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CHAPITRE 2

Présentation et fonctionnement
de la mémoire centrale

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I - INTRODUCTION
C’est le lieu de passage OBLIGATOIRE des programmes et
des données que ces programmes emploient au moment
de leur exécution.

La mémoire centrale (MC) est une partie physique de


l’unité centrale.

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II - ENVIRONNEMENT GENERAL DE
LA MEMOIRE CENTRALE
La MC est constituée de mots mémoires (MM) servant à la
conservation des données et des instructions constituant les
programmes en cours d’exécution.

Chaque mot mémoire :


• comporte un nombre de bits fixés par le constructeur. En
général ce nombre de bits est une puissance de 2 ;
• est référencé grâce à l’adresse qui lui est associée.

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En plus des mots-mémoires, on retrouve dans l’environnement de
la MC :
• des registres,
• un décodeur,
• des bus, et
• des microcommandes.

- Des registres : essentiellement le registre d’adresses (RA) et le


registre d’échanges (RE). Ils permettent de stocker temporairement
les informations du type correspondant. Le registre d’adresses
contient l’adresse du mot concerné par l’opération en cours dans la
mémoire centrale.

- Un décodeur : c’est un circuit combinatoire admettant N entrées et


fournissant 2N sorties. Une combinaison binaire des N bits en entrée
produit comme résultat la mise à 1 de l’une des 2N sorties. Le
décodeur est un circuit de sélection.

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- Des Bus : ce sont des ensembles de fils sur lesquels transite
l’information. En fonction de ce qui est transporté on
distingue :

• le bus d’adresses qui est destiné au transport des


adresses ;
• le bus de données affecté à l’acheminement des données ;
• le bus de commandes chargé de l’acheminement des
commandes.

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- Les microcommandes : ce sont les ordres qui
déclenchent la réalisation des actions élémentaires au
sein de l’ordinateur. Elles sont de deux types :

• les microcommandes de type impulsionnel qui ne durent


que le temps d’un top d’horloge et qu’on représente par
une flèche complète.
Exemple : La microcommande ERE permettant d’ouvrir
l’entrée du registre d’échanges ERE.

• les microcommandes de type niveau qui durent dans le


temps et sont notées par une flèche incomplète.
Exemple : La commande SRE permettant d’ouvrir la sortie du
Registre d’Echanges SRE.
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La différence entre les microcommandes de
type impulsionnel et niveau est que pour ceux
du type impulsionnel un seul top d’horloge suffit
alors que pour le type niveau une durée de
plusieurs tops d’horloge est nécessaire.

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Autres
microcommandes
H


ERA

Décodeur
Bus d’adresses Mots
RA
mémoires

RE

SRE ERE

Bus de données

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III - ORGANISATION GENERALE
DES INFORMATIONS EN MEMOIRE
CENTRALE
La MC est le lieu de rangement des informations qui, dans leur
forme élémentaire, correspondent à des bits. L’unité
fondamentale de stockage / mémoire est le bistable (bascule).
Cet ensemble de bits peut être structuré en :
- mots mémoires ;
- octets (ensemble de 8 bits consécutifs) ou byte en anglais ;
- quartets (ensemble de 4 bits consécutifs, i.e. 1/2 octet).

Exemple : Sur l’i8086, la MC est constituée de mots-mémoires


de 16 bits qui peuvent être regroupés en 2 octets adressables
séparément (octet haut pour les bits de plus fort poids et
octet bas pour les bits de plus faible poids).
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IV - PRINCIPES DE
FONCTIONNEMENT DE LA MC
La MC fonctionne comme une mémoire électronique
constituée de bascules. Elle est utilisée pour deux types
d’opérations :
- l’opération de lecture en mémoire centrale qui
correspond à la récupération du contenu d’un mot
mémoire d’adresse α connue afin d’en faire un usage lors
d’un traitement ultérieur ;

- l’opération d’écriture en mémoire centrale qui


correspond au rangement / stockage / enregistrement /
sauvegarde d’une information I dans un mot mémoire
d’adresse α connue.

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L’opération de lecture en mémoire centrale s’effectue selon
le chronogramme suivant :

- Etape 1 : rangement dans le registre d’adresses de


l’adresse  du mot mémoire à lire ;

- Etape 2 : envoi de la Demande de cycle mémoire


(DCM) ;

- Etape 3 : envoi de la demande de lecture (LEC) ;

- Etape 4 : le contenu du mot mémoire lu se retrouve


dans le registre d’échanges d’où il peut
être récupéré pour un emploi.

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L’opération d’écriture se déroule selon les étapes
suivantes :

- Etape 1 : rangement de l’adresse α dans le registre


d’adresses ;
- Etape 2 : rangement de l’information I dans le
registre d’échanges
- Etape 3 : envoi de la demande de cycle mémoire
(DCM) ;
- Etape 4 : envoi de la microcommande d’écriture
(ECR) ;
- Etape 5 : l’information I est effectivement rangée
dans le mot d’adresse α.
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V - CARACTERISTIQUES DE LA
MÉMOIRE CENTRALE
1) Capacité/taille
La capacité de la mémoire centrale est le nombre de mots
mémoires que celle-ci renferme. Cette caractéristique
varie selon les ordinateurs et selon les usages qu’on en
fait. Les différentes unités de mesure de la capacité
mémoire sont :
 le mot mémoire ;
 l’octet ;
 le bit.

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Des préfixes anciennement employés :
1 Kilo- = 103
1 Méga- = 106
1 Giga- = 109
1 Tera- = 1012
1 Peta- = 1015

De nos jours on utilise des unités plus exactes


pour exprimer la taille de la mémoire centrale :
- Le Kilo-binaire se lit « Kibi » et s’écrit «Ki» 1 Ki- = 210
- Le Méga-binaire se lit « Mébi » et s’écrit «Mi» 1 Mi- = 220
- Le Giga-binaire qui s’écrit «Gi» et se lit « Gibi » 1 Gi- = 230
- Le Téra-binaire qui s’écrit «Ti» et se lit « Tébi » 1 Ti- = 240
- Le Péta-binaire qui s'écrit « Pi » et se lit « Pébi » 1 Pi- = 250

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Exemples :

1 Ko = 103 octets 1 Kio = 210 octets


1 Mo = 106 octets 1 Mio = 220 octets
1 Go = 109 octets 1 Gio = 230 octets
1 To = 1012 octets 1 Tio = 240 octets
1 Po = 1015 octets 1 Pio = 250 octets

1 Kmot = 103 mots 1 Kimot = 210 mots


1 Mmot = 106 mots 1 Mimot = 220 mots
1 Gmot = 109 mots 1 Gimot = 230 mots
1 Tmot = 1012 mots 1 Timot = 240 mots
1 Pmot = 1015 mots 1 Pimot = 250 mots

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2) L’adressabilité/accessibilité
Pour accéder au contenu d’un objet rangé en MC, il faut
connaître l’adresse de cet objet, c’est-à-dire la valeur
numérique indiquant sa place (indice) en MC. Ainsi
l’adresse d’un objet correspond à celle de début de cet
objet, en général la plus petite des adresses affectée aux
octets ou mots mémoires employés pour l’objet.
Exemple : La MC associée au processeur i8086 est
constituée de mots mémoires ayant 2 octets chacun et des
octets qui sont adressables séparément.
C’est cette valeur qui doit être rangée dans le registre
d’adresses pour permettre de désigner l’objet. Cet accès à la
mémoire est direct en ce sens qu’on n’a pas besoin de
passer par des mots intermédiaires avant d’atteindre le
début de l’objet.

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Il existe 4 autres modes d’accès à l’information : accès séquentiel,
accès indexé, accès séquentiel indexé et accès par le contenu.

• Accès séquentiel : pour accéder à une information logée à l’adresse


α il faut parcourir tous les mots mémoires précédents celui d’adresse
α. Ce type d’accès est celui des supports séquentiels tels que les
bandes et cartouches magnétiques.

• Accès indexé : il suppose l’emploi d’une table où l’on retrouve la


correspondance entre un index associé à l’objet à atteindre et son
adresse de localisation. Ce type d’accès est dit INDIRECT.

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• Accès séquentiel indexé : grâce à une table, on peut accéder à un
groupe d’objets qu’il faut parcourir séquentiellement pour retrouver
un objet précis.

• Accès par le contenu : en fournissant une partie de l’information


contenue dans le mot mémoire (l’objet à rechercher), le dispositif
libère le restant de l’information de l’objet lorsqu’il est trouvé.

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NB : L’accès DIRECT est aussi appelé accès ALEATOIRE en anglais Random
Access Memory (RAM) correspondant au mode d’accès le plus utilisé en
machine.

Une grande partie des mots mémoires de la MC supporte des opérations de


lecture et d’écriture : elle est désignée par la notion de MÉMOIRE VIVE.

A l’opposé, une petite partie de la MC ne supporte que les opérations de


lecture : c’est la mémoire basse de type ROM (Read Only Memory). Les infos
contenues en ROM y demeurent tout au long de la vie de la machine : on la
qualifie de MÉMOIRE MORTE. C’est par exemple le cas du BIOS.

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3) La volatilité

La durée de conservation de l’information en mémoire


centrale de type RAM coïncide avec le temps où
l’ordinateur est en marche. En effet, dès que l’on l’éteint,
toute information contenue en MC de type RAM est
perdue : on dit que la MC de type RAM (en raccourci la
RAM) est une mémoire VOLATILE.

4) La vivacité
La MC de type RAM est également appelée Mémoire
VIVE du fait qu’elle ne conserve que dans le cas où elle
est alimentée électriquement, mais aussi du fait que les
opérations de lecture et d’écriture (activités diverses) s’y
déroulent en permanence.

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FIN CHAPITRE 2

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