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Université Mohamed 1er

Ecole nationale des sciences appliquées d’Oujda

Filière : Génie électrique


Niveau : 4éme année

Cours Eclairage

CHAPITRE 3 : Projet d’éclairage intérieur

M. Benslimane Anas

2017-2018

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Partant d’un local à éclairer dont on connait les dimensions, la couleur des mures et la
nature des taches qui y seront accomplies, le projet consiste à déterminer le type, le nombre, et la
disposition, des luminaires nécessaires pour réaliser un éclairage convenable.
Un projet d’éclairage comporte :
- Un cahier des charges qui indique les données ;
- Une méthode de calcul d’éclairage ;
- L’implantation des lampes et alimentation électrique ;

I. Cahier des charges :


Il précise particulièrement les données sur :
 Le local à éclairer :
- La nature de l’activité prévue ;
- Les dimensions ;
- La couleur des murs et plafond.
 Les types de lampes préconisées :
Selon le type de travail, on précisera le type de lampe à employer (incandescence et
fluorescence) sans en donner les caractéristiques précises. Le choix peut être aussi fonction des
économies d’énergie.
 Les appareils d’éclairage :
En fonction des dispositions constructives, on peut être conduit à choisir un type
d’appareil à encastrer ou à suspendre. Selon la nature de l’activité, certains règlements relatifs
aux locaux spécialisés sont à prendre en compte :
- Indice de protection ;
- Calasse d’appareillage ;
- Température ambiante ;
- Luminance acceptable ;
- Ambiance dangereuse ;
II. Eclairement

La destination d’un local permet de déterminer le niveau d’éclairement à réaliser sur le


plan de travail. Le tableau des éclairements recommandés en fonction de la destination des
locaux donne des indications sur les éclairements recommandés.

1) Niveau d’éclairement :

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Un bon éclairage doit permettre à l’individu d’avoir la meilleure acuité visuelle, c’est-à-
dire de distinguer facilement les objets et avec une grande vitesse de perception des détails. Le
tableau suivant donne les éclairements recommandés en fonction de la nature des locaux permet
de retenir pour chaque utilisation l’éclairement qui convient le mieux.

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2) Détermination de l’éclairement
En fonction de la nature des détails à percevoir et du contraste des objectifs observés, il
est possible de déterminer l’éclairement qui convient le mieux grâce au tableau suivant :

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3) Eclairage localisé :
On peut être conduit à prévoir des éclairages localisés. Dans ce cas, il est nécessaire que
la différence entre l’éclairage général et l’éclairage localisé soit dans les limites données par la
figure ci-dessous.

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III. Caractéristiques du local :


Les caractéristiques du local sont d’ordre dimensionnel, mais elles sont aussi lié à
l’emploi du local et en particulier à l’ambiance que doit faire régner l’éclairage : l’éclairage d’un
dépôt de gros matériel n’a rien à voir avec celui d’une bi
bijouterie.
jouterie. En dehors des dimensions du
local, il faut à cette étape, déterminer le niveau d’éclairement et la nature des risques du local.
Un local en général de forme parallélépipédique est caractérisé par le rapport de ses
dimensions.

A : longueur du local en m ;
B : largeur du local en m ;
H : hauteur total du local en m ;
H1 : hauteur du plan utile ;
H2 : hauteur de suspension du luminaire ;
H3 : hauteur du luminaire au
au-dessus du plan utile.

1) Indice du local K :

L’indice du local dépend des dimensions du local à éclairer :


𝐀∙𝐁
𝐊=
(𝐀 + 𝐁) ∙ 𝐇𝟑

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À noter qu’une fois l’indice K calculé, il devra être arrondi afin de correspondre à l’une
des valeurs suivantes :
0,6 – 0,8 – 1 – 1,25 – 1,5 – 2 – 2,5 – 3 – 4 – 5

Exemple : soit un local de longueur A=10m, de largeur B=4.75m et de hauteur totale


H=3m. La hauteur du plan utile est H1=0.85m, le luminaire est fixé au plafond H2=0.
- Calculer l’indice du local :

A∙B A∙B 10 ∙ 4,75


K= = = = 1.49
(A + B) ∙ H (A + B) ∙ (H − H − H ) (10 + 4,75) ∙ (3 − 0.85 − 0)
Donc 𝑲 ≈ 𝟏, 𝟓

2) Rapport de suspension J :
Le rapport de suspension est le rapport entre la hauteur de suspension du luminaire et la
hauteur du plafond au plan utile.
𝐇𝟐 𝐇𝟐
𝐉= =
𝐇𝟐 + 𝐇𝟑 𝐇 + 𝐇𝟏
Exemple : luminaire à 0,7m du plafond, hauteur totale 3m, hauteur du plan utile 0,8m

3) Facteur de réflexion des plafonds, des mures, et du sol fr :


La lumière émise par le luminaire est réfléchie en partie par les parois du local éclairé.
Selon la couleur des surfaces le coefficient de réflexion peut prendre les valeurs suivantes :
Couleur de Blanc Blanc Couleur Couleur Couleur Vitrages sans
surface brillant mat claires vives foncé rideaux
fr 80% 70% 50% 30% 10% 10%

Les valeurs du facteur de réflexion retenues dans les tableaux des utilances sont les
suivantes :

Type de surface
Très clair Clair Moyen Sombre Nul

Plafond 80% 70% 50% 30% 0%

Murs 70% 50% 30% 10% 0%

Plan utile ou Sol 30% 30% 10% 10% 0%

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4) Le facteur de dépréciation 𝐃:
En cours d’utilisation le flux émis par une lampe baisse, à cause de plusieurs raisons :
poussière dans la paroi, vieillissement des lampes, ….. Le facteur de dépréciation D est obtenu
en faisant le produit du premier facteur de dépréciation D1 lié à l’empoussièrement et du second
D2 lié à la diminution du flux lumineux en fonction du temps.
 Facteur de dépréciation 𝑫𝟏 :
- Empoussièrement faible : 1,1
- Empoussièrement moyen : 1,25
- Empoussièrement fort : 1,4.
 Facteur de dépréciation 𝐃𝟐 :
Incandescence Incandescence aux Tube fluorescent Vapeur de Halogènes
courante halogènes mercure ballon métalliques
fluorescent

1,1 1 1,2 1,2 1,35


𝐃 = 𝐃𝟏 × 𝐃𝟐
IV. Choix des luminaires :
Dans la plupart des cas, le choix du luminaire est effectué en fonction de
l’ambiance qui doit régner dans le local à éclairer. Des considérations esthétiques et de
luminance vont guider le choix des appareils d’éclairage. Il faut aussi déterminer le type
d’éclairage : fluorescence ou incandescence.
Exemple : choix d’un luminaire à lampe fluorescente, à 2 tubes de 36W type VISA
AUS de Mazda.
Equation photométrique : PH=0,62C + 0T.
Ce luminaire est un plafonnier donc appliqué au plafond.
V. Caractéristiques des lampes :
Selon l’ambiance, on retiendra des sources à incandescence ou fluorescence. Les lampes
à décharge ayant une efficacité lumineuse cinq fois plus grande, ils seront souvent préférés pour
des raisons d’économie d’énergie.
VI. Détermination de l’utilance d’un local :
C’est à ce niveau qu’interviennent les facteurs du local, et la forme du lieu à éclairer. On
peut déterminer l’utilance à l’aide des tableaux d’utilance.
Exemple :
On veut implanter un luminaire de classe C, avec rapport de suspension J=0, indice du
local K= 1,5, réflexion des murs 50%, réflexion du plafond 70%, réflexion du sol 10%.

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Facteur de réflexion :
Plafond 70

Murs 50

Sol 10

7 5 1
La valeur trouver pour l’utilance et Ui = 0,82.

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VII. Flux lumineux totale à produire :


Le flux total 𝛟 𝑻 ne peut être calculé qu’après avoir réuni l’ensemble des paramètres

définis ci-dessus. Le flux lumineux total 𝛟 𝑻 que devront fournir l’ensemble des sources
lumineuses est calculé grâce à la relation suivante :
𝐄×𝐒×𝐃
𝛟𝐓 =
𝐔𝐢 × 𝛈𝐢
Avec : E : éclairement demander en lux ; S : surface du local ; ηi : rendement du luminaire
(partie inférieure).

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VIII. Détermination du nombre de luminaires :


Le nombre de luminaires N est calculé à l’aide de la relation suivante :
𝛟𝐓
𝐍=
𝐧×𝛟
Avec : n : Le nombre de lampes par luminaire ; Φ : Le flux lumineux d’une seule lampe.

IX. Implantation des sources lumineuse :


La répartition des luminaires peut être en fonction :
- De l’emplacement
emplacement des postes de travail ;
- De la constitution du plafond ;
- De la présence d’obstacle ;
- Du nombre des points lumineux.
Les valeurs des distances entre luminaires dépendent de la classe des luminaires et de
hauteur utile h (figure
figure suivante).

Le tableau suivant donne un coefficient δ de distance maximale entre deux luminaires, en


fonction de la classe du luminaire :

La distance entre luminaire est donnée par l’équation suivante :


𝐝𝐥 = 𝐇𝟑 × 𝛅

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