatives
et facilitent la sécrétion de sucs gastriques. On les trouve par
exemple dans l’absinthe, les gentianes, les armoises… et on les
utilise pour faire des boissons apéritives ou digestives.
‡ Les tanins
Les tanins sont de composition chimique variable et ser-
vaient jadis à tanner les peaux pour faire du cuir. Ils ont tous la
propriété de faire coaguler le sang et restaurer les muqueuses
abîmées. Ils ont donc un effet protecteur ou réparateur de la
peau ou des muqueuses de l’appareil digestif ou respiratoire.
Les plantes riches en tanins sont l’alchémille, l’aigremoine, la
sauge officinale, la menthe poivrée ou les feuilles de fraisier.
‡ Les acides organiques

34 Les plantes produisent aussi des molé-
cules acides qui sont largement utilisées
pour leurs propriétés antioxydantes et
pour leur goût, comme l’acide malique
et l’acide tartrique. Mais le plus connu
et le plus employé est l’acide citrique.
Il a été découvert et mis en évidence dans
le citron qui en contient de grandes quan-
tités, mais il est synthétisé par tous les êtres
vivants (l’homme par exemple en produi-
rait 2 g par jour) et surtout par les plantes.
C’est un acide biodégradable et non toxique.
Oranger Comme tous les acides, il peut occasionner
des brûlures lorsqu’il est très concentré.
L’acide citrique est largement utilisé par les industries
alimentaires pour acidifier ou aromatiser les aliments et les
boissons. Il est présent dans les raisins de tous les cépages et
joue un grand rôle dans la fermentation et l’arôme des vins.
Il entre dans la composition de produits cosmétiques et phar-
maceutiques. Il lutte efficacement contre la rouille. C’est un
bon fongicide, bactéricide et algicide. Il peut être utilisé pour
détartrer les appareils et comme bain d’arrêt pour le dévelop-
pement photographique.
‡ Les vitamines
Les vitamines sont des substances indispensables au méta-
bolisme de l’homme, lequel n’est pas à même de les synthétiser
directement. Il est donc nécessaire qu’il les absorbe dans son
alimentation. Ce sont des molécules qui aident à certaines réac-

tions chimiques vitales : on les appelle coenzymes.
Les carences en vitamines provoquent des maladies comme
le scorbut, le béribéri ou le rachitisme. Un apport excessif peut
aussi être toxique pour l’organisme. Les besoins en vitamines
dépendent de l’âge, de la taille, du sexe, de l’activité des per-
sonnes, et de leur état de santé. Une alimentation équilibrée
répond généralement aux besoins quotidiens.
La cuisson des aliments élimine environ 50 % des vitamines
qu’ils contiennent, et ce qu’il en reste se retrouve en grande partie
dans l’eau de cuisson. C’est pour cette raison que les crudités,
les soupes ou les plats de légumes cuits à la vapeur présentent
un grand intérêt nutritionnel.
Voici le tableau des principales vitamines contenues dans les 35
plantes, leur rôle et les familles de végétaux qui en contiennent :
Vitamine Rôle Plantes sources
Vitamine A Bonne vision, croissance Carottes, légumes
des os, santé de la peau feuilles.
et protection contre
les infections.
Vitamine B1 (thiamine) Fonctionnement Céréales, certains
du système nerveux, légumes et fruits
croissance. (orange, pois vert, etc.),
légumineuses (fabacées).
Vitamine B2 (riboflavine) Production d’énergie, Céréales, légumes
des globules rouges feuilles, fruits secs
et des hormones, et graines.
croissance, réparation
des tissus.
Vitamine B3 (niacine) Fonctionnement Céréales.
des processus génétiques.
Vitamine B5 Régulation du système Certaines graines
(acide pantothénique) nerveux, formation oléagineuses.
de l’hémoglobine
et de la peau.
Vitamine Rôle Plantes sources
Vitamine B6 (pyridoxine) Régulation du système Céréales et autres
nerveux, production graines.
de globules rouges
(ce qui aide à combattre
les infections), régulation
du sucre dans le sang.
Vitamine B8 (biotine) Assimilation des sucres Fabacées, brassicacées,
et graisses. graines.
Vitamine B9 Protection contre Fabacées, graines riches

(acide folique ou folate) certaines malformations en huiles, brassicacées,
du fœtus, cicatrisation céréales.
de la peau.
Vitamine C Propriétés antioxydantes, De nombreux légumes
(acide ascorbique) santé des os, et de nombreux fruits.
des cartilages,
des dents et des
gencives. Protection
contre les infections
et intoxications.
Absorption du fer.
Vitamine E Antioxydant, bon état Graines, fruits secs,
des cellules du corps. céréales.
Vitamine K Coagulation du sang. Légumes verts.
36
‡ Les pigments végétaux
Les pigments sont des molécules colorées. Il y en a de diverses
sortes dans les végétaux. Ils peuvent être utilisés en peinture et
en teinture. On peut les trouver dans les feuilles, les fleurs, les
fruits, les racines…
Il existe deux grands types de pigments : ceux qui se dissolvent
dans l’huile, et ceux qui se dissolvent dans l’eau. On les classe
aussi en fonction de la présence ou de l’absence d’azote (N)
dans leur structure.
Les pigments azotés : les chlorophylles

C’est la chlorophylle qui donne la couleur verte à la plupart
des feuilles des végétaux et qui permet aux plantes de faire la
photosynthèse.
L’extraction des pigments
Le procédé d’extraction des pigments colorés peut varier en fonction
de la qualité de la plante. Le plus souvent, les plantes sont broyées
dans un solvant dans lequel le pigment se dissout. Certaines plantes,
comme la vigne, sont brûlées pour fournir des pigments noirs. En
ajoutant aux pigments un substrat (par exemple de la craie), de
l’alun et un précipitant (base ou acide, suivant le cas, de la soude ou
du citron par exemple), on obtient une laque utilisable en peinture.

Protocole d’extraction des pigments
(l’erlenmeyer et le bécher peuvent être remplacés par des pots à confiture) 37
Les pigments non-azotés : les caroténoïdes,

les flavonoïdes, les anthocyanes
Les caroténoïdes sont des pigments rouges, orange et jaunes,
présents dans un grand nombre de plantes. Ils participent aussi

à la photosynthèse et sont synthétisés par toutes les plantes vertes,
principalement au niveau de leurs feuilles. Généralement on ne
les perçoit pas car ils sont masqués par les chlorophylles, sauf à
l’automne, lorsque les pigments verts se dégradent. Certains caro-
ténoïdes, comme le carotène, sont impliqués dans la synthèse de la
vitamine A. Ils jouent donc un rôle important dans la vision et la
croissance des humains qui les absorbent dans leur alimentation.
Les flavonoïdes bloquent les ultraviolets et les empêchent de
dégrader les cellules. Ils donnent leur couleur aux fleurs allant
des teintes jaune orangé au rouge et au bleu, mais sont présents
dans toutes les parties de la plante. Ainsi, ils participent à la
coloration des aliments. Les anthocyanes sont des flavonoïdes
particuliers, bleus ou mauves.
Utiliser
les plantes sauvages
Puisque les plantes sont constituées de
substances qui leur donnent des propriétés

nutritionnelles, thérapeutiques, mécaniques et
bien d’autres, comment les employer pour
bénéficier de leurs bienfaits ? crues ? cuites ?
transformées selon quels procédés ?
Comment utiliser
les plantes sauvages ?
38
‡ Les plantes fraîches et crues

Pour les usages alimentaires,
beaucoup de plantes se consom-
ment crues. On appelle d’ail-
leurs « crudités » les légumes
feuilles, racines, fruits mangés
crus, souvent assaisonnés de
vinaigrette.
Les fruits aussi peuvent se
manger tels quels, sans prépa-
ration préalable. Ils apportent
Pissenlit
des fibres et des vitamines très
salutaires pour la santé même si certains peuvent avoir des effets
laxatifs. De façon plus anecdotique, certaines fleurs peuvent
être incorporées à des salades pour leur aspect décoratif : les
capucines par exemple.
‡ Les plantes cuites
La cuisson permet de modifier le goût, la texture, la toxicité
ou les qualités nutritives des végétaux. Beaucoup de plantes sont
trop dures ou indigestes sans cuisson préalable.
Cependant la cuisson détruit certains constituants importants,
comme par exemple les antioxydants contenus dans les fruits et les
légumes qui peuvent être détériorés par la chaleur ou se dissoudre
dans l’eau de cuisson. Le mieux est donc de cuire les légumes
le moins possible pour qu’ils conservent toutes leurs qualités.
Utiliser les plantes sauvages

Les tisanes
Ce sont des préparations à base de plantes, dont les principes actifs
ou les saveurs passent dans l’eau grâce à différents procédés :
y Les infusions sont des boissons fabriquées en versant sur les
plantes, ou fragments de plantes, de l’eau bouillante, puis en
laissant macérer le mélange quelques minutes. C’est le procédé le
plus couramment utilisé, pour faire le thé en particulier.
y Les décoctions consistent à faire chauffer la plante dans l’eau
bouillante pour en extraire les principes actifs. Elles sont plutôt
adaptées aux tisanes à base de racines, de zestes ou de coques. C’est
le procédé qui permet de produire les tisanes les plus concentrées en 39
goût et principes actifs.
y Les macérations sont faites en laissant les plantes tremper dans
l’eau froide pendant plusieurs heures. Cette méthode est employée
pour la menthe ou la mélisse par exemple.
Les tisanes contiennent des principes actifs relativement dilués
ce qui rend leur utilisation plus douce que celle d’autres formes
de médicaments et donc peu risquée. Néanmoins, d’une plante à
l’autre, la concentration en principes actifs n’est pas stable et il est
impossible de connaître la dose absorbée. D’autre part, certaines
plantes, suivant l’endroit où elles ont poussé, peuvent avoir reçu
des pesticides (bords de champs cultivés) ou d’autres polluants
de type hydrocarbures ou métaux lourds (bord de routes) et être
impropres à la consommation.
‡ Les plantes séchées

La plupart des plantes se conservent bien sous forme de
feuilles et fleurs séchées. Pour réussir le séchage, il faut disposer
les plantes bien à plat sur un linge ou du papier absorbant, dans
un endroit sec, aéré et ombragé.
Si l’endroit n’est pas assez aéré, un ventilateur peut accélé-
rer la dessiccation. Le séchage doit être assez lent pour ne pas
détruire les constituants mais assez rapide pour éviter que les
feuilles ou les fleurs pourrissent ou moisissent. La durée de
conservation est d’environ un an dans un endroit sec et à l’abri
de la lumière. Les plantes séchées peuvent ensuite être utilisées
de différentes manières.
‡ Mode de préparation
pour des usages thérapeutiques
Cataplasme, Préparations pâteuses que l’on applique sur la peau dans un but
emplâtre thérapeutique. Les plantes sont broyées et mélangées à de la
ou liniment farine de lin.
Élixir Potion, le plus souvent alcoolisée, à base de plantes.
Fumigation Opération qui consiste soit à brûler des végétaux produisant des
vapeurs chargées des principes actifs de la plante, soit à verser de
l’eau bouillante sur des plantes pour produire de la vapeur chargée
de ces principes actifs en vue d’une inhalation.
Hydrolat ou eaux Sous-produit de l’huile essentielle obtenue par distillation des
40 florales plantes aromatiques.
Liqueur Macération d’extraits végétaux dans de l’alcool.
Onguent Pommade qui contient très peu d’eau, constituée essentiellement
d’huiles végétales ou de cires auxquelles sont mêlées des poudres
végétales.
Pommade Préparation pâteuse pour application sur la peau, faite le plus
souvent d’un corps gras dans lequel est dispersé un liquide.
Sirop Liquide épais fait à partir d’une solution aqueuse (jus de fruit ou
infusions) additionnée d’une grande quantité de sucre.
Teinture Potion contenant les principes actifs d’une plante extraits par de
l’alcool.
Gélule Poudre obtenue par des procédés industriels et mise dans une
capsule pour être ingérée.
Les grands types
d’usage des plantes
À l’époque où l’homme vivait de la chasse et de la cueillette, les
plantes servaient de nourriture, d’armes fabriquées ou non avec
des pierres (les arcs ou les lances), de fibres pour des vêtements,
d’objets de la vie quotidienne (les récipients) mais au cours du
temps, les usages des végétaux n’ont cessé de se diversifier. Une
même plante, d’ailleurs, sert, ou a pu servir, pour différentes appli-
cations (voir l’ortie par exemple). Pour des raisons simplement

vitales, le premier et principal usage des plantes est alimentaire.
Étant donné leur composition chimique et les propriétés de leurs
constituants, leur usage thérapeutique est également très fréquent.
De nos jours, l’utilisation des plantes ne repose plus sur les aléas
de la production naturelle des espèces sauvages. Les hommes ont
organisé la production végétale en sélectionnant les plantes qui sont
les meilleures pour les différents usages qu’ils veulent en faire. Ils ont
amélioré les espèces sauvages en en faisant des variétés domestiques
plus productives et plus robustes. Ils les cultivent dans des espaces dont
ils essaient de maîtriser un grand nombre de paramètres : arrosage, 41
compétition avec les autres espèces végétales, prédateurs, qualité du sol.
Néanmoins, il existe encore dans la nature des espèces dites
sauvages, c’est-à-dire non cultivées, qui ont pu servir ou qui servent
encore pour nourrir, soigner. Ce sont elles que nous allons décou-
vrir au fil de ces pages.
‡ Alimentation
Les céréales
Les céréales sont les plantes dont les graines
écrasées en farine sont la base de la nourriture
dans la plupart des régions du monde. Ce
sont le plus souvent des herbes annuelles de
la famille des poacées. Les graines sont très
nourrissantes grâce à leur richesse en glucides
sous forme d’amidon, en protéines, en lipides
qu’on peut extraire sous forme d’huile et de
sels minéraux. Leurs graines se conservent
très bien ce qui permet de faire des réserves. L’orge aux rats
La transformation en farine peut se faire en écrasant les grains
entre des pierres ou à l’aide de pilons et mortiers ; elle peut aussi
utiliser des moulins plus modernes. Avec les farines, on peut
fabriquer des bouillies, des galettes en ajoutant à la farine, de
l’eau et du sel, et du pain, en y ajoutant aussi du levain. La farine
est également la base de la fabrication des pâtes alimentaires.
L’orge aux rats et l’avoine sont des poacées sauvages suscep-
tibles de fournir une farine comestible.
Les légumes
Toutes les parties des plantes ne sont
pas consommables : chez certaines, on
mange tiges ou feuilles : c’est le cas des
plantes de la famille des choux ou des
épinards qui sont consommées crues ou
cuites. D’autres se mangent en salade,
c’est-à-dire crues, accompagnées d’un
Pourpier condiment, très souvent la vinaigrette :
laitues, chicorées, cressons, pissenlits,
mâches, pourpiers. Mieux vaut cueillir les feuilles lorsqu’elles
sont jeunes car en vieillissant elles deviennent coriaces et amères !
Pour les asperges, ce sont les jeunes tiges, ou turions, qui
42 sont utilisées.
Pour d’autres végétaux, ce sont les parties souterraines qui
se mangent : navets, carottes, salsifis. Ou, enfin, ce sont pour
leurs graines que des légumes sont appréciés : c’est le cas des
plantes de la famille du haricot.
Certains fruits servent de légumes comme ceux de plantes de
la famille de la courgette.
Les épices ou aromates

Parmi les plantes utilisées en cuisine, cer-
taines ont pour rôle de donner du goût. Ce
sont les condiments : ail, ciboulette, oignons.
Les plantes aromatiques (basilic, cerfeuil,
thym, sarriette, fenouil ) ont aussi cet effet. La
moutarde et le raifort servent à la fabrication de
produits vinaigrés qui donnent du piquant aux
plats qu’ils accompagnent. Des bourgeons flo-
raux confits dans le vinaigre (câpres), relèvent
le goût des viandes froides. Le safran colore et
Grand basilic donne son arôme à certains mets.
Les fruits
Les fruits des plantes sauvages sont très
appréciés pour leur goût souvent plus intense
que celui des plantes cultivées. Malheu-
reusement, comme ils sont plus petits, les
cueillettes sont souvent longues pour avoir
la quantité nécessaire pour faire tartes ou
confitures. Les mûres, les framboises, les
myrtilles ou les fraises des bois sont les fruits
les plus ramassés. Attention, l’ingestion de
ces fruits crus, souillés par les déjections de
renards, peut donner l’échinococcose alvéolaire, parasitose très
grave, due à un petit ver dont l’adulte parasite l’intestin grêle du

renard et peut contaminer l’homme. Cette maladie très rare (15
cas par an en France) est due au lent développement du parasite
dans le foie. La cuisson des fruits détruit très sûrement le parasite.
Les corps gras

Diverses plantes donnent des fruits qui
fournissent des huiles alimentaires. Le noise-
tier, l’amandier sont des petits arbres dont les
graines sont très riches en huile. Les plantes
de la famille du chou, le colza par exemple, 43
donnent également des graisses.
‡ Les boissons
Il est possible de faire des boissons à partir de plantes et

notamment de plantes sauvages. On peut classer les boissons en
trois catégories : les boissons alcoolisées, les boissons alcaloï-
diques, plus ou moins excitantes, qui sont souvent des infusions,
et les boissons sucrées non alcoolisées.
La fermentation
Les boissons alcooliques sont produites par des levures (cham-
pignons microscopiques) qui transforment le sucre en alcool. Les
liquides qu’on peut soumettre à la fermentation alcoolique sont
les jus de fruits mûrs riches en glucose, ou les germinations de
céréales concassées dans l’eau chaude. La distillation permet d’ob-
tenir les eaux-de-vie de fruits, très fortes en alcool. Les liqueurs
s’obtiennent en faisant macérer des plantes dans de l’alcool.
La fabrication de la bière
Les germinations d’orge sont concassées et brassées dans de l’eau
à 70 °C. Le moût est soutiré. On lui ajoute des cônes femelles de
houblon et on le met à bouillir. La cuisson dure plusieurs heures.
Puis ce moût houblonné est refroidi. A lieu alors la fermentation
alcoolique sur plusieurs jours.
Succédané de café
Le café et le thé sont les boissons alcaloïdiques les plus bues
dans le monde. Ce sont des plantes tropicales. En France cer-
taines plantes sauvages peuvent être utilisées pour faire des
boissons analogues : chicorée ou seigle par exemple.
Boissons sucrées non alcoolisées

Les fruits, pressés, donnent de délicieux jus de fruits.
Additionnés de sucre en grande quantité, ils se gardent long-
temps sous forme de sirops, qui peuvent être dilués pour
être bus.
‡ Les plantes fourragères

44
L’alimentation des animaux domestiques est surtout faite
de plantes de prairies. Parmi elles, certaines ont des propriétés
nutritives particulièrement intéressantes pour nos ruminants.
Ce sont les poacées (vulpin, pâturin, ivraie, fétuque, flouve,
houlque, orge, agrostide) et fabacées (trèfles, luzerne, lotier,
gesse ) qui poussent naturellement dans certaines régions. Ces
plantes peuvent d’ailleurs être fauchées et mises à sécher pour
faire du foin qui se conserve quelques mois et permet de nourrir
les animaux pendant l’hiver. À ces plantes s’ajoutent naturelle-
ment des végétaux qui par leur arôme sont appréciés du bétail :
achillée millefeuille, bugle rampante, centaurée, pimprenelle.
Attention, d’autres espèces sont toxiques : colchiques, anémones,
renoncules…
Poacées fourragères
45

‡ La papeterie
La fabrication du papier consiste
à broyer des végétaux riches en cellu-
lose dans de l’eau et les débarrasser de
la lignine pour en faire une pâte qui,
pressée et séchée, forme des feuilles
sur lesquelles il est possible d’écrire.
Habituellement, c’est le bois des arbres

qui sert à faire le papier mais certaines
plantes sauvages de nos régions peuvent
être utilisées pour le même usage : gui-
mauve, genêt, chardon Il est également
possible de faire du papier artisanal avec
Le genêt
des pailles, de seigle par exemple.
‡ La parfumerie
Les molécules odorantes pro-
duites par les plantes jouent un rôle
majeur dans la nature : elles attirent
46 les pollinisateurs (abeilles, papillons,
syrphes, etc.). La fragrance des fleurs
a pour effet de guider les pollinisa-
teurs vers leur cœur, notamment
pour celles qui se font polliniser de
nuit (chèvrefeuille). Mais les essences
odorantes peuvent se former à diffé-
rents niveaux : dans tous leurs organes
Le chèvrefeuille (lavande, menthe), dans leurs fleurs
(rose), dans les fruits (agrumes), dans les graines (anis) ou dans
les parties souterraines (iris).
L’immense majorité des parfums utilisés par les humains

provient des plantes. Leur usage remonte à des époques très
reculées. D’après certains préhistoriens, les hommes du Néoli-
thique se frottaient la peau avec des plantes pour modifier leur
odeur corporelle. Dans l’Antiquité, les parfums servaient dans
les cérémonies religieuses ou funéraires pour l’embaumement
des cadavres. C’est cependant dans la toilette que les parfums
ont trouvé leur emploi principal. Les Grecs utilisèrent l’iris, la
violette, la rose et la marjolaine. Depuis, suivant les époques,
on s’est plus ou moins parfumé, avec des parfums plus ou moins
forts. De nos jours, la France occupe le premier plan au niveau
de l’industrie des parfums.
Pour extraire les parfums, on peut utiliser des techniques
variées : l’infusion pour le rhizome d’iris, l’expression, c’est-à-
dire l’extraction par pression, pour les agrumes, la distillation
pour la plupart des essences (rose, thym ) ou la dissolution pour
les espèces dont les essences sont détruites par la chaleur.
Faites votre eau de toilette personnelle

Mélangez 1 à 15 ml des huiles essentielles que vous aurez choisies
à 250 ml d’alcool à 70°. Laissez reposer ce mélange dans un flacon
en verre pendant quelques semaines à l’abri de la lumière et de la
chaleur. Ajouter quelques gouttes d’huile essentielle de sauge pour
fixer cette eau de toilette.
‡ Les plantes pour la pharmacopée

On l’a vu plus haut, les plantes renferment de nombreuses
substances avec des principes actifs reconnus. La liste des plantes 47
médicinales est infinie. Depuis l’Antiquité, innombrables sont
les écrits qui célèbrent les plantes et leurs vertus. Dioscoride
et Théophraste ont résumé les connaissances des Grecs. La
botanique médicale médiévale est illustrée par les ouvrages sur
les simples (nom donné aux plantes médicinales) d’Hildegarde
de Bingen au XIIe siècle et d’Albert le Grand au XIIIe siècle. Au

XVIe siècle, Paracelse a émis l’idée d’extraire les principes actifs
de plantes pour les utiliser. Il a également propagé la théorie
selon laquelle les végétaux soignent les parties du corps ou les
maladies qui leur ressemblent : le fruit du pavot, agit sur la tête,
l’hépatique aux feuilles de couleur brune soignerait le foie, la
pulmonaire, dont la feuille est tachetée, les poumons et la ficaire
au fruit en forme de figue, les hémorroïdes !
La phytothérapie est la médecine basée sur l’utilisation des
plantes. Elle consiste soit à utiliser les plantes de façon tradi-
tionnelle selon des vertus connues empiriquement et souvent
non prouvées, soit à utiliser des phytomédicaments qui ont subi
les démarches d’autorisation de mise sur le marché des autres
médicaments. L’avantage de la phytothérapie est d’éviter les
effets secondaires car les principes actifs sont généralement peu
concentrés dans les plantes. Cependant, il ne faut pas oublier
que certains végétaux sont toxiques à l’état naturel.
L’automédication est une pratique

risquée, même avec les plantes
Si vous voulez utiliser les plantes sauvages pour vous soigner,

faites-le avec beaucoup de précaution pour éviter les intoxications.
Un avis de votre pharmacien sera la garantie que vous ne faites
pas d’erreur. Il faut se souvenir que certaines plantes sont très
toxiques, et que certaines maladies demandent des traitements très
particuliers pour être soignées.
Chaque année de nombreux accidents sont causés par l’inges-

tion de plantes renfermant des poisons. La différence entre
plante vénéneuse et plante médicinale dépend de la dose uti-
lisée. Des plantes vénéneuses pour les humains, peuvent être
comestibles pour les animaux et inversement. Inutile d’observer
les comportements des bêtes, pour déterminer si une plante est
comestible ou non.
48 Toutes les renonculacées, par exemple, sont toxiques à des
degrés divers : boutons d’or, clématites, anémones, hellé-
bores et surtout l’aconit. La chélidoine laisse écouler un latex
orange très vénéneux. L’ingestion des racines ou des fruits de
la bryone peut tuer un enfant. Il faut se méfier des apiacées :
les œnanthes et les ciguës ne doivent pas être consommées.
Toutes les solanacées sauvages (morelles, datura, jusquiame
et belladone) sont dangereuses. Chez les scrophulariacées, la
digitale est très vénéneuse, tout comme le colchique d’automne,
le muguet, l’arum et le chèvrefeuille. Dans les livres ou notices
traitant des vertus des différentes plantes, un vocabulaire par-
ticulier est employé.
‡ Les textiles, cordages
et autres matériaux fibreux
Les matières filamenteuses sont communes chez les végétaux.
Les fibres des tiges sont longues et souples lorsqu’on les isole de
la pectine qui les réunit. L’utilisation des fibres pour les textiles
est très ancienne. De nos jours, l’industrie textile se sert de
matières synthétiques ou de plantes cultivées (coton, lin ). En
Europe, peu de plantes sauvages sont connues pour donner ce
type de fibres. L’ortie est la plus commune.
Les différentes étapes de fabrication des tissus à partir des
plantes sont les suivantes : les plantes sont coupées et mises à
sécher. Elles sont ensuite égrenées au peigne ou par battage. Pour

obtenir les fibres, on procède au rouissage, par trempage dans
l’eau jusqu’à ce que se produise une fermentation qui détruit la
pectine reliant les fibres. Après séchage, on broie les végétaux sans
casser les fibres, entre des mâchoires de bois pour briser la partie
ligneuse que l’on enlève par teillage. La filasse est alors peignée
entre des aiguilles d’acier qui enlèvent les dernières impuretés,
et rangent les fibres toutes dans le même sens. Les fibres peignées
sont transformées en fils au moyen de la quenouille et du rouet.
Les tisserands peuvent en faire des toiles très solides. Ces pratiques
étaient courantes avant la mise au point des fibres synthétiques 49
et la mécanisation de la plupart de ces procédés, mais on trouve
encore des artisans pour utiliser ces méthodes et outils.
Les emballages utilisent le foin ou la paille.
Jusqu’au milieu du XXe siècle, dans certaines campagnes, on
remplissait les matelas d’herbes séchées, comme la molinie bleue
par exemple, et on les appelait « paillasses ». On pouvait aussi

les garnir de fougères sèches.
En brosserie, les fibres végétales ont eu une place importante,
par exemple certaines espèces de poacées qui ont des racines souples
et solides dont on fait des brosses comme le chiendent à balais
(brosses de cuisine et brosses à tapis). Comme les brosses, les balais
peuvent être faits de matières végétales. Ce sont, cette fois, les tiges
du genêt à balais ou de la bruyère à balais qui font des balais grossiers.
La sparterie est l’activité qui utilise les fibres dures qu’elle
transforme en paniers, nattes, paillassons, etc. Ses procédés se
rapprochent de ceux de la vannerie et du tissage. Les fibres utilisées
sont innombrables : paille, jonc, genêt d’Espagne, scirpes, carex.
La chapellerie de paille a pour matière première les pailles
de poacées. Une fois les pailles tressées et cousues, les chapeaux
sont apprêtés dans un bain de gélatine, séché puis passé au bain
à vapeur et sous une presse.
Le siège des chaises est également parfois fait en paille ou avec
des plantes des marais : joncs, carex, massettes…
‡ Les teintures
Beaucoup de teintures sont issues des végétaux. Les matières
colorantes existent parfois telles quelles dans les plantes ou bien
elles n’apparaissent que par exposition à la lumière, à l’air ou
à des agents chimiques. L’utilisation des pigments végétaux est
très ancienne. Avant de teindre des vêtements, les humains se
sont teint la peau en signe d’appartenance à une tribu ou un
rang, soit en application directe, soit par l’intermédiaire d’une
seringue pour tatouage. Puis la teinture a eu pour but d’embellir
les étoffes et les cuirs. L’emploi de mordants (sels métalliques)
a constitué un progrès en permettant la fixation des colorants
sur les fibres.
50
Genêt des teinturiers

Un certain nombre de plantes sauvages de nos régions pro-
duisent des pigments utilisés en teinture :
Boutons de rose jaune et vert
Bruyère jaune et vert olive p. 130
Bourdaine marron clair
Camomille jaune p. 112
Delphinium bleu clair et vert clair
Rose trémière rouge clair
Tanaisie jaune et vert olive p. 176
Réséda jaune vif p. 173

Genêt des teinturiers jaune assez vif.
Pastel des teinturiers bleu p. 170
Garance rouge
Pissenlit fleurs jaune pâle p. 171
Pissenlit racines brun p. 171
Plantain vert bleu p. 89
‡ Les plantes d’ornement

51
Les fleurs spectaculaires d’un grand nombre d’espèces en font
des plantes ornementales de grande qualité. Il est possible de préle-
ver des graines ou des boutures dans la nature pour les faire pousser
dans des pots sur le balcon ou dans un jardin. Il faut tout de même
penser à respecter les exigences écologiques des plantes, sinon
elles ne pousseront pas. Certaines préfèrent les lieux ensoleillés,

d’autres les lieux ombragés. La température, l’humidité, la qualité
du sol sont autant de facteurs
à prendre en compte pour
réussir les transplantations
(voir plus loin Faire un jardin
de plantes utiles).
Les murs couverts de
plantes jouent un rôle posi-
tif sur le plan écologique car
ils abritent quantité d’in-
sectes et d’oiseaux. De plus,
ils représentent un avantage Buis
esthétique surtout pour couvrir des matériaux disgracieux. La
vigne-vierge, le chèvrefeuille, les clématites ou le lierre peuvent
remplir cet office. Œillets, jacinthes, narcisses ou tulipes décorent
les fenêtres, rosiers, myrtes, orangers ornent les terrasses. Dans
les maisons, les plantes tropicales sont préférées car elles sup-
portent mieux les hautes températures, été comme hiver.
Le buis est vendu à la porte des églises le jour des Rameaux.
Le muguet est offert au 1er mai pour porter bonheur. Aux envi-
rons, de Noël, outre les sapins, le gui et le houx sont utilisés

pour décorer les tables.
‡ Usages divers
• Fixatrices du sol : les racines des plantes fixent les terrains
en pente et les sols mouvants. Beaucoup d’arbres jouent
ce rôle, mais, dans les alpages, par exemple, les plantes
herbacées, et en particulier les poacées, empêchent les
glissements de terrain.
• Plantes des haies : on peut utiliser des plantes épineuses
sous forme de haies pour protéger son domaine ou ses
récoltes. Pour cela, l’aubépine ou le prunellier, renforcés
52 par la présence de ronces, d’églantiers, de clématite ou
de chèvrefeuille les rendent impénétrables. Les ajoncs
en Bretagne, ou les genêts du sud de l’Espagne, peuvent
également avoir cet usage.
Aubépine
• Plantes engrais : certaines plantes fixatrices d’azote servent
d’engrais vert : le colza, la vesce ou la gesse.
• Détergent : beaucoup de plantes contiennent un glucoside,
la saponine, soluble dans l’eau, qu’elle fait mousser, et qui
a la propriété d’un détergent : l’arum tacheté, la pariétaire,
et la saponaire en sont pourvus.

Pariétaire de Judée
• Réactifs colorés : la couleur de certaines plantes vire en
fonction de l’acidité des substances dans lesquelles on les
trempe, ce qui en fait de bons indicateurs colorés : les
fleurs violettes (de mauves, de violettes…) rougissent dans
les acides et verdissent dans les bases.
• Glus et colles : dans le monde végétal, on trouve des subs-
tances qui prennent en gelée avec l’eau : ce sont les pectines
et les mucilages. La glu peut être produite par fermen- 53
tation à partir du gui ou de l’écorce du houx. Les farines
de céréales mélangées à de l’eau font également des colles
très utilisées.
• Insecticides : certaines plantes contiennent naturelle-
ment des molécules insecticides, les marguerites du genre
Chrysanthemum par exemple, ou bien l’aconit.

• Plantes à polir : les prêles qui contiennent beaucoup de
silice Pont été utilisées pour polir les bois durs ou nettoyer
les fonds des casseroles. La moelle blanche du sureau, très
tendre sert à nettoyer les rouages des montres ou les verres
des instruments d’optique.
• Plantes à carder : les inflorescences de certains chardons, sont
des capitules ovoïdes munis de crochets élastiques et résistants
constituant un véritable peigne pour carder les fibres textiles.
• Bijoux : les graines de certaines plantes peuvent servir de
perles pour des colliers et bracelets. Les graines d’apiacées
en particulier peuvent être très décoratives.
• Jouets : les plantes tiennent une place
importante dans les jeux des enfants du
monde entier. Par la variété infinie de
leurs formes et leurs propriétés, elles
se prêtent bien à toutes sortes d’activi-
tés et de transformations. Les branches
de sureaux peuvent faire des flûtes, les
hochets peuvent être confectionnés à
partir du jonc, les tiges de fenouil per-

mettent de faire du mobilier de maisons
de poupées…
• Magie et sorcellerie : selon les croyances
populaires, l’ail aurait un rôle de talisman
ou d’amulette notamment contre les vam-
pires. Le trèfle à quatre feuilles, ou le muguet du premier
mai, seraient des porte-bonheur. Dans le Sud, le chêne vert
crépitant dans la cheminée le soir du nouvel an est gage de
chance pour l’année.
54 Où trouve-t-on
les plantes utiles ?
Comme elles sont fixées dans la terre, les plantes ne peuvent
pas migrer pour trouver le climat et le sol qui leur conviennent.
Les populations végétales peuvent se déplacer, grâce à la disper-
sion des graines et s’installer dans des milieux plus favorables,
mais ces mouvements sont très lents par rapport à la migration
des oiseaux, par exemple.
Chaque milieu a donc ses caractéristiques écologiques et
héberge l’ensemble des plantes locales qui supportent ces condi-
tions. Les végétaux ont acquis avec le temps les adaptations qui
leur permettent d’être les plus performants dans ces milieux.
Les espèces généralistes sont capables de vivre dans une grande
gamme de milieux. Les espèces spécialistes ont des exigences
écologiques très étroites, et ne supportent que des conditions
très précises. Selon les facteurs environnementaux, on trou-
vera donc plus spécifiquement telles espèces ou telles familles
de plantes. Les grands milieux les plus représentés en France
sont les milieux aquatique, méditerranéen, agricole, forestier,
montagnard et urbain.
‡ Le milieu aquatique
Sur les bords des rivières et les lieux
fréquemment inondés, poussent les
joncs, les iris, les salicaires ou les roseaux
(phragmites, typhas ou massettes). Dans
le milieu aquatique lui-même se trouvent

les plantes nageantes fixées au sol, comme
les nénuphars ou les potamots. Il existe
également des plantes immergées fixées
au sol ou des plantes flottantes, comme la
châtaigne d’eau.
Végétation de bords de rivière

55
(l’Yvette)
‡ Le milieu méditerranéen
Il est caractérisé par un
hiver court, pluvieux et doux

et une période chaude à très
chaude sans pluies. Dans la
garrigue et le maquis, les
plantes sont souvent des arbris-
seaux toujours verts et autres
plantes ligneuses et aroma-
tiques à petites feuilles : myrte,
romain, lavande et thym. La
flore méditerranéenne compte Végétation méditerranéenne
également beaucoup de plantes (Corse)
à bulbes qui émergent très tôt au printemps : tulipes, narcisses,
muscaris et glaïeuls.
‡ Le milieu agricole
Autour des champs cultivés,
une flore sauvage est installée
sur les talus, dans les fossés, sous
les haies… Dans les champs, la
flore sauvage est plus rare car
elle est éliminée au profit de la
plante cultivée. Ainsi, dans nos

campagnes agricoles, on trouve
des plantes vivaces : chiendent,
laiteron des champs, liseron,
Végétation de bord tussilage, chardon et des
des champs cultivés plantes annuelles, qui se repro-
duisent par graines : amarantes,
coquelicot, chénopodes, sétaires, folle avoine, véroniques.
Les traitements herbicides utilisés dans les champs sont très
préjudiciable à la flore sauvage, dont certaines espèces messi-
coles (plantes liées à la culture des céréales) sont en train de
disparaître : bleuets et adonis d’été par exemple.
56 ‡ Le milieu forestier
Sous les arbres, la lumière
arrive difficilement, l’humidité
est importante. Dans les forêts
de conifères à feuillage persis-
tant, très peu de plantes peuvent
survivre. Sous les feuillus, le
sous-bois est plus riche, on
y voit des arbustes comme le
houx ou l’aubépine. Entre les
arbres et les arbustes peuvent se
Végétation de forêt développer des lianes : lierre,
clématites et ronces. La flore
printanière y est riche : muguet, jacinthes et anémones. Les
fougères, aux exigences en lumière plus faibles, peuvent éga-
lement s’y trouver.
‡ Le milieu montagnard
Les montagnes sont
couvertes de forêts jusqu’à
une certaine altitude. Au-
dessus, les prairies couvertes
de neige pendant plusieurs
mois par an sont peuplées de
plantes à bulbes fleurissant
au printemps (crocus) ou à
l’automne (colchiques). Dans
les pâturages, on trouve plu-
tôt des espèces coriaces que Prairie alpine

les bêtes délaissent, comme
le nard raide ou l’arnica des montagnes, et, dans les endroits
humides, des plantes de grande hauteur comme l’aconit napel,
le delphinium ou l’épilobe. Enfin, dans les lieux où les trou-
peaux pâturent longtemps (près des chalets ou des bergeries),
le sol riche en azote, convient à des espèces comme les rumex,
les chénopodes, les cirses, etc.
‡ Le milieu urbain 57
Les villes abritent égale-

ment un grand nombre de
plantes dont certaines sont
considérées comme utiles.
Ce sont des plantes géné-

ralistes capables de pousser
dans des conditions diffi-
ciles : sols secs, piétinés,
riches en polluants divers.
Évidemment, ce ne sont
pas les végétaux des bords
de trottoirs qu’il faudra Flore de trottoir
cueillir pour consommer
ou se soigner mais celles qui auront poussé dans les jardins,
non traités, à l’écart de la pollution automobile et dont le sol
aura été reconnu comme sain. Plantains, pissenlits, pâquerettes,
laiterons pourront alors être utilisés.
Réaliser un herbier
des plantes sauvages utiles
Au cours de vos promenades ou de vos randonnées vous aurez
inévitablement envie de cueillir et conserver les plantes utiles
que vous aurez reconnues.

Voici quelques conseils qui vous permettront de réaliser un
herbier. Afin de réussir celui-ci, et de préserver l’équilibre de
la nature, il est nécessaire que vous respectiez quelques règles.
Herbier : les règles à respecter

y Ne récoltez qu’un ou deux exemplaires de la même plante.
y Si c’est possible, prélevez-la lorsqu’elle porte des fleurs et des fruits.
y Coupez la tige, n’arrachez pas la plante.
y De préférence, effectuez votre cueillette dans la journée lorsque la
rosée a disparu.
y Ne cueillez jamais d’espèces protégées, renseignez-vous avant de
commencer votre cueillette (livres spécialisés, internet, offices de
tourisme).
58 y Ne cueillez pas de plantes dans les réserves et parcs naturels ni dans
les propriétés privées.
‡ Comment traiter les plantes prélevées ?

Dès la cueillette, mettez-les bien à plat dans une boîte en
carton, un panier, le mieux étant entre les pages d’un journal
placé dans une grande chemise cartonnée.
Dès votre retour, il vous faudra les faire sécher. Ne les laissez
pas dans le papier journal dont les encres risquent de tacher
les fleurs.
Voici trois techniques de séchage, sachant que, pour toutes,
il vous faudra bien étaler les différentes parties de la plante en
lui donnant sa position définitive car une fois sèche, il ne sera
plus possible de la modifier sans risque de la casser.
Une plante est sèche lorsque, au toucher, on ne sent plus aucune
humidité, si on la soulève elle reste rigide ou se courbe à peine.
Technique n° 1 : le dictionnaire
Le matériel• 2 feuilles de carton rigide de 20 cm x 25 cm
• 2 feuilles de buvard de même dimension, ou du papier absorbant
(papier essuie-tout sans dessins en relief, papier toilette en
plusieurs couches)
• de gros livres (dictionnaires par exemple) recouvrant totalement
les cartons, une grosse pierre, un objet lourd
Comment faire ?
Posez sur un plan de travail une feuille de carton, une feuille de
buvard ou papier absorbant, disposez soigneusement la plante
en déployant bien toutes les parties, recouvrez par une feuille de
buvard ou de papier absorbant, le carton rigide et l’objet lourd. Vous
changerez chaque jour pendant deux semaines environ les feuilles

de buvard ou de papier jusqu’à ce que la plante soit bien sèche.
Évitez de superposer les plantes à sécher.
Si la plante est très grande et qu’il est impossible de la mettre en
l’état dans l’herbier, vous pouvez la couper en morceaux, ou bien
préciser la taille de la plante, et ne mettre en herbier qu’un fragment.
Technique n° 2 : sécher au fer à repasser

Cette méthode ne convient qu’aux plantes peu épaisses. Attention,
les plantes séchées ainsi sont plus fragiles et la couleur des fleurs
est parfois modifiée. 59
Le matériel
• 2 feuilles de buvard ou de papier absorbant
• un fer à repasser réglé sur chaleur douce (ne pas laisser les
enfants opérer seuls !)
• 2 feuilles de carton
• un objet lourd
Comment faire ?
Disposez la plante à sécher bien étalée sur 2 buvards ou
2 épaisseurs de papier absorbant. Recouvrez avec 2 buvards ou
2 papiers absorbants. Passez lentement le fer à repasser sur le tout
et ceci à plusieurs reprises. Lorsque la plante vous semble sèche,
mettez le tout entre les 2 cartons et posez l’objet lourd dessus
pendant 2 ou 3 jours pour qu’elle ne s’enroule pas
Technique n° 3 : utilisation d’une presse
Cette méthode convient à toutes les plantes, surtout celles qui
sont plus épaisses, vous pouvez en sécher plusieurs à la fois en
superposant le dispositif. C’est donc un gain de place ! Il suffit
d’être un peu bricoleur.
Le matériel
• 2 ou plusieurs planches de bois d’environ 30 cm x 30 cm x 1 cm
• 4 boulons plus longs que l’ensemble de vos planches empilées
• 4 écrous papillons
• 8 rondelles
• un nombre pair de feuilles de buvard ou de papier absorbant de
25 cm x 25 cm (en fonction du nombre de planches)
• le même nombre de feuilles de carton
• une perceuse et un foret d’un diamètre juste supérieur à celui des
boulons
Comment faire ?
Empilez vos planches et percez-les aux quatre coins. Placez les quatre
boulons verticalement et enfilez une rondelle. Mettez une première
planche, un carton, une feuille de buvard ou de papier absorbant,
disposez une première plante bien étalée, puis recouvrez d’un buvard
ou d’un papier, d’un carton, d’une planche. Recommencez cette
disposition jusqu’à la dernière planche, Placez sur chaque boulon une
rondelle et vissez les écrous papillons en pressant le plus possible.
60 Changez les buvards ou papiers tous les jours pendant environ deux
semaines jusqu’à ce que les plantes soient bien sèches.
Une technique de séchage pour les plantes d’herbier

‡ Comment les fixer,
quelles indications apporter ?
Pour présenter votre herbier, nous vous conseillons d’utiliser
un grand classeur et des feuilles à dessin perforées.
Vous pouvez fixer vos plantes séchées sur les feuilles de papier
à dessin soit par de fines bandes de ruban adhésif (solution
la plus économique), soit par un rectangle de papier adhésif
transparent qui les recouvrira entièrement, soit enfin par des
bandes de papier encollé.
Indiquez sur la même page ou celle qui lui fait face, le nom
commun et scientifique de la plante, avec genre et espèce si vous
les connaissez, le lieu et la date de la cueillette ainsi que le nom du

récolteur. Une suggestion : vous pouvez aussi y coller une photo
de la plante entière que vous aurez prise avant de la récolter.
‡ Conservation de l’herbier
Même protégé par du papier adhésif, votre herbier est fra-
gile. Rangez-le dans un endroit sec, à l’abri de la lumière car
les plantes sèches se décolorent très vite. Il peut subir l’attaque
d’insectes : dans ce cas, utilisez un peu d’insecticide à base de 61
plantes (citronnelle ou par exemple).
Faire un jardin
de plantes utiles
Certaines plantes sauvages n’ont rien à envier à l’esthétique
des espèces ornementales sélectionnées et cultivées par les pro-
fessionnels pour décorer les jardins. Il est possible de créer soi-
même son coin de jardin de plantes sauvages. Non seulement
cet espace sera attrayant par sa beauté rustique mais il attirera
papillons et oiseaux, ce qui lui donnera, en plus, un intérêt
écologique indéniable.
Dans le même esprit que les jardins des simples du Moyen Âge,
il est aussi possible de faire son carré de plantes sauvages médicinales
et/ou aromatiques. Implantez les espèces avec discernement pour
éviter d’exposer des proches aux dangers des plantes toxiques.
Un jardin de fleurs sauvages n’est pas difficile à mettre en œuvre
et ne coûte rien, puisque c’est la nature qui fournira gratuitement
les semences ou boutures nécessaires. Beaucoup d’espèces se repro-
duisent de façon autonome et demandent peu de soins, pour peu
qu’elles trouvent les conditions écologiques qui leur conviennent.

Certaines se sont même déjà certainement installées spontanément
sur votre terrain : pâquerettes, myosotis, vesces, plantains.
62
Modérer les prélèvements pour ne pas

détruire les populations de plantes sauvages
Prélever des semences peut avoir une incidence sur la viabilité de
la population dans laquelle s’effectue le prélèvement. En effet, si
l’on réduit la production de graines, on empêche la population de
se renouveler naturellement. Attention à modérer les récoltes pour
les populations de plantes rares. Certaines espèces sont protégées
par la loi (liste sur le site de l’Inventaire national du patrimoine
naturel du Muséum national d’histoire naturelle : http://inpn.mnhn.
fr/reglementation/protection). Nul n’a le droit de les cueillir ou
de prélever leurs graines, sous peine de contravention. Privilégiez
les espèces les plus courantes et récoltez quelques graines ou
boutures par plante, sur plusieurs plantes. Ainsi vous porterez moins
préjudice au fonctionnement de la population, de surcroît vous
maximiserez la diversité génétique et votre transplantation aura
plus de chances de se maintenir sur le long terme. Si vous prélevez
des plantes entières ou des fragments de plantes, soyez le moins
destructif possible pour la population végétale, ne récoltez qu’un
seul individu à la fois.
‡ Première étape : la récolte
Sélectionner les plantes que vous voulez introduire dans votre
jardin et récoltez les semences, ou les fragments végétaux pour
faire des boutures.
Pour que votre jardin soit réellement accueillant pour les
insectes et autres animaux, il faut privilégier les espèces locales, qui
sont certainement bien adaptées au climat et au sol de votre région.
Rendez visite aux friches, prés, bords des routes et talus alentour,
et à différentes périodes de l’année : mars, juillet, octobre, pour
connaître toute la variété des espèces qui peuvent s’offrir à vous.
Évitez les plantes proliférantes ou invasives comme le buddleia
ou la renouée du Japon. Évitez les plantes rares ou protégées. Les

plantes annuelles ou bisannuelles se multiplient exclusivement par
graines. Vous pouvez les introduire dans votre jardin sous forme
de graines, ou en transplantant des plantes entières. Les plantes
vivaces peuvent être introduites sous forme de graines, de boutures,
de fragments de rhizomes ou en transplantant la plante entière.
Récoltes de graines
L’important est de récolter les graines bien mûres et sèches,
par beau temps. Certaines graines se ramassent facilement car
elles sont libres sur la plante ou contenues dans des enveloppes 63
légères (carottes, pissenlit, silènes). D’autres s’échappent des
fruits dès leur maturité (orge aux rats ou folle-avoine). Les
premières seront récoltées facilement à la main. Les secondes
seront cueillies avant maturité et mises à sécher sur une feuille
de papier : elles mûriront et tomberont toute seules.
Après récolte, il est indispensable de faire sécher les graines

sur du papier absorbant, à l’abri de la lumière et dans un lieu
aéré. Les graines sèches se conservent bien dans des sachets en
papier rangés au sec et au frais. La plupart des graines de plantes
annuelles de nos régions doivent être exposées au froid pendant
quelques semaines pour pouvoir germer. Il est parfois utile de
les placer au réfrigérateur pendant deux semaines pour lever ce
processus de dormance.
Prélèvement de boutures
Les boutures se prélèvent sur certaines plantes ligneuses ou herba-
cées vivaces. La meilleure période est en général le début de l’été, ou
bien à l’automne. Choisissez un fragment d’un jeune rameau d’une
dizaine de centimètres de long comportant au moins trois nœuds.
Coupez-le avec un sécateur bien propre et bien aiguisé juste sous un
nœud. Enlevez toutes les feuilles à l’exception de deux ou trois au
sommet. Plantez immédiatement le rameau par le côté coupé dans de
la terre ou du terreau dans un pot. Placez-le dans un endroit chaud,
humide et lumineux. Si des pousses apparaissent sur le rameau dans
les trois semaines, c’est que la bouture a pris. Pour augmenter les
chances de réussite, on peut utiliser une hormone de bouturage de
pépiniériste, l’auxine, qui aide à la production de racines.
Pour les plantes à rhizome

La récolte s’effectue au printemps par « division des
souches ». Il faut sortir de terre une grosse touffe de plante
avec son rhizome, diviser délicatement la touffe en plusieurs
plantes en conservant un fragment de rhizome pour chacune
de ces petites plantes. Le rhizome doit être coupé à l’aide d’un
couteau bien affûté et désinfecté. Mettre chaque plante ainsi
prélevée dans un pot avec de la terre. Arrosez copieusement.
‡ Deuxième étape : préparation du sol

64 Avant d’apporter les végétaux choisis dans votre jardin, choi-
sissez bien l’emplacement en fonction des exigences écologiques
des plantes que vous voudrez y mettre. Retournez le sol pour
l’aérer et enlever les herbes folles indésirables. Si le sol est très
dense, ajoutez-y de la paille pour favoriser la conservation de
l’humidité. Vous pouvez l’enrichir en mélangeant du compost
(débris du jardin, épluchures, produit de tontes, etc.).
‡ Troisième étape :
plantation ou transplantation
Vous pouvez semer directement vos graines ou bien trans-
planter vos jeunes végétaux. Suivant les plantes et l’effet désiré,
placez vos graines une par une dans des trous à une profondeur
de 3 cm ou 4 cm, ou bien étalez une poignée de graines sur la
terre et ratissez légèrement. Arrosez abondamment le semis
avec un jet d’eau à faible pression. Protégez les semis contre les
limaces et escargots avec des cendres de cheminée ou de barbecue
disposées autour des plantations. Si nécessaire (quand le semis
est trop dense), il est possible d’éclaircir le semis, c’est-à-dire
d’éliminer quelques jeunes plantes parmi les plus chétives.
Il est également possible de mettre les graines à germer dans
des pots et de les transplanter au stade de jeunes plantules. Pour
transplanter les jeunes pousses obtenues par graines, boutures
ou rhizomes, sortez la plante de son pot, laissez un peu de terre
autour des racines. Placez-les dans des trous de quelques centi-
mètres de profondeur pratiqués dans le sol de votre jardin, tassez
légèrement la terre au pied du jeune plant. Arrosez abondam-
ment. Veillez à ne pas trop serrer les plantes les unes contre les
autres car elles seront amenées à se développer.
Si vous n’avez pas de jardin, vous pouvez adapter ces pratiques
pour faire des jardinières de plantes utiles.

Les plantes sauvages doivent recevoir les mêmes soins que les
plantes cultivées (arrosage, protection contre le froid), même si
elles sont souvent plus rustiques. Si elles se plaisent dans votre
jardin ou sur votre terrasse, elles peuvent vivre longtemps ou se
ressemer d’une saison à l’autre et former ainsi des plantations
de longue durée. Vous aurez ainsi le plaisir d’avoir à proximité
des plantes à utiliser, en étant sûr des conditions dans lesquelles
elles auront effectué leur croissance : sol sain, absence de pro-
duits toxiques (herbicides, insecticides, anti-limaces, engrais de
synthèse, et autre polluants, etc.). 65
Clé visuelle d’identification
Pas de fleurs ou toutes petites
Fleurs blanches
fleurs ou fleurs vertes
Fougère aigle (p. 74) Alliaire (p. 96)
Pas Prêle (p. 90) Quatre Capselle (p. 100)
de fleurs pétales Clématite (p. 103)
Cresson de fontaines (p. 105)
Folle avoine (p. 73) Aubépine (p. 98) Phytolaque (p. 118)
Massette (p. 82) Berce (p. 99) Prunellier (p. 117)
Orge des rats (p. 85) Carotte (p. 101) Reine
Cinq
Épis Plantain (p. 89) Fraisier (p. 108) des prés (p. 120)
pétales
Clé visuelle d’identification
Roseau (p. 91) Orpin (p. 114) Ronce

Framboisier (p. 109)
Sureau (p. 121)
Armoise (p. 70) Gui (p. 76) Ail des ours (p. 94)
Chénopode Jonc (p. 80) Asperge commune (p. 97)
(p. 71) Lierre (p. 81)
Figuier (p. 72) Ortie (p. 86)
Fragon (p. 116) Oseille (p. 87)
Fleurs Fusain (p. 75) Vigne vierge Trois ou six
minuscules Genévrier (p. 92) pétales
(p. 78)
66
Noisetier (p. 83) Achillée (p. 93) Matricaire (p. 112)

Osier des vanniers (p. 88) Camomille Pâquerette (p. 115)
Plus de six
Chatons (p. 112)
pétales
Marguerite
(p. 111)
Houblon (p. 79) Pétales Airelle (p. 95)
Ombilic-de-vénus (p. 84) soudés Consoude (p. 104)
(comme les Datura (p. 106)
clochettes) Muguet (p. 113)
Chèvrefeuille (p. 102)
Lamier blanc (p. 110)
Fleurs Fleurs
vertes irrégulières
(pétales
pas tous de
la même
taille et
forme)
Fleurs Fleurs roses,
Fleurs jaunes
bleues violettes ou rouges
Coquelicot (p. 131) Chélidoine (p. 156)
Épilobe (p. 135) Colza (p. 157)
Fausse Roquette (p. 158)
Quatre pétales
Moutarde (p. 166)
Pastel
des teinturiers (p. 170)
Bourrache (p. 126) Callune (p. 130) Benoîte (p. 153)
Mâche (p. 128) Menthe (p. 141) Bouillon blanc (p. 154)
Clé visuelle d’identification

Saponaire (p. 147) Fenouil (p. 159)
Églantier (p. 134) Millepertuis (p. 165)
Cinq pétales
Mauve (p. 140) Oxalis (p. 168)
Valériane (p. 150) Panais (p. 169)
Verveine (p. 151)
Colchique (p. 132) Iris (p. 161)

Trois Pourpier (p. 172)
ou six pétales Réséda
des teinturiers (p. 173)
Bleuet (p. 125) Bardane (p. 129) Gentiane (p. 160)
Chicorée (p. 127) Pimprenelle (p. 145) Laiteron (p. 162)
Laitue scariole (p. 163) 67
Pissenlit (p. 171)
Salsifis (p. 174)
Soucis calendula (p. 175)
Tanaisie (p. 176)
Plus
de six pétales
Pétales soudés Consoude (p. 104)

(comme Digitale (p. 133)
les clochettes) Myrtille (p. 142)
Aconit (p. 124) Fumeterre (p. 136) Mélilot (p. 164)
Lavande (p. 138)
Lierre terrestre (p. 137)
Fleurs irrégulières Origan (p. 144)
(pétales pas tous Sauge (p. 148)
de la même taille Romarin (p. 146)
et forme) Serpolet (p. 149)
Violette (p. 152)
Trèfle (p. 123)
Reconnaître
les plantes
sauvages utiles
Armoise commune
Artemisia vulgaris
Feuille très
découpée vert
foncé sur
le dessus
50 à 150 cm Biotope
70
Juin à septembre C’est surtout une plante des lieux incultes :
friches, bords des routes, des chemins et des
Vivace
rivières, talus, haies.
En plaine, sauf dans la région
méditerranéenne Autres noms
Ceinture de Saint-Jean ou couronne
Description
de Saint-Jean, tabac de saint Pierre
Cette plante pousse en touffes. Ses tiges sont
brun rouge et ses feuilles sont très décou- Famille
pées, vert foncé dessus et blanches et duve-
Astéracées
teuses dessous. Elle dégage une forte odeur
aromatique. Ses fleurs forment de tous petits
capitules jaune pâle.
Usages Usage alimentaire : les jeunes

pousses peuvent être incorporées
Usage pharmaceutique : cette
espèce est connue pour soulager aux crudités en petites quantités pour
les règles douloureuses. Elle aromatiser des salades. La plante
aurait également des propriétés a été utilisée à la place du houblon
vermifuges. Des tisanes de ses pour donner du goût à la bière. Usage
feuilles et inflorescences séchées insecticide : des petits bouquets
sont traditionnellement utilisées pour d’armoise placés dans les piles de
stimuler l’appétit. linge peuvent repousser les mites.
Chénopode blanc
Chenopodium album
Petites
boules vertes
Feuille
« farineuse »
Fleurs vertes ou absentes

30 à 150 cm Risques de confusion
Juin à octobre Il existe plusieurs espèces de chénopodes qui
se ressemblent énormément. Heureusement
Annuel
elles sont toutes comestibles sauf l’épazote
Toutes régions (Chenopodium ambrosioides ou Herba sancti 71
mariae) qui se distingue plus facilement des
Description autres grâce à son odeur de citronnelle.
La tige est anguleuse. Elle porte des feuilles
farineuses de forme variée, allant du triangle Autre nom
au losange. Les fleurs sont de très petites Anserine
boules vertes.
Famille
Biotope
Amaranthacées
Le chénopode aime les sols riches en
azote. On le trouve donc dans les jardins,
au bord des chemins et des routes, et dans
les terrains vagues. C’est une des premières
Le quinoa est
plantes qui s’installe spontanément lorsqu’on un chénopode
retourne la terre. d’Amérique du Sud
Il était à la base de l’alimentation
des civilisations précolombiennes,
Usages mais n’a pas été remarqué par les
Usage alimentaire : cette plante, conquérants espagnols surtout parce
très proche de l’épinard, peut être que sa farine n’était pas panifiable.
cuite à la vapeur, à l’eau ou bien en Depuis les années 1970, ses qualités
gratin. Elle est riche en fer et peut nutritionnelles ont été reconnues et
être consommée par les personnes il est importé et commercialisé en
anémiées. Europe.
Figuier
Ficus carica
Feuille avec
3 à 7 lobes
La figue renferme
les fleurs du figuier
plantes sauvages utiles
Port buissonant
Reconnaître les p
2 à 5 m de haut mais peut atteindre Biotope

10 m dans la nature On peut l’observer dans des habitats rocheux
Femelles : juillet ; mâles : en hiver puis et dans les bois. Il apprécie d’être exposé
en été en plein soleil, à l’abri des vents froids. Il
affectionne les sols plutôt riches, sableux
Arbuste et pas trop humides. Dans les villes, ils
Dans tout le Midi et l’ouest de la France, peuvent pousser dans les murs et les vieilles
72 pierres.
ainsi qu’en Corse
Description Autres noms

La silhouette de cet arbuste est souvent buis- Figuier commun, Figuier d’Europe
sonnante et son écorce lisse a une couleur
gris pâle. Il est odorant et produit un suc Famille
laiteux abondant. Ses rameaux épais verts à Moracées
gris portent des bourgeons de couleur vert-
jaune pointus et longs (jusqu’à 15 mm). Le
figuier a des feuilles très coriaces, épaisses, Usages
mesurant jusqu’à 30 cm de long et qui ont
un léger parfum mentholé. Profondément Usage alimentaire : les
découpées en trois à sept lobes arrondis, figues fraîches ou sèches sont
elles sont brillantes mais rugueuses et poi- savoureuses. Elles peuvent être
lues sur la face supérieure, duveteuses sur
utilisées en pâtisserie. Autre
la face inférieure. Les nombreuses fleurs du
figuier se développent au cours du printemps usage : de son latex, on peut faire
et de l’été. Elles sont réunies à l’intérieur du caoutchouc, comme avec celui
d’une sorte de poire charnue, vert jaunâtre de l’hévéa. Mais la production de
ou violacée. Ce qui est considéré comme un chaque individu est trop faible pour
fruit, la figue, est donc en réalité d’abord une
inflorescence qui, si elle est femelle et est que ce latex soit utilisé à cette fin de
fécondée, va mûrir et produire des graines. façon courante.
Folle avoine
Avena sativa subsp fatua
Petit
épi

Mai à juillet Sa morphologie est très proche de celle de
l’avoine cultivée (Avena sativa), mais elle
Annuelle
est plus haute et ses graines se détachent
Toutes régions de la plante mère dès leur maturité contrai-
rement à celles de l’avoine cultivée qui ne
Description se décrochent que sous l’action du battage.
Cette plante est une herbe assez haute avec Cette caractéristique la rend plus difficile à
des feuilles très coupantes. Les épis sont utiliser pour sa production de grains mais elle
petits (1 cm environ). Les graines qu’ils peut être utilisée pour les mêmes propriétés
abritent sont foncées, couvertes de longs que sa cousine cultivée. 73
poils et possèdent une arête coudée au dos.
Elles tombent dès leur maturité. Comme pour Autres noms
les autres céréales, on appelle « son », l’enve- Averon, Coquiole, Havenon
loppe de sa graine.
Famille
Biotope
Poacées
Elle aime plutôt les terrains frais mais
ss’adapte
adapte à tous types de sol.
Usages nombreux minéraux et vitamines. C’est

une très bonne source naturelle de
Usage pharmaceutique : l’avoine est
nutriments et de fibres. Elle fait de très
surtout utilisée pour calmer l’anxiété bons petits-déjeuners sous forme de
et la nervosité. Elle est également bouillies, de flocons (grains séchés,
employée en phytothérapie pour grillés, décortiqués et écrasés), de
prévenir les maladies cardiovasculaires farines ou de son. Usage agricole :
et traiter les problèmes intestinaux. elle fournit une bonne paille et un bon
Usage alimentaire : c’est une fourrage. Le son est donné comme
céréale complète. Elle possède une complément alimentaire aux animaux
forte teneur en protéines, contient de de la basse-cour.
Fougère Aigle (toxique)
Pteridium aquilinum
Grande fronde
triangulaire
Spores
Reconnaître les p
Pas de floraison La fougère pousse préférentiellement sur des
sols pierreux ou sableux, dans les falaises,
Vivace
dans les sous-bois, clairières et lisières, dans
Toutes régions les landes avec la bruyère, et au bord des
chemins, talus, terrains vagues et friches.
Description
La fougère aigle possède un rhizome s’éten- Autre nom
74 dant sur plusieurs mètres dans le sol. Chaque Grande Fougère
printemps des crosses émergent de ce
rhizome, et deviennent de grandes frondes Famille
(les feuilles de fougère) triangulaires très Dennstaedtiacées
divisées. La plante disparaît de la surface du
sol à ll’automne.
automne.
Usages jaune, en vert ou en gris, lorsqu’on

lui ajoute, de l’alun ou du chrome.
Usage en jardinage : récoltée à
l’automne et placée sur le sol avant Usage domestique : la fougère aigle
l’hiver, elle sert de protection contre est un bon isolant thermique. Elle a pu
le gel à toutes les plantes potagères être utilisée pour couvrir les toits ou
sensibles. Le reste de l’année, elle est pour remplir les matelas. Attention :
un matériau anti sécheresse et anti cette plante a parfois été consommée
mauvaises herbes. En macération dans
comme légume (les crosses jeunes
l’eau, elle fait un excellent insecticide
bouillies en petite quantité) mais elle
et un engrais vert très efficace. Usage
tinctorial : la décoction de rhizome est toxique car elle contient notamment
ou de crosses (jeunes feuilles) de du cyanure ainsi que d’éventuelles
fougère aigle teint les tissus en substances cancérigènes.
Fusain (toxique)
Evonymus europeus
Feuille
finement
Fleur petite dentelée Capsule rose
et verdâtre

2à3m Autre nom
Mai à juin Fusain d’Europe
Arbre Famille
Partout surtout en plaine Celastracées
Description
Le fusain d’Europe présente des tiges à section
75
presque carrée dont certaines parties sont lié-
geuses. Les feuilles vertes, finement dentées
virent à l’automne au cramoisi et à l’écarlate.
Ses fleurs, petites et verdâtres, donnent nais-
sance à des capsules rose clair ou rose vif lais- Usages
sant apparaître des graines orange ou rouges.
Toutes les parties de cet arbuste sont toxiques Usage graphique : Le charbon de
et plus particulièrement les graines. ce bois est utilisé depuis les temps
préhistoriques pour dessiner, sur

Biotope
toutes sortes de supports. Usage
On le trouve dans les haies, les bords de che-
insecticide : Le broyât des baies
mins, lisières, bois clairs surtout en plaine.
aurait des propriétés insecticides et
Hôtes indésirables est parfois employé pour éloigner les
Le fusain d’Europe est souvent colonisé fourmis ou autres insectes coloniaux
par des pucerons. Les chenilles de certains des maisons. Usage ornemental :
papillons de nuit se nourrissent de ses
Du fait des magnifiques couleurs
feuilles : en mai et juin, il n’est pas rare de
voir des fusains d’Europe complètement défo- de son feuillage en automne, et
liés et couverts de grands fils formant comme ses fruits appelés parfois « bonnets
une immense toile d’araignée. Ceci est sans d’évêque », cet arbuste est planté
dommage pour l’arbuste car un mois après, de fréquemment dans des haies
nouvelles feuilles ont poussé, cachant les fils
peu esthétiques. ornementales.
Gui (toxique)
Viscum album
Le gui s’accroche
aux branches grâce
à un suçoir
76
Boules de 50 cm de diamètre
Mai-juin Usages
Vivace Usage pharmaceutique : les feuilles
Partout jusqu’à 1 300 m d’altitude et les baies, toxiques, sont riches
en divers principes actifs dont la
Description saponine qui entre dans l’élaboration
Le gui est un arbrisseau en forme de grosses de médicaments permettant de lutter
touffes, qui se développe sur et aux dépens de
contre l’hypertension artérielle, les
certains arbres. Ne possédant pas de racines, il
se fixe sur les branches grâce à un suçoir qui problèmes circulatoires, l’épilepsie et
s’enfonce sous l’écorce. Les branches vertes, la toux. Usage décoratif : le gui et le
rondes, se ramifient en formant généralement houx sont traditionnellement utilisés
deux branches qui, à leur tour, forment deux pour décorer les maisons au moment
branches… ce qui explique la forme en boule
de cet arbuste. Les feuilles verdâtres ovales des fêtes de Noël et de fin d’année.
sont charnues et situées par deux à chaque Autre usage : autrefois, on utilisait
extrémité de rameau. Le gui est dioïque c’est- les baies pour fabriquer la glu.
à-dire que certains guis portent des fleurs
Baie translucide

Feuille ovale charnue 77
mâles, d’autres des fleurs femelles. Celles-ci,

jaunâtres, forment comme des petits bouquets Des vertus magiques
au niveau des nœuds des tiges. Les fruits
sont des baies d’un blanc translucide. Elles Symbole d’immortalité car il est
contiennent une pulpe visqueuse (adjectif tiré toujours vert, on lui a longtemps
de son nom latin) et collante et des graines. attribué des vertus magiques en plus
Attention, elles sont toxiques pour l’homme, de ses vertus médicinales. D’après
seuls certains oiseaux peuvent s’en régaler !
certaines légendes, les druides
Biotope Gaulois allaient couper le gui des
Arbres et arbustes tels que les pommiers, chênes, très rare, le sixième jour de
peupliers, robiniers, saules, tilleuls, aubé- l’année celtique avec une serpe d’or.
pines… très rarement sur les chênes et les Ils le déposaient dans des draps d’un
noyers.
blanc immaculé en disant « o ghel
Autre nom an heu » (que le blé germe). Cette
Gui des feuillus formule déformée serait devenue
dès le Moyen-Âge « au gui l’an
Famille neuf ! ».
Santalacées
Genévrier
Juniperus communis Aiguille portant
une bande
blanche
Baie de
genièvre
mûre
Un à plusieurs mètres raie blanche en leur milieu, celles du cade en

Mai-juin ont deux, plus minces, et ce dernier pousse
uniquement en région méditerranéenne.
Arbuste
Commune dans les collines et les massifs Famille
78 montagneux Cupressassées
Description
Cet arbuste est un conifère. Il a des aiguilles Usages
persistantes et très piquantes en guise de
feuilles. Celles-ci portent une large bande Usage alimentaire : les baies
blanche sur leur face supérieure. Pour se sont utilisées pour parfumer la
reproduire, le genévrier produit de tous petits choucroute. D’autres plats peuvent
cônes mâles et de petits cônes femelles dont bénéficier de son arôme : salades,
les écailles se soudent après la fécondation
et prennent l’apparence de baies d’abord terrines, marinades de viandes…
vertes puis bleu pourpre quand elles sont Usage médicinal : bien mûres
mûres. Elles mettent environ deux ans pour donc bien bleues, les baies sont
arriver à maturité. surtout indiquées en cas d’infections
Biotope urinaires, d’arthrite et de goutte.
Elles calment les coliques et les
On le trouve dans les landes, clairières, sous-
bois calcaires clairs, rocailles sèches, prairies flatulences et facilitent la digestion.
d’altitude Autre usage : en Europe, plusieurs
pays utilisent la baie de genièvre
Risques de confusion
pour parfumer leur alcool : aquavit,
Le genévrier peut être confondu avec le
gin anglais, sahti scandinave,
cade. Les feuilles du genévrier portent une
genièvre belge…
Houblon grimpant
Humulus lupulus
Cône

femelle
Forme
d’une feuille
de vigne
Lianes de plusieurs mètres de longueur Autres noms

Juin à septembre Couleuvrée, Vigne du Nord 79
Vivace Famille
Toutes régions Cannabacées
Description
Le houblon est une liane, c’est-à-dire que
ses tiges, longues de plusieurs mètres, sont
souples et nécessitent de reposer sur un sup-

port. Les feuilles, groupées par deux de chaque
côté de la tige, ont les formes de celles de la Usages
vigne. Les individus sont de sexes séparés. Les
fleurs sont vert jaune, groupées en grappes Usage pharmaceutique : les tisanes
chez le mâle et groupées en cônes chez la de cônes femelles agissent contre
femelle. Seuls les houblons femelles portent les troubles du sommeil, le stress, le
donc les fruits en forme de cônes pendants.
manque d’appétit et la fatigue. Usage
Biotope alimentaire : ce sont les cônes
Cette espèce fréquente naturellement des femelles séchés qui sont utilisés pour
espaces boisés en bordure de rivière. En zone parfumer la bière. Les jeunes pousses
urbaine, on la rencontre plutôt à l’ombre, de houblon peuvent être mangées
grimpant sur des supports tels que des murs, comme des asperges. Usage
des clôtures, des arbustes, des haies, dans des
friches déjà occupées par des arbres et des ornemental : cette plante est souvent
arbustes autour desquels elle peut s’enrouler. plantée comme plante grimpante.
Jonc épars
Juncus effusus
Fleurs en écailles
80 40 à 80 cm Autres noms
Mai à septembre Jonc spiralé, Jonc diffus
Vivace Famille
Partout en milieu humide Joncacées
Description
Cette plante pousse en touffes de tiges vert
foncé pointues, droites et creuses. Les fleurs,
petites (2 mm), se présentent sous la forme
d’écailles beiges agglomérées en haut des tiges.
Biotope Usages
Ce jonc pousse dans les zones marécageuses : Usage en vannerie : les tiges de
les prairies humides, les mares et au bord jonc sont souples et robustes à la
des étangs. fois. Elles servent en vannerie à faire
Risques de confusion des corbeilles, des petits paniers
Quelques dizaines d’espèces de joncs existent ou des nasses pour les poissons.
en France. Elles sont difficiles à distinguer Elles servent aussi de matériaux de
entre elles. Les plus communes sont : le base pour réaliser de petits objets
jonc des crapauds (Juncus bufonius), le jonc comme des jouets (cordes à sauter
aggloméré (Juncus conglomeratus) ou le jonc
épars (Juncus effusus). ou hochet.
Lierre grimpant (toxique)
Hedera helix
Fleurs en ombelle

Feuille persistante
vert foncé
25 à 30 m de longueur tiles fleuries aux feuilles entières ovales. Ces 81

Septembre à octobre feuilles coriaces, vert foncé et persistantes
tombent au cours de leur sixième année. Les
Vivace fleurs, jaune verdâtre, en ombelle, produisent
Toutes régions des baies noires ou violet foncé à maturité.
Description Biotope
Cette liane produit des tiges ligneuses grim- Il couvre le sol des sous-bois ombragés,
pantes ou rampantes. Elle se présente sous grimpe sur les rochers, les murs, au tronc des
deux formes : des tiges stériles sans fleurs qui arbres et sur les clôtures.
portent des feuilles lobées, et des tiges fer-
Famille
Araliacées
Usages
Usage pharmaceutique : on lui
attribue des vertus amincissantes en
Le lierre n’est pas
application externe ou en infusion un parasite
des feuilles. Les baies sont toxiques Il possède des crampons qui lui
pour les humains. Usage esthétique permettent de s’accrocher à des
et écologique : le lierre décore supports, vivants (troncs d’arbres)
agréablement les murs d’une maison ou minéraux (murs), mais en aucun
et leur permet d’abriter oiseaux et cas il ne se nourrit aux dépends des
insectes en grand nombre. sujets sur lesquels il grimpe.
Massette
Typha latifolia
Épi femelle
Feuille large
1,5 à 3 m de hauteur Famille

Juillet à septembre Typhacées
Vivace
82
Partout en bord des eaux
Description Usages
C’est une grande herbe aux feuilles larges de Usage alimentaire : les jeunes tiges
1 à 2 cm. L’épi femelle est un grand cylindre sont comestibles cuites. Les parties
brun foncé. Il est suivi par les épis mâles souterraines se mangent également
plus clairs. La plante produit des nombres
très grands de graines (plusieurs centaines après cuisson. On peut les moudre
de milliers par épi !) et en tirer une farine nutritive. Usage
artisanal : les tiges servaient à
Biotope
faire des quenouilles pour filer la
Elle pousse près des étendues d’eau douce et
des cours d’eau. laine. Usage en rempaillage : les
feuilles séchées puis travaillées
mouillées peuvent être tressées
Elle ressemble à une autre massette assez
pour le paillage de chaises. Usage
répandue : la massette à feuilles étroites, ou
au roseau à quenouille Arundo donax, plus en construction : les tiges de ces
grand et plutôt situé en région méditerra- roseaux sont parfois utilisées
néenne, qui ont les mêmes usages. pour fabriquer les toits de chaume
assurant aux maisons confort
Autres noms
thermique et phonique pour un coût
Roseau à massette, Rauche,
très modique.
Massette à feuilles larges
Noisetier
Corylus avellana
Feuille en forme
de cœur

Inférieure à 5 m Biotope
Janvier à février Bord de chemins, lisières de bois, haies,
bords de rivière, broussailles.
Arbre
Toutes régions Autres noms
Coudrier, Avelinier 83
Description
Le noisetier forme un faisceau de branches Famille
partant du sol. Les feuilles sont en forme Betulacées
de cœur avec l’extrémité en pointe. Les
chatons mâles sont jaunes et pendants. Les
chatons femelles forment des épis dressés.
Ils donnent naissance aux noisettes à la
coque très dure.
Usages baguettes de coudrier sont robustes

et flexibles. Elles ont servi ou servent
Usage alimentaire : La noisette est un
encore à faire des cannes, des paniers
fruit sec très savoureux et nourrissant. ou des armes : arcs, flèches… Elles
Elle contient une huile riche en oméga se taillent facilement et sont la matière
3. Nature ou grillée, elle peut entrer première de nombreux jouets d’enfants.
dans la composition de nombreuses On peut en faire des flûtes par exemple.
pâtisseries ou charcuteries (saucisson Les racines de noisetiers vivent en
aux noisettes…). Usage ornemental : le symbiose avec des champignons, dont la
noisetier peut être placé parmi d’autres truffe. Il est parfois préféré au chêne pour
espèces dans une haie. Vannerie : les la culture de ce champignon précieux.
Ombilic-de-Vénus
Umbilicus rupestris
Petites clochettes
passant en grappe
84
20 à 40 cm de haut Autre nom

Mai à juillet Nombril-de-Vénus
Vivace Famille
Ouest et sud de la France Crassulacées
Description
Le Nombril de Vénus, tient son nom du petit Usages
creux présent au centre de la feuille et rap-
pelant un nombril. Cette petite plante grasse Usage pharmaceutique : les
de couleur vert tendre se reconnaît aussi par feuilles sont utilisées pour calmer
ses inflorescences composées de petites clo- les brûlures en application après
chettes blanchâtres poussant en grappe le avoir retiré l’épiderme de la feuille.
long de la tige. Après la floraison en mai,
Usage alimentaire : les feuilles sont
cette tige se couvre de petits fruits verts
pendant l’été. comestibles, au goût agréablement
acidulé, et peuvent être utilisées
Biotope crues en salade. En Bretagne, elles
Elle pousse sur les murs ombragés et humides servent aussi à graisser les poêles
et dans les fissures de rochers. où elles poussent abondamment sur
les murets.
Orge des rats
Hordeum murinum

Épi au soies
très dures
85
10 à 40 cm et des routes. C’est une plante très courante
Mars à juillet en ville.
Vivace Autres noms

Partout surtout dans la région Orge des souris, Orge des murs,
méditerranéenne Orge queue-de-rat
Description
Famille
C’est une herbe aux feuilles planes, larges Poacées
d’environ 8 mm. L’inflorescence est un gros
épi vert clair presque cylindrique avec des
soies très dures.
Une herbe dangereuse
Biotope
pour les animaux
Elle s’installe sur des sols riches, dans les
friches, les pelouses, les bords des chemins Les soies dures qui dépassent des
épis peuvent causer des lésions aux
animaux. Si les épis s’introduisent
Usages sous leur peau, dans leurs oreilles
Usage alimentaire : cette poacée ou leurs naseaux, les soies les
proche de l’orge cultivée produit des empêchent d’en ressortir facilement.
grains dont on peut faire une bonne Une intervention du vétérinaire est
farine. alors nécessaire.
Ortie
Urtica dioica
Poil urticant
Fleurs mâles
Reconnaître les p

Juin à septembre Une autre espèce d’ortie très commune lui
ressemble, l’ortie brûlante (Urtica urens), qui
Vivace
est plus petite et pique énormément. À part
Toutes régions cela, elles ont les mêmes propriétés.
Description Autres noms
86
La plante est couverte de poils urticants. Grande ortie, Ortie commune
Les feuilles sont pointues et dentées. Les
fleurs sont de toutes petites boules vertes. Famille
Certains pieds portent les fleurs mâles et Urticacées
d’autres les pieds femelles. Les grappes de
fleurs mâles sont dressées et les grappes de
fleurs femelles sont pendantes.
Biotope
Les orties s’étendent dans les lieux dont le
sol est riche en azote, auprès des habita-
tions,, dans les jjardins ou les fossés.
Usages Usage comme textile : l’ortie a

longtemps servi pour faire des tissus
Usage pharmaceutique : la plante
contient de nombreux minéraux et avant l’arrivée du coton et du lin qui
soigne ainsi les anémies. Elle soulage se prêtent mieux à l’industrialisation.
aussi de l’arthrite grâce à ses vertus On peut en faire du papier. Usage
anti-inflammatoires. Usage alimentaire : comme engrais : hachée, elle peut être
la plante sert à faire de délicieuses mélangée à la terre du potager pour
soupes. Alimentation des animaux : apporter de l’azote et des minéraux.
les graines peuvent entrer dans la Le purin d’ortie, fait par macération des
composition des farines données aux feuilles, préserve les végétaux traités des
volailles pour leur effet fortifiant. maladies et aide à leur croissance.
Oseilles
Rumex acetosa, Rumex acetosella
Fruits mûrs

Inflorescence
50 à 100 cm en rosette. Les inflorescences sont verdâtres,

Mai à août réunies en grappes allongées qui deviennent
orange lorsque les fruits sont mûrs.
Vivace
Très communes Biotope
Prés, landes, bordures de chemins ou de 87
Description champs
Les tiges de ces plantes sont robustes.
Leurs feuilles, en forme de pointe de lance, Risques de confusion
naissent enroulées en cigare dans une gaine Les rumex se ressemblent entre eux. Aucun
membraneuse et blanchâtre que l’on appelle n’est toxique. Certains ont plus de goût que
« ochréa ». Les plus basses sont disposées d’autres.
Autres noms
Usages Oseilles sauvages, Rumex, Patiences
Usage pharmaceutique : Utilisées Famille

fraîches en tisane, les feuilles sont Polygonacées
yg
laxatives et diurétiques. Séchées
et en décoction, elles permettent
de lutter contre l’anémie ou les
Sauce à l’oseille
carences en vitamine C. Usage sauvage
alimentaire : Sa saveur acidulée Faire cuire 100 g de feuilles dans
est due à la présence d’oxalates deux verres de vin blanc. Lorsque le
de calcium. Ses usages sont les vin blanc s’est presque entièrement
mêmes que ceux de l’oseille des évaporé, retirer du feu. Saler et
jardins. On peut en faire des soupes, ajouter un petit pot de crème
des sauces, des omelettes ou des fraîche. Cette sauce est idéale pour
quiches par exemple. accompagner les poissons.
Osier des vanniers
Salix viminalis
Chaton mâle
Reconnaître les p
3 à 6 m de haut Risques de confusion

Avril à mai D’autres saules lui ressemblent ; on peut en
faire les mêmes usages en vannerie.
Arbrisseau
Partout au bord des eaux Autres noms
Saule des vanniers, Vime, Osier vert
88 Description
C’est un arbrisseau à tiges flexibles rouges Famille
ou jaunes. Les feuilles sont allongées, poin- Salicacées
tues et soyeuses sur la face inférieure. Les
individus sont soit mâles soit femelles. Les
chatons sont jaunes et dressés. Les graines
sont portées par une capsule velue.
Fabriquer
Biotope un panier d’osier
Ce saule pousse le long des cours d’eau et Le matériel de base est de l’osier
des étangs.
humide de différentes grosseurs.
Après avoir fendu trois des tiges les
plus épaisses, il faut glisser trois
Usages autres tiges de même diamètre dans
Usage en vannerie : ce saule produit les fentes afin de former une croix. La
les tiges flexibles et résistantes croix est écartée pour former l’étoile
qui servent à faire des paniers, du fond du panier. Ensuite d’autres
meubles et autres corbeilles. Usage brins sont tressés dans cette étoile.
écologique : cette plante accumule Lorsque le fond est suffisamment
dans ses tissus des substances grand, les brins de l’étoile sont pliés
toxiques telles que métaux lourds à l’aide d’un couteau, puis le tissage
ou hydrocarbures... et de ce fait est peut continuer. Pour finir le panier, on
utilisée pour dépolluer des sols. tresse les brins de l’armature.
Plantain majeur
Plantago major Inflorescence
Feuille
épaisse
à la base

10 à 60 cm Autre nom
Mai à octobre Plantain
Vivace Famille
Toutes régions Plantaginacées
Description
Le plantain présente une rosette de feuilles
épaisses à la base. Leurs nervures sont paral-
lèles et très saillantes sur la face inférieure.
De la rosette part une longue tige, terminée Un remède contre 89
par l’inflorescence qui est une sorte d’épi brun.
les piqûres d’ortie
Biotope Il n’est pas rare de trouver au même
Sols piétinés, jardins, pelouses, bords des endroit orties et plantain. Si vous
chemins et des routes, terrains vagues vous piquez avec les premières,
Risques de confusion frottez les feuilles du second sur
votre peau : elles calmeront les
Le plantain lancéolé est également très cou-

rant et dans les mêmes milieux. Ses feuilles irritations. Utilisez-les également
sont plus étroites et son épi plus court. Ses pour les piqûres d’insectes.
vertus sont identiques.
q
Usages les bronchites et autres maladies

respiratoires grâce aux mucilages qu’il
Usage pharmaceutique : le plantain
contient. Les tisanes se font avec les
est astringent. Il réduit les saignements feuilles fraîches ou sèches. Usage
et aide à la cicatrisation. On peut alimentaire : les jeunes feuilles ou
l’utiliser en application locale de feuilles hampes florales crues agrémentent les
fraîches sur les lésions, ou sous forme salades. Étonnamment, elles ont un
de lotions ou de pommades. Il est goût prononcé de champignon. Elles
reconnu pour traiter les inflammations peuvent donc aromatiser certains plats.
des paupières. En usage interne, il Usage tinctorial : le plantain teint les
serait très efficace pour lutter contre tissus en bleu vert.
Prêle des champs
Equisetum arvense
Épi contenant
Rameaux filiformes
des spores
Tiges stériles Tiges fertiles
50 à 60 cm Famille
90 Tiges sexuées au printemps Equisétacées
Vivace
Toutes régions
Description
La prêle est une plante proche des fougères.
Usages
Elle ne fait pas partie des plantes à fleurs. Usage pharmaceutique : cette
Au printemps, des tiges brunes surmontées plante est très riche en minéraux et
d’un épi contenant les spores apparaissent. particulièrement en silice. On l’utilise
Ensuite, apparaissent les tiges stériles. Elles
pour aider à la reminéralisation
se présentent sous la forme de rameaux fili-
formes verts. du corps dans les problèmes
d’ostéoporose ou après fractures.
Biotope Elle soulagerait aussi les douleurs
Terres nues, jardins, talus et bords de che- rhumatismales. Autre usage : la
mins au sol plutôt humide.
prêle a des propriétés abrasives
Risques de confusion grâce à sa haute teneur en silice. Elle
Il existe beaucoup d’espèces de prêles dont a été utilisée pour décaper, nettoyer
certaines sont toxiques. Celle-ci est très com- ou polir différents matériaux : bois,
mune dans nos campagnes. métal… La décoction de prêle pour
Autres noms arroser les légumes du jardin prévient
contre les maladies fongiques.
Queue-de-cheval, Queue-de-rat,
Queue-de-renard
Roseau
Phragmites australis
Inflorescence

Longue feuille
Jusqu’à 3 m de hauteur 3 cm environ. Les inflorescences sont des

Juillet à octobre grands épis brun violacé.
Vivace Biotope
Très commune Elle aime les sols frais et humides voire 91
vaseux. On la trouve donc au bord des
Description rivières, des lacs et des étangs.
Cette plante est composée de grandes tiges
qui portent de longues feuilles, larges de Autres noms
Roseau commun, Petit roseau,
Roseau à balais
Usages Famille
Usage domestique : les Poacées

inflorescences peuvent servir à faire
de petits balais ou bien tressées pour
la vannerie. Usage écologique :
cette plante est utilisée pour stabiliser
les sols grâce à son réseau dense de
tiges souterraines, ou dans certains
Le roseau héros
systèmes de stations d’épuration d’une fable
pour purifier l’eau. Usages en Il est utilisé Jean de la Fontaine pour
musique : le roseau est utilisé pour démontrer que ce qui paraît faiblesse
fabriquer des anches destinées aux n’est que faiblesse apparente,
instruments de musique, même si car la force du roseau vient de la
les meilleures anches sont faites en souplesse. « Je plie, et ne romps
roseau à quenouille (Arundo donax). pas. » Le chêne et le roseau (1668).
Vigne vierge
à cinq folioles
Parthenocissus quinquefolia
Fruit noir bleuté
Feuille à cinq folioles
Des tiges de plusieurs dizaines de sol à l’ombre des haies ou des arbres des
mètres de longueur jardins et dans les friches. Elle grimpe aux
92 arbres en forêt.
Juin à juillet
Vivace Famille
Toutes régions Vitacées
Description
La vigne vierge produit des tiges souples.
Les feuilles, réparties le long de la tige,
Usages
sont composées de cinq folioles en forme Usage pharmaceutique : il est
de fer de lance et à bords dentés. Elle porte possible de réaliser un sirop
à l’extrémité de ses ramifications des vrilles
avec l’écorce et les rameaux
avec des crampons adhésifs permettant à
la plante de s’accrocher à son support. Les qui sont astringents, toniques et
fleurs sont regroupées en grappes verdâtres. expectorants. Utilité écologique
Elles donnent des petits fruits de 6 mm, et ornementale : de plus en plus
ronds et noir bleuté, non comestibles. utilisée pour la régulation thermique
Biotope et le verdissement des bâtiments,
Cette plante peut recouvrir le sol ou bien cette plante s’accroche sur presque
grimper le long de supports naturels ou toutes les surfaces à l’aide de ses
artificiels tel que des clôtures ou des crampons adhésifs qui ne détériorent
murs. Elle aime les sols plutôt humides et généralement pas les murs.
riches. On peut la rencontrer rampant au
Achillée millefeuille
Achillea millefolium
Capitules
blancs groupés
Feuille en ombelle
finement
découpée
Fleurs blanches
20 à 80 cm Biotope
Mai à octobre Elle se satisfait de sols pauvres et est très
répandue le long des routes et des chemins.
Vivace
Toutes régions Autre nom
93
Saigne-nez
Description
Les tiges de cette plante portent des feuilles Famille
très finement découpées. Les inflorescences Astéracées
sont de minuscules capitules blancs ou rose
pâle, eux-mêmes groupés en ombelles.
Un piège pour
les botanistes
amateurs
Usages L’achillée ressemble aux plantes
Usage pharmaceutique : l’achillée de la famille des apiacées (autrefois
est riche en tanins et possède appelées ombellifères) car ses fleurs
ainsi la propriété d’arrêter les semblent organisées en ombelles.
saignements (hémorroïdes, règles En réalité, ce que l’on pourrait
douloureuses…). Elle peut être prise prendre pour des fleurs sont des
en cataplasme, ou bien absorbée ou capitules, c’est-à-dire des groupes
encore appliquée en infusion. Usage de fleurs comme des petites
alimentaire : les jeunes feuilles marguerites. L’achillée appartient
aromatisent des salades avec donc à la famille des plantes à
leur goût amer. Elles peuvent être capitules, comme les pâquerettes ou
cuisinées comme légume. les pissenlits : les astéracées.
Ail des ours
Allium ursinum
Fleurs
organisées
en ombelle
Feuille
alloyée
et pointue
15 à 30 cm Famille
94
Avril à juin Amaryllidacées
Vivace
Toutes régions
Description Usages
Cette plante bulbeuse forme une rosette de Usage pharmaceutique : en usage
feuilles allongées et pointues d’où sort une
tige triangulaire portant des fleurs blanches interne cet ail serait un désinfectant
en étoile organisées en ombelles. Elle sent pulmonaire, un stimulant de l’appétit
très fort l’ail. et un vermifuge. Il améliorerait
la circulation sanguine et ferait
Biotope
baisser le taux de cholestérol.
On la trouve en tapis dans les sous-bois
Usage alimentaire : cet ail a une
humides ou le long des cours d’eau.
saveur plus douce que celle de l’ail
Risques de confusion cultivé. Il fait d’excellentes soupes
Lorsqu’elle n’est pas en fleur, elle peut être et les feuilles hachées aromatisent
confondue avec le muguet. Cependant, son agréablement les salades.
odeur très forte permet de lever l’ambiguïté.
Airelle rouge
Vaccinium vitis-idaea
Feuille ovale
Baie
commestible
Fleurs blanches
10 à 20 cm de hauteur sols pauvres et acides et supporte aussi bien
Mai à juin les landes sèches que les tourbières.
Pérenne Risques de confusion

En altitude et tourbières, en voie La busserole, ou raisin d’ours, est un arbuste
de disparition à basse altitude proche de l’airelle mais ses baies ne sont pas
comestibles car elles sont insipides. Pour les
Description distinguer : le fruit de l’airelle présente un 95
C’est un arbrisseau aux rameaux souples, un petit dessin en forme d’étoile alors que celui
peu velus. Ses feuilles, persistantes, ovales de la busserole a un trou rond. Les dessous
à bords enroulés, coriaces, sont vernissées des feuilles des airelles sont constellés de
dessus et d’un vert plus clair avec des taches petits points bruns, pas ceux de la busserole.
brunes dessous. Les fleurs, des clochettes Attention, on peut aussi la confondre avec
blanc rosé sont en grappes au bout des les baies, toxiques, du bois-joli dont les
rameaux. Les fruits, des baies rouges à la feuilles sont longues et pointues.
saveur acidulée, sont comestibles.
Autres noms
Biotope Canche, Airelle vigne du mont Ida
On la trouve dans les forêts claires de pins,
Famille
sapins, hêtres ou bouleaux. Elle apprécie les
Éricacées
Éricac
Éri cacées
ées
Usages mais une fois cuites elles font de

bonnes compotes, tartes, confitures et
Usage pharmaceutique : les sauces qui accommodent parfaitement
décoctions de feuilles sont utilisées le gibier. Si vous souhaitez les
pour lutter contre les infections consommer crues, attendez les
urinaires (cystites), le diabète, les premières gelées : comme les
diarrhées. Les baies stimulent l’appétit prunelles, leur saveur est plus douce…
et aident à la digestion. Usage Attention, cette plante est protégée
alimentaire : les airelles sont acides dans certains départements.
Alliaire
Alliaria petiolata
Bord denté
Feuille en forme
de cœur
96
30 à 80 cm Famille
Avril à juin Brassicacées
Bisannuelle
Toutes régions Usages
Description Usage pharmaceutique : elle
peut être utilisée en usage interne
C’est une plante à tige feuillée dressée, ter-
minée par des fleurs blanches. Les feuilles ou externe pour ses propriétés
ont une forme de rein à la base de la tige antiseptiques. Usage alimentaire :
et de cœur en hauteur. Toutes ont le bord les graines de l’alliaire ont servi
denté. Les fruits sont en forme de gousses par le passé de substitut à la
fines et droites.
moutarde noire dans l’élaboration du
Biotope condiment du même nom. Certains
Elle se rencontre dans les endroits ombragés, mélangent ses jeunes feuilles à leur
sur des sols frais et riches comme sous les salade, pour lui donner un léger
arbres et arbustes des parcs urbains, sous les goût d’ail.
haies et au pied des murs.
Asperge
à feuilles aiguës
Asparagus acutifolius
Petite
Fleurs blanches
baie non Petite fleur
Feuillage
comestible en forme
plumeux
de cloche
30 à 70 cm Biotope
Juin à août Elle pousse dans les terres incultes ensoleil-
97
lées au sol sec, en lisière des bois et dans
Vivace
les haies.
Fréquente dans le sud-est
de la France Famille
Asparagacées
Description
Cette plante forme des buissons lâches. Ses
tiges portent un feuillage plumeux car ses
feuilles sont de fines aiguilles. Les petites L’asperge parfume
fleurs en forme de cloches sont blanches ou
jaunâtres. Les fruits, de petites baies vertes l’urine de ceux
puis noires, sont surtout produits en début qui en mangent
d’hiver et ne sont ppas comestibles.
L’asperge contient de l’asparagine et
de l’acide asparagusique, substances
Usages dont certains dérivés soufrés
Usage alimentaire : cette asperge donnent une odeur spéciale à l’urine
est très proche de celle qui est moins d’une heure après ingestion.
cultivée et commercialisée. Son Néanmoins, certains organismes
turion, c’est-à-dire sa jeune tige, est humains n’ont pas les enzymes
surtout plus fin mais peut être cuisiné pour opérer cette transformation,
de la même façon et mangé en et d’autres n’ont pas les récepteurs
vinaigrette ou en omelette. olfactifs pour les sentir.
Aubépine
Crataegus laevigata
Cenelle
Feuille
à trois
lobes
2à4m Autres noms

Mai à juin Épine blanche, Aubépine épineuse
Arbuste Famille
Toutes régions Rosacées
98
Description
Cet arbrisseau porte de grandes épines. Ses
feuilles vertes et brillantes à trois lobes sont
caduques. Ses fleurs, odorantes sont de cou- Une plante magique
leur blanche à rosée. Les fruits rouge sombre
sont appelés « cenelles ». C’est un arbuste Elle est considérée comme le symbole
dont le bois est très dur. de la pureté et de l’innocence. En
sorcellerie, c’est une alliée de choix
Biotope
pour lutter contre les vampires et les
Cette aubépine se trouve dans les haies,
les bordures de chemins et les lisières des sorcières.
bois.
Usages manger crues, mais cuites, elles

peuvent entrer dans la composition
Usage pharmaceutique : les fleurs
de gelées, gâteaux ou confiseries,
en infusion ont un effet hypotenseur, ou même de sauces salées pour
antispasmodique et calmant. Elles accommoder les pâtes par exemple.
apaisent l’anxiété et combattent Usage écologique : plantée en haie
l’insomnie. Les feuilles, elles, sont serrée, elle constitue une barrière
tonicardiaques : il vaut mieux ne pas défensive très efficace du fait de ses
mélanger fleurs et feuilles dans la épines acérées et peut constituer une
même infusion. Usage alimentaire : haie infranchissable : c’est la meilleure
les cenelles ne sont pas bonnes à des clôtures.
Berce
Heracleum sphondylium
Fleurs regroupées
en bouquets
Fleurs blanches
80 à 150 cm elle pousse aussi dans les prairies et les
Juin à octobre forêts clairsemées.
Bisannuelle Risques de confusion

Toutes régions La berce est assez facile à reconnaître même 99
si toutes les apiacées blanches se res-
Description semblent un peu et que certaines sont très
toxiques. La forme de ses grandes feuilles est
C’est une grande plante velue. Les feuilles assez particulière.
sont découpées en grands folioles. Elles sont
insérées sur la tige par une gaine. Les fleurs Autres noms
sont groupées en nombreux petits bouquets
formant de larges ombelles blanches qui Berce commune, Patte-d’ours
peuvent mesurer 15 à 20 cm de diamètre.
Famille
Biotope Apiacées
On la trouve surtout sur les talus des routes
et des chemins ou les bords de rivière, mais
Usages Usage alimentaire : malgré l’odeur peu

appétissante de ses fleurs, cette plante a
Usage pharmaceutique : les feuilles
fraîches sont parfois utilisées en la réputation d’être un excellent légume.
cataplasme pour soigner les furoncles Les jeunes fleurs se cuisent à la vapeur
et les abcès. La principale propriété et les jeunes feuilles crues se mangent
reconnue à cette plante est d’être en vinaigrette. Les feuilles plus âgées et
excitante et aphrodisiaque et donc leur pétiole font de très bons gratins. Les
de traiter efficacement l’impuissance jeunes tiges de berce sont juteuses et
masculine. Attention ! Le contact avec sucrées et, une fois pelées, peuvent se
la tige peut provoquer des brûlures. consommer crues, telles quelles.
Capselle
Capsella bursa-pastoris
Fruit en forme
de cœur
15 à 40 cm friches. On la trouve aussi au bord des che-

Février à septembre mins et des routes.
Annuel Risques de confusion

100
Toutes régions Elle ressemble un peu à l’arabette des dames
(Arabidopsis thaliana) ou à la cardamine
Description hirsute mais leurs fruits permettent de les
différencier facilement : la capselle a des
La plupart des feuilles de cette plante sont fruits en forme de cœur, les autres portent
disposées en rosette à sa base. D’autres sont des siliques allongées.
portées par la tige florifère. Les fleurs sont
très petites (quelques mm de diamètre) et Autre nom
blanches. Elles produisent des fruits en forme
Bourse-à-pasteur
de cœur (ou de petites bourses, comme l’in-
dique son nom). Famille
Biotope Brassicacées
C’est une plante très courante dans les jar-
dins, champs cultivés, terrains vagues et
Usages sur les plaies superficielles pour

arrêter le sang. Sinon, elles peuvent
Usage pharmaceutique : cette plante
être absorbées en infusions ou
de la famille du chou est reconnue
pour ses propriétés hémostatiques. macérées dans du vin blanc. Usage
Elle a été beaucoup utilisée pour alimentaire : crues, les jeunes feuilles
arrêter les hémorragies, notamment font de bonnes salades. Blanchies
les hémorragies utérines. Les feuilles dans l’eau bouillante puis cuites à la
fraîches peuvent être appliquées poêle, elles font de bons légumes.
Carotte sauvage
Daucus carota
Fleurs en ombelle
Fleurs blanches
Juin à octobre Lorsque les fleurs ne sont pas observables,
il est possible de la confondre avec de
Bisannuelle
nombreuses autres espèces. Cependant, les
Toutes régions feuilles froissées entre les doigts exhalent 101
l’odeur caractéristique de la carotte.
Description
Famille
Cette plante se reconnaît à ses feuilles pro-
fondément divisées et sa racine épaisse et Apiacées
allongée (la carotte). Quant à ses fleurs,
regroupées en ombelles, elles sont petites
et blanches à l’exception parfois de celle du
centre souvent un peu plus grande et rouge
foncé. Les fruits portent des épines facilitant
leur dispersion par le pelage des animaux L’ancêtre de notre
auquel ils s’accrochent.
carotte cultivée
Biotope Cette plante est l’ancêtre de la
On la trouve couramment au bord des carotte cultivée, domestiquée au
champs, sur les talus et dans les prés et les
Xe siècle en Afghanistan. Sa racine
zones délaissées.
est plus petite, plus coriace et plus
amère et, surtout, elle est de couleur
Usages claire et non pas du bel orangé de
Usage alimentaire : la racine peut celle de nos potagers, qui a été
être consommée lorsqu’elle est acquis au cours des nombreuses
jeune, selon les mêmes recettes que générations de domestication et de
celles de sa parente cultivée. sélection.
Chèvrefeuille
Lonicera caprifolium Long tube fin
Feuille ovale
Jusqu’à 4 m de longueur pale, très caractéristiques. Elles dégagent

Mai à juillet un parfum très agréable, surtout le soir et la
nuit. Les fruits sont des baies rouges légère-
Vivace ment toxiques.
Partout sauf dans l’ouest océanique
Biotope
102
Description On la trouve dans les haies le long des routes
et des chemins et aux lisières des bois.
Le chèvrefeuille est une plante grimpante.
Ses feuilles sont ovales, vert foncé en dessus Famille
et vert glauque en dessous, attachées par 2
sur la tige. Les fleurs sont composées d’un Caprifoliacées
long tube fin et deux lèvres blanches à rose
Usages L’huile essentielle

Usage ornemental : cette liane
de chèvrefeuille,
se cultive très bien et peut être une huile magique ?
utilisée pour agrémenter les haies Certains sites vendent une « huile
ou décorer des clôtures. Usage en essentielle magique de chèvrefeuille »
parfumerie : du fait de sa fragrance qui permettrait de « se tirer de
très agréable, le chèvrefeuille entre situations difficiles » grâce à son
dans la composition de nombreux pouvoir d’attraction sur les personnes
parfums et eaux de Cologne. Utilité et l’argent. Une huile à utiliser à midi
écologique : le parfum dégagé par et à minuit car il semble que son
cette plante a un effet attracteur sur pouvoir s’exerce plus spécifiquement
de nombreux insectes, notamment à ses horaires. Aucune explication
des papillons de nuit. Il sert de scientifique ne permet de donner
nursery à beaucoup de chenilles. corps à cette fabuleuse vertu !
Clématite
vigne-blanche
Clematis vitalba Inflorescence
dense
Fleurs blanches
Plusieurs mètres de longueur Biotope
Juin à août La clématite peut s’observer sur des clôtures
103
ou des haies, où même dans les friches où
Vivace
elle peut recouvrir entièrement la végétation.
Toutes régions
Autres noms
Description Herbe aux gueux, Bois à fumer...
La clématite est une liane dont les tiges sont
grimpantes ou rampantes. Les pétioles des Famille
feuilles et leurs ramifications s’enroulent Renonculacées
autour des branches des arbres ou de tout
autre support. Ses feuilles sont composées
de trois à sept folioles, la foliole terminale Une plante
étant en forme de cœur renversé. Les fleurs
blanches sont réunies en inflorescences étouffante
denses. Ses fruits possèdent de longues soies Cette plante est une liane
plumeuses blanches devenant grisâtres qui extrêmement vigoureuse. Elle est
permettent de la repérer facilement en hiver.
capable de recouvrir de grandes
surfaces en s’accrochant aux autres
Usages végétaux. Elle peut même étouffer
Usage en vannerie : ses rameaux sont les arbrisseaux qu’elle recouvre. On
utilisés en vannerie pour fabriquer des dit que les mendiants se frottaient la
paniers. Usage décoratif : elle peut peau avec ses feuilles irritantes pour
être utilisée pour recouvrir des murs paraître plus miséreux : c’est pour
disgracieux. Autre usage : ses tiges cette raison que certains l’appelaient
coupées en tronçons peuvent se fumer. « l’herbe-aux-gueux » !
Consoude
Symphytum officinale
Feuille allongée Spirale de fleurs

Reconnaître les p

Mai à juillet Bien qu’assez différentes, la consoude et la
digitale ne doivent pas être confondues car
Vivace
l’une est comestible (la consoude) mais l’autre
Rare dans le Midi, commune ailleurs, est très toxique (la digitale). Leurs feuilles se
jusqu’à 1 500 m d’altitude ressemblent mais l’une est couverte de poils
raides alors que l’autre a des poils doux. Les
104 Description fleurs se distinguent bien : petites clochettes
en spirale pour l’une, grandes clochettes en
Plante couverte de poils raides et dont les
trompette et en ligne pour l’autre.
feuilles sont allongées et pointues à l’extré-
mité. Les inflorescences forment des spirales de Autres noms
fleurs : des clochettes roses, violettes, jaunes
ou blanches visitées par des nombreux insectes. Herbe aux coupures, Herbe à cochons
Biotope Famille
Cette plante forme de grandes touffes très Boraginacées
visibles sur les talus, dans les fossés, les prés
humides, au bord des rivières, dans des sols
riches en azote.
Usages crues ou blanchies, en légume ou

en beignet. Elles ont un étonnant
Usage pharmaceutique : en
goût de poisson. Autres usages : la
application externe, les feuilles
plante macérée plusieurs semaines
fraîches soignent les diverses lésions
de la peau. Des huiles et pommades à température ambiante donne un
peuvent être fabriquées à partir des « purin » utilisable comme engrais
feuilles ou des racines râpées. On dit pour aider à la croissance des plantes
même que cette plante peut servir à potagères. Les feuilles hachées
la consolidation des os après fracture. ajoutées aux farines ont été données
Usage alimentaire : les feuilles et les comme nourriture dans les basses-
jeunes tiges peuvent être consommées cours.
Cresson
Nasturtium officinale
Fleurs blanches
Tiges pouvant mesurer jusqu’à 2 m Biotope
de longueur C’est une plante à fortes capacités de repro-
Juin à septembre duction végétative. Elle vit en milieu aqua-
tique sans aucune attache avec le sol, dans
Vivace les mares, étangs et ruisseaux qui ne gèlent 105
Toutes régions pas totalement en hiver, dont l’eau est claire
et le courant lent.
Description
Autres noms
Le cresson de fontaine forme des tiges qui
rampent au fond de l’eau et dont l’extrémité Cresson des fontaines, Cresson d’eau,
se dresse hors de l’eau. Les feuilles charnues, Cresson de ruisseau, Brède cresson
vert foncé sont composées de cinq folioles
ovales plus ou moins arrondies, la foliole Famille
terminale étant plus grande que les autres. Brassicacées
Les petites fleurs sont blanches (5-6 mm) se
présentent sous forme de grappes.
Usages une grande richesse en vitamines (dont

la vitamine C). C’est donc un aliment
Usage pharmaceutique : le jus
à fort intérêt nutritionnel qui fait de
du cresson peut être bu pour son délicieuses soupes, purées et salades.
contenu en vitamine C et en fer. Usage Attention, le cresson sauvage peut
alimentaire : le cresson présente un abriter un parasite appelé « douve de
taux élevé de fer et de calcium, dont la foie ». Il est déconseillé de le manger
consommation permet de prévenir ou cru au risque de développer une
soigner les anémies. Il comporte des maladie hépatique. Le cresson cultivé
composés soufrés qui lui donnent sa est surveillé pour ce parasite et il n’y a
saveur piquante. Il présente également aucun risque à le consommer en salade.
Datura
stramoine (toxique)
Datura stramonium
Capsule épineuse
du fruit
106
30 à 200 cm une capsule épineuse pouvant ressembler

Juin à octobre au fruit du marron d’Inde et contenant de
nombreuses graines noires en forme de
Vivace, annuelle haricot.
Toutes régions
Biotope
Description C’est une espèce assez fréquente, parfois
Le Datura stramoine dégage une odeur commune dans les endroits cultivés, rem-
âcre désagréable. Ses feuilles, relativement blais, décombres et sables de cours d’eau.
grandes, sont profondément découpées en Dans les villes, elle peuple aussi les friches
lobes aigus se terminant par des pointes et industrielles.
présentant des nervures saillantes sur leur
face inférieure. La fleur est grande (jusqu’à Risques de confusion
10 cm de long pour 6-10 cm de diamètre), Cette plante ne ressemble vraiment à aucune
blanche en forme de tube s’ouvrant en autre, et pourtant, chaque année, des pro-
entonnoir, l’ensemble faisant penser à meneurs la cueillent pour la consommer au
une trompette. Le fruit, quand à lui, est risque de leur vie car elle est très toxique.
Fleur sur le point
de s’ouvrir
Fleurs blanches
Graines noires 107
Autres noms Famille

Pomme épineuse, Herbe aux taupes, Solanacées
Chasse-taupe,
Cha
asse ta
taupe Herbe
upe,, He bee du
erb ddiable
du diab
able
le
Usages Amérique latine. Usage en jardinage :

les maraîchers l’utilisent pour la lutte
Usage pharmaceutique : la fumée
contre les doryphores. En effet, le Datura
inhalée de diverses manières était
stramoine attire ces insectes qui pondent
censée calmer les crises d’asthme. dessus. Les œufs éclosent, et les jeunes
La pomme-épineuse (le fruit) est larves s’empoisonnent en se nourrissant
antispasmodique. Son usage comme de la plante. Cependant, vu la toxicité de la
stupéfiant aphrodisiaque est peu plante, les agriculteurs peuvent lui préférer
courant en Europe mais très répandu en le ricin.
Fraisier
Fragaria vesca
Fleur à cinq pétales
15 à 20 cm fraises peu développées et peu appétis-

108 santes.
Mai à juin
Vivace Famille
Toutes régions Rosacées
Description
C’est une plante basse. Ses feuilles sont com- Usages
posées de trois folioles dentés. Ses fleurs Usage pharmaceutique : les feuilles
sont blanches à cinq pétales, elles donnent
naissance à des petites fraises rouges très peuvent être bues en infusion. Elles
parfumées. Le fraisier se reproduit surtout permettraient de lutter contre les
par des stolons ce qui lui permet de couvrir diarrhées. Usage alimentaire : la
de grandes surfaces en quelques années. fraise des bois est un fruit délicieux
Biotope mangé cru. Malheureusement, les
Cette plante croît le long des chemins, dans déjections de renard peuvent la
les bois clairs et les clairières. souiller et donner l’échinococcose
(voir page 43) au promeneur qui
Risques de confusion l’aura absorbée. Seule la cuisson
Des potentilles lui ressemblent beaucoup détruit le parasite, ainsi, confitures,
(Potentilla sterilis), au moins pour la forme
sorbets, tartes, sirops peuvent être
des feuilles, mais leurs fleurs sont jaunes
et elles donnent naissance à des fausses confectionnés sans risque.
Framboisier
Rubus idaeus
Fleurs blanches
Mai à juillet Le framboisier aime les lieux secs et enso-
109
leillés. On le trouve au bord des chemins et
Vivace
dans les clairières.
Plutôt en altitude
Autre nom
Description Ronce du mont Ida
C’est un arbuste dont les rameaux sont
pourvus de petits aiguillons. Les feuilles Famille
sont vertes dessus et blanches dessous. Les Rosacées
fleurs possèdent cinq pétales blancs. Le
fruit est la framboise, rose foncé, réunion
de nombreux petits fruits, chacun conte- La tarte
nant un pépin. aux framboises
Sur une pâte brisée cuite, mettre
une fine couche de crème pâtissière,
ranger les framboises bien serrées
Usages les unes contre les autres, napper de
Usage alimentaire : étant donné la gelée de framboise fondue. Attention
saveur des framboises, c’est l’usage à ramasser les framboises hors de
gastronomique qui prédomine pour portée des déjections des renards
cette plante. On l’utilise pour faire pour éviter d’attraper l’échinoccocose
des tartes, des gelées, des sirops, alvéolaire (voir page 43). Sinon,
des liqueurs… ou pour aromatiser il faudra les faire cuire pour les
vins et vinaigres. consommer.
Lamier blanc
Lamium album
Poil doux
Feuille
dentée
et pointue
Reconnaître les p
20 à 50 cm lèvres à l’ouverture. Elles produisent du nec-

Avril à juin tar qui attire des abeilles et des bourdons.
Vivace Biotope
Plutôt rares dans l’ouest et le sud C’est une plante du bord des routes, des
de la France, et commun ailleurs chemins et des abords des habitations. Elle
110 aime les sols fertiles et les endroits un peu
Description ombragés.
Cette plante est couverte de poils doux, Risques de confusion
la tige est creuse et de section carrée. Les
Elle ressemble beaucoup à l’ortie, mais elle ne
feuilles sont dentées et pointues. Les fleurs
pique pas du tout. On la reconnaît à ses fleurs
sont blanches, en forme de tubes, puis
p de
blanches, alors que l’ortie montre des grappes
de toutes petites fleurs vertes en boules.
Usages Autres noms
Usage pharmaceutique : On prête Ortie blanche, Fausse ortie
à cette plante énormément de vertus
médicinales mais sans preuves Famille
convaincantes. Elle soulagerait Lamiacées
les diarrhées, troubles urinaires,
problèmes circulatoires (varices et
hémorroïdes), toux… On peut l’utiliser
Une « ortie »
en cataplasme en compresse ou en qui ne pique pas
tisane. Usage alimentaire : comme la Si vous voyez des fleurs blanches
vraie ortie, elle peut être consommée sur une ortie, c’est que ce n’est pas
sous forme de soupe, de sauces ou une ortie. Elle ne pique pas. Vous
de salades. Elle est parfois cultivée pouvez la prendre à pleines mains,
avec les pommes de terre pour sans risque, et en faire de très
repousser les doryphores. bonnes soupes !
Marguerite
Leucanthemum vulgare
Capitules blancs à cœur jaune
Fleurs blanches
20 à 80 cm 111
Biotope
Juin à septembre Elle pousse dans les bois clairs ou leurs
lisières, sur les talus des bords de routes et
Vivace ou bisannuelle
de chemin et dans les prairies.
Toutes régions
Autres noms
Description Grande marguerite, Grande pâquerette
La marguerite pousse en touffes. Ses petites
feuilles sont dentées et poilues. Les inflo- Famille
rescences sont de grands capitules blancs à Astéra
é acée
céess
Astéracées
cœur jaune (3 à 6 cm de diamètre).
Effeuillez
Usages la marguerite…
Usage pharmaceutique : les fleurs C’est le jeu qui consiste à enlever un
séchées se prennent en infusion à un ses pétales. À chaque pétale
pour leurs propriétés calmantes et ôté correspond un sentiment : « Il/
digestives, comme la camomille dont elle m’aime un peu – beaucoup – à
la marguerite est proche parente. la folie – passionnément – pas du
Usage alimentaire : les jeunes tout ». Au dernier pétale arraché
feuilles de marguerites se mangent correspond la réponse à la question
en salade. « m’aime-t-il ou m’aime-t-elle ? »
Matricaire camomille
Matricaria recutita
Feuilles finement Petite fleur blanche
découpées à cœur bombé
112
15 à 40 cm alors que celui de la matricaire camomille est
Mai à août bien bombé.
Annuel Famille
Partout sauf en région méditerranéenne Astéracées
Description
Cette plante à forte odeur aromatique a
des feuilles très finement découpées. Les Usages
fleurs ressemblent à de petites marguerites Usage pharmaceutique : en infusion,
blanches à cœur jaune bombé de 1 à 2,5 cm la matricaire est antispasmodique
de diamètre.
et anti-inflammatoire. On peut en
Biotope faire des inhalations pour soigner les
C’est une plante très courante en ville, au rhumes ou des gargarismes contre
pied des arbres d’alignement, et dans les villes maux de bouche. Macérées dans
lages, dans les jardins, aux abords des mai- l’huile d’olive, elle donne une huile de
sons et au bord des chemins.
massage qui fait passer les crampes
Risques de confusion et les douleurs musculaires. Usage
Il existe beaucoup d’espèces de camomille cosmétique : en lotion ou dans les
mais elles n’ont pas toutes les mêmes pro- shampoings, elle éclaircit la couleur
priétés. Le cœur jaune des fleurs de la matri- des cheveux.
caire inodore (Matricaria discoidea) est plat
Muguet (toxique)
Convallaria majalis Petite clochette
blanche odorante
Baie rouge
toxique
15 à 20 cm Biotope
Fleurs blanches
Avril à juillet Cette espèce pousse spontanément dans les
bois et les haies.
Vivace
Partout sauf dans la région Risques de confusion
méditerranéenne Avant floraison, le muguet peut être
confondu avec l’ail des ours, mais il n’a pas
Description son odeur d’ail quand on froisse ses feuilles.
Au printemps, sur le rhizome de cette plante 113
Autres noms
poussent deux feuilles allongées et pointues,
puis une hampe florale portant une grappe de Muguet des bois, Clochettes des bois,
petites clochettes blanches très odorantes. Muguet de mai
Les fruits sont des baies rouges
g toxiques.
q
Famille
Asparagacées
Usages
Usage pharmaceutique : comme
beaucoup de plantes toxiques, le
muguet possède des principes actifs
qui permettent de soigner certains Le porte-bonheur du
maux. Les substances qu’il contient 1er mai est un poison
ralentissent le rythme cardiaque et Le 1er mai, il est d’usage, depuis le
augmentent la pression artérielle. Un Moyen-Âge, d’offrir quelques brins
usage médicinal domestique est donc de muguet à ses proches pour leur
à bannir. Utilisation en parfumerie : porter bonheur. De ce fait, cette
le muguet est utilisé dans beaucoup de plante a été associée à la Fête du
parfums, eaux de toilette ou savons. Le travail instituée bien plus tard. La
terpinéol est une molécule synthétique vente par les non-professionnels y
qui a la même odeur. Utilisation est tolérée. Cependant, attention, les
ornementale : la plante est utilisée fruits de cette plante, de jolies baies
comme plante ornementale dans les rouges, sont très attractifs pour les
jardins ou en bouquet. enfants, mais très toxiques.
Orpin blanc
Sedum album
Fleurs étoilées
Feuille charnue
cylindrique
114
10 à 15 cm Famille
Juillet à septembre Crassulacées
Crassu
Cra ssulac
lacées
ées
Vivace
Usage ornemental : elle est de
Description plus en plus utilisée pour végétaliser
Cette plante est robuste. Ses feuilles sont les toitures car elle réclame
charnues, longues et cylindriques, de cou-
peu d’eau, peu de sol et pas
leur vert pâle à rougeâtre. Ses fleurs sont
étoilées, blanches et regroupées au sommet d’entretien. Elle s’y installe d’ailleurs
d’une tige. souvent spontanément. Usage
pharmaceutique : certains l’utilisent
Biotope
pour fabriquer des onguents
Cette plante grasse possède des facultés cicatrisants et adoucissants. Usage
de bouturage très efficaces. Elle s’étend en
petites colonies. Elle apprécie les endroits alimentaire : on peut consommer
très ensoleillés et ne craint pas les froids ses feuilles en mélange avec de la
extrêmes. Elle est souvent présente sur les salade ou cuites à la poêle ou à la
vieux murs ou les surfaces caillouteuses ou vapeur.
cimentées.
Pâquerette
Bellis perennis
Capitule jaune
au centre
Feuille ovale charnue
Jusqu’à 15 cm Risques de confusion
Fleurs blanches
Toute l’année Les érigérons sont des plantes dont les
fleurs ressemblent beaucoup à celles des
Vivace
pâquerettes avec, cependant, des pétales
Toutes régions plus fins.
Description Famille
La pâquerette est une petite plante vivace de Astéracées
115
10 à 20 cm de hauteur. Ses feuilles ovales,
dentelées au sommet, charnues, forment à sa
base une rosette. Il en sort une hampe florale
portant un capitule jaune au centre et blanc,
rose clair à l’extérieur. La partie jaune est
composée de nombreuses fleurs en forme de Les fleurs se ferment
tube, et la partie blanche ou rose comprend
autant de fleurs qu’il y a de languettes. à l’obscurité
Les capitules de pâquerettes se
Biotope
ferment la nuit et pendant la pluie, et
La pâquerette, très rustique, se trouve dans
les prés, les pelouses, les bordures de che- s’ouvrent le jour ou lorsque le soleil
mins, les talus… tous les endroits où l’herbe revient.
est plutôt rase.
Usages propriétés anti-inflammatoires et

expectorantes. En usage externe, elle
Usage pharmaceutique : cette plante
soignerait les ecchymoses. Usage
est très riche en divers composants
alimentaire : on peut faire des salades
actifs : essences, tanins, mucilages,
saponines, carotènes, vitamine C… des feuilles et fleurs de pâquerettes.
Les feuilles et les fleurs sont utilisées On peut aussi la cuire pour faire des
pour le traitement de l’artériosclérose sauces vertes. Les boutons floraux,
et de l’hypertension. En tisane ou confits dans le vinaigre, sont de bons
en sirop, elle est connue pour ses condiments.
Petit houx (toxique)
Ruscus aculeatus
Cladode
Baie rouge
50 à 90 cm Biotope
Septembre à avril Il habite les sous-bois.
Vivace Autres noms
Partout sauf dans le Nord-Est Fragon, Buis piquant, Épine de rat
116
Description Famille
C’est un arbuste piquant vert foncé. Ses fleurs Asparagacées
sont petites et verdâtres et les fruits sont des
baies rouges.
Usages
Usage pharmaceutique : le rhizome
aurait des vertus circulatoires. En
Les piquants
pommade ou en traitement interne,
il soignerait les hémorroïdes et les
du houx sont
jambes lourdes. Usage alimentaire : des cladodes
les jeunes pousses peuvent être Ces organes verts et plats pourvus
consommées comme les asperges d’une épine au sommet ne sont pas
mais les baies sont toxiques. Usage des feuilles : ce sont des rameaux
domestique : roulé en boule, il peut aplatis ou cladodes. Ils portent les
être utilisé pour récurer les casseroles fleurs et les fruits. Les feuilles du
ou comme hérisson pour ramoner les houx sont très petites et donc très
cheminées. Usage ornemental : cette discrètes. Attention, son ramassage
plante orne joliment la table de Noël. est réglementé dans certaines
régions françaises.
Prunellier
Prunus spinosa
Petite
feuille ovale
Petite fleur
blanche mellifère Prunelle
1 à 4 m de hauteur petits fruits globuleux, bleu noir appelés

prunelles.
Fleurs blanches
Avril
Arbuste Biotope
Toutes régions Il affectionne particulièrement les haies,
les bois et lisières forestières, les coteaux
Description et forme des fourrés denses. L’espèce est
notamment considérée comme envahissante
Le prunellier est un arbuste à l’aspect
des friches et de certaines pâtures.
touffu, très dense et portant en abondance 117
des épines sur ses rameaux brun noir. Les Autre nom
feuilles sont plutôt petites, de forme ovale
et aiguë aux extrémités, avec des poils sur Épine noire
les nervures de la face inférieure. La plante
produit au printemps de petites fleurs Famille
blanches très mellifères. Elle produit des Rosacé
Ros acées
es
Rosacées
Usages Usage alimentaire : les prunelles

sont comestibles et entrent dans
Usage pharmaceutique : les fruits
l’élaboration d’eaux-de-vie, de
sont astringents et toniques. En
décoction, les prunelles sont un liqueurs, d’élixirs et on peut en faire
remède contre la constipation. On des confitures. Usage horticole : le
peut en faire des sirops digestifs et prunellier est utilisé pour former des
fortifiants. L’écorce a la propriété de haies infranchissables pour le bétail
faire baisser la fièvre ; les feuilles grâce à son caractère épineux, ou pour
sont dépuratives et astringentes, consolider des terrains en pente. Il peut
elles sont préconisées contre être employé comme porte-greffe dans
l’asthme, le diabète et les œdèmes ; l’arboriculture fruitière. Usage du bois :
les fleurs sont diurétiques et son bois, dur et dense, est très prisé en
laxatives. Toutefois, il faut rester marqueterie, ébénisterie et tournerie : il
prudent : le prunellier contient servait autrefois à fabriquer des cannes,
également une certaine dose d’acide des fouets, des manches à balais et
cyanhydrique (toxique). jusqu’aux dents des râteaux à foin !
Raisin
d’Amérique (toxique)
Phytolacca americana
Tige rougeâtre
Fruit
toxique
Fleurs
en grappes
Jusqu’à 3 m Biotope
Mai à juillet Elle pousse au bord des chemins, des routes et
sur les talus, dans les clairières et les friches.
Vivace
Toutes régions Autre nom
118
Raisin des teinturiers
Description
C’est une plante grande et vigoureuse Famille
reconnaissable à ses tiges rougeâtres et à Phytolaccacées
Phytol
Phytolacc
accacé
acées
es
ses grandes feuilles (25 cm), longues, larges
et pointues à l’extrémité. Ses fleurs, blanc
vert, sont réunies en grappes plus ou moins La phytolaque
dressées, retombant lors de la formation est une peste
des fruits, charnus, juteux et noirs, très
toxiques. à ne pas propager
La phytolaque a largement envahi
beaucoup de forêts en France et
dans le reste de l’Europe. Classée
Usages peste végétale par l’UICN. (Union
Usage tinctorial : originaire Internationale de Conservation de
d’Amérique du Nord, cette espèce la Nature), elle s’installe dans les
serait arrivée en France par secteurs boisés humides et sur les sols
Bordeaux où l’on extrayait de ses riches laissés en friche. Comme pour
fruits une teinture violette pour beaucoup de plantes invasives, sous
colorer le vin. Cette teinture a le couvert de sa végétation, seules
également servi à teindre les tissus quelques espèces comme la ronce ou
et le papier. C’est de cet usage que l’ortie parviennent à pousser, ce qui a
la phytolaque tirerait son nom de un effet négatif sur la biodiversité des
« raisin des teinturiers ». espaces qu’elle colonise.
Ronce
Rubus fruticosus
Fleur à cinq pétales
Fleurs blanches
Jusqu’à 3 m Biotope
Mai à juillet Les ronces sont très répandues dans les 119
haies, les prairies, les jardins, les sous-bois
Vivace
et les lisières. Elles ont une grande impor-
Toutes régions tance écologique en nourrissant les larves de
nombreux insectes.
Description
Cette plante est une sorte de liane avec des
tiges très piquantes qui s’accrochent à tout Plusieurs espèces de ronces existent en
support où rampent sur le sol jusqu’à produire France, elles sont très difficiles à distinguer
des « ronciers » impénétrables. Les feuilles les unes des autres, même pour les botanistes
sont composées de trois à cinq folioles. Au avertis. Leurs fruits sont plus ou moins gros
revers, la nervure principale est épineuse. et donc plus ou moins agréables à manger
Les fleurs de cinq pétales sont blanches ou mais elles ont toutes les mêmes propriétés.
rose pâle. Elles donnent naissance aux mûres,
noires à maturité. Famille
Rosacées
Usages mûres entrent dans la préparation de

nombreuses spécialités culinaires :
Usage pharmaceutique : les feuilles gelées, tartes, gâteaux, liqueurs…
sont utilisées depuis l’Antiquité en Usage en vannerie : les tiges peuvent
gargarisme pour soigner les maux servir de liens dans la confection de
de gorge, aphtes et angines. Les certains paniers. Usage tinctorial :
infusions permettent de lutter contre les mures peuvent être utilisées pour
les diarrhées. Usage alimentaire : les teindre en violet foncé les tissus.
Reine des-prés
Filipendula ulmari
Influorescences
plumeuses
Reconnaître les p
Juin à août Lieux humides, marécages, bords de rivière et
de ruisseaux, fossés.
Vivace
Partout sauf dans le Sud Autres noms
Barbe-de-chèvre, Spirée
120 Description
Les tiges de cette plante sont souvent striées Famille
de rouge. Elles portent des feuilles très Rosacées
Ros
osacé
acées
es
découpées, argentées dessous et vert foncé
dessus, avec des nervures rouges. Les petites
fleurs ivoire forment des inflorescences plu- Une des plantes
meuses à l’odeur sucrée. qui ont donné
naissance à l’aspirine
L’aspirine a été mise au point en
1899 par Bayer : « A » pour acide et
Usages « Spir » pour l’acide spirique extrait
Usage pharmaceutique : cette de la Reine-des-prés (aussi appelée
plante contient des substances spirée). La spirée est la plante dont
proches de l’aspirine et fait donc un pharmacologue italien (Rafaele
baisser la fièvre, apaise les douleurs Piria) a extrait l’acide salicylique en
et les inflammations. Elle est utilisée 1838. En 1853, le chimiste Charles-
en phytothérapie pour soigner les Frédéric Gerhardt met au point
rhumatismes. Usage alimentaire : l’acide acétylsalicylique, ou acide
les fleurs peuvent aromatiser des spirique, une molécule à l’origine de
sirops ou des sorbets. l’aspirine.
Sureau noir
Sambucus nigra
Fleurs réunies
en ombelles
Petites baies
noires
2 à 8 m de haut Risques de confusion
Fleurs blanches
Mai à juillet Attention : le sureau hièble (Sambucus ebu-
lus) lui ressemble mais il est toxique, ses
Arbre
baies contiennent de l’acide cyanhydrique.
Partout excepté dans les régions Il se présente sous la forme de grandes tiges
montagneuses portant des feuilles des fleurs et des fruits
proches du sureau noir mais il ne devient
Description jamais un arbre. Il suffit de récolter les
baies sur des sujets ayant un tronc pour être 121
Cet arbuste, à croissance rapide a une écorce
sûr qu’il s’agit bien du sureau noir.
claire et ses tiges contiennent une moelle
blanche. Ses grandes feuilles, portant Autre nom
quelques poils, sont composées de cinq à
sept folioles. Ses fleurs blanches sont réu- Arbre de Judas
nies en sortes d’ombelles très odorantes. Les
fruits sont de petites baies noires à maturité. Famille
Adoxacées
Biotope
On le trouve dans les bois, les haies, au bord
des ruisseaux et des chemins, dans les friches
et au pied des vieux murs.
Usages Usage horticole : cet arbuste est parfois

associé dans la composition des haies.
Usage pharmaceutique : En
Ses fruits attirent les oiseaux et les petits
homéopathie, il est utilisé contre les
rongeurs. Les fleurs sont très nectarifères
rhumes. Ses fleurs sont utilisées en
et mellifères et donc appréciées des
décoction contre les maladies des
pollinisateurs. Un autre usage du sureau
voies respiratoires. Usage alimentaire :
noir, bien connu des naturalistes, est
les fruits peuvent être utilisés en
l’utilisation de la moelle contenue dans
confiture ou en gelée. On peu en faire
ses tiges, pour maintenir les échantillons
des boissons riches en vitamine C : jus,
biologiques des coupes microscopiques
sirops et vins.
lors de travaux de biologie.
Tilleul
Tilla x europea
Bractée Fruit
Feuilles en forme de cœur
30 m Biotope
Reconnaître les p
Mai à juin C’est un arbre qui aime la lumière. Il a été

largement planté le long des rues et sur les
Arbre
places des villages.
Toutes régions
Description Ce tilleul ressemble beaucoup au tilleul à
Le tilleul est un arbre à l’écorce lisse et aux grandes feuilles (dont les feuilles sont plus
branches bien étalées. Ses feuilles ont une grandes : au moins 15 cm de diamètre contre
forme de cœur avec les bords dentés, vert moins de 10 cm pour le tilleul commun).
122
clair et velue sur leur face inférieure. Les On peut le confondre aussi avec le tilleul à
inflorescences blanchâtres sont pourvues petites feuilles dont le revers des feuilles est
d’une longue bractée jaune pale, sorte de très pâle.
langue fine et translucide. Les fruits sont de
petites capsules. Famille
Malvacées
Usages caractéristique et une saveur forte. Il

est conseillé aux personnes nerveuses
Usage pharmaceutique : en infusion,
et insomniaques. Usage alimentaire :
les fleurs sont calmantes et donc les inflorescences et les jeunes feuilles
recommandées pour soigner les peuvent être mêlées à des salades. La
maladies nerveuses : angoisses et sève des tilleuls peut être bue (comme
insomnies légères. Elles sont aussi celle des bouleaux) nature ou préparée
utilisées comme antispasmodiques et en sirop. Les feuilles plus âgées
fluidifiant du sang. L’infusion versée peuvent être séchées et réduites en
dans le bain lui donne également poudre. Elles donnent alors une farine
des vertus relaxantes. Usage en verte riche en protéine, entrant dans la
apiculture : les tilleuls représentent composition de bouillies ou de pains.
un apport important de nectar et de Les feuilles séchées ont produit un
pollen pour les abeilles durant l’été. Le succédané de thé et les fruits torréfiés,
miel produit a une senteur mentholée de café.
Trèfles
Trifolium sp.
Fleurs réunies en
Feuilles à trois têtes phériques
folioles
Fleurs blanches
5 à 15 cm Biotope
Avril à septembre Il tolère des sols et des degrés d’humidité très
variés et forme des tapis dans les pelouses,
Vivace
les prairies ou aux bords des routes. Il résiste
Partout au piétinement et le broutage a tendance à
stimuler sa repousse.
Description 123
Le trèfle est une plante de 10 à 25 cm de
longueur. Les feuilles sont composées de Les différentes espèces de trèfles ont des
trois folioles rondes vertes. Les fleurs sont propriétés analogues. D’autres plantes ont
nombreuses, réunies en têtes sphériques, également des feuilles composées de trois
dressés sur de longs pédoncules. Suivant folioles : les oxalis dont les folioles sont en
les espèces de trèfle, les fleurs peuvent être forme de cœur, les mélilots dont les folioles
roses, jaunes ou blanches. Les fruits sont de sont plus allongées, les luzernes dont les
petites gousses allongées. fruits sont enroulés sur eux-mêmes.
Famille
Usages Fabacées
Usage pharmaceutique : ils auraient
la propriété de soigner la toux ou
d’éliminer les vers intestinaux. Utilité Un porte-bonheur
écologique : les trèfles sont riches Les trèfles se reconnaissent aisément
en protéines et constituent donc un à la forme de leurs feuilles divisées en
excellent fourrage pour les ruminants. trois folioles et les inflorescences en
Ce sont des plantes très appréciées boule. Il est possible d’observer des
des abeilles pour leur nectar. Comme individus à quatre folioles, mais c’est
la plupart des plantes de la même exceptionnel et c’est pourquoi ils sont
famille, elles ont la capacité d’enrichir considérés comme porte-bonheur
le sol en azote et permettent, ainsi, pour ceux qui les trouvent. L’origine
d’éviter l’usage abusif d’engrais de cette forme particulière serait une
synthétiques. mutation génétique.
Aconit napel (toxique)
Aconitum napellus
Fleur en forme
de casque
Reconnaître les p
Juillet à octobre On la trouve particulièrement dans les
endroits humides comme les berges des
Vivace
ruisseaux, des rivières et des torrents, les
Surtout en montagne, plus rarement en bords des sentiers et dans les prairies et
plaine pâturages.
124 Description Autres noms

Cette grande plante possède des feuilles très Capuche de moine, Capuchon,
découpées dans sa partie inférieure et une Coqueluchon, Tue-loup bleu
longue inflorescence dans sa partie haute.
Les fleurs, en forme de casque, sont bleu Famille
violet.
Renonculacées
Usages
L’aconit est la plante
Usage pharmaceutique : cette
plante est si toxique qu’il est
la plus toxique
extrêmement dangereux de de la flore de France
l’employer soi-même pour se soigner. Toute la plante est vénéneuse. La
Cependant, à très grande dilution, toxine principale est l’aconitine qui
l’homéopathie l’utilise pour soigner les entraîne la mort par paralysie du
problèmes nerveux (anxiété et stress) cœur et du système respiratoire. Les
et les inflammations respiratoires premiers signes d’intoxication sont
dues à un refroidissement (angines, des suées et une hyper salivation. Il
bronchites, laryngites). Utilisation en n’existe à peu près aucun antidote à
sorcellerie : l’aconit a la réputation cette toxine. Il semble que quelques
de protéger contre les loups-garous, grammes de racine suffisent pour
les vampires et les démons. entraîner la mort.
Bleuet des champs
Cyanus segetum
Feuille allongée
cotonneuse
Capitule
bleu intense
20 à 50 cm Biotope
Juin à septembre Le bleuet est une plante de bords de champs,
et surtout des champs de blé.
Annuel ou bisannuel
Fleurs bleues
Présent partout mais peu fréquent Risques de confusion
En montagne, on peut trouver le grand bleuet
Description qui lui ressemble mais avec des dimensions
Cette plante possède une fige ramifiée plus importantes comme l’indique son nom et
cotonneuse portant des feuilles allongées et qui possède les mêmes propriétés.
cotonneuses également sur la face inférieure,
dégageant une mauvaise odeur lorsqu’on les Autres noms
125
froisse. Les fleurs sont organisées en capi- Bleuet des moissons, Casse-lunettes,
tule d’un bleu très intense de 2 ou 3 cm de Barbeau
diamètre. Les fleurs du pourtour sont plus
grandes que celles du centre. Famille
Astéracées
Usages
Le bleuet, en voie
Usage pharmaceutique : les

fleurs et les feuilles préparées en de disparition
infusion produiraient une lotion Cette plante, compagne de certaines
adoucissante qui pourrait soigner céréales cultivées, a souffert de
les inflammations des yeux : yeux l’utilisation intense des herbicides en
irrités par la fumée, conjonctivite, agriculture. Sa présence dans les
orgelet… On peut également en faire campagnes a fortement chuté en
un sirop réputé décongestionnant quelques dizaines d’années. Avec
pour les voies respiratoires. Usage l’arrivée de cultures plus raisonnées ou
ornemental : cette plante entre dans biologiques, elle semble reconquérir
la composition de très jolis bouquets. quelques régions agricoles. Au même
Elle orne efficacement les plates- titre que le coquelicot, il a été pris en
bandes des jardins et entre dans la France comme hommage symbolique
composition de certains mélanges de aux soldats morts durant la Première
graines pour prairies fleuries. Guerre mondiale.
Bourrache
Borago officinalis Fleur en forme
d’étoile
Mai à septembre Autre nom

Reconnaître les p
Annuelle Langue-de-boeuf
Partout mais surtout dans le Sud Famille
Description Boraginacées
C’est une plante annuelle entièrement cou-
verte de poils courts et raides. Ses fleurs ali-
gnées en grappes recourbées vers le sol sont
126 en forme d’étoile d’un très beau bleu.
Une plante qui
Biotope donne du courage
Elle aime les endroits ensoleillés et secs des ter- La bourrache est considérée
rains vagues ou des jardins cultivés. On la trouve
aussi sur les bords des chemins ou de routes. depuis fort longtemps comme un
aphrodisiaque et un stimulant : avant la
Risques de confusion bataille, on servait, aux soldats romains
Lorsque cette plante est en fleur, on ne peut du vin aromatisé à la bourrache !
ppas la confondre avec une autre.
Usages peut faire des cataplasmes de la plante

fraîche. Usage alimentaire : très
Usage pharmaceutique : La bourrache
consommée dans certains pays malgré
contient une huile riche en acides gras
les doutes de toxicité sur le foie, il est
polyinsaturés, ce qui lui donne des
conseillé de l’utiliser avec beaucoup de
propriétés intéressantes pour lutter
modération et pas régulièrement. En
contre le vieillissement des cellules et
France, elle sert souvent de condiment
les maladies cardiovasculaires. Elle
et de décoration dans la salade. Les
contient cependant un alcaloïde qui la
fleurs ont un goût d’huître et les feuilles
rend toxique à forte dose. En application
une saveur qui se rapproche de celle
locale, elle raffermit la peau et soigne
du concombre.
l’eczéma. Pour soigner les brûlures, on
Chicorée sauvage
Cichorium intybus
Fleurs bleues
Fleur en forme
de languette
20 à 120 cm Description 127

Juillet à octobre Les tiges de cette plante sont dures et
contiennent un latex blanc. Les inflores-
Vivace
cences sont des capitules bleus, dont chaque
Toutes régions fleur est en forme de languette.
Biotope
Très fréquente le long des routes et des che-
mins, dans les prés et les friches.

Usages
Autre nom
Usage pharmaceutique : en
Chicorée amère
tisane, bien sucrée (avec du miel,
par exemple) pour masquer son Famille
amertume, cette plante facilite la Astéracées
digestion. Usage alimentaire : les
racines peuvent être coupées en
morceaux et torréfiées. Elles servent
à la fabrication d’un substitut de café
qui ne contient pas de caféine. Les
feuilles, lorsqu’elles sont jeunes,
peuvent être mangées en salade.
Après la floraison, elles sont trop
amères pour être consommées.
Mâche
Valerianella locusta
Fleurs
Tige très rampée
à l’extremité
des tiges
128
10 à 40 cm Biotope
Avril à juin Jardins, champs et terrains vagues, sols
sablonneux ou calcaires.
Annuel
Très commune Autre nom
Doucette
Description
Les tiges sont très ramifiées. Les feuilles for- Famille
ment, pour une part d’entre elles, une rosette Caprif
Caprifoli
oliacé
acées
Caprifoliacéeses
dense à la base. D’autres sont insérées par
deux sur la tige. Les fleurs sont très petites
et bleu clair, groupées par cinq ou quatre à Une « mauvaise
l’extrémité des tiges. herbe » délicieuse
Cette plante d’origine
méditerranéenne a été cultivée
Usages pour ses propriétés gustatives et
Usage alimentaire : cette plante diététiques depuis la Renaissance.
très fragile fait d’excellentes salades C’est dans un second temps qu’elle
douces et de saveur délicate. Elle est se serait échappée des jardins, pour
riche en fer en fibres et en vitamine devenir une « mauvaise herbe » des
C et A et pauvre en calories. champs.
Bardane
Arctium lappa Crochets

Grande feuille cotonneuse au revers
50 à 150 cm Autres noms

Juillet à septembre Herbe aux teigneux, Grande bardane
Bisannuelle Famille
Toutes régions Astéracées
Description
Cette plante produit des feuilles de grande
taille (parfois 50 cm de longueur), cotonneuses La plante qui a donné 129
au revers. Les inflorescences sont des capitules l’idée du Velcro©
roses entourés de crochets acérés qui permettent
aux fruits de s’accrocher efficacement au pelage Les fleurs et les fruits sont entourés de
des animaux et aux vêtements humains. petites épines aux pointes recourbées
Biotope qui s’accrochent très fortement aux
Plante abondante partout surtout sur le bord vêtements. C’est en observant ce
des routes. dispositif naturel qu’a été inventé
Risques de confusion le Velcro© (velour-crochets) qui

permet l’accroche ou la fermeture de
La petite bardane lui ressemble, avec des
dimensions plus modestes. Elles partagent nombreux produits textiles.
toutes les deux les mêmes propriétés.
Usages chevelu, ils freineraient la chute des

cheveux. En usage interne, la bardane
Usage pharmaceutique : les tissus,
est connue pour drainer les toxines qui
feuilles et racines peuvent être utilisés
restent dans le corps suite à des maladies
frais ou séchés. En applications locales,
infectieuses. Usage alimentaire : les
ils auraient des vertus bactéricides. Les
feuilles sont trop amères pour être
racines râpées ont servi à soigner la lèpre
consommées, mais les tiges et la racine
et autres maladies de peau. Ils peuvent
peuvent faire de très bons gratins. Elles
lutter contre l’eczéma, les abcès et
sont riches en inuline (voir page 29), à
furoncles, les ulcères et autres infections
l’instar des artichauts ou des salsifis.
dermatologiques. En lotion sur le cuir
Callune
Calluna vulgaris Tige ligneuse Feuille en écailles
Reconnaître les p
Août à octobre La callune ressemble à la bruyère cendrée
Erica cinerea et habite souvent les mêmes
Vivace
landes et sous-bois, mais les feuilles de celle-
Toutes régions ci sont des petites aiguilles et ses fleurs sont
de petites clochettes roses.
130 Description
Autres noms
C’est un arbrisseau aux tiges ligneuses. Les
feuilles sont de petites écailles vertes. Les Bruyère à balais, Bruyère commune, Brande
fleurs sont formées de six petites pièces
(sépales et pétales) roses. Famille
Éricacées
Biotope
Cette plante est commune dans certaines
landes. Elle pousse dans les tourbières, dans
les forêts claires, sur des sols ppauvres et acides.
Usages elle peut entrer dans la fabrication

de la bière pour l’aromatiser. Usage
Usage pharmaceutique : en infusion
ornemental : celle plante orne
ou décoction, la bruyère est utilisée
joliment les rocailles. Elle est souvent
comme diurétique et antiseptique
utilisée dans les cimetières car elle
urinaire. Quelques litres de décoction
fleurit longtemps et même fanées,
peuvent être versés dans le bain pour
ses fleurs restent attrayantes. Usage
soulager de douleurs rhumatismales.
domestique : callune dérive du grec
On peut faire de l’huile sur le même
ancien « embellir ». En effet, elles ont
mode que celle de millepertuis
beaucoup été utilisées pour fabriquer
(quelques fleurs macérées dans de
des balais, certes rudimentaires, grâce
l’huile d’olive), et l’employer pour
à leurs tiges dures et solides.
des massages. Usage alimentaire :
Coquelicot
Papaver rhoeas Fruit

Feuilles
découpées
Tige fragile et velue
20 à 60 cm Ses grandes fleurs rouges sont solitaires

Avril à septembre à l’extrémité des tiges. La tige blessée
produit un latex blanc. Les fruits sont
Annuelle des capsules contenant de petites graines
Partout en plaine noires.
Biotope
Description
C’est surtout une plante des champs cultivés
Cette plante possède une tige fragile et qui a calé son cycle sur celui des céréales.
velue, des feuilles découpées et disposées 131
On la trouve également beaucoup en ville,
en rosette et quelques
q q autres sur la tige.
g au bord des chemins et des routes.
Usages D’autres pavots, beaucoup moins fré-
Usage pharmaceutique : comme quents, lui ressemblent. Le Pavot douteux
d’autres plantes de la même famille (P. dubium), qui a les fleurs plus orangées
dont on extrait l’opium, elle contient et le Pavot hybride (P. hybridum), dont les
fleurs sont d’un rouge plus foncé.

des substances alcaloïdes aux
propriétés antitussives et sédatives. Famille
Les pétales séchés peuvent être Papavéracées
app
préparés en tisanes ou en sirops
aux vertus légèrement somnifères.
Usage alimentaire : les graines
Une plante symbole
peuvent servir à aromatiser les des morts au combat
pains. Une huile riche en acides Cette plante était très répandue en
gras poly-insaturés peut être tirée Flandre sur les champs de bataille
de ses minuscules graines. Les de la Première Guerre mondiale. La
pétales séchés peuvent entrer dans la couleur de ses fleurs, rouge sang, a,
composition de soupes (par exemple dans les pays anglo-saxons, fait de
en mélange avec de l’ortie). Usage cette plante le symbole des soldats
tinctorial : les pétales de coquelicot tombés au champ d’honneur, au
donnent une teinture gris violacé. même titre que le bleuet en France.
Colchique
d’automne (toxique)
Colchicum autumnale
Fleur composée
de six pièces
roses
Une dizaine de centimètres Biotope

132 Août à octobre Dans les prairies, en plaine et en montagne.
Vivace Risques de confusion
Toutes régions Le safran lui ressemble mais il est facile de les
différencier : le colchique a six étamines alors
Description que le safran n’en possède que trois.
Deux formes différentes suivant la période de Autres noms
l’année : en automne, seules les fleurs sont
visibles. Elles sont formées de six pièces roses Safran bâtard, Safran des pays, Ail
soudées en tube dans leur partie inférieure. des prés, Tue-chien, Tue-loup
Après la floraison, la plante disparaît. Au
printemps, les feuilles apparaissent entourant Famille
le fruit qui est une capsule ovale. Colchicacées
Usages anomalies des battements cardiaques

et certains cancers. Usage horticole :
La plante entière produit un alcaloïde
la colchicine est utilisée pour provoquer
très toxique, la colchicine, qui bloque des mutations dans des végétaux
les divisions cellulaires. Comme de ornementaux et donner naissance
nombreux poisons, elle a des propriétés à de nouvelles variétés de fleurs.
thérapeutiques efficaces à condition Usage en laboratoire : la colchicine
d’être délivrée à la bonne dose. Usage est utilisée pour bloquer la division
pharmaceutique : la colchicine cellulaire et permettre l’observation des
traite les crises de goutte, certaines chromosomes sous microscope.
Digitale pourpre (toxique)
Digitalis purpurea

Feuilles
duveteuses
Fleur en forme
de doigt
133

Juin à septembre Doigtier, Gant de Notre-Dame,
Bisannuelle Gant de bergère
Commune partout sauf dans la région Famille
méditerranéenne
g
Plantaginacéees
Description
C’est une plante blanchâtre et duveteuse. Usages
Ses feuilles sont ridées sur leur revers. Les
Usage pharmaceutique : la digitale
fleurs pourpres, parfois blanches, tachées de
pourpre foncé à l’intérieur de la corolle, sont est une plante extrêmement toxique
longues de 4 à 5 cm et en forme de doigts. par la présence de digitaline dans
Elles forment des grappes pendant le long ses tissus. Ce sucre est utilisé
de la tige. en médecine pour ses propriétés
Biotope tonicardiaques, il renforce les
On la trouve dans les coupes forestières, les battements du cœur. Elle ne doit pas
clairières, les lisières, aux bords des chemins être consommée sous quelque forme
et des routes ou dans les landes. que ce soit. Usage ornemental :
cette plante majestueuse fait de très
beaux massifs dans les jardins.
Églantier
Rosa canina Tige souple
Cynorhodon Églantine
très épineuse
Reconnaître les p
1à3m Description
Mai à juillet C’est un arbuste piquant aux tiges souples
et très épineuses. Ses fleurs, les églantines,
Vivace
sont simples. Elles ont cinq pétales rose pâle
Un peu partout et un cœur comportant de nombreuses éta-
surtout en pplaine mines. Les fruits se trouvent à l’intérieur d’un
réceptacle floral charnu, rouge à maturité,
134 appelé cynorhodon ou gratte-cul.
Usages
Biotope
Usage pharmaceutique : les
Haies, bordures des chemins, fourrés, friches,
« fruits » étant très riches en clairières.
vitamine C, ils ont un grand pouvoir
préventif et curatif. Ils permettent Autres noms
de combattre la fatigue, les rhumes, Rosier sauvage, Rosier des chiens
les grippes et autres affections
Famille
virales. Usage alimentaire : les
Rosacé
Ros acées
es
Rosacées
cynorhodons se préparent en
confitures, en sirops, en vin, en
soupes… Usage en parfumerie : Le poil à gratter
l’églantine est utilisée en parfumerie Dans les cynorhodons, les graines
car elle exhale un parfum léger et sont pourvues de poils urticants
très agréable. Les roses cultivées qui fournissent un excellent poil-
pour leur odeur sont proches de à-gratter connu de tous les petits
cette rose sauvage. campagnards !
Épilobe
Chamerion angustifolium
Fleur
rose vif

Feuilles étroites
80 à 150 cm dans les lisières, dans les bois clairs, et les 135
Juin à septembre zones de friche. Elle peut couvrir de grandes
surfaces grâce à un système de rhizomes à la
Vivace croissance très vigoureuse.
Plutôt en montagne
Autre nom
Description Épilobe en épi
Cette grande plante produit des tiges Famille
robustes portant des feuilles étroites. Les

fleurs sont rose vif. Les plus basses dans Onagracées
l’inflorescence s’ouvrent les premières tandis
que de nouveaux boutons se forment encore
en haut de l’épi pointu ainsi formé. Les fruits
sont plumeux. Usages
Usage alimentaire : les rhizomes
Biotope et les jeunes tiges sont parfois
Cette plante peut se trouver haut en altitude consommés crus ou cuits.
(2 500 m). Elle pousse au bord des chemins,
Fumeterre
Fumaria officinalis
Fleur en forme de tube Feuille très découpée
136
20 à 60 cm Famille
Mai à septembre Papavéracées
Annuel
Toutes régions
Description Usages
Cette petite plante possède des feuilles très Usage pharmaceutique : cette
découpées. Elle porte des fleurs roses à pourpres plante contient une trentaine
en forme de tubes de 8 mm de longueur.
d’alcaloïdes et des tanins, ce qui
Biotope lui procure des vertus médicinales
Elle aime les sols calcaires et ensoleillés des reconnues depuis l’Antiquité.
jardins et des terrains vagues. On la trouve En tisane, elle est utilisée pour
aussi sur les talus au bord des routes. combattre l’insuffisance hépatique
Risques de confusion en agissant sur la sécrétion de
Une autre fumeterre, la fumeterre grimpante la bile et le transit intestinal.
(F. capreolata), est plus grande, volubile et à Elle aurait également des vertus
fleurs blanches et avec des propriétés moins sédatives traitant les troubles du
intéressantes que la fumeterre officinale. rythme cardiaque ou l’hypertension.
Autres noms En compresse, elle calmerait
les maladies de peau : dartres,
Fumeterre officinale, Herbe à la veuve,
eczéma, psoriasis…
Fleur de terre
Lierre terrestre
Glechoma hederacea
Fleur en forme de cornet Feuille arrondie

137
10 à 30 cm Famille
Mars à septembre Lamiacées
Vivace
Moins présente en région
méditerranéenne
Usages
Usage pharmaceutique : Cette
Description plante est considérée, au moins
Cette plante produit des tiges rampantes depuis le Moyen-Âge, comme bonne
qui s’enracinent au niveau de leurs nœuds pour les bronches. Elle calmerait
et couvrent ainsi de grandes surfaces. Les la toux, l’asthme, et les affections
tiges qui portent les fleurs sont dressées.
respiratoires. On lui attribue
Les feuilles sont arrondies et ont une odeur
proche de celle de la menthe. Les fleurs vio- également la vertu de soigner les
lettes en forme de cornet sont groupées par plaies. Elle peut être utilisée en
3 ou 4 à l’aisselle des feuilles. infusions ou sirops, ou macérée dans
Biotope l’huile d’olive pour des applications
locales. Usage alimentaire : elle a
Elle forme des tapis denses dans les lieux
ombragés quand le sol est riche et humide : servi à aromatiser la bière à la place
sous les haies, dans les lisières, les sous-bois, du houblon. Les feuilles, très riches
les talus et les parcs. en vitamine C peuvent être mangées
en salades, soupes, légumes ou
Autres noms
gratins.
Rondotte, Rondelette, Couronne de terre
Lavande
Lavandula angustifolia
Petite fleur violette

très odorante
138
Jusqu’à 50 cm de hauteur allongés. Leur parfum est souvent moins fort
Juin à juillet et moins agréable.
Arbuste Autres noms

Surtout dans le sud-est de la France Lavande officinale, Lavande vraie,
Lavande à feuilles étroites
Description
La lavande est un arbrisseau buissonnant. Famille
Ses feuilles sont des sortes de languettes vert Lamiac
acées
ées
Lamiacées
gris de quelques centimètres de longueur.
Les tiges florales portent des épis de petites
fleurs violettes très odorantes. La lavande,
Biotope
une plante
Elle pousse sur les sols ensoleillés et secs, sur
aphrodisiaque ?
les flancs éclairés des montagnes entre 500 Depuis longtemps, la lavande est
et 1 700 m d’altitude. considérée comme une plante
Risques de confusion aphrodisiaque. Son parfum sensuel
et stimulant détend et contribue à
D’autres espèces de lavande lui ressemblent
avec des feuilles plus larges ou des épis plus créer une ambiance romantique.
Feuille en forme de languette

Usages des glaces. On en fait aussi une
139
liqueur forte aux vertus digestives et
Usage en parfumerie : la plante
calmantes. Usage médicinal : son
doit être récoltée par forte chaleur
huile essentielle a des propriétés
et juste avant la floraison, pour
antiseptiques, bactéricides,
que les glandes sécrétrices de
désinfectantes, calmantes et
la plante soient bien pleines
cicatrisantes. Elle soulage les
d’essence. Elle est mise à sécher
brûlures, les piqûres d’insectes,
pour perdre le maximum de son

voire l’eczéma. Quelques fleurs
eau. L’huile odorante est extraite
jetées dans le bain ont un effet
par entraînement par de la vapeur
calmant et antiseptique. En
d’eau. Elle sert à la fabrication
phytothérapie, elle est utilisée pour
de nombreux parfums et eaux de
combattre l’anxiété, la nervosité et
toilette et particulièrement pour les
les insomnies. Usage domestique :
hommes. Elle peut servir également
les fleurs de lavande séchées
à parfumer de nombreux produits :
gardent longtemps leur parfum. Des
savons, bougies, papier toilette.
sachets de fleurs séchées peuvent
Usage alimentaire : on peut faire
être placés dans les armoires, pour
infuser des fleurs de lavande dans
parfumer le linge et éloigner les
du lait pour préparer des crèmes ou
mites et les insectes en général.
Mauve
Malva sylvestris Fleur veinée
de nervures
40 à 120 cm nervures plus foncées joliment dessinées. Ses

Reconnaître les p
Juin à août fruits sont appelés des fromageons : sortes

de petites capsules en forme de camembert
Bisannuel découpé en portions.
Commune
Biotope
Description On trouve la mauve autour des maisons, dans
des endroits secs et bien drainés : prés, ter-
La mauve est une plante très commune rains vagues, bords de routes et de chemins,
140 dont les tiges sont souvent étalées, ce qui haies, talus…
lui donne la forme d’un petit buisson. Les
feuilles sont arrondies, lobées et dentées. Risques de confusion
Les fleurs, roses ou pourpres sont veinées de
On peut la confondre avec la Mauve négligée
(Malva neglecta) qui a des feuilles plus rondes
Usages avec des lobes moins profonds.
Usage pharmaceutique : son Autres noms

usage comme plante adoucissante Grande mauve, Mauve sylvestre, Mauve
remonte à l’Antiquité. Grâce au des bois, Fausse guimauve
mucilage qu’elles contiennent, les
feuilles et les fleurs calment les Famille
inflammations des voies respiratoires Malvacées
et digestives et les irritations de la
peau et des yeux. Elles sont utilisées
sous diverses formes : infusions, Un peu d’histoire
bonbons, solutions (gargarismes) Une ordonnance royale de
ou compresses. Usage alimentaire : Charlemagne (742-814) dressait
les fruits crus peuvent être mis dans la liste des plantes médicinales,
les salades ou dans le vinaigre pour alimentaires et utilitaires devant
en faire des condiments comme les être cultivées dans les monastères.
câpres. Les feuilles peuvent être La mauve y figure ainsi que
cuisinées comme légumes. Les de nombreuses autres plantes
fleurs décorent les salades. présentées dans cet ouvrage.
Menthe
Mentha

Menthe verte Menthe poivrée Menthe aquatique
20 à 60 cm (M. aquatica), aux tiges poilues et souvent

Mai à août rouge foncé, la menthe verte, (M. spicata) non
poilue et à forte odeur de chewing-gum, la
Vivace menthe poivrée (M. x piperita), hybride entre
Toutes régions la menthe verte et la menthe aquatique, une
des plus aromatiques et des plus cultivées, la
Description menthe pouliot (M. pulegium), une des plus
parfumées.
La plante émet une odeur aromatique très forte.
Ses feuilles sont plutôt ovales et dentées. Les Famille
fleurs sont petites et roses, elles forment un Lamiacées
Lamiac
Lamiacées
ées 141
cercle autour de la tige sous les feuilles, ou bien
forment un épi dense à l’extrémité des tiges.
Le sirop de menthe
Biotope
Verser un litre d’eau frémissante
Lorsqu’elle n’est pas cultivée, elle pousse
sur 250 g de tiges de menthe jeune
dans les endroits très humides, dans les fos-
sés par exemple. (plutôt menthe verte ou poivrée).
Laisser infuser au moins une journée.
Risques de confusion Filtrez. Ajouter 1 kg de sucre. Chauffer

Il existe de nombreuses espèces de menthes doucement jusqu’à la première ébullition
qui sont difficiles à différencier et s’hybrident et remuant à la spatule. Laisser refroidir.
facilement. On retiendra : la menthe aquatique
Usages À forte dose, le menthol, composé

contenu dans l’huile essentielle
Usage pharmaceutique : la menthe,
de menthe, est toxique. Usage
distillée, produit une huile essentielle
alimentaire : la menthe aromatise de
très utilisée en pharmacie. Cette plante
nombreux plats. En Grande-Bretagne,
est un stimulant des sécrétions des sucs
elle est utilisée pour les desserts (gelée)
digestifs. Ainsi, à dose raisonnable, elle
ou les sauces. Au Moyen-Orient, on
aide à la digestion, mais elle est un peu
parfume les salades et salades de fruits.
excitante et peut provoquer des troubles
Usage cosmétique : la menthe poivrée
du sommeil. Elle sert à soulager du mal
parfume de nombreux cosmétiques.
des transports et de certaines migraines.
Myrtillier
Vaccinium myrtillus
Feuille ovale
Baie violette
142 20 à 30 cm Famille
Mai, juin Éricacées
Vivace
En montagne
La cueillette
Description des myrtilles
C’est un arbuste à feuilles caduques, ovales, est réglementée
finement dentées, luisantes, vert vif et qui
rougissent en automne. dans certaines régions
Les fleurs sont des petites clochettes de 3 à Les myrtilles sauvages peuvent être
6 mm de long, rosâtre ou verdâtre. Les fruits
récoltées à la main ou, pour plus de
sont des baies violettes à bleu noir.
rapidité, avec un « peigne ». Mais
Biotope leur cueillette est réglementée et
Sous-bois de conifères ou de feuillus et les règlements diffèrent d’un lieu
landes sur sols acides. à l’autre et d’une année à l’autre.
Risques de confusion Pour les cueillettes importantes,
se renseigner sur les dates et les
L’arbuste de l’airelle rouge lui ressemble un
peu, avec des feuilles plus luisantes. Les quantités autorisées, et si le peigne
fruits, de couleur différente, permettent de peut être utilisé.
les distinguer facilement.
Fleur en forme de clochette

Usages prouvée scientifiquement). Les
chercheurs étudient ses propriétés
éventuelles pour d’autres maladies
myrtille est un fruit exceptionnel
(prévention des cancers ou
dans sa composition qui lui donne maladies dégénératives). Usage
des vertus très importantes. Elle alimentaire : les myrtilles se
est très légère en sucres et en mangent crues ou cuites. Elles font 143
calories, sa richesse en fibres et en de délicieuses tartes, confitures,
antioxydant en fait un bon coupe- sirops, sorbets et autres gâteaux.
faim, et elle est très diurétique. On peut préparer également des
Riche en vitamines, en acides tisanes, des eaux-de-vie, des
citrique et malique, en alcaloïdes et liqueurs ou des vins. Attention à
tanins, elle possède des propriétés l’échinococcose, maladie contractée
antiseptiques, antidiarrhéiques, par consommation de fruits
antihémorragiques et améliore sauvages crus contaminés par les

la vision et la mémoire (vertu déjections de renard.
Origan commun
Origanum vulgare
Tige poilue
et rougeâtre
144 30 à 80 cm d’origan cultivé. Ces deux plantes aroma-

Juillet à septembre tiques ont les mêmes propriétés et s’utilisent
indifféremment.
Vivace
Commune Famille
Lamiacées
Description
L’origan est une plante vivace très aroma-
tique, aux tiges poilues et rougeâtres. Les Usages
feuilles ovales et vertes sont légèrement
dentelées, les fleurs, roses à rose foncé, de Usage pharmaceutique : l’origan
4 à 7 mm, groupées en inflorescences, ont a des vertus antiseptiques et
deux pétales (deux lèvres) dépassés par les stimulantes. Les fleurs sont utilisées
étamines.
en infusion pour soigner rhume et
Biotope grippe. Son huile essentielle est un
L’origan apprécie les sols sablonneux et puissant antiseptique des infections
caillouteux calcaires ou siliceux et supporte respiratoires et aussi un très bon
les terrains pauvres en éléments nutritifs : stimulant antistress et anti fatigue.
on le trouve dans les garrigues, dans des ter-
Usage alimentaire : très parfumée,
rains secs, ensoleillés, à la chaleur, à l’abri
du vent. cette plante aromatique est l’un
des composants des « herbes de
Risques de confusion Provence » avec le thym, le serpolet,
L’origan ressemble beaucoup à la marjolaine la sarriette…
(O. majorana) qui serait une variété exotique
Pimprenelle
Sanguisorba minor Feuille découpée
en nombreux folioles

10 à 20 cm Famille 145
Juin à août Rosacées
Vivace
Toutes régions
Usages
Description Usage pharmaceutique : l’infusion
C’est une petite plante avec des feuilles est utilisée en lotion contre les
très caractéristiques découpées en de

nombreux folioles arrondis et dentés, et coups de soleil et les irritations
formant une rosette basale. Ces feuilles cutanées. Usage alimentaire :
ont un goût caractéristique de concombre les feuilles fraîches renferment
avec une pointe d’amertume. Les fleurs, de la vitamine C et sont utilisées
très petites et pourpre foncé, sont regrou-
en cuisine. Avant que le persil ne
pées en têtes globuleuses d’un centimètre
de diamètre. prenne sa place, la pimprenelle était
utilisée dans de nombreux plats
Biotope tels que les omelettes, salades,
Elle se rencontre généralement dans les prés, soupes…
les bordures de chemin et les rocailles.
Romarin
Rosmarinus officinalis
Feuille allongée Fleurs en grappes
0,50 à 1,50 m de hauteur Famille

Reconnaître les p
Février à mai Lamiacées

Arbrisseau
En région méditerranéenne Le romarin, base
Description de l’Eau de Hongrie
Cet arbrisseau à forte odeur aromatique pos- L’Eau de Hongrie est un des plus
sède des feuilles persistantes fines, allon- anciens parfums alcoolisés. Il avait
146 gées, coriaces, vert foncé sur la face supé- été créé pour la Reine de Hongrie
rieure, blanchâtre dessous. Les fleurs forment
en 1370 par macération de romarin
des grappes bleu clair. Elles ont un pétale
inférieur fendu et ressemblent un peu aux dans de l’esprit-de-vin (l’éthanol).
fleurs d’orchidées. D’après la légende, son usage
répété conféra à cette femme
Biotope
santé et beauté jusqu’à un âge très
Il pousse naturellement dans les garrigues ou
avancé. La formule de ce parfum
les maquis ensoleillés, secs et rocailleux sur
sol calcaire. fût ensuite modifiée par ajout de
lavande, de bergamote, de jasmin,
Autres noms de cirse et d’ambre, et a été très à la
Romarin encensier, Herbe aux couronnes mode à la cour de Louis XIV.
Usages du sang. Attention, il semble que

l’ingestion d’huile essentielle de romarin
Usage pharmaceutique : il activerait
puisse parfois déclencher des crises
les fonctions digestives en agissant
d’épilepsie ou des convulsions. Usage
sur la sécrétion de bile. Certaines
alimentaire : les branches de romarin
molécules qu’il contient limiteraient le
s’utilisent fraîches ou séchées. Usage
développement des microorganimes. Il
en parfumerie : l’essence de romarin
est aussi connu pour être un stimulant
est obtenue en distillant les branches
du système nerveux. L’huile versée dans
fleuries. Elle entre dans la composition
un bain peut améliorer la circulation
de nombreux parfums masculins.
Saponaire officinale
Saponaria officinalis Fleurs regroupées au sommet

40 à 70 cm à leur extrémité. Ses grandes fleurs rose
Juin à octobre pâle sont regroupées à son sommet. Elles
possèdent cinq pétales, sont odorantes et
Vivace s’épanouissent durant l’été.
Toutes régions
Biotope
Description On la rencontre généralement dans des 147
endroits ensoleillés, le long des routes et
Cette plante possède une tige ronde et des chemins de fer, le long des cours d’eau,
renflée aux nœuds. Ses feuilles sont bien dans les lisières humides et les décombres.
plus longues que larges et sont pointues
Autres noms
Usages Savonnaire, Savonnière, Saponière, Herbe
à savon, Herbe à foulon, Savon des fossés
principale utilisation de la saponaire Famille

est un usage externe pour traiter les Caryophyllacées
maladies de la peau (les Romains
en mettaient dans leur bain pour
guérir les démangeaisons), les
rhumatismes et les insuffisances
Une plante qui
hépatiques. La racine de cette mousse
plante, une fois infusée, est aussi Il suffit de froisser les fleurs de
utilisée en gargarisme contre les la saponaire dans le creux de sa
maux de gorge. Usage ménager : main avec un peu d’eau pour voir
grâce à la saponine qu’elle contient, apparaître une mousse nettoyante :
la saponaire est naturellement c’est la saponine contenue dans
moussante et nettoyante, d’où son la plante qui leur confère cette
usage pour le nettoyage des tissus. propriété.
Sauge des prés
Salvia pratensis Fleur en forme
de griffe
Grande feuille
gaufrée
Reconnaître les p
30 à 80 cm Ses tiges quadrangulaires portent des fleurs bleu

Juin à août à violet en forme de griffe. Les feuilles, comme
les fleurs, sont poisseuses et odorantes.
Vivace
Plutôt en zone méditerranéenne Biotope
Cette plante pousse naturellement sur les
Description bords des chemins et des prés, mais aussi
148 dans les prairies sur sol calcaire.
Cette plante montre une rosette de grandes
feuilles gaufrées, ovales et vert sombre, à la base. Autres noms
Sauge commune, Ormin gluant
Usages Famille
Usage pharmaceutique : Salvare
Lamiacées
veut dire soigner en latin. Le nom de
cette plante est dû aux propriétés
antiseptiques qu’on lui attribue Une fleur
en usage externe. En tisane, elle particulièrement
serait aussi apéritive et aiderait à la
adaptée à la
digestion. Usage alimentaire : la
sauge est utilisée dans beaucoup
pollinisation
de recettes pour parfumer les plats par les insectes
et notamment les soupes. Usage Les fleurs des sauges sont pourvues
ornemental : cette plante peut d’une sorte de balancier. Lorsqu’un
être plantée dans les jardins, car insecte pénètre dans la fleur, sa tête
elle est très décorative. Usage en appuie sur ce balancier ce qui entraîne
parfumerie : l’huile essentielle de l’application ferme des étamines sur
sauge est un excellent fixateur de son dos, y déposant efficacement du
parfum. Elle apporte une touche pollen. L’insecte s’envole alors vers
aromatique et tonique, plutôt utilisée une autre fleur et lui apporte de quoi
en parfumerie masculine. féconder ses ovules.
Serpolet
Thymus serpyllum
Fleurs regroupées
au sommet

Feuille arrondie
10 à 40 cm Biotope
Mai à octobre Bords de chemins, garrigues, pelouses, sur
149
sols légers, caillouteux ou sablonneux.
Vivace
Surtout dans le sud de la France Risques de confusion
Cette plante est très proche du thym (Thy-
Description mus Vulgarus). On en fait la même utilisation,
Petit sous-arbrisseau aux tiges rampantes même si le thym a des principes actifs plus
et dressées. Les feuilles très odorantes sont concentrés.
arrondies. Les fleurs roses sont groupées au
sommet de la tige.
g Autres noms
Thym sauvage, Farigoule
Usages Famille
Usage pharmaceutique : c’est un Lamiacées
désinfectant reconnu qui détruit
les germes infectieux. En tisane
ou sirop, il soigne les maladies de
l’hiver : rhumes, toux. Il aide à la
digestion, et c’est un vermifuge léger.
Une plante qui fait
Usage alimentaire : cette plante son apparition
est indispensable en cuisine. Elle dans les desserts
donne un goût agréable aux plats et Certains grands cuisiniers utilisent
se marie particulièrement bien aux le serpolet pour parfumer des
viandes d’agneau et de lapin. sorbets ou autres desserts.
Valériane
Valeriana officinalis
Fleurs regroupées
en larges ombelles
Feuilles
pointues et
découpées
50 à 170 cm sées en un nombre impair de folioles ovales,

Juin à septembre pointues et découpées. Ses fleurs, blan-
châtres, rosées ou violacées, sont regroupées
Vivace en larges ombelles. Ses fruits sont ovales
150 Régions au climat doux avec une aigrette plumeuse.
Biotope
Description
On la trouve au bord des cours d’eau, dans les
La valériane a un rhizome brun aux racines prairies humides, les forêts claires, les talus,
épaisses, une tige droite ronde, creuse et les endroits ombragés.
cannelée. Ses feuilles, opposées, sont divi-
divi
Autre nom
Usages Herbe aux chats
C’est essentiellement le rhizome et Famille
les racines qui sont utilisés. Usage Caprifoliacées
pharmaceutique : sédatif du
système nerveux central, cette plante
est utilisée pour traiter les troubles du
sommeil et les crises d’anxiété. Elle
Une herbe qui attire
n’aurait pas les effets secondaires irrésistiblement
des traitements médicamenteux, les chats
comme l’accoutumance par exemple. Comme le bois d’olivier, cette plante
Elle est souvent associée à d’autres provoque un comportement étrange
plantes comme l’aubépine, le tilleul, des chats qui aiment s’y frotter.
la mélisse… Autre usage : autrefois Il faut dire que son odeur forte
elle était proposée comme philtre n’est pas sans rappeler
d’amour. celle des félins.
Verveine officinale
Verbena officinalis Fleurs réunies en épis Feuilles allongées et crénelées

40 à 80 cm Biotope
151
Juillet à novembre Elle pousse surtout dans les prairies, les
friches et les pelouses et sur les bords des
Annuel ou vivace
chemins et des routes.
Toutes régions
Famille
Description Verbénacées
Les feuilles de cette plante sont allongées
et crénelées, celles du haut sont plus fines
que celles du bas. Les fleurs, mauves, petites,

sont réunies en épis
p longs g et filiformes.
L’herbe à Vénus
Cette plante est une cousine de
Usages la verveine que l’on prépare en
Usage pharmaceutique : tisane, mais elle n’en a pas l’arôme
bien qu’aujourd’hui délaissée, agréable. Le nom de genre Verbena
probablement à cause de son est issu de la contraction du latin
amertume, l’espèce est réputée veneris herba herbe à Vénus. La
pour ses nombreuses propriétés Verveine officinale était en effet
médicinales. Elle calmerait sacrée chez les Romains qui la
efficacement les problèmes dédiaient à la déesse de l’amour
d’insomnie légère et les troubles et de la beauté, et l’utilisaient pour
gastriques. purifier les autels.
Violette
Viola odorata Feuille en forme
de cœur
Fleur
odorante
à cinq
pétales
5 à 15 cm se compose de cinq pétales, deux vers le haut

et trois vers le bas.
Reconnaître les p
Mars à mai.
Vivaces Biotope
Très répandue Elle apprécie particulièrement les lisières des
bois, les chemins forestiers et les friches.
Description Elle se trouve également dans les pelouses
ombragées et au pied des haies.
La violette odorante est une petite plante
printanière aux feuilles en forme de cœur, Risques de confusion
152 réunies en rosette. Les fleurs sont odorantes,
de couleur violette ou blanche. Leur corolle Toutes les violettes ont des propriétés ana-
logues. La violette odorante est la seule qui
secrète un parfum.
Usages Famille
Usage pharmaceutique : elle Violacées
calmerait les toux et les bronchites
grâce aux mucilages qu’elle contient.
On l’utilise aussi contre les migraines Le langage des fleurs
et des maladies de peau. Usage Dans le langage des fleurs, la violette
alimentaire : les fleurs servent en signifie la timidité, la modestie, la
pâtisserie pour orner les gâteaux ou pudeur. C’est aussi le symbole de
peuvent être confites dans du sucre. l’amour secret : offrir un bouquet
Les feuilles sont consommables en de violettes est une façon discrète
salade ou en soupe en mélange de déclarer sa flamme. La ville de
avec d’autres légumes. Il est Toulouse s’est spécialisée dans la
possible d’en faire de la confiture culture d’une variété de violettes
en mélange avec du jus de citron et proche de la violette odorante : la
de la pectine. On fait aussi du sirop violette de Parme aux fleurs doubles
de violette. Usage en parfumerie : très parfumées. Cette culture est à
la violette odorante est une plante la base de multiples productions :
dont les feuilles sont distillées pour la bouquets de fleurs en hiver, parfum,
parfumerie. liqueur, sirop, confitures, bonbons…
Benoîte des villes
Geum urbanum
Crochets
plumeux
Fleurs jaunes
153
20 à 50 cm Famille
Mai à septembre Rosacées
Vivace
Toutes régions
Description
Usages
Les feuilles de cette plante sont découpées, Usage pharmaceutique : la plante

dentées et caractérisées par un lobe ter- possède des propriétés anti-
minal plus grand que les autres. Ses fleurs inflammatoires, antiseptiques et
jaunes, dressées, avec 5 pétales de 3 à 7 mm cicatrisantes. Elle peut également
produisent un fruit sec, sorte de boule de
être utilisée comme digestif et
graines munies de petits crochets plumeux.
antidiarrhéique. Usage alimentaire :
Biotope la racine séchée de la benoîte des
Elle peuple couramment les bois sur sols villes peut être utilisée en cuisine
riches, les lisières et les friches. Elle est fré- pour remplacer le clou de girofle dont
quente dans les villes où on peut l’observer la saveur est proche.
dans l’ombrage des plantations et des haies.
Bouillon blanc
Verbascum thapsus
Fleurs
groupées
au sommet
Duvet
blanc
laiteux
50 à 180 cm (Verbascum phlomoides) ; ce qui les différen-

Juillet, août cie est la longueur des stigmates (plus courts
154 chez le bouillon blanc). Heureusement, elles
Bisannuel possèdent toutes les mêmes propriétés.
Très répandu partout
Autres noms
Description Grand chandelier, Cierge de Notre-Dame,
Cette plante est entièrement couverte Molène
d’un duvet blanc laineux. Ses feuilles, plus
grandes à la base, forment une large rosette Famille
la première année et d’où sort la tige fleurit Scroph
p ulariacées
Scrophulariacées
la seconde année, formant une sorte de pyra-
mide duveteuse. Les fleurs sont jaunes, grou-
pées au sommet de la tige. Elles mesurent Usages
jusqu’à 3 cm de diamètre. Usage pharmaceutique : il est
Biotope connu pour être une plante pectorale
Friches, pelouses, bords de chemins et de et entre ainsi dans la composition de
routes, talus terrains incultes, haies, brous- sirops ou de tisanes calmantes pour
sailles. la toux, les enrouements ou autres
affections respiratoires. L’infusion est
légèrement sucrée naturellement. En
Il y a plusieurs espèces de Verbascum
(molènes en français) qui se ressemblent applications locales, le bouillon blanc
plus ou moins. Le bouillon blanc peut être est cicatrisant ; il peut être utilisé
confondu avec la molène fausse phlomide pour soigner ulcères et hémorroïdes.
Châtaignier
Castanea sativa
Bague
épineuse
Feuille
dentée
et pointue
25 à 35 m branches. Les fruits, les châtaignes sont

Juin à juillet enveloppées dans une bogue épineuse.
Fleurs jaunes
Arbre Biotope
Partout mais plus rare dans le nord et le Le châtaignier aime la chaleur et la lumière.
nord-est de la France Il est assez sensible au gel et à la sécheresse.
Il ne pousse pas sur les sols calcaires.
Description
Autres noms
C’est un arbre à feuilles caduques, vert foncé,
allongées, dentées et pointues. Les fleurs Arbre à pain 155
sont des chatons cylindriques jaune clair,
dressés pour les mâles et pendant, groupés Famille
par trois pour les femelles à l’extrémité des Fagacées
Usages farine, mélangée à de la farine de blé

permet de faire des gâteaux ou des
Usage pharmaceutique : du fait de
crêpes. Les feuilles sont utilisées pour

leur richesse en tanins, les feuilles de
emballer des fromages, elles leur donne
châtaigniers sont utilisées en tisanes un goût agréable et préserve pendant
pour soigner maladies respiratoires un temps leur teneur en eau. Usage en
ou diarrhées. Usage cosmétiques : menuiserie : le bois de châtaignier est
les infusions de feuilles de châtaignier un bois dur et imputrescible. On peut
peuvent servir pour éliminer les pellicules en faire des poutres sur lesquelles les
du cuir chevelu. Usage alimentaire : araignées ne viendront pas faire leur toile,
les châtaignes se mangent grillées ou éloignées par les tanins qu’il renferme.
bouillies et réduites en purée. Confites Usage en vannerie : lorsqu’on coupe
dans du sucre, elles donnent de délicieux les troncs, de jeunes tiges droites qui
marrons glacés. On peut en faire une repoussent en quantité peuvent servir à
farine qui après une lente cuisson et un fabriquer des paniers très solides. Usage
malaxage laborieux au bâton, donnera en apiculture : les abeilles produisent un
une « pulenta » très savoureuse. Cette miel de châtaignier foncé et fort en goût.
Chélidoine (toxique)
Chelidonium majus
Fleur à quatre pétales
Feuille
molle très
découpée
30 à 80 cm de hauteur Biotope
Avril à septembre Cette plante aime les vieux murs, les espaces
délaissés ombragés et les haies.
Annuel
Partout, moins fréquente dans le Midi Autres noms
156
Herbe à verrues, Grande éclaire
Description
La tige, lorsqu’on la brise, produit un lait Famille
jaune. Les feuilles molles sont très décou- Papavéracées
pées, chaque foliole ressemble à une petite
feuille de chêne. Les fleurs sont formées de 4
pétales jaune vif un peu fripés. Elles donnent
naissance à des fruits allongés.
g
Usages
Usage pharmaceutique : le lait
jaune contenu dans la tige est très
Traitement naturel
caustique. Il est utilisé couramment contre les verrues
pour soigner les verrues. Les feuilles Cueillez une tige, appliquez
préparées en tisane auraient des sur la verrue le suc jaune qui
vertus curatives contre les maladies s’écoule, renouveler l’application
de foie. Attention, cette plante est deus ou trois fois par jour jusqu’à ce
tout de même assez toxique, il est que la verrue ait disparu. Attention,
difficile de déterminer la dose qui ne pas appliquer sur de grandes
soigne sans empoisonner ! Mieux surfaces de peau. Tenir les zones
vaut s’en tenir à l’usage externe. traitées à l’écart de la lumière.
Colza
Brassica napus
4 pétales jaune vif
Feuille très
découpée
50 à 100 cm contiennent les fameuses graines riches

Avril à mai en huile sont allongés et mesurent jusqu’à
10 cm de long.
Fleurs jaunes
Annuelle
Toutes régions Biotope
Les petites graines du colza étant très
Description mobiles et facilement perdues par les engins
de transport, elles germent en dehors des
Cette plante est vert bleu. Les feuilles champs. Si bien que cette plante se retrouve
de la base sont très découpées, le long souvent dans les bordures de routes et de 157
de la tige, elles embrassent celle-ci avec chemins, ou dans les terres laissées à l’aban-
deux oreillettes. Les fleurs sont compo- don.
sées de 4 pétales
p jaune
j vif. Les fruits qui
q
Autre nom
Usages Chou colza, broutte
Usage alimentaire : en Europe, c’est Famille

l’huile végétale alimentaire la plus
Brassicacées
consommée, en assaisonnement ou
en cuisson, en huile ou en margarine.
On lui prête des vertus préventives Colza et rutabaga
contre les maladies cardiovasculaires, Le nom « colza » vient du
les cancers du sein, certaines néerlandais koolzaad qui veut dire
maladies de la peau et du cerveau. graine de chou. Cette plante serait
Les feuilles de colza sont comestibles, un hybride entre un chou et une
préparées comme celles du chou navette, dont on ne sait pas s’il
vert. Usage agricole : le tourteau s’est constitué naturellement où à
de colza, sert d’alimentation pour le l’occasion de croisements faits par
bétail. Le colza en culture d’hiver est des cultivateurs ; il y a 4 000 ans. Les
enfoui pour constituer un engrais vert. hybrides ont été sélectionnés ensuite
Usage énergétique : l’huile de colza pour fournir de l’huile et ont donné
sert aussi de biocarburant. une racine comestible : le rutabaga.
Fausse roquette
Diplotaxis erucoides
Fleurs groupées
au sommet
Feuille à nervure
centrale blanche
158
15 à 50 cm Dans les villes, elle orne les talus ou les

Presque toute l’année espaces laissés en friche après culture.
Annuelle Famille
Surtout dans le Midi Brassicacées
Description
La tige de cette plante porte des poils jaune
orangé. Les feuilles forment une rosette à
la base de la tige fleurie. Elles ont la même
forme que celle de la roquette domestique Usages
(Eruca sativa) ; mais leur nervure centrale Usage pharmaceutique : elle est
est blanche. Les fleurs sont petites (1 cm de utilisée en phytothérapie comme
diamètre) et groupées au sommet des tiges.
Elles portent, comme les autres plantes de la diurétique ou expectorant. Usage
famille du chou, quatre pétales. Ceux-là sont alimentaire : comme son cousin la
blancs avec des stries violettes. roquette domestique, cette plante se
mange crue en salade ou cuite en
Biotope
légume. Elle a une saveur piquante
Elle trouve son habitat privilégié dans les
champs cultivés, les vignes et les vergers. un peu comme la moutarde.
Fenouil commun
Foeniculum vulgare
Fleurs
en ombelles
Fleurs jaunes
1 m 50 à 2 m Description
Août à septembre Le fenouil se présente sous forme de grands
individus à forte odeur aromatique. Il se recon-
Bisannuelle ou vivace
naît facilement à son port léger et son feuillage
Surtout dans la région méditerranéenne bleuté finement découpé. Ses fleurs forment
des ombelles jaunes. Les fruits très odorants 159
sont longs de 5 à 9 mm et accolés par deux.
Biotope
Usages On le rencontre partout en France dans les
Usage pharmaceutique : le fenouil zones ensoleillées des friches, des bords de
est connu pour soulager la toux, chemins, des talus et des abords des habi-
tations mais plus spécifiquement dans les
les douleurs abdominales, les
garrigues et maquis méditerranéens.

digestions difficiles et les coliques du
nourrisson. Attention cependant, son Famille
parfum anisé dont le principe majeur Apiacées
est l’anéthol, analogue hormonal,
contre-indique l’usage thérapeutique
du fenouil chez la femme enceinte.
Une même espèce
Usage alimentaire : cette plante sauvage et cultivée
est appréciée comme légume pour L’espèce sauvage ressemble en tout
son renflement appelé improprement point aux variétés cultivées et en a le
« bulbe » qui est constitué en fait parfum anisé si particulier.
de l’empilement de gaines charnues Cette plante est mellifère. Elle est
de la base des feuilles. Toutes les l’hôte de choix des chenilles d’un
parties de la plante peuvent se de nos plus beaux et plus grands
consommer crues ou cuites. papillons, le Machaon.
Gentiane jaune
Gentiana lutea
Fleurs jaune serrées

Grandes feuilles
160
80 à 120 cm opposées) et insérées alternativement l’une
Juin à août au dessus de l’autre sur la tige du vérâtre.
Vivace Autre nom

En montagne Grande gentiane
Description Famille
Cette grande plante peut vivre cinquante ans Gentianacées
et met dix ans pour fleurir la première fois.
Les grandes feuilles ont des nervures très
prononcées. Les fleurs jaunes sont serrées à Usages
la base des feuilles supérieures. Usage pharmaceutique : le
Biotope glucoside amer contenu dans cette
Prairies, lisières, clairières. plante provoque la salivation et
l’excrétion des sucs gastriques
Risques de confusion aidant à la digestion. Usage
Attention, le vérâtre blanc (ou hellébore blanc, alimentaire : la racine séchée,
Veratrum album) lui ressemble beaucoup râpée, macérée dans du vin blanc
mais il est toxique. Pour les reconnaître,
regarder les feuilles : elles sont insérées par est utilisée pour la fabrication de
deux sur la tige chez la gentiane (feuilles boissons apéritives amères.
Iris des marais
Iris pseudacorus
Fleur
à trois
grands
pétales
Feuille
en ruban
épais
Fleurs jaunes
Mai à juin. Comme son nom l’indique, c’est une plante
des milieux humides : fossés, mares, étangs,
Vivace
marécages, cours d’eau, en eaux peu pro-
Toutes régions fondes. 161
Description Risques de confusion

Les feuilles sont des rubans épais, allon- Il y a de nombreuses espèces d’iris. D’autres
gés et pointus. Les fleurs comportent trois espèces cultivées sont plus utilisées en par-
grands pétales autour de trois pétales plus fumerie que cette espèce sauvage.
petits. Les fruits sont des capsules à trois
compartiments, flottants et ainsi dispersés Autre nom
par le courant. Cette plante se reproduit aussi Iris jaune
de manière végétative par partition de son

rhizome. Famille
Iridacées
Usages
Usage en parfumerie : le rhizome
contient une essence riche en irone
très utilisée en parfumerie pour sa Les iris de Van Gogh
fragrance florale proche de celle de Iris est une peinture de Vincent Van
la violette. On le râpe, le fait sécher Gogh, peinte à Saint-Rémy-de-
et le réduit en poudre pour l’utiliser. Il Provence en 1889, l’année précédant
entre de la composition de nombreux sa mort. Sur la toile les iris sont bleus,
parfums et eaux de toilettes. Usage il ne s’agit donc pas d’iris des marais
écologique : les rhizomes des iris mais probablement d’iris d’Allemagne
contribuent à stabiliser les berges (I. Germanica) cultivés pour l’industrie
des cours d’eau des parfums.
Laiteron maraîcher
Sonchus oleacerus
Feuille très
découpée
Capitule de 2 cm
de diamètre

Mai à octobre Il existe plusieurs espèces de laiterons, ils
162
produisent tous du lait lorsqu’on casse leur
Annuel
tige. Ils sont plus ou moins répandus et sont
Toutes régions tous comestibles au stade jeune.
Description Autre nom

Plante proche du pissenlit. Les feuilles sont Lait d’âne
très découpées et bordées de petites dents, le
lobe de leur extrémité est triangulaire. Elles Famille
forment deux oreillettes qui entourent la tige Astéracées
à leur point d’insertion. La nervure principale
est pourvue de petites épines sur la face infé-
rieure des feuilles. Les capitules jaune vif ou Usages
pâle mesurent 2 cm de diamètre environ.
Usage alimentaire : cette plante
Biotope est consommée en salade ou en
Plante très répandue dans les jardins et les soupe depuis très longtemps car
champs mais aussi au bord des routes et des c’est un excellent légume. Il vaut
chemins. mieux utiliser la plante quand elle est
encore jeune, car elle devient amère
avec le temps.
Laitue scariole
Lactuca serriola
Inflorescence
formée de grappes
Feuille voilée
à fortes épines
Fleurs jaunes
60 à 120 cm reux, sur les bords des chemins et des routes.
Juillet à août Dans les villes, elle pousse au pied des murs
et sur les talus.
Bisannuelle
Partout, surtout dans le Sud Risques de confusion
163
Une autre laitue, la laitue vireuse (Lactuca
Description virosa) lui ressemble mais ses feuilles restent
horizontales. Elle est un peu toxique car son
Les tiges de cette plante sont très ramifiées. latex contient des substances hypnotiques.
Ses feuilles vrillées, de couleur bleu vert,
présentent une rangée de fortes épines sur Autre nom
la face inférieure de la nervure principale.
L’inflorescence est formée de nombreuses Laitue sauvage
grappes de petits capitules jaunes. Comme
Famille
beaucoup de plantes de la famille du pissen-
lit, elle produit un latex blanchâtre. Astéracées
Biotope
On trouve cette plante essentiellement dans
les friches, mais aussi dans les endroits pier- La laitue a ses feuilles
toujours placées selon
Usages un plan vertical
Usage alimentaire : cette plante Cette orientation est rare dans
est sans doute l’ancêtre de la laitue le monde végétal car les plantes
cultivée. Les jeunes rosettes sont cherchent plutôt à recevoir un
comestibles mais la plante adulte est maximum d’énergie lumineuse
trop dure et malodorante pour être en plaçant leurs feuilles
appétissante. horizontalement.
Mélilot
Melilotus officinalis
Feuille à trois folioles Fleurs
organisées
en grappes
Reconnaître les p
Juin à septembre C’est une plante très répandue sur les bords
des routes des champs et des rivières dans les
Bisannuel
talus, dans les friches.
Toutes régions
164 Description À la couleur des fleurs près, le mélilot
La tige de cette plante est longue et ramifiée. blanc (Melilotus albus) lui ressemble beau-
Ses feuilles sont composées de trois folioles coup. Leurs propriétés sont à peu près
ovales et dentées. Ses fleurs sont des petites identiques.
clochettes jaunes odorantes organisées en
grappes au bout des tiges. Autres noms
Mirlilot, Trèfle de cheval, Petit trèfle
jaune, Casse-lunettes
Famille
Usages Fabacé
Fabacées
es
Fabacées
Usage pharmaceutique : la plante
contient de la coumarine, molécule L’odeur du foin
antispasmodique et anticoagulante. La coumarine contenue dans le
Elle est utilisée contre les maladies mélilot est la molécule qui donne son
nerveuses et les douleurs odeur au foin séché. Cette molécule,
abdominales, ainsi que les troubles lorsqu’elle fermente, se transforme
veineux. Usage alimentaire : en dicoumarol, un anticoagulant
les fleurs peuvent aromatiser dangereux, qui a tué bon nombre
les desserts. Les jeunes feuilles de bovins ayant consommé du
agrémentent les salades. Autres foin humide ou qui a été utilisé
usages : cette plante enrichit le sol comme raticide. Elle est maintenant
en azote et sert donc d’engrais vert. synthétisée artificiellement.
Millepertuis
Hypericum perforatum
petite
feuille
ovale
Fleur
à cinq
pétales
30 à 60 cm Biotope
Fleurs jaunes
Juin à septembre Elle peuple le bord des routes et des chemins,
sur les talus secs. On la trouve aussi dans les
Vivace
friches, les pelouses, et en lisière des bois.
Toutes régions
Description Certaines variétés cultivées lui ressemblent 165
Cette plante possède des petites feuilles (tout en étant souvent beaucoup plus
ovales, qui, examinées à contre-jour, grandes) mais elles n’ont pas ses vertus.
semblent être perforées de petits trous. Ce
sont en réalité des glandes contenant une Autres noms
huile essentielle. Ses fleurs composées de Herbe aux mille trous, Herbe de saint
cinq pétales et de bouquets d’étamines, sont Jean, Herbe aux piqûres, Chasse-diable
jaune doré.
Famille
Hypéricacées
Usages
Usage pharmaceutique : elle est
utilisée depuis longtemps comme
antiseptique et cicatrisant des
Huile de
lésions de la peau. Plus récemment, millepertuis
on a découvert qu’en usage interne, Dans un bocal en verre, mettre 30 g
elle avait des effets antidépresseurs de jeunes fleurs de millepertuis dans
pour traiter les dépressions légères, 10 cL d’huile d’olive. Laisser macérer
le stress et les maladies du sommeil. environ un mois, au soleil. L’huile va
Il faut utiliser cette plante avec virer au rouge. La filtrer, puis la répartir
précaution car certaines personnes dans de petits flacons à conserver à
traitées peuvent développer des l’abri de la lumière. Cette huile peut
allergies à l’hypéricine, sous forme servir à soigner des brûlures légères et
de réactions cutanées. des coups de soleil.
Moutarde
Sinapis arvensis
166
Mai à septembre Moutarde des champs, Sanve
Annuelle Famille
Toutes régions Brassicacées
Description
Les feuilles de cette plante sont découpées
et allongées, celles de la base sont disposées Usages
en rosette. Les fleurs composées de quatre Usage pharmaceutique : l’huile
pétales jaunes bien étalés, sont groupées à tirée des graines traite efficacement
son sommet.
les cheveux secs et cassants. On
Biotope peut l’utiliser en cataplasme contre
La moutarde des champs, d’origine méditer- les bronchites et les angines. Usage
ranéenne, envahit souvent les champs et les alimentaire : les jeunes plantes
jardins lorsque le sol est plutôt calcaire. On sont comestibles cuites. Les graines
la trouve couramment sur les tas de terre
et les remblais, dans les friches et dans les sont la base du condiment appelé
haies. moutarde.
4 pétales jaune Fleurs regroupées au sommet
bien étalés
Fleurs jaunes
167
La moutarde (plante), qu’on veut lui donner : sucre, miel,

herbes ou vin. Ce sont les molécules
base de la moutarde de sinigrine et de myrosine contenues

(condiment) dans les graines qui, sous l’effet du
La moutarde (du latin mustum ardens, broyage et du mélange avec le vinaigre
« moût ardent ») est un condiment provoquent la création d’une molécule
préparé à partir des graines de cette aromatique particulière. Lorsque
plante (ou d’autres plantes du même cette molécule entre en contact avec
genre), très utilisée pour donner du les papilles, elle pique et fait saliver.
piquant à de nombreux plats. Elle Lorsqu’elle atteint le palais en grande
est préparée à partir des graines quantité, elle excite le nerf trijumeau
de la plante, écrasées en farine et et provoque une sensation violente au
mélangées à du vinaigre et du sel, puis niveau du nez et de la gorge : c’est la
à divers ingrédients suivant le goût « moutarde qui monte au nez ».
Oxalis
Oxalis acetosella
Feuille à trois
folioles
Fleur à cinq
pétales
10 à 15 cm Famille
Avril à mai Oxalidacées
168
Vivace
Description Usage alimentaire : l’oxalis a une
Cette petite plante pousse en touffes. Ses saveur acidulée très agréable grâce
feuilles sont composées de trois folioles en à l’acide oxalique qu’il contient.
forme de cœur. Ses fleurs ont cinq pétales On peut le mâcher telle quelle, ou
blancs veinés de rose. La nuit ou en cas de l’intégrer à des salades. On peut en
pluie, feuilles et fleurs se replient. Ses fruits
sont des capsules. faire des sauces pour accompagner
les œufs par exemple. Ne pas
Biotope utiliser en trop grande quantité,
On les trouve dans les sous-bois humides et car l’acide oxalique provoque
frais, les lieux ombragés, au pied des murs. des décalcifications. Usages
Risques de confusion domestiques : le sel d’acide
C’est une plante qui ressemble au trèfle mais oxalique permet de nettoyer les
ses folioles ont vraiment une forme de cœur cuivres et effacer certaines taches
alors que celles du trèfle sont plus rondes. d’encre, de blanchir les textiles, le
cuir et le bois, mais est aussi utilisé
Autres noms
comme agent mordant pour les
Petite oseille, Oxalide, Pain-de-coucou,
teintures.
Surelle
Panais
Pastinaca sativa
Fleurs réunies
en ombelles
Fleurs jaunes
Juillet à août Le Panais, est typique des milieux modifiés
par l’homme. On le rencontre dans les zones
Bisannuelle
ensoleillées et sèches des friches, des bords
Toutes régions de routes, des chemins et sur des talus. Il est
fréquent dans les villes. 169
Description
Autres noms
La tige de cette plante, dressée, est velue ce
qui lui donne une teinte grisâtre. Elle porte Pastenade, Racine blanche, Grand chervis
des feuilles divisées de sept à treize segments
ovales. Ses petites fleurs jaunes sont réunies Famille
en de petites ombelles. Ses petits fruits, très Apiacées
aplatis, sont accolés par deux.
Usages sauvage est souvent trop dure pour

être mangée ; ce sont les jeunes
Usage alimentaire : le panais
pousses qui peuvent donner du goût
commun est proche de la forme
aux salades. Usage agricole : la
cultivée comme légume pour sa
plante peut servir de fourrage pour
racine depuis l’Antiquité. Cette plante
les animaux domestiques, les lapins
communément utilisée au Moyen-Âge
en particulier. Par ailleurs, elle est
a été délaissée depuis l’arrivée de
très attractive pour un certain nombre
la pomme de terre. Son usage a été
d’insectes des jardins. Sa présence
redécouvert ces dernières années, et
détourne donc les ravageurs des
ce légume est à nouveau proposé à
autres espèces, ce qui constitue une
l’étalage comme « légume ancien ».
forme de lutte biologique.
Cependant, la racine de la plante
Pastel des
teinturiers
Isatis tinctoria
Fleurs en grappes
Feuille allongée
g utiles
plantes sauvages
100 à 150 cm Famille

Mai à juin Brassicacées
Bisannuelle
Reconnaître les p
Surtout sur le pourtour méditerranéen La teinture

et en Picardie
bleue occidentale
Description Le pastel a été la seule teinture
La plante se présente sous la forme d’une bleue disponible en Occident jusqu’à
rosette la première année. Les feuilles sont l’importation de l’indigo, extrait de la
allongées, celles de la tige étant plus petites plante Indigofera tinctoria d’Extrême
que celles de la base. Les fleurs forment des
170 Orient (XVIe ou XVIIe siècle). Autrefois,
grappes jaunes.
les feuilles étaient écrasées,
Biotope mélangées à de l’eau et compactées
Elle aime les sols riches et les hivers doux. en forme de boulettes appelées
On la trouve sur les talus, aux abords des cocagnes et mises à fermenter et à
habitations et dans des friches. sécher. Au bout de quelques mois,
Autres noms les cocagnes étaient pulvérisées
Guède, Bleu de Picardie, Herbe de saint dans un moulin et oxydées dans de
Philippe l’urine puis remises à sécher.
Usages période de repos et peut être filtré. Il

colore les étoffes mais peut également
Usage tinctorial : on peut extraire
servir pour les peintures. Usage
une teinture bleue de ses feuilles, en pharmaceutique : c’est une plante
les mettant à macérer dans l’eau. Un utilisée en médecine traditionnelle
composé chimique contenu dans la chinoise contre des infections. Elle
plante, l’indoxyle, se retrouve alors pourrait contenir une molécule
en solution et s’oxyde par agitation préventive contre le cancer (comme
en passant d’une couleur verte à d’autres plantes de la famille du chou).
un beau bleu intense. Ce pigment Usage agricole : c’est également une
précipite au fond de la cuve après une plante fourragère.
Pissenlit
Taraxacum officinale
Feuille très Fleur

découpée en capitule
10 à 40 cm de hauteur une sphère de graines pourvues d’un plumeau

Avril à octobre capable de s’envoler au moindre souffle.
Vivace Biotope
Toutes régions, un peu moins fréquent Cette plante est très fréquente dans les prés,
dans le Midi les jardins, les pelouses, au bord des routes
Fleurs jaunes
et des chemins.
Description Risques de confusion
Les feuilles de cette plante, très découpées en
Beaucoup de plantes présentent un capitule
dent de scie, forment une rosette d’où part la
jaune. Le pissenlit a la particularité d’avoir
tige qui porte l’inflorescence : un capitule jaune
toutes ses feuilles à sa base ; aucune n’est atta-
vif qui se referme la nuit. Cette tige est creuse
chée à la tige florifère. Cela étant, les pissenlits 171
et produit un latex blanc lorsqu’on la casse.
regroupent un grand nombre d’espèces et de
Après la floraison, le capitule se transforme en
variétés extrêmement difficiles à distinguer
même par les botanistes les plus chevronnés.
Usages Autre nom
Usage pharmaceutique : cette Dent de Lion
plante est très connue pour ses
effets diurétiques (d’où son nom) Famille
et nettoyants pour l’organisme. Les Astéracées

racines et les feuilles en décoction
aident à retrouver l’appétit, et Les pissenlits
permettent une bonne digestion.
progressent
Usage alimentaire : les feuilles
jeunes font de délicieuses salades.
rapidement vers les
Les boutons floraux peuvent être régions les plus froides
conservés dans le vinaigre. Les Avec les mouvements humains
racines torréfiées peuvent remplacer qui transportent les graines
le café. Des décoctions de fleurs sur de grandes distances et le
mélangées avec du jus de citron, réchauffement climatique, l’aire de
d’orange et du sucre et laissées distribution de cette espèce est en
à fermenter pendant plusieurs train de s’étendre vers les pays
semaines donnent un « vin » doux nordiques et les terres australes où
très agréable. elle devient envahissante.
Pourpier
Portulaca oleracea
Feuille épaisse et luisante
172 10 à 40 cm Biotope
Mai à octobre Terrains cultivés, jardins, champs, milieux
secs et piétinés.
Annuel
Partout, surtout en région méridionale Famille
Portulacacées
Description
C’est une plante couchée sur le sol. Ses tiges
sont rouges et ses feuilles épaisses et lui-
santes comme celles d’une plante grasse. Les
fleurs sont ppetites et jjaunes.
Un légume
Usages à redécouvrir
Usage alimentaire : le pourpier est Le pourpier a été quotidiennement
un légume de grande qualité nutritive consommé pendant longtemps,
du fait de sa richesse en oméga 3 et notamment dans la région
en vitamines C et E. De plus, il a un méditerranéenne. Il est très facile à
goût piquant très agréable. Il peut cultiver à partir de graines prélevées
être conwsommé cru en salade ou sur les plantes sauvages. Sa saveur
cuit. On peut en faire un condiment et ses bienfaits sur la santé justifient
en le conservant dans du vinaigre, d’en semer dans son potager ou sur
comme les cornichons. son balcon.
Réséda des teinturiers
Reseda luteola
Fleurs en épi long et pointu
Fleurs jaunes
173
50 cm à 1,20 m de haut Autres noms

Juin à octobre Réséda jaunâtre, Gaude, Grand réséda,
Bisannuelle Herbe à jaunir
Toutes régions Famille
Résédacées
Description
Cette grande plante possède des feuilles
allongées. La première année, on la trouve Usages
sous forme d’une rosette de feuilles. La deu-
xième année, elle fleurit. Ses petites fleurs Usage pharmaceutique : les feuilles
forment un épi long et pointu. et les tiges seraient apéritives,
diurétiques, vermifuges et sédatives.
Biotope On les utiliserait contre les problèmes
Elle apprécie les sols secs assez riches. On intestinaux. Usage tinctorial : cette
la trouve dans les jachères, les rocailles et
plante contient une matière colorante
les dunes.
jaune de la famille des flavonoïdes :
Risques de confusion le lutéolol. Pour produire cette
Elle ressemble au réséda jaune mais elle est teinture de très bonne qualité, c’est
plus grande, plus élancée. toute la plante qui est utilisée.
Salsifi des prés
Tragopogon pratensis Fruit portant des poils
plumeux
Fleur en capitule
jaune
Mai à juillet Lorsqu’elle n’est pas en fleur, la plante res-
semble à une herbe (Poacée) et sa fleur est
Surtout dans le sud de la France
la même que celle de beaucoup d’astéracées
174
jaunes.
Description
Les feuilles de cette plante sont étroites et Autre nom
pointues à leur extrémité. Les fleurs sont Barbe-de-bouc
organisées en capitules jaunes de 3 cm de
diamètre, entourés de pièces vertes longues Famille
et pointues. Elles s’ouvrent uniquement
Astéracées
quand la lumière est suffisante. Les fruits
portent des poils plumeux qui les aident à
s’envoler pour permettre aux grains de ger-
mer à distance de la plante mère.
Biotope
Elle pousse naturellement dans les champs Une cousine
et les prairies, mais aussi au bord des routes du salsifis cultivé
et des chemins, sur les talus, à la lisière des
taillis et sur les berges des rivières. Le nom de barbe-de-bouc fait
allusion aux poils des graines qui
ressemblent à une barbichette. C’est
Usages une espèce de la famille des salsifis
Usage alimentaire : les racines que l’on achète sur le marché, qui
peuvent être consommées cuites, et ont des fleurs bleues. La racine de
les jeunes feuilles ou les fleurs en cette plante sauvage est également
salade. comestible.
Souci
Calendula arvensis
Capitule
jaune orangé
Fleurs jaunes
10 à 30 cm Biotope
Avril à octobre Elle pousse au bord des chemins et des
routes, sur les talus, dans les champs et les
Annuel
jardins.
Plutôt dans le sud de la France
175
Description Le souci cultivé lui ressemble, avec des fleurs
Plante poilue qui porte des capitules jaune plus grandes. Ils ont les mêmes propriétés.
orangé de 2 cm de diamètre.
Autre nom
Calendula
Usages
Usage pharmaceutique : les Famille
Astéracées
fleurs séchées sont très utilisées

en phytothérapie. Elles auraient
des propriétés antiseptiques et Préparez votre
cicatrisantes, entrant dans la
onguent pour soigner
composition de nombreuses crèmes
et onguents pour la peau. En
les petites lésions de
usage interne, elles soulageraient la peau
les maladies de l’appareil digestif. Mettre sur le feu pendant une
Usage alimentaire : les feuilles demi-heure 500 g de vaseline et
se consomment en salade. Les 100 g de fleurs de soucis. Filtrez.
fleurs peuvent servir de colorant Vous obtenez une crème que vous
alimentaire jaune, pour le riz par pourrez appliquer sur les brûlures
exemple. légères et les boutons.
Tanaisie (toxique)
Tanacetum vulgare
Capitules denses
Feuilles
découpées
et dentées
176
60 cm à 120 cm
Juillet à septembre Usages
Vivace Usage pharmaceutique : c’est
Toutes régions une plante toxique à forte dose.
En infusion, elle est parfois utilisée
Description pour des vertus vermifuges et
Cette plante aromatique a des feuilles décou- digestives. En cataplasme ou en
pées et dentées. Ses inflorescences sont des
lotion elle assainit la peau. Macérée
capitules jaunes denses faits uniquement de
petits tubes. Elles ressemblent à des boutons. dans le vinaigre, elle éloigne les
poux. Usage insectifuge : les
Biotope feuilles séchées éloignent les
On la trouve dans les friches et sur les bords insectes de la maison : puces,
des routes et des chemins.
fourmis, mites et punaises. Usage
Autre nom en apiculture : les plantes séchées
Barbotine en brûlant dégagent une fumée qui
calme les abeilles sans gâter le
Famille goût du miel.
Astéracées
Carnet pratique
Guides et ouvrages
• Fleurs sauvages des jardins, Christian Bernard, Éditions du
Rouergue, 2000.
• Dégustez les plantes sauvages, François Couplan, Le Sang de la Terre,
2007.
• Les bonnes mauvaises herbes, François Couplan, Le Sang de la Terre,
2009.
• Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées, François Couplan,
Delachaux et Niestlé, 2011.
• Petit Larousse des plantes médicinales, François Couplan, Gérard
Debuigne, Pierre Vignes et Délia Vignes, Larousse, 2009.
Carnet pratique
• Teindre au naturel avec les plantes – Les plantes tinctoriales et leur utilisation,
Élisabeth Dumont, Eugen Ulmer Éditions, 2010.
• Guide des fleurs sauvages, Alastair Fitter, Richard Fitter, Marjorie
Blamey, Delachaux et Niestlé, 2009.
• Les fleurs des champs mon herbier, Catherine Lachaud et Mimy
Doinet, Flammarion, 2007.
• Plantes sauvages à l’usage des randonneurs, Guy Lefrançois Rando
Éditions, 2008. 177
• Sauvages de ma rue – Guide des plantes sauvages des villes de la région
parisienne, Nathalie Machon (Collectif), éditions Le Passage,
2011.
• Sauvages de ma rue – Guide des plantes sauvages des villes de France, Nathalie
Machon (Collectif), le Passage Éditions, 2012.
• Cultivez les plantes sauvages comestibles, Didier Magnan et René
Auburn, éditions Artémis, 2009.

• Guide des plantes à fleurs des arbres et des arbustes d’Europe occidentale, David
Mc Clintock, Richard Fitter et Claude Favarger, Delachaux et
Niestlé, 2005.
• Les plantes médicinales encyclopédie pratique, Pénélope Ody, Sélection
du Reader’s Digest, 2001.
• Encyclopédie visuelle des plantes sauvages, Jean-Marie Polese, éditions
Artémis, 2007.
• Herbier essentiel des plantes remarquables et surprenantes, Germinal
Rouhan, Glénat, 2010.
• Plantes, baies et fruits sauvages, Nadine Sanchez, Libris, 2006.
• Guide Delachaux des plantes par la couleur, Thomas Schauer et Claus
Caspari, Delachaux et Niestlé, 2009.
• Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Eva Styner et François
Couplan, Delachaux et Niestlé, 2009.
• Le chemin des herbes : les plantes sauvages, cueillette, conservation et utilisation,
Thierry Thévenin, Pierre Lieutaghi et Christine Achard,
éditions Lucien Souny, 2012.
Sites Internet
• www.tela-botanica.org Le site du réseau de la botanique
francophone.
• www.fcbn.fr Le site du réseau des Conservatoires Botaniques
Nationaux.
• www.bgci.org Le site des jardins botaniques de France et des
pays francophones.
• www.parcsnationaux.fr Le site des parcs nationaux de France
• inpn.mnhn.fr Le site de l’inventaire national du patrimoine
Carnet pratique
naturel de France.
• www.gr-infos.com Le site des chemins de grande randonnée.
• www.botaplus.fr Le site Botaplus qui a pour but d’initier et de
développer des outils facilitant l’accès à la botanique.
• www.cosmovisions.com/botaniqueChrono.htm L’histoire de la
botanique.
178 • www.pixiflore.com Magazine internet de découverte de la
nature.
• www.botanique.org Fenêtre sur la botanique et la biodiversité.
• http://aujardindeflore.net Animations botaniques.
• www.jardindelasource.net Pour reconnaître les plantes.
• http://plantes.sauvages.free.fr/pages_recettes/index.html Site
dédié aux plantes sauvages.
Revues et périodiques
• Terre Sauvage, reportages sur la nature (www.terre-sauvage.com).
• Nature en France (www.nature-en-france.com).
• Espèces, revue de vulgarisation scientifique (www.especes.org).
• La Hulotte – Le journal le plus lu dans les terriers (www.lahulotte.fr).
• Stantari, Histoire naturelle et culturelle de la Corse
(www.stantari.net)
Associations
Voici une liste des associations ayant pour objectif la
connaissance du monde des plantes sauvages. Pardon à celles
qui ne figureraient pas dans ces pages. Elles sont tellement
nombreuses qu’il est facile d’en oublier !
‡ Associations nationales
• Tela botanica, réseau de botanistes francophones (www.tela-
botanica.org).
• Garance voyageuse : une association et une revue pour
faire connaître et protéger le monde végétal (www.garance-
voyageuse.org).
• La Société Botanique de France, une association qui a pour
but de concourir au progrès des disciplines de la botanique
fondamentale et de terrain (www.bium.univ-paris5.fr/sbf/
Carnet pratique
debut.htm).
• France Nature Environnement rassemble près de
3 000 associations réparties sur l’ensemble du territoire pour
la protection de l’environnement (www.fne.asso.fr).
• Société Française d’Orchidophilie (SFO) : association dont
les activités portent sur la connaissance et la protection des
Orchidées sauvages (www.sfo-asso.com).
179
• Association des Parcs botaniques de France (APBF) :
association des propriétaires et responsables d’arboretums et de
jardins botaniques (apbf.asso.free.fr).
• L’Ortie propose des sorties et des stages de découverte du
monde végétal (www.lortie.asso.fr).
• Association Tulipes sauvages pour rassembler les tulipophiles
(www.tulipessauvages.org).
‡ Associations locales
• Association Bretagne vivante (www.bretagne-vivante.org).
• Association Bourgogne nature (www.bourgogne-nature.fr).
• Société Française d’Orchidophilie de Poitou-Charentes et
Vendée (www.orchidee-poitou-charentes.org).
• SDNO : Société des Naturalistes d’Oyonnax, association de
l’Ain (www.sdno.asso.fr).
• Association mycologique et botanique de l’Hérault et des
Hauts-Cantons (www.ambhhc.org).
• ANNAM : Association des naturalistes de Nice et des Alpes-
Maritimes (http://asnatnic.perso.neuf.fr).
• ANVL : Association des naturalistes de la Vallée du Loing
(www.anvl.fr).
• Association des naturalistes de l’Ariège (www.ariegenature.fr).
• ANY : Association des naturalistes des Yvelines (www.any78.org).
• Gentiana Société botanique dauphinoise (www.gentiana.org).
• L’association Capucine et Sac à Dos, Isère (www.capucine-et-
sac-a-dos.fr).
• Association Nature Nord-Isère Lo Parvi (http://lo.parvi.free.fr).
• La Maison Botanique : atelier vivant, une association du Perche
(www.maisonbotanique.com).
• Découverte et Connaissance de la Nature 95 (http://dcn95.
pagesperso-orange.fr).
• ANO : Association naturaliste d’Ouessant (ano.ouessant.free.fr).
• FRAPNA : Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature
(www.frapna.org).
• Les Écologistes de l’Euzière (www.euziere.org).
Carnet pratique
Jardins botaniques
‡ En France
• Le Jardin des plantes à Paris (www.jardindesplantes.net).
180
• Le Jardin botanique de Paris est constitué de quatre jardins : le
parc Floral, le parc de Bagatelle, l’École Du Breuil et le jardin
des serres d’Auteuil (www.paris.fr).
• Conservatoire et Jardins Botaniques de Nancy (www.cjbn.uhp-
nancy.fr).
• Jardin botanique de l’Université de Strasbourg (www.jardin-
botanique.unistra.fr).
• Jardin botanique de Lyon (www.jardin-botanique-lyon.com).
• Jardin botanique de la Bastide – Bordeaux (www.bordeaux.fr)
• Jardin botanique de la ville de Nice (www.nice.fr).
• Jardin botanique de la ville de Metz (www.mairie-metz.fr).
• Jardin botanique de Toulouse (jardin-botanique.ups-tlse.fr).
• Le Jardin botanique de la Villa Thuret d’Antibes (www.sophia.
inra.fr/jardin_thuret).
• Jardin des plantes de l’université Montpellier I
(www.univ-montp1.fr).
• Jardin botanique de Marseille (www.marseille.fr/sitevdm/...
verts/jardin-botanique).
• Le Jardin des plantes de Nantes – Jardins de Nantes
(www.jardins.nantes.fr).
• Jardin des Sciences de Dijon (www.dijon.fr).
• Jardin botanique littoral Paul Jovet Saint-Jean-de-Luz
(jardinbotaniquelittoral-saintjeandeluz.fr).
• Jardin botanique d’Auvergne (www.jardins-en-herbes.org).
• Jardin botanique de Vauville, Manche (www.jardin-vauville.fr).
• Le Jardin botanique de Marnay-sur-Seine, Champagne-
Ardennes (www.jardin-botanique.org).
• Jardin botanique de l’Aubrac (www.aubrac-jardin.org).
• Jardin botanique du col de Saverne (www.jardin-botanique-
saverne.org).
‡ En Suisse
• Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève
(www.ville-ge.ch/cjb).
• Jardin botanique de Lausanne (www.botanique.vd.ch).
‡ En Belgique
Carnet pratique
• Jardin botanique national de Belgique (www.br.fgov.be).
Sentiers botaniques 181

Voici quelques sentiers botaniques, la liste est loin d’être
exhaustive :
• Alpes-Maritimes Sentier botanique de l’Aigle
(http://sentierbotanique.chez.com/decouvrir/index.htm).
• Ardèche Sentier botanique de Soyons
(www.soyons.fr/sentier-botanique).
• Aude Sentiers botaniques de Foncaude

(www.parc-naturel-narbonnaise.fr).
• Aveyron
– Le sentier botanique de Montméjean
(www.ot-gorgesdutarn.com).
– Le sentier d’observation écologique et botanique du bois de
Laguiole (www.aveyron.com/nature/sentier.html)
• Cantal Sentier botanique – Saint-Étienne-de-Maurs
(www.saint-etienne-de-maurs.com).
• Corse
– Sentier botanique In Terra Corsa (www.interracorsa.fr/
sentier-botanique-corse.html).
– Sentier botanique de San Giovanni di Moriani
(sangiovanni.pagespro-orange.fr/liste1.pdf).
• Eure Sentier botanique de la butte d’Ezy
(http://www.boneuredevivre.com).
• Finistère Sentier botanique de Landudec
(landudec.pagespro-orange.fr).
• Haute-Savoie La Sambuy (www.lasambuy.com).
• Hautes-Alpes Sentier botanique d’Arvieu
(www.tourisme-aveyron.com).
• Hérault Sentier botanique de Château Aumelas
(a112524.net/chateauaumelas/Sentier%201.htm).
• Isère Sentier botanique de la bâtie-Montgascon
(http://sentiernaturebatie.free.fr).
• Morbihan
– Le sentier botanique d’Arzal (www.arzal.fr).
– Sentier botanique de Lizio (www.lizio.fr/v_sentier.php).
• Rhône Les sentiers botaniques de Saint-Symphorien-sur-
Coise (saint-symphorien-sur-coise.mairies69.net).
• Savoie
Carnet pratique
– Le sentier botanique du Lavachet (www.haute-tarentaise.net).

– Sentier Botanique des plagnes, commune de Le Châtel
(www.le-chatel.com).
• Var Le sentier botanique de Cogolin (www.cogolin.fr).
• Vaucluse
– Sentier botanique du Parc du Cosmos (www.parcducosmos.eu).
182
– Sentier Botanique d’Uchaux (www.escapado.fr).
Flores électroniques
• Flora bellissima DVD : www.tela-botanica.org/page:flora_
bellissima.
• Flora electronica à télécharger : www.flora-electronica.com.
• Fleurs en poche pour Iphone : http://fleursenpoche.antiopa.
info/fleursenpoche.htm.
Glossaire
Algicide : substance qui détruit les algues.
Amidon : sucre complexe qui se trouve surtout dans les organes de
réserve des végétaux.
Annuelle : plante qui réalise son cycle de vie, de la germination à
la fructification en un an.
Bactéricide : substance qui détruit les bactéries.
Bulbe : organe végétal enterré formé d’un bourgeon.
Carder : démêler des fibres textiles.
Cellulose : sucre qui constitue la paroi des cellules végétales.
Chaume : tige de poacées, paille.
Chlorophylle : pigment vert des végétaux, élément principal de la
photosynthèse.
Dormance : période de repos des plantes déclenchée par la baisse
Glossaire
de la température et la diminution de la longueur du jour.
Égrener : enlever les graines.
Épiderme : pellicule superficielle qui recouvre certaines parties 183
d’une plante.
Étamine : organe mâle des plantes à fleurs, elle est formée d’une
partie allongée, le filet qui porte la poche qui contient le pollen.
Fongicide : substance qui tue les champignons et les moisissures.
Fruit : l’organe végétal qui succède à la fleur quand il y a eu fécon-
dation de l’ovule par le pollen.
Graine : structure qui porte en elle l’embryon d’une future plante.
Hampe florale : tige qui porte la fleur.
Inflorescence : groupement de fleurs.
Latex : sécrétion laiteuse des plantes.
Liane : nom donné aux plantes grimpantes ligneuses.
Lignine : molécule complexe constituant de la paroi des cellules
végétales qui participe au maintien de la plante ou au transport
de la sève.
Messicoles : plantes sauvages poussant dans les champs de céréales.
Moelle : tissu central à l’intérieur de la tige d’une plante.
Nectaire : structure de la plante qui sécrète le nectar.
Noyau : partie centrale et dure de certains fruits contenant la graine.
Ombelle : type d’inflorescence pour laquelle toutes les fleurs se
trouvent au même niveau formant une sorte de plateau (voir la
fiche Carotte).
Pappus (ou aigrette) : touffe de soies ou de poils qui équipent
certaines graines et leur permettent de voler loin de la plante qui
les a produites.
Parasitose : maladie due à un parasite.
Pépin : graine de certains fruits.
Phloème : tissu végétal conduisant la sève dans le végétal.
Photosynthèse : synthèse des glucides réalisée par les végétaux en
utilisant la lumière comme source d’énergie.
Phytophage : animal qui se nourrit de fragments végétaux.
Glossaire
Pigment : molécule qui a la propriété d’être colorée.

Pistil : organe reproducteur femelle d’une fleur.
184 Pollen : élément fécondant mâle des fleurs.
Quenouille : petit bâton autour duquel on place la fibre textile à filer.
Rhizome : partie souterraine de la tige de certaines plantes vivaces.
Rouet : appareil à roue destiné à filer les fibres textiles.
Rouissage : action de rouir, opération qui consiste à séparer des
fibres de certaines matières végétales en les laissant tremper pour
dissoudre la partie ligneuse.
Solvant : substance dans laquelle d’autres substances se dissolvent.
Tubercule : organe de réserve souterrain permettant la survie de la
plante pendant les saisons difficiles et la multiplication végétative
des plantes.
Vivace : végétal qui vit plus de deux ans.
Xylème : constituant des tissus végétaux formé de l’association de
vaisseaux qui ont la capacité de transporter l’eau et les nutriments
depuis les racines jusqu’aux feuilles.
Index des espèces
Absinthe 34 Asperge 14, 42, 97 Buis 52, 116
Achillea millefolium 93 Aster 14 Calendula 175
Achillées 14, 44, 93 Astéracées 70, 93, Calendula arvensis 175
Aconit 16, 48, 53, 111, 112, 115, 125, Calluna vulgaris 130
57, 124 127, 129, 162, 163, Callune 130
Aconitum napellus 124 171, 174, 175, 176 Camomille 14, 33, 51
Adonis 16, 56 Aubépine 52, 56, 98 Canche 95
Adoxacées 121 Aubergines 15 Cannabacées 79
Agrostide 44 Avelinier 83 Câpres 42
Aigremoine 34 Averon 73 Caprifoliacées 102,
Ail 13, 14, 42, 54 Avoine 42 128, 150
Ail des ours 94 Balotte 18 Capsella bursa-pastoris 100
Ail des prés 132 Bambou 9 Capselle 100
Airelle rouge 95 Barbeau 125 Capuche de moine
Airelles 31 Barbotine 176 124
Airelle vigne Bardane 129 Capuchon 124
du mont Ida 95 Basilic 18, 42 Capucine 31, 38
Index des espèces

Ajoncs 52 Belladone 15, 48 Carex 49, 50
Alchémille 34 Bellis perrenis 115 Carotte 17, 35, 42,
Algues 11 Benoîte des villes 153 101
Alliaire 96 Berce 99 Caryophyllacées 147
Alliaria petiolata 96 Berce commune 99 Casse-lunettes 125,
Allium ursinum 94 Betulacées 83 164
Amandes 31, 43 Bleu de Picardie 170 Ceinture
Amarantes 56 Bleuets 14, 56, 125 de saint Jean 70 185
Amaranthacées 71 Bois à fumer 103 Celastracées 75
Amaryllidacées 94 Boraginacées 104, 126 Céleri 17
Anémones 15, 16, Borago officinalis 126 Centaurée 44
44, 48, 56 Bouillon blanc 154 Cerfeuil 17, 42
Anis 46 Bouleau 9 Cerisier 17, 31
Anserine 71 Bourdaine 51 Chamerion angustifolium
Apiacées 99, 101, Bourrache 126 135
159, 169 Bourse-à-pasteur 100 Chanvre 9, 26
Apium 17 Boutons de rose 51 Chardon 14, 46, 53,
Araliacées 81 Boutons d’or 15, 48 56
Arbre de Judas 121 Brande 130 Chasse-diable 165
Arctium lappa 129 Brassica 16 Chasse-taupe 106
Armoises 14, 33, 34, Brassicacées 96, 100, Châtaigne d’eau 55
70 105, 157, 158, 166, Chélidoine 31, 48, 156
Arnicas 14, 57 170 Chelidonium majus 156
Artemisia vulgaris 70 Brassica napus 157 Chêne vert 54
Artichaut 14, 29 Brède-cresson 105 Chénopodes 56, 57, 71
Arum 48, 53 Bruyère 31, 49, 51, Chenopodium
Asparagacées 97, 113, 130 album 71
116 Bryone 48 Chèvrefeuille 46, 48,
Asparagus acutifolius 97 Bugle rampante 44 52, 102
Chicorée 14, 29, 42, Daucus carota 101 Gant-de-Notre-
44, 127 Delphinium 51, 57 Dame 133
Chiendent 56 Dennstaedtiacées 74 Garance 51
Chou 16, 31, 42, 43 Dent-de-lion 171 Gaude 173
Chou colza Digitale 31, 48, 133 Genêt 46, 49, 52
broutte 157 Digitalis purpurea 133 Genêt
Chrysanthèmes 14 Diplotaxis erucoides 158 des teinturiers 51
Chrysanthemum 53 Doigtier 133 Gentianacées 160
Ciboulette 42 Doucette 128 Gentianes 34
Cichorium intybus 127 Échalote 14 Gesse 44, 52
Cierge Églantier 52, 134 Geum urbanum 153
de Notre-Dame 154 Épilobe 57, 135 Giroflée 16
Ciguë 17, 18, 48 Épinards 42 Glaïeuls 55
Cirses 57 Épine blanche 98 Glechoma hederacea 137
Citron 34 Épine de rat 116 Grand chandelier 154
Clematis vitalba 103 Épine noire 117 Grand chervis 169
Clématite 15, 48, 52, Equisétacées 90 Grande bardane 129
56, 103 Equisetum arvense 90 Grande éclaire 156
Clochettes Éricacées 95, 130, 142 Grande
des bois 113 Faba 16 marguerite 111
Index des espèces
Coco 26 Fabacées 123 Grande mauve 140

Colchicacées 132 Farigoule 149 Grande ortie 86
Colchique 14, 31, 44, Fausse guimauve 140 Grande
48, 57, 132 Fausse ortie 110 pâquerette 111
Colchlcum autumnale 132 Fausse-roquette 158 Grand réséda 173
Colza 30, 43, 52, 157 Fenouil 17, 42, 54, Guède 170
Conifères 12 159 Gui 52, 53, 76
186
Convallaria majalis 113 Fétuque 13, 44 Gui des feuillus 77
Coquelicot 56, 131 Fèves 16 Guimauve 46
Coqueluchon 124 Ficaire 15, 47 Haricot 17, 42
Coquiole 73 Ficus carica 72 Havenon 73
Corylus avellana 83 Figuier 72 Hedera helix 81
Coton 10, 26, 49 Filipendula ulmari 120 Hellébore 31, 48
Coudrier 83 Fleur de terre 136 Hépatique 47
Couleuvrée 79 Flouve 44 Heracleum
Courgette 42 Foeniculum vulgare 159 sphondylium 99
Couronne Folle avoine 56, 73 Hordeum murinum 85
de saint Jean 70 Fougère Aigle 74 Houblon 44
Couronne Fougères 12, 49, 56 Houblon
de terre 137 Fragaria vesca 108 grimpant 79
Crassulacées 84, 114 Fragon 116 Houlque 44
Crataegus laevigata 98 Fraisier 17, 34, 43, Houx 52, 53, 56
Cresson 16, 42, 105 108 Humulus lupulus 79
Crocus 57 Framboisiers 17, 25, Hypéricacées 165
Cupressassées 78 43 Hypericum perforatum 165
Cyanus segetum 125 Fumaria officinalis 136 Hysope 33
Cyperus papyrus 9 Fumeterre 136 Immortelle 33
Datura 15, 18, 48, 106 Fusain 75 Iridacées 161
Datura stramonium 106 Gant-de-bergère 133 Iris 46, 47, 55, 161
Iris pseudacorus 161 Mentha sp 141 Panais 169
Isatis tinctoria 170 Menthe 18, 33, 34, Pandanus 10
Ivraie 44 39, 46, 141 Papavéracées 131,
Jacinthe 13, 14, 52, 56 Millepertuis 165 136, 156
Jonc 49, 50, 54, 55, Mirlilot 164 Papaver rhoeas 131
80 Molène 154 Papyrus 9
Joncacées 80 Molinie bleue 49 Pâquerette 14, 57,
Juncus effusus 80 Monnaie-du-pape 16 62, 115
Juniperus communis 78 Moracées 72 Pariétaire 53
Jusquiame 48 Morelle 15, 48 Parthenocissus quinquefolia
Lactuca serriola 163 Mousses 11 92
Lait-d’âne 162 Moutarde 16, 30, 31, Pastel des teinturiers
Laiterons 14, 56, 57, 42, 166 51, 170
162 Muguet 14, 31, 48, Pastenade 169
Laitues 14, 42, 163 52, 54, 56, 113 Pastinaca sativa 169
Lamiacées 110, 137, Mûrier Broussonetia Patiences 87
138, 141, 144, 146, papyrifera 9 Patte-d’ours 99
148, 149 Muscaris 55 Pâturin 13, 44
Lamiers 18, 110 Myosotis 62 Pâturin annuel 13
Lamium 18 Myrte 52, 55 Pavot 31, 47
Index des espèces

Lamium album 110 Myrtilles 43 Pensées 31
Langue-de-boeuf 126 Myrtillier 142 Petite oseille 168
Lavande 18, 33, 46, Narcisses 52, 55 Petit houx 116
55, 138 Nard raide 57 Petit roseau 91
Lavandula angustifolia Nasturtium officinale 105 Petit trèfle jaune 164
138 Navets 42 Phragmites 55
Lentilles 17 Nénuphars 55 Phragmites
187
Leucanthemum vulgare 111 Noisetier 30, 43, 83 australis 91
Lierre 52, 56, 81, 137 Nombril-de-Vénus 84 Phytolacca americana 118
Lilium 13 Œillets 52 Phytolaccacées 118
Lin 26, 49 Oignon 14, 42 Pimprenelle 44, 145
Lis 13, 14 Ombilic-de-Vénus 84 Pissenlit 14, 29, 42,
Liseron 56 Onagracées 135 51, 57, 171
Lonicera caprifolium 102 Orangers 35, 52 Plantaginacées 89,
Lotier 44 Orge 42, 44, 85 133
Luzerne 17, 44 Origan commun 144 Plantago major 89
Mâche 42, 128 Origanum vulgare L 144 Plantains 51, 57, 62,
Malvacées 140 Orpin blanc 114 89
Malva sylvestris 140 Ortie 26, 41, 49, 86, Poa 13
Marguerite 14, 111 110 Poacées 73, 85, 91
Marjolaine 47 Oseilles 87 Poireau 14
Massette 50, 55, 82 Oseilles sauvages 87 Polygonacées 87
Matricaire camomille Osier 10, 88 Pomme épineuse 106
112 Oxalidacées 168 Pommes de terre 15
Matricaria recutita 112 Oxalide 168 Pommiers 17
Mauve 53, 140 Oxalis 168 Portulacacées 172
Mélilot 164 Oxalis acetosella 168 Portulaca oleracea 172
Melilotus officinalis 164 Paille 49 Potamots 55
Mélisse 39 Pain-de-coucou 168 Pourpier 42, 172
Prêles 53, 90 Rumex acetosa 87 Tanacetum vulgare 176
Primevères 31 Rumex acetosella 87 Tanaisie 33, 51, 176
Prunellier 52, 117 Ruscus aculeatus 116 Taraxacum officinale 171
Prunus spinosa 117 Safran 42, 132 Thym 18, 33, 42, 47,
Pteridium aquilinum 74 Saigne-nez 93 55, 149
Pulmonaire 47 Sainfoin 17 Thymus serpyllum 149
Racine-blanche 169 Salicacées 88 Tomates 15
Radis 16 Salicaires 55 Topinambour 29
Raifort 16, 31, 42 Salix viminalis 88 Tragopogon pratensis 174
Raisin 30, 34 Salsifis 14, 42, 174 Trèfle 17, 44, 54,
Raisin d’Amérique Sanguisorba minor 145 123, 164
118 Santalacées 77 Trifolium sp 123
Ranunculus 15 Sanve 166 Tulipe 13, 14, 52, 55
Rauche 82 Sapins 52 Tussilage 56
Ray-grass anglais 13 Saponaire 31, 53, 147 Typhacées 82
Reine-des-prés 120 Saponière 147 Typha latifolia 82
Renonculacées 103, Sarriette 33, 42 Typhas 55
124 Sauge 18, 33, 34, 47 Umbilicus rupestris 84
Renoncules 44 Saule des vanniers 88 Urticacées 86
Réséda 51, 173 Savon des fossés 147 Urtica dioica 86
Index des espèces
Résédacées 173 Savonnaire 147 Vaccinium myrtillus 142

Reseda luteola 173 Savonnière 147 Vaccinium vitis-idaea 95
Rhubarbe 31 Scirpes 49 Valeriana officinalis 150
Romain 55 Scrophulariacées 154 Valériane 150
Romarin 18, 33, 146 Sedum album 114 Valerianella locusta 128
Ronce 17, 52, 56, 119 Seigle 44, 46 Vérâtre blanc 31
Rondelette 137 Séneçons 14 Verbascum thapsus 154
188 Rondotte 137 Serpolet 149 Verbénacées 151
Rosa 17 Sétaires 56 Véroniques 56
Rosa canina 134 Sinapis arvensis 166 Vesce 52, 62
Rosacées 98, 108, Solanacées 106 Vigne du Nord 79
109, 117, 119, 120, Solanum 15 Vigne-vierge 52, 92
134, 145, 153 Sonchus oleacerus 162 Vime 88
Rose 17, 46, 47 Souci 31, 175 Violacées 152
Roseau 55, 82, 91 Spirée 120 Viola odorata 152
Rose trémière 51 Stramoine 31 Violette 47, 53, 152
Rosier des chiens 134 Sureau noir 31, 121 Viscum album 76
Rosiers 17, 52, 134 Sureaux 54 Vitacées 92
Rosmarinus officinalis 146 Surelle 168 Vulpin 44
Rubus fruticosus 119 Tabac
Rumex 57, 87 de saint Pierre 70
Index des usages
Abrasives 90 Colorant alimentaire Fongicide 34
Agriculture 175 Fourrage 17, 22, 73,
biologique 33 Combustible 30 123, 169, 170
Alcool 78 Compote 95 Fruit sec 83
Algicide 34 Compresse 136, 140 Galettes 13, 42
Alimentaire 17, 41 Condiment 16, 42, Gargarisme 112, 119,
Alimentation 10, 25, 96, 115, 140, 126, 140, 147
26, 29 166 Gâteaux 98, 119, 143
Anémie 86, 87, 105 Confiseries 29 Gelée 109, 119, 121
Antiseptique 96 Confiture 108, 109, Glace 139
Anxiété 73, 98, 139, 117, 121, 134, 143, Glu 76
150 152 Glus et colles 53
Apéritive 148, 173 Conjonctivite 125 Gratin 71, 99, 129,
Aphrodisiaque 99 Constipation 117 137
Arbres fruitiers 17 Cordes 26 Haie 52, 75, 83, 98,
Armes 41 Cosmétique 29, 30, 117, 121
Aromate 144, 149, 33, 34, 141 Hémorragie 100
Index des usages

146 Cuir 34 Huile 30, 43, 83,
Aromatiques 14, 31 Cuisine 18, 30 104, 112, 131, 137,
Aromatiser 34 Cuite à la vapeur 71 139, 144, 148, 130,
Arôme 78 Décoction 39, 87, 141, 146
Bactéricide 34 117, 119, 121, 171 Huile essentielle 18,
Bain d’arrêt 35 Détartrer 35 32
Balais 49, 91, 117, Détergent 53 Hypertension 76, 136
130 Diarrhée 95, 108, Industries 189
Beignet 104 110, 119 alimentaires 34
Bière 70, 79, 130, Digestif , 153, 141 Infection urinaire
137 Digestion 78, 95, 78, 95
Bijoux 53 127, 148, 159, 160, Infusion 39, 81, 93,
Biocarburant 157 171, 176 98, 100, 108, 111,
Bois 75 Diurétique 143, 130, 112, 119, 137, 140,
Boisson 121, 160 171 144, 145, 176
Bouillies 42, 73 Eau de toilette 47 Inhalation 112
Bouquet 125 Empesage 29 Insecticide 53, 70,
Brosses 49 Engrais 52, 74, 86, 74, 75
Brûlure 84, 126 104, 123, 157, 164 Insectifuge 176
Caféine 31 Engrais vert 17 Insomnie 98, 139,
Carburant 30 Essence 14, 18, 32 151
Carder 53 Farine 13, 42, 73, Isolant thermique
Cataplasme 93, 99, 82, 85, 86 27, 74
110, 126 Fatigue 134 Latex 14, 72
Céréale 73 Fécule 29 Laxatifs 31
Charbon 75 Fermentation 34 Laxative 117
Cicatrisant 89, 154, Fibres 27 Légume 16, 35, 74,
165, 175 Fibres textiles 27 79, 82, 93, 97, 99,
Colle 29 Fièvre 117, 120 100, 101, 104, 114,
116, 135, 137, 140, Pâtes 13 110, 115, 141
152, 158, 159, 162, Pâtes alimentaires 42 Savon 113, 139, 147
169, 172, 174 Pâtisserie 72, 83, 152 Semoule 13
Liqueur 109, 117, Peau 147 Shampoing 112
119, 139, 143 Pharmaceutiques 34 Sirop 92, 108, 109,
Lotion , 89, 129 Pharmacie 18 115, 117, 120, 121,
Macérations 39 Phoniques 27 125, 131, 134, 137,
Maladie de peau 129, Plante grimpante 81, 141, 143, 149, 152,
152 92, , 102, 103 154
Maladies Plante ornementale Soda 33
cardiovasculaires 113, 116 Sorbet 108, 120, 143
73 Plantes alimentaires Soupe 29, 35, 86,
Maladies respiratoires 17 87, 94, 110, 131,
89 Plantes à polir 53 134, 137, 145, 148,
Marjolaine 144 Poison 18 152, 105
Marqueterie 117 Pommade 104, 89, Stress 79
Massage 130 116 Tarte 95, 108, 109,
Matelas 49 Pouvoir calorifique 119, 143
Matériaux isolants 22 28 Teinture 50, 51, 74,
Matière première Problème intestinal 118, 119, 121, 131,
Index des usages
industrielle 27 73, 173 168, 170, 89

Matières plastiques Produits ménagers 33 Textile 86
29 Propriétés Tisane 70, 79, 87,
Médicaments 15 pharmaceutiques 16 110, 115, 127, 131,
Mellifère 121, 123 Protection contre 143, 148, 149, 154
Morphine 31 le gel 74 Tissage 49
Nattes 49 Règles douloureuses Tissus 26, 49
190 Nectar 25 70 Toiture 82, 114
Nervosité 73, 139 Résine 14 Tonicardiaques 31
Nourriture 41 Rhumatismale 90, Toux 76, 123, 137,
Omelette 87, 145 130 149, 152, 154, 159
Onguent 114, 175 Rhumatisme 120, 147 Toxique 15, 16, 18,
Ornement 51 Rhume 121, 134, 30, 31, 44, 48, 76,
Outils 10 144, 149 81, 113, 124, 133,
Paillassons 49 Saignement 93 132
Paille 49, 50, 73 Salade 42, 70, 84, Troubles
Pain 13, 42 93, 96, 97, 100, du sommeil 79
Paniers 49 101, 110, 111, 114, Vannerie 49, 80, 83,
Papier 9, 26, 27, 115, 117, 127, 128, 88, 91, 103, 119
46, 86 137, 140, 145, 152, Vermifuge 70, 94,
Parfum 25, 102, 113, 126, 158, 162, 163, 173, 176
134, 139, 148, 146 164, 141, 105, 169, Verrue 156
Parfumerie 18, 33, 89 Vêtements 41
146, 152 Sauce 29, 87, 95, 98,
Remerciements
Les auteurs remercient Alain Foucault et Anne Roussel Versini
du Muséum national d’Histoire naturelle pour leurs précieux
conseils tout au long de la rédaction du manuscrit, ainsi que Anne
Bourguignon et Clémence Mocquet des éditions Dunod pour
leur accompagnement dans la réalisation de cet ouvrage. Gérard
Arnal, Jean-Yves Dubuisson, Olivier Gargominy, Noëlie Maurel
et Sophie Nadot ont accepté de fournir des photos pour ce livre,
qu’ils en soient remerciés. Merci aussi aux botanistes Audrey
Muratet et Éric Motard, avec lesquels nous avons déjà collaboré
pour d’autres ouvrages et qui ont largement inspiré celui-ci aussi.
Crédits photographiques
Remerciements
Toutes les photographies sont de l’auteur, sauf : © Natalia
Lisovskaya – Fotolia.com : couverture (haute) ; © Springfield
Gallery − Fotolia.com : couverture (bas) ; © Jawad Abdelkrim :
p. 11 ; © Olivier Gargominy : p. 14, p. 15 (bas), p. 31, p. 43,
p. 83 (droite), p. 86 (droite), p. 88 (droite), p. 94 (droite),
p. 120 (gauche), p. 131 (droite), p. 130, p. 134 (droite), p. 142, 191
p. 152 ; © Tom Bayer – Fotolia.com : p. 56 ; © Sdraskovic
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Dubuisson : p. 75 (droite, haute et bas, p. 82 (gauche), p. 113,
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