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Eclairage
L’énergie dans l’enseignement professionnel
Modules pour les professions techniques, de l’électricité et de l’informatique: Module 6
2 Objectifs de la formation
4 Connaissances de base
• Bases physiques
• Sources lumineuses
• Commandes automatiques
6 Bibliographie
7 Sources
8 Modèles
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Eclairage Introduction: de quoi s’agit-il ?
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Eclairage Objectifs de la formation
– sait donner la répartition approximative de la – Dans un ménage, si l'on ne tient pas compte du
consommation entre les différents groupes de chauffe-eau électrique, 15 à 20% de la consom-
consommateurs d'électricité. mation d’électricité est due à l'éclairage.
– Le reste se répartit en parts à peu près égales en-
tre la cuisson, le réfrigérateur, la machine à
laver, le lave-vaisselle, l'éclairage et les autres
appareils.
– connaît les propriétés énergétiques des différents – Les lampes à incandescence sont des gaspilleurs
produits. d’énergie. 95% de l’énergie est perdue en cha-
leur.
– Les lampes halogènes ne sont pas des lampes à
faible consommation.
– Les lampes luminescentes à gaz utilisent 5 à 10 x
mieux l’énergie que les lampes à incandescence.
En outre, elles ont une durée de vie 10 x
supérieure. Elles sont plus économiques malgré
leur prix plus élevé.
– Les lampes à faible consommation et les lampes
fluorescentes compensent le coût de leur énergie
grise déjà après une courte période.
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Eclairage Objectifs de la formation
– connaît les possibilités de commande et de régu- – Les détecteurs de présence n’allument les lampes
lation sur le plan énergétique. que lorsque la lumière est nécessaire.
– Les sondes de luminosité modèrent l'éclairage
électrique en fonction de la lumière du jour ou
même l’éteignent complètement.
– Les stores automatiques assurent des conditions
de lumière agréables et une utilisation optimale
de la lumière du jour.
– Les systèmes de bus permettent une gestion cen-
tralisée des lampes au moyen d'un ordinateur
personnel.
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Eclairage Eléments proposés pour le plan des leçons
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Eclairage Eléments proposés pour le plan des leçons
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Eclairage Connaissances de base
rayons γ
fréquence longueur d’onde
Hz nm
violet
rayons X violet
soleil bleu
bleu vert blanc
vert
diaphragme jaune
rayons UV foyer
orange
jaune prisme
lumière rouge lentille
orange
rayons IR écran
rayonnement thermique rouge
Fig. 3: Dispersion de la lumière par un prisme
radar
OUC
télévision
Rendu des couleurs et température de couleur
ondes courtes
ondes moyennes Une surface blanche paraît blanche parce que la
ondes longues lumière qu’elle réfléchit contient toutes les couleurs.
fréquences sonores
(ondes acoustiques, pas électromagnétiques !) Si une surface ne réfléchit qu’une certaine couleur,
courants alternatifs
(technique)
p.ex. le vert, alors elle paraît verte à nos yeux. Si
elle ne renvoie aucune couleur, la surface semble
noire.
Fig. 2: Aperçu des fréquences
vio leu
b ert e
let
v
jau rang e
o ug
Les ondes lumineuses ont une fréquence particulière-
n e
ro
ment élevée. Notre œil perçoit des fréquences de 4
vert
à 7,5 x 1014 Hz (hertz), ce qui correspond à des
longueurs d’onde de 400 à 700 nm (nanomètres).
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Eclairage Connaissances de base
Un corps ne peut donc apparaître sous sa bonne Dans les entreprises des arts graphiques et les
couleur que si la source lumineuse qui l’éclaire con- magasins de textiles, il faut donc installer des lam-
tient toutes les composantes de couleur de la lumiè- pes ayant une température de couleur la plus sem-
re du jour, et cela dans les mêmes proportions. La blable possible à celle de la lumière du jour et un
qualité spectrale d’une source lumineuse est évaluée rendu des couleurs du degré 1a. La lumière des
par comparaison avec la lumière du jour au moyen lampes à incandescence a une forte proportion de
de l’indice de rendu des couleurs Ra. De 90 à 100 rouge; c’est pourquoi les rouges semblent plus inten-
points (on dit aussi alors que le rendu des couleurs ses. Dans la lumière des lampes à vapeur de mercu-
est de degré 1a), c’est la qualité la meilleure, de 80 re par contre, le bleu paraît beaucoup trop fort, car
à 90 (degré 1b) une bonne qualité. Dans les locaux son spectre des couleurs est caractérisé par un haut
de travail, d’habitation ou de séjour, on ne devrait pourcentage de bleu. On peut, bien sûr, aussi tirer
pas utiliser de source lumineuse de qualité moindre. profit de cette propriété, en installant p.ex. dans les
boucheries des lampes émettant un haut pourcenta-
Par ailleurs, on caractérise la couleur d’une source ge de rouge; la viande semble alors beaucoup plus
lumineuse par la notion de température de couleur, rouge.
par comparaison avec une barrette de carbone
incandescente. Cette température de couleur est
exprimée en Kelvin (0 K = –273 °C). Plus la barret-
te est brûlante, plus blanche est sa lumière.
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Eclairage Connaissances de base
4.2 Notions de technique de Flux lumineux Le flux lumineux d’une lampe est appelé flux lumi-
l'éclairage La puissance éclairante d’une lampe est appelée neux de la lampe FL.
flux lumineux. Elle est mesurée par le fabricant dans Le flux lumineux de toutes les lampes d'un local est
un espace de forme sphérique absolument blanc, appelé flux lumineux global F.
baptisé sphère d'Ulrich. La lampe est suspendue au Le flux lumineux incident sur un plan de travail est
centre pour qu’elle puisse rayonner de tous les appelé flux lumineux utile FN.
côtés. Une cellule photoélectrique étalonnée mesure
le flux lumineux total émis par la source lumineuse. Efficacité lumineuse
Le flux lumineux s'exprime en lumen (lm) et son sym- L’efficacité lumineuse permet de comparer entre
bole est F (phi majuscule). elles différentes lampes au point de vue de la renta-
bilité. Le flux lumineux des lampes se réfère à une
eux
in F puissance électrique de 1 watt. Plus élevée est l’effi-
m
cacité lumineuse, plus rentable est la lampe.
lu
flux l
flux lumineux de la lampe [lumen] ΦL
men
η= = [lm/W]
puissance de la lampe [watt] P
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Eclairage Connaissances de base
Eclairement (lumineux)
Si une surface de 1 m2 est éclairée par un flux lumi-
neux de 1 lm, alors on dit que son éclairement lumi-
neux est de 1 lux. L’unité lux signifie donc lumen
par mètre carré. L'adjectif lumineux peut être omis
en français quand il n'y a pas de confusion possible flux lumineux [lumen]
avec une autre grandeur, l'éclairement énergétique,
qui se mesure en W/m2. surface éclairée [m2]
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Eclairage Connaissances de base
E1 + E2 + E3 + … En
Em = [lx]
n
n = nombre de points de mesure
r12
E2 = E1 [lx]
r22
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Eclairage Connaissances de base
Bandeaux lumineux
Dans le cas d'un bandeau lumineux, composé p.ex.
de tubes fluorescents alignés contigus, l’éclairement
diminue aussi avec l'éloignement de la source, mais
cette fois de manière inversement proportionnelle à
la distance elle-même, car la surface éclairée n’aug-
mente qu’en largeur. Un doublement de la distance
réduit donc ici l’éclairement de moitié.
r1
E2 = E1 [lx]
r2
Conclusion:
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Eclairage Connaissances de base
direction du regard
L’éblouissement est à éviter. Il est souvent causé par
le mauvais positionnement de sources lumineuses
de luminance élevée. L’éblouissement direct abaisse
le pouvoir visuel et provoque la fatigue. L’éblouisse-
ment se produit généralement quand des lampes ou
des luminaires se trouvent dans le champ visuel. Il Fig. 9: Eblouissement direct
est particulièrement marqué dans le champ visuel
jusqu'à 45°.
mauvaise disposition
disposition correcte
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4.3 Etude des installations L'étude des installations d’éclairage se fait aujour- et l’encrassement des luminaires occasionnent, avec
d’éclairage d’hui généralement à l'aide de logiciels. Les le temps, une réduction du flux lumineux. On en
données de base les plus importantes sont la tient compte par un facteur correctif supplémentaire.
géométrie du local, son affectation (on tient compte
ici de la disponibilité de la lumière du jour via la La valeur du facteur d'utilisation de l’éclairage est
géométrie des fenêtres), la couleur et le coefficient difficile à déterminer dans la pratique. En particu-
de réflexion des surfaces, l’ameublement, l'éclaire- lier, seule une estimation de l’efficacité des pièces
ment exigé et les propriétés des luminaires à instal- est possible d’avance. En résumé, les paramètres
ler. L'influence du local et des luminaires est décrite suivants jouent un rôle en la matière:
à l'aide du facteur d'utilisation de l'éclairage. – le genre d’éclairage (direct, uniforme ou indirect)
– la couleur des parois et des plafonds
Facteur d'utilisation d'un éclairage – la construction des luminaires (grillage, couver-
Une partie du flux lumineux émis par les lampes ne cle, verre opalin)
participe pas à l’éclairage de la pièce ni même de – l'âge et le degré d’encrassement des luminaires
la place de travail, car elle est, par exemple, absor- – leur hauteur de suspension
bée («avalée») par le grillage des lampes. De – la température ambiante
même, les parois et les plafonds absorbent une par-
tie importante de la lumière émise. Ces pertes sont Ces paramètres influencent considérablement la
prises en considération par le biais du facteur d'uti- consommation d’énergie d’une installation. C’est
lisation de l'éclairage hB. On fait encore une distinc- pourquoi il faut absolument tenir compte du facteur
tion entre le rendement d’exploitation des luminaires d'utilisation lors de l'étude d'un éclairage.
et l’efficacité du local. A part cela, le vieillissement
flux lumineux utile [lumen] ΦB
ηB = = [–]
Facteur d'utilisation d’un éclairage (exemples) flux lumineux total [lumen] Φ
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Eclairage Connaissances de base
Exemple:
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Eclairage Connaissances de base
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Eclairage Connaissances de base
Ballast classique meilleurs de ce point de vue là. Si l'on dépose sur le courant. Dans les ballasts classiques munis d’une
ballast
lampe fluorescente l'ampoule une couche réfléchissant l’infrarouge, on bobine d’induction, il faut encore un starter.
réseau obtient une diminution de la consommation d’éner- Les ballasts électroniques convertissent le courant
230 V
gaz gie de l'ordre de 30%. alternatif de 50 Hz en une fréquence d’env. 35
poudre fluorescente
kHz. La lampe s’allume tout de suite et l’intensité du
starter
Comparaison des propriétés avec celles d’une lam- courant est limitée électroniquement. Le starter est
pe à incandescence normale: superflu.
Fig. 11: Ballast classique -– meilleure efficacité lumineuse
– lumière plus brillante (couleur de la lumière env. Avantages du ballast électronique sur le ballast
Ballast électronique 3200 K) classique:
lampe fluorescente – durée de vie plus longue (2000 h) – plus économique, car pertes réduites dans le
ballast électronique
– forme plus compacte ballast et meilleure efficacité lumineuse des tubes
réseau
230 V – diminution plus lente de l’émission de lumière – allumage immédiat
gaz
poudre fluorescente avec l’âge – sans scintillement (pas d’effet stroboscopique)
– ampoule de température élevée (observer les – intensité lumineuse réglable par variateur manuel
instructions de montage!) ou commande de luminosité
Fig. 12: Ballast électronique
– plus longue durée de vie des tubes
Lampes fluorescentes – pas de ronflement du ballast ni des tubes
Les lampes fluorescentes sont des lampes à déchar- – pas de courant réactif (facteur de puissance
ge gazeuse. A l’intérieur d’un tube de verre se trou- cos j = 1)
ve de l’argon avec un peu de mercure. Le courant
électrique passe à travers le gaz et produit un Les lampes fluorescentes ont un rendement de 25 à
rayonnement ultraviolet. Dans la poudre blanche 35%. Ainsi, leur efficacité lumineuse est à peu près
fluorescente déposée sur la face intérieure du tube 5 fois meilleure que celle des lampes à incandes-
de verre, le rayonnement ultraviolet (invisible) est cence. Leur durée de vie, de plus de 10 000 heu-
transformé en lumière visible. On obtient une res, dépasse même de 10 fois celle des lampes à
température de couleur qui varie avec la composi- incandescence. Les lampes fluorescentes contien-
tion de la couche. Les lampes fluorescentes ne peu- nent toutefois du mercure et d’autres substances
vent pas être branchées directement sur le secteur, toxiques; en conséquence, elles doivent être éli-
car le gaz ionisé, très bon conducteur, occasionne- minées comme déchets spéciaux.
rait un court-circuit. On a besoin d’un ballast pour
le fonctionnement; placé dans le luminaire, il limite
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Eclairage Connaissances de base
Lampes à basse consommation d'énergie gie fournie et durent environ 10 fois plus longtemps.
(lampes fluorescentes compactes) Comme, de fait, on n’utilise plus que des lampes à
Les lampes à basse consommation d'énergie sont basse consommation d'énergie avec ballast électro-
des lampes fluorescentes compactes. Elles sont cons- nique, la fréquence des enclenchements n’a plus
truites comme les lampes fluorescentes normales et d’influence sur la durée de vie. Comme les lampes
fonctionnent selon le même principe, le plus souvent fluorescentes, les lampes à basse consommation
avec un ballast électronique, autrefois aussi avec d'énergie doivent être éliminées comme déchets
une bobine et un starter. Les ballasts sont logés dans spéciaux. Grâce à une électronique compacte, les
un socle enfichable ou directement dans un socle lampes à basse consommation d'énergie sont en
E27 ou E14 ou dans le luminaire. vente aujourd'hui sous la forme habituelle d’une
Les lampes à basse consommation d’énergie peu- ampoule ou d'une bougie munie d'un culot E27 ou
vent remplacer sans autre les lampes à incandes- E14.
cence; elles économisent à peu près 80% de l’éner-
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Eclairage Connaissances de base
Lampes à vapeur métallique Comparaison des caractéristiques des lampes à basse consommation d'énergie et des lampes à incandescence:
Les lampes à vapeur métallique à halogènes sont un
Lampe à basse consommation d'énergie Lampe à incandescence
perfectionnement des lampes à vapeur de mercure
à haute pression (HQL), qu’elles ont largement rem- Efficacité lumineuse: 60 lm/W 10 à 15 lm/W
placées. Elles ont une ampoule de verre elliptique et Durée de vie: 8'000 à 15'000 h 1'000 h
un culot E27 ou E40. Dans l’ampoule se trouve un
Couleur de la lumière: 2'700 K (*) 2'700 K (*)
tube à décharge en quartz avec deux électrodes
principales, qui contient aussi bien de la vapeur de Prix: env. Fr. 15.00 env. Fr. 1.50
mercure que des iodures et bromures métalliques. Réglage: à l'aide d'un ballast-variateur séparé à l'aide d'un variateur
Le rendu des couleurs n’est pas particulièrement (lampe à socle à 4 pointes)
bon. C’est pourquoi ces lampes sont surtout utilisées
Elimination: déchets spéciaux ordures ménagères
pour l’éclairage des rues, des terrains de sport, des
sites industriels ainsi que pour l’illumination des Restriction: utilisation limitée à cause de la place aucune (dimensions compactes)
bâtiments. Contrairement aux lampes à vapeur de Chaleur: dégagement minime fort dégagement
mercure, elles peuvent aussi être utilisées dans des
Vibrations: insensible aux vibrations sensible aux vibrations
locaux intérieurs comme les halles de fabrication ou
de foires et les centres commerciaux. A l'extérieur: partiellement contre-indiquée pour insensible au froid
l'éclairage extérieur
Puissance: Entretien: coût d’entretien minime remplacement fréquent
50 à 2000 W
(*) voir page 8
Couleur de la lumière:
rouge-blanc (divers types)
Efficacité lumineuse:
60 bis 90 lm/W
Durée de vie:
6000 h
Temps nécessaire à l’allumage à pleine puissance:
3 à 5 min.
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Les lampes à vapeur de sodium à basse pression Les lampes à vapeur de sodium à haute pression
sont formées d’un tube à décharge en forme de U, ont une ampoule elliptique et un culot E 27. Dans
qui contient du néon et du sodium métallique. Afin l’ampoule se trouve un tube à décharge en alumi-
de réduire autant que possible les pertes de cha- nium fritté qui contient du gaz noble, du sodium et
leur, ce tube est placé lui-même dans une ampoule du mercure. Un transformateur à champ de fuite sert
de verre à double paroi. Comme ballast, on utilise de ballast. Ces lampes ont une qualité de lumière
un transformateur à champ de fuite qui produit une bien supérieure à celle des lampes à vapeur de
tension d’allumage de 500 V environ. Pendant le sodium à basse pression. Elles sont donc aussi indi-
fonctionnement, la tension tombe à 200 V. Ces lam- quées pour les halles de fabrication. L’application la
pes sont celles qui ont l’efficacité lumineuse la plus plus importante est l’éclairage des rues.
élevée. Leur grand inconvénient est la lumière jaune
monochromatique intense qu’elles émettent, qui ne Puissance:
permet pas le rendu des couleurs. Utilisation: éclai- 50 à 2000 W
rage des rues, serres. Couleur de la lumière:
blanc rougeâtre
Puissance: Efficacité lumineuse:
18 à 180 W 60 à 90 lm/W
Couleur de la lumière: Durée de vie:
jaune 6000 h
Efficacité lumineuse: Temps nécessaire à l’allumage à pleine puissance:
180 lm/W 3 à 5 min.
Durée de vie:
8000 h
Temps nécessaire à l’allumage à pleine puissance:
5 à 10 min.
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Puissance:
55, 85, 165 W
Couleur de la lumière:
blanche
Efficacité lumineuse:
65 lm/W
Durée de vie:
60 000 h
Allumage:
immédiat
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4.5 Utilisation de la lumière L’architecture d’un bâtiment – donc sa forme et sa – Des allèges (= parties de mur situées en dessous
du jour conception – a une influence déterminante sur la des fenêtres) surbaissées n’améliorent la pénétra-
consommation d’énergie de l’éclairage. L’économie tion de la lumière que sur le sol; elles sont donc
peut être particulièrement importante dans les bâti- plutôt à éviter.
ments utilisés surtout pendant la journée. La lumière – La gestion de la chaleur commande de limiter au
du jour ne réduit pas seulement la facture d’électri- strict nécessaire la surface des fenêtres sur le côté
cité; elle améliore aussi le confort et donne un senti- nord, juste de quoi permettre l’utilisation de la
ment de bien-être. De plus, elle influence positive- lumière du jour.
ment la qualité de la lumière. L’utilisation de la – Les fenêtres en toiture apportent beaucoup de
lumière du jour se prépare, bien sûr, lors de l’étude lumière, mais sa pénétration peut être limitée par
d’un bâtiment nouveau. Mais on peut augmenter la la saleté et par la neige.
contribution de la lumière naturelle également dans
des bâtiments déjà construits, au moyen de mesures Protection solaire
adéquates. Vu que la lumière du jour est soumise, L’incidence directe du rayonnement solaire sur un
de par sa nature à de très grandes variations de plan de travail doit être évitée principalement pour
luminosité, des dispositions doivent être prises afin trois raisons:
que l’éclairement dans les locaux et sur les plans de – La forte différence de clarté (contraste) provoque
travail soit régulier et ne provoque pas d’éblouisse- la fatigue des yeux ainsi que des reflets sur les
ment désagréable ni de contraste violent. Selon les écrans des ordinateurs.
circonstances, il faut aussi éviter que la pièce ne – Sur des surfaces claires ou brillantes, la lumière
soit surchauffée par le soleil. du soleil crée l’éblouissement.
– Le rayonnement solaire entrant par la fenêtre con-
Fenêtres duit à un fort échauffement de la pièce (effet de
Du point de vue de la technique de la lumière, on serre), qui n’est pas souhaitable en été.
prévoit généralement des surfaces de fenêtre aussi
grandes que possible; mais d’un autre côté, en Les stores à lamelles (extérieurs) sont particulière-
hiver, beaucoup de chaleur se perd si ces surfaces ment indiqués en été. Pour les bâtiments climatisés,
sont importantes. Les aspects suivants doivent être ils sont presque une condition sine qua non. Avec
pris en considération lors de l’étude: des lamelles de couleur claire placées en position
– Des fenêtres et des linteaux de fenêtre haut oblique, la lumière du jour peut pénétrer dans la
placés augmentent la pénétration de la lumière pièce par réflexion, sans causer de surchauffe.
du jour.
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Eclairage Connaissances de base
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Eclairage Connaissances de base
4.6 Commandes Parfois, le petit confort personnel ou l’oubli vont à Détecteurs de présence
automatiques l’encontre des meilleures dispositions à l’égard des Dès qu’une personne séjourne en un lieu surveillé
économies d’énergie. Il faut donc que la commande par un détecteur de présence, l’éclairage est enclen-
d’une installation d’éclairage soit la plus simple et ché par une sonde à infrarouge. La plupart des
la plus conviviale possible. Ici, différents dispositifs détecteurs de présence sont combinés avec une
électroniques peuvent être utiles. minuterie ou un interrupteur crépusculaire. Les
détecteurs de présence sont très conviviaux; c’est un
Interrupteur crépusculaire excellent moyen d’économiser l’énergie électrique.
L’éclairage est enclenché ou déclenché automa- L’emplacement du détecteur de présence doit être
tiquement en fonction de la luminosité (intérieure ou soigneusement choisi et la sensibilité à l’enclenche-
extérieure). Inconvénient: la lumière brûle aussi ment, la zone sensible et le temps de commutation
quand on n’en a pas besoin. bien optimisés, afin de prévenir les enclenchements
intempestifs. Les détecteurs de présence ont une
Minuterie (éclairage de la cage d’escalier) consommation propre de 0,3 à 3 W, ce qui équi-
Par pression sur un interrupteur, les lampes sont vaut à une consommation d’énergie de 3 à 30 kWh
allumées pour une courte durée (par ex. 3 min.). par année environ.
On obtient ainsi un bon effet d’économie. Les minu-
teries ne sont cependant indiquées que pour les Variateur
locaux dans lesquels on ne fait que passer. Les Aussi bien les lampes à incandescence que les lam-
minuteries qui, par une nouvelle pression sur l’inter- pes fluorescentes peuvent être réglées progressive-
rupteur, peuvent éteindre les lampes, économisent ment par voie électronique. Pour les lampes à incan-
encore plus d’énergie. descence, les variateurs ne sont pas indiqués com-
me mesure d’économie d’énergie, parce que l’effi-
Horloges cacité lumineuse diminue massivement quand la
Les horloges enclenchent et déclenchent l’éclairage température du filament incandescent de tungstène
selon un horaire fixé d’avance. Inconvénient: la est abaissée.
lumière brûle aussi quand on n’en a pas besoin. Pour les lampes fluorescentes, de tels variateurs ne
Les horloges peuvent aussi être combinées avec des sont indiqués qu’avec un ballast électronique. L’effi-
interrupteurs crépusculaires ou être munies d’un pro- cacité lumineuse ne change que faiblement sous
gramme astronomique. Ces commandes sont indi- l’effet du variateur. Cela signifie que la consomma-
quées pour l’éclairage des rues ou pour des cages tion de courant est aussi réduite de moitié environ
d’escalier très utilisées et ouvertes à la lumière du quand l’éclairement est divisé par deux.
jour.
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Eclairage Connaissances de base
store à lamelles
L’exemple suivant d’un éclairage de salle de classe
ou de bureau illustre le fonctionnement d’une telle
installation.
But de l’installation d’éclairage: assurer un éclaire- Fig. 15: Composants d’une régulation de la lumière et du
ment uniforme d’au moins 750 lux sur les plans de rayonnement solaire incident
travail.
Pendant la nuit, les lampes sont réglées sur la lumi- extérieure est basse, le store s’abaisse automatique-
nosité la plus forte aussitôt que le détecteur de pré- ment afin que la fenêtre ne refroidisse pas la pièce.
sence signale une personne ou que les lampes sont Au contraire, en cas de fort vent, il remonte pour se
allumées à l’aide de l’interrupteur. Quand plus per- loger dans sa protection.
sonne n’est présent dans la pièce, la lumière s’éteint
toute seule avec un petit décalage dans le temps. Les systèmes modernes de régulation de la lumière
Quand la lumière du jour pénètre dans la pièce et permettent, par un système centralisé de gestion du
que les sondes de luminosité indiquent un éclaire- bâtiment (avec un bus pour les données), le déroule-
ment dépassant le seuil fixé, les lampes réduisent ment dans chaque pièce d’un «scénario lumière»
individuellement leur émission de lumière. Inverse- individuel préprogrammé et/ou commandé par des
ment, quand la lumière du jour diminue, l’éclairage sondes. Les utilisateurs de la pièce peuvent natu-
est automatiquement renforcé à nouveau. rellement, selon leurs besoins, intervenir par une
Une sonde extérieure mesure l’intensité du rayonne- télécommande dans le local.
ment solaire et la position du Soleil. Si le soleil
pénétrant dans la pièce peut devenir la cause d’un
éblouissement, le store descend et ses lamelles sont
orientées de telle manière que la pénétration de la
lumière du jour soit maximale sans toutefois que le
soleil y brille directement. Quand la température
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Eclairage Exercices et solutions proposées
5 Exercices et solutions Exercice 1: Calcul de l’installation d’éclairage Exercice 2: Mesure de l’éclairement lumineux
proposées d’une salle de classe moyen dans une salle de classe
a) Déterminez tout d’abord les conditions prévalant a) Alors que l’éclairage est enclenché, mesurez
dans votre salle de classe: l’éclairement avec un luxmètre en 20 points
régulièrement répartis dans toute la salle. Faites
Longueur x largeur : ……… m · ……… m attention qu’aucune lumière parasite ne gêne la
Couleur des parois: mesure.
essentiellement direct E 51 = E 52 = E 53 = E 54 =
uniforme
b) Additionnez toutes les valeurs mesurées et calcu-
lez la valeur moyenne.
Facteur d’utilisation de l’éclairage, estimé d’après
les indications ci-dessus:
…………
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Eclairage Exercices et solutions proposées
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Eclairage Exercices et solutions proposées
Marche à suivre:
0
L’expérience doit avoir lieu dans une pièce obscur-
0 1 2 3 4 5 6 Distance [m]
cie. Fixez sur un trépied à environ 1 mètre du sol
une ampoule à incandescence de 1200 W avec un
abat-jour opaque, de telle manière que la lumière
ne rayonne qu’en direction horizontale. Mesurez à
l’aide d’un luxmètre l’éclairement aux distances res-
pectives de 1 m, 2 m, 3 m, etc. et reportez les résul-
tats des mesures dans le tableau. Calculez l’éclaire-
ment en % (2 m Æ 100%).
Distance 1m 2m 3m 4m 5m 6m
Eclairement
mesuré [lx]
Eclairement relatif
mesuré [%]
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Eclairage Exercices et solutions proposées
Marche à suivre:
0
L’expérience doit avoir lieu dans une pièce obscur-
0 1 2 3 4 5 6 Distance [m]
cie. Fixez sur un trépied à environ 1 mètre du sol
une ampoule à incandescence de 1200 W avec un
abat-jour opaque, de telle manière que la lumière
ne rayonne qu’en direction horizontale. Mesurez à
l’aide d’un luxmètre l’éclairement aux distances res-
pectives de 1 m, 2 m, 3 m, etc. et reportez les résul-
tats des mesures dans le tableau. Calculez l’éclaire-
ment en % (2 m Æ 100%).
Distance 1m 2m 3m 4m 5m 6m
Eclairement
mesuré [lx] 800 200 88 50 32 22
Eclairement relatif
mesuré [%] 400% 100% 44% 25% 16% 11%
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Eclairage Bibliographie
Sites Internet
• Agence suisse pour l'efficacité énergétique
(SAFE): www.energieagentur.ch
• Liste «topten», recherche en ligne sur des produits
energétiquement efficaces: www.topten.ch
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Eclairage Sources
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Eclairage Modèles
8 Modèles
Luminaires
24 %
Energie
électrique
40 %
Installation
24 %
Lampes
12 %
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Eclairage Modèles
longueur fréquence
d’onde m Hz
rayonnement
cosmique
rayons γ
fréquence longueur d’onde
Hz nm
rayons X violet
bleu
rayons UV vert
jaune
lumière
orange
rayons IR
rayonnement thermique rouge
radar
OUC
télévision
ondes courtes
ondes moyennes
ondes longues
fréquences sonores
(ondes acoustiques, pas électromagnétiques !)
courants alternatifs
(technique)
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Eclairage Modèles
violet
soleil bleu
vert blanc
diaphragme jaune
orange foyer
prisme
rouge lentille
écran
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vert
Modèles
let
vio u
Eclairage
ble rt
ve ne e
jau ng
ora ge
rou
© BFE/2003
41
Eclairage Modèles
e u x
in F
m
u
lu
flux l
men
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Eclairage Modèles
43 © BFE/2003
Eclairage Modèles
44 © BFE/2003
Eclairage Modèles
45 © BFE/2003
Eclairage Modèles
direction du regard
46 © BFE/2003
Eclairage Modèles
mauvaise disposition
disposition correcte
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Eclairage Modèles
Ballast classique
lampe fluorescente
ballast
réseau
230 V
gaz
poudre fluorescente
starter
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Eclairage Modèles
Ballast électronique
lampe fluorescente
ballast électronique
réseau
230 V
gaz
poudre fluorescente
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Eclairage Modèles
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Eclairage Modèles
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Eclairage Modèles
store à lamelles
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Eclairage Modèles
Tableau de la page 9
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Eclairage Modèles
Tableau de la page 9
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Eclairage Modèles
Tableau de la page 10
Tâche confiée à l'œil Exemples Eclairement [lx]
Eclairements orientation
recommandés
facile
Un éclairement suffisant contribue
au bien-être de l’homme.
Il améliore les performances, normale
contribue à éviter les accidents et
les erreurs et prévient une fatigue
trop rapide de l’œil.
difficile
très difficile
cas spéciaux
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Eclairage Modèles
Tableau de la page 10
Tâche confiée à l'œil Exemples Eclairement [lx]
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