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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

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Paix-Travail-Patrie

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
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UNIVERSITE DE NGAOUNDERE

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE

DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE


PARCOURS : GENIE CIVIL ET CONSTRUCTION DURABLE

NIVEAU D’ETUDE : GCD 1

CODE EC : GCD 242

CREDITS (3) ; CM/TD (30 h) ; TP (15h) ; TPE (20h)

CODE ET INTITULE UE : GIM 24 BASES ET TECHNOLOGIE

CODE ET INTITULE EC : GCD 242 BASES DU GROS ŒUVRE EN


BATIMENT

DISPENSE PAR : Ostwald Gaétan ENEME EYA’AMA


Enseignant permanent à l’IUT de Ngaoundéré, Grade : Assistant

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
 Constructeur bâtiment Technologie, Tome 1, H. Renaud ;
Cours de Bases du gros œuvre en bâtiment- GCD 242

 Constructeur bâtiment Technologie, Tome 2, H. Renaud.


 Cours de Procédés de construction, ENSP Yaoundé.
 Guide du tâcheron, Parties 1 et 2.

PLAN DU COURS
I- Généralités
II- Travaux préliminaires
III- Implantation
IV- Fondations
V- Elévations
VI- Dalle
VII- Charpente et couverture

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1- GENERALITES
1.1 Introduction
Le Génie civil est le domaine d’activité dont le but est la construction d’ouvrages au bénéfice de la
collectivité.
Le génie civil regroupe la construction des bâtiments, des ponts, de barrages, de systèmes
hydrauliques urbains (égouts et approvisionnement en eau potable), des routes, gestion de
l'environnement (traitement des eaux usées, gestion des déchets) et l'arpentage (mesurage des
terrains).
Le génie civil est un domaine spécialisé et très vaste. Il s'agit du domaine de l’urbanisme dont la
fonction est de construire et, d’une manière plus générale, de mettre en œuvre les décisions
d’aménagement du territoire. On observe deux grands domaines au sein du génie civil :
 le bâtiment ;
 les travaux publics
Dans le secteur du bâtiment, les investisseurs proviennent principalement du privé et leurs besoins
correspondent souvent à une finalité économique. La structure de l'ouvrage est généralement peu
prépondérante, car on y privilégie plutôt la fonctionnalité et l'esthétisme. Les bâtiments incluent :
 habitations, immeubles, hôtels ;
 bureaux, bâtiments administratifs, écoles, gymnases ;
 magasins, centres commerciaux ;
 usines… etc

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Les travaux publics sont des ouvrages qui répondent aux besoins du public. La pérennité de l’ouvrage
est un facteur essentiel dans ce cas. Les travaux publics incluent :

 Ouvrages de franchissement (ponts, tunnels, …) ;


 Réseaux ferrés et routier, réseau navigable (canaux), ports etc ;
 Equipements collectifs (épuration, traitement de déchets, …) ;
 Centrales d’énergie (charbon, nucléaire, géothermie, éolien, hydraulique, …) ;
 Infrastructures (réseau électrique, télécommunications, assainissement, eau potable, ...) ;
 Ouvrages de protection (digues, renforcements de talus, paravalanches, protection de rives,
…).

1.2 Constructibilité
Le terrain est le support destiné à recevoir l’ouvrage à construire, c’est-à-dire, dans ce cours, le
bâtiment à construire. Autant le bâtiment peut répondre à des volontés précises et à des exigences
techniques clairement choisies, autant le terrain se présente sans concession, avec ses caractéristiques
propres.
Dans une réalisation, les matériaux s’adaptent au bâtiment ; mais ici, c’est au bâtiment de s’adapter
au terrain. La prise de connaissance et la compréhension de ce support naturel est indispensable : il
faut faire l’analyse de certains critères du terrain.

1.3 Phases du projet


Un projet de génie civil peut être scindé en plusieurs phases, souvent confiées à des organismes
différents :
 La planification qui consiste à intégrer le projet dans un ensemble de plans directeurs,

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 La conception, qui inclut la réalisation des études détaillées d'avant-projet, le dimensionnement,


qui consiste à déterminer les dimensions des éléments constitutifs de la future réalisation, l'appel
d'offres qui permet de planifier la réalisation, notamment le coût de celle-ci, et de choisir
l'entreprise qui en aura la charge, l'exécution de la construction, qui inclut l'élaboration du projet
définitif. Différents corps de métiers interviennent dans la réalisation d'un ouvrage :
 Les études techniques (techniques de génie civil) entrent dans le détail de la phase de
dimensionnement et établissent les plans de construction. Ensuite, interviennent les méthodes qui
valident la faisabilité des plans de construction et définissent le mode et les outils de construction.
 Le département de production : Fondation (construction), terrassements, gros œuvre, corps
d'états secondaires, corps d'états techniques, corps d'états architecturaux, équipements.
 Réceptions provisoire et finale de l'ouvrage,
 L’exploitation et l'entretien de l'ouvrage.

1.4 Les intervenants


Un projet de génie civil est réparti entre plusieurs intervenants :
 Le maître d'ouvrage est celui (personne ou organisme) qui déclenche une entreprise de
construction et sera celui qui réceptionnera l'ouvrage. En premier lieu c'est celui qui paie
l'entreprise, le maitre d'œuvre et le bureau de contrôle.
 Le maître d'œuvre élabore un projet (l'œuvre) à la demande du maître d'ouvrage.
 Le bureau de contrôle est chargé par le maître d'ouvrage de donner un avis sur l'œuvre ainsi que
les travaux.
 Le coordonnateur SPS (Sécurité et Protection de la Santé) est chargé d'évaluer les risques
liés à la co-activité des entreprises travaillant sur le projet et de préconiser des actions de prévention
visant à éviter les accidents pendant les travaux de construction (PGC : Plan Général de Coordination)
et de maintenance (DIUO : Dossier d'Intervention Ultérieure sur l'Ouvrage). Les entreprises réalisent
les études puis les travaux. Le maître d'œuvre valide les études et vérifie les travaux. Il présente
mensuellement au maître d'ouvrage une situation des travaux réalisés. Le maître d'ouvrage se doit de
payer aux entreprises les travaux réalisés dans le mois.

1.5 Bâtiment (Construction)


Un bâtiment au sens commun est une construction immobilière, réalisée par intervention humaine,
destinée d'une part à servir d'abri, c'est-à-dire à protéger des intempéries des personnes, des biens et
des activités, d'autre part à manifester leur permanence comme fonction sociale, politique ou
culturelle. Un bâtiment est un ouvrage d'un seul tenant composé de corps de bâtiments couvrant des
espaces habitables lorsqu'il est d'une taille importante. Le terme édifice désigne tout ce qui est édifié
: un ensemble architectural ou industriel (un ou plusieurs bâtiments jointifs ou non ayant la même
destination), une construction bâtie pour aménagement de terrain, un signal monumental.
Le Bâtiment au sens commun est le secteur d'activité professionnel de la construction des édifices et
des voies et routes (secteur économique "Bâtiment et Travaux Publics" appelé B.T.P.). L'art de
concevoir des bâtiments s'appelle architecture aussi bien pour leur forme globale que pour
l'aménagement intérieur en salles, la science de la conception des édifices s'appelle le génie civil
tandis que celui de disposer les constructions à l'échelle de la ville pour les raccorder en agglomération
aux réseaux de voies, eau, égouts,... s'appelle urbanisme.

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La construction des bâtiments relève de spécialités professionnelles définies en corps de métier,


appelées corps d'état, qui forment ensemble le secteur du bâtiment. Il est traditionnellement divisé en
gros œuvre fournissant la bâtisse, au sens propre "la partie édifiée en structure qui résiste" et le
second œuvre partie qui l'habille.
En dehors des « gars du bâtiment », ouvriers qui bâtissent manuellement, la construction d'ouvrage
nécessite après la conception par un maître d'ouvrage ou un architecte l'intervention de professions
particulières comme les métreurs, les ingénieurs, les décorateurs, les contrôleurs, les géomètres,...
avant ou pendant la réalisation puis à la réception de l'ouvrage.

1.6 Permis de construire


Toute construction à usage d’habitation ou non, même ne comportant pas de fondation est soumise
à une autorisation préalable administrative, le permis de construire. Il est délivré par la commune
sur la base d’un plan d’aménagement et d’un certain nombre de dispositions architecturales et
d’urbanisme à respecter.
Au Cameroun quelque soit la nature du lot (Lot titré ou non, lot communal, lot MAETUR etc) le
dossier du permis de construire est construire comporte généralement les pièces suivantes :
 Une demande timbrée (un timbre fiscal et un timbre communal) sur formulaire délivré
par la commune ou la communauté urbaine et signé par le « propriétaire » du terrain ou son
mandataire.
 Un certificat de propriété datant de moins de 6 mois (ou certificat de vente ou d’abandon des
droits coutumiers si le terrain est non titré) ;
 Un certificat d’urbanisme délivré par la commune ou la communauté urbaine;
 Un plan de masse et de situation visé par le Service Départemental du Cadastre ;
 Un devis descriptif des travaux ;
 Un devis quantitatif et estimatif des travaux ;
 Un plan de masse des constructions à édifier ou à modifier ;
 Des plans de la construction à l’échelle 1/50 comprenant signés par un architecte asermenté :
 Plan de fondation ;
 Plan(s) de distribution ;
 Plan de toiture ;
 Des façades(04) ;
 Des coupes(02) ;
 Un plan d’assainissement ;
 Un plan de fosse septique ;
 Un rapport d’étude de sol par un Laboratoire géotechnique agréé ;
 Une notice de sécurité ;
 Un certificat de salubrité (éventuellement) ;
 Une note de calcul de structure et les plans de ferraillage des éléments calculés signée par un
ingénieur assermenté.

1.7 Etude de sol


Le terrain est le support destiné à recevoir l’ouvrage à construire, c’est-à-dire, dans ce cours, le
bâtiment à construire. Autant le bâtiment peut répondre à des volontés précises et à des exigences
techniques clairement choisies, autant le terrain se présente sans concession, avec ses caractéristiques
propres. Dans une réalisation, les matériaux s’adaptent au bâtiment ; mais ici, c’est au bâtiment de

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s’adapter au terrain. La prise de connaissance et la compréhension de ce support naturel est


indispensable : il faut faire l’analyse de certains critères du terrain.
1.7.1 Constructibilité
Un sol est constructible lorsqu’il est apte à recevoir un ouvrage ; il est inutile d’entreprendre une
reconnaissance de sol qui peut être longue et onéreuse si de toute évidence on se trouve en présence
d’un terrain qui n’est pas constructible. Des observations préalables sont nécessaires :
 Le terrain est-il inondable ?
 Risque-t-on des chutes de rochers ou des avalanches ?
 Risque-t-on des glissements de terrain ?
 Le terrain est-il dans une zone comportant des mines ou des carrières souterraines ?
 Le terrain a-t-il été bouleversé par des bombardements ?
 etc.
1.7.2 Etude géotechnique
Cette étude a pour objectif de prévenir tous les risques naturels (chute de bloc, glissement de terrain,
inondation, sismicité, phénomène de retrait-gonflements des argiles, remontée de nappe phréatique,
tassement excessif de sol compressible…) qui pourraient déstabiliser l’ouvrage et ceux environnants.
Une grande partie de ce travail se concentre sur l’interaction entre le sol de fondation et le bâtiment.
L’étude doit se conclure par le dimensionnement d’ouvrages (fondation, protection) garantissant la
stabilité du bâtiment à court, moyen et long terme. Dans l’étude des fondations on distingue
généralement les essais suivants :
 Essai pénétrométrique : Cette technique permet d'évaluer les propriétés mécaniques d'un terrain.
On enfonce un outil en mesurant la force nécessaire à exercer pour la pénétration: on distingue
ainsi les niveaux compacts des niveaux plus mous, ce qui permet de calculer la capacité portante
du sol et les caractéristiques des fondations à prévoir.

Figure 1 : Pénétromètres dynamiques lourds

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Figure 2 : Courbe de variation des pressions avec le profondeur

 Essai préssiométrique : On introduit l'outil dans un trou de forage et on augmente son volume à
l'aide d'air comprimé pour exercer une pression sur les parois du trou; on mesure la déformation
résultante. Comme dans l'essai précédent, on peut connaître ainsi la résistance du sol à la
déformation.

Figure 3: Dispositifs de l’essai pressiométrique

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1.7 Gros-œuvre

La construction d’un bâtiment se divise en 2 grandes parties :


 Le gros œuvre ;
 Le second œuvre.

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Le gros œuvre concerne essentiellement les études de sol, l’acheminement des VRD, le terrassement,
la construction des fondations, l’élévation des murs et poteaux, la réalisation des planchers et la pose
de la charpente et de la couverture.
Les ouvrages qui participent à la reprise des efforts subis par la construction et qui en assurent la
stabilité et la pérennité, sont des éléments du gros œuvre. Ils forment la structure de la construction.
Les étapes du gros-œuvre en bâtiment sont échelonnées comme suit :
 L’installation de chantier ;
 Les terrassements ;
 L’implantation des ouvrages ;
 La fondation : Fouilles en tranchée et en puits, béton de propreté, mise en des semelles, mise
en œuvre des amorces sous poteaux, mise en œuvre des maçonneries en agglomérés bourrés,
réalisation du chainage de couronnement de la fondation, réalisation du dallage, ;
 Les élévations : mise en œuvre des poteaux en BA, mise en œuvre les maçonneries en
agglomérés creux, mise en œuvre des linteaux et jambage, mise en œuvre de l’escalier, mise
en œuvre de la dalle (coffrage des poutres, façonnage des nervures, étayage et solivage de
dalle, pose des hourdis, ferraillage des compartiments de dalle puis coulage de l’ensemble).
 La toiture : mise en œuvre des fermes, pannes. Pose de la couverture et accessoires.

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2. Les travaux préliminaires


On distingue :
 Le nettoyage du site ;
 La barrière de protection ;
 Les terrassements.
 Baraque de chantier

2.1 Le nettoyage du site


Il sera exécuté à la main, il consiste au désherbage, abattage des arbres s’il y’a lieu, arrachage et
dessouchage des troncs et souches d’arbres existants sur l’emprise du bâtiment à construire s’il y’a
lieu. Les débris de tout genre seront entassés, évacués et jetés à la décharge publique. Il ne sera
procédé aucune incinération sur le site à nettoyer. Au cas où les constructions en matériaux définitifs
ou provisoires existent sur le site, ces constructions seront détruites et les gravats évacués à la
décharge publique.

2.2 Barrière de protection


Tout chantier en génie civil doit être ceinturé par une haie de protection. Cette barrière évite l’accès
des clandestins au site du projet. La haie est généralement faite d’une ossature bois, métallique ou
mixte.

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2.3 Les terrassements


2.3.1 Définition
Un terrassement est l’ensemble des travaux qui se rapportent à la modification du relief d’un terrain.
Cette modification du sol se réalisant par l’exécution des déblais et des remblais.
Objectifs : Modifier la surface du sol afin de la rendre apte à l’implantation d’un projet préalablement
déterminé.
2.3.2 Importance des terrassements
L’exécution des terrassements est l’une des branches les plus importantes des travaux publics. Le
terrassement forme la partie principale d’un grand nombre de travaux :
 Construction des voies de communication :
 coûts de conception.
 coûts d’exploitation.
 coûts de construction.
 coûts d’entretien pendant la durée de vie de l’ouvrage.
 Coûts environnementaux : Ce sont les routes, les chemins de fer, les tunnels, les canaux,
les aérodromes.
 Les travaux portuaires : creusement des bassins, approfondissement des chenaux, construction
des terres pleines.
 Exécution des ouvrages d’art : problèmes des fondations, barrage en terre.
2.3.3. Terminologie
Fouiller : creuser, terrasser
Une fouille : peut signifier un trou (puits, tranchée, excavation)
Déblais : produit issu de la fouille
Remblais : dépôts des déblais
Puits : trou tel que la profondeur soit très grande par rapport aux dimensions horizontales

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Tranchées : trou tel que la longueur est très grandes par rapport à sa profondeur
Décapage : terrassement de très faible profondeur
Talus : pente ou inclinaison donnée aux parois des terres pour éviter leur étalement.
Fouille en pleine masse : c’est le terrassement général de la surface à construire, réalisé à une
profondeur limitée.
Fouille en rigole (ou en fendue) : tranchée dont largeur minimale est de 0,40 m, destinée à recevoir
P  1 m
des canalisations, des fondations et les maçonneries. 
L  2 m
P  1 m
Fouille en puits : terrassement de petite surface et de grande profondeur 
L  2 P
Fouille en galerie: fouille exécutée sous terre et nécessitant l’emploi des étais conjointement.

L  2 m
Fouille en Excavation : 
 P  L/2
Foisonnement : Augmentation de volume du sol consécutive à l’ameublissement provoqué lors de
l’extraction.
Emprise d’un terrassement : est limité par l’intersection des talus (déblais et remblais) avec
le terrain naturel.
Puisard : trou de 1m de profondeur environ vers lequel convergent les eaux drainées par les fouilles
en fendue et par les petites rigoles creusées à cet effet.

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Les terrassements permettent de préparer l’assise de la construction et de ses abords. Ils consistent à
effectuer manuellement ou à l’aide de l’engin mécaniques :
 Le déblai : ils consistent à creuser dans le sol et dégager les terres. L’opération consiste à excaver
les terres après décapage jusqu’à la cote du projet au moyen d’une pelle excavatrice ou bulldozer.
Les terres issues de l’excavation sont chargées dans les camions par une pelle chargeuse. Ces
terres seront réutilisées ou mises en dépôt. Les calculs des cubatures doit être effectués à l’avance
pour connaitre sensiblement les volumes de terre à excaver. Les plans de masse du topographe
avec les courbes de niveau sont les outils sur lesquels on se base pour effectuer les calculs des
cubatures.

2.3.4 Classification des terrains de terrassements


La nature des terrains détermine:
 la méthode du travail adopté ;
 le choix des engins à mettre en œuvre ;
 le rendement des engins choisis ;
 le prix de revient du terrassement.
Une opération complète de terrassement peut être décomposée en 6 taches élémentaires :
 Fouilles ou extraction des déblais ;
 Reprise des déblais et leur chargement sur engins de transport ;
 Transport de déblais ;
 Décharge de déblais ou mise des déblais en remblais ;
 Compactage des remblais ;

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 Consolidation des déblais ou remblais ;


La nature des sols influence la tache élémentaire fouilles, qui peut avoir plus ou moins d’impact
sur les autres taches. On peut distinguer trois grandes catégories de terrains:
 les terrains meubles : où l’extraction peut se faire sans désagrégation préalable.
 les terrains rocheux: extraction avec désagrégation préalable.
 les terrains submergés par l’eau.

2.3.4.1 Terrains meubles


Un chantier de terrassement de terrains meubles peut se faire soit à la main (pioche, déblais chargés
à la pelle, transport par brouettes et camions, compactage par dames manuelles. Soit par engins
mécanisés (excavation et chargement des déblais, transport par camions ou Dumper, compactage par
engins mécanisés). Les terrains meubles peuvent être subdivises en 4 sous-groupes.
a) Terrains légers : Terre végétale sèche, sable sec, gravier fin
b) Terrains ordinaires : Terre végétale humide, terre grasse, sable humide, sable argileux et compact,
tourbe, grave argileux, grave.
c) Terrains lourd : Argiles, les marnes, les éboulis désagrégés.
d) Terrains très lourds: Argile humide, marne compacte

2.3.4.2 Terrains rocheux


Un chantier de terrassement de terrains rocheux peut se faire également soit à la main, soit par engins
mécanisés, dans les deux cas il faut procéder à la désagrégation préalable de la roche (la dynamite).
Les terrains rocheux peuvent être subdivises en 4 sous-groupes.
a) Les roches tendres : Le calcaire tendre, le grès, la craie, l’ardoise compacte
b) Les roches dures : Le calcaire dur, le granite, le gneiss
c) Les roches très dures : Le quartz, le basalte, les quartzites, la syénite.
2.5. Foisonnement – tassement

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Lors de leur extraction, les terres augmentent de volume, soit V 0 le volume de terre extrait, V le
volume de terre de remblai foisonné obtenu et V ' le volume de terre de remblai restant après
tassement, on définit:
V  V0 V
 Le Coefficient de foisonnement initial : F  1
V0 V0
V 'V0 V '
 Le Coefficient de foisonnement persistant : F'  1
V0 V0
V V ' V ' F  F'
 Le Tassement des déblais : T 1 
V V 1 F
Si on veut réaliser un remblai de cubage définitif V1, il faut réaliser un cubage provisoire de volume
V1 V
V  et extraire en place un volume (volume de l’extraction) V 0 
1T 1 F
Tableau 1 : Quelques valeurs des coefficients de foisonnement et de tassement pour quelques sols

Remarque :
Pour obtenir un remblai une fois foisonné, son niveau supérieur à une cote précise (cas d’une route et
surtout d’une voie ferrée), il faut lui donner lors de sa construction un profil provisoire comportant
une sur hauteur convenable et une sur largeur appropriée, d’où la nécessité de connaître le coefficient
de tassement qui détermine cette sur hauteur.

Le projet demande ce qui est en bleu. On réalise ce qui est en noir et après tassement on obtient ce
qui est en rouge.
2.6 Quelques problèmes posés par les tassements
Type Problème Proposition et indication
1- Creusement du sol Intempéries -Etudes géotechniques du sol
Nature du sol - choisir le matériel approprié
- informations sur la météo
planification

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2- extraction des Intempéries Outils appropriés


déblais accessibilité des engins sur le
site
3- Transport ou évacuation des Encombrement de l’aire de Meilleure préparation du site
déblais terrassements Optimiser les mouvements de terre
Accessibilité au site Bien choisir les engins
Eloignement de la zone de
décharge
agrée
Moyens insuffisants
4- Dépôt des déblais Aire de déchargé réduite (zone Connaitre le foisonnement
urbaine)
5- construction des Problème de stabilité du Angle de terrain naturel
remblais remblai
6- stabilité des talus et Angle de terrain Prévoir un dispositif de blindage des
parois fouilles (hauteur critique)
7- couts des Etudes mal menées Bonne prévision de couts, bien
terrassements Dépassement de couts mener
prévisionnels les études (rendement des engins)
Mauvais management du Meilleur suivi
projet Etudes de prix
8- choix outils de L’Etat du matériel
terrassements Type de terrain
9- impacts
environnementaux

2.7 Outils de terrassements manuels


Le terrassement manuel se fait lorsque:
 les contraintes délais d’exécution ne constituent pas un obstacle majeur du projet ;
 la main d’ouvre est moins chère et abondante ;
 le volume de terrassement est réduit ;
 la zone de terrassement est encombrée (canalisations, obstacles, câbles) ;
 souci d’économie.

2.7.1 Outils à la main

 Pioches (terrains meubles) ;


 Pic/Coin/Pince (terrains durs, rocheux) ;
 Pelle (chargement).

2.7.2 Outils mécanisés ou portatifs


Ce sont des outils légers qui fonctionnent à l’air comprimé. Ils agissent par percussion et sont mis en
œuvre par un seul ouvrier.
 Marteau –bèche: remplace la pioche sur les terrains lourds (argiles, marnes compactes). Le
rendement est de 4 à 15 fois supérieur au rendement à la pioche.

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 Marteau –piqueur : remplace le pic/coin/pince sur les roches décomposées tendres ou fissurées
et permet d’éviter l’emploi des explosifs. Il est aussi utilisé pour les démolitions (ouvrages en
béton, maçonneries). Le rendement est de 4 à 15 fois supérieur au rendement d’un pic.

2.7.3 Rendements horaires


Le terrassement manuel comporte en général des taches: fouilles, chargement, transport,
déchargement, mise en remblais. Le rendement horaire d’un ouvrier est fonction de sa dextérité,
condition physique, expérience, motivation personnelle.
Le rendement d’une excavation manuelle d’un sol est très variable (nature du terrain, dimensions de
la fouilles, répartition des ouvriers). Pour le creusement des tranchées par exemple, il faut placer les
ouvriers de manière à les séparer d’une distance d’au moins 2 m Le tableau suivant donne les
rendements horaires par unité de volume de sol non foisonné pour un terrassier normal travaillant
avec des outils à la main et dans les conditions normales:

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Les fouilles :
Les rendements diminuent lorsque les fouilles sont étroites et que les ouvriers sont gênés dans leur
mouvement. On pourra admettre que la réduction du rendement est de l’ordre de:
 20%dans les tranchées de 1m 20 de largeur et de hauteur ≥ 2 m ;
 20% dans les puits de 2.5m2 de section ;
 50% dans les puits de 1.25 m2 de section ;
 10 à 25 % dans les galeries
Le chargement:
Un ouvrier peut jeter avec une pelle, horizontalement, les déblais sur une distance horizontale de
l’ordre de 3 à 4 m. Si les déblais doivent être jetés à une distance plus grande, il faut organiser les
relais. S’il faut jeter les déblais en les enlevant d’une hauteur h ceux-ci tomberont à une distance d
telle que d  2h  4 m.
Le rendement des pelleteurs est variable et fonction de la dureté du terrain, du mode de chargement
et en terrain normal.
2.8. Engins de terrassements (mécaniques et hydrauliques)
On a recours aux engins mécaniques ou hydrauliques lorsqu’il y’a des contraintes au niveau des délais
d’exécution des travaux, et que les volumes journaliers de terrassements à mettre en œuvre sont très
grands. Dans ces hypothèses, les terrassements à la main exigeraient l’utilisation d’un effectif
d’ouvriers anormalement élevé et difficile à réunir.
Les engins de terrassement comprennent un châssis porteur et un appareil de terrassement de forme
variable monté sur le châssis porteur (permet de le déplacer) :
 Les châssis porteurs sont des caisses en acier qui diffèrent les uns des autres par leurs dimensions
et par la disposition de leur train de roulement. En se basant sur la façon dont ils se déplacent, on
peut distinguer 4 types de châssis : châssis sur pneus (élément porteur sur pneus), châssis sur rails,
châssis sur rampes, châssis sur chenilles.
 Les appareils de terrassement se divisent en 2 catégories : appareils mono godet, appareils multi
godets. Le godet est un élément (sorte de main qu’on trouve au bout) qui sert à creuser la terre.
Les engins mono godet fonctionnent en discontinue, se caractérisent par l’action d’un godet
unique qui sert à extraire les déblais et à les charger. Les pelles, les grues à benne preneuses, les
draglines, les scrapers, les loaders). Les engins multi godets fonctionnent en continue et se
caractérisent par une série de godets travaillant simultanément, les uns à l’extraction des déblais,
les autres au chargement (les excavateurs à godets, les excavateurs de tranchée, les chargeurs à
godets).

2.9.1 Méthodes de terrassements


Selon le type de chantier, le terrassement peut se faire selon 3 méthodes :
 Le terrassement butte: il se fait au-dessus du terre-plein du chantier à l’aide des pelles, des
excavateurs en butte et des roues à pelles.
 Le terrassement en nivellement : il se fait sur le terreplein du chantier à l’aide des niveleuses, des
scrapers, des loaders, des graders et des bulldozers.
 Le terrassement en fouille (excavateurs en fouilles, grues à benne preneuse, draglines).

Plan et objectif du cours- GCD 1

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2.9.2 Les principaux engins de terrassements

a- Les pelles mécaniques


La pelle mécanique est l’engin (mono godet) le plus ancien (1842 aux Etats Unis) qui utilise une
source d’énergie et offre une variété d’emploi. Il comporte deux châssis : un châssis porteur monté
sur chenilles ou roues, un châssis tournant à 360° autour d’un axe vertical et qui est porté par le
premier châssis. A l’avant du châssis tournant se trouve un dispositif d’excavation composé de bras
télescopiques articulés à l’extrémité desquels se trouve un godet qui permet d’excaver. Une pelle
mécanique peut être équipée de 4 façons possibles :
 Pelle à godet Normal ou pelle en butte (pour travail en butte): Elle est munie d’un godet dont la
capacité varie entre 200 litres et 300 litres, indépendamment du fait que sa capacité doit être en
rapport avec celui du transporteur (2 à 4 fois celui du godet). Dans les mines et carrières la capacité
du godet varie entre 1 et 6 m3.
Terrain : La pelle en butte permet d’excaver les sols tendres, sables et les roches désagrégées
à l’explosif. On utilise cet équipement de préférence pour les travaux dans lesquels l’excavation
est au dessus de la surface d’assise et lorsque le ramassage s’opère sur cette surface.
Rendement: il est fonction de la capacité du godet, de la dureté du terrain et du nombre de coups
de pelles par heure, du temps de rotation entre la position d’excavation et le déchargement, de
l’habilité (ou dextérité) du personnel. En général, la durée du cycle d’excavation d’une pelle en
butte est de 30 secondes. Le rendement horaire R peut être exprimé sous la formule :

R  C  a b N
avec ; C= capacité du godet ; N=nombre de cycles par heure ; a x b = coefficient donné par les
abaques
 Pelle à godet retro excavateur ou pelle retro excavateur ou pelle en retro caveur (pour
travail en fouille ou en tranchées).
Le chargement s’effectue par traction du levier vers la machine, tandis que le déchargement se
fait par extension du bras. L’équipement permet une exécution rapide, précise des tranchées et
la direction du travail est constamment contrôlée.
Terrain: On l’utilise dans les terrains relativement durs. Elle permet l’exécution des tranchées
destinées aux canalisations et la pose des cases, des drains. Le chargement s’effectue par traction
du levier vers la machine, tandis que le déchargement se fait par extension du bras),
Rendement: strictement inférieur de 10 % à celui des pelles de même capacité pour des fouilles
peu profondes et de 25% pour des fouilles très profondes.
 Pelle à godet en benne preneuse pour les fouilles en puits (pelle mécanique en benne
preneuse)
Elle permet l’exécution des terrassements de grandes portées sur terrain tendre et sur des roches
désagrégées grâce à un grappin. Lorsque la benne preneuse est montée sur une grue on l’appelle
grue à benne preneuse.
Coefficient de remplissage : 0.9-1 terrains sec et 0.3-0.5 terrains sous l’eau.
Exemple :
Une benne preneuse de capacité 3m3 mise en œuvre par un ponton grue de capacité 2 tonnes
peut donner les rendements ci-après :
Dragage en terrain vaseux à 10 m de profondeur=60 m3/h
Dragage en terrain vaseux à 20 m de profondeur=45m3/h
Extraction d’enrochement à 15 m de profondeur=20l/h

Plan et objectif du cours- GCD 1

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Extraction des moellons à 40 m de profondeur=40l/h


 Excavateur à godet
Il réalise les pentes de talus. Cet engin est très peu employé dans les bâtiments. Il offre un débit de
terrassement continu et son rendement varie entre 7 et 270 m3/h

Une dragline ou pelle à benne traînante (excavation). Cette pelle mécanique à câbles sert à extraire
les matériaux meubles .Elle agit en raclant le terrain. Elle comprend un godet suspendu à une flèche
de grue, traîné sur le sol par un câble de halage. Une fois rempli, le godet est relevé à l'aide d'un câble
de levage fixé à la potence et mû par un treuil.

Le scraper ou motor-scraper est généralement utilisée pour le décapage des sols. Cet engin possède
une caisse avec tiroir éjecteur pouvant se baisser au sol et qui, par l'effet du déplacement de la
machine, permet d'extraire les matériaux pour être ensuite transportés sur le lieu de déchargement où
il y est répandu en couches.

Plan et objectif du cours- GCD 1

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b- La pelleteuse-chargeuse ou chargeur (terrains normaux),


Une tractopelle est un engin de génie civil combinant un chargeur sur pneus et une pelleteuse. La
pelle, de petite taille, est surtout destinée à des travaux légers (creusement de tranchées, ou en
agriculture pour le ramassage du fumier). Cet engin est aussi appelé « rétrocaveuse », « pelle rétro »
ou «chargeuse-pelleteuse». Il existe un grand nombre de modèle d’engins de ce type destiné à
effectuer des terrassements en terrains normaux.
Il existe des engins montés sur tracteur à pneus et d’autres montés sur chenilles. On distingue
trois types de pelleteuse:
 Pelleteuse avec benne à manœuvre vertical.
 Pelleteuse avec benne à désaxement vers l’arrière.
 Pelleteuse à mouvements combinés horizontaux et verticaux

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c- Bulldozer (ou Bouteur)


Il s’agit d’un engin qui sert à déplacer par refoulement la roche désagrégée, la terre, les troncs d’arbres
et arbrisseaux, il peut être utilisé pour les travaux de défrichement, la mise en tas et la reprise des
matériaux excavés et l’étalement des remblais. Il se compose d’une lame d’acier courbe fixée à l’avant
du tracteur et perpendiculaire à l’axe de la machine. On voit qu'il ne peut agir que sur des distances
de transport très courte; inferieur à 100m

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d- Angledozer
Sa construction s’apparente à celle d’un bulldozer, mais sa lame refouleuse peut être orientée à des
angles divers par rapport à l’axe des marches. Il s’emploi pour le déplacement des terres à flanc de
coteaux (hauteur).

e- Niveleuse ou (grader ou Motorgrader)


C’est un engin automoteur ou remorqué par tracteur qui permet de creuser, de déplacer, et d’égaliser
une surface de terre. Sa lame incurvée peut adopter toutes les inclinaisons par rapport à l’axe des
marches ; elle est également utilisée pour déplacer les grandes quantités de matériaux.

f- Scarificateur
C’est une sorte de herse de forte dimension à dents espacés et interchangeables en acier destinés à
désagréger par couches successives ; cette engin est souvent monté en complément sur les pelleteuses
– chargeuses, bulldozer, grader ou tracteur à chenilles.

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g- Décapeuse (ou scraper)


Engin automoteur équipé de chenille ou de pneumatiques. Elle permet l’extraction des terres par
couches minces. Elle permet l’exécution du terrassement et le chargement des terres en une seule
opération et les déverse sans interruption des marches. Dans certains terrains, l’aide d’un pousseur
(tracteur à chenille) est nécessaire. L’efficience de ces engins est excellente et les temps morts sont
pratiquement nuls sur un chantier bien organisé.
Performance en terrain moyen : Un scraper de 15m3 peut transporter et excaver sur un parcours de
500m environ 120m3 de terre par heure.

h- Les engins de transports des terres (camion, Tombereau,…)


Une fois l’extraction des terres réalisées à l’aide d’engins de production, les engins de transport
déplacent les déblais. Parmi ces engins de transport on peut citer:
 Camions de transport type TP : ce sont des camions de gabarits routiers équipés d’une benne
basculante vers l’arrière ou latéralement (tri-benne) pour le transport des matériaux sur réseaux
routiers nationales. Son chargement est assuré par un équipement extérieur au camion.

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 Tombereaux ;

 Les motos basculeurs ;

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 Les bandes transporteuses

Toute fois, afin d’améliorer les rendements, il faut éviter les transports sur parcours trop long
(maximum 600-800m). Le code de la route impose à tout véhicule de transport de porter sur son côté
droit de la carrosserie, une plaque de tares qui donne les informations suivantes:
PV= poids à vide du véhicule
PTAC= poids total autorisé fixé par le service de transport
CU : charge utile = PTAC-PV
PTRA=poids total roulant autorisé. C’est le poids total que peut atteindre l’ensemble des véhicules
en cas de présence d’une remorque

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L x largeur ; L=longueur du véhicule inférieur à 18m, 12m pour un véhicule isolé ; 16 m 50 pour un
véhicule articulé et 18 m pour un ensemble de véhicules
Largeur = largeur du véhicule inférieure à 2m50 (non compris les accessoires comme les rétroviseurs)
La Masse maximale autorisée (MMA)
C’est le poids le plus lourd autorise pour un véhicule chargé. C’est donc la somme:
 du poids propre du véhicule à vide = tare. La tare est le poids du véhicule, y compris l’équipement
complet, le carburant, l’eau, l’huile (par ex. 11,3 tonnes);
 les passagers;
 la charge utile: c’est la charge que le véhicule est autorisé à transporter. La charge utile est toujours
mentionnée dans les fiches techniques.
Les Dimensions : Limitations légales:
 La hauteur, chargement compris, est limitée à 4 m ;
 Largeur maximale: 2,55 m ;
 Dimensions intérieures d’un camion triple essieu a benne basculante:
 La longueur de la benne varie généralement entre 4,5 m et 7,5 m.
 La largeur de la benne varie généralement entre 2,2 m et 2,4 m.
 La hauteur de la benne varie entre 0,8 m et 1,5 m.

2.4 La baraque de chantier


La baraque de chantier est une petite case généralement en matériaux provisoires (bois) placé à un
emplacement précis du site du projet. Ses dimensions dépendent de l’usage et de la taille du projet.
Elle est composée :
 D’une salle d’accueil.
 De bureaux ;
 D’un magasin ;
 Un WC provisoire ;
 Etc

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3 Implantation
3.1 Généralités
Il s’agit, pour effectuer les fondations :
 De déterminer sur le terrain l’emplacement de la construction ;
 De situer la position ;
 Des murs de façade et murs de refend ;
 Des murs pignons ;
 Des poteaux, semelles et longrines en BA

L’implantation correspond au tracé géométrique de la fondation du bâtiment.


Pour qu’une implantation soit bien menée, le constructeur a besoin des documents suivants : Le plan
de situation ; le plan de masse ; le plan du premier niveau (sous-sol, RDC etc) ; le plan de fondation.
Les références nécessaires au constructeur sont données ci-dessous :

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3.2 Instruments utilisés et chaise d’implantation

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3.3 Tracé d’un retour d’équerre

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3.4 Réalisation de l’implantation d’une maison

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4. Fondation
4.1. Définition
La fondation est la partie de l’ouvrage qui repose sur le sol et lui transmet les efforts dus aux charges
propres et aux surcharges. La stabilité de l’ouvrage est fonction de la bonne tenue des fondations.

4.1. Reconnaissance du site


Avant de choisir un type de fondations, il convient de se renseigner sur la configuration et la nature
du terrain.
 Visite sur place

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Cette visite a pour objet de recenser les risques : terrain marécageux ou inondable, terrain dans une
cuvette, traces de glissements, présence d'anciennes carrières ou d'anciennes décharges publiques,
état des constructions voisines, etc.
 Consultation des services compétents
Se renseigner auprès des Services Techniques de la commune pour savoir si le terrain a été concerné
par des activités antérieures, et connaître, le cas échéant, la fréquence et le niveau des crues.
 Consultation des documents relatifs au site
La consultation des cartes géologiques et, éventuellement, des atlas des carrières permettent de se
faire une idée approximative des risques encourus.
Reconnaissance le sol intervient si l'enquête n'a pas permis d'acquérir une connaissance suffisante du
terrain de fondation, ou si elle a mis en évidence des risques potentiels.
Parmi les renseignements fournis par cette reconnaissance de sol doivent figurer le niveau de l'eau
et, si possible, ses variations.
En fonction des indications fournies par la reconnaissance de sol (nature, épaisseur, résistance
mécanique et compressibilité des diverses couches de terrain rencontrées, niveau de l'eau, etc.), il
conviendra de choisir le mode de fondations le plus adapté pour limiter l'amplitude des tassements :
rigoles en gros béton, semelles en béton armé rigidifiées ou non par des longrines, radier. Les
fondations profondes par pieux ou puits sont réservées aux bâtiments plus lourds que les maisons
individuelles).
Le bon comportement du bâtiment peut nécessiter une adaptation de la structure (en général
Rigidification).

Figure 4.1 : Description de la fondation

B = Largeur de la fondation ; B = Profondeur d’encastrement

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Selon leur profondeur, il existe 3 types de fondations :


 Les fondations superficielles : D/B  4
 Les fondations semi-profondes : 4 < D/B < 10
 Les fondations profondes : D/B  10

Figure 4.2 : Classification des fondations


NB : D'autres classifications ne considèrent que 2 types de fondations:

 les fondations superficielles ;


 les fondations profondes.

4.2. Les fondations superficielles


On appelle ainsi des fondations telles que : D/B  4
On distingue 3 types de semelles pour les fondations superficielles (figure 4.3):
 les semelles isolées dont les dimensions en plan B et L sont toutes deux modestes ; entre autres
les semelles carrées (L/B = 1) et les semelles circulaires (de diamètre B) ;

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Figure 4.3 : Fondation en semelles isolées

 les semelles filantes (ou continues) dont la longueur L est importante devant la largeur B ;
L/ B > 5
 les radiers (ou dallage) dont les dimensions B et L sont importantes.

Figure 4.4 : Fondation en radier général

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Figure 4.5 : Description des fondations superficielles.

4.3. Les fondations profondes


D/B  5 à 6

On appelle ainsi des fondations telles que D/B > 5 à 6.


Un pieu est un élément structural mince et profilé utilisé pour transmettre des charges en profondeur
lorsque l'utilisation de fondations superficielles n’est pas économique ou impossible.
En fonction de leur mode de réalisation, on distingue plusieurs types de pieux, qui sont différents
également dans leur comportement :
 Les pieux battus ou vibro-foncés : qui sont des pieux préfabriqués en béton armé ou en acier; ils
sont mis en place par battage avec un mouton ou par vibro-fonçage, ce qui remanie profondément
le sol environnant;
 Les pieux moulés: sont réalisés par forage préalable d’un trou dans lequel on coule du béton ; le
sol environnant est donc très peu remanié. Entre ces deux types extrêmes, il existe toute une série
de réalisations intermédiaires.

Le comportement d’un pieu isolé est complexe dans la mesure où il peut être soumis à différents
modes de sollicitations :
 chargement axial;
 traction;
 sollicitations transversales.

En plus, l’interaction entre le sol et le pieu est à prendre en compte aussi bien sous la pointe que le
long du fût. Enfin, pour le calcul d’une fondation sur pieux, il faut tenir compte de l’interaction d’un
pieu avec les pieux voisins.

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Cours de Bases du gros œuvre en bâtiment- GCD 242

La charge transmise au pieu peut être reprise par friction le long du fût du pieu et/ou en pointe à la
base.
 Si une grande partie de la charge est reprise en un point, on a affaire à un pieu en pointe.
 Si une grande partie de la charge est reprise en friction on a affaire à un pieu à friction.
 Si la charge est reprise uniquement par friction, on parle d’un pieu flottant.

Figure 4.6 : Fonctionnement d’un pieu

Figure 4.7 : Pieux en cours d’exécution

4.4. Les étapes de la fondation


De manière générale les différents étages de la mise en œuvre d’une fondation sont :
 Exécution des fouilles en semelles isolées, filantes ou radier manuellement ou au moyen d’un
engin. Le fond de fouille doit être réglé horizontalement ;

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Figure 4.8 : Fouilles en semelles isolée à gauche et filante à droite


 Mise en œuvre du béton de propreté d’épaisseur minimale 5 cm dosé à 150 Kg/m3 de béton. Il est
étalé sur le sol en fond de fouille ou fond de coffre. Il permet de créer une surface de travail plane
et non terreuse, il protège le sol des intempéries au permet de travailler au propre d’où le nom de
béton de propreté.

Figure 4.8 : Béton de propreté


 L’implantation en fond de fouilles des semelles et amorces de poteau puis coulage des semelles.
Le béton en béton armé sont réalisées avec un bon dosage (350 à 400 kg/m3. Tout béton armé doit
être vibré.

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Figure 4.9 : Semelles en cours d’exécution

 Le coffrage, ferraillage et coulage des amorces poteaux en BA avec un béton vibré dosé également
entre 350 et 400 kg/m3.

Figure 4.10 : Amorces poteaux déjà exécuté ou en cours d’exécution


 Réalisation du mur de sous-bassement qui peuvent être en moéllons ou en parpaings 20-15 (ou
aglommérés) bourrés avec un béton dosés faiblement. Le mur de sous bssement protège le
bâtiment contre l’infitration d’eau et les poussées latérales de terrain.

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Figure 4.11 : Murs de sous-bassement


 Le ferraillage, coffrage et coulage de la longrine. Le dosage du béton pour longrines est de l’ordre
de 350 kg/m3.
Le béton armé pour longrine doit être soigneusement coffré, quant au coulage, l’utilisation du
vibreur est indispensable pour rendre le béton en tout point homogène
La longrine a pour rôle de supporter les charges venant des murs en élévation. Elle permet de lier
l’ossature de l’infrastructure et celle de la superstructure, ainsi rend plus raide la structure de
l’ouvrage.

Figure 4.12 : Longrine ou chainage de fondation


 La réalisation du remblai et du dallage : cette partie consiste en l’apport de terre en grave
latéritique que l’on dépose dans l’emprise du bâtiment. On compacte chaque couche de terre
versée d’une épaisseur de 20 cm jusqu’au remplissage de la fondation. On pose ensuite un
matériau drainant, du film polyane, un treillis soudés au cas où le dallage est armé. Enfin on coule
le dallage avec un béton dosé entre 250 et 300 kg/m3.

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5. L’élévation et la dalle
Les différentes étapes du gros œuvre en élévation sont :
 La pose des talonnettes, ferraillage, coffrage puis coulage des poteaux,
 La mise en œuvre des maçonneries et linteaux ;
 L’étayage de la dalle ;
 Le ferraillage et la pose des poutres
 Le ferraillage de la dalle ;
 Le coulage des poutres et de la dalle.

5.1 Notions sur le béton


5.1.1 Introduction
Comme les roches naturelles, le béton possède une grande résistance à la compression et une faible
résistance à la traction. C’est pourquoi son utilisation comme matériau de construction, qui remonte
aux Romains, ne s’est véritablement développée qu’avec l’invention du béton armé. Dans ce dernier,
des armatures, c’est-à-dire des barres en acier (initialement en fer), pallient son insuffisante résistance
à la traction.
L’invention du béton armé est généralement attribuée à Joseph Lambot, qui, en 1848, fit flotter une
barque en ciment armé, et à Joseph Monier, qui construisit indépendamment, grâce à ce matériau, des
bacs à fleurs en 1849. L’emploi du béton armé dans les structures s’étend dès lors rapidement en
France sous l’impulsion de Joseph Monier, mais aussi de Coignet, de François Hennebique et de
Armand Gabriel Considère. Dès 1906, une circulaire ministérielle fixe des instructions relatives à
l’emploi du béton armé, codifiant ainsi pour la première fois la conception et le calcul des ponts et
des bâtiments avec ce matériau. Les recherches menées depuis 1970 sur le béton, et particulièrement
sur ses constituants actifs, conduisent à un nouveau bond qualitatif et quantitatif de ses propriétés.
Aux États-Unis et au Japon, on fabrique et on met en œuvre, dans les années 1980, des bétons à hautes
performances dont la résistance à la compression atteint 100 Méga Pascals (MPa) (environ 1000
kg/cm²), et même 140 MPa (1400 kg/cm²) dans un immeuble à Seattle aux États-Unis. En laboratoire,
on obtient, d’ores et déjà, des résistances supérieures à 600 MPa (6000 kg/cm²).
Bien que toujours composés de ciment, de granulats et d’eau, les bétons à hautes performances sont
des matériaux nouveaux qui possèdent des propriétés mécaniques élevées, associées à une grande
durabilité. Les améliorations apportées par l’industrie des liants hydrauliques à la qualité des ciments,
la mise au point d’adjuvants spécifiques de synthèse ainsi que l’emploi d’ultrafines ont permis ce
progrès spectaculaire.
5.1.2 Généralités
Le béton se compose de granulats (sables, graviers, cailloux) collés entre eux par un liant
hydraulique: le ciment. Lorsque le ciment se trouve en présence d'eau, il fait prise, puis durcit
progressivement. Un béton hydraulique est constitué :
 d'une pâte pure (ciment + eau),
 d'un mélange granulaire,
 de produits additionnels (adjuvants, additions minérales, ...).

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On désigne habituellement sous le vocable :


 de matrice ou de mortier : le mélange (liant + eau + sable),
 de squelette solide ou de squelette granulaire : le mélange des granulats.

Figure 5.1 : Ordre de grandeur des proportions dans le béton


5.1.3 Le ciment
Le ciment est un liant hydraulique qui se présente sous la forme d’une poudre minérale fine durcissant
en présence d’eau. Il forme une pâte faisant prise qui durcit progressivement à l’air ou dans l’eau.
C’est le constituant fondamental du béton puisqu’il permet la transformation d’un mélange sans
cohésion en un corps solide.
Les constituants du ciment sont :
 le clinker (Argile + calcaire) à haute température ;
 le laitier : résidu minéral de la préparation de la fonte dans les hauts fourneaux,
 les cendres provenant des centrales thermiques ;
 la pouzzolane : produit naturel d’origine volcanique, composé essentiellement de silice,
d’alumine et d’oxyde ferrique (prise et durcissement par hydratation),
 les fillers : produit obtenu par broyage fin ou par pulvérisation des roches (calcaire, basalte, laitier,
bentonite, cendre volantes) naturelles on non, agissant par leurs propriétés physiques sur certaines
qualité du ciment (diminution de perméabilité et de capillarité, réduction de la fissurabilité).
Les principaux ciments classés par l’organisme de normalisation AFNOR, en fonction de leur
composition et de leur résistance. On distingue principalement :
 les ciments CPJ, les ciments Porlands composés, qui tiennent au moins 65 % de clinker. Ce sont
les plus utilisés
 les ciments CPA, Portland purs ;

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 les ciments CHF, ciments de hauts fourneaux, qui contiennent entre 60 et 75 % de laitier de hauts
fourneaux ;
 les ciments CLK, ciment de laitier au clinker, qui contiennent entre 80 % de laitier de hauts
fourneaux ;
 les ciments CLK, ciment de laitier à la chaux ;
 les ciments prompts.
Dosage en ciment
La teneur en ciment dépend de la résistance souhaitée. Pour les bétons de remplissage, peu sollicités,
le dosage est de 150 kg/m3. Pour tous les éléments constituant la structure des bâtiments, en béton
armé, le béton contient généralement 350 kg/m3 de ciment.
Pour les mortiers, mélange de sable, de ciment et d’eau, la teneur en ciment atteint en moyenne 450
kg/m3.

5.1.4 Les granulats


Les granulats (sables, gravillons) constituent le squelette du béton. Ils doivent être chimiquement
inertes vis-à-vis du ciment, de l’eau et de l’air. Les formations géologiques à partir desquelles il est
possible de produire des granulats à béton peuvent être d’origine détritique (essentiellement
alluvionnaire), sédimentaire, métamorphique ou éruptive. Selon leur origine, on distingue
 les granulats roulés, extraits de ballastières (ou sablières) naturelles ou dragués en rivière ou en
mer, et concassés, obtenus à partir de roches exploitées en carrière. On les utilise en général, pour les
ouvrages courants,
 des granulats constitués uniquement par du sable et des gravillons.
 les granulats légers qui sont le plus souvent artificiels et fabriqués à partir de matières minérales,
comme les argiles, les schistes (argiles expansées) et les silicates (vermiculite et perlite).
Les premiers permettent la fabrication de bétons de structure légers, dont la résistance peut atteindre
de 40 à 50 MPa. Les seconds servent à la fabrication de parois en béton très léger, à fort pouvoir
d’isolation thermique. Le poids volumique apparent de ces granulats varie d’environ 0.6 à 8 kN/m3.
Malgré leur intérêt technique, leur coût énergétique de fabrication en réduit l’emploi à des
applications particulières. Les granulats lourds sont soit des riblons ou de la grenaille de fer, soit des
minéraux naturels comme la magnétite, la limonite ou la barytine. Ils sont utilisés dans les bétons
destinés à assurer une protection contre les rayonnements atomiques. Leur poids volumique apparent
varie de 30 à 50 kN/m3.
La taille des granulats varie en fonction de celle des coffrages, de la densité des aciers pour les
éléments en béton armé, et du type de béton recherché.
La taille des granulats est indiquées par deux chiffres, la plus grande dimension des éléments les plus
petits et celle des éléments les plus grands. Par exemple 0/4 ; 5/15 ; 15/25 ;0/31.5 etc.
Pour les bétons employés en bâtiment, les granulats les plus courants sont les graviers 5/15 et 15/25.
Pour les travaux du génie civil, où les pièces sont plus massives, les graviers sont plus gros, jusqu’à
150 mm de diamètre dans le cas des barrages. Il s’agit alors de béton cyclopéen.

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5.1.5 L’eau
De façon générale, l’eau de gâchage doit avoir les propriétés de l’eau potable. Il est exclu d’employer
de l’eau de mer, qui contient environ 30 g/l de chlorure de sodium, pour la fabrication de bétons
armés ou précontraints.

5.1.6 Les adjuvants


Les adjuvants Sont des produits chimiques incorporés au béton frais en faibles quantités (en général
moins de 3% du poids de ciment, donc moins de 0.4% du poids du béton) afin d’en améliorer certaines
propriétés. Leur efficacité est liée à l’homogénéité de leur répartition dans la masse du béton.
Les principaux adjuvants sont :
 Les plastifiants, qui jouent un double rôle. Ils permettent, d’une part, d’obtenir des bétons frais à
consistance parfaitement liquide, donc très maniables, par défloculation des grains de ciment. A
maniabilité donnée, ils offrent, d’autre part, la possibilité de réduire la quantité d’eau nécessaire
à la fabrication et à la mise en place du béton. La résistance du béton durci peut ainsi être
notablement augmentée. La durée d’action de ces adjuvants est de 1 à 3 heures.
 Les retardateurs de prise du ciment, qui prolongent la durée de vie du béton frais. Ils trouvent
leur utilisation dans le transport du béton sur de grandes distances ou la mise en place par
pompage, en particulier par temps chaud. Ils sont aussi employés pour éviter toute discontinuité
lors de reprises de bétonnage.
 Les accélérateurs de prise et de durcissement, qui permettent, pour les premiers, la réalisation
de scellements ou d’étanchements et, pour les seconds, une acquisition plus rapide de résistance
au béton durci.
 Les entraîneurs d’air, qui confèrent au béton durci la capacité de résister aux effets de gels et de
dégels successifs en favorisant la formation de microbulles d’air réparties de façon homogène. Le
volume d’air occlus doit être de l’ordre de 6% de celui du béton durci.
5.1.7 L’ouvrabilité
L’ouvrabilité caractérise l’aptitude d’un béton frais à remplir les coffrages, et à enrober
convenablement les armatures. Elle doit être donc telle, que le béton soit maniable et qu’il conserve
son homogénéité. L'ouvrabilité est caractérisée par une grandeur représentative de la consistance du
béton frais. Dans le cas de bétons classiques, elle est principalement influencée par :

 la nature et le dosage du liant,


 la forme des granulats,
 la granularité, la granulométrie,
 le dosage en eau.
Le rôle de l'eau est prépondérant pour l'ouvrabilité du béton frais et sur les propriétés du béton durci
 L'eau donne au béton sa maniabilité, d'une part par son action lubrifiante sur les différents grains,
d'autre part par la cohésion due à la pâte provoquée par l'association des grains fins (ciment et
fines) avec elle.
 L'eau permet l'hydratation du ciment et donc le durcissement du béton. Rappelons qu'un ciment
Portland demande environ 25% de son poids en eau pour s'hydrater complètement. Toute

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variation de la quantité d'eau entraîne des modifications de la vitesse de durcissement et des


performances mécaniques.
Le dosage en eau ne peut pas être augmenté au-delà d'une certaine valeur afin d'améliorer l'ouvrabilité
sans entraîner des inconvénients. Les conséquences d'un excès d'eau sont :
 risque de ressuage,
 augmentation du retrait,
 augmentation de la porosité,
 défectuosité du parement : bullage,
 risque de ségrégation des constituants du béton,
 diminution de la compacité et corrélativement des résistances,
5.1.9 Essai au cône d’Abrams
Cet essai, consiste à mesurer la hauteur d'affaissement d'un volume tronconique de béton frais.

5.2 Notions sur le coffrage

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5.2.1. Généralités
Les coffrages sont des constructions provisoires en bois, en métal ou en d’ autres matières
artificielles destinées à soutenir les ouvrages en béton (armé ou non) pendant la mise en œuvre
complète et définitive du matériau. Les formes à donner aux coffrages dépendent de leur résistance
et de l’aspect esthétique que les constructions définitives doivent présenter. Le coût des coffrages
représente une large part du prix de revient, en raison de l’importance de la main-d’œuvre requise
ainsi que de la perte de matériaux. Il ne faut pas hésiter à utiliser davantage de bois afin d’éviter des
assemblages coûteux et compliqués et de gagner ainsi du temps. On a également intérêt à étudier la
composition des coffrages et supports en tenant compte des sections commerciales des bois et des
panneaux. Ces arguments interviennent dans le choix du type de coffrage.

5.2.2. Bois de coffrage et éléments de coffrage


Le bois utilisé pour exécuter des coffrages est le pin sylvestre, l’ayous. Suivant la fonction du
coffrage on distingue :
La peau de coffrage qui : Constitue le contre-profit de la construction ; Donne l’aspect de la surface
extérieure de la construction ;
 En bois brut : nécessite l’arrosage avant le bétonnage ;
 En bois lisse ou structuré : nécessite un traitement de surface avec des produits de
décoffrage.
 le soutènement et le contreventement qui :
Portent la peau de coffrage et assurent la rigidité et la stabilité. Il ne faut jamais perdre de vue que
l’ensemble des coffrages et moules doit être réalisé en vue de décoffrage et du réemploi éventuel ;
dès lors, l’utilisation de clous, broches et autres attaches fixes sera aussi limitée que possible. Lors
de la réalisation des coffrages,
il faut tenir compte :
 Du poids du béton armé (2500 kg/m3),
 De la surcharge imposée lors de la mise en œuvre (passage des ouvriers, brouettes, serrage, etc.),
 De l’entreposage des matériaux,
 De l’action du vent.
5.2.3. Caractéristiques des coffrages
Les qualités essentielles de tout coffrage sont :
 La rigidité et l’indéformabilité,
 L’étanchéité (pour empêcher la perte de laitance),
 La précision (dimension horizontalité verticalité),
 La facilite de décoffrage,
 Le prix le moins onéreux possible (en fonction de la réutilisation).

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5.2.4. Dimensions (standardisées) des bois et clous pour le coffrage

5.2.5 Les outils du coffreur

5.2.5.1 La scie
Choisissez une scie adaptée à la tâche. Une 9 dents n'est pas destinée au tronçonnage du bois dur. Le
choix approprié à ce genre de travail est une 11 dents ou plus. Au début de la coupe, gardez votre
pouce bien élevé pour guider la scie et éviter les blessures.
Attention : La scie pourrait sursauter et causer une grave coupure de la main ou du pouce du
travailleur.

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5.2.5.2 Le marteau
Ils sont disponibles en diverses formes, pesanteurs et tailles, et servent diverses fins. Les manches
sont en bois ou en acier (massif ou tubulaire). Les manches métalliques sont habituellement
recouverts d'une gaine antichocs. Optez d'abord pour un marteau de bonne qualité offrant une prise
adaptée à la taille de votre main. Reposez votre bras par moments afin d'éviter les tendinites. Évitez
l'effort excessif pour l'extraction des clous. Utilisez une barre à clous ou un arrache-clou lorsque cela
est nécessaire. Lors du clouage, commencez par une frappe légère, c'est à dire, pendant que vous
tenez le clou à l'aide des doigts. Ensuite, lâchez prise et enfoncez le clou entièrement.
La tête de frappe du marteau doit faire contact à angle droit par rapport à la tête du clou. Les frappes
obliques peuvent projeter les clous. Nettoyez la tête de frappe à l'aide d'un papier sablé pour retirer la
colle et la gomme.
Avertissement : L'utilisation à répétition du marteau peut mener à des blessures musculo-
squelettiques, des entorses ou au syndrome du canal carpien. Des exercices de réchauffement, en plus
d'améliorer et de maintenir la santé générale des muscles, peuvent contribuer à réduire le risque
d'entorses ou de blessures.

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5.2.5.3 Arrache-clou/pied de biche


Il peut s'avérer plus efficace d'arracher les clous à l'aide d'une barre à clous qu'avec un marteau à
panne fendue. Dans certains cas, l'arrache-clou accomplit mieux la tâche. Gardez la main qui tient
l'outil bien à l'écart de la poignée de frappe.

5.2.5.4 Scie circulaire

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5.2.6 Sécurité élémentaire du sciage


 Portez des vêtements et de l'équipement de protection (reportez-vous aux chapitres traitants
d’équipement de protection individuelle). La protection des yeux est essentielle.
 Là où des scies sont utilisées dans des espaces restreints ou pendant de longues périodes, portez
des protecteurs d'oreilles.
 Lorsque la ventilation est inadéquate, portez un masque anti poussières. L'exposition répétée aux
poussières provenant de panneaux et autres matériaux de particules peut provoquer des troubles
respiratoires.
 L'alimentation des scies électriques utilisées à l'extérieur ou dans des endroits exposés à l'eau doit
comporter un disjoncteur de fuite à la terre.
 Ne portez jamais des vêtements amples, des chaînettes de cou, des foulards ni d'autres accessoires
qui peuvent s'enrayer dans la scie.
 Ne retirez pas les dispositifs de sécurité de la scie et ne les modifiez pas. Ne jamais retirer,
modifier ni entraver les dispositifs de protection. Gardez votre main libre à l'écart de la lame.

Ne changez et ne réglez les lames que lorsque l'outil est HORS FONCTION. Débranchez le cordon
d'alimentation de la scie électrique avant d'effectuer des changements ou des réglages.

5.2.7 Aménagement du poste de travail

 la plupart des éléments de coffrage sont assemblés sur l’établi.


 l’emplacement de l’établit et son aménagement seront déterminés lors de l’installation du
chantier ; la préparation des coffrages s’effectuera donc à un endroit bien déterminé. Ensuite
l’établi sera déplacé au fur et à mesure de l’avancement du travail.
 l’établi de coffreur sera de préférence protégé contre les intempéries. Lors de l’installation du
chantier, le coffreur montera donc un auvent pour être à l’abri. Mais de façon à ne pas être gêné
dans ses mouvements lors de la manipulation des coffrages.
 le bois de coffrage est trié et stocké près de l’établi.

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