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‫اﳉﻤﻬﻮرﻳﺔ اﳉﺰاﺋﺮﻳﺔ اﻟﺪﳝﻮﻗﺮاﻃﻴﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ‬

‫وزارة اﻟﺘﻌـﻠﻴـﻢ اﻟﻌـﺎﻟـﻲ و اﻟﺒـﺤـﺚ اﻟﻌﻠـﻤـﻲ‬


République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

-‫ ﺟيجل‬-‫ﺟـــﺎﻣﻌــــﺔ ﷴ الصديق بن يحي‬

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie ‫كليـﺔ ﻋـــــلوم الطـــبيعـﺔ و الحــــــياة‬


Département :des Sciences de la Terre et de ‫ ﻋلوم اﻷرض و الكون‬: ‫ﻗﺳــــــم‬
l’Univers

Mémoire de fin d’études


En vue de l’obtention du diplôme : Master Académique
en Sciences de la Terre et de l’Univers

Filière : Géologie

Option : Géologie de l’Ingénieur et Géotechnique

Thème

Etude de faisabilité des fondations d'un viaduc V-057, pénétrante


autoroutière DjenDjen El-Eulma (Nord-est Algérie)

Membres de Jury : Présenté par

Présidente : BAGHDAD Abdelmalek Meddour rihem


Examinateur : TEBIB Houria Bouchekouf youcef
Encadrant : KEBAB Hamza

Année Universitaire 2021-2022

Numéro d’ordre (bibliothèque) :……….…..….


Remerciements
Nous remerciements s’adressent tout d’abord à Dieu le tout
puissant de nous avoir donné tous ce que nous possédons et de
nous avoir guidé vers le chemin du savoir, qui a bien voulu
nous donner la force et le courage pour effectuer le présent
travail

Nos plus vifs remerciements pour nous trop chers parents pour
leurs soutiens,
Encouragement et leurs patiences.
Au terme de ce travail, nous tenons à exprimer notre profonde
gratitude et nos
Sincères remerciements à Mr. kebab hamza, enseignant au
département des
Sciences de la Terre et de l’’Univers d’avoir accepté de nous
encadrer, pour son aide,
Ses précieuses recommandations, et pour sa disponibilité
durant toute la période de notre travail.
Nous remercions tous les enseignants du département des
sciences de la terre de
L’université de Jijel, qui nous ont fourni durant nos années
d’études les outils
nécessaires à la réussite.
Sans oublier les membres du jury qui nous font l’honneur
d’avoir accepté président d’examiner ce
Modeste travail
A tous ceux qui ont assistés de près ou de loin dans la
réalisation de Ce projet de fin d’étude
Youcef
Et Rihem
Dédicace

Je dédie ce modeste travail à tous ceux qui de


près ou de loin ont contribué à l'élaboration de ce
projet en particulier : mes parents et ma grand-
mère, qui m'ont tout donné, merci et merci, ma
mère « Hafida » et mon père « Ali ».
Je remercie également mon amie Rihem et mes
amis « Khiro, Hood, Khaled, Adel, Mino, Ayoub,
Mahdi, chahira » Et à mes chers frères et famille.

Et enfin pour ceux qui ne sont pas sur les lignes


mais dans le cœur
Je dis merci.

Youcef
Dédicace
Je dédie cet humble travail à tous ceux qui
M’ont soutenu dans mes bons
Et mes mauvais jours Le premier
D’entre eux c'est ma chère famille, mon

Père « Seddik » et ma mère « Samia »merci pour tes

Sacrifices, mon frère Amdjed Et ma sœur Ranim.

Merci pour votre soutien. Je vous aime tellement.


Et un merci spécial à mon grand-père « Abd El Madjid »
Et Ma grand-mère « Yamina » . Vous Êtes aussi ma
Deuxième famille, Mes Tantes
Nawel et Souad…. Merci de prendre soin de moi
Et sans oublier celui qui
M’a beaucoup aidé Anis.B merci bcp
Alors je remercie mes amies ikram et imen
Et toute ma famille, ma cousine ibtissam.
Et Mon binôme youcef

Rihem
Sommaire

Remerciements……………………………………………………………….
Dédicace……………………………………………………………………….
Liste des figurs……………………………………………………………..
Liste de tableau……………………………………………………………….
Introduction général…………………………………………………………... 1

CHAPITRE 1 : Synthèse bibliographique sur les fondations

I.1. Introduction…………………………………………………………….. 2
I.2. Les Fondations superficielles………………………………………… 2
I.2.1 Types de fondations superficielles………………………………………. 3
I.2.2. Dimensionnement……………………………………………………. 3
I.2.3. Comportement des fondations superficielles sous charge verticale centrée 4
I.2.4. Mécanisme de rupture d’une fondation superficielle…………………. 4
I.2.4.1. Rupture par cisaillement général……………………………….. 5
I.2.4.2 Rupture par cisaillement locale……………………………………….. 5
I.2.4.3 Rupture par poinçonnement……………………………………… 6
I.3 Les fondations profondes………………………………………….. 6
I.3.1. Les fondations profondes types pieux……………………… 6
I.3.2. Classification des pieux……………………………………………. 7
I.3.2.1. Selon le mode d’exécution……………………………………. 7
I.3.2.2 Selon le mode de travail dans le sol…………………………………... 10
I.3.3 Calcul de la capacité portante d’un pieu isolé dans le sol…………….. 11
I.3.3.1. Méthode statique……………………………………………………… 11
I.3.3.2. Méthode dynamique…………………………………………………. 14
I.3.3.3. Méthodes empiriques……………………………………………………. 15
I.3.4. Capacité portante d’un pieu isolé reposant sur une roche………………. 16
I.3.5. Calcul de la capacité portante d’un groupe des pieux…………… 17
I.4. Estimation du Tassement…………………………………………….. 18
I.4.1 Tassement d’un pieu Isolé…………………………………………….. 18
I.4.2. Tassement d’un groupe de pieux…………………………………… 18
I.5. Conclusion…………………………………………………………... 19
Chapitre .II. Cadre géologique

II.1. Introduction…………………………………………………………… 20
II.2. Situation géographique du site étudie………………………….. 20
II.3. Géologie régionale…………………………………………………. 20
II.3.1. Domaine interne : Socle Kabyle et sa couverture…………….. 21
II.3.1.1. Socle Kabyle………………………………………………………….. 21
II.3.1.2. Couverture sédimentaire discordante…………………………. 21
II.3.2. Domaine des flysch………………………………………………… 22
II.3.2.1 Flysch Massylien……………………………………………………. 22
II.3.2.2. Flysch Mauritanien…………………………………………………… 22
II.3.2.3. Flysch Numidien…………………………………………………… 23
II.3.3. Domaine externe………………………………………………………. 23
II.4. Géologie locale………………………………………………………... 24
II.5. Tectonique et sismicité……………………………………………….. 25
II.6. Conclusion…………………………………………………………… 26

Chapitre .III. Reconnaissance géotechnique

III.1. Introduction………………………………………………………….. 27
III.2. Campagne de reconnaissance…………………………………………. 27
III.2.1. Essais in Situ…………………………………………………………. 27
III.2.1.1. Sondages carottés…………………………………………………… 28
III.2.1.2. Essais SPT (pénétration standard test)……………………………. ….. 29
III.2.1.3. Essai de pressiomètre……………………………………………….. 30

III.2.1.4. Lectures piézométriques………………………………………………. 32


III.2.2. Essais en laboratoire………………………………………………… 33
III.2.2.1. Paramètres physiques et chimiques…………………………………… 33
III.2.2.2. Caractéristiques mécaniques………………………………………… 35
III.3. Conclusion 37
Chapitre IV :dimentionnement des fondation profonds

IV.1. Introduction…………………………………………………………. 38
IV.2. Présentation générale de l’ouvrage…………………………………. 38
IV.3. Descente de charge du pont………………………………………….. 39
IV.4. Estimation de la capacité portante d’un pieu isolé………………….. 40
IV.4.1. Méthode pressiométrique……………………………………………. 40
IV.4.1.1. Calcul de la charge limite totale Ql…………………………………… 41
IV.4.1.2. Calcul de la charge admissible aux états limites…………………….. 45
IV.4.1.3. Calcul de la capacité portante d’un pieu……………………………… 45
IV.4.2. Méthode SPT…………………………………………………………. 46
IV.4.2.1 Évaluation de la résistance en pointe………………………………….. 47
IV.4.2.2. Évaluation du frottement latéral………………………………………. 48
IV.4.2.3. Estimation de l’effort vertical limite (force portante ultime)…………. 50
IV.4.2.4. Calcul de la capacité portante d’un pieu foré isolé du viaduc………… 50
IV.5. Calcul de la charge limite du groupe de pieux :………………………. 52
IV.5.1. À partir des résultats de l’essai Pressiométrique……………………… 53
IV.5.1.1. Cas des culées…………………………………………………………. 53
IV.5.1.2 Cas des piles…………………………………………………………... 53
IV.5.2. À partir des résultats de l’essai SPT…………………………………... 54
IV.5.2.1. Cas des culées…………………………………………………………. 55
IV.5.2.2. Cas des piles………………………………………………………….. 55
IV.6 Conclusion…………………………………………………………….. 56

Référence et bibliographie

Annexe
Liste de figure :
Fig. I.1. Schéma d’une Fondation superficielle (Olivier, 2017 ).
Fig. I.2. Types de fondations superficielles (Mazouz, 2020).
Fig. I.3. La semelle d’une fondation.
Fig. I.4. Courbe de chargement d’une fondation superficielle (FRANK, 1999)
Fig. I.5. Mécanisme de rupture du sol sous une fondation superficielle (Vesic, 1973)
Fig. I.6. Différents Assemblages des pieux Métalliques.
Fig. I.7. Fins Des pieux Métalliques
Fig. I.8. Pieux en béton préfabriqué
Fig. I.9. Classification des pieux d’après leur mode de travail.
Fig. I.10.Mécanisme de Transfert De charge sur un pieu.
Fig. I.11. Variation du KavecL/D (Coyle et Castello ,1981).
Fig. I.12. Mécanisme de rupture pour le calcul de Nγ (Lundgren et Mortensen, 1953)
Fig. I.13. Schéma de calcul de la pression limite équivalente.
Fig. I.14.Schéma représente la disposition des pieux.

Fig. II.1.Localisation du site la région étudiée.


Fig. II.1. Position des différentes unités géologiques des Maghrébides (Domzig, 2006)
Fig. II.3. Carte géologique de la région d’étude.
Fig.II.4. Coupe géologique de la zone étudie (Haddad & Mezhoud, 2014).
Fig. II.5. Carte sismique de l’Algérie selon le RPA version2006.

Fig.III.1. Localisation des sondages.


Fig.III.2. Coupe lithologique au niveau de site de l’ouvrage

Fig.IV.1. Vue en élévation du passage supérieur


Fig.IV.2. Courbe de chargement axial d’un pieu (Frank, 1999).
Fig.IV.3. Définition de la pression limite équivalente au Pressiomètre (Fascicule n°62, titre V)
Fig.IV.4.Définition de l’encastrement équivalent (Fascicule n°62, titre V)
Fig.IV.5. Frottement latéral unitaire limite le long du fût du pieu (Fascicule n°62, titre V)
FigIV.6. Schéma de conception de la semelle de culées et les piles
FigIV.7. Schéma de la conception de la semelle de culée ainsi les piles
Liste de tableaux

Tableau III.01. Les coordonnées en UTM des sondages carottés Rapport (laboratoire de
l’habitat et de la construction de l’Est S.A.P.T.A.2014).
Tableau III.02. Logs lithologiques des sondages carottés Rapport (laboratoire de l’habitat et de
la construction de l’Est S.A.P.T.A.2014).
Tableau III.03. Résultats d’essai SPT (laboratoire de l’habitat et de la construction de l’Est
S.A.P.T.A.2014).
Tableau.III.04. Classification des sols d’après E/PL (Ménard, 1975)
Tableau.III.05. Caractéristiques géotechniques des sites (RPA, 2003).
Tableau.III.06. Résultats de l’essai pressiométrique Rapport (laboratoire de l’habitat et de la
construction de l’Est S.A.P.T.A.2014).
Tablau.III.07. Résultat des lectures piézométriques Rapport (laboratoire de l’habitat et de la
construction de l’Est S.A.P.T.A.2014).
Tableau.III.08. Analyse granulométrique Rapport (laboratoire de l’habitat et de la construction
de l’Est S.A.P.T.A.2014).
Tableau III.09. Résultats de teneur en eau (laboratoire de l’habitat et de la construction de l’Est

S.A.P.T.A.2014).

Tableau III.10. La classification de sols en fonction de la teneur en eau et la densité


Tableau III.11.résultats analyse chimique (laboratoire de l’habitat et de la construction de l’Est
S.A.P.T.A.2014).
Tableau.III.12.Cohésion non drainée Cu.
Tableau.III.13. Caractéristique intrinsèques (laboratoire de l’habitat et de la construction de
l’Est S.A.P.T.A.2014).
Tableau.III.14. Classification des résistances des roches selon AFTES.
Tableau III.15. Résultats Essai de compression simple sur roche (laboratoire de l’habitat et de la
construction de l’Est S.A.P.T.A.2014).

Tableau. IV.1 Récapitulatif de descente de charge pour les deux culées C1, C2
Tableau. IV.2. Récapitulatif de descente de charge pour les piles
Tableau. IV.3 Tableau récapitulatif des charges à l’état 𝑸𝑬𝑳𝑺 et 𝑸𝑬𝑳𝑺
Tableau. IV.4 Définition des catégories conventionnelles de sols (Fascicule n°62, titre V)

Tableau.IV.5. Valeurs du facteur de portance KP (Fascicule n°62, titre V)


Tableau. IV.6. Choix des courbes pour le calcul du frottement latéral unitaire qs (Principaux
types de pieux utilisés en ouvrage d’art) (Fascicule n°62, titre V
Tableau. IV.7. Résultats de calcul de la capacité portante à partir de l’essai Pressiométrique
Tableau. IV.8.Valeur de Ks en Mpa selon Aoki et velloso (1975)
Tableau. IV.9. Valeur de KS en Mpaselon Decourt et Quaresma (1982)

Tableau. IV.10. Valeur de (ks en Mpa) selon (Lopes lapovitera, 1988)

Tableau. IV.11. Valeur de (𝑛𝑠en kPa) selon (Aoki et velloso, 1975

Tableau. IV.12. Valeur de (𝑛𝑠 en (kPa) selon (Lopes et Laprovitera, 1988)

Tableau. IV.13. Résultats de calcul de la capacité portante d’un pieu isolé à partir des résultats

Tableau. IV.14. Résultat de calcul de la charge limite de groupe de pieu à partir de l’essai
pressiométrique
Résumé
Ce projet de fin d’études s’inscrit dans le cadre d’une étude géotechnique, de conception et de
dimensionnement des fondations d’un ouvrage d’art, situé au niveau de Pk 57 sur la pénétrante
autoroutière DjenDjen El-Eulma (Nord-est Algérie). Cette étude s’est basée sur l’étude des
différentes caractéristiques géologiques, et géotechniques du site de l’ouvrage. Du point de vue
géologique, le site fait partie du domaine externe avec la présence des formations de la nappe
numidienne. Les résultats obtenus des essais in-situ et de laboratoires nous a permis de classifer
et identifier les sols de site, dont les argiles sous numidienne représentent le substratum. En vue
des caractéristiques géotechniques du terrain et la charge transmet par l’ouvrage, les fondations
profondes sont optées. L’évaluation de la charge limite d’un pieu isolé et du groupe de pieux ont
été déterminée à l'aide deux méthodes pressiométrique et SPT, dont une étude comparative entre
les deux méthodes a été effectuée. En fin, à l’image des résultats obtenus, la méthode
pressiométrique est le plus approprié et recommandé dans le dimensionnement des fondations
profondes car il reflète mieux le comportement réel du sol.

Mots-clés : dimensionnement, fondations profondes, pieux, charge limite, pressiométre.

Abstract
This graduation project is part of a geotechnical study, design and dimensioning of the
foundations of a work of art, located at Pk 57 on the penetrating DjenDjen El-Eulma motorway
(North -east Algeria). This study was based on the study of the different geological and
geotechnical characteristics of the structure site. From a geological point of view, the site is part
of the external domain with the presence of Numidian aquifer formations. The results obtained
from the in-situ and laboratory tests allowed us to classify and identify the soils of the site, of
which the sub-Numidian clays represent the substratum. In view of the geotechnical
characteristics of the terrain and the load transmitted by the structure, deep foundations are
chosen. The evaluation of the limit load of a single pile and of the group of piles were
determined using two pressuremeter and SPT methods, of which a comparative study between
the two methods was carried out. Finally, like the results obtained, the pressuremeter method is
the most appropriate and recommended in the design of deep foundations because it better
reflects the real behavior of the soil.

Keywords: sizing, deep foundations, piles, limit load, pressuremeter.


‫ﻣﻠﺨﺺ‬

‫يعد مشروع التخرج هذا جز ًءا من دراسة جيوتقنية وتصميم وتحديد أبعاد أسس عمل فني ‪ ،‬يقع في ‪ Pk 57‬على طريق جن جن‬
‫العلمة السريع المخترق )شمال شرق الجزائر(‪ .‬اعتمدت هذه الدراسة على دراسة الخصائص الجيولوجية والجيوتقنية المختلفة‬
‫لموقع الهيكل‪ .‬من وجهة نظر جيولوجية ‪ ،‬يعد الموقع جز ًءا من المجال الخارجي مع وجود تكوينات الخزان الجوفي النوميدي‪.‬‬
‫سمحت لنا النتائج التي تم الحصول عليها من اﻻختبارات في الموقع والمختبر بتصنيف وتحديد تربة الموقع ‪ ،‬والتي تمثل طين‬
‫نظرا للخصائص الجيوتقنية للتضاريس والحمل الذي ينقله الهيكل ‪ ،‬يتم اختيار اﻷساسات‬
‫النوميدية الفرعية الطبقة السفلية منها‪ً .‬‬
‫العميقة‪ .‬تم تحديد تقييم الحمل اﻷقصى لكومة واحدة ومجموعة اﻷكوام باستخدام طريقتين لقياس الضغط وطريقة ‪ ، SPT‬حيث‬
‫أخيرا‪ ،‬من النتائج التي تم الحصول عليها‪ ،‬فإن طريقة مقياس الضغط هي اﻷنسب‬
‫ً‬ ‫تم إجراء دراسة مقارنة بين الطريقتين‪.‬‬
‫والموصى بها في تصميم اﻷساسات العميقة ﻷنها تعكس بشكل أفضل السلوك الحقيقي للتربة‪.‬‬

‫الكﻠمات المفتاحية ‪ :‬التحجيم ‪ ،‬اﻷساسات العميقة ‪ ،‬الركائز ‪ ،‬الحد من الحمل ‪ ،‬مقياس الضغط‪. .‬‬
Introduction générale

Dans ce projet, nous sommes intéressées à l’étude d'un ouvrage d'art (V-057.0) au niveau de
Oued DjenDjen; Wilaya de Mila, situé dans la région Minar zarza, et faisant partie de la
pénétrante autoroutière DjenDjen El Eulma. Le but de ce travail consiste à étudier le sol de
fondation à travers les résultats obtenus par la campagne de reconnaissance géotechnique afin de
déterminer le mode de fondation le plus efficace du point de vue technique et surtout
économique et d’effectuer. Le dimensionnement de fondation sera effectué par deux méthodes :
pressiométrique et standard pénétration test (SPT).
Pour mener à bien notre travail, nous avons subdivisé notre manuscrit en quatre chapitres,
présentés comme suit :
Une introduction générale,
 Chapitre I : Synthèse bibliographique sur les fondations
 Chapitre II : Cadre Géologique.
 Chapitre III : reconnaissances géotechniques du site.
 Chapitre IV : Dimensionnement des fondations profondes.
Au terme de cette étude nous aurons à présenter une conclusion générale faisant ressortir les
principaux résultats en revenant sur les objectifs de l’étude et qui met en évidence l’intérêt de
celle-ci.

1
Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations

I.1. Introduction

Un ouvrage quelle que soi


soitt sa forme et sa destination, prend toujours appui sur un sol
d’assise.
assise. Leséléments qui jouent le rôle dd’interface entre l’ouvrage
ouvrage et le sol s’appellent
s
fondations.
Le terme fondation fait référence à la partie enterrée de la structure qui est destinée aux
charges de la superstructure.. Elle permet la transmission des forces structurelles au sol à travers
tous ses éléments géométriques (base et côtés). Selon le type de fondation, ll’influence de ces
éléments est plus ou moins prépondérante (Olivier, 2017 ).

I.2. Les Fondations superficielles

Lorsque les propriétés mécaniques du sol sont convenues pour une utilisation près de la
surface, la fondation superficielle est intégrée à la limite la plus basse (Fig.
Fig. I.1).
I
Less fondations sont dites superficielles si une des deux conditions suivantes est respectée :
H/L < 6 ou H < 3 mAvec H : profondeur de la fondation et L : largeur de la fondation.

Fig. I.1. Schéma d’unefondation superficielle (Olivier, 2017 ).


)

I.2.1. Types de fondations superficielles

Il y a 3 types différents de fondations superficielles (Fig. I.3)

Univ .M.S.B.Y-JIJEL Master II <<GIG>> Page 3


Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations
 Les semelles filantes,, généralement de largeur B modeste (au plus quelques mètres) et
etde
grande longueur L (L / B > 10) ;
 Les semelles isolées,, dont les dimensions en plan B et L sont toutes deux au plus
dequelques
quelques mètres ; cette catégorie inclut les semelles carrées (B / L = 1) et lessemelles
circulaires (de diamètre B) ;
 Les radiers ou dallages, de dimensions B et L importantes ; cette catégor
catégorie inclut 3
lesradiers généraux.(Mazouz,
(Mazouz, 2020)

Fig. I.2. Types de fondations superficielles (Mazouz, 2020).


2020)

I.2.2. Dimensionnement

Les semelles de fondation superficielles sont dimensionnées en fonction de la réduction de

elles supportent) et de la résistance à la compression du sol σc (Fig.


charge (poids total N qu’elles

I.2).

Fig. I.3. La semelle d’une fondation.

Univ .M.S.B.Y-JIJEL Master II <<GIG>> Page 4


Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations
Si on appelle B la surface de contact de lasemelle avec le sol et N le poids transmis par
lafondation, La condition suivante doit vérifier :
𝐍
𝐁 ≥ (1)
𝛔𝐜

I.2.3. Comportement des fondations superficielles sous charge verticale centrée

Le comportementde la fondation superficielleest essentiellement linéaire au début de


chargement par une charge appliquée Q, donc le tassement augmente avec la charge appliquée.
À partir d’une certaine charge Qd, le tassement n’est plus proportionnel. Dans ce cas il y a
eu une accélération du tassement pour des augmentations de charge relativement faibles (Fig.
I.4).
La charge Qu, comme son nom l’indique, est la charge ultime qui provoque la défaillance,
dontle sol ne peut supporter des charges supérieures à la charge ultime (on dit aussi souvent
charge de défaillance ou même charge ultime). (Mazouz, 2020)

Fig. I.4. Courbe de chargement d’une fondation superficielle (FRANK, 1999)

I.2.4. Mécanisme de rupture d’une fondation superficielle

Soit une fondation superficielle de largeur B dont la base se trouvant à une profondeur Dau-
dessous de la surface du sol. Si on applique une charge verticale centrée Q, d’une façon
progressive sur cette semelle, on observe un tassement qui croit avec l’intensité de la charge.

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations
Les résultats d’essais
essais sur des semelles rigides (Vesic, 1973)montrent
montrent qu’il
qu existe trois
mécanismes de rupture différents mobilisant un volume limité de sol, et qui dépendent de la
densité du sable, de la taille
aille et de ll’enfouissement de la fondation (Fig. I.5)..

I.2.4.1. Rupture par cisaillement général

C’est
est le cas pour les sols relativement résistants tel qu
qu’un
un sable dense ou une argile raide
(fig. 1.5.a), on observe la formation dd’un coin sous la base de la fondation, qui refoule le sol
latéralement selon des lignes de glissement qui débouchent sur la surface du sol. Dans ce cas, on
observe un tassement qui croit jusqu
jusqu’à une valeur limite (q=qu),, qui représente la valeur du picde
la contrainte. Par ailleurs, à partir de cette valeur, le tassement continu sans qu
qu’il y ait
augmentation dans l’effort,
effort, le sol subit alors une rupture brusque par cisaillement
cisaillement.(Mazouz,
2020).

Fig. I.5. Mécanisme de rupture du sol sous une fondation superficielle (Vesic, 1973)

I.2.4.2. Rupture par cisaillement locale

Univ .M.S.B.Y-JIJEL Master II <<GIG>> Page 6


Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations
La surface de rupture ne s’étend qu’à proximité de la fondation. Le terrain présentait
également des ondulations, mais après un affaissement très important. C’est le cas des sols très
compressibles, comme les sables de densité moyenne ou les argiles de consistance moyenne. Sur
la courbe charge-affaissement illustrée sur la (Fig. I.5b). On peut voir que la valeur de la charge
q augmente avec l’augmentation de l’affaissement jusqu’à (q=qu), qui est appelée la première
charge de rupture.
Dans ce cas, la surface de rupture formée sur le sol sera représentée par la courbe continue
de la (Fig. I.5a). Si la charge est encore augmentée, la courbe charge-tassement devient
irrégulière et la surface de rupture est discontinue, comme le montre la (Fig.1.5. b) Lorsque
q=qu(capacité portante ultime), la surface de rupture atteintterrain plat. En dehors de cela, la
courbe de chargement-décantation est presque linéaire.(Mazouz, 2020).
Ce type de rupture est appelé rupture par cisaillement in situ. Elle se caractérise par un
gonflement du sol à la périphérie de la fondation et la surface d’effondrement ne s’ouvre pas à la
surface du sol.

I.2.4.3. Rupture par poinçonnement

C’est le cas lorsque la base de la fondation est constituée de sable meuble ou d’argile fine ;
Sur la (Fig. 1.4c), on peut voir que le socle rocheux pénètre perpendiculairement dans la masse
rocheuse. Dans ce cas, la surface de rupture ne s’étend jamais jusqu’à la surface terrestre. La
courbe de nivellement de charge ressemblera à celle illustrée à la (Fig. I.5c). La valeur maximale
de charge par unité de surface, q, n’est jamais observée(Mazouz, 2020).

I.3. Les fondations profondes

Une fondation est dite profonde lorsqu’est-on lancement test supérieur à 4 ou 5 m.


L’élancement est défini comme étant le quotient de la profondeur de fondation (Df) et la largeur
de fondation (B). Les principaux types des fondations profondes sont : les pieux, les puits, les
caissons, les microspieux, les colonnes ballastées, les picots. Dans ce chapitre on s’intéresse aux
pieux.

I.3.1. Lesfondations profondes types pieux

Les pieux sont des fondations profondes réalisées mécaniquement soit métalliques, en béton
armé et ou en bois. Les quelques conditions qui nécessitent l’utilisation de ce genre de fondation
sont (Chelghoum, 2006):

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations
1) La couche (s) supérieure (s) du sol est compressible et de très faible résistance pour
supporter les charges transmises par la superstructure, dans ce cas les pieux sont utilisés
pour ramener la charge au bon sol ou la transmettre cette charge graduellement au sol par
frottement.
2) Lorsqu’ils sont soumis à des forces horizontales, les pieux peuvent résister aux sollicitations
de flexion, tout en supportant la charge verticale transmise par la superstructure tel que dans
les constructions des ouvrages de soutènement et les fondations des constructions très
élevéessoumises à des efforts de vent et de séisme.
3) Dans le cas des sols gonflants et des sols à effondrement où les fondations superficielles
subissent de grands dégâts, les pieux sont utilisés comme une alternative lorsqu’ils
s’étendentau-delà de la zone active.
4) Les fondations de certaines structures telles que les tours de transmission, les plates-formes
offshores et les radiers sous une nappe phréatique, sont soumises à des efforts de
soulèvement. Les pieux dans ce cas sont 6utilisés pour résister à ces forces.
5) Les butées des ponts sont construites sur des fondations sur pieux afin d’éviter la réduction
de la capacité portante du sol due à son érosion.

I.3.2. Classification des pieux

La classification des pieux peut être fait par plusieurs critères, tel que le mode d’exécution,
le mode de travail dans le sol…etc.

I.3.2.1. Selon le mode d’exécution

Les pieux peuvent se diviser en quatre catégories : (a) métallique, (b) en béton armé, (c) en
bois, et(d) en matériaux composites. Le choix du type de pieu dépend de la charge à supporter,
les conditions du sol et du niveau de la nappe phréatique.

a) Pieuxmétalliques

Les dimensions des métalliques pieux standards et celui les plus souvent utilisée sont les
pieux tubulaires avec une fin ouverte ou fermée. Ce type de pieu est souvent rempli de béton
formant ainsi un matériau composite. Ils sont de sections H qui est préférable à la section en I.
Il est très important de vérifier que la capacité portante du sol est inférieure à celle du
matériau constituant le pieu. La charge admissible pour le pieu métallique est :
𝑸𝒂𝒅 = 𝑨𝒔 . 𝝈𝒂𝒅 (2)
𝑸𝒂𝒅(𝒔𝒐𝒍) ≤ 𝑸𝒂𝒅 (𝒑𝒊𝒆𝒖)(3)

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations
As : section transversale du pieu métallique
Ad: contrainte admissible de l’acier.
Les pieux métalliques sont souvent formés d’éléments soudés, rivetés ou boulonnés afin de
mieux faciliter leur transport. L’assemblage des différents éléments permet d’atteindre la
profondeur de fondation nécessaire.

Fig. I.6. Différents Assemblages des pieux Métalliques.


Lorsque les pieux sont enfoncés dans le sol dur tel que les graviers denses ou les roches
tendres, ces derniers sont munis d’une pointe ou d’un pied afin de les protéger.

Fig. I.7. Fins des pieux Métalliques.

Les pieux métalliques sont des éléments de construction corrosifs si leurs PH est inférieur à
7. Afin de remédier à cela et selon le taux de corrosion et la durée de vie de l’élément une
épaisseur de métal en plus est à prévoir lors du choix de la section droite.

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations

b) Pieux en béton

Les pieux en béton se divisent, d’après leur mode d’exécution, en deux grandes catégories :
les pieux préfabriqués et les pieux exécutés sur place.
 Pieux préfabriqués : sont enfoncés dans le sol par battage, pression, rotation, lançage ou
vibration. Leur section peut être circulaire, carrée ou polygonale. Elle est en général
constante, mais parfois élargie à la base (Fig. I.8)(Chelghoum, 2006).

Fig. I.8. Pieuxen béton préfabriqué.

c) Pieux coulés sur place (in situ)

Cespieux sont réalisés sur chantier en creusant préalablement un trou dans le sol, qui par la
suite est rempli du béton. Ils sont généralement divisés en deux groupes : les pieux moulés ou
forés et les pieux à tubes battus dans le sol (Chelghoum, 2006).
 Les pieux forés : sont réalisés à l’intérieur d’un forage ou le béton est coulé dans le vide
crée. Son volume sera celui du sol excavé.
 Les pieux battus enrobés : sont construits en battant dans le sol des tubes métalliques.
Lorsque ces derniers atteignent la profondeur désirée, ils sont remplis de béton. Le tube
métallique est battu jusqu’à profondeur requise à l’aide d’un mouton. il sert comme
uncoffrage pour remplirle béton par damage énergique et extrait graduellement à fur et à
mesure du bétonnage.

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations

d) Pieux en matériaux composites

Les pieux composites sont des structures en béton armé composées de plusieurs éléments
interconnectés. Ils ont créé un support jusqu’à trente-six mètres. Tous les pieux en béton armé
sont utilisés pour soutenir la fondation et s’enfoncer dans le sol à haute densité. Si la semelle
extérieure n’est pas très bonne au sol, c’est que l’assise n’est pas assez stable, ce qui entraînera
un affaissement du sol sous la masse de l’ouvrage.

I.3.2.2. Selon le mode de travail dans le sol

D’après leurs modes de travail dans le sol, les pieux se divisent en trois catégories : les pieux
flottants dans le sol, les pieux chargés en pointe et les pieux flottant et travaillant en pointe (Fig.
I.9).

Fig. I.9. Classification des pieux d’aprèsleur mode de travail.

a) Les pieux flottants dans le sol

Ces pieux transmettent d’ailleurs la plus grande partie des charges par l’intermédiaire du
frottement latéral, car lors du battage, le pieu refoule et compacte le terrain qui due à la
réductionde l’indice des vides et par conséquent la compressibilité du sol, de ce fait le frottement
latéral sur le pieu est amélioré. C’est pourquoi ce type de pieux est appelé pieux flottants.

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations

b) Pieux travaillant uniquement en pointe

Ils transmettent pratiquementtoutes les charges sur une couche résistante située à une
profondeur importante au-dessous de la construction.

c) Pieux travaillant à la fois en pointe et au frottement

C’est le cas le plus courant en pratique, ou les deux termes de portance sont utilisés. Si l’un
d’eux est erroné le pieu peut rompre (Chelghoum, 2006).

I.3.3. Calcul de la capacité portante d’un pieu isolé dans le sol

Il existe plusieurs méthodes de calcul permettant d’obtenir la valeur de la pression limite.


Elles sont basées sur les résultats des différents essais de laboratoire et celui in situ.

I.3.3.1. Méthode statique

Cette méthode est basée sur des formules dites statiques constituent une adaptation aux
fondations sur pieux des méthodes de calcul de la capacité portante des fondations superficielles.
La charge portante ultime (Qu) d’un pieu est déterminée par la somme de la charge portante
de la pointe du pieu (Qp) et la résistance frottement totale (Qs) de la surface latérale du pieu en
contact avec le sol adjacent (Fig. I.10) selon la formule suivante :
𝑸𝒖 = 𝑸𝒑 + 𝑸𝒔 (4)

Avec :
Qu : capacité portante globale ultime du pieu
Qp : capacité portante globale de la pointe du pieu
Qs : résistance au frottement de la surface latérale du pieu
Un Coefficient de sécurité raisonnable est choisi pour le calcul de la charge admissible que
doit supporter chaque pieu :
𝑸𝒖
𝑸𝒂𝒅 = 𝑭𝒔
(5)

Avec :
Qad : force admissible de chaque pieu.
Fs : coefficient de sécurité pris égal à 2.5-4.

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations

Fig. I.10.Mécanisme
Mécanisme de transfert de charge sur un pieu(Chelghoum,
(Chelghoum, 2006).
2006)

Une infinité de méthodes ont étés publier pour l’évaluation de Qp et Qs,


Qs dont les méthodes
les plus récentes sont celles de (Coyle et Castello, 1981; Meyerhof, 1981 ; Vesic, 1973).
1973)

a) Méthode Coyle Et Castello (1981)

La charge ultime d’un


un pieu peut être donnée par l’équation :
𝑸𝒖 = 𝑸𝒑 + 𝑸𝒔 = 𝒒’. 𝑵̽𝒒. 𝑨𝒑 + 𝒇𝒂𝒗. 𝒑. 𝑳 (6)
Avec :
q’: contrainte effective verticale à la pointe du pieu
N̽q:: coefficient de capacité portante donné par ll’abaque Fig. I.11
σ̅’:contrainte
contrainte effective due au poids propre du sol sur toute la longueur (L).
L : longueur du pieu
P : périmètre de pieu
fav : résistance au frottement moyenne sur la longueur (L) du pieu
Ap : Section transversale des pieux
𝒇 = 𝑲 . 𝝈’𝒗. 𝒕𝒂𝒏ɸ (7)

Avec :
K : coefficient des poussées des terres dont la valeur est fonction du rapport (L/D) et de
angle de frottement interne øAbaque.
l’angle

ɸ : angle de frottement sol


sol-pieu pris égale à 0.8 ø.

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations

Fig. I.11. Variation du KavecL/D (Coyleet Castello,1981).

b) Méthode de Meyerhof (1981)

En 1951, Meyerhof a publié une théorie de la capacité portante complémentaire qui peut être
appliquée aux fondations brutes, peu profondes et profondes. La surface de rupture sous la
charge ultime sous l’hypothèse de Meyerhof (1951) pour une fondation peu profonde continue
est illustrée à la (Fig. I.12). Dans cette figure, abc est la région triangulaire élastique, bcd est la
région de cisaillement radial, cd est l’arc de l’hélice logarithmique et bde est la région de
cisaillement mixte, où le cisaillement varie entre les limites de cisaillement radial et dans le plan,
selon sur la profondeur et la rugosité de la couche de base. Le plan be est appelé surface libre
équivalente. Les contraintes normales et de cisaillement dans le plan be sont respectivement po,
etc. D’autre part, Meyerhof (1963) a calculé la portance selon la formule générale décrite par
Terzaghi (1943) et a utilisé Prandtl-Reissner pour Nc etNq; Cependant le facteur Nγest calculé
par une formule approchée proposée par lui-même. La méthode de superposition a été utilisée
pour déterminer la contribution de la cohésion c, po, γ et φ dans la capacité portante ultime qu
d’une semelle continue et exprimée comme suit (Mazouz, 2020) :
𝟏 𝒔𝒊𝒏∅ 𝟏
𝒒𝒖 = 𝒄[(𝑵𝒒 − 𝟏)𝒄𝒐𝒕∅] + 𝒒 𝒆𝛑 𝐭𝐚𝐧∅ + + 𝜸𝒃[(𝑵𝑸 − 𝟏)𝒕𝒂𝒏∅(𝟏. 𝟒∅)](8)
𝟏 𝒔𝒊𝒏∅ 𝟐

NcNq N𝛾

Où :Nc, Nqet Nγfacteurs de la capacité portante

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations
B : largeur de la fondation

𝑁𝑐=(𝑁𝑞−1) 𝑐𝑜𝑡𝜑

𝑁𝑞=𝑒𝑥𝑝(𝜋𝑡𝑎𝑛𝜑).𝑡𝑎𝑛 ( + )

𝑁𝛾 = (𝑁𝑞−1)𝑎𝑛(1,4𝜑 )

Fig. I.12. Mécanisme de rupture pour le calcul de N


Nγ(Lundgren et Mortensen,
Mortensen 1953).

I.3.3.2. Méthodedynamique
dynamique

Un certain type de pieux sont enfoncés dans le sol par battage à l’aide
aide d’un
d mouton. Cette
méthode permet d’apprécier
apprécier la résistance opposée par le terrain. Elle englobe nécessairement la
résistance sous la pointe et celle qui se manifeste le long du fût. E
Elle
lle est appelée méthode globale
ou méthode dynamique.. Beaucoup de formules ont été proposées telle que de Hollandais,
méthode danoise, Method de janbu (Chelghoum, 2006)…etc.
Toutes ces méthodes sont basées sur la supposition qu’il
il y a équivalence entre le travail du
mouton et le travail de forces résistantes qui ss’opposent à l’enfoncement
enfoncement du pieu. C’est
C sur cette
base simple que Sanders (1850
(1850) donna l’équation :
𝐖𝐫.𝐡
𝑸𝒖 = 𝐒
(9 )

Qu : capacité portante globale ultime du pieu, Wr : poids du mouton


h : hauteur de chute, S : pénétration du pieu par coups de mouton
Dans le cas des sables la méthode de Matlock et Reese (1960) est appliquée
𝒅𝟐 𝒙
𝑴 = 𝑬𝒑. 𝑰𝒑. 𝒗 = 𝒅𝒛𝟐
(10)

Avec :
M : moment en toute section du pieu
Ep : module de Young du matériau du pieu
Ip : moment d’inertie
inertie de la section transversale de pieu

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations

I.3.3.3. Méthodes empiriques

Ces méthodes sont basées sur les résultats obtenus par les essais in situ tel que ll’essai de
pressiomètre, de SPT …etc.

a) Essai pressiométrique

La méthode pressiométrique tient compte de l’hétérogénéité


hétérogénéité du sol en se basant sur le
concept du sol homogène équivalent, caractérisé par un
unee pression limite équivalente Ple et
entourant un pieu ayant une fiche équivalente De.
La pression pressiométrique limite équivalente sert au calcul de la résistance en pointe. Il
s’agit d’une
une moyenne des valeurs mesurées dans une zone au voisinage de la pointe, épaisse de
3.a sous la pointe et de b au-dessus
dessus voir (Fig. I.13).(Bouafia, 2005)
𝟏 𝑫 𝟑.𝒂 ∗
𝑷∗ 𝒍𝒆 =𝒃 ∫
𝟑𝒂 𝑫 𝒃
𝑷𝒍 (𝒛). 𝒅𝒛 (11)

A-max
max (B/2, 0.50) en mètres, bb-min (a,
a, h). h est la hauteur de la couche résistante dans laquelle
la pointe est encastrée.

Pour un sol qui ne présentant pas de couche résistante h= b= 0, et a est égal à B/2 pour des
diamètres supérieurs à 1.0 m. La zone dd’influence
influence de la résistance en pointe sera dans ce cas,
épaisse de 1.5 fois B sous la pointe.
L’expression
expression précédente peut se simplifier en utilisant une sommation des trapèzes formant
le profil pressiométrique :
𝟏
𝑷∗ 𝒍 ≈ ∑𝑫
𝑫
𝟑.𝒂 ∗
𝒃 𝑷 𝒍. ∆𝒛 (12)
𝒃 𝟑.𝒂

Fig. I.13. Schéma de calcul de la pression limite équivalente.


équivalente

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations

b) Essai SPT

Il existe plusieurs façons de calculer la capacité portante Pieu d’isolation en basant sur
l’essaidu SPT. Ces méthodes viennent de la généralité des corrélations purement empiriques des
résultats des essais entre la charge verticale du pieu et cellede l’essai SPT. Les calculs divergent
souvent, ce qui peut être dû au caractère de la localité de ces corrélations faites dans un contexte
géologique donné. Dans ce cas, il convient de ne pas se limiter, en travaux sur pieux, par une
seule méthode de calcul unique, mais en comparant plusieurs.
On suppose que la résistance en pointe est proportionnelle au nombre Ne représentatif de la
zone mobilisée autour de la pointe, donc ql est calculé comme suit :
𝒒𝒍 = 𝑲𝒔. 𝑵𝒆 (13)
Ks = est le facteur de portance et à la dimension d’une contrainte.

On suppose aussi que la contrainte limite qs du frottement latéral le long du pieu est
proportionnelle au nombre N représentatif de l’interface sol/pieu, à la profondeur étudiée :
𝒒𝒔 = 𝒏𝒔. 𝑵 (14)
ns= est le facteur de frottement latéral et a la dimension d’une contrainte.

I.3.4. Capacité portante d’un pieu isolé reposant sur une roche

La capacité portante ultime unitaire d’un tel pieu a été évaluée approximativement par
Goodman (1981) par la formule ci-après:

𝑸𝒖 = 𝒒𝒖 . (𝑵ɸ + 𝟏) (15)
Avec :
ɸ
Nɸ = tan² ( 45 + )
qu : résistance au cisaillement simple (σ 3= 0) de la roche
ɸ : angle de frottement interne drainé de la roche
La résistance au cisaillement simple Qu est déterminée au laboratoire sur des échantillons
représentatifs à petites dimensions. L’attention est attirée quand la valeur de quest obtenue. Elle
est généralement 4 à 5 fois plus grande que la valeur réelle sur terrain à cause du facteur échelle.
Pour les calculs il est recommandé d’utiliser la valeur :
𝒒𝒖(𝒍𝒂𝒃)
𝑸𝒖(𝒄𝒂𝒍𝒄𝒖𝒍) = 𝟓
(16)

Un coefficient de sécurité de 3 est utilisé pour le calcul de la capacité portante admissible :


𝐪𝐮.(𝐍ø 𝟏).𝐀𝐩
𝑸𝒂𝒅 = 𝐅𝐬
(17)

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations

I.3.5. Calcul de la capacité portante


portanted’un groupe des pieux

Afin de transmettre la charge de la superstructure au sol les pieux sont toujours battus ou
forés par groupe et liés les uns aux autres par un radier qui peut être en contact direct avec le sol.
sol
Une bonne disposition des pieux serait condi
conditionnée
tionnée par le fait que les pieux soient bien espacés ;
de telle sorte que la capacité portante du groupe de pieux ne soit pas inférieure à la somme des
capacités portantes des pieux pris isolé. En pratique, il est recommandé de placer les pieux avec
un espacement
pacement de 3 à 3.5 fois le diamètre B du pieu ou bien π. B(Chelghoum,
(Chelghoum, 2006).
2006)
La charge verticale limite dd’un
un groupe de N pieu doit être inférieur à N fois la charge
limited’un
un pieu isolé travaillant dans les mêmes conditions. Le coefficient d’efficacité
d (Ce) d’un
pieu enterme capacité portante, est définit comme suit (FRANK,R, 2015).

D’une façon générale, on définit un coefficient dd’efficacitéCetel que :


𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆 𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 𝒅𝒖 𝒈𝒓𝒐𝒖𝒑𝒆
𝑪𝒆 = 𝑵×𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆 𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 𝒅𝒖 𝒑𝒊𝒆𝒖 𝒊𝒔𝒐𝒍é (18)

Avec N = nombre de pieux

Fig. II.14.Schémareprésente la disposition des pieux.


Une des règles est adoptée
adoptéedans le cas d’entre-axe
axe supérieur à 3 fois diamètre comme suit
1) Le coefficient d’efficacité
efficacité c’est pris égal à :
 1 pour un être--axe de 8 fois le diamètre
 0.7 pour
our un entre
entre-axe de 3 fois le diamètre,
 et varie linéairement entre les deux
Le coefficient d’efficacité
efficacité see peut être aussi calculé par la formule suivante :
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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations
𝑩
𝟐𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏 𝟏 𝟏
𝑪𝒆 = 𝝅
𝒔
(𝟐 − 𝒎 − 𝒏) (19)

Avec :
B : le diamètre d’un pieu
S : l’entre-axe
m et n : le nombre de lignes et de colonnes du groupe de pieux.

I.4. Estimation du Tassement

Les méthodes d’estimation du tassement permettant une connaissance du tassement qui sont
basées sur la compilation d’un nombre de constatations sur les pieux.
Ces méthodes ont un intérêt limité à la phase préliminaire d’un projet defondations, et
doivent être suivies, dans un stade avancé du projet par une analyseplus rigoureuse des
déplacements du pieu (Bouafia, 2018).

I.4.1. Tassement d’un pieu Isolé

Pour le tassement en têtedu pieu dans un sol pulvérulent Vesic (1977)recommande :


𝐁
𝑽𝟎 = 𝟏𝟎𝟎 + ∆𝐋 (20)

∆L=QD/Sepest le raccourcissement élastique du pieu, Ep, D et S étant respectivement le module


d’Young du matériau du pieu, sa fiche et l’aire d’une section transversale.
Meyerhof (1956) a proposé de calculer empiriquement le tassement d’un pieu isolé, quel que
soit le type de sol, comme suit :
𝑽𝟎 = 𝑩/(𝟑𝟎. 𝑭𝒔 ) (21)
Fsétant le coefficient de sécurité pris généralement égal à 3.
Suite à l’analyse des essais de chargement des pieux par le LCPC, Frank (1995)
a recommandé d’estimer le tassement par :
𝑽𝟎
𝑩
= 𝟎. 𝟔% 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒖𝒏 𝒑𝒊𝒆𝒖 𝒇𝒐𝒓é (22)
𝑽𝟎
𝑩
= 𝟎. 𝟗 % 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒖𝒏 𝒑𝒊𝒆𝒖 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒖 (23)

I.4.2. Tassementd’un groupe de pieux

La présence de deux pieux proches l’un de l’autre modifie le comportement dechacun pris
isolément. Un tel phénomène est appelé effet du couple. Le problème d’interaction d’un couple
de pieux libres en tête a été étudié à l’aidede la théorie de l’élasticité à la base de la solution
fondamentale de Mindlin (1936), par plusieurs chercheurs notamment Butterfield et

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Chapitre I Synthèse bibliographique sur les fondations
Banerjee(1971) et Poulos et Davis (1980). Ces derniers ont montré que le tassement peut s’écrire
comme suit (Bouafia, 2018) :
𝑽𝟎 = 𝑽𝒊𝟎 (𝟏 + 𝜶) (24)
 𝑽𝒊𝟎 Est le tassement du pieu isolé sous le même effort
 𝜶Estun facteur d’interaction qui dépend de l’élancement D/B, de l’espacement relatif d/B
entre les pieux, de la compressibilité relative K, ainsi que de v.

I.5. Conclusion

Les ouvrages sont construits sur des fondations (superficielles profondes). Les sols de
faible capacité portante constituent une grande menace pour le comportement des fondations de
toute structure.Le sol stable ne se trouve pas à la même profondeur partout. Selon les terrains, il
faut parfois aller chercher le terrain porteur à 2 ou 5, voire 10 m de profondeur.
Alors la technique desfondations concerne donc simultanément deuxproblèmes :
L’évaluation de la capacité portantedu sol et le calcul de l’élément intermédiaire qui lui transmet
les charges. Très souvent, seul le secondaspect du problème est envisagéilpeut en résulter des
désordres car l’aptitude d’une fondation à servir desupport est limitée par les caractéristiques du
terrain sous-jacent. Il convient donc de ne pas dissocier les deux problèmes.

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Chapitre II Cadre géologique

II.1. Introduction

Une étude géologique doit s’inscrire très en amont du projet. Elle dépend en grande partie à
la qualité et le type de l’ouvrage projeté.

II.2. Situation géographique du site étudie

Le site de l’ouvrage est situé au niveau de PK 57 sur la pénétrante autoroutière DjenDjen –


El-Eulma. Il se trouve au Nord-Ouest de la wilaya de Mila, dans la région de Minar Zarza, celle-
ci est limitée par Djimla (Wilaya de Jijel) au Nord, Tassadane Haddada à l’Ouest, Rouached au
Sud.

Figure.1.1. Localisation du site de la région étudiée. (Source : https://d-maps.com/)

II.3. Géologie régionale

Le site de l’ouvrage est situé au Nord de l’Algérie, et appartient aux séries telliennes qui font
partie des zones externes. Ces zones sont un domaine intégrant de l’orogenèse Alpin Maghrébin
ou « chaîne des Maghrébides ».

D’un point de vue structurel, les Maghrébides sont constitués de plusieurs nappes charriées
sur la plate-forme africaine (Durand Delga, 1980), les distinguant transversalement de l’intérieur

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Chapitre II Cadre géologique

vers l’extérieur de la chaîne sont : domaine interne (Kabyle) domaine des flyschs, domaine
externe (tellien et l’avant pays). Sur toutes ces unités géologiques reposent en discordance les
formations post-nappes et la nappe numidienne.

Figure I.1. Position des différentes unités géologiques des Maghrébides (Domzig, 2006)

II.3.1. Domaine interne : Socle Kabyle et sa couverture

Elles comportent les formations cristallophylliennes du " socle Kabyle ", et sa couverture
sédimentaire

II.3.1.1. Socle Kabyle

Il est constitué par deux groupes principaux formations cristallophylliennes antétriasiques


charriées vers le sud sur les terrains Mésozoïques et Paléogènes (Bouillin, 1977, 1984 ; Durand
Délga, 1955) :
 Un ensemble supérieur formé essentiellement de schistes, de micaschistes et de phyllades
surmontés en discordance par des formations Siluriennes
 Un ensemble inferieur constitué de gneiss à intercalation de marbres et d’amphibolites.

II.3.1.2. Couverture sédimentaire discordante

Elle recouvert en discordance le socle kabyle et comporte les formations suivantes :

A) Dorsale kabyle (chaine calcaire)

La dorsale Kabyle représente la limite entre le socle Kabyle au Nord et les zones telliennes
plus externes au Sud. Elle occupe les extrémités méridionales du socle Kabyle, et montre des
termes allant du Permo-Trias et l’Eocène.
Du point de vue lithologique, la dorsale comprend les calcaires du Lias et de l’Eocène, des
dolomies du Trias au Lias inférieur et des grès du Permo-Trias. Elle a été subdivisée du Nord au
Sud en trois unités qui se différencient par le faciès et l’épaisseur des calcaires : dorsale interne,
médiane et externe (Durand, 1969 ; Raoult, 1974 ; Vila, 1980 ; Lahondére, 1987).

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Chapitre II Cadre géologique

B) Formations de l’Oligo-Miocène Kabyle et les olistostromes

1) Oligo-Miocène Kabyle : Il constitué de formations détritiques comportant trois termes : des


conglomérats de base reposant en discordance sur le socle Kabyle, surmontés par des grés
micacés et enfin des silexites (Bouillin, 1977 ;Djellit, 1987 ; Raoult, 1974).
2) Olistostromes : Ce sont des formations tectono-sédimentaires (Nappe de flysh dissocié) de
nature et de taille diverses (blocs de flysch Mauritanien, Massylien et Numidien, aussi des
blocs du tellien et du flysch dissocié). Ces formations olistostromiques se sont mises en
place dans le bassin par glissements gravitaires (Djellit, 1987).

II.3.2. Domaine des flyschs

Ils représentent des structures en nappes de charriages pelliculaires chevauchant elle-même


le domaine tellien au Sud, on distingue :
➢ Flysch de type « Guerrouch » (Tithonique- Crétacé inférieur), ou flysch mauritaniens.
➢Flysch Massyliens. « schisto-quartzeux », (flysch albo-aptiens de Glangeaud, 1932).
➢ Flysch Numidien.

II.3.2.1. Flysch Massylien

Le terme flysch Massylien est suggéré par Raoult en 1969(Raoult, 1969), pourdécrire les
formations détritiques schisto-quartzitiques. Ce flysch aune série allant du Néocomien au
Lutétien terminal et composer du bas en haut de trois ensembles qui sont (Raoult, 1969):
 Des grés quartzitiques et des argiles, des grés légèrement calcareux et localement des
niveaux conglomératiques de l’Albo-Aptien
 Des calcaires marnes fins du Vraconien, des conglomérats et du micro brèches du
Sénonien inférieur et moyen auxquels sont lié avec des phtanites noires
 Des bancs calcaires à microfaunes pélagiques du Turonien-Cénomanien. Il est
caractérisé par des grès quartzitiques, des schistes surmontés par des micros brèches
avec des éléments calcaires et à ciment pélitique et des marnes, du Néocomien à
l’Albien supérieur

II.3.2.2. Flysch Mauritanien

Il Comporte de bas en haut des terrains à partir du Néocomien au Lutétien (Raoult, 1974) :
1) Un pré flysch calcaire du Tithonique-Néocomien.
2) Un grand ensemble (300 m) de grés à grains fins homométriques, avec cassure verdâtre
(flysch de Guerrouch) attribué à l’Albo-Aptien (Bouillin, 1970)
3) Des phtanites blanches et rouges du Cénomanien supérieur
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Chapitre II Cadre géologique

4) Des micros brèches à ciment spathique du Sénonien

II.3.2.3. Flysch Numidien

Le flysch numidien de l’âge l’Aquitanien-Burdigalien (Raymond ,1976). Ce flysch couvre


une grande partie de la côte de la ville de Jijel, notamment, la région de Mezghitane et Kissir. Il
est également, bien représenté au Sud de Jijel (région de Djimla, Tamezguida) et à l’Est de Jijel
(région de Chehna, Bouraoui Belhadef et El Milia). Le flysch numidien, comporte une base
formée par des argiles bariolées vari colores à Tubotomaculum, dites argile sous Numidiennes,
surmontée par une importante assise gréseuse (Durand Delga, 1955 et Djellit, 1987).
Le Numidien est constitué des grès et d’argiles de l’Oligo-miocène. Il comporte de bas en haut :
a) Argiles sous-numidiennes à Tubotomaculum :à la base comportant des argiles sous
numidiennes de teinte verte, rouge ou violacée à Tubotomaculum d’âge Oligocène
supérieur.
b) Grès numidien : bancs épais (jusqu’à 200 m) à cassure jaunâtre ou blanchâtre, à quartz
roulés de granulométrie très hétérogène (jusqu’à 3 cm) àde l’âge Aquitanien à Burdigalien
inférieur.
c) Argiles supra-numidiennes sont des argiles supra numidiennes de couleurs verdâtres à
rouge sombre.

II.3.3. Domaine externe

L’ensemble tellien est caractérisé par la prédominance de faciès de marno-calcaires, qui


s’étalent du Néocomien au Lutétien (Bouillin, 1970). Il est constitué par trois grandes séries qui
sont du Nord au sud (Vila, 1980) :
1) Une série Ultra-tellienne : Cette série comporte les formations marno-calcaires et
marneuses d’âge Crétacé à Eocène (Vila, 1980)
2) Une série Méso-tellienne : Cette série correspond aux formations carbonatées du
Jurassique, elle est considérée comme la couverture de la plate forme constantinoise (Vila,
1980)
3) Une série Péni-tellienne : Cette série se représentée par des formations Crétacés
Jurassique, caractérisées par des faciès intermédiaires entre les faciès de bassin (marne du
domaine tellien) et des facies de la plateforme (calcaire et marno-calcaire du néritique).

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Chapitre II Cadre géologique

II.4. Géologie locale

Le site de l’ouvrage fait partie du domaine tellien.. Il est caractérisé par l’existence de la
nappe du flysch numidien (voire figure. II.4)
II.4).

Figure II.3. Carte géologique de la région dd’étude ( Zareza ) d’après la carte géologique de
l‘Algérie 1/500000

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Chapitre II Cadre géologique

Une coupe N-S


S a été réalisée le long de la région de projet (Haddad & Mezhoud, 2014)

Figure II.4. Coupe géologique de la zone étudie (Haddad & Mezhoud, 2014).
2014)

L’examen
examen de la coupe et la carte géologique nous ont permis de constater que la région de
Minar Zarza est caractérisée par les formations du flysch Numidien qui présente le terrain de
fondation du projet.

II.5. Tectonique et sismicité

En Algérie, les formations actives sont localisées dans les régions du nnord du pays,
principalement à Tell.. Dans cette région, à la jonction des plaques africaine et eurasienne, la
déformation tectonique est une manifestatio
manifestationn de la confluence actuelle de ces deux plaques,
entraînant la fermeture progressive du bassin néogène et la poursuite de la tectonique en chaîne.
Le long des marges, la déformation apparaît dans une portion de la plaine abyssale proche du
continent, à travers
vers le plissement de la roche de couverture plio
plio-quaternaire.
quaternaire... Au niveau des
pentes et des plateaux continentaux, ll’activité
activité sismique est générée par des accidents qui
s’étendent parfois jusqu’à la terre (Yelles-Chaouche, 2006).
Sur terre, l’activité
activité sismique se manifeste principalement aux marges des bassins néogènes
qui s’étendent
étendent le long de la côte. Ces bassins se déforment, formant des structures plissées
(synclinaux, anticlinaux) et parfois cassantes (failles plissées, ffailles
ailles inverses, chevauchements)
de NE-SW à NNE-SSW.
SSW. Ce dernier est souvent à ll’origine
origine des violents séismes que connaît
l’Algérie. Plus au sud, l’activité
activité sismique se manifeste par des faisceaux de plis dans la direction
NE-SW le long de Tell.(Yelles
(Yelles-Chaouche, 2006).
Le document technique RPA version 2006, identifie pour chaque Wilaya, la valeur de
référence de l’accélération
accélération de zone.

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Chapitre II Cadre géologique

Zone 0 : sismicité négligeable


Zone 1 : sismicité faible
Zone II-a: sismicité moyenne
Zone II-b : sismicité élevée
Zone III: sismicité très élevée.
La zone de Jijel-Mila
Mila appartienne à la zone de moyenne sismicité (zone II
II-a).

Fig. II.2. Carte sismique de ll’Algérie selon le RPA version2006.

II.6. Conclusion

La zone d’étude est située dans le domaine externe, dont le terrain de fondations du projet
est le flysch Numidien. Elle est caractérisée par une activité sismique moyenne (zone II-a).
II

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

III.1. Introduction

La reconnaissance géotechnique est obligatoire dans tous les projets de construction, elle
doit être effectuée afin de fournir les éléments nécessaires à la conception des ouvrages.
L’entreprise ou le laboratoire de reconnaissance effectue des relevés en des points précis du
terrain et prélève des échantillons de sol utilisée pour l’analyse de la taille des particules, la
teneur en humidité, l’analyse chimique et d’autres tests d’identification et tests mécaniques de
compressibilité ou de résistance, tels que le test de pression, le test de cisaillement simple, la
compression triaxiale, etc. À partir d’essais de laboratoires et in situ de plus en plus
perfectionnés la mécanique des sols fournit aux constructeurs les données nécessaires pour
étudier les ouvrages. Ces recherches doivent être complétées par des recherches en géologie,
hydrogéologie et géophysique pour aider à clarifier la description du terrain du projet et visent
généralement à assurer la stabilité des travaux prévus.(Brachen & Adjeroud, 2011).

III.2. Campagne de reconnaissance

La compagne de reconnaissance du site de l’ouvrage a été effectuée par le laboratoire de


l’habitat et de la construction de l’Est, dont le programme était comme suite :
 Sondages carottés de 20m à 24mde profondeur avec prélèvement d’échantillon intact
semi remaniés,
 Essais SPT (Standard Pénétration Test)
 Essai pressiométrique
 Relevés piézométriques.
 Essai du laboratoire sur les échantillons prélevés : physique, chimique et mécaniques
III.2.1. Essais in Situ
Les essais in situ permettent l’étude des sols et des roches avant toute construction en
surface ou en profondeur. Ces essais donnent des bons résultats par rapport à ceux de laboratoire
qui donnent des résultats discontinue et ces essais répertorient en détail les différentes mesures
(teneur en eau et densité, pression, tassement et force, etc.) et les types d’essais (standard
pénétration test, pressiomètre, piézométriques, pénétromètre, etc.) indispensables à la mécanique
des sols pour le dimensionnement des ouvrages.(Monnet, Jacques, 2016)

III.2.1.1. Sondages carottés

Cette opération permet d’obtenir des meilleures qualités échantillons pour caractériser à la
fois la nature et l’état des sols. Les sondages carottés permettent de visualiser les terrains

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

traversés, de préciser avec certitude leur disposition géométrique, d’effectuer un certain nombre
d’essais in situ et de laboratoire. (julie webmaster, 2017)
Trois sondages carottés sont effectués. Leurscoordonnés sont données dans le tableau
suivant :
Tableau III.01. Les coordonnées en UTM des sondages carottés Rapport (laboratoire de
l’habitat et de la construction de l’EstS.A.P.T.A.2014).
Sondages PK X (m) Y(m)
SC01(20.00m) 56+991 748955.07 4043719.43
SC 02 (25.00m) 57+050 749013.90 40437715.02
SC 03 (20.00m) 57+150 749113.83 4043711.52

La localisation des sondages sur le site est montrée sur la figure suivante :

Fig.III.1. Localisation des sondages (vue Google earth).


La description descarottesobtenues par chaque sondage est donnée dans le tableau suivant :

Tableau III.02. Logs lithologiques des sondages carottés Rapport (laboratoire de l’habitat et de
la construction de l’Est S.A.P.T.A.2014).
N ° sondage Profondeur (m) Nature lithologique
0.00 à 9.00m Grès blanchâtre à rougeâtre parfois fissuré oxydé
SC 01 9.00 à 10.00 m Argilite très compacte
10.00 à 16.00 m Grès parfois fissuré oxydé avec passage d’argilite très compacte
16.00 à 20.00 m Argilite très compacte parfois fissuré-avec passage de grès fragmenté
0.00 à 0.50 m Terre végétale
0.50 à 1.50 m Argile limono sableuse graveleuse
1.50 à 9.00 m Argilite fracturé
SC 02
9.00 à 16.00 m Argilite trèscompacte parfois fissuré
16.00 à 18.50 m Grès avec passage d’argilite très compacte
18.50 à 20.00 m Argilite très compacte
20.00 à 24.00 m Grès fissuré oxydé avec passage d’argilite
0.00 à 1.30 m Grès fragmenté fissuré
SC 03
1.30 à 9.00 m Argilite fracturé
9.00 à 20.00 m Argilite très compacte parfois fracturé

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

La coupe lithologique de la (fig.III.2) est établie à partir des logs des trois sondages carottés
réalisés sur le site.

Fig.III.2. Coupe lithologique au niveau de site de l’ouvrage

À partir des logs des sondages et la coupe lithologique (Fig. III.02), le terrain de fondation
est composé essentiellement des deux formations :
1) Première formation de surfaceest représentée par une alternance des grès blanchâtre
à rougeâtre du flysch Numidien et les d’argilitejusqu’à 20.00m au niveau de l’Ouest
de l’ouvrage (sondage 01 et 2 et jusqu’à la profondeur de 2 m au niveau de l’Est de
l’ouvrage (sondage 03).
2) Deuxièmeformation qui est représentée par des roches argilitedite argile sou-
numidienne. Elle est apparue à l’est de l’ouvrage à partir de la profondeur environ de
2 m (sondage 03).

III.2.1.2. EssaisSPT (pénétration standard test)

L’essai de pénétration standard (SPT) est un essai de pénétration dynamique in situ conçu
pour fournir des informations sur les propriétés géotechniques du sol.
L’essai fournit des échantillons à des fins d’identification et fournit une mesure de la
résistance à la pénétration qui peut être utilisée à des fins de conception géotechnique. Le résultat
du test de pénétration standard (SPT) est le nombre de coups N (résistance à la pénétration),

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

nécessaire pour faire pénétrer le dispositif d’échantillonnage dans le sol ou la roche pour un
intervalle de profondeur de pénétration de 0,3 m (1 ft).
L’essai de SPT a été effectué au niveau du sondage SC 02 selon la norme NFP94-116 pour
chaque trois mètres. Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau suivant :
Tableau III.03. Résultats d’essai SPT (laboratoire de l’habitat et de la construction de l’Est
S.A.P.T.A.2014)

N ° sondages Prof. (m) Lithologie N1 N2 N3 N


1.50-1.95 Argilite brunâtre à Rougeâtre fracturé 14 17 19 36
3.00-3.45 Argilite brunâtre à Rougeâtre fracturé 20 24 28 52
4.50-4.95 Argilite brunâtre à Rougeâtre fracturé 30 33 37 70
6.00-6.45 Argilite brunâtre à Rougeâtre fracturé 32 38 43 81
SC 02 7.70-7.95 Argilite brunâtre à Rougeâtre fracturé 35 42 50 92

L’examen du tableau des résultats de l’essai de SPT nous a permis de constater que
 Au niveau des deux premiers mètres Le nombre de coups est relativement faible
(N=36 coups< 50), ce qui montre que les formations rencontrées sont compactes
 À partir de 3 m jusqu’à 8 m les formations rencontrées est très compact, dont le
nombre de coups est élevé(> 50 coups).

III.2.1.3. Essai de pressiomètre

Les essais pressiométriques réalisés in-situ permettent une évaluation précise des sols de
fondation. C’est le seul essai permettant de mesurer à la fois une caractéristique de déformation
(E ou/et EM) et une caractéristique de résistance PLM , ainsi une sonde cylindrique gonflable est
placée dans un forage d’une profondeur donnée, il est utilisé pour déterminer les propriétés
mécaniques du sol et pour effectuer des calculs de dimensionnement pour les fondations
structurelles.Cet essai permet d’obtenir la courbe de variation de la déformation volumétrique de
la fondation avec la pression appliquée(Monnet, 2017) :

 Le module pressiométrique E définit le comportement pseudo-élastique du sol.


 La pression limite de chargement Pl caractérise la résistance de rupture du sol.
 La pression de fluage Pf : qui définit la limite entre le comportement pseudo-élastique
etl’état plastique
 Le rapport E/PL un critère pratique pour apprécier et classer la raideur des matériaux étudiés
E/PL vaut environ 10 le sol est normalement consolidé, si ce rapport a une valeur plus
élevée, le sol est sur consolidé.
Ménard donne pour les sols les correspondances suivantes dans le tableau (Tab.III.4)

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

Tableau.III.04. Classification des sols d’après Em/PL (Ménard, 1975)


E m/ PL (MPa) Type de sol
Argile Em / PL<5 Argiles remaniées ou triturées
5<Em/PL<8 Argiles sous-consolidées ou légèrement remaniées
8<Em/PL<12 Argiles normalement consolidées
12<Em/PL<15 Argiles légèrement sur consolidées
Em/PL >15 Argiles fortement consolidées.
Sable Em/PL< 5 Sables remaniés
6 <Em/PL < 8 Sables et graviers immergés
Em/PL > 10 Sables, sables et graviers secs et serrés

Les sites peuvent être classés en quatre (04) catégories d’après les Règles Parasismiques
Algériennes (RPA, 2003)qui se basent sur les propriétés mécaniques obtenues par l’essai
pressiométrique(Tab. III.05).

Tableau.III.05. Caractéristiques géotechniques des sites (RPA, 2003).


Catégorie Description Pl (MPa) E (MPa)
S1 Rocheux (a) >5 >100
S2 Ferme Sable/gravier >2 >100
Argile >2 >25
S3 Meuble Sable/gravier 1-2 5-20
Argile 0.5-2 5-25
S4 Très meuble Sable/gravier <1 <5
Argile <0.5 <5

Dans le site de l’ouvrage, l’essai pressiométrique a été réalisé dans les trois sondages
réalisés (SC01, SC 02 et SC 03) danschaque deux mètres le long de la profondeur des sondages.
Le tableau suivantrésume les résultats obtenus :

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

Tableau.III.06. Résultats de l’essai pressiométrique Rapport (laboratoire de l’habitat et de la


construction de l’Est S.A.P.T.A.2014).

Sondages Prof. (m) Lithologie Em(Bars) PL PL* Em/PL


(bars)
SC 01 2.00 129.00 11.00 10.74 15.00
Grès blanchâtre à rougeâtre
4.00 1278.00 29.00 28.74 44.00
parfoisfissuré oxydé
6.00 1256.00 34.00 33.74 37.00
8.00 1228.00 34.00 33.74 36.00
10.00 Argilite très compacte grisâtre 1531.00 39.00 38.74 39.00
12.00 Grès blanchâtre à rougeâtre 1627.00 39.00 38.74 42.00
14.00 parfoisfissuré oxydé avec passage 1861.00 44.00 43.74 42.00
16.00 d’argilite 1289.00 35.00 34.84 37.00
18.00 Argilite très compacte avec passage de 1262.00 35.00 34.84 36.00
20.00 grès fragmenté oxydé 1328.00 35.00 34.84 38.00
SC 02 2.00 Argile limono sableuse graveleuse 338.00 13.00 12.85 26.00
4.00 576.00 15.00 14.74 38.00
6.00 348.00 17.00 16.74 05.00
8.00 424.00 19.35 17.74 22.00
10.00 Argilite brunâtre a rougeâtre fracturé 336.00 20.00 19.74 17.00
12.00 427.00 18.00 17.74 24.00
14.00 466.00 20.00 19.74 23.00
16.00 503.00 22.00 21.95 23.00
18.00 284.00 22.00 21.84 13.00
20.00 Grès blanchâtre à rougeâtre fissuré 326.00 18.00 17.84 18.00
22.00 oxydé avec passage d’argilite grisâtre 321.00 22.00 15.00
24.00 436.00 22.00 20.00
SC 03 2.00 Grès fragmenté fissuré 306.00 10.00 09.74 22.00
4.00 338.00 13.00 12.74 21.00
6.00 287.00 14.00 13.74 21.00
9.00 279.00 16.00 15.74 11.00
10.00 289.00 16.00 15.74 21.00
12.00 Argiles sous numidiennes 279.00 17.00 16.74 16.00
14.00 380.00 20.00 19.74 13.00
16.00 543.00 22.00 21.92 24.00
18.00 758.00 24.00 23.84 14.00
20.00 771.00 24.00 23.84 15.00

Em : Module de déformation / PL : Pression limite / PL* : pression limitenettes.


D’après les règles RPA, 2003 et les valeurs obtenues du Module pressiométrique E et celles
la pression limite PL, les formations occupants le site sont classés comme suit :
1) Grès Numidien est classé dans la catégorie S1 (siteferme) (Pl > 500 bars) et la classe
Argiles fortement consolidées (Em/Pl > 15) (tab.III.4).
2) Les argiles sous numidiennes sont classées dans la catégorie S2 (site fermé) (5 > Pl > 2)
et la classe des argiles fortement consolidées (Em/Pl > 15) (tab.III.4).

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

III.2.1.4. Lectures piézométriques

Le trou de carottage est équipé d’un tube filtrant en PVC, qui sert de piézomètres. Les
résultats des mesures piézométriques sont consignés dans le tableau ci-après

Tableau.III.07. Résultat des lectures piézométriques Rapport (laboratoire de l’habitat et de la


construction de l’Est S.A.P.T.A.2014).
Sondages Date Lectures (m) Lectures moyenne (m)
20/11/2014 14.54 14.88
21/11/2014 14.45
22/11/2014 14.25
23/11/2014 16.20
SC 01 24/11/2014 14.65
25/11/2014 14.90
26/11/2014 15.00
20/11/2014 15.40 15.90
21/11/2014 15.45
22/11/2014 15.45
23/11/2014 15.80
SC 02 24/11/2014 16.00
25/11/2014 16.40
26/11/2014 16.80
20/11/2014 14.80 15.38
21/11/2014 14.85
22/11/2014 14.90
23/11/2014 15.00
SC 03 24/11/2014 15.60
25/11/2014 15.80
26/11/2014 16.70

L’examen des relevés piézométriques (Tab. III.07), nous a permis de constater que le niveau
de la nappe phréatique s’élève à 15.90 mètres et ça due à l’influence des précipitations lors de la
saison hivernale. Ce niveau piézométrique correspond à la limite entre les deux formations les
grés et les argiles sous-numidiennes.

III.2.2. Essais en laboratoire


Les essais effectués sur leséchantillons prélevés à partir des sondages carottéssont les Essais
physiques, mécaniques et chimiques

III.2.2.1. Paramètres physiques et chimiques

Les essais physiqueseffectués sur les échantillons prélevés sont :


 Analyse granulométrique par tamisage et sédimentométrie.
 La teneur en eau et
 Lamasse volumique.

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

A) Analyse granulométrique (par tamisage et sédimentométrie)


L’essai granulométrique consiste à classer les particules de l’échantillon par diamètre en
faisant vibrer une série de tamis à trous carrés pour les particules supérieures à 80 μm ; il peut
être réalisé par voie sèche ou humide, tamis manuel ou vibrant.
Les résultats du test sont représentés par une courbe granulométrique tracée sur un
graphique semi-logarithmique en fonction de la valeur incrémentale de la taille d’ouverture du
tamis et du pourcentage cumulé de rejet ou de la masse du tamis.
Les résultats de l’analyse granulométrique des échantillons prélevées, au niveau du sondage
02 à la profondeur de 0.5 -1.5 m, a été effectuée selon la norme NF P94-056 sont données dans
le tableau suivant :
Tableau.III.08. Analyse granulométrique Rapport (laboratoire de l’habitat et de la construction
de l’Est S.A.P.T.A.2014).
Sondages carottés Prof. (m) Lithologie <80 μ (%) Classification du sol
Argile limono Argile limon sableuse graveleuse
SC 02 0.50-1.50 m 79
sableuse graveleuse représentant une granulométrie étalée

L’examen des résultats à montrés dans le (tableau III.8.)Nous a permis de constater que le
pourcentage de la fraction fine (<80μm) est important(79 %), qui caractérisentles sols fins, la
même frange représentée par des sols argileux limoneux caillouteux.

B) Teneur en eau densité et degrés de saturation


Teneur en eau (notation w) s’exprime en %, C’est le poids d’eau contenu dans le volume V
rapporté à l’unité de poids des grains solides contenu dans V.
Degré de saturation (notation,S ) C’est le volume occupé par l’eau ramené au volume total
des vides.
L’essai de la teneur en eau a été effectué selon la norme et la densité selon la norme NF P94-
050et les degrés de saturation sur des échantillons prélevés au niveau du sondage 02 à la
profondeur de 0.5 -1.5 m. L’ensemble des résultats obtenus sont données dans le tableau
suivant :
Tableau III.09. Résultats de teneur en eau (laboratoire de l’habitat et de la construction de
l’Est S.A.P.T.A.2014).
Sondagecarotté Prof. (m) Lithologie W ɣd ɣh Sr (%) Classification du sol
(%) (t/𝒎𝟑 ) (t/𝒎𝟑 )
Argile
limono Sol humide, légèrement
SC 02 0.50-1.50 26.42 1.47 1.86 85.17
sableuse dense
graveleuse

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

Tableau III.10. La classification de sols en fonction de la teneur en eau et la densité


Teneur en eau W (%) Etat du sol
0.1 – 25 % Sol légèrement humide
25 – 50 % Sol humide
50 – 75 % Sol mouillé
75 – 90 % Sol détrompé
90 – 100 % Sol saturé
A partir des résultats obtenus le sol est classé humide et très dense. (Tableau III.10).

C) Essai chimique
Les résultats des analyses chimiques sommaires sont donnés dans le tableau suivant :

Tableau III.11.résultats analyse chimique (laboratoire de l’habitat et de la construction de


l’Est S.A.P.T.A.2014).
Sondages Prof. (m) Lithologie Sulfates Carbonates Chlorures CL-
SO4- CaCo3 Solubles dans
l’eau
Grès blanchâtre à rougeâtre
SC 01 0.00-9.50 Traces 00.20 00.17
parfois fissuré oxydé
Argile limono sableuse
0.00-1.00 Traces 00.60 00.35
graveleuse
Argilite brunâtre a rougeâtre
SC 02 1.00-6.00 Traces 01.40 00.35
fracturé
Argilite très compacte parfois
9.00-15.00 Traces 03.80 00.35
fissuré grisâtre à rougeâtre
Argilite de divers couleur
3.00-6.00 Traces 00.40 00.28
fracturé
SC 03
Argilite grisâtre très compacte
9.00-12.00 Traces 00.20 00.24
parfois fissuré

D’après les résultats obtenus par les analyses chimiques sommaires, le sol ne présente
aucune agressivité des sulfates qui sont agressifs à l’égard du béton de fondation (Agressivité
nulle selon la norme NF PI8-011 du 06/92).

III.2.2.2. Caractéristiques mécaniques

Les essais mécaniques effectués sur les échantillons prélevés, au niveau du sondage 02 à la
profondeur de 0.5 -1.5 m, sont :
 Résistance au cisaillement rectilignenon consolidé, non drainé
 Essai de compression simple sur roche.

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

A) Essai cisaillement rectiligne


 Essai consolidé drainé C.D :Cette essai permet de déterminer les caractéristiques
inters granulaires ou effectives c’etφcorrespondant au comportement des sols grenus
perméables et au comportement à long terme des sols fins.
 Essai consolidé drainé Cu : Les essais de consolidation non drainés permet étudier
la résistance au cisaillement non drainé des sols en fonction de la pression de
consolidation à partir des paramètres Ccu et 𝜑cu, et peuvent également déterminer la
pression interstitielle u et les propriétés effectives C et 𝜑 ′ des sols saturés.
 Essai non consolidé non drainé U.U :Cette essai permet de déterminer les
caractéristiques non drainés Cu et 𝜑u correspondant à court terme d’un sol fin.
Le tableau suivant donne la classification de sol en fonction de la cohésion :
Tableau.III.12.Cohésion non drainée Cu.
Consistance Cu (KPa)
Très molle Cu<10
Molle 10<cu<25
Moyennement consistante 25<cu< 50
Consistante 50< 𝑐𝑢 < 75
Raide 75< 𝑐𝑢

L’essai de la résistance au cisaillement rectiligne non consolidé, non drainé a été effectué sur
des échantillons prélevés au niveau du sondage 02 à la profondeur de 0.5 à 1.5 m, selon la
normeNF P 94-071-1
Tableau.III.13. Caractéristique intrinsèques (laboratoire de l’habitat et de la construction de
l’Est S.A.P.T.A.2014).
Sondages Profondeur Lithologie Φ (°) Cu (Bars)
SC 02 0.50-1.50 Argile limono sableuse graveleuse 13 0.21

La résistance au cisaillement non drainée obtenue par l’essai est 0.21 bar (21 KPa), donc le
sol est classé comme une argile molle(10 kPa < 21 kPa>25 kPa)Selon la valeur de l’anglede
frottement (13°), le sol représente un frottement moyen (10°< 13°> 20°).

B) Essai de compression simple sur roche


La résistance à la compression simple est la contrainte maximale par une roche soumise à une
charge d’écrasement qui représenter a une rupture. La classification des roches selon la
résistance à la compression simple est donnée dans le tableau suivant

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

Tableau.III.14. Classification des résistances des roches selon AFTES.


Valeur de résistance à la compression uni axiale 𝛔𝐜 Termes descriptifs de résistance
𝛔𝐜 > 200 𝑀𝑃𝑎 Résistance extrêmement élevée
100 MPa< 𝝈𝒄 <200 MPa Résistance très élevée
50 MPa< 𝝈𝒄 <100 MPa Résistance élevée
25 MPa< 𝝈𝒄 <50 MPa Résistance Moyenne
5 MPa< 𝝈𝒄 <25 MPa Résistance faible
1 MPa< 𝝈𝒄 <5 MPa Résistance très faible
𝛔𝐜 < 1 𝑀𝑃𝑎 Résistance extrêmement faible

L’essai de la résistance à la compression simple a été effectués selon la norme NF XP P94-


202 sur les échantillons de grés Numidien fissuré au niveau du sondage SC 01 et SC 02 et sur
des Argilitetrès compacte- au niveau du sondage SC03.Les résultats obtenus sont donnés dans le
tableau suivant :
Tableau III.15. Résultats Essai de compression simple sur roche(laboratoire de l’habitat et
de la construction de l’Est S.A.P.T.A.2014).
Sondages Prof. (m) Lithologie RCS (MPa) Observation
1.00-2.00 40.61 Résistance Moyenne
2.50-3.00 76.72 Résistance élevée
5.00-6.00 53.85 Résistance Moyenne
SC 01
8.00-9.00 109.97 Résistance élevée
13.00-14.00 40.61 Résistance Moyenne
Grès fissuré
14.50-15.00 62.73 Résistance élevée
16.00-16.70 26.58 Résistance Moyenne
18.00-18.50 21.97 Résistance Moyenne
SC 02 20.30-21.00 54.40 Résistance Moyenne
23.00-24.00 84.77 Résistance élevée
24.00-24.50 58.87 Résistance Moyenne
SC 03 13.70-14.00 Argile sous numidienne 06.82 Résistance faible

L’examen du tableau III.14.Des résultatsobtenus par l’essai de compression simple, nous a


permis de constater que larésistance à la compression :
 Des argiles sous numidiennes (6.82 MPa) est faible.
 Des grés est élevée (> 50 MPa) pour ceux existés au-dessus du niveau de la nappe et
moyenne pour ceux existées au-dessous d’elle.

III.3. Conclusion

Les résultats obtenus par l’’investigation géotechnique du terrain de fondation du Viaduc au


niveau de Pk 57 sur oued DjenDjen sont résumés comme suit :
 La lithologie de terrain est formée par deux formations : les grès du numidien alternées
avecles couches d’argilite très compacte fissuré et les argiles sous numidiennes

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Chapitre III Reconnaissance géotechnique du site

 Les grés sont classés dans la catégorie S1 des sites, et les argiles sous numidiennes dans
la catégorie S2 d’après les RPA version 2003.
 Les deux formations grés et argiles sous-numidiennes sont classé comme des sols sur
consolidées d’après les résultats obtenus par l’essai pressiométrique.
 L’existence d’une nappe à la profondeur de 15 m qui correspond à la limite ou bien la
zone de transition entre les grés et les argiles sous numidiennes.
 L’analyse granulométrique a montré que la fraction fine (< 80 μm) de sole représente
plus de 79% ce qui résulte que le sol est fin à grenus
 Larésistance à la compression simple des argiles est faible, moyenne (au-dessous de la
nappe) et élevées (au-dessus de la nappe) pour les grés.
 Les analyseschimiques montrent que l’agressivité du sol est nulle.

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

IV.1. Introduction

La fondation est définie comme l'élément qui assure le transfert et la répartition des charges
de la structure vers le sol. Il existe deux types de fondation superficielle et profonde.
profonde Lorsque
l’ouvrage est léger ou lorsque le sol a une bonne capacité portante, les fondations superficielles
sont utilisées. Dans le cas d’un
’un terrain superficiel n’est plus capable de résister aux sollicitations
qui lui sont transmises par l’ouvrage
l’ouvrage, les fondations profondes (pieux) sont utilisées afin
d’atteindre le bon sol en profondeur (Leghouchi & Laifa, 2020).

IV.2. Présentation générale de l’ouvrage

L’ouvrage en question s’inscrit dans le cadre du projet de la liaison autoroutière reliant le


port de Djen Djen à l’autoroute Est
Est-Ouest au niveau d’El-Eulma. Il est un viaduc de quatre
travées jumelées de 36m, avec une largeur totale de 2×13,25m (largeur dde la dalle y compris
corniche13.25m). Le tablier est constitué de poutres en précontrainte préfabriquées en pré
tension avec 8 poutres de 190cm de haut espacées de 170cm. Ces poutres transmettent les efforts
vers l’infrastructure au moyen des appareils d’a
d’appui en élastomère fretté (Fig.IV.1)
Fig.IV.1).

Fig. IV
IV.1. Vue en élévation du passage supérieur

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

IV.3. Descente de charge du pont

Le pieu est considéré qu’il n'absorbe que les efforts verticaux lors le dimensionnement de la
fondation. En effet, dispositifs de soutènement libèrent les piles et les supports des efforts et
moments horizontaux provoqués par la charge du toit. Les piles et les culées sont dimensionnées
pour s'adapter aux moments qui peuvent être appliqués à la structure.
Les charges permanentes, les charges d'exploitation seront calculées et les combinées.
Pour calcul les charges permanentes les hypothèses qui suivent ont été appliquées:
 Poids volumique de béton : 2.5 t/𝑚3.
 Revêtement : 7cm.
 Poids volumique de béton bitumineux 𝛾𝑟𝑒𝑣= 2,3 t/𝑚3
Pour la détermination des charges d’exploitation (surcharges). Nous nous sommes référés au
fascicule 61 : conception, le calcul et la vérification d’ouvrages d’art. Le calcul et la justification
des parties pile et culée s'effectuent selon la combinaison suivante :

 Etat Limite Ultime (ELU) : La surcharge à l’état limite ultime est donnée par :
 QELU=1.35G+1.5QA
 Etat Limite de Service : La surcharge à l’état limite de service est donnée par :
QELS=G+1.2 QA
Les coefficients1.2,1.35et1.5 sont données par les règles du fascicule 62.
Les charges appliquées sur les deux culées sont données dans le tableau IV.1. Suivant :

Tab. IV.1 Récapitulatif de descente de charge pour les deux culées C1, C2

Charges permanentes en tonne Charges d’exploitations en tonne


Tablier 408,6
Dés d'appuis 1,23

Mur garde grève 32,95


Corbeau 21,69

La dalle de transition 22,5


Mur frontal 262,62

Mur en retour 67,22 A(l) 164,71


Semelle 308,25 Bc 147,46

Terres patin arrière 611,46 Mc120 107,4


Terres patin avant 54,8 D240 2,63

Total 1791,32 Totale 422.2

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

Les charges appliquées sur les piles sont regroupées dans le tableau suivant :

Tab. IV.2. Récapitulatif de descente de charge pour les piles


Charges permanentes (t)
Poids d’éléments d’ouvrage
Pile Pile 2 Pile3
Poids du tablier 817,2 817,2 871,2
Poids des dés d’appuis 2,46 2,46 2,46
Poids du chevêtre 116,99 116,99 116,99
Poids du fut 365,21 341,56 223,84
Poids de la semelle 792 792 792
Terres sur semelle 246 246 246
Total = 1276.66 1253.09 1135.28
Charges d’exploitation en tonne
Charges A(1) Bc Mc120 D240 Total
Piles 1, 2,3 329.41 147.46 107.4 176.23 584.27

La combinaison des charges nous permis de calculer les surcharges à l’état limite de service
𝑸𝑬𝑳𝑺 et ultime 𝑸𝑬𝑳𝑺 pour les deux culées et les trois piles. Les résultats obtenus sont résumés
dans le tableau suivant :
Tab.IV.3 Tableau récapitulatif des charges à l’état 𝑸𝑬𝑳𝑺 et 𝑸𝑬𝑳𝑺

QELS(t) QELU(t)
P1 1065.52 1436.30
P2 1065.52 1436.30
P3 1065.52 1436.30
C1 ,C2 1967,54 2700,22

IV.4. Estimation de la capacité portante d’un pieu isolé

La capacité portante des pieux peut être déterminée en utilisant plusieurs méthodes :
formules statiques de la force portante étudiée à l’aide des lois théoriques de la mécanique de sol,
empiriques qui sont basées sur les résultats des essais in situ tel que SPT, Pressiomètre…etc.
Pour notre ouvrage, l’estimation de la force portante d’un pieu isolé sera effectuée selon la
méthode empirique qui se base sur les résultats de l’essai pressiométrique pour.

IV.4.1. Méthode pressiométrique

Cette méthode prend en compte l'hétérogénéité du sol sur la base du concept de sols
homogènes équivalents, caractérisés par une pression limitée Ple qui sert au calcul de la
résistance en pointe et entourant un pieu ayant une fiche équivalente De.

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

Afin de dimensionner les fondations à partir du Pressiomètre Ménard, le fascicule 62, titre V
a défini les catégories conventionnelles de sols en fonction de la pression limite mesurée (Voir
Tab. IV.4)
Tab. IV.4 Définition des catégories conventionnelles de sols (Fascicule n°62, titre V)
Classe de sol PressiomètrePL (Mpa)
A Argiles et limons mous < 0.7
Argiles, Limons B Argiles et limons mous 1.2 à 2.0
C Argiles très fermes à dures 2.5
Sables, Graves A Lâches < 0.5
B Moyennement compacts 1.0 à 2.0
C Compacts 2.5
Craies A Molles < 0.7
B Altérées 1.0 à 2.5
C Compacte 3.0
A Tendres 1.5 à 4.0
Marnes, Marnocalcaires B Compacts 4.5
A Altérées 2.5 à 4.0
Roches (1) B Fragmentées 4.5
(1) L’appellation de roches altérées ou fragmentées peut regrouper des matériaux calcaires, schisteux ou d’origine
granitique. S’il est difficile parfois de fixer des limites précises avec les sols meubles qui constituent leur phase
finale d’évolution, on réservera toutefois cette classification aux matériaux qui présentent des modules
pressiométriques supérieurs à 50 à 80 MPa.

IV.4.1.1. Calcul de la charge limite totale Ql

Dans le cas général des pieux travaillant en compression, on a :


Ql = QP +QS
 QP : charge limite mobilisable sous la pointe de pieux.
 QS : charge limite mobilisable par frottement latéral entre le fut du pieu et le sol.

Fig.IV.2. Courbe de chargement axial d’un pieu (Frank, 1999).

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

A) Charge limite de la pointe Qp

Selon le fascicule 62 titre V de 1993, la charge limite de pointe est donnée par la formule :
Qp = A.Kp. P*le
Avec ;
A:section de pointe ;
P*le: Pression limite nette équivalente ;
Kp : facteur de portance.
Dans le cas des fondations profondes et semi-profondes, la technique est comparable à celle
des fondations profondes, mais la valeur du facteur de stockage KP peut être obtenue à partir du
tableau. (IV.5).

Tab. IV.5. Valeurs du facteur de portance KP (Fascicule n°62, titre V)

Nature du sol Pieu ne refoulant pas le sol Pieu refoulant le sol


(Forage) (Battage, fonçage)
A 1.10 1.40
Argile / Limon B 1.20 1.50
C 1.30 1.60
A 1.00 4.20
Sable/ Graves B 1.10 3.70
C 1.20 3.20
A 1.10 1.60
Craies B 1.40 2.20
C 1.80 2.60
Marnes, Marno-calcaire 1.80 2.60
Roche altérées 1.10-1.80 1.80-3.20

La pression limite nette équivalente 𝒑𝒍𝒆∗une pression moyenne autour de la base du pieu.
Elle est déterminée de la manière suivante :
𝟏 𝑫 𝟑.𝒂 ∗
Ple*= 𝒃 ∫
𝟑𝒂 𝑫 𝒃
𝑷𝒍 (𝒛). 𝒅𝒛

Avec ;
𝑷𝒍𝒆∗ : Pression limite nette équivalente.
𝑷𝒍∗ Pression limite obtenue à la profondeur (z) par interpolation linéaire entre.
Les 𝑷𝒍∗ mesurées immédiatement de part et d’autre de cette profondeur.
a= B/2 si B > 1 m
a= 0,5 m si B < 1 m
b = mina,h ou h est la hauteur de l’élément de fondation dans la couche porteuse

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

Ce calcul n’est cependant valable que dans le cas d’une formation porteuse homogène, c’est-
à dire une couche pour laquelle les valeurs maximales de Pl n’excèdent pas 2 fois les valeurs
minimales Pl (Pl max ≤ 2 Pl min)

Fig.IV.3. Définition de la pression limite équivalente au Pressiomètre (Fascicule n°62,


titre V)

Fig.IV.4. Définition de l’encastrement équivalent (Fascicule n°62, titre V)

B) Charge limite de frottement latéral Qs

L’effort total limite mobilisable par frottement latéral sur toute la hauteur h concernée du fût
du pieu est calculé par l’expression suivante :
𝑫
Qs=p∫𝟎 𝑞𝑠(𝒁). 𝒅𝒛
Avec :
Qs : frottement latéral unitaire limite à la cote Z
P : périmètre du pieu

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

Le frottement latéral unitaire limite qs est donné la courbe qui est en fonction de la pression
limite nette 𝒑𝒍∗ (qui représentant la compacité ou le serrage du sol).
Tab. IV.6. Choix des courbes pour le calcul du frottement latéral unitaire qs (Principaux
types de pieux utilisés en ouvrage d’art) (Fascicule n°62, titre V
Nature du sol

Type de pieu Argiles. Limons Sables. Graves Craies Marnes Roche


A B C A B C A B C A B
Foré simple Q1 Q1, Q2(1) Q2, Q3(1) Q1 Q3 Q4, Q5(1) Q3 Q4, Q5(1) Q6
Foré à la boue Q1 Q1, Q2(1) Q1 Q2, Q1(2) Q3, Q2(2) Q1 Q3 Q4, Q5(1) Q3 Q4, Q5(1) Q6
Foré tubé
(Tube Q1 Q1, Q2(3) Q1 Q2, Q1(2) Q3, Q2(2) Q1 Q2 Q3, Q4(3) Q3 Q4
récupéré)
Foré tubé
Q1 Q1 Q2 -4 Q2 Q3
(tube perdu)
Puits (5) Q1 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Q6
Métal battu
Q1 Q2 Q2 Q3 -4 Q3 Q4 Q4
fermé
Battu
préfabriqué Q1 Q2 Q3 -4 Q3 Q4 Q4
Béton
Battu moulé Q1 Q2 Q2 Q3 Q1 Q2 Q3 Q3 Q4
Battu enrobé Q1 Q2 Q3 Q4 -4 Q3 Q4
Injecté basse
Q1 Q2 Q3 Q2 Q3 Q4 Q
pression
Injecté haute
Q4 Q5 Q5 Q6 Q5 Q6 Q6 Q7(7)
pression (6)
(1) Réalésage et rainurage en fin de forage.
(2) Pieux de grande longueur (supérieure à30m).
(3) Forage à sec, tube non louvoyé.
(4) Dans le cas des craies, le frottement latéral peut être très faible pour certains types de pieux. Il
convient d’effectuer une étude spécifique dans chaque cas.
(5) Sans tubage ni virole foncés perdus (parois rugueuses).
(6) Injection sélective et répétitive à faible débit.
(7) Injection sélective et répétitive à faible débit et traitement préalable des massifs fissurés ou fracturés avec
obturation des cavités.

Le choix de la courbe à utiliser est fonction de la nature du sol et du type de pieu, comme la
montre au tableau (IV.6). Pour certains types de pieux forés, deux courbes sont proposées, l’une
d’elles correspondant à des conditions particulières explicitées dans les renvois (1), (2) et (3) du
tableau (IV.6)

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

Fig. IV.5. Frottement latéral unitaire limite le long du fût du pieu (Fascicule n°62, titre V)

IV.4.1.2. Calcul de la charge admissible aux états limites

(ELU)la charge admissible (QadmELU) s’exprime d’après la règle du


1) A l’état limite ultime (ELU)
DTU 13.2 par la formule :
QadmELU= 0.5Qp+ 0.75Qf
tat limite de service (ELS) la charge admissible (QadmELS)est
2) A l’état est donnée, d’après la règle du
DTU 13.2 par la formule :
QadmELS= 0.33Qp + 0.5Qf

IV.4.1.3. Calcul de la capacité portante d’un pieu

La capacité portante d’un


’un pieu isolé obtenue par les calculs à partir de l’essai de
pressiomètre
omètre au niveau de culée 2 et les deux piles sont regroupées dans le tableau suivant :
Tab. IV.7. Résultats de calcul de la capacité portante à partir de l’essai Pressiométrique

Force
Résistance Résistance au
Diamètre Profondeur Portante
N° Sondage limite Sous frottement ELSQadm(t)
pieux (m) pieu (m) d’un pieu QL
pointe Qp (t) latérale Qs (t)
(t)
Culée 02 1,2 14 308.07 411.27 719.34 401.75
Pile 02 1.2 12 281.59 341.20 622.79 263.52
Pile 03 1.2 12 290.75 310.27 600.75 251.08

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

 Exemple de calcul au niveau de (Sondage N°:-2)


1) Calcul de la charge verticale limite QL : 𝑸𝒍 = 𝑸𝒑 + 𝑸𝒔
a) Calcule d’effort de pointe𝑸p
𝟏 𝑫 𝟑.𝒂 ∗
Q𝒑 = 𝑨. 𝒌𝒑. 𝒑𝒍*𝑑′𝑜ù𝑷∗ 𝒍𝒆 = 𝒃 ∫
𝟑𝒂 𝑫 𝒃
𝑷 𝒍(𝒛). 𝒅𝒛

Données :
 Profondeur du pieux est D=14 m
 B= 1.20m > 1, donc b=0.6met a=0.6 m
 À la profondeur de 14 m, la lithologie du c’est les argiles sous numidiennes donc Kp est
pris égale à 1.2
 Pression limite à la profondeur de 14 m est égale à Pl* =20.704 bars
 A = 𝜋. B²/4 =3.14*1.4 =1.1304m²
𝟏 𝟏𝟒 𝟑.𝟎.𝟔
𝑷∗ 𝒍𝒆 = ∫
𝟎.𝟔 𝟑𝟎.𝟔 𝟏𝟒 𝟎.𝟔
20.704(𝒛). 𝒅𝒛 => 𝑷∗ 𝒍𝒆=20.5737 bars

𝑸𝒑=1.1304*1.2*20.5737*10=279.078 t

b) Calcul de frottement latéral 𝑸s :

𝑸𝒔 = 𝑝 ∫ 𝑞𝑠 (𝑧). 𝑑𝑧
Pl* =20.704 bars donc qs=0.08 D 14 m, P= 3.14 * 1.2
Donc Qs = 1.2*3.14* 82*14 = 383.77 t donc Qs = 383.77 t
c) Calcul de la charge verticale limite QL
𝑸𝒍 = 𝑸𝒑 + 𝑸𝒔𝑸𝒍=279.078+383.77 = 662.848 t
2) Calcul de la charge admissible ultime (𝑸admELU) :
QadmELU = 0.5Qp+0.75Qs = (0.5*279.078) + (0.75*383.77) = 473.46 t
3) Calcul de la charge admissible à (QadmELS) :
QadmELS = 0.33Qp+0.5Qs = (0.33*279.078) + (0.5*383.77) = 291.56 t

IV.4.2. Méthode SPT

Il existe plusieurs méthodes de calcul de la capacité portante d’un pieu isolé, à la base de
l’essai S.P.T. Ces méthodes sont issues en général par des corrélations purement empiriques
entre les résultats d’essai de chargement vertical des pieux avec de l’essai SPT .Les méthodes les
plus utilisées sont : d’Aoki et Velloso (1975), de Decourt et Quaresma (1982) et de Lopes et
Laprovitera (1988)

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

IV.4.2.1. Évaluation de la résistance en pointe

On suppose que la résistance en pointe est proportionnelle au nombre NSPT représentatif de


la zone mobilisée autour de pointe :
q𝒑 = 𝒌𝒔∗Nspt

Ks : est le facteur de portance et à la dimension d’une contrainte.

A) Méthode d’Aoki et Velloso (1975)

D’après Aoki et Velloso (1975) que le facteur 𝑘𝑠 dépond de la nature du sol et du mode
d’installation du pieu. Ce facteur est plus grand dans les sols pulvérulents que dans les sols fins,
et que la rugosité d’interface sol /pointe n’intervient pas dans la résistance, puisque𝑘𝑠 est le
même pour un pieu en béton préfabriqué ou en acier. Selon les auteurs, le nombre Nspt à
introduire dans cette formule est la moyenne des trois valeurs de Nspt les plus proches du point
(Tab. IV.8)
Tab. IV.8. Valeur de Ks en Mpa selon Aoki et velloso (1975)
Sol Pieu foré Pieu en béton préfabriqué Pieu en Acier
Gravier - - -
Sable 0,286 0,571 0,571
Sable Limoneux 0,228 0,457 0,457
Sable Argileux 0,171 0,343 0.343
Limon Sableux 0,157 0,314 0,314
Limon 0,114 0,228 0,228
Limon Argileux 0,066 0,131 0,131
Argile Sableuse 0,100 0,200 0,200
Argile Limoneuse 0,063 0,126 0,126
Argile 0,057 0,114 0,114

B) Méthode de Decourt et Quaresma(1982)

Dans cette méthode, lavaleurde N représentative n’était pas précisée dans le cas des pieux
forés, ou préfabriqué, et le facteur de sécurité suggéré est de (4) pour la résistance en pointe.
Par conséquent, le nombre Nspt proposé à introduire est la moyenne des trois valeurs de
Nspt au voisinage de la pointe.

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

Tab. IV.9. Valeur de KS en Mpa selon Decourt et Quaresma (1982)

Nature de sol Pieux forés, ou en béton préfabriqué


Sable 0,400
Limon sableux résiduel 0,250
Limon argileux résiduel 0,200
Argile 0,120

C) Méthode de Lopes et Laprovitera(1988)

Les valeurs de Ks sont proposées sur la base d’une étude faite sur des essais sur pieux forés,
dont la méthode d’Aoki et velloso été modifiée. Le facteur de portance proposé est résumé au
tableau IV.10

Tab. IV.10.Valeur de (ks en Mpa) selon (Lopes lapovitera, 1988)

Sol Pieuforé
Gravier -
Sable 0 ,171
Sable limoneux 0,151
Sable argileux 0,151
Limon sableux 0,137

Limon 0,137
Limon argileux 0,086
Argile sableux 0,137

Argile limoneuse 0,071


Argile 0,071

IV.4.2.2. Évaluation du frottement latéral

La contrainte limite qs du frottement latéral le long du pieu est supposée proportionnel au


nombre N représentatif de l’interface sol / pieu, à la profondeur étudiée. Le frottement latéral
limite est obtenu par l’intégration de la courbe qs (z) le long du fût du pieu.
qs = ns.N

ns : Est le facteur de frottement latéral et à la dimension d’une contrainte.

A) Méthode d’Aoki et Velloso (1975)

Selon les auteurs le facteur ns dépend de la nature du sol et du type de pieux et varie de 1 à 5
kPa. Il est résumé dans le tableau IV.11.

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

Tab. IV.11. Valeur de (𝑛𝑠en kPa) selon (Aoki et velloso, 1975)

Sol Pieu foré Pieu en béton préfabriqué Pieu en acier


Gravier - - -
Sable 2,00 4,00 4,00
Sable limoneux 2,28 4,56 4,56
Sable Argileux 2,57 5,14 5,14
Limon sableux 1,73 3,46 3,46
Limon 1,71 3,42 3,42
Limon Argileux 1.12 2,24 2,24
Argile sableux 1,20 2,40 2,40
Argile limoneux 1,26 2,52 2,52
Argile 1,71 3,41 3,41

B) Decourt et Quaresma (1982)

Le frottement latéral est calculé sans tenir compte du type de sol en contact avec le fût
comme suit :
q𝒔=10. (N/3+1) en (kpa)

D’après la méthode de Decourt et Quaresma (1982) :


 Il est suffisant de considérer la valeur moyenne Nm le long du fût.
 Toutefois, les valeurs de N prises en compte pour déterminer la résistance à la
pointe ne doivent pas être retenues dans le calcul du frottement latéral.
 On admet de plus que les valeurs de N< 3 sont égales à 3, et les valeurs > à 50
sont limitées à 50.

C) Méthode de Lopes et Laprovitera (1988)

Dans cette méthode, les résultats des études d’Aoki et Velloso (1975) sont modifiés pour les
pieux forés, et un facteur de frottement latéral a été suggéré (tableau IV.12) :
Tab. IV.12. Valeur de (𝑛𝑠 en (kPa) selon (Lopes et Laprovitera, 1988)

Sol Pieu foré


Gravier -
Sable 1,620
Sable limoneux 1,940
Sable Argileux 3,036
Limon sableux 2,770
Limon 2,770
Limon Argileux 1,960
Argile sableux 3,690
Argile limoneux 2,640
Argile 2,880

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

IV.4.2.3. Estimation de l’effort vertical limite (force portante ultime)

L’effort vertical limite QL (force portante ultime) d’un pieu est donné par :
QL= QP + QS
Qp =qp. Ap : la force portante limite de pointe
Qs =qs.As : la force portante limite due au frottement
Ap : section de la pointe du pieu
As : la surface d fut du pieu
Pour les besoins de calcul manuel préliminaire d’un pieu foré circulaire dans un sol sableux
pratiquement homogène, l’expression suivante est utilisée pour estimer l’effort vertical Limite
(QL) :
QL=Ks.Np..B2/4+  .B.D. ns. Ns
Pour un sol sableux mécaniquement hétérogène l’effort vertical limite sera :
QL=Ks.Np..B2/4+  .B. Σ (ns. Ns. ΔZ)
Np : est la valeur représentative du nombre de N dans la zone mobilisable par la résistance en
Point
Ns : est la moyenne arithmétique des valeurs de N le long du pieu
B : diamètre du pieu en mètre
D : la fiche du pieu en mètre

IV.4.2.4. Calcul de la capacité portante d’un pieu foré isolé du viaduc

La capacité portante d’un pieu isolé est obtenue par les calculs à partir de l’essai de SPT au
niveau des culées et les plies sont regroupées dans le tableau suivant :

Tab. IV.13. Résultats de calcul de la capacité portante d’un pieu isolé à partir de l’essai SPT

Méthodes Sondage NSPT QP (t) QS (t) QL (T) Qadm(t)


Culée 02 70 451.02 451.02 902.04 375.85
Aoki et Velloso Pile 02 92 592.7817 480.1532 1072.93 456.44
Pile 03 70 451.02 451.02 902.04 375.85
Culée 02 70 263.76 916.88 1180.46 424.
DecourtetQuaresma Pile 02 92 1234.396 118.064 1352.46 656.531
Pile 03 70 263.76 916.88 1180.46 437.50
Culée 02 70 561.8 759.6288 1321.42 534.10
Lopes et Laprovitera Pile 02 92 738.3772 808.6791 1547.04 773.51
Pile 03 70 561.8 759.6288 1321.42 534.10
QP(t) : Résistance limite sous la pointe, QS (t) : Résistance au frottement latéral,
QL (T) : Force portante d’un pieu, Qadm(t) : Capacité Portante admissible

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

Exemple de calcul au niveau du sondage 02 de pile 2


1) Méthode d’Aoki et Velloso :
a) Effort de pointe : 𝑸𝒑 = 𝑲𝒔. 𝑵𝒑.𝝅. 𝑩𝟐 /4
 Evaluation de la résistance en pointe : 𝒒𝒑 = 𝑲𝒔.𝑵p
On a B+1.2 avec ks=57 kpa
Nspt : D’après les résultats de l’essai SPT N°02 est moyenne des trois valeurs de N les plus
proches de la pointe au niveaude8 m
Et : 𝑸𝒑 = 𝒒𝒑. 𝑨𝒑 𝒒𝒑 = 𝒌𝒔.𝑵𝒑 𝑨𝒑 = 𝝅𝑩² /4
𝑸𝒑 = 𝒌𝒔 .𝑵𝒔𝒑𝒕.𝝅. 𝑩² /𝟒 𝑸𝒑 = 57*92*3.14*0.36 = Qp=5927.817 kpa= 592.781 t

b) Effort du au frottement latérale : 𝑸𝒔=𝝅. 𝑩∑(𝒏𝒔. 𝑵𝒔. ∆𝒁)


 Évaluation du frottement latéral :𝒒𝒔 = 𝒏𝒔. N
ns= 1.71 kpa, et ∆Z =∑ 𝑵𝒔𝒑t =92
Qs = 480.15t

c) Estimation de l’effort verticale limite :


Ql = Qp +Qs  Ql = 902.04 t
𝑸𝒑 𝑸𝒔
Qadm = 𝟐
+ 𝟑
Qadm =456.44t

2) Méthode Décourt et Quaresma


a) Effort de pointe𝑸𝒑∶𝑸𝑷 = 𝑲𝒔 .𝑵𝒑.𝝅𝑩 ² /𝟒
 Le facteur de sécurité suggéré est de (4) pour la résistance en pointe.
Ks =120 kpa , B =1.2 m
 La valeur de 𝑁𝑠𝑝𝑡 d’après les résultats de l’essai SPT N°02 est la moyenne des
valeurs de N les proches de la pointe soit 8m.
𝑸𝑷 = 120* 91* 3.14*0.36 Qp= 12343.96 kpa

b) Effort du au frottement latéral : 𝒒𝒔=10. (N/3+1) en kpa


Il est admissible de considère la valeur moyenne 𝑁𝑚 le long de fût.

𝑸𝒔 = 𝝅. 𝑩. 𝒒𝒔 ; 𝑸𝒔 = 𝝅. 𝑩. 𝟏𝟎. (N/3+1)

Qs= 37.68*31.333 = 1180.64 kpa

c) L’effort vertical limite :𝑸𝒍 = 𝑸𝒑 + 𝑸𝒔


Ql = 12343.96+1180.64  Ql= 13524.6 kpa

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

𝑸𝒑 𝑸𝒔
Qadm = 𝟐 + 𝟑
; Qadm = 12343.96 /2+1180.64 /3= 6565.31 kpa = 656.531 t

3) Méthode loupes et Laprovitera


C’est la même méthode de d’Aoki et Velloso

Ks =71 kpa B=1.2

 La valeur de Nspt d’après les résultats de l’essai SPT N°02 est la moyenne des trois
valeurs de N les plus proches de la pointe qu’est égale à 8 m

On a que ; ns = 2.88kpa
Alors : Qp = 7383.772 kpa
Qs = 80867.91kpa
Ql = 88251.68kpa
Qadm = 30647.85kpa = 3064.785 t

IV.5. Calcul de la charge limite du groupe de pieux

La charge verticale limite d’un groupe de N pieu doit être inférieur à N fois la charge limite
d’un pieu isolé travaillant dans les mêmes conditions. Le coefficient d’efficacité (Ce) d’un pieu
en termes de la capacité portante, est définit comme suit (FRANK, 2015) :
𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑔𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑖𝑒𝑢𝑥
𝐶𝑒 =
𝑁 𝑥 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑖𝑒𝑢 𝑖𝑠𝑜𝑙é
Avec N : est le nombre d pieu
En général le coefficient d’efficacité est pris égal à 1 pour un être-axe de 8 fois le diamètre
du pieu et 0.7 pour un entre-axe de 3 fois le diamètre de pieu, et varie linéairement entre les
deux. Autrement il peut être aussi calculé par la formule suivante :
Le coefficient d’efficacité peut se calculer comme suit :
2 arctan 1 1
𝐶 = (2 − − )
𝜋 𝑚 𝑛
Avec :
B : le diamètre d’un pieu
S : l’entre-axe
m et n : le nombre de lignes et de colonnes du groupe de pieux.

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

IV.5.1. À partir des résultats de l’essai Pressiométrique

Pour le cas de notre ouvrage, l’entre-axe des pieux est pris égale 3.6m qui 3 fois le diamètre
de pieu (1,2 m). Dans ce cas, le coefficient d’efficacité C’est pris égal à 0.7

IV.5.1.1. Cas des culées

Les charges appliquées au niveau de la fondation sont égales à 1967,54 t. Le rapport


théorique du nombre des pieux est égal à 7 pieux. (1967,54t / 291.56t= 6)
Pour une profondeur de14 m, la capacité portante à l’ELS d’un pieu isolé est de 401.75 t le
rapport donne un nombre théorique de pieux égal à 12 pieux environ.
QgEls =6 *0.7 * 291.56 = 1224.55 t  1967,54 t condition non vérifiée
QgEls =12 *0.7 * 291.56 = 2449.10 t  1967,54 t condition vérifiée
QgEls =14*0.7*291.56t= 2857.28 t  1967,54 t condition vérifiée
D’après les résultats obtenus, le nombre des pieux choisi est 12

IV.5.1.2. Cas des piles

 Pile 02

B = 1.2 m D= 14 m ; S = 3.6 ; Ce= 0.7


Les charges appliquées au niveau de la fondation sont égales à 1837.36 t le rapport théorique
du nombre des pieux est égal à 7 pieux (1837.36 / 291.56 = 6)
Et la capacité portante à l’ELS d’un pieu isolé est de 291.56 t
On suggère un type de pieu de 1,2 m de diamètre, un entraxe de 3,6 m (3,0 Ø) et un nombre de
pieux égal à 6 et 12 et 14 pieux.
 QgEls = N *Ce *Qadm Els Avec Ce = 0.7
 QgEls = 6 *0.7 *291.56 t =1224.55 t 1837.36 t condition non vérifiée
 QgEls =12 *0.7*291.56 t =2449.104 t 1837.36 t condition vérifiée
 QgEls= 14 *0.7 *291.56 t =2857.228 t 1837.36 t condition vérifiée
 D’après les résultats obtenus, le nombre des pieux choisi est 12

 Pile 03
Les charges appliquées au niveau de la fondation sont égales à 1719.55 t le rapport théorique
du nombre des pieux est égal à 7 pieux. (1719.55 / 291.56 = 6)

Pour une profondeur de 14 m, la capacité portante à l’ELS d’un pieu isolé est de 291.56 t
le rapport donne un nombre théorique de pieux égal à 12 pieux environ.

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

 QgEls = N *Ce *Qadm Els Avec Ce = 0.7


 QgEls = 6 *0.7 *291.56
291.56 = 1224.55 t  1719.55 t condition non vérifiée
 QgEls = 12 *0.7 **291.56 = 2449.10 t  1719.55 t condition vérifiée
 QgEls = 14 *0.7 *
*291.56 = 2857.288 t  1719.55 t condition vérifiée
 D’après les résultats obtenus, le nombre des pieux choisi est 12

La capacité portante du groupe obtenue par les calculs à partir de l’essai de pressiomètre au
niveau des culées et les piles
es sont regroupées dans le tableau suivant :
Tab. IV.14. Résultat de calcul de la charge limite de groupe de pieu à partir dde l’essai
pressiométrique
Charge (t) Nombre de pieu m et n QadmELS (t) pieu Qadm Groupe de pieux (t)
Culée 02 1967,54 12 4 et 3 401.75 3374.7
Pile 02 1837.36 12 3et4 263.52 2213.56
Pile 03 1719.55 12 3et 4 251.08 2109.07

D’après les calculs, le nombre des pieux pour la culée et les piles est 12. LeSchéma de la
conception de la semelle des culées ainsi les piles est donnée dans la figure suivante :

Fig. IV.6. Schéma de conception de la semelle de la culée et les piles

IV.5.2. À partir des résultats de l’essai SPT

Pour le cas de notre ouvrage, l’


l’entre-axe des pieux est pris égale 3.6 m qui 3 fois le diamètre
de pieu (1,2 m). Dans ce cas, le coefficient d’efficacité Ce est pris égal à 0.7
Les capacités portantes des pieux isolés qui sont considérées dans les calculs sont celles de
la méthode d’Aoki et Velloso..

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JIJEL Master II <<GIG>> Page 54
Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

IV.5.2.1. Cas des culées

Les charges appliquées au niveau de la fondation sont égales à 1791,32 t


Pour une profondeur de8 m, la capacité portante à l’ELS d’un pieu isolé est de 375.85 t
QgEls = N *Ce *Qadm Els

 QgEls = 6 *0.7 *375.85 = 1578.57 t  1791,32 t condition non vérifié


 QgEls = 8 *0.7 *375.85 = 2104.76 t  1791,32 t condition vérifié
 D’après les résultats obtenus, le nombre des pieux choisi est 8

IV.5.2.2. Cas des piles

 Pile 2
Les charges appliquées au niveau de la fondation sont égales à 1837.36 t
Pour une profondeur de8m, la capacité portante à l’ELS d’un pieu isolé est de 456.44 t
 QgEls = 6 *0.7 *456.44 = 1917.048 t  1837.36 t condition non vérifié
 QgEls = 8 *0.7 *456.44 = 2556.064 t  183736 t condition vérifié
 D’après les résultats obtenus, le nombre des pieux choisi est 8

 Pile 3
Les charges appliquées au niveau de la fondation sont égales à 1719.55 t
Pour une profondeur de8m, la capacité portante à l’ELS d’un pieu isolé est de 375.85 t
 QgEls = 6 *0.7 *375.85 = 1578.57 t 1719.55 t condition non vérifié
 QgEls = 8 *0.7 *375.85 = 2104.76 t 1719.55 t condition vérifié
 D’après les résultats obtenus, le nombre des pieux choisi est 8

La capacité portante du groupe obtenue par les calculs à partir de l’essai de SPT au niveau
des culées et les plies sont regroupées dans le tableau suivant :
Charge (t) Nombre de pieu m et n QadmELS (t) pieu Qadm Groupe de pieux (t)
Culée 02 1967,54 8 4*2 375.85 2104.76
Pile 02 1837.36 8 4*2 456.44 2556.064
Pile 03 1719.55 8 4*2 375.85 2104.76

D’après les calculs, le nombre des pieux pour la culée et les piles est 8. Le Schéma de la
conception de la semelle des culées ainsi les piles est donnée dans la figure suivante :

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Chapitre IV Dimensionnement de fondations profondes

Fig. IV.7. Schéma de la conception de la semelle de culée ainsi les piles

IV.6. Conclusion

Afin de dimensionner les fondations d’ouvrage, deux méthodes sont utilisées


(préssiométrique et SPT) pour calculer la capacité portante du pieu isolé.
Les résultats obtenus nous ont permis de constater que la méthode pressiométrique est plus
appropriée que la méthode SPT.

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JIJEL Master II <<GIG>> Page 56
Conclusion générale

Les études présentées dans ce travail concerne la faisabilité des fondations profondes du
futur passage supérieur localisé au V-057, pénétrante autoroutière DjenDjen El-Eulma (Nord-est
Algérie) wilaya de Mila. Cette étude est basée sur une combinaison de données provenant de
campagnes de reconnaissances géologiques et géotechniques qui ont conduit à l'identification de
nombreux paramètres géotechniques du sol qui caractérise notre site à travers différents types
d'essais sur le terrain et au laboratoire. Les résultats obtenus peuvent se résumer comme suit :

 Le site de l’ouvrage est constitué par les formations du flysch numidien, dont les argiles
sous numidiennes sont choisies comme terrain de fondation
 La lithologie de terrain est formée par deux formations : les grès du numidien alternées
avec les couches d'argilite très compacte fissuré et les argiles sous numidiennes ces deux
formations sont classé comme des sols sur consolidées
 L’existence d’une nappe à la profondeur de 15m
 La résistance à la compression simple des argiles est faible, moyenne (au-dessous de la
nappe) et élevées (au-dessus de la nappe) pour les grés.

À l’issus des résultats obtenus nous recommandons de :

 Le dimensionnement par la méthode pressiométrique est plus fiable que le SPT en vue à
la nature lithologique de terrain, car le SPT n’est pas recommandé dans les terrains
rocheux
 Au niveau de culée, nous proposons une semelle de fondation reposent sur 12 pieux
disposés 4*3 avec une profondeur de 14 m
 Au niveau des piles : nous proposons une semelle de fondation reposent sur 12 pieux
disposés 3*4 avec une profondeur de 12 m
 Un calcul par les éléments est vivement recommandé pour vérifier et confirmer les
résultats obtenus.

Page 57
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(2014)
Exemple de résultats d’un essai préssimetrique du sondage N°SOA 25--2(Rapport laboratoire
S.A.P.T.A.2014):
La courbe granulométrique du sondage 02 :

Classification des sol selon CC :

indice de Degré de
compressibilité compressibilité
Cc < 0,02 sol incompressible
0,020< Cc< sol très peu compressible
0,050
0,050 <Cc < sol peu compressible
0,100
0,100 < Cc < sol moyennement
0,200 compressible
0,200 < Cc< sol assez fortement
0,300 compressible
0,300 < Cc< sol très compressible
0,500
Cc> 500 sol extrêmement
compressible
Qualification de la résistance d’une roche en fonction de la
valeur de la résistance encompression simple RC :

RC (MPA) terme
descriptif
RC< 200 Très
élevé
60 <RC<200 élevé
20 <RC<60 moyen
ne
6 <RC<20 faible
RC < 6 très
faible

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