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Physio-Géo

Géographie physique et environnement


Volume 6 | 2012
Varia 2012

Évaluation de la salinité des eaux souterraines


utilisées en irrigation et risques de dégradation
des sols : exemple de la plaine de Meskiana (Nord-
Est Algérien)

Layachi Gouaidia, Omar Guefaifia, Abderahmane Boudoukha, Mohamed


LaidHemila et Claude Martin

Éditeur
Claude Martin

Édition électronique Édition imprimée


URL : http://physio-geo.revues.org/2632 Pagination : 141-160
DOI : 10.4000/physio-geo.2632
ISBN : 978-2-8218-0427-2
ISSN : 1958-573X Ce document vous est offert par Institut de
recherche pour le développement

Référence électronique
Layachi Gouaidia, Omar Guefaifia, Abderahmane Boudoukha, Mohamed LaidHemila et Claude Martin,
« Évaluation de la salinité des eaux souterraines utilisées en irrigation et risques de dégradation des
sols : exemple de la plaine de Meskiana (Nord-Est Algérien) », Physio-Géo [En ligne], Volume 6 | 2012,
mis en ligne le 04 septembre 2012, consulté le 01 février 2017. URL : http://physio-
geo.revues.org/2632 ; DOI : 10.4000/physio-geo.2632

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Physio-Géo - Géographie Physique et Environnement, 2012, volume VI 141

ÉVALUATION DE LA SALINITÉ DES EAUX SOUTERRAINES


UTILISÉES EN IRRIGATION ET RISQUES DE
DÉGRADATION DES SOLS : EXEMPLE DE LA PLAINE DE
MESKIANA (NORD-EST ALGÉRIEN)

Layachi GOUAIDIA (1), Omar GUEFAIFIA (1),


Abderahmane BOUDOUKHA(2), Mohamed Laid HEMILA (1) et Claude MARTIN (3)

(1) : Département des sciences de la terre, Université de Tébessa, TEBESSA, ALGÉRIE.


Courriels : gouaidial@yahoo.fr ; gueom@yahoo.fr ; hemilamedlaid@yahoo.fr
(2) : Laboratoire de recherche en hydraulique appliquée, Université de Batna, BATNA, ALGÉRIE.
Courriel : boudoukha_abderrahmane@yahoo.fr
(3) : CNRS honoraire, 1 500 chemin du Bac, quartier Les Badiés, 83460 LES ARCS, FRANCE.
Courriel : claude.martin0156@orange.fr

RÉSUMÉ : Dans la plaine de Meskiana (Nord-Est de l'Algérie), sous un climat semi-aride, le recours
à l'irrigation est inévitable pour la plupart des cultures. Les eaux souterraines sont donc de plus en plus
sollicitées.
Une étude hydrochimique a été réalisée ; elle a porté sur les éléments majeurs des eaux de la nappe
phréatique. Quatre campagnes de prélèvements ont été menées, sur une période de deux ans
(2007-2008). Les 39 puits contrôlés sont répartis sur l'ensemble de la plaine.
Les analyses révèlent une grande diversité des compositions chimiques, les échantillons se répartissant
entre quatre faciès : bicarbonaté calcique, chloruré calcique, chloruré sodique et sulfaté calcique. Les
données ont permis l'établissement de cartes d'aptitude des eaux à l'irrigation. La minéralisation des
eaux, qui est généralement élevée, fait peser un risque de salinisation des sols.
MOTS-CLÉS : irrigation, salinisation, hydrochimie, Meskiana, Algérie.

ABSTRACT: In the plain of Meskiana (North-East of Algeria), under a semi-arid climate, the use of
irrigation is inevitable for most crops. Groundwater is therefore being increasingly used.
A hydrochemical study was carried out; she has focused on the major elements in the water of the
aquifer. Four sampling campaigns were realized over two years (2007-2008). The 39 wells that were
analyzed are distributed throughout the plain.
The analyses reveal a large diversity of chemical compositions, the samples being divided between
four facies: calcium bicarbonate, calcium chloride, sodium chloride and calcium sulfate. The data
allowed the mapping of suitable water for irrigation. Water mineralization, which is generally high,
carries a risk of soil salinization.
KEY-WORDS: irrigation, salinization, hydrochemistry, Meskiana, Algeria.

I - INTRODUCTION

L'irrigation avec des eaux riches en sels peut entraîner la fixation de sodium par le
complexe adsorbant du sol, donc un processus de salinisation, avec ses conséquences
éventuelles pour les propriétés du sol : tendance à la dispersion des argiles, à la dégradation
de la structure, à la perte de perméabilité et à l'asphyxie des plantes. L'intensité du processus
de salinisation dépend des caractéristiques du sol, de la qualité des eaux utilisées, des
conditions de leur emploi et en particulier de l'efficacité du système de drainage. Cependant
142

ces pratiques d'irrigation accroissent le risque de salinisation, au point que plus de 20 % des
sols irrigués sont affectés par un problème de salinité en Algérie (A. DOUAOUI et
T. HARTANI, 2007 ; S. BOUHLASSA et al., 2008 ; A.E.K. ROUABHIA et L. DJABRI, 2010).

La plaine de Meskiana se caractérise par son climat semi-aride très sévère, avec une forte
évapotranspiration, et une salinisation des sols qui commence à prendre de l'ampleur. La
sécheresse qui perdure depuis plus de deux décennies, combinée à l'absence de possibilité
de pompage dans l'oued Meskiana, a obligé les agriculteurs à utiliser les eaux souterraines
comme unique source d'irrigation.

La qualité des eaux souterraines a déjà fait l'objet de six campagnes d'analyses dans les
années 2002-2004. La valorisation de ces investigations est restée à l'état de littérature grise
(L. GOUAIDIA, 2008), mais le travail est accessible sur internet. En 2007, constatant la
sécheresse de l'année 2006-07 (voir infra), deux nouvelles campagnes ont été réalisées. Les
observations ont été prolongées en 2007-08, année également très sèche.

Une précédente publication (L. GOUAIDIA et al., 2011) a porté sur la vulnérabilité des
eaux à la pollution. Le présent article, quant à lui, traite de la qualité des eaux souterraines
pour l'irrigation et des risques éventuels de dégradation des sols. Il s'appuie essentiellement
sur les analyses effectuées au cours des dernières campagnes, mais sans négliger le rappel des
résultats antérieurs.

II
II--MATÉRIEL
MATÉRIELET
ETMÉTHODES
MÉTHODES

1 ) Cadre physique et humain de la zone d'étude

La plaine de Meskiana s'étend sur une superficie de 1700 km2 dans le Nord-Est de
l'Algérie, à mi-chemin entre la Mer Méditerranée et le Sahara (Fig. 1). Appartenant au haut
bassin de l'oued Mellègue, elle constitue l'une des dépressions qui échancrent les hauts
plateaux, dont les altitudes sont parfois élevées.

La topographie de la plaine est très douce. Les pentes, qui peuvent atteindre 6° (3,3 %)
près des bordures, sont inférieures à 2° (1,1 %) en son cœur.

Des nombreuses études géologiques consacrées au secteur (voir les références à la


figure 2, auxquelles il faut ajouter J.M. VILA, 1980), il faut retenir que celui-ci est constitué
de formations sédimentaires autochtones nord-aurésiennes, caractéristiques de la partie
orientale des hautes plaines constantinoises. Ces formations sont constituées (Fig. 2) :
- de terrains triasiques, apparaissant en diapirs ;
- d'assises très puissantes du Crétacé (Aptien et Maestrichtien), constituées de marnes et de
calcaires ;
- de divers recouvrements continentaux (grès, sables et graviers du Mio-Plio-Quaternaire ;
alluvions récentes et actuelles), qui ont comblé un fossé d'effondrement (W.M. KOWALSKI
et al., 2002), formant ainsi la plaine de Meskiana.

À la station de Meskiana, les précipitations annuelles moyennes entre 1970-71 et 2007-08


s'établissent à 355 mm (minimum : 268 mm en 1983-84 ; maximum : 577 mm en 2002-03 –
Fig. 3). Les températures moyennes annuelles manifestent une augmentation sensible sur la
143

Figure 1 - Situation géographique de la plaine de Meskiana.


Coordonnées de Meskiana : 35°37' N 7°40' E.

période considérée. Avec des précipitations atteignant respectivement 325 mm et 291 mm à


Meskiana, les années 2006-07 (19ème rang des années les plus sèches, sur 38) et 2007-08
(9ème rang) se révèlent relativement sèches, moins pluvieuses que les années 2001-02 à
2003-04 (408, 577, 384 mm). On notera cependant que 2001-02 vient après deux années
sèches (296 mm en 1999-00 et 272 en 2000-01). Alors que 2006-07 se place après une série
de quatre années humides (470 mm encore en 2006-06).

Sur le plan hydrogéologique, la surface piézométrique observée en juillet 2008 (Fig. 4), à
partir des mesures sur 57 puits, confirme que l'axe de drainage principal des eaux souterraines
coïncide globalement avec le parcours le l'oued Meskiana, l'évacuation des eaux de la nappe
se faisant du sud-ouest vers le nord-est, en relation avec la topographie. La variation de
l'espacement des courbes piézométriques est due essentiellement à l'hétérogénéité de la
lithologie de l'aquifère.

Les massifs calcaires bordant la plaine assurent l'alimentation de l'aquifère. Au nord de


cette dernière, les marnes, qui affleurent, constituent un niveau imperméable dès la surface.

Sur la plus grande partie de la plaine, la surface piézométrique se trouve à plus de 9 m de


profondeur et même entre 15 et 23 m en certains points des bordures (L. GOUAIDIA, 2008).
La profondeur est plus faible sur de larges secteurs au centre de la plaine (au nord-ouest de
Zebar et au nord-est de Meskiana). Près de l'oued Meskiana, le toit de la nappe peut être
localement très proche de la surface topographique, ce qui favorise la contamination des eaux.

Les agglomérations de Bellala, Dalâa, Meskiana, Rehia et Zebar comptent au total plus
de 48000 habitants d'après le recensement de 2004. Durant les dernières années, le secteur a
144

Coordonnées LAMBERT

Figure 2 - Lithologie du bassin versant de l'oued Meskiana (d'après : G. DUROZOY et


M. BOUILLON, 1956 ; J.L. BLÈS et J.J. FLEURY, 1970 ; S. GUELLAL et J.M. VILA, 1973,
1977-a, 1977-b, 1977-c ; S. DOZET et al., 1985 ; J.M. KOWALSKI, 2002).
145

Précipitations Températures
700 18

600 16
y = 0,0611x + 14,39 14
500
r2 = 0,609 12
P (mm)

400

T °C
10
300 8
6
200
4
100 2
0 0
1970-71

1972-73

1974-75

1976-77

1978-79

1980-81

1982-83

1984-85

1986-87

1988-89

1990-91

1992-93

1994-95

1996-97

1998-99

2000-01

2002-03

2004-05

2006-07
Figure 3 - Précipitations et températures moyennes annuelles à la station de Meskiana
de septembre 1970 à août 2008.

Pour la lithologie, voir la légende de la figure 2.

Figure 4 - Piézométrie de la nappe de Meskiana en juillet 2008.


146

connu un certain développement économique, essentiellement agricole, après l'application du


Programme National de Développement de l'Agriculture (PNDA) en 2000 et celui du Fonds
National pour la Régulation du Développement Agricole (FNRDA) en 2001. Mais cette
évolution n'a pas été sans accroître les besoins en eau pour l'irrigation et donc le recours aux
eaux souterraines.

2 ) Échantillonnage et analyses

Un réseau d'échantillonnage a été choisi pour permettre d'acquérir des données


représentatives sur la variabilité spatiale de la qualité des eaux souterraines de la nappe
étudiée. Ce réseau se compose de 39 puits répartis sur l'ensemble du terrain d'étude, mais avec
une plus grande densité dans la partie aval de la plaine (voir Fig. 5).

Les campagnes ont été effectuées en mars et en juillet. Les eaux ont été systématiquement
prélevées à mi-distance entre le fond du puits et la surface de l'eau.

Le pH et la conductivité ont été mesurés sur le terrain à l'aide d'un appareil WTW Multi
340i. Les cations et les anions ont été analysés au laboratoire de Constantine de l'Agence
Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH). Les ions chlorures et sulfates ont été dosés
par chromatographie en phase liquide, les ions bicarbonates, le calcium et le magnésium par
volumétrie, le sodium et le potassium par photométrie de flamme.

Lors des campagnes du début des années 2000, les analyses avaient été confiées au
Centre d'Études et de Recherches Appliquées au Développement (CERAD) à Tébessa. Les
méthodes étaient alors différentes pour la plupart des éléments : volumétrie pour HCO3- et Cl-,
néphélométrie pour SO42- (spectrophotocolorimètre HAH DR2000), absorption atomique pour
les cations basiques.

3 ) Évaluation de la qualité des eaux

Les pratiques agricoles, et notamment la mise en place de systèmes d'irrigation, ne sont


pas sans effet sur la qualité des eaux souterraines. Les sels minéraux contenus dans les eaux
d'irrigation ont en outre un impact sur le sol et les plantes, car ils peuvent causer des
changements dans la structure du sol (modifiant ainsi sa perméabilité et son aération) et
perturber le développement des plantes (J. PERSON, 1978).

Pour évaluer la qualité des eaux souterraines de la nappe de Meskiana en vue d'un usage
agricole, nous avons utilisé le diagramme de PIPER, pour la détermination des faciès
chimiques, et les diagrammes de L.V. WILCOX (1948) et L.A. RICHARDS (1954 – diagramme
de "Riverside"), pour appréhender le risque de salinisation et de sodisation des sols.

Le Carbonate de Sodium Résiduel (RSC = [HCO3- + CO32-] - [Ca2+ + Mg2+], les


concentrations étant exprimées en méq/l – F.M. EATON, 1950) contribue également à cette
évaluation. Un RSC positif indique un risque de sodisation, lequel est d'autant plus fort que
l'index est plus élevé. Dans le cas où l'index est négatif, la prise en compte des ions sulfates
(RSC' = [HCO3- + CO32-+ SO42-) - [Ca2+ + Mg2+], – S. MARLET et J.O. JOB, 2006) permet de
distinguer les eaux à risque de sodisation (RSC' > 0 – "voie saline neutre à dominance
chlorurée") de celles qui ne portent pas ce risque (RSC' < 0 – "voie saline neutre à dominance
sulfatée").
147

4 ) Comparaison des classes issues des méthodes de RICHARDS et de WILCOX

Deux approches ont été utilisées pour cette comparaison :


- D'une part, le test de conformité de KAPPA : Le coefficient de KAPPA (K) mesure le degré de
concordance d'une évaluation faite par des méthodes différentes. Un guide d'interprétation,
proposé par J.R. LANDIS et G.G. KOCH (1977), permet l'appréciation du degré de
conformité, en fonction de la valeur observée pour le coefficient de KAPPA.
- D'autre part, la cartographie des classes mises en évidence par les méthodes de RICHARDS et
de WILCOX et la confrontation des documents ainsi établis. L'analyse a été menée en
considérant des mailles de 500 m  500 m et en les comparant une à une sur les deux cartes.

III - RÉSULTATS ET DISCUSSIONS


DISCUSSION

Les analyses physico-chimiques des eaux de la nappe de Meskiana (Tab. I) ont permis
d'acquérir un certain nombre de paramètres habituellement utilisés pour l'estimation de la
qualité des eaux d'irrigation : la salinité (traduite par la conductivité électrique), le RSC
(Residual Sodium Carbonate), le % Na+ (pourcentage du sodium par rapport à la somme des
cations basiques, les concentrations étant exprimées en méq/l), le SAR (Sodium Adsorption
Ratio ou indice d'adsorption du sodium, aussi appelé "pouvoir alcalinisant") et la
concentration des chlorures. Ces paramètres sont reportés dans le tableau II.

Tableau I - Valeurs extrêmes et moyennes du pH, de la conductivité (µS/cm) et des


concentrations (mg/l) dans les eaux souterraines de la plaine de la nappe de Meskiana
(2007-2008).
Période des hautes eaux Période des basses eaux Norme
Min. Max. Moy. Min. Max. Moy. OMS
pH 7,2 8,8 8,2 7,3 8,7 8,3 6,5<pH<9,5
Conductivité 390 5010 2621 456 5025 2681 2500
Ca2+ 86,6 821 295 92,3 868 310 < 100
Mg2+ 11,3 77,1 30,5 7,5 55,3 22,5 < 50
Na+ 25,5 442 255 33,4 469 255 < 150
K+ 6,2 21,2 13,4 7,5 21,3 13,5 < 12
HCO3- 110 260 198 113 275 183 < 250
Cl- 45,7 953 465 47,2 966 477 < 250
NO3- 28,7 98,4 61,5 31,2 122 65,4 < 50
SO42- 75,3 1120 481 88,4 1144 493 < 250
Min. minimum. Max. : maximum. Moy. : moyenne.

Les conductivités les plus élevées avoisinent 5000 µS/cm, ce qui traduit une forte salinité
(Fig. 5), due à la lithologie bien sûr, mais aussi à des conditions climatiques très arides.
Ces dernières induisent une forte évapotranspiration qui concentre la solution du sol
(C. CHEVERRY et M. ROBERT, 1998). La valeur moyenne de la conductivité est de l'ordre de
148

Tableau II - Paramètres statistiques de quelques variables des eaux souterraines de la


nappe de Meskiana, (2007-2008).
Conductivité SAR % Na+ Cl-
(µS/cm) (méq/l) méq/l. (méq/l)
Minimum 380 0,75 14,3 1,08
Maximum 5020 8,2 60,4 26,7
Moyenne 2616 4,7 41,5 12,9
SAR = [Ca2+ + K+] / [(Ca2+ + Mg2+) / 2] , les concentrations étant exprimées en méq/l.

Pour la lithologie des bordures, voir la légende de la figure 2.

Figure 5 - Carte de la conductivité des eaux


de la nappe de Meskiana en juillet 2008 (µS/cm).

2620 µS/cm ; les eaux souterraines de la nappe de Meskiana sont donc, pour l'arrosage, de
qualité "acceptable" à "médiocre", à l'exception de quelques points d'eau où elles se révèlent
de meilleure qualité (conductivité inférieure à 400 µS/cm).
149

Dans le même temps, la concentration moyenne du sodium adsorbable déterminée à partir


du SAR (voir infra) est égale à 3,73 méq/l, ce qui correspond à un risque d'alcalinisation
(augmentation du pH au-dessus de 8,2) faible à moyen.

Une part importante des chlorures provient de la percolation à travers les terrains salés
(R. BREMOND et C. PERREDON, 1979). De nombreux puits (31,2 %) se caractérisent par des
teneurs largement supérieures à 10 méq/l, soit le seuil maximum admissible pour les plantes
(R.S. AYERS et D.W. WESTCOT, 1985).

1 ) Détermination des faciès hydrochimiques des eaux

La représentation des échantillons sur le diagramme de PIPER (Fig. 6) montre l'existence,


durant toute la période d'observation, de quatre faciès chimiques dominants, dont la répar-
tition spatiale (Fig. 7) dépend de la lithologie.

Logiciel "Diagrammes" (R. SIMLER) : 100

http://www.lha.univ-avignon.fr/LHA-
Logiciels.htm

100

Figure 6 - Représentation sur le diagramme de PIPER des eaux des puits


de la plaine de Meskiana en juillet 2008.
Sur chaque axe, la valeur représentée est exprimée en % de la somme des éléments considérés
sur le triangle ou le losange correspondant (avec des concentrations en méq/l).

Le faciès bicarbonaté calcique (12 % des cas), localisé à l'amont, a son origine dans les
formations carbonatées bordant la nappe. Le faciès chloruré-calcique est très représenté (48 %
des cas) et s'étend largement dans la plaine. Il résulte de la présence des formations
150

Pour la lithologie des bordures, voir la légende de la figure 2.

Figure 7 - Répartition spatiale des faciès chimiques de la nappe de Meskiana.

alluvionnaires salées mio-plio-quaternaires et des marnes gypsifères santoniennes. Le faciès


chloruré-sodique (21 % des cas) apparaît au centre de la plaine. Il coïncide ici avec la
présence de terrains très conducteurs (résistivité inférieure à 2 Ω/m), vraisemblablement des
argiles gypsifères triasiques (M.L. HEMILA, 1988). On le rencontre également plus en aval, le
long d'une bande de terrain passant par Meskiana, probablement en relation avec les apports
d'eau venant du djebel Belkefif (constitué en partie de formations évaporitiques) et à
l'influence des marnes emschériennes et cénomaniennes, qui sont parfois gypsifères. Le faciès
sulfaté-calcique (19 % des cas) ne se trouve que dans la partie nord-est de la nappe, à proxi-
mité même du djebel.

En dehors du faciès bicarbonaté-calcique, toutes les eaux apparaissent extrêmement


minéralisées et riches en ions chlorures, sulfates, calcium et sodium (Tableau III), les eaux les
plus concentrées correspondant aux faciès chloruré-sodique et sulfaté-calcique, donc à la
dissolution d'halite ou de gypse.

Pour les 39 puits analysés en 2007 et 2008, cinq seulement ont connu des changements de
faciès sur les 10 séries de prélèvements réalisées depuis 2002. Pour les 34 autres puits, les
valeurs moyennes établies pour chaque faciès hydrochimique montrent des variations d'une
campagne à l'autre, mais pas d'évolution particulièrement nette en réponse à la sécheresse des
années 2006-07 et 2007-08 (Tableau III).
151

Tableau III - Moyennes, par type de faciès chimique et par campagne de prélèvements,
des pH, des conductivités (µS/cm) et des teneurs en éléments dissous (mg/l) des eaux de
puits de la plaine de Meskania ayant toujours présenté le même faciès chimique.
Eaux bicarbonatées calciques (4 puits)
Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet
2002 2002 2003 2003 2004 2004 2007 2007 2008 2008
pH 8,6 8,6 8,7 8,6 8,6 8,7 8,7 8,6 8,5 8,5
Cond. 916 904 935 920 969 988 910 969 908 895
HCO3- 211 221 241 228 247 245 239 237 213 216
Cl- 63,0 73,3 58,5 70,8 61,5 71,5 56,5 78,8 61,5 63,3
SO42- 122 130 118 136 122 136 120 144 122 123
Ca2+ 94,8 126 101 93,5 106 99,3 99,8 96,8 92,8 105
Mg2+ 18,5 21,5 27,8 23,1 29,8 25,8 27,3 23,5 17,8 19,8
Na+ 46,8 54,8 37,5 47,3 41,3 48,3 36,8 50,5 44,5 49,8
K+ 8,3 8,5 8,0 10, 0 8,5 10,0 8,0 10,3 9,0 8,8
Eaux chlorurées calciques (17 puits)
Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet
2002 2002 2003 2003 2004 2004 2007 2007 2008 2008
pH 8,4 8,4 8,4 8,5 8,4 8,6 8,4 8,50 8,4 8,5
Cond. 2649 2664 2389 2498 2427 2474 2382 2599 2633 2646
HCO3- 150 147 166 154 174 157 164 154 149 140
Cl- 445 451 381 404 370 398 375 409 440 445
SO42- 476 483 441 463 417 458 436 499 471 473
Ca2+ 292 302 256 277 262 269 252 281 288 296
Mg2+ 25,2 26,0 34,5 29,4 34,8 30,1 33,7 30,9 24,2 24,4
Na+ 271 280 228 245 233 246 225 250 268 264
K+ 13,7 14,2 12,3 13,9 13,1 13,7 12,1 14,1 13,3 13,6
Eaux chlorurées sodiques (7 puits)
Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet
2002 2002 2003 2003 2004 2004 2007 2007 2008 2008
pH 8,4 8,4 8,4 8,4 8,4 8,5 8,4 8,41 8,4 8,4
Cond. 3324 3351 3186 3311 3240 3271 3144 3327 3149 3336
HCO3- 145 142 190 175 194 178 185 172 137 140
Cl- 791 799 754 776 764 770 747 781 787 788
SO42- 494 503 459 475 467 473 455 483 484 491
Ca2+ 268 271 209 226 216 225 202 236 258 265
Mg2+ 26,9 26,7 41,3 35,1 41,1 35,3 38,1 35,3 23,1 24,7
Na+ 398 412 358 405 367 381 350 412 391 399
K+ 15,6 15,9 15,3 15,1 15,1 14,7 14,6 15,4 13,0 15,3
Eaux sulfatées calciques (6 puits)
Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet Mars Juillet
2002 2002 2003 2003 2004 2004 2007 2007 2008 2008
pH 7,7 7,61 7,9 8,1 7,9 8,1 7,8 8,1 7,7 7,6
Cond. 3033 3045 2964 3126 3003 3065 2937 3137 3020 3031
HCO3- 161 156 191 181 189 189 185 179 157 152
Cl- 453 463 436 464 442 450 428 470 447 455
SO42- 668 676 633 666 637 652 623 675 658 669
Ca2+ 392 402 364 395 371 389 356 403 388 392
Mg2+ 20,8 19,2 29,8 25,1 31,5 25,3 27,8 24,2 20,5 17,8
Na+ 242 252 217 241 230 232 209 247 238 242
K+ 13,2 13,7 11,8 13,7 11,8 13,2 11,3 14,2 13,0 12,8
152

À titre d'illustration, la figure 8 indique les conductivités mesurées depuis 2002 dans les
eaux de quatre puits représentant chacun l'un des faciès hydrochimiques du secteur.

Faciès 1 Faciès 2 Faciès 3 Faciès 4


1100 4000
1050 3800

Faciès 2, 3, 4 (µS/cm)
1000 3600
Faciès 1 (µS/cm)

950 3400
900 3200
850 3000
800 2800
750 2600
700 2400
650 2200
600 2000
0

Mars 20021

Juillet 20022

Mars 20033

Juillet 20034

Mars 20045

Juillet 20046

Mars 20077

Juillet 20078

Mars 20089

10

11
Juillet 2008
Figure 8 - Conductivités mesurées de mars 2002 à juillet 2008 dans les eaux des puits
1 (faciès 1 : bicarbonaté-calcique), 32 (faciès 2 : chloruré-calcique),
18 (faciès 3 : chloruré-sodique) et 50 (faciès 4 : sulfaté-calcique).

2 ) État de la qualité des eaux en vue d'un usage agricole

Lorsque les ions Na+ sont très abondants à l'état dissous dans les sols, ils peuvent
remplacer les ions Ca2+ dans le complexe absorbant (échange de bases). La combinaison de la
conductivité électrique et du SAR (Sodium Absorption Ratio – voir supra, tableau I) permet
de discerner ce risque : le risque est d'autant plus grand que la conductivité et le SAR sont
élevés.

Après avoir reporté tous les points d'eau sur le diagramme de RICHARDS (Fig. 9), les
classes suivantes sont mises en évidence (Tab. IV) :
- La classe C2S1 caractérise des eaux d'assez bonne qualité, pouvant être utilisées sans
contrôle particulier pour l'irrigation de plantes moyennement tolérantes aux sels. On la
rencontre tout en amont de la plaine (toujours moins de 8 % des puits analysés).
- Les classes C3S1, C3S2 (de 30 à 41 % des puits) désignent des eaux médiocres, utilisables
seulement pour l'irrigation de cultures tolérantes aux sels, sur des sols bien drainés ou de
bonne perméabilité, avec une salinité qui doit être contrôlée. La classe C3S1 caractérise les
puits situés au nord de la ville de Meskiana (jusqu'à 36,5 % des puits). La classe C3S2 est
peu représentée (toujours moins de 5 % des puits).
- Les classes C4S1 et C4S2 (toujours plus de 51 % des puits) indiquent des eaux de mauvaise
qualité, fortement minéralisées, qui ne peuvent convenir qu'à des espèces bien tolérantes aux
sels et sur des sols bien drainés et lessivés. La majorité des puits appartenant à la classe
153

Logiciel "Diagrammes" (R. SIMLER) :


http://www.lha.univ-avignon.fr/LHA-
Logiciels.htm

Figure 9 - Représentation sur le diagramme de RICHARDS (Riverside)


des eaux de la nappe de Meskiana prélevées en juillet 2008.

Tableau IV - Répartition des puits de la plaine de Meskiana (en % des 39 puits) selon le
diagramme de RICHARDS.
Classes Qualité Mars 2007 Juillet 2007 Mars 2008 Juillet 2008
C2S1 Bonne 6,7 7,7 4,5 7,5
C3S1 27,9 28,2 31,2 36,5
Médiocre 32,6 30,8 33,8 41,0
C3S2 4,7 2,6 2,6 4,5
C4S1 32,7 17,9 30,5 31,2
Mauvaise 60,6 61,5 61,9 51,5
C4S2 28,0 43,6 31,4 20,3

C4S1 se situent entre Zebar et Meskiana. La classe C4S2 est d'une sodicité supérieure à
celle de la classe précédente. On la rencontre dans la région de Zebar et au nord-est de la
plaine de Meskiana.

Les eaux de la nappe alluviale de la plaine de Meskiana manifestent, en général, les


mêmes dispositions pour l'irrigation sur toute la période d'observation (Tab. IV). La dégra-
dation observée au cours de chaque campagne en allant vers la partie inférieure de la plaine
traduit certainement surtout l'influence de la lithologie, même si le rôle de l'évapotranspiration
ne doit pas être négligé.

Les plantes supportant mal les sols saturés en sodium, la qualité des eaux des puits a aussi
154

été appréciée à l'aide du diagramme de WILCOX, qui fait intervenir la conductivité électrique
et le % Na+ (Fig. 10) :

% Na+

Conductivité (µS/cm)

Figure 10 - Représentation sur le diagramme de WILCOX


des eaux de la nappe de Meskiana prélevées en juillet 2008.

Les eaux de la nappe de Meskiana appartiennent aux classes "bonne", médiocre" et


"mauvaise" de la classification de WILCOX. Comme dans le cas de la classification de
RICHARDS, les eaux les meilleures sont celles assez faiblement minéralisées que l'on
rencontre en amont, dans les régions de Dalaâ. La qualité des eaux se dégrade vers l'aval.
Comme pour la classification de RICHARDS, la situation évolue peu d'une campagne à l'autre
(Tab. V). Assez paradoxalement, malgré la sécheresse des années 2006-07 et 2007-08, la
situation n'apparaît pas particulièrement mauvaise en juillet 2008.

3 ) Alcalinité résiduelle des eaux

Dans le cas de faciès chimiques chlorurés, le SAR minimise fréquemment le risque de


sodisation et d'alcalinisation des eaux. C'est pourquoi nous avons adopté le Carbonate de
Sodium Résiduel (RSC) comme autre moyen pour évaluer la qualité des eaux d'irrigation
(Tab. VI).
155

Tableau V - Répartition des puits de la plaine de Meskiana (en % des 39 puits) selon le
diagramme de WILCOX.
Mars 2007 Juillet 2007 Mars 2008 Juillet 2008
Bonne 8,5 10,3 9,2 10,7
Médiocre 29,3 29,0 30,4 31,8
Mauvaise 62,2 60,9 60,4 57,5

Tableau VI - Différenciation des eaux selon le Carbonate du Sodium Résiduel (RSC – en


méq/l).
RSC > 0 RSC < 0
RSC' > 0 RSC' < 0
Minimum 0,2 0,03 -15,8
Maximum 2,7 1,6 -2,8
Moyenne 1,2 0,5 -5,75
% des cas 12 26,5 61,5
RSC' : en intégrant les ions SO42-.

Par cette approche, il apparaît que 12 % des puits étudiés appartiennent à la classe
RSC > 0 ("voie saline neutre"). Ce sont elles qui présentent le risque le plus élevé de dégra-
dation des propriétés physiques des sols par sodisation (lorsque le sodium devient l'élément
majoritaire dans le complexe adsorbant).

En prenant également en considération les ions sulfates, la classe RSC < 0 se scinde en
deux :
- Certains ont un RSC' > 0 (26,5 % de l'ensemble des puits), ce qui traduit un risque de
sodisation des sols.
- Mais dans la plupart des cas, le RSC' reste négatif. Le risque de sodisation est alors très
faible (M.E. SUMMER, 1993 ; S. MARLET et J.O. JOB, 2006).

4 ) Cartographie des classes d'aptitude des eaux à l'irrigation

Les classes de qualité des eaux définies par les diagrammes de RICHARDS et de WILCOX
ont été cartographiées pour la campagne de juillet 2008. Ces cartes ont été établies à l'aide des
logiciels MapInfo et Surfer 8, à partir des compositions chimiques disponibles et en tenant
compte de la relation mise en évidence entre la lithologie et la minéralisation des eaux.

Trois classes sont représentées sur chacune des deux cartes (Fig. 11 et 12) :
- "Bonne" : localisée dans la région de Dalâa, dans la partie amont de la nappe, elle corres-
pond aux eaux de minéralisation relativement faible, issues des formations carbonatées des
bordures.
- "Médiocre" : elle concerne des eaux moyennement minéralisées, avec un risque de
salinisation moyen et d'alcalisation faible.
- "Mauvaise" : cette classe caractérise les eaux de forte minéralisation, présentant un risque de
salinisation des sols important, mais à alcalisation moyenne ; on la rencontre dans la partie
aval de la plaine.
156

Pour la lithologie des bordures, voir la légende de la figure 2.

Figure 11 - Carte de la qualité des eaux de la nappe de Meskiana en juillet 2008


selon le diagramme de RICHARDS (conductivité et SAR).

Cette approche cartographique a permis de déterminer la répartition des surfaces par


classes (Tab. VII).

Tableau VII - Mailles correspondant aux différentes classes définies par les méthodes de
RICHARDS et de WILCOX pour les eaux prélevées en juillet 2008.
RICHARDS WILCOX Mailles communes
Nombre de Nombre de
% % Nombre %
mailles mailles
Classe "bonne" 435 7,5 621 10,7 421 7,25
Classe "médiocre" 2378 41,0 1844 31,8 1690 28,54
Classe "mauvaise" 2987 51,5 3335 57,5 2689 46,36
Total 5800 100 5800 100 4814 82,15

La classification de RICHARDS montre une prédominance de la classe "médiocre"


157

(51,5 % des cas). Elle est suivie de la classe "admissible" (41 %) et de la classe "bonne",
laquelle est peu représentée (7,5 %).

Pour la lithologie des bordures, voir la légende de la figure 2.

Figure 12 - Carte de la qualité des eaux de la nappe de Meskiana en juillet 2008


selon le diagramme de WILCOX (conductivité et % Na+).

La classification de WILCOX donne des résultats très proches. La classe "médiocre" est
dominante (58,7 %), devant la classe "admissible" (30,8 %) et loin devant la classe "bonne"
(10,5 %).

La comparaison des deux cartes maille par maille (chaque pixel correspond à un carré de
500 m de côté) montre que, toutes classes confondues, le total des mailles communes s'élève à
4814, ce qui correspond à 82,9 % de la superficie globale.

Le coefficient de KAPPA (K) a été calculé à l'aide du logiciel SPSS, version 13.0. Les
valeurs sont positives et donc fiables (J.R. LANDIS et G.G. KOCH, 1977). L'accord entre les
deux approches est bon (valeurs de 0,83).
158

IV - CONCLUSION

Dans ce travail, nous avons évalué la qualité des eaux souterraines utilisées en irrigation
dans la plaine de Meskiana. Cette question revêt une grande importance du fait des problèmes
que connaît la région, en raison de la sécheresse, de la non-disponibilité d'eaux superficielles
et de la forte demande résultant des activités agricoles.

L'évaluation de la qualité des eaux par des méthodes classiques a révélé une salinité
moyenne à élevée, notamment au centre et au nord de la plaine. Elle reste toutefois modérée
pour la plupart des puits situés dans la partie amont de la nappe phréatique, qui peuvent donc
être utilisés pour l'irrigation.

Deux facteurs peuvent être tenus pour responsables de la salinité :


- La nature de certaines roches, en particulier des marnes gypsifères et des évaporites.
- Les conditions climatiques, caractérisées par une période hivernale pluvieuse (favorable à la
dissolution des roches) et par une période estivale sèche et chaude (ce qui induit une forte
évapotranspiration et par conséquent une augmentation de la concentration des éléments
dissous).

Selon la valeur moyenne du SAR (qui reste inférieure à 5 méq/l), les eaux souterraines
présentent un faible danger d'alcalinisation et pourraient donc être utilisées en irrigation. Le
SAR et le % Na ont des distributions spatiales semblables.

Trois types d'eau ont été reconnus par les méthodes de RICHARDS et de WILCOX.
L'utilisation de certaines d'entre elles pourrait avoir un effet négatif sur l'évolution des sols,
notamment au nord de la plaine.

Remerciements : Les auteurs remercient l'Agence Nationale des Ressources Hydrauliques de


Constantine, la Direction Hydraulique de la Wilaya d'Oum El Bouaghi et le Centre d'Études et
de Recherches Appliquées au Développement de Tébessa (filiale de la société FERPHOS)
pour leur aide. Nous sommes en outre reconnaissants au réviseur de l'article, Nourredine
GAALOUL et Frédéric HOFFMANN, pour les remarques et conseils qu'ils nous ont prodigués.

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Article reçu le 27 février 2012.


Accepté après révision le 10 août 2012.
Mis en ligne le 4 septembre 2012.

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