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Épreuves orales

des concours d’entrée


aux grandes écoles
Les énoncés marqués d’une étoile seront corrigés ultérieurement

Le comité de rédaction remercie Jean-Pierre Barani, Olivier Bouverot, Denis Choimet, Mi-
chel Colin, Christian Devanz, Jean-Denis Eiden, Karine Fournier, Alexis Fagebaume, Serge
Francinou, Philippe Gallic, Max Hochart, Jean-Claude Jacquens, Antoine Landart, Cathe-
rine Long, François Moulin, Renaud Palisse, Philippe Patte, Alain Pommellet, Clément de
Seguins-Pazzis, Jean-Claude Sifre pour leurs contributions à cette liste d’exercices.
Les lecteurs désirant faire parvenir des solutions d’exercices à la rédaction sont priés de le
faire avant le 15 mars 2015, de préférence par courrier électronique en pdf et si possible en
Tex à l’adresse : exercices@rms-math.com .

Écoles Normales Suprieures - MP

Algbre

1. Cachan, Rennes. Un paysan possde (2n + 1) vaches. Lorsqu’il isole n’importe laquelle
d’entre elles, il peut sparer l’ensemble des 2n autres en deux groupes de n vaches dont la
somme des masses est gale. Montrer que toutes les vaches ont la mme masse.

2. Lyon. Soient n ∈ N∗ , (X1 , . . . , Xn+1 ) une (n + 1)-liste de parties de [ 1, n]], toutes non
vides.
[ Montrer[ qu’il existe deux parties non vides I et J de [ 1, n + 1]] telles que I ∩ J = ∅ et
Xi = Xj .
i∈I j∈J

3. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit σ une permutation de N. On pose A = {n ∈ N : σ(n) <
n} et B = {n ∈ N : σ(n) > n}. Est-il possible que : i) A et B soient tous deux finis ?
ii) A et B soient tous deux infinis ? iii) A soit fini et B infini ?
iv) A soit infini et B fini ?

4. Lyon. Que dire des λ ∈ R tels que : ∀m ∈ N∗ , mλ ∈ N.

5. Cachan. Étant donn un ensemble de 100 points du plan, tablir l’existence d’une droite D
sparant cet ensemble en deux parties de 50 points.
2 Revue de la filière Mathématiques

6. Lyon. On partitionne {1, . . . , 2n} en a1 < a2 < ... < an et b1 > b2 > ... > bn . Que dire
Xn
de |ai − bi | ?
i=1

7. Paris. Un sous-groupe G de (Rn , +) est discret lorsque toute suite convergente d’lments
de G est stationnaire.
a) Dterminer les sous-groupes discrets de (Rn , +).
b) Dterminer les sous-groupes ferms de (Rn , +).
c) Soit G un sous-groupe de (Rn , +). Montrer qu’il existe une dcomposition Rn = E ⊕ F
telle que G = G1 + G2 , o G1 est un sous-groupe dense de (E, +), et G2 un sous-groupe
discret de F .

8. Cachan. F Soit G un groupe fini de cardinal une puissance non nulle d’un nombre premier.
Montrer qu’il existe un lment diffrent du neutre qui commute avec tous les lments de G.

9. Paris. Que dire d’un groupe G dont le groupe des automorphismes est trivial ?

10. Paris. Soit Γ un graphe simple non orient, c’est--dire un couple (X, A) avec X un en-
semble fini non vide, et A une partie de l’ensemble des paires d’lments de X. Deux lments
x et y de Γ sont dits adjacents lorsque {x, y} ∈ A, et on note alors x ∼ y. On note Aut(Γ)
l’ensemble des permutations σ de X telles que ∀(x, y) ∈ X 2 , σ(x) ∼ σ(y) ⇔ x ∼ y.
a) Montrer que Aut(Γ) est un sous-groupe de S(X).
b) Trouver Γ tel que Aut(Γ) soit isomorphe Z/3Z.
c) Soit G un groupe fini. Montrer qu’il existe un graphe simple non orient Γ tel que G soit
isomorphe Aut(Γ).
Ind. Introduire le graphe orient dont l’ensemble des sommets est G et dans lequel, pour tout
(g, h) ∈ G2 , il existe une arte de h gh tiquete par g.

11. Paris. Soit (T, A) un arbre, c’est--dire un graphe connexe sans cycle. Deux lments x et
y de T sont dits adjacents lorsque {x, y} ∈ A, et on note alors x ∼ y. On note Aut(T ) le
groupe des permutations σ de T telles que ∀(x, y) ∈ T 2 , x ∼ y ⇔ σ(x) ∼ σ(y). Pour
(x, y) ∈ T 2 , on note d(x, y) la distance de x y dans l’arbre T , dfinie comme le plus petit
entier n tel qu’il existe une suite (x0 , . . . , xn ) telle que x0 = x, y = xn et xk ∼ xk+1 pour
tout k ∈ [ 0, n − 1]]. Soit ϕ : G → Aut(T ) un morphisme de groupes. On fixe un point s ∈ T .
On pose f : g ∈ G 7→ d(s, ϕ(g)[s]). Montrer que f vrifie les deux proprits suivantes :
i) ∀g ∈ G, f (g −1 ) = f (g) ;
ii) ∀n ∈ N∗ , ∀(g1 , . . . , gn ) ∈ Gn , ∀(z1 , . . . , zn ) ∈ Cn ,
X n X
zi zj f gi gj−1 ∈ R− .

zk = 0 ⇒
k=1 16i,j6n
Pour la seconde, on pourra introduire l’espace hermitien F(A, C) et la fonction ψ qui tout
lment de g associe l’indicatrice de l’ensemble des artes figurant dans le chemin minimal
joignant s f (g)[s].
Revue de la filière Mathématiques 3

12. Paris. Soient p un nombre premier > 3, n ∈ N∗ , a1 , . . . , an ∈ N, r1 , . . . , rn ∈ N \ {0, 1}


X n
et F : (Z/pZ)n → (Z/pZ) qui (x1 , . . . , xn ) associe ai xi ri . Soit N le nombre de
i=1
solutions de l’quation F (x1 , . . . , xn ) = 0.   
n
1 X Y X ri
a) Prouver que : N = pn−1 +    ζ ai xy  o ζ = e2iπ/p .
p
x∈(Z/pZ)∗ i=1 y∈Z/pZ
On cherche dans la suite comparer les deux
X termes dont la somme est N .
b) Soient Q ∈ Z[X], a ∈ Z/pZ, Sa = ζ aQ(x) et, pour c ∈ Z/pZ, Nc le nombre de
x∈Z/pZ
X 2
X
solutions de l’quation Q(x) = c. Montrer que |Sa | = p Nc 2 .
a∈Z/pZ c∈Z/pZ
X 2
r
c) On suppose que Q = X o r ∈ N \ {0, 1}. Montrer que |Sa | = p(p − 1)(d − 1)
a∈(Z/pZ)∗
o d = r ∧ (p − 1).

13. Soit p un nombre premier > 3.


a) Soit x ∈ Fp ∗ . Montrer que x(p−1)/2 = 1 si x est un carr et x(p−1)/2 = −1 si x n’est pas
un carr.
b) Soient C = (x, y) ∈ R2 , x2 + y 2 = 1 et A = (−1, 0). Si M ∈ C \ {A}, on note p(M )


 que p est une bijection de C \ {A} sur R.


la pente de la droite (AM ). Montrer
c) Dterminer le cardinal de Cp = (x, y) ∈ (Fp )2 , x2 + y 2 = 1 .

14. Paris.F Soit r > 1.


a) Construire un groupe Γr engendr par r lments γ1 , . . . , γr tel que, pour tout groupe G
engendr par r lments g1 , . . . , gr , il existe un unique morphisme p surjectif de Γr dans G tel
que p(γi ) = gi pour tout i. On montrera qu’il est unique isomorphisme prs.
b) Pour K sous-groupe de Γr , on note [Γr : K] le cardinal de Γr /K = {gK, g ∈ Γr }. Pour
n, r > 1, dterminer le nombre Nn,r de sous-groupes K de Γr tels que [Γr : K] = n.

15. Paris.F a) Soit G un groupe fini de cardinal n. Montrer que G est isomorphe un sous-
groupe de Sn .
b) Soit A une K-algbre de dimension finie. Montrer qu’il existe d ∈ N∗ tel que A est
isomorphe une sous-algbre de Md (K).
c) Soit M ∈ Mn (C) possdant n valeurs propres distinctes. Montrer qu’il n’existe qu’un
nombre fini de sous-algbres de Mn (C) contenant M .

16. Lyon.F Soient M un compact convexe non vide de Rn et (G, ·) un groupe ablien. On se
donne une application s de G dans GL(Rn ) telle que, pour tout (g, h) ∈ G2 , s(g) ◦ s(h) =
s(gh). On suppose que, pour tout g ∈ G, s(g)(M ) ⊂ M . Montrer qu’il existe x dans M tel
que, pour tout g ∈ G, s(g)(x) = x.
4 Revue de la filière Mathématiques

17. Paris. On se place dans A = C[X1 , . . . , Xn ]. On note Hn,d l’ensemble des idaux de A
qui possdent un supplmentaire de dimension d. On dfinit une action de groupe de C∗ n sur A
par (z1 , . . . , zn ).P = P (X1 /z1 , . . . , Xn /zn ).
a) Montrer que cette action induit une action de groupe sur Hn,d .
b) Dterminer les idaux de A stables par cette action.

18. Paris.F Soit A une C-algbre commutative engendre (comme C-algbre) par x1 , . . . , xn .
On suppose que A = ⊕i∈Z Ai , o les Ai sont des sous-espaces vectoriels de A, et que chaque
xi est dans l’un des Aj . On suppose que : ∀(i, j), Ai Aj ⊂ Ai+j . Montrer que A0 est une
sous-algbre de A et qu’elle est engendre par un nombre fini d’lments.

19. Paris. Soient F un corps fini de cardinal m et d ∈ N.


n−1
a) Soit P ∈ F [X1 , . . . , Xn ] de degr d. Montrer que P a au plus dm racines.

n n+d
b) Soit E un sous-ensemble de F de cardinal strictement infrieur . Montrer qu’il
n
existe un polynme de degr infrieur ou gal d s’annulant sur E.

20. Paris.F a) Soient K un corps, P ∈ K[X1 , . . . , Xn ] et (t1 , . . . , tn ) ∈ Nn . On suppose


que le degr total de P est au plus gal t1 + · · · + tn et que P contient le monme λX1t1 . . . Xntn .
Soit d’autre part, pour tout i ∈ {1, . . . , n}, Si ⊂ K tel que |Si | > ti . Montrer qu’il existe
(s1 , . . . , sn ) ∈ S1 × · · · × Sn tel que P (s1 , . . . , sn ) 6= 0.
b) Soient p un nombre premier, A et B deux sous-ensembles de Z/pZ. Montrer que :
|A + B| > min(p, |A| + |B| − 1).

21. Soit (n, p) ∈ N∗ 2 avec p premier. Dnombrer les sous-espaces vectoriels de codimension
1 dans (Z/pZ)n .

22. Paris. Soit K un corps fini q lments. On pose V = Kn . Pour d1 , . . . , dr ∈ Nr vrifiant


d1 + . . . + dr = n et u ∈ L(V ), on note Aud1 ,...,dr le nombre de suites finies (V1 , . . . , Vr ) de
sous-espaces vectoriels de V vrifiant V1 ⊂ . . . ⊂ Vr , dim Vi = d1 + · · · + di et Vi est stable
par u pour 1 6 i 6 r.
a) Montrer que si u et v sont conjugus alors Aud1 ,...,dr = Avd1 ,...,dr .
b) Soit σ ∈ Sr . Montrer que Aud1 ,...,dr = Audσ(1) ,...,dσ(r) .

23. Lyon. a) On fixe r > 0 et a ∈ C, et on note D(a, r) le disque ouvert centr en a et de


rayon r. Soit f : C → C. On suppose que f (D(a, r)) est inclus dans un demi-plan dont 0 est
f (z)
un point frontire et qu’il existe k > 1 tel que ` = lim existe. Montrer que ` = 0.
z→a (z − a)k
b) Soit R une fraction rationnelle de C(X) telle que |R| prsente en a ∈ C un maximum
local. Montrer que R est constante.
c) En dduire le thorme de d’Alembert.

24. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F a) Soit P ∈ R[X] tel que P (R) ⊂ R+ . Montrer qu’il existe
A, B ∈ R[X] tels que P = A2 + B 2 .
b) Soit P ∈ R[X] tel que P (R+ ) ⊂ R+ . Montrer qu’il existe A, B ∈ R[X] tels que
P = A2 + X B 2 .
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c) Soit P ∈ R[X] tel que ∀x ∈ [−1, 1], P (x) > 0. Montrer qu’il existe A et B dans R[X]
tels que P = A2 + (1 − X 2 )B 2 .
d
X
25. Lyon. Soit P = ai X i avec d > 2, (a0 , . . . , ad−1 ) ∈ Rd et ad ∈ R∗ . On suppose que
i=0
P est scind sur R racines simples. Montrer : ∀i ∈ {1, . . . , d − 1}, ai 2 > ai−1 ai+1 .

26. Paris. On note S la sphre unit de Rn pour la norme euclidienne standard. On considre
une suite (Ck )k∈N de parties finies de S dont la runion est dense dans S. On se donne une
suite relle (wk )k∈N tendant vers +∞. Soit P ∈ R[X1 , . . . , Xn ] vrifiant ∀k ∈ N, ∀u ∈ Ck ,
P (wk u) = 0. Montrer que P = 0.

27. Cachan. Soient U, V ∈ Z2 . On dit que (U, V ) est une Z-base de Z2 si, pour tout X ∈ Z2 ,
il existe a, b ∈ Z tel que X = aU + bV . Dterminer quelle condition un vecteur U = (a, b) ∈
Z2 peut tre complt en une Z-base de Z2 .

28. Cachan, Rennes.F Une matrice de permutation de Mn (R) est une matrice de la forme
(δi,σ(j) )16i,j6n , o σ est une permutation de [ 1, n]]. Dterminer les matrices de Mn (R) qui
commutent avec toutes les matrices de permutation.

29. Soit A ∈ Mn (R) tel que pour tout M ∈ Mn (R), det(A + M ) = det A + det M . Que
dire de A ?

30. Paris. Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (C). On suppose que, pour toute partie X de
{1, . . . , n}, le dterminant de la matrice extraite dont les lignes et les colonnes ont leurs indices
dans X est nul. Montrer que A est nilpotente et qu’il existe une permutation σ de {1, . . . , n}
telle que (aσ(i),σ(j) )16i,j6n soit triangulaire suprieure stricte.

31. F Soit n ∈ N∗ . Pour X ∈ Zn on dfinit λ(X) comme le pgcd des coefficients de X. Soit
A dans Mn (Z). Montrer que det(A) = ±1 si et seulement si, pour tout X, λ(AX) = λ(X).

32. Cachan, Rennes. Soient A et B dans Mn (C) telles que AB = BA. Montrer que exp(A +
B) = exp(A) exp(B).

33. Cachan, Rennes. Soient A ∈ GLn (C) et U, V dans Cn . Montrer : det(A + U t V ) =


(det A)(1 + t V A−1 U ).

34. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit p un nombre premier impair.


a) Soit A ∈ M2 (Z). Montrer que tr(Ap ) ≡ tr(A) [p].
b) On note S l’ensemble des matrices A de M2 (Z/pZ) telles que Ap = I2 . Dnombrer les
classes de similitude dans S, et en dduire le cardinal de S.

35. Paris. Soient K un corps algbriquement clos, V un K-espace vectoriel de dimension finie
et (f, g) un couple d’endomorphismes de V . On dit que (f, g) est une paire de Weyl lorsque
f g −gf = id. Dans ce cas, on dit que cette paire est irrductible lorsque les seuls sous-espaces
vectoriels stables la fois par f et g sont {0} et V . Caractriser les paires de Weyl irrductibles.
6 Revue de la filière Mathématiques

36. Lyon. À quelle condition ncessaire et suffisante sur (A, B) ∈ Mn (R)2 , l’application
ΦA,B : X ∈ Mn (R) 7→ AX − XB ∈ Mn (R) est-elle une bijection ?

37. Lyon. Dterminer le cardinal maximal d’une famille libre de Mn (C) forme de matrices
commutant deux deux.

38. Paris. Soient V un C-espace vectoriel de dimension finie n et A une sous-algbre de L(V ).
On note A∗ l’ensemble des lments inversibles de A dont l’inverse est dans A.
a) A t-on A∗ dense dans A ?
b) Montrer que A∗ est un ouvert de A.
c) Soit x ∈ V . Montrer que A∗ x est dense dans Ax.
d) On suppose que V possde un nombre fini de sous A-modules W1 , . . . , Ws . Caractriser les
orbites de V sous l’action de A∗ .
e) On pose Fi = Wi \ ∪j6=i (Wj ∩ Wi ) pour i ∈ {1, . . . , s}. Montrer que si Av = Wi alors
A∗ v = Fi .

39. Paris. Un drapeau complet de Cn est une liste croissante (L1 , . . . , Ln ) de sous-espaces
vectoriels de Cn telle que dim Li = i pour tout i ∈ [ 1, n]].
a) Soient (L1 , . . . , Ln ) et (L01 , . . . , L0n ) deux drapeaux complets de Cn . Montrer que
 la
matrice A de coefficient gnral ai,j = dim(Li ∩ L0j ) − dim (Li ∩ L0j−1 ) + (Li−1 ∩ L0j ) est
une matrice de permutation.
b) Montrer qu’il existe une base (e1 , . . . , en ) de Cn et une permutation σ telle que, pour tout
i ∈ [ 1, n]], on a ait Li = Vect(e1 , . . . , ei ) et L0i = Vect(eσ(1) , . . . , eσ(i) ).
c) On note O l’ensemble des matrices de permutation de Mn (C), et B l’ensemble des
matrices triangulaires suprieures inversibles de Mn (C). Montrer que
GLn (C) = U1 P U2 ; (U1 , U2 , P ) ∈ B 2 × O .


40. Lyon.F Soient A et B dans Mn (C). Donner une condition ncessaire et suffisante sur A
et B pour que ∀k ∈ N, tr Ak = tr B k .

41. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Vrai ou Faux. Pour A, B ∈ Mn (C) :


a) Si A et B sont diagonalisables, A + B est diagonalisable.
b) Si A et B sont diagonalisables, AB est diagonalisable.
c) Soit p ∈ N∗ . Si Ap est diagonalisable, A est diagonalisable.
d) Soit p ∈ N∗ . Si Ap est diagonalisable et A inversible,X
A est diagonalisable.
n k
e) Si pour tout X de C , (A X) converge vers 0 alors Ak converge.

42. Cachan, Rennes. Soient a et b deux nombres complexes. On considre la matrice M =


(mi,j ) de Mn (C) dfinie par mi,j = a si i = j − 1, mi,j = b si i = j + 1 et mi,j = 0 sinon.
Donner une condition ncessaire et suffisante sur a et b pour que M soit diagonalisable.
n−1
X
43. Lyon. Soient A ∈ Mn (R) et B ∈ Mn,m (R) telles que Im(Ak B) = Rn . Soit
k=0
P ∈ R[X] unitaire de degr n. Montrer qu’il existe C ∈ Mm,n (R) telle que P soit le polynme
caractristique de A + BC.
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44. Lyon. Soit q : Mn (C) → C. On suppose que q(M ) est polynomiale en les coefficients
de M et q(P −1 M P ) = q(M ) pour tout P inversible. Montrer que q est un polynme en les
coefficients du polynme caractristique de M .

45. Lyon. Soient k, n ∈ N∗ . Soient A1 , . . . , Ak dans Mn (C) et P1 , . . . , Pk dans C[X].


Donner une condition ncessaire et suffisante sur A1 , . . . , Ak , P1 , . . . , Pk pour qu’il existe
P ∈ C[X] vrifiant ∀i ∈ [ 1, k]], P (Ai ) = Pi (Ai ).

46. Cachan. Soient A ∈ Mn (K), A# la transpose de la comatrice de A.


a) Montrer que tout vecteur propre de A est vecteur propre de A# .
b) Lorsque A est diagonalisable, quels sont les vecteurs propres de A# ? Exprimer les valeurs
propres de A# en fonction de celles de A.
c) Que dire de C ∈ Mn (K) telle que AC = CA = 0 lorsque rg A = n − 1.

47. Paris.F On considre n et d entiers vrifiant 2 6 d 6 n.


a) Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ Sn (R) telle que : ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , ai,j > 0 et ∀i ∈
n
X
{1, . . . , n}, ai,j = 1. Montrer que Sp(A) ⊂ [−1, 1].
j=1
On note λ1 >· · · > λn les valeurs propres de A et on admet que λ2 6 1−2(1−cos(π/n))µ
 A
 X 
o µA = min ai,j ; I ⊂ {1, . . . , n}, I 6= ∅, I 6= {1, . . . , n} .
 
i∈I, j6∈I
b) Soit Γ un graphe connexe n sommets. De chaque sommet S partent exactement d artes
qui vont vers d sommets distincts : on n’exclut pas que l’une des artes revienne S.
Une particule se dplace d’un sommet l’autre aux instants successifs k = 0, 1, 2, ... selon la
loi suivante. Si, l’instant k, la particule est en S :
- avec la probabilit 1/2 elle reste en S ;
- avec la probabilit 1/(2d) elle emprunte l’une des d arrtes issue de S.
Les choix successifs s’effectuant en toute indpendance mutuelle.
Si S et T sont des sommets et k ∈ N, on note Pk (S, T ) la probabilit pour que la particule tant
en S l’instant 0, elle soit en T l’instant k. Étudier la convergence de la suite (Pk (S, T ))k>0 .
 
1− 1+
c) Pour  > 0, on note `S,T () = min k ∈ N, 6 Pk (S, T ) 6 . Montrer que
n n
2

`S,T () = O n d ln(n/) .

48. Paris. F Soit n ∈ N avec n > 2. On rappelle l’ingalit de Hlder : si p, q ∈]1, +∞[ vrifient
1/p + 1/q = 1, on a, pour a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn ∈ C,
n n
!1/p n !1/q
X X X
p q
ai bi 6 |ai | |bi | . Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (C). Pour i ∈
i=1 i=1 X i=1 X
{1, . . . , n}, on note ri = |ai,j | et ci = |aj,i |. Soit α ∈ [0, 1].
j6=i j6=i
a) On suppose : ∀i ∈ {1, . . . , n}, |ai,i | > ri α ci 1−α . Montrer que A est inversible.
On note, pour i ∈ {1, . . . , n}, Di le disque ferm de centre ai,i et de rayon ri α ci 1−α .
8 Revue de la filière Mathématiques

b) Montrer que les valeurs propres de A sont dans D1 ∪ · · · ∪ Dn .


c) On suppose que les Di sont disjoints. Montrer que chacun des Di contient exactement
une valeur propre de A.

49. Cachan, Rennes. Soit A ∈ Sn (R).


hAX, Xi
a) Expliciter : sup 2
·
X∈E\{0} kXk
b) On note Gp (E) l’ensemble des sous-espaces vectoriels de dimension p de E. Expliciter
hAX, Xi
la quantit uk = sup inf pour k ∈ [ 0, n − 1]].
F ∈Gn−k (E) X∈F \{0} kXk2

50. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F On munit E = C 0 ([a, b] , R) de son produit scalaire usuel.
Soit u un endomorphisme symétrique de E laissant stables tous les Rn [X] identifiés à des
sous-espaces de E. Montrer qu’il existe une famille (Pn )n∈N de vecteurs propres de u telle
+∞
X
que : ∀n ∈ N, Pn ∈ Rn [X] et ∀f ∈ E, f = hPn , f i Pn .
n=0

51. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F a) Montrer qu’il existe une unique suite (Pn )n>0 de po-
lynmes de R[X] vrifiant :
i) deg Pn = n, ii) le coefficient dominant de Pn est strictement positif,
Z 1
2
iii) Pm Pn = si m = n, et 0 sinon.
−1 2n +1
1
b) Pour x ∈ [0, 1], soit fx : w ∈] − 1, 1[7→ √ . Montrer que :
1 − 2xw + w2
+∞
X
fx (w) = Pn (x) wn .
n=0

52. Cachan, Rennes. On munit Cn de son produit hermitien usuel, not h , i. On  se donne une
famille (z1 , . . . , zm ) de vecteurs de Cn . On pose G(z1 , . . . , zm ) = hzi | zj i 16i,j6m .
Soit u : x ∈ Vect(z1 , . . . , zm ) 7→ hx | zi i)16i6m ∈ Cm .
a) Relier le rang de G, le rang de u et le rang de la famille (z1 , . . . , zm ).
b) Soit (v1 , . . . , vp ) unesfamille libre de Cn . On pose F = Vect(v1 , . . . , vp ). Soit x ∈ Cn .
det G(x, v1 , . . . , vp )
Montrer que d(x, F ) = ·
det G(v1 , . . . , vp )
c) Si E est un espace euclidien orient de dimension 3, exprimer d (z, Vect(x, y)) l’aide d’un
produit vectoriel.

53. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. On munit Cn de la norme hermitienne usuelle, et Mn (C) de
la norme subordonne. Soit A ∈ Mn (C) et k ∈ N∗ . On note Cuk [X] l’ensemble des polynmes
unitaires de degr k coefficients complexes.
a) Montrer qu’il existe P ∈ Cuk [X] tel que kP (A)k = inf Q∈Cuk [X] kQ(A)k.
b) Le polynme P est-il unique ?
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Z 1
54. Lyon.F Soient A ∈ Mn (R), B ∈ Mn,m (R) et C = exp(sA)B tB exp(s tA) ds.
0
n−1
X
Montrer que C est inversible si et seulement si Im(A B) = Rn .
i

i=0
X
55. Lyon. Soient A ∈ Mn (R) et B ∈ Mn,m (R) telles que Im(Ak B) = Rn . Soit λ ∈ R
k∈N
tel que λ + Re µ > 0 pour toute valeur propre complexe µ de A.
Z +∞
a) Montrer que la matrice Cλ = exp(−2λs) exp(−sA)B tB exp(−s tA) ds est bien
0
dfinie, et qu’elle est inversible.
b) Montrer la relation Cλ−1 (A + 2λIn )Cλ = Cλ−1 B t B − t A.

56. Cachan. Soient A, B ∈ Sn++ (R) et t ∈ [0, 1]. Montrer que (det A)t (det B)1−t 6
det(tA + (1 − t)B).

57. Paris. Montrer que M 7→ det(M )1/n est concave sur Sn++ (R).

58. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.


a) Soient A ∈ Sn (R) telle que A + In ∈ Sn+ (R) et f : t ∈ [0, 1] 7→ (det(I + tA))1/n .
Montrer que f est concave.
b) Trouver une matrice relle A non symtrique telle que f soit dfinie sur [0, 1] mais ne soit
pas concave.

59. Rennes. Montrer que Vect(On (R)) = Mn (R).

60. Cachan, Rennes. a) Soit A ∈ GLn (R). Montrer qu’il existe un unique couple (S, O) ∈
Sn++ (R) × On (R) tel que A = SO.
b) Soit E un espace euclidien de dimension n. On dit qu’un ensemble Q est un ellipsode
n +∗ n
( (b1 , . . . , bn ) ∈ R , (a1 , . . . , an )n ∈ (R ) et une)base orthonorme e de E
lorsqu’il existe
X (xi − bi )2
tels que Q = x = x1 e1 + · · · + xn en ∈ E ; 61 .
i=1
a2i
Montrer que Q est un ellipsode si et seulement s’il existe u ∈ GLn (E) et b ∈ E tels que Q
soit gal φ(u,b) (B 0 ), o B 0 est la boule unit ferme et o φ(u,b) : x 7→ u(x) + b.
c) Quel est le volume d’un ellipsode ?
d) Soit K un compact convexe de Rn . Donner une condition ncessaire et suffisante pour
l’existence d’un ellipsode de volume maximal inclus dans K.

61. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F Z


a) Montrer ∀n ∈ N∗ , ∃cn , ∀A ∈ Mn (R), hAX, Xi dx1 · · · dxn = cn tr A.
kXk61
b) Soit A ∈ Sn (R). Montrer A ∈ Sn+ (R) ⇔ ∀B ∈ Sn++ (R), tr BAB > 0.
10 Revue de la filière Mathématiques

c) Soient B ∈ Sn++ (R), X ∈ Mn,1 (R) et r > 0. On dfinit l’ellipsode E(B, X, r) comme
l’ensemble des Y tels que hY − X, B(Y − X)i 6 r2Z. Soit f ∈ C 2 (Mn,1 (R), R). Montrer
f convexe ⇔ ∀X, ∀r > 0, ∀B ∈ Sn++ (R), f (X) 6 f.
E(B,X,r)

62. Cachan, Rennes. Soit A ∈ Sn+ (R), de trace p ∈ N, avec p > n. Montrer qu’il existe
p
X 2
u1 , . . . , up dans Rn tels que ∀x ∈ Rn , hx, Axi = hx, uk i .
k=1

63. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F On note Un (C) l’ensemble des matrices M ∈ Mn (C) telles
que M t M = In . Soient (A, B) ∈ Un (C)2 et (a, b) ∈ (Cn )2 . On considre les fonctions
α : z ∈ Cn 7→ Az + a et β : z ∈ Cn 7→ Bz + b.
a) Montrer qu’il existe C ∈ Un (C) et c ∈ Cn tels que α ◦ β ◦ α−1 ◦ β −1 : z 7→ Cz + c.
b) Montrer que |||C − In ||| 6 2|||A − In ||| |||B − In ||| et kck 6 |||A − In ||| kbk + |||B − In ||| kak.

64. Lyon. Soit k ∈ N∗ . On note N = (ni,j ) ∈ Mk (C) dfinie par ni,j = δi+1,j . On fixe
c, c1 et c2 dans R+∗ . Montrer qu’il existe une matrice hermitienne H ∈ Mk (C) telle que
Xk k
X
∀W ∈ Ck , W ? HW > c |wj |2 et Im(W ? HN W ) 6 c1 |w1 |2 − c2 |wj |2 .
j=1 j=2
Ind. On cherchera H sous forme d’une matrice tridiagonale coefficients hors-diagonale ima-
ginaires purs.

65. Cachan, Rennes. Soit P ∈ R[X] de degr n dont les racines sont notes α1 , . . . , αn . Pour
Xn X
i ∈ N, on pose Si = αki . On pose q : (xi )16i6n ∈ Rn 7−→ si+j xi xj .
k=1 06i,j6n
a) Montrer qu’il existe un entier r ∈ N, une famille libre (L1 , . . . , Lr ) de formes linaires sur
Xr
n ∗ r
R et une famille (m1 , . . . , mr ) ∈ (Z ) telle que q = mi (Li )2 .
i=1
b) On note (s, t) la signature de la forme quadratique q. Montrer que P possde exactement
s − t racines relles.

66. Cachan, Rennes. Soit q une forme quadratique dfinie positive sur Rn euclidien cano-
nique. Montrer qu’il existe c ∈ R et une base orthonorme (e1 , . . . , en ) de Rn telle que
∀i ∈ [ 1, n]], q(ei ) = c.

67. Cachan, Rennes. Soit q une forme quadratique sur R2 . On suppose que la matrice de q
dans la base canonique est de trace 3.
a) Montrer qu’il existe une base orthonorme (e1 , e2 ) de R2 (au sens du produit scalaire
standard) telle que q(e1 ) = q(e2 ) = 3/2.
b) Pour v ∈ R2 , on pose ϕv : u 7→ hu, vi v. Soient v1 , v2 , v3 trois vecteurs de R2 . Montrer
que si ϕv1 + ϕv2 + ϕv3 = id alors kv1 k2 + kv2 k2 + kv3 k2 = 2.
Analyse
Revue de la filière Mathématiques 11

68. Paris. On fixe d ∈ N∗ et (x1 , . . . , xd ) ∈ Rd .


a) Montrer que, pour tout ε > 0, il existe n ∈ N∗ et (y1 , . . . , yd ) ∈ Zd tels que :
∀i ∈ {1, . . . , d}, |nxi − yi | 6 ε.
b) On suppose (x1 , . . . , xd ) libre dans le Q-espace vectoriel R. Montrer que, pour tout ε > 0
et tout (a1 , . . . , ad ) ∈ Rd , il existe n ∈ N∗ et (y1 , . . . , yd ) ∈ Zd tels que :
∀i ∈ {1, . . . , d}, |nxi − yi − ai | 6 ε.

69. Soient (X, d) un espace mtrique et x, y dans X. Existe-t-il une courbe de longueur
minimale reliant x y dans X ? On proposera des dfinitions de courbe et longueur.

70. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit f de Rm dans Rn continue. On dit que f est ferme si
l’image de tout ferm de Rm est un ferm de Rn . On dit que f est propre si l’image rciproque
de tout compact de Rn est un compact de Rm .
a) Montrer que si f est propre alors f est ferme.
b) Montrer que si f est ferme et injective alors f est propre. Exhiber un contre-exemple dans
lequel f est ferme mais non propre.
c) Soit f : Rn → R (avec n > 2) continue et ferme. Montrer que f n’est pas surjective.

71. Paris. Soit X une partie d’un espace vectoriel norm.


a) Montrer que si X est compacte alors toute fonction continue de X dans R est uniformment
continue.
b) On suppose X connexe par arcs. Montrer que si toute fonction continue de X dans R est
uniformment continue alors X est compacte.

72. Lyon. Soient X une partie ferme de Rn , f : X → X continue. Si x ∈ X, on pose :


O(x) = {f k (x)}k∈N . On dit que f est minimale si les seules parties stables et fermes sont X
et ∅.
a) Montrer que f est minimale si et seulement si pour tout x ∈ X, O(x) est dense dans X.
b) On suppose qu’il existe f minimale. Montrer que X est compacte.
c) On pose X = {z ∈ C, |z| = 1} et on considre α ∈ (R \ Q)π. Montrer que f : z ∈ X 7→
z eiα est minimale.

73. Lyon. Soit K un convexe compact de Rn . Montrer que tout point de K est combinaison
convexe de points extrmaux.

74. Cachan, Rennes. Soient (a, b) ∈ R2 avec a < b et δ : [a, b] → R+∗ . Soient σ ∗ =
((a0 , . . . , an ), (x1 , . . . , xn )) une subdivision pointe de [a, b] c’est--dire que a = a0 6 x1 6
a1 6 · · · 6 an−1 6 xn 6 an = b. On dit que σ ∗ est δ-fine si : ∀i ∈ {1, . . . , n}, ai − ai−1 6
δ(xi ). Établir l’existence d’une subdivision pointe δ-fine de [a, b].

75. Paris. Soit X un espace topologique (c’est dire un ensemble muni d’une famille de
parties appeles ouverts de X, contenant ∅ et X, stable par runion quelconque et intersection
finie). Un ferm est dfini comme complmentaire d’un ouvert. On dit que X est normal si pour
tout x 6= y dans X, il existe deux ouverts disjoints U et V tels que x ∈ U et y ∈ V , et si pour
tout A, B ferms disjoints, il existe deux ouverts U, V disjoints tels que A ⊂ U et B ⊂ V .
12 Revue de la filière Mathématiques

a) Montrer que si X est normal, A, B deux ferms non vides de X disjoints, il existe une
fonction continue f : X → R telle que f (A) = {0} et f (B) = {1}.
b) Montrer que si X est normal, A un ferm de X, toute fonction continue de A dans [0, 1] se
prolonge en une fonction continue sur X.

76. On considre un espace mtrique (X, d). Si (a, r) ∈ X × R+∗ , on note Bf (a, r) la boule
ferme de centre a et de rayon r.
a) Soient Bf (x1 , r1 ), . . . , Bf (xs , rs ) des boules fermes de (X, d). Montrer qu’il existe
i1 , . . . , iN dans {1, . . . , s} tels que :
r
[ N
[
i) les Bf (xij , rij ) sont disjoints, ii) Bf (xi , ri ) ⊂ Bf (xij , 3 rij ).
i=1 j=1
b) Soit (Bf (xi , ri ))i>0 une suite de boules fermes de (X, d). On suppose que les ri sont ma-
jors par M > 0. Soit t ∈]3, +∞[. Montrer qu’il existe (Bf (xi , ri ))i∈A extraite de (Bf (xi , ri ))i>0
telle que : [ [
i) les Bf (xj , rj ) pour j ∈ A sont disjoints, ii) Bf (xi , ri ) ⊂ Bf (xj , t rj ).
i∈N j∈A

77. Lyon.F a) Soit X un R-espace vectoriel norm complet. On suppose que, pour toute fa-
mille libre (x, y) ∈ X 2 , t 7→ kx + tyk est drivable sur R. Montrer :
kx + yk − kxk
∀x 6= 0, ∃φx ∈ Lc (X, R), ∀y ∈ X, −→ φx (y).
 →0
b) On suppose de plus que :
x+y
∀ > 0, ∃δ > 0, ∀(x, y) ∈ X 2 , (kxk = kyk = 1 et > 1 − δ ⇒ kx − yk 6 ).
2
Montrer que, pour toute forme linaire continue non nulle f , il existe un unique vecteur unitaire
x tel que f (x) = kf k.
c) Montrer alors que, pour toute forme linaire continue non nulle f , il existe un unique
vecteur unitaire x tel que f = kf kφx .

78. Lyon.F Soient E un espace de Banach et B : E ×E → E une fonction bilinaire continue.


Montrer qu’il existe un rel α > 0 tel que, pour tout a ∈ Bf (0, α), il existe un unique
x ∈ Bf (0, 2α) tel que x = a + B(x, x). Gnraliser au cas o B est une fonction n-linaire
continue de E n dans E, l’quation considre tant x = a + B(x, . . . , x).

79. Lyon. On munit Rn de sa norme euclidienne standard.


a) Soit A un compact contenant au moins deux points inclus dans Rn . Montrer qu’il existe
une unique boule ferme de rayon minimal contenant A.
b) Soit G un sous-groupe compact du groupe des isomtries affines de Rn . Montrer qu’il
existe un lment de Rn fix par tous les lments de G.

80. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. On munit Mn (R) d’une norme et on pose, pour % > 0,
E% = GLn (R) ∩ B(In , %) ; quel est le sous-groupe de GLn (R) engendré par E% ?

81. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit A ∈ SL2 (Z) dont le polynme caractristique a deux
racines relles distinctes. Soit f : R2 → R continue telle que f (x, y + 1) = f (x + 1, y) =
Revue de la filière Mathématiques 13

f (x, y) pour tout (x, y) ∈ R2 , et f (AX) = f (X) pour tout X ∈ R2 . Montrer que f est
constante.

82. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F Soit X une partie d’un espace vectoriel norm E. Un point
y+z
x de X est dit extrmal lorsque ∀(y, z) ∈ X 2 , x = ⇒ x = y = z.
2
a) Montrer que si X est compact non vide et E est de dimension finie alors X possde un
point extrmal.
b) On note X l’ensemble des matrices A = (ai,j )16i,j6n de Mn (R) telles que :
n
X n
X
2
i) ∀(i, j) ∈ [ 1, n]] , ai,j > 0 ; ii) ∀i ∈ [ 1, n]], ai,j = 1 ; iii) ∀j ∈ [ 1, n]], ai,j = 1.
j=1 i=1
Dterminer les points extrmaux de X.

83. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit A ∈ Mn (C). On note S(A) la classe de similitude de A.
a) Montrer que A est diagonalisable si et seulement si S(A) est ferme.
b) Montrer que A est une matrice scalaire si et seulement si S(A) est borne.
c) Montrer que S(A) est connexe par arcs et d’intrieur vide.

84. Cachan, Rennes. On se donne une application linaire ϕ : Mn (C) → Mn (C) telle que
∀M ∈ Mn (C), M 2 = M ⇒ ϕ(M )2 = ϕ(M ). On note Pk l’ensemble des matrices
M ∈ Mn (C) telles que M 2 = M et rg M = k, et P = P0 ∪ · · · ∪ Pn .
a) Montrer que P0 , . . . , Pn sont les composantes connexes par arcs de P .
b) Montrer que ϕ(P1 ) ⊂ {0} ou ϕ(P1 ) ⊂ P1 .

85. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soient m ∈ N∗ et n ∈ N∗ . Dnombrer les composantes


connexes par arcs de l’ensemble des matrices A ∈ Mn (C) telles que Am = In .
[
86. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit Λ une partie de Mn (R). On note A(Λ) = Sp(A),
A∈Λ
[
W (Λ) = Ker(A − λIn ) et V (Λ) = W (Λ) \ {0}.
A∈Λ,λ∈C
a) Montrer que si Λ est compact alors A(Λ) est compact.
b) Est-ce que  Λ ferm  implique  A(Λ) ferm  ?
c) Est-ce que  Λ compact  implique  V (Λ) ferm  ?
d) Est-ce que  Λ compact  implique  W (Λ) ferm  ?
e) Est-ce que  Λ ferm  implique  W (Λ) ferm  ?

87. Paris. Soit A ∈ Mn (C) muni de la norme subordonne ||| ||| relative la norme hermitienne.
On dfinit σε (A) = {z ∈ C, z ∈ sp(A) ou |||(A − zIn )−1 ||| > 1/ε}.
a) Caractriser σε (A) si A est hermitienne.
b) Montrer que σε (A) = {z ∈ C ; ∃v ∈ Cn , kvk = 1 et k(A − zIn )(v)k < ε} et que
σε (A) = {z ∈ C, ∃E ∈ Mn (C), |||E||| < ε et z ∈ sp(A + E)} .
14 Revue de la filière Mathématiques

F n k
! Soit φ ∈ L(R ) telle que la suite (φ )k>0 est borne. Mon-
88. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.
m−1
1 X k
trer que la suite φ converge simplement.
m
k=0 m>1

89. Cachan. Soient X et Y deux espaces vectoriels norms.


a) Soient T : X → Y une application linaire continue, x dans X et r > 0. Montrer que
sup {kT (y)k, y ∈ B(x, r)} = r |||T |||.
b) On suppose X complet. Soit (Tn )n∈N une suite d’applications linaires continues de X
dans Y . On suppose que la suite (Tn (x)) est borne pour tout x dans X. Montrer que la suite
(Tn ) est borne pour la norme ||| |||. Donner un contre-exemple si X n’est pas complet.
c) On suppose X complet. Soit (Tn )n∈N une suite d’applications linaires convergeant sim-
plement sur X vers une fonction T : X → Y . Montrer que T est linaire et continue.

90. Lyon. Soit H un espace prhilbertien. Soient (un )n∈N ∈ H N et u ∈ H. On suppose que la
suite (un )n∈N est borne et que, pour tout v ∈ H, la suite (hun , vi)n∈N converge vers hu, vi.
k
1 X
Montrer qu’il existe une extraction ϕ : N → N telle que uϕ(i) −→ u.
k + 1 i=0 k→+∞

91. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. a) Rappeler le thorme du point fixe de Picard.
b) Soit f : Rn → R de classe C 2 . On suppose qu’il existe a et M dans R+∗ tels que pour
tout h ∈ Rn et tout x ∈ Rn : akhk2 6 d2 fx (h, h) 6 M khk2 . Soit (xn )n>0 dfinie par :
x0 ∈ Rn et, pour n ∈ N, xn+1 = xn − ρ grad fxn o ρ > 0. Montrer que, pour ρ assez petit,
1
la suite (xn ) converge. Application f : x 7→ hAx, xi + hb, xi o A ∈ Sn++ (R) et b ∈ Rn .
2
92. Paris.F Le but est de dmontrer le thorme de Brouwer en dimension 2 : toute application
continue f du disque ferm de R2 de centre 0 et de rayon 1 dans lui-mme admet un point fixe.
a) Montrer que cette proprit quivaut :  toute application f continue d’un triangle ferm du
plan dans lui-mme admet un point fixe .
b) On considre un triangle et une triangulation c’est--dire un dcoupage de ce triangle en
petits triangles. On numrote les sommets du grand triangle 1, 2, et 3. Puis, on numrote chaque
sommet des petits triangles intrieurs 1, 2 ou 3 ; on demande aussi ce que les sommets (de
petits triangles) qui se situent sur le ct [1, 2] du grand triangle soient numrots avec des 1 ou
2 uniquement ; de mme sur les cts [1, 3] et [2, 3]. Montrer qu’il existe ncessairement un petit
triangle numrot 1, 2 et 3.
c) On considre donc f continue du triangle dans lui-mme. On repre chaque point du triangle
en coordonnes barycentrique (a, b, c) (avec a + b + c = 1) par rapport aux points A,B,C
sommets du triangle. On numrote les points de l’intrieur du triangle de la faon suivante : si
on note (a0 , b0 , c0 ) les coordonnes de f (M ) pour M (a, b, c), alors si a0 < a on le numrote 1,
puis si a0 > a et b0 < b on le numrote 2, et si a0 > b0 > b et c0 < c on le numrote 3. Que se
passe t-il si l’on est dans le cas restant ? Avec la question prcdente, montrer l’existence d’un
point fixe.
Revue de la filière Mathématiques 15

93. Cachan, Rennes. Soit X un compact non vide d’un espace vectoriel norm (E, k k). Soit
f : X → X telle que ∀(x, y) ∈ E 2 , x 6= y ⇒ kf (x) − f (y)k < kx − yk.
a) Montrer sur un exemple que f n’est pas ncessairement contractante.
b) Montrer que f admet un unique point fixe.
c) Soit (un )n∈N ∈ X N vrifiant ∀n ∈ N, un+1 = f (un ). Montrer que u converge vers le
point fixe de f .

94. Lyon. Soient E un espace de Banach, K un compact convexe non vide de E, f : K → K


1-lipschitzienne.
a) Montrer que f admet un point fixe.
Soit F = {x ∈ K, f (x) = x}. On suppose maintenant que si kxk = kyk = 1, x, y distincts,
t ∈]0, 1[ alors k(1 − t)x + tyk < 1.
b) Montrer que F est convexe.
c) Soit g : K → K 1-lipschitzienne avec f ◦ g = g ◦ f . Montrer que f et g admettent un
point fixe commun. Donner un contre-exemple si K n’est pas convexe.

95. Lyon. Soient X une partie d’un espace vectoriel norm et α ∈ R+∗ . Une fonction f : X →
X est dite α-expansive lorsque ∀(x, y) ∈ X 2 , x 6= y ⇒ ∃n ∈ N∗ , d(f n (x), f n (y)) > α, o
f n dsigne l’itre n-ime de f pour la composition.
a) Donner un exemple d’espace complet sur lequel il existe un homomorphisme expansif.
b) On suppose X compact infini. Montrer qu’il n’y a pas d’homomorphisme expansif de X
dans X.

96. Lyon.F Soit n ∈ N∗ . On munit Rn de sa norme euclidienne canonique, note k k. Soit A


une partie dense de [0, +∞[. Soit f : Rn → Rn telle que ∀(x, y) ∈ (Rn )2 , kx − yk ∈ A ⇒
kf (x) − f (y)k = kx − yk.
a) Montrer sur un exemple que f peut ne pas tre une isomtrie lorsque n = 1.
b) Montrer que f est une isomtrie si n > 2.
c) Soit g : R2 → R2 telle que ∀(x, y) ∈ (R2 )2 , kx − yk = 1 ⇒ kg(x) − g(y)k = kx − yk.
Montrer que g est une isomtrie.

97. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F On munit `2 (N) de sa structure prhilbertienne usuelle. On
+∞
X
note di la suite (δi,n )n>0 . Soit T un endomorphisme de `2 (N) tel que kT (di )k2 < +∞.
i=0
Montrer que T est continu puis que, si (ui )i∈N est une suite borne d’lments de `2 (N),
(T (ui ))i∈N admet une valeur d’adhrence dans `2 (N).

98. Cachan. Pour a, b ∈ R/Z, on dfinit δ(a, b) = inf {|x − y|, (x, y) ∈ a × b}.
a) Montrer que δ est une distance sur R/Z.
b) Existe-t-il un espace de Hilbert (H, k k) dans lequel on puisse plonger isomtriquement
(R/Z, δ) ?

99. Lyon.F Soit E l’espace des fonctions f ∈ C ∞ (]0, 1[, C) support compact. On munit E
Z 1 1/2
de la norme k k2 : si f ∈ E, kf k2 = |f |2
. Soit D : E → E qui f associe f 0 .
0
16 Revue de la filière Mathématiques

Établir, pour n ∈ N∗ , l’existence de cn ∈ R+∗ tel que : pour tout P ∈ C[X] unitaire de degr
n et tout φ de E, on ait : k(P (D)(φ)k2 > cn kφk2 .

100. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. On munit Mn (R) de la norme euclidienne k k associe au
produit scalaire (A, B) 7→ tr(t AB). Soit M ∈ Mn (R). Montrer l’existence de R ∈ On (R)
telle que : ∀P ∈ On (R), kM − Rk 6 kM − P k puis montrer qu’il existe A ∈ Sn+ (R) telle
que M = AR.

101. Paris. a) Soit X ⊂ Rn une partie ngligeable (c’est--dire pour tout ε > 0, il existe des
pavs en nombre fini ou dnombrable tel que X soit contenu dans la runion de ces pavs et dont
la somme des volumes est infrieure ε). Soit U un ouvert de Rn tel que X ⊂ U et f : U → Rn
de classe C 1 . Montrer que f (X) est ngligeable.
b) Soient (n, m) ∈ N2 avec 1 6 n < m et f : U → Rm de classe C 1 . Montrer que f (U ) est
ngligeable.

102. Paris. Pour p ∈ N∗ , une partie X de Rp est dite est dite ngligeable si, pour
[ tout
 > 0, il existe une famille (Ci )i∈I dnombrable de paralllpipdes telle que X ⊂ Ci et
i∈I
X
Vol(Ci ) 6 .
i∈I
a) Montrer que Q est ngligeable dans R.
b) Montrer qu’une partie dnombrable de Rn (n ∈ N∗ ) est ngligeable dans Rn .
c) Soient m et n dans N∗ , A un ferm de Rn × Rm . On suppose que, pour tout y ∈ Rm ,
l’ensemble A(., y) = {x ∈ Rn , (x, y) ∈ A} est ngligeable dans Rn . Montrer que A est ngli-
geable dans Rn × Rm .

103. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F Dterminer la nature des sries de termes gnraux :
cos(ln n) cos(ln n)
et .
n ln n
104. Lyon. Soit (an )n>0 une suite relle X
telle que la srie de terme gnral an est absolument

convergente. On suppose que : ∀k ∈ N , akn = 0. On cherche tablir : ∀n ∈ N, an = 0.
n>0
a) Montrer que a0 = 0.
b) On dfinit la fonction de Mbius µ : N∗ → Z par : µ(1) = 1, µ(p1 × · · · × ps ) = (−1)s si
les pi sont des nombres
X premiers distincts, µ(n) = 0 dans les autres cas. Calculer, selon les

valeurs de n ∈ N : µ(d).
d|n
 
X X
c) Conclure en exploitant la relation 0 =  adm  µ(d).
d|n m>0

F
105.
X Lyon. Caractriser lesX fonctions f : R → R telles que pour toute srie convergente
an termes rels, la srie f (an ) soit convergente.
Revue de la filière Mathématiques 17

106. Cachan. Trouver les f : R → R telles que : ∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y) 6 f (x) + f (y) et


∀x ∈ R, f (x) 6 x.

107. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soient f, g : R → R continues, priodiques, non constantes.
Soit h : x 7→ f (x g(x)). Montrer que h n’est pas uniformment continue.

108. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit f : R+ → R+ continue. Montrer que f admet comme
limite 0 en +∞ si et seulement si pour tout x > 0, (f (nx))n∈N converge vers 0.

109. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit f ∈ C n (R, R) telle que f et f (n) sont bornes. Montrer
que f (k) est borne pour tout k ∈ [[0, n]].

110. Paris.F Soit f : [0, 1] → R une fonction continue. Étant donn x ∈ [0, 1], on dit que
f traverse en x lorsque tout voisinage de x dans [0, 1] contient deux points y et z tels que
f (y) f (z) < 0. Donner un exemple o f traverse en une quantit non dnombrable de points de
[0, 1].

111. Lyon. Soit f une fonction continue de [0, 1] dans R. Montrer que si f vrifie l’une des
trois proprits suivantes, alors f est croissante :
i) drivabilit et positivit de la drive sur [0, 1] ;
ii) drivabilit droite en tout point de [0, 1[ et positivit de la drive droite ;
iii) drivabilit droite et positivit de la drive droite en tout point de [0, 1[ priv d’un ensemble
dnombrable.

112. Lyon.F Soit f : [0, 1] → [0, 1] continue.


a) On suppose que pour tout x ∈ [0, 1] il existe n ∈ N∗ tel que f n (x) = x, o f n dsigne l’itre
n-ime de f pour la composition des fonctions. Montrer que f = id ou f 2 = id.
b) On se donne une partie finie A de [0, 1] et on suppose que pour tout x ∈ [0, 1] \ A il existe
n ∈ N∗ tel que f n (x) = x. Montrer que f = id ou f 2 = id.

113. Paris. Soit f ∈ C ∞ (R, C). On suppose que : ∀x ∈ R, ∃n ∈ N, f (n) (x) = 0. Montrer
que f est polynomiale.

114. Paris. F Soit f : R → C telle que, pour tout nombre premier p et tout x ∈ R,
p−1
X
f (x + k/p) = 0. On suppose qu’il existe (a, b) ∈ R2 avec a < b tel que : ∀x ∈ [a, b],
k=0
f (x) = 0. Montrer que f = 0.

115. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit δ un endomorphisme de E = C ∞ (R) tel que ∀(f, g) ∈
E 2 , δ(f g) = δ(f ) g + f δ(g). Montrer qu’il existe u ∈ E tel que δ : f 7→ uf 0 .

116. Paris. Soit f : R → R de classe C 2 . On suppose que f 00 (x) = O(f 0 (x)) et que f (x) ∼ ex
quand x → +∞. Montrer que f 0 (x) ∼ ex quand x → +∞.

117. Cachan, Rennes. Soit f ∈ C 1 (R+ , R).


a) On suppose que f + f 0 tend vers 0 en +∞. Que dire de f ?
18 Revue de la filière Mathématiques

b) On suppose que f 0 tend vers 0 en +∞. Peut-on affirmer que f tend vers 0 en +∞ ?
c) On suppose que f tend vers 0 en +∞. Peut-on affirmer que f 0 tend vers 0 en +∞ ?
d) Soit g une fonction convexe et borne sur R. Que dire de g ?

118. Paris. Soit V un sous-espace vectoriel de C 0 ([0, 1], R) de dimension finie n > 1. On
suppose que, pour tout f ∈ V \ {0}, il existe u ∈ [0, 1] tel que f (u) > 0. Montrer qu’il existe
Z 1
P ∈ R[X] vrifiant P > 0 sur [0, 1] et f (x) P (x) dx = 0 pour toute f ∈ V .
0
Z 2π
119. Soit f : [0, 2π] → R concave. Que dire de f (t) cos t dt ?
0

120. Lyon.F a) Soient S un segment et f1 , . . . , fn continues par Zmorceaux de S dans {0, 1},
telles que, pour tous `1 , . . . , `k distincts dans {1, . . . , n}, on ait f`1 × f`2 × · · · × f`k =
S
(n − k)!
Z
· Lorsque m ∈ N∗ , déterminer la valeur de (f1 + f2 + · · · + fn )m .
n! S
b) Montrer que, pour tout n > 1, il existe un segment S et une famille (f1 , . . . , fn ) satisfai-
sant toutes ces propriétés.

121. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. On note I = [−1, 1], on fixe deux rels a et b avec b > a > 0
Z une fonction continue f : I → [a, b]. Pour Σ partie finie non vide de I, on pose F (Σ) =
et
d(x, Σ) f (x) dx o d(x, Σ) est la distance de x Σ.
I
a) Montrer que F (Σ) est bien dfinie.
b) Soit n ∈ N∗ . Montrer que la restriction de F l’ensemble des parties finies de cardinal n
admet un minimum, not mn .
c) Montrer qu’il existe C, D ∈ R+∗ tels que ∀n ∈ N∗ , D/n > mn > C/n.
Z 2π
1
122. Paris. Soit f : C → R continue et borne. On suppose que f (z + eit ) dt = f (z)
2π 0
pour tout z ∈ C. Montrer que f est constante.

123. F Soient f ∈ C 0 ([0, 1], Rn ), g ∈ C 0 ([0, 1], R+∗ ), p > 1 et k k une norme sur Rn .
Montrer :p
R1
0
f Z 1
kf kp
R p−1 6 p−1
.
1
g 0 g
0

124. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soient f : R → R continue et p > 1 un rel.


a) On suppose qu’il existe une constante C > 0 telle que, pour toute fonction ϕ ∈ C ∞ (R)
Z Z 1/p
support compact, on ait f ϕ0 6 C |ϕ|p . Montrer qu’il existe α > 0 tel que
R R
∀(x, y) ∈ R2 , |f (x) − f (y)| 6 α|x − y|1/p .
b) Montrer que la rciproque est fausse.
Revue de la filière Mathématiques 19

Z x
125. Paris.F Soit f ∈ C 0 (R+ , R) de carr intgrable. Soit g : x 7→ f (x) − 2e−x et f (t) dt.
Z Z 0
2
Montrer que g est de carr intgrable et que g = f 2.
R+ R+

126. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit f : R+ → R+ continue par morceaux et dcroissante.
Z +∞
On suppose que f converge. Montrer que f (t) = o(1/t) quand t → +∞. Est-ce qu’en
0 
1
gnral f (t) = o ?
t→+∞ t ln(t)

127. F Soit y : R+ → R de classe C 2 . On suppose que y et y 00 sont de carr intgrable sur R+ .


a) Montrer que y 0 estZ de carr intgrable sur R+ , que y et y 0 ont pour limite 0 en +∞.

b) On pose J(y) = (y 2 − (y 0 )2 + (y 00 )2 ). On note Y : x 7→ e−x/2 sin(x 3/2 − π/3).
R+
Montrer que Y + Y 0 + Y 00 = 0, Y (0) + Y 0 (0) = 0 et J(Y ) = 0.
c) Montrer que J(y) > 0.

128. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit f : [−1, 1] → R continue telle que f (0) = 0 et
Z 1 Z −ε Z 1 
1 1 1
f (x) > 0 pour tout x ∈ [−1, 1] \ {0}. On dfinit = lim+ + . Montrer
−1 f ε→0 −1 f ε f
l’quivalence entre les conditions suivantes :
Z 1
1
i) = +∞ ;
−1 f
ii) il existe une suite (un ) de fonctions de C 1 ([−1, 1], R) telles que la suite de terme gnral
Z 1
2
 x
f u0n converge vers 0, et (un (x)) converge vers pour tout x ∈ [−1, 1] \ {0}.
−1 |x|
Z x
129. Paris. Soient h ∈ C 0 (R+ , R+∗ ) et H : x 7→ h. On suppose qu’il existe B > 0
0 Z +∞ Z t 
+∗ 2 −H(t) H(u)
tel que ∀x ∈ R , H(x) 6 B x . Montrer que l’intgrale e e du dt
Z0 t 0

diverge. Ind. Étant donn ϕ : R+ → R+∗ continue telle que ϕ = O(t2 ) quand t → +∞,
Z +∞ 0
1
montrer que diverge.
0 ϕ
0
130. Paris.F Soit f : [0, 1] → R continue.
Z x Soit (fn )n>0 la suite de fonctions de C ([0, 1], R)
1
dfinie par : f0 = f et fn+1 (x) = fn (t) dt pour n > 0 et x ∈]0, 1]. Étudier la conver-
x 0
gence de la suite (fn )n>0 .

131. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F On note D le disque unit ferm de C, et f : D → C une
fonction continue non constante telle que f (0) = 0. On suppose qu’il existe une suite (Pn )
de polynmes de C[X] convergeant uniformment vers f sur D. Montrer que pour tout r > 0,
20 Revue de la filière Mathématiques

il existe un entier N ∈ N tel que, pour tout n > N , le polynme Pn possde une racine de
module au plus r.
 z n
132. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. a) On pose fn (z) = 1 + pour n ∈ N∗ et z ∈ C.
n
Montrer que (fn ) converge uniformment sur tout compact et trouver la limite.
+∞
Y z2

b) Montrer que sin z = z 1− 2 2 .
π k
k=1

133. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F Soit (cj )j∈Z une famille de C. Soient n ∈ N et Q2n le
polynme de degr infrieur ou gal 2n tel que pour tout entier k ∈ [ − n, n]], Q2n (k) = ck .
a) Montrer que Q2n est bien dfini.
b) On suppose qu’il existe a 6= b des complexes non entiers tels que (Q2n (a)) et (Q2n (b))
convergent. Montrer que (Q2n (z)) converge pour tout z ∈ C. On admettra que les Pk : z 7→
k 
z2

Y sin πz
z 1 − 2 converge uniformment sur tout compact vers z 7→ .
j=1
j π

∞  
X 1
134. Cachan, Rennes. Pour x ∈ R, on pose f (x) = (−1)n ln 1 + .
n=1
n(1 + x2 )
a) Montrer que f est bien dfinie.
b) Montrer que f est dveloppable en srie entire en 0.
c) Calculer f (0) et f 00 (0).

135. Lyon.F On note λ : N∗ → N telle que λ(1) = 1, λ(p) = −1 pour tout p premier, et
∀(m, n) ∈ (N∗ )2 , λ(mn) = λ(m) λ(n).
X xn
a) Montrer que, pour tout x ∈ ]−1, 1[, la srie λ(n) converge. On note N (x) sa
1 − xn
n>1
somme. X
b) Soit x ∈ ]−1, 1[. Donner une expression de N (x) l’aide des σn = λ(d).
d|n
c) Calculer σn pour tout n ∈ N∗ .
d) Dterminer lim− (1 − x)N (x).
x→1

136. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. a) Soit (rn )n>0 dans QN . On pose rn = pn /qn avec
√ pn C
(pn , qn ) ∈ Z × N∗ . Établir l’existence de C > 0 tel que : ∀n ∈ N∗ , 2 − > 2.
qn qn
X zn
b) Dterminer le rayon de convergence de la srie √ .
n>1
sin nπ 2

137. Cachan, Rennes. Une partition d’un ensemble X est une partie de P(X) \ {∅} forme
d’ensembles deux deux disjoints et de runion X. On note Dn le nombre de partitions de
[ 1, n]].
a) Exprimer Dn+1 en fonction de D0 , . . . , Dn .
Revue de la filière Mathématiques 21

X Dn
b) Dterminer le rayon de convergence de la srie entire xn , et calculer sa somme.
n!
n>0
+∞
1 X kn
c) Montrer, pour tout n ∈ N, l’galit Dn = ·
e k!
k=0

138. Cachan, Rennes. Pour n ∈ N et k ∈ N∗ , on note pk (n) le nombre de k-listes (a1 , . . . , ak )


de Nk telles que a1 + · · · + ak = n, et rk (n) le nombre de k-listes (b1 , . . . , bk ) de Nk telles
que b1 + 2b2 + · · · + kbk = n.
pk (n)
a) Supposons k > 2 et n 6= 0. Montrer que : rk (n) 6 ·
k−1
b) Calculer r2 (n) et p2 (n).
+∞
X
c) On pose R3 (z) = r3 (n)z n , sous rserve de convergence de la srie. Montrer que
n=0
1
R3 (z) = pour tout z complexe de module strictement infrieur 1.
(1 − z)(1 − z 2 )(1 − z 3 )
En dduire une expression de r3 (n).

139. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit A ∈ SN (R) coefficients dans {0, 1}, telle qu’il existe
n0 pour lequel tous les coefficients de An0 sont strictement positifs. On note Ω l’ensemble
Z
des suites (ωk )k∈Z dans [ 1, N ] telles que, pour tout k ∈ Z, Aωk ,ωk+1 = 1.
a) Montrer que Ω n’est pas vide X πn
b) Soit πn le nombre d’lments de Ω qui sont n-priodiques. Montrer que le rayon de xn
n
est strictement positif. !
+∞
X πn n
c) Montrer que ξ(x) = exp x est une fraction rationnelle de Q(X).
n=1
n

+∞
X
140. Lyon.F Soient (an ) ∈ CN et g : z 7→ an z n . On suppose que le rayon de convergence
n=0
de g est > 1.
a) On suppose que : ∀z ∈ C, |z| < 1 ⇒ Re(g(z)) > 0. Montrer : ∀n ∈ N∗ , |an | 6 2 Re(a0 ).
b) On suppose que : ∀z ∈ C, |z| < 1 ⇒ |g(z)| 6 1. Montrer que, pour z ∈ C avec |z| 6 1/3,
+∞
X
on a : |an | |z|n 6 1.
n=0
X
141. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit an une srie convergente termes complexes. Montrer
n>0
+∞
X an n X
que G : z 7→ z est dfinie sur C et que, pour tout x ∈ R, la srie G(n) (x) est
n=0
n! n
convergente.
22 Revue de la filière Mathématiques

+∞
X
142. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soit f (z) = an z n la somme d’une srie entire de rayon
n=0
de convergence R > 0.
a) On suppose la srie de terme gnral f (k) (0) convergente. Montrer que R = +∞ et que
la srie de terme gnral f (k) (z) converge pour tout z, o f (k) (z) est obtenue par  drivation 
terme terme de f (z).  
1/n
b) On suppose que la suite f (n) (0) est borne. Montrer que R = +∞ et que la
  n>1
1/n
suite f (n) (z) est borne pour tout z.
n>1

Z Lyon, Cachan, Rennes. Trouver un quivalent, lorsque t → +∞, de


143. Paris,
2
I(t) = ln(1 + x2 )e−t(sh x) dx.
R

144. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F Soit g : R+ → R borne, continue avec g(0) > 0. On pose
Z +∞
F : x ∈ R 7→+∗
g(t) e−tx dt. Montrer que si g change au plus N fois de signe, alors
0
F a au plus N zros.

145. Cachan, Rennes. a) Soit f : R+ → R de classe C 1 telle que f + f 0 ait pour limite 0 en
+∞. Montrer que f a pour limite 0 en +∞.
b) Que dire si on suppose cette fois que f est de classe C 2 et que f + f 00 a pour limite 0 en
+∞ ?

146. Cachan, Rennes. Soient I un intervalle contenant au moins deux points, et a et b deux
fonctions continues de I dans R. On considre une solution non nulle ϕ de l’quation diffren-
tielle y 00 + a(x)y 0 + b(x)y = 0. On note Zϕ = {x ∈ I, ϕ(x) = 0}. Montrer que Zϕ ∩ J est
fini pour tout segment J inclus dans I.

147. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F Soient a > 0 et f ∈ C 1 ([1, +∞[, R+∗ ) telle que lim f 0 =
+∞
a. On considre u ∈ C 2 ([1, +∞[, R) borne et solution de l’quation diffrentielle (E) : y 00 −
f0 0 y
y − 2 = 0.
f f
a) Montrer que u0 (x) = O(1/x) quand x → +∞.
b) Montrer que u(x) → 0 quand x → +∞.

148. Cachan, Rennes. Soient k ∈ N et (P ) le problme de Cauchy : u0 = u(1−u2k+1 ), u(0) =


u0 , dont on tudie les solutions maximales sur l’intervalle R+ .
a) Montrer que si u0 ∈ ]0, 1[ alors (P ) possde une unique solution maximale, dfinie sur R+ ,
et prciser les variations de cette solution (monotonie, limites aux bornes).
b) Rsoudre explicitement (P ) lorsque k = 0.

149. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F On considre l’quation diffrentielle A0 = A2 avec A : I →


Mn (R), 0 ∈ I et la condition initiale A(0) = A0 ∈ GLn (R). Exprimer la solution de
Revue de la filière Mathématiques 23

l’quation diffrentielle. Quel est l’intervalle maximal d’existence de la solution ? Que dire si
on ne suppose plus A0 inversible mais diagonalisable ?

dX
150. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. a) Soit (E) : = A(t) X avec A : R → Mn (R) conti-
dt
nue. Montrer que si X1 , . . . , Xn sont solutions de (E), on a :
d
det(X1 , . . . , Xn ) = tr(A(t)) det(X1 , . . . , Xn ).
dt
b) Soient u : R × Rn → Rn de classe C 1 , X : R × Rn → Rn de classe C 1 vrifiant
dX(t, y)
pour tout y ∈ Rn , = u(t, X(t, y)) et X(0, Y ) = y. Montrer que, pour tout t,
dt
y 7→ X(t, y) conserve
Z Z les volumes (i.e. pour tout g : Rn → R, C ∞ support compact,
g(y) dy = g(X(t, y)) dy) si et seulement si div(u(t, .)) = 0.
Rn Rn

151. Lyon. On note D = {z Y ∈ C, |z| 6 1}. Dterminer la borne suprieure de la fonction


n
f : (z1 , . . . , zn ) ∈ D 7→ |zj − zi |.
16i<j6n

152. Cachan. a) Calculer la diffrentielle de M 7→ M −1 en un point A ∈ GLn (R).


b) Soient A ∈ GLn (R) et F : X ∈ GLn (R) 7→ X −1 − A. On dfinit, pour X0 quelconque
inversible, la suite (Xk ) par F (Xk ) + dFXk (Xk+1 − Xk ) = 0, tant que Xk est inversible.
i) Exprimer Xk+1 en fonction de Xk .
ii) Si A ∈ Sn++ (R) et X0 ∈ Sn (R), donner une condition ncessaire et suffisante sur X0
pour que (Xk ) converge. Quelle est alors la limite ?

153. Lyon. On munit Rn de sa structure euclidienne canonique et on considre f : Rn → R


lipschitzienne.  
n 1 2
a) Pour λ > 0, on dfinit fλ : x ∈ R 7→ infn f (y) + ky − xk . Justifier la dfinition
y∈R λ
de fλ .
b) Étudier la convergence de fλ quand λ → 0.
1
c) La fonction gλ : x ∈ Rn 7→ fλ (x) − kxk2 est-elle concave ?
λ
d) Les fonctions fλ sont-elles lipschitziennes ?

154. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soient M ∈ Sn (R), r ∈ R+∗ , γ : t ∈ R 7→ reit . Calculer
Z 2π
1
γ 0 (t)(γ(t) In − M )−1 dt lorsque r et −r ne sont pas valeurs propres de M .
2iπ 0

155. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soient n ∈ N∗ et f : Rn → R une fonction convexe.


a) Montrer que la restriction de f tout compact est borne.
b) Montrer que la restriction de f tout compact est lipschitzienne.
c) On ne suppose plus f convexe mais on suppose f diffrentiable et k-lipschitzienne au sens
de la norme euclidienne standard sur Rn . Montrer que ∀x ∈ Rn , k grad f (x)k 6 k.
24 Revue de la filière Mathématiques

156. On munit Rn de sa structure euclidienne canonique. Soient f : Rn → R de classe C 1 et


convexe, et λ ∈ R+∗ . On suppose : ∀(z1 , z2 ) ∈ (Rn )2 , k∇f (z1 ) − ∇f (z2 )k 6 λkz1 − z2 k.
Montrer : ∀(z1 , z2 ) ∈ (Rn )2 , k∇f (z1 ) − ∇f (z2 )k2 6 λh∇f (z1 ) − ∇f (z2 ), z1 − z2 i

157. Soient m et n dans N∗ , Ω un ouvert de Rm , (fp )p>0 une suite de fonctions de classe C 1
de Ω dans Rn qui converge uniformment sur tout compact de Ω vers une fonction injective
f . On suppose que la suite des diffrentielles (dfp ) converge uniformment vers g sur tout
compact de Ω avec, pour tout x de Ω, g(x) injective. Montrer que, pour tout compact K de
Ω, il existe p0 ∈ N tel que, pour tout p > p0 , fp soit injective sur K .

158. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. On note k k la norme euclidienne standard sur Rn . Montrer
que ϕ : (x, t) ∈ Rn × R+∗ 7→ kxk2 /t est convexe.

159. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F Soit k ∈ N∗ . On note D le disque unit ferm de C, et
g : U → R qui tout z ∈ U associe sin(k Arg(z)). On note E l’ensemble des fonctions

de D dans R qui sont continues sur D, de classe C 1 sur D, dont les drives partielles se
prolongentZcontinment D et dont la restriction U est g. Dterminer le minimum de la fonction
u ∈ E 7→ k grad u(M )k2 dM .
D

160. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F Dans tout l’exercice, F et G dsignent deux homomor-
phismes croissants de R+ dans lui-mme. On dit que (F, G) vrifie l’ingalit de Hlder si, pour
tout n ∈ N∗ , tous (a1 , . . . , an ) ∈ (R+ )n et (b1 , . . . , bn ) ∈ (R+ )n , et tout (t1 , . .!. , tn ) ∈
Xn Xn X n  Xn
−1
n
[0, 1] tel que tk = 1, on a ti ai bi 6 F ti F (ai ) G−1 ti G(bi ) .
k=1 i=1 i=1 i=1
1 1
a) On fixe p et q deux rels strictement positifs tels que + = 1. Montrer que le couple
p q
form de F : t 7→ tp et G : t 7→ tq vrifie l’ingalit de Hlder.
b) Montrer que (F, G) vrifie l’ingalit de Hlder si et seulement si la fonction (x, y) ∈ (R+ )2 7→
F −1 (x) G−1 (y) est concave.
c) On suppose que (F, G) vrifie l’ingalit de Hlder. On suppose qu’il existe un homomor-
phisme croissant f : R+ → R+ dont la restriction R+∗ est de classe C 2 et tel que F : x 7→
x f (x) et G : x 7→ x f −1 (x).
i) Montrer que ∀x ∈ R+ , F −1 (x) G−1 (x) = x.
ii) Montrer qu’il existe λ ∈ R+∗ , (p, q) ∈ (R+∗ )2 avec 1/p + 1/q = 1 tels qu’on ait :
F : t 7→ (t/λ)p et G : t 7→ (λt)q .

161. F On munit R2 de sa structure euclidienne canonique et R3 de sa structure euclidienne


canonique oriente. Soit F : R2 → R3 de classe C 3 . On suppose que : ∀(x, y) ∈ R2 , F (x +
1, y) = F (x, y + 1) = F (x, y) et que dF (x, y) est une isomtrie pour tout (x, y) ∈ R2 .
a) Montrer que kF k2 admet un maximum en un point (x0 , y0 ) de R2 .
b) Montrer qu’il existe trois fonctions a1 , a2 et b de classe C 1 de R2 dans R telles que,
pour tout (x, y) ∈ R2 , pour N (x, y) = ∂X F (x, y) ∧ ∂Y F (x, y), on ait ∂X 2
F (x, y) =
2 2
a1 (x, y) N (x, y), ∂Y F (x, y) = a2 (x, y) N (x, y), ∂X,Y F (x, y) = b(x, y) N (x, y).
Revue de la filière Mathématiques 25

 
a1 (x0 , y0 ) b(x0 , y0 )
c) Montrer que la matrice est inversible.
b(x0 , y0 ) a2 (x0 , y0 )
3
d) En calculant ∂X N , ∂Y N et ∂X,X,Y F , tablir que a1 a2 = b2 . Conclure.

162. Paris, Lyon, Cachan, Rennes. Soient A ∈ Sn++ (R), b ∈ Rn et E l’espace des fonctions de
classe C ∞ support compact de Rn dans R. On considre l’oprateur diffrentiel sur l’espace E :
n
X ∂2 X ∂
P =− ai,j + bi . Montrer qu’il existe une constante C > 0 telle que,
∂xi ∂xj i=1 ∂xi
16i,j6n Z Z
2
pour tout u ∈ E, on ait k grad uk 6 C (P (u)2 + u2 ).
Rn Rn

Gomtrie

163. Lyon.F Soient a, b, c, d quatre points distincts du plan complexe. Est-il possible que les
six distances entre ces points soient des entiers impairs ?

164. Paris, Lyon, Cachan, Rennes.F On fixe un rel α ∈ [0, 1[ ainsi que trois rels strictement
positifs a, b et c tels que a = b + c. On se donne trois points A, B, C non aligns du plan.
a) Montrer que la fonction M 7→ aα d(A, M ) + bα d(B, M ) + cα d(C, M ) possde un mini-
mum, atteint en un point unique P .
b) Donner, lorsque P est distinct de A, B et C, une quation vrifie par la mesure de l’angle
gomtrique BP\ C.
c) On note θ = π − ABC. \ Étudier pour quelles valeurs de θ le point P est distinct de B.

165. Lyon.F Soit Γ une courbe rgulire, simple, ferme, du plan, enserrant un convexe. Soit
n > 2. Montrer qu’il existe une trajectoire ferme n rebonds sur Γ, la loi du rebond tant la
rflexion usuelle.

Écoles Normales Suprieures - PC

Algbre

166. Soient n ∈ N∗ et (a1 , . . . , an ) ∈ Cn .


a) Soit P = X n − |a1 |X n−1 − · · · − |an |. Monter que P possde une unique racine c ∈ R+∗ .
b) Soit Q = X n + a1 X n−1 + · · · + an . Montrer que toute racine z de Q vrifie |z| 6 c.

167. F Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (R). On dit que A est stochastique si les coefficients
de A sont positifs et si, pour i ∈ {1, . . . , n}, ai,1 + · · · + ai,n = 1.
a) Montrer que le produit de deux matrices stochastiques est stochastique. 
(p)
b) On note  = min16i,j6 ai,j . On suppose  > 0. On pose Ap = ai,j . Si
16i,j6n
(p) (p) (p) (p)
j ∈ {1, . . . , n}, on note
mj = min16i6n ai,j et Mj = max16i6n ai,j .
∗ (p+1) (p) (p)
i) Soit p ∈ N et j ∈ {1, . . . , n}. Montrer : Mj 6 (1 − )Mj + mj .
 
(p+1) (p) (p)
ii) En dduire, pour p ∈ N∗ et j ∈ {1, . . . , n} : Mj −mp+1
j 6 (1−2) Mj − mj .
26 Revue de la filière Mathématiques

iii) Que peut-on en dduire sur (Ap ) ?

168. Soient E un espace vectoriel de dimension n, p ∈ L(E) un projecteur de rang r et


Φ : f ∈ L(E) 7→ (p ◦ f + f ◦ p)/2.
a) Montrer que Φ est un endomorphisme.
b) Calculer Φ2 et Φ3 . L’endomorphisme Φ est-il diagonalisable ?
c) Dterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de Φ.

169. a) Soit C ∈ Sn++ (R). Montrer que det(In + C)1/n > 1 + (det C)1/n .
b) Soient A, B ∈ Sn++ (R) et t ∈ [0, 1]. Montrer :
1/n
det (tA + (1 − t)B) > t det A1/n + (1 − t) det B 1/n .

170. On munit Rn de sa structure euclidienne canonique.


a) Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ Sn (R). On suppose que : ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , ai,j > 0 et
∀i ∈ {1, . . . , n}, ai,1 + · · · + ai,n = 1.
i) Montrer que les valeurs propres de A sont dans [−1, 1].
ii) Montrer, si X ∈ Rn , que : kAXk 6 kXk.
b) Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (R). On suppose que : ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , ai,j > 0,
∀i ∈ {1, . . . , n}, ai,1 + · · · + ai,n = 1 et ∀j ∈ {1, . . . , n}, a1,j + · · · + an,j = 1. Montrer :
∀X ∈ Rn , kAXk 6 kXk.
Analyse

171. Si (e1 , e2 ) est une base de R2 , on pose : L(e1 , e2 ) = m e1 + n e2 , (m, n) ∈ Z2 . On




note A l’ensemble des a > 0 tels que les boules ouvertes de rayon a centres sur les lments de
L(e1 , e2 ) soient disjointes.
a) Montrer que A est non vide.
b) Montrer que A est de la forme ]0, R] avec R > 0.
c) Calculer R pour la base canonique.
d) Calculer R pour des vecteurs (e1 , e2 ) engendrant un pavage hexagonal.

172. On munit Rn de sa structure euclidienne canonique. Si A ∈ Mn (R), on pose :


W (A) = {hAx, xi ; x ∈ Rn , kxk = 1}.
a) Montrer que W (A) est ferm et born. Montrer que W (A) est un intervalle.
b) Donner une condition ncessaire et suffisante sur A pour que W (A) = {0}.
c) Soit a ∈ R. Dterminer les A ∈ Mn (R) telles que W (A) = {a}.

X Soit A ∈ Mn (R) de spectre réel. On suppose que, pour tout i ∈ [[1, n]], ai,i = 1 et
173.
ai,j 6 1. Montrer que det(A) appartient à [0, 1].
j6=i

174. Soit (an )n>0 ∈ RN . On suppose que : ∀(n, m) ∈ N2 , an+m 6 an + am . On suppose


que la suite (an /n)n>1 est minore. Montrer que la suite (an /n) est convergente.

175. a) Soit n ∈ N. Montrer que l’quation tan x = x possde une unique solution sur ]nπ −
π/2, nπ + π/2[, note xn .
Revue de la filière Mathématiques 27

b) Donner un dveloppement asymptotique de xn .

176. Donner un quivalent puis un dveloppement asymptotique de la nime solution xn sur R+


de sin x = th x.

177. Soit (a, b) ∈ R2 avec a < b. Dterminer les f ∈ C 0 ([a, b], R) telles que : ∀(c, d) ∈ [a, b]2
Z d
1 f (c) + f (d)
avec c < d : f= .
d−c c 2

178. Soient (α1 , . . . , αn ) des rels distincts et (a1 , . . . , an ) des rels non nuls. On pose f : t 7→
Xn
ak eαk t . Montrer que f s’annule au plus (n − 1) fois sur R.
k=1

179. F Soit f ∈ C 0 (R, R) non nulle et 2π-priodique.


Z 2π
a) Montrer qu’il existe k ∈ N tel que tk f (t) dt 6= 0.
0
b) Soit k le plus petit entier vrifiant la proprit de a) . Soit u ∈ C k ([0, 2π]). Donner un dve-
Z 2π
loppement asymptotique, la prcision o(1/nk ), de In = u(x) f (nx) dx.
0
Z 1
2
f ∈ C 1 ([0, 1], R), f (0) = 0 et f (1) = 1 . Dterminer inf (f − f 0 ) .

180. Soit E =
f ∈E 0
Z 1
2
Ind. Poser, pour g ∈ C 1 ([0, 1], R), J(g) = (g − g 0 ) . Fixer f ∈ E et u ∈ C 1 ([0, 1], R) tel
0
que u(0) = u(1) = 0 et considrer ϕ : t ∈ R 7→ J(f + tu).

181. Soit sgn la fonction de [−1, 1] dans R qui x associe 1 si x > 0, −1 si x < 0 et 0 si
x = 0. Soit f ∈ C 0 ([−1, 1], R+ ) telle que f (0) = 0 et : ∀x ∈ [−1, 1] \ {0}, f (x) > 0.
Montrer l’quivalence entre :
Z 1
1
i) = +∞ ;
−1 f
ii) il existe une suite (un )n>0 d’lments de C 1 ([−1, 1], R) telle que (un ) converge simplement
Z 1
2
vers la fonction sgn et telle que f u0n → 0 quand n → +∞.
−1

182. a) Trouver une constante C telle que, pour toute u ∈ C 1 ([0, 1], R) telle que u(0) = 0,
Z 1 Z 1
2
on ait : 2
u 6C u0 .
0 0
b) Amliorer la constante avec la condition supplmentaire : u(1) = 0.

183. Soit s ∈]0, 1[. Pour (a, x, y, t) ∈ R × R × R+∗ × R, on pose :


a y 2s
P (a, x, y, t) = s+1/2
.
((x − t)2 + y 2 )
a) Montrer, pour (a, x, y) ∈ R × R × R+∗ , l’intgrabilit sur R de t 7→ P (a, x, y, t).
28 Revue de la filière Mathématiques

Z +∞
b) Montrer l’existence d’un unique c ∈ R tel que : ∀(x, y) ∈ R×R+∗ , P (c, x, y, t) dt =
−∞
1. Z
c) Soient  > 0 et x ∈ R. Montrer : lim+ P (c, x, y, t) dt = 0.
y→0 R\[x−,x+]
d) Soit f ∈ C 0 (R, R) borne. Pour (x, y) ∈ R × R , on pose :
+∗
Z +∞
u(x, y) = P (c, x, y, t) f (t) dt. Soit x ∈ R. Montrer que y 7→ u(x, y) a, quand y →
−∞
0+ , une limite dans R que l’on dterminera.

184. Soient (an ) ∈ RN et (bn ) ∈ (R+∗ )N . On suppose que la srie de terme gnral bn diverge
et que le rayon de convergence de la srie entire de terme gnral bn xn est gal 1. Soit s ∈ R.
On suppose que an /bn → s quand n → +∞.
a0 + · · · + an
a) Montrer que → s quand n → +∞.
b0 + · · · + bn
b) Montrer que le rayon de convergence de la srie entire de terme gnral an xn est suprieur ou
gal 1.
P+∞
an xn
c) Montrer que Pn=0+∞ → s quand x → 1− .
b x n
n=0 n

(x − k)2
X  
185. Soient α > 0 et f : x 7→ exp − .

k∈Z
a) Montrer que f est de classe C 1 sur R.
 de f .
b) Dterminer les Zcoefficientsde Fourier
+∞
u2
c) Soit Φ : y 7→ exp − e−iuy du. Trouver une quation diffrentielle du premier
−∞ 2α
ordre vrifie par Φ. En dduire une expression de Φ(u).
Z 1
2
0 1
186. Soit E l’ensemble des f ∈ C ([0, 1], R), de classe C sur ]0, 1[ et telles que f 0 = 1.
0
a) Si f appartient E, montrer p que f est (1/2)-hldrienne de rapport 1 c’est--dire que :
∀(x, y) ∈ [0, 1], |f (x) − f (y)| 6 |x − y|.
b) Soit (fn )n>0 une suite de fonctions de E convergeant simplement vers g. Montrer que la
convergence est uniforme.
Z x
187. Soit E = C 0 ([0, 1], R). Si f ∈ E, soit T (f ) : x ∈ [0, 1] 7→ f . On munit E du
Z 1 0

produit scalaire dfini par : ∀(f, g) ∈ E 2 , hf, gi = f g.


0
a) Montrer que, si f ∈ E, on a : kT (f )k2 6 kf k2 .
b) Dterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de T .
c) Soit (fn )n>0 une famille orthonormale.
i) Si x ∈ [0, 1], montrer que T (fn )(x) → 0 quand n → +∞.
Revue de la filière Mathématiques 29

N Z
X x 2
Ind. Montrer, si N ∈ N et x ∈ [0, 1], que fn 6 x2 .
n=0 0
ii) En dduire que kT (fn )k2 → 0 quand n → +∞.

188. a) Soient f : R → C continue et 2π-priodique. On note (ck (f ))k∈Z les coefficients de


Fourier de f . Soient n ∈ N∗ et A = (cj+k (f ))16j,k6n .
Si x ∈ Cn , montrer que kAxk2 6 kf k∞ kxk2 .
n
 ||| ||| la
b) Soit  norme sur Mn (R) subordonne la norme euclidienne k k de R . On pose :
1
A= . Montrer que |||A||| 6 π. Ind. Considrer f : t 7→ i(π − t) sur [0, 2π[.
j + k 16j,k6n

189. Soient S = S2 (R) et f : M ∈ S 7→ M 2 ∈ S.


a) Donner une base de S ainsi que l’expression de f dans cette base.
 f est de classe
b) Montrer que C 1 . Donner la matrice jacobienne de S dans la base prcdente.
2
c) Soit X = M ∈ S, M = I2 .
2 est-il isoldans X ?
i) Le point I
1 0
ii) Le point est-il isol dans X ?
0 −1

École Polytechnique - MP

Algbre

190. F Soit a un entier impair. Existe-t-il f : Z → Z telle que ∀k ∈ Z, f (f (k)) = k + a ?

191. Soit n ∈ N \ {0, 1}. Montrer que n est premier si et seulement si (n − 1)! ≡ −1 [n].

192. Soit p un nombre premier. Pour x rationnel non nul, que l’on crit pα a/b avec a et b
premiers entre eux et premiers avec p, et α ∈ Z, on note νp (x) = α. On convient que
νp (0) = +∞.
a) Montrer que νp (xy) = νp (x) + νp (y) pour tout (x, y) ∈ Q2 .
b) Montrer que νp (x + y) > min(νp (x), νp (y)) pour tout (x, y) ∈ Q2 .
n
c) Montrer, pour tout entier naturel n, que νp (n!) 6 ·
p−1
193. Montrer qu’il existe un entier qui ne s’crit qu’avec des 1 en base 10 et qui est divisible
par 23.

194. Soit A un anneau commutatif non rduit {0}. Soit M ∈ Mn (A). On note d = det M et
Mi la i-ime colonne de M . On considre les proprits suivantes :
i) il existe i tel que Mi est combinaison linaire des Mj pour j 6= i ; ii) d = 0 ;
iii) d est singulier i.e. ∃y ∈ A \ {0}, dy = 0 ; iv) les Mi sont lies ;
v) M est singulier i.e. ∃N ∈ Mn (A) \ {0}, M N = 0 ;
vi) d n’est pas inversible ; vii) M n’est pas inversible.
Montrer : i) ⇒ ii) ⇒ iii) ⇔ iv) ⇔ v) ⇒ vi) ⇔ vii).
30 Revue de la filière Mathématiques

Montrer que : ii) ⇒ i), iii) ⇒ ii), vi) ⇒ v) sont faux.

195. On pose pour n > 1 et k ∈ N∗ , Sn (k) = 1n + 2n + · · · + (k − 1)n .


a) Montrer que Sn est polynomiale en k.
b) Trouver explicitement les coefficients de Sn .

196. Montrer qu’un entier relatif m quelconque s’crit de façon unique sous la forme P (−2),
où P est un polynôme coefficients dans {0, 1}.

197. F Soit P = X n + an−1 X n−1 + · · · + a0 ∈ C[X]. On suppose que P est scind dans
C et que ses racines forment une progression arithmtique de raison r. Exprimer r l’aide de
an−1 et an−2 .

198. Soient k ∈ N et P ∈ R[X] de degr 6 k prenant des valeurs entires sur un ensemble de
(k + 1) entiers conscutifs. Que dire de P ?
n
X
199. Soit P = ak X k ∈ R[X] avec an > 1, an−1 > 0 et |ak | 6 h avec h > 0 pour k ∈
k=0 √
1 + 1 + 4h
[ 0, n − 2]]. Si z est une racine complexe de P , montrer : Re(z) 6 0 ou |z| < .
2
n−1
X
200. F
Soit P = aj X j ∈ Z[X]. On suppose que a0 = 1 et P (Un ) ⊂ R+ o Un dsigne
k=0
le groupe des racines n-imes de l’unit. Montrer que les aj sont dans {0, 1, −1}.

201. F a) Soit P ∈ Z[X] unitaire. Montrer que toutes les racines rationnelles de P sont
entires. Quelles sont les racines rationnelles possibles de P si en outre P (0) est premier ?
b) Dterminer les polynmes P ∈ R[X] tels que P (Q) ⊂ Q et P (R \ Q) ⊂ R \ Q.

202. Soient n ∈ N∗ , p premier et P = X n + · · · + X + p. Montrer que P est irrductible dans


Z[X].

203. Soit P = a0 + a1 X + · · · + an X n ∈ Z[X] avec n ∈ N∗ et an 6= 0. On pose M =


supi∈[[0,n−1]] |ai |/|an |·
a) Montrer que toute racine de P est de module strictement infrieur M + 1.
b) On suppose qu’il existe un entier naturel k > M + 2 tel que P (k) soit premier. Montrer
que P est irrductible dans Z[X].

204. Soit (nk ) une suite strictement croissante d’entiers telle que n0 = 0 et n1 = 1. Soit
(ak ) une suite de complexes non nuls tels que a0 = 1 et a1 = −1. Pour k > 2 on pose
d d
Y nk X
rd = et Pd = ak X nk . Montrer que Pd admet une racine de module infrieur
nk − 1
k=2 k=0
rd .

205. Soient n ∈ N et A un endomorphisme de Rn [X] qui commute avec D : P → P 0 .


Revue de la filière Mathématiques 31

a) Montrer que A est un polynme en D.


b) Que dire d’un endomorphisme de Rn [X] commutant avec toutes les translations Ta :
P (X) 7→ P (X + a) pour a ∈ R ?

206. Soient n ∈ N \ {0, 1} et H ∈ Mn (R) dont tous les coefficients sont gaux 1. Montrer
que A = H − In est inversible.

207. a) Si A et B sont diagonales dans Mn (R), montrer qu’il existe une sous-algèbre de la
forme R[M ] qui les contient.
b) Lorsque n = 3, est-ce le cas lorsque A et B sont les matrices canoniques E1, 2 et E1, 3 ?

208. a) Quels sont les lments inversibles de l’anneau Mn (Z) ?


b) Soient a1 , . . . , an ∈ Z et d leur pgcd. Montrer qu’il existe M ∈ Mn (Z) de dterminant d
et de premire ligne (a1 , . . . , an ).
k−1
X
209. On pose Sn (k) = jn.
j=1
a) Montrer qu’il existe un polynme Pn , de degr n + 1, tel que ∀k ∈ N, Sn (k) = Pn (k).
n+1−i
b) On considre la matrice An (k) = (bi,j )16i,j6n ∈ Mn (R) avec bi,1 = k et, si
n+2
j ∈ {2, . . . , n−1}, bi,j = (certains termes tant donc nuls) et enfin bi,n = 1.
n−j−i+1
1
Montrer que Sn (k) = det (An (k)) .
n!
210. F Soient K un corps infini et T : Mn (K) → Mn (K) une application linaire qui
conserve le dterminant. Montrer que T conserve le rang.

211. Soit N1 , . . . , Nn des matrices nilpotentes de Mn (C) qui commutent deux deux. Mon-
trer que N1 N2 · · · Nn = 0.

212. F Soit A ∈ GL
 n (R). On suppose que 2tous les coefficients de A sont des entiers naturels
et que l’ensemble (Ak )i,j ; (i, j) ∈ [ 1, n]] , k ∈ N est fini. Montrer que A est une matrice
de permutation.

213. Soient n ∈ N∗ et Sn le groupe des permutations de {1, . . . , n}. Montrer que deux lments
σ et σ 0 de Sn sont conjugus si et seulement si les matrices de permutations associes Mσ et
Mσ0 sont semblables.

214. a) Soit A ∈ Mn (K) de rang 1. Montrer qu’il existe deux vecteurs non nuls X et Y de
Kn tels que A = X tY .
b) Soient B ∈ GLn (K) et (X, Y ) ∈ (Kn )2 . Donner une condition ncessaire et suffisante
pour que B + X tY soit inversible.
32 Revue de la filière Mathématiques

c) On se donne des rels positifs a1 , . . . , an , et on considre la matrice M = (mi,j ) de Mn (R)


dfinie par mi,j = ai si i = j, et mi,j = −1 sinon. Mettre en vidence une constante Cn > 0
X n
telle que M soit inversible ds que ak < Cn .
k=1

215. a) Soit A ∈ M2 (R) de trace nulle. Montrer


 queA 
est semblable,
  parune
 matricede
0 1 0 −1 0 α 0 α
passage de dterminant 1, l’une des matrices : , , , o
0 0 0 0 α 0 −α 0
α ∈ R.
b) Soit ϕ un morphisme de groupe de R dans SL2 (R) de classe C 1 . Pour X ∈ R2 \ {0}
dcrire {ϕ(t)X, t ∈ R}.

216. F Soient A et B dans Mn (K) telles que rg(A + B) = 1. Montrer que Im A = Im B


ou Ker A = Ker B.
 
2 0 1
217. Rsoudre l’quation d’inconnue X ∈ M2 (R) suivante : X = .
0 0

218. F Rsoudre l’quation exp(X) = In dans Mn (R).

219. F Soit A ∈ GLn (R). Montrer que l’quation X 2 = A admet une solution relle si et
seulement si l’quation exp X = A en admet une aussi.
n
X
2
220. Soit M ∈ Mn (R) telle que ∀(i, j) ∈ [ 1, n]] , mi,j > 0 et ∀i ∈ [ 1, n]], mi,j = 1.
j=1
Montrer que | det M | 6 1.
 
1 1 1 1
 1 i −1 −i 
221. a) Diagonaliser A =
 .
1 −1 1 −1 
1 −i −1 i
 
b) Soient n ∈ N∗ , z = e2iπ/n et An = e2i(k−1)(`−1)π/n ∈ Mn (C). Calculer
16k,`6n
q
An pour q ∈ N.
 
A A
222. Donner une condition ncessaire et suffisante sur A ∈ Mn (R) pour que B =
0 A
soit diagonalisable.
 
0 In
223. Soient A ∈ Mn (C) et B = . Trouver une condition ncessaire et suffisante
A 0
sur A pour que B soit diagonalisable.

224. Soient A, B ∈ Mn (C) telles que AB = 0. Montrer qu’elles sont cotrigonalisables.

225. Soient A, B ∈ Mn (C), a, b ∈ C tels que AB − BA = aA + bB. Montrer que A et B


ont un vecteur propre commun.
Revue de la filière Mathématiques 33

226. Soit A ∈ Mn (C) de trace nulle. Montrer qu’il existe deux matrices B et C de Mn (C)
telles que A = BC − CB.

227. Soient A et B ∈ Mn (C) telles que AB 2 − B 2 A = B. Montrer que B est nilpotente


d’ordre impair.

228. Soient A, B ∈ Mn (C) et λ, µ ∈ C tels que AB − BA = λA + µB. Montrer que A et


B ont un vecteur propre commun, puis qu’elles sont cotrigonalisables.

229. F Dterminer tous les triplets (A, B, C) de matrices de M2 (C) vrifiant AB−BA = 2B,
AC − CA = −2C et BC − CB = A.

230. Soit Ωn = {m ∈ N∗ ; ∃A ∈ Mn (Z), Am = In et ∀ν ∈ {1, . . . , m − 1}, Aν 6= In },


pour n ∈ N∗ .
a) Montrer que Ωn est fini.
b) Dterminer Ω2 .

231. Soient E un espace euclidien, K et H deux sous-espaces de E, et p et q les projecteurs


orthogonaux sur K et H. Montrer que p − q est inversible si et seulement si H et K sont
supplmentaires.

232. F Soient (E, h , i) un espace euclidien, p et q deux projecteurs orthogonaux de E.


a) Montrer que p ◦ q est un projecteur si et seulement si p ◦ q = q ◦ p.
b) Montrer que p ◦ q est un projecteur orthogonal si et seulement si toute valeur propre non
nulle λ de p + q vrifie λ > 1.

233. Soit u un endomorphisme d’un espace euclidien E tel que ∀x ∈ E, ku(x)k 6 kxk.

a) Montrer que E = Ker(u − id) ⊕ Im(u − id).
n
1 X k
b) Étudier la convergence de la suite de terme gnral vn = u .
n+1
k=0

234. F Soient E un espace euclidien de dimension n et (e1 , . . . , en ) une base orthogonale de


E. On note di = kei k. Soit m ∈ [ 0, n]]. Montrer l’quivalence entre les conditions suivantes :
i) il existe un sous-espace vectoriel V de E de dimension m tel que tous les projets orthogo-
naux des ei sur V aient mme norme ;
n
X 1
ii) d2i 2 > m pour tout i ∈ [ 1, n]].
d
j=1 j

235. Soient (E, h , i) un espace euclidien, S une partie de E telle que :


∀(u, v) ∈ S 2 , u 6= v ⇒ hu, vi = −1.
a) Montrer que S est finie.
X 1
b) Montrer que 6 1.
1 + kvk2
v∈S

236. Soit X ∈ Mn (R) telle que X 2 = t X.


34 Revue de la filière Mathématiques

a) Montrer que X 3 reprsente une projection orthogonale dans la base canonique de Rn .


b) La matrice X est-elle ncessairement diagonalisable dans Mn (C) ?
c) La matrice X est-elle ncessairement diagonalisable dans Mn (R) ?

237. Soit O ∈ On (R) dont 1 n’est pas valeur propre. On se donne i ∈ [ 1, n]] et on note U la
matrice obtenue partir de O par l’opration lmentaire Ci ← −Ci . Montrer que 1 est valeur
propre de U .

238. a) Soient X ∈ Rn et U, V ∈ On (R). On suppose que U X + V X = 2X. Montrer que


U X = V X = X.
b) Soient U, V ∈ On (R) et M ∈ Mn (R) telles que U M U −1 + V M V −1 = 2M . Montrer
que U M = M U et V M = M V .
c) Expliquer pourquoi b) est un cas particulier de a) .

239. Soient E un espace euclidien, u un endomorphisme orthogonal et s un endomorphisme


symétrique positif tels que u ◦ s2 soit symétrique. Montrer que u ◦ s est symétrique.

240. Soient A, B ∈ Sn (R). On suppose que det(In −sA−tB) = det(In −sA) det(In −tB)
pour tout (s, t) ∈ R2 . Montrer que AB = 0.

241. Soient n ∈ N∗ et A, B ∈ Sn+ (R). Montrer que : tr eB (B − A) − eB + eA > 0.




242. Soit A ∈ Mn (R). Montrer qu’il existe O ∈ On (R) telle que At A = O(t AA)O−1 .
+
 A = (ai,j ) ∈ Sn (R) dont tous les coefficients sont non nuls. On pose B =
243. Soit
1/ai,j ∈ Sn (R). Montrer que B est positive si et seulement si A est de rang 1.

244. F Soit A et B deux matrices de Sn++ (R). On suppose que A − B ∈ Sn++ (R).
a) Montrer que B −1 − A−1 ∈ Sn++ (R).
b) Montrer qu’il existe une unique matrice symtrique dfinie positive, note A1/2 , telle que
(A1/2 )2 = A.
c) Montrer que A1/2 − B 1/2 ∈ Sn++ (R).
 
245. a) Soit t ∈ R−∗ . Montrer que la matrice M = e|i−j|t appartient Sn++ (R).
  16i,j6n
1
b) Soit B = . Montrer que B appartient Sn++ (R).
1 + |i − j| 16i,j6n

2
hX, Y i
246. Soient A ∈ Sn++ (R) et X ∈ Rn . Dterminer supY ∈Rn \{0} ·
hY, AY i

247. On munit Cn de sa norme hermitienne canonique. Soit A ∈ Mn (R). Montrer que


kAXk kAXk
sup = sup ·
n
X∈R \{0} kXk X∈C \{0} kXk
n

248. Soit A ∈ GLn (R).


Revue de la filière Mathématiques 35

a) Montrer qu’il existe O ∈ On (R) et S ∈ Sn++ (R) telles que A = OS.


b) Calculer supO∈On (R) tr(OA).
c) Calculer supO∈SOn (R) tr(OA).

N∗ , A1 , . . . , Ak des matrices
249. Soient k ∈ ! ! de Sn++ (R) et (λ1 , . . . , λk ) ∈ Rk . Montrer :
Xn X n
det λk Ak 6 det |λk |Ak .
k=1 k=1

250. a) Montrer que le dterminant est une forme quadratique sur M2 (R). Trouver deux
sous-espaces E+ et E− de dimension 2 tels que le dterminant restreint E+ (resp. E− ) soit
dfini positif (resp. dfini ngatif). Montrer que 2 est la dimension maximale des sous-espaces
sur lequel le dterminant est dfini positif.  
x1 x2 x3
b) Soit Q : (x1 , x2 , x3 , x4 , x5 , x6 ) ∈ R6 7→ det x4 x5 x6 . Montrer que Q est une
1 1 1
forme quadratique. Dterminer son noyau, sa signature, trouver des sous-espaces de dimension
maximale sur lesquels Q est dfinie positive (resp. dfinie ngative).
+∞
X
251. Soit q : P ∈ Rn [X] 7→ P (k) P (−k) e−k .
k=0
a) Montrer que q est bien dfinie, et que c’est une forme quadratique.
b) La forme quadratique q est-elle dfinie ? positive ? non dgnre ?
c) Dterminer la dimension maximale des sous-espaces de Rn [X] sur lesquels q est dfinie
positive.
Analyse

252. Soit N une partie de R+∗ de cardinal > 2. On suppose que : ∀(a, b) ∈ N 2 , ab ∈ N .
Montrer que (R \ Q) ∩ N est dense dans [inf N , sup N ].

253. Soit Ω une partie de Rn non vide et borne. On suppose que, pour tout (x, y) ∈ Ω2 , il
existe une boule ouverte contenant x et y et incluse dans Ω. Montrer que B est une boule
ouverte.

254. Soit K un compact convexe d’un espace euclidien E. Montrer que K est l’intersection
d’une famille de boules fermes de E.

255. Soient (E, h , i) un espace euclidien et A ⊂ E dense et convexe. Que peut-on dire de
A?

256. F Soient P l’ensemble des polynmes non nuls dont les coefficients sont dans {−1, 0, 1}
et A l’ensemble de leurs zros rels. Trouver l’adhrence de A dans R.
n X o
257. On considre `2 (N) = (xn ) ∈ RN , x2n < +∞ .
36 Revue de la filière Mathématiques

+∞
X
a) Montrer que hx, yi = xn yn pour x, y ∈ `2 (N) dfinit un produit scalaire sur `2 (N).
n=0
b) Soit (x(k) )k∈N une suite de `2 (N) borne pour la norme associe au produit scalaire prcdent.
Montrer qu’il existe (y (k) )k∈N , sous-suite de (x(k) )k∈N et a ∈ `2 (N) tels que : ∀z ∈ `2 (N),
y k , z −→ ha, zi.
k→+∞

258. On note E l’espace des fonctions de classe C 1 de [0, 1] dans R s’annulant en 0. Pour f
dans E, on pose N1 (f ) = sup |f (t) + f 0 (t)| et N2 (f ) = sup |f (t)| + sup |f 0 (t)|.
t∈[0,1] t∈[0,1] t∈[0,1]
a) Montrer que N1 et N2 sont deux normes.
b) Montrer que (E, N1 ) et (E, N2 ) sont des espaces complets.
c) Trouver les meilleures constantes α > 0 et β > 0 telles que αN1 6 N2 6 βN1 .

259. Soit E l’ensemble des fonctions continues de [0, 1] dans R d’intgrale nulle, muni de
la norme de la convergence uniforme. On note ϕ : E → E qui f associe ϕ(f ) : x 7→
Z x Z 1
f (t) dt + tf (t) dt. Montrer que ϕ est bien dfinie, linaire, continue. Calculer sa norme
0 0
subordonne et montrer qu’elle n’est pas atteinte.

260. Soit (E, d) un espace mtrique.


a) Soit K une partie compacte de E. Montrer que, pour tout ε > 0, on peut recouvrir K par
un nombre fini de boules de rayon ε.
b) Soient K et K 0 des parties compactes de E, et (fn )n>0 une suite de fonctions k-lips-
chitziennes (k > 0 fix) de K vers K 0 . Montrer qu’il existe une suite extraite de (fn )n>0 qui
converge uniformment sur K.

261. Soit E l’ensemble des M ∈ Mn (R) telles que χM est scind et dont la diagonale est
constitue des valeurs propres comptes avec multiplicits. Montrer que E est ferm et que E ∩
GLn (R) est dense dans E.

262. Soit A ∈ Mn (R). Montrer que A est nilpotente si et seulement s’il existe une suite
valeurs dans la classe de similitude A qui tend vers 0.

263. Soit S l’ensemble des matrices des Mn (C) telles qu’il existe p > 1 tel que M p = In .
Que vaut l’adhrence de S ?

264. Dterminer l’adhrence dans Mn (R) de l’ensemble des matrices diagonalisables.

265. Soit A ∈ Mn (R) une matrice relle. On suppose que |||A||| 6 1, o ||| ||| est une norme
d’oprateur sur Mn (R). On suppose de plus que 1 est une valeur propre de A. Montrer que 1
est une racine simple du polynme minimal de A.

266. Soit n ∈ N∗ . On pose Ω = {A ∈ Mn (C), µA = χA }. Montrer que Ω est un ouvert de


Mn (C).
Revue de la filière Mathématiques 37

 Soit E
267. un C-espace vectoriel de dimension finie. On fixe a ∈ L(E) et on note Fa =
g ◦ a ◦ g −1 , g ∈ GL(E) .
a) Montrer que Fa est ferm dans L(E) si et seulement si a est diagonalisable.
b) Montrer que Fa est compact si et seulement si a est une homothtie.

268. Soit G un sous-groupe compact du groupe des rotations affines de R2 (i.e. des appli-
cations x 7→ Ax + b, A ∈ SO2 (R), b ∈ R2 ). Montrer qu’il existe P ∈ GL2 (R) telle que
P gP −1 ∈ SO2 (R) pour tout g ∈ G.

269. a) On note E le groupe des automorphismes affines de R. Soit G un sous-groupe de E


dans lequel tout lment possde un point fixe. Montrer que les lments de G ont un point fixe
commun.
b) Soit g un endomorphisme affine de Rn . On note u sa partie linaire. Montrer que g a un
unique point fixe si et seulement si u − id est bijective.
c) Soit G un sous-groupe compact du groupe GA(R2 ) des automorphismes affines de R2
(la topologie sur GA(R2 ) est dfinie via la reprsentation matricielle d’une application affine
de Rn dans Rm par une matrice de Mm,n+1 (R) dans le repre canonique). Montrer que les
lments de G ont un point fixe commun.

270. F Soit ρ une norme sur Mn (R). On dfinit, pour A ∈ Mn (R) :


ρ∗ (A) = sup {tr(AB) ; B ∈ Mn (R) et ρ(B) = 1}.
a) Montrer que ρ∗ est une norme sur Mn (R).
b) Montrer que l’application f qui X dans Mn (R) telle que ρ(X) = 1 associe det X,
prsente un maximum.
c) Soit A0 un point en lequel f prsente un maximum. Montrer que A0 est inversible et que
ρ∗ (A0 −1 ) = n.

271. F Soit (E, N ) un espace de Banach, ||| ||| la norme sur Lc (E) subordonne N et f ∈
Lc (E) avec |||f ||| 6 1.
a) Montrer que, pour t ∈ R+ , |||et(f −id) ||| 6 1.
b) Montrer que |||(f − id)et(f −id) ||| → 0 quand t → +∞.

272. Soient E un espace de Banach et (gn )n∈N une suite d’endomorphismes linaires continus
de E convergeant
 versg unnendomorphisme linaire continu g (au sens de la norme subordonne).
n
Montrer que idE + −→ exp(g).
n n→+∞

n  k
X 1 n−1
273. Limite et quivalent de un = .
k n
k=1

n  2 
Y n +k e 1
274. Pour n ∈ N \ {0, 1}, on pose an = · Montrer : an = e + +O 2 .
n2 − k n n
k=1

275. Soit x ∈ R+∗ . On dfinit la suite (un ) par : u0 = x et ∀n ∈ N, un+1 = un 2 exp ((3/2)n ) .
Étudier la nature de u en fonction de x.
38 Revue de la filière Mathématiques

r

q
+ N∗ ∗
276. Soit (xn )n>1 ∈ (R ) . Pour n ∈ N , on pose yn = x1 + x2 + · · · + xn .
a) On suppose que (xn ) est constante gale Étudier la convergence de (yn )n>1 .
s 1. r

q
b) Dterminer la limite de la suite zn = 1 + 1 + · · · + 1 + 1.
−n
c) Montrer que (yn )n>1 converge si et seulement si (x2n )n>1 est borne.

277. Soit (un ) ∈ RN . On suppose que un+1 − un − un 2 → 0 quand n → +∞. Montrer que
un → 0 ou un → +∞ quand n → +∞.

278. Soit (un ) dfinie par u0 ∈]0, π/2] et ∀n ∈ N, un+1 = sin(un ). Donner un quivalent de
un .

279. Pour n ∈ N∗ , on note an le nombre d’entiers k ∈ [ 1, n]] tels que le reste de n modulo k
soit suprieur ou gal k/2, et on pose pn = an /n.
a) Donner une expression explicite de pn .
b) Étudier la convergence de la suite (pn ).
 
0 0 1
280. Soit R = 1 0 0 ∈ M3 (R). Soit (Xn ) dfinie par : X0 , X1 ∈ R3 et ∀n ∈ N,
0 1 0
Xn+2 = RXn+1 + R2 Xn .
a) Donner une condition ncessaire et suffisante sur (X0 , X1 ) pour que (Xn ) converge.
b) Soient (x0 , y0 , z0 , x1 , y1 , z1 , x2 , y2 , z2 ) ∈ [(R+∗ )9 et, pour n ∈ N :
xn yn+1 yn zn+1 zn xn+1
xn+3 = , yn+3 = , zn+3 = . Montrer que les suites (xn ),
zn+2 + xn xn+2 + yn yn+2 + zn
(yn ), (zn )convergent vers 0 Ind. Calculer 1/(xn+1 zn ).

281. On se donne une suite finie strictement croissante 0 6 θ0 < θ1 < · · · < θm−1 6 2π.
(n)
On fixe deux rels α > 0 et β > 0 tels que α + β = 1. On dfinit m suites (θi )n∈N par le
procd de rcurrence suivant :
(0)
i) θi = θi pour tout i ∈ [ 0, m − 1]] ;
(n+1) (n) (n)
ii) pour tout n ∈ N et i ∈ [ 0, m − 2]], θi = αθi + βθi+1 ;
(n+1) (n) (n) 
iii) pour tout n ∈ N, θm−1 = αθm−1 + β θ0 + 2π .
(n) (n) 2π
Montrer que, pour tout i ∈ [ 0, m − 2]], θi+1 − θi −→ ·
n→+∞ m

282. Soit (λn )n>0 une suite d’lments de R+∗ . On note E l’ensemble des suites (an ) presque
+∞
X
nulles coefficients dans {−1, 0, 1}. Si a = (an ) ∈ E, on pose ϕ(a) = an λn .
n=0
a) Dans cette question : ∀n ∈ N, λn = 3n . Montrer que ϕ est bijective de E dans Z.
b) On suppose que pour tout n, λn+1 > 3λn . Montrer que ϕ est injective.

sin n
283. Soit α > 0. Nature de la srie de terme gnral ?

Revue de la filière Mathématiques 39

 
an+1 A 1
284. Soient (an ) ∈ (R+∗ )N , A > 1, b > 1. On suppose : = 1− +O . Montrer
an n nb
que la srie de terme gnral an converge.

285. Pour n > 2, on note an le plus grand diviseur premier de n. Étudier la nature de la srie
de terme gnral 1/(nan ).

286. a) Soit (un )n>0 une suite relle positive telle que la srie de terme gnral un converge. On
pose an = un/(n+1)
n . Que dire de la srie de terme gnral an ?
b) Mme question lorsque l’on pose bn = urnn , o (rn ) tend vers 1.

287. Soit a ∈ [−1, 1]. Montrer qu’il existe une permutation σ de N telle que :
n−1
1X
(−1)σ(k) −→ a.
n n→+∞
k=0

288. Soient (an ) ∈ (R+∗ )N et, pour n ∈ N : An = a0 + a1 + · · · + an . On pose, sous rserve


+∞
X 1
d’existence : αn = . Montrer que les conditions suivantes sont quivalentes :
ak
k=n
(i) An = O(an ) ; (ii) α1 est dfini et αn = O (1/an ) ;
n→+∞ n→+∞
(iii) ∃k < 1, ∀n ∈ N, An /An+1 6 k ;
(iv) α1 est dfini et il existe k < 1 tel que pour tout n, αn+1 /αn 6 k.
On montrera d’abord : (i) ⇔ (iii) et (ii) ⇔ (iv).
n
X
289. Soit (an )n∈N une suite de rels strictement positifs. Pour n ∈ N∗ , on pose An = ak .
k=1
a) Montrer que An = O(an ) si et seulement s’il existe q ∈ [0, 1[ tel que ∀n ∈ N, An 6
qAn+1 .
Xn
b) Montrer que, pour p ∈ [1, +∞[, la condition An = O(an ) quivaut apk = O(apn ).
k=1

290. F Soient (an )n∈N∗ et (bn )n∈N∗ deux suites complexes telles que : ∀n ∈ N, bn 6= 0.
n n  
X X bk
Pour n ∈ N, on pose Sn = ak et Tn = 1− ak . On suppose que les sries
bn+1
k=1 k=1
2
X bn+1 X X
1− et |Sn − Tn |2 convergent. Montrer que an converge.
bn

291. Soit x ∈ Q+∗ ∩]0, 1[. Montrer qu’il existe une et une seule criture de x sous la forme :
n
X ai
x= o n ∈ N∗ , ∀i ∈ {1, . . . , n}, ai ∈ {0, . . . , i − 1} et an 6= 0.
i=1
i!

292. F Soit f : R → C une fonction continue et borne telle que Vect{x 7→ f (x+k), k ∈ Z}
soit de dimension finie. Montrer qu’il existe n ∈ N, une famille (a1 , . . . , an ) ∈ Rn et une
40 Revue de la filière Mathématiques

famille (g1 , . . . , gn ) de fonctions continues et 1-priodiques de R dans C telle que ∀x ∈ R,


X n
f (x) = eiak x gk (x).
k=1

293. Soient E = C 0 (R, R) et f ∈ E. Lorsque a ∈ R, on note τa (f ) : x 7→ f (x + a). Soit


T (f ) le sous-espace de E engendr par les τa (f ).
a) On suppose que T (f ) est de dimension finie. Montrer que f est drivable, puis que f 0 ∈
T (f ).
b) Caractriser les f ∈ E telles que T (f ) est de dimension finie.

294. Soient n ∈ N∗ , (a0 , . . . , an ) ∈ (R∗ )n+1 et (b0 , . . . , bn ) ∈ Rn+1 telle que bn > bn−1 >
X n
· · · > b0 . Montrer que le nombre de zros de la fonction f : x ∈ R+∗ 7−→ ak xbk est
k=0
major par le nombre de changements de signe dans la suite (a0 , . . . , an ).

295. Soit a > 0 tel que : ∀n ∈ N, na ∈ N. Montrer que a est entier.

296. Dterminer les f : R → R continues telles que : ∀x ∈ R, f (2x) = f (x).

297. Existe-t-il un homomorphisme f de R sur R vrifiant f (0) = 0 et f (2x) = 3f (x) pour


x ∈ R?

298. Soient x, y > 0. Montrer que xx + y y > xy + y x .

299. Soient (m, n, r, s) ∈ N4 avec m > n > s et m > r > s, et (x1 , . . . , xk ) ∈ (R+ )k . On
Xk Xk k
X k
X
suppose que xm
i 6 xni . Montrer que xri 6 xsi . Étudier les cas d’galit dans
i=1 i=1 i=1 i=1
l’ingalit finale.

300. Soient I, J deux segments de R avec J ⊂ I et f : I → R convexe. On suppose f 6 M


sur I, f > m sur J. Soient d le maximum des distances de chacune des bornes de I J et ` la
(M − m) `(I)
fonction longueur. Montrer que f > M − .
`(J) + d

301. Soient ϕ1 et ϕ2 deux fonctions continues de R dans R. Soit T > 0. Que dire de ϕ1 et
ϕ2 si t 7→ eiϕ1 (t) + eiϕ2 (t) est T -priodique ?

302. On donne un scalaire λ ∈]0, 1[ et l’on pose µ = 1 − λ. Montrer qu’il existe une unique
application continue ϕ de [0, 1] dans lui-même telle que ϕ(0) = 0, ϕ(1) = 1 et telle que,
m m
x et y sont
si   de la forme respectivement N/2 et (N + 1)/2 avec N et m entiers, on ait
x+y
ϕ = λ ϕ(x) + µ ϕ(y). Étudier alors ϕ : monotonie, dérivabilité.
2
Revue de la filière Mathématiques 41

303.
 a) Soient
 I un intervalle de R et f : I → R continue et telle que : ∀(x, y) ∈ I 2 ,
x+y f (x) + f (y)
f 6 . Montrer que f est convexe.
2 2
b) Soit g : R → R continue. On suppose qu’il existe M ∈ R+ tel que : ∀(x, y) ∈ R2 ,
|f (x + y) + f (x − y) − 2f (x)| 6 M y 2 .
i) Montrer que f : x 7→ f (x) + M x2 /2 est convexe.
ii) Montrer que f est drivable.
c) Soit φ : R → R drivable gauche et droite en tout point et telle que : ∀x ∈ R, φ0g (x) +
φ0d (x) = 0. Que dire de φ ?

f (x) + f (y)
x + y
304. F Soit f : R+ → R continue telle que : ∀(x, y) ∈ (R+ )2 , f 6 ,
2 2 p
f (x) f (y) 6 f (xy) et f (1) = 1. Montrer qu’il existe p ∈ {0} ∪ [1, +∞[ tel que f : x 7→ x .

305. F Soient n ∈ N, m et M dans R+∗ et f : [0, 1] → R de classe C n+1 tels que :


∀x ∈ [0, 1], m 6 max f (j) (x) et max f (j) (x) 6 M . Majorer le nombre de zros de
06j6n 06j6n+1
f en fonction de n, m et M .

306. Soit f : R → R de classe C 1 telle que f 2 + (1 + f 0 )2 6 1. Montrer que f = 0.

307. Montrer qu’il existe une constante k > 0 telle que pour toute fonction p f : R → R de
classe C 2 telle que f et f 00 soient bornes, la fonction f 0 est borne et kf 0 k∞ 6 k kf k∞ kf 00 k∞ .

308. Soit f : [0, 1] → R une fonction de classe C 2 telle que f 00 > 0 sur ]0, 1[ et f (0) = 0.
a) Montrer qu’il existe a ∈]0, 1[ tel que f 0 (a) < f (1).
b) Montrer qu’il existe alors un unique b ∈]a, 1[ tel que f 0 (a) = f (b)/b.
c) Les rsultats de a) et b) sont-ils toujours vrais avec f de classe C 1 et f strictement convexe ?
d) Soit f ∈ C 0 ([0, 1], R) convexe.
i) Montrer que les drives droite et gauche sont bien dfinies sur ]0, 1[.
ii) Montrer que les points de non drivabilit de f sont au plus dnombrables.
iii) Si f est drivable en a, la drive droite est-elle continue en a ?

309. Soient f ∈ C ∞ ([0, +∞[, R), et ∆(f ) : x 7→ f (x + 1) − f (x). Montrer que, pour tout
n ∈ N∗ et tout x > 0, il existe c > 0 tel que ∆n f (x) = f (n) (c).
Z 1
310. Soit E = f ∈ C 1 ([0, 1], R), f (0) = 0 et f (1) = 1 . Étudier inf |f 0 (t) − f (t)| dt.

f ∈E 0

311. Soit E l’ensemble des fonctions ϕ : R → R de classe C 1 telles que ϕ est intgrable, ϕ et
ϕ0 tendent vers 0 en ±∞.
a) Trouver ϕ dans E telle que ϕ est nulle en dehors de [a, b] et Zstrictement positive sur ]a, b[.
b) Soit f : R → R continue borne telle que, pour tout ϕ ∈ E, f ϕ0 = 0. Que dire de f ?
R

312. Soit f : [a, b] → R de classe C ∞ telle que f (n) (a) = f (n) (b) = 0 pour tout n ∈ N.
42 Revue de la filière Mathématiques

a) Montrer que si la suite (kf (n) k∞ ) est borne alors f est nulle.
b) Montrer que si f est dveloppable en srie entire autour de tout point de [a, b] alors elle est
nulle.

313. Soit g : [0, 2] → R de classe C 3 telle que g(0) = g(1) = g(2) = 0.


1
a) Montrer que ∀x ∈ [0, 2], ∃c ∈ [0, 2] : g(x) = x(x − 1)(x − 2)g (3) (c).
Z 2 6
1
b) Montrer que |g| 6 supt∈[0,2] |g (3) (t)|.
12
Z0 2
α−β
c) Montrer que g 6 o α = supt∈[0,2] g (3) (t) et β = inf t∈[0,2] g (3) (t).
0 24

314. Soient k : [0, 1]2 → R+∗ et f, g : [0, 1] → R+∗ des fonctions continues. On suppose :
Z 1 Z 1
∀x ∈ [0, 1], k(x, y) f (y) dy = g(x) et k(x, y) g(y) dy = f (x). Montrer que f = g.
0 0
Z 1
315. Soient f, g : R → R continues et 1-priodiques. Étudier lim f (x) g(nx) dx.
n→+∞ 0

316. F Soient ϕ, f : [a, b] → R continues avec ϕ > 0 et f > 0. On pose, pour n ∈ N :


Z b
In = ϕf n .
a p
a) Dterminer la limite de ( n In ) .
b) Dterminer la limite de (In+1 /In ).
c) Qu’en est-il si ϕ est seulement suppose positive ?

317. Soit fZ: R+ → R+ continue telle que f 2 soit intgrable sur R+ . On pose, pour x ∈ R+∗ :
1 x
g(x) = f (t) dt.
x 0
a) Montrer que g se prolonge par continuit en 0.
Z +∞ Z +∞
b) Montrer que g 2 est intgrable sur R+ et que g2 6 4 f 2.
0 0
Z 1
f (u)
318. a) Soit f ∈ C 0 (R+∗ , R). On suppose que m(f ) = lim+ ε 2
du et
Z x ε→0 εZ u
+∞
1 f (u) f (au) − f (bu)
M (f ) = lim du existent. Soit 0 < a 6 b. Calculer du.
x→+∞ x 0 u 0 u
Z +∞
ln |cos(au)/ cos(bu)|
b) En dduire la valeur de du.
0 u

319. Soit fn : R → R de classe C 3 . On suppose que la suite (fn ) converge uniformment vers
0 et qu’il existe C > 0 tel que pour tout n ∈ N, kfn(3) k∞ 6 C. Montrer que (fn0 ) et (fn00 )
convergent uniformment vers 0.
Revue de la filière Mathématiques 43

n
+ −2x −x
X (−1)k xk
320. Soit, pour n ∈ N, fn : x ∈ R 7→ e −e pour n > 0.
k!
k=0
a) Montrer qu’il y a convergence uniforme vers 0.
b) Soit p ∈ N∗ . Montrer qu’il existe une suite de polynmes (Pn ) telle que x 7→ e−x Pn (x)
converge uniformment sur R+ vers x 7→ e−px .

321. F Soit (an )n∈N une suite relle dcroissante


X de limite nulle.
a) Montrer que la srie de fonctions an sin(nx) converge simplement sur R. On note S
n>0
sa somme.
n
X
b) On pose ∆n = an − an+1 et Sn (x) = sin(kx). Montrer que ∀x ∈ R, S(x) =
k=1
+∞
X
∆n Sn (x).
n=0
+∞
X  sin(nx) 
c) Montrer que S(x)
e = ∆n Sn (x) − est dfini pour tout x ∈ R. Montrer que
n=0
2
S est intgrable sur ]0, π] si et seulement si Se est intgrable sur ]0, π].
X an X
d) Montrer que la srie converge si et seulement si ∆n ln(n) converge.
n
322. Soient (an ) ∈ (R+ )N et (xn ) ∈ RN . On suppose que les sries de termes gnraux an et
+∞
X
an |xn | sont convergentes et que la suite (xn ) est injective. Étudier x 7→ an |x − xn |.
n=0
Z +∞
323. Soit f ∈ C 2 (R, R) telle que l’intgrale f est convergente et f 00 est intgrable.
0
a) Montrer que f et f 0 ont une limite nulle en +∞.
+∞
X
b) Montrer que la srie f 0 (x + k) converge uniformment sur tout compact.
k=0

324. Soient P ∈ Z[X] non constant et α ∈ R \ Q tel que P (α) = 0. Dterminer le rayon de
X zn
convergence de .
sin(πnα)
n>1

+∞
N∗
X
2
X an
325. Soit (an )n>1 ∈ C telle que |an | converge. On pose f : t 7→ ·
n=1
n −t
a) Montrer que f est dfinie en tout point de ]−1, 1[.
b) Montrer que f est dveloppable en srie entire sur ]−1, 1[.
c) On suppose f nulle sur ]−1, 1[. Montrer que ∀n ∈ N∗ , an = 0.

326. Pour n ∈ N∗ , on appelle drangement de {1, . . . , n} toute permutation de {1, . . . , n}


n’admettant aucun point fixe. On note dn le cardinal de l’ensemble des drangements de
44 Revue de la filière Mathématiques

+∞
X dn n
{1, . . . , n}. On pose d0 = 1. Montrer que la srie entire x a un rayon de conver-
n=0
n!
gence non nul ; dterminer sa somme. En dduire son rayon et une expression de dn .

327. a) Soit (un ) dfinie par : u0 = u1 = 1 et ∀n ∈ N, un+2 = un+1 + un . Dterminer le


+∞
X
rayon et la somme de un z n .
n=0
b) Soient (b1 , . . . , bp ) ∈ Rp et (an ) ∈ RN telle que : ∀n ∈ N, an+p = bp an+p−1 +· · ·+b1 an .
+∞
X
Dterminer le rayon et la somme de an z n ?
n=0

+∞
X 2
328. a) Montrer que la fonction f : x 7→ 2−n ein x
est dfinie sur R.
n=0
b) Montrer que f est de classe C ∞ .
X f (n) (0)
c) Dterminer le rayon de convergence de la srie de Taylor zn.
X 2
n!
d) Dterminer le rayon de convergence de la srie entire 2−n xn puis son domaine (rel) de
convergence. Est-ce que, pour tout point du domaine ouvert de convergence, la srie de Taylor
associe cette fonction a un rayon de convergence non-nul ?
+∞
X 1 1
329. Pour p ∈ [ 1, 8]], on dfinit Sp = ·
16k 8k + p
k=0
Z aDterminer une fonction rationnelle simple fp et un rel a (indpendant de p) tels que Sp =
a)
fp (t) dt.
0
b) Montrer que 4S1 − 2S4 − S5 − S6 = π.
c) En dduire une mthode d’approximation rationnelle de π. Combien de termes sont nces-
saires pour avoir une approximation 2−n prs ?
Z 1 +∞
X
330. Montrer : t−t dt = n−n .
0 n=1

Z π/4  
331. Donner un quivalent, lorsque λ tend vers +∞, de exp −λ sin2 x dx.
−π/4

+∞
X
332. Soient h : x 7→ exp(−ex ), a > 0 g : x → h(x)−h(x+a/2) et f : x → g(x+n).
n=−∞
Étudier la rgularit de f , son comportement asymptotique en −∞ et son dveloppement en srie
de Fourier.
Revue de la filière Mathématiques 45

Z de [0, 1] dans R. Soit g ∈ E. Dterminer les


333. On note E l’espace des fonctions continues
x
fonctions f ∈ E vrifiant ∀x ∈ [0, 1], f (x) − f (t) dt = g(x).
0

334. F Soit u : R → R de classe C 2 telle que ∀x ∈ R, |u(x)| 6 1 et |u(0)|2 + |u0 (0)|2 = 4.


Montrer qu’il existe un rel x tel que u(x) + u00 (x) = 0.

335. Soient q : R+ → R intgrable et (E) : y 00 + q(x) y = 0.


a) Montrer que si y est une solution borne, alors y 0 tend vers 0 l’infini.
b) Montrer qu’il existe des solutions non bornes.

336. Soit q : R+ → R une fonction continue telle que t 7→ t q(t) soit intgrable sur R+ . Soit
y : R+ → R une fonction deux fois drivable telle que y 00 + qy = 0. Montrer successivement :
y(t)
a) que t 7→ est borne au voisinage de +∞ ;
0
t
b) que y a une limite finie en +∞ ;
y(t)
c) que t 7→ a une limite finie en +∞.
t
337. Soit k > 0. Dterminer les f ∈ C 1 (R+∗ , R) telles que : ∀x ∈ R+∗ , f 0 (x) = f (k/x).

338. F Montrer que toute solution borne sur R de x0 (t) = x(t − 1) est nulle.

339. Soit y : [a, b] → R de classe C 2 avec y 00 − (y 0 )4 + y 2 + 1 = 0 et y(a) = y(b) = 0.


Montrer que y > 0.

340. On considre l’quation diffrentielle (E) : x2 y 0 − y = −1 − x.


a) Dterminer les solutions dveloppables en sries entires de (E).
b) Dterminer les solutions de (E) sur R.

341. F Soient n ∈ N∗ , M ∈ Mn (R), B : R → Rn continue et 1-priodique. On suppose que


Sp(M ) ∩ 2iπZ = ∅. Montrer que le systme diffrentiel X 0 = M X + B possde une unique
solution 1-priodique.

342. Soient β ∈ C 0 (R, R+∗ ) et L ∈ R+∗ . Donner une condition ncessaire et suffisante sur β
pour que le systme diffrentiel (x00 = βy 0 , y 00 = −βx0 ) possde une solution L-priodique non
constante.
 
0 In
∈ M2n (R) et S = M ∈ M2n (R), tM JM = J . Soient

343. Soient J =
−In 0
I un intervalle de R et A l’ensemble des a ∈ C ∞ (I, S) telles que a(0) = I2n . On pose :
T = {a0 (0), a ∈ A}.
a) Montrer que S est un groupe.
b) Montrer que T = M ∈ M2n (R), tM J + JM = 0 .
c) Montrer que T est un espace vectoriel dont on dterminera la dimension.
46 Revue de la filière Mathématiques

344. Soit C0 l’ensemble des suites relles de limite nulle. Si (un ) appartient C0 , on pose
N (u) = supn>0 |un |.
a) Montrer que N est une norme.
b) Étudier la diffrentiabilit de N .
+∞
X exp(−n(x2 + y 2 ))
345. Soit f : (x, y) 7→ p . Montrer que f est de classe C 1 sur R2 , puis
2
(n + (n)
n=1
que f n’est pas de classe C 2 .
Z 1 Z 1
ds dt
346. Soit x ∈]0, 1[. On pose : I(x) = .
x x 1 − st
a) Montrer l’existence de I(x).
1−x
b) Montrer que : I(x) 6 4 ln 2 .
1+x
c) La constante 4 ln 2 est-elle optimale ?

347. Soit f : Rn → Rn de classe C 1 , vrifiant f (0) = 0 et df (x) ∈ O(Rn ) pour tout x ∈ Rn .


Montrer que f ∈ O(Rn ).
+∗
 note E l’espace desfonctions de R 2dans R. On considre sur E l’oprateur ∆
348. On :
f 7→ x 7→ f (x + 1) − f (x) . Soit (n, m) ∈ N avec 0 < m 6 n. Montrer, pour a ∈ R+∗ ,
dx1 · · · dxn (−1)m−1
ZZ
∆n t 7→ tn−m ln(t) [a].

l’identit m
=
[0,1]n (a + x1 + · · · + xn ) (m − 1)!(n − m)!

349. Soit f : R2 → R de classe C 4 nulle en tout point de la frontire de [0, 1]2 . On sup-
∂4f
pose qu’il existe M > 0 tel que ∀(x, y) ∈ [0, 1]2 , (x, y) 6 M. Montrer que
∂x2 ∂y 2
Z
M
f (x, y) dx dy 6 ·
[0,1] 2 144

sin θ
350. Pour θ ∈ ]−π, π[ et x ∈ R+∗ , on dfinit f (x, θ) = 2 ·
Z +∞ x + 2x cos θ + 1
a) Calculer f (x, θ) dx.
0
b) Montrer que f est de classe C 2 et que :
∂2f ∂f ∂2f
∀(x, θ) ∈ R × ]−π, π[ , − 2 (x, θ) = f (x, θ) + 3x (x, θ) + x2 2 (x, θ).
∂θ ∂x ∂x
Z +∞
c) Montrer, pour θ ∈ ]−π, π[ et a ∈ ]−1, 1[, que l’intgrale I(θ) = xa f (x, θ) dx est
0
bien dfinie, et la calculer.

Gomtrie

351. Soient A1 , . . . , An des points du cercle unit de R2 . Montrer l’existence de M sur ce


cercle tel que M A1 × · · · × M An = 1.
Revue de la filière Mathématiques 47

352. Soient Γ la courbe d’quation y = x4 + ax3 + bx2 + cx + d et D la droite d’quation


y = ex + f . On suppose que Γ ∩ D = {M1 , . . . , M4 }, avec M1 M2 = M2 M3 = M3 M4 = r.
Calculer r.

353. F Soient a1 , . . . , an et b1 , . . . , bn des points distincts du plan. Montrer qu’il existe une
bijection σ de l’ensemble des indices telle que les segments [ai , bσ(i) ] ne se croisent pas.

354. Soient a > 0 et Γ la courbe paramtre d’quation x = a tan θ, y = a/(2 cos2 θ).
a) Montrer que Γ est une courbe rgulire et en donner une quation cartsienne.
b) Soit s 7→ R(s) l’expression du rayon de courbure en fonction d’une abscisse curviligne.
Trouver une quation diffrentielle (E) d’ordre 2 satisfaite par R.
c) Rsoudre (E).

355. Soient E un espace euclidien, q une forme quadratique dfinie positive, C = {x ∈


E, q(x) 6 1}. Soit u un vecteur non nul de E. Montrer qu’il existe un unique hyperplan H
tel que la symtrie par rapport H paralllement Ru conserve C.

356. Soient A, B, C, D quatre points du plan. Montrer : AC ×BD 6 AD×BC +AB ×CD.

357. F Dans R3 , on considre un ellipsode C = {x ∈ E, q(x) 6 1} o q est une forme qua-


dratique dfinie positive. Soit x ∈ R3 avec q(x) < 1. On trace trois droites perpendiculaires
issues de x. Elles coupent les bords de l’ellipsode en a, b pour la premire, c, d pour la seconde,
1 1 1
e, f pour la troisime. Montrer que + + ne dpend pas du tridre orthonorm
xa.xb xc.xd xe.xf
choisi.

358. Soit C une courbe de R2 telle que l’inverse de son rayon de courbure en M (t) est pro-
−−−−→
portionnel au cube de la norme du vecteur OM (t) et telle que C admette une asymptote
contenant O (l’origine). Dterminer C.

359. Soit E un espace euclidien dont la sphre unit est note S. Soit ϕ un endomorphisme affine
de E tel que ϕ(S) = S. Montrer que ϕ(0) = 0 et que ϕ est une isomtrie.

360. a) On considre C3 = [−1, 1]3 , vu comme un cube de R3 . Soit P un plan de R3 passant


par l’origine et orthogonal une diagonale de C3 . Dterminer C3 ∩ P .
b) On considre C4 = [−1, 1]4 , vu comme un hypercube de R4 . Soit H un hyperplan de R4
passant par l’origine et orthogonal une diagonale de C4 . Dterminer C4 ∩ H. Montrer que
C4 ∩ H est la boule unit de H pour une norme prciser.
c) Dterminer l’aire maximale de l’intersection de C3 avec un plan passant par l’origine.

École Polytechnique - École Normale Suprieure - PSI

Algbre
48 Revue de la filière Mathématiques

361. Soit n ∈ N. Un ensemble de (2n+1) personnes a la proprit suivante : la masse de chacun


des membres de ce groupe mesure en kg est un nombre entier. En retirant n’importe lequel
des membres de ce groupe, il est possible de sparer les autres en deux parties de n personnes,
ces deux parties ayant mme masse. Que peut-on en conclure sur la masse de chaque individu ?

362. a) On note 1, j, j 2 les trois racines cubiques de l’unit. Soient a, b, c trois nombres com-
plexes distincts tels que a + b + c = 0. Montrer que le triangle ABC du plan complexe
dont les sommets ont pour affixes respectives a, b, c est quilatral de centre 0 si et seulement
si b = ja et c = j 2 a ou c = ja et b = j 2 a.
b) Montrer qu’il n’existe pas de triangle quilatral dont les trois sommets ont des coordonnes
rationnelles.
c) On suppose maintenant que a, b, c sont des nombres complexes distincts quelconques.
i) Montrer que le triangle ABC dont les sommets ont pour affixes respectives a, b, c est
quilatral de centre 0 si et seulement si : a2 + b2 + c2 = ab + bc + ca.
ii) Montrer que cette condition est quivalente : l’un des nombres j, j 2 est racine de
aX 2 + bX + c.

363. On considre l’ensemble E des P ∈ C[X] \ {0} vrifiant : P (X 2 ) = P n


(X)P (X − 1).
a) Dterminer l’ensemble A des a ∈ R tels que l’application n ∈ N 7→ a2 soit injective.
b) Soit P ∈ E. Montrer que s’il existe a dans A tel que P (a) = 0 alors P = 0.
c) En dduire que les lments de E n’ont pas de racine relle.
d) Soit P ∈ E. Montrer que si P a une racine, elle est dans le cercle unit. Dterminer E.

364. Soit A ∈ Mn (R). On dit que A est idempotente si A2 = A.


a) Soit A ∈ Mn (R) idempotente. Montrer que tr(A) = rg(A). X
b) Soit G un sous-groupe fini de GLn (R) de cardinal p. Soit A = M.
M ∈G
i) Vrifier que A/p est idempotente.
ii) On suppose que tr(A) = 0. Montrer que A = 0.
iii) Montrer que tr(A) est un entier divisible par p.
c) Soit F = {x ∈ Rn ; ∀M ∈ G, M x = x}.
i) Montrer que F est un sous-espace de Rn de dimension gale tr(A)/p.
ii) Pour p ∈ N∗ , expliciter un sous-groupe G de GL2 (R) de cardinal p.

365. Soit E un ensemble de cardinal n ∈ N∗ . Soit (Ak )16k6n une famille de parties de E
vrifiant : i) ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , i 6= j ⇒ Ai 6= Aj ,
ii) ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , i 6= j ⇒
[card(Ai ∩ Aj ) = 1.
On se propose de montrer que Ak = E.
16k6n
a) Montrer qu’il existe au plus un ensemble Ak tel que card(Ak ) = 1.
b) Soit M = (mi,j )16i,j6n ∈ Mn (R) telle que pour (i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , si j ∈ Ai , alors
/ Ai , mij = 0. On pose S = M tM .
mij = 1 et si j ∈
i) Vrifier que, si i 6= j, si,j = 1, et si,i = card(Ai ).
ii) Montrer que Ker S = {0}.
iii) Montrer que M est inversible et conclure.
Revue de la filière Mathématiques 49

366. Soit L une forme linaire sur C[X]. On dit qu’une suite (Pn )n∈N d’lments de C[X] est
orthogonale par rapport L si et seulement si :
∀n ∈ N, deg(Pn ) = n, ∀(m, n) ∈ N2 , m 6= n ⇒ L(Pm Pn ) = 0, ∀n ∈ N, L(Pn2 ) 6= 0.
a) Dans cette question, on suppose qu’il existe (Pn )n∈N orthogonale par rapport L.
i) Montrer que : ∀n ∈ N∗ , ∀P ∈ Cn−1 [X], L(Pn P ) = 0.
ii) Soit R ∈ C[X] tel que pour tout S ∈ C[X] de degr infrieur ou gal deg R, L(RS) = 0.
Montrer que R = 0.
iii) Montrer qu’il existe une unique suite de polynmes unitaires orthogonale relativement
L.
µ0 . . . µn
b) Pour k ∈ N, on note µk = L(X ) et on pose pour tout n ∈ N, ∆n = ...
k ..
.
.. .
.
µn . . . µ2n
On suppose qu’il existe (Pn )n∈N orthogonale pour L.
i) Montrer que ∆n 6= 0.
ii) Établir la rciproque et montrer que, pour tout n ∈ N∗ , le coefficient dominant de Pn
est gal L(X n Pn )∆n−1 /∆n ·

367. Soient n ∈ N∗ et M = (mi,j )16i,j6n ∈ Mn (R) la matrice tridiagonale o mi,i = 2


pour 1 6 i 6 n, mi,i+1 = mi+1,i = −1 pour 1 6 i 6 n − 1, les autres coefficients tant nuls.
a) Justifier que M est diagonalisable dans Mn (R).
b) Soient λ ∈ R une valeur propre et v = t(v1 , . . . , vn ) un vecteur propre associ. On pose
v0 = vn+1 = 0. Montrer : ∀i ∈ {1, . . . , n}, vi+1 − (2 − λ)vi + vi−1 = 0.
c) Soient r1 et r2 les racines du polynme r2 − (2 − λ)r + 1 = 0. Dterminer l’ensemble des
suites (un )n>0 vrifiant la relation de rcurrence ∀n ∈ N, un+1 − (2 − λ)un + 1 = 0.
d) En dduire l’ensemble des valeurs propres de M et des vecteurs propres associs.

368. Soient n ∈ N∗ et E = Rn . On munit E de sa structure euclidienne canonique. On note


e = (e1 , . . . , en ) la base canonique de E.
a) Soit u ∈ S ++ (E). Montrer que u est inversible, que u−1 ∈ S ++ (E) et que u et u−1 sont
diagonalisables dans une mme base orthonorme.
b) Soit u ∈ S ++ (E). Montrer : ∀(x, y) ∈ E 2 , hx, yi2 6 hu(x), xihu−1 (y), yi.
Si k ∈ {1, . . . , n} et u ∈ S ++ (E), on pose : δk (u) = inf {hu(x), xi ; x ∈ E, hx, ek i = 1} .
c) Montrer : ∀(u, v) ∈ S ++ (E)2 , δk (u + v) > δk (u) + δk (v).
1
d) Si u ∈ S ++ (E) et k ∈ {1, . . . , n}, montrer : δk (u) = −1 .
hu (ek ), ek i
++
e) Soient u ∈ S (E) et A la matrice de u dans la base canonique. On note Ak la matrice
extraite de A obtenue en enlevant la kime ligne et la kime colonne. Montrer : δk (u) =
det(A)
.
det Ak
det(A + B) det A det B
f) En dduire, si A et B sont dans Sn++ (R), que > + .
det(Ak + Bk ) det Ak det Bk
Analyse
50 Revue de la filière Mathématiques

369. Soit n ∈ N∗ , k k dsigne la norme hermitienne canonique sur Cn . Si A ∈ Mn (C), on


kAxk
dfinit kAkop = sup et ρ(A) = max {|λ|, λ ∈ Sp(A)}.
x∈C \{0} kxk
n

a) Montrer que k kop est une norme sur Mn (C) et que : ∀x ∈ Cn , kAxkop 6 kAkop kxk.
b) On suppose que A est diagonalisable et que ρ(A) < 1. Montrer que Ak op −→ 0.
k→+∞
On admettra dans la suite que le rsultat s’tend au cas o A n’est pas diagonalisable.
1/k
c) Montrer que, pour tout A ∈ Mn (C) on a : ∀k ∈ N∗ , ρ(A) 6 Ak op .
d) On suppose que ρ(A) < 1. Montrer que In − A est inversible et que la srie de terme gnral
Ak converge vers (In − A)−1 .
1/k
e) Montrer que pour tout A ∈ Mn (C), Ak op
−→ ρ(A).
k→+∞

370. Soient a, b ∈ R et I = ]a, b[. La fonction Φ : I → R est dite convexe si :


∀(x, y) ∈ I 2 , ∀λ ∈ [0, 1], Φ (λx + (1 − λ)y) 6 λΦ(x) + (1 − λ)Φ(y). Soit Φ : I → R.
a) Montrer que Φ est convexe si et seulement si pour tout (s, t, u) ∈ I 3 tel que s < t < u,
Φ (t) − Φ (s) Φ (u) − Φ (t)
6 ·
t−s u−t
b) On suppose que Φ est drivable sur I. Montrer que Φ est convexe si et seulement si Φ0 est
croissante sur I.
c) Montrer que si Φ est convexe alors Φ est continue sur I. Z
d) On suppose Φ convexe. Soient f : R → R+ et g : R → I continues telles que f =1
Z  Z R

et les fonctions (Φ ◦ g) f et f g soient intgrables. Montrer que : Φ f g 6 (Φ ◦ g)f.


R R

371. Soient f : R → C drivable et E = Vect {x 7→ f (x + y) , y ∈ R}.


a) Soit A = {x 7→ P (x) ezx ; z ∈ C, P ∈ C[X]}. Montrer que si f s’crit comme combinai-
son linaire d’lments de A alors E est un C-espace vectoriel de dimension finie.
Dans les questions suivantes, on se propose de dmontrer que si E est de dimension finie, alors
f peut s’crire comme combinaison linaire d’lments de A. n
b) Montrer par rcurrence sur n ∈ N∗ la proprit suivante : soit (f1 , . . . , fn ) ∈ CR ; si
(f1 , . . . , fn ) est libre, alors il existe (xj )j∈{1,...,n} ∈ Rn tel que : det (fi (xj ))16i,j6n 6= 0.
c) On suppose f telle que E soit de dimension   finie d. Soit (Φ1, . . . , Φd ) une base de
1
E. Soit pour n ∈ N∗ , gn : x ∈ R 7→ n f x + − f (x) . Montrer qu’il existe
n
Xd
(α1,n , . . . , αd,n ) ∈ Cd tel que gn = αi,n Φi . Montrer que la suite (α1,n , . . . , αd,n )n∈N∗
i=1
converge.
d) En mettant en œuvre une quation diffrentielle portant sur f , montrer que f peut s’crire
comme combinaison linaire d’lments de A.

372. On note E l’espace vectoriel des fonctions u : R → C, de classe C 1 , 2π-priodique et


C = {u ∈ E ; ∀t ∈ R, |u (t)| = 1}.
Revue de la filière Mathématiques 51

a) Montrer que C muni de la multiplication des fonctions valeurs dans C, est un groupe
ablien.
b) Soit u ∈ C.
i) Montrer qu’il existe ϕ : R → R, de classe C 1 telle que : ∀t ∈ R, u(t) = eiϕ(t) .
ii) Soit ψ : R → R, continue telle que : ∀t ∈ R, u(t) = eiψ(t) . Montrer qu’il existe k ∈ Z
tel que ϕ = ψ + 2kπ.
Z 2π
i
c) On pose D(u) = u0 (t)u(t) dt.
2π 0
i) Montrer que D(u) ∈ Z.
ii) Montrer que ϕ (introduit la question b) peut tre choisie priodique si et seulement si
D(u) = 0.
d) Soit D : C → Z, u 7→ D(u). Montrer que D est un morphisme surjectif de groupes.

373. Soit f : x ∈ R 7→ sin(2πx) + sin(2π 2x).
a) Montrer que f n’est pas priodique.
√ 1
b) En utilisant le principe des tiroirs, montrer que : ∀n ∈ N∗ , ∃(p, q) ∈ N∗2 , p − q 2 6 ·
n
En dduire que pour tout ε > 0, il existe une infinit d’entiers strictement positifs tels que

p − q 2 6 ε.
n √ o
c) Soit, pour ε ∈ R+∗ , Nε = q ∈ N∗ ; ∃p ∈ N∗ , p − q 2 6 ε . Montrer que : ∀ε > 0,
∃` > 0, ∀n ∈ N, Nε ∩ [n; n + `] 6= ∅.
d) Soit, pour ε ∈ R+∗ , Rf,ε = {τ ∈ R, ; |f (x + τ ) − f (x)| 6 ε}. Montrer que : ∀ε > 0,
∃` > 0, ∀a ∈ R, Rf,ε ∩ [a; a + `] 6= ∅.

374. F On note exp l’application de C dans C, z 7→ ez .


a) Trouver tous les polynmes complexes non constants qui commutent avec exp.
b) Dmontrer qu’il n’existe pas de fonctions f : C → C continue telle que f ◦ f = exp.

375. a) Montrer que les fonctions θ 7→ ln(1 − cos θ), θ 7→ ln(1 + cos θ) et θ 7→ ln(sin θ)
sont intgrables sur ]0, π[ et vrifier que les intgrales de ces fonctions sur ]0, π[ ont la mme
valeur que l’on dterminera.
b) Scinder X 2n − 1 sur C.
n h  π i
Y
c) Calculer X 2 − 1 X 2 − 2 cos k X +1 .
n
k=1 Z π
ln x2 − 2x cos θ + 1 dθ. Montrer que I(x)

d) Pour x ∈ R \ {−1, 1}, on pose I(x) =
0
existe et calculer I(x). Z π
e) En dduire une seconde mthode pour calculer ln (1 − cos θ) dθ.
0

n
1 X 1 1
376. Pour tout n ∈ N∗ , soit gn : x ∈ R \ Z 7→
+ + ·
x x+k x−k
k=1
a) Montrer que g(x) = lim gn (x) existe pour tout x ∈ R \ Z et que g est drivable.
n→+∞
52 Revue de la filière Mathématiques

b) Montrer que g est 1-priodique et impaire.  


x x+1
c) Montrer que : ∀x ∈ R \ Z, g +g = 2g (x) .
2 2
d) Soit f : R \ Z, x 7→ π cotan(πx).
  Montrer que f est 1-priodique, impaire et vrifie pour
x x+1
tout x ∈ R \ Z, f +f = 2f (x) .
2 2
e) Montrer que la fonction h = f − g possde un prolongement par continuit h sur R et que
h est identiquement nul.
 x n
377. Soit, pour n ∈ N∗ , un : R+ → R telle que un (x) = 1 − 2 si x 6 n2 et un (x) = 0
n
si x > n2 .
a) Montrer que (un )n>1 converge simplement sur R+ vers une fonction que l’on dterminera.
A-t-on convergence uniforme ?
Soit f ∈ C 0 (R+ , R) telle que f (x) → f (0) quand x → +∞.
b) Montrer que f admet un minimum et un maximum sur R+ .
Soit (an )n>1 une suite de rels strictement positifs. On suppose que la srie de terme gnral an
converge et a pour somme 1.
c) Soit x ∈ R+ . Montrer que la srie de terme gnral an f (un (x)) converge.
+∞
X
d) On suppose que : ∀x ∈ R+ , f (x) = an f (un (x)). Montrer que f est constante.
n=1

+∞
X
378. Soient a = (an )n∈N ∈ RN et Sa : x 7→ an xn .
n=0
a) On suppose que la srie de terme gnral an est convergente de somme A 6= 0.
+∞
X
i) Montrer que an xn est de rayon de convergence suprieur ou gal 1.
n=0
Sa (x)
ii) Soit g : x ∈]−1, 1[7→ · Montrer que g est dveloppable en srie entire et en dduire,
1−x
pour tout n ∈ N, la valeur de g (n) (0).
A
iii) Montrer que g(x) ∼ et en dduire lim Sa (x).
1 1−x
− x→1−
+∞
X
b) On suppose ici que la suite a est positive, telle que la srie entire an xn soit de rayon
n=0
de convergence suprieur ou gal 1 et la srie de terme gnral an soit divergente.
Que peut-on dire de lim− Sa (x) ?
x→1
c) Si, pour tout n ∈ N, an = (−1)n , montrer que lim Sa (x) est finie.
x→1−
d) Énoncer le rsultat dmontr dans cet exercice.

379. a) Soit f ∈ C ∞ (] − a, a[, R) paire telle que, pour tout k ∈ N, pour tout x ∈] − a, a[,
f (2n) (x) > 0.
i) Écrire la formule de Taylor avec reste intgral l’ordre n pour la fonction f sur l’intervalle
de borne 0 et x ∈] − a, a[ ; on note rn (x) le reste.
Revue de la filière Mathématiques 53

n+1
ii) Soit (x, b) ∈]0, a[2 tel que x < b. Montrer, pour n est pair, rn (x) 6 (x/b) rn (b).
En dduire que pour tout x ∈] − a, a[, rn (x) −→ 0, puis que f est dveloppable en srie
n→+∞
entire.
b) Soit g ∈ C ∞ (] − a, a[, R) telle que pour tout k ∈ N, pour tout x ∈] − a, a[, g (2n) (x) > 0.
Montrer que g est dveloppable en srie entire.
2
380. Soit γ : t ∈ R 7→ e−t /2
Z +∞ .
a) Montrer que, pour tout z ∈ C, e−itz γ(t) dt est convergente.
−∞
Z +∞
Pour z ∈ C on pose : F (z) = e−itz γ(t) dt.
−∞
b) Donner un dveloppement en srie entire de F en 0 et prciser le rayon de convergence.
c) Montrer que l’application x ∈ R 7→ F (ix) γ(x) est constante et prciser la valeur de cette
constante.
d) Donner alors une expression de F .

École Polytechnique - ESPCI - PC

Algbre

381. Dterminer le nombre de diviseurs dans N∗ de 1 000 000.


√ √
3
382. Montrer que 2 + 2 n’appartient pas Q.
n √ o
383. Soit F = a + b 2, (a, b) ∈ Q2 . Montrer que F est un sous-corps de (R, +, ×).

384. Soit P ∈ R[X] scind racines simples. Montrer : ∀x ∈ R, P (x)P 00 (x) 6 P 0 (x)2 .

385. Soit A une partie de C de cardinal n > 2. On suppose que f : z 7→ z 2 induit une
bijection de A. Y
a) On suppose que 1 n’appartient pas A. Montrer que : (1 + a) = 1.
a∈A
b) Dterminer les ensembles A vrifiant cette proprit.

386. Soit (v1 , v2 , v3 ) une famille libre de vecteurs de R3 . Est-ce encore une famille libre si
on voit les vecteurs dans C3 ?

387. Soient E un espace vectoriel de dimension finie et A une partie non vide de A. Montrer
qu’il existe une base de Vect(A) forme de vecteurs de A.

388. Soient E un espace vectoriel, F1 et F2 deux sous-espaces stricts de E. Peut-on avoir


F1 ∪ F2 = E ?

389. Soient E un espace vectoriel de dimension n > 2, u et v dans L(E) tels que Im u =
Im v et rg u = 1.
54 Revue de la filière Mathématiques

a) Existe-t-il toujours λ ∈ R tel que v = λu ?


b) On suppose que Ker u = Ker v. Existe-t-il toujours λ ∈ R tel que v = λu ?
c) Soit D une droite vectorielle. On note F = {u ∈ L(E), Im u ⊂ D}. Cet ensemble est-il
un espace vectoriel ? Si oui, dterminer sa dimension.

390. Montrer que toute matrice de Mn (R) s’crit comme somme d’une matrice symtrique et
d’une matrice nilpotente.

391. Soient E un espace vectoriel de dimension finie, A1 et A2 deux sous-espaces affines de


E. Montrer que A1 ∩A2 est soit vide, soit un sous-espace affine de E. On suppose maintenant
que A1 est un hyperplan affine de E, dirigé par l’espace vectoriel E1 et que A2 est un sous-
espace affine dirigé par l’espace vectoriel E2 . On suppose que A1 ∩ A2 est vide. Montrer que
E2 est inclus dans E1 .
X
392. Soit M = (mi,j )16i,j6n ∈ Mn (R) telle que |mij | < 1. Montrer que M − In
16i,j6n
est inversible.

393. Dterminer les M ∈ M3 (C) telles que M 2 = Diag(1, 2, 3).

394. Soient n ∈ N avec n > 2 et, pour z ∈ C∗ , C(z) la matrice de Mn (C) dont les
coefficients diagonaux sont gaux z + 1/z, les coefficients en dehors de la diagonale tant
gaux des ci,j fixs dans C.
a) Montrer qu’il existe R > 0 tel que, pour tout z ∈ C∗ avec |z| 6 R, la matrice C(z) soit
inversible.
b) Trouver N ∈ N∗ tel que z N det (C(z)) ait une limite quand |z| → 0. On dterminera la
valeur de la limite.

395. Soient E un espace vectoriel de dimension finie, u et v deux projecteurs tels que l’en-
domorphisme id −u − v soit inversible. Montrer que rg u = rg v.

396. Soient E un espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E). Montrer :


dim(Ker(f )) 6 dim(Ker(f ◦ f )) 6 2 dim(Ker(f )).

397. Déterminer les matrices symétriques et nilpotentes de M2 (C).

398. Soit A ∈ Mn (R) nilpotente. Montrer l’existence de B ∈ Mn (R) telle que B 2 =


In + A.

399. Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L(E) nilpotent non nul.
Montrer que u ne peut s’crire comme somme de projecteurs.

···
 
1 2 n
 0 1 ··· n−1 
400. Soit M = ∈ Mn (R). Dterminer l’inverse de M .

 .. .. .. ..
 . . . . 
0 ··· 0 1
Revue de la filière Mathématiques 55

401. Soient E et F deux espaces vectoriels de dimension finie et f ∈ L(E, F ). On pose :


H = {g ∈ L(F, E), f ◦ g ◦ f = 0}.
a) Montrer que H est un espace vectoriel.
b) Montrer que f est un isomorphisme si et seulement si H = {0}.
2 3
 de H lorsque E = R , F = R et f a pour matrice dans les bases
c) Dterminerla dimension
1 2
canoniques :  2 4 . Gnraliser.
4 3

402. Soit M ∈ Mn (C). On suppose que M ne possde qu’un coefficient non nul par ligne et
par colonne. Montrer que M est inversible.

403. Soient A ∈ Mn (R) et Φ : M ∈ Mn (R) 7→ AM ∈ Mn (R). Calculer det Φ.

404. Soient A et B dans M2 (R). On suppose que ABAB = 0. Montrer que BABA = 0.
 
0 1
405. Soit n ∈ N \ {0, 1}. Dterminer les M ∈ M2 (R) telles que M n = .
−1 0
 
2 −1 0
406. Soit M = −1 2 −1 . Soit B ∈ M3 (R) telle que BM = M B. Montrer que
0 −1 2
B est combinaison linaire de I3 , M et M 2 .

407. Soit f : Mn (R) → R non constante telle que : ∀(A, B) ∈ Mn (R)2 , f (AB) =
f (A) f (B). Montrer que f (A) = 0 si et seulement si A est non inversible.

408. Soient x ∈ Rn \ {0} et V = {M ∈ Mn (R) ; ∃λ ∈ R, M x = λx} . Montrer que V est


un sous-espace vectoriel de Mn (R). Préciser sa dimension.

409. Si M ∈ Mn (C) on pose D(M ) : A ∈ Mn (C) 7→ AM − M A ∈ Mn (C).


a) Si M et M 0 commutent, montrer que D(M ) et D(M 0 ) commutent.
b) Soit H une sous-algbre commutative de Mn (C) contenant l’ensemble D des matrices
diagonales. Montrer que H = D.
c) Soit M ∈ Mn (C). Calculer la trace de D(M ).

410. Soient A un ensemble, E = F(A, R), F un sous-espace de dimension n de E. Montrer


l’existence de f1 , . . . , fn dans F et de x1 , . . . , xn dans A tels que : (fi (xj ))16i,j6n = In .

411. Soient E un C-espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L(E) non nul. Montrer
l’équivalence entre : (1) u est une homothétie (2) ∀v, w ∈ L(E), u = v ◦ w ⇒ u = w ◦ v.

412. Une matrice complexe symétrique est-elle diagonalisable ?

413. Soient (a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn ) ∈ R2n et M = (ai bj )16i,j6n ∈ Mn (R). Calculer le


polynme caractristique de M .
56 Revue de la filière Mathématiques

 
a b
414. Soient a, b, c, d dans R+∗ et M = . Montrer que M possde un vecteur propre
c d
coordonnes > 0.

415. Soit M = (mi,j )16i,j6n ∈ Mn (R) o mi,n = mn,i = i, les autres coefficients tant
nuls. Dterminer le polynme caractristique de M .

416. Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (R) o ai,j = i+j(n−i). Dterminer le rang de A. Est-elle
diagonalisable ?

417. Soit A ∈ M3 (C). Montrer que A est semblable −A si et seulement si tr A = 0 et


det A = 0.

418. Soient n ∈ N∗ , f : P ∈ Rn [X] 7→ (X − 1)P 0 + P (1) ∈ Rn [X]. L’endomorphisme f


est-il diagonalisable ?

419. Soient n ∈ N avec n > 2, a0 , . . . , an−1 dans C, H = (hi,j )16i,j6n ∈ Mn (C) o


hi,i+1 = 1 pour 1 6 i 6 n − 1, hn,1 = 1, les autres coefficients tant nuls. Soit M =
a0 + a1 H + · · · + an−1 H n−1 . Exprimer le dterminant de M en fonction de P = a0 + a1 X +
· · · + an−1 X n−1 et de ω = e2iπ/n .

420. Soit P un polynôme réel non constant. Existe-t-il M ∈ Mn (C) telle que P (M ) = 0 ?
Existe-t-il M ∈ Mn (R) telle que P (M ) = 0 ?

421. Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie, u ∈ L(E) diagonalisable et F un


sous-espace de E stable par u. Soit v l’endomorphisme induit pas u sur F . L’endomorphisme
v est-il diagonalisable ?

422. Soit P ∈ R[X] non constant de degr pair. Montrer que l’application
Φ : M ∈ Mn (R) 7→ P (M ) ∈ Mn (R) n’est pas surjective.

423. Soient E un C-espace vectoriel de dimension finie, f et g dans L(E). On suppose que
f et g ont une valeur propre commune. Montrer qu’il existe φ ∈ L(E) de rang 1 tel que
φ ◦ f = g ◦ φ.

424. Soit A ∈ Mn (C). Montrer qu’il existe un polynôme annulateur de A non nul à coeffi-
cients réels.

425. Soit A une matrice carrée inversible. Montrer que A est diagonalisable si et seulement
si A2 l’est. Qu’en est-il sans l’hypothèse A inversible ?

426. Soient N et D dans Mn (C) avec D diagonalisable, N nilpotente non nulle et N D =


DN . Montrer que D + N n’est pas diagonalisable.

427. a) Soient A ∈ GLn (R). Montrer que A est annule par un polynme P de R[X] tel que
P (0) 6= 0.
Revue de la filière Mathématiques 57

b) Soient A, C ∈ GLn (R) et B, D ∈ Mn (R). On suppose que : ∀k ∈ N∗ , Ak B = C k D.


Montrer que B = D.

428. Soit V un sous-espace de M2 (R) de dimension 3 constitué uniquement de matrices


diagonalisables. Donner un exemple. Montrer que In est dans V .

429. Soit D l’ensemble des matrices diagonalisables de Mn (R). L’ensemble D est-il un


sous-espace vectoriel ? Soit V un sous-espace vectoriel de Mn (R), contenu dans D. Montrer
que dim(V ) 6 n(n + 1)/2.

430. Soit (E, h , i) un espace euclidien. Dterminer les u ∈ L(E) tels que : ∀(x, y) ∈ E 2 ,
hx, yi = 0 ⇒, hu(x), u(y)i = 0.

431. On munit Rn de sa structure euclidienne canonique. Soit A ∈ Mn (R) nilpotente. Dter-


miner : {hAx, xi , x ∈ Rn }.

432. Soient u, v ∈ O(Rn ) tels que : ∀x ∈ Rn , ku(x) − xk 6 kxk/2 et kv(x) − xk 6 kxk/2.


Montrer, si x ∈ Rn : ku−1 ◦ v −1 ◦ u ◦ v(x) − xk 6 kxk.

433. Soient A, S dans Mn (R) avec A antisymtrique et S symtrique. Les matrices A et S


peuvent-elles tre semblables ?

434. On munit Rn de sa structure euclidienne canonique.


a) Caractriser les A ∈ Mn (R) telles que : ∀X ∈ Rn , hAX, Xi = 0.
b) Dterminer les matrices de Mn (R) antisymtriques et nilpotentes.

435. Soit A ∈ Mn (C) telle que : ∀X ∈ Cn , tXAX = 0. Montrer que A = 0.

436. Soient S, A, P dans Mn (R) avec S symétrique, A antisymétrique et P inversible. Mon-


trer que si S = P AP −1 , alors S = A = 0.

437. Soit A ∈ Mn (C) telle que tAA = A tA. Montrer que A est diagonalisable.
Analyse

438. Existe-t-il une norme multiplicative sur Mn (C) ?

439. Donner un exemple de matrice réelle non diagonalisable. Montrer que l’ensemble des
matrices diagonalisables de Mn (C) est dense dans Mn (C).

440. Soit A ∈ Mn (R) telle que la suite (Ap )p>1 converge vers B. Montrer que B est diago-
nalisable.

441. Montrer que e est irrationnel.


n
X 1
442. Dterminer la limite de la suite de terme gnral un = .
n+k
k=1
58 Revue de la filière Mathématiques

n
+ 1 X
443. Soit p ∈ R . Dterminer la limite de la suite de terme gnral un = kp .
np+1
k=1

n
X ln(k) 1 2
444. Étudier la suite de terme général un = − ln (n).
k 2
k=1

445. Trouver un équivalent de un = 1! + 2! + · · · + n!.

446. a) Si n ∈ N avec n > 2, montrer que l’quation xn + x = 1 possde une unique solution
dans [0, 1]. On la note xn .
b) Montrer que (xn ) converge et dterminer sa limite.
3 + 2un
447. Soit (un )n>0 telle que : u0 = 1 et ∀n ∈ N, un+1 = .
3 + un
a) Montrer que (un ) converge vers une limite ` que l’on prcisera.
b) Dterminer un quivalent de (un − `).
un 1
448. F Soit (un )n>0 dfinie par u0 = 0 et, pour n ∈ N, un+1 = + . Dterminer un
2 n+1
quivalent de un .
nxn
449. Soit (xn )n>0 définie par x0 > 0 et ∀n ∈ N, xn+1 = . Dterminer un
2n + 2n+1 xn
équivalent de xn .
n 
1 − bq k
Y 
+ 2 ∗
450. Soient (q, b) ∈ (R ) avec q 6= 1 et, pour n ∈ N : un = . Donner une
1 − qk
k=1
condition ncessaire et suffisante pour que (un ) converge.

451. Soit (un )n>0 dfinie par u0 = 1 et, pour n ∈ N, un+1 = cos(un ).
a) Montrer que (un ) converge. On note ` sa limite.
b) Dterminer un quivalent de un − `.

452. Soit (xn )n>0 une suite relle borne telle que xn + xn+1 /2 → 1. Montrer que (xn )
converge et dterminer sa limite.

453. F Soit (xn ) une suite réelle positive telle que : ∀n ∈ N∗ : xn+1 6 xn + 1/n2 . Montrer
que la suite (xn ) converge.
 p 
454. Nature de la srie de terme gnral sin π 1 + n2 ?

455. Soient (un ) une suite termes positifs et (vn ) dfinie par v0 = 1 et, si n ∈ N, vn+1 =
1 p
(vn + vn2 + un ). Montrer que la suite (vn ) converge si et seulement si la srie de terme
2
gnral un converge.
Revue de la filière Mathématiques 59

 
an
456. Soit (an )n>0 une suite dcroissante de rels > 0. On suppose que n − 1 → `.
an+1
a) Montrer que si ` > 1 alors la srie de terme gnral an converge.
b) Montrer que si ` < 1 alors la srie de terme gnral an diverge.

457. Soit f : R+∗ → R+∗ de classe C 1 . On suppose que f 0 /f a pour limite −∞ en +∞.
a) Donner un exemple de telle fonction.
b) Montrer la convergence et dterminer la limite de la suite de terme gnral f (n + 1)/f (n).
c) Nature de la srie de terme gnral f (n) ?
Z 1
458. Soit α ∈ [1, 2] et un = cos(nα t2 ) dt. Nature de la série de terme gnral un ?
0

459. Dterminer les f ∈ C 0 (R, R) telles que f ◦ f (x) = x.

460. Dterminer les f ∈ C 0 (R, R) telles que : ∀x ∈ R, f (2x) − f (x) = x.

461. Soient f et g dans C 0 (R, R) telles que f ◦ g = id. Montrer que f et g sont bijectives.

462. Soit f ∈ C 0 (R+ , R). On note A l’ensemble des a ∈ R tels que :


∃(xn )n>0 ∈ (R+ )N , xn → +∞ et f (xn ) → a. Si a, b ∈ A, montrer que [a, b] ⊂ A.

463. Soit f ∈ C ∞ (R, R). On suppose que : ∀n ∈ N∗ , f (1/n) = n2 /(1 + n2 ). Dterminer les
drives successives de f en 0.

464. Dterminer les f ∈ C 0 ([0, 1], R) telles que :


Z 1
∀x ∈ [0, 1], f (x) = sin x + f (y)e−x−y−1 dy.
0

1
465. Soit f ∈ C 1 ([1, +∞[, R) telle que f (1) = 1 et, pour x ∈ [1, +∞[, f 0 (x) = .
x2 + f (x)2
Montrer que f admet une limite quand x → +∞ et que cette limite est infrieure 1 + π/4.

466. Soit f ∈ C 1 ([0, 1], R+∗ ). On suppose que f (0) = 0, que f 0 est dcroissante et que
Z 1
1 f 0 (1)
f 0 (1) > 0. Montrer : 2
6 .
0 1+f f (1)

467. Soit f ∈ C 0 (R, R) telle que l’image de tout intervalle ouvert est un intervalle ouvert.
Montrer que f est monotone.

468. Déterminer l’ensemble des f : R → R telles que pour tous a, b ∈ R avec a < b,
l’ensemble f ([a, b]) est un segment de longueur b − a.

469. Dterminer la limite, quand x → π/2− , de x 7→ (sin x)1/(cos x) .


60 Revue de la filière Mathématiques

470. Soit f ∈ C ∞ ([−1, 1], R). On suppose que f atteint son minimum en 0. Montrer qu’il
existe un cercle de centre sur (Oy) passant par (0, f (0)) et toujours au dessus du graphe de
f.
x
471. Soit f : x ∈ R∗ 7→ . Montrer que f se prolonge en une fonction de classe C ∞
−1ex
sur R. Montrer que tous les coefficients de Taylor en 0 de f sont rationnels.
Z 1
472. Soit f ∈ C 0 ([0, 1], R) telle que f (t) dt = π/4. Montrer qu’il existe a ∈]0, 1] tel que
0
1 1
6 f (a) 6 .
1+a 2a

473. Soient f ∈ C 1 ([0, 1], R) et g ∈ C 0 (R, R). On suppose que g est 1-périodique. Calculer
Z 1
lim f (t) g(nt) dt.
n→+∞ 0
Z +∞
474. Nature de sin(x2 ) dx ?
0

475. Soit f : t 7→ | ln t|α avec α ∈ R. Étudier l’intégrabilité de f sur ]0, 1/2], [1/2, 1[, ]1, 2]
et [2, +∞[.

476. Soit f ∈ C 0 (R+ , R+ ). On suppose f intgrable sur R+ . Montrer l’existence d’une suite
de rels positifs (xn )n>0 telle que xn → +∞ et xn f (xn ) → 0.

477. Soit f ∈ C 1 (R+ , R). On suppose (f 0 )2 intgrable sur R+ . Montrer que t 7→ f (t)2 /t2 est
intgrable sur [1, +∞[. Dterminer la limite de f (t)2 /t quand t → +∞.
Z +∞
1 +
478. Soit f ∈ C (R , R) telle que (f 0 (t)2 + t2 f (t)2 ) dt existe. Montrer que f 2 est
s 0 s
Z +∞ Z +∞ Z +∞
intégrable sur R+ et que f (t)2 dt 6 2 f 0 (t)2 dt t2 f (t)2 dt.
0 0 0

1.3 . . . (2n − 1)
479. Soit (un )n>0 dfinie par u0 = 1 et ∀n ∈ N∗ , un = .
X 2.4 . . . (2n)
a) Calculer le rayon de la série entière (−1)n un z 2n .
n>0
b) Montrer que un → 0 mais que la série de terme gnral un diverge.

480. Soit (fn ) une suite de fonctions continues de [0, 1] dans R. On suppose que (fn ) que
Z 1 
converge simplement vers 0 et que la suite fn (t) dt est bornée. Est-il vrai que :
Z 1 0

lim fn (t) dt = 0 ?
n→+∞ 0
Revue de la filière Mathématiques 61

X 1
481. Calculer l’aide d’une intgrale : ·
(8n + 1)(8n + 5)
n>0

482. Soient E l’espace des fonctions continues


Z π 2π-priodiques
  de R dans R et Φ dfinie sur
1 x−t
E par : ∀f ∈ E, Φ(f ) : x ∈ R 7→ sin f (t) dt. Montrer que Φ est un
2π −π 2
endomorphisme. Calculer les coefficients de Fourier de Φ(f ) en fonction de ceux de f . En
dduire les valeurs propres de Φ.

483. Soit f ∈ C ∞ (R, R) impaire, 2π-priodique telle que :


∀k ∈ N, ∀x ∈ [0, π], (−1)k f (2k) (x) > 0.
a) Montrer : ∀x ∈ R, ∀n ∈ N∗ , | sin(nx)| 6 n| sin x|. X
b) Justifier l’criture de f sous la forme : ∀x ∈ R, f (x) = bn sin(nx) o (bn )n>1 est une
n>1
suite relle.
+∞
X
c) Soit k ∈ N. Justifier la convergence et montrer : ∀x ∈ [0, π], nk bn sin(nx) > 0.
n=1
d) En multipliant l’ingalit prcdente par p sin x − sin(px) > 0 sur [0, π] et en intgrant sur
[0, π], montrer que f = sin.

484. Dterminer les u ∈ C 1 (] − 1, 1[, R) telles que : ∀x ∈] − 1, 1[, x u0 (x) + u(x) = x.

485. Soient f ∈ C 2 (R, R), g ∈ C 0 (R, R+ ) telles que : ∀x ∈ R, f 00 (x)+f (x) = −x g(x) f 0 (x).
Montrer que f est borne.
Z 1
486. Soit F : P ∈ Rn [X] 7→ R qui P ∈ Rn [X] associe F (P ) = sin (t P (t)) dt.
0
Montrer que F est de classe C 1 .

487. Dterminer l’image de l’application f : (x, y) ∈ R2 7→ (cos x + cos y, sin x + sin y).

488. On munit R2 de sa structure euclidienne canonique. Soit f ∈ C 1 (] − 1, 1[, R2 ). On


suppose que f (0) = 0 et f 0 (0) 6= 0. Montrer qu’il existe  > 0 tel que t 7→ kf (t)k soit
croissante sur [0, ].

489. Soit f : R2 → R de classe C 1 . On dit que f est homogne de degr n si : ∀(x, y) ∈


R2 , ∀t ∈ R, f (tx, ty) = tn f (x, y). Montrer que f est homogne de degr n si et seulement
∂f ∂f
si x +y = nf .
∂x ∂y
Gomtrie

490. Tracer le graphe de x 7→ x sin(1/x).

491. Montrer, sans calcul, que : u ∧ (v ∧ w) = − hu, vi w + hu, wi v.


62 Revue de la filière Mathématiques

492. Soient S la sphre unit de R3 et A = (0, 0, −1). Soit f l’application de S \ {A} dans la
plan d’quation (z = 0) qui M associe le point f (M ) d’intersection de la droite (AM ) et du
plan (z = 0). Montrer que les coordonnes de M sont rationnelles si et seulement si celles de
f (M ) le sont.

Mines-Ponts - MP

Algbre

493. Soit G un groupe cyclique de cardinal n.


a) Montrer que tout sous-groupe H de G est cyclique.
b) Montrer que, pour tout diviseur d de n, il existe un unique sous-groupe de G de cardinal d.

494. F Soit G un groupe fini, de centre Z. Le cardinal de Z peut-il être la moitié de celui
de G, ou le tiers ?

495. Soit G un groupe ablien. On suppose qu’il existe n ∈ N tel que : ∀x ∈ G, xn = 1.


On suppose qu’il existe a et b dans N premiers entre eux tels que n = ab. On note Ga =
{xa ; x ∈ G} et Gb = {xb , x ∈ G}.
a) Montrer que Ga est un sous-groupe de G.
b) Montrer que, pour tout x dans G, il existe un unique couple (u, v) dans Ga × Gb tel que
x = uv.
c) On suppose n impair. Soit ϕ2 : x 7→ x2 . Montrer que ϕ2 est un automorphisme et donner
sa rciproque.
d) Soit k un entier premier avec n. Montrer que l’application φk : x 7→ xk est un automor-
phisme et donner sa rciproque.
 
2 x ay
496. a) Soient K un corps et a ∈ K. Pour (x, y) ∈ K , on pose M (x, y) = .
y x
2
Montrer que l’ensemble des matrices M (x, y), lorsque (x, y) dcrit K , est un corps si et
seulement si a n’est pas le carr d’un lment de K.
b) Montrer l’existence d’un corps 25 lments.
c) Soit p un nombre premier impair. Montrer l’existence d’un corps p2 lments.

497. Soient K un corps et A = K × K.


a) Dfinir la structure d’anneau canonique sur A.
b) L’anneau A est-il un corps ?
c) Dterminer les idaux de A.
p−1
X 1 a
498. Soient p un nombre premier > 3, (a, b) ∈ (N∗ )2 tels que = . Montrer que p
k b
k=1
divise a.

499. a) Rsoudre dans Z : 3x ≡ 2 [5] et 5x ≡ 1 [6].


b) Rsoudre dans Z × Z : x + y ≡ 4 [11] et xy ≡ 10 [11].
Revue de la filière Mathématiques 63

500. Soit p un nombre premier.


a) Montrer que : ∀a, b ∈ Z, (a + b)p ≡ ap + bp [p].
b) Montrer que : ∀k ∈ N, k p ≡ k [p].
c) Montrer que : (p − 1)! ≡ (−1)p [p].

501. a) Trouver a, b et c trois complexes non tous rels tels que a + b + c, a2 + b2 + c2 et


a3 + b3 + c3 soient tous les trois rels.
b) Soient a, b et c trois complexes de modules distincts tels que a + b + c et a2 + b2 + c2 et
a3 + b3 + c3 soient tous les trois rels. Montrer que a, b et c sont rels.

502. Factoriser dans R[X] le polynme X 9 + X 6 + X 3 + 1.

503. Soit n ∈ N. Montrer qu’il existe un unique P ∈ K[X] tel que P (X+1)+P (X) = 2X n .

504. a) Soit n ∈ N∗ . Établir l’existence et l’unicit de Pn ∈ R[X] tel que : ∀θ ∈ R,


Pn (cos θ) = cos(nθ). Prciser le degr de Pn , son coefficient dominant ainsi que la nature
de ses coefficients.  
1 1
b) Le rel arccos est-il rationnel ?
π 2015

505. Soient Qn = n X n − (X n−1 + · · · + X + 1) et An = nX n+1 − (n + 1)X n + 1, pour


n ∈ N∗ .
a) Vrifier l’galit : An = (X − 1)Qn .
b) Montrer que 1 est racine double de An et que ses autres racines complexes sont simples.
c) Montrer que les racines diffrentes de 1 de Qn sont de module strictement infrieur 1.
d) Soit A dans Mp (R) telle que Qn (A) = 0. Étudier la convergence de la suite de terme
gnral Ak .
e) Les racines diffrentes de 1 de Qn sont-elles relles ?

506. Soient E = R3 [X], a, b et c trois rels distincts. Si u ∈ R, soit ϕu : P ∈ E 7→ P (u).


Z b
Soit ϕ : P ∈ E 7→ P (x) dx. Donner une condition ncessaire et suffisante pour que les
a
applications ϕa , ϕb , ϕc et ϕ forment une famille lie.

507. Montrer qu’il existe une base de Mn (C) constitue de matrices inversibles.

508. Soit E un espace vectoriel de dimension finie. Montrer que deux sous-espaces de E de
mme dimension ont un supplmentaire commun.

509. Soient (z1 , . . . , zn ) les racines complexes comptes avec multiplicits du polynme P =
X n − X + 1.
a) Les racines de P sont-elles simples ?
b) Calculez le dterminant de la matrice M dont les coefficients diagonaux sont 1 + z1 , 1 +
z2 , . . . , 1 + zn , les autres coefficients tant gaux 1.

510. Soient A, B ∈ Mn (K) telles que rg(AB − BA) = 1. Calculer (AB − BA)2 .
64 Revue de la filière Mathématiques

511. F Soient E un R-espace vectoriel de dimension n et p un projecteur de L(E), de rang


n − 1. Montrer que p est la compose de deux endomorphismes nilpotents.

512. Soient E un espace vectoriel de dimension finie n , r ∈ {0, . . . , n − 1} et u ∈ L(E) tel


que rg u 6 r. Montrer que u est compos d’endomorphismes de rang r.

513. Soient A, B ∈ Mn (R) telles que : ∀X ∈ Mn (R) : det(A + X) = det(B + X).


Montrer que A = B.

514. Soient (a, b) ∈ R2 et M = (mi,j )16i,j6n ∈ Mn (R) o mi,i = a pour 1 6 i 6 n,


mn,1 = a, les autres coefficients tant gaux b.
a) Calculer det A.
b) Soit Y ∈ Mn,1 (R). Rsoudre AX = Y .
   
0 0 1 0 1 0
515. Soit J = 0 1 0  et K = 1 0 1 . Dterminer tous les polynmes P de C[X]
1 0 0 0 1 0
tels que P (J) = K.

516. On dit qu’un sous-espace vectoriel V de Mn (K) est régulier si, dans V , seule la matrice
nulle a un déterminant nul.
a) Dans M2 (R), existe-t-il des sous-espaces réguliers de dimension 2, de dimension 3 ?
b) Mêmes questions dans M3 (R) puis dans Mn (C), avec n > 2.

517. a) Soit A ∈ Mn (Z). Montrer que A appartient GLn (Z) si et seulement si | det A| = 1.
b) Soit A ∈ GLn (R). On suppose que A et A−1 sont coefficients dans N. Montrer que A
est une matrice de permutation.

518. Soit f un endomorphisme de R3 tel que f 3 + f = 0 et rg f = 2. Dterminer les sous-


espaces stables par f .

519. Soit P (X) = (X + 1)7 − X 7 − 1 ∈ C[X].


a) Montrer que P admet au moins une racine double. Factoriser P .
b) Soit A ∈ Mn (R) telle que I + A + A2 soit inversible et P (A) = 0. Calculer Ak en
fonction de A et de I.

520. Soit A ∈ Mn (R) telle que A4 = In . Calculer eA .

521. Soient n ∈N∗ , A et Bdans


 Mn (R).    
A B In i In In i In A + iB 0
a) Montrer : = . En
−B A i In In i In In 0 A − iB
 
A B
dduire : det > 0.
−B A
b) On suppose que AB = BA.
i) Montrer que det(A2 + B 2 ) > 0.
ii) Montrer que : ∀p ∈ N∗ , det A2p + B 2p > 0.


iii) Montrer que b)i) est faux si on omet l’hypothse AB = BA.


Revue de la filière Mathématiques 65

c) On suppose que det(A + B) > 0. Montrer que : ∀p ∈ N, det A2p+1 + B 2p+1 > 0.


522. Soient u1 , . . . , up des endomorphismes non nuls de Cn tels que u1 + u2 + · · · + up = id


et rg(u1 ) + rg(u2 ) + · · · + rg(up ) 6 n. Montrer que les ui sont des projecteurs et que
ui ◦ uj = 0 si i 6= j.

523. Si A ∈ Mn (C), on pose fA (M ) = AM − M A. Dterminer le rang de fA en fonction


de celui de A.

524. Soient K = R ou C, et n ∈ N avec n > 2. On note (Ei,j )16i,j6n la base canonique de


Mn (K).
a) Montrer que les matrices de SLn (K) s’crivent comme produit de matrices de la forme
In + λ Ei,j avec λ ∈ K et (i, j) ∈ {1, . . . , n}2 .
b) Soit M ∈ Mn (Z). Montrer que la matrice M appartient GLn (Z) si et seulement si son
dterminant est dans {−1, 1}.
c) Montrer que SLn (Z) est engendr par les matrices In + Ei,j .

525. Existe-t-il A ∈ M3 (Q) \ {I3 } telle que A5 = I3 ?

526. Soient (a, b, c) ∈ R3 , n ∈ N \ {0, 1} et M = (mi,j )16i,j6n ∈ Mn (R) o mi,n = c,


mn,i = b pour 1 6 i 6 n − 1, mn,n = a, les autres coefficients tant nuls. Étudier la
diagonalisabilit de M .

527. Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (R) o ai,j = j si i 6 j et 0 sinon. Trouver les vecteurs
propres de A. Quelles sont les matrices qui commutent avec A ?

528. Soient n ∈ N, a, b ∈ R avec a 6= b. Étudier la diagonalisabilit de l’endomorphisme u de


Rn [X] dfini par : ∀P ∈ Rn [X], u(P ) = (X − a)(X − b)P 0 − n X P .

529. Diagonaliser la matrice A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (R) o ai,j = 1 si i = j, i = 1 ou


j = 1, les autres coefficients tant nuls.

530. Soient (a, b) ∈ R2 avec (a, b) 6= (0, 0) et Φ : M ∈ Mn (R) 7→ aM + b tM .


a) Dterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de Φ.
b) Donner une condition ncessaire et suffisante pour que Φ soit inversible. Dterminer alors
son inverse.

531. Soit A ∈ Mn (R) telle que A3 = A + In . Montrer que A est diagonalisable dans
Mn (C) et que det A > 0.

532. Soit φ l’endomorphisme de Mn (R) dfini par φ(M ) = M + tr(M )A. Donner une
condition ncessaire et suffisante sur A pour que φ soit un projecteur. Donner alors le noyau
et l’image de φ.
√ √
533. Existe-t-il M ∈ M4 (Q) dont 2 − 3 est valeur propre et telle que tr M = 1 ?

534. Soient A et B dans Mn (R) non nulles.


66 Revue de la filière Mathématiques

a) Dterminer une condition ncessaire et suffisante pour que l’application


Φ : M ∈ Mn (R) 7→ M + tr(AM )B soit diagonalisable.

535. Soient A ∈ Mn (R), λ1 , . . . , λn des rels distincts. On suppose : ∀k ∈ {1, . . . , n},


tr(Ak ) = λ1 k + · · · + λn k .
a) Montrer que, pour tout i, λi appartient au spectre de A. En dduire que A est diagonalisable.
b) Soit B dans Mn (R) telle que AB = BA. Montrer que B est diagonalisable. Montrer que
B est un polynme en A.

536. On dit qu’une matrice A est idempotente s’il existe p > 2 tel que Ap = A. Soient n > 2
et M ∈ Mn (R) de rang (n − 1) qui est produit de (n − 1) matrices idempotentes diffrentes
de l’identit. Montrer que 1 est valeur propre de M .

537. Soient A et B dans Mn (C). Montrer que A et B ont une valeur propre commune si et
seulement s’il existe M ∈ Mn (C) non nulle telle que AM = M B.

538. Soient A, M ∈ Mn (C). On suppose que M est nilpotente et que M A = 0. Montrer


que χA = χA+M . Mme question lorsque AM = 0.

539. Soit E un espace euclidien orienté de dimension 3. Si a ∈ E, soit Va : x ∈ E 7→ a ∧ x.


Montrer que a 7→ Va est un isomorphisme de E sur un sous-espace vectoriel de L(E), que
l’on précisera.

540. On munit R3 de sa structure euclidienne canonique et on fixe (a, b) ∈ R3 \ {0}. Soit


f : x ∈ R3 7→ a ∧ (b ∧ x) ∈ R3 .
a) Dterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de f .
b) Exprimer f ∗ .

541. Soient E un espace vectoriel euclidien et x1 , . . . , xn dans E. Dterminer l’unique y rali-


Xn Xn
sant le minimum de x 7→ kx − xk k2 sur E, puis donner ky − xk k2 l’aide de kyk2 et
k=1 k=1
n
X
de kxk k2 .
k=1

542. Soient E un espace euclidien, f et g dans S + (E). Dterminer Ker(f + g) et Im(f + g).

543. On munit Mn (R) du produit scalaire dfini par : ∀(M, N ) ∈ Mn (R)2 , hM, N i =
tr M N . Soient A ∈ Mn (R) et ΦA : M ∈ Mn (R) 7→ tAM A ∈ Mn (R). À quelle
t


condition ΦA est-elle une isomtrie de Mn (R) ?

544. Pour toute permutation σ dans Sn on note f (σ) l’endomorphisme de Rn qui chaque
1 X
vecteur ei de la base canonique de Rn associe eσ(i) . Montrer que F = f (σ) est un
n!
σ∈Sn
projecteur orthogonal et le caractriser.
Revue de la filière Mathématiques 67

545. Soient (a, b) ∈ R2 avec a2 6= b2 et M = (mi,j )16i,j6n ∈ Mn (R) o mi,j = a si i + j


est pair et mi,j = b sinon. Diagonaliser M .

546. On donne des parties finies P1 , . . . , Pn d’un ensemble E. Montrer que la matrice réelle
de terme général |Pk ∩ P` | est symétrique positive. Quand est-elle définie positive ?

547. Soit M ∈ Mn (R) telle que M 2 + tM = In . Montrer que M est inversible.

548. Soit A ∈ Mn (R) telle que tA + A ∈ Sn++ (R).


a) La matrice A est-elle toujours inversible ?
b) Que dire de A si l’on suppose A ∈ On (R) et tA + A = 2In ?

549. Soit u un endomorphisme d’un espace réel euclidien E. Si u∗ u est un projecteur, mon-
trer qu’il en est de même de uu∗ puis comparer les rangs, images et noyaux de ces deux
projecteurs. À quelle condition a-t-on alors u∗ u + uu∗ = idE ?

hx, Axi
550. Soient A ∈ Sn++ (R) et m = inf kxk=1 . Montrer que m 6 1 et caractriser les A
kAxk
tels que m = 1. De faon gnrale, calculer m l’aide des valeurs propres de A.

551. Soient A et B dans Sn+ (R) telles que : ∀X ∈ Mn,1 (R), t XAX 6 t XBX. Montrer
que det A 6 det B. Ind. Commencer par le cas particulier B = In .

552. Soit M ∈ GLn (R).


a) Montrer l’existence et l’unicit du couple (O, S) ∈ On (R) × Sn++ (R) tel que M = OS.
b) Donner une condition ncessaire et suffisante pour que O et S commutent.
c) Montrer que l’application M ∈ GLn (R) 7→ (O, S) ∈ On (R) × Sn++ (R) est un homo-
morphisme.
d) Si M n’est pas inversible, existe-t-il (O, S) ∈ On (R) × Sn++ (R) tel que M = OS ? Cette
criture est-elle unique ?
e) Soit φ ∈ L(Mn (R), R). Calculer maxU ∈On (R) φ(U ).
n
X n
X
553. Soit q : (x1 , . . . xn ) ∈ Rn 7→ λ x2k + 2x1 xk .
k=1 k=1
a) Dterminer le rang de la forme quadratique q.
b) Dterminer le spectre de l’endomorphisme autoadjoint ϕ canoniquement associ q.
∗ n
554. Soit (α, n) ∈ R !× N ! sur R la forme quadratique q : (x1 , . . . , xn ) 7→
. On dfinit
Xn Xn Xn
xi 2 − α xi (−1)i xi . À quelle condition q est-elle dfinie positive ?
i=1 i=1 i=1

Analyse

555. a) Soient E un espace vectoriel norm et φ ∈ E ∗ . Montrer que φ est continue si et


seulement si Ker φ est ferm. En dduire une dmonstration de l’quivalence des normes sur un
R-espace vectoriel de dimension finie.
68 Revue de la filière Mathématiques

b) Soient F un sous-espace vectoriel ferm dans E et G un sous-espace vectoriel de dimension


finie. Montrer que F + G est ferm dans E.
c) Soit f ∈ L(E, F ), o E et F sont des espaces vectoriels norms. On suppose que f est de
rang fini. Montrer que f est continue si et seulement si Ker f est ferm dans E.

556. Soient E = C 0 ([a, b], R), (an )n>0 une suite d’lments de [a, b]. Pour (f, g) ∈ E 2 , on
+∞
X f (ak ) g(ak )
pose : hf, gi = ·
2k
k=0
a) À quelle condition la formule prcdente dfinit-elle un produit scalaire sur E ?
b) Soient (an )n>0 et (bn )n>0 deux suites vrifiant cette condition. On suppose les ensembles
{an , n ∈ N} et {bn , n ∈ N} distincts. Montrer que les normes associes ne sont pas quiva-
lentes.
c) Montrer que E n’est complet pour aucune norme de ce type.

557. Soient p ∈ N∗ et A ∈ Sp++ (R). Dterminer les rels α vrifiant la proprit (P) : toute
suite (Xn ) ∈ Mp,1 (R)N pour laquelle existe B ∈ Mp,1 (R) tel que : ∀n ∈ N, Xn+1 =
Xn + α(B − AXn ), est convergente.

558. Soient n ∈ N∗ et A ∈ Mn (C). On suppose que la suite (Ap )p>0 est borne. Montrer
p−1
1X k
que la suite de terme gnral Bp = A converge et que sa limite est le projecteur sur
p
k=0
Ker(A − In ) paralllement Im(A − In ).

559. Soient E un espace normé complexe de dimension finie et u un élément fixé de L(E),
muni de la norme subordonnée ; on désigne par % le module maximal d’une valeur propre
de u. Lorsque n → +∞, peut-on avoir |||un ||| = o(%n ) ? Quand a-t-on |||un ||| = O(%n ) ?

560. Soit A ∈ Od (R).


a) Donner une condition ncessaire et suffisante pour que (An )n>1 admette une limite.
n
1 X k
b) Si n ∈ N, on pose Bn = A . Étudier la convergence de (Bn ).
n+1
k=0

561. Soit E un R-espace vectoriel norm.


a) Montrer qu’une famille (x1 , . . . , xp ) est libre si et seulement si :
inf kλ1 x1 + · · · + λp xp k ; (λ1 , . . . , λp ) ∈ Rp , λ21 + · · · + λ2p = 1 > 0.


b) En dduire que l’ensemble des familles libres de p vecteurs est un ouvert de E p .


c) Proposer une dmonstration plus simple en dimension finie.

562. Soient a > 0 et b > 0. Dterminer les limites des suites de termes gnraux :
n n n
1 Y 1/n 1 Y 1 Y
k , (bk)1/n , (a + kb)1/n .
n n n
k=1 k=1 k=1
Revue de la filière Mathématiques 69

un + (n + 1)un+1
563. F Soit u ∈ RN vrifiant u0 = 0, u1 = 1 et : ∀n ∈ N, un+2 = .
n+2
Dterminer la limite de (un ).
2  1√ 1√
564. Soit uk = (k + 1)3/2 − k 3/2 − k+1− k. Trouver un quivalent de uk . En
3 2 2
n √
X
dduire un dveloppement asymptotique de vn = k.
k=1
p
565. Soit (un ) dfinie par : u0 > 0 et, pour n ∈ N, un+1 = u2n + un . Équivalent de
n
X 1
?
uk
k=0

566. Soit α ∈ R \ (Z− ). Nature de la srie de terme gnral :


 2n  n
1 2
un = 1 + − 1+ ?
n+1 n+α

567. Soit f : x ∈ R 7→ 1 − cos x. On note C le graphe de f .


a) Soit a ∈]0, π/2]. Montrer que la tangente C en le point d’abscisse a rencontre l’axe (Ox)
en un point (b, 0) vrifiant 1 < b 6 π/2.
On considre x0 ∈]0, π/2] et on dfinit (xn ) par rcurrence : xn+1 est l’abscisse du point d’in-
tersection de la tangente C au point d’abscisse xn et de (Ox).
b) Étudier la convergence de la suite (xn ).
c) Étudier la nature de la srie de terme gnral xn .
d) Montrer que la suite (2n xn ) possde une limite > 0.

568. a) Montrer qu’il existe un unique xn ∈ R solution de l’quation : x enx = 1.


b) Montrer que la suite (xn ) admet une limite puis déterminer un équivalent de xn .
c) Nature des sries de termes gnraux xn et xn 2 ?
∗ 1
569. Soit (un )n>0 dans (R+∗ )N . Les séries de termes gnraux un et peuvent-elles
n2 u n
converger simultanément ?

x2n + 1
570. Soit (xn ) dfinie par x0 > 0 et, pour n ∈ N, xn+1 = xn . Étudier la srie de
3x2n + 1
terme gnral ln(xn ).

571. Soit (an ) ∈ (R+ )N . On suppose que la srie de terme gnral an est convergente. Montrer
que la srie de terme gnral an 1−1/n est convergente.

572. a) Soit (an )n>0 une suite relle dcroissante de limite nulle. On pose, pour n ∈ N :
n−1
X
Sn = (−1)k ak . Montrer que la srie de terme gnral an 2 converge si et seulement si la srie
k=0
de terme gnral (−1)n an Sn converge.
70 Revue de la filière Mathématiques

(−1)n
 
1 1
b) Montrer que la srie de terme gnral un = 1+ + ··· + converge et calculer
n+1 2 n
sa somme.

573. F Soit p ∈]0, 1[.


a) Établir l’existence de Cp ∈ R+∗ tel que, pour toute suite a ∈ (R+∗ )N telle que la srie
+∞
X +∞
X
de terme gnral an converge, on ait, en posant A = an et, pour k ∈ N, Rk = ak :
n=0 n=k
+∞
X ak
6 Cp A1−p .
Rk p
k=0
b) Trouver la meilleure valeur de Cp .
√ √ b−a
574. Soit (a, b) ∈ R2 avec a > b > 0. Montrer que ( a − b)2 < (ln b − ln a).
4
x y  
+∗ 4 x+y
575. Soit (x, y, a, b) ∈ (R ) . Montrer : x ln + y ln > (x + y) ln .
a b a+b

576. Soient I un intervalle de R et f ∈ C 1 (I, R). On suppose que la drive f 0 est strictement
positive en tout point de I en lequel f s’annule. Montrer que la fonction f s’annule au plus
une fois sur I.

577. Soit f ∈ C 1 (R, R) telle que f (0) = f 0 (0) = 0 et : ∀x ∈ R, f (x)(1 + f 0 (x)) = x2 .


Montrer que f est de classe C 2 sur R.

1 x 2
Z
n
578. Soit, pour n ∈ N∗ , Jn : x ∈ R+ 7→ x − t2 et dt.
n! −x
a) Montrer qu’il existe An et Bn dans Rn [X] tels que :
∀x ∈ R+ , Jn (x) = An (x) ex + Bn (x) e−x .
b) En dduire que si r ∈ Q∗ alors er n’est pas rationnel.

1 x 2
Z
579. Soit, pour x ∈ R et n ∈ N, Hn (x) = (x − t2 )n cos t dt.
n! −x
a) Montrer qu’il existe Cn et Sn polynmes de Z[X] de degr au plus n tels que Hn (x) =
Cn (x) cos x + Sn (x) sin x.
b) En dduire que, si r ∈ Q∗ , tan r 6∈ Q.
Z b Z b
1
580. Soient (a, b) ∈ R2 avec a < b, F = C 0 ([a, b], R+∗ ) et Φ : f ∈ F 7→ f .
a a f
a) Montrer que Φ prsente un minimum.
b) L’application Φ est-elle majore ?
c) Dterminer Φ(F ).

581. Soit f continue et strictement positive sur [a, b].


Revue de la filière Mathématiques 71

a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , il existe une subdivision a = xn,0 < xn,1 < · · · <
Z xn,k+1
1 b
Z
xn,n = b telle que, pour tout k, f= f.
xn,k n a
n−1
1X
b) Dterminer la limite de la suite de terme gnral f (xn,k ).
n
k=0

Z π/2
582. Aprs avoir justifi son existence, calculer : cos(x) ln(tan x) dx.
0

n−1
X 1
583. a) Donner un quivalent de Sn = n √ ·
k=0
n2
− k2
b) Soit f ∈ C 0 ([0, 1[, R+ ) croissante, non nulle et intgrable sur [0, 1[, Donner un quivalent
n−1
X
de Tn = f (k/n).
k=0

n
Y
584. Étudier la convergence de la suite (fn ) o fn : x ∈ R 7→ cos(x/2k ).
k=1

(nx)α
585. Soient α > 0 et, pour tout n ∈ N, fn : x 7→ .
1 + nx2
+
a) Étudier la convergence simple, uniforme de (fn ) sur R , sur [a, +∞[ avec a > 0.
Z +∞
b) Soit a > 0. On pose In = fn . Étudier la suite (In ).
a

x2
 
586. Pour n ∈ N∗ , soit fn : x ∈ R+ 7→ (−1)n ln 1 + . Soit f : x 7→
n(1 + x)2
+∞
X
fn (x).
n=1
a) Justifier la dfinition de f .
+∞
X
b) On pose S = (−1)n ln(1 + 1/n). Montrer que f (x) → S quand x → +∞.
n=1
c) Montrer que S = ln(2/π).
Z 1
(−1)b1/xc
d) Existence et calcul de dx.
0 x

587. Soient (an ) une suite relle de limite nulle, G : [0, 1] → R continue sur [0, 1], drivable
sur ]0, 1[, dont la drive G0 est intgrable sur ]0, 1[.
+∞
X
ak G(xk ) − G(xk+1 ) est dfinie sur [0, 1].

a) Montrer que f : x 7→
k=0
b) Montrer que f est borne. Montrer que f est continue en 1.
72 Revue de la filière Mathématiques

X 1 X
588. Soit ζ : x ∈]1, +∞[7→ . Montrer que ζ est bien dfinie. Calculer (ζ(k) − 1).
nx
n>1 k>2

589. Soit (an ) une suite dcroissante


X de rels strictement positifs, de limite nulle.
a) Soit α ∈]0, π[. Montrer que an sin(nx) converge uniformment sur [α, 2π − α].
b) On suppose de plus que an ∈ o(1/n). Montrer que la convergence est uniforme sur
[0, 2π].
+∞
X 1
590. Soit f : x 7→ 2
.
n=1
(sh nx)
a) Domaine de dfinition de f . Étudier la continuit, la drivabilit de f .
b) Dterminer un quivalent de f en 0+ et en +∞.
+∞ √
X (ln n) x
591. Soit f : x 7→ .
n=2
1 + n2 x
a) Dterminer le domaine de dfinition de f .
b) Dterminer la limite puis un quivalent de f en +∞.
c) La fonction f est-elle continue en 0 ?
d) Dterminer la limite puis un quivalent de f en 0.

592. Soit f : R+ 7→ R continue, dcroissante et intgrable.


a) Montrer qu’il existe une unique g : R+ → R telle que :
i) ∀x ∈ R+ , g(x) − g(x + 1) = f (x) ; ii) g(x) → 0 quand x → +∞.
Z 1
b) Montrer que la fonction g est continue. Calculer g.
0
1
c) Soit f : x 7→ . Dterminer une condition ncessaire et suffisante sur α > 1 pour
(x + 1)α
que g soit intgrable.
u3n
593. Soit u ∈ CN borne telle que un + → 1 quand n → +∞. Dterminer le rayon de
3
convergence de la srie entire de terme gnral un z n .
an
594. Soit (an ) dfinie par a0 = a1 = 1 et, ∀n ∈ N, an+2 = an+1 + . On pose f (x) =
X n +2
an xn . Prciser le rayon de convergence de f . Calculer f et en dduire une expression de
n>0
an .

595. Si r ∈ [0, 1[, on définit la suite (un (r)) par u0 (r) = a, u1 (r) = b et, pour n ∈ N,
un+2 (r) = un+1 (r) + rn un (r).
a) Montrer que la suite (un (r)) converge pour tout r ∈ [0, 1[. On note f (r) la limite.
b) Montrer que r 7→ f (r) est développable en série entière sur [0, 1[.
Revue de la filière Mathématiques 73

+∞
X
596. Soient (an )n>0 ∈ RN et f : x 7→ an xn de rayon de convergence gal 1.
n=0
a) Si la srie de terme gnral |an | converge, montrer que f est continue sur [−1, 1].
b) Si la srie de terme gnral an converge, montrer que f est continue sur ] − 1, 1].
n−1
1X 1 X
597. Soit, pour n ∈ N∗ , an = . Soit f : x 7→ an xn . Dterminer le rayon
n k(n − k)
k=1 n>2
de convergence de f . Calculer f sur ] − 1, 1[.
+∞
X xn
598. Dterminer le rayon de convergence de √ √n ·
n=1
( n)

+∞
(−1)n 2n n
X  
599. Soient I l’intervalle ouvert de convergence de la srie entire x et f sa
n=0
2n − 1 n
somme.
a) Dterminer I.
b) Montrer que f est solution de (1 + 4x)y 0 = 2y.
c) Dterminer f (1/4).

600. Soit, pour n ∈ N∗ , Pn = (X 2 + X + 1)n . On note an le coefficient d’ordre n de Pn , bn


le coefficient d’ordre (n − 1) de Pn , cn le coefficient d’ordre n + 1 de Pn .
a) Montrer que bn = cn .
b) Exprimer an+1 en fonction de an , bn et cn .
c) Dterminer une relation de rcurrence vrifie par (an )n>1 .
d) Montrer : ∀n ∈ N∗ , an 6 3n .
+∞
X
e) Soit F : x 7→ an xn . Montrer que le rayon de convergence de F est > 0. Dterminer
n=1
une quation diffrentielle vrifie par F .
Z +∞ √
n
601. On note, pour n ∈ N, In = dx. Trouver la limite de (In ).
0 (1 + x2 )n
Z 1 √
602. On pose, pour n ∈ N∗ , In = t + tn dt. Dterminer la limite ` de (In ), puis un
0
quivalent de In − `.
Z π
603. Existence et limite de la suite de terme gnral In = ln (2 sin(x/2)) cos(nx) dx.
0

1/4
604. Pour n ∈ N, soit fn : x ∈ R+ 7→ xn sin(x1/4 ) e−x .
Z fn est intgrable.
a) Montrer que
b) Calculer fn .
R+
74 Revue de la filière Mathématiques

n
X 1
605. a) Montrer que la suite de terme gnral Sn = − ln n est convergente. On note γ
k
k=1
sa limite. Z n n
∗ t
b) Soit, pour n ∈ N : In = 1− ln(1/t) dt. Montrer que (In ) converge vers γ.
0 n
Z +∞
c) Montrer γ = e−t ln(1/t) dt.
0

606. Soit, pour n ∈ N, fn : x ∈ [−π, π] 7→ (cos x)n sin x.


a) Étudier la convergence simple et uniforme de la suite (fn ).
Z π/2
b) Dterminer la limite de la suite de terme gnral fn .
0

1
607. Soit, pour n ∈ N \ {0, 1}, fn : x ∈ R+ 7→ ·
1 + x + xn−1
a) Étudier la convergence simple et uniforme de (fn ). On note f sa limite simple.
Z 1 Z 1
b) Calculer f et dterminer un quivalent de (fn − f ).
0 0
Z π/2
608. Dfinition, continuit et drivabilit de x 7→ cos(t)x ln(sin t) dt.
0
Z +∞
2
609. a) Soit n ∈ N. Exprimer In = t2n e−t dt en fonction de Γ(n + 1/2).
0
b) Exprimer In en fonction de Γ(1/2).
Z +∞
2
c) En dduire une expression de A(x) = cos(xt) e−t dt.
0
Z +∞
610. Soient f ∈ C 1 (R+ , R+ ) intgrable et F : x ∈ R+ 7→ f (t) e−xt dt.
0
a) Dterminer le domaine de dfinition de F . Montrer que F est continue.
b) Donner une condition ncessaire et suffisante pour que F soit intgrable sur R+ .
Z +∞ −xt Z +∞  
+∗ e +∗ x−t
611. Soient f : x ∈ R 7→ dt et g : x ∈ R 7→ sin dt.
0 1 + t2 x t
00
a) Montrer que f et g sont solutions de y + y = 1/x.
b) Montrer que f = g.
Z +∞
sin t
c) En dduire la valeur de dt.
0 t
Z +∞  
xt
612. Soit F : x 7→ arctan dt.
0 1 + t2
a) Dterminer le domaine de dfinition de F .
b) Étudier la continuit, le caractre C 1 de F .
Revue de la filière Mathématiques 75

Z +∞
613. Soit n ∈ N∗ . On pose Fn : x 7→ (1 + tx )−n dt. Donner le domaine de dfinition
0
de Fn . Pour x > 1, tudier la convergence de la suite (Fn (x)).
Z +∞
dt
614. Soit F : x 7→ .
1 tx (1
+ t)
a) Dterminer le domaine de dfinition de F . Étudier la continuit, le caractre C 1 , les variations
de F sur son domaine de dfinition.
b) Donner un quivalent de F aux bornes de ce domaine.
Z +∞
dt
615. Pour x ∈]0, 1[, on pose F (x) = .
0 + t) tx (1
a) Montrer que F est bien dfinie, que F est continue.
Z 1 x
t + t1−x
b) Montrer : ∀x ∈]0, 1[, F (x) = dt. En dduire inf F .
0 t(1 + t) ]0,1[
c) Montrer que lim+ F (x) = lim− F (x).
x→0 x→1
d) Donner un quivalent de F en 0+ et en 1− .
Z +∞
dt
616. Soit F : x ∈ R 7→ 2 )(1 + i xt)
.
−∞ (1 + t
a) Justifier la dfinition de F . Montrer qu’elle est continue.
b) Exprimer F sans recourir au signe intgral.
Z +∞
617. Soient Γ : x 7→ tx−1 e−t dt et L : x 7→ ln (Γ(x)).
0
a) Dterminer l’ensemble de dfinition de L.
b) Montrer que L est convexe.
1
ux
Z
618. a) Justifier l’existence, pour x ∈]0, 1[, de I(x) = du. Exprimer I(x) comme
0 1+u
somme d’une srie.

619. Soit (an ) ∈ (R+∗ )N!strictement croissante, de limite +∞. Montrer :


Z +∞ X +∞ +∞
X (−1)n
(−1)n e−an x dx = .
0 n=0 n=0
an
b) Soient x > 0 et f : R → R 2π-priodique telle que : ∀t ∈ [−π, π[, f (t) = cos(xt).
Dterminer les coefficients de Fourier de f . En dduire la valeur de I(x).

620. On munit l’espace E des fonctions continues 2π-priodiques de R vers C de la norme


Xn
uniforme. Pour n ∈ N et f ∈ E, on pose Sn (f ) = ck (f )ek , avec ek (x) = eikx .
k=−n
Z π
1 sin((n + 1/2)u)
a) Montrer que |||Sn ||| = du.
2π −π sin(u/2)
b) La suite (Sn ) est-elle borne dans Lc (E) ?
76 Revue de la filière Mathématiques

sin t
621. Soit f : t ∈ R+∗ →
7 √ ·
Z +∞ t
a) L’intgrale f converge-t-elle ?
0
b) La fonction f est-elle intgrable sur ]0, +∞[ ? √
c) Soit g la fonction paire et 2π-priodique qui, sur [0, π], vrifie f (t) = t. Montrer que
an (f ) = O(n−3/2 ).
d) Est-ce que g est la somme de sa srie de Fourier ?

622. a) Dvelopper f : x 7→ ln(1 − 2x cos t + x2 ) en srie entire au voisinage de l’origine.


b) Soit x ∈] − 1, 1[. Dterminer les coefficients de Fourier de :
g : t ∈] − 1, Z1[7→ ln(1 − 2x cos t + x2 ).
π
c) Calculer g.
0

X 1
623. Rsoudre (4x − x2 )f 0 (x) − (x + 2)f (x) = −2. En dduire 2n
.
n>0 n

624. Rsoudre (1 + x2 )y 00 + xy 0 − y = 0.

et
625. Rsoudre x00 − 2x0 + x = .
cos2 t
626. Soit (E) l’quation diffrentielle y 00 + ex y = 0.
a) Montrer que les solutions de (E) sont bornes sur R+ .
b) Les solutions de (E) sont-elles toutes bornes sur R ?

627. Soit E = C 0 ([0, 1], R) et f ∈ E.


a) Rsoudre l’quation diffrentielle Ef : y 0 − y = f .
b) Montrer qu’il existe une unique solution g de Df telle que g(0) = g 0 (0) et g(1) = g 0 (1),
et la donner.
c) Soit φ : E 7→ E dfinie par φ(f ) = g. Montrer que φ est un endomorphisme continu de
(E, k k∞ ).

628. Soit (S) : (x0 = z − y, y 0 = x − z, z 0 = y − x), x(0) = 1, y(0) = z(0) = 0.


a) Ce systme possde-t-il des solutions ?
b) Sans rsoudre le systme, montrer que, pour tout t, le point M (t) = (x(t), y(t), z(t)) de R3
appartient l’intersection d’un plan et d’une sphre.
c) Rsoudre. Commenter la cohrence avec b) .

629. Soient M une application continue intégrable de R+ dans Mn (R) et X une solution
maximale de l’équation différentielle X 0 = M (t) X. Montrer que l’application vectorielle X
est bornée. En dduire que, si q est une application continue intégrable de R+ dans R, toutes
les solutions maximales de l’équation différentielle y 00 + y = q(t) y sont bornées.

630. Résoudre y 00 (1 + y 0 ) = 0 avec les conditions y(0) = y(1) = 0.


Revue de la filière Mathématiques 77

631. Résoudre l’équation différentielle x0 (t) = sin2 (x(t) − 1).

632. Soient f ∈ C 2 (R2 , R) et g : x 7→ f (0, x) + f (x, x2 ). Calculer g 00 (0).

633. Soient Dple disque ferm de centre 0 et de rayon 3 dans R2 canoniquement euclidien, et
f : (x, y) 7→ x2 + y 2 + y 2 − 1. Donner les extrema de f sur D.
Gomtrie

634. Soit a ∈ R+∗ .


cos(2θ)
a) Tracer la courbe d’quation polaire ρ = a .
cos θ
b) Calculer l’aire de la boucle.

(1 − sin θ)
635. Soit C la courbe polaire d’quation r(θ) = a ·
cos θ
a) Tracer la courbe. En dterminer une quation cartsienne.
c) Calculer l’aire de la boucle dlimite par le point double.
1
636. a) Soient e ∈]0, 1[ et E l’ellipse d’quation polaire ρ = . Dterminer le lon-
1 + e cos θ
gueur du grand axe et du petit axe de E.
Z 2π

b) Soit (a, b) ∈ R2 avec 0 < b < a. Calculer .
0 a + b cos θ

637. Dterminer, en fonction de λ ∈ R, la nature de la courbe d’quation :


x2 + y 2 − 2λxy − 2λ(x − y) = 0.

Mines-Ponts - PSI

Algbre

638. a) Soit (p, q) ∈ C × C∗ . On note x1 , x2 , x3 les racines de X 3 + pX + q. Trouver un


polynme ayant pour racines y1 , y2 , y3 o, pour i ∈ {1, 2, 3}, yi = 1/xi ·
X3 3
X
b) Calculer alors yi6 et (1 − yi )4 .
i=1 i=1

639. Soient K = R ou C et (ak )06k6n ∈ K n+1 . Montrer que a0 est non nul si et seulement
Xn
si : ∀Q ∈ K[X], ∃!P ∈ K[X], Q = ak P (k) .
k=0

640. Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L(E) tel que u3 = u. Montrer
que u2 est un projecteur. Que peut-on dire si tr(u) = rg(u) ?
78 Revue de la filière Mathématiques

a2
 
0 a

641. Soient a ∈ R et A = 1/a 0 a . Calculer An pour n ∈ N∗ .
1/a2 1/a 0
 
ai aj
642. Soit (a1 , . . . , an ) ∈ R∗n . Calculer le dterminant de la matrice + .
aj ai 16i,j6n

643. Soient n ∈ N∗ , (a, b) ∈ R2 et M = (mi,j )16i,j6n ∈ Mn (R) telle que : mi,i = a


pour 1 6 i 6 n, mi,i+1 = mi+1,i = b pour 1 6 i 6 n − 1, mn,1 = m1,n = b, les autres
coefficients tant nuls. Donner une condition ncessaire et suffisante sur (a, b) pour que A soit
inversible.
   
0 0 2 2 1 1
644. Les matrices A =2 0 −8 et B =0 0 −2 sont-elles semblables ?
0 1 5 0 1 3

645. Pour n ∈ N∗ , soit En = M ∈ Mn (R) ; ∃λ ∈ R, tM M = λIn .




a) Soit M ∈ En \ {0}. Montrer que M est inversible.


b) Soient E ⊂ En tel que E soit un sous-espace vectoriel de Mn (R) et A ∈ E \ {0}.
On note A−1 (E) l’ensemble A−1 M, M ∈ E . Montrer que A−1 (E) est un sous-espace
vectoriel de Mn (R), que A−1 (E) ⊂ En et que dim A−1 (E) = dim E.

646. Soient A et B dans M3 (R) telles que det(A) = det(B) = det(A−B) = det(A+B) =
0. Montrer que : ∀(x, y) ∈ R2 , det(xA + yB) = 0.

647. Soit M ∈ Mpq (R). Montrer que :


rg(M ) = min {k ∈ N , M = AB avec A ∈ Mpk (R) et B ∈ Mkq (R)}.

648. Soient E et F deux C-espaces vectoriels de dimensions finies. Pour f ∈ L(E, F ), soit
H = {g ∈ L(F, E), f ◦ g ◦ f = 0}. Dterminer dim H.

···
 
0 0 a1
 .. .. .. .. 
649. Soit (a1 , . . . , an ) ∈ Rn . Diagonaliser 
. . . . 
.
0 ··· 0 an−1 
a1 ··· an−1 an

650. Soient n ∈ N∗ et T l’application


 de E = Rn [X] dans lui-mme qui P ∈ E associe
X
T (P ) = (1 − X)n P .
X −1
a) Montrer que T est un endomorphisme de E.
b) L’endomorphisme T est-il diagonalisable ?

651. Soient E un espace euclidien, A et B deux sous-espaces orthogonaux, s et s0 les symtries


orthogonales par rapport A et B. Montrer que s et s0 commutent et que leur compose est une
symtrie orthogonale par rapport (A + B)⊥ . Étudier la rciproque.

652. Soient F et G deux sous-espaces vectoriels d’un espace euclidien (E, k k).
Revue de la filière Mathématiques 79

Montrer que F et G sont supplmentaires orthogonaux si et seulement si, pour tout x ∈ E ,


2
kxk = d2 (x, F ) + d2 (x, G).

653. Soient E un espace euclidien et f ∈ L(E) tel que ∀x ∈ E, kf (x)k 6 kxk.


a) Montrer que si f (x) = x alors f ∗ (x) = x.
b) Montrer que Ker(f − id) et Im(f − id) sont supplmentaires dans E.

654. Soient E = C 0 ([0, 1], R) et (fi )16i6n une famille libre de E. Montrer que, pour toute
M = (mi,j )16i,j6n ∈ Mn (R), il existe une famille (gi )16i6n de E telle que, pour tout
Z 1
2
(i, j) ∈ {1, . . . , n} , mi,j = fi (t) gj (t) dt. Étudier la rciproque.
0
Z 1
1 2
655. Soit E = C ([0, 1], R). Pour (f, g) ∈ E , on pose : φ(f, g) = (f g + f 0 g 0 ).
0
a) Montrer que φ est un produit scalaire sur E.
b) Soient V = {f ∈ E, f (0) = f (1) = 0} et W = {f ∈ E, f = f 00 }.
i) Montrer que V et W sont deux sous-espaces supplmentaires et orthogonaux.
ii) Soit f ∈ E. Dterminer la projection orthogonale de f sur V .
 
+∗ +∗ n 1
656. Soient p ∈ R , α = (αi )16i6n ∈ (R ) et S = ∈ Mn (R).
(αi + αj )p 16i,j6n
a) Justifier l’existence de S et montrer que S est symtrique.
Z +∞ Z +∞
1/p
b) Montrer que, pour (s, p) ∈ (R+∗ )2 , e−st dt et up−1 e−u du sont conver-
0 0
gentes ; tablir une relation entre les deux intgrales.
c) À l’aide de b), montrer que S a ses valeurs propres positives et donner une condition sur
α pour que S soit inversible.

657. Soient S une matrice relle symtrique et A une matrice relle quelconque. On pose B =
SAS. Montrer que B ∈ Sn++ (R) si et seulement si S est inversible et A ∈ Sn++ (R).
Analyse

sin x
658. Soient p ∈ R et f : x ∈ R+∗ 7→ · Donner une condition ncessaire et suffisante sur
xp
p pour que f admette un prolongement sur R+ de classe C ∞ .
Z x
t
659. Soit f : x 7→ √3 3
dt.
1/x t −1
a) Dterminer l’ensemble de dfinition D de f . Étudier les variations de f .
b) Étudier les branches infinies de la courbe reprsentative de f et tracer cette courbe.

660. Soit f ∈ C 2 (R+ , R) telle que f (0) = f 0 (0) = 0, f 00 (0) > 0. On suppose que l’ensemble
t ∈ R+∗ , f (t) = 0 possde un plus petit lment. Montrer qu’il existe un point distinct de O


de la courbe reprsentative de f en lequel la tangente passe par O.


80 Revue de la filière Mathématiques

661. Soient M l’ensemble des parties non vides minores de R et f : R → R.


a) Montrer que f est croissante si et seulement si : ∀P ∈ M, inf (f (P )) > f (inf(P )).
b) Montrer que f est croissante et continue droite si et seulement si :
∀P ∈ M, inf (f (P )) = f (inf(P )).
Z 1
662. Montrer que l’intgrale e−t ln t dt est bien dfinie et en donner une valeur approche
0
rationnelle 10−3 prs.

f (x + 1)
663. Soient k ∈ [0, 1[ et f : R+ → R+∗ continue par morceaux telle que −→ k.
f (x) x→+∞
Montrer que f est intgrable. Peut-on gnraliser le rsultat ?
+∞
X
664. Soit f : x 7→ sin(x)e−nx . A t-on convergence simple sur R+ ? Uniforme ? Quelle
n=1
est la somme de la srie ?
x e−nx
665. Soit, pour n > 2, un : x ∈ R+ 7→ ·
ln n
a) Montrer que la srie de fonctions de terme gnral un converge simplement mais pas norma-
lement sur R+ .
+∞
+
X x ex
b) Montrer, si n > 2 et x ∈ R : 0 6 uk (x) 6 . En dduire la
ln(n + 1)(1 − e−x )
k=n+1
convergence uniforme de la srie.
+∞
X
666. Soit f : x 7→ ln(1 + e−nx ).
n=0
a) Dterminer le domaine de dfinition de f .
b) Dterminer la limite de f et un quivalent en +∞.
c) Dterminer la limite de f et un quivalent en 0+ .
+∞  
X 2n
667. a) Soit s : t 7→ tn . Dterminer le rayon de convergence R de s.
n=0
n
b) Montrer que, sur ] − R, R[, s vrifie l’quation : (1 − 4t)s0 (t) = 2s(t). En dduire s.
+∞
X n
668. Rayon de convergence et somme de f : x 7→ n(−1) xn .
n=1

2
669. Dterminer le dveloppement en srie entire de la fonction f : x 7→ (arcsin x) .
+∞
X
670. Soit (an ) ∈ RN telle que an ∼ n. On pose f : x 7→ an xn .
n=0
a) Dterminer le rayon de convergence de f .
b) Montrer que f (x) est quivalente 1/(1 − x)2 quand x → 1− .
Revue de la filière Mathématiques 81

671. Trouver un quivalent de un = 1! + · · · + n!. Dterminer le rayon de convergence R de


+∞ n
X x
f : x 7→ . Trouver un quivalent de f (x) quand x → R− .
n=0
u n

+∞ Z
!
X π/4
672. Soit f : x 7→ tan r dt xn
n

n=0 0
a) Dterminer l’ensemble de dfinition de f .
b) Exprimer f l’aide de fonctions usuelles.
Z 1
2
673. Pour (p, q) ∈ N , on note Ip,q = tp (1 − t)q dt. Calculer Ip,q . Dterminer la nature et
0
+∞
X
la somme de la srie In,n .
n=0

674. Soit f : R → R, 2π-priodique et paire, telle que f (x) = x pour x ∈]0, π[.
a) Calculer les coefficients de Fourier de f .
b) Étudier la convergence simple et uniforme de la srie de Fourier de f .
+∞ +∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X 1 X 1
c) Calculer et . En dduire et .
(2k + 1)2 (2k + 1)4 n=1
n 2
n=1
n 4
k=0 k=0

675. Rsoudre 2x(1 + x)y 0 + (1 + x)y = 1.

676. Rsoudre x2 y 00 (x) + x y 0 (x) − y(x) = arctan(x) sur R+∗ .


t
677. Soit f : t ∈ R 7→ · Trouver les applications λ : R → R telles que f soit solution
00 0
ch t
de : y + λy + y = 0. Rsoudre alors cette quation diffrentielle sur R.

678. Soient a ∈ C 0 (R, R) et (E) l’quation diffrentielle : y 00 + a(x)y = 0.


a) Montrer que les wronskiens relatifs (E) vrifient une quation diffrentielle du premier
ordre.
b) Soit T > 0. Montrer que les trois noncs suivants sont quivalents :
i) (E) possde un wronskien T -priodique ; ii) tous les wronskiens de (E) sont priodiques ;
iii) la fonction a est T -priodique de valeur moyenne nulle.

679. Soit A ∈ M3 (R) antisymtrique. On considre le systme diffrentiel : (E) X 0 = AX. Soit
X : R → R3 une solution de (E).
a) Montrer que l’application t 7→ kX (t)k est constante.
b) Soit a ∈ Ker(A). Montrer que l’application t 7→ hX (t) , ai est constante.
c) En dduire que X(t) dcrit une partie d’un cercle dans R3 .
( n
) n
X X
+∗ n
680. Soient H = (x1 , . . . , xn ) ∈ (R ) ; xi = 1 , f : (x1 , . . . , xn ) ∈ H 7→ x2i .
i=1 i=1
Dterminer les extrema de f .
82 Revue de la filière Mathématiques

Mines-Ponts - PC

Algbre

681. Soit P = a0 + a1 X + · · · + an X n ∈ C[X] avec a0 6= 0, an 6= 0 et n > 1. Montrer que,


pour r > 0, il existe z ∈ C tel que |z| = r et |P (z)| > |a0 |.

682. Dterminer les P ∈ C[X] tels que P (X 2 ) = P (X) P (X + 1).

683. Soit P ∈ R[X] tel que : ∀x ∈ R, P (x) > 0. Montrer qu’il existe A, B ∈ R[X] tels que :
P = A2 + B 2 .

684. Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie et f dans L(E). On suppose que
rg(f ) = rg(f 2 ). Montrer que Ker f ⊕ Im f = E. Étudier la rciproque.

685. Soient (n, p) ∈ N2 avec 1 6 p 6 n, E un espace vectoriel de dimension finie n et


(f1 , . . . , fp ) des formes linéaires linéairement indépendantes. Montrer qu’il existe (x1 , . . . xp )
dans E p tel que E = Rx1 ⊕ · · · ⊕ Rxp ⊕ ∩ni=1 Ker(fi ).

686. Soient n > 2, Φ ∈ L(Rn , R) non nulle et H = Ker Φ.


a) Soit f ∈ L(Rn ). Montrer que f stabilise H si et seulement s’il existe λ ∈ R tel que
Φ ◦ f = λΦ.

687. Soient E un espace vectoriel de dimension finie, p et q dans L(E) tels que p + q = id
et rg p + rg q 6 dim E. Montrer que p et q sont des projecteurs.
 
a c b
3 2 2 2
688. Soient (a, b, c) ∈ R tel que a + b + c = 1 et M = c b a . Montrer :
b a c
| det A| 6 1.
 
1 1
689. Trouver les couples (A, B) ∈ M2 (R)2 tels que AB = BA = .
1 1

690. Soient A et B dans Mn (C) telles que AB−BA soit de rang 1. Montrer que : A(Im B) ⊂
Im B ou A(Ker B) ⊂ Ker B.

691. Soient A et B dans Mn (C). Trouver les M ∈ Mn (C) telles que M + (tr M )A = B.

692. Résoudre dans M3 (R) l’équation A3 + A = 0.

693. Soit n > 2.


a) Soit F un sous-espace de Mn (R) contenant toutes les matrices nilpotentes. Montrer que
F contient au moins une matrice inversible.
b) Soit H un hyperplan de Mn (R). Montrer que H contient au moins une matrice inversible.

694. Soit A ∈ Mn (R). Montrer : det(A2 + In ) > 0.


Revue de la filière Mathématiques 83

695. Soient A et X dans Mn (R). On suppose que X est de rang 1. Montrer :


det(A + X) det(A − X) 6 det(A2 ).

696. Dterminer les C ∈ Mn (R) telles que : ∀X ∈ Mn (R), det(C + X) = det X.

697. Soient H = (hi,j )16i,j6n ∈ Mn (R) o hi,i+1 = 1 pour 1 6 i 6 n − 1, hn,1 = 1,


les autres coefficients tant nuls. Soit (a0 , . . . , an−1 ) ∈ Rn . Calculer le dterminant de M =
a0 In + a1 H + · · · + an−1 H n−1 .

698. Soient A ∈ Mn (C). Trouver les M ∈ Mn (C) telles que M + tM = tr(M )A.

699. Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L(E) tel que u2 = − id.
Montrer que E est de dimension paire et qu’il n’existe pas d’hyperplan stable par u.

 Soit z ∈
700.  C. Donner une condition ncessaire et suffisante sur z pour que la matrice
0 z z
 1 0 z  soit diagonalisable.
1 1 0
 
0 sin(2φ) sin φ
701. Pour quels φ ∈ R la matrice  sin φ 0 sin(2φ)  est-elle diagonalisable ?
sin φ sin(2φ)

702. Soient B et M dans Mn (R) avec M diagonalisable et BM = M B. Existe-t-il P dans


R[X] tel que B = P (M ) ?

703. Trouver les M ∈ M4 (R) telles que M 2 = Diag (1, 2, −1, −1).

704. Soient E un espace de dimension finie, u ∈ L(E) diagonalisable et F un sous-espace


de E stable par u. Montrer que la restriction v de u F est diagonalisable.

705. Soient (a1 , . . . , an ) ∈ Rn et N = (ni,j )16i,j6n telle que ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , ni,j =
ai . On pose M = 2N − tr(N ) In . La matrice M est-elle diagonalisable ?
 
In A
706. Soient A, B ∈ Mn (R) et M = .
0 B
a) On suppose M diagonalisable. Montrer que B est diagonalisable.
b) Donner une condition ncessaire et suffisante sur (A, B) pour que M soit diagonalisable.

707. Soient E un R-espace vectoriel de dimension n et u ∈ L(E) de polynôme caractéristique


χM = (X − 1)(X − 2) . . . (X − n). Trouver le nombre de sous-espaces de E stables par u.

708. Soient E un espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E).


a) Montrer que f possde un polynme annulateur non nul.
b) Montrer que f est un automorphisme si et seulement si f possde un polynme annulateur
P tel que P (0) 6= 0.
84 Revue de la filière Mathématiques

709. Soient A ∈ Mn (C) diagonalisable et P ∈ C[X] avec deg P > 1. Montrer qu’il existe
M ∈ Mn (C) telle que P (M ) = A.
0
710. Soit Φ qui une matrice XM de colonnes C1 , C2 , . . . , Cn associe la matrice M de co-
lonnes C10 , . . . , Cn0 o Ck0 = Cj .
j6=k
a) Montrer que Φ est un endomorphisme de Mn (C).
b) L’endomorphisme Φ est-il diagonalisable ? Prciser la trace de Φ et donner un polynme
annulateur de Φ.

711. Soient E un C-espace vectoriel de dimension finie. Si f ∈ L(E), on pose Tf : g ∈


L(E) 7→ f ◦ g − g ◦ f ∈ L(E).
a) Si f est nilpotente, montrer que Tf est nilpotente.
b) Si f est diagonalisable, montrer que Tf est diagonalisable.

712. Soient A et B dans Mn (R) telles que AB 2 − B 2 = B. Calculer AB 2k − B 2k A pour


k ∈ N∗ . En dduire que N est nilpotente.

713. a) Si n ∈ N, montrer l’existence d’un unique Tn ∈ R[X] tel que : ∀x ∈ R, Tn (cos x) =


cos(nx). Dterminer le degr et le coefficient dominant de Tn .
Z 1
P (t) Q(t)
b) Si P, Q sont dans R[X], on pose hP, Qi = √ dt. Justifier la dfinition de
−1 1 − t2
hP, Qi. Montrer que cette application dfinit un produit scalaire sur R[X].
c) Montrer que la famille (Tn )n>0 est orthogonale pour ce produit scalaire ;

714. Soient n ∈ N avec n > 2, A ∈ Mn (R) coefficients dans {0, 1}, J ∈ Mn (R) dont tous
les coefficients sont gaux 1. On suppose que A tA = sIn + J avec s ∈ N∗ .
a) Montrer que A est inversible.
b) Montrer que AJ est proportionnelle J.
c) Montrer que JA est proportionnelle J.
d) Montrer que A et tA commutent.

X X
715. Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ On (R). Montrer : ai,j 2 = n et ai,j 6 n.
16i,j6n 16i,j6n

716. Soit M ∈ Mn (R) telle que M tM = tM M et M 2 = −In . Montrer que M est ortho-
gonale.

717. Soit A ∈ Mn (R) telle que tA = 3A2 − A − In . Montrer que la suite (Ap )p>0 converge.

718. Soient (a1 , . . . , an−1 , u1 , . . . , un ) ∈ R2n−1 et M = (mi,j )16i,j6n o mi,n = mn,i =


ui pour i ∈ {1, . . . , n}, mi,i = ai pour i ∈ {1, . . . , n − 1}, les autres coefficients tant nuls.
On suppose a1 < a2 < · · · < an−1 . Comparer les valeurs propres de A aux coefficients
a1 , . . . , an−1 .
Revue de la filière Mathématiques 85

719. Soient (n, p) ∈ N2 avec n > 2 et p > 1, x1 , . . . , xp des vecteurs de Rn et F =


{A ∈ Sn (R), ∀k ∈ {1, . . . , p}, Axk = 0}. Dterminer la dimension de F.

720. Soit A ∈ Sn (R). On suppose que : ∀X ∈ Rn , t


XAX 6 kXk2 . Montrer que
| det A| 6 1. Pour quelles A a t-on galit ?
Analyse

721. Existe-t-il une norme sur Mn (C) telle que :


∀A ∈ Mn (C), ∀P ∈ GLn (C), N (P −1 AP ) = N (A) ?
n  
t X k
722. Soit f : t 7→ √ . Étudier lim f .
1+t 2 n→+∞ n2
k=1

 1/n
n!
723. Limite de la suite de terme gnral un = ?
nn
r

q
724. Soit a > 0. Étudier les suites de termes gnraux un = a+ a + · · · + a (n radi-
v s
u r
t 1 1 1
u
caux) et vn = + + ··· + .
100 101 100 + n − 1

(−1)n
 
725. Nature de la srie de terme gnral un = ln 1 + , α > 0?

n
726. Nature de la srie de terme gnral un = (cos(1/nα )) , α > 0 ?

727. Étudier, en fonction de p ∈ N∗ , la convergence de la srie de terme gnral sinp (π e n!).

728. Soit (an ) ∈ CN . On suppose que, pour toute suite (bn ) ∈ CN telle que la srie de terme
gnral |bn |2 soit convergente, la srie de terme gnral an bn est convergente. Montrer que la srie
de terme gnral |an |2 est convergente.

729. Soit (an )n>0 ∈ CN . On suppose que, pour toute suite (bn )n>0 telle que la srie de terme
gnral |bn | converge, la srie de terme gnral an bn soit convergente. Montrer que la suite (an )
est borne.
Z +∞ √
730. Soit a ∈ R. Pour n ∈ N, on pose un = | sin(at)|e−n t dt. Étudier la srie de
0
terme gnral un .
n
X
731. Soient (un )n>0 ∈ (R+∗ )N . On pose, pour n ∈ N : Sn = uk .
k=0
86 Revue de la filière Mathématiques

un
a) On suppose que la srie de terme gnral un converge. Nature des sries de termes gnraux
Sn
un
et ?
Sn 2
un
b) On suppose que la srie de terme gnral un diverge. Nature des sries de termes gnraux
Sn
un
et ?
Sn 2
732. Trouver les f : R → R drivables en 0 telles que :
∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y) = f (y) ex + f (x) ey .

733. Dterminer la limite en +∞ de f : x 7→ x(x+1)/x − xx/(x−1) .


 x  
2 1 3 1
734. Dterminer la limite en +∞ de x 7→ x 1 + − ex ln 1 + .
x x

(1 + x)(ln x)/x − x
735. Dterminer la limite en 0+ de x 7→ .
x(xx − 1)
Z ax
736. Soient a ∈ [0, 1[ et f ∈ C 0 (R, R) telle que : ∀x ∈ R, f (x) = f (t) dt. Montrer que
0
f est nulle.
Z x+y
0 + + 2
737. Dterminer les f ∈ C (R , R) telles que : ∀(x, y) ∈ (R ) , f (x) f (y) = f (t) dt.
|x−y|

738. Soit I un intervalle ouvert de R contenant 0. Dterminer les couples (f, g) de C 1 (I, R)2
tels que : ∀x ∈ I, f (x) g(x) = x et f 0 (x) g 0 (x) = 1.

739. Soit f :]0, 1[→ R continue, monotone et intgrable. Montrer :


n−1   Z 1
1X k
f −→ f.
n n n→+∞ 0
k=1
Z +∞
dx
740. Nature, suivant (α, β) ∈ (R+∗ )2 , de ?
0 1 + xα | sin x|
Z n+1
f (t)
741. Soit f : R → R continue et 1-priodique. Si n ∈ N, on pose un = dt.
n t
Donner une condition ncessaire et suffisante pour que la srie de terme gnral un converge.
Z 1
ln t
742. Existence et calcul de dt.
0 t−1
Z +∞
sin t
743. Soit f : x 7→ dt. Montrer que f est dfinie et intgrable sur R+∗ .
x t2
Revue de la filière Mathématiques 87

+∞
X 1
744. Soit f : x 7→ .
n=1
n2 x+n
a) Montrer que f est dfinie sur R+∗ et continue.
b) Dterminer un quivalent de f en 0 et en +∞.
+∞
X (−1)n
745. Soit f : x ∈ R+∗ 7→ . Montrer que f est bien dfinie et est de classe C 1 .
n=0
x + n

+∞
X x
746. Soit f : x 7→ . Dterminer le domaine de dfinition de f , la limite de f
n=1
n(1 + n2 x)
en +∞ et un quivalent de f en 0.
+∞
X  x √
747. Soit f : x 7→ ln 1 + 2 . Montrer que f (x) ∼ π x quand x → +∞.
n=1
n
Z x
0
748. Soient f0 ∈ C (R, R) et, pour n ∈ N, fn+1 : x ∈ R 7→ fn (t) dt. Montrer la
X 0
convergence normale sur tout segment de F : x 7→ fn (x). Calculer F .
n>0

X
749. Soit (an ) une suite complexe. On suppose que an z n a un rayon R > 0, que
X X
a2n z n a un rayon R1 > 0 et que a2n+1 z n a un rayon R2 > 0. Exprimer R en
fonction de R1 et R2 .
X 2k 
750. Soit f : x 7→ xk .
k
k>0
a) Dterminer le rayon de convergence de f . Trouver une quation diffrentielle vrifie par f ;
en dduire f .
n   
X 2k 2n − 2k
b) Calculer (−1)k .
k n−k
k=0

+∞
X s(n)
751. Pour n ∈ N∗ , soit s(n) le nombre de chiffres de n. Soit S : x 7→ xn .
n=1
n(n + 1)
a) Dterminer le rayon de convergence de S.
s(n)
b) La srie de terme gnral est-elle convergente ?
n(n + 1)
Z +∞
dt
752. a) Soit n ∈ N∗ . Justifier l’existence de an = .
chn t
0 X
b) Dterminer le rayon de convergence et calculer la somme de x 7→ an xn .
n>1
88 Revue de la filière Mathématiques

x
ln |1 − t|
Z
753. Soit f : x 7→ dt.
0 t
a) Dterminer le domaine de dfinition de f .
b) Montrer que f est dveloppable en srie entire au voisinage de 0 et donner son dveloppe-
ment.
Z 1 x
t (t − 1)
754. Soit F : x 7→ dt.
0 ln t
a) Dterminer le domaine de dfinition D de F .
b) Exprimer F (x) pour x ∈ D.
+∞
ln(1 + xt2 )
Z
755. Soit f : x 7→ dt.
0 t(1 + t2 )
a) Dterminer le domaine de dfinition D deZf .
1 x ln t
b) Montrer, pour x ∈ D, que f (x) = − dt.
2 0 1−t
Z +∞
sin(tu)
756. Soit f : t 7→ du. Montrer que f est dfinie sur R, que f est de classe C 1 .
0 eu − 1
+∞
X t
Montrer que f (t) = 2 + n2
.
n=1
t
Z 1
757. Soit, pour n ∈ N, In : x 7→ tnx | ln t|n dt.
0
a) Dterminer les x ∈ R tels que In (x) existe pour tout n.
b) Étudier la continuit de In sur son domaine de dfinition.
Z +∞ √
t
758. Exprimer à l’aide d’une série t
dt.
0 e −1

759. Soit ∈ C 0 (R, C) 2π-priodique.


a) Montrer que la srie de terme gnral (|cn (f )| + |c−n (f )|)/n converge.
Z +∞ +∞
X Z +∞
b) Soit λ ∈ R+∗ . Montrer : f (t) e−λt dt = cn (f ) eint e−λt dt.
0 n=−∞ 0

760. Soit f ∈ C 1 ([0, 1], R).


Z 1
C
a) Montrer l’existence de C ∈ R tel que : ∀λ ∈ R+∗ , f (t) cos(λt) dt 6 .
0 λ
+∞
X
b) Dterminer (an )n>0 telle que : ∀x ∈ R, | sin x| = an cos(2nx).
n=0
Z 1
c) Montrer que I(x) = f (t)| sin(xt)| dt a une limite ` ∈ R lorsque x → +∞.
0
Revue de la filière Mathématiques 89

761. Soient a, b : R → R continues et (E) l’équation différentielle y 00 + a y 0 + b y = 0.


Montrer que (E) admet un système fondamental de solutions (f, g) avec f paire et g impaire
si et seulement si a est impaire et b est paire.

762. Montrer qu’il existe une solution dveloppable en srie entire au voisinage de 0 de l’qua-
tion diffrentielle x y 0 = x + y 2 .

763. Dterminer les extrema de f : (x, y) ∈ [0, π]2 7→ sin x + sin y + sin(x + y).
Gomtrie

764. Soient C le cercle de centre O et de rayon R, C 0 le cercle de centre O0 et de rayon R0 .


Donner une condition ncessaire et suffisante pour que l’intersection des deux cercles soit non
vide.

765. En quels points de la surface d’quation x2 − y 2 + z 2 = 7 le plan tangent est-il parallle


au plan Π : x − 2y + z = 1 ?

Centrale - MP

Algbre
√3
766. a) Montrer que 2 6∈ Q. √3
b) Montrer qu’il n’existe aucun polynme de degr 2 coefficients rationnels dont 2 soit
racine.

3

3
√3
 √3
√3
3
c) Soient λ, µ ∈ Q et r = 2 + λ 3 + µ 4. À partir de r − λ 2 − µ 4 − 3 = 0,
montrer que r 6∈ Q.

767. Maple. Soit m ∈ N∗ . On définit la suite (Fn ) de Z/mZ par F0 = F1 = 1 et, pour n ∈ N,
Fn+2 = Fn+1 + Fn .
a) Montrer que cette suite est périodique.
b) Avec Maple, en déterminer la (plus petite) période lorsque m ∈ {2, 5} ; peut-on en déduire
la (plus petite) période lorsque m = 10 ?
c) Avec Maple, résoudre l’équation x2 = x + 1 dans Z/41Z ; expliciter alors Fn en fonction
de n lorsque m = 41.
d) On suppose que p est un nombre premier impair. Montrer qu’il existe u dans Z/pZ tel
que, pour x ∈ Z/pZ, x2 = x + 1 ⇔ (x − u)2 = u2 + 1. En dduire que l’quation x2 = x + 1
admet une solution dans Z/pZ si et seulement si 5 est un carr dans Z/pZ.

768. Soit (a, c) ∈ N2 . On définit (xn ) ∈ ZN par : x0 ∈ Z et, pour n ∈ N, xn+1 = axn +c. On
2
dit que (xn ) est de périodicité T modulo µ avec (µ, T ) ∈ (N∗ ) si et seulement si : ∀n ∈ N,
xn+T ≡ xn [µ]. Enfin, (xn ) est de périodicité minimale T modulo µ si et seulement si (xn )
est de périodicité T modulo µ et, pour T 0 < T , (xn ) n’est pas de périodicité T 0 modulo µ.
a) Exprimer xn en fonction de n.
90 Revue de la filière Mathématiques

b) On suppose (xn ) de périodicité minimale T modulo µ et qu’il existe (i, j) ∈ N2 tel que
0 6 i < j 6 T − 1 et xi ≡ xj [µ]. Montrer que : ∀n ∈ N ∃k ∈ {0, . . . , j − 1}, xn ≡
xk [µ]. Conclure grâce à une contradiction.
c) Soit p premier tel que p | c. Montrer que (xn ) n’est pas de périodicité p modulo p.
d) Soit m ∈ N tel que (xn ) soit de périodicité m modulo m. Montrer que :
∀j ∈ {0, . . . , m − 1}, ∃n ∈ N, xn ≡ j [m].
e) Que peut-on en déduire ?

769. Soit p un nombre premier. Pour n ∈ N∗ , on pose vp (n) = max k ∈ N, pk | n .




a) Soient m et n dans N∗ . Lier vp (m), vp (n) et vp (mn).


Xm
b) Soit m ∈ N. Montrer que vp (m!) = .
pk
k>1
 k 
p q
c) Soit q ∈ N∗ non divisible par p. Dterminer vp .
pk

770. On pourra se servir du théorème de Lagrange : si G est un groupe fini, le cardinal de


tout sous-groupe divise le cardinal de G. Soit G un groupe de cardinal fini supérieur à 2.
Le centre de G est défini par Z = {x ∈ G ; ∀y ∈ G, xy = yx}. Pour x ∈ G, on définit
Cx = {y ∈ G, xy = yx}.
a) Vérifier que Z et Cx sont des sous-groupes de G.
b) On suppose que Card G/Card Z est un nombre premier. Montrer que G est commutatif.
Ind. On pourra supposer l’existence de x ∈ G \ Z et considérer le sous-groupe engendré par
x et Z. Dans toute la suite, on suppose que G est non commutatif.
c) En utilisant ce qui précède, minorer Card G.
5
d) Montrer que Card G 6 Card (G2 ).
8    
0 i 1 0
e) Trouver le cardinal du groupe engendré par et .
−i 0 0 −1

771. Soit (G, ·) un groupe fini. Pour a ∈ G, on dfinit Φa : x ∈ G 7→ axa−1 .


a) Montrer que les Φa sont des automorphismes de (G, ·).
b) Montrer que I = {Φa , a ∈ G} est un sous-groupe du groupe des automorphismes de G.
c) Montrer que si (I, ◦) est cyclique alors (G, ·) est commutatif.

772. Pour n ∈ N \ {0, 1}, on note Gn le groupe multiplicatif des inversibles de l’anneau
(Z/nZ, +, ×).
a) Les groupes (G8 , ×) et (G9 , ×) sont-ils cycliques ? Prciser ventuellement les gnrateurs.
Soit p un nombre premier > 3.
b) Soient a0 , . . . , an ∈ Z tels que an ∧ p = 1. Montrer que l’quation en nombres entiers
(E) : an xn + · · · + a1 x + a0 ≡ 0 [p] possde au plus n solutions modulo p.
c) Soit d ∈ N∗ divisant (p − 1). Montrer que l’quation en nombres entiers (E 0 ) : xd ≡ 1 [p]
possde exactement d solutions modulo p.
d) Montrer que Gp est cyclique.
Revue de la filière Mathématiques 91

773. Pour n ∈ N \ {0, 1}, on note (Gn , ×) le groupe multiplicatif des lments inversibles
de (Z/nZ, +, ×). On rappelle que le cardinal de Gn est ϕ(n) et on admet, si x ∈ Gn , que
l’ordre de x divise ϕ(n).
a) i) Montrer que G5 est cyclique et donner un lment gnrateur.
ii) Le groupe G9 est-il cyclique ?
iii) Soit p un nombre premier et r ∈ N \ {0, 1}. Quel est le cardinal de Gpr ?
b) Soit r ∈ N avec r > 3.
r−2
i) Soit a ∈ Z impair. Montrer : a2 ≡ 1 [2r ].
ii) En dduire que G2r n’est pas cyclique.

774. On pose C = C ∪ {∞}. On appellera homographie toute fonction f : C → C telle


qu’existe (a, b, c, d) ∈ C4 avec c 6= 0 et ad − bc 6= 0 vrifiant :
az − b
∀z ∈ C \ {d/c}, f (z) = , f (d/c) = ∞, f (∞) = a/c.
cz − d
a) Soit f une homographie. Montrer que f est bijective.
b) Soit f une homographie. Reprenant les notations du dbut, montrer qu’existent z0 , z1 , z2
z2
tels que : ∀z ∈ C \ {d/c}, f (z) = z0 + avec f (z1 ) = ∞ et f (∞) = z0 .
z − z1
z−i
c) On considre dans cette question l’homographie g : z 7→ si z 6= −i, g(−i) = ∞,
z+i
g(∞) = 1. On pose P = {z ∈ C, Im z > 0}, D = {z ∈ C, |z| < 1}. Montrer : f (P ) = D.
d) Soit U = {z ∈ C, |z| = 1}. Dterminer les homographies f telles que f (U ) = R ∪ {∞}.
e) Caractriser les homographies f telles que f (P ) = P .

775. Soit P ∈ C[X] de degr n > 1. On pose E = Cn−1 [X] et, pour T ∈ E, mP (T ) dsigne
le reste de la division euclidienne de P 0 T par P
a) Montrer que mP appartient L(E).
b) On suppose que P possde n racines distinctes λ1 , . . . , λn .
i) Montrer qu’il existe une unique famille (Li )16i6n d’lments de E telle que : ∀(i, j) ∈
{1, . . . , n}, Li (λj ) = δi,j .
ii) Montrer que (Li )16i6n est une base de E.
iii) En dduire une expression de det(mP ) en fonction des Li et du coefficient dominant
de P .
c) Montrer que det(mP ) = 0 si et seulement si P possde une racine multiple.
d) On pose P = X 3 +pX +q avec (p, q) ∈ C2 . Trouver une condition ncessaire et suffisante
sur p et q pour que P possde une racine multiple.
Y  2
e) Calculer e2ikπ/n − e2i`π/n .
16k<`6n−1

776. Soient A ∈ C[X] de degr n et u l’endomorphisme u de Cn [X] dfini par : ∀P ∈ Cn [X],


Xn
u(P ) = (−1)k A(k) P (n−k) .
k=0
a) Montrer que, pour tout P ∈ Cn [X], u(P ) est un polynme constant. En dduire la dimen-
sion de Ker u.
b) Dterminer Ker u lorsque A = (X − a)n .
92 Revue de la filière Mathématiques

c) On suppose que a est racine de A. Calculer u((X − a)n ).


d) Soit A = (X − a1 ) · · · (X − an ) o les ai sont des complexes distincts. Dterminer Ker u.

777. On fixe A ∈ Mp (R) et on considre ∆ : M ∈ Mp (R) 7→ AM − M A.


a) Prouver que ∆ est un endomorphisme de Mp (R)) et que :
n  
X n
∀n ∈ N∗ , ∀(M, N ) ∈ Mp (R)2 , ∆n (M N ) = ∆k (M ) ∆n−k N.
k
k=0
b) On suppose que B = ∆(H) commute avec A. Montrer : ∆2 (H) = 0 et ∆n+1 (H n ) = 0.
Vrifier que ∆n (H n ) = n!B n .
c) Soit k k une norme sur Mp (R). Montrer que kB n k1/n −→ 0. En dduire que B est
n→+∞
nilpotente.

778. Pour n > 2, on dfinit l’quation (En ) : M 2 − (tr M )M + (det M )In = 0 d’inconnue
M ∈ Mn (C).
a) Montrer que si M1 est solution de (En ) et si M2 est semblable M1 alors M2 est solution
de (En ).
b) Rsoudre (En ) pour n = 2, n = 3 puis n > 4.

779. Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie d > 2 et f ∈ L(E).


a) On suppose que χf est scind. Montrer qu’il existe une droite de E stable par f .
b) Soit Q = X 2 +aX +b un diviseur de χf , avec a2 −4b 6= 0. Montrer que Ker Q(f ) 6= {0}.
On choisit x ∈ Ker Q(f ) \ {0}. Montrer que Vect (x, f (x)) est un plan de E stable par f .

780. Pour m, a dans N∗ , on pose Za = [|−a, a|], M(n, a) l’ensemble des matrices de Mm (Z)
coefficients dans Za et Γ(m, a) = {λ ∈ C ; ∃M ∈ M(m, a), λ valeur propre de M }.
a) Soit λ ∈ Γ(m, a). Montrer : |λ| 6 ma.
b) Soit λ ∈ Γ(m, a) \ {0}. Montrer que |λ| > (ma)1−m . Ind. Pour chaque matrice M
de M(m, a), considrer le produit des valeurs propres non nulles de M .
c) Si A ∈ Mm (R) et B ∈ Mn (R), on dfinit A ⊗ B ∈ Mmn (R) au moyen de l’criture par
a1,1 B · · · a1,m B
 

blocs : M ⊗ N = .. ..
. Si U ∈ Mm,1 (R) et V ∈ Mn,1 (R), on pose :

 . .
am,1 B · · · am,m B
u1 V
 

U ⊗ V = ..
. Soit λ ∈ Γ(m, a) et µ ∈ Γ(n, b).

 .
um V
i) Montrer que λµ ∈ Γ(mn, ab).
ii) Montrer que λ + µ ∈ Γ(mn, a + b). Ind. Utiliser A ⊗ In + Im ⊗ B.
d) Soit P unitaire, coefficients dans Za , de degr m. Montrer que les racines de P sont dans
Γ(m, a).
e) Dvelopper cos(7θ) en fonction de cos θ.
f) Montrer que 2 cos(π/7) ∈ Γ3,2 .

781. a) Soit P = X − X 2 ∈ R[X]. Établir l’existence de Q ∈ R[X] tel que P (Q(X)) − X


soit divisible par X 4 .
Revue de la filière Mathématiques 93

b) Soit P ∈ R[X] tel que P (0) = 0 et P 0 (0) 6= 0.


i) Établir l’existence d’intervalles ouverts I et J contenant 0 tels que P induise un C ∞
diffomorphisme de I sur J.
ii) Soit n ∈ N∗ . Établir l’existence de Q ∈ R[X] tel que X n divise P (Q(X)) − X. On
admet dans la suite que ce rsultat est encore vrai sur C.
c) Soient d ∈ N∗ , A ∈ Md (C) et P ∈ C[X] admettant une racine simple. Montrer qu’il
existe M ∈ Md (C) telle que P (M ) = A.
d) Soit P ∈ C[X] de degr > 2 ne possdant pas de racines simples sur C. Soit d ∈ N avec
d > 2.
i) Trouver A ∈ Md (C) telle que Ad−1 6= 0 et Ad = 0.
ii) Montrer que l’quation P (M ) = A n’a pas de solution dans Md (C).

782. Soit G l’ensemble des A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (R) telles que : ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 ,
ai,j > 0 et ∀i ∈ {1, . . . , n}, ai,1 + · · · + ai,n = 1.
a) Dterminer un vecteur propre et une valeur propre communs tous les lments de G.
b) Montrer que G est convexe.
c) Montrer que G est stable par produit. Est-ce un sous-groupe de GLn (R) ? Si A ∈ G est
inversible, que dire de A−1 ?
d) Soit A ∈ G coefficients > 0. Dterminer Ker(A − In ).
e) Soit A ∈ G, telle qu’il existe m ∈ N tel que (A + In )m soit coefficients > 0. Dterminer
Ker(A − In ).
f) Gnraliser.

783. a) Dfinir le rang d’une matrice. Montrer qu’il est invariant par transposition.
b) Soient M ∈ Mn (R) et P ∈ R[X]. Montrer que Ker (P (M )) est stable par M .
Dans les questions suivantes, on donne M ∈ Mn (R) telle que rg(M − In ) = 1.
c) Rduire M .
d) Calculer χM et µM .
e) Donner une condition ncessaire et suffisante pour que M soit diagonalisable.

784. On considre dans cet exercice des angles non orients, valeurs dans [0, π[. Soient E un
espace euclidien de dimension 3, e1 , e2 , e3 , e4 des vecteurs de E de norme 1 tels que :
(e[
1 , e2 ) = (e[ 1 , e4 ) = α 6= 0 et (e[
1 , e3 ) = (e[ 2 , e3 ) = (e[ 3 , e4 ) = β 6= 0. On note
2 , e4 ) = (e[
H = e1 ⊥ et p la projection orthogonale sur H.
a) Montrer : ∀i ∈ {2, 3, 4}, p(ei ) 6= 0.
b) Montrer que les angles (p(e\ \ \
2 ), p(e3 )), (p(e2 ), p(e4 )) et (p(e3 ), p(e4 )) sont gaux et calcu-
ler leur valeur γ.
c) Lier cos α et cos β.
d) Dterminer l’angle entre les vecteurs envoyant le centre d’un ttradre rgulier sur ses som-
mets.
e) Soit F un espace euclidien de dimension n > 1. Que peut-on dire du cardinal d’une
famille de vecteurs non nuls formant deux deux le mme angle non nul ? Qu’en est-il si l’on
suppose de plus cet angle aigu ?
94 Revue de la filière Mathématiques

785. Soient (E, h , i) un espace euclidien de dimension 2, u et v dans E vrifiant kuk =


kvk = 1 et −1 < hu, vi < 1. On pose C = R+ u + R+ v. Soit f ∈ S(E) tel que f (C) ⊂ C.
Montrer que C contient un vecteur propre de f .

786. Soient (E, h , i) un espace euclidien de dimension n et f ∈ S(E). On note λ1 6 · · · 6


λn les valeurs propres de f . Soit (e1 , . . . , en ) une base orthonorme de vecteurs propres telle
que : ∀k ∈ {1, . . . , n}, f (ek ) = λk ek .
a) Soient k ∈ {1, . . . , n−1}, (x1 , . . . , xk ) une famille orthonorme de E. Montrer qu’il existe
xk+1 norm dans {x1 , . . . , xk }⊥ ∩ Vect(e1 , . . . , ek+1 ). Prouver : hf (xk+1 ), xk+1 i 6 λk+1 .
b) Soit (x1 , . . . , xn ) une base orthonormale de E. Montrer que, pour k ∈ {1, . . . , n},
Xk Xk
hf (xi ), xi i > λi .
i=1  i=1 
1 1 1 1
 1 2 7 8 
c) Soit M =
 1
 de valeurs propres λ1 6 λ2 6 λ3 6 λ4 . Proposer des
7 3 0 
1 8 0 4
majorants pour λ1 , λ1 + λ2 , λ1 + λ2 + λ3 . Calculer λ1 + λ2 + λ3 + λ4 .
1
787. Maple. Soit A ∈ Sn++ (R). On pose A0 = A et, quand c’est possible, Ak+1 = (Ak +
2
A−1
k A).  
4 −1 −1 −1
 −1 4 −1 −1 
a) On pose A =
  . Montrer que A ∈ S ++ (R). On admet que (Ak )
−1 −1 4 −1  4
−1 −1 −1 4
est bien dfinie. Calculer Ak et A2k pour k ∈ {0, . . . , 10}. Que remarquez-vous ?
b) Montrer qu’existe une unique M ∈ S4++ (R) telle que A = M 2 .
c) Montrer que (Ak ) est bien dfinie et que cette suite est convergente.
k
d) Montrer qu’il existe α ∈ [0, 1[ tel que Ak − M = O(α2 ).

788. Si A, B ∈ Sn (R), on note A 6 B si : ∀x ∈ Rn , txAx 6 txBx.


a) Montrer que 6 est une relation d’ordre sur Sn (R).
b) Montrer qu’une partie X de Sn (R) est borne si et seulement si elle est majore et minore
pour 6.
c) Soit (Sk ) une suite d’lments de Sn (R), croissante et majore au sens de 6. Montrer que
(Sk ) est convergente.
d) Une partie non vide et minore de Sn (R) admet-elle une borne infrieure ?

789. Soient A = (ai,j )16i,j6n ∈ Sn (R) de spectre {λ1 , . . . , λn } et B ∈ Sn++ (R).


a) Soit f : R → R convexe. Montrer : f (a1,1 ) + · · · + f (an,n ) 6 f (λ1 ) + · · · + f (λn ). En
déduire que si A est définie positive, alors det A 6 a1,1 × · · · × an,n .
b) Dans cette question uniquement, on suppose A définie positive.
i) Montrer qu’il existe P ∈ GLn (R) telle que tP AP = In et tP AP = D soit une matrice
diagonale à coefficients diagonaux tous strictement positifs.
ii) En déduire que : ∀α ∈ ]0, 1[, det(αA + (1 − α)B) > (det A)α (det B)1−α .
Revue de la filière Mathématiques 95

c) Montrer que Sn (R) est l’espace engendré par Sn++ (R) dans Mn (R). En déduire que si
Xp X p
A= αi Ai et C = |αi |Ai avec, pour tout i, Ai ∈ Sn++ (R) alors | det A| 6 det C.
i=1 i=1

Analyse

790. a) Existe-t-il f : R2 → R continue et bijective ?


b) Existe-t-il g : R → R2 continue et bijective ?

791. Soient n ∈ N∗ , k k une norme sur Rn et K un compact non vide et non rduit un point
de Rn .
a) Justifier l’existence de R = inf r ∈ R+ ; ∃a ∈ Rn , K ⊂ B(a, r) .


b) Montrer qu’il existe (xp )p>1 ∈ (Rn )N telle que : ∀p ∈ N∗ , K ⊂ B (xp , R + 1/p).
c) Montrer qu’il existe une boule ferme contenant K de rayon minimal.
d) On suppose que k k est la norme euclidienne canonique. Montrer l’unicit de la boule de
rayon minimal dfinie la question c) .

792. a) Soit E un R-espace vectoriel norm. Montrer qu’un hyperplan de E est soit ferm, soit
dense dans E.
b) Soit h ∈ E ∗ . Montrer que h est continue si et seulement si Ker h est ferm dans E.
c) Dans cette question, E = R[X] que l’on munit de la norme k k uniforme sur [0, 1].
Z 1
Étudier la continuit de P 7→ P et, pour α ∈ [0, 1], de P 7→ P (α). Calculer la norme de
0
ces applications linaires. Z
d) Soit f ∈ C 0 (R, R) intgrable. Soit I : x 7→ |f (t + x) − f (t)| dt. Montrer que I est
R
continue en 0.
n
X
793. Soit A ∈ Sn++ (R). On tudie le systme (SA ) : ∀i ∈ {1, . . . , n}, ai,j xj = xi |xi |. On
j=1
n
1 X 1X
pose FA : (x1 , . . . , xn ) ∈ Rn 7→ ai,j xi xj − |xi |3 .
2 3 i=1
16i,j6n
a) L’application FAest-elle de classe C 1 ? de classe C 2 ?
2 1
b) Maple. Soit A = . La matrice A est-elle dfinie positive ? Rsoudre (SA ). Tracer
1 1
sur la mme figure le plan d’quation (z = 0) et z = FA (x, y). Commenter.
c) Retour au cas gnral. Montrer qu’il existe α > 0 et β > 0 tels que :
Xn X Xn
∀x ∈ Rn , α x2i 6 ai,j xi xj 6 β x2i . Montrer que FA prsente un maximum.
i=1 16i,j6n i=1
Montrer que (SA ) admet une solution autre que 0.

794. Pour a ∈]1, +∞[, on dfinit la suite (un )n>1 de R ∪ {+∞} en posant u1 = 2 et, pour
a
n > 2, un = 2 − si un−1 ∈ R∗ , un = +∞ si un−1 = 0 et un = 2 si un−1 = +∞.
un−1
96 Revue de la filière Mathématiques

a) Montrer que (un ) n’a pas de limite.


b) Établir l’existence de θ ∈]0, π/2[ tel que a = 1 + tan2 θ. Montrer : ∀n ∈ N∗ , un =
tan θ
1+ .
tan(nθ)
c) Soit P l’ensemble des a ∈]1, +∞[ tels que (un ) est priodique. Montrer que P est dense
dans ]1, +∞[.

795. Soit E l’ensemble des suites d’entiers (pn )n>1 telles que : p1 > 2 et ∀n ∈ N, pn+1 >
n 
Y 1
p2n . Pour une telle suite on dfinit un = 1+ .
pk
k=1
a) On suppose dans cette question (pn ) dfinie par : p1 = 2 et ∀n ∈ N, pn+1 = p2n . Calculer
un et dterminer la limite de (un ).
n
Y k
b) Si a ∈]0, 1[, montrer : (1 − a) (1 + a2 ) 6 1. En dduire que (un ) converge et que sa
k=0
limite est dans ]1, 2]. Dans la suite on note f (p) = lim un lorsque p ∈ E.
un un
c) Montrer : ∀(m, n) ∈ (N∗ )2 , um+n 6 . En dduire : un < f (p) 6 ·
1 − 1/p2n 1 − 1/p2n

d) Soit x ∈]1, 2]. Montrer qu’il existe un unique p ∈ E tel que : ∀n ∈ N , un < x 6
un
. En dduire que f est une bijection de E sur ]1, 2].
1 − 1/p2n

796. F Soient f : [0, 1] → [0, 1] continue, a ∈]0, 1]N telle que an → 0 et (un )n>0 dfinie
par : u0 ∈ [0, 1] et ∀n ∈ N, un+1 = an f (un ) + (1 − an )un .
a) Étudier la suite de terme gnral un+1 − un .
b) Montrer que si la srie de terme gnral an converge alors la suite de terme gnral un converge.
c) Montrer que si (un ) admet une limite qui n’est pas un point fixe de f alors la srie de terme
gnral an converge.
d) Montrer que la suite (un ) est toujours convergente.
p
797. F a) Donner un exemple de f ∈ C ∞ (R, R+ ) telle que f ne soit pas drivable p sur R.
b) Soit f ∈ C 2 (R, R+ ). On pose Z = {x ∈ R, f (x) = 0}. Soit x ∈ Z. Montrer que f est
drivable en x si et seulement si f 00 (x) = 0.
Dans la suite, on suppose que ∀x ∈ Z, f 00 (x) = 0.
c) Pour a ∈ R et x ∈ R, on pose Mx (a) = kf 00 k∞,[x−a,x+a] . Soient x ∈ Z, t ∈ [x−a, x+a]
h2
et h tel que t + h ∈ [x − a, x + a]. Montrer que f (t) + hf 0 (t) + M (a) > 0.
2
d) Pour a ∈ R etpx ∈ Z, soit t ∈ [x − a/2, x + a/2]. Montrer que f 02 (t) 6 2M (a)f (t).
e) Montrer que f ∈ C 1 (R, R).

798. Soit E = f ∈ C 2 ([0, 1], R), f (0) = f (1) = f 0 (1) = 0 . Pour a ∈ R, on pose Pa =


X 2 /2 − a X.
Z 1 Z 1
a) Soit f ∈ E. Montrer que, pour tout a ∈ R : f (t) dt = f 00 (t) Pa (t) dt.
0 0
Revue de la filière Mathématiques 97

!
Z 1 Z 1
2 00 1
b) Calculer Pa (t) dt. En dduire que, pour f ∈ E : f (t) dt 6 sup |f | × √ .
0 0 [0,1] 8 5
Z 1
c) Pour a ∈ R, on pose J(a) = |Pa (t)| dt. Dterminer le minimum lorsque a dcrit R de
0 √
J(a) et montrer que l’on peut amliorer la constante 1/8 5.
Z 1
00
d) Soit g : [0, 1] → R continue. Établir l’quivalence : ∃f ∈ E, g = f ⇔ t g(t) dt = 0.
0

799. a) Soit f ∈ C 2 ([0, 1], R). On suppose f 0 croissante et f 0 (0) > 1. Montrer :
Z 1
e2iπf (t) dt 6 1/π.
0
b) Soit h ∈ C 0 ([a, b], R), avec a < b. Soit g ∈ C 1 ([a, b], R+ ), dcroissante sur [a, b]. Montrer
Z b Z c Z b
qu’il existe c ∈ [a, b] tel que gh = g(a) h + g(b) h.
a A c
c) On admet que l’galit prcdente reste vraie si g est simplement suppose drivable. Montrer
l’ingalit de a) en supposant seulement f drivable.

800. On tudie l’quation fonctionnelle (E) : f (2x) = 2 f (x) − 2 f (x)2 .


a) Quelles sont les solutions constantes sur R ?
b) i) Soit h : R → R. On pose f : x ∈ R 7→ x h(x). À quelle condition sur h, f est-elle
solution de (E) ?
On dfinit par rcurrence une suite de fonctions de R dans R en posant : h0 : x 7→ 1 et, pour
n ∈ N, hn+1 : x 7→ hn (x/2) − (x/2)hn (x/2)2 .
ii) Pour x ∈ [0, 1], soit Tx : y ∈ R 7→ y − xy 2 /2. Montrer que Tx est 1-lipschitzienne sur
[0, 1] et que Tx ([0, 1]) ⊂ [0, 1].
iii) Montrer que la suite (hn ) converge uniformment sur [0, 1].
iv) Montrer que (E) admet une solution continue et non constante sur [0, 1].
c) Montrer que (E) admet une solution continue et non constante sur R+ .
+∞
X 1
801. Soient H = {z ∈ C, Re z > 1} et ζ : z ∈ H 7→ z
∈ C.
n=1
n
a) Montrer que ζ est bien dfinie et qu’elle est continue.
b) Soient a ∈ R \ Z et f : R → R 2π-priodique et telle que : ∀x ∈] − π, π[, f (x) = cos(ax).
Dvelopper f en srie de Fourier.
π cos(πx) 1 X 1
c) Soit x ∈ R \ Z. Montrer que : = + 2x .
sin(πx) x x − k2
2
k>1
X
d) Dterminer le rayon de convergence R de la srie entire ζ(2n)x2n .
n>1
On note g sa somme sur ] − R, R[.
+∞
X 2(4n − 1)
e) Montrer que, pour x ∈] − π/2, π/2[, on a : tan x = 2n
ζ(2n)x2n−1 .
n=1
π
∗ ζ(2n)
f) Montrer que, pour n ∈ N , 2n ∈ Q.
π
98 Revue de la filière Mathématiques

802. Soient I un intervalle non trivial de R, a = inf I > −∞, a 6∈ I, f une fonction drivable,
concave et strictement croissante sur I, telle que f 0 tende vers 1 en a+ . On suppose enfin que
a < f (x) < x pour x ∈ I. On note f n = f ◦ · · · ◦ f (n fois) et on pose, pour (x, y) ∈ I 2 ,
f n+1 (x) − f n (x)
gn (x, y) = n+1 .
f (y) − f n (y)
a) Montrer que x 7→ ln(1 + x) sur ]0, +∞[ vrifie les conditions prcdentes. Calculer les cent
premiers termes de (gn (x, y)) pour quelques valeurs de (x, y) et les reprsenter avec Maple.
b) Montrer que ∀x ∈ I, f n (x) → a.
c) Montrer que ∀x ∈ I, gn (f (x), x) → 1.
d) Dterminer la limite de (gn (x, y)).
n−1
X (nx)k
803. Pour n ∈ N∗ , on dfinit fn : x 7→ e−nx .
k!
k=0
a) Maple. Afficher f1 (x), . . . , f5 (x). Tracer les graphes des fi pour i ∈ {1, 2, 5, 20, 100}.
Formuler une conjecture quant la convergence simple.
b) Soient x ∈ [0, 1[ et n ∈ N∗ .
+∞
X (nx)k
i) Montrer : 1 − fn (x) = e−nx .
k!
k=n
e−nx (nx)n
ii) Montrer que 0 6 1 − fn (x) 6 .
n! (1 − x)
iii) Montrer que fn (x) → 1 quand n → +∞.
n
c) Soit x ∈]1, +∞[. Montrer : fn (x) 6 (nx)n e−nx En dduire fn (x) → 0 quand n →
n!
+∞.
c) Étudier la cas x = 1.

804. Maple. F Pour n ∈ N∗ , on note an le nombre de faons de subdiviser un polygone


convexe (n + 2) sommets en n triangles, en reliant entre eux des sommets des segments qui
ne se recoupent pas. On pose a0 = 1.
Xn
a) Calculer a3 . Montrer : ∀n ∈ N, an+1 = ak an−k .
k=0
b) Calculer an pour n 6 20. Calculer an+1 /an pour n 6 20.
c) Étudier la srie entire de terme gnral an xn . En dduire une expression de an .

805. Maple. On note Bn le n-ime nombre de Bell, c’est--dire le nombre de partitions de [[1, n]].
Par convention, B0 = 1.
a) Calculer B1 , B2 , B3 .
n  
X n
b) Montrer, pour n ∈ N : Bn+1 = Bn−k . En dduire (Bk )06k610 .
k
k=0
X Bn
c) Prouver : ∀n ∈ N, Bn 6 n!. En dduire une minoration du rayon de f (x) = xn .
n!
n>0
Trouver une quation diffrentielle vrifie par f , puis expliciter f .
Revue de la filière Mathématiques 99

806. Maple. Pour n et m dans N∗ , on note sm,n le nombre de surjections de [ 1, n]] dans [ 1, m]].
X sm,n
On dfinit Sm : z 7→ zn.
n!
n>1
a) Que vaut sm,n si n < m ? Trouver un majorant simple de sm,n et en dduire que le rayon
de Sm est +∞.
n  
∗ 2
X n
b) Montrer que, pour tout (n, m) ∈ (N ) , sm+1,n = sm,n−k . En dduire que, pour
k
k=1
tout m ∈ N∗ , on a Sm (z) = (exp(z) − 1)m .
c) Écrire une procdure pour calculer sm,n . Calculer s50,20 .

1
807. Maple Soit, pour x ∈ I =]−π/2, π/2[, ψ(x) = . On admet que ψ est dveloppable
cos x
+∞
X En 2n
en srie entire autour de 0 sur I, avec un dveloppement de la forme ψ(x) = x .
n=0
(2n)!
a) Calculer En pour n ∈ {0, . . . , 10}. Que remarque-t-on ?
n−1
X 2n
n+1
b) Montrer que En = (−1) (−1)k Ek (utiliser ψ(x) cos x = 1). En dduire le
2k
k=0
+∞
X Fn
rsultat conjectur. On admet que, sur I, tan x = x2n+1 .
(2n + 1)!
k=0
c) Montrer que les Fn sont des entiers strictement positifs (utiliser tan0 = 1 + tan2 ).
n  
X 2n
d) Montrer que En+1 = Fk En−k (utiliser ψ 0 = ψ tan). Montrer que (En ) est une
2k
k=0
suite strictement croissante d’entiers.  
n n  
X 2n X 2n
e) Conjecturer la valeur de An = et de Bn = (−1)k , puis dmontrer
2k 2k
k=0 k=0
cette conjecture.
1
xn
Z
808. Soit, pour n ∈ N, un = √dx. Dterminer la limite de (un ). Dterminer un
0 1+x
quivalent puis un dveloppement asymptotique deux termes de un .
+∞
e−t
Z
809. a) Pour n > 0, on pose un = dt. Nature des sries de termes gnraux uα
n
0 (1 + t)n
avec α > 0 et (−1)n un ? !
n k
X 1 X (−1)`
b) Pour n ∈ N, simplifier l’expression .
(n − k) ! `!
k=0 `=0
Z x
sin t
810. Maple. Pour x ∈ R+∗ , on pose f (x) = √ dt.
0 x2 − t2
a) Tracer f |]0,6π[ .
b) Montrer que f est dfinie et continue sur R+∗ . Montrer que f est prolongeable par continuit
en 0.
100 Revue de la filière Mathématiques

c) Évaluer l’aide de Maple le signe de f (nπ) pour n ∈ {1, . . . , 20}. Que constate-t-on ?
d) Montrer que f s’annule au moins une fois sur chaque intervalle ]nπ, (n + 1)π[, n ∈ N∗ .

811. Soit g la fonction 2π-priodique sauts symtriques telle que ∀t ∈]0, 2π[ g(t) = π − t. Y
a-t-il convergence des sommes de Fourier de g vers g(t), et en quel sens ?
Z +∞
4
812. Maple. Pour n ∈ N, on dfinit Jn = x2n e−x dx.
0
a) Justifier la dfinition de Jn .
b) Calculer avec Maple Jn pour n ∈ {0, . . . , 10}.
c) Trouver une relation de rcurrence sur les Jn et montrer : ∀n ∈ N, Jn 6 n!.
Z +∞
4
Pour t ∈ R, on dfinit f (t) = e−x cos(xt) dt.
0
d) Justifier la dfinition de f et montrer que f est paire.
e) Tracer le graphe de f .
f) Montrer que f est dveloppable en srie entire autour de 0. Quel est son rayon de conver-
gence ?
g) Pour n ∈ N, proposer une expression de f (n) .
h) Montrer que : ∀t ∈ R, 4 f 000 (t) = t f (t).
i) Soit (n, k) ∈ N2 . Montrer que f (n) (t) = O(1/tk ) quand t → +∞.
j) Montrer que l’ensemble des zros de f est infini.

813. Soient I un intervalle de R non vide et non rduit un point, p, q : I → R continues et


(E) : y 00 + p y 0 + q y = 0. On suppose q 6= 0. On tudie l’existence de deux solutions, notes
y1 et y2 de (E), inverses l’une de l’autre, c’est--dire telles que y1 y2 = 1.
a) Si p et q sont constantes, donner une condition suffisante d’existence.
y0 y y0 (ln x)2
b) On considre (E1 ) : y 00 + − 2 = 0 sur ]1, +∞[ et (E2 ) : y 00 − −y =0
x 4x x ln x 4
+∗
sur R . Trouver pour (E1 ) puis pour (E2 ) un couple de solutions inverses l’une de l’autre.
On revient l’quation gnrale (E) et on suppose qu’elle admet un couple de solutions inverses
l’une de l’autre (y1 , y2 ). On note W le wronskien de (y1 , y2 ).
c) Montrer que y1 et y2 sont linairement indpendantes. Qu’en dduit-on pour W ?
d) Exprimer W en fonction de y1 .
e) Montrer que W 0 + p W = 0.
f) Donner une condition ncessaire et suffisante sur (p, q) pour que (E) possde un couple de
solutions inverses l’une de l’autre.

814. Soit f ∈ C 1 (Rn , R) telle que : ∀x ∈ Rn , hgradf (x), xi > 0. Que peut-on dire de f (0) ?

815. F Soit n ∈ N∗ . On dsigne par Pn la proprit  Si f est une fonction convexe de Rn vers
R telle que f (0) = 0, il existe une forme linaire φ sur Rn telle que f > φ. 
a) Soit g convexe de R vers R. Montrer que g admet une drive droite en 0. En dduire que
P1 est vraie.
Revue de la filière Mathématiques 101

b) Soit n tel que Pn est vraie. Soit f convexe sur Rn+1 = R × Rn . Montrer qu’il existe
une forme linaire h sur Rn telle que, pour tout (x, x0 ) ∈ (R+∗ )2 , pour tout (y, y 0 ) ∈ (Rn )2 ,
h(y 0 ) − f (−x0 , y 0 ) f (x, y) − h(y)
6 · Montrer alors que Pn+1 est vraie.
x0 x
c) Montrer que toute fonction convexe sur Rn est le suprmum d’une famille de fonctions
affines.
f (y) − f (x)
816. a) Soit f ∈ C ∞ (R, R). Pour (x, y) ∈ R2 avec x 6= y, on pose : F (x, y) = .
y−x
Exprimer F (x, y) sous forme intgrale et prouver qu’elle possde un prolongement C ∞ R2 .
X xm y n
b) i) Pour (x, y) ∈ R2 , tablir l’existence de S(x, y) = .
2
(m + n)!
(m,n)∈N
ii) Calculer S et montrer que S est C ∞ .

Gomtrie

817. Soient P la parabole d’quation y 2 = 2x paramtre par : x = t2 /2, y = t. On note D(t)


la tangente P au point de paramtre t. Soit A(a, b) avec 1 < 2a < b2 et b > 0. On note H(t)
la projection orthogonale de A sur D(t) et ΓA la courbe paramtre t 7→ H(t).
a) Exprimer les coordonnes X(t), Y (t) de H(t).
b) Situer ΓA par rapport son asymptote. .
c) Montrer que A est le seul point double de ΓA .

Centrale - PSI

Algbre

818. Soit P = X 3 + pX + q avec (p, q) ∈ C2 de racines complexes z1 , z2 et z3 .


a) Dterminer le polynme unitaire Q de degr 3 ayant pour racines (z1 − z2 )2 , (z2 − z3 )2 et
(z3 − z1 )2 . Exprimer son coefficient en X 2 en fonction de p et q.
b) Donner une condition ncessaire et suffisante pour que le triangle form par les points d’af-
fixes z1 , z2 et z3 soit quilatral.

819. a) Soit n ∈ N∗ . Montrer qu’il existe un unique polynme Pn ∈ R[X] tel que : ∀x ∈ R∗ ,
Pn (x + 1/x) = xn + 1/xn et prciser le degr de Pn .   
2k + 1
b) Soit n ∈ N∗ . Montrer que : ∀k ∈ {0, . . . , n − 1}, Pn cos π = 0. En dduire
2n
la dcomposition de Pn en produit d’irrductibles.

820. Soient P, Q ∈ C[X] non constants. On suppose que P et Q ont les mmes racines
λ1 , . . . , λr avec pour ordres de multiplicits respectifs α1 , . . . , αr et β1 , . . . , βr dans N∗ . On
suppose que les polynmes P − 1 et Q − 1 ont les mmes racines µ1 , . . . , µs avec pour ordres
de multiplicits respectifs γ1 , . . . , γs et δ1 , . . . , δs dans N∗ .
102 Revue de la filière Mathématiques

a) Montrer que pour tout i ∈ {1, . . . , r}, λi est racine de P 0 avec pour ordre de multiplicit
αi − 1. Montrer de mme que pour tout j ∈ {1, . . . , s}, µj est racine de P 0 avec pour ordre de
multiplicit γj − 1.
b) En dduire que deg(P ) 6 r + s − 1.
c) Montrer que P = Q.

821. Soient u ∈ R et (Pk )06k6n la famille de polynmes dfinie par : P0 = 1 et, pour k ∈
k−1
{1, . . . , n}, Pk (X) = X (X − ku) .
a) Montrer que (Pk )06k6n est une base de Rn [X].
n
X P (k) (ku)
b) Montrer que, pour tout P ∈ Rn [X], P (X) = P (0) + Pk (X).
k!
k=1

822. Soit M ∈ Mn (C).


a) Si rg(M ) = 1, montrer qu’il existe deux vecteurs X et Y de Rn tels que M = X tY .
Étudier la rciproque.
b) Si rg(M ) = 2, montrer qu’il existe qu’il existe un couple de vecteurs de Rn indpendants
(X, Z) et un autre couple de vecteurs de Rn indpendants (Y, T ) tels que M = X tY + Z tT .
Étudier la rciproque.
c) Gnraliser au cas rg(M ) = k avec k ∈ {1, . . . , n}.

823. Montrer que deux sous-espaces d’un espace de dimension finie ont la mme dimension
si et seulement s’ils admettent un supplmentaire commun.

824. a) Soient n ∈ N∗ , f ∈ L(Rn ) et x ∈ Rn . On suppose que la famille f k (x) k∈N est




gnratrice de Rn . Montrer que la famille f k (x) 06k6n−1 est une base de Rn .




b) Montrer que g ∈ L(Rn ) commute avec f si et seulement s’il existe P ∈ R[X] tel que
g = P (f ).

825. Soient n et p deux entiers plus grands que 2. Dterminer l’espace engendr par l’ensemble
des matrices A ∈ Mn (R) telles que Ap = In .

826. Soient A, B ∈ Mn (C) telles que B est nilpotente et AB = BA. Montrer que A est
inversible si et seulement si A + B est inversible.
 
1 2
827. Rsoudre dans M2 (C) l’quation X 2 + X = .
2 1
 
0 A
828. Soient A ∈ Mn (C) et B = .
A 0
a) Dterminer le rang de B en fonction de celui de A.
b) Étudier la diagonalisabilit de B en fonction de celle de A.

829. Soient A, B ∈ Mn (R).


a) On suppose que A et B ont une valeur propre commune. Construire une matrice M ∈
Mn (R) telle que AM = M B.
Revue de la filière Mathématiques 103

b) On suppose qu’il existe une matrice M ∈ Mn (R) telle que AM = M B. Montrer que si
B est diagonalisable ou trigonalisable alors que A et B ont une valeur propre commune.
 
0 0 1
830. Soit A =1 0 1 .
0 1 0
a) Montrer que A est diagonalisable dans Mn (C) et possde une unique valeur propre relle
a > 1. X
b) Montrer que, pour tout n ∈ N, λn est un entier.
λ∈Sp(A)
c) Dterminer la nature de la srie de terme gnral sin(πan ).

831. Soit A ∈ M3 (R) telle que A3 − 3A + 4I3 . Quel est le signe de det(A) ?

832. Soient u, v ∈ L(Cn ). Montrer que dans les trois cas suivants, u et v possdent un vecteur
propre commun : i) u◦v = 0, (ii) ∃λ ∈ C, u◦v = λv, (iii) ∃(λ, µ) ∈ C2 , u◦v = λv+µu.

833. Soit A ∈ Mn (C).


a) Montrer que A est nilpotente si et seulement si son spectre est rduit {0}.
b) Montrer que A est nilpotente si et seulement si tr(A) = · · · = tr(An ) = 0.
c) On suppose tr(A) = · · · = tr(An−1 ) = 0. Montrer que A est nilpotente ou diagonali-
sable.

834. a) Soient u, v, w les racines dans C de X 3 + aX 2 + bX + c o a, b, c sont trois nombres


rels. Montrer : u2 + v 2 + w2 = a2 − 2b et u3 + v 3 + w3 = −a3 + 3ab − 3c. 
u v w
b) Soit f ∈ L(R3 ) ayant pour matrice dans la base canonique de R3 : w u v . Montrer
v w u
que f est une rotation si et seulement si u, v, w sont les racines de X 3 − X 2 + k avec
0 6 k 6 4/27. Prciser alors son axe et son angle.
Z +∞
2
835. a) Montrer que l’application P, Q) 7→ P (x) Q(x) e−x dx dfinit un produit sca-
−∞
laire sur R[X].
b) Montrer qu’il existe une unique suite (Pn )n∈N de polynmes coefficients rels unitaires et
deux deux orthogonaux.
c) Montrer que si n est pair (resp. impair) alors x 7→ Pn (x) est paire (resp. impaire).
d) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , Pn est scind racines simples dans R.

836. a) Donner une condition ncessaire et suffisante sur A ∈ Mn (R) pour qu’il existe
S ∈ Sn (R) vrifiant : A = S 2 + S + In .
b) Dterminer l’ensemble des matrices A ∈ Mn (R) pour lesquelles il existe une unique
S ∈ Sn (R) vrifiant : A = S 2 + S + In .
Analyse
104 Revue de la filière Mathématiques

n−1
X
n
837. a) Soient n ∈ N∗ et φ : (ε0 , . . . , εn−1 ) ∈ {0, 1} 7→ εk 2k . Montrer que φ est
k=0
injective. Dterminer Im(φ).
n  
Y k
b) Soit x ∈]0, 1[ donn. Établir que la suite de terme gnral un = 1 + x2 est conver-
k=0
gente et dterminer sa limite.

(−1)n
838. Dterminer la nature de la srie de terme gnral un = .
(n!)1/n

839. Discuter selon les valeurs de a ∈ R la nature de la srie de terme gnral abnc .
+∞  
X 1
840. Montrer que la srie (−1)n ln 1 + est convergente et calculer sa somme.
n=1
n

841. Soit (an ) dfinie par a0 > 0 et, pour n ∈ N, an+1 = ln(1 + an ). Étudier la suite (an ).
La srie de terme gnral an converge-t-elle ?

842. Soient n ∈ N∗ , a1 , . . . , an dans R∗ et c1 , . . . , cn dans R deux deux distincts. Soit


Xn
f : x ∈ R 7→ ak eck x . Montrer que f s’annule au plus (n − 1) fois sur R.
k=1

+∞
X f (xn )
843. Dterminer les f ∈ C 0 ([0, 1], R) telles que : ∀x ∈ [0, 1], f (x) = ·
n=0
2n

844. Soit f : R+ → R de classe C 1 et dcroissante. Soit α > −1. On suppose que la fonction
t 7→ tα f (t) est intgrable sur [1, +∞[.
a) Montrer que les fonctions t 7→ tα f (t) et t 7→ tα+1 f 0 (t) sont intgrables sur R+∗ .
Z +∞ Z +∞
b) En dduire que : tα+1 f 0 (t) dt = −(α + 1) tα f (t) dt.
0 0

n n
xk xt
X Z
845. Pour n ∈ N∗ , soit fn x ∈ R+ 7→ − dt.
k 1 t
k=1
a) Montrer que la suite (fn )n∈N∗ converge simplement sur R+ .
b) Montrer que la suite (fn )n∈N∗ converge uniformment sur R+ .

846. a) Dterminer les h ∈ C 0 (R, R) telles que : ∀(x, y) ∈ R2 , h(x + y) = h(x) + h(y).
b) Soit f ∈ C 0 (R, R) telle que : ∃M > 0, ∀(x, y) ∈ R2 , |f (x + y) − f (x) − f (y)| 6 M .
On pose gn : x 7→ f (2n x)/2n . Étudier la convergence de la srie de terme gnral gn+1 − gn .
En dduire que (gn ) converge uniformment sur R vers une application linaire h. Que peut-on
en dduire pour f ?
Revue de la filière Mathématiques 105

847. a) Soit E l’ensemble des rels a strictement positifs tels que arcsin soit dveloppable en
srie entire sur ] − a, a[. Montrer que E est non vide et possde un plus grand lment α que l’on
dterminera. Soit f = arcsin2 .
b) Montrer que f est dveloppable en srie entire sur ] − α, α[.
c) Trouver une quation diffrentielle dont f 0 est solution et en dduire le dveloppement en srie
entire de f sur ] − α, α[.
1
848. Soit f : x ∈]1, +∞[7→ √ ·
x x2 p−1
a) Montrer que g : x ∈]1, +∞[7→ x2 − 1 est un C 1 -diffomorphisme de ]1, +∞[ sur R+∗ .
Z +∞
b) Montrer que l’intgrale f (x) dx est bien dfinie et la calculer.
1
+∞

X n
c) Soit, pour n ∈ N , Sn = √ . Montrer que la suite (Sn ) est bien dfinie
m m2 − n2
m=n+1
et dterminer sa limite.
Z +∞
sin t
849. Soit F : x 7→ xt − 1
dt.
0 e
a) Montrer que F est dfinie sur R+∗ . Montrer que F est continue sur R+∗ .
+∞
X 1
b) Établir l’galit : ∀x ∈ R+∗ , F (x) = ·
n=0
1 + n2 x2

+∞

ln 1 + xt2
Z
850. Soit f : x 7→ dt. Prciser l’ensemble de dfinition de f . Montrer que
0 t (1 + t2 )
f est de classe C 1 sur R+∗ et calculer f 0 (x).

1 2 +∞
(−1)n
Z
(ln x) X
851. Justifier l’existence et montrer : dx = 2 ·
0 1 + x2 n=0
(2n + 1)3
Z 1
852. Pour (p, q) ∈ N2 on pose Ip,q = tp (ln t)q dt.
0
a) Dterminer l’ensemble des (p, q) ∈ N2 pour lesquels Ip,q est bien dfinie et calculer alors
sa valeur.
Z 1 +∞ k−1
X a
b) Dterminer l’ensemble des a ∈ C pour lesquels x−ax dx = ·
0 kk
k=1

Z (Bn )n∈N de polynmes coefficients rels par B0 = 1 et pour tout


853. Maple. On dfinit la suite
n
n ∈ N∗ : Bn0 = nBn−1 et Bn (t) dt = 0.
0
a) Calculer Bp pour p ∈ {1, . . . , 6}. Que peut-on conjecturer ? Donner, sans la dmontrer la
relation liant Bn (t) et Bn (1 − t). Donner de mme Bn (0) et
 Bn (1) − Bn (0).
t t
b) On pose T = 2π et on dfinit gp : t ∈ R 7→ B2p − .
T T
106 Revue de la filière Mathématiques

i) Afficher sur [−2π, 4π]les graphes de gp pour p ∈ {1, . . . , 3}.


ii) Trouver une relation de rcurrence entre les coefficients de la srie de Fourier de gp .

854. a) Donner les solutions sur R deZy 00 + 4y = 0.


1 x
b) Soient g ∈ C 0 (R, R) et h : x 7→ g(t) sin(2(x − t)) dt. Montrer que h00 + 4h = g.
2 0
c) Soit f ∈ C 2 (R, R). On suppose que ∀x ∈ R, f 00 (x) + 4 f (x) > 0. Montrer que ∀x ∈ R,
f (x + π/2) + f (x) > 0.
d) Gnraliser le rsultat prcdent en remplaant 4 par c > 0.

855. Soit (E) l’quation diffrentielle : t2 y 00 (t) − t y 0 (t) − 3y(t) = 5t4 .


a) Trouver deux solutions de l’quation homogne sous la forme t 7→ tα .
b) Donner toutes les solutions de (E) sur R+∗ et R−∗ . Étudier les solutions de (E) sur R.

856. Soit (E) l’quation diffrentielle cos x y 00 (x) − 2 sin x y 0 (x) − cos x y(x) = sin x sur
I = ]−π/2, π/2[.
1
a) Montrer que x ∈ I 7→ est solution de l’quation homogne associe (E).
cos x
b) Rsoudre (E).

857. Soient a, b ∈ R tels que a < b et f, g ∈ C 0 ([a, b], R). On suppose f > 0. On considre
l’quation diffrentielle (E) : y 00 − f y = g.
a) Montrer que l’quation homogne associe (E) possde deux solutions u et v caractrise par :
u(a) = 0, u0 (a) = 1 et v(b) = 0), v 0 (b) = 1.
b) Montrer que (E) possde au plus une solution s’annulant en a et en b.
Ind. Considrer y1 et y2 deux telles solutions et h = y2 − y1 . Remarquer que h2 est convexe.
c) Montrer que (E) possde une solution s’annulant en a et b et en donner une expression en
fonction de u, v f et g.

858. Soit f : (x, y) ∈ R × R+∗ 7→ y x2 + ln2 y . Dterminer les extrema de f et prciser leur


nature globale ou locale.


 
∂f ∂f
859. a) Rsoudre le systme : = x + y, =x−y .
∂x ∂y
b) Rsoudre l’quation diffrentielle : x + y + (x − y)y 0 = 0.
ZZ
dx dy
860. Soit (un )n∈N la suite relle telle que pour tout n : un = · Donner
2 1 + x2 + y 2
[−n,n]
un quivalent de un quand n tend vers +∞.
Gomtrie

861. a) Dans le plan rapport un repre orthonorm, on considre les points M (x, y), P (x, 0) et
Q(0, y) o x, y ∈ R sont non tous nuls. On note M 0 (x0 , y 0 ) le projet orthogonal de M sur la
droite (P Q). Calculer x0 , y 0 en fonction de x et y.
Revue de la filière Mathématiques 107

b) Soit E le plan priv de l’origine. On note φ l’application de E dans E qui M associe M 0 .


Soit (Mn )n∈N la suite de points de E dfinie par M0 ∈ E et, pour n ∈ N, Mn+1 = φ(Mn ).
Étudier la suite (Mn )n∈N .

862. Soit p > 0. On note (C) la courbe d’quation x2 = 2py.


a) Nature de la courbe (C) ? Quelles sont les symtries de (C) ?
b) Dterminer le lieu des points d’intersection de deux tangentes (C) orthogonales.

863. Maple. a) Soient u et v deux vecteurs de Rn . Quelle est la condition pour qu’il existe
une rflexion s changeant u et v ?
b) Trouver l’expression de s(x), en fonction de u, v et x.
c) Écrire une fonction en Maple permettant d’avoir sa matrice. Tester cette procdure pour
u = (1, 2, 3) et v = (3, 2, 1).

864. Soit (a, b) ∈ (R+∗ )2 . Nature de la surface d’quation : axy = bz ?

865. Soient ABC un triangle, T l’ensemble des points intrieurs ABC et S l’aire de ABC.
On note a = BC, b = AC, c = AB, r(M ) la distance de M la droite (BC), q(M ) la
distance de M la droite (AC), et p(M ) la distance de M la droite (AB).
a) Montrer que : a r(M ) + b q(M ) + c p(M ) = 2S.
b) Montrer que M 7→ r(M ) q(M ) p(M ) admet un maximum sur T .
c) En quel point ce maximum est-il atteint ?

866. Maple. Soit (S) la surface d’quation : x2 + y 2 + z 2 + xy + yz + zx + 3x − y + 2z = 0.


a) Trouver l’quation rduite de (S) dans un repre orthonorm que l’on prcisera.
b) Soit →−
u = (1, 1, 1). Dterminer Γ → u la courbe constitue des points M de (S) tels que la

droite (M ; →

u ) soit tangente (S) en M .
c) Tracer (S) et Γ →u sur la mme figure.

Centrale - PC

Algbre

867. On munit R2 de la loi ? dfinie par (x, y) ? (a, b) = (x + a, y + b + xa).


a) Montrer que (R2 , ?)
 est un groupe.
b) Montrer que P = (x, y) ∈ R2 , y = x2 est un sous-groupe de (R2 , ?).
c) Montrer que Φ : (R, +) → (P, ?) qui x associe (x, x2 ) est un isomorphisme.

868. Résoudre (z 2 + 1)n − (z + i)2n = 0.

869. Trouver tous les polynmes P ∈ C[X] tels que (P 0 )2 = 4P .

870. Maple. Soient n ∈ N∗ , t0 , . . . , tn distincts dans Z. Dterminer L0 , . . . , Ln dans Rn [X]


tels que : ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , Li (tj ) = δi,j .
a) Écrire ces polynmes l’aide de Maple.
108 Revue de la filière Mathématiques

n
X
b) Calculer (tk )p Lk (0) pour p 6 n.
k=0
5
X 5
X
c) Pour n = 5, dterminer (tk )6 Lk (0) et (tk )7 Lk (0).
k=0 k=0

871. Soient K = R ou C.
a) Soit A ∈ Mn (K) non inversible. Montrer qu’il existe (U, V ) ∈ GLn (K)2 tel que U AV
soit nilpotente.
b) Soit f : Mn (K) → K non constante telle que : ∀(A, B) ∈ Mn (K)2 , f (AB) =
f (A) f (B). Montrer que A est inversible si et seulement si f (A) 6= 0.

872. Soit A ∈ Mn (R) possédant n valeurs propres distinctes. Montrer que l’ensemble
C(A) = {M ∈ Mn (R), AM = M A} est un espace vectoriel de base (In , A, . . . , An−1 ).

873. Soit A ∈ Mn (R) telle que A3 − 3A + 4In = 0. Montrer que A ∈ GLn (R). Dterminer
le signe de det A.

874. Soient n ∈ N∗ et u ∈ L(Rn ) tel que u2 − u + id = 0.


a) Si x 6= 0, montrer que (x, u(x)) est libre.
b) Soient x et y dans Rn \ {0}. On suppose que y n’appartient pas Vect(x, u(x)). Montrer
que (x, u(x), y, u(y)) est libre.
c) Que dire de la parit de n ? du polynme caractristique de u ? du dterminant et de la trace de
u?
d) Montrer qu’il existe une base danslaquelle la matrice de u est diagonale par blocs avec
0 −1
des blocs diagonaux gaux .
1 1

875. Soient E, F, G trois K-espaces vectoriels de dimension finie, u ∈ L(E, F ) et v ∈


L(F, G). On pose w = v ◦ u. Montrer que w est un automorphisme si et seulement si v est
surjective, u est injective et Ker v ⊕ Im u = F .

876. Soit δ : P ∈ R[X] 7→ P (X + 1) − P (X) ∈ R[X].


a) Montrer que δ est linaire ; dterminer son image et son noyau.
b) Montrer l’existence et l’unicit d’une base (Hn )n>0 de R[X] telle que : H0 = 1, ∀n ∈ N,
Hn = δ(Hn+1 ) et ∀n ∈ N∗ , Hn (0) = X 0.
c) Soit P ∈ R[X]. Montrer que : P = δ k (P )(0) Hk .
k>0
X(X + 1) . . . (X + n − 1)
d) Montrer, pour n ∈ N∗ : Hn = .
n!
 
877. Pour p ∈ N∗ et θ ∈ C, soit Ap (θ) la matrice θ(i−1)(j−1) .
16i,j6p
a) Calculer det(Ap (θ)) pour 2 6 p 6 8.
b) Dterminer les θ ∈ C tels que det(Ap (θ)) = 0.
Revue de la filière Mathématiques 109

878. Soit n ∈ ZN∗ . Si P ∈ Rn [X], on note T (P ) l’unique polynme tel que : ∀x > 0,
1 x
T (P )(x) = P (t) dt.
x 0
a) Montrer que T est un endomorphisme de Rn [X].
b) Dterminer les valeurs propres et les espaces propres de T .

879. Soit A ∈ Mn (C). On suppose que A possde n valeurs propres distinctes. On pose
C(A) = {M ∈ Mn (C), AM = M A}. Dterminer une base et la dimension de C(A).

880. Soient E un espace de dimension finie et f ∈ L(E) de rang 1.


a) Montrer que f est diagonalisable si et seulement si tr f 6= 0.
b) Montrer que f est diagonalisable si et seulement si f 2 6= 0.
 
A B
881. Soient A, B ∈ Mn (C) et M = ∈ M2n (C). On suppose que AB = BA.
0 A
a) Soit P ∈ C[X]. Exprimer P (M ) l’aide de P (A), P 0 (A) et B.
b) Montrer que M est diagonalisable si et seulement si A est diagonalisable et B = 0.

882. Soient (E, h , i) un espace euclidien et a dans E de norme 1. Si α ∈ R, on pose :


fα : x ∈ E 7→ x + α ha, xi a.
a) Soient α, β ∈ R. Calculer fα ◦ fβ . Pour quels α, l’endomorphisme fα est-il bijectif ?
b) Soit α ∈ R. Dterminer les lments propres de fα .

883. Soient (E, h , i) un espace euclidien orient de dimension 3 et f ∈ L(E). Montrer que
f appartient SO(E) si et seulement si f ∈ GL(E) et ∀(x, y) ∈ E 2 , f (x ∧ y) = f (x) ∧ f (y).

884. Soient E un espace euclidien et e = (e1 , . . . , ep ) une famille de p vecteurs de E telle


Xp
2
que ∀x ∈ E, kxk2 = hx, ek i .
k=1
a) Montrer que e est génératrice.
b) Montrer que kei k 6 1 pour tout i ∈ [[1, p]].
c) Montrer que e est une base orthonormée si et seulement si les ei sont unitaires.

885. Soient (E, h , i) un espace euclidien et u ∈ L(E) de trace nulle.


a) On suppose u symtrique.
i) Montrer qu’il existe x 6= 0 tel que hu(x), xi = 0.
ii) Montrer, par rcurrence, qu’il existe une base orthonorme dans laquelle la matrice de u
a une diagonale nulle.
b) On ne suppose plus u symtrique. Montrer que le rsultat de a) ii) est encore vrai.

886. a) Si P ∈ R[X], montrer que t 7→ P (t) e−t est intgrable sur R+ .


Z +∞
On pose, pour P, Q ∈ R[X], hP, Qi = P (t) Q(t) e−t dt.
0
b) Montrer que cette application dfinit un produit scalaire.
c) Calculer 1, X k pour k ∈ N.
110 Revue de la filière Mathématiques

 !2 
Z +∞ n
X 
Soit Dn = inf 1+ xi ti e−t dt, (x1 , . . . , xn ) ∈ Rn .
 0 i=1

d) Montrer que Dn est un minimum atteint en un unique n-uplet (a1 , . . . , an ).
e) Maple. Dterminer Dn pour n ∈ {1, 2, 3, 4, 5}.
f) Soient (a1 , . . . , an ) ∈ Rn le n-uplet en lequel Dn est atteint et
Xn
Pn = 1 + ak (X + 1) · · · (X + k).
k=1
i) Calculer Pn (j) pour j ∈ {1, . . . , n}.
ii) En dduire Dn .

887. Soient E = C 1 ([−1, 1], R), F = u ∈ E, u|[−1,0] = 0 , G = u ∈ E, u|[0,1] = 0 .


 
Z 1
Si (u, v) ∈ E 2 , on pose hu, vi = uv.
−1
a) Montrer que h , i est un produit scalaire sur E.
b) Montrer que F ⊥ = G.
c) Les sous-espaces F et G sont-ils supplmentaires ?
Z 1
888. On munit R[X] du produit scalaire dfini par : ∀(P, Q) ∈ R[X]2 , hP, Qi = P Q. Soit
0
d : P 7→ X(1 − X)P 00 − (2X − 1)P 0 .
Z 1
a) Montrer : ∀(P, Q) ∈ R[X]2 , hd(P ), Qi = − x(1 − x)P 0 (x) Q0 (x) dx.
0
b) Dterminer le noyau de d. Montrer que les valeurs propres de d sont dans R− .
c) Montrer que d est diagonalisable.
e) L’endomorphisme P 7→ d (P (1 − X)) est-il diagonalisable ?

889. Soit T ∈ Mn (R) triangulaire suprieure. On pose A = tT T .


a) Montrer que A est diagonalisable et que ses valeurs propres sont dans R+ .
b) Montrer que T et tT commutent si et seulement si T est diagonale.

890. Soit A ∈ Mn (R) antisymtrique.


a) Montrer que Sp(A) ⊂ iR.
b) Montrer que A − In et A + In sont inversibles, et que (A − In )(A + In )−1 ∈ On (R).
c) Montrer que A 7→ (A−In )(A+In )−1 est une bijection de l’ensemble An (R) des matrices
antisymtriques dans l’ensemble {M ∈ On (R) ; 1 ∈ / Sp(M )}.
Analyse

891. Soient E = C 0 ([0, 1], R) et E + l’ensemble des f de E positives et ne s’annulant qu’un


Z 1
+
nombre fini de fois. Si f ∈ E et ϕ ∈ E , on pose kf kϕ = |f |ϕ.
0
a) Soit ϕ ∈ E + . Montrer que l’application f 7→ kf kϕ dfinit une norme sur E.
b) Soient ϕ1 et ϕ2 dans E + . On suppose ϕ1 > 0 et ϕ2 > 0. Montrer que k kϕ1 et k kϕ2 sont
quivalentes.
Revue de la filière Mathématiques 111

c) Les normes k kx7→x et k kx7→x2 sont-elles quivalentes ?

892. Soit E = f ∈ C 1 ([0, 1], R), f (0) = 0 . On munit E de la norme infinie k k∞ . Si




f ∈ E, on pose N (f ) = kf 0 + f k∞ .
a) Montrer que N est une norme.
b) Existe-t-il a > 0 tel que : ∀f ∈ E, N (f ) 6 a kf k∞ ?
c) Existe-t-il b > 0 tel que : ∀f ∈ E, kf k∞ 6 b N (f ) ?
d) Soit Φ : f ∈ E 7→ f 0 (0) ∈ R. Existe-t-il C > 0 tel que : ∀f ∈ E, |Φ(f )| 6 Ckf k∞ ?
Existe-t-il D > 0 tel que : ∀f ∈ E, |Φ(f )| 6 D N (f ) ?

893. a) Montrer que (cos


√ n)n>0 et (sin n)n>0 sont deux suites divergentes.
b) En dduire que (cos( n))n>0 est divergente.

1p
894. Soit (an ) dfinie par a0 = 1 et, pour n ∈ N∗ , an = n + an−1 . Trouver un dvelop-
2
pement asymptotique deux termes de an .

895. Soit (un )n>1 dfinie par : u1 ∈ R et, pour n ∈ N∗ , un+1 = e−un /n.
d) Dterminer la limite de (un ) puis un quivalent de un .
b) Donner un dveloppement asymptotique deux termes de un .

896. Si c ∈ C, on considre la suite (zn )n>0 dfinie par : z0 = 0 et, pour n ∈ N, zn+1 = zn 2 +c.
On note M l’ensemble des c pour lesquels la suite (zn ) est borne.
a) Montrer que si c ∈ M alors c̄ ∈ M.
b) Maple. Écrire un algorithme calculant les 40 premiers termes.
c) Si (zn ) converge, quelles sont les limites possibles ?
d) Que dire si (z2n ) converge mais (zn ) ne converge pas ?
n

X xk
897. Soit, pour n ∈ N , fn : x 7→ − 1.
k
k=1
a) Montrer que fn (x) = 0 possde une unique solution sur [0, 1] que l’on note xn .
b) Dterminer la limite de (xn ).
1
898. Soit, pour n ∈ N, un = . Montrer que la srie de terme gnral un
(8n + 5)(8n + 1)
converge et calculer sa somme.

x(1 + 2x)
899. Soient f : x 7→ et (un )n>0 dfinie par u0 = 1 et ∀n ∈ N, un+1 = f (un ).
1 + 3x
a) Étudier (un ).
1 1
b) Dterminer la limite de la suite de terme gnral : − .
un+1 un
a1 + · · · + an
c) Si (an ) ∈ RN converge vers ` ∈ R, montrer que → `.
n
d) En dduire un quivalent de un .
112 Revue de la filière Mathématiques

900. Soit f : R → R périodique de période 1. Trouver une condition nécessaire et suffisante


Z n+1
f (t)
pour que la série de terme gnral dt converge.
n t

901. a) Calculer tan (π/8).


+∞ √ 2n+1
n ( 2 − 1)
X
b) Montrer que π = 8 (−1) .
n=0
2n + 1
N √ 2n+1

π X n ( 2 − 1) ( 2 − 1)2N +3
c) Montrer que − (−1) 6 . En déduire une méthode
8 n=0 2n + 1 2N + 3
pour obtenir une approximation de π à 10−3 près.
X
902. Dterminer pour quels α et β > 0 la convergence des sries termes positifs un et
X X
vn garantit celle de uα β
n vn .

n
!
∗ 1 X xk
903. Soient n ∈ N et f : x 7→ Pn (−1)k xk
. Dterminer le dveloppement limit
k!
k=0 k! k=0
l’ordre (n + 1) de f en 0.
Z x
t2 dt
904. Soit f : x 7→ 2 2 .
0 t + sin t
a) Dterminer le domaine de dfinition de f . Étudier la parit, la drivabilit de f .
b) Dterminer une ventuelle asymptote du graphe de f , la position par rapport cette asymp-
tote. Donner l’allure du graphe de f .
Z 1 Z 1 
1
905. On se place sur E = C([0, 1], R+∗ ). Justifier l’existence de inf f . Cal-
f ∈E 0 0 f
culer cette borne inférieure. Est-elle atteinte ? Si oui, pour quelles fonctions ?

906. Soit E = C(R+Z, R). On considère l’application T : f ∈ E 7→ T (f ) où, pour tout


1 x
x > 0, T (f )(x) = f (t) dt et T (f )(0) = f (0). Montrer que T est un endomorphisme
x 0
et trouver ses valeurs propres et vecteurs propres.
1 1
907. Soit f : t ∈]0, 1] 7→ − .
t2 (Arctan t)2
a) Montrer que f est intgrable sur ]0, 1].
Z 1
1
b) Dterminer un quivalent de x 7→ 2
dt quand x → 0+ .
x (Arctan t)
Z +∞
ln 1 + x−α dx.

908. a) Dterminer, suivant α > 0, la nature de
0
b) Calculer cette intgrale pour α = 2.
Revue de la filière Mathématiques 113

Z 1
x dx
909. Existence et calcul de : √ .
0 (1 + x2 ) 1 − x4
Z x
910. Soit f ∈ C 0 (R, R) T -priodique et non identiquement nulle. On pose F : x 7→ f,
0
Z T Z (n+1)T
1 |f (t)|
M= f et, pour n ∈ N, un = dt.
T 0 nT t
|f (t)|
a) Étudier la convergence de la srie de terme gnral un . La fonction t 7→ est-elle
t
intgrable sur [T, +∞[ ?
Z +∞
f (t)
b) On suppose M 6= 0. Montrer que F (x) ∼ M x. L’intgrale dt est-elle
x→+∞ T t
convergente ?
Z +∞
f (t)
c) On suppose que M = 0. Montrer que l’intgrale dt est convergente.
T t
Z x Z x
1 − cos t 1 − cos t
911. Soient F : x 7→ 2
dt et G : x 7→ dt.
0 t 0 t
a) Montrer que F et G sont de classe C sur R. Calculer F (0) et G0 (0).
1 0

b) Montrer que F a une limite dans R en +∞.


c) Montrer que G tend vers +∞ en +∞.
d) Soit n ∈ N. Montrer qu’il existe un unique an ∈ R+ tel que F (an ) = 1/(n + 1).
e) Dterminer le sens de variation de (an ), la limite de (an ). Donner un quivalent de an .

912. Soit f ∈ C 0 (R+∗ , R+∗ ). On suppose que f 2 est intgrable sur ]0, 1].
a) Montrer que f est intgrableZsur ]0, 1]. Z
x x Z x Z x
b) On suppose : ∀x ∈ R+∗ , x f2 = 2 f . On pose g : x 7→ f et h : x 7→ f 2.
0 0 0 0
i) Trouver une quation diffrentielle vrifie par g.
ii) En dduire g puis f .
+∞
X √
913. Soit g : t 7→ e−t n
.
n=1
a) Dterminer le domaine de dfinition de g. Étudier les variations de g et prciser le plus grand
intervalle sur lequel g est de classe C 1 .
b) Dterminer la limite, puis un quivalent de g en +∞.
Z +∞ √
Z +∞ √
c) Montrer que e−t u dt 6 g(t) 6 e−t u dt. En dduire la limite, puis un
1 0
quivalent de g en 0+ .
X
914. Soit f : x 7→ exp (− |x − (2n + 1)π|).
n∈Z
a) Montrer que f est dfinie sur R et est π-priodique.
b) Maple. Tracer les graphes des sommes partielles : S1 , S2 , S1 0, S100 .
c) Calculer les coefficients de Fourier de f .
114 Revue de la filière Mathématiques

915. Montrer que la fonction f : x 7→ ex cos x est dveloppable en srie entire au voisinage de
0. Calculer ce dveloppement.
q p
916. Montrer que f : x 7→ 1 + 1 + x2 est développable en série entière.

917. Soit f : x 7→ ex cos x. Montrer, de deux faons diffrentes, que f est dveloppable en srie
entire. Donner de dveloppement.
n
X 1
918. a) Montrer la convergence de la suite de terme gnral an = − ln n. On note γ sa
k
k=1
limite.
+∞
X n − 2bn/2c
b) Montrer la convergence et calculer la somme de .
n=1
n(n + 1)
+∞
X n − 2bn/2c n
c) Rayon de convergence et expression simple de x 7→ x .
n=1
n(n + 1)

n  
X n
919. Soit (un )n>0 dfinie par : u0 = 1 et, pour n ∈ N, un+1 = uk .
k
k=0
a) Montrer : ∀n ∈ N, un 6 n!.
X xn
b) Soit f : x 7→ un .
n!
n>0
i) Montrer que le rayon de convergence de f est > 1.
ii) Montrer que f est solution d’une quation diffrentielle du premier ordre. Rsoudre cette
quation et en dduire une expression de un .
sin x
920. Soit h : (x, y) ∈ R2 7→ .
ch y − cos x
a) Dterminer le domaine de dfinition de h. Z +∞
b) Soit x ∈ R. Domaine de dfinition et calcul de g : y 7→ h(x, y) dy ?
−∞
0 + −t
c) Soit f ∈ C (R , R). On suppose que t 7→ e f (t) est intgrable sur R+ . Montrer que
t 7→ h(x, t) f (t) est intgrable sur R+ .
1
921. Soit f : t 7→ √ .
t3 +1 Z 1 Z +∞
a) Étudier la convergence de I = f (t) dt et de J = f (t) dt.
−1 0
Z x2
b) Soit F : x 7→ f (t) dt. Quel est le domaine de définition de F ?
1/x
c) Calculer les limites de F aux bornes de son domaine de définition.
d) Calculer les variations de F . On montrera que F ne s’annule qu’en une unique valeur que
l’on déterminera.
e) Tracer le graphe de F .
Revue de la filière Mathématiques 115

+∞
e−at − e−bt
Z
922. Soient (a, b) ∈ R2 avec 0 < a < b et F : x 7→ cos(xt) dt.
0 t
a) Montrer que F est dfinie et de classe C 1 sur R.  2
b + x2

1
b) Vrifier qu’il existe C ∈ R tel que : ∀x ∈ R, F (x) = ln + C.
2 a 2 + x2
1 +∞
Z
c) Prouver que F (x) = − h(t) sin(xt) dt o h est une fonction prciser. En dduire C.
x 0
1
923. a) Justifier la convergence de la srie de terme gnral (n > 0).
(8n + 1)(8n + 5)
b) Exprimer la somme de cette srie l’aide d’une intgrale.

un+1 a b
924. Soient (a, b) ∈ R2 , (un )n>0 ∈ (R+∗ )N . On suppose que : = 1− + 2 +
  u n n n
1
o . On pose, pour n ∈ N∗ : an = ln ((n + 1)a un+1 ) − ln (na un ).
n2
a) Nature de la srie de terme gnral an ?
b) En dduire un quivalent simple de un .
Z 1
1 − (1 − t)x
c) Si x ∈] − 1, 0[, on pose : I(x) = dt. Justifier l’existence de I(x).
0 t
+∞
X (−1)n−1 x(x − 1) . . . (x − n + 1)
Montrer : I(x) = .
n=1
n × n!

0
ln(1 − t)
Z
925. Soit L : x 7→ dt.
x t
a) Montrer que L est dfinie sur ] − ∞, 1].
+∞ k
X x
b) Montrer : ∀x ∈ [−1, 1], L(x) = .
k2
k=1
c) Montrer : ∀x ∈ [0, 1], L(x) + L(1 − x) + ln x ln(1 − x) = π 2 /6.
d) Soit x ∈ [−1, 1]. Montrer : 2 (L(x) + L(−x)) = L(x2 ).
Z +∞
926. Maple. a) Justifier et calculer ln (th x) dx.
0
+∞
X 1
b) Calculer .
n=0
(2n + 1)2
Z +∞
x
c) Justifier et calculer dx.
0 sh(2x)
+∞ +∞
(−1)n
Z
−5
X x
d) Donner une approximation 10 prs de et de dx. Que peut-
n=0
(2n + 1)2 0 ch(2x)
on conjecturer ? Dmontrer le rsultat.
Z n
∗ cos(xt)
927. Soient ϕ : x 7→ (sin x)/x et, pour n ∈ N , fn : x 7→ dt.
0 1 + t2
116 Revue de la filière Mathématiques

a) Montrer que φ se prolonge en une fonction de classe C ∞ sur R.


b) Montrer que fn est de classe C 2 et solution d’une quation diffrentielle du deuxime ordre.
En dduire une expression de fn .
Z b
1 2 +
c) Soient h ∈ C ([a, b], R) avec (a, b) ∈ R et a < b, et I : c ∈ R 7→ h(t) sin(ct) dt.
a
Montrer que I(c) → 0Zquand c → +∞.
x
sin t
d) Montrer que x 7→ dt a une limite ` quand x → +∞.
0 t
Z +∞
cos(tx)
e) En dduire une expression de F (x) = dt.
0 1 + t2
Z +∞
sin(xt)
928. Maple. Soit f : x 7→ dt.
0 et − 1
a) Donner le domaine de dfinition D de f . Montrer que f est de classe C 1 sur D.
b) Calculer f (10k ) pour 1 6 k 6 5. Que peut-on conjecturer ?
Z +∞
c) Calculer sin(xt)e−(n+1)t dt.
0
+∞
X a(x)
d) Montrer que f s’crit sous la forme f : x 7→ .
n=1
b(x) + n2
Z +∞
cos(xt)
929. Soit f : x 7→ dt.
0 ch t
a) Montrer que f est dfinie et de classe C ∞ sur R.
b) Montrer que f est dveloppable en srie entire au voisinage de 0 et que le rayon de conver-
gence de cette srie entire est > 1.
Z 2π +∞
it 1X 1
930. Exprimer la srie de Fourier de t 7→ exp(e ). En dduire : e2 cos θ dθ = .
0 π n=0 (n!)2

1 1
931. Soit a > 0. On pose f0 : t 7→ et, pour n ∈ N∗ , fn : t 7→ 2 +
+t2a2 a + (t − 2nπ)2
1 X
. Montrer que f : t 7→ fn (t) est dfinie et 2π-priodique. Montrer que f
a + (t + 2nπ)2
2
n>0
est somme de sa srie de Fourier ; calculer ses coefficients de Fourier.

932. Soit α réel non entier. Développer en série de Fourier l’application 2π-périodique définie
+∞
X (−1)n
sur [−π, π[ par x 7→ cos(αx). En déduire S = 1 + 2a2 .
n=1
a2 − n2

933. Soit f : R → R une application continue, 2π-périodique. On note (cn (f ))n∈Z ses coef-
ficients de Fourier complexes. Montrer que l’application f est de classe C ∞ si et seulement
si cn (f ) = o(n−k ) pour tout k ∈ N.
|n|→+∞
Revue de la filière Mathématiques 117

934. Soient f : t 7→ | sin(t/2)|, E l’espaceZ des fonctions continues et 2π-priodiques de R


π
1
dans C. Si f ∈ E, on pose T (f ) : x 7→ |sin ((x − t)/2)| f (t) dt.
2π −π
a) Dterminer les coefficients de Fourier de f .
b) Montrer que T est un endomorphisme de E.
c) Exprimer les coefficients de Fourier de T (f ) en fonction de ceux de f .
 
1−x
935. Soit f : (x, θ) 7→ arctan tan(θ) .
1+x
a) Préciser le domaine de définition de f .
b) Étudier la fonction ϕ : R → R définie par ϕ(t) = t si t ∈] − π/2, π/2[, ϕ(π/2) = 0 et
π-périodique.
c) Calculer les coefficients de Fourier de ϕ.
d) Simplifier la série de Fourier de ϕ après avoir montré sa convergence. Montrer que l’ex-
pression obtenue est bien réelle.
e) Pour θ ∈]0, π/2[ fixé, on note, pour x ∈] − 1, 1[, hθ (x) = f (θ, x).
sin(2θ) A B
i) Trouver deux complexes A et B tels que 2 = + .
x + 2x cos(θ) + 1 x + e2iθ x + e−2iθ
ii) Développer hθ (x) en série entière.
f) Pour x ∈] − 1, 1[ fixé, on note, pour θ ∈] − π/2, π/2[, gx (θ) = f (θ, x).
i) Déterminer les coefficients de Fourier de gx .
ii) La fonction gx est-elle égale à la somme de sa série de Fourier ?

936. Rsoudre y 00 + y = cotan(x).

937. a) Soit f ∈ C 1 (R, R) telle que f (x) + f 0 (x) → 0 quand x → +∞. Montrer que
f (x) → 0 quand x → +∞.
b) Soit f ∈ C 2 (R, R) telle que f (x) + f 0 (x) + f 00 (x) → 0 quand x → +∞. Que dire de f ?

938. Soit (E) : xy 00 + 2y 0 + xy = 0.


a) Dterminer les solutions de (E) dveloppables en srie entire au voisinage de 0. Les exprimer
en fonction de φ : x 7→ (sin x)/x, prolonge par continuit en 0.
b) On pose y(x) = z(x)/x. Montrer que y est solution de (E) sur R+∗ si et seulement si z
est solution d’une quation (E 0 ) que l’on dterminera. En dduire l’ensemble des solutions de
(E) sur R+∗ .

939. Soit (E) : xy 00 − y 0 − x3 y = 0.


a) Si f est une solution de (E) sur R+∗ , montrer que x 7→ f (−x) est une solution de (E)
sur R−∗ . √
b) Si f est solution de (E) sur R+∗ , montrer que g : t 7→ f ( t) est solution d’une quation
diffrentielle que l’on dterminera.
c) En dduire l’ensemble des solutions de (E) sur R+∗ , puis sur R.
p 
940. Soit Φ : (x, y) ∈ (R+∗ )2 7→ x2 + y 2 , y/x .
a) Dterminer l’image de Φ.
118 Revue de la filière Mathématiques

b) Montrer que Φ ralise un C 1 -diffomorphisme de (R+∗ )2 sur son image.


c) Soit f ∈ C 1 ((R+∗ )2 , R). On pose g = f ◦ Φ−1 .
i) Exprimer les drives partielles de g en fonction de celles de f .
∂f ∂f
ii) Soit λ ∈ R. Dterminer les f ∈ C 1 ((R+∗ )2 , R) telles que x +y = λf .
∂x ∂y
∂f ∂f
941. Rsoudre sur C(R2 , R) l’quation x (x, y) + (x, y) = x + y. On utilisera le chan-
∂y ∂x
gement de variable (u, v + u2 /2) = (x, y).

∂2f ∂2f
942. a) Rsoudre l’quation (∗) : 2
− 4 2 = 0 l’aide du changement de variable (u, v) =
∂x ∂y
(x + 2y, x − 2y).
∂f
b) Existe-t-il une solution f de (∗) telle que : ∀y, (0, y) = 0 et ∀x, f (x, 0) = x2 ?
∂y
∂f ∂f
943. Soit A ∈ R. Dterminer les f : R2 → R de classe C 1 telles que : − = A.
∂x ∂y
Ind. Poser u = x + y et v = x − y.

Gomtrie
 
3 3t
944. Tracer la courbe x(t) = ; y(t) = . Dterminer une quation car-
t2 + t + 1 t2 + t + 1
tsienne de cette courbe.

945. Maple. Les joueurs A, B, C jouent saute-mouton. Le joueur A saute au-dessus de B


et arrive en A1 , symtrique de A par rapport B ; le joueur B saute au-dessus de C et arrive
en B1 , symtrique de B par rapport C ; le joueur C saute au-dessus de A1 et arrive en C1 ,
symtrique de C par rapport A1 ... On note an , bn , cn les affixes de A, B, C aprs n sauts. On
pose Xn = t(an bn cn ).
a) Trouver M ∈ M3 (R) telle que : ∀n ∈ N, Xn+1 = M Xn .
b) Donner une condition sur (a0 , b0 , c0 ) pour que les trajectoires (an ), (bn ), (cn ) soient
bornes.
c) Tracer les trajectoires l’aide de Maple.

946. Maple. On munit R3 de sa structure affine euclidienne canonique. Soit P le plan d’qua-
tion −x + 2y + z = 1.
a) Dterminer une quation cartsienne de la sphre S passant par les points (−1, 1, 1), (0, 2, 1),
(1, 0, 1) et (0, 1, 2).
b) Reprsenter la sphre et le plan l’aide de Maple. Montrer que l’intersection est non vide.
Dterminer sa nature. √
c) Soit ~k = (−1, 2, 1)/ 6. Trouver ~i et ~j tels que (~i, ~j, ~k) soit une base orthonorme.
d) Donner une quation de P dans cette base. Donner un paramtrage de S ∩ P dans la base
(~i, ~j, ~k) puis dans la base canonique.
Revue de la filière Mathématiques 119

 
a c b
3
947. Maple. Soient (a, b, c) ∈ R et A = c b a .
b a c
a) Montrer que a2 + b2 + c2 − ab − ac − bc > 0. À quelle condition a-t-on galit ?
b) La matrice A est-elle diagonalisable ? Que dire de ses valeurs propres ?
c) Soient (a, b, c) ∈ R3 et Q d’quation a x2 + 2yz + b y 2 + 2xz + c z 2 + 2xy = 0.
 

i) Tracer Q pour (a, b, c) = (1, 2, −2/3), puis pour (a, b, c) = (−1, −2, 2/3).
ii) Caractriser ces surfaces.
iii) Donner une condition ncessaire et suffisante pour que Q soit une surface de rvolution.

Autres Écoles - MP

Algbre

X A ∈ Mn (C) dont les colonnes sont C1 , . . . , Cn . Soit B dont les colonnes


948. TPE. Soit
sont Dk = Ci . Calculer det B en fonction de det A.
i6=k

 
0 1 0
949. Mines d’Als. Soit A = 0 0 1. Déterminer les matrices qui commutent avec A.
0 0 0

950. Mines d’Als. Soit A ∈ Mn (R) telle que A4 = 0. Montrer que In + A est inversible et
calculer son inverse en fonction de A.

951. CCP. Soit M ∈ Mn (K) de rang 2. Montrer qu’il existe deux familles libres (A, B) et
(F, G) de Kn telles que M = A tF + B tG. Montrer la rciproque.

952. CCP. Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, F et G deux-sous-espaces


vectoriels de E. Donner une condition ncessaire et suffisante pour qu’existe u ∈ L(E) tel
que Ker u = F et Im u = G.

de Mn (R) coefficients dans {0, 1}. On pose,


953. CCP. Soit En l’ensemble des matrices X
pour A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (R), φ(A) = ai,j . Dterminer le minimum et le maximum
i,j
de φ sur Xn = En ∩ GLn (R).

954. CCP. Pour P ∈ Rn [X], on pose u(P ) = X n P (1/X). Montrer que u est un endomor-
phisme diagonalisable de Rn [X]. En donner une base propre.

955. CCP. Soient (a, b, c) ∈ C3 tel que bc 6= 0 et n > 3. Soit M = (mi,j )16i,j6n ∈ Mn (C)
o mn,j = b et mj,n = c pour 1 6 j 6 n − 1, mn,n = a, les autres coefficients tant nuls.
Dterminer le rang de M et ses valeurs propres. La matrice M est-elle diagonalisable ?
120 Revue de la filière Mathématiques

 
1+a 1 −1
956. ENSEA. Soit, pour a ∈ C : Ma = 2(1 + a) 2 −2 . Donner une condition nces-
−1 −1 1
saire et suffisante sur a pour que Ma soit diagonalisable.
 
−1 −4
957. CCP. Soit A = .
1 3
a) Montrer que A n’est pas diagonalisable.
b) Soit f l’endomorphisme canoniquement associé à A. Montrer qu’il existe
 une  base (v1 , v2 )
a b
de R2 que l’on explicitera dans laquelle la matrice de f est de la forme .
0 c

958. CCP. Soient E un C-espace vectoriel de dimension n et u ∈ L(E) diagonalisable. Soit


e = (e1 , . . . , en ) une base de vecteurs propres de u.
a) Dmontrer que χu (u) = 0 sans utiliser le thorme de Cayley-Hamilton.
b) Soit x = x1 e1 + · · · + xn en ∈ E. Calculer dete (x, u(x), . . . , un−1 (x)).
c) Montrer que les valeurs propres de u sont simples si et seulement s’il existe x ∈ E tel que
(x, u(x), . . . , un−1 (x)) est une base de E.

959. CCP. Soient (ei )16i62n+1 la base canonique de R2n+1 et A la matrice telle que Ae1 =
e1 + e2n+1 et Aek = ek−1 + ek si k > 2.
a) Calculer le polynme caractristique de A.
b) Montrer que A est inversible et exprimer A−1 comme un polynme en A.
n  
Y kπ
c) Dterminer les valeurs propres complexes de A et en dduire cos .
2n + 1
k=0

960. TSP. Soit E un espace vectoriel de dimension finie n. Pour u ∈ L(E), on définit un
endomorphisme de L(E) par Φu (v) = u ◦ v.
a) Quels sont les éléments propres de Φu ?
b) Montrer que Φu est diagonalisable si et seulement si u l’est.

961. ENSEA. Soient E un espace euclidien, (e1 , . . . , en ) une famille de vecteurs unitaires. On
Xn
2
suppose que ∀x ∈ E, kxk2 = hx, ei i . Montrer que (e1 , . . . , en ) est une base de E.
k=1

962. TPE. Soient E un espace euclidien et u ∈ L(E) tel que u2 = 0. Montrer que :
Ker(u + u∗ ) = Ker u ∩ Ker u∗ .

963. Navale. Montrer que toute matrice relle inversible s’crit comme le produit d’une matrice
orthogonale et d’une matrice triangulaire suprieure. On pourra utiliser Gram-Schmidt.
Analyse

1 √ √  (−1)n
964. CCP. Nature des sries de termes gnraux : √ cos(1/n), (−1)n n+1− n , √ cos(1/n) ?
n n
Revue de la filière Mathématiques 121

+∞  
X 1
965. ENSEA. Convergence et somme de Arctan .
n=0
1 + n + n2

+∞
X (−1)k
966. Mines d’Als. Soit, pour n ∈ N : un = √ .
k=n
k+1
a) Montrer que lim un = 0.
n→+∞
+∞  
X 1 1
b) Montrer : ∀n ∈ N, |un |−|un+1 | = (−1)n wk où wk = (−1)k √ −√ .
k=n
k+1 k+2
En dduire que la srie de terme gnral un converge.

967. ENSEA. On suppose que (un ) dcrot et que la srie de terme gnral un converge. Montrer
que, si vn = n(un − un+1 ), alors la srie de terme gnral vn converge et calculer sa somme.
n  
X k
968. CCP. Soit f : [0, 1] 7→ R drivable en 0. On pose, pour n ∈ N∗ : un = f .
n2
k=0
Étudier la convergence de (un ).

969. CCP. Dterminer le signe de sh(1/n) − tan(1/n) lorsque n → +∞.

970. CCP. Soit f une fonction définie sur I = ]0, +∞[ et à valeurs dans I vérifiant :
i) ∀x ∈ I, f (x + 1) = x f (x) ; ii) f (1) = 1 ; iii) φ = ln f est convexe.
φ(n + 1 + x) − φ(n + 1)
a) Montrer : ∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ ]0, 1[ : ln n 6 6 ln(n + 1).
 x
x  
n! n 1
b) En déduire : 0 6 φ(x) − ln 6 x ln 1 + , pour n ∈ N∗ et
x(x + 1) . . . (x + n) n
x ∈]0, 1[.
c) En déduire que f est unique et égale à la fonction Γ.

971. CCP. Soit k ∈ N \ {0, 1}.


lnk x
a) Montrer que la fonction x 7→ est intégrable sur ]0, 1[.
1−x
b) Calculer la valeur de l’intégrale.
Z x
2 2
972. CCP. Soit f : x ∈ R 7→ ex /2 e−t /2 dt. Étudier la parit de f . Donner une quation
0
diffrentielle satisfaite par f ; en dduire le dveloppement en srie entire de f .

973. Navale. Soient, pour n ∈ N, fn : x ∈ [0, 1] 7→ cosn x sin x et gn = n fn .


a) Étudier la convergence de (fn ) puis celle de (gn ).
Z 1
b) Étudier la suite de terme gnral In = gn .
0
122 Revue de la filière Mathématiques

xn
974. CCP. Soit, pour x > 0, y > 0 et n > 1, un (x, y) = √ . Donner le domaine de
n + yn
+∞
X
dfinition de f = un .
n=1

xy
975. CCP. Soit f dfinie sur R2 par f (x, y) = p si (x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0.
x2 + y 2
Montrer que f est continue sur R2 , puis qu’elle admet des drives partielles sur R2 . L’appli-
cation f est-elle de classe C 1 ?

Autres Écoles - PSI

Algbre

976. CCP. Soient n ∈ N∗ et a ∈ C.


a) Montrer que si (Pk )06k6n est une base de Cn [X] alors (Pk (X + a))06k6n aussi.
b) Soit a 6= b. Montrer que (X − a)k (X − b)n−k 06k6n est une base de Cn [X].


977. CCP. Soient X et Y dans Mn,1 (R) et M = X tY .


a) Quel est le rang de M ? Calculer det(M − tIn ) pour t ∈ R.
b) Soit A ∈ GL  n (R), on pose Y = tA−1 X. En calculant det(M + In ), montrer que
t −1 t
1 + XA X 1,1 = det(X X + A)/ det(A).
 
A B
978. INT. Soit M = ∈ Mn (R) avec A ∈ GLp (R). Montrer que le rang de M est
C D
gal p si et seulement si D = CA−1 B.

979. CCP. Soient A et B dans Mn (K). On suppose qu’il existe P ∈ K[X] non constant
tel que P (0) = 1 et AB = P (A). Montrer que A est inversible ; en dduire que A et B
commutent.
 
1 2 0
980. CCP. Soit A =0 3 0 .
1 4 −1
a) Dterminer le spectre de A et trouver une matrice diagonale D semblable A.
b) Montrer que toute matrice commutant avec D est ncessairement diagonale.
c) Soit P = X 7 + X + 1. Dterminer les matrices M ∈ M3 (R) telles que P (M ) = A.

981. Mines d’Als. Soient A ∈ Mn (C) et PA


 : x 7→ det(xIn − A). Montrer que si x n’est pas
valeur propre de A alors tr (xIn − A)−1 = PA0 (x)/PA (x).

982. TPE. Soient n, p ∈ N∗ et A = (ai,j ) ∈ Mn (C) telle que : ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 ,
p−1
X
ai,j = δi+1,j si i 6 n − 1 et an,j = δ1,j . On pose B = Ak .
k=0
Revue de la filière Mathématiques 123

a) Montrer que A est diagonalisable dans Mn (C)


b) Montrer que B ∈ GLn (C) si et seulement si pgcd(n, p) = 1.

983. CCP. Soient E un espace vectoriel et Φ : u ∈ L(E) 7→ u + tr(u) id. L’application Φ


est-elle diagonalisable ?
   
2 1 A 2A
984. CCP. Soient A = et B = .
1 2 A 2A
a) La matrice A est-elle diagonalisable ?
b) Montrer que 0 est valeur propre de B. Dterminer la dimension de Ker B.
c) La matrice B est-elle diagonalisable ?

985. TPE. a) Soient A, B ∈ Mn (R). Montrer que AB et BA ont mme polynme caractris-
tique.
b) Soient p, q ∈ N∗ tels que p < q. Soient A ∈ Mpq (R) et B ∈ Mqp (R). Établir une
relation entre les polynmes caractristiques de AB et de BA.

986. CCP. Soit A ∈ M3 (R) telle que A3 = 2A2 − 3A. Montrer que A n’est pas inversible.

987. CCP. Soit f un endomorphisme de R3 tel que f 4 = f 2 . On suppose que 1 et −1 sont


valeurs propres de f . Montrer que f est diagonalisable.
  
0 1 0 1 0 0
988. CCP. Soit J =1 0 1 et K =0
0. Montrer que J et K sont diagonali-
1
0 1 0 0 1 0
 
a b c
sables dans M3 (R) et dterminer leurs lments propres. Diagonaliser  b a + c b .
c b a
Z 1
989. CCP. Calculer m = inf (x3 − ax2 − bx − c)2 dx.
(a,b,c)∈R3 0

990. CCP. Soit (a0 , a1 , . . . , an ) ∈ Rn+1 .


n
X
a) Donner une condition ncessaire et suffisante pour que (P, Q) 7→ P (ak ) Q(ak ) soit un
k=0
produit scalaire sur Rn [X]. On suppose cette condition vrifie dans la suite.
b) Donner une ( base orthonorme de Rn [X]. )
n
X
c) Soit F = P ∈ Rn [X], P (ak ) = 0 . Dterminer l’orthogonal de F .
k=0
d) Calculer la distance de X n F .

991. CCP. a) Montrer que l’application (A, B) ∈ Mn (R)2 7→ tr( tAB) est un produit sca-
laire sur Mn (R), que l’on note h , i.
b) Soient M, N ∈ Mn (R), M symtrique et N antisymtrique. Montrer que hM, N i = 0.
124 Revue de la filière Mathématiques

 
 X 
c) Soit A = (ai,j ) ∈ Mn (R). Calculer inf (ai,j − si,j )2 ; (si,j )16i,j6n ∈ Sn (R) .
 
16i,j6n

992. CCP. Soit A ∈ Sn (R). Montrer tr(A)2 6 rg(A) tr(A2 ).

993. CCP. Soient E un espace euclidien, a et b dans E non colinaires et


u : x ∈ E 7→ ha, xib.
a) Dterminer l’adjoint u∗ de u.
b) Montrer que f = u + u∗ est diagonalisable et prciser ses lments propres.
Z 1
994. ENSAM. On munit E = Rn [X] du produit scalaire hP, Qi = P (t) Q(t) dt, et on
Z 1 0

pose u(P ) = (X + t)n P (t) dt. Montrer que u est un endomorphisme autoadjoint bijectif.
0

Analyse

+∞
X |un |
995. CCP. Soit E l’espace des suites bornes valeurs complexes. Montrer que N (u) =
n=0
2n
+∞
X |un |
et N 0 (u) = sont deux normes sur E. Sont-elles quivalentes ?
n=0
n!

996. CCP. Soit fn : x 7→ ex + x − n .


a) Montrer qu’il existe un unique un ∈ R tel que fn (un ) = 0.
b) Dterminer un quivalent de un .
c) Trouver a et b tels que la srie de terme gnral vn = un −a ln(n)−b ln n/n soit convergente.
+∞
X 1
997. CCP. Soient α > 1 et Rn = . Encadrer Rn et en dduire un quivalent de Rn .

k=n+1

Z n+1 X
998. CCP. On pose an = ln Γ(x) dx. Dterminer la nature de (−1)n /an .
n n>1

1
xn
Z
999. CCP. Nature de la srie de terme gnral un = dx ?
0 1 + x + · · · + xn

ax + bx3 + cx5
1000. ENSAM. Maple. Soient (a, b, c, d, e) ∈ R5 et f : x 7→ tan(x) − .
1 + dx2 + ex4
p
Dterminer les valeurs de a, b, c, d, e pour lesquelles f (x) = O(x ) quand x → 0 avec p
maximal. Prciser alors un quivalent de f en 0.
Z x3
0 + +∗ 1
1001. ENSAM. Soit C = C (R , R). Pour f ∈ C, on pose g : x ∈ R 7 → f (t) dt.
x x
Revue de la filière Mathématiques 125

a) Montrer que g est continue et drivable sur ]0, +∞[. Exprimer g 0 (x) en fonction de g(x),
de f (x) et de f (x3 ).
b) Montrer que g est prolongeable par continuit en 0, et prciser par quelle valeur.
c) Soit Φ la fonction qui f associe g. Montrer que Φ est un endomorphisme de C. Cet
endomorphisme est-il surjectif ?

1002. CCP. Soit E = C ∞ (R, R). Si f ∈ E, on pose Φ(f ) = g : x 7→ f 0 (x) − x f (x).


a) Montrer que Φ ∈ L(E).
b) Dterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de Φ ; prciser la dimension de
ces derniers.
c) Dterminer Ker Φ2 .
Z +∞
1003. CCP. Existence et calcul de x e−bxc dx.
0

1004. TPE. Montrer aprs avoir justifi l’existence des intgrales que :
Z +∞ Z x
1 x ln t
2
arctan dt = dt.
0 1 + t t 0 1 − t2
 
bxc
1005. CCP. Pour n ∈ N∗ , on dfinit fn : R+ → R par : fn (x) = x 1 − si 0 6 x 6 n
n
et fn (x) = 0 si x > n.
a) Dterminer la limite simple de (fn ).
Z +∞
b) Calculer lim fn (x) dx.
n→+∞ 0

1 X
1006. CCP. Soit un : x 7→ . Pour quels x la srie S(x) = un (x) est-elle conver-
n2 x + n
n>1
gente ? Montrer que S est de classe C 1 sur ]0, +∞[. Trouver un quivalent de S(x) quand x
tend vers l’infini.
+∞
X ch n 2n
1007. CCP. Rayon de convergence et somme de f : x 7→ x ?
n=1
n

X 3n
1008. CCP. Rayon de convergence et somme de f : x 7→ xn .
n+2
n>1

n
+ N∗
X
1009. ENSAM. Soit (an ) ∈ (R ) avec a1 > 1. On pose Pn : x 7→ ak xk .
k=1
a) Montrer qu’il existe un unique xn ∈ [0, 1] tel que Pn (xn ) = 1.
b) Montrer que la suite (xn ) converge. On note ` sa limite.
+∞
X
c) Soient S : x 7→ an xn et R le rayon de convergence de cette srie. Montrer que :
n=1
i) ` = 0 ⇒ R = 0; ii) ` > 0 ⇒ R > ` ; iii) ` < R ⇒ S(`) = 1.
126 Revue de la filière Mathématiques

d) Dterminer R et ` lorsque an = 1/n.

1 2 ch(x) − 1
1010. CCP. On pose f : x 7→ − 2 et g : x 7→ . Montrer que l’on dfinit
ch(x) − 1 x x2
ainsi deux fonctions sur R prolongeables en applications de classe C ∞ sur R.

1011. CCP. Soit, pour n ∈ N∗ , fn : x ∈ [0, π/2] 7→ (sin x)1/n . Étudier la convergence simple
Z π/2
et uniforme de (fn ). Étudier la convergence de un = fn (x) dx.
0
Z +∞  
1 t
1012. CCP. On pose In = 2)
sin dt. Montrer que l’intgrale existe. Dter-
0 t(1 + t n
miner la limite de (In ) puis un quivalent de In .
Z 1
xn a b
1013. CCP. Pour tout n ∈ N, on pose : Un = n
dx. Montrer que : Un = + 2 +
  0 1 + x n n
1
o o b est exprimer sous forme d’une intgrale.
n2
Z +∞
2
1014. CCP. Soit In = tn e−t dt pour n ∈ N.
0
a) Justifier la dfinition de In . Trouver une relation entre In et In+1 . En dduire la valeur de
In . Z +∞
2
b) Donner une expression simplifie de F (x) = cos(xt) e−t dt.
0
Z x
0
1015. CCP. Soient E = C (R, R) et, si f ∈ E, u(f ) : x ∈ R 7→ et f (x − t) dt. Montrer
0
que u est un endomorphisme de E. Dterminer ses lments propres.

1016. CCP. Soit E = C ∞Z ([−π, π], R). Si f ∈ E, on pose


π
Φ(f ) : x ∈ [−π, π] 7→ cos(x − t) f (t) dt. Montrer que Φ ∈ L(E). Dterminer les lments
−π
propres de Φ.

1017. ENSAM. Soient f et g deux fonctions de carr intgrable sur R.


Z +∞
a) Dterminer l’ensemble de dfinition de f ∗ g : x 7→ f (x − t) g(t) dt.
−∞
b) Montrer que f ∗ g est continue sur son ensemble de dfinition.
c) Étudier les limites de f ∗ g aux bornes de son domaine de dfinition.
p
1018. CCP. Rsoudre l’quation : (1 + x2 )y 00 + xy 0 − y = x 1 + x2 .

1019. CCP. Soit (E) : x(x − 1)y 0 + y = ln(x) .


a) Montrer que (E) admet une unique solution f dfinie sur R+∗ .
Revue de la filière Mathématiques 127

Z 1 Z 1
b) Aprs en avoir justifier l’existence, calculer In = xn ln(x) dx. En dduire f (x) dx.
0 0

1020. ENSAM. Soit P ∈ R[X].


a) Montrer que si P (x) + P 0 (x) > 0 pour tout x ∈ R alors P (x) > 0 pour tout x ∈ R.
b) Montrer que si P (x) − P 00 (x) > 0 pour tout x ∈ R alors P (x) > 0 pour tout x ∈ R.
c) Si (P − P 0 − P 00 + P 000 )(x) > 0 pour tout x ∈ R, a t-on P (x) > 0 pour tout x ∈ R ?
Gomtrie

1021. TPE. Soit (P ) la parabole d’quation x2 = 2py. Montrer que les normales en trois
points de (P ) sont concourantes si et seulement si le cercle circonscrit au triangle ayant pour
sommets ces trois points passe par le sommet de (P ).
2 2
1022. ENSAM. Soient a > b > 0. Calculer l’aire du domaine dfini par : (x/a) + (y/b) 6 1
2 2
et (x/b) + (y/a) 6 1.

1023. ENSAM. a) Étudier les symtries de la courbe Γ : (x2 + y 2 )2 = x2 − y 2 .


b) Trouver une
Z Z quation polaire de Γ puis reprsenter Γ.
p
c) Calculer 1 − x2 − y 2 dx dy o D est le domaine dfini par Γ.
D

Autres Écoles - PC

Algbre
  Xp   
m+n m n
1024. Navale. Montrer que = .
p k p−k
k=0

1025. CCP. a) Soit a ∈ R. Montrer que l’ensemble {ka, k ∈ Z} est un sous-groupe de


(R, +).
b) Montrer que l’ensemble des périodes d’une fonction f : R → R est un sous-groupe de
(R, +).
c) Soit f : R → R dfinie par : f (x) = 0 si x est rationnel et 1 sinon. Déterminer l’ensemble
de ses périodes.

1026. Saint-Cyr. Maple. Soit la famille F = (X − k)k (X + k)6−k 06k66 .




a) Montrer que F est une base de R6 [X].


b) Dcomposer le polynôme 1 + X + X 2 + X 3 + X 4 + X 5 + X 6 dans la base F .

1027. Mines d’Als. Soient A, B ∈ Mn (R) telles que A2 = B 2 = In . Dterminer une condition
ncessaire et suffisante pour que A et B soient semblables.

1028. CCP. a) Soit E un espace vectoriel de dimension p. Donner la dimension de L(E) et


de L(L(E)).
128 Revue de la filière Mathématiques

b) Soient E un espace vectoriel et u ∈ L(E) nilpotente. On définit T : v 7→ u ◦ v − v ◦ u.


Montrer que T ∈ L(L(E)).
c) On suppose par la suite que E = R2 et qu’il existe une base (e1 , e2 ) telle que u(e1 ) = 0
et u(e2 ) = e1 . Donner la matrice de u dans la base (e1 , e2 ).
d) Montrer que u est nilpotente et donner son indice de nilpotence.
e) Calculer T 2 et T 3 .
f) Donner l’indice de nilpotence de T .
k  
X k k−l
g) On revient au cas général. Montrer que T k (v) = (−1)l u ◦ v ◦ ul .
l
l=0
h) Montrer que T est nilpotente.

1029. Mines Als. Soit (un )n>0 dfinie par : (u0 , u1 , u2 ) ∈ R3 et ∀n ∈ N, un+3 = 6un+2 −
11un+1 + 6un . Pour n ∈ N, on pose Xn = t(un , un+1 , un+2 ). Trouver une matrice A de
M3 (R) telle que : ∀n ∈ N, Xn+1 = AXn . Diagonaliser A puis donner l’expression de un
en fonction de n et des conditions initiales.

1030. CCP. Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, f dans L(E) et


Φ : u ∈ L(E) 7→ f ◦ u ∈ L(E).
a) Montrer que Φ est un endomorphisme de L(E).
b) Montrer que u est un vecteur propre associ la valeur propre λ si et seulement si Im u ⊂
Ker(f − λ id).
 
a b
1031. CCP. Soit A = et E = M2,1 (R) de base canonique (e1 , e2 ). Pour X, Y ∈ E,
c d
on pose ϕ(X, Y ) = tXAY. Calculer ϕ(ei , ej ) pour 1 6 i, j 6 2. Donner des conditions
nécessaires et suffisantes sur A pour que ϕ soit un produit scalaire.

1032. CCP. Soit e = (e1 , e2 , e3 , e4 ) la base canonique de l’espace euclidien R4 . On considère


le sous-espace P : x + y + z + t = 0 = x − y + z − t. Trouver la matrice dans la base e de
la symétrie orthogonale par rapport à P .
X
1033. TPE. Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ On (R). Montrer que ai,j 6 n.
16i,j6n

1034. CCP. Soit M ∈ M3 (R) telle que M 2 + tM = I3 . La matrice M est-elle diagonali-


sable ? Dterminer ses valeurs propres.

1035. CCP. Soit A ∈ Mn (R) inversible et telle que A2 = tA. Montrer que A est orthogonale.
Si de plus A est diagonalisable, trouver A.
r
1−t
1036. CCP. a) Soit f : t 7→ . Montrer que t 7→ tk f (t) est intégrable sur ] − 1, 1[ pour
1+t
tout k ∈ N.
b) Montrer que, pour tout P ∈ R[X], t 7→ P (t) f (t) est intégrable sur ] − 1, 1[.
Revue de la filière Mathématiques 129

Z 1
c) Montrer que hP, Qi = P (t) Q(t) f (t) dt est un produit scalaire sur R[X].
−1
d) Montrer que g : P (X) 7→ (X 2 − 1)P 00 (X) + (2X + 1)P 0 (X) est un endomorphisme de
Rn [X]. Donner sa matrice dans la base canonique. Montrer que g est diagonalisable.
e) On admet que g est symétrique pour le produit scalaire précédent. Montrer qu’il existe une
famille orthogonale (P0 , . . . , Pn ) de polynmes unitaires telle que : pour tout k ∈ {0, . . . , n},
il existe ak ∈ R tel que g(Pk ) = ak Pk .

1037. TPE. Soient E un espace euclidien, u ∈ L(E). On note kuk = supkxk=1 ku(x)k.
a) Montrer que kuk > supkxk=1 |hu(x), xi|.
b) Montrer que kuk = supkxk=1,kyk=1 | hu(x), yi |.
c) Si u est symétrique, montrer que kuk = supkxk=1 | hu(x), xi |.

Analyse

1038. CCP. Soit E l’espace des (un )n>0 ∈ RN telles que, pour tout n ∈ N∗ ,
un+1 = (4n + 2)un + un−1 . Soient (an ) l’lment de E tel que a0 = 1 et a1 = 0, et (bn )
l’lment tel que b0 = 0 et b1 = 1.
a) Montrer que : ∀n ∈ N∗ , bn > 1, puis : ∀n ∈ N, bn > n.
b) Montrer que : ∀n ∈ N, an+1 bn − an bn+1 = (−1)n+1 .
c) On pose, pour n ∈ N∗ , xn = an /bn . Montrer que xn → 0.

1039. CCP. Soient (a, b, c) ∈ R3 et, pour n ∈ N∗ , un = a ln(n) + b ln(n + 1) + c ln(n + 2).
Nature et somme ventuelle de la srie de terme gnral un ?

1040. CCP. Soient λ ∈ R∗ et (un )n>0 définie par u0 ∈ R, u1 ∈ R et, pour n ∈ N,


un+2 = un+1 + λun .
a) On suppose que la suite (un ) converge. Montrer que la limite est nulle.
b) On suppose −1/4 < λ < 0. Montrer que X 2 −X −λ admet deux racines réelles. Montrer
que la suite (un ) converge.
c) On suppose −1 < λ < −1/4. Montrer que X 2 − X − λ admet deux racines r et r.
Comparer |r| et 1. La suite (un ) converge-t-elle ?
d) On suppose que λ = −1/4. Expliciter un .
e) Montrer que la série de terme gnral un converge si et seulement si la suite (un ) converge.
+∞
X n
f) Calculer .
n=1
2n
g) Étudier le cas λ > 2.

cos(x) − 1
1041. CCP. Soit f (x) 7→ . Cette application est-elle continue en 0 ? dérivable en
x2
1 ∞
0 ? de classe C sur R ? de classe C sur R ?

1042. Mines Als. Soient E = C([0, 1], R) et τ l’application qui à f ∈ E associe l’application
Z x Z 1
τ (f ) : x ∈ [0, 1] 7→ (x − 1) t f (t) dt + x (t − 1)f (t) dt.
0 x
130 Revue de la filière Mathématiques

a) Montrer que τ est un endomorphisme.


b) Soit f ∈ E. Calculer τ (f )(0) et τ (f )(1). Montrer que τ (f ) est de classe C 2 .
c) Déterminer le noyau de τ .
d) Montrer que l’image de τ est l’ensemble des applications de E de classe C 2 nulles en 0 et
en 1.
1 1
1043. Mines Als. Pour n ∈ N∗ et x ∈ R\Z−∗ , soit fn (x) = − . Étudier la convergence
X n n+x
de la série fn . Montrer que la somme est C 1 et calculer sa valeur en 1.

+∞ −nx
X e
1044. Mines Als. Étudier x 7→ . Est-elle intégrable sur R+∗ ? Est-elle de classe C 1
n=1
n
sur R+∗ ?
X e−nx
1045. Mines d’Als. Soit f : x 7→ . Dterminer le domaine de dfinition de f . Étudier
n2 + 1
n>0
la monotonie, la continuit, la drivabilit et les limites aux bornes.
+∞ +∞
X x X x
1046. CCP. Calculer lim et lim
x→0
n=1
nx+1 x→+∞
n=2
n x+1

+∞
X x2n+1
1047. CCP. a) Rayon de convergence et somme de .
n=0
2n + 1
+∞  2n+1
X 1 x+1
b) Calculer lorsque c’est possible .
n=0
2n + 1 x − 1

2n + 2
1048. CCP. Soit (un ) dfinie par : u0 = 1 et ∀n ∈ N, un+1 = un .
2n + 5
a) Étudier la convergence de la suite u.
 3/2  
n+1 un+1 a 1
b) On pose vn = × . Déterminer a > 0 tel que ln(vn ) = 2 + o .
X n un n n2
La série ln(vn ) converge-t-elle ?
C
c) Montrer qu’il existe C > 0 tel que un ∼ 3/2 .
n
+∞
X
d) Montrer que S(x) = un xn est définie sur [−1, 1].
n=0
e) Montrer que S est solution d’une équation différentielle du type (ax2 + bx)f 0 (x) + (cx +
d)f (x) = e.

1049. CCP. Pour x ∈ R+∗ et n ∈ N∗ , on pose fn (x) = n(x1/n − 1). Étudier la convergence
Z 1
fn (t)
simple de (fn ). Dterminer la limite de la suite de terme général In = dt.
0 1+t
Revue de la filière Mathématiques 131

+∞
tn
Z
1050. TPE. Pour n ∈ N, on pose In = dt. Justifier l’existence de In et
0 tn+2+1
dterminer la limite de (In ).
Z x
+∗ ln(t)
1051. CCP. a) Justifier l’existence sur R de F (x) = dt.
1 1 + t2
0
b) Justifier la dérivabilité de F et calculer F . Préciser son signe.
Z 1
c) Calculer tk ln(t) dt pour tout k ∈ N, après en avoir justifié l’existence.
0
Z 1
ln(t)
d) Calculer 2
dt.
0 1+t
e) Calculer F 00 et donner le développement limité de F en 1 à l’ordre 2.
f) Donner l’allure de F au voisinage de 1.
g) Montrer que F est prolongeable par continuité en 0. Le prolongement est-il dérivable ?
h) Donner une méthode pour obtenir F (0) à 10−2 près.
+∞
t3
Z
1052. CCP. Soit I = dt.
0 et − 1
a) Montrer que I existe.
Z +∞
b) On définit Γ(x) = tx−1 e−t dt. Montrer que Γ est définie sur R+∗ . Trouver une
0
relation entre Γ(x + 1) et Γ(x). En déduire Γ(n) pour tout n ∈ N∗ .
+∞
X 1 π4
c) On pose ζ(x) = x
et on donne ζ(4) = . Préciser le domaine de définition de ζ.
n=1
n 90
+∞
t3 X
d) Pour quels t ∈ R a-t-on la relation = t3 e−(n+1)t ?
et − 1 n=0
e) Calculer I.
+∞
tx−1
Z
f) On pose F (x) = dt. Déterminer le domaine de définition de F . Exprimer F
0 et − 1
à l’aide de ζ et de I. Étudier la continuité de F .
Z +∞
dt X 1
1053. CCP. Pour x > 0, soient I(x) = 2x
et f (x) = .
1 t + t n + n2 x
n>1
a) Justifier l’existence de f 
et de I. 
1 1
b) On admet que I(x) = ln 1 + et que I(x) 6 f (x) 6 I(x)+ . Préciser lim((f )
x 1+x 0+
et lim(f ). Montrer que f (x) ∼ − ln(x).
+∞ x→0+
c) Étudier la croissance de f .
d) Montrer que f est dérivable et retrouver la question précédente.
e) Montrer les points admis en b) .
f) Soit p ∈ N∗ . Montrer que f (1/p) est rationnel.
132 Revue de la filière Mathématiques

Z nπ/2
sin(t)
1054. Saint-Cyr. Soit an = dt.
0 n sin(t/n)
a) Montrer l’existence de an . Calculer an+2 − an et en déduire la valeur de an .
+∞
X
b) Soit S : x 7→ an xn . Calculer le rayon de convergence de S.
n=1
Z π/2
x
c) Montrer que S(x) = dt.
0 x2 − 2 cos(t)x + 1

1055. Mines Als. Résoudre : y 00 (x) − 3y 0 (x) + 2y(x) = ex − x − 1, y(0) = y 0 (0) = 0.

1056. CCP. On cherche rsoudre (E) : ∀t ∈ R+∗ , t y 00 (t) + t y 0 (t) − y(t) = 0.


a) Trouver les rels a tels que la fonction ha : t 7→ ta soit solution de (E).
b) Justifier que la fonction g : t 7→ e−t /t2 admetZune primitive sur R+∗ .
x
c) Dresser le tableau de variations de G : x 7→ g(t) dt. Donner la limite de G en 0+ et
1
justifier que G admet une limite en +∞.
d) Soient f ∈ C 2 (R+∗ , R), s : t 7→ t f (t) et (E 0 ) : f 0 (t) + (1 + 2/t)f (t) = 0. Montrer que
s est solution de (E) si et seulement si f 0 est solution de (E 0 ).
e) Rsoudre (E).

1057. CCP. Soit f : (x, y) ∈ R2 7→ ex sin(y) . Étudier les extrema de f .

Gomtrie
 
3 −1
1058. CCP. Soit M = . La matrice M est-elle diagonalisable ? Étudier la courbe
−1 3
d’équation 3x2 − 2xy + 3y 2 + ax + by + c = 0.

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