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CHAPITRE I
ESPACES MESURÉS
UNIVERSITÉ MOULAY ISMAIL
2020-2021
1. Mesure positive
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On prend En = {n}, n ∈ N∗ . On a En ∩ Em = ∅(n 6= m) et
X 1
En = N∗ , µ(
[ [ X
En ) = ∞ et µ(En ) = 2
converge. Il
n∈N∗ n∈N∗ n∈N∗ n∈N∗ n
en résulte que µ n’est pas une mesure.
vi) Soient X un ensemble, a1 , a2 , · · · une suite de points de X
et α1 , α2 , · · · une suite de réels > 0.
Pour toute partie A de X, on pose
X X
µ(A) = αn δan (A) = αn
n≥1 n≥1,an ∈A
Proposition 1.3. Soit {An }n∈N∗ une suite dans A telle que A1 ⊂
A2 ⊂ · · · ⊂ An , alors il existe une suite {Bn }n∈N∗ dans A d’eéments
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deux à deux disjoints et telle que
An = ∪nk=1 Bk et ∪
n
An = ∪B
n n
Preuve de la proposition
On pose
B1 = A1 , B2 = A2 \A1
.
.
.
[
Bn = An \( Ap )
1≤p≤n−1
Preuve du théorème
(1) On a A, B ∈ A et B ⊂ A, alors A\B et B sont disjoints
et A = A ∪ A\B. Donc µ(A) = µ(A\B) + µ(B) et par suite
µ(B) ≤ µ(A). Si µ(B) < +∞, on obtient µ(A\B) = µ(A)−µ(B).
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(2) On pose B0 = A0 et Bk = Ak \ ∪0≤i≤k−1 Ai ; ∀k ≥ 1. On ob-
serve que Les ensembles B0 , B1 , B2 , . . . sont deux à deux disjoints.
On a
µ( ∪ An ) = µ( ∪ Bn )
n≥0 n≥0
X
(car B0 , B1 , B2 , . . . deux à deux disjoints) = µ(Bn )
n≥0
X
(car ∀n, Bn ⊂ An ) ≤ µ(An ).
n≥0
µ( ∩ Ak ) = µ(A0 ) − µ( ∪ Bk )
k≥0 k≥0
X
(Assertion(3)) = µ(A0 ) − µ(Bk )
k≥0
= µ(A0 ) − lim µ(Bn )
n→+∞
= lim µ(An ) .
n→+∞
Remarque
L’hypothèse µ(An ) < ∞ joue un rôle important pour avoir
l’assertion (4).
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En effet, on prend X = R, A: tribu borélienne , An = {n, n +
1, · · · , n + k, · · · } et µ la mesure de dénombrement sur R.
On a µ(An ) = ∞, en outre A1 ⊃ A2 ⊃ · · · ⊃ An ⊃ · · · et
A=∩A = ∅, d’où µ(A) = 0 alors que lim µ(An ) = +∞.
n n n→+∞
2. Mesure extérieure
µ∗ (A) = µ∗ (A ∩ B) + µ∗ (A ∩ B c )
Preuve
Montrons i), 1) On a ∅ ∈ Aµ∗ et X ∈ Aµ∗
2) Si B ∈ Aµ∗ ⇒ B c ∈ Aµ∗ ( d’aprés la proposition 2.2)
3) On suppose que B1 et B2 sont µ∗ -mesurables, alors B1 ∪ B2
est µ∗ mesurable. En effet,
Soit A ⊂ X, on a
n+1
D’où µ∗ (A) = µ∗ (A ∩ Bi ) + µ∗ (A ∩ (∩n+1 c ∗
X
i=1 Bi )), et puis µ (A) =
i=1
n
µ (A ∩ Bi ) + µ∗ (A ∩ (∩∞
∗ c
X
i=1 Bi )); ∀n ≥ 1.
i=1
Il s’ensuit que
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n
∗
µ∗ (A ∩ Bi ) + µ∗ (A ∩ (∩∞ c
X
?µ (A) ≥ i=1 Bi ))
i=1
∞
c Donc ∪Bn ∈ Aµ∗
µ∗ (A ∩ Bi ) + µ∗ (A ∩ (∪∞
X
≥ i=1 Bi ) ) n
i=1
≥ µ∗ (A)
?? Si {En }n≥1 ∈ Aµ∗ quelconque Posons
B1 = E1
B2 = E2 \E1 = E2 ∩ E1c ∈ Aµ∗ (E1 ∪ E2c ∈ Aµ∗ )
.
.
.
Bn = En − ( ∪ Ep )
1≤p≤n−1
on a ∪np=1 Ep = ∪np=1 Bp et ∪∞ ∞
p=1 Ep = ∪p=1 Bp ∈ Aµ∗ , donc Aµ∗ est
bien une σ-algèbre sur X.
ii) Montrons que µ∗ /Aµ∗ est une mesure positive, en effet:
a) µ∗ (∅) = 0
b) Si {Bn }n≥1 ∈ Aµ∗ et Bn sont deux à deux disjoints, on prend
A = ∪∞
n=1 Bn , d’après ?, on a:
∞
µ∗ (∪∞ µ∗ (Bn ) ≥ Aµ∗ (∪∞
X
n=1 Bn ) ≥ n=1 Bn )
n=1
∞
∗ X
µ (A) = inf ( µ(An )).
S∈SA n=1
P.S (µ est σ -additive sur une algèbre A0 ssi pour toute {An }n∈N ⊂
A0 d’éléments deux à deux disjoints tq ∪A ∈ A, alors µ(∪∞
n n n=1 An ) =
∞
X
µ(An )).
n=1
Démonstration
(1) Soit A ∈ A0 , on a de manière évidente µ∗ (A) ≤ µ(A).
X X
Soit S = {An }n∈N∗ ∈ SA , µ(A) ≤ µ(An ∩A) ≤ µ(An ).
n∈N∗ n∈N∗
(µ(An )) = µ∗ (A).
X
D’où µ(A) ≤ inf ( Et par suite
S∈SA n∈N∗
µ(A) = µ∗ (A).
µ∗ (A) ≤ ∗
µ∗ (An ) + .
X X
µ (An,k ) ≤
n,k∈N∗ n∈N∗
n∈N∗
Preuve
Pour cela, il suffit de montrer que A0 ⊂ B. En effet,
∞
Soit A ∈ A0 et E ∈ P(X), on a µ∗ (E) = inf {
X
µ(An ) , S =
S∈SE n=1
{An }n∈N ⊂ A0 / E ⊂ ∪An }.
• Si µ∗ (E) = +∞, on a trivialement µ∗ (E) ≥ µ∗ (E c ∩ A) +
µ∗ (E ∩ A)
D’où le résultat .
n=1
∞ ∞ ∞
µ(Ac ∩ An ) ≥
X X X
D’autre part, µ(An ) = µ(A ∩ An ) +
n=1 n=1 n=1
µ∗ (A ∩ E) + µ∗ (Ac ∩ E)
On obtient µ∗ (A ∩ E) + µ∗ (Ac ∩ E) ≤ µ∗ (E) + ; ∀ > 0.
Donc µ∗ (A ∩ E) + µ∗ (Ac ∩ E) ≤ µ∗ (E). Et en vertu de la
déf d’une mesure extérieure, on a
µ∗ (A ∩ E) + µ∗ (Ac ∩ E) ≥ µ∗ (E).
Preuve
Exercice.
Exemples
Soit f, g deux fonctions définies de X → C.
(1) f = g µ-p.p. ssi µ({x ∈ X; f (x) 6= g(x)}) = 0.
→ f µ-p.p. ssi µ({x ∈ X; fn (x) ne converge pas versf (x)}) =
(2) fn n→∞
0.
(3) f ≤ g µ-p.p. ssi µ({x ∈ X; f (x) > g(x)}) = 0.
• A ∈ A, A ⊂ A ⊂ A et µ(A\A) = µ(∅) = 0.
Preuve
Exercice
Preuve
En vertu du théorème 2.3, µ est bien une mesure positive sur
B. Il reste à montrer que µ est une mesure complète. En effet,
soit N ⊂ X / µ∗ (N ) = 0 et A ⊂ X, on a µ∗ (A) ≤ µ∗ (A ∩ N ) +
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µ∗ (A ∩ N c ) = µ∗ (A ∩ N c ) ≤ µ∗ (A).
D’où N est µ∗ -mesurable .
B = Aσ ∪ N
Démonstration du théorème
En appliquant le lemme 2.13 et le th, on obtient M(σ) =
σ(A0 ) ⊂ B et comme µ∗ /B = µ vérifie µ/A0 = µ et ν/A0 = µ
alors µ = ν/σ(A0 ).
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De plus, en vertu du th 2.11 , on a µ est complète et σ(A0 ) ∪ N ⊂
B.
Pour montrtrer que B ⊂ σ(A0 ) ∪ N , il suffit d’ appliquer
l’assertion iii) du lemme 2.13.
Lemme 2.14. Soit µ une application définie sur A0 dans [0, +∞]
par:
n
[
µ(∅) = 0, µ(E) = +∞ si E ∈ A0 non borné et µ( ]aj , bj [) =
j=1
n
X
(bj − aj ) avec ]aj , bj [ sont deux à deux disjoints. Alors µ est
j=1
une mesure σ-additive sur A0 .
Preuve
On considère µ∗ la mesure extèrieure définie dans le lemme par
∞ ∞
µ∗ (A) = inf {
X [
µ(An ), A ⊂ An et {An }n≥1 ⊂ A0 }. Il
n=1 n=1
∗
s’avère d’après le lemme 2.4 que µ est bien une mesure extèrieure
et µ∗ /A0 = µ.
- On définit l’espace mesuré de lebesque (R, L, m) par L =
{X ⊂ R/ X est µ∗ −mesurable} et m = µ∗ /L. D’après les
théorèmes 2.3 et 2.9, L est bien une tribu et m = µ∗ /L est une
mesure complète.
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Propriétés
(1) Par le biais du th 2.3, L = BR ∪ N où N = {N ⊆ R/ ∃F ∈
BR , N ⊆ F et m(F ) = 0} (BR est la tribu borèlienne sur
R).
(2) ∀I ⊂ R, m(I) = l(I)( possibilité +∞, l: longueur ).
(3) La mesure de lebesgue est invariante par translation, ∀B ∈
BR , ∀α ∈ R; λ(B + α) = λ(B)
(4) La mesure de lebesgue est invariante par symetrie ∀B ∈
BR , λ(−B) = λ(B).
(5) BR ( L ( P(R)
Avec des inclusions strictes
• Argumement de cardinalité pour la première (ensemble
de Cantour).
• Axiome de choix pour la deusième(ensemble de Vitali).
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