Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1ère partie
D’où
N∞ (A + B) ≤ N∞ (A) + N∞ (B)
Donc N∞ est une norme sur Mn (C).
De même on a :
• N (A) = 0 si et seulement si aij = 0 pour tout couple (i, j), donc N (A) = 0 si et seule-
ment si A = 0,
• N (λA) = max |λaij | = |λ| max |aij | = |λ|N (A),
1≤i,j≤n 1≤i,j≤n
• et l’inégalité :
max |aij + bij | ≤ max |aij | + max |bij |
1≤i,j≤n 1≤i,j≤n 1≤i,j≤n
entraîne
N (A + B) ≤ N (A) + N (B)
Donc N est une norme sur Mn (C).
Xn
2. (a) Les composantes de AX sont aij xj pour 1 ≤ i ≤ n, donc
j=1
¯ ¯
¯ n ¯ n
¯X ¯ X
kAXk∞ = max ¯ ¯ aij xj ¯¯ ≤ max |xi | max |aij | = N∞ (A)kXk∞ .
1≤i≤n ¯ ¯ 1≤i≤n 1≤i≤n
j=1 i=1
P
n
(b) Soit C = AB = (cij )1≤i,j≤n , on a cij = aik bkj , et
k=1
¯ n
n ¯X
¯
X ¯ n X
X n
¯ ¯
N∞ (C) = max ¯ aik bkj ¯ ≤ max |aik ||bkj |
1≤i≤n ¯ ¯ 1≤i≤n
j=1 k=1 j=1 k=1
Xn Xn Xn n
X
≤ max |aik ||bkj | ≤ max |aik | |bkj |
1≤i≤n 1≤i≤n
k=1 j=1 k=1 j=1
n
X n
X
≤ max |aik | max |bkj | = N∞ (A)N∞ (B).
1≤i≤n 1≤j≤n
k=1 j=1
CNM2002IIC.tex - page 1
Cette inégalité n’est
µ pas valable
¶ pour la norme N , comme le montre l’exemple des
1 1
matrices A = B = , en effet, on a :
1 1
µµ ¶¶
2 2
N (AB) = N = 2 > N (A)N (B) = 1 × 1.
2 2
3. (a) Puisque toutes les normes sont équivalentes dans Mn (C), il suffit de montrer que la
suite (BAk C)k∈N converge vers BAC pour la norme N∞ , en effet, pour tout k ∈ N,
on a :
comme la suite (Ak )k∈N tend vers la matrice A, la suite (BAk C)k∈N tend vers la
matrice BAC.
(b) Nous avons pour tout couple (i, j),
(k)
|aij − aij | ≤ N (Ak − A),
et on a aussi ¯ ¯
¯ (k) ¯
N∞ (Ak − A) ≤ n max ¯aij − aij ¯ ,
1≤i,j≤n
donc la suite (Ak )k∈N converge vers A si et seulement si pour tout couple (i, j), la
(k)
suite (aij )k∈N converge vers aij .
(c) Il existe D = diag(λ1 , λ2 , ..., λn ) une matrice diagonale et P une matrice inversible
telles que M = P DP −1 et par suite suite pour tout k ∈ N, M k = P diag(λk1 , λk2 , ..., λkn )P −1 ,
donc la suite (M k )k∈N converge si et seulement si pour i = 1, 2, .., n |λi | < 1 ou en-
core ρ(M ) < 1.
µ ¶ µ ¶ µ ¶
α 0 0 β 0 β
4. (a) On a T = + = αI2 + N avec N = .
0 α 0 0 0 0
Comme I2 N = N I2 , et N 2 = 0 alors la formule de binôme s’applique et pour tout
k ∈ N,
Xk µ k ¶
α kαk−1 β
Tk = Cki αk−i N i = αk I2 + kαk−1 N = .
0 αk
i=0
donc la suite M k converge si et seulement si |α| < 1, c’est-à-dire ρ(M ) < 1 et dans
ce cas elle converge vers la matrice nulle.
(c) D’après ce qui précède la suite (M k )k∈N converge vers la matrice nulle si et seule-
ment si ρ(M ) < 1.
5. (a) Soit X ∈ Mn,1 (C). On a kM k Xk∞ ≤ N∞ (M k )kXk∞ , donc si la suite (M k )k∈N
converge vers la matrice nulle, alors la suite de vecteurs (M k X)k∈N converge vers le
vecteur nul.
(b) Soit λ ∈ Sp(M ), alors il existe une vecteur X, non nul, tel que M X = λX et par
conséquent pour tout k ∈ N, M k X = λk X, ainsi si (M k )k∈N converge vers la matrice
nulle, la suite (M k X)k∈N converge vers le vecteur nul et par conséquent la suite
géométrique de scalaires (λk )k∈N converge vers 0 et donc |λ| < 1, d’où ρ(M ) < 1.
CNM2002IIC.tex - page 2
2ème partie
1. Il est clair que (C ∗ SC)∗ = C ∗ SC et que pour tout X ∈ Mn,1 (R), X ∗ C ∗ SCX = (CX)∗ S(CX) ≥
0, donc la matrice C ∗ SC est symétrique et positive.
2. (a) On a (U U ∗ )∗ = U U ∗ pour tout X ∈ Mn,1 (R), X ∗ U U ∗ X =< U ∗ X, U ∗ X >≥ 0, donc
la matrice U U ∗ est symétrique et positive.
(b) Soit X ∈ Mn,1 (R). Si U U ∗ X = 0, alors X ∗ U U ∗ X =< U ∗ X, U ∗ X >= 0, et donc
U ∗ X = 0.
La réciproque est claire.
(c) Si U U ∗ = V V ∗ , alors pour tout X ∈ Mn,1 (R), U U ∗ X = V V ∗ X, donc < U, X >
U =< V, X > V et par la suite U et V sont colinéaires.
Inversement si V = λU , alors la condition U U ∗ = V V ∗ entraîne |λ| = 1, ainsi U U ∗ =
V V ∗ si et seulement si V = U ou V = −U .
3. (a) La matrice A étant symétrique à coefficients réels, donc elle est diagonalisable dans
Mn (R). Le polynôme caractéristique A est (X − a)(X 2 − 11x + 24) donc les valeurs
sont λ1 = 3, λ2 = 8 et λ3 = a.
(b) Notons Eλi le souse espace propre associé à la
valeur propre λi ( i
= 1, 2, 3 ). On
0 x
a évidement Eλ3 = Vect{U3 } avec U3 = 0 . Le vecteur y ∈ Eλ1 si et
1 z
−2
½ √
4x + 2y = 3x 5
seulement si , donc E3 = Vect{U1 } avec U1 = √15 , de même le
2x + 7y = 3y
0
x ½
4x + 2y = 8x
vecteur y ∈ Eλ2 si et seulement si , donc E3 = Vect{U2 } avec
2x + 7y = 8y
z
1
√
5
√2
U2 = 5
.
0
On vérifie que la base B = (U1 , U2 , U3 ) est bien orthonormée.
(c) Posons S = λ1 U1 U1∗ + λ2 U2 U2∗ + λ3 U3 U3∗ , alors S(Ui ) = λi Ui pour i = 1, 2, 3, donc R
et S coincident dans la base B, donc elles sont égales.
(d) A est positive si et seulement si ses valeurs propres sont positives c’est-à-dire a ≥ 0,
et elle est définie positive si et seulement si a > 0.
4. (a) D’après le théorème spectrale toute matrice symétrique à coefficients réels est dai-
gonalisable dans une base orthonomée de vecteurs propres, d’où l’existence d’une
telle base.
P
n
Posons S = λi εi εi , alors pour tout j de {1, 2, ..., n},
i=1
n
X n
X
Sεj = λi εi ε∗i εj = λi < εi , εj > εi = λj < εj , εj > εj = λj εj = Rεj
i=1 i=1
et donc S = R.
(b) Les λi sont les valeurs propres de R et les εi sont les vecteurs propres respectivement
associés aux λi .
(c) La matrice A est positive si et seulement si ses valeurs propres sont positives, c’est-
à-dire ∀i, λi ≥ 0, et elle est définie positive si et seulement si ∀i, λi > 0.
CNM2002IIC.tex - page 3
5. D’après la question précédente il existe une base orthonormée (ε1 , ε2 , ..., εn ) et des sca-
P
n √
laires λi ≥ 0 tels que R = λi εi ε∗i , donc si on pose U = λi εi , on obtient l’égalité :
i=1
n
X
R= Ui Ui∗ .
i=1
P
n
donc pour tout i, Ui∗ X = 0 est donc Ui Ui∗ X = 0 et par suite RX = Ui Ui∗ X = 0.
i=1
3ème partie
A-
1. Soient Z, Z 0 ∈ Mn (K) et λ ∈ R, alors
ϕ(Z + λZ 0 ) = Z + λZ 0 − M ∗ (Z + λZ 0 )M = ϕ(Z) + λϕ(Z 0 ),
donc ϕ est un endomorphisme de Mn (K).
2. Soit Z ∈ ker ϕ, alors Z = M ∗ ZM , donc l’égalité en question est vérifiée pour p = 1,
supposons Z = (M ∗ )p ZM p et en tenant compte de la relation Z = M ∗ ZM , on obtient
Z = (M ∗ )p (M ∗ ZM )M p = (M ∗ )p+1 ZM p+1 ,
d’où le résultat.
3. (a) M et M ∗ ont le même ensemble de valeurs propres et par conséquent ρ(M ∗ ) = ρ(M ).
(b) Soit Z ∈ ker ϕ. On a ∀p ∈ N, Z = (M ∗ )p ZM p , et comme ρ(M ∗ ) = ρ(M ) < 1, alors les
suites (M p )p∈N∗ et ((M ∗ )p )p∈N∗ convergent vers 0, donc
Z = lim (M ∗ )p ZM p = 0,
p→∞
(b) L’égalité est vraie pour k = 0, car A − M ∗ AM = B, supposons qu’elle est vraie pour
k et montrons la pour k + 1, en effet, on a :
(M ∗ )k AM k − (M ∗ )k+1 AM k+1 = (M ∗ )k BM k
en multipliant à gauche par M ∗ et à droite par M , on obtient l’égalité demandée
pour k + 1.
(c) L’égalité précédente montre que, pour tout p ∈ N,
p h
X i Xp
∗ k k ∗ k+1 k+1
(M ) AM − (M ) AM = (M ∗ )k BM k
k=0 k=0
d’où
p
X
∗ p+1 p+1
A − (M ) AM = (M ∗ )k BM k .
k=0
CNM2002IIC.tex - page 4
(d) D’après la question précédente, on a :
p
X
A− (M ∗ )k BM k = (M ∗ )p+1 AM p+1 .
k=0
X
Cette égalité montre que la série (M ∗ )k BM k converge et de somme A, puisque
k∈N
on a lim (M ∗ )p+1 BM p+1 = 0.
p→∞
B-
1. (a) On a 4−M ∗ 4M = S, donc par transposition 4∗ −M ∗ 4∗ M = S ∗ = S et par unicité
4∗ = 4, donc 4 est symétrique.
P
∞
(b) On sait que 4 = (M ∗ )p SM p , donc pour tout X ∈ Mn,1 (R),
p=0
∞
X ∞
X
∗ ∗ ∗ p p
X 4X = X (M ) SM X = ((M p X)∗ )SM p X ≥ 0.
p=0 p=0
4 − M ∗ 4M = S
entraîne que
CNM2002IIC.tex - page 5
3. (a) i. Soit k ∈ {1, 2, ..., n}. On a d’abord C ∗ E1 = a0 En et pour tout k ≥ 2, on a :
0 1 0 0 0
0 0 1 0
..
.
∗
C Ek = 1
= Ek−1 + ak−1 En
.
. .. .. ..
.. . . 0 1
a0 a1 a3 . . . an−1 an−1 0
donc elle est inversible et par conséquent la famille (En , C ∗ En , ..., (C ∗ )n−1 En )
est une base de Mn,1 (R).
(b) D’après la question B-2.(b) de cette partie Ω est définie positive.
(c) On a U ∈ Mn,1 (R) = Vect{En , C ∗ En , ..., (C ∗ )n−1 En }, donc il existe des scalaires
P
n−1
α0 , α1 , ..., αn tels que U = αi (C ∗ )i En , donc U = Q(C ∗ )En = (Q(C))∗ En avec
i=0
P
n−1
Q(X) = αi X i .
i=0
Nous avons U U ∗ = (Q(C))∗ En En∗ Q(C), donc en multipliant l’égalité Ω − C ∗ ΩC =
En En∗ , à gauche par (Q(C))∗ et à droite par Q(C), on obtient
CNM2002IIC.tex - page 6
P
n
(d) Il est clair que si 4 = (Qi (C))∗ ΩQi (C) , alors 4 − C ∗ 4C est symétrique et posi-
i=1
tive.
Inversement, Supposons S = 4 − C ∗ 4C est symétrique et positive, posons alors
P
n
S = Ui Ui∗ . Pour chaque i ∈ {1, 2, ..., n} il existe un polynôme Qi de degré infé-
i=1
rieure ou égal à n − 1 tel que Ri = (Qi (C))∗ ΩQi (C) et Ri − C ∗ Ri C ∗ = Ui Ui . Donc
Pn P
n Pn
Ri − C ∗ ( Ri )C = Ui Ui∗ = S, donc, toujours par l’unicité de ∆, on a
i=1 i=1 i=1
n
X n
X
∆= Ri = (Qi (C))∗ ΩQ(C).
i=1 i=1
• • • • • • • • • • ••
CNM2002IIC.tex - page 7