I- DISPOSITION CONSTRUCTIVE 1- Éclairements recommandés Les Recommandations ont pour premier objectif de fixer les niveaux d’éclairement correspondant aux tâches visuelles courantes sur les lieux de travail (Voir tableau ci-dessous). Il faut donner assez de lumière, mais rester dans le cadre des possibilités techniques et économiques. Type Éclairement Application d’éclairage (Lx) Général 100 Voies de circulation intérieure, escaliers. Magasins. (lieux 200 Minimum pour toute tâche visuelle. de travail continu) 300 Grosse mécanique, tâches industrielles diverses. Lecture et écriture. 500 Mécanique moyenne. Imprimeries. Dactylographie. Travaux de bureaux. 750 Bureaux de dessin. Mécanographie. 1000 Mécanique fine, gravure. Comparaison des couleurs. Dessins difficiles. Général 1500 Mécanique de précision. Électronique fine. Contrôles ou localisé divers. Localisé >2 000 Tâches très difficiles dans l’industrie ou en laboratoire. 2- Caractéristiques des luminaires (exemple: tubes fluorescents)
Caractéristiques des luminaires
Puissance en W Flux lumineux en lm 1x36 (tube de 60 cm) 2080 1 x 58 (tube +de 120 cm) 3135 2 x 36 ( tube de 2 x 60 cm) 3885 2 x 58 (tube de 2 x 120 cm 5935 3- Disposition des luminaires
Figure 1: Géométrie du local
Figure 2: Implantation régulière (multiple lits) Figure 3: Implantation régulière (02 lits) II- CRITERES DE DECISION : Projet d’éclairage
1- Durée de vie du projet :
La durée de vie d’un bâtiment influe directement sur le niveau de complexité des systèmes d’éclairage à mettre en œuvre. Au moment de décider d’une stratégie concernant l’eclairage, il convient de s’assurer d’un certain nombre de points: - Le temps de retour des investissements consentis ne doit pas dépasser la durée de vie prévisible des installations. - L’utilisation rationnelle de l’installation ne doit pas nécessité une période « d’apprentissage » et de réglage déraisonnable; -La durée de vie des matériaux et des systèmes mis en œuvre, doit correspondre à celle du bâtiment. 2- Site, implantation : Le site dans le quel s’inscrit le bâtiment, détermine les potentialités du gisement de lumière naturelle. Il convient donc de réunir les informations suivantes: Masques produits par l’environnement: - Influence sur l’ensoleillement, - Influence sur les vues, - Reflets éventuels (eau, bâtiment etc.) Nuisances dues à l’environnement: - Bruit (influence sur la taille des vitrages et sur la possibilité de les ouvrir), - Pollution de l’air,(problèmes de maintenance des systèmes du fait des salissures). 3- Besoin lumineux La connaissance des activités pratiquées dans un bâtiment est la base de la détermination des besoins lumineux de de l’utilisateur. a. Niveau d’éclairement : A chaque activité peut être associé un niveau d’éclairement « recommandé ».En simplifiant, on distingue quatre gammes de niveau d’éclairement, qui sont liées à la précision de la tâche à effectuer: • Travaux « grossier »:orientation ,circulation, stockage; E<100lux • Travaux courants: lecture, écriture, travail sur écran informatique;300<E<500lux • Travaux délicats: dessin, contrôle de qualité;>500<E<1000lux • Travaux très délicats: travail sur des pièces de petite dimension, contrôle des couleurs,1000lux<E b. Obscurcissement: A ces quatre gammes de niveaux d’éclairement, on peut en ajouter une cinquième qui correspond à l’obscurcissement nécessité par l’utilisation de moyens audiovisuels (projecteur de diapositives et rétroprojecteur).Dans ce cas, on recommande un éclairement moyen inferieur à 20 lux. c. Homogénéité des éclairements: La diversité des niveaux d’éclairement au sein d’un local est soudent vécue comme un élément dynamisant. La présence de déséquilibre lumineux permet en effet de souligner certain traits de l’architecture, de créer des hierarchies, et de rendre l’espace plus attractif. 4- Utilisateurs La nature des utilisateurs d’un lieu, conditionne le fonctionnement de celui-ci, et de ses équipements. a. Age des utilisateurs Cette variable influe directement sur les niveaux d’éclairement nécessaires. On sait par exemple que plus l’observateur est âgés, plus ses besoins en lumière sont importants. De même, concernant les enfant, on préconisera des niveaux d’éclairement élevés et un très bon indice de rendu des couleurs (lutte contre l’échec scolaire). 5- Périodes de fonctionnement: La connaissance des périodes de fonctionnement d’un bâtiment est déterminante quant à la stratégie à développer en matière d’éclairage. a- Horaires: exemple, une école La prestation en éclairage peut être définie en fonction des horaires des cours, c’est-à-dire en intégrant le fait qu’avant 8 heures, et après 17 heures, par exemple, le bâtiment ne reçoit pas d’élèves. Cette période permet de prévoir une contribution substantielle de la lumière naturelle, dans la prestation d’éclairage. En effet, il est inutile de prévoir une installation « hypersophistiquée »,si le celle-ci ne doit fonctionner qu’une ou deux heures par jour. On risque en effet de se trouver alors face à un temps de retour de l’investissement disproportionné. b- Saisons Les périodes de vacances scolaires correspondent de même dans une école, à une inoccupation des locaux. Durant cette période, on devra s’assurer que le bâtiment « livré à lui-même » pourra fonctionner sans dommages (surchauffes),tout en tenant compte du fait que la notion de confort est abandonnée pendant cette période. La présence d’équipement spécifiques au batiment,influe sur la gestion de l’éclairage . a- Présence de mobilier Le type de mobilier, ainsi que la façon dont celui-ci est disposé peuvent avoir de grosses répercutions sur la distribution de la lumière: les rayonnages d’une bibliothèque, par exemple, suivant qu’ils sont disposés perpendiculairement, ou parlement aux ouvertures en facade,vont laisser pénétrer la lumière en profondeur dans le local, ou au contraire se comporter comme une barrière physique empêchant le passage de la lumière. b- Présence de machines Certains équipements ou machines ne supportent pas d’être exposés au soleil direct, soit pour des raisons de confort visuel (machines-outils:problèmes d’éblouissements dus aux reflets sur les parties métalliques pouvant entrainer des accidents de travail). 7- Flexibilité Il est important de poser le problème de l ’évolution de l’utilisation d’un bâtiment dans le temps, et donc de sa flexibilité. a- Lumière naturelle Au cours d’une réorganisation interne il est possible que l’on soit conduit à déplacer une cloison intérieur de façon à la positionner à l’emplacement d’une ouverture existante. Le raccordement se fera alors de préférence au niveau d’un élément de menuiserie existant, afin de ne pas « couper » un vitrage en deux. Le rythme, et les séquences selon lesquels sont organisés les vitrages doivent permettre cette opportunité. On évitera lors de ces opérations de reorganisations, de placer des éléments de cloisons parallèlement aux ouvertures, pour éviter autant que possible une réduction de pénétration de lumière du jour en profondeur. 7- Flexibilité b- Lumière artificielle De même, l’emplacement des luminaires devra prendre en compte les éventuelles partition pouvant être opérée dans le temps, afin de les rendre plus simples. Cela concerne aussi l’orientation de ces luminaires (parallèles au fenêtres),ainsi que leurs commandes d’enclenchement (par zones). 8- Investissements: Avant toute chose, il est primordial de rappeler qu’un bâtiment bien éclairé, n’est pas forcement un bâtiment coûteux. a- Eclairage naturel La majeur partie des problèmes posés par la maîtrise de la lumière naturelle, peuvent être résolus avec des procédés et des éléments constructifs courant. . b- Eclairage artificielle: Une installation d’éclairage artificielle performante repose avant tout sur l’adéquation entre le matériel mis en œuvre et la façon selon laquelle il est utilisé. A ce sujet, on insistera sur le fait que plus les problèmes d’éclairage sont abordé tôt dans le processus de conception, mieux les solutions retenues pourront s’intégrer au sein d’une réponse globale. Ceci va dans le sens d’une réduction des coût initiaux, par le biais d’une rationalisation du projet. 9- Coût de fonctionnement A l’instar de beaucoup d’autres domaines, l’investissement consenti au départ dans un batiment,doit pouvoir être compensé par une diminution des coûts de fonctionnement. Ceci concerne aussi bien les frais de maintenance des systèmes d’élairage,que les frais liés à la consommation d’énergie. a- Eclairage artificiel a.1- Entretien des luminaires: L’efficacité d’un luminaire décroit régulièrement au cours du temps, notamment en raison de son empoussièrement (ceci est particulièrement vrai dans le cas des systèmes d’éclairage indirect).Le nettoyage périodique des luminaires fait donc partie des charges à assumer. a.2- Remplacement des sources: Une source lumineuse est caractérisée par son prix d’achat, son efficacité lumineuse (lumière fournie en fonction de la consommation énergétique),ainsi que de sa durée de vie. Cette durée de vie qui varie énormément d’une technologie à une autre, conditionne la fréquence des opérations de remplacement des lampes et entraine des différences notables de frais de main d’œuvre. b- Eclairage naturel b1- Nettoyage des systèmes: Une grande partie de la maitrise de la lumière naturelle est assurée au moyen des systèmes qui réfléchissent et devient la lumière. Cela suppose la présence d’éléments spécifiques, possédant des caractéristiques photométriques précises (facteur de réflexion élévé,brillance).L’efficacité de ces systèmes est grandement affecté par leur degré de salissure. Il est donc nécessaire de prévoir la possibilité de nettoyer facilement ces derniers. 10- Recyclage du Bâtiment Une gestion optimisée de l’éclairage se traduit indirectement par une diminution des quantités de déchets spéciaux produites par le bâtiment au cours de son fonctionnement ou lors de sa démolition. En effet, la réduction de l’utilisation de l’éclairage artificiel doit se traduit par une « consommation » moindre de lampes. Pour chaque lampe ainsi « économisée, on évite le recyclage du gaz qu’elle renferme (iodures métalliques, sodium, vapeur de mercure. III- Conclusion En guise de conclusion, nous avons dans les paragraphes qui suivent, listé les actions qui nous semblent à même de favoriser une conception optimale de l’éclairage des bâtiments. 1- A propos du bâtiment •Concevoir le bâtiment de façon à ce que tous les postes de travail se trouvent à proximité des ouvertures; •Eclairer les locaux du dernier étage depuis la toiture; •Eclairer le sous-sols à partir de la périphérie du bâtiment; •Dès que possible, privilégier l ’éclairage biteral;la présence d’ouvertures sur deux façades opposées équilibre les niveaux d’éclairement et attenue les ombres portées •Tenir compte des obstructions extérieures. 2- A propos des locaux: Utiliser des couleurs claires pour les revêtements intérieurs: Plafond et murs blanc, sol et mobilier clairs. Utiliser l’épaisseur du faux plafond pour augmenter l’ouverture vers le haut (bâtiments neufs). La création d’une ouverture dans l’épaisseur du faux plafond permet de multiplier l’éclairement par 1,5 à 2 en fond de pièce (à 5 m de la façade). 3- A propos des ouvertures: Dimensionner correctement les ouvertures: L’optimum énergétique est atteint avec une surface égale à 50% de la surface de la façade. Positionner les vitrages le plus haut possible. Utiliser du verre clair. L’utilisation de verre teintés ou réfléchissants ne permet pas de se protéger contre les pénétration solaires. Limiter les obstacles devant la fenêtre. 4- A propos des protections solaires: Equiper toutes les façades (hormis la façade Nord) d’un système de protection solaire Une protection efficace, combinée avec une ventilation naturelle appropriée, permet, sous nos latitudes, de se passer d’installation de climatisation. •Positionner la protection solaire à l’exterieur,avant le vitrage. •Choisir des couleur claires pour les lames de stores. •Essayer de combiner protection solaire et réflexion de la lumière en direction du plafond. 5- A propos du confort visuel •Eviter les plafonds sombres; •Contrôler soigneusement les contrastes de luminance dans le champ visuel. MERCI POUR VOTRE ATTENTION