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méditerranéenne française

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GéDSCiences pour une Terre durable

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Tsunamis : étude de cas au niveau de la côte
méditerranéenne française

Liste des rapports

Réalisation d'un zonage sismique de la Méditerranée occidentale à


1/2 000 000 préalable aux ciioix de scénarios de tsunamis- Rapport
intermédiaire (Terrier M., 2007, Rapport BRGM/RP - 55353 -Fr)
Etude préliminaire de l'aléa tsunami en Méditerranée occidentale -
Mouvements de terrain côtiers de grande ampleur- Rapport
intermédiaire (N. Marçot, B. Colas, M. Terrier, 2007, Rapport
BRGM/RP- 55356 -Fr)

Zonage des mouvements de terrain sous-marins sur ie plateau et


talus continental au large des côtes françaises. (Cattaneo A., 2007,
Rapport IFREMER DCB/GM/LES/07-17)

Tsunamis : étude de cas au niveau de la côte méditerranéenne


française - Modélisation numérique des tsunamis. Rapport
intermédiaire. (Pedreros, R et Poisson, B., 2007, Rapport BRGM/RP -
55760 -Fr)

Tsunamis : étude de cas au niveau de la côte méditerranéenne


française - Rapport de syntfièse. (Terrier M., Pedreros R.,
Poisson B., 2007, Rapport BRGM/RP - 55765 -Fr)

Étude réalisée dans le cadre de la convention MEDAD-BRGM n° CV 05000 195


Tsunamis : étude de cas au niveau
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de la côte méditerranéenne
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française
Modélisation numérique
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Rapport intermédiaire
V
BRGM/RP-55760-FR
Décembre 2007
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11 DI I'AUIN«CII:MINT
m brgmGéosciences pour une Terre durable
Tsunamis : étude de cas au niveau de
la côte méditerranéenne française
Modélisation numérique
Rapport intermédiaire
BRGM/RP-55760-FR
Décembre 2007
Étude réalisée dans le cadre des projets
de Service public du B R G M 2006 - PSP06ARN80

R. Pedreros, B. Poisson

Vérificateur : Approbateur :
Nom : C . Oliveros Nom : H. Modaressi

Date Date:

Signature :
i-iM

En l'absence de signature, notamment pour les rapports diffusés en version numérique,


l'original signé est disponible aux Archives du B R G M .
Le système de m a n a g e m e n t de la qualité du B R G M est certifié A F A Q ISO 9001:2000.

Béosciences pour une Terre durable

brgm
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3 5000 00046079 9
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17 Df 1'AWÉhJ.GHItM
Mots clés : tsunamis, modélisation, glissements de terrain, sismo-tectonique, Méditerranée
Occidentale, incertitude

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :


Pedreros R. et Poisson B. (2007). Tsunamis : étude de cas au niveau de la côte
méditerranéenne - Modélisation numérique des tsunamis. BRGM/RP-55760-FR, 172 p., 134
fig., 34 tabl., 2 ann.

> BRGM, 2007, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.
Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Synthèse

Dans le cadre du Plan Séisme, l'Etat français a confié au BRGM l'étude « Tsunamis :
étude de cas au niveau de la côte méditerranéenne française ». Ce projet fait l'objet
d'une convention Ministère français de l'Ecologie, du Développement et de
l'Aménagement Durables et BRGM n° CV 05000195.

Ce rapport intermédiaire présente la simulation numérique des tsunamis susceptibles


d'affecter le littoral méditerranéen français, c'est-à-dire les côtes des régions Corse,
Languedoc-Roussillon, et Provence-Alpes-Côte d'Azur. II fait suite à une première
phase dédiée à l'identification et la caractérisation des sources tsunamigéniques
potentielles d'origine sismique (Terrier, 2007), liées à des mouvements de terrain
côtiers (Marçot et al., 2007) ou sous-marins (Cattaneo, 2007).

Dans un premier temps, la méthodologie utilisée pour simuler les tsunamis est
présentée. Par la suite, une analyse de la sensibilité des résultats par rapport aux
données bathymétriques utilisées est effectuée. Celle-ci montre qu'une erreur
maximale de 20% est faite sur la hauteur crête-à-creux des vagues près du rivage
lorsque la couverture haute résolution spatiale est bonne. Dans les zones côtières où
ces données sont absentes et où des données basse résolution ont dû être introduites,
cette erreur maximale passe à 40%. Ainsi, Les données topo-bathymétriques utilisées
sont adaptées à la détermination de l'exposition aux tsunamis de l'ensemble des côtes
françaises méditerranéennes avec une échelle de restitution étant au mieux au
1/100 OOO*'"®. Par contre, la qualité de la bathymétrie petit fond et de la topographie à
terre (résolution et précision de l'altitude) ne permettent pas de modéliser correctement
l'inondation induite par le tsunami.

Le code de calcul retenu pour les simulations est GEOWAVE. II est conforme à l'état
de l'art dans ce domaine. Ce code, amélioré au BRGM pour les besoins de ce projet, a
été testé sur les tsunamis historiques ayant atteint les côtes françaises
méditerranéennes.

Au total, 29 scénarios ont été simulés pour avoir une première vision de l'exposition de
ce littoral aux tsunamis. Ces scénarios couvrent des événements dit « rares »
(scénario MAX, fréquence de plusieurs milliers d'années) et « communs » (cas MOY,
fréquence de plusieurs centaines d'années). Les résultats de chacune de ces
simulations sont détaillés dans ce rapport :

Les 8 scénarios de séismes tsunamigéniques dont 2 événements historiques


indiquent que les amplitudes des vagues les plus élevées concernent les
séismes lointains produits au large du Maghreb. Elles sont supérieures à 3 m
en plusieurs points du littoral Provence-Alpes-Côte d'Azur (scénarios MOY),
avec un temps d'arrivée d'environ 1h30min après le séisme. Néanmoins, le
scénario d'un séisme proche localisé au large de la côte d'Azur, peut lui-aussi

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intennédiaire


Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

produire localement des vagues de plus de 2 m d'amplitude à proximité du


littoral, et ce avec un temps d'arrivée de moins de 15 minutes.

Les 20 scénarios de mouvement gravitaires sous-marins (dont un cas


historique) montrent, en particulier les scénarios MOY, l'arrivée de vagues de
plusieurs mètres dans des secteurs ponctuels de la côte (quelques centaines
de mètres et exceptionnellement quelques kilomètres de linéaire côtier). De
plus, outre le littoral de la Côte d'Azur déjà réputé pour son exposition au risque
tsunami, les simulations montrent que certaines parties du golfe du Lion
soumises à des instabilités sous-marines très volumineuses (1 km^ en
moyenne), peuvent créer des tsunamis avec, localement, des amplitudes de
vagues de plusieurs mètres.

La simulation du tsunami généré par un effondrement de falaise montre que la


zone affectée est très limitée, l'amplitude maximale des vagues au rivage ne
dépassant pas 1 m avec des temps d'arrivée proches de 3 minutes.

On rappelle que ces résultats reposent sur la base de scénarios de périodes de retour
très vraisemblablement supérieures à quelques centaines d'années, voire peut-être
milliers d'années.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Sommaire

1. Introduction 17

1.1. CADRE DE L'ETUDE 17

1.2. GENERALITES ET RAPPELS SUR LE PHENOMENE TSUNAMI 17

2. Données topo-bathymétriques et influence sur les résultats des simulations


de tsunamis 21

2.1. DONNEES UTILISEES ET CONSTRUCTION DES MNT 21


2. 1.1. Données bathymétriques 21
2. 1.2. Données topographiques 23
2. 1.3. Densité du maillage 24
2. 1.4. Construction des grilles MNT 24

2.2. INCERTITUDES LIEES A LA BATHYMETRIE 28


2. 2.1. Influence de l'erreur d'interpolation du MNT 28
2.2.2. Influence de la densité du maillage 30

3. Notes sur les simulations numériques 37

3.1. CODE DE MODELISATION NUMERIQUE UTILISE 37

3.2. EMBOITEMENTS 39

3.3. CAPTEURS 40
3. 3.1. Indications fournies par les capteurs 40
3.3.2. Relation à la source 41

3.4. RESULTATS DES SIMULATIONS 41

4. Tsunamis historiques 43

4.1. TSUNAMI DE BOUMERDES 2003 43


4.1.1. Source 43
4. 1.2. Grilles bathymétriques 43
4. 1.3. Tsunami initial 44
4. 1.4. Résultats 45

4.2. TSUNAMI DE MER LIGURE 1887 49


4.2.1. Source 49

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Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

4.2.2. Grilles bathymétriques 49


4.2.3.Tsunami initial 49
4.2.4. Résultats 50

4.3. TSUNAMI DE L'AEROPORT DE NICE 1979 55


4.3.1. Source 55
4.3.2. Grille bathymétrique 55
4.3.3. Tsunami initial 55
4.3.4. Résultats 55

5. Tsunamis potentiels d'origine sismique 61

5.1. PARAMETRES DES SEISMES-SOURCES 61

5.2. ZONE 4 : MARGE NORD-LIGURE - SCENARIO MAX-MOY 63

5.3. ZONE 32 : RIF, TELL ET MARGE NORD-MAGHREBINE - SCENARIO


MAX_MOY 67

5.4. ZONE 49 : BASSIN DE L'EMPURDAN, DU ROUSSILLON ET ZONE AXIALE


PYRENEENNE - SCENARIO MAX_MOY 71

6. Tsunamis potentiels liés à des glissements gravitaires sous-marins 75

6.1. ZONE 02 : CORSE OUEST- SCÉNARIO MOD 76

6.2. ZONE 07 : NICE-VINTIMILLE - SCÉNARIO MAX 84

6.3. ZONE 18 : CANYON DE LACAZE-HERAULT- SCENARIO MOD 88

7. Tsunamis causés par des effondrements de falaise 93

8. Conclusion 97

9. Bibliographie 99

Annexe 1 - Simulations des scénarios de tsunamis d'origine sismique avec


paramètres maximaux 101

ZONE 4 : MARGE NORD-LIGURE - SCENARIO MAX_MAX 103

ZONE 32 : RIF, TELL ET MARGE NORD-MAGHREBINE - SCENARIO MAX_MAX109

ZONE 49 : BASSIN DE L'EMPURDAN, DU ROUSSILLON ET ZONE AXIALE


PYRENEENNE - SCENARIO MAX_MAX 113

Annexe 2 - Simulations des scénarios de tsunamis liés à des glissements


gravitaires sous-marins maximaux 117

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Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 01 : CORSE NORD-NORD-OUEST -SCENARIO MAX 119

ZONE 02 CORSE OUEST


: - SCÉNARIO MAX 124

ZONE 03 CORSE SUD-OUEST - SCÉNARIO MAX


: 129

ZONE 05 : CORSE EST - SCÉNARIO MAX 134

ZONE 06 : CORSE, RIDE PIANOSA- SCÉNARIO MAX 138

ZONE 06 CORSE, RIDE PIANOSA- SCÉNARIO MOD


: 143

ZONE 11 : RIDE DU VAR -SCENARIO MAX 145

ZONE 12 :ANT1BES- SAINT-TROPEZ -SCENARIO MAX 146

ZONE 13 : CANYON D'ESTOCADE CASSIDAIGNE - SCENARIO MAX 150

ZONE 15 : CANYON DU GRAND RHONE - SCENARIO MAX 153

ZONE 16 : P-G RHÔNE INTERFLUVE - SCÉNARIO MAX 155

ZONE 17 CANYON DE SETE - SCENARIO MAX


: 158

ZONE 18 CANYON DE LACAZE-HERAULT - SCENARIO MAX


: 161

ZONE 19: INTERFLUVE AUDE-HERAULT -SCENARIO MAX 166

ZONE 19 INTERFLUVE AUDE-HERAULT - SCENARIO MOD


: 168

ZONE 20 : CANYON DU CAP CREUS - SCENARIO MAX 170

Liste des illustrations

Figure 1 - Schéma de propagation d'un tsunami depuis le milieu profond jusqu'à la


côte (source : http://ioc3.unesco.org/itic/files/grandes_vagues_fr.pdf) 18

Figure 2 - Caractéristiques des tsunamis au niveau du rivage 19


Figure 3 - Ensemble des sondes bathymétriques contenues dans les dalles Histolitt
des côtes méditerranéennes françaises (en rouge), et couverture des données
IFREMER à 250 m (en bleu) 22
Figure 4 - MNT de la Méditerranée occidentale issu de GEBCO (maillage de 1'x1') 23
Figure 5 - Construction des 5 MNT principaux. Les tailles de mailles sont indiquées en
mxm 25

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Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Figure 6 - Exemple d'erreurs ponctuelles d'interpolation supérieures à 10 m en valeur


absolue (croix rouges) au contact des données du SHOM (points verts) et d'IFREMER
(points noirs) 26
Figure 7 - Distribution des erreurs de l'interpolation obtenues par validation croisée
(histogrammes). La courbe rouge correspond aux fréquences cumulées (associées à
l'axe des ordonnées à droite) 26
Figure 8 - Localisation des zones dépourvues de bathymétrie haute résolution (A).
MNT construit en utilisant les données GEBCO dans les zones de lacunes (B) 27
Figure 9 - Carte des différences des élévations maximales du plan d'eau entre la
simulation de référence et la simulation sur bathymétrie perturbée à [-2 m ; +2 m] 29
Figure 10 - Séries temporelles de la cote de la surface libre calculée à l'aéroport de
Nice et à Antibes pour la simulation de référence et les simulations sur bathymétries
perturbées (résolution 83 m) 30
Figure 1 1 - Elevation maximale de la surface libre, obtenue en simulant le scénario
MAX_moy de la zone 4 sur le même MNT de résolutions respectives 750 m, 250 m et
83 m (de haut en bas) 32
Figure 12 - Séries temporelles de l'élévation de la surface libre en trois capteurs situés
près de la côte d'Anfibes, à trois profondeurs différentes : -24 m, -11 m et -2 m 33
Figure 13 - Profil d'élévation (en m) de la surface libre, d'Antibes au large (P1), tracé à
4 instants différents pour les trois simulations réalisées sur le même MNT
respectivement échantillonné à 750, 250 et 83 m 34
Figure 14 - Profil d'élévation (en m) de la surface libre, de Cannes au large (P2), tracé
à 4 instants différents pour les trois simulations réalisées sur le même MNT
respectivement échanfillonné à 750, 250 et 83 m 35
Figure 15 - Cotes de la surface libre (en m) obtenues lors du calcul du tsunami initial
généré par le séisme de Boumerdes 2003, respectivement suivant les paramètres de
Yelles et al. (2004) en haut, et Méghraoui et al. (2004) en bas 44
Figure 16 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des
simulations du tsunami de Boumerdès 2003 sur la grille à 1800 m 45
Figure 17 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des simulations
du tsunami de Boumerdès 2003 sur la grille suréchantillonée à 200 m, aux Baléares 46
Figure 18 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des simulations
du tsunami de Boumerdès 2003 sur la grille à 200 m, en France 47
Figure 19 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de
Boumerdes 2003, calculée aux sites d'observations (données marégraphe Ibiza :

Instituto Español de Oceanografía) 48


Figure 20 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial
généré par le séisme du 23 février 1887 en mer Ligure, pour les deux sources testées 50
Figure 21 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des simulations
du tsunami de mer Ligure de 1887, sur la grille à 250 m, pour les deux sources testées 51

Figure 22 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours de la simulation


du tsunami de mer Ligure de 1887, sur la grille à 83 m (France) 52

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Figure 23 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de mer


Ligure 1887, calculée en 3 sites des Alpes-Maritimes et à Monaco (Source 2, grille à
83 m) 52
Figure 24 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de mer
Ligure 1887, calculée en 4 sites des côtes italiennes, pour les deux sources testées
(grille à 250 m) 54
Figure 25 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami Nice
Aéroport, 1979 (grille à 83 m) 56
Figure 26 - Zoom de la figure précédente sur la zone du premier glissement
(localisation indiquée sur la figure précédente) 56
Figure 27 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le tsunami Nice
aéroport 1979 (grille à 83 m) 57
Figure 28 - Zoom de la figure précédente, autour de la source, et localisation des
capteurs 57
Figure 29 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de Nice
1979, calculée aux points d'observation localisés sur la figure précédente 59
Figure 30 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX_moy de la zone 4 (grille à 750 m) 63
Figure 31 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_moy de la zone 4 (grille à 750 m) 64
Figure 32 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_moy de la zone 4 (grille à 83 m) 65
Figure 33 - Séries temporelles de la cote de la surface libre, pour le scénario
MAX_moy de la zone 4 66
Figure 34 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAXmoy de la zone 32 (grille à 2250 m) 68
Figure 35 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_moy de la zone 32 (grille à 2250 m) 69
Figure 36 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_moy de la zone 32 (grille à 250 m) 69
Figure 37 - Séries temporelles de la cote de la surface libre, pour le scénario
MAX_moy de la zone 32, de Marseille et Menton 70
Figure 38 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX_moy de la zone 49 (grille à 750 m) 72
Figure 39 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_moyde la zone 49 (grille à 750 m) 72
Figure 40 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_moy de la zone 49 (grille à 83 m) 73
Figure 41 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le scénario MAX_moy
de la zone 49, calculée aux sites les plus exposés du Golfe du Lion 74
Figure 42 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MOD de la zone 02 (grille à 750 m) 79

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Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Figure 43 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de
la zone 02 (grille à 750 m) 79
Figure 44 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de
la zone 02 (grille à 83m, secteur nord) 80
Figure 45 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de
la zone 02 (grille à 83 m, secteur sud) 81

Figure 46 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MOD de


la zone 02 sur le secteur nord 82
Figure 47 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MOD de
la zone 02 sur le secteur sud 83
Figure 48 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 07 (grille à 750 m) 84
Figure 49 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 07 (grille à 750 m) 85
Figure 50 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 07 (grille à 250 m, secteur nord) 85
Figure 51 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 07 (grille à 250 m, secteur sud) 86
Figure 52 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la
zone 07 87
Figure 53 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MOD de la zone 18 (grille à 250 m) 88
Figure 54 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de
la zone 18 (grille à 250 m) 89
Figure 55 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de
la zone 18 (grille à 83 m, secteur centre) 90
Figure 56 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de
la zone 18 (grille à 83 m, secteur sud) 90
Figure 57 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de
la zone 18 (grille à 83 m, secteur est) 91

Figure 58 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MOD de


la zone 18 92
Figure 59 - Positionnement du secteur concerné par l'effondrement à Cap Nègre
(source Géoportail-IGN) 94
Figure 60 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial
généré par l'effondrement potentiel de la falaise à Cap Nègre (grille à 35m) 95
Figure 61 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue en cas d'éboulement de
la falaise à Cap Nègre (grille à 35m) 95
Figure 62 - Séries temporelles de la cote de la surface libre en cas d'éboulement de la
falaise à Cap Nègre 96
Figure 63 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX_max de la zone 4 (grille à 750 m) 103

1 0 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Figure 64 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario


MAXmax de la zone 4 (grille à 750 m) 104
Figure 65 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_max de la zone 4 (grille à 83 m centrée sur les Alpes-Maritimes) 105
Figure 66 - Séries temporelles de la cote de la surface libre, pour le scénario
MAX_maxde la zone 4 106
Figure 67 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_max de la zone 4 (grille à 83 m centrée sur la côte occidentale de la Corse) 107
Figure 68 - Séries temporelles de la cote de la surface libre, pour le scénario
MAX_max de la zone 4, secteur corse 108
Figure 69 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX_max de la zone 32 (grille à 2250 m) 109
Figure 70 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_max de la zone 32 (grille à 2250 m) 110
Figure 71 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_max de la zone 32 (grille à 250 m) 110
Figure 72 - Séries temporelles de la cote de la surface libre, pour le scénario
MAX_max de la zone 32, de Marseille et Menton 111

Figure 73 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX_max de la zone 49 (grille à 750 m) 113
Figure 74 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_max de la zone 49 (grille à 750 m) 114
Figure 75 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario
MAX_max de la zone 49 (grille à 83 m) 114
Figure 76 - Série temporelle de la cote de la suri'ace libre, pour le scénario MAX_max
de la zone 49, dans le Golfe du Lion 115
Figure 77 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 01 (grille à 750 m) 119
Figure 78 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 01 (grille à 750 m) 120
Figure 79 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 01 (grille à 250 m, nord de la Corse) 121

Figure 80 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 01 (grille à 250 m, nord-ouest de la Corse) 121

Figure 81 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la


zone 01 122
Figure 82 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 02 (grille à 750 m) 124
Figure 83 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 02 (grille à 750 m) 125
Figure 84 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 02 (grille à 250 m) 126

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 1 1


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Figure 85 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la


zone 02 127
Figure 86 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 03 (grille à 750 m) 129
Figure 87 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 03 (grille à 750 m) 130
Figure 88 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 03 (grille à 250 m, secteur nord) 131

Figure 89 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 03 (grille à 250 m, secteur sud) 132
Figure 90 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la
zone 03 133
Figure 91 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 05 (grille à 750 m) 134
Figure 92 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 05 (grille à 750 m) 135
Figure 93 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 05 (grille à 250 m) 136
Figure 94 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la
zone 05 137
Figure 95 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 06 (grille à 750 m) 138
Figure 96 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 06 (grille à 750 m) 139
Figure 97 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de
la zone 06 (grille à 250 m) 140
Figure 98 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la
zone 06 141

Figure 99 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MOD de la zone 06 (grille à 750 m) 143
Figure 100 - Elévafion maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD
de la zone 06 (grille à 750 m) 144
Figure 101 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 1 1 (grille à 750 m) 145
Figure 102 - Elévafion maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 11 (grille à 750 m) 145
Figure 103 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 12 (grille à 750 m) 146
Figure 104 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 12 (grille à 750 m) 147
Figure 105 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 12 (grille à 250 m, secteur ouest) 147

1 2 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Figure 106 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 12 (grille à 250 m, secteur est) 148
Figure 107 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de
la zone 12 149
Figure 108 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 13 (grille à 750 m) 150
Figure 109 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 13 (grille à 750 m) 151

Figure 1 10 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 13 (grille à 250 m) 151

Figure 1 1 1 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de


la zone 13 152
Figure 1 12 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 15 (grille à 750 m) 153
Figure 1 13 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 15 (grille à 750 m) 154
Figure 1 14 : Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de
la zone 15 154
Figure 1 15 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 16 (grille à 750 m) 155
Figure 1 16 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 16 (grille à 750 m) 156
Figure 1 17 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de
la zone 16 156
Figure 1 18 : Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 17 (grille à 750 m) 158
Figure 1 19 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 17 (grille à 750 m) 159
Figure 120 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de
la zone 17 160
Figure 121 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 18 (grille à 750 m) 161

Figure 122 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 18 (grille à 750 m) 162
Figure 123 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 18 (grille à 250 m, secteur ouest) 162
Figure 124 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 18 (grille à 250 m, secteur centre) 163
Figure 125 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 18 (grille à 250 m, secteur est) 163
Figure 126 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de
la zone 18 164

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 1 3


Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Figure 127 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 19 (grille à 750 m) 166
Figure 128 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 19 (grille à 750 m) 167
Figure 129 - Série temporelle de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la
zone 19 167
Figure 130 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MOD de la zone 19 (grille à 750 m) 168
Figure 131 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD
de la zone 19 (grille à 750 m) 169
Figure 132 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du
scénario MAX de la zone 20 170
Figure 133 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX
de la zone 20 (grille à 750 m) 171

Figure 134 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de
la zone 20 172

Liste des tableaux

Tableau 1 - Principales caractéristiques de GEOWAVE 38


Tableau 2- Paramètres du séisme Boumerdès 2003 43
Tableau 3 - Comparaison des temps d'arrivée (At), hauteurs crête-à-creux (Ah) et
périodes (0) entre observations (reportées par Alasset et al. (2006) et marégraphe
d'Ibiza) et simulations réalisées dans le cadre de cette étude 48
Tableau 4- Paramètres séisme mer Ligure 1887 49
Tableau 5 - Comparaison des amplitudes extrêmes de vague (Ah) entre les
observations extraites de la BD Tsunami (base de données des tsunamis historiques,
BRGM-MEDAD, 2008) et la simulation réalisée sur les côtes françaises et à Monaco
(Source 2, grille de résolution de 83 m) 53
Tableau 6 - Comparaison des amplitudes extrêmes de vague (Ah) entre les
observations extraites de la BD Tsunami (base de données des tsunamis historiques,
BRGM-MEDAD, 2008) et les simulations réalisées sur les côtes italiennes (Sources 1
et 2, grille de résolution de 250 m). Les intervalles des valeurs simulées sont indiqués
lorsque la variation entre pixels voisins est importante 53
Tableau 7 -Paramètres des deux glissements « Nice aéroport 1979 » 55
Tableau 8 - Comparaison des écarts arrivée-to (it), hauteurs de vague (Lh) et
périodes (c) entre les observations reportées par Assier-Rzadkiewicz et al. (2000)
etTinti et al. (2004) et la simulation réalisée dans le cadre de cette étude 58

14 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Tableau 9 - Paramètres des séismes tsunamigéniques des zones étudiées en


Méditen'anée occidentale. Les paramètres en italique correspondent aux scénarios
MAX_max. Les grandeurs énumérées sont décrites dans le texte 62
Tableau 10 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 4, pour le scénario MAX_moy 67
Tableau 1 1 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 32, pour le scénario MAX_moy 71

Tableau 12 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 49, pour le scénario MAX_moy 74
Tableau 13 - Scénarios retenus pour les simulations et caractéristiques des grilles de
calcul 77
Tableau 14 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 02, pour le scénario MOD 83
Tableau 15 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 05, pour le scénario MAX 86
Tableau 16 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 18, pour le scénario MOD 92
Tableau 17 - Paramètres de la simulation de l'effondrement à Cap Nègre 94
Tableau 18 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre libre en cas d'éboulement de la falaise à Cap Nègre 96
Tableau 19 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 4, pour le scénario MAX_max 105
Tableau 20 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs corses de la zone 4, pour le scénario MAX_max 108
Tableau 21 -Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 32, pour le scénario MAX_max 112
Tableau 22 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 49, pour le scénario MAX_max 115
Tableau 23 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 01, pour le scénario MAX 123
Tableau 24 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 02, pour le scénario MAX 128
Tableau 25 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 03, pour le scénario MAX 132
Tableau 26 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 05, pour le scénario MAX 137
Tableau 27 - Temps d'arrivée (At), altitude des capteurs, cotes minimale (Zmin) et
maximale (Zmax) et hauteur d'inondation atteintes par la surface libre aux capteurs de
la zone 06, pour le scénario MAX 142
Tableau 28 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 12, pour le scénario MAX 149

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 1 5


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Tableau 29 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 13, pour le scénario MAX 152

Tableau 30 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 15, pour le scénario MAX 154

Tableau 31 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
par la surface libre aux capteurs de la zone 16, pour le scénario MAX 157

Tableau 32 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 17, pour le scénario MAX 160
Tableau 33 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes
parla surface libre aux capteurs de la zone 18, pour le scénario MAX 165

Tableau 34 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax)


atteintes parla surface libre aux capteurs de la zone 20, pour le scénario M/\X. 172

Liste des annexes

Annexe 1 - Simulations des scénarios de tsunamis d'origine sismique avec paramètres


maximaux 101

Annexe 2 - Simulations des scénarios de tsunamis liés à des glissements gravitaires


sous-marins maximaux 117

1 6 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

1. Introduction

1.1. CADRE DE L'ETUDE

Ce rapport concerne la simulation numérique des tsunamis qui pourraient


potentiellement affecter le littoral méditerranéen français, c'est-à-dire les côtes des
régions Corse, Languedoc - Roussillon, et Provence-Alpes-Côte d'Azur. II fait suite à
une première phase dédiée à l'identification et la caractérisation des sources
tsunamigéniques potentielles :

d'origine sismique, sur l'ensemble du bassin méditerranéen occidental


(Terrier 2007)

liées à des mouvements de terrain côtiers ou sous-marins, au niveau du


littoral français ainsi qu'au large de ces côtes, sur le plateau et le talus
continental (Cattaneo 2007, Marçot et al. 2007)

Cette étude s'articule en 4 parties principales décrivant :

les données topo-bathymétriques utilisées, la méthode de construction du


MNT et une analyse de la sensibilité des résultats des simulations par
rapport aux incertitudes liées à la bathymétrie ;

la méthodologie ainsi que le code numérique employés pour simuler les


tsunamis ;

les résultats des simulations des événements historiques de référence

les résultats des simulations pour les tsunamis potentiels causés par des
séismes et des glissements de terrain sous-marin et sub-aérien.

1.2. GENERALITES ET RAPPELS SUR LE PHENOMENE TSUNAMI

Un tsunami (du japonais tsu : port et nami : vague) correspond à une série de vagues
provoquée par une action mécanique brutale et de grande ampleur au niveau d'une
mer ou d'un océan. Ces actions sont le plus souvent d'origine tectonique, volcanique
ou liées à des glissements de terrain mais un impact météoritique peut aussi en être la
cause.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 1 7


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Suite à leur génération, les tsunamis se propagent dans toutes les directions, parfois
sur plusieurs milliers de kilomètres, jusqu'à atteindre les côtes. Seuls les tsunamis les
plus importants inondent ces dernières.

Les tsunamis peuvent ainsi être décrits selon 3 phases : la génération, la propagation
et l'inondation.

A la phase de génération, les tsunamis se caractérisent par des périodes (T, durée
entre deux vagues consécutives) allant de quelques minutes (généralement liés à des
glissements terrain) à plus d'une heure lorsqu'ils sont causés par des événements
tectoniques majeurs. Les longueurs d'onde associées (L, distance entre deux vagues
consécutives) peuvent alors varier de plusieurs dizaines à quelques centaines de k m .
Bien souvent, L est largement supérieure à la profondeur (P). Dans ce cas, les
tsunamis obéissent à la théorie des « ondes longues » qui prévoit une vitesse de
propagation (V) homogène sur toute la tranche d'eau. V peut être alors approchée par
la relation :

V= où g correspond à l'accélération terrestre (9.81).

Ainsi en se propageant vers la côte, l'onde rencontre des profondeurs de plus en plus
faibles en faisant chuter sa vitesse : par exemple, de 943 k m / h à 7000 m de profondeur
à 36 k m / h à 10 m de profondeur (Figure 1). Cela implique également une diminution de
L (L = VxT). C o m m e la quasi-totalité de l'énergie transportée par le tsunami est
conservée lors de sa propagation, cela implique l'augmentation des hauteurs des
vagues en eau peu profonde (étape de gonflement).

La vitesse de^pr^pagation du tsunami est réduite en eau peu


profond&vlörs que la hauteur des vagues augmente
idemêht. i
2i3tim———M 4*—23 km

Figure 1 - Schéma de propagation d'un tsunami depuis le milieu profond jusqu'à la côte
(source : http://ioc3.Unesco.org/itic/fiies!grandes_vagues_fr.pdfl.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Domaine Terrestre Domaine Marin

Hauteur de Run-up Hauteur


inondation
Limite d'inondation

Hauteur crête-à-creux

Profondeur dMnondatiorT
Niveau de ¡a mer avant le tsunami (0t

creux

Figure 2 - Caractéristiques des tsunamis au niveau du rivage.

Il existe un seuil, défini par le rapport entre la hauteur des vagues et la profondeur d e
l'eau, au-delà duquel les vagues déferlent en contribuant à la dissipation d e l'énergie.

A noter que la hauteur des vagues correspond à la s o m m e de l'amplitude d e la crête et


l'amplitude du creux (hauteur crête-à-creux, Figure 2). D a n s le domaine marin,
l'amplitude d'une crête équivaut à l'élévation maximale du plan d'eau au passage de la
vague.

L'inondation du domaine terrestre dépendra des caractéristiques du tsunami près du


rivage (amplitude, période et longueur d'onde des vagues) et d e la topographie côtière.
E n cas d'inondation, le tsunami ne se comporte plus c o m m e une onde mais c o m m e un
torrent qui sera plus ou moins chenalisé par la topographie et d'éventuelles rivières ou
canaux. Il interagira également avec la végétation, les ouvrages et le bâti côtiers. La
limite d'inondation, correspondant à l'enveloppe d e l'excursion maximale de l'eau dans
le domaine terrestre, permet de caractériser cette zone inondée. O n parle de hauteur
du run-up et d e profondeur d'inondation (ou distance d'inondation) c o m m e étant
respectivement l'altitude et la distance horizontale d e la limite d'inondation par rapport
au niveau de la mer avant le tsunami. Localement, on peut également s'intéresser à la
hauteur (ou épaisseur) d'inondation qui équivaut à la différence entre les altitudes du
plan d'eau et celle du terrain.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

II est à noter que les mécanismes de génération des tsunamis peuvent être plus
complexes et que des interactions existent entre les différentes sources (tectonique,
volcanique, glissements de terrain,...). Par exemple, un séisme de faible magnitude
peut provoquer un glissement sous-marin de grande ampleur à l'origine d'un tsunami
dévastateur.

Enfin, à proximité du rivage, les tsunamis subissent des phénomènes comme la


diffraction, la réflexion, la dissipation par frottement et déferiement, le piégeage
d'ondes (ondes de coin), etc. qui accentueront ou diminueront les effets des vagues en
fonction de la physiographie locale.

20 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

2. Données topo-bathymétriques et influence sur


les résultats des simulations de tsunamis

Ce chapitre présente dans un premier temps, les différentes données bathymétriques


et topographiques utilisées dans cette étude et la méthode utilisée pour construire les
MNT. Dans un deuxième temps, une analyse est effectuée sur l'influence des
incertitudes liées aux données topo-bathymétriques sur les résultats des simulations.

2.1 . DONNEES UTILISEES ET CONSTRUCTION DES MNT

2.1.1. Données bathymétriques

Les données bathymétriques utilisées proviennent du SHOM, d'IFREMER et de la


base données internationale GEBCO.

Données du SHOM (HISTOLITT)

HISTOLITT est un produit numérique organisé en dalles de 1° x 1° contenant les


sondes bathymétriques réalisées (et qualifiées) par le SHOM (Figure 3).

La mise à disposition de ces données a fait l'objet d'une convention spécifique à


l'étude entre le BRGM et le SHOM. Les informations extraites sont issues de la base
du SHOM mise à jour le 8 février 2006. Ces données concernent le plateau continental
Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse (sondes en rouge dans
Figure 3).

La résolution spatiale maximale de ces sondes est de l'ordre de 25 m près de la côte.


D'une façon générale la densité de ces données est bonne pour des profondeurs allant
de 10 m jusqu'en bordure du plateau continental (100 - 200 m).

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 21


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

.4? 3

« « L . »._/

^>-
rl- •'J--V

«ï «75

Figure 3 - Ensemble des sondes bathymétriques contenues dans les dalles Hisîoliit des côtes
méditerranéennes françaises (en rouge), et couverture des données IFREMER à 250 m (en
bleu).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

• Données IFREMER

Dans le cadre d'une convention B R G M / I F R E M E R , l'IFREMER a mis à la disposition du


B R G M des données bathymétriques maillées à une résolution spatiale de 250 m du
domaine marin au large des côtes françaises {sondes en bleu dans Figure 3). Les
données couvrent les profondeurs supérieures â 180 mètres.

En outre, dans le cadre d'un projet coopératif associant des instituts de recherche,
océanographiques et hydrographiques et le comité Géosciences Marines de la C I E S M ,
l'IFREMER a réalisé un M N T échantillonné au pas de 1 k m des bassins occidental et
oriental de la Méditerranée. C e fichier est disponible auprès de l'IFREMER depuis mi-
2006. Il a été mis à disposition du B R G M dans le cadre de cette étude.

• G E B C O (General Bathymétrie Chart of the Oceans), est soutenu par l'organisation


hydrographique internationale (IHO), par les Nations Unies ( U N E S C O ) ainsi que par la
commission océanographique intergouvernementale (IOC). Les informations
bathymétriques contenues dans G E B C O résultent d'une compilation à l'échelle du
globe de sondages bathymétriques et de données issues de l'altimétrie satellitale. Elles
sont délivrées gratuitement auprès de http://www.gebco.net/. La taille des pixels est
1'x1\ U n e extraction a été réalisée pour le domaine couvrant l'ensemble du bassin
méditerranéen occidental (Figure 4).

40

38

36

Figure 4 - MNT de la Méditerranée occidentale issu de GEBCO (maiilage de 1'x1').

2.1.2. Données topographiques

Les données topographiques utilisées proviennent de deux sources :

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

- données issues de la BD topo IGN (maillage de 50 m), pour les côtes


françaises

- données issues de SRTM (Shuttle Radar Topography Mission, maillage de


90 m), pour les côtes voisines de la France.

2.1.3. Densité du maillage

Dans le choix de densité du maillage de la bathymétrie, il faut tenir compte de la


longueur d'onde des tsunamis considérés. Dans le cas des modèles Boussinesq
comme GEOWAVE, les travaux antérieurs montrent que les vagues sont bien décrites
avec un minimum de 15 à 20 nnuds par longueur d'onde (Grilli et Watts, 1999 ; Woo
et Liu, 2004).

Les longueurs d'ondes les plus faibles traitées dans cette étude correspondent aux
tsunamis initiés par des mouvements de terrain. Les valeurs minimales sont alors de
1 0000 m dans la zone de génération et 2000 m à proximité du rivage (profondeur

d'environ 10 m). Dans ces cas, des mailles respectivement de 250 m (40
nfuds/longueur d'onde) et de 83 m (24 nuuds/longueur d'onde) peuvent être utilisées
avec le modèle GEOWAVE. Pour les tsunamis d'origine sismique, les longueurs
d'onde dans la zone de génération étant au minimum de 50 km, la densité du maillage
à 2250 m issu des données GEBCO correspond à 22 nsuds par longueur d'onde et la
condition requise est également respectée (Grilli et Watts, 1999 Woo et Liu, 2004).
;

2.1.4. Construction des grilles MNT

L'ensemble des calculs a été effectué sur des grilles exprimées en coordonnées
métriques Mercator universel (décalage de 0 pour x et y ; latitude et méridien de
référence étant respectivement l'Equateur et Greenwich ; ellipsoïde WGS84).

Les différentes sources de données topo-bathymétriques ont été utilisées pour


construire 5 grilles principales qui servent de base aux simulations des tsunamis
(Figure 5). La résolution spatiale de ces grilles varie de 2250x2250 m pour les plus
grossières à 83x83 m pour les plus précises (régions Languedoc-Roussillon, PACA et
Corse). A ces 5 grilles principales s'ajoutent des grilles spécifiques :

- d'une résolution de 35x35 m adaptée à la simulation d'un événement causé


par l'effondrement d'une falaise (la longueur d'onde des vagues étant ici
proche de 1 km)

- et de résolution 1800 x 1800m, 600 x 600m et 200 x 200m adaptées au


tsunami historique de Boumerdès 2003.

24 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

40

35

Figure 5 - Construction des 5 MNT principaux. Les tailles de mailles sont indiquées en mxm.

Sur les secteurs où plusieurs sources de données coexistent, seules les données à
plus haute résolution ont été utilisées dans la construction des grilles M N T .

Les M N T ont été fabriqués en utilisant le logiciel Surfer (Golden Software) par la
méthode de triangulation par interpolation linéaire. Le choix de cette méthode
d'interpolation tient au fait que la plupart des données utilisées sont déjà maillées et au
grand nombre de valeurs considérées (environ 7 millions). La qualité des données
interpolées par cette méthode a été testée par validation croisée. Cette technique
consiste à enlever une à une les données mesurées pour ensuite les prévoir à partir de
l'interpolation des données voisines. Les erreurs de la validation croisée (résidus) sont
ensuite obtenues en soustrayant les valeurs prédites aux valeurs mesurées. Cette
procédure a permis de localiser des erreurs ponctuelles très importantes (supérieures
à 10 m en valeur absolue) à la frontière des données du S H O M et d ' I F R E M E R (voir
exemple Figure 6). Cela est dû à la combinaison de données de sources différentes et
de types différents : maillés et sondes. Les zones de contacts étant alors très
irrégulières.

U n e fois localisés, ces points erronés ont été supprimés et une nouvelle interpolation
effectuée.

La Figure 7 présente les résidus obtenus après validation croisée aux nouvefles grilles
(83x83 m ) interpolées. O n obtient une distribution des erreurs centrée sur 0. Les
erreurs les plus fréquentes se situent entre -0.5 m et +0.5 m . Pour 85 % données,
l'erreur est comprise entre - 2 et +2 m .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

43.19

43.13-

43.12
6.5 6.51 6.52 6.53

Figure 6 - Exemple d'erreurs ponctuelles d'interpolation supérieures à 10 m en valeur absolue


(croix rouges) au contact des données du S H O M (points verts) et d'IFREMER (points noirs).

Erreur Interpolation

-5 -4 . 5 - 4 - 3 . 5 - 3 - 2 . 5 - 2 -1 5 -1 - 0 . 5 0 0 5 1 1.5 2 2 5 3 3 5 4 4.5

Intervall« ( m )

Figure 7 - Distribution des erreurs de l'interpolation obtenues par validation croisée


(histogrammes). La courbe rouge correspond aux fréquences cumulées (associées à l'axe des
ordonnées à droite).

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Lacunes dans les données


La Figure 8 A (polygones en rouge) répertorie les secteurs dépourvus de toute
information bathymétrique haute résolution ( S H O M et I F R E M E R ) : au large de la
Ciotat, à l'est de Toulon et au niveau de la Rade d'Hyères. Sur la Corse, une lacune
est également observée au large du Cap Corse.

Pour pallier ces lacunes, les données G E B C O (mailles d'environ 1.9x1.3 k m 2 à cette
latitude) présentes dans ces secteurs ont été utilisées dans la construction des M N T
haute résolution (Figure 8B). Les erreurs introduites par l'utilisation de ces données
grossières dans l'interpolation correspondent aux valeurs extrêmes de la Figure 7
(proches des bornes -5 et +5 m ) .

5* 545 55 555 S6 SS5 S7 S* SB S 85 59 595 6 605 61 6 15 62 9 Î5 63 6 ÎS 64 645 6S 6 55 66

100

ISO

200

ÎSO

»O

350

400

450

MO

Figure 8 - Localisation des zones dépourvues de bathymétrie haute résolution (A). MNT
construit en utilisant les données GEBCO dans les zones de lacunes (B).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

2.2. INCERTITUDES LIEES A LA BATHYMETRIE

L'influence de la bathymétrie sur les résultats de simulation est traitée sous deux
aspects, en considérant :

- l'erreur liée à l'interpolation des données

- la densité du maillage utilisé dans les calculs

2.2.1. Influence de l'erreur d'interpolation du MNT

Pour quantifier l'influence des erreurs d'interpolation au niveau des résultats, nous
avons choisi d'utiliser le tsunami de Nice 1979 comme événement de référence sur
lequel nous procédons à l'analyse de l'influence du MNT.

L'événement de Nice 1979 s'est imposé pour ces tests pour 3 raisons principales :

c'est l'événement historique ayant généré les vagues les plus importantes
au niveau des côtes méditerranéennes françaises. Les observations faites à
l'époque ont servi a valider la simulation de référence.

ilexiste dans cette zone une bonne densité de données haute résolution
(pas de lacunes dans les données)

ce tsunami a été initié par un glissement gravitaire. Les vagues générées


possèdent des longueurs d'ondes très faibles comparées aux vagues
générées par les séismes. Or les vagues ayant de faibles longueurs d'onde
sont plus sensibles à la bathymétrie que les autres.

Nous avons donc réalisé trois simulations du tsunami de Nice 1979 :

une simulation de référence, réalisée sur la grille bathymétrique élaborée et


contrôlée selon la méthode exposée en 2.1 .4 (résolution spatiale de 83 m) ;

une simulation en introduisant, sur chaque nud de la grille bathymétrique


utilisée pour le calcul, une perturbation aléatoirement comprise entre -2 m et
+2 m ; 85% des données présentent en effet une erreur située dans cet
intervalle.

une simulation en introduisant, sur chaque nud de la grille bathymétrique


utilisée pour le calcul, une perturbation aléatoirement comprise entre -5 m et
+5 m, ceci afin de tenir compte de l'erreur liée à l'introduction des données
GEBCO là où il y a absence des données de haute résolution spatiale.

28 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

La Figure 9 présente la différence entre les élévations maximales du plan d'eau issues
de la simulation de référence et de la simulation sur bathymétrie perturbée à [-2 m ;
+2 m ] .

L'écart moyen entre ces deux simulations est inférieur à 10 c m . Les différences les
plus importantes, positives et négatives, se situent à proximité des côtes. Celles-ci
dépassent rarement les 20 c m .

Villefranche /
5390000- /

S 0.5
5385000- Port-Clapagê

Saint-j_aurent Aéroport /
0-2

5380000 '0.05

5375000
-0.2
Port-Vaufcan

A n titrai -0.5
5370000

'-0.8

5365000
790000 795000 800000 805000 810000 815000

Figure 9 - Carte des différences des élévations maximales du plan d'eau entre la simulation de
référence et la simulation sur bathymétrie perturbée à [-2 m ; +2 m].

U n e autre visualisation de ces différences est présentée Figure 10. Elle correspond à
l'extraction des séries temporelles de la cote de la surface libre calculée au niveau de
l'aéroport de Nice et d'Antibes. Nous faisons également apparaître dans ces
graphiques la série correspondante à la simulation sur la bathymétrie perturbée à [-
5 m ; +5 m ] .

O n peut remarquer que, sur ces deux capteurs :

il n'y a pas d'écart sensible dans le temps d'arrivée du tsunami ;

un écart maximal de 15% dans l'amplitude de la crête de la vague principale


sur les deux capteurs pour la bathymétrie perturbée à [-2 m ; +2 m ] . Il est de

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

- 5 0 % (Antibes) et - 1 0 % (Nice) pour la bathymétrie perturbée à [-5 m ; +5 m ] .


Pour ces capteurs situés à des profondeurs faibles, l'influence de la
perturbation bathymétrique sur le calcul du tsunami est forcément très
importante (les profondeurs des capteurs extraites des différentes
bathymétries sont indiquées dans les légendes).

Aéroport de Nice
1.0- bathymétrie non perturbée [z - -4.0 m]
- 1.0
bahymetne perturbée + / - 2 m [z = -2 2 m¡
baihymötrle perturbée+/-5m (z--7.jmj
0.5- - 0.5

- 0.0
o.o-

-0.5- --0.5

-1.0- --10

10
temps(min)

Antibes
1.0- - 1.0
bathymétne non perturbée [z - -A. i m]
bathymétrie perturbée+/-2m fz = -3 1 m)
bafiymétriepertjrbée+/-5n [z = -T. 1 m]
0.5- - 0.5

o.o- - 0,0

-0.5- --0.5

-1J3- --1,0

10 15
temps (min)

Figure 10 - Séries temporelles de la cote de la surface libre calculée à l'aéroport de Nice et à


Antibes pour la simulation de référence et les simulations sur bathymétries perturbées
(résolution 83 m ) .

2.2.2. Influence de la densité du maillage

L'influence de la densité du maillage a été étudiée sur un tsunami calculé sur un M N T


de résolution 750 m , en le modélisant à nouveau sur ce m ê m e M N T suréchantillonné à
250 m puis 8 3 m . O n s'assure ainsi que la bathymétrie est strictement la m ê m e d'une
résolution à l'autre, modulo la densité du maillage.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

L'élévation maximale atteinte par la surface libre varie, selon la résolution, au


voisinage des côtes (Figure 11).

Les séries temporelles de la cote de la surface libre extraites en trois capteurs situés
près d'Antibes, à des profondeurs respectives de -24, -1 1 et -2 m, sont tracées pour les
trois résolutions de MNT (Figure 12).

On constate que la densité du maillage influe peu sur le temps d'arrivée du tsunami.
Celle-ci se manifeste essentiellement sur l'amplitude des vagues et notamment pour
de faibles profondeurs.

Pour les deux premières vagues simulées à 250 et 83 m de résolution, la forme et


l'amplitude sont très similaires à des profondeurs de -24 m et -1 1 m, et commencent à
se distinguer à une profondeur de -2 m. Dans ce cas, l'amplitude maximale de la vague
principale diffère de 25% entre la simulation à 250 m de résolution et celle à 83 m. Cet
écart relatif d'amplitude atteint 80% lorsqu'on compare les simulations de résolution de
750 m et de 83 m.

La comparaison de ces trois simulations est également menée en traçant des profils de
la surface libre, indiqués sur la Figure 11 en PI (Antibes) et P2 (Cannes), à des
instants différents, pour les trois résolutions (Figure 13, Figure 14).

Sur le profil tiré depuis Antibes, on constate tout d'abord que le tsunami semble en
avance (environ 100 m) et trop faible dans la simulation à 750 m, mais qu'il a une
forme similaire dans les simulations à 250 et 83 m (Figure 13).

Étant donnée la longueur d'onde de la vague qui arrive à la côte (2 à 3 km), la grille à
750 m ne peut de manière évidente pas la décrire correctement. On remarque
également un écart de forme de vague entre les simulations à 250 et 83 m ; le manque
de définition du MNT à 250 m explique bien les différences observées (onde décrite en
7 nauds environ dans la simulation à 250 m, à 15 min).

Sur le profil tiré depuis Cannes, les différences de forme et d'amplitude du tsunami
selon la résolution apparaissent plus nettement encore (Figure 14). A nouveau, compte
tenu des longueurs d'onde des vagues à la côte, seule une résolution de 83 m peut
bien décrire le tsunami. En revanche, un surcroît de résolution ne changerait pas
beaucoup les résultats.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 31


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

7 70000 780000 790000 B0O000 810000 830O00 830000


'^tp. • . . .

résolution 2 S 0 m ~ ^ ^ ^ |

5390000-

53Ö00O0-


Antibesl, ^
5370000- Cannes "?

5360000-

770000 7B0D00 790000


m.
S000O0 810000 620000

538000C

5.370OÛU -

5360000-

770000 780000 790000 800000 810000 820000

Figure 11 - Elevation maximale de la surface libre, obtenue en simulant le scénario MAX_moy


de la zone 4 sur le même MNT de résolutions respectives 750 m, 250 met 83 m (de haut en
bas).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

1.0- - 1.0
z = -24 m
0.5- - 0.5

E o.o - 0.0 £

Résolution spatiale
du calcul
-0.5- - -0.5
750m

250m

83m
-1.0- -1.0

I '
10 15 20 25 30 35 ^ ' r
40

1.0- - 1.0

z = -11 m
0.5- - 0.5

Ë 0.0- - 0.0

Résolution spatiale
du calcul
-0.5- --0.5
750m

250m

83m
-1.0- - -1.0

1.0- - 1.0
z = -2 m
0.5- - 0.5

E 0.0' - 0.0 E

Résolution spatiale
du calcul
-0.5- --0.5
750m

250m

83m
-1.0- --1,0

10 15 20 25 30 35 40
temps (min)

Figure 12 - Séries temporelles de l'élévation de la surface libre en trois capteurs situés près de
la côte d'Antibes, à trois profondeurs différentes : -24 m , -11 m et -2 m .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Antibes
10 min
.

Taille
des mailles 5 km

Antibes
12 min

dei maillet
5 km

Antibes
13 min
r ttS.

Taille
250m
des maillet 5 km
83 m

Figure 13 - Profil d'élévation (en m) de la surface libre, d'Antibes au large (P1), tracé à 4
instants différents pour les trois simulations réalisées sur le même M N T respectivement
échantillonné à 750, 250 et 83 m .

34 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Cannes
11 min

Taille 750m
250m
des mat Iles 5km
B3m

Cannes
16min

I 7S0m
ailles —
• S3m 5 km

Figure 14 - Profil d'élévation (en m) de la surface libre, de Cannes au large {92), tracé à 4
instants différents pour les trois simulations réalisées sur le même M N T respectivement
échantillonné à 750, 250 et 83 m .

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

3. Notes sur les simulations numériques

3.1. CODE DE MODELISATION NUMERIQUE UTILISE

Les simulations numériques des tsunamis (phases de génération, propagation et


inondation) de ce projet ont été effectuées avec le code de recherche GEOWAVE
(Watts et al. 2003). II a été choisi suite à une étude menée au BRGM (Durand, 2006)
visant à déterminer, parmi les codes représentatifs de l'état de l'art, le mieux adapté à
cette étude. Les critères de choix étant :

- la capacité à traiter différents types de génération de tsunami : tectonique,


glissement de terrain sub-aérien et sous-marin,

l'intégration d'une physique adaptée à la gamme de longueurs d'ondes qui


seront traitées (1 km-100 km),

la considération de l'inondation : traitement du déferiement et des zones


couvrantes/découvrantes,

la robustesse du modèle.

Les principales caractéristiques de GEOWAVE sont synthétisées dans le Tableau 1.

Pour répondre complètement aux besoins de cette étude, des modifications ont dû être
apportées à la version de base de GEOWAVE. Celles-ci ont porté notamment sur :

- l'amélioration de la gestion de la mémoire : afin de traiter des grands domaines


de calcul ;

- la modification des procédures de lancement du code et des formats de sortie


des données : pour un lancement automatisé, diminuer la taille des fichiers
résultats (plusieurs Go par simulation) et une compatibilité avec les logiciels de
SIG;

la mise en place d'une gestion de grilles emboîtées : indispensable pour faire


des calculs à haute résolution spatiale (mailles inférieures à 100 m) lorsque la
source tsunamigènique est éloignée des zones d'intérêt.

Enfin, des outils de pré et post-traitement ont été développés.

GEOWAVE a été testé et validé sur de nombreux cas de référence et pour des
tsunamis provoqués par des glissements sous-marins (Papouasie Nouvelle Guinée
1998, par exemple), par des séismes (Sumatra 2004, par exemple) et par des
éruptions volcaniques (volcan Augustine, Alaska).

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 37


Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Ce modèle est composé de deux modules : TOPICS et FUNWAVE (Tableau 1).

Propriétés Geowave
Origine sismique Okada, 1985
Génération Origine glissement sous-marin GrillietWatts, 1999, 2005
(TOPICS) Origine glissement subaérien (effondrement Walderetal.,2003
falaise et volcanique)

Base théorique Equations Boussinesq modifiées


Domaine de propagation 360°
Equations propagafion utilisées Complètement non linéaires et
dispersives (Wei et al., 1995)
Stationnaire ou transitoire Transitoire (vague à vague)
Caractéristiques maillage Différence finies, cartésien.
Densité maillage/longueur d'onde des Dépendant (environ 15 à 30 nhuds
vagues par longueur d'onde)
Dépendance de la qualité des Forte
Propagation, résultats/densité maillage
inondation Réfraction Oui
(FUNWAVE 1.0) Diffraction Oui
Réflexion Oui
Gonflement Oui
Déferiement Kennedy et al., 2000
Interaction houle-courant Oui
Dissipation énergie par frottements au fond Terme dissipatif
Traitement surface couvrante/découvrante - Oui (technique des slots)
zone inondafion
Prise en compte d'obstacles (Bâtiments, Non
mangrove, ...)

Elevation du plan d'eau Suivant intervalle temporel défini par


l'utilisateur
Elévation maximale plan d'eau et heure
correspondante
Principaux Elévation minimale plan d'eau et heure
résultats correspondante (retrait) En tenant compte de l'ensemble de
Vitesse maximale et direction atteinte par le la simulafion
courant
Limite d'inondation
Position du déferiement des vagues

Tableau 1 - Principales caractéristiques de GEOWAVE.

1) TOPICS (Tsunami Open and Progressive Initial Conditions System) permet de :

générer les vagues provoquées par des séismes et des glissements sous-marins et
subaériens.

- Pour les séismes l'initiation est modélisée en faisant appel aux algorithmes
:

développés par Okada (1985) qui correspondent à la méthode couramment utilisée par
les différents modèles. Ces algorithmes permettent de calculer la déformation du
plancher océanique à partir des caractéristiques de la faille à l'origine du séisme. Le

38 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

tsunami initial est ensuite déduit en admettant que l'intégralité de cette déformation est
instantanément transmise à la surface de l'eau.

- Pour les glissements sous-marins : le code intègre les travaux de Grilli et Watts
(1999). Ces auteurs ont déterminé empiriquement des relations entre les
caractéristiques géométriques du glissement et les caractéristiques du tsunami à la
génération (amplitude, longueur d'onde). Deux grands types de glissements sont
considérés :

les glissements en translation (slide) qui sont caractérisés par une faible
épaisseur et un déplacement sur une longue distance,

- les glissements en rotation (slump) qui sont caractérisés par une grande
épaisseur et un faible déplacement du fait de frottements importants.

Lors de la modélisation, ils ne se différencient que par le type de mouvement du centre


de gravité du glissement. Pour le slide, c'est un mouvement de translation parallèle à la
droite ; pour le slump, c'est une rotation.

- Pour les glissements subaériens : la génération se base sur les travaux de Walder
et al. (2003) établissant des équations empiriques reliant les caractéristiques du
tsunami à la géométrie du glissement et aux caractéristiques du mouvement.

2) FUNWAVE les paramètres initiaux du tsunami calculés par TOPICS (amplitude et


:

longueur d'onde) sont par la suite injectés dans FUNWAVE. Ce module se charge
alors de propager dans l'espace la vague initiale et de déterminer l'inondation au
rivage.

La propagation s'effectue en résolvant les équations de Boussinesq étendues (non


linéaires et faiblement dispersives) selon la méthode de Wei et al. (1995). Ces
équations présentent l'avantage de traiter correctement les différents types de
tsunami : aussi bien générés par des séismes (grande longueur d'onde) que par des
glissements de terrain (faible longueur d'onde). Ce module peut également être utilisé
suivant une version simplifiée des équations dites des « ondes longues » (adaptées
généralement aux tsunamis provoqués par des séismes).

Pour traiter correctement la phase d'inondation, FUNWAVE tient compte du


déferiement des vagues et assure un traitement particulier des zones couvrantes-
découvrantes.

3.2. EMBOITEMENTS

L'utilisation des différences finies dans le calcul de la propagation des tsunamis interdit
de mailler le domaine de calcul de manière non-uniforme (obligation d'utiliser des
grilles rectangulaires uniformes à mailles carrées). Nous avons donc recours à
l'emboîtement de modèles pour étudier plus précisément certaines zones, améliorer le
calcul au voisinage des endroits sensibles de la côte et respecter les conditions d'au
moins 15 à 20 nuds par longueur d'onde (Grilli et Watts, 1999 ; Woo et Liu, 2004).

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 39


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

On procède alors comme suit :

on calcule d'abord la génération et la propagation complète du tsunami sur un


domaine assez large, de taille de maille dxO, englobant la région-source. Au
cours du calcul, les conditions aux limites d'un domaine plus petit sont
enregistrées (hauteur d'eau et vitesse du courant). Ce domaine de raffinement
doit être contenu dans le premier domaine de calcul et ne pas être recoupé par
la source.

on calcule ensuite la propagation du tsunami sur le domaine plus petit, de taille


de maille dx1=dx0/3, en imposant et en interpolant les conditions aux limites
enregistrées lors du premier calcul.

On peut emboîter autant de fois qu'on le souhaite, jusqu'à atteindre le niveau de


résolution le plus fin nécessaire (dans cette étude 83 m).

3.3. CAPTEURS

Les capteurs dits « numériques » sont des ntuds fixes du maillage sur lesquels on
enregistre l'élévation de la surface libre au cours du temps. Pour un tsunami donné, ils
sont placés aux endroits où l'aléa apparaît le plus fort, ou là où des enjeux sont
présents.

Pour faciliter la localisation des observations, on donne à chaque capteur le nom du


lieu identifié le plus proche à proximité (ville, site naturel). Lorsque le capteur est placé
là où le tsunami apparaît le plus intense, il ne concorde pas nécessairement avec le
l'emplacement des enjeux les plus vulnérables.

3.3.1. Indications fournies par les capteurs


Les capteurs sont généralement choisis en mer. Cela explique le fait que l'élévation
maximale atteinte par le plan d'eau sur le domaine de calcul (zmax) au cours d'une
simulation est souvent supérieure à la cote maximale relevée aux capteurs. En effet,
dans le cas de tsunamis importants, il arrive fréquemment qu'ils inondent les terres
(altitudes positives), atteignant parfois des élévations de plusieurs mètres. Dans ce
cas, zmax correspond à la hauteur de l'inondation locale à laquelle s'ajoute l'altitude du
point (cote topographique).

Par ailleurs, comme les hauteurs de vague maximales sont en général atteintes tout
près des côtes, les capteurs sont parfois placés en des points de bathymétrie assez
faibles. II arrive donc que ces capteurs soient découverts au cours de la simulation,
c'est-à-dire sans eau ; les graphes de cote de la surface libre présentent alors des
lacunes (courbes interrompues, sur les figures de séries temporelles de la cote de la
surface libre en chaque capteur).

40 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

3.3.2. Relation à la source

Dans le cas d'un tsunami d'origine sismique, la première anomalie importante


d'élévation de la surface libre que l'on observe aux capteurs indique généralement le
mécanisme du séisme une arrivée négative importante (retrait de la mer au niveau de
:

la côte) traduit un mécanisme en faille normale, tandis qu'une arrivée positive


importante est la conséquence du fonctionnement d'une faille inverse. Dans le détail,
une faille normale génère d'abord, du côté du mur, une faible amplitude positive avant
le retrait. En revanche, dans le cas d'une faille inverse, la contraposée (amplitude
négative côté mur) ne s'observe pas, à cause du pendage généralement plus faible.

3.4. RESULTATS DES SIMULATIONS

Pour chaque simulafion, on représente :

- la carte de la cote de la surface libre du tsunami inifial, correspondant à l'instant du


séisme ou du glissement de terrain ;
- la carte d'élévation maximale atteinte par le plan d'eau au cours de la simulation sur
le premier domaine de calcul, englobant la zone la plus large autour de la source ;
- la carte d'élévation maximale au cours de la simulafion sur le ou les domaines de
calcul de plus haute résolufion ciblés sur les endroits les plus exposés ;
- les graphes des séries temporelles de cote de la surface libre, aux capteurs situés
là où l'élévafion maximale atteinte par l'eau est la plus grande, extraites des calculs
sur le domaine de plus haute résolufion.
Un tableau résume enfin les temps d'arrivée, et les élévations minimale et maximale
atteintes par le plan d'eau aux capteurs.
Le temps d'arrivée indiqué correspond à la première vague positive arrivant sur le
capteur.
Dans le cas d'un capteur découvert au cours de la simulafion (cf. 3.3.1), on ne peut
indiquer l'élévafion minimale, mais seulement en donner une limite supérieure. La
cellule correspondante du tableau est alors grisée.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 41


Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

4. Tsunamis historiques

Une étape préalable au calcul des tsunamis potenfiels a été d'appliquer GEOWAVE
sur des cas historiques afin de tester ses performances. Ainsi trois événements de
référence ont été traités. II s'agit de deux tsunamis d'origine sismique (séisme de
Boumerdès, 2003, et séisme de mer Ligure, 1887), et d'un tsunami généré par
glissement de terrain (effondrement de l'aéroport de Nice, 1979).

4.1. TSUNAMI DE BOUMERDES 2003

4.1.1. Source

Le tsunami est provoqué par un séisme de paramètres (localisation, géométrie de la


faille) discutés dans la littérature (Alasset et al., 2006). Nous avons testé
principalement deux jeux de paramètres différents (Tableau 2) : Méghraoui et al., 2004
(localisation de Bounif et al., 2004), et Yelles et al., 2004, sachant que d'autres sources
différentes ont également été proposées (cf Alasset et al., 2006). Le soulèvement
moyen observé en surface est esfimé à 0.55 m par Alasset et al (2006), avec un
maximum de 0.75 m. Méghraoui et al., 2004 esfiment ce maximum à 1.6 m. Dans le
cadre de cette étude, la valeur de 1 .5 m a été appliquée de façon homogène sur toute
la longueur de la faille.

Méghraoui et al., 2004 Yelles et al., 2004


Localisation 36.83°N 3.65°E 36.91 °N3.56°E
Profondeur 8 km 9 km
Magnitude Mw 6.8 6.8
Azimut 234° 240°
Pendage 50° 42°
Angle du glissement 270° 264°
Dimensions 54 km x 1 5 km 32 km X 14 km

Cefie étude
Glissement moyen 1.5m 1.5m

Tableau 2 - Paramétres du séisme Boumerdès 2003

4.1.2. Grilles bathymétriques

Etant données les dimensions du domaine de calcul, qui doit s'étendre de la côte
algérienne à la côte française, la simulation se fait à partir d'une grille bathymétrique
dérivée de GEBCO (résolufion d'I'xl'), projetée en Mercator en une grille de mailles
carrées de 1800 m de côté. Le calcul est ensuite emboîté sur des grilles de résolufion
600 puis 200 m, sur les Baléares et sur les côtes françaises.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 43


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Sur les Baléares, ces deux boîtes ont été construites en suréchantillonnant les
données G E B C O et I F R E M E R ( M N T à 1 k m pour des profondeurs supérieures à
200 m ) . Aussi, la bathymétrie près des côtes possède une faible précision.

A proximité des côtes françaises, les données haute résolution de l'IFREMER et du


S H O M ont été utilisées pour construire les grilles de bathymétrie fine.

O n note que sur la grille bathymétrique que nous utilisons ( G E B C O ) , les localisations
différentes du séisme conduisent à placer l'épicentre sous une tranche d'eau de 3.5 m
selon Meghraoui et al., ou 820 m selon Yelles et al..

4 . 1 . 3 . T s u n a m i initial

Le tsunami initial pour chacun des deux jeux de paramètres est représenté Figure 15.

300000 320000 340000 360000 380000 400000 420000 440000 460000 480000 500000

4360000

4340000-

300000 320000 340000 360000 380000 400000 «20000 440000 460000 480000 500000

Figure 15- Cotes de la surface libre (en m) obtenues lors du calcul du tsunami initial généré
par le séisme de Boumerdes 2003, respectivement suivant les paramètres de Yelles et al.
(2004) en haut, et Meghraoui et al. (2004) en bas.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

O n constate que dans le cas des paramètres donnés par Meghraoui et al. (2Q04), la
faille n'est pas seulement sous-marine, et touche la côte.

4.1.4. Résultats

L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour le
domaine de calcul à 1800 m , sur la Figure 16 et pour les domaines à 200 m , sur les
Figure 17 et Figure 18.
0 01 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 D 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 06 0.7

200000 400000 600000 800000 10OÜOOU 200000 4000ÛO 600000 B00000 10ÜUCQU

Figure 16 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des simulations du
tsunami de Boumerdès 2003 sur la grille à 1800 m.

Dans les simulations c o m m e dans la réalité, le tsunami généré atteint principalement la


côte algérienne et les côtes des îles Baléares. Sur les côtes françaises l'amplitude des
vagues ne dépasse pas quelques centimètres.

L'extraction de la série temporelle de la cote de la surface libre aux points


d'observation rapportés par Alasset et al. (2006) est représentée Figure 19. Le Tableau
3 regroupe par ailleurs les temps d'arrivée, hauteurs de vagues et périodes pour les
observations et les deux simulations.

L'ordre de grandeur obtenu est bon sur la côte algérienne, en temps, en hauteur et en
période pour les deux sources. Aux Baléares, la comparaison des résultats des
simulations aux observations montrent :
- une surestimation systématique du temps d'arrivée des tsunamis et cela pour les
deux sources traitées. Le retard maximal étant à Palma (environ 30 minutes)
* une sous-estimation de la hauteur des vagues à Palma et Sant Antoni alors qu'à
Ibiza il existe un bon accord entre ces valeurs. Les résultats issus de la source de
Meghraoui et al., 2004 sont légèrement supérieurs à Yelles et al. 2004

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

des valeurs comparables pour les périodes. L'écart le plus important concerne
Palma (30 minutes pour la source de Yelles et al. 2004 au lieu des 20 minutes
observés)

m 0.7
4850000

0.6

4800000 Majorque ^ ^ ^ H
0.5
Jfl Minorque

4750000-

Ibiza ^
m ^ H
0.4

Brr9 ^1
03
4700000

0.2
^^B^TJ 1 biza^H

4650000

Foramètres Meghraoui et ai.


¿Knnnnn
100000 150000 200000 250000 300000 350000 400000 450000 500000
- 07
4850000

4800000-

4750000

4700000

4650000

4600000
100000 150000 200000 250000 300000 350000 400000 450000 500000

Figure 17 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des simulations du
tsunami de Boumerdès 2003 sur la grille suréchantillonée à 200 m , aux Baléares.
Les différences constatées aux Baléares et en particulier à Palma peuvent s'expliquer
par la basse résolution des données bathymétriques ( G E B C O ) utilisées dans les baies
étudiées. Alasset et al. (2006) arrivent à la m ê m e conclusion après avoir étudié
l'influence de 5 sources sismiques différentes. La hauteur maximal calculée par ces

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

auteurs ne dépasse pas 0.40 m à Palma et cela quelque soit la source considérée. U n
retard important de l'arrivée du tsunami est également signalé sur ce site.

Quant aux côtes françaises, on retrouve l'ordre de grandeur centimétrique des vagues
atteignant la côte, indiquées dans les simulations d'Alasset et al. (2006). L'observation
à Nice (environ 0.1 m ) est un peu plus importante que celle donnée par nos calculs.
Sur le reste de la côte française, le tsunami très atténué n'a été observé que dans le
seul port de Théoule-sur-mer, sans doute à cause d'un effet de site. C e port se trouve
dans la baie de C a n n e s , lieu du m a x i m u m d'amplitude du tsunami en France suivant la
simulation basée sur les paramètres de Yelles et al. (2004).

0.07

5400000 F^ramètres Meghraoui et at.


0.06

5390000
0 05

5380000
- 0 04

5370000

0.02
5360000

0 01
5350000

750000 760000 770000 780000 790000 800000 810000 820000 830000 840000 m
0.07

5400000
0.06

5390.000
0 05

5380000
0.04

5370000 0.03

0 02
5360000

0 01
5350000

750000 760000 770000 780000 790000 800000 810000 820000 830000 840000

Figure 18- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des simulations du
tsunami de Boumerdès 2003 sur la grille à 200 m, en France.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

0.6-1 - 0.6
Ffcramètres Meghraoui et al
0.4-

02-

E 0.0

-02-

-04-

E 0.0 00 E

-0.2-

-0.4 - ---= --0.4

-0.6
60
temps (min)

Figure 19 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de Boumerdes 2003,
calculée aux sites d'observations (données marégraphe Ibiza : Instituto Español de
Oceanografía).

Observations Simulation : Yelles Simulation : Meghraoui


site At (min) Ah (m) e (min) At (min) Ah (m) 9(min) At (min) Ah (m) e(min)
Alger 15 -0.3 30 16 0.29 25 20 0.31 25
Palma 51 1.2 20 80 0.36 30 82 0.39 25
Ibiza 55 0.6 25 72 0.53 20 74 0.56 20
S.Antoni 64 1.0 20 73 0.32 22 78 0.41 22
Nice 96 0.1 - 111 0.01 - 110 0.01 -

Tableau 3 - Comparaison des temps d'arrivée (At), hauteurs crête-à-creux (Ah) et périodes (8)
entre observations (reportées parAlasset et al. (2006) et marégraphe d'Ibiza) et simulations
réalisées dans le cadre de cette étude.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

4.2. TSUNAMI DE MER LIGURE 1887

4.2.1. Source

Les paramètres du séisme ayant généré ce tsunami sont discutés dans la littérature
(localisation, géométrie de la faille).

Deux sources ont été retenues pour les simulafions (voir Tableau 4) :

- pour la première la localisafion est issue de Sisfrance, la géométrie de la faille est


établie selon Ferrari (1991), revue par Pelinovsky et al. (2002). II s'agit d'une faille
normale subverticale à pendage nord-nord-ouest
- la deuxième reprend les principales caractérisfiques de la source 1. Seuls l'azimuth
et la longueur (prolongement vers les côtes françaises) de la faille changent

Source 1 Source 2
SisFrance+ Paramètres
Pelinovsky et al. modifiés
Localisafion du centre 43°50N 8°00E 43°47N 7°53E
Profondeur 10 km 10 km
Magnitude M» 6.4 6.4
Azimut 71° 61°
Pendage 85° 85°
Angle du glissement 90° 90°
Dimensions 45 km X 10 km 60 km X 10 km
Glissement moyen 0.35 m 0.35 m

Tableau 4 - Paramétres séisme mer Ligure 1887

4.2.2. Grilles bathymétriques

Nous réalisons la simulafion sur une grille bathymétrique de résolufion 250 m, couvrant
un domaine sur lequel des observations sont connues : la côte franco-italienne de
Cannes à Gênes. Un emboîtement sur la côte française de résolufion 83 m est effectué
pour la source 2.

4.2.3. Tsunami initial

Le tsunami inifial pour chacun des deux jeux de paramètres est représenté Figure 20.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 49


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

-0 3 -0 25 -02 -CIS H Û -4Ü& »002 .0.0! 0.06 01 015 0!

Source 1 Source 2

JÉ Anrfa

VBetran •tic-' 1

pity
Ansoas J
Mies
-£^ •
780000 800000 820000 B400DO B60000 HBOÛOO SOOOOD 920000 SÛCIOOO 820000 B400M 860000 00 900000 920000 WOODO

Figure 20 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial généré par
le séisme du 23 février 1887 en mer Ligure, pour les deux sources testées.

4.2.4. Résultats

L'élévation maximale du plan d'eau calculée pour ces simulations est représentée
Figure 21 et Figure 22.

Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau sont extraites aux sites où le tsunami
a été historiquement observé, en France et en Italie (Figure 23 et Figure 24, Tableau 5
et Tableau 6).

A proximité de la France, les valeurs simulées pour la source 2 sont correctes à


Menton et à Monaco, mais restent en-deçà des observations rapportées à Nice et
Antibes (Tableau 5). A Nice en particulier, le marégraphe situé dans le port avait
enregistré une dépression de -0.5 m , tandis que la simulation donne -0.3 m à l'extrême
ouest de la ville. D e plus on note que la vague la plus importante n'est jamais la
première, mais arrive jusqu'à 30-35 min après le premier signe du tsunami (Figure 23,
surtout Menton et Antibes).

Les observations le long de la côte italienne, face à l'épicentre, font état d'une hauteur
de retrait et d'inondation d e 1 m sur tous les sites répertoriés (Tableau 6). Les
amplitudes des creux et des crêtes simulées près du rivage et correspondant à ces
observations sont du m ê m e ordre de grandeur et cela pour les 2 sources. La différence
la plus importante concerne le retrait au niveau d'Oneglia pour la source 2 (-0.3 au lieu
de-1 m ) .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

1.1

Andora
Diano-Marina
One
San R e m o 9lia

780000

0.1

780000 820000 860000 900000 940000 980000

Figure 21 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours des simulations du
tsunami de mer Ligure de 1887, sur la grille à 250 m , pour les deux sources testées.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

1.3

0.4

0.2

780000 790000 800000 810000 820000 830000 840000

Figure 22 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue au cours de la simulation du


tsunami de mer Ligure de 1887, sur la grille à 83 m (France).

Monaco
Menton
0.5-

0.0 E

--ÏÏS

Antibes
—- Nice

E Q.0- /\ _ 0.0 E

30 40
temps (min)

Figure 23 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de mer Ligure 1887,
calculée en 3 sites des Alpes-Maritimes et à Monaco (Source 2, grille à 83 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Observations Source 2
site Ah (m) Ah (m)
Antibes [-1--2J/+1 -0.7/+0.6
Nice -0.5/+0.55 -0.3/+0.2
Monaco -0.5/? -0.6/+0.6
Menton -0.85/? -1.1/+1.0

Tableau 5- Comparaison des amplitudes extrêmes de vague (Ah) entre les obsen/ations
extraites de la BD Tsunami (base de données des tsunamis historiques, BRGM-MEDAD, 2008)
et la simulation réalisée sur les côtes françaises et à Monaco (Source 2, grille de résolution de
83 m).

Observations Source 1 Source 2


site Ah (m) Ah (m) Ah (m)
San Remo -1/+1 [-0.4 - -0.7]/+0.5 -1.3/+1.3
Oneglia -1/+1 [-0.4--0.7]/+1.0 -0.3/+0.9
Diano Marina -1/+1 -0.8/+1.2 [-0.4 - -0.6J/+0.8
Andora -1/+1 -0.7/+0.7 -0.7/+0.6

Tableau 6- Comparaison des amplitudes extrêmes de vague (Ah) entre les observations
extraites de la BD Tsunami (base de données des tsunamis historiques, BRGM-MEDAD, 2008)
et les simulations réalisées sur les côtes italiennes (Sources 1 et 2, grille de résolution de
250 m). Les intervalles des valeurs simulées sont indiqués lorsque la variation entre pixels
voisins est importante.

Dans le cas du séisme de 1887, il apparaît étrange que le tsunami ait frappé si vite et
si fort la côte française, compte tenu de la position de la faille décrite par la littérature.
En particulier, l'orientafion de la faille et sa localisafion près de la côte sont peu
compafibles avec l'impact observé à Nice, abrité par deux caps, et Anfibes. est par 11

contre possible que le séisme ait déclenché un ou des glissements de terrain sous-
marins dans la zone comprise entre Nice et Antibes, où la bathymétrie montre des
canyons à pentes fortes, glissements qui auraient pu provoquer un petit tsunami local
dans cette zone, expliquant ainsi les observations.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 53


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

- 1.0

05- - 0.5

E 00- 0-0

-0.5- --0.5

Oneglia

-1.0-
Diano-Marina
Andora
Source 1 --1.0

1
' ' ' I • I , • , ,
T' ' i i i i I

10 20 30 40 50 60

- 1.0

- 0.5

E o.o 0.0 E

\
-0.5- --05
San Ftemo
Oneglia

-
Diano-Marina
Andora
Source 2 - -1.0

10. 30 40 50 60
temps (min)

Figure 24 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de mer Ligure 1887,
calculée en 4 sites des côtes italiennes, pour les deux sources testées (grille à 250 m ) .

m B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisafion numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

4.3. TSUNAMI DE L'AEROPORT DE NICE 1979

II s'agit d'un tsunami provoqué par un glissement de terrain résultant de l'effondrement


de l'extension de l'aéroport de Nice, le 16 octobre 1979.

4.3.1. Source
On pose l'hypothèse que le tsunami a en fait été généré par deux sources, deux
glissements de caractérisfiques différentes, qui se sont succédés à 140 s d'intervalle
(GIS CURARE, 2006). Les caractérisfiques de ces glissements sont données en
Tableau 7. La densité du matériau glissé prise en compte est de 2.

Premier glissement Deuxième glissement


Localisation 43°38.72N7°12.97E 43°36.42N7°13.03E
Profondeur 49 m 839 m
Azimut 178° 181°
Pente bathymétrique 10° 11°
Largeur 652 m 458 m
Longueur 346 m 3027 m
Epaisseur 18m 86 m

Tableau 7 - Paramétres des deux glissements « Nice aéroport 1979 »

4.3.2. Grille bathymétrique


La simulafion est réalisée sur une grille bathymétrique de résolufion 83 m.

4.3.3. Tsunami initial


Le tsunami inifial correspondant à ce jeux de paramètres est représenté Figure 25.

4.3.4. Résultats
L'élévafion maximale du plan d'eau calculée pour ces simulations est représentée
Figure 27 et Figure 28. On constate que les valeurs les plus importantes se situent à
proximité de l'aéroport de Nice et d'Antibes.

Les séries temporelles de l'élévation de la surface libre sont extraites aux sites où le
tsunami a été observé, autour de l'aéroport de Nice (Figure 29). Les différentes
caractérisfiques des vagues (temps d'arrivée, hauteur crête-à-creux et période)
calculées en ces points sont reportées dans le Tableau 8, avec les observafions
rapportées par Assier-Rzadkiewicz et al. (2000) et Tinti et al. (2004).

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 55


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

6400000

S3BQQQ0

5380000

5370000

5360000

535000Ö

5340000

770000 780000 790000 800000 810000 820000 830000

Figure 25 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami Nice Aéroport,
1979 (grille à 83 m).

5382000-

5380000-

œos

5378000

5376000-

800000 8Q20ÛO 804000 806QOO

Figure 26 - Zoom de là figure précédente sur la zone du premier glissement (localisation


indiquée sur la figure précédente).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5400000
' T^g3
5390000

5380000-

0.7
5370000 -

5360000

5350000

5340000
760000
1
770000
i 780000 790000 800000 810000 820000 830000 840000 850000
0.4

0.2

0.1

'0.05

Figure 27 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le tsunami Nice aéroport
1979 (grille à 83 m).

5395000-

5390000

Port de clapage^
Aéroport de Nice
5385000-
Saint-Laurent 1.5

5380000 --

5375000

5370000

0.1
5365000-

0.05

5360000-

780000 785000 790000 795000 800000 805000 810000 815000 820000

Figure 28 ~ Zoom de la figure précédente, autour de la source, et localisation des capteurs.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

A noter que pour déterminer le temps d'arrivée, nous avons défini to comme le temps
du premier mouvement de la mer observé à l'aéroport, c'est-à-dire le même repère que
Assier-Rzadkiewicz et al. (2000). La comparaison des résultats de la simulation aux
observafions indique que :
- les temps d'arrivée simulés s'accordent aux temps observés ;

- à l'excepfion de Saint-Laurent où il y a un bon accord, les périodes des vagues


simulées sont environ deux fois inférieures aux observafions ;

- les retraits de la mer précèdent l'arrivée du tsunami observés à Saint-Laurent, à


Antibes et à Villefranche sont bien recrées dans la simulafion. A noter toutefois la
sous-esfimafion du creux à Saint-Laurent (0.30 m au lieu de 2 m) ;
- en ce qui concerne les hauteurs crête-à-creux, les résultats sont conformes aux
observations sur 5 des 7 sites étudiés. A Saint-Laurent et à Anfibes, les valeurs sont
sous-estimées.

Ces résultats montrent que, malgré une simplificafion importante de la dynamique et


de l'entraînement du matériel glissé (considération de deux glissements disfincts), les
principales caractéristiques du tsunami ont été correctement reproduites.

Un meilleur accord serait obtenu, notamment en ce qui concerne les périodes, en


améliorant le paramétrage du glissement ou bien en le modélisant.

En outre, comme pour tous les tsunamis locaux, le raffinement de la bathymétrie


permettrait d'améliorer les hauteurs de vague simulées.

Observations Simulation
site At (min) Ah (m) e (min) At (min) Ahmax (m) e (min)
Saint-Laurent 1 2-3 3 1 1.5 3.5-5.5
Port de clapage 4 2-3 7 2 2.8 2.5-4.5
Nice 4 1-1.2 8 3-8 1.1 3-4.5
Antibes 8 2.5-3.5 8-9 5-8 1.7 3.5-4
Port-Vauban 7 <2.5 - 4-7 1.9 2-4
Villefranche 10 1-1.8 8 11 0.9 3-5
Cannes 15 <1 >15 12 0.4 5

Tableau 8 - Comparaison des écarts arrivée-to (At), hauteurs de vague (Ah) et périodes (0)
entre les observations reportées par Assier-Rzadkiewicz et al. (2000) etTinti et al. (2004) et la
simulation réalisée dans le cadre de cette étude.

58 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

i- 1-5

- 1.0

E oo-

-0.5-

-15

E 00-

-1.0-

-15
15 ,25
temps (min)

Figure 29 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le tsunami de Nice 1979,
calculée aux points d'observation localisés sur la figure précédente.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 59
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5. Tsunamis potentiels d'origine sismique

Sur la base du zonage sismique (Terrier, 2007), 3 scénarios ont été retenus en
foncfion de leur potenfiel tsunamigènique et de leur période de retour
vraisemblablement de plusieurs centaines à quelques milliers d'années. Ils
concernent :
o Un séisme situé en Mer Ligure, avec un epicentre placé à une cinquantaine
de kilomètres au large de la côte d'Azur, de magnitude 6,8, et attribué au
jeu normal d'une faille NE-SW (zone 4) ;
o Un séisme localisé dans le golfe du Lion, à une centaine de kilomètres au
SSE de Perpignan, de magnitude 6,7, et associé au jeu normal d'une faille
NW-SE (zone 49)
o Un séisme de magnitude 7,8, placé à 25 km au Nord de la côte algérienne
et généré par le mouvement inverse d'une faille ENE-WSW (zone 32)

5.1 . PARAMETRES DES SEISMES-SOURCES

Les paramètres des séismes sont estimés à partir des lois de Wells et Coppersmith
(1994). A mécanisme de rupture donné (inverse, normal, décrochant), Wells et
Coppersmith (1994) fournissent une relation empirique reliant la magnitude du séisme
aux dimensions de la faille associée et au glissement sur cette faille. L'incertitude
d'esfimafion de ces paramètres est également reliée, pour chaque loi, à la magnitude.

Nous avons simulé les tsunamis générés par les trois séismes retenus (zones 4, 32 et
49) à travers deux types de scénarios :

les scénarios « maximaux moyens » basés sur les lois de Wells et


Coppersmith, sans tenir compte de l'incertitude (cas dits « MAX_moy ») ;

les scénarios « maximaux extrêmes » utilisant les paramètres précédents


augmentés des incertitudes (cas dits « MAX_max »).

L'évaluation des paramètres MAX_moy et MAX_max pour chaque zone sismique est
explicitée dans le rapport Terrier (2007).

Les paramètres des séismes des 3 zones correspondant aux scénarios choisis sont
rassemblés dans le Tableau 9 :

la magnitude et les caractérisfiques géométriques déduites des lois de Wells et


Coppersmith (1994), dans le cas MAX_moy et dans le cas MAX_max :
o M : magnitude
o L : longueur de la faille
o W : largeur de la faille
o S : module du glissement sur le plan de faille

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 61


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

les caractéristiques supplémentaires du plan d e faille nécessaires aux


simulations :
o 0 : azimut
o y : pendage
o r : angle d e glissement (qui détermine le caractère inverse (270°),
normal (90°) ou décrochant de la faille)
o lat : latitude de l'épicentre
o Ion : longitude de l'épicentre
o D : profondeur de l'épicentre

la valeur de la bathymétrie à la verticale d e l'épicentre, d, déduite de sa


localisation à partir du modèle numérique de bathymétrie.

M L W S 8 Y r lat Ion D
unités - km km m - - - - - km

Zone
33 17 0.7
4 6.8 63° 45° 90° N43°12151M E007°24'34" 8 2472
46 22 1.3
145 31 3.8
32 7.8 265° 30° 270° N37°17'59" E006 o 38'07 M 11 2659
200 41 7.4
30 16 0.6
49 6.7
41 21
135° 60° 90° N41°53'29" E003°45'06" 10 1669
1.1

Tableau 9 - Paramètres des séismes tsunamigéniques des zones étudiées en Méditerranée


occidentale. Les paramètres en italique correspondent aux scénarios MAX_max. Les grandeurs
énumérées sont décrites dans le texte.

Ci après nous présentons les simulations correspondant aux cas M A X j n o y . Les


simulations concernant les cas M A X _ m a x sont présentées en annexe 1. La probabilité
d'occurrence de ces très forts séismes étant plus faible.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5.2. ZONE 4 : MARGE NORD-LIGURE - SCÉNARIO MAX-MOY

Les simulations concernant la zone 4 sont réalisées sur trois domaines de calcul
emboîtés, de résolutions respectives 750, 250 et 83 m .

Pour le scénario M A X _ m o y , l'emboîtement est seulement centré sur la côte d'Azur.

Le tsunami initial pour ce scénario, sur le domaine de résolution 750 m , est représenté
Figure 30.

Le séisme affectant une faille normale orientée vers le nord-ouest, une dépression
atteignant 0.36 m fait face à la côte française du continent proche, tandis qu'un très
léger soulèvement de 0.02 m s'observe vers le large.

5500000

5450000

5400000

5350000

5300000

5250000-

5200000

5150000-

5100000-

700000 750000 800000 850000 900000 950000 1000000

Figure 30 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX_moy de la zone 4 (grille à 750 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour le
domaine de calcul à 750 m , sur la Figure 31.

Tandis que l'onde s'amortit vers le large, le tsunami va s'amplifiant vers les côtes
continentales françaises, du fait d'une profondeur décroissante. La Corse apparaît peu
touchée, et la zone principalement affectée s'étend de Cannes à Menton, où l'on
raffine le modèle en emboîtant le calcul jusqu'à une grille à 83 m (Figure 32).

L'amplitude atteint un m a x i m u m d'environ 2 m sur la presqu'île d'Antibes.

5500000

5450000

5400000

1.5
5350000

5300000
0.5

5250000
0.3

5200000

5150000

5100000

700000 750000 800000 850000 900000 950000 1000000

Figure 31 ~ Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour te scénario MAX_moy de la
zone 4 (grille à 750 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5400000

5390000

5380000

5370000

5360000
0.1

5350000
770000 780000 790000 800000 810000 820000 830000

Figure 32 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_moy de la
zone 4 (grille à 83 m).

Les séries temporelles de cote de la surface libre calculées, au cours de la simulation à


la résolution de 83 m , aux capteurs localisés sur les Alpes-Maritimes (Figure 32), sont
représentées Figure 33. Les courbes tronquées correspondent à des séries
temporelles de capteurs découverts lors du retrait de la mer.

O n constate que l'arrivée de l'onde sur ces capteurs est bien négative, conformément
à ce qu'on observait sur le tsunami initial. 4 à 6 vagues se succèdent, plus ou moins
importantes selon les sites. La première vague est en général la plus haute. La
presqu'île d'Antibes est la zone la plus exposée, la vague y atteignant une hauteur
crête-à-creux de plus de 3 m .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

2- Cannes
Cap d'Antibes
Port-Vauban
•r 1

c 0-

-1-

-2 - - -2

y . I . T |

to 15 20 25 30 35 45 50

temps (min)

2 - Aéroport
Nice
Villefranche
1 - - 1

E 0-1 - 0 E

-2- - -2

20 25 30 35 40 50

lemps (min)

2- St-Jean-Cap-Ferrat
Monaco
Menton
1 -

e o-

-i -

i ' ' • • i •
10 15 25 30 35 50
temps (min)

Figure 33 - Séries temporelles de la cote de la surface libre, pour le scénario MAX^moy de la


zone 4.

Les valeurs extrêmes atteintes par ta surface libre et íes temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 10.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Les arrivées du tsunami sur la côte française s'échelonnent d e 13 à 18 minutes. La


hauteur crête-à-creux maximale, plus d e 3.2 m , est atteinte au cap d'Antibes.

At Zmin Zmax
mm m m
Cannes 15 <-0.1 1.1
Cap d'Antibes 13 < - 1 . 0 2.2
Port-Vauban 14 -1.2 1.2
Aéroport de Nice 14 < - 0 . 8 1.3
Nice 13 -1.0 0.8
Villefranche 15 -0.8 0.9
Saint-Jean-Cap-Ferrat 13 -18 1.2
Monaco 14 -0.7 0.7
Menton 18 -0.3 0.5

Tableau 10 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin,) et maximale (Zmax) atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 4, pour le scénario MAX_moy

5.3. ZONE 32 : RIF, TELL ET MARGE NORD-MAGHREBINE -


SCENARIO MAX^MOY
Les simulations concernant la zone 3 2 ont été réalisées sur trois domaines d e calcul
successifs, d e résolutions respectives 2250, 750 et 2 5 0 m .

Le tsunami initial pour ce scénario est représenté Figure 3 4 .

La faille inverse à vergence nord génère un soulèvement d e la surface libre vers le


nord, atteignant 1.8 m , tandis qu'une dépression allant jusqu'à 0.3 m affecte
immédiatement la côte algérienne.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5400000-
Sète

5200000-

5000000-

4800000

4600000 -

4400000-

200000 400000 600000 800000 1000000

Figure 34 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX_moy de la zone 32 (grille à 2250 m).

L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour les
domaines de calcul maillés à 2250 et 250 m , sur les Figure 35, Figure 36.

Etant donnée l'orientation de la faille, le tsunami se dirige droit sur la côte continentale
française, épargnant la Corse. L'emboîtement à 250 m fait apparaître l'importance du
tsunami le long de cette côte, d e Marseille à Menton (Figure 36). Les amplitudes
maximales sont atteintes à la Ciotat, sur la presqu'île de Giens, près d e Saint-Tropez
et à Cannes. C e s m ê m e s secteurs sont très exposés, la surface libre y atteignant, à
terre, des élévations de 4 à plus de 7 m .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

0.2

4400000

200000 400000 600000 800000 1000000

Figure 35 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_moy de la
zone 32 (grille à 2250 m).

5400000
Villefranche
Aéroport de Nice

Saint-Raphaël
\

Cannes ,¿vj^^^^^^^^^^^H

jj^^^^^^^^^^^^^H
" j ^ L ,
\ r ^ j^A^Éfl
J^^^^H

Antibes J B ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ H
I 6

5350000- 2
Marseille
1.5

Saint-Tropez,. 1
La Ciotat
Toulon Lavandoi 0.8
5300000
0 5

0.2

0
600000 650000 700000 750000 800000 850000

Figure 36 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_moy de la
zone 32 (grille à 250 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Les séries temporelles d e cote d e la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
la côte française (Figure 36) sont représentées Figure 37.

- 4

Lavandou
Saint-Tropez
Saint-Raphaël
Cannes

Antibes
Aéroport de Nice
Vülef ranche
Menton

180
temps (min)

Figure37 - Séries temporelles de la cote de la surface libre, pour le scénario MAX_moy de la


zone 32. de Marseille et Menton.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

La première arrivée d'onde est positive, conformément au tsunami initial généré par le
fonctionnement inverse de la faille. 5 à 9 vagues se succèdent, la plus importante de
chaque série étant la deuxième, la troisième ou la quatrième.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 11.

L'arrivée du tsunami aux capteurs s'échelonne de 9 5 min (1 h35) à 118 min (~2h). O n
observe à Cannes la hauteur crête-à-creux maximale, de 7.6 m . La Ciotat, Saint-
Tropez, et dans une moindre mesure Marseille, Toulon et l'aéroport de Nice, sont
affectés par des vagues de 5 à 7 m de hauteur crête-à-creux.

At Zmin Z m a x
m
Marseille 118 <-1.1 3.1
La Ciotat 103 <-3.3 3.8
Toulon 95 -2.5 3.2
Le Lavandou 99 -3.3 2.8
Saint-Tropez 97 <-1.6 3.9
Saint-Raphaël 99 -2.2 2.2
Cannes 100 -3.6 4.0
Antibes 106 -1.5 1.9
Aéroport de Nice 109 <-2.4 3.1
Villefranche 107 -2.9 2.9
Menton 104 -1.8 1.9

Tableau 11 - Temps d'arrivée (Ai), cotes minimale fZminJ et maximale (ZmaxJ atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 32, pour le scénario MAX_moy.

5.4. ZONE 49 : BASSIN DE L'EMPURDAN, DU ROUSSILLON ET ZONE


AXIALE PYRENEENNE - SCENARIO MAX_MOY
Les simulations concernant la zone 49 sont réalisées sur trois domaines de calcul
emboîtés, de résolutions respectives 750, 250 et 83 m .

Le tsunami initial pour ce scénario est représenté Figure 38.

La faille normale à l'origine de ce tsunami étant à pendage nord-est, une dépression


atteignant 0.3 m s'observe dans cette direction, tandis qu'un faible soulèvement, d e
l'ordre de 0.05 m , fait face à la côte espagnole.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

300000 350000 400000 450000 600000 550000 600000 650000 700000

Figure 38 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX_moy de la zone 49 (grille à 750 m).

L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour les
domaines de calcul maillés à 750 et 8 3 m , sur les Figure 39 et Figure 4 0 .

Boîte 250m

5350000

5300000
I
•I
5250000

S200OO0

0.1
515P000

5100000

5050000
300000 350000 40Û000 450000 500000 550000 600000 650000 700000

Figure 39 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_moy de la
zone 49 (grille à 750 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

O n constate que le tsunami s'amplifie surtout dans les directions marquées par les
canyons qui incisent le talus du plateau continental. Sur les côtes françaises, la zone
affectée s'étend de Banyuls à la Grande-Motte. La boîte à 83 m est centrée sur Port-la-
Nouvelle et A g d e , qui sont les sites les plus exposés à ce tsunami.

5350000-

5340000 -

5330000

0.5
5320000

'0.4

5310000
0.3

5300000--
0.2

5290000
Port-la-
Nouvelle
0.05
5280000

5270000 La Franqui

5260000 -

320000 330000 340000 350000 360000 370000 380000 390000 400000

Figure 40 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_moy de la
zone 49 (grille à 83 m).

Les séries temporelles de cote de la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
la côte française (Figure 40), sur le domaine à 83 m , sont représentées Figure 41.

La première arrivée d'onde est bien négative, du fait du tsunami initial généré par une
faille normale. U n e seule vague importante, la première, touche chaque site.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

- 0.6

- 0.4
Agde
Port-la-Nouvelle
- 02
La Franqui

0-0- - - 0.0 E

-02- --02

-04- --0.4

-0.6- -0.6
30 40 50 60 70 90 100 110
temps (min)

Figure 41 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le scénario MAX_moy de la


zone 49, calculée aux sites les plus exposés du Golfe du Lion.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 12.

La propagation de l'onde sur le golfe du Lion étant relativement lente, l'arrivée du


tsunami s'échelonne de 75 min (1h15) à La Franqui, à 82 min (1h22) à A g d e . La
hauteur crête-à-creux reste globalement faible, son m a x i m u m étant de 0.8 m à Port-la-
Nouvelle.

At Zmin Z m a x

Agde 82 <-0.1 0.6


Port-la-Nouvelle 80 <-0.2 0.6
La Franqui 75 -0.2 0.2

Tableau 12 ~ Temps d'arrivée (M), cotes minimale (Zmin,) et maximale (ZmaxJ atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 49, pour le scénario MAX_moy.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

6. Tsunamis potentiels liés à des glissements


gravitaires sous-marins

Les scénarios correspondant à ces tsunamis sont issus du zonage des mouvements
gravitaires sous marins au large des côtes méditerranéennes françaises effectué par
IFREMER dans le cadre de cette étude (Catteano, 2007). Ce zonage a permis :

- une identification et délimitation de 20 zones marines aux caractéristiques gravitaires


a priori homogènes sur l'ensemble de la zone considérée ;

- dans chaque zone, dans la mesure où cela se justifiait (possibilité d'instabilités de


pente pour 16 des 20 zones identifiées), deux mouvements de référence ont été
définis :

un mouvement de taille moyenne, c'est-à-dire le plus commun : MOD,

un mouvement de taille maximale, qualifié d'excepfionnel (rare) : MAX

- la qualification des mouvements de référence :

nature du phénomène (dynamique),


géométrie (longueur, épaisseur, largeur du glissement inifial),
nature des matériaux suscepfibles d'être déstabilisés (sables, graviers,
limons, rocheux, etc),
pente moyenne et direcfion du glissement,
profondeur moyenne du glissement
coordonnées du centre de gravité de la masse glissée

La liste des 20 scénarios retenus pour les simulations est présentée Tableau 13.

A noter que l'un de ces scénarios (Z08 MOD, Nice Aéroport) a été défini d'après les
travaux du GIS CURARE (2006). Ce choix fient compte des volumes en jeu ainsi que
de la profondeur d'inifiafion du glissement. Ce scénario a déjà été traité en tant
qu'événement historique au § 4.3.

Dans certains cas, comme pour la Zone 19-MOD, où un doute existe sur le caractère
tsunamigènique du scénario, une simulation numérique sur un maillage grossier a été
conduite pour lever ce doute. Ce travail a conduit à écarter 9 scénarios non
tsunamigéniques.

Ci-après nous présentons les modélisations des trois scénarios les plus défavorables
pour les côtes françaises et dont la probabilité d'occurrence est la plus forte.

Les simulations des autres scénarios retenus sont présentées en annexe 2.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 75


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

6.1 . ZONE 02 : CORSE OUEST - SCENARIO MOD

Dans cette zone, seul le scénario MOD est retenu car il est tsunamigènique et
beaucoup plus probable que le MAX (présenté en annexe).

Le tsunami inifial pour ce scénario est représenté Figure 42. Le glissement de 750
millions de m^ de sédiments à partir d'une profondeur de 800 m déforme la surface de
la mer sur une longueur d'une vingtaine de km et une largeur de 3 km (orientafion est-
ouest du mouvement). On observe une dépression atteignant 9 m en direction de la
Corse et un soulèvement maximal de 6.3 m vers le large. Bien que plus localisé, ce
soulèvement est deux fois supérieur par rapport au scénario MAX. Cela s'explique par
une épaisseur de la tranche d'eau, dans la zone d'inifiafion du mouvement, plus faible
pour le scénario MOD (800 m) que pour le scénario MAX (1700 m). La transmission du
mouvement vers la surface de la mer est donc moins amortie.

Les calculs ont été effectués sur une série d'emboîtements de grilles de maillage
750 m, 250 m et 83m. Ces dernières étant centrées sur les secteurs les plus exposés
(Figure 43). On observe un rapide amortissement des trains d'onde lors de leur
propagation vers le large alors qu'ils affectent la Corse sur le secteur situé entre les
golfes de Calvi au nord et de Porto au sud. La propagafion inifiale suivant la
perpendiculaire à l'axe du glissement combinée aux effets de la réfracfion induit une
convergence préférentielle des vagues sur les secteurs de l'Anse d'Alusi au nord
(Figure 44) et de l'île de Gargali au sud (Figure 45). Les élévafions maximales du plan
d'eau au rivage dépassent alors les 5 m. Des valeurs importantes de 3 à 4 m peuvent
être également observées à Port Agro, Baie de Focolara, Cala di Palu et Capu
Frassettu.

Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 47 et Figure 48) indiquent que
les premiers effets du tsunami se font senfir sur la Corse au bout de 6 minutes. Sur les
zones situées au nord de l'île de Gargani, cela se manifeste par un abaissement
important du niveau de la mer allant jusqu'à 3 m d'amplitude pendant 2 minutes (Baie
d'EIbo). Au sud, on observe au contraire une légère surélévation (< 0.5 m) du niveau
de la mer sur une durée de 1 à 2 minutes. A cela se succèdent jusqu'à 8 vagues
principales dont certaines atteignent des hauteurs crête-à-creux de 1 1 m (Baie d'EIbo,
île de Gargali, Port Agro, Anse d'Alusi).

IIn'y a pas de règle quant à l'ordre d'arrivée de la vague la plus violente. Celle-ci peut
être la 1^'^ (Baie d'EIbo), la 2^ (Baie de Focolara), voire la Q^""^ comme à Cala de
Lignaghia.

76 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Nombre de
Dénomination Localisation Géométrie Caractéristiques du glissement
simulations
Volume
Type Grille Grille
N° Indice Long. Latit. Longueur Largeur Hauteur en Pente Direction Grille
NOM Profondeur Mouve 750 250
Zone Fiabilité n n (m) (m) (m) million n °/N
ment m m
83m
dem3

Z01 Corse NNW MAX 1 9.02 42.83 10000 3000 150 2250 7 340 800 slide 2
MAX 2 8.37 42.02 12000 3000 250 4500 7 290 1700 slide 1
Z02 Corse W
MOD 2 8.50 42.46 5000 1500 200 750 13 280 800 slump 2 2
Z03 Corse SW MAX 2 8.52 41.42 7000 5000 200 3500 5 280 1200 slide 2
Z05 Corse E MAX 1 9.58 43.00 2000 2000 100 200 4 100 200 slide 1

MAX 2 9.98 42.18 20000 10000 150 15000 4 260 400 slump 1
Z06 Corse ride Pianosa
MOD 3 9.98 42.41 4000 4000 50 400 6 250 600 slump
Z07 Nice Vintimille MAX 2 7.46 43.59 5000 2000 200 1000 12 135 1650 slide 2
Z08 Nice aéroport MOD Deux glissements, paramètres issus de GIS CURARE (2006), voir page 55 1

Z11 Ride du Var MAX 1 7.33 43.25 5000 3000 100 750 4 220 2450 slide
Z12 Antibes- St. Tropez MAX 2 7,13 43.47 6000 2000 200 1200 6 120 1000 slide 2
Z13 Canyon d'Estocade Cassidaigne MAX 1 5.30 42.94 5000 2000 100 500 12 240 1200 slide 1

Z15 Canyon du Grand Rhône MAX 1 5.08 42.88 7000 3000 150 1575 5 180 1000 slide
Z16 P-G Rhône interfluve MAX 3 4.89 42.68 10000 6000 100 3000 4 150 1400 slide
slide/Dé
Z17 Canyon de Sète MAX 1 4.53 42.62 10000 5000 100 2500 7 200 1000
bris flow
MAX 1 3.60 42.56 4000 3500 160 1120 7 160 250 slide 3
Z18 Lacaze Hérault c.
MOD 3 3.72 42.66 2000 1000 55 55 10 80 300 slide 1 3
MAX 1 4.12 42.43 5000 3500 100 875 7 160 1300 slide
Z19 Aude Hérault interfluve
MOD 1 4.15 42.45 5000 2500 50 313 6 90 1200 slide
Z20 Cap Creus c. MAX 1 3.63 42.08 7000 5000 100 1750 6 90 700 slide

Tableau 13 - Scénarios retenus pour les simulations et caractéristiques des grilles de calcul.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 77


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5300000

5230000

5260000

5240000-

5220000-

5200000-

5180000-

5160000-

5140000-

840000 880000 920000 960000 1000000 1040000

Figure 42 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
M O D de la zone 02 (grille à 750 m).

5300000

5280000

5260000

5240000

5220000

5200000

5180000

5160000

5140000

840000 880000 920000 960000 1000000 1040000

Figure 43 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario M O D de la zone
02 (grille à 750 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5220000

de Calvi
5215000

5210000

5205000

5200000

5195000
¡Ife de Galería

960000 965000 970000 975000 980000

Figure 44 - Elévation maximaie du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de la zone
02 (grille à 83m, secteur nord).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5190000

5188000-

5186000

5184000

5182000

5180000

5178000

5176000-

5174000

5172000 Porto

5170000

5168000

5166000-!

5164000

950000 952000 954000 956000 958000 960000 962000 964000 966000 968000

Figure 45 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario M O D de la zone
02 (grille à 83 m , secteur sud).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

7-
6- Golfe de Catvi
Golfe de La Revellata
5-
Port Agro
4- Baie de Nichiareto
3-
2 -

n-
-! -

temps (min}

7'
Anse d'Alusi
fi-
Baie de Crovani
51 Golfe de Galena
4- Baie de Focolara
31
I-

IQl
-I

•4k

-r-
5 10. IS 20 25
temps (min)

Figure 46 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MOD de la zone
02 sur le secteur nord.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 14.

Les arrivées du tsunami sur la côte ouest Corse s'échelonnent de 7 à 19 minutes. O n


constate que l'exposition est maximale près de la Baie d'EIbo (élévation maximale du
plan d'eau de 6 m au rivage) et que les golfes de Calvi et de Porto sont les moins
exposés (élévation maximale de 1 m ) .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

- 7
Baie d'EIbo • 6
Ile de Gargali
• 5
Ba¡e d e Solana
• 4
Girolata
• 3

- 2
1
- O
-1
- -2
•-Î
- _4

JO ,2.0 25
temps (min)
6- - Cala d e Ltgnaghia
Porto
C a p u Frassettu
Cala di Pain
3-
2-
! -
E 0- •

-a-
1

-5 1
-6-
-T-í J • I i i i i
i

lemps (min)

Figure 47 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario M O D de la zone


02 sur le secteur sud.

At Zmin Zmax

Golfe de Calvi 19 -1.4 1.0


Golfe de La Revellata 17 -1.5 1.2
Port Agro 13 -6.8 4.7
Baie de Nichiareto 14 -4.2 3.5
Anse d'Alusi 12 -7.3 4.5
Baie de Crovani 11 -4.3 3.4
Golfe de Galéria 10 -2 3.2
Baie de Focolara 9 -2,9 4.6
Baie d'EIbo 7-8 -4,8 6,3
Ile de Gargali 7 <-5.2 6.1
Baie de Solana 8-9 -5.2 5.5
Girolata 10 -3.4 2.7
Cala de Lignaghia 10 -2.2 2.6
Porto 12 -1.1 1.0
Capu Frassettu 9 -3.6 4.3
Cala di Palu 12 -2.6 3.1

Tableau 14 - Temps d'arrivée (A\), cotes minimale (Zmin) et maximale fZmaxj atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 02, pour le scénario MOD.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

6.2. ZONE 07 : NICE-VINTIMILLE - SCENARIO MAX


Dans cette zone, seul le scénario M A X a été considéré, le scénario M O D n'étant pas
tsunamigénique.

Le tsunami initial pour le scénario M A X est représenté Figure 48. Le glissement de


1000 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 1650 m déforme le
plan d'eau sur une longueur d'environ 40 k m et une largeur de 4 k m . O n observe une
dépression atteignant 5.4 m en direction des côtes françaises et un soulèvement
maximal de 1.9 m en direction du large.

5400000

5380000

5360000-

5340000

5320000

5300000

5280000

5260000
680000 700000 720000 740000 760000 780000 800000 820000 840000 860000 880000 900000

Figure 48 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 07 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 49) et 250 m (Figure
50 et Figure 51). O n remarque que le tsunami affecte environ 170 k m du linéaire côtier
s'étendant de Saint-Tropez à Bordighera (Italie). Sur les secteurs les plus exposés,
l'élévation maximale du plan d'eau près du rivage peut atteindre plus de 3 m (Cap
Gros, Nice-Aéroport, Pointe de Cabbé). Sur les autres zones, les valeurs sont en
général inférieures à 1.5 m .

Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 52) indiquent que les premiers
effets du tsunami se font sentir au bout de 10 minutes. Cela se manifeste par un
abaissement du niveau de la mer allant jusqu'à 2 m pendant 2 minutes (Nice-Aéroport
par exemple). A cela se succèdent 6 à 8 vagues principales dont les plus importantes
atteignent des hauteurs crête-à-creux de 8 m (Cap Gros). E n fonction des sites c'est la

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

1 ere ou la 2 e m e vague la plus forte. O n constate la décroissance des hauteurs des


vagues sur l'ensemble des sites 3 0 minutes après le début du glissement.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 15.

Les arrivées du tsunami sur la côte s'échelonnent de 12 à 2 6 minutes en fonction de la


proximité des sites par rapport à la source. O n constate, parmi ces sites, q u e
l'exposition est maximale à C a p Gros (élévation maximale du plan d'eau d e 4.2 m au
rivage) et que Saint-Tropez est le plus protégé (élévation maximale de 1.0 m ) .

5400000

5380000-

5360000-

5340000

5320000

5300000

5280000

5260000
680000 700000 720000 740000 760000 780000 800000 920000 840000 860000 880000 900000

Figure 49 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
07 (grille à 750 m).

5400000

5390000

5380000

800000 810000 820000 830000

Figure 50 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
07 (grille à 250 m. secteur nord).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5380000

5370000-

5360000

5350000

Sant

5340000

5330000
D.25

5320000

"730Ö0Ö 740000 750000 760000 770000 780000 790000 800000

Figure 51 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
07 (grille à 250 m, secteur sud).

At Zmin Zmax
mm m m
Saint-Tropez 26 -0.6 1.0
Santa-Lucia 21 -1.7 1.9
Miramar 16 -1.7 2.2
Cannes 22 -1.1 1.2
Pointe de la Convention 13-14 <-2.4 2.4
C a p Gros 12 -3.8 4.2
Ni ce-Aéroport 12 -2.6 3.0
Saint-Jean-Cap-Ferrat 13-14 -2.8 2.0
Pointe de Cabbé 14 -2.7 2.6
Bordighera 12-13 -2.4 3.1

Tableau 15 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale fZminj ef maximale (ZmaxJ atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 05, pour le scénario MAX.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Saint-Tropez
Santa-Lucia
Miramar

i i- i

1 H
"1
r-3

-A "i
20 25
temps (min)

Cannes
Pointe de la Convention r 3
C a p Gros
2

2(1 2b 3U
temps (min)

- — Nice-Aéroport
Saint-Jean-Cap-Ferrat t- 3
Pointe de Cabbé
Bordighera ^ 2

S 0-j 0 ?
••«4-3 -I

-2

-3

-4
20 25
temps (min)

Figure 52 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
07

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 18 : CANYON DE LACAZE-HERAULT - SCENARIO MOD


Dans cette zone, seul le scénario M O D est retenu car il est tsunamigénique et
beaucoup plus probable que le M A X (présenté en annexe).

Le tsunami initial pour le scénario M O D est représenté Figure 53. Le glissement de 55


millions de m 3 de sédiments, débutant à une faible profondeur (300 m ) , ne déforme
que localement le plan d'eau : 10 k m de longueur et 2 k m de largeur. O n observe une
dépression atteignant 10.6 m vers l'ouest et un soulèvement maximal de 2.9 m vers
l'est.

5380000

5360000

5340000

5320000

5300000

5280000

5260000-

5240000 -

5220000

5200000

5180000

5160000

340000 360000 380000 400000 420000 440000 460000 480000 500000 520000

Figure 53 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
M O D de la zone 18 (grille à 250 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la


côte est représentée pour les domaines de calcul à 250 m (Figure 54) et 83 m (Figure
55, Figure 56 et Figure 57). Le rayon d'influence de ce tsunami se limite au littoral
Languedoc-Roussillon et Est-Camargue en se focalisant sur 3 secteurs principaux :
Ste-Marie-Plage, Frontignan et la Capelude (Camargue). O n observe ici l'inondation
des terres dont la profondeur et la hauteur atteignent respectivement 2 k m et 3 m au
niveau de Ste-Marie-Plage qui est le site le plus exposé (Figure 56). Par ailleurs
l'amplitude de crête maximale des vagues au rivage ne dépasse pas 2.5 m .

5380000

5360000

5340000

5320000

5300000

5280000

5260000

5240000

5220000

5200000

5180000

5160000

340000 360000 380000 400000 420000 440000 460000 480000 500000 520000

Figure 54 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de la zone
18 (grille à 250 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5360000

5350000

5340000

5330000

5320000

380000 390000 400000 410000 420000 430000 440000

Figure 55 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario M O D de la zone
18 (grille à 83 m, secteur centre).

5275000-

5270000

5265000-

5 5
5260000-
nU5'
I4.5
5255000
-H 3.5
5250000
M2'5

1 5
2

5245000
H' +Sainte,
5240000
U 0.25
5235000-

5230000

330000 335000 340000 345000 350000

Figure 56 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario M O D de la zone
18 (grille à 83 m, secteur sud).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5370000

5360000

5350000

5340000

5330000

5320000
480000 490000 500000 510000 520000 530000

Figure 57 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario M O D de la zone
18 (grille à 83 m , secteur est).

Les séries temporelles de l'élévation du plan d'eau (Figure 58) indiquent que pour le
secteur compris entre les sites de St-Cyprien et Agde les premiers effets du tsunami se
traduisent par un abaissement du niveau de la mer (jusqu'à 0.6 m ) sur une période de
2 minutes. A l'est de cette zone, les premiers effets correspondent à l'arrivée d'une 1 efe
vague de faible amplitude (inférieure à 0.3 m ) et de période de 2 minutes.

O n distingue jusqu'à 6 vagues. Les plus importantes atteignent des hauteurs crête-à-
creux de 2.7 m (Sainte-Marie-Plage). La vague la plus violente peut être la 1 ere , la 2 e m e
ou la 3 e m e en fonction du site.

Le tsunami se manifeste sur chacun des sites sur une durée de l'ordre de 15 minutes.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
m
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Sainle-MarJe Pi age
Agde 3.5
Frontignan
La Cape lude
T ' O

- 0.5

7 0.0 E

r-o.5

í- —1-0

-1.5

• I ¡ • I < > < • • • > [ , , , , Í ! I I

fpmns fmînl

Figure 58 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MOD de la zone
18.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 16. Les arrivées du tsunami (1ere vague) sur la côte
s'échelonnent de 49 à 69 minutes.

At Zmin Zmax
M
Sainte-Marie-Plage 49 -1.0 1.7
Agde 57 -0.5 0.7
Frontignan 67-68 -0.6 1.1
La Capelude 68-69 -0.5 1.1

Tableau 16- Temps d'arrivée (¿SX), cotes minimale (Zmin) ef maximale (7maxj atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 18, pour le scénario MOD.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

7. Tsunamis causés par des effondrements de


falaise

L'identification et la caractérisation des secteurs côtiers suscepfibles d'être affectés par


des mouvements de terrain de fort volume ont été basées sur les travaux de
cartographie de l'aléa mouvements de terrain à 1/100 000 réalisés pour la région
Corse (Sedan et al., 2002 ; Colas et Sedan, 2003) et la région PACA (Marçot et
Mathon, 2003). Pour la région LRO, ce travail a été complété par l'analyse des
photographies aériennes et des cartes géologiques. En tout 6 sites majeurs ont été
identifiés, il s'agit de :

o Cap Canaille (Bouches-du-Rhône)


o Le Revestel (Bouches-du-Rhône)
o Cap Nègre (Var)
o Falaise d'Eze (Alpes Maritimes)
o Cap Béar (Pyrénées Orientales)
o Falaise de Bonifacio (Corse du Sud)

Parmi ces sites, le choix a été porté sur une simulation d'effondrement au niveau de la
falaise Cap Nègre (Var) en raison de la morphologie sous-marine en pied de falaise,
du volume déstabilisé et de la qualité du MNT à cet endroit.

Les caractéristiques de cet événement sont les suivantes :


o type de mouvement : éboulement
o nature des matériaux : micaschistes,
o ordre de grandeur du volume maximal potenfiellement déstabilisé : 750 000 m^

La Figure 59 permet d'identifier le secteur d'une largeur de 250 m à Cap Nègre


concerné par le départ en masse potenfiel.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 93


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Figure 59 - Positionnement du secteur concerné par l'effondrement à Cap Nègre (source


Géoportail-IGN).
Les paramètres de la simulation de l'effondrement (Tableau 17) ont été déterminés en
appliquant l'approche décrite dans Waythomas et al. 2006 à la topo-bathymétrie locale.

Localisation 43.15°N - 6.44°E


Profondeur à l'arrêt 40 m
Azimut 130°
Volume de l'effondrement 0.75x10 b m á
Vitesse à l'entrée dans l'eau 31 ms" 1
Largeur à l'entrée dans l'eau 250 m
Distance de parcours sous l'eau 534 m
T e m p s de parcours sous l'eau 55 s

Tableau 17- Paramètres de la simulation de l'effondrement à Cap Nègre.

Compte tenu de la source considérée et de la longueur d'onde de tsunami attendue, le


calcul est effectué sur une grille bathymétrique de résolution 35 m .

Le tsunami initial pour ce scénario est représenté Figure 60. O n observe un


soulèvement maximal de la surface de la mer de 2 m selon un cercle de 500 m
diamètre.

L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la


côte est représentée pour le domaine de calcul à 35 m (Figure 61). La zone d'influence
de ce tsunami se limite à un linéaire côtier d'environ 8 k m s'étendant jusqu'à Cavalaire-
sur-Mer. L'amplitude maximale des vagues au rivage ne dépasse pas 1 m .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5310000

5305000

5300000

5295000

710000 715000 720000 725000 730000 735000

Figure 60 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial généré par
l'effondrement potentiel de la falaise à Cap Nègre (grille à 35m).

5312000-

5310000-

5308000-

5306000-

5304000

5302000

5300000

5298000-
710000 712000 714000 716000 718000 720000 722000 724000 726000 728000 730000

Figure 61 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue en cas d'éboulement de la falaise
à Cap Nègre (grille à 35m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Les séries temporelles d e l'évolution de l'élévation du plan d'eau (Figure 62) montrent
qu'il n'y a pas d'abaissement du niveau d e la m e r annonçant le tsunami. O n assiste à
l'arrivée successive de 3 à 5 vagues principales dont la hauteur crête-à-creux
maximale est observée à Carafure (1.4 m ) . La vague la plus violente peut être la 1 ere
ou la 3 e m e en fonction du site.

Plage de Pramousquier
"Plage du Rayol"
"Carafure"

-0.8- --0.8

írrnnl

Figure 62 - Séries temporelles de la cote de la surface libre en cas d'éboulement de la falaise à


Cap Nègre.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 18.

L'arrivée du tsunami sur la côte est très rapide. Elle s'échelonne de 3 à 5 minutes.

Àt Zmin Zmax

Plage de Pramousquier 3 <-0.3 0.7


Plage du Rayol 4 <-0.3 0.6
Carafure 5 -0.8 0.6

Tableau 18 - Temps d'arrivée (¿\i), cotes minimale (Zmin,) ef maximale (Zrr\ax) atteintes parla
surface libre libre en cas d'éboulement de la falaise à Cap Nègre.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

8. Conclusion

Les simulafions d'événements historiques (séismes et glissement de terrain) ont


permis de vérifier que le code de calcul GEOWAVE ufilisé pour la modélisation conduit
à retrouver d'une part les zones principalement affectées, d'autre part les temps
d'arrivée observés. En outre, les résultats en terme de hauteurs de vagues sont
concordants avec les ordres de grandeurs des observations lorsque la bathymétrie
ufilisée est suffisamment détaillée près des côtes. Les tests de validité des résultats
des simulafions indiquent que les caractérisfiques des tsunamis modélisés sont
correctes au large de la côte jusqu'à une profondeur d'environ 10m. Pour obtenir une
information au niveau de la frange côtière entre en moyenne -10 m et +10 m d'altitude,
il serait indispensable de disposer d'un modèle de terrain beaucoup plus fin notamment
pour apprécier l'étendue des zones potenfiellement inondables et les hauteurs
d'inondation.

Les simulations ont porté sur des scénarios couvrant des événements dit « rares »
(scénarios MAX) et « communs » (scénarios MOY). Les résultats de chacune de ces
simulafions sont détaillés dans ce rapport. Au nombre de 29, elles ont permis d'obtenir
une première vision de l'exposition des côtes méditerranéennes françaises aux
tsunamis.

Ainsi, huit scénarios de séismes tsunamigéniques dont 2 événements historiques ont


été simulés. Les résultats indiquent que les amplitudes des vagues les plus élevées
concernent les séismes lointains produits au large du Maghreb. Elles seraient
supérieures à 3 m en plusieurs points du littoral Provence-Alpes-Côte d'Azur
(scénarios MOY), avec un temps d'arrivée d'environ IhSOmin après le séisme.
Néanmoins, un séisme proche localisé au large de la côte d'Azur, pourrait lui aussi
produire localement des vagues de plus de 2 m d'amplitude à proximité du littoral, et ce
avec un temps d'arrivée de moins de 15 minutes.

Les simulafions des vingt cas de mouvement gravitaires sous-marins (dont un cas
historique) montrent, en particulier en ce qui concerne les scénarios MOY, la possibilité
de vagues de plusieurs mètres dans des secteurs ponctuels de la côte (quelques
centaines de mètres et exceptionnellement quelques kilomètres de linéaire côfier). De
plus, outre le littoral de la Côte d'Azur déjà réputé pour son exposifion au risque
tsunami, les simulafions montrent que certaines parties du golfe du Lion soumises à
des instabilités sous-marines très volumineuses (1 km^ en moyenne), peuvent créer
des tsunamis avec, localement, des amplitudes de vagues de plusieurs mètres.

La simulation du tsunami généré par un effondrement de falaise (Cap Nègre) montre


que la zone affectée est très limitée, l'amplitude maximale des vagues au rivage ne
dépassant pas 1 m avec des temps d'arrivée proches de 3 minutes.

On rappelle que ces résultats reposent sur la base de scénarios de périodes de retour
très vraisemblablement supérieures à quelques centaines d'années, voire peut-être
milliers d'années.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 97


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

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BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 99


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1 00 BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Annexe 1 - Simulations des scénarios de


tsunamis d'origine sismique avec paramètres
maximaux

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 101


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 4 : MARGE NORD-LIGURE - SCENARIO MAX_MAX

Les simulations concernant la zone 4 sont réalisées sur trois domaines de calcul
emboîtés, de résolutions respectives 750, 250 et 83 m .

Pour le scénario M A X _ m a x , deux emboîtements sont réalisés : sur la Côte d'Azur et la


Corse.

Le tsunami initial pour ce scénario est représenté Figure 63.

D e m ê m e que dans le scénario M A X _ m o y , le fonctionnement de la faille normale


génère une dépression vers le continent. Elle atteint cette fois 0.9 m face à la côte
continentale française, tandis qu'un soulèvement de 0.1 m s'observe vers le large.

5500000

5450000

5400000
01

5350000- 10.ÖS

1-0.05
5300000

-0.2

5250000-
-0.4

5200000 -0.6

-0.8
5150000-

-0.9
5100000-

700000 750000 800000 850000 900000 950000 1000000

Figure 63 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
M A X m a x de la zone 4 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par fe tsunami est représentée, pour le
domaine de calcul à 750 m , sur la Figure 64.

Le tsunami s'amplifie surtout en direction des côtes continentales françaises, du fait


d'une profondeur décroissante. La zone principalement affectée s'étend de Cannes à
Menton, où l'on raffine le modèle en emboîtant le calcul jusqu'à une grille à 83 m
(Figure 65).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 103


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

L'amplitude d e crête atteint un m a x i m u m d e plus de 4 m sur Antibes, dépassant 1 m


sur la majeure partie de la côte. Les sites les plus exposés sont Port-Vauban et
l'aéroport de Nice, mais on remarque que les secteurs d e Villefranche, Antibes et
Cannes sont également très exposés.

5500000

5450000

5400000 4

5350000
2

1.5
5300000
1

5250000 0.5

0.3

5200000
0.2

0.1
5150000

5100000

700000 750000 800000 850000 900000 950000 1000000

Figure 64 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX^max de la
zone 4 (grille à 750 m).
Les séries temporelles de cote de la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
les Alpes-Maritimes (Figure 65) sont représentées Figure 66.

L'arrivée de l'onde est marquée sur tous les capteurs par une dépression, faible
relativement à la hauteur crête-à-creux, mais atteignant 1.5 m à Antibes, Villefranche et
Saint-Jean-Cap-Ferrat. 4 à 5 vagues se succèdent selon les sites. La première vague
est partout la plus importante.

104 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5400000

5390000 3

5380000
11-5
1

5370000

5360000

5350000
770000 780000 790000 800000 810000 820000 830000

Figure 65 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 4 (grille à 83 m centrée sur les Alpes-Maritimes).

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 19.

L'arrivée du tsunami s'échelonne d e 13 à 1 7 minutes. La hauteur crête-à-creux


maximale est atteinte au capteur d'Antibes, à environ 10.4 m . Les secteurs d e
Villefranche et Mice sont également très touchés, avec des vagues d e 5 à 6 m d e
hauteur crête-à-creux.

At Zmin Zmax
min m m
Cannes 15 <-1.3 2.2
Cap d'Antibes 13 -6.0 4.4
Port-Vauban 14 < - 2 . 2 2.6
Aéroport de Nice 15 -2.4 2.7
Nice 13 <-1.1 2.6
Villefranche 15 -2.7 3.2
Saint-Jean-Cap-Ferrat 13 <-2.3 3.1
Monaco 14 -1.7 1.7
Menton 17 -1.1 1.3

tableau 19 - Temps d'arrivée (AX), cotes minimale fZminJ ef maximale (ZmaxJ atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 4, pour le scénario MAX^max.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

6-1 •- 6
Cannes 5
Cap d'Antibes
Port-Vsuban 4
3
2 1
1 1

1» 0
-]

-I h -2
-3 r -3
-4 h -4
-5 r -5

-S r -6
ï '
5 20 25 30 35 40 45 50
temps (min)

6
Aéroport r
1
Nice r •*
Villefranche
h 4

r2
1 H r i
ä°
-i

-2

-3

-4

-5

-6 i • • ' • i ' • ' ' i • ' • • i • ' ' ' i. ' • ' ' i
5 10 %% M ^. 30 45 50
temps fmin")

St-Jean-Cap-Ferrat
Monaco
Menton

45 50

Figure 66 - Séries temporelles de la cote de la surface libre, pour le scénario MAX_max de la


zone 4.

La côte occidentale de la Corse est également touchée. Quelques petites baies (où
sont placés les capteurs localisés Figure 67) sont atteintes par une vague qui s'amplifie
pour atteindre 1 à 2 m d'amplitude.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5220000

0.3

0.2

0.1

950000 960000 970000 980000

Figure 67 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 4 (grille à 83 m centrée sur la côte occidentale de la Corse).

Les séries temporelles de cote de la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
la côte corse (Figure 67) sont représentées Figure 6 8 .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 107


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

2~\ - 2

^~ - 1

E o- - 0E

-1 -

-2-
25 30 35 40
temps (min)

Figure 68 - Séries temporelles de la cote de la surface libre, pour le scénario MAX_max de la


zone 4, secteur corse.

L'arrivée de l'onde est marquée sur tous les capteurs par une dépression, faible
relativement à la hauteur crête-à-creux, mais atteignant 1 m à Chiuni. 3 à 4 vagues se
succèdent selon les sites. La plus importante peut être la troisième aussi bien que la
première.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 2 0 .

L'arrivée du tsunami en Corse s'échelonne de 2 9 à 32 minutes. La hauteur crête-à-


creux aux sites les plus exposés est d e l'ordre de 3 m .

At Zmin Zmax
min m m
Girolata 29 <-0.5 2.0
Arone 30 -1.3 1.5
Chiuni 32 -1.3 1.7
Peru 31 <-1.4 1.7

Tableau 20 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (ZminJ ef maximale fZmaxj atteintes par la
surface libre aux capteurs corses de la zone 4, pour le scénario MAX_max.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 32 : RIF, TELL ET MARGE NORD-MAGHREBINE - SCENARIO


MAX_MAX
Les simulations concernant la zone 3 2 ont été réalisées sur trois domaines de calcul
successifs, de résolutions respectives 2250, 750 et 250 m .

Le tsunami initial pour ce scénario est représenté Figure 69.

La faille inverse à vergence nord génère un soulèvement de la surface libre vers le


nord, atteignant 3 m , tandis qu'une dépression allant jusqu'à 0.6 m affecte
immédiatement la côte algérienne.

5400000
Sète

5000000

4800000

0.05
4600000-

'-0.6
4400000

200000 400000 600000 B00O00 1000000

Figure 69 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX_max de la zone 32 (grille à 2250 m).

L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour les
domaines de calcul maillés à 2250 et 250 m , sur les Figure 70 et Figure 71.

Etant donnée l'orientation d e la faille, le tsunami se dirige droit sur la côte continentale
française. E n partie protégée par la Sardaigne, la Corse est relativement peu atteinte.
L'emboîtement à 250 m fait apparaître l'importance du tsunami le long d e cette côte,
en particulier de Marseille à Menton. Les amplitudes maximales sont atteintes à la
Ciotat, Toulon, sur la presqu'île de Giens, au Lavandou et près de Saint-Tropez. C e s
m ê m e s secteurs sont très exposés, la surface libre y atteignant, à terre, des élévations
de 8 à plus de 15 m .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5400000

5200000-

5000000-

4800000-

0.5
4600000

0.2

4400000

200000 400000 600000 800000 1000000

Figure 70 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 32 (grille à 2250 m).
i i 1 ! 1 Ï

Menton
Villefranche

1
5400000-
Aéroport de Nice \^—^ 5

Aniibes T j ^ ^ H 4


Cannes A V , ^ ^ ^ ^ H
3
Saint-Raphaël / Ê ^ ^ ^ ^ ^ ^ Ê
5350000 2
Marseille


/ \ 1-5

1
Saint-Tropez^* ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ | 1
La Ciotat
-A
Toulon L 08
5300000- :r--J ^^^^^^^^H

I
0 5

i 0.2

0
600000 650000 700000 750000 800000 850000

Figure 71 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 32 (grille à 250 m).

Î10 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Les séries temporelles de cote de la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
la côte française (Figure 71) sont représentées Figure 72.

Lavandöu
Saint-Tropez
Saint-Raphaël
Cannes

E 0-

Amibes
Aéroport de Nice
Villefranche
Menton

180
temps (min)

Figure 72 - Séries temporelles de la cote de la surface libre, pour le scénario MAX_max de la


zone 32, de Marseille et Menton.
La première vague arrivée est partout positive. 4 à 9 vagues se succèdent, la plus
importante étant généralement la deuxième ou la troisième.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 111


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 21.

L'arrivée du tsunami sur les côtes françaises s'échelonne de 95 min (1h35) à 117 min
(~2h). Les hauteurs crête-à-creux maximales sont observées à Toulon (> 13.1 m ) , la
Ciotat et le Lavandou (> 10.9 m ) .

At Zmin Zmax
min m m
Marseille 117 <-3.5 5.3
La Ciotat 103 <-3.3 7.6
Toulon 95 <-4.6 8.5
Le Lavandou 98 < - 4 . 3 6.6
Saint-Tropez 96 < - 3 . 3 5.8
Saint-Raphaël 97 < - 2 . 2 4.1
Cannes 99 <-3.1 5.2
Antibes 99 < - 3 . 8 4.2
Aéroport de Nice 99 < - 3 . 5 4.7
Villefranche 100 -5.4 4.0
Menton 104 <-4.1 4.6

Tableau 21 ~ Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 32, pour le scénario MAX_max.

112 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 49 : BASSIN DE L'EMPURDAN, DU ROUSSILLON ET ZONE AXIALE


PYRENEENNE - SCENARIO MAX_MAX
Les simulations concernant la zone 4 9 sont réalisées sur trois domaines de calcul
emboîtés, de résolutions respectives 750, 250 et 83 m .

Le tsunami initial pour ce scénario est représenté Figure 73.

La faille normale à l'origine de ce tsunami étant à pendage nord-est, une dépression


atteignant 0.65 m s'observe dans cette direction, tandis qu'un faible soulèvement, d e
l'ordre de 0.1 m , fait face à la côte espagnole.
5400000

5350000

5300000
0-1

5250000-
jo.02

5200000 -,
-ai

5150000-
-0.3

5100000 •04

-0.5

'-0.65

5000600-

300000 350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000

Figure 73 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX_max de la zone 49 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par le tsunami est représentée, pour les
domaines de calculs à 750 et 83 m , sur les Figure 74 et Figure 75.

O n constate que le tsunami s'amplifie surtout dans les directions marquées par les
canyons qui incisent le talus du plateau continental (voir la bathymétrie, Figure 38). La
zone affectée s'étend de Banyuls à la Camargue. La boîte à 83 m est centrée sur Port-
la-Nouvelle et Agde, qui sont les sites les plus exposés à ce tsunami.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 113


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5400000

5350000 -

5300000

5250000

5200000

5150000-

5100000

5050000
300000 350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000

Figure 74 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 49 (grille à 750 m).

5350000

5330000

5320000 J

5310000

5300000

5290000

5280000

5270000

5260000

320000 330000 340000 350000 360000 370000 380000 390000 400000

Figure 75 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX_max de la
zone 49 (grille à 83 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Les séries temporelles d e cote d e la surface libre calculées aux capteurs localisés sur
l'ouest du Golfe du Lion (Figure 75) sont représentées Figure 76.

La première arrivée d'onde est bien négative, du fait du tsunami initial généré par u n e
faille normale. U n e à 3 vagues touchent chaque site, la plus importante étant toujours
nettement la première.

1.5-1 r- 15

1.0- - 1.0
Agüe
Port-la-Nouvelle
0.5- 0.5
La Franqui

E 0.0- 0.0 E

-0.5- --0.5

-1.0- --1-0

-1.5- ¿--1.5
30 40 50 60 70 90 100 110
temps (min)

Figure 76 - Série temporelle de la cote de la surface libre, pour le scénario MAX_max de la


zone 49, dans le Golfe du Lion.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 22.

La propagation de l'onde sur le golfe du Lion étant relativement lente, l'arrivée du


tsunami s'échelonne de 75 min (1h15) à La Franqui, à 81 min (1h21) à Agde. La
hauteur crête-à-creux atteint son m a x i m u m , plus de 1.6 m , à Agde.

At Zmin Zmax

Agde 81 <-0.1 1.5


Port-la-Nouvelle 79 <-0.2 1.1
La Franqui 75 -0.6 0.6

Tableau 22 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin,) ei maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 49, pour le scénario MAX_max.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Annexe 2 - Simulations des scénarios de


tsunamis liés à des glissements gravitaires sous-
marins maximaux

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire 1 1 7


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 01 : CORSE NORD-NORD-OUEST - SCENARIO MAX

Seul le scénario M A X est concerné par les simulations. Le volume des sédiments
mobilisables pour le cas M O D (25 millions de m 3 ) est insuffisant par rapport à la
profondeur de départ du glissement (900 m ) pour engendrer un tsunami.

Le tsunami initial pour le scénario M a x est représenté Figure 77. Le glissement de


2250 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 800 m déforme le
plan d'eau suivant une ellipse de 40 k m de long et 6 k m de large orientée N N W - S S E .
O n observe une dépression atteignant 15.9 m face à la côte nord de la Corse et un
soulèvement maximal de 4.5 m vers le large.

5380000

5360000

534ÔÔ00

5320000 -

5300000 -

5280000

5260000-

5240000-

5220000 -

5200000

920000 940000 960000 980000 1000000 1020000 1040000 1060000 1080000 1100000

Figure 77 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 01 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 m (Figure 78) et 250 m (Figure

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 119


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

80 et Figure 79). O n constate qu'à proximité d e la zone d e génération il y a une


propagation privilégiée des vagues suivant la perpendiculaire à l'axe du glissement.
Les trains d'onde sont par la suite réfractés en s'orientant perpendiculairement aux
isobathes. Ainsi les ondes s'amortissent vers le large après environ 8 0 k m d e
propagation (le littoral de la France continentale n'est pas atteint) alors qu'elles
s'amplifient sur la façade nord-ouest de la Corse. Les secteurs les plus affectés vont
du sud de la baie de Nichiareto au C a p o Grosso au nord où l'on raffine les calculs
grâce à des grilles emboîtées d'un maillage de 250 m (voir Figure 80 et Figure 79). Sur
cette zone l'élévation du plan d'eau au rivage dépasse régulièrement les 5.5 m . Les
zones sud et est de la Corse ne sont pas affectées.

5380000

5360000

5340000

5320000

5300000

5280000

5260000

5240000

5220000

5200000

920000 940000 960000 980000 1000000 1020000 1040000 1060000 1080000 1100000

Figure 78 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
01 (grille à 750 m).

120 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

103OOOÛ 1035000 1M00ÍJO 'O450OC 10&UÛ0C 1Û55O0Û

F/gure 79 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
01 (grille à 250 m, nord de la Corse).

950000 960000 970000 960000 990000 1000000 lOlOOOO 1020000 1030000 1040000

Figure 80 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
01 (grille à 250 m, nord-ouest de la Corse).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 121


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Les séries temporelles d e l'élévation du plan d'eau correspondant aux capteurs


indiqués sur les figures précédentes (grilles à 250 m ) sont représentées Figure 8 1 .

Golfu Alisu
-— Port de Centuri
Capo Grosso

E 0- - -

-10

temps {mm)

10
Anse de Peraiola
Anse de Scalavita
- Saint Florent

-10 I . ' ' I ' ' ' ' I ' ' I > 1 ' ' ' ' I ' • > I ' p
-10
IS IS 28 25 10 3S
temps (min)

10 —i
Baie de Nichiareto
Golfe de Calvi
Marine de S a n Ambrogib
5-

S 0- - o£

-5-

-10 -10
25 30 35 40 45
temps (min)

Figure 81 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone

B R G M / R P - 5 5 7 6 Q - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

O n constate que le tsunami touche dans un premier temps la partie nord de la Corse et
que cela débute par un important retrait de la m e r atteignant, par exemple, 7,3 m
d'amplitude au Golfu d'Alisu au bout de 16 minutes. Par la suite 8 à 10 vagues
extrêmement violentes se succèdent. Celles-ci atteignent des hauteurs crête-à-creux
allant jusqu'à15 m . C'est généralement la première ou la deuxième vague qui est la
plus importante.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 23.

Les arrivées du tsunami sur la côte Corse s'échelonnent de 17 à 31 minutes. O n


constate que c'est le secteur nord qui est le plus exposé. L'élévation maximale à
proximité du rivage de 9.9 m est atteinte au C a p o Grosso. Sur la zone N W les valeurs
peuvent aussi être localement très importantes c o m m e par exemple à la baie d e
Nichiareto (7.5 m ) .

At Zmin Z m a x
min m m
Baie de Nichiareto 23 -5.0 7.5
Golfe de Calvi 25 -3.5 2.9
Marine de San Ambrogio 21 -6.4 6.9
Anse de Peraiola 20 -5.4 4.1
Anse de Scalavita 22 <-2.7 5.2
Saint Florent 31 -3.2 3.9
Golfu Alisu 17 -7.3 8.6
Port de Centuri 17 <-4.1 9.5
Capo Grosso 17 -5.2 9.9

Tableau 23 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin,) ef maximale fZmaxj atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 01, pour le scénario MAX.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 123


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 02 : CORSE OUEST - SCENARIO MAX


Le tsunami initial pour ce scénario est représenté Figure 82. Le glissement de 4500
millions de m 3 de sédiments à partir d'une profondeur de 1700 m déforme le plan d'eau
suivant une ellipse d'une centaine de k m de longueur et 6 k m de large orientée W N W -
E S E . O n observe une dépression atteignant 10 m en direction de la Corse et un
soulèvement maximal de 3.1 m vers le large.

5300000

5250000

5200000

5150000-

5100000

5050000

850000 900000 950000 1000000

Figure 82 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 02 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 83) et 250 m (Figure

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

84). A proximité de la zone de génération, les vagues se propagent


perpendiculairement à l'axe du glissement pour s'amortir vers l'ouest, le nord et le sud
(le littoral de la France continentale n'est pas atteint) et s'amplifier à l'est en direction
de la Corse. Les secteurs les plus concernés vont de la Cala di Conca au sud à Calvi
au nord où l'on raffine les calculs grâce à une grille emboîtée d'un maillage de 250 m
(Figure 84). Sur cette zone, l'élévation maximale du plan d'eau au rivage est
généralement comprise entre 1 m et 5 m . Les zones nord et est de la Corse ne sont
pas affectées par le tsunami.

5300000

5250000

5200000

5150000

5100000

5050000

850000 900000 950000 1000000 1050000

Figure 83 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
02 (grille à 750 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5220000

olfe de Calvi

5210000 Baie de Ntchiareto

5200000

51900ÖO

5180000

5170000

5160000

5150000

5140000

5120000

5110000-1

51000ÖG

5090000-

ropiano

507QO0O

940000 950000 960000 970000 980000 990000

Figure 84 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
02 (grille à 250 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

10 n - 10
Golfe de Calvi
Baie de Nichiareto
Golfe de Galería
Baie de Focolara

E 0- - ü S.

-in -10
2.1

letups (min)

10 n - 10
Golfe de Girolata
Golfe de Porto
Golfe de Chiuni
Golfe, de Sagone
- 5

£ 0- - D S

- -5

- i I I I I " -10
2Ü Za 30
temps {min)

10-1
îles Sanguinaires
Ajaccio
Cala d'Orzu
Propiano
Cala di Conca

B o- - ü B

- -5

-1Û -10
I
15 20 25 30 40
temps (min)

Figure 85 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
02.

Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 85), indiquent que le tsunami
atteint les caps d e la côte ouest Corse (secteurs du Golfe d e Chiuni et des îles
Sanguinaires) au bout d e 16-17 minutes. Il se manifeste d'abord par un fort
abaissement de la mer (plus de 5 m sur le Golfe de Chiuni) suivi par une succession

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

de 4 à 6 vagues très fortes atteignant des hauteurs crête-à-creux de plus de 15 m


(Baie de Focolara). En général, c'est la 1ere vague qui est la plus forte. Dans la Baie de
Nichiarero et dans le Golfe de Girolata, c'est la cinquième vague, du fait des
interactions entre les différentes ondes.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 24.

Les arrivées du tsunami sur la côte ouest Corse s'échelonnent de 18 à 31 minutes. O n


constate que l'exposition est maximale sur la Baie de Focolara (élévation maximale du
plan d'eau de 10 m à proximité du rivage).

At ZmJn Zmax
min m m
Golfe d e Calvi 31 -2.2 1.6
Baie d e Nichiareto 26 <-2.8 6.2
Golfe d e Galería 24 -6.5 3.6
Baie d e Focolara 21 <-8.6 10.2
Golfe d e Girolata 19 -4.4 6.4
Golfe d e Porto 22 -2.7 2.3
Golfe d e Chiuni 18 <-5.4 5.8
Golfe d e S a g o n e 24 -1.0 1.2
Iles Sanguinaires 19 -4.3 6.1
Ajaccio 26 -0.7 0.6
Cala d'Orzu 22 -2.6 3.8
Propiano 29 -1.7 1.2
Cala di Conca 26 -3.2 4.5

Tableau 24 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 02, pour le scénario MAX.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 03 : CORSE SUD-OUEST - SCÉNARIO MAX


Dans cette zone, seul le scénario M A X a été considéré, le scénario M O D n'étant pas
tsunamigénique.

Le tsunami initia! pour le scénario M A X est représenté Figure 86. Le glissement de


3500 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 1200 m déforme le
plan d'eau sur une longueur de 80 k m et une largeur de 10 k m (orientation quasiment
est-ouest). O n observe une dépression atteignant 7 m en direction de la Corse et un
soulèvement maximal de 2.6 m en direction du large.

5160000-f

5140000
3
2
5120000
1
5100000 0
-I
5080000
-2
5060000 •3

5040000
•4
•5
5020000-
-6
880000 920000 960000 1000000 1040000
•7

Figure 86 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 03 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 87) et 250 m (Figure
88 et Figure 89). O n remarque que les zones nord et est de la Corse ne sont pas
affectées par le tsunami, et qu'il en est de m ê m e pour le littoral de la France
continentale.

Les secteurs affectés vont du Golfe de Chiuni au nord jusqu'aux Bouches de Bonifacio.
La Figure 88 et la Figure 89 centrées sur ces secteurs indiquent que les élévations
maximales du plan d'eau (3 à 5 m ) se situent à proximité des caps : Golfe de Chiuni,
Capo di Feno, Cala d'Orzu et Cala di Conca. Les valeurs minimales (< 1 m )
correspondent aux sites se trouvant au fond des golfes de grande largeur (Golfe de
Sagone, Ajaccio).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5160000

5140000

5120000

§100000

5080000

5060000

5040000

5020000

840000 880000 920000 960000 1000000 1040000

Figure 87 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
03 (grille à 750 m).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 90) indiquent que les premiers
effets du tsunami se font sentir sur la Corse au bout de 14-15 minutes.

Sur les zones situées au sud des îles Sanguinaires, le tsunami se manifeste par un
abaissement important du niveau de la m e r allant jusqu'à environ 4 m d'amplitude
pendant 3 minutes (Cala di Conca). A u nord de ces îles, on observe au contraire une
surélévation (< 0.7 m ) du niveau de la mer sur une durée de 2 minutes. A cela
succèdent jusqu'à 5 vagues principales dont certaines atteignent des hauteurs crête-â-
creux de 10 m (Capo di Feno).

La vague la plus forte est généralement la première ou la deuxième.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 25.

Les arrivées du tsunami sur la côte ouest Corse s'échelonnent de 18 à 4 4 minutes.


L'exposition est maximale près du C a p o di Feno (élévation maximale du plan d'eau de
5.6 m au rivage) et les golfes de Sagone et d'Ajaccio sont les moins exposés (élévation
maximale de 0.6-0.7 m ) .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5160000

>Ifé de Chiuni
5155000

5150000

5145000

5130000

5125000

5120000

950000 955000 960000 965000 970000 975000 980000 985000 990000 995000 1000000

Figure 88 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
03 (grille à 250 m , secteur nord).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 131


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5090000

5080000

5070000

5060000

5050000

5040000

960000 970000 980000 990000 1000000 1010000 1020000 1030000

Figure 89 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
03 (grille à 250 m, secteur sud).

At Zmin Zmax
mm m m
Golfe de Chiuni 25 -3.0 3.4
Golfe de Sagone 32 -0.5 0.6
Capo di Feno 23 -4.7 5.6
îles Sanguinaires 18-19 -2.6 2.8
Ajaccio 25 -0.9 0.7
Cala d'Orzu 16 -3.2 3.9
Propiano 23-24 -3 1.5
Cala di Conca 19 -3.7 3.5
Tour d'Olmeto 32-33 <-7.5 3.5
Pointe de Sperano 44 -2.7 3.0

Tableau 25 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 03, pour le scénario MAX.

132 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

7 7
6-
•— Golfe de Chiuni
Golfe de Sagone «
— 5
5- Capo d¡ Feno f\ 5
4- 4
3" 3
2
i - I 1
0
\ 1
o •

-i • -]
-2
-3
1 -4
v -a
-6'
-?•-
--7
20 30 35 45 50
temps (min)
Iles Sanguinaires
Ajaccio
Cala d'Orzu

1 •
n
"
-1 •

- * •

[ • • ' " \ ^

10 15 40 50
lemps (min)

temps (min)

Figure 90 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
03

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 05 : CORSE EST - SCENARIO MAX


Dans cette zone, seul le scénario M A X a été considéré. Le scénario M O D n'étant pas
tsunamigénique.

Le tsunami initial pour le scénario M a x est représenté Figure 91. Le glissement de 200
millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 200 m déforme le plan
d'eau sur une longueur d'environ 20 k m et une largeur de 4 k m (orientation quasiment
ouest-est). O n observe une dépression atteignant 8.6 m en direction de la Corse et un
soulèvement maximal de 2.9 m en direction des côtes italiennes.

5340000

5320000

5300000

5280000

5260000

5240000- /

5220000-

5200000

940000 960000 98ÛOOO 10,00000 1020000 1040000 106000Q 1080000 11QQ0Q0 1120000

Figure 91 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 05 (grille à 750 m).

L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la


côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 92) et 250 m (Figure
93). Le tsunami affecte la Corse sur la zone comprise entre le C a p Corse et Bastia
ainsi que les îles de Capri et d'Elbe.

134 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

La Figure 9 3 centrée sur les secteurs les plus exposés de la Corse indique q u e
l'élévation maximale du plan d'eau (jusqu'à 3 m ) est atteinte entre le nord de la Baie d e
Macinaggio et Santa Severa. A u sud, les valeurs diminuent fortement et sont
inférieures à 0.5 m au niveau d e Bastia,

5340000

5320000

5300000

5280000

5260000

5240000

5220000
d 0.25

5200000

940000 960000 980000 1000000 1020000 1040000 1060000 1080000 1100000 1120000

Figure 92 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
05 (grille à 750 m).

Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 94) indiquent que les premiers
effets du tsunami se font sentir sur le nord-est d e la Corse au bout de 13-14 minutes.
Cela se manifeste par un abaissement du niveau de la m e r allant jusqu'à 1.2 m
pendant 2 minutes (Santa Severa par exemple). A cela se succèdent 3 à 4 vagues
principales dont les plus importantes atteignent des hauteurs crête-à-creux de 4 m
(Baie de Macinaggio). La vague la plus forte se révèle être toujours la seconde.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 135


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5290000

5285000

5280000

5275000

5270000

5265000

5260000

5255000

5250Ö00

5245000

5240000

5235000

1040000 1045000 1050000 1055000 1060000

Figure 93 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
05 (grille à 250 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

2- "Baie de Macinaggio 7 î
"Santa Severa"
"Santa Cat3iina"
"Bastia"

- 1

r 0 £

r-l

t-Z

fminl

Figure 94 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour te scénario MAX de la zone
05.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisés dans le Tableau 26. Les arrivées du tsunami sur la côte ouest Corse
s'échelonnent de 15 à 21 minutes. O n constate, parmi ces sites, que l'exposition est
maximale sur la Baie de Macinaggio (élévation maximale du plan d'eau de 2.1 m ) et
que Bastia est moins exposée (élévation maximale de 0.3 m ) .

At Zmin Zmax

Baie de Macinaggio 17-18 -1.8 2.1


Santa Severa 15-16 -1.3 1.9
Santa Catalina 17-18 -0.5 0.5
Bastia 20-21 -0.7 0.3

Tableau 26 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 05, pour le scénario MAX.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 13T


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 06 : CORSE, RIDE PIANOSA - SCÉNARIO MAX

Le tsunami initial pour le scénario M A X est représenté Figure 95. Le glissement de


15000 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 400 m déforme le
plan d'eau sur une longueur d'environ 80 k m et une largeur de 20 k m . C o m m e la zone
de départ de sédiments se situe à l'est de la Corse et que le mouvement est orienté
vers l'ouest, cela engendre cette-fois ci une dépression atteignant 8.6 m en direction
de l'Italie et un soulèvement maximal de 5.9 m en direction de la Corse.

5350000

5300000

5250000

5200000

5150000

5100000

5050000-

950000 1000000 1050000 1100000 1150000 1200000 1250000

Figure 95 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 06 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 96) et 250 m (Figure
97). Le domaine d'influence de ce tsunami est très vaste : la façade est de la Corse,

ftft B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

plus d e 200 k m du linéaire côtier ouest de l'Italie, l'extrémité nord d e la Sardaigne ainsi
que les îles de Capri, Elbe, Pianosa, Montecristo et de Giglio.

5350000

5300000

5250000

5200000

5150000

5100000

5050000

950000 1000000 1050000 1100000 1150000 1200000 1250000

Figure 96 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
06 (grille à 750 m).
La Figure 9 7 , centrée sur la façade est Corse, montre que la quasi-totalité du secteur
s'étendant entre Bastia et l'Anse d e Favone subit une importante inondation. Le calcul
de l'inondation demanderait à être affiné, puisqu'on ne prend ici pas en compte
l'existence des structures ou de la végétation qui affaiblirait le tsunami dans la réalité.
Néanmoins, la combinaison d'une exposition directe par rapport à la source et d e la
faible altitude d e cette portion du littoral entraînerait probablement dans le cas d e ce
scénario une inondation, d e profondeur sans doute inférieure à celle calculée ici.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 139


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

529Ö0CO

5160000

1030000 1050000 1070000

Figure 97 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la zone
06 (grille à 250 m).

A u nord de Bastía, l'effet est très limité, l'amplitude de crête des vagues dépassant
rarement 1.5 m à proximité du rivage. C e s valeurs sont plus importantes (jusqu'à 3 m )
au sud de l'Anse de Favone.

140 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Pour le tracé des séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 98), nous avons
placé certains capteurs à terre afin de caractériser la portion littorale inondée. Cela
concerne les sites compris entre l'île San Damianu au nord et Trevo au sud. O n
remarque que les premiers effets du tsunami se font sentir sur la Corse 16 à 17
minutes après le début du glissement.

E Q - -
A - 0 E
Bastía
île San Damianu
Bastia Poretla
-5- San Pellegrino
Moriani-Piage

--10.

- 10

- 5

B o- -- :0
Tour DAIistro
Aléria
Casamozza
Travo
Anse de Favone

--10

10 2a 3(1 40
m s)
temps (min)
10-
• • - • • - - - - -

5-
- - - - -

I °" Saint Cipriano \ (


Porio-Vecchio
Golfe de Santa Giulia
-5- Punta dt Mulari - - - - - - - - - -5

-10- - 1Ü

m- & 30 40 m m
temps Imin)

Figure 98 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
06
A l'exception de Bastia et Saint-Cipriano, on ne note pas de retrait de la mer avant
l'arrivée du tsunami. O n assiste dès le début, à l'arrivée d'une vague culminant à plus

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 141


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

de 6 mètres d'altitude près du rivage (Aléria par exemple). En général, 3 à 4 vagues


principales sont observées sauf à l'Anse de Favone où l'on compte 8 à 9 vagues.

Dans la plupart des cas, la 1 ere vague est la plus forte.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre, les temps d'arrivée et les altitudes
des capteurs sont synthétisés dans le Tableau 27. O n indique également la hauteur de
l'inondation pour les capteurs situés à terre.

L'arrivée du tsunami s'échelonne de 24 à 56 minutes. O n constate, parmi ces sites,


que l'exposition est maximale à proximité de la Tour d'Alistro, où, à une altitude de
4 m , on observe une hauteur d'inondation de 6.8 m . A l'inverse Bastia est le secteur le
moins exposé (élévation maximale du plan d'eau de 0.5 m près du rivage).

Altitude Hauteur
At Zmîn Zmax
capteur inondation
mm m m m m
Bastia 36 -13.7 -1.0 0.5
Ile San Damianu 56 0.7 3.5 2.8
Bastia Poretta 32 0.2 1.5 1.3
S a n Pellegrino 26 1.3 4.1 2.8
Moriani-Plage 22 1.8 6.2 4.4
Tour D'Alistro 18 40 10.8 6.8
Aléria 20 0.9 6.0 5.1
Casamozza 30 29 7.3 4.4
Travo 29 3.7 6.2 2.5
Anse de Favone 24 -2.4 <-1.9 3.4
Saint Cipriano 35 -3.1 <-2.5 2.6
Porto-Vecchio 48 -1.5 -1.4 1.2
Golfe de Santa Giulia 44 -0.9 <0.3 3.6
Punta di Mulari 52 -1.8 <-1.8 2.1

Tableau 27 - Temps d'arrivée (At), altitude des capteurs, cotes minimale (Zmin) et maximale
fZmaxJ ef hauteur d'inondation atteintes par la surface libre aux capteurs de la zone 06, pour le
scénario MAX.

142 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 06 : CORSE, RIDE PIANOSA - SCÉNARIO MOD


Le tsunami initial pour le scénario M O D est représenté Figure 99. Le glissement de
400 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 600 m déforme le plan
d'eau sur une longueur d'environ 30 k m et une largeur de 8 k m . O n observe une
dépression atteignant 1.3 m en direction de l'Italie et un soulèvement maximal de 1 m
en direction de la Corse.

5280000

5260000

5240000

5220000

5200000

5180000

5160000

5140000

5120000

5100000

5080000

1040000 1080000 1120000 1160000

Figure 99 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MOD de la zone 06 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour le domaine de calcul à 750 (Figure 100). O n remarque que

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

les vagues s'amortissent rapidement au voisinage de la zone de glissement. La Corse


n'est pas affectée par le tsunami engendré par ce scénario. La modélisation sur une
grille à 250 m n'est donc pas m e n é e .

5250000

5200000

5150000

5100000

1050000 1100000 1150000

Figure 100 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de la
zone 06 (grille à 750 m).

144 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 11 : RIDE DU VAR - SCENARIO MAX


Dans cette zone, seul le scénario M A X a été considéré c o m m e potentiellement
tsunamigénique. Le scénario M O D n'est donc pas traité.

Le tsunami initia! pour le scénario M A X est représenté Figure 101. Le glissement de


750 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 2450 m déforme le
plan d'eau sur plus de 150 k m de longueur et 6 k m de largeur. Néanmoins, la
dépression et le soulèvement maximaux atteignent modestement 0.25 m et 0.17 m
respectivement.

5400000-

700000 750000 BOOOOO 850000

Figure 101 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 11 (grille à 750 m).
La Figure 102 montre que le glissement ne génère aucune propagation significative du
tsunami. L'élévation maximale du plan d'eau atteint à peine 0.25 m sur l'ensemble du
domaine. C e scénario M A X n'est pas tsunamigénique. La modélisation sur une grille à
250 m n'est donc pas menée.

Figure 102- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 11 (grille à 750 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 12 : ANTIBES - SAINT-TROPEZ - SCENARIO MAX


Dans cette zone, seul le scénario M A X a été considéré c o m m e potentiellement
tsunamigénique. Le scénario M O D n'est donc pas traité.

Le tsunami initial pour le scénario M A X est représenté Figure 103. Le glissement de


1200 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 1000 m déforme le
plan d'eau sur près d e 50 k m de longueur et 4 k m de largeur. O n observe une
dépression atteignant 4.8 m en direction des côtes françaises et un soulèvement
maximal de 1.7 m en direction du large.

5400000-

5380000

5360000

5340000

5320000

5300000

5280000

5260000^
680000 700000 720000 740000 760000 780000 800000 820000 840000 860000 880000 900000

Figure 103- Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 12 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 104) et 250 m (Figure
106 et Figure 105). Le tsunami affecte environ 180 k m du linéaire côtier s'étendant du
C a p Camarat à la frontière italienne. Sur les secteurs les plus exposés, l'élévation
maximale du plan d'eau près du rivage atteint 3 à 4 m (Cap Camarat, St-Tropez,
Aéroport de Nice, Antibes). Sur les autres zones, les valeurs sont en général
inférieures à 1.5 m . Le golfe de St-Tropez est le site le moins exposé.

146 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5400000

5380000

5360000

5340000

5320000

5300000

5280000

5260000
680000 700000 720000 740000 760000 780000 800000 820000 840000 860000 880000 900000

Figure 104 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 12 (grille à 750 m).

5400000

5390000 Villefra

Aéropo
5380000

5370000

770000 780000 790000 800000 810000 820000 830000 840000 850000

Figure 105 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 12 (grille à 250 m, secteur ouest).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 147


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5320000

7 X 0 0 0 735000 740000 745000 750000 755000 760000 765000 770000 775000 780000 785000

Figure 106- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 12 (grille à 250 m, secteur est).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 107) indiquent que les
premiers effets du tsunami se font sentir au bout de 11 minutes. Cela se manifeste par
un abaissement du niveau de la mer allant jusqu'à 2 m sur une durée de 2 minutes
{Antibes par exemple). Cannes est le seul site où le tsunami débute par une
surélévation du plan d'eau (jusqu'à 1 m sur une durée de 3 minutes). Cela est dû à
l'influence des îles situées au large de Cannes. O n distingue 3 à 5 vagues principales
dont les plus importantes atteignent des hauteurs crête-à-creux de 9 m (Cap Camarat).
En fonction des sites c'est la 1ère ou la 2 e m e vague la plus violente. O n constate la
décroissance des hauteurs des vagues sur l'ensemble des sites 32 minutes après le
début du glissement.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et tes temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 28.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Cannes
Saint-Raphael
Saint-Tropez
Cap Camarat

Antibes
Aéroport Nice
Villefranche
Menton

temps (min)

Figure 107- Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario M A X de la zone
12

Les arrivées du tsunami (1ere vague) sur la côte s'échelonnent de 13 à 22 minutes. O n


constate, parmi ces sites, que l'exposition est maximale à Cap Camarat (élévation
maximale du plan d'eau de 4.5 m au rivage) et que Menton est le moins exposé
{élévation maximale de 1.1 m ) .

At Zmin Zmax
min m m
Cannes 17 -2.8 1.6
Saint-Raphael 22 <-2.3 2.9
Saint-Tropez 22 <-2.6 3.7
C a p Camarat 22 -4.4 4.5
Antibes 14 -2.9 2.8
Aéroport Nice 13 -3.1 3.5
Villefranche 16 -2.4 3.0
Menton 19 -1.6 1.1

Tableau 28 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 12, pour le scénario MAX.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 149


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 13 : CANYON D'ESTOCADE CASSIDAIGNE - SCENARIO MAX

Dans cette zone, seul le scénario M A X a été considéré c o m m e potentiellement


tsunamigénique. Le scénario M O D n'est donc pas traité.

Le tsunami initial pour le scénario M A X est représenté Figure 108. Le glissement de


500 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 1200 m déforme le
plan d'eau sur près d e 30 k m de longueur et 4 k m de largeur. O n observe une
dépression atteignant 4.8 m en direction de Toulon et un soulèvement maximal d e
1.5 m en direction de la frontière avec l'Espagne.

5350000

5300000

5250000

5200000-

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000

Figure 108 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 13 (grille à 750 m).

L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la


côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 (Figure 109) et 250 m (Figure
110). Le tsunami affecte environ 200 k m du linéaire côtier s'étendant des Saintes-
Maries-de-la-Mer à l'ouest, au secteur de Bandol à l'est. La propagation initiale des
vagues selon la perpendiculaire à l'axe du glissement combinée aux effets de la
réfraction à l'approche des côtes, provoquent une concentration de l'énergie des
vagues autour des Saintes-Maries-de-la-Mer, la Pointe de Beauduc, le Golfe de Fos,
les Goudes et Bandol. L'élévation maximale du plan d'eau près du rivage atteint 1 à
2 m . Cela suffit pour inonder les 3 premiers sites. En effet ceux-ci se trouvent en
Camargue caractérisée par des terres à fleur d'eau et par la présence de nombreux
étangs. Les fonds des baies c o m m e à Marseille et Cassis sont à l'abri (élévation
maximale inférieure à 0.5 m ) .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5350000

5300000

5250000

5200000 -

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000

Figure 109- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 13 (grille à 750 m).

5360000

5340000

5320000

5300000

480000 500000 520000 540000 560000 580000 600000 620000 640000 660000

Figure 110- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 13 (grille à 250 m).

Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 111) indiquent que les
premiers effets du tsunami se font sentir aux Goudes 18 minutes après le début du
glissement. A l'ouest, le Golfe de Fos et les Saintes-Maries-de-la-Mer sont atteints
respectivement au bout de 36 minutes et 72 minutes.

O n distingue 3 à 5 vagues principales dont les plus importantes atteignent des


hauteurs crête-à-creux de 3.2 m (Les Goudes). C'est la 2 e m e vague la plus violente sauf
au Golfe de Fos où c'est la 1 ere .

O n note une forte décroissance des vagues au bout de 10 à 15 minutes après les
premières manifestations du tsunami.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire •un


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

"Ban do I"
"Les Goudes" r 2
"Golfe de Fos"
"Stes-Marie-de-la-Mer"

E o-i r 0 E

r-l

- -2
T T
' I' ' • • ' • • ' • \' < ' ¡' ' T
10 20. 30 40 50 (50 70. 80 90
ri<i I m m l

Figure 111 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario M A X de la zone

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 2 9 . Les arrivées du tsunami {16re vague) sur la côte
s'échelonnent de 20 à 7 2 minutes. O n constate, parmi ces sites, que l'exposition est
maximale sur les G o u d e s et fortes à Bandol et au Golfe de Fos.

At Zmin Zmax

Bandol 27 -1.2 1.5


Les Goudes 20 -1.3 2.2
Golfe de Fos 36 -1.1 1.4
Stes-Marie-de-la-Mer 72 -0.8 0.9

Tableau 29 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 13, pour le scénario MAX.

BRGM/RP-55760-FR - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 15 : CANYON DU GRAND RHONE - SCENARIO MAX


Dans cette zone, seul le scénario M A X a été considéré c o m m e potentiellement
tsunamigénique. Le scénario M O D n'est donc pas traité.

Le tsunami initial pour le scénario M A X est représenté Figure 112. Le glissement de


1575 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 1000 m déforme le
plan d'eau sur près de 100 km de longueur et 6 k m de largeur. O n observe une
dépression atteignant 4.5 m en direction des côtes françaises et un soulèvement
maximal de 1.6 m en direction du large.

5350000

5300000

5250000

5200000

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000 800000

Figure 112 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 15 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour le domaine de calcul à 750 m (Figure 113). Bien que près de
400 k m du linéaire côtier français soient concernés par ce tsunami, l'élévation du plan
d'eau à la côte est en général très faible (inférieure à 0.5 m ) . Les valeurs maximales de
1.3 m se situent sur les secteurs de Callelongue (région de Marseille) et de Bandol.
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau sur ces sites (Figure 114) indiquent
que les premiers effets du tsunami se font sentir à Callelongue 23 minutes après le
début du glissement. Cela débute par un abaissement du niveau de la m e r de 1 m
durant 3 minutes. O n distingue 2 vagues principales dont la plus forte atteint des
hauteurs crête-à-creux de 2.3 m (Callelongue). La 1ere vague est la plus violente.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 153


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5350000

53Ö0Ö00-

5250000

5200000

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000 800000

Figure 113- Elévation maximate du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 15 (grille à 750 m).

O n note une forte décroissance des vagues 3 8 minutes après le début du glissement
(soit 15 minutes après l'arrivée du tsunami à la côte).

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 30. Les arrivées du tsunami (1ere vague) sur la côte
s'échelonnent de 27 à 31 minutes.

£ o.o - o.o £

30 11)

Figure 114 : Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
15.

At Zmin Zmax
min m m
Cállelo ngue 27 -1.0 1.3
Bandol 31 -0.8 1.2

Tableau 30 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 15, pour le scénario MAX.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 16 : P-G RHONE INTERFLUVE - SCÉNARIO MAX


Dans cette zone, seul le scénario M A X a été considéré c o m m e potentiellement
tsunamigénique. Le scénario M O D n'est donc pas traité.

Le tsunami initial pour le scénario M A X est représenté Figure 115. Le glissement de


3000 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 1400 m déforme le
plan d'eau sur près de 100 k m de longueur et 12 k m de largeur. O n observe une
dépression atteignant 2.9 m en direction des côtes françaises et un soulèvement
maximal de 1.1 m en direction du large.

5450000^

5400000

5350000

5300000-

5250000

5200000

5150000

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000 800000 850000

Figure 115- Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 16 (grille à 750 m).

L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par là propagation du tsunami jusqu'à la


côte est représentée pour le domaine d e calcul à 750 m (Figure 116). O n remarque
que le tsunami affecte l'ensemble du linéaire côtier s'étendant de la frontière espagnole
jusqu'au secteur de Bandol. L'élévation maximale du plan d'eau sur les secteurs les
plus exposés est rarement supérieure à 1.5 m (Leucate, Frontignan, La Capedule,
Callelongue et Bandol). U n e faible inondation des terres est à noter à la Capedule
(Camargue-ouest). Sur les autres portions littorales, l'élévation maximale reste
inférieure à 0.25 m .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 15$


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5450000 -

5400000

5350000-

5300000

Liuca
5250000

5200000

.5150000

350000 400000 450QO0 500000 550000 600000 650000 700000 750000 800000 850000

Figure 116- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 16 (grille à 750 m).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 117) illustrent l'influence du
Golfe de Lion dans le ralentissement de la propagation du tsunami vers les côtes du
Languedoc Roussillon. Alors que les prémices du tsunami (abaissement du niveau de
la mer sur plusieurs minutes) se font sentir au bout de 28-31 minutes à Bandol et
Callelongue, il faut attendre respectivement 53 et 81 minutes pour que cela concerne
la Capedule et Leucate.

1 5- 1.5

1.0 1.0

0.5 0.5

ü
-° D.O B

-0.5- 0.5

-1-0-

--1.5

' " " I


10 20 30 40 50 60 70 80 90
*; (trun I

Figure 117 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

O n distingue 2 vagues principales dont les plus importantes atteignent des hauteurs
crête-à-creux de 3.6 m (Bandol). La 1ere vague est toujours la plus violente.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 31. Les arrivées du tsunami (1ere vague) sur la côte
s'échelonnent de 3 3 à 87 minutes. Le secteur de Bandol est le plus exposé.

At Zmin Z m a x
min m m
Bandol 35 -1.7 1.9
Callelongue 33 -1.4 1.3
La Capelude 62 -0.7 1.0
Frontignan 87 -0.7 1.0
Leucate-Plage 82 -0.7 1.0

Tableau 31 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 16, pour le scénario MAX.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 17 : CANYON DE SETE - SCENARIO MAX


Dans cette zone, seul le scénario M A X a été considéré c o m m e potentiellement
tsunamigénique. Le scénario M O D n'est donc pas traité.

Le tsunami initial pour le scénario M A X est représenté Figure 118. Le glissement de


2500 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 1000 m déforme le
plan d'eau sur près de 100 k m de longueur et 10 k m de largeur. O n observe une
dépression atteignant 1 1 . 7 m en direction des côtes françaises et un soulèvement
maximal de 3.5 m en direction du large.

5400000

5350000

5300000

5250000

5200000

5150000

5100000

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000

Figure 118 : Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 17 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour le domaine de calcul à 750 m (Figure 116). O n remarque
que la zone d'influence de ce tsunami est très vaste : jusqu'à Tarragone côté espagnol,
l'ensemble du littoral Languedoc-Roussillon, des Bouches-du-Rhône et du Var. Les
secteurs les plus exposés se situent autour de l'Etang de la Galère (Camargue),
Callelongue et Port d'Alon (ouest-Bandol), avec une élévation maximale du plan d'eau
atteignant 2 à 3 m . La Camargue est inévitablement inondée ainsi qu'une faible portion
du Lido de Sète. Sur le reste du littoral la cote maximale du plan d'eau dépasse
rarement 1 m .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5400000

5350000

5300000

5250000

5200000

5150000

5100000

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000

Figure 119 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 17 (grille à 750 m).
Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau {Figure 120) indiquent que les
premiers effets du tsunami (abaissement généralisé du niveau de la mer sur plusieurs
minutes) se font sentir au bout de 35 minutes à Callelongue. O n distingue 2 à 4 vagues
principales dont les plus importantes atteignent des hauteurs crête-à-creux de 6.2 m
(Callelongue). C'est en général la 1 ere vague la plus violente.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

r ° ê

r-2

temps (min)
Leucate-Plage
Sète - 3
Et. Vic
2~ P. I'Espiguette

i- o ?

j
-2-1 Í" - 2

-3-i

. . i ,

m
temps (ttiin)

Figure 120- Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
17.

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 32.

Les arrivées du tsunami (1ère vague) sur la côte s'échelonnent de 39 à 9 0 minutes.

At Zmin Zmax

Leucate-Plage 66 -1.6 1.5


Sète 78 -0.9 1.1
Etang de Vie 90 -1.0 1.0
P. l'Espiguette 87 <-0.9 1.2
Etang de la Galère 58 -1.4 2.0
Cailelongue 39 -2.3 3.9
Le Port d'Alon 40 -2.2 2.4

Tableau 32 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale fZminJ et maximale (ZmaxJ atteintes parla
surface libre aux capteurs de la zone 17, pour le scénario MAX

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 18 : CANYON DE LACAZE-HERAULT - SCENARIO MAX

Le tsunami initial pour le scénario M A X est représenté Figure 121. Le glissement de


1120 millions de m 3 de sédiments, débutant à une faible profondeur (250 m ) , ne
déforme que localement le plan d'eau (25 k m de longueur et 7 k m de largeur) mais
d'une façon très prononcée : dépression atteignant jusqu'à 67 m en direction des côtes
françaises et un soulèvement maximal de 18.7 m en direction du large.

5400000-

5350000-

5300000

5250000-

5200000-

5150000-

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000

Figure 121 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 18 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour les domaines de calcul à 750 m (Figure 122) et 250 m
(Figure 123, Figure 124 et Figure 125). C o m m e pour la zone 17, le rayon d'influence
de ce tsunami est très vaste : au moins jusqu'à Tarragone côté espagnole, l'ensemble
du littoral Languedoc-Roussillon, des Bouches-du-Rhône et du Var. Le tsunami
provoque l'inondation de la quasi-totalité du littoral Languedoc-Roussillon (Figure 123
et Figure 124) depuis les secteurs d'Argelès/Saint-Cyprien jusqu'à la Camargue. La
profondeur ainsi que la hauteur d'inondation sont très importantes, atteignant
respectivement jusqu'à 8 k m et 6 m c o m m e au niveau de Port Leucate.

Le littoral de l'est des Bouches-du-Rhône et du Var (Figure 125) n'est pas inondé mais
il est soumis à d'importantes vagues en particulier au large de Callelongue, de la
Pointe des Termes et de la Presqu'île de Giens (amplitude des crêtes au rivage allant
de 2.5 à plus de 4 m ) . Sur le reste de ce littoral, l'élévation maximale du plan d'eau ne
dépasse généralement pas 1.5 m .

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5400000-

5350000

5300000

5250000 J

5200000

5150000

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000 700000 750000

Figure 122 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 18 (grille à 750 m).

Figure 123 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 18 (grille à 250 m, secteur ouest).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5380000 5.5
5
4.5
5360000 4
3.5
3
5340000 2.5
2
1.5
1
5320000 - 0.5
0.25
400000 420000 440000 460000 480000 500000 520000 540000 560000 5800001 0

Figure 124- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 18 (grille à 250 m, secteur centre).

2
1.5
1
0.5
0.25
600000 620000 640000 660000 680000 700000 720000 740000 760000 • o

Figure 125- Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 18 (grille à 250 m, secteur est).

Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 126) indiquent que les
premiers effets du tsunami se traduisent par : un abaissement du niveau de la m e r sur
plusieurs minutes dès la 37 e m e minute pour les sites de St-Cyprien à Frontignan. Sur
les sites de la C a m a r g u e au littoral du Var, les premiers effets se traduisent par
l'arrivée d'une vague d'amplitude positive.

O n distingue jusqu'à 6 vagues principales en fonction des sites. Les plus importantes
atteignent des hauteurs crête-à-creux de 7,5 m (Pte. des Termes). C'est en général la
2 è m e ou la 3 è m e vague la plus violente.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentafe

St-Cyprien
Port Uueate
La Franqui

Gruissan-Plage
Va Ira s-PI age
Sète
Fronlignan

temps (min)
- 4
La Capelude
Stes-Marie-de-la-Mer
- 3
Plage de Piémanson
Cal le longue

- 1

- o?
1H

--3

-4 i h-4

temps (min)

temps 4min}

Figure 126 - Séries temporelles de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone
18.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 33.

Les arrivées du tsunami (1ere vague) sur la côte s'échelonnent de 41 à 92 minutes.

At Zmin Z m a x
min m m
St-Cyprien 41-42 -4.0 2.5
Port Leucate 54 <-3.2 3.3
La Franqui 62 <-0.7 4.2
Gruissan-Plage 69 <-1.7 3.6
Valras-Plage 78 <-2.5 3.2
Sète 76 -2.6 1.8
Frontignan 83-84 -1.5 1.8
La Capelude 92 <0.9 3.0
Stes-Marie-de-la-Mer 87 <-1.2 1.5
Plage de Piémanson 70 <-2.3 1.4
Callelongue 51 <0 2.5
Pte. des Termes 51 -3.3 4.2
Presqu'île de Giens 48 -3.1 3.3
Port Pothuau 69 <-1.4 2.0

Tableau 33 - Temps d'arrivée (At), cotes minimate (Zmin) et maximaie (Zmax) atteintes par la
surface libre aux capteurs de la zone 18, pour le scénario MAX.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 165


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 19 : INTERFLUVE AUDE-HERAULT-SCENARIO MAX

Le tsunami initia! pour le scénario M A X est représenté Figure 127. Le glissement de


875 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 1300 m déforme le
plan d'eau sur près de 70 km de longueur et 7 k m de largeur. O n observe une
dépression atteignant 2.9 m en direction des côtes françaises et un soulèvement
maximal de 1.1 m vers le large.

5350000

5300000

5250000

5200000

5150000

5100000 -

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000

Figure 127 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 19 (grille à 750 m).
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour le domaine de calcul à 750 m (Figure 128). C'est le secteur
de Leucate-Plage qui est le plus exposé. Les valeurs maximales des crêtes des
vagues demeurent toutefois faibles (comprises entre 0.5 m et 1 m ) . Le reste du littoral
se caractérise par des valeurs inférieures à 0.25 m .

La série temporelle d'élévation du plan d'eau à Leucate-Plage (Figure 129) indique que
les premiers effets du tsunami se traduisent par un abaissement du niveau de la mer
(jusqu'à 0.3 m ) sur une durée de 3 minutes. O n distingue jusqu'à 4 vagues principales,

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

la plus importante étant la 1 ere (hauteur crête-à-creux d e 0.9 m ) . Celle-ci atteint la côte
64 minutes après le début du glissement. Le tsunami se manifeste sur ce site pendant
une vingtaine d e minutes.

5350000

5300000

Leuc
'5.5
¡5
5250000

u4.5

3.5
3
5200000
I>2.5
2
1.5

5150000
IL
¡0.25

5100000

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000

Figure 128 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de la
zone 19 (grille à 750 m).

0.4-

0.2-


~ - 0.Ô E

-0.2-
-~0.2

-0.4-

T - | - r T-r

100 110

Figure 129 - Série temporelle de la cote de la surface libre pour le scénario MAX de la zone 19.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 19 : INTERFLUVE AUDE-HERAULT - SCENARIO MOD


Le tsunami initial pour le scénario M O D est représenté Figure 130. Le glissement de
313 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 1200 m déforme le
plan d'eau sur près de 50 km de longueur et 5 km de largeur. O n observe une
dépression atteignant 0.9 m à l'ouest et un soulèvement maximal de 0.4 m à l'est.

5300000-

525000Q

5200000

5100000

350000 400000 550000 600000

Figure 130 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
M O D de la zone 19 (grille à 750 m).

La Figure 131, correspondant à l'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la


propagation des vagues jusqu'à la côte, révèle que ce scénario n'est pas
tsunamigénique.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire
Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

5350000

5300000

5250000-

5150000

5100000

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000

Figure 131 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MOD de la
zone 19 (grille à 750 m).

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 169


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

ZONE 20 : CANYON DU CAP CREUS - SCENARIO MAX


Dans cette zone, seul le scénario M A X a été considéré c o m m e potentiellement
tsunamigénique. Le scénario M O D n'est donc pas traité.

Le tsunami initial pour le scénario M A X est représenté Figure 132. Le glissement de


1750 millions de m 3 de sédiments à une profondeur de départ de 700 m déforme le
plan d'eau sur près de 7 0 k m de longueur et 10 k m de largeur. O n observe une
dépression atteignant 12.6 m à l'ouest et un soulèvement maximal de 3.9 m à l'est.

5350000

5300000

5250000

5200000

5150000

5100000

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000

Figure 132 - Cote de la surface libre (en m) obtenue lors du calcul du tsunami initial du scénario
MAX de la zone 20.
L'élévation maximale du plan d'eau atteinte par la propagation du tsunami jusqu'à la
côte est représentée pour le domaine de calcul à 750 m (Figure 133). O n remarque
que le rayon d'action de ce tsunami est très vaste : au moins jusqu'à Tarragone côté
espagnol, l'ensemble du littoral du Languedoc-Roussillon et jusqu'au Port d'Alon

170 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

(ouest-Bandol) à l'est. Sur les secteurs français les plus exposés, l'amplitude d e crête
maximale des vagues est proche de 1.5 m . Cela suffit à inonder les zones à proximité
des sites du Languedoc-Roussillon : Port-la-Nouvelle, C a p d'Agde, Pte de L'Espiguette
et la C a m a r g u e à l'est.

Sur le reste du littoral la cote maximale du plan d'eau reste inférieure à 1 m .

5350000

530{
POH-la-Wouvëïle

5250000

5200000

5150000

5100000

350000 400000 450000 500000 550000 600000 650000

Figure 133 - Elévation maximale du plan d'eau (en m) obtenue pour le scénario MAX de Iß
zone 20 (grille à 750 m).

Les séries temporelles d'élévation du plan d'eau (Figure 134) montrent qu'il n'y a pas
d'abaissement du niveau de la m e r annonçant le tsunami. O n assiste à l'arrivée
successive de 3 à 4 vagues. E n général c'est la 2 e m e voire la 3 e m e qui est la plus
importante. La hauteur crête-à-creux maximale est de 5.4 m à Callelongue.

B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire 171


Modélisation numérique des tsunamis en Méditerranée Occidentale

Etang de la Galère
Callelongue
Le Port d'Alan

r-l

r-2

tto 50 60 70 90 100 110


temps (min)

Port-la-Nouvelle
2-
C a p d'Agde - 2
Pte de L'Espiguette

i1:

E 0. r 0 E

I i i . t • n i

», 50 G0 70 90 100 110
temps (min)

Figure 134- Séries temporeifes de la cote de la surface libre pour lé scénario MAX de la zone
20.
Les valeurs extrêmes atteintes par la surface libre et les temps d'arrivée aux capteurs
sont synthétisées dans le Tableau 34.

Les arrivées du tsunami (1er6 vague) sur la côte s'échelonnent de 4 5 à 8 8 minutes.

At Zmin Zmax
min m m
Port-la-Nouvelle 79 -1.4 1.2
C a p d'Agde 72 -1.3 1.5
Pte d e L'Espiguette 88 <-1.5 1.0
Etang d e la Galère 64 -1.8 1.4
Callelongue 45 -2.6 2.8
Le Port d'Alon 45 -1.1 1.6

Tableau 34 - Temps d'arrivée (At), cotes minimale (Zmin) et maximale (Zmax)


atteintes par la surface libre aux capteurs de la zone 20, pour le scénario MAX,

172 B R G M / R P - 5 5 7 6 0 - F R - Rapport intermédiaire


Géosciences pour une Terre durable

brgm
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Service A R N / E S L
3, avenue Claude-Guillemin
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