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- niveau de la côte
méditerranéenne française
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Tsunamis : étude de cas au niveau de la côte
méditerranéenne française
Rapport intermédiaire
V
BRGM/RP-55760-FR
Décembre 2007
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11 DI I'AUIN«CII:MINT
m brgmGéosciences pour une Terre durable
Tsunamis : étude de cas au niveau de
la côte méditerranéenne française
Modélisation numérique
Rapport intermédiaire
BRGM/RP-55760-FR
Décembre 2007
Étude réalisée dans le cadre des projets
de Service public du B R G M 2006 - PSP06ARN80
R. Pedreros, B. Poisson
Vérificateur : Approbateur :
Nom : C . Oliveros Nom : H. Modaressi
Date Date:
Signature :
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3 5000 00046079 9
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17 Df 1'AWÉhJ.GHItM
Mots clés : tsunamis, modélisation, glissements de terrain, sismo-tectonique, Méditerranée
Occidentale, incertitude
> BRGM, 2007, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.
Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Synthèse
Dans le cadre du Plan Séisme, l'Etat français a confié au BRGM l'étude « Tsunamis :
étude de cas au niveau de la côte méditerranéenne française ». Ce projet fait l'objet
d'une convention Ministère français de l'Ecologie, du Développement et de
l'Aménagement Durables et BRGM n° CV 05000195.
Dans un premier temps, la méthodologie utilisée pour simuler les tsunamis est
présentée. Par la suite, une analyse de la sensibilité des résultats par rapport aux
données bathymétriques utilisées est effectuée. Celle-ci montre qu'une erreur
maximale de 20% est faite sur la hauteur crête-à-creux des vagues près du rivage
lorsque la couverture haute résolution spatiale est bonne. Dans les zones côtières où
ces données sont absentes et où des données basse résolution ont dû être introduites,
cette erreur maximale passe à 40%. Ainsi, Les données topo-bathymétriques utilisées
sont adaptées à la détermination de l'exposition aux tsunamis de l'ensemble des côtes
françaises méditerranéennes avec une échelle de restitution étant au mieux au
1/100 OOO*'"®. Par contre, la qualité de la bathymétrie petit fond et de la topographie à
terre (résolution et précision de l'altitude) ne permettent pas de modéliser correctement
l'inondation induite par le tsunami.
Le code de calcul retenu pour les simulations est GEOWAVE. II est conforme à l'état
de l'art dans ce domaine. Ce code, amélioré au BRGM pour les besoins de ce projet, a
été testé sur les tsunamis historiques ayant atteint les côtes françaises
méditerranéennes.
Au total, 29 scénarios ont été simulés pour avoir une première vision de l'exposition de
ce littoral aux tsunamis. Ces scénarios couvrent des événements dit « rares »
(scénario MAX, fréquence de plusieurs milliers d'années) et « communs » (cas MOY,
fréquence de plusieurs centaines d'années). Les résultats de chacune de ces
simulations sont détaillés dans ce rapport :
On rappelle que ces résultats reposent sur la base de scénarios de périodes de retour
très vraisemblablement supérieures à quelques centaines d'années, voire peut-être
milliers d'années.
Sommaire
1. Introduction 17
3.2. EMBOITEMENTS 39
3.3. CAPTEURS 40
3. 3.1. Indications fournies par les capteurs 40
3.3.2. Relation à la source 41
4. Tsunamis historiques 43
8. Conclusion 97
9. Bibliographie 99
Figure 43 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de
la zone 02 (grille à 750 m) 79
Figure 44 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de
la zone 02 (grille à 83m, secteur nord) 80
Figure 45 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de
la zone 02 (grille à 83 m, secteur sud) 81
Figure 73 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX_max de la zone 49 (grille à 750 m) 113
Figure 74 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_max de la zone 49 (grille à 750 m) 114
Figure 75 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_max de la zone 49 (grille à 83 m) 114
Figure 76 - Série temporelle de la cote de la suri'ace libre, pour le scénario MAX_max
de la zone 49, dans le Golfe du Lion 115
Figure 77 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 01 (grille à 750 m) 119
Figure 78 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 01 (grille à 750 m) 120
Figure 79 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 01 (grille à 250 m, nord de la Corse) 121
Figure 80 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 01 (grille à 250 m, nord-ouest de la Corse) 121
Figure 89 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 03 (grille à 250 m, secteur sud) 132
Figure 90 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la
zone 03 133
Figure 91 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 05 (grille à 750 m) 134
Figure 92 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 05 (grille à 750 m) 135
Figure 93 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 05 (grille à 250 m) 136
Figure 94 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la
zone 05 137
Figure 95 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 06 (grille à 750 m) 138
Figure 96 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 06 (grille à 750 m) 139
Figure 97 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 06 (grille à 250 m) 140
Figure 98 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la
zone 06 141
Figure 99 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MOD de la zone 06 (grille à 750 m) 143
Figure 100 - Elévafion maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD
de la zone 06 (grille à 750 m) 144
Figure 101 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 1 1 (grille à 750 m) 145
Figure 102 - Elévafion maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 11 (grille à 750 m) 145
Figure 103 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 12 (grille à 750 m) 146
Figure 104 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 12 (grille à 750 m) 147
Figure 105 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 12 (grille à 250 m, secteur ouest) 147
Figure 106 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 12 (grille à 250 m, secteur est) 148
Figure 107 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de
la zone 12 149
Figure 108 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 13 (grille à 750 m) 150
Figure 109 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 13 (grille à 750 m) 151
Figure 1 10 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 13 (grille à 250 m) 151
Figure 122 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 18 (grille à 750 m) 162
Figure 123 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 18 (grille à 250 m, secteur ouest) 162
Figure 124 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 18 (grille à 250 m, secteur centre) 163
Figure 125 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 18 (grille à 250 m, secteur est) 163
Figure 126 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de
la zone 18 164
Figure 127 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 19 (grille à 750 m) 166
Figure 128 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 19 (grille à 750 m) 167
Figure 129 - Série temporelle de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la
zone 19 167
Figure 130 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MOD de la zone 19 (grille à 750 m) 168
Figure 131 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD
de la zone 19 (grille à 750 m) 169
Figure 132 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 20 170
Figure 133 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 20 (grille à 750 m) 171
Figure 134 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de
la zone 20 172
Tableau 12 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 49, pour le scénario MAX_moy 74
Tableau 13 - Scénarios retenus pour les simulations et caractéristiques des grilles de
calcul 77
Tableau 14 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 02, pour le scénario MOD 83
Tableau 15 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 05, pour le scénario MAX 86
Tableau 16 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 18, pour le scénario MOD 92
Tableau 17 - Paramètres de la simulation de l'effondrement à Cap Nègre 94
Tableau 18 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre libre en cas d'éboulement de la falaise à Cap Nègre 96
Tableau 19 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 4, pour le scénario MAX_max 105
Tableau 20 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs corses de la zone 4, pour le scénario MAX_max 108
Tableau 21 -Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 32, pour le scénario MAX_max 112
Tableau 22 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 49, pour le scénario MAX_max 115
Tableau 23 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 01, pour le scénario MAX 123
Tableau 24 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 02, pour le scénario MAX 128
Tableau 25 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 03, pour le scénario MAX 132
Tableau 26 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 05, pour le scénario MAX 137
Tableau 27 - Temps d'arrivée (At), altitude des capteurs, cotes minimale (Zmin) et
maximale (Zmax) et hauteur d'inondation atteintes par la surface libre aux capteurs de
la zone 06, pour le scénario MAX 142
Tableau 28 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 12, pour le scénario MAX 149
Tableau 29 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 13, pour le scénario MAX 152
Tableau 30 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 15, pour le scénario MAX 154
Tableau 31 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 16, pour le scénario MAX 157
Tableau 32 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 17, pour le scénario MAX 160
Tableau 33 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 18, pour le scénario MAX 165
1. Introduction
les résultats des simulations pour les tsunamis potentiels causés par des
séismes et des glissements de terrain sous-marin et sub-aérien.
Un tsunami (du japonais tsu : port et nami : vague) correspond à une série de vagues
provoquée par une action mécanique brutale et de grande ampleur au niveau d'une
mer ou d'un océan. Ces actions sont le plus souvent d'origine tectonique, volcanique
ou liées à des glissements de terrain mais un impact météoritique peut aussi en être la
cause.
Suite à leur génération, les tsunamis se propagent dans toutes les directions, parfois
sur plusieurs milliers de kilomètres, jusqu'à atteindre les côtes. Seuls les tsunamis les
plus importants inondent ces dernières.
Les tsunamis peuvent ainsi être décrits selon 3 phases : la génération, la propagation
et l'inondation.
A la phase de génération, les tsunamis se caractérisent par des périodes (T, durée
entre deux vagues consécutives) allant de quelques minutes (généralement liés à des
glissements terrain) à plus d'une heure lorsqu'ils sont causés par des événements
tectoniques majeurs. Les longueurs d'onde associées (L, distance entre deux vagues
consécutives) peuvent alors varier de plusieurs dizaines à quelques centaines de k m .
Bien souvent, L est largement supérieure à la profondeur (P). Dans ce cas, les
tsunamis obéissent à la théorie des « ondes longues » qui prévoit une vitesse de
propagation (V) homogène sur toute la tranche d'eau. V peut être alors approchée par
la relation :
Ainsi en se propageant vers la côte, l'onde rencontre des profondeurs de plus en plus
faibles en faisant chuter sa vitesse : par exemple, de 943 k m / h à 7000 m de profondeur
à 36 k m / h à 10 m de profondeur (Figure 1). Cela implique également une diminution de
L (L = VxT). C o m m e la quasi-totalité de l'énergie transportée par le tsunami est
conservée lors de sa propagation, cela implique l'augmentation des hauteurs des
vagues en eau peu profonde (étape de gonflement).
Figure 1 - Schéma de propagation d'un tsunami depuis le milieu profond jusqu'à la côte
(source : http://ioc3.Unesco.org/itic/fiies!grandes_vagues_fr.pdfl.
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Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Hauteur crête-à-creux
Profondeur dMnondatiorT
Niveau de ¡a mer avant le tsunami (0t
creux
Il existe un seuil, défini par le rapport entre la hauteur des vagues et la profondeur d e
l'eau, au-delà duquel les vagues déferlent en contribuant à la dissipation d e l'énergie.
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II est à noter que les mécanismes de génération des tsunamis peuvent être plus
complexes et que des interactions existent entre les différentes sources (tectonique,
volcanique, glissements de terrain,...). Par exemple, un séisme de faible magnitude
peut provoquer un glissement sous-marin de grande ampleur à l'origine d'un tsunami
dévastateur.
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« « L . »._/
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rl- •'J--V
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Figure 3 - Ensemble des sondes bathymétriques contenues dans les dalles Hisîoliit des côtes
méditerranéennes françaises (en rouge), et couverture des données IFREMER à 250 m (en
bleu).
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• Données IFREMER
En outre, dans le cadre d'un projet coopératif associant des instituts de recherche,
océanographiques et hydrographiques et le comité Géosciences Marines de la C I E S M ,
l'IFREMER a réalisé un M N T échantillonné au pas de 1 k m des bassins occidental et
oriental de la Méditerranée. C e fichier est disponible auprès de l'IFREMER depuis mi-
2006. Il a été mis à disposition du B R G M dans le cadre de cette étude.
40
38
36
Les longueurs d'ondes les plus faibles traitées dans cette étude correspondent aux
tsunamis initiés par des mouvements de terrain. Les valeurs minimales sont alors de
1 0000 m dans la zone de génération et 2000 m à proximité du rivage (profondeur
d'environ 10 m). Dans ces cas, des mailles respectivement de 250 m (40
nfuds/longueur d'onde) et de 83 m (24 nuuds/longueur d'onde) peuvent être utilisées
avec le modèle GEOWAVE. Pour les tsunamis d'origine sismique, les longueurs
d'onde dans la zone de génération étant au minimum de 50 km, la densité du maillage
à 2250 m issu des données GEBCO correspond à 22 nsuds par longueur d'onde et la
condition requise est également respectée (Grilli et Watts, 1999 Woo et Liu, 2004).
;
L'ensemble des calculs a été effectué sur des grilles exprimées en coordonnées
métriques Mercator universel (décalage de 0 pour x et y ; latitude et méridien de
référence étant respectivement l'Equateur et Greenwich ; ellipsoïde WGS84).
40
35
Figure 5 - Construction des 5 MNT principaux. Les tailles de mailles sont indiquées en mxm.
Sur les secteurs où plusieurs sources de données coexistent, seules les données à
plus haute résolution ont été utilisées dans la construction des grilles M N T .
Les M N T ont été fabriqués en utilisant le logiciel Surfer (Golden Software) par la
méthode de triangulation par interpolation linéaire. Le choix de cette méthode
d'interpolation tient au fait que la plupart des données utilisées sont déjà maillées et au
grand nombre de valeurs considérées (environ 7 millions). La qualité des données
interpolées par cette méthode a été testée par validation croisée. Cette technique
consiste à enlever une à une les données mesurées pour ensuite les prévoir à partir de
l'interpolation des données voisines. Les erreurs de la validation croisée (résidus) sont
ensuite obtenues en soustrayant les valeurs prédites aux valeurs mesurées. Cette
procédure a permis de localiser des erreurs ponctuelles très importantes (supérieures
à 10 m en valeur absolue) à la frontière des données du S H O M et d ' I F R E M E R (voir
exemple Figure 6). Cela est dû à la combinaison de données de sources différentes et
de types différents : maillés et sondes. Les zones de contacts étant alors très
irrégulières.
U n e fois localisés, ces points erronés ont été supprimés et une nouvelle interpolation
effectuée.
La Figure 7 présente les résidus obtenus après validation croisée aux nouvefles grilles
(83x83 m ) interpolées. O n obtient une distribution des erreurs centrée sur 0. Les
erreurs les plus fréquentes se situent entre -0.5 m et +0.5 m . Pour 85 % données,
l'erreur est comprise entre - 2 et +2 m .
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43.19
43.13-
43.12
6.5 6.51 6.52 6.53
Erreur Interpolation
-5 -4 . 5 - 4 - 3 . 5 - 3 - 2 . 5 - 2 -1 5 -1 - 0 . 5 0 0 5 1 1.5 2 2 5 3 3 5 4 4.5
Intervall« ( m )
Pour pallier ces lacunes, les données G E B C O (mailles d'environ 1.9x1.3 k m 2 à cette
latitude) présentes dans ces secteurs ont été utilisées dans la construction des M N T
haute résolution (Figure 8B). Les erreurs introduites par l'utilisation de ces données
grossières dans l'interpolation correspondent aux valeurs extrêmes de la Figure 7
(proches des bornes -5 et +5 m ) .
100
ISO
200
ÎSO
»O
350
400
450
MO
Figure 8 - Localisation des zones dépourvues de bathymétrie haute résolution (A). MNT
construit en utilisant les données GEBCO dans les zones de lacunes (B).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
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L'influence de la bathymétrie sur les résultats de simulation est traitée sous deux
aspects, en considérant :
Pour quantifier l'influence des erreurs d'interpolation au niveau des résultats, nous
avons choisi d'utiliser le tsunami de Nice 1979 comme événement de référence sur
lequel nous procédons à l'analyse de l'influence du MNT.
L'événement de Nice 1979 s'est imposé pour ces tests pour 3 raisons principales :
c'est l'événement historique ayant généré les vagues les plus importantes
au niveau des côtes méditerranéennes françaises. Les observations faites à
l'époque ont servi a valider la simulation de référence.
ilexiste dans cette zone une bonne densité de données haute résolution
(pas de lacunes dans les données)
La Figure 9 présente la différence entre les élévations maximales du plan d'eau issues
de la simulation de référence et de la simulation sur bathymétrie perturbée à [-2 m ;
+2 m ] .
L'écart moyen entre ces deux simulations est inférieur à 10 c m . Les différences les
plus importantes, positives et négatives, se situent à proximité des côtes. Celles-ci
dépassent rarement les 20 c m .
Villefranche /
5390000- /
S 0.5
5385000- Port-Clapagê
•
Saint-j_aurent Aéroport /
0-2
5380000 '0.05
5375000
-0.2
Port-Vaufcan
A n titrai -0.5
5370000
'-0.8
5365000
790000 795000 800000 805000 810000 815000
Figure 9 - Carte des différences des élévations maximales du plan d'eau entre la simulation de
référence et la simulation sur bathymétrie perturbée à [-2 m ; +2 m].
U n e autre visualisation de ces différences est présentée Figure 10. Elle correspond à
l'extraction des séries temporelles de la cote de la surface libre calculée au niveau de
l'aéroport de Nice et d'Antibes. Nous faisons également apparaître dans ces
graphiques la série correspondante à la simulation sur la bathymétrie perturbée à [-
5 m ; +5 m ] .
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Aéroport de Nice
1.0- bathymétrie non perturbée [z - -4.0 m]
- 1.0
bahymetne perturbée + / - 2 m [z = -2 2 m¡
baihymötrle perturbée+/-5m (z--7.jmj
0.5- - 0.5
- 0.0
o.o-
-0.5- --0.5
-1.0- --10
10
temps(min)
Antibes
1.0- - 1.0
bathymétne non perturbée [z - -A. i m]
bathymétrie perturbée+/-2m fz = -3 1 m)
bafiymétriepertjrbée+/-5n [z = -T. 1 m]
0.5- - 0.5
o.o- - 0,0
-0.5- --0.5
-1J3- --1,0
10 15
temps (min)
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Les séries temporelles de la cote de la surface libre extraites en trois capteurs situés
près d'Antibes, à des profondeurs respectives de -24, -1 1 et -2 m, sont tracées pour les
trois résolutions de MNT (Figure 12).
On constate que la densité du maillage influe peu sur le temps d'arrivée du tsunami.
Celle-ci se manifeste essentiellement sur l'amplitude des vagues et notamment pour
de faibles profondeurs.
La comparaison de ces trois simulations est également menée en traçant des profils de
la surface libre, indiqués sur la Figure 11 en PI (Antibes) et P2 (Cannes), à des
instants différents, pour les trois résolutions (Figure 13, Figure 14).
Sur le profil tiré depuis Antibes, on constate tout d'abord que le tsunami semble en
avance (environ 100 m) et trop faible dans la simulation à 750 m, mais qu'il a une
forme similaire dans les simulations à 250 et 83 m (Figure 13).
Étant donnée la longueur d'onde de la vague qui arrive à la côte (2 à 3 km), la grille à
750 m ne peut de manière évidente pas la décrire correctement. On remarque
également un écart de forme de vague entre les simulations à 250 et 83 m ; le manque
de définition du MNT à 250 m explique bien les différences observées (onde décrite en
7 nauds environ dans la simulation à 250 m, à 15 min).
Sur le profil tiré depuis Cannes, les différences de forme et d'amplitude du tsunami
selon la résolution apparaissent plus nettement encore (Figure 14). A nouveau, compte
tenu des longueurs d'onde des vagues à la côte, seule une résolution de 83 m peut
bien décrire le tsunami. En revanche, un surcroît de résolution ne changerait pas
beaucoup les résultats.
résolution 2 S 0 m ~ ^ ^ ^ |
5390000-
53Ö00O0-
(«
Antibesl, ^
5370000- Cannes "?
5360000-
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5360000-
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
1.0- - 1.0
z = -24 m
0.5- - 0.5
E o.o - 0.0 £
Résolution spatiale
du calcul
-0.5- - -0.5
750m
250m
83m
-1.0- -1.0
I '
10 15 20 25 30 35 ^ ' r
40
1.0- - 1.0
z = -11 m
0.5- - 0.5
Ë 0.0- - 0.0
Résolution spatiale
du calcul
-0.5- --0.5
750m
250m
83m
-1.0- - -1.0
1.0- - 1.0
z = -2 m
0.5- - 0.5
E 0.0' - 0.0 E
Résolution spatiale
du calcul
-0.5- --0.5
750m
250m
83m
-1.0- --1,0
10 15 20 25 30 35 40
temps (min)
Figure 12 - Séries temporelles de l'élévation de la surface libre en trois capteurs situés près de
la côte d'Antibes, à trois profondeurs différentes : -24 m , -11 m et -2 m .
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Antibes
10 min
.
Taille
des mailles 5 km
Antibes
12 min
dei maillet
5 km
Antibes
13 min
r ttS.
Taille
250m
des maillet 5 km
83 m
Figure 13 - Profil d'élévation (en m) de la surface libre, d'Antibes au large (P1), tracé à 4
instants différents pour les trois simulations réalisées sur le même M N T respectivement
échantillonné à 750, 250 et 83 m .
34 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Cannes
11 min
Taille 750m
250m
des mat Iles 5km
B3m
Cannes
16min
I 7S0m
ailles —
• S3m 5 km
Figure 14 - Profil d'élévation (en m) de la surface libre, de Cannes au large {92), tracé à 4
instants différents pour les trois simulations réalisées sur le même M N T respectivement
échantillonné à 750, 250 et 83 m .
la robustesse du modèle.
Pour répondre complètement aux besoins de cette étude, des modifications ont dû être
apportées à la version de base de GEOWAVE. Celles-ci ont porté notamment sur :
GEOWAVE a été testé et validé sur de nombreux cas de référence et pour des
tsunamis provoqués par des glissements sous-marins (Papouasie Nouvelle Guinée
1998, par exemple), par des séismes (Sumatra 2004, par exemple) et par des
éruptions volcaniques (volcan Augustine, Alaska).
Propriétés Geowave
Origine sismique Okada, 1985
Génération Origine glissement sous-marin GrillietWatts, 1999, 2005
(TOPICS) Origine glissement subaérien (effondrement Walderetal.,2003
falaise et volcanique)
générer les vagues provoquées par des séismes et des glissements sous-marins et
subaériens.
- Pour les séismes l'initiation est modélisée en faisant appel aux algorithmes
:
développés par Okada (1985) qui correspondent à la méthode couramment utilisée par
les différents modèles. Ces algorithmes permettent de calculer la déformation du
plancher océanique à partir des caractéristiques de la faille à l'origine du séisme. Le
tsunami initial est ensuite déduit en admettant que l'intégralité de cette déformation est
instantanément transmise à la surface de l'eau.
- Pour les glissements sous-marins : le code intègre les travaux de Grilli et Watts
(1999). Ces auteurs ont déterminé empiriquement des relations entre les
caractéristiques géométriques du glissement et les caractéristiques du tsunami à la
génération (amplitude, longueur d'onde). Deux grands types de glissements sont
considérés :
les glissements en translation (slide) qui sont caractérisés par une faible
épaisseur et un déplacement sur une longue distance,
- les glissements en rotation (slump) qui sont caractérisés par une grande
épaisseur et un faible déplacement du fait de frottements importants.
- Pour les glissements subaériens : la génération se base sur les travaux de Walder
et al. (2003) établissant des équations empiriques reliant les caractéristiques du
tsunami à la géométrie du glissement et aux caractéristiques du mouvement.
longueur d'onde) sont par la suite injectés dans FUNWAVE. Ce module se charge
alors de propager dans l'espace la vague initiale et de déterminer l'inondation au
rivage.
3.2. EMBOITEMENTS
L'utilisation des différences finies dans le calcul de la propagation des tsunamis interdit
de mailler le domaine de calcul de manière non-uniforme (obligation d'utiliser des
grilles rectangulaires uniformes à mailles carrées). Nous avons donc recours à
l'emboîtement de modèles pour étudier plus précisément certaines zones, améliorer le
calcul au voisinage des endroits sensibles de la côte et respecter les conditions d'au
moins 15 à 20 nuds par longueur d'onde (Grilli et Watts, 1999 ; Woo et Liu, 2004).
3.3. CAPTEURS
Les capteurs dits « numériques » sont des ntuds fixes du maillage sur lesquels on
enregistre l'élévation de la surface libre au cours du temps. Pour un tsunami donné, ils
sont placés aux endroits où l'aléa apparaît le plus fort, ou là où des enjeux sont
présents.
Par ailleurs, comme les hauteurs de vague maximales sont en général atteintes tout
près des côtes, les capteurs sont parfois placés en des points de bathymétrie assez
faibles. II arrive donc que ces capteurs soient découverts au cours de la simulation,
c'est-à-dire sans eau ; les graphes de cote de la surface libre présentent alors des
lacunes (courbes interrompues, sur les figures de séries temporelles de la cote de la
surface libre en chaque capteur).
4. Tsunamis historiques
Une étape préalable au calcul des tsunamis potenfiels a été d'appliquer GEOWAVE
sur des cas historiques afin de tester ses performances. Ainsi trois événements de
référence ont été traités. II s'agit de deux tsunamis d'origine sismique (séisme de
Boumerdès, 2003, et séisme de mer Ligure, 1887), et d'un tsunami généré par
glissement de terrain (effondrement de l'aéroport de Nice, 1979).
4.1.1. Source
Cefie étude
Glissement moyen 1.5m 1.5m
Etant données les dimensions du domaine de calcul, qui doit s'étendre de la côte
algérienne à la côte française, la simulation se fait à partir d'une grille bathymétrique
dérivée de GEBCO (résolufion d'I'xl'), projetée en Mercator en une grille de mailles
carrées de 1800 m de côté. Le calcul est ensuite emboîté sur des grilles de résolufion
600 puis 200 m, sur les Baléares et sur les côtes françaises.
Sur les Baléares, ces deux boîtes ont été construites en suréchantillonnant les
données G E B C O et I F R E M E R ( M N T à 1 k m pour des profondeurs supérieures à
200 m ) . Aussi, la bathymétrie près des côtes possède une faible précision.
O n note que sur la grille bathymétrique que nous utilisons ( G E B C O ) , les localisations
différentes du séisme conduisent à placer l'épicentre sous une tranche d'eau de 3.5 m
selon Meghraoui et al., ou 820 m selon Yelles et al..
4 . 1 . 3 . T s u n a m i initial
Le tsunami initial pour chacun des deux jeux de paramètres est représenté Figure 15.
300000 320000 340000 360000 380000 400000 420000 440000 460000 480000 500000
4360000
4340000-
300000 320000 340000 360000 380000 400000 «20000 440000 460000 480000 500000
Figure 15- Cotes de la surface libre (en m) obtenues lors du calcul du tsunami initial généré
par le séisme de Boumerdes 2003, respectivement suivant les paramètres de Yelles et al.
(2004) en haut, et Meghraoui et al. (2004) en bas.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
O n constate que dans le cas des paramètres donnés par Meghraoui et al. (2Q04), la
faille n'est pas seulement sous-marine, et touche la côte.
4.1.4. Résultats
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour le
domaine de calcul à 1800 m , sur la Figure 16 et pour les domaines à 200 m , sur les
Figure 17 et Figure 18.
0 01 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 D 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 06 0.7
200000 400000 600000 800000 10OÜOOU 200000 4000ÛO 600000 B00000 10ÜUCQU
Figure 16 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des simulations du
tsunami de Boumerdès 2003 sur la grille à 1800 m.
L'ordre de grandeur obtenu est bon sur la côte algérienne, en temps, en hauteur et en
période pour les deux sources. Aux Baléares, la comparaison des résultats des
simulations aux observations montrent :
- une surestimation systématique du temps d'arrivée des tsunamis et cela pour les
deux sources traitées. Le retard maximal étant à Palma (environ 30 minutes)
* une sous-estimation de la hauteur des vagues à Palma et Sant Antoni alors qu'à
Ibiza il existe un bon accord entre ces valeurs. Les résultats issus de la source de
Meghraoui et al., 2004 sont légèrement supérieurs à Yelles et al. 2004
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Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
des valeurs comparables pour les périodes. L'écart le plus important concerne
Palma (30 minutes pour la source de Yelles et al. 2004 au lieu des 20 minutes
observés)
m 0.7
4850000
0.6
4800000 Majorque ^ ^ ^ H
0.5
Jfl Minorque
4750000-
Ibiza ^
m ^ H
0.4
Brr9 ^1
03
4700000
0.2
^^B^TJ 1 biza^H
4650000
4800000-
4750000
4700000
4650000
4600000
100000 150000 200000 250000 300000 350000 400000 450000 500000
Figure 17 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des simulations du
tsunami de Boumerdès 2003 sur la grille suréchantillonée à 200 m , aux Baléares.
Les différences constatées aux Baléares et en particulier à Palma peuvent s'expliquer
par la basse résolution des données bathymétriques ( G E B C O ) utilisées dans les baies
étudiées. Alasset et al. (2006) arrivent à la m ê m e conclusion après avoir étudié
l'influence de 5 sources sismiques différentes. La hauteur maximal calculée par ces
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
auteurs ne dépasse pas 0.40 m à Palma et cela quelque soit la source considérée. U n
retard important de l'arrivée du tsunami est également signalé sur ce site.
Quant aux côtes françaises, on retrouve l'ordre de grandeur centimétrique des vagues
atteignant la côte, indiquées dans les simulations d'Alasset et al. (2006). L'observation
à Nice (environ 0.1 m ) est un peu plus importante que celle donnée par nos calculs.
Sur le reste de la côte française, le tsunami très atténué n'a été observé que dans le
seul port de Théoule-sur-mer, sans doute à cause d'un effet de site. C e port se trouve
dans la baie de C a n n e s , lieu du m a x i m u m d'amplitude du tsunami en France suivant la
simulation basée sur les paramètres de Yelles et al. (2004).
0.07
5390000
0 05
5380000
- 0 04
5370000
0.02
5360000
0 01
5350000
750000 760000 770000 780000 790000 800000 810000 820000 830000 840000 m
0.07
5400000
0.06
5390.000
0 05
5380000
0.04
5370000 0.03
0 02
5360000
0 01
5350000
750000 760000 770000 780000 790000 800000 810000 820000 830000 840000
Figure 18- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des simulations du
tsunami de Boumerdès 2003 sur la grille à 200 m, en France.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
0.6-1 - 0.6
Ffcramètres Meghraoui et al
0.4-
02-
E 0.0
-02-
-04-
E 0.0 00 E
-0.2-
-0.6
60
temps (min)
Figure 19 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de Boumerdes 2003,
calculée aux sites d'observations (données marégraphe Ibiza : Instituto Español de
Oceanografía).
Tableau 3 - Comparaison des temps d'arrivée (At), hauteurs crête-à-creux (Ah) et périodes (8)
entre observations (reportées parAlasset et al. (2006) et marégraphe d'Ibiza) et simulations
réalisées dans le cadre de cette étude.
4.2.1. Source
Les paramètres du séisme ayant généré ce tsunami sont discutés dans la littérature
(localisation, géométrie de la faille).
Deux sources ont été retenues pour les simulafions (voir Tableau 4) :
Source 1 Source 2
SisFrance+ Paramètres
Pelinovsky et al. modifiés
Localisafion du centre 43°50N 8°00E 43°47N 7°53E
Profondeur 10 km 10 km
Magnitude M» 6.4 6.4
Azimut 71° 61°
Pendage 85° 85°
Angle du glissement 90° 90°
Dimensions 45 km X 10 km 60 km X 10 km
Glissement moyen 0.35 m 0.35 m
Nous réalisons la simulafion sur une grille bathymétrique de résolufion 250 m, couvrant
un domaine sur lequel des observations sont connues : la côte franco-italienne de
Cannes à Gênes. Un emboîtement sur la côte française de résolufion 83 m est effectué
pour la source 2.
Le tsunami inifial pour chacun des deux jeux de paramètres est représenté Figure 20.
Source 1 Source 2
JÉ Anrfa
VBetran •tic-' 1
pity
Ansoas J
Mies
-£^ •
780000 800000 820000 B400DO B60000 HBOÛOO SOOOOD 920000 SÛCIOOO 820000 B400M 860000 00 900000 920000 WOODO
Figure 20 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial généré par
le séisme du 23 février 1887 en mer Ligure, pour les deux sources testées.
4.2.4. Résultats
L'élévation maximale du plan d'eau calculée pour ces simulations est représentée
Figure 21 et Figure 22.
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau sont extraites aux sites où le tsunami
a été historiquement observé, en France et en Italie (Figure 23 et Figure 24, Tableau 5
et Tableau 6).
Les observations le long de la côte italienne, face à l'épicentre, font état d'une hauteur
de retrait et d'inondation d e 1 m sur tous les sites répertoriés (Tableau 6). Les
amplitudes des creux et des crêtes simulées près du rivage et correspondant à ces
observations sont du m ê m e ordre de grandeur et cela pour les 2 sources. La différence
la plus importante concerne le retrait au niveau d'Oneglia pour la source 2 (-0.3 au lieu
de-1 m ) .
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
1.1
Andora
Diano-Marina
One
San R e m o 9lia
780000
0.1
Figure 21 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des simulations du
tsunami de mer Ligure de 1887, sur la grille à 250 m , pour les deux sources testées.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
1.3
0.4
0.2
Monaco
Menton
0.5-
0.0 E
--ÏÏS
Antibes
—- Nice
E Q.0- /\ _ 0.0 E
30 40
temps (min)
Figure 23 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de mer Ligure 1887,
calculée en 3 sites des Alpes-Maritimes et à Monaco (Source 2, grille à 83 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Observations Source 2
site Ah (m) Ah (m)
Antibes [-1--2J/+1 -0.7/+0.6
Nice -0.5/+0.55 -0.3/+0.2
Monaco -0.5/? -0.6/+0.6
Menton -0.85/? -1.1/+1.0
Tableau 5- Comparaison des amplitudes extrêmes de vague (Ah) entre les obsen/ations
extraites de la BD Tsunami (base de données des tsunamis historiques, BRGM-MEDAD, 2008)
et la simulation réalisée sur les côtes françaises et à Monaco (Source 2, grille de résolution de
83 m).
Tableau 6- Comparaison des amplitudes extrêmes de vague (Ah) entre les observations
extraites de la BD Tsunami (base de données des tsunamis historiques, BRGM-MEDAD, 2008)
et les simulations réalisées sur les côtes italiennes (Sources 1 et 2, grille de résolution de
250 m). Les intervalles des valeurs simulées sont indiqués lorsque la variation entre pixels
voisins est importante.
Dans le cas du séisme de 1887, il apparaît étrange que le tsunami ait frappé si vite et
si fort la côte française, compte tenu de la position de la faille décrite par la littérature.
En particulier, l'orientafion de la faille et sa localisafion près de la côte sont peu
compafibles avec l'impact observé à Nice, abrité par deux caps, et Anfibes. est par 11
contre possible que le séisme ait déclenché un ou des glissements de terrain sous-
marins dans la zone comprise entre Nice et Antibes, où la bathymétrie montre des
canyons à pentes fortes, glissements qui auraient pu provoquer un petit tsunami local
dans cette zone, expliquant ainsi les observations.
- 1.0
05- - 0.5
E 00- 0-0
-0.5- --0.5
Oneglia
-1.0-
Diano-Marina
Andora
Source 1 --1.0
1
' ' ' I • I , • , ,
T' ' i i i i I
10 20 30 40 50 60
- 1.0
- 0.5
E o.o 0.0 E
\
-0.5- --05
San Ftemo
Oneglia
-
Diano-Marina
Andora
Source 2 - -1.0
10. 30 40 50 60
temps (min)
Figure 24 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de mer Ligure 1887,
calculée en 4 sites des côtes italiennes, pour les deux sources testées (grille à 250 m ) .
m B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
4.3.1. Source
On pose l'hypothèse que le tsunami a en fait été généré par deux sources, deux
glissements de caractérisfiques différentes, qui se sont succédés à 140 s d'intervalle
(GIS CURARE, 2006). Les caractérisfiques de ces glissements sont données en
Tableau 7. La densité du matériau glissé prise en compte est de 2.
4.3.4. Résultats
L'élévafion maximale du plan d'eau calculée pour ces simulations est représentée
Figure 27 et Figure 28. On constate que les valeurs les plus importantes se situent à
proximité de l'aéroport de Nice et d'Antibes.
Les séries temporelles de l'élévation de la surface libre sont extraites aux sites où le
tsunami a été observé, autour de l'aéroport de Nice (Figure 29). Les différentes
caractérisfiques des vagues (temps d'arrivée, hauteur crête-à-creux et période)
calculées en ces points sont reportées dans le Tableau 8, avec les observafions
rapportées par Assier-Rzadkiewicz et al. (2000) et Tinti et al. (2004).
6400000
S3BQQQ0
5380000
5370000
5360000
535000Ö
5340000
Figure 25 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami Nice Aéroport,
1979 (grille à 83 m).
5382000-
5380000-
œos
5378000
5376000-
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5400000
' T^g3
5390000
5380000-
0.7
5370000 -
5360000
5350000
5340000
760000
1
770000
i 780000 790000 800000 810000 820000 830000 840000 850000
0.4
0.2
0.1
'0.05
Figure 27 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le tsunami Nice aéroport
1979 (grille à 83 m).
5395000-
5390000
Port de clapage^
Aéroport de Nice
5385000-
Saint-Laurent 1.5
5380000 --
5375000
5370000
0.1
5365000-
0.05
5360000-
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
A noter que pour déterminer le temps d'arrivée, nous avons défini to comme le temps
du premier mouvement de la mer observé à l'aéroport, c'est-à-dire le même repère que
Assier-Rzadkiewicz et al. (2000). La comparaison des résultats de la simulation aux
observafions indique que :
- les temps d'arrivée simulés s'accordent aux temps observés ;
Observations Simulation
site At (min) Ah (m) e (min) At (min) Ahmax (m) e (min)
Saint-Laurent 1 2-3 3 1 1.5 3.5-5.5
Port de clapage 4 2-3 7 2 2.8 2.5-4.5
Nice 4 1-1.2 8 3-8 1.1 3-4.5
Antibes 8 2.5-3.5 8-9 5-8 1.7 3.5-4
Port-Vauban 7 <2.5 - 4-7 1.9 2-4
Villefranche 10 1-1.8 8 11 0.9 3-5
Cannes 15 <1 >15 12 0.4 5
Tableau 8 - Comparaison des écarts arrivée-to (At), hauteurs de vague (Ah) et périodes (0)
entre les observations reportées par Assier-Rzadkiewicz et al. (2000) etTinti et al. (2004) et la
simulation réalisée dans le cadre de cette étude.
i- 1-5
- 1.0
E oo-
-0.5-
-15
E 00-
-1.0-
-15
15 ,25
temps (min)
Figure 29 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de Nice 1979,
calculée aux points d'observation localisés sur la figure précédente.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 59
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Sur la base du zonage sismique (Terrier, 2007), 3 scénarios ont été retenus en
foncfion de leur potenfiel tsunamigènique et de leur période de retour
vraisemblablement de plusieurs centaines à quelques milliers d'années. Ils
concernent :
o Un séisme situé en Mer Ligure, avec un epicentre placé à une cinquantaine
de kilomètres au large de la côte d'Azur, de magnitude 6,8, et attribué au
jeu normal d'une faille NE-SW (zone 4) ;
o Un séisme localisé dans le golfe du Lion, à une centaine de kilomètres au
SSE de Perpignan, de magnitude 6,7, et associé au jeu normal d'une faille
NW-SE (zone 49)
o Un séisme de magnitude 7,8, placé à 25 km au Nord de la côte algérienne
et généré par le mouvement inverse d'une faille ENE-WSW (zone 32)
Les paramètres des séismes sont estimés à partir des lois de Wells et Coppersmith
(1994). A mécanisme de rupture donné (inverse, normal, décrochant), Wells et
Coppersmith (1994) fournissent une relation empirique reliant la magnitude du séisme
aux dimensions de la faille associée et au glissement sur cette faille. L'incertitude
d'esfimafion de ces paramètres est également reliée, pour chaque loi, à la magnitude.
Nous avons simulé les tsunamis générés par les trois séismes retenus (zones 4, 32 et
49) à travers deux types de scénarios :
L'évaluation des paramètres MAX_moy et MAX_max pour chaque zone sismique est
explicitée dans le rapport Terrier (2007).
Les paramètres des séismes des 3 zones correspondant aux scénarios choisis sont
rassemblés dans le Tableau 9 :
M L W S 8 Y r lat Ion D
unités - km km m - - - - - km
Zone
33 17 0.7
4 6.8 63° 45° 90° N43°12151M E007°24'34" 8 2472
46 22 1.3
145 31 3.8
32 7.8 265° 30° 270° N37°17'59" E006 o 38'07 M 11 2659
200 41 7.4
30 16 0.6
49 6.7
41 21
135° 60° 90° N41°53'29" E003°45'06" 10 1669
1.1
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Les simulations concernant la zone 4 sont réalisées sur trois domaines de calcul
emboîtés, de résolutions respectives 750, 250 et 83 m .
Le tsunami initial pour ce scénario, sur le domaine de résolution 750 m , est représenté
Figure 30.
Le séisme affectant une faille normale orientée vers le nord-ouest, une dépression
atteignant 0.36 m fait face à la côte française du continent proche, tandis qu'un très
léger soulèvement de 0.02 m s'observe vers le large.
5500000
5450000
5400000
5350000
5300000
5250000-
5200000
5150000-
5100000-
Figure 30 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX_moy de la zone 4 (grille à 750 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour le
domaine de calcul à 750 m , sur la Figure 31.
Tandis que l'onde s'amortit vers le large, le tsunami va s'amplifiant vers les côtes
continentales françaises, du fait d'une profondeur décroissante. La Corse apparaît peu
touchée, et la zone principalement affectée s'étend de Cannes à Menton, où l'on
raffine le modèle en emboîtant le calcul jusqu'à une grille à 83 m (Figure 32).
5500000
5450000
5400000
1.5
5350000
5300000
0.5
5250000
0.3
5200000
5150000
5100000
Figure 31 ~ Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour te scénario MAX_moy de la
zone 4 (grille à 750 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5400000
5390000
5380000
5370000
5360000
0.1
5350000
770000 780000 790000 800000 810000 820000 830000
Figure 32 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_moy de la
zone 4 (grille à 83 m).
O n constate que l'arrivée de l'onde sur ces capteurs est bien négative, conformément
à ce qu'on observait sur le tsunami initial. 4 à 6 vagues se succèdent, plus ou moins
importantes selon les sites. La première vague est en général la plus haute. La
presqu'île d'Antibes est la zone la plus exposée, la vague y atteignant une hauteur
crête-à-creux de plus de 3 m .
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
2- Cannes
Cap d'Antibes
Port-Vauban
•r 1
c 0-
-1-
-2 - - -2
y . I . T |
to 15 20 25 30 35 45 50
temps (min)
2 - Aéroport
Nice
Villefranche
1 - - 1
E 0-1 - 0 E
-2- - -2
20 25 30 35 40 50
lemps (min)
2- St-Jean-Cap-Ferrat
Monaco
Menton
1 -
e o-
-i -
i ' ' • • i •
10 15 25 30 35 50
temps (min)
Les valeurs extrêmes atteintes par ta surface libre et íes temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 10.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
At Zmin Zmax
mm m m
Cannes 15 <-0.1 1.1
Cap d'Antibes 13 < - 1 . 0 2.2
Port-Vauban 14 -1.2 1.2
Aéroport de Nice 14 < - 0 . 8 1.3
Nice 13 -1.0 0.8
Villefranche 15 -0.8 0.9
Saint-Jean-Cap-Ferrat 13 -18 1.2
Monaco 14 -0.7 0.7
Menton 18 -0.3 0.5
Tableau 10 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin,) et maximale (Zmax) atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 4, pour le scénario MAX_moy
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5400000-
Sète
5200000-
5000000-
4800000
4600000 -
4400000-
Figure 34 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX_moy de la zone 32 (grille à 2250 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour les
domaines de calcul maillés à 2250 et 250 m , sur les Figure 35, Figure 36.
Etant donnée l'orientation de la faille, le tsunami se dirige droit sur la côte continentale
française, épargnant la Corse. L'emboîtement à 250 m fait apparaître l'importance du
tsunami le long de cette côte, d e Marseille à Menton (Figure 36). Les amplitudes
maximales sont atteintes à la Ciotat, sur la presqu'île de Giens, près d e Saint-Tropez
et à Cannes. C e s m ê m e s secteurs sont très exposés, la surface libre y atteignant, à
terre, des élévations de 4 à plus de 7 m .
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
0.2
4400000
Figure 35 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_moy de la
zone 32 (grille à 2250 m).
5400000
Villefranche
Aéroport de Nice
Saint-Raphaël
\
Cannes ,¿vj^^^^^^^^^^^H
jj^^^^^^^^^^^^^H
" j ^ L ,
\ r ^ j^A^Éfl
J^^^^H
Antibes J B ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ H
I 6
5350000- 2
Marseille
1.5
Saint-Tropez,. 1
La Ciotat
Toulon Lavandoi 0.8
5300000
0 5
0.2
0
600000 650000 700000 750000 800000 850000
Figure 36 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_moy de la
zone 32 (grille à 250 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Les séries temporelles d e cote d e la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
la côte française (Figure 36) sont représentées Figure 37.
- 4
Lavandou
Saint-Tropez
Saint-Raphaël
Cannes
Antibes
Aéroport de Nice
Vülef ranche
Menton
180
temps (min)
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
La première arrivée d'onde est positive, conformément au tsunami initial généré par le
fonctionnement inverse de la faille. 5 à 9 vagues se succèdent, la plus importante de
chaque série étant la deuxième, la troisième ou la quatrième.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 11.
L'arrivée du tsunami aux capteurs s'échelonne de 9 5 min (1 h35) à 118 min (~2h). O n
observe à Cannes la hauteur crête-à-creux maximale, de 7.6 m . La Ciotat, Saint-
Tropez, et dans une moindre mesure Marseille, Toulon et l'aéroport de Nice, sont
affectés par des vagues de 5 à 7 m de hauteur crête-à-creux.
At Zmin Z m a x
m
Marseille 118 <-1.1 3.1
La Ciotat 103 <-3.3 3.8
Toulon 95 -2.5 3.2
Le Lavandou 99 -3.3 2.8
Saint-Tropez 97 <-1.6 3.9
Saint-Raphaël 99 -2.2 2.2
Cannes 100 -3.6 4.0
Antibes 106 -1.5 1.9
Aéroport de Nice 109 <-2.4 3.1
Villefranche 107 -2.9 2.9
Menton 104 -1.8 1.9
Tableau 11 - Temps d'arrivée (Ai), cotes minimale fZminJ et maximale (ZmaxJ atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 32, pour le scénario MAX_moy.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Figure 38 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX_moy de la zone 49 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour les
domaines de calcul maillés à 750 et 8 3 m , sur les Figure 39 et Figure 4 0 .
Boîte 250m
5350000
5300000
I
•I
5250000
S200OO0
0.1
515P000
5100000
5050000
300000 350000 40Û000 450000 500000 550000 600000 650000 700000
Figure 39 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_moy de la
zone 49 (grille à 750 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
O n constate que le tsunami s'amplifie surtout dans les directions marquées par les
canyons qui incisent le talus du plateau continental. Sur les côtes françaises, la zone
affectée s'étend de Banyuls à la Grande-Motte. La boîte à 83 m est centrée sur Port-la-
Nouvelle et A g d e , qui sont les sites les plus exposés à ce tsunami.
5350000-
5340000 -
5330000
0.5
5320000
'0.4
5310000
0.3
5300000--
0.2
5290000
Port-la-
Nouvelle
0.05
5280000
5270000 La Franqui
5260000 -
Figure 40 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_moy de la
zone 49 (grille à 83 m).
Les séries temporelles de cote de la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
la côte française (Figure 40), sur le domaine à 83 m , sont représentées Figure 41.
La première arrivée d'onde est bien négative, du fait du tsunami initial généré par une
faille normale. U n e seule vague importante, la première, touche chaque site.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
- 0.6
- 0.4
Agde
Port-la-Nouvelle
- 02
La Franqui
0-0- - - 0.0 E
-02- --02
-04- --0.4
-0.6- -0.6
30 40 50 60 70 90 100 110
temps (min)
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 12.
At Zmin Z m a x
Tableau 12 ~ Temps d'arrivée (M), cotes minimale (Zmin,) et maximale (ZmaxJ atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 49, pour le scénario MAX_moy.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Les scénarios correspondant à ces tsunamis sont issus du zonage des mouvements
gravitaires sous marins au large des côtes méditerranéennes françaises effectué par
IFREMER dans le cadre de cette étude (Catteano, 2007). Ce zonage a permis :
La liste des 20 scénarios retenus pour les simulations est présentée Tableau 13.
A noter que l'un de ces scénarios (Z08 MOD, Nice Aéroport) a été défini d'après les
travaux du GIS CURARE (2006). Ce choix fient compte des volumes en jeu ainsi que
de la profondeur d'inifiafion du glissement. Ce scénario a déjà été traité en tant
qu'événement historique au § 4.3.
Dans certains cas, comme pour la Zone 19-MOD, où un doute existe sur le caractère
tsunamigènique du scénario, une simulation numérique sur un maillage grossier a été
conduite pour lever ce doute. Ce travail a conduit à écarter 9 scénarios non
tsunamigéniques.
Ci-après nous présentons les modélisations des trois scénarios les plus défavorables
pour les côtes françaises et dont la probabilité d'occurrence est la plus forte.
Dans cette zone, seul le scénario MOD est retenu car il est tsunamigènique et
beaucoup plus probable que le MAX (présenté en annexe).
Le tsunami inifial pour ce scénario est représenté Figure 42. Le glissement de 750
millions de m^ de sédiments à partir d'une profondeur de 800 m déforme la surface de
la mer sur une longueur d'une vingtaine de km et une largeur de 3 km (orientafion est-
ouest du mouvement). On observe une dépression atteignant 9 m en direction de la
Corse et un soulèvement maximal de 6.3 m vers le large. Bien que plus localisé, ce
soulèvement est deux fois supérieur par rapport au scénario MAX. Cela s'explique par
une épaisseur de la tranche d'eau, dans la zone d'inifiafion du mouvement, plus faible
pour le scénario MOD (800 m) que pour le scénario MAX (1700 m). La transmission du
mouvement vers la surface de la mer est donc moins amortie.
Les calculs ont été effectués sur une série d'emboîtements de grilles de maillage
750 m, 250 m et 83m. Ces dernières étant centrées sur les secteurs les plus exposés
(Figure 43). On observe un rapide amortissement des trains d'onde lors de leur
propagation vers le large alors qu'ils affectent la Corse sur le secteur situé entre les
golfes de Calvi au nord et de Porto au sud. La propagafion inifiale suivant la
perpendiculaire à l'axe du glissement combinée aux effets de la réfracfion induit une
convergence préférentielle des vagues sur les secteurs de l'Anse d'Alusi au nord
(Figure 44) et de l'île de Gargali au sud (Figure 45). Les élévafions maximales du plan
d'eau au rivage dépassent alors les 5 m. Des valeurs importantes de 3 à 4 m peuvent
être également observées à Port Agro, Baie de Focolara, Cala di Palu et Capu
Frassettu.
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 47 et Figure 48) indiquent que
les premiers effets du tsunami se font senfir sur la Corse au bout de 6 minutes. Sur les
zones situées au nord de l'île de Gargani, cela se manifeste par un abaissement
important du niveau de la mer allant jusqu'à 3 m d'amplitude pendant 2 minutes (Baie
d'EIbo). Au sud, on observe au contraire une légère surélévation (< 0.5 m) du niveau
de la mer sur une durée de 1 à 2 minutes. A cela se succèdent jusqu'à 8 vagues
principales dont certaines atteignent des hauteurs crête-à-creux de 1 1 m (Baie d'EIbo,
île de Gargali, Port Agro, Anse d'Alusi).
IIn'y a pas de règle quant à l'ordre d'arrivée de la vague la plus violente. Celle-ci peut
être la 1^'^ (Baie d'EIbo), la 2^ (Baie de Focolara), voire la Q^""^ comme à Cala de
Lignaghia.
Nombre de
Dénomination Localisation Géométrie Caractéristiques du glissement
simulations
Volume
Type Grille Grille
N° Indice Long. Latit. Longueur Largeur Hauteur en Pente Direction Grille
NOM Profondeur Mouve 750 250
Zone Fiabilité n n (m) (m) (m) million n °/N
ment m m
83m
dem3
Z01 Corse NNW MAX 1 9.02 42.83 10000 3000 150 2250 7 340 800 slide 2
MAX 2 8.37 42.02 12000 3000 250 4500 7 290 1700 slide 1
Z02 Corse W
MOD 2 8.50 42.46 5000 1500 200 750 13 280 800 slump 2 2
Z03 Corse SW MAX 2 8.52 41.42 7000 5000 200 3500 5 280 1200 slide 2
Z05 Corse E MAX 1 9.58 43.00 2000 2000 100 200 4 100 200 slide 1
MAX 2 9.98 42.18 20000 10000 150 15000 4 260 400 slump 1
Z06 Corse ride Pianosa
MOD 3 9.98 42.41 4000 4000 50 400 6 250 600 slump
Z07 Nice Vintimille MAX 2 7.46 43.59 5000 2000 200 1000 12 135 1650 slide 2
Z08 Nice aéroport MOD Deux glissements, paramètres issus de GIS CURARE (2006), voir page 55 1
Z11 Ride du Var MAX 1 7.33 43.25 5000 3000 100 750 4 220 2450 slide
Z12 Antibes- St. Tropez MAX 2 7,13 43.47 6000 2000 200 1200 6 120 1000 slide 2
Z13 Canyon d'Estocade Cassidaigne MAX 1 5.30 42.94 5000 2000 100 500 12 240 1200 slide 1
Z15 Canyon du Grand Rhône MAX 1 5.08 42.88 7000 3000 150 1575 5 180 1000 slide
Z16 P-G Rhône interfluve MAX 3 4.89 42.68 10000 6000 100 3000 4 150 1400 slide
slide/Dé
Z17 Canyon de Sète MAX 1 4.53 42.62 10000 5000 100 2500 7 200 1000
bris flow
MAX 1 3.60 42.56 4000 3500 160 1120 7 160 250 slide 3
Z18 Lacaze Hérault c.
MOD 3 3.72 42.66 2000 1000 55 55 10 80 300 slide 1 3
MAX 1 4.12 42.43 5000 3500 100 875 7 160 1300 slide
Z19 Aude Hérault interfluve
MOD 1 4.15 42.45 5000 2500 50 313 6 90 1200 slide
Z20 Cap Creus c. MAX 1 3.63 42.08 7000 5000 100 1750 6 90 700 slide
Tableau 13 - Scénarios retenus pour les simulations et caractéristiques des grilles de calcul.
5300000
5230000
5260000
5240000-
5220000-
5200000-
5180000-
5160000-
5140000-
Figure 42 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
M O D de la zone 02 (grille à 750 m).
5300000
5280000
5260000
5240000
5220000
5200000
5180000
5160000
5140000
Figure 43 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario M O D de la zone
02 (grille à 750 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5220000
de Calvi
5215000
5210000
5205000
5200000
5195000
¡Ife de Galería
Figure 44 - Elévation maximaie du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de la zone
02 (grille à 83m, secteur nord).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5190000
5188000-
5186000
5184000
5182000
5180000
5178000
5176000-
5174000
5172000 Porto
5170000
5168000
5166000-!
5164000
950000 952000 954000 956000 958000 960000 962000 964000 966000 968000
Figure 45 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario M O D de la zone
02 (grille à 83 m , secteur sud).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
7-
6- Golfe de Catvi
Golfe de La Revellata
5-
Port Agro
4- Baie de Nichiareto
3-
2 -
n-
-! -
temps (min}
7'
Anse d'Alusi
fi-
Baie de Crovani
51 Golfe de Galena
4- Baie de Focolara
31
I-
IQl
-I
•4k
-r-
5 10. IS 20 25
temps (min)
Figure 46 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MOD de la zone
02 sur le secteur nord.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 14.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
- 7
Baie d'EIbo • 6
Ile de Gargali
• 5
Ba¡e d e Solana
• 4
Girolata
• 3
- 2
1
- O
-1
- -2
•-Î
- _4
JO ,2.0 25
temps (min)
6- - Cala d e Ltgnaghia
Porto
C a p u Frassettu
Cala di Pain
3-
2-
! -
E 0- •
-a-
1
-5 1
-6-
-T-í J • I i i i i
i
lemps (min)
At Zmin Zmax
Tableau 14 - Temps d'arrivée (A\), cotes minimale (Zmin) et maximale fZmaxj atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 02, pour le scénario MOD.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5400000
5380000
5360000-
5340000
5320000
5300000
5280000
5260000
680000 700000 720000 740000 760000 780000 800000 820000 840000 860000 880000 900000
Figure 48 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 07 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 49) et 250 m (Figure
50 et Figure 51). O n remarque que le tsunami affecte environ 170 k m du linéaire côtier
s'étendant de Saint-Tropez à Bordighera (Italie). Sur les secteurs les plus exposés,
l'élévation maximale du plan d'eau près du rivage peut atteindre plus de 3 m (Cap
Gros, Nice-Aéroport, Pointe de Cabbé). Sur les autres zones, les valeurs sont en
général inférieures à 1.5 m .
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 52) indiquent que les premiers
effets du tsunami se font sentir au bout de 10 minutes. Cela se manifeste par un
abaissement du niveau de la mer allant jusqu'à 2 m pendant 2 minutes (Nice-Aéroport
par exemple). A cela se succèdent 6 à 8 vagues principales dont les plus importantes
atteignent des hauteurs crête-à-creux de 8 m (Cap Gros). E n fonction des sites c'est la
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 15.
5400000
5380000-
5360000-
5340000
5320000
5300000
5280000
5260000
680000 700000 720000 740000 760000 780000 800000 920000 840000 860000 880000 900000
Figure 49 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
07 (grille à 750 m).
5400000
5390000
5380000
Figure 50 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
07 (grille à 250 m. secteur nord).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5380000
5370000-
5360000
5350000
Sant
5340000
5330000
D.25
5320000
Figure 51 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
07 (grille à 250 m, secteur sud).
At Zmin Zmax
mm m m
Saint-Tropez 26 -0.6 1.0
Santa-Lucia 21 -1.7 1.9
Miramar 16 -1.7 2.2
Cannes 22 -1.1 1.2
Pointe de la Convention 13-14 <-2.4 2.4
C a p Gros 12 -3.8 4.2
Ni ce-Aéroport 12 -2.6 3.0
Saint-Jean-Cap-Ferrat 13-14 -2.8 2.0
Pointe de Cabbé 14 -2.7 2.6
Bordighera 12-13 -2.4 3.1
Tableau 15 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale fZminj ef maximale (ZmaxJ atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 05, pour le scénario MAX.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Saint-Tropez
Santa-Lucia
Miramar
i i- i
1 H
"1
r-3
-A "i
20 25
temps (min)
Cannes
Pointe de la Convention r 3
C a p Gros
2
2(1 2b 3U
temps (min)
- — Nice-Aéroport
Saint-Jean-Cap-Ferrat t- 3
Pointe de Cabbé
Bordighera ^ 2
S 0-j 0 ?
••«4-3 -I
-2
-3
-4
20 25
temps (min)
Figure 52 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
07
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5380000
5360000
5340000
5320000
5300000
5280000
5260000-
5240000 -
5220000
5200000
5180000
5160000
340000 360000 380000 400000 420000 440000 460000 480000 500000 520000
Figure 53 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
M O D de la zone 18 (grille à 250 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5380000
5360000
5340000
5320000
5300000
5280000
5260000
5240000
5220000
5200000
5180000
5160000
340000 360000 380000 400000 420000 440000 460000 480000 500000 520000
Figure 54 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de la zone
18 (grille à 250 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5360000
5350000
5340000
5330000
5320000
Figure 55 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario M O D de la zone
18 (grille à 83 m, secteur centre).
5275000-
5270000
5265000-
5 5
5260000-
nU5'
I4.5
5255000
-H 3.5
5250000
M2'5
•
1 5
2
5245000
H' +Sainte,
5240000
U 0.25
5235000-
5230000
Figure 56 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario M O D de la zone
18 (grille à 83 m, secteur sud).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5370000
5360000
5350000
5340000
5330000
5320000
480000 490000 500000 510000 520000 530000
Figure 57 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario M O D de la zone
18 (grille à 83 m , secteur est).
Les séries temporelles de l'élévation du plan d'eau (Figure 58) indiquent que pour le
secteur compris entre les sites de St-Cyprien et Agde les premiers effets du tsunami se
traduisent par un abaissement du niveau de la mer (jusqu'à 0.6 m ) sur une période de
2 minutes. A l'est de cette zone, les premiers effets correspondent à l'arrivée d'une 1 efe
vague de faible amplitude (inférieure à 0.3 m ) et de période de 2 minutes.
O n distingue jusqu'à 6 vagues. Les plus importantes atteignent des hauteurs crête-à-
creux de 2.7 m (Sainte-Marie-Plage). La vague la plus violente peut être la 1 ere , la 2 e m e
ou la 3 e m e en fonction du site.
Le tsunami se manifeste sur chacun des sites sur une durée de l'ordre de 15 minutes.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
m
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Sainle-MarJe Pi age
Agde 3.5
Frontignan
La Cape lude
T ' O
- 0.5
7 0.0 E
r-o.5
í- —1-0
-1.5
fpmns fmînl
Figure 58 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MOD de la zone
18.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 16. Les arrivées du tsunami (1ere vague) sur la côte
s'échelonnent de 49 à 69 minutes.
At Zmin Zmax
M
Sainte-Marie-Plage 49 -1.0 1.7
Agde 57 -0.5 0.7
Frontignan 67-68 -0.6 1.1
La Capelude 68-69 -0.5 1.1
Tableau 16- Temps d'arrivée (¿SX), cotes minimale (Zmin) ef maximale (7maxj atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 18, pour le scénario MOD.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Parmi ces sites, le choix a été porté sur une simulation d'effondrement au niveau de la
falaise Cap Nègre (Var) en raison de la morphologie sous-marine en pied de falaise,
du volume déstabilisé et de la qualité du MNT à cet endroit.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5310000
5305000
5300000
5295000
Figure 60 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial généré par
l'effondrement potentiel de la falaise à Cap Nègre (grille à 35m).
5312000-
5310000-
5308000-
5306000-
5304000
5302000
5300000
5298000-
710000 712000 714000 716000 718000 720000 722000 724000 726000 728000 730000
Figure 61 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue en cas d'éboulement de la falaise
à Cap Nègre (grille à 35m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
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Les séries temporelles d e l'évolution de l'élévation du plan d'eau (Figure 62) montrent
qu'il n'y a pas d'abaissement du niveau d e la m e r annonçant le tsunami. O n assiste à
l'arrivée successive de 3 à 5 vagues principales dont la hauteur crête-à-creux
maximale est observée à Carafure (1.4 m ) . La vague la plus violente peut être la 1 ere
ou la 3 e m e en fonction du site.
Plage de Pramousquier
"Plage du Rayol"
"Carafure"
-0.8- --0.8
írrnnl
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 18.
L'arrivée du tsunami sur la côte est très rapide. Elle s'échelonne de 3 à 5 minutes.
Àt Zmin Zmax
Tableau 18 - Temps d'arrivée (¿\i), cotes minimale (Zmin,) ef maximale (Zrr\ax) atteintes parla
surface libre libre en cas d'éboulement de la falaise à Cap Nègre.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
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8. Conclusion
Les simulations ont porté sur des scénarios couvrant des événements dit « rares »
(scénarios MAX) et « communs » (scénarios MOY). Les résultats de chacune de ces
simulafions sont détaillés dans ce rapport. Au nombre de 29, elles ont permis d'obtenir
une première vision de l'exposition des côtes méditerranéennes françaises aux
tsunamis.
Les simulafions des vingt cas de mouvement gravitaires sous-marins (dont un cas
historique) montrent, en particulier en ce qui concerne les scénarios MOY, la possibilité
de vagues de plusieurs mètres dans des secteurs ponctuels de la côte (quelques
centaines de mètres et exceptionnellement quelques kilomètres de linéaire côfier). De
plus, outre le littoral de la Côte d'Azur déjà réputé pour son exposifion au risque
tsunami, les simulafions montrent que certaines parties du golfe du Lion soumises à
des instabilités sous-marines très volumineuses (1 km^ en moyenne), peuvent créer
des tsunamis avec, localement, des amplitudes de vagues de plusieurs mètres.
On rappelle que ces résultats reposent sur la base de scénarios de périodes de retour
très vraisemblablement supérieures à quelques centaines d'années, voire peut-être
milliers d'années.
9. Bibliographie
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from GPS measurements', Geophys. Res.Lett., 31 (13).
Les simulations concernant la zone 4 sont réalisées sur trois domaines de calcul
emboîtés, de résolutions respectives 750, 250 et 83 m .
5500000
5450000
5400000
01
5350000- 10.ÖS
1-0.05
5300000
-0.2
5250000-
-0.4
5200000 -0.6
-0.8
5150000-
-0.9
5100000-
Figure 63 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
M A X m a x de la zone 4 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par fe tsunami est représentée, pour le
domaine de calcul à 750 m , sur la Figure 64.
5500000
5450000
5400000 4
5350000
2
1.5
5300000
1
5250000 0.5
0.3
5200000
0.2
0.1
5150000
5100000
Figure 64 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX^max de la
zone 4 (grille à 750 m).
Les séries temporelles de cote de la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
les Alpes-Maritimes (Figure 65) sont représentées Figure 66.
L'arrivée de l'onde est marquée sur tous les capteurs par une dépression, faible
relativement à la hauteur crête-à-creux, mais atteignant 1.5 m à Antibes, Villefranche et
Saint-Jean-Cap-Ferrat. 4 à 5 vagues se succèdent selon les sites. La première vague
est partout la plus importante.
5400000
5390000 3
5380000
11-5
1
5370000
5360000
5350000
770000 780000 790000 800000 810000 820000 830000
Figure 65 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 4 (grille à 83 m centrée sur les Alpes-Maritimes).
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 19.
At Zmin Zmax
min m m
Cannes 15 <-1.3 2.2
Cap d'Antibes 13 -6.0 4.4
Port-Vauban 14 < - 2 . 2 2.6
Aéroport de Nice 15 -2.4 2.7
Nice 13 <-1.1 2.6
Villefranche 15 -2.7 3.2
Saint-Jean-Cap-Ferrat 13 <-2.3 3.1
Monaco 14 -1.7 1.7
Menton 17 -1.1 1.3
tableau 19 - Temps d'arrivée (AX), cotes minimale fZminJ ef maximale (ZmaxJ atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 4, pour le scénario MAX^max.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
6-1 •- 6
Cannes 5
Cap d'Antibes
Port-Vsuban 4
3
2 1
1 1
1» 0
-]
-I h -2
-3 r -3
-4 h -4
-5 r -5
-S r -6
ï '
5 20 25 30 35 40 45 50
temps (min)
6
Aéroport r
1
Nice r •*
Villefranche
h 4
r2
1 H r i
ä°
-i
-2
-3
-4
-5
-6 i • • ' • i ' • ' ' i • ' • • i • ' ' ' i. ' • ' ' i
5 10 %% M ^. 30 45 50
temps fmin")
St-Jean-Cap-Ferrat
Monaco
Menton
45 50
La côte occidentale de la Corse est également touchée. Quelques petites baies (où
sont placés les capteurs localisés Figure 67) sont atteintes par une vague qui s'amplifie
pour atteindre 1 à 2 m d'amplitude.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5220000
0.3
0.2
0.1
Figure 67 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 4 (grille à 83 m centrée sur la côte occidentale de la Corse).
Les séries temporelles de cote de la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
la côte corse (Figure 67) sont représentées Figure 6 8 .
2~\ - 2
^~ - 1
E o- - 0E
-1 -
-2-
25 30 35 40
temps (min)
L'arrivée de l'onde est marquée sur tous les capteurs par une dépression, faible
relativement à la hauteur crête-à-creux, mais atteignant 1 m à Chiuni. 3 à 4 vagues se
succèdent selon les sites. La plus importante peut être la troisième aussi bien que la
première.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 2 0 .
At Zmin Zmax
min m m
Girolata 29 <-0.5 2.0
Arone 30 -1.3 1.5
Chiuni 32 -1.3 1.7
Peru 31 <-1.4 1.7
Tableau 20 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (ZminJ ef maximale fZmaxj atteintes par la
surface libre aux capteurs corses de la zone 4, pour le scénario MAX_max.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5400000
Sète
5000000
4800000
0.05
4600000-
'-0.6
4400000
Figure 69 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX_max de la zone 32 (grille à 2250 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour les
domaines de calcul maillés à 2250 et 250 m , sur les Figure 70 et Figure 71.
Etant donnée l'orientation d e la faille, le tsunami se dirige droit sur la côte continentale
française. E n partie protégée par la Sardaigne, la Corse est relativement peu atteinte.
L'emboîtement à 250 m fait apparaître l'importance du tsunami le long d e cette côte,
en particulier de Marseille à Menton. Les amplitudes maximales sont atteintes à la
Ciotat, Toulon, sur la presqu'île de Giens, au Lavandou et près de Saint-Tropez. C e s
m ê m e s secteurs sont très exposés, la surface libre y atteignant, à terre, des élévations
de 8 à plus de 15 m .
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5400000
5200000-
5000000-
4800000-
0.5
4600000
0.2
4400000
Figure 70 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 32 (grille à 2250 m).
i i 1 ! 1 Ï
Menton
Villefranche
1
5400000-
Aéroport de Nice \^—^ 5
Aniibes T j ^ ^ H 4
•
Cannes A V , ^ ^ ^ ^ H
3
Saint-Raphaël / Ê ^ ^ ^ ^ ^ ^ Ê
5350000 2
Marseille
•
/ \ 1-5
1
Saint-Tropez^* ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ | 1
La Ciotat
-A
Toulon L 08
5300000- :r--J ^^^^^^^^H
I
0 5
i 0.2
0
600000 650000 700000 750000 800000 850000
Figure 71 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 32 (grille à 250 m).
Les séries temporelles de cote de la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
la côte française (Figure 71) sont représentées Figure 72.
Lavandöu
Saint-Tropez
Saint-Raphaël
Cannes
E 0-
Amibes
Aéroport de Nice
Villefranche
Menton
180
temps (min)
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 21.
L'arrivée du tsunami sur les côtes françaises s'échelonne de 95 min (1h35) à 117 min
(~2h). Les hauteurs crête-à-creux maximales sont observées à Toulon (> 13.1 m ) , la
Ciotat et le Lavandou (> 10.9 m ) .
At Zmin Zmax
min m m
Marseille 117 <-3.5 5.3
La Ciotat 103 <-3.3 7.6
Toulon 95 <-4.6 8.5
Le Lavandou 98 < - 4 . 3 6.6
Saint-Tropez 96 < - 3 . 3 5.8
Saint-Raphaël 97 < - 2 . 2 4.1
Cannes 99 <-3.1 5.2
Antibes 99 < - 3 . 8 4.2
Aéroport de Nice 99 < - 3 . 5 4.7
Villefranche 100 -5.4 4.0
Menton 104 <-4.1 4.6
Tableau 21 ~ Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 32, pour le scénario MAX_max.
5350000
5300000
0-1
5250000-
jo.02
5200000 -,
-ai
5150000-
-0.3
5100000 •04
-0.5
'-0.65
5000600-
Figure 73 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX_max de la zone 49 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour les
domaines de calculs à 750 et 83 m , sur les Figure 74 et Figure 75.
O n constate que le tsunami s'amplifie surtout dans les directions marquées par les
canyons qui incisent le talus du plateau continental (voir la bathymétrie, Figure 38). La
zone affectée s'étend de Banyuls à la Camargue. La boîte à 83 m est centrée sur Port-
la-Nouvelle et Agde, qui sont les sites les plus exposés à ce tsunami.
5400000
5350000 -
5300000
5250000
5200000
5150000-
5100000
5050000
300000 350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000
Figure 74 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 49 (grille à 750 m).
5350000
5330000
5320000 J
5310000
5300000
5290000
5280000
5270000
5260000
Figure 75 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 49 (grille à 83 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Les séries temporelles d e cote d e la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
l'ouest du Golfe du Lion (Figure 75) sont représentées Figure 76.
La première arrivée d'onde est bien négative, du fait du tsunami initial généré par u n e
faille normale. U n e à 3 vagues touchent chaque site, la plus importante étant toujours
nettement la première.
1.5-1 r- 15
1.0- - 1.0
Agüe
Port-la-Nouvelle
0.5- 0.5
La Franqui
E 0.0- 0.0 E
-0.5- --0.5
-1.0- --1-0
-1.5- ¿--1.5
30 40 50 60 70 90 100 110
temps (min)
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 22.
At Zmin Zmax
Tableau 22 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin,) ei maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 49, pour le scénario MAX_max.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Seul le scénario M A X est concerné par les simulations. Le volume des sédiments
mobilisables pour le cas M O D (25 millions de m 3 ) est insuffisant par rapport à la
profondeur de départ du glissement (900 m ) pour engendrer un tsunami.
5380000
5360000
534ÔÔ00
5320000 -
5300000 -
5280000
5260000-
5240000-
5220000 -
5200000
920000 940000 960000 980000 1000000 1020000 1040000 1060000 1080000 1100000
Figure 77 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 01 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 m (Figure 78) et 250 m (Figure
5380000
5360000
5340000
5320000
5300000
5280000
5260000
5240000
5220000
5200000
920000 940000 960000 980000 1000000 1020000 1040000 1060000 1080000 1100000
Figure 78 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
01 (grille à 750 m).
F/gure 79 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
01 (grille à 250 m, nord de la Corse).
950000 960000 970000 960000 990000 1000000 lOlOOOO 1020000 1030000 1040000
Figure 80 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
01 (grille à 250 m, nord-ouest de la Corse).
Golfu Alisu
-— Port de Centuri
Capo Grosso
E 0- - -
-10
temps {mm)
10
Anse de Peraiola
Anse de Scalavita
- Saint Florent
-10 I . ' ' I ' ' ' ' I ' ' I > 1 ' ' ' ' I ' • > I ' p
-10
IS IS 28 25 10 3S
temps (min)
10 —i
Baie de Nichiareto
Golfe de Calvi
Marine de S a n Ambrogib
5-
S 0- - o£
-5-
-10 -10
25 30 35 40 45
temps (min)
Figure 81 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
B R G M / R P - 5 5 7 6 Q - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
O n constate que le tsunami touche dans un premier temps la partie nord de la Corse et
que cela débute par un important retrait de la m e r atteignant, par exemple, 7,3 m
d'amplitude au Golfu d'Alisu au bout de 16 minutes. Par la suite 8 à 10 vagues
extrêmement violentes se succèdent. Celles-ci atteignent des hauteurs crête-à-creux
allant jusqu'à15 m . C'est généralement la première ou la deuxième vague qui est la
plus importante.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 23.
At Zmin Z m a x
min m m
Baie de Nichiareto 23 -5.0 7.5
Golfe de Calvi 25 -3.5 2.9
Marine de San Ambrogio 21 -6.4 6.9
Anse de Peraiola 20 -5.4 4.1
Anse de Scalavita 22 <-2.7 5.2
Saint Florent 31 -3.2 3.9
Golfu Alisu 17 -7.3 8.6
Port de Centuri 17 <-4.1 9.5
Capo Grosso 17 -5.2 9.9
Tableau 23 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin,) ef maximale fZmaxj atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 01, pour le scénario MAX.
5300000
5250000
5200000
5150000-
5100000
5050000
Figure 82 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 02 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 83) et 250 m (Figure
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5300000
5250000
5200000
5150000
5100000
5050000
Figure 83 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
02 (grille à 750 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5220000
olfe de Calvi
5200000
51900ÖO
5180000
5170000
5160000
5150000
5140000
5120000
5110000-1
51000ÖG
5090000-
ropiano
507QO0O
Figure 84 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
02 (grille à 250 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
10 n - 10
Golfe de Calvi
Baie de Nichiareto
Golfe de Galería
Baie de Focolara
E 0- - ü S.
-in -10
2.1
letups (min)
10 n - 10
Golfe de Girolata
Golfe de Porto
Golfe de Chiuni
Golfe, de Sagone
- 5
£ 0- - D S
- -5
- i I I I I " -10
2Ü Za 30
temps {min)
10-1
îles Sanguinaires
Ajaccio
Cala d'Orzu
Propiano
Cala di Conca
B o- - ü B
- -5
-1Û -10
I
15 20 25 30 40
temps (min)
Figure 85 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
02.
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 85), indiquent que le tsunami
atteint les caps d e la côte ouest Corse (secteurs du Golfe d e Chiuni et des îles
Sanguinaires) au bout d e 16-17 minutes. Il se manifeste d'abord par un fort
abaissement de la mer (plus de 5 m sur le Golfe de Chiuni) suivi par une succession
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 24.
At ZmJn Zmax
min m m
Golfe d e Calvi 31 -2.2 1.6
Baie d e Nichiareto 26 <-2.8 6.2
Golfe d e Galería 24 -6.5 3.6
Baie d e Focolara 21 <-8.6 10.2
Golfe d e Girolata 19 -4.4 6.4
Golfe d e Porto 22 -2.7 2.3
Golfe d e Chiuni 18 <-5.4 5.8
Golfe d e S a g o n e 24 -1.0 1.2
Iles Sanguinaires 19 -4.3 6.1
Ajaccio 26 -0.7 0.6
Cala d'Orzu 22 -2.6 3.8
Propiano 29 -1.7 1.2
Cala di Conca 26 -3.2 4.5
Tableau 24 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 02, pour le scénario MAX.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5160000-f
5140000
3
2
5120000
1
5100000 0
-I
5080000
-2
5060000 •3
5040000
•4
•5
5020000-
-6
880000 920000 960000 1000000 1040000
•7
Figure 86 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 03 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 87) et 250 m (Figure
88 et Figure 89). O n remarque que les zones nord et est de la Corse ne sont pas
affectées par le tsunami, et qu'il en est de m ê m e pour le littoral de la France
continentale.
Les secteurs affectés vont du Golfe de Chiuni au nord jusqu'aux Bouches de Bonifacio.
La Figure 88 et la Figure 89 centrées sur ces secteurs indiquent que les élévations
maximales du plan d'eau (3 à 5 m ) se situent à proximité des caps : Golfe de Chiuni,
Capo di Feno, Cala d'Orzu et Cala di Conca. Les valeurs minimales (< 1 m )
correspondent aux sites se trouvant au fond des golfes de grande largeur (Golfe de
Sagone, Ajaccio).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5160000
5140000
5120000
§100000
5080000
5060000
5040000
5020000
Figure 87 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
03 (grille à 750 m).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 90) indiquent que les premiers
effets du tsunami se font sentir sur la Corse au bout de 14-15 minutes.
Sur les zones situées au sud des îles Sanguinaires, le tsunami se manifeste par un
abaissement important du niveau de la m e r allant jusqu'à environ 4 m d'amplitude
pendant 3 minutes (Cala di Conca). A u nord de ces îles, on observe au contraire une
surélévation (< 0.7 m ) du niveau de la mer sur une durée de 2 minutes. A cela
succèdent jusqu'à 5 vagues principales dont certaines atteignent des hauteurs crête-â-
creux de 10 m (Capo di Feno).
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 25.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5160000
>Ifé de Chiuni
5155000
5150000
5145000
5130000
5125000
5120000
950000 955000 960000 965000 970000 975000 980000 985000 990000 995000 1000000
Figure 88 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
03 (grille à 250 m , secteur nord).
5090000
5080000
5070000
5060000
5050000
5040000
Figure 89 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
03 (grille à 250 m, secteur sud).
At Zmin Zmax
mm m m
Golfe de Chiuni 25 -3.0 3.4
Golfe de Sagone 32 -0.5 0.6
Capo di Feno 23 -4.7 5.6
îles Sanguinaires 18-19 -2.6 2.8
Ajaccio 25 -0.9 0.7
Cala d'Orzu 16 -3.2 3.9
Propiano 23-24 -3 1.5
Cala di Conca 19 -3.7 3.5
Tour d'Olmeto 32-33 <-7.5 3.5
Pointe de Sperano 44 -2.7 3.0
Tableau 25 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 03, pour le scénario MAX.
7 7
6-
•— Golfe de Chiuni
Golfe de Sagone «
— 5
5- Capo d¡ Feno f\ 5
4- 4
3" 3
2
i - I 1
0
\ 1
o •
-i • -]
-2
-3
1 -4
v -a
-6'
-?•-
--7
20 30 35 45 50
temps (min)
Iles Sanguinaires
Ajaccio
Cala d'Orzu
1 •
n
"
-1 •
- * •
[ • • ' " \ ^
10 15 40 50
lemps (min)
temps (min)
Figure 90 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
03
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Le tsunami initial pour le scénario M a x est représenté Figure 91. Le glissement de 200
millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 200 m déforme le plan
d'eau sur une longueur d'environ 20 k m et une largeur de 4 k m (orientation quasiment
ouest-est). O n observe une dépression atteignant 8.6 m en direction de la Corse et un
soulèvement maximal de 2.9 m en direction des côtes italiennes.
5340000
5320000
5300000
5280000
5260000
5240000- /
5220000-
5200000
940000 960000 98ÛOOO 10,00000 1020000 1040000 106000Q 1080000 11QQ0Q0 1120000
Figure 91 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 05 (grille à 750 m).
La Figure 9 3 centrée sur les secteurs les plus exposés de la Corse indique q u e
l'élévation maximale du plan d'eau (jusqu'à 3 m ) est atteinte entre le nord de la Baie d e
Macinaggio et Santa Severa. A u sud, les valeurs diminuent fortement et sont
inférieures à 0.5 m au niveau d e Bastia,
5340000
5320000
5300000
5280000
5260000
5240000
5220000
d 0.25
5200000
940000 960000 980000 1000000 1020000 1040000 1060000 1080000 1100000 1120000
Figure 92 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
05 (grille à 750 m).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 94) indiquent que les premiers
effets du tsunami se font sentir sur le nord-est d e la Corse au bout de 13-14 minutes.
Cela se manifeste par un abaissement du niveau de la m e r allant jusqu'à 1.2 m
pendant 2 minutes (Santa Severa par exemple). A cela se succèdent 3 à 4 vagues
principales dont les plus importantes atteignent des hauteurs crête-à-creux de 4 m
(Baie de Macinaggio). La vague la plus forte se révèle être toujours la seconde.
5290000
5285000
5280000
5275000
5270000
5265000
5260000
5255000
5250Ö00
5245000
5240000
5235000
Figure 93 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
05 (grille à 250 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
2- "Baie de Macinaggio 7 î
"Santa Severa"
"Santa Cat3iina"
"Bastia"
- 1
r 0 £
r-l
t-Z
fminl
Figure 94 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour te scénario MAX de la zone
05.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 26. Les arrivées du tsunami sur la côte ouest Corse
s'échelonnent de 15 à 21 minutes. O n constate, parmi ces sites, que l'exposition est
maximale sur la Baie de Macinaggio (élévation maximale du plan d'eau de 2.1 m ) et
que Bastia est moins exposée (élévation maximale de 0.3 m ) .
At Zmin Zmax
Tableau 26 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 05, pour le scénario MAX.
5350000
5300000
5250000
5200000
5150000
5100000
5050000-
Figure 95 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 06 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 96) et 250 m (Figure
97). Le domaine d'influence de ce tsunami est très vaste : la façade est de la Corse,
plus d e 200 k m du linéaire côtier ouest de l'Italie, l'extrémité nord d e la Sardaigne ainsi
que les îles de Capri, Elbe, Pianosa, Montecristo et de Giglio.
5350000
5300000
5250000
5200000
5150000
5100000
5050000
Figure 96 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
06 (grille à 750 m).
La Figure 9 7 , centrée sur la façade est Corse, montre que la quasi-totalité du secteur
s'étendant entre Bastia et l'Anse d e Favone subit une importante inondation. Le calcul
de l'inondation demanderait à être affiné, puisqu'on ne prend ici pas en compte
l'existence des structures ou de la végétation qui affaiblirait le tsunami dans la réalité.
Néanmoins, la combinaison d'une exposition directe par rapport à la source et d e la
faible altitude d e cette portion du littoral entraînerait probablement dans le cas d e ce
scénario une inondation, d e profondeur sans doute inférieure à celle calculée ici.
529Ö0CO
5160000
Figure 97 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
06 (grille à 250 m).
A u nord de Bastía, l'effet est très limité, l'amplitude de crête des vagues dépassant
rarement 1.5 m à proximité du rivage. C e s valeurs sont plus importantes (jusqu'à 3 m )
au sud de l'Anse de Favone.
Pour le tracé des séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 98), nous avons
placé certains capteurs à terre afin de caractériser la portion littorale inondée. Cela
concerne les sites compris entre l'île San Damianu au nord et Trevo au sud. O n
remarque que les premiers effets du tsunami se font sentir sur la Corse 16 à 17
minutes après le début du glissement.
E Q - -
A - 0 E
Bastía
île San Damianu
Bastia Poretla
-5- San Pellegrino
Moriani-Piage
--10.
- 10
- 5
B o- -- :0
Tour DAIistro
Aléria
Casamozza
Travo
Anse de Favone
--10
10 2a 3(1 40
m s)
temps (min)
10-
• • - • • - - - - -
5-
- - - - -
-10- - 1Ü
m- & 30 40 m m
temps Imin)
Figure 98 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
06
A l'exception de Bastia et Saint-Cipriano, on ne note pas de retrait de la mer avant
l'arrivée du tsunami. O n assiste dès le début, à l'arrivée d'une vague culminant à plus
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre, les temps d'arrivée et les altitudes
des capteurs sont synthétisés dans le Tableau 27. O n indique également la hauteur de
l'inondation pour les capteurs situés à terre.
Altitude Hauteur
At Zmîn Zmax
capteur inondation
mm m m m m
Bastia 36 -13.7 -1.0 0.5
Ile San Damianu 56 0.7 3.5 2.8
Bastia Poretta 32 0.2 1.5 1.3
S a n Pellegrino 26 1.3 4.1 2.8
Moriani-Plage 22 1.8 6.2 4.4
Tour D'Alistro 18 40 10.8 6.8
Aléria 20 0.9 6.0 5.1
Casamozza 30 29 7.3 4.4
Travo 29 3.7 6.2 2.5
Anse de Favone 24 -2.4 <-1.9 3.4
Saint Cipriano 35 -3.1 <-2.5 2.6
Porto-Vecchio 48 -1.5 -1.4 1.2
Golfe de Santa Giulia 44 -0.9 <0.3 3.6
Punta di Mulari 52 -1.8 <-1.8 2.1
Tableau 27 - Temps d'arrivée (At), altitude des capteurs, cotes minimale (Zmin) et maximale
fZmaxJ ef hauteur d'inondation atteintes par la surface libre aux capteurs de la zone 06, pour le
scénario MAX.
5280000
5260000
5240000
5220000
5200000
5180000
5160000
5140000
5120000
5100000
5080000
Figure 99 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MOD de la zone 06 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour le domaine de calcul à 750 (Figure 100). O n remarque que
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5250000
5200000
5150000
5100000
Figure 100 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de la
zone 06 (grille à 750 m).
5400000-
Figure 101 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 11 (grille à 750 m).
La Figure 102 montre que le glissement ne génère aucune propagation significative du
tsunami. L'élévation maximale du plan d'eau atteint à peine 0.25 m sur l'ensemble du
domaine. C e scénario M A X n'est pas tsunamigénique. La modélisation sur une grille à
250 m n'est donc pas menée.
Figure 102- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 11 (grille à 750 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5400000-
5380000
5360000
5340000
5320000
5300000
5280000
5260000^
680000 700000 720000 740000 760000 780000 800000 820000 840000 860000 880000 900000
Figure 103- Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 12 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 104) et 250 m (Figure
106 et Figure 105). Le tsunami affecte environ 180 k m du linéaire côtier s'étendant du
C a p Camarat à la frontière italienne. Sur les secteurs les plus exposés, l'élévation
maximale du plan d'eau près du rivage atteint 3 à 4 m (Cap Camarat, St-Tropez,
Aéroport de Nice, Antibes). Sur les autres zones, les valeurs sont en général
inférieures à 1.5 m . Le golfe de St-Tropez est le site le moins exposé.
5400000
5380000
5360000
5340000
5320000
5300000
5280000
5260000
680000 700000 720000 740000 760000 780000 800000 820000 840000 860000 880000 900000
Figure 104 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 12 (grille à 750 m).
5400000
5390000 Villefra
Aéropo
5380000
5370000
Figure 105 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 12 (grille à 250 m, secteur ouest).
5320000
7 X 0 0 0 735000 740000 745000 750000 755000 760000 765000 770000 775000 780000 785000
Figure 106- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 12 (grille à 250 m, secteur est).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 107) indiquent que les
premiers effets du tsunami se font sentir au bout de 11 minutes. Cela se manifeste par
un abaissement du niveau de la mer allant jusqu'à 2 m sur une durée de 2 minutes
{Antibes par exemple). Cannes est le seul site où le tsunami débute par une
surélévation du plan d'eau (jusqu'à 1 m sur une durée de 3 minutes). Cela est dû à
l'influence des îles situées au large de Cannes. O n distingue 3 à 5 vagues principales
dont les plus importantes atteignent des hauteurs crête-à-creux de 9 m (Cap Camarat).
En fonction des sites c'est la 1ère ou la 2 e m e vague la plus violente. O n constate la
décroissance des hauteurs des vagues sur l'ensemble des sites 32 minutes après le
début du glissement.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et tes temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 28.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Cannes
Saint-Raphael
Saint-Tropez
Cap Camarat
Antibes
Aéroport Nice
Villefranche
Menton
temps (min)
Figure 107- Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario M A X de la zone
12
At Zmin Zmax
min m m
Cannes 17 -2.8 1.6
Saint-Raphael 22 <-2.3 2.9
Saint-Tropez 22 <-2.6 3.7
C a p Camarat 22 -4.4 4.5
Antibes 14 -2.9 2.8
Aéroport Nice 13 -3.1 3.5
Villefranche 16 -2.4 3.0
Menton 19 -1.6 1.1
Tableau 28 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 12, pour le scénario MAX.
5350000
5300000
5250000
5200000-
Figure 108 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 13 (grille à 750 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5350000
5300000
5250000
5200000 -
Figure 109- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 13 (grille à 750 m).
5360000
5340000
5320000
5300000
480000 500000 520000 540000 560000 580000 600000 620000 640000 660000
Figure 110- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 13 (grille à 250 m).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 111) indiquent que les
premiers effets du tsunami se font sentir aux Goudes 18 minutes après le début du
glissement. A l'ouest, le Golfe de Fos et les Saintes-Maries-de-la-Mer sont atteints
respectivement au bout de 36 minutes et 72 minutes.
O n note une forte décroissance des vagues au bout de 10 à 15 minutes après les
premières manifestations du tsunami.
"Ban do I"
"Les Goudes" r 2
"Golfe de Fos"
"Stes-Marie-de-la-Mer"
E o-i r 0 E
r-l
- -2
T T
' I' ' • • ' • • ' • \' < ' ¡' ' T
10 20. 30 40 50 (50 70. 80 90
ri<i I m m l
Figure 111 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario M A X de la zone
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 2 9 . Les arrivées du tsunami {16re vague) sur la côte
s'échelonnent de 20 à 7 2 minutes. O n constate, parmi ces sites, que l'exposition est
maximale sur les G o u d e s et fortes à Bandol et au Golfe de Fos.
At Zmin Zmax
Tableau 29 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 13, pour le scénario MAX.
5350000
5300000
5250000
5200000
350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000 800000
Figure 112 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 15 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour le domaine de calcul à 750 m (Figure 113). Bien que près de
400 k m du linéaire côtier français soient concernés par ce tsunami, l'élévation du plan
d'eau à la côte est en général très faible (inférieure à 0.5 m ) . Les valeurs maximales de
1.3 m se situent sur les secteurs de Callelongue (région de Marseille) et de Bandol.
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau sur ces sites (Figure 114) indiquent
que les premiers effets du tsunami se font sentir à Callelongue 23 minutes après le
début du glissement. Cela débute par un abaissement du niveau de la m e r de 1 m
durant 3 minutes. O n distingue 2 vagues principales dont la plus forte atteint des
hauteurs crête-à-creux de 2.3 m (Callelongue). La 1ere vague est la plus violente.
5350000
53Ö0Ö00-
5250000
5200000
350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000 800000
Figure 113- Elévation maximate du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 15 (grille à 750 m).
O n note une forte décroissance des vagues 3 8 minutes après le début du glissement
(soit 15 minutes après l'arrivée du tsunami à la côte).
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 30. Les arrivées du tsunami (1ere vague) sur la côte
s'échelonnent de 27 à 31 minutes.
£ o.o - o.o £
30 11)
Figure 114 : Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
15.
At Zmin Zmax
min m m
Cállelo ngue 27 -1.0 1.3
Bandol 31 -0.8 1.2
Tableau 30 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 15, pour le scénario MAX.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5450000^
5400000
5350000
5300000-
5250000
5200000
5150000
350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000 800000 850000
Figure 115- Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 16 (grille à 750 m).
5450000 -
5400000
5350000-
5300000
Liuca
5250000
5200000
.5150000
350000 400000 450QO0 500000 550000 600000 650000 700000 750000 800000 850000
Figure 116- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 16 (grille à 750 m).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 117) illustrent l'influence du
Golfe de Lion dans le ralentissement de la propagation du tsunami vers les côtes du
Languedoc Roussillon. Alors que les prémices du tsunami (abaissement du niveau de
la mer sur plusieurs minutes) se font sentir au bout de 28-31 minutes à Bandol et
Callelongue, il faut attendre respectivement 53 et 81 minutes pour que cela concerne
la Capedule et Leucate.
1 5- 1.5
1.0 1.0
0.5 0.5
ü
-° D.O B
-0.5- 0.5
-1-0-
--1.5
Figure 117 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
O n distingue 2 vagues principales dont les plus importantes atteignent des hauteurs
crête-à-creux de 3.6 m (Bandol). La 1ere vague est toujours la plus violente.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 31. Les arrivées du tsunami (1ere vague) sur la côte
s'échelonnent de 3 3 à 87 minutes. Le secteur de Bandol est le plus exposé.
At Zmin Z m a x
min m m
Bandol 35 -1.7 1.9
Callelongue 33 -1.4 1.3
La Capelude 62 -0.7 1.0
Frontignan 87 -0.7 1.0
Leucate-Plage 82 -0.7 1.0
Tableau 31 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 16, pour le scénario MAX.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5400000
5350000
5300000
5250000
5200000
5150000
5100000
Figure 118 : Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 17 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour le domaine de calcul à 750 m (Figure 116). O n remarque
que la zone d'influence de ce tsunami est très vaste : jusqu'à Tarragone côté espagnol,
l'ensemble du littoral Languedoc-Roussillon, des Bouches-du-Rhône et du Var. Les
secteurs les plus exposés se situent autour de l'Etang de la Galère (Camargue),
Callelongue et Port d'Alon (ouest-Bandol), avec une élévation maximale du plan d'eau
atteignant 2 à 3 m . La Camargue est inévitablement inondée ainsi qu'une faible portion
du Lido de Sète. Sur le reste du littoral la cote maximale du plan d'eau dépasse
rarement 1 m .
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5400000
5350000
5300000
5250000
5200000
5150000
5100000
Figure 119 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 17 (grille à 750 m).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau {Figure 120) indiquent que les
premiers effets du tsunami (abaissement généralisé du niveau de la mer sur plusieurs
minutes) se font sentir au bout de 35 minutes à Callelongue. O n distingue 2 à 4 vagues
principales dont les plus importantes atteignent des hauteurs crête-à-creux de 6.2 m
(Callelongue). C'est en général la 1 ere vague la plus violente.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
r ° ê
r-2
temps (min)
Leucate-Plage
Sète - 3
Et. Vic
2~ P. I'Espiguette
i- o ?
j
-2-1 Í" - 2
-3-i
. . i ,
m
temps (ttiin)
Figure 120- Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
17.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 32.
At Zmin Zmax
Tableau 32 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale fZminJ et maximale (ZmaxJ atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 17, pour le scénario MAX
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5400000-
5350000-
5300000
5250000-
5200000-
5150000-
Figure 121 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 18 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 m (Figure 122) et 250 m
(Figure 123, Figure 124 et Figure 125). C o m m e pour la zone 17, le rayon d'influence
de ce tsunami est très vaste : au moins jusqu'à Tarragone côté espagnole, l'ensemble
du littoral Languedoc-Roussillon, des Bouches-du-Rhône et du Var. Le tsunami
provoque l'inondation de la quasi-totalité du littoral Languedoc-Roussillon (Figure 123
et Figure 124) depuis les secteurs d'Argelès/Saint-Cyprien jusqu'à la Camargue. La
profondeur ainsi que la hauteur d'inondation sont très importantes, atteignant
respectivement jusqu'à 8 k m et 6 m c o m m e au niveau de Port Leucate.
Le littoral de l'est des Bouches-du-Rhône et du Var (Figure 125) n'est pas inondé mais
il est soumis à d'importantes vagues en particulier au large de Callelongue, de la
Pointe des Termes et de la Presqu'île de Giens (amplitude des crêtes au rivage allant
de 2.5 à plus de 4 m ) . Sur le reste de ce littoral, l'élévation maximale du plan d'eau ne
dépasse généralement pas 1.5 m .
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5400000-
5350000
5300000
5250000 J
5200000
5150000
Figure 122 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 18 (grille à 750 m).
Figure 123 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 18 (grille à 250 m, secteur ouest).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5380000 5.5
5
4.5
5360000 4
3.5
3
5340000 2.5
2
1.5
1
5320000 - 0.5
0.25
400000 420000 440000 460000 480000 500000 520000 540000 560000 5800001 0
Figure 124- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 18 (grille à 250 m, secteur centre).
2
1.5
1
0.5
0.25
600000 620000 640000 660000 680000 700000 720000 740000 760000 • o
Figure 125- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 18 (grille à 250 m, secteur est).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 126) indiquent que les
premiers effets du tsunami se traduisent par : un abaissement du niveau de la m e r sur
plusieurs minutes dès la 37 e m e minute pour les sites de St-Cyprien à Frontignan. Sur
les sites de la C a m a r g u e au littoral du Var, les premiers effets se traduisent par
l'arrivée d'une vague d'amplitude positive.
O n distingue jusqu'à 6 vagues principales en fonction des sites. Les plus importantes
atteignent des hauteurs crête-à-creux de 7,5 m (Pte. des Termes). C'est en général la
2 è m e ou la 3 è m e vague la plus violente.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentafe
St-Cyprien
Port Uueate
La Franqui
Gruissan-Plage
Va Ira s-PI age
Sète
Fronlignan
temps (min)
- 4
La Capelude
Stes-Marie-de-la-Mer
- 3
Plage de Piémanson
Cal le longue
- 1
- o?
1H
--3
-4 i h-4
temps (min)
temps 4min}
Figure 126 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
18.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 33.
At Zmin Z m a x
min m m
St-Cyprien 41-42 -4.0 2.5
Port Leucate 54 <-3.2 3.3
La Franqui 62 <-0.7 4.2
Gruissan-Plage 69 <-1.7 3.6
Valras-Plage 78 <-2.5 3.2
Sète 76 -2.6 1.8
Frontignan 83-84 -1.5 1.8
La Capelude 92 <0.9 3.0
Stes-Marie-de-la-Mer 87 <-1.2 1.5
Plage de Piémanson 70 <-2.3 1.4
Callelongue 51 <0 2.5
Pte. des Termes 51 -3.3 4.2
Presqu'île de Giens 48 -3.1 3.3
Port Pothuau 69 <-1.4 2.0
Tableau 33 - Temps d'arrivée (At), cotes minimate (Zmin) et maximaie (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 18, pour le scénario MAX.
5350000
5300000
5250000
5200000
5150000
5100000 -
Figure 127 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 19 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour le domaine de calcul à 750 m (Figure 128). C'est le secteur
de Leucate-Plage qui est le plus exposé. Les valeurs maximales des crêtes des
vagues demeurent toutefois faibles (comprises entre 0.5 m et 1 m ) . Le reste du littoral
se caractérise par des valeurs inférieures à 0.25 m .
La série temporelle d'élévation du plan d'eau à Leucate-Plage (Figure 129) indique que
les premiers effets du tsunami se traduisent par un abaissement du niveau de la mer
(jusqu'à 0.3 m ) sur une durée de 3 minutes. O n distingue jusqu'à 4 vagues principales,
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
la plus importante étant la 1 ere (hauteur crête-à-creux d e 0.9 m ) . Celle-ci atteint la côte
64 minutes après le début du glissement. Le tsunami se manifeste sur ce site pendant
une vingtaine d e minutes.
5350000
5300000
Leuc
'5.5
¡5
5250000
u4.5
3.5
3
5200000
I>2.5
2
1.5
5150000
IL
¡0.25
5100000
Figure 128 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 19 (grille à 750 m).
0.4-
0.2-
oü
~ - 0.Ô E
-0.2-
-~0.2
-0.4-
T - | - r T-r
100 110
Figure 129 - Série temporelle de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone 19.
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5300000-
525000Q
5200000
5100000
Figure 130 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
M O D de la zone 19 (grille à 750 m).
B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale
5350000
5300000
5250000-
5150000
5100000
Figure 131 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de la
zone 19 (grille à 750 m).
5350000
5300000
5250000
5200000
5150000
5100000
Figure 132 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 20.
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour le domaine de calcul à 750 m (Figure 133). O n remarque
que le rayon d'action de ce tsunami est très vaste : au moins jusqu'à Tarragone côté
espagnol, l'ensemble du littoral du Languedoc-Roussillon et jusqu'au Port d'Alon
(ouest-Bandol) à l'est. Sur les secteurs français les plus exposés, l'amplitude d e crête
maximale des vagues est proche de 1.5 m . Cela suffit à inonder les zones à proximité
des sites du Languedoc-Roussillon : Port-la-Nouvelle, C a p d'Agde, Pte de L'Espiguette
et la C a m a r g u e à l'est.
5350000
530{
POH-la-Wouvëïle
5250000
5200000
5150000
5100000
Figure 133 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de Iß
zone 20 (grille à 750 m).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 134) montrent qu'il n'y a pas
d'abaissement du niveau de la m e r annonçant le tsunami. O n assiste à l'arrivée
successive de 3 à 4 vagues. E n général c'est la 2 e m e voire la 3 e m e qui est la plus
importante. La hauteur crête-à-creux maximale est de 5.4 m à Callelongue.
Etang de la Galère
Callelongue
Le Port d'Alan
r-l
r-2
Port-la-Nouvelle
2-
C a p d'Agde - 2
Pte de L'Espiguette
i1:
E 0. r 0 E
I i i . t • n i
», 50 G0 70 90 100 110
temps (min)
Figure 134- Séries temporeifes de la cote de la surface libre pour lé scénario MAX de la zone
20.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 34.
At Zmin Zmax
min m m
Port-la-Nouvelle 79 -1.4 1.2
C a p d'Agde 72 -1.3 1.5
Pte d e L'Espiguette 88 <-1.5 1.0
Etang d e la Galère 64 -1.8 1.4
Callelongue 45 -2.6 2.8
Le Port d'Alon 45 -1.1 1.6
brgm
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