Vous êtes sur la page 1sur 16

Chapitre 2

CHAPITRE 2 : SYNTHESE D’UN FILTRE PASSIF

L’opération de filtrage consiste à séparer les signaux utiles des signaux indésirables. En
pratique, l’affaiblissement est généralement la caractéristique la plus importante puisqu’il
caractérise la transmission de l’énergie transportée par le signal. Le domaine des fréquences pour
lesquels cet affaiblissement est faible sont les bandes passantes du filtre. Notre étude s’agit donc de
la synthèse d’un filtre d’affaiblissement.

Figure 1 : Schéma représentatif d’un filtre

Pour un filtre, l’atténuation A (exprimé en dB) et le déphasage φ (V2 par rapport à V1) sont
donnés par les relations suivantes :

𝐴 = 20𝑙𝑜𝑔|𝐻 (𝑗𝜔)| = −20𝑙𝑜𝑔|𝐻(𝑗𝜔)|


Où 𝐻(𝑗𝜔) = (1)
𝜑 = 𝐴𝑟𝑔[𝐻(𝑗𝜔)]

1- GABARIT D’AFFAIBLISSEMENT

a) Gabarits généraux

Les spécifications en atténuation s’expriment par des valeurs extrêmes tolérables en bandes
passantes Amax et en bandes atténuées Amin ; on définit ainsi un gabarit d’affaiblissement (Figure 2).
Notons qu’il peut y avoir plusieurs valeurs Amax et Amin pour un même filtre. Les fréquences
frontières des bandes passantes et atténuées seront notées fpet fa (Figure 2).

Figure 2 : Forme générale d’un gabarit d’affaiblissement

1
Chapitre 2

Un filtre idéal présente un affaiblissement nul en bandes passantes et infini en bandes


atténuées. Il est impossible à réaliser pratiquement.

Aussi on se contente d’approcher cette réponse idéale avec les atténuations A à des valeurs
inférieures à Amax en bandes passantes et supérieures à Amin en bandes atténuées. De plus, les
fréquences frontières de ces bandes sont séparées par des bandes de transition, à l’intérieur
desquelles l’affaiblissement présente des valeurs intermédiaires. On obtient ainsi des gabarits
d’affaiblissement comportant des zones interdites (parties tramées) et des zones dans lesquelles
devront obligatoirement se situer les graphes représentant l’atténuation du filtre en fonction de la
fréquence.

b) Gabarits simplifiés

Les gabarits simplifiés des quatre types de filtre d’affaiblissement sont données à la Fig. 3.

Figure 3 : Gabarits simplifiés

Beaucoup d’applications se contentent de gabarits simplifiés définis par une seule


atténuation Amax et une seule atténuation Amin et qui, de plus, sont géométriquement symétriques
pour ce qui concerne les filtres passe-bande et réjecteurs de bande (Figure 3).

2
Chapitre 2

i) Paramètres des gabarits simplifiés

Au lieu de conserver explicitement les fréquences frontières comme paramètres de calcul, il


est plus simple et plus parlant de leur substituer les paramètres équivalents, mais sans dimensions,
que sont la sélectivité k et la largeur de bande passante relative B. k et B sont définis dans le
Tableau 1.

ii) Normalisation des unités

Elle consiste à choisir comme unité de fréquence non pas le hertz mais une fréquence de
référence associée au gabarit et qui est généralement
 fp pour les filtres passe-bas ;
 f0 pour les filtres passe-bande et réjecteurs de bande ;
 fa pour les filtres passe-haut.
Cette opération rend les calculs indépendants de la fréquence de coupure. Un exemple de
gabarit simplifié normalisé est présenté sur la Fig. 4.

Figure 4 : Gabarit d’un filtre passe-bas simplifié normalisé

3
Chapitre 2

3- METHODES

a- Transpositions

Par des transformations fréquentielles sur la variable p = jω, résumées dans le tableau de
transpositions des éléments, on peut ramener l’étude d’un filtre passe-haut, passe-bande symétrique
ou réjecteur de bande symétrique normalisé à celle d’un filtre passe-bas. C’est une simplification
considérable qui justifie à elle seule que l’on cherche à représenter les spécifications d’un filtre
d’affaiblissement par un gabarit simplifié symétrique chaque fois que cela est possible.

Tableau 2: Transpositions des éléments

En effet, ces transformations s’appliquent aussi bien aux gabarits qu’aux fonctions de
transfert et aux impédances. De plus, on peut vérifier qu’elles ne modifient pas les sélectivités. Si
l’on veut réaliser un filtre passe-haut, passe-bande ou réjecteur de bande dont les paramètres sont
Amax, Amin, k, il suffit donc d’étudier le filtre prototype passe-bas, défini par ces mêmes paramètres
et d’en transposer la fonction de transfert ou la valeur des éléments. Cette procédure est résumée par
le diagramme de la Fig.5.

4
Chapitre 2

Figure 5 : Méthode de calcul d’un filtre spécifié par un gabarit simplifié

Appliquons cette méthode à la réalisation d’un filtre passe-haut, le principe est illustré sur la
Fig. 6.

Figure 6 : Méthode de calcul d’un filtre passe haut

5
Chapitre 2
b- Exemples

Exemple 1 : Filtre passe haut

Soit à réaliser un filtre passe-haut répondant aux spécifications du gabarit représenté sur la
figure 6a. Ses 3 paramètres de calcul, d’après le Tableau 1et la Fig.5 sont:
 Amax= 3 dB
 Amin = 40 dB
 k = 0,2

Le gabarit du filtre prototype passe-bas normalisé obtenu par la transformation p → 1/p


possède les mêmes paramètres et il est représenté sur la figure 6b. Une fonction de transfert d’un
filtre passe-bas dont la réponse satisfait aux exigences de ce gabarit est donnée en 6c. Un schéma
possible de réalisation est représenté sur la figure 6d. On obtient directement (figure 6e) un schéma
d’un filtre passe haut dont la réponse s’inscrit dans le gabarit initial (figure 6a) en transformant les
éléments du schéma passe-bas (voir Tableau 2).

Exemple 2 : Filtre passe bande

Soit à réaliser un filtre passe-bande conforme aux spécifications du gabarit représenté sur la
figure 7a. Ce gabarit n’est ni simple, ni symétrique. On le remplace donc par le gabarit simplifié
symétrique le plus proche (figure 7a, tireté).

6
Chapitre 2

Figure 7: Exemple de synthèse d’un filtre passe-bande en technologie LC par la méthode du


gabarit simplifié

On a :
𝑓 . 𝑓 = 𝑓 . 𝑓 = 70 × 130 = 90𝑓 𝑠𝑜𝑖𝑡𝑓 = 101,1

Les paramètres de calcul sont alors au nombre de quatre :


Amax = 3 dB
Amin = 40 dB
101,1 − 90 1
𝑘= = 0,185 𝑠𝑜𝑖𝑡 = 5,4
130 − 70 𝑘
𝑓 = √101,1 × 90 = 95,39 𝑘𝐻𝑧 étant la fréquence de normalisation
101,1 − 90 1
𝐵= = 0,116 (11,6%) 𝑑 𝑜ù = 8,62
𝑓 𝐵

Le prototype passe-bas dont le gabarit est représenté sur la figure 7b a les mêmes paramètres
Amax ,Amin et k. Les méthodes de calcul qu’on développera plus tard permettent d’obtenir la fonction
de transfert représentée sur la figure 7c.

7
Chapitre 2
En remplaçant p→ 𝑝+ , on obtient la fonction de transfert du filtre passe-bande

normalisé de la figure 7f. La synthèse du filtre LC obtenu à partir de la figure 7c est représentée sur
la figure 7d. En remplaçant les éléments de ce schéma par les éléments transposés, on obtient le
schéma du filtre passe-bande normalisé (figure 7e). On obtiendra le schéma final en choisissant une
unité d’impédance et en calculant les valeurs réelles correspondantes des éléments (figure 7g).
Par exemple si l’unité d’impédance choisie est Ru= R1 = 600 Ω, alors on a :
𝑅 600
𝐿 = = = 1 𝑚𝐻
𝜔 2𝜋 × 95,39 × 10
1
𝐶 = = 2,78 𝑛𝐹
𝑅 𝜔

Le schéma final obtenu en multipliant les valeurs normalisées par les valeurs unitaires est
donné sur la figure 7g.

Parmi les étapes pour la mise en place du projet, la recherche de la fonction de transfert du
prototype est cruciale.

4- FONCTIONS DE TRANSFERT DES FILTRES D’AFFAIBLISSEMENT

Ce sont des fractions rationnelles en p ou en z, dans la majorité des applications courantes.


La fonction de transfert 𝐻(𝑗𝜔) est reliée à l’affaiblissement A par les relations :

𝐴(𝑑𝐵) = 20𝑙𝑜𝑔 = 20𝑙𝑜𝑔|𝐻 (𝑗𝜔 )| = 10𝑙𝑜𝑔[𝐻 (𝑗𝜔 )𝐻 (−𝑗𝜔)] car

|𝐻 (𝑗𝜔 )| = 𝐻 (𝑗𝜔)𝐻 (−𝑗𝜔 ) = 𝐴 (1)

Afin de simplifier l’écriture, nous appelons A l’affaiblissement exprimé en décibels et Al


l’affaiblissement exprimé en échelle linéaire :

𝐴 = 20𝑙𝑜𝑔𝐴
Puisque H (jω) est une fraction rationnelle en jω à coefficients réels, 𝐴 est une fraction
rationnelle en𝜔 , à coefficients réels. De plus, l’affaiblissement A est toujours positif ou nul pour
les valeurs positives et réelles de ω (𝐴 ≥ 0 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑖𝑓𝑖𝑒𝐴 ≥ 1).
Les meilleurs filtres d’affaiblissement seront donc ceux pour lesquels A s’annule le plus
grand nombre de fois possible pour des valeurs réelles 𝜔 situées en bande passante et devient
infini le plus grand nombre de fois possible pour des valeurs réelles 𝜔∞ situées en bande atténuée. Il

8
Chapitre 2
est donc particulièrement commode d’écrire la forme générale de l’affaiblissement d’un filtre en
fonction des 𝜔 et𝜔∞ .

Figure 8 : Courbe de réponse typique d’un filtre d’affaiblissement

a) Fonctions de transfert des filtres passe bas

Les fonctions de transfert des filtres passe-bas, à partir desquelles les autres se déduisent, se
présentent soit sous forme d’une fraction rationnelle soit un simple polynôme. Pour un gabarit
donné, les premières donnent lieu à la réalisation de filtres d’ordre inférieur aux secondes mais au
prix d’une plus grande difficulté de réalisation et de réglage, due à la présence de zéros de
transmission. Et encore, on ne sait calculer analytiquement qu’un petit nombre de fonctions
caractéristiques convenant, et dans tous les cas, à un gabarit d’affaiblissement simplifié.
Pour ces raisons, dans notre cours, nous avons choisi la représentation sous forme
polynomiale. Nombreuses sont les applications qui se satisfont de ces solutions tels que les
fonctions polynomiales de Butterworth, de Tchebychev, ou de Legendre, dont la simplicité
constitue un atout appréciable car immédiatement, on trouve la fonction de transfert tel que :

𝐻 (𝑝) = 𝐸 (𝑝)

Les fonctions polynomiales (Butterworth, Tchebychev, Legendre) ont une forme générale
simplifiée.

( )
𝐴 = =1+𝜀 𝜔 ∏ (𝜔 − 𝜔 ) 𝑠𝑖 𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟
(2)
|𝐴 | = =1+𝜀 ∏ (𝜔 − 𝜔 ) 𝑠𝑖 𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑖𝑟

Les fonctions passe-haut, passe-bande et réjecteur de bande se déduisent des passe-bas par
transposition.

9
Chapitre 2

b) Filtres de Butterworth

Tous les 𝜔 sont nuls dans (2) et on a :

𝐴 = 1 + 𝜀 𝜔 (3)

Les valeurs de 𝜀 et n pour que l’atténuation se situe dans les zones autorisées de gabarits
sont données par :

1
10 𝑙𝑜𝑔(1 + 𝜀 ) = 𝐴 𝑒𝑡 10 𝑙𝑜𝑔 1 + 𝜀 ≥𝐴
𝑘

Soit 𝜀 = 10 − 1 𝑒𝑡𝑛 ≥ (4)

Plus n est élevé, plus la fonction de transfert du filtre à réaliser est d’ordre élevé. On choisit
donc la valeur entière la plus faible satisfaisant à l’inégalité (4). Ce choix se fait habituellement à
l’aide d’abaques.

c) Filtres de Tchebychev

Les valeurs 𝜔 de (3) sont réparties dans la bande passante de façon à ce que
l’affaiblissement ondule entre 0 et Amax (figure 9) et on utilise la relation :

(2𝑖 + 1)𝜋
𝜔 = 𝑐𝑜𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑐𝑖 = 1,2 … … 𝑛
2𝑛

Figure 9 : Courbe de réponse en affaiblissement d’un filtre de Tchebychev d’ordre 5

10
Chapitre 2

Les polynômes ayant ce jeu de racines sont les polynômes de Tchebychev :

𝑇 (𝜔) = 𝑐𝑜𝑠 (𝑛𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠𝜔)

Soit

On remarque que Tn(1) = 1, quel que soit n, et Tn(0) = 0 ou 1 suivant la parité de n.

L’affaiblissement des filtres de Tchebychev est donné par la relation :

𝐴 = 1 + 𝜀 𝑇 (𝜔)(5)

On obtient la valeur souhaitée de l’ondulation maximale en bande passante Amax à l’aide du


coefficient 𝜀 :

𝜀 = 10 − 1(6)

La sélectivité effective de ces filtres est obtenue par la relation :

𝑇 = 10 − 1 (7)

L’ordre n du filtre est ensuite déterminé de façon à ce que le gabarit soit respecté. Puisque n
doit être entier, cette détermination se fait à l’aide d’un abaque.

d) Filtres de Legendre

Pour les filtres de Legendre, l’affaiblissement est défini par la relation suivante :
𝐴 = 1 + 𝜀 𝐿 (𝜔 )(8)

11
Chapitre 2
𝜀se calcule comme pour les filtres de Tchebychev et de Butterworth, puisque Ln(1) = 1 :

𝜀 = 10 − 1(9)
Les polynômes caractéristiques de Legendre 𝐿 (𝜔 ) sont donnés ci-après :

Pour le choix de n, on se contente des résultats déjà démontrés (LUBKIN (Y.J.). –


Filtersystems and design. 212 p., Addison Wesley (1970).) qui préconisent que pour un même
gabarit on a :
𝑛 <𝑛 <𝑛
5- EXEMPLES DE CALCULS

Nous allons illustrer les paragraphes précédents par le calcul des fonctions de transfert
correspondant au gabarit Amax = 1 dB, Amin = 40 dB et k = 0,5.

a) Filtres de Butterworth

D’après (3), pour ces filtres :

𝐴 = 1+𝜀 𝜔
,
𝜀 = 10 − 1 = 10 − 1 = 0,259

L’ordre n du filtre est obtenu en utilisant la relation (4) ou en utilisant l’abaque pour les
filtres de Butterworth, et on trouve n=8.

12
Chapitre 2
𝑝
En utilisant (1) et en faisant 𝜔 = 𝑗, on a :

𝐸 (𝑝)𝐸 (−𝑝) = 1 + 0,259(−1) 𝑝 = 1 + 0,259𝑝

On obtient E (p) en calculant les racines de cette équation et en ne retenant que celles à
partie réelle négative. Les racines sont évidentes analytiquement :

(2𝑖 − 1)𝜋 (2𝑖 − 1)𝜋


𝑝 = 𝜎 𝑐𝑜𝑠 + 𝑗𝑠𝑖𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑖 = 1,2 … … 16 𝑒𝑡 𝜎 = 𝜀
16 16

Ainsi, on a :

(2𝑖 − 1)𝜋 (2𝑖 − 1)𝜋


𝑝 = 𝜎 −𝑐𝑜𝑠 ± 𝑗𝑠𝑖𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑖 = 1,2,3,4
16 16

Et enfin, on trouve la fonction de transfert en factorisant, c’est à dire :

𝐻 (𝑝) = 𝐸 (𝑝) = (𝑝 − 𝑝 )

Ou sous forme développé :

b) Filtres de Tchebychev

D’après (5), pour ces filtres on a :

𝐴 = 1 + 𝜀 𝑇 (𝜔 )

,
Suivant (6), 𝜀 = 10 − 1 = 10 − 1 = 0,259

13
Chapitre 2
L’ordre n du filtre est obtenu en utilisant l’abaque pour les filtres de Tchebychev, et on
trouve n=5.

On a :
𝑝
𝐸 (𝑝)𝐸 (−𝑝) = 1 + 0,259. 𝑇 = 1 − 0,259(16𝑝 + 20𝑝 + 𝑝)
𝑗

Cette équation admet une solution analytique mais il est plus commode d’extraire les racines
d’un calculateur. Les racines à partie réelle négative sont :

𝑝 = −0,0895 ± 0,9901𝑗
𝑝 = −0,2342 ± 0,6119
𝑝 = −0,2895

D’où finalement après factorisation :

c) Filtres de Legendre

L’ordre n minimum qui convient est n = 6. La démarche se fait comme les précédentes en
utilisant (8) et 𝐿 (𝜔 ).[Devoir à la maison]

Les fonctions de transferts trouvées sont des fonctions normalisées. L’étape suivante
consiste à trouver le schéma du filtre normalisé. Il existe plusieurs structures de filtre passif, mais
nous n’étudierons et n’utiliserons que les filtres LC en T.

Figure 10 : Filtre LC en T

On détermine alors le paramètre admittance 𝑌 = 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑈 =0

14
Chapitre 2
𝑌 est formée par un quotient de polynômes qui est le rapport entre le polynôme formé à partir de la
fonction de transmission (de transfert) d’exposant pair divisé par le polynôme formé à partir de la
fonction de transmission d’exposant impair.

6- SCHEMA DU FILTRE NORMALISE


a- Filtre d’ordre pair

En effectuant, les divisions successives de polynômes il vient :

Le filtre normalisé devient ainsi :

Figure 11 : Schéma d’un filtre LC normalisé pour n pair

b- Filtre d’ordre impair

En effectuant, les divisions successives de polynômes il vient :

15
Chapitre 2
Comme l’ordre du polynôme d’exposant impair est supérieur à celui de l’exposant pair, il
vient que 𝛾 = 0. Le filtre normalisé devient ainsi :

Figure 12 : Schéma d’un filtre LC normalisé pour n impair


Remarque :
La valeur normalisée R = 1 ne fait pas partie du filtre proprement dit, mais indique tout
simplement que l’unité d’impédance choisie doit être la valeur de la résistance de charge RC.

7- DENORMALISATION

Pour les valeurs réelles correspondantes aux éléments, il faut tenir compte de la fréquence de
normalisation (fréquence de référence au Tableau 1 du présent chapitre).
Soit RC la résistance de charge du filtre et 𝜔 la fréquence de normalisation, les valeurs réelles des
éléments sont données par les formules suivantes :

𝑅
𝐿 =𝜆
𝜔
𝑎𝑣𝑒𝑐 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛 (𝑝𝑎𝑖𝑟)𝑜𝑢 [𝑛 − 1] (𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟)
1
𝐶 =𝛾
𝑅 𝜔

16

Vous aimerez peut-être aussi