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2 Continuité 11
2.1 Continuité en un point - Continuités à gauche et à droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.1.1 Continuités à gauche et à droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.1.2 Caractérisation séquentielle de la continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2 Continuité sur un domaine - Opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.1 Opérations sur les fonctions continues : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.2 Prolongement par continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.3 Continuité par morceaux sur un domaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Image d’un intervalle par une fonction continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4 Fonction continue strictement monotone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.5 Continuité uniforme - Continuité et lipschitzianité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.6 Extension aux Fonctions à valeurs dans C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3 Fiche d’Exercices 16
i
Cours d’Analyse/Chap.4 (Limites et Continuité) Cycle EUF ST/MPCI /CHC-UEH-L @JSI 2014
Limites et Continuité
1 Limites
L’application qui à tout couple réel (x, y) fait correspondre |x − y| est une distance sur R. Ainsi la distance
d’un point x ∈ R à un ensemble A est définie par : δ(x, A) = inf{|x − a|, a ∈ A}. Si x ∈ A, alors δ(x, A) = 0.
Rayon et centre d’un Intervalle ouvert – Soit a, b ∈ R. Alors pour tout intervalle ouvert I =]a, b[, il
existe deux réels c et r > 0 tels que ∀x ∈ I, |x − c| < r. Alors c est appelé le centre de I et le réel r, le
b+a 1
rayon de l’intervalle I =]a, b[ avec c = et r = |b − a|.
2 2
Définition 1.2 (Voisinage d’un point) —
Soit a un réel. Alors on dit qu’une partie A de R est un voisinage de a s’il contient un intervalle ouvert centré
en a. On dit aussi que a est un point intérieur à A. L’ensemble des points intérieurs à A s’appelle Intérieur de
o
A et se note A.
On note Va l’ensemble des voisinages du point a et va , un voisinage de a.
o o
a ∈A=⇒ a ∈ A. Donc A⊂ A.
. .
a ∈ va ⊂ Va
On définit aussi :
1. Voisinage de +∞, toute partie de R contenant un intervalle de la forme ]c, +∞[ avec c ∈ R.
2. Voisinage de −∞, toute partie de R contenant un intervalle de la forme ] − ∞, c[ avec c ∈ R.
NB :
1. Une fonction f est définie au voisinage de a ∈ R̄ s’il existe un voisinage va inclu dans Df .
2. Une fonction f est bornée au voisinage de a ∈ R̄ s’il existe M ∈ R tel que ∀ x ∈ va |f (x)| ≤ M .
Point adhérent – Soit A ⊂ R et a ∈ R. On dit que a est adhérent (ou un point adhérent) à A si tout
voisinage de a rencontre A. L’ensemble des points adhérents à A s’appelle Adhérence de A et se note Ā.
o
On définit aussi le bord de A ( ou la frontière de A), noté ∂A, par : ∂A = Ār A .
a ∈ Ā ⇐⇒ ∀α > 0, ]a − α, a + α[∩A 6= φ. [ a ∈ Ā =⇒
a∈A]
. .
a ∈ A =⇒ a ∈ Ā Donc A ⊂ Ā.
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Exemple 1.1
o
Pour A = [0, 2[, on a : A=]0, 2[, Ā = [0, 2] et ∂A = {0, 2}.
o
Pour A = [2, 5[∪]5, 8], on a : A=]2, 5[∪]5, 8[, Ā = [2, 8] et ∂A = {2, 5, 8}.
Ouvert, Fermé .-
1. Un ouvert, c’est toute partie de R, voisinage de chacun de ses points. Exemple : un intervalle
ouvert, une réunion d’intervalles ouverts sont des ouverts de R.
2. Un fermé de R , toute partie de R dont le complémentaire est un ouvert de R. Exemple : un
intervalle fermé ou une réunion d’intervalles fermés.
Fermés : R, ϕ, [2; 5], [2; +∞[,· · ·
Ouverts : R, ϕ, ]2; 5[, ]3; +∞[, · · ·
Remarque 1.1
o
1. L’intérieur d’un ouvert est l’ouvert lui-même : Si A ouvert, alors A= A, Ā = [0, 2]
2. L’adhérence d’un fermé est le fermé lui-même. Si A fermé, alors Ā = A
3. L’intérieur de A est le plus grand ouvert contenu dans A.
4. L’adhérence de A est le plus grand fermé contenant A.
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a) b)
Définition 1.4 (Limite en +∞) —
On suppose que D est un voisinage de +∞. Alors On dit que f a pour limite
a) l en + ∞ si : ∀ε > 0, ∃A ∈ R tel que ∀x ∈ D, x ≥ A =⇒ |f (x) − l| ≤ ε.
b) + ∞ en + ∞ si : ∀ε > 0, ∃A ∈ R tel que ∀x ∈ D, x ≥ A =⇒ f (x) ≥ ε.
c) − ∞ en + ∞ si : ∀ε > 0, ∃A ∈ R tel que ∀x ∈ D, x ≥ A =⇒ f (x) ≤ −ε.
Remarque 1.2
1. f n’est pas nécessairement définie en a pour qu’elle admette une limite en a.
2. Si f est définie en a et y admet une limite l, alors lim f (x) = f (a).
x→a
3. Pour ε fixé, on peut estimer la valeur de α.
4. Pour démontrer, en revenant à la définition, que lim f (x) = l,
x→a
1
- on utilise la définition epsilonesque, en se limitant à chercher un α ≤ 1,
,···
2
- puis un encadrement de |f (x) − l| de la forme k|x − a| permettra de conclure.
Exemple 1.2
Montrons que lim (x2 − 1) = 3
x→2
En effet |f (x) − 3| = |x2 − 4| = |(x + 2)(x − 2)|.
En se limitant à α ≤ 1, on a −1 ≤ x − 2 ≤ 1 =⇒ |x + 2| ≤ 5 =⇒ |f (x) − l| ≤ 5|(x − 2)|.
ε
Pour avoir |f (x) − 3| ≤ ε, il suffit que 5|x − 2| ≤ ε, c’est-à-dire |x − 2| ≤ .
5
ε
On peut choisir α = min(1; ). Ainsi, on a prouvé que
5
ε
∀ ε > 0, ∃ α = min(1; ), |x − 2| ≤ α =⇒ |f (x) − 3| ≤ ε.
5
Donc lim f (x) = 3.
x→2
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Proposition 1.2—
Soient D une partie non vide de R, a ∈ D̄ et f une fonction numérique définie sur D. Alors
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Proposition 1.6— q n
X X
Soient f, g deux fonctions polynômes définies sur D ⊂ R telles que f (x) = ak xk et g(x) = bk xk .
k=p k=m
Alors
a) La limite de f à l’infini est la limite du terme de plus haut degré aq xq
f aq xq
b) La limite do rapport à l’infini est la limite du rapport des termes de plus haut degré
g bn xn
c) La limite en zéro est la limite du terme de plus bas deré .
Formes indéterminées Les formes indéterminées, ce sont des résultats (ne permettant pas de conclure
lors que des calculs des limites) obtenus par l’application directe des théorèmes généraux. Elles sont de la
forme :
Remarque 1.3
Ce théorème est utile pour montrer qu’une fonction n’a pas de limite en a. Il suffit pour cela d’exhiber deux
suites (un ) et (vn ) qui convergent vers a, mais telles que les suites (f (un )) et (f (vn )) ne convergent pas vers
la même limite.
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Démonstration 1 –
1. Soit > 0 un réel fixé. Alors il existe α > 0 tel que ∀ x ∈ D, |x − a| < α =⇒ |f (x)| ≤ |g(x)| < . Ce qui prouve
que lim f (x) = 0
x→a
2. Il existe α1 > 0 réel positif tel que ∀ x
♦♦♦
Proposition 1.8 (Principe des gendarmes)—
Soient f, g, h trois fonctions numériques définies sur D ⊂ R, a ∈ D̄ et l ∈ R̄. Alors
Si f ≤ h ≤ g sur un voisinage de a et lim f (x) = lim g(x) = l, alors lim h(x) = l.
x→a x→a x→a
Cas particuliers
a) Si f ≤ g sur un voisinage de a et lim g(x) = −∞, alors lim f (x) = −∞.
x→a x→a
b) Si f ≤ g sur un voisinage de a et lim f (x) = +∞, alors lim g(x) = +∞.
x→a x→a
c) Si |f (x) − l| ≤ g(x) au voisinage de a et lim g(x) = 0, alors lim f (x) = l.
x→a x→a
Exemple 1.3
3) Si f est minorée sur ]a, b[, alors lim f (x) = inf f (x) ; 4) sinon, lim f (x) = −∞.
x→a+ x∈]a,b[ x→a+
1) 2) 3) 4)
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Démonstration 2 –
f étant majorée, croissante définie sur ]a, b[, donc la partie f (]a, b[) est non vide et admet une borne supérieure A sur
R. Suivant la caractérisation de la borne supérieure, ∀ ε > 0, ∃x0 ∈]a, b[ | A − ε < f (x0 ) < A.
Pour tout x ∈]a, b[ tel que x0 < x, on a :
f (x0 ) < f (x) =⇒ −ε < f (x0 ) − A < f (x) − A < 0 =⇒ −ε < f (x) − A < ε =⇒| f (x) − A |< ε.
Soit x0 ∈]a, b[. Donc pour un réel ε > 0 fixé, il existe α = b−x0 > 0 telque ∀ x ∈]a, b[, 0 < b−x ≤ α =⇒| f (x)−A |< ε.
Ce qui prouve que lim f (x) = A.
x→b
♦♦♦
Théorème 1.3 (Limite des fonctions décroissantes) —
Soit f une fonction réelle décroissante définie sur ]a, b[ avec a, b ∈ R̄.
1. Si f est majorée sur ]a, b[, alors lim f (x) = sup f (x) ; sinon, lim f (x) = +∞.
x→a+ x∈]a,b[ x→a+
2. Si f est minorée sur ]a, b[, alors lim f (x) = inf f (x) ; sinon, lim f (x) = −∞.
x→b− x∈]a,b[ x→b−
Exemple 1.4
Exemple 1.5
p √ p
1. 4x2 + 9x = O( x)) et 4x2 + 9x = O(x)
0 +∞
p p
1/4
2
2. 4x + 9x = o(x ) et 4x + 9x = o(x2 )
2
0 +∞
p
2
√ p
2
3. 4x + 9x ∼ 3 x et 4x + 9x ∼ 2x
0 +∞
Proposition 1.9—
Soient f, g deux fonctions définies sur D ⊂ R telle que g ne s’annule pas au voisinage de a ∈ R̄. Alors
f
a) f est dominée par g au voisinage de a si est bornée au voisinage de a.
g
f
b) f est négligeable devant g au voisinage de a si lim (x) = 0.
x→a g
f
c) f est équivalente à g au voisinage de a si lim (x) = 1.
x→a g
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1) f ∼ g et g ∼ h =⇒ f ∼ h.
a a a
f1 f2
2) f1 ∼ g1 et f2 ∼ g2 =⇒ f1 g1 ∼ f2 g2 et ∼ ( on suppose que g, k 6= 0 au voisinage de a).
a a a g1 a g2
1 1
3) f ∼ h =⇒ ∼ et f α ∼ g α .
a f a g a
Comparaisons usuelles –
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Proposition 1.15—
Soient a et b deux réels. Alors
1. Si b > 0, (ln x)a = o(xb ).
+∞
2. Si a > 1, xb = o(ax ).
+∞
x
3. Si 0 < a < 1, a = o(xb ).
+∞
Proposition 1.16— n
X
Pour tout polynôme P (x) = ak xk , on a P (x) ∼ a0 ; et P (x) ∼ an xn ;
0 ∞
k=0
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Droites asymptotes –
(1) Asymptote verticale : La droite D : x = a est asymptote à la courbe Cf si lim f (x) = ∞.
x→a
(2) Asymptote horizontale : La droite D : y = b est asymptote à la courbe Cf si lim f (x) = b.
x→∞
(3) Asymptote oblique : La droite D : y = ax+b (a 6= 0) est asymptote à la courbe Cf si et seulement
f (x)
si lim = a et lim [f (x) − ax] = b.
x→∞ x x→∞
Branches paraboliques –
(1) Branche parabolique de direction (Oy) : La courbe Cf admet Branche parabolique de direction
(Oy) si et seulement si
f (x)
lim f (x) = ∞ et lim = ∞.
x→∞ x→∞ x
Dans ce cas, la courbe tend à devenir parallèle à l’axe (Oy).
(2) Branche parabolique de direction (Ox) : La courbe Cf admet Branche parabolique de direction
(Ox) si et seulement si
f (x)
lim f (x) = ∞ et lim = 0.
x→∞ x→∞ x
f (x)
lim f (x) = ∞, lim =a et lim [f (x) − ax] = ∞
x→∞ x→∞ x x→∞
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2 Continuité
Exemple 2.1
La fonction entière E : R −→ Z : x 7−→ E(x) est continue à droite au point 1, n’est pas continue à gauche au
1
point 1, mais elle est continue en .
2
2. Si f est continue sur un domaine D, alors elle est continue sur toute partie non vide A de D. Toute
restriction de f à A est continue.
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Notation : On note C(D) ou C(D, R), l’ensemble des fonctions réelles continues sur D.
Alors on dit que f est prolongeable par continuité en a et le prolongement de f par continuité en a, c’est
toute fonction g qui prolonge f sur D, continue en a et définie par :
g(x) = f (x) ∀x ∈ D r {a}
g(a) = l.
Exemple 2.2
x−4
Soit f la fonction numérique définie sur R r {−1} par : f (x) = . Alors f est continue sur R r {−1}
−x+1 x2
5
et lim f (x) = lim f (x) = − . Donc, la fonction f est prolongeable par continuité en −1 et la fonction
x7→−1− x7→−1+ 3
x−4 5
g : x −→= 2 et g(−1) = − est continue sur R, Conclusion, g est le prolongement de f par continuité
x −x+1 3
au point (−1).
Exemple 2.3
Les fonctions partie entière et valeur absolue sont continues par morceaux sur R.
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3. Les fonctions classiques x 7−→ |x|, x 7−→ sin x, x 7−→ cos x, x 7−→ tan x, x 7−→ ln x, x 7−→
exp x, x 7−→ xα sont continues sur chaque intervalle de leur domaine de définition.
4. Ainsi, tout cocktail de fonctions fabriqué à partir de ces dernières sont continues là où elles sont
définies.
Exemple 2.4
f (x) = x2 , I = [−1, 2]
Puisque c est un majorant de E, alors ∀ x ∈]c ; b], f (x) > λ et puisque f est continue à droite au point c, par passage
à la limite dans l’inégalité ci-dessus, on en déduit que
♦♦♦
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On a finalement construit deux suites (an )n et (bn )n adjacentes vérifiant que : (an )n est croissante et (bn )n est
1
décroissante avec f (an ) ≤ λ ≤ f (bn ) et bn − an = n (b0 − a0 ) tendant vers 0.
2
Les suites, étant adjacentes, convergent la même limite c ∈ [a ; b]. Comme f est continue, en passant à la limite
dans les inégalités précédentes, on obtient :
♦♦♦
Corollaire 2.1 (Bolzano) —
Soit f une fonction continue sur [a, b] et vérifiant que f (a) × f (b) < 0.
• alors ∃ c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0, autrement dit l’équation f (x) = 0 admet au moins une solution dans
]a, b[.
• Si, de plus, f est strictement monotone sur [a, b] alors ∃ ! c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0, autrement dit
l’équation f (x) = 0 admet une unique solution dans ]a, b[.
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Démonstration 5 –
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♦♦♦
Proposition 2.2—
Soit f une fonction numérique définie et continue sur [a, b]. Alors f est bornée et atteint ses bornes, c’est-
à-dire ∃ xm , xM ∈ [a, b] tels que ∀ x ∈ [a, b], f (xm ) ≤ f (x) ≤ f (xM ) .
Autrement dit, il existe α ∈ [a, b] et β ∈ [a, b] tels que f (α) = inf (f ) et f (β) = sup(f ).
[a,b] [a,b]
Corollaire 2.2 —
L’image d’un segment par une fonction continue est un segment. Plus précisément : f ([a, b]) = [min f, max f ].
[a,b] [a,b]
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3 Fiche d’Exercices
Exercice 1 (-)
En revenant à la définition, montrer que :
√ 1−x
a) lim (2x + 1) = 3. b) lim (x2 − 2) = 2. c) lim ( 2x + 1 = 3. d) lim ( ) = −1.
x→1 x→2 x→4 x→+∞ x+3
x2 + x 2 x2
e) lim ( 2 ) = 1. f) lim (x − 3x) = +∞. g) lim ( ) = −∞.
x→−∞ x + 1 x→+∞ x→−∞ x + 2
Exercice 2 (-)
1
a) Soit f : R −→ R, x 7−→ 1 − x E( ). Alors f admet-elle une limite en 0 ?
x
1
b) Même question pour g : R∗ −→ R, x 7−→ (sin x)E( ).
x
1
c) Même question pour h : R∗ −→ R, x 7−→ cos( ).
x
Exercice 3 (-)
Étudier l’existence et la valeur de la limite éventuelle en x0 pour la fonction f définie dans chacun des cas
suivants :
x − E(x) p
a) f (x) = p en x0 = 0 ; b) f (x) = x2 + x + 1 − x en x0 = +∞ ;
|x| √
√
1 p 2 p
2
x+ x−1−1
c) f (x) = ( 2x + x + 1 − x + x + 1) en x0 = +∞ ; d) f (x) = √ en x0 = 1 ;
x x−1
sin(3x) − sin(x) tan(2x) − 2 tan(x)
e) f (x) = en x0 = 0 ; f) f (x) = en x0 = 0 ;
sin(3x) + sin(x) sin(2x) − 2 sin(x)
2 1 π π
g) f (x) = − en x0 = 0 ; h) f (x) = ( − 2) tan(x) en x0 = ;
sin2 x 1 − cos(x) √ 2 √ 2
π n
x− na
i) f (x) = (x − 1) tan( ) en x0 = +∞ ; j)f (x) = en x0 = a avec n > 1.
2x x−a
Exercice 4 (-)
(i) Déterminer un équivalent simple au voisinage de 0 dans chacun des cas suivants :
1 − cos(x) 1
a) ; b) log(cos(x)) ; c) xx − 1 ; d) (8 + x) 3 ; d) ax − 1 avec a ∈ R∗+ r {1}.
log(1 + x)
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(ii) Déterminer un équivalent simple au voisinage de +∞ dans chacun des cas suivants :
1 1 1
log(x + a)
a) x x − 1 ; b) (x + 1) x − x x ; c) log , a ∈ Z∗ .
log(x)
(iii) Déterminer un équivalent simple au voisinage de π dans chacun des cas suivants :
x
a) sin(x) ; b) 1 + cos(x) ; c) log( ).
π
Exercice 5 (-)
Déterminer les limites des expressions suivantes en utilisant des équivalences simples :
2x + 1 2x
tan x log |x|
(i) a) lim (sin x) ; b) lim (cos x) ; c) lim ; d) limπ (tan x)tan 2x .
x→0 + x→0 x→+∞ 2x − 1 x→ 4
x sin x
x−sin x etan x − ex log x
(ii) a) lim ; b) lim x(log(x + 1) − log x) ; c) lim .
x→0 sin x) x→+∞ x→0 tan x − sin x
2
x 1 log(cos(ax)) sin x log(1 + xx )
(iii) a) lim log(1 + x) ; b) lim (ax − bx ) ; c) lim ; d) lim .
x→0 x→0 x x→0 log(cos(bx)) x→0 x tan x
Exercice 6 (-)
Soient f et g deux fonctions à valeurs dans ]0; +∞[ et a ∈ R̄ telles que f ∼ g.
a
a) Peut-on affirmer que log f ∼ log g ?
a
b) On suppose que f admet une limite l en a, avec l ∈ R̄, l ≥ 0 et l 6= 1. Montrer que log f ∼ log g.
a
Exercice 7 (-)
Soient f et g deux fonctions et a ∈ R̄ telles que f ∼ g.
a
a) Peut-on affirmer que exp f ∼ exp g ?
a
b) On suppose que f est bornée au voisinage de a. Montrer que exp f ∼ exp g.
a
Exercice 8 (-)
Soient f et g deux fonctions à valeurs strictement positives et a ∈ R̄ telles que f ∼ g.
a
a) On suppose que lim g(x) = +∞, montrer que log f ∼ log g.
x→a a
b) On suppose que lim g(x) = 0, montrer que log f ∼ log g.
x→a a
c) Que peut-on dire de log f et log g si lim g(x) = 1 > 0 ?
x→a
d) Que peut-on dire de log f et log g si lim g(x) = l > 0 et l 6= 1 ?
x→a
Exercice 9 (-)
Soit f et g deux fonctions numériques définies par :
x + 1 2x 1 − cos 5x
f (x) = et g(x) = .
x−1 x(x − 2) tan 5x
a) Déterminer un équivalent simple de f respectivement au voisinage de +∞ et au voisinage de 0.
b) En déduire lim f (x) et lim g(x).
x→+∞ x→0
Exercice 10 (-)
Soit f et g deux fonctions numériques définies par :
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2x + 1 x2 +a nx + a x2
ax+2 nx+a
f (x) = et g(x) = .
2x + a nx + b
a) Déterminer un équivalent simple de f et g au voisinage de +∞.
b) En déduire lim f (x) et lim g(x).
x→+∞ x→+∞
Exercice 11 (-)
Étudier la continuité des fonctions suivantes :
p
a) f (x) = E(x) + [x − E(x)]2 ; b) f (x) = E(x) + x − E(x);
c) f (x) = E(x) sin(πx); d) f (x) = E(x) sin x.
Exercice 12 (-)
Soient f et g deux fonctions numériques définies par :
x sin2 1 si x 6= 0,
1 si x 6= 0,
f : x ∈ R 7−→ f (x) = et g : x ∈ R 7−→ g(x) = x
0 si x = 0; 0 si x = 0.
a) f et g sont-elles continues en 0 ?
Étudier la continuité de f ◦ g.
Exercice 13 (-)
Soient f et g deux fonctions numériques définies par :
−x si x ≥ 0, 1 si x ≥ 0,
f (x) = et g(x) =
−1 si x < 0; x si x < 0.
Exercice 14 (-)
Soient f et g deux fonctions numériques définies par :
π
x + 1 si x < −1,
a sin x + cos x si x < ,
2
π
f (x) = −x − 1 si − 1 ≤ x < 0, et g(x) = π − x si ≤ x ≤ π,
2
2
x + b si x > π.
x + 1 si x ≥ 0;
2
Exercice 15 (-)
x2 + 1 si x > 2,
Soit f une fonction numérique définie par : f (x) =
3 + x si x < 2.
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Cours d’Analyse/Chap.4 (Limites et Continuité) Cycle EUF ST/MPCI /CHC-UEH-L @JSI 2014
Exercice 16 (-)
Soit f une fonction définie et continue sur [a, b] tel que f ([a, b]) ⊂ [a, b].
a) Rappeler le théorème des Valeurs intermédiaires (TVI).
b) Pour h(x) = f (x) − x, montrer que h est continue sur [a, b].
c) En déduire qu’il existe c ∈ [a, b] tel que f (c) = c.
d) On pose f (x) = x3 pour tout x ∈ [−3, 3].
Établir que f est lipschitzienne sur [−3, 3] de rapport k que l’on précise.
Exercice 17 (-)
Soit la fonction f définie sur R par : f (x) = (x − a)2 .(x − b)2 , avec a, b ∈ R tels que a < b.
Déterminer l’image par f du segment [a ; b].
Exercice 18 (-)
Soit f une fonction continue sur [a ; b] ∈ R tel que f soit stable par [a ; b].
Montrer qu’il existe λ ∈ [a ; b] tel que f (λ) = λ.
Exercice 19 (-)
Soient f, g ∈ C([a ; b]) telles que f (a) = g(b) et f (b) = g(a). Montrer qu’il existe c ∈ [a ; b] tel que f (c) = g(c).
Exercice 20 (-)
1
Soit f la fonction numérique définie par : f (x) = 4x3 − 3x − .
2
1
a) Calculer f (−1), f (− ), f (0) et f (1.
2
b) En déduire que l’équation f (x) = 0 admet trois racines réelles et distinctes.
c) En posant x = cos α, déterminer les trois racines de léquation f (x) = 0 sous forme trigonométrique.
Exercice 21 (-)
Étudier la continuité uniforme des fonctions suivantes :
√
a) f : R+ −→ R, x 7→ x, b) g : R −→ R, x 7→ sin x,
c) f : R+ −→ R, x 7→ x2 , d) g : R −→ R, x 7→ sin2 .
Exercice 22 (-)
ex |x| p
Soit f, g deux fonctions définies sur R par : f (x) = et g(x) = |x| si x 6= 0 et g(0) = 0.
1 + ex x
−1
a) Montrer que f est un homéomorphisme de R dans ]0; 1[ et déterminer f .
b) Montrer que g est un homéomorphisme de R dans R et déterminer f −1 .
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