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Filtrage Analogique K.

Tall

CHAPITRE 1 : FILTRAGE ANALOGIQUE


Le filtrage permet d’isoler une information utile contenue dans une bande passante de
fréquences déterminée, par rapport aux bruits et aux autres informations existants hors de
cette bande. Il s’agit donc d’un filtrage fréquentiel. Cependant il est pratiquement impossible
de réaliser une élimination totale des fréquences non désirées.
Un filtre passe bas idéal n'étant pas réalisable, le filtre passe bas réel qui atténue au mieux les
signaux parasites modifie nécessairement si peu que ce soit le signal utile. On peut alors
s'imposer les contraintes suivantes sur un gabarit donné:
Aucune composante spectrale du signal utile dans la bande passante ne doit pas être atténuée
ou amplifiée de plus de 1dB, l'atténuation est par contre très forte pour tous les signaux de
fréquence hors de la bande utile.
La décomposition dans le domaine de Fourier du signal et le travail sur son spectre sont donc
dans un premier temps indispensables.
Le filtrage analogique peut être réalisé à partir d’éléments passifs (RLC) ou actifs (structures
à AOP + RC). Il est basé sur la détermination d’un cahier des charges et du calcul d’une
fonction de transfert associée.
1. INTRODUCTION À LA SYNTHÈSE DES FILTRES

La synthèse d’un filtre peut se faire d’une manière assez linéaire :


• Étude du spectre du signal à filtrer,
• Définition du cahier des charges du filtre,
• Définition du gabarit : adaptation du cahier des charges à un diagramme de filtre,
• Calcul du gabarit normalisé correspondant : le gabarit défini est ramené à un gabarit
normalisé de type passe-bas afin de faciliter les calculs,
• Choix d’une fonction d’approximation du gabarit (Butterworth, Tchebychev,…),
• Choix d’une structure de réalisation à partir d’élément RLC-AOP,
• Synthèse de cette structure à partir de cellules élémentaires (Rauch, Sallen Key, etc.),
• Vérification des performances et réglages.
2. DÉFINITION DU GABARIT

2.1. Gabarit réel


Il existe quatre types de filtres : passe-bas, passe-haut, passe-bande et coupe-bande. Pour un
filtre donné, il est nécessaire de définir :
Les caractéristiques dans la bande passante
o Le gain minimum Gmin
o Le gain maximum Gmax
o Les fréquences bornant la bande passante
Les caractéristiques en dehors de la bande passante appelée bande de coupure ou
atténuée
o Le gain maximum Gmax
o Les fréquences bornant la bande de coupure ou bande de transition
On définit parfois plutôt un filtre par les caractéristiques en phase et/ou en temps de
propagation de groupe (non abordé dans ce cours).
On représente le gabarit sous forme d’un diagramme de Bode soit en gain soit en phase. Dans
le cas du gabarit en gain, on dessine parfois plutôt le gabarit en atténuation qui est le
symétrique du gain puisque AdB = -GdB.

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En pratique il est impossible de réaliser de tels filtres entre un nombre fini de composants. On
peut les approcher plus ou moins bien. Les circuits réalisables en pratique sont tels que :
- l’atténuation en bande passante n’est pas nulle mais est inférieure à une valeur Amax)
- l’atténuation en bande coupée n’est pas infinie et est supérieure à Amin
- la transition entre bande raide : elle se fait de manière progressive

Figure 1.1 : courbe d'atténuation


Attention au signe : les valeurs des atténuations représentées sur les courbes sont absolues.
Fréquences rencontrées dans les gabarits
Pour un passe bas :
fa : première fréquence atténuée
fp : dernière fréquence passante
Pour un passe bande :
f a- : première fréquence atténuée
f a+ : dernière fréquence atténuée
f p- : première fréquence passante
f p+ : dernière fréquence passante
2.2. Gabarit d’un filtre réel

Figure 1.2. Filtre Passe Bas Figure 1.3 : Filtre Passe Haut

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Amin

Amax

f0 f0
Figure 1.4. Filtre Passe Bande Figure 1.5 : Filtre Réjecteur de Bande
En pratique, il convient de signaler qu'en ce concerne les filtres passe bande et coupe bande,
on a : f p+ f p- = f a+ f a- = f 02 . Ces filtres sont dits symétriques.

En plus des paramètres ci-dessus (Amax, Amin, fp, fa, f p+ , f p- , et f a+ f a- ), il existe d'autres
grandeurs caractéristiques :
- La sélectivité k définie par :
f
* k = p pour un gabarit passe bas
fa
* k = f a pour un gabarit passe haut
fp

f p+ - f p- Df p
* k= = pour un gabarit passe bande
f a+ - f a- Df a
+ -
* k = f a - f a = Df a pour un gabarit coupe bande
f p+ - f p- Df p
- la largeur de bande relative LB pour les filtres passe bande et coupe bande symétriques.
f p+ - f p-
LB = pour un filtre passe bande
f0
f a+ - f a- pour un filtre coupe bande.
LB =
f0
On définit aussi pour les filtres passe bande (coupe bande), le coefficient de qualité Q qui
traduit la finesse du filtre.
! ! $
Q = ∆!! = !# #!
!
$ = %
" " %
Le problème à résoudre lors de la réalisation d’un filtre est de construire un réseau dont la
courbe de réponse s’inscrit à l’intérieur du gabarit. Cette construction peut se décomposer en
deux étapes :
1°) Approximation :
Une fois le gabarit normalisé calculé, le but est de trouver la fonction Hr(s), (s étant la valeur
réduite de la fréquence ou de la variable de Laplace p) qui approche au mieux le gabarit G(p).
On cherche une fonction réalisable, donc de la forme polynomiale au numérateur et au
Nr (s)
dénominateur, soit Hr (s)= .
+' (s)
Il existe essentiellement deux grandes familles :

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1
* Filtres dits polynomiaux : le numérateur est égal à 1, et Hr (s)= =
+' (s)
$
-! .-( /.-) / ) .⋯
.
L’atténuation est infinie pour Ω → ∞. Ce sont les filtres les plus courants, il en existe de
nombreux types différents : filtres dits de Butterworth, de Tchebychev, de Legendre, de
Bessel (filtres de phase). Les deux plus classiques sont Butterworth et Tchebychev.
* Filtres dits elliptiques = le numérateur est un polynôme ayant n zéros et le dénominateur
est également un polynôme ayant m pôles complexes (exemple les filtres de Cauer).
2°) Synthèse :
Une fois le gabarit normalisé tracé, l’ordre minimum nécessaire est déterminé. Pour cela, on
utilise les abaques existants qui permettent de trouver aisément et graphiquement n.
L’ordre obtenu est soit pair, soit impair. Si n est pair, le filtre sera réalisé par une association
série de cellules élémentaires du second ordre. Si n est impair, on y couplera en plus une
cellule du premier ordre.
Dans le cas d’une synthèse par Butterworth, on associera des cellules élémentaires ayant
toutes la même fréquence de coupure mais des facteurs d’amortissements différents ce qui
entraîne une réponse plate dans la bande.
Dans le cas d’une synthèse par Tchebychev, les cellules auront également des fréquences de
coupure différentes ce qui entraînera des oscillations dans la bande passante.
2.3. Normalisation des gabarits et Transposition
2.3.1. Normalisation des gabarits
Il faut procéder à la normalisation du gabarit de type passe-bas afin de faciliter les calculs.
Nr (s)
Il existe certains types de transmittances pré-calculées Hr (s)= classiquement utilisées
Dr (s)
car les calculs peuvent être fastidieux. Pour pouvoir les utiliser, il est nécessaire de
transformer le gabarit en un gabarit normalisé.
Nous allons voir que tout gabarit réel G(p) peut se ramener à un gabarit normalisé de type
passe-bas Gr(s).
On détermine ensuite Hr (s) qui satisfait Gr(s), puis pour retrouver la fonction de transfert
réelle, on effectue le changement de variable inverse :
! p ω
Passe bas : s = " Passe bande : s=Q $ - p&
! ωp p
"! 1 p ωp
Passe haut : s = ! Coupe bande : s =Q $ω - &
p p
La normalisation peut se faire suivant les ordonnées ou les abscisses.
• Suivant les ordonnées : Il faut faire un décalage pour que l'origine des atténuations soit
nulle.
• Suivant l'axe des abscisses, la normalisation de la fréquence dépend du type de filtre.
' f f
Passe bas : s = ' Passe bande : s=Q $f - fp &
! p
'! 1 f f
Passe haut : s = '
Coupe bande : s =Q $f - fp&
p
!!
Avec Q = coefficient de qualité.
∆!

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Figure 1.6: gabarit réel et normalisé d'un filtre passe bas


Exercice : Représenter le gabarit normalisé du filtre dont le gain est donné sur la figure 1.7.

Figure 1.7.a figure 1.7.b


Par une transposition fréquentielle on ramène l’étude d’un filtre passe-haut, passe-bande ou
réjecteur de bande à celle d’un filtre passe-bas.

2.3.2 Transposition passe-haut - passe-bas


w0
Elle consiste à faire subir à la variable complexe la transformation p en
p
1
T ( p) =
2
p2 + 2zw'0 p + w'0
1 1 1 p2
p® Þ T ( p) = = 2
p 1 w w0 1 + 2 z p + p 2
+ 2 z . 0 + w02
p2 p w02 w0

Kp2 1
T ( p) = avec w'0 =
2 w0
p2 + 2zw'0p + w'0
2.3.3. Transposition passe-bande – passe-bas
On fait subir à p la transposition p ® 1 ( p + 1 ) où B=∆F = fp+ -fp-
B p
B : largeur de la bande ou bande passante

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2.3.4. Transposition réjecteur - passe-bas


1

1 1
(p + )
B p

3. APPROXIMATION PAR DES FILTRES POLYNOMIAUX

3.1. Filtre de Butterworth


On utilise une fonction d’erreur 𝜀(𝑠) = |𝐺+, (𝑠)| − |𝐻-, (𝑠)| où G1(s) est une fonction idéale
égale à 1 (0dB) dans la bande et 0 ailleurs. Cette fonction d’erreur est développée en série de
Taylor autour de s=0. On cherche bien sûr à minimiser e.
1
La solution suivante est obtenue : Hr (Ω)= (𝐴6 (Ω) = 1 + 𝜀 7 Ω78 ) où n est
21+ε2 Ω2n
l’ordre du filtre, W la pulsation normalisée. Les pôles du filtre sont les racines complexes de
1. Des tabulations existent en fonctions de n. On peut voir que :
𝐻- (Ω) → 0 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 Ω → 0.
+
𝐻- (Ω) → 20𝑙𝑜𝑔 @√/#$ A = −20𝑛𝑑𝐵 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 Ω → +∞.

𝐻- (Ω) → − 3𝑑𝐵 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 Ω → 1.


1 1
Hr (p)= =
𝐴9 (p ) 𝑎: + 𝑎$ 𝑝 + 𝑎7 𝑝7 + ⋯
Tableau des coefficients du filtre de Butterworth
Ordre a0 a1 a2 a3 a4 a5 a6
1 1 1
2 1 √2 1
3 1 2 2 1
4 1 2,6131 3,4142 2,6131 1
5 1 3,2361 5,2361 5,2361 3,2361 1
6 1 3,8637 7,4641 9,1416 7,4641 3,8637 1
ou
Ordre 𝐴- (𝑝)
1 1+p
2 1+1,414p+p2
3 (1+p)(1+p+p2)
4 (1+0,765p+p2)(1+1,848p+p2)
5 (1+p)(1+0,618p+p2)(1+1,618p+p2)
6 (1+0,5176p+p2)(1+1,414p+p2)(1+1,9319p+p2)

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Figure 1.8 : Fonctions de Butterworth pour n = 1 à 6


3.3. Filtres de Tchebychev
Ils utilisent les polynômes de Tchebychev T0 (Ω) = cos[n ∗ arccos(Ω)] pour Ω ≤1 et
T0 (Ω) = ch[n ∗ arch(Ω)] pour Ω >1.
Ces polynômes vérifient la relation récursive T0 (Ω) = 2ΩT01+ (Ω) − T01, (Ω).
Ce sont des fonctions oscillantes entre ± 1, avec n oscillations pour 0 ≤ Ω ≤1.
$
La solution obtenue est de la forme : H9 (Ω) = ou A79 (Ω) = 1 + ε7 T>7 (Ω) où
2$.;) <), (=)
e caractérise l’ondulation dans la bande passante.
Le tableau suivant récapitule les coefficients de Tchebychev pour une ondulation < 1 dB:
Ordre a0 a1 a2 a3 a4 a5 a6
1 1 1
2 1 0,9957 0,907
3 1 2,5206 2,0116 2,0353
4 1 2,6942 5,2749 3,4568 3,628
5 1 4,7264 7,933 13,75 7,6271 8,1415
6 1 4,456 13,632 17,445 28,02 13,47 14,512
Ou bien :
Ordre 𝐴- (𝑝)
1 1,969+p
2 1,103+1,098p+p2
3 (0,494+p)(0,994+0,494p+p2)
4 (0,987+0,279p+p2)(0,279+0,674p+p2)
5 (0,289+p)(0,998+0,179p+p2)(0,429+0,468p+p2)
6 (0,991+0,124p+p2)(0,558+0,340p+p2)(0,125 +0,464p+p2)

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Il y a ondulation dans la bande passante, liée à la valeur de e. Ceci permet une coupure plus
raide après la fréquence de coupure. Les filtres de Tchebychev sont donc plus sélectifs que
ceux de Butterworth, à l'ordre n donné.
Différentes courbes pré-tracées existent avec des taux d’ondulations différents (typiquement
0,1 dB, 0,5 dB et 1 dB) selon les exigences. Plus l’ondulation est forte, plus la coupure peut
être raide ensuite. Les figures ci-dessous représentent les fonctions de Tchebychev en fonction
de n pour un taux d’ondulation de 1 dB dans la bande.

3.5. Critères de choix


Parmi tous ces types de filtres, il est ensuite nécessaire de choisir le plus adéquat. Le choix ne
peut se faire qu’en vertu d’un compromis. Le tableau suivant récapitule quelques aspects vus
précédemment.
Butterworth Tchebychev Bessel
Réponse plate dans la bande Ondulation ± forte dans la Réponse plate dans la bande
bande
Coupure moyennement raide Coupure très raide Coupure assez peu raide
Bonne linéarité de phase Très mauvaise linéarité de Excellente phase
phase
Transitoires moyens Transitoires agités Pas de dépassement m > 0,7
Ordre souvent + faible que Ordres assez élevés
Butterworth
4. SYNTHÈSE DU FILTRE EALISATION

La réalisation d’un filtre d’ordre n peut se ramener en général à la réalisation de cellules


d’ordre 1 ou d’ordre 2 mises en cascade.

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4.1. Fonction de transfert 1er ordre d'un filtre passe bas


K
G avec p
K w0 ou T(s) = s= et G = K
T ( p) = = 1+ s w0 w0
p + w0 1 + p
w0

R2
C1 -
R2 A0 R1
T ( p) = =
1 + a1p 1 + wc R 2C1p
R1
où A = - R 2
0
R1
et a1 = wc R 2C1
E
S

Figure : Filtre inverseur PB du 1er ordre

R1
a1
R1 =
2pf cC1
C1 où R 2 = R 3 (A 0 - 1)
E
S
R2
R3

Figure : Filtre non inverseur PB du 1er ordre

4.2. Fonction de transfert du second ordre d'un filtre passe bas


K
K w0
T ( p) = =
2 2
p + 2mw0p + w0 1 + 2m p p
+ ( )2
w0 w0
G' G'
T (s ) = =
1 + 2ms + s2 1 + ds + s2
K K
T( jw) = ® T(jw) =
- w2 + 2 jmw0w + w02 (w02 - w2 ) 2 + 4m 2w02 w2
2mw0w
j = Arg[T( jw)] = -arc tg
w02 - w2
Existence possible d’un maximum pour T(jw )

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wr2 2 - d 2
æ d T(jw ) 2 ö
ç ÷ = 0 donne =
3#
Þ 𝜔- = 𝜔2 U1 − , avec w0 = wn 1 - 2m2 .
ç dw ÷ w02
2
è ø
w =w r

wr : pulsation de résonnance
d : dépassement
w0 : pulsation propre
wn : pulsation naturelle ou pulsation libre
m : coefficient d’atténuation
Q : coefficient de qualité
1
wr existe si 2m2 < 1 Þ m < = 0,707
2
K ü
T( jwr ) = ï
2mw02 1 - m2 ï G
ý Þ T( jwr ) =
T(0) =
K
=G ï 2m 1 - m 2
w02 ï
þ
1
On pose Q =
2m 1 - m 2
1 1
m << 1 Þ Q = =
2m d

Q K
=
2 ((w02 - w2 )2 + 4m2w02w2 )
1 Q2 K2
Q= Þ =
2m 2 (w02 - w2 ) 2 + 4m 2w02w2
K
Q w02
=
2 w2 2 w2
((1 - ) + 4m 2
w02 w02

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Q2 1 w02
G =1 Þ = Û (w - w ) = 2 (2w02 - w2 )
2
0
2 2
2 w2 2 w2 Q
(1 - 2 ) + 2 2
w0 Q w0
A la résonance w = w0 = wr
La bande passante est telle que w = w0 ± e
On cherche w02 - w 2
e petit Þ e 2 << 2 ew0
w02
4e 2w02 = (w02 - 2ew0 ) w0
Q2 Þ e=
w02 2Q
4e 2w02 » 2
(w02 )
Q
w0
w1 = w0 -
2Q
w0
w 2 = w0 +
2Q

Bande passante : w0
Dw =
Q
4.3. Les structures de filtre à contre-réactions
4.3.1. Structure à contre-réactions

Q1 et Q2 quadripôles passifs

ìi1 = Y11.V1 + Y12 .V2


í
îi 2 = Y21.V1 + Y22 .V2

ìïi1' = Y11' .V1' + Y12' .V2'


í'
ïîi 2 = Y21' .V1' + Y22' .V2'
Q1 : Ve = V1 ; ie = i1 ; V2 = 0 ; i 2 = -i1
Q1 : Ve = V1 ; ie = i1; V2 = 0; i2 = -i1.
Q2 : V'1 = 0; V'2 = VS; i2 = -i1.
i e = Y11.Ve i1' = Y12' .Vs
i 2 = Y21.Ve i '22 = Y22'
.Vs

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4.3.2. Structure à contre-réaction: Structure de Rauch

ì(Ve - V).Y1 - V.Y2 - V.Y3 + (Vs - V).Y4 = 0 Û Vs Y1Y 3


í =-
Y5 (Y +1 Y2 + Y3 + Y4 ) + Y3Y4
î- V.Y3 = VS Y5
Ve

4.3.3. Structure des filtres à source contrôlée ou structure de Sallen Kay

R5
K=
R5 + R6
VS KY2Y4
=
Ve Y1 (Y2 + Y3 + Y4 ) + Y2 [Y3 (1 - K ) + Y4 ]
4.4. Synthèse des filtres du 2nd ordre
4.4.1. Filtre utilisant la structure de Rauch
a) Filtre passe-bas

K
T( jw) =
- w2 + 2 jmw0w + w02
- Y1Y3
T(w) = -
Y5 (Y1 + Y2 + Y3 + Y4 ) + Y3Y4
1) Y1 Y3 : constante
2) Y5 : Admittance capacitive
3) Y4 : Conductance
4) Y2 : Admittance capacitive

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- 1 - 1
R 1R 3 R 1R 3
T( jw) = =
1 1 1 1 1 1 1 1
jC5w( + jC 2w + + )+ - C2C5w2 + jC5w( + + )+
R1 R 3 R 4 R 3 .R 4 R1 R 3 R 4 R 3R 4
- 1
R 1 R 3C 2 C 5
T( jw) =
1 1 1 1 1
- w2 + j w( + + )+
C2 R 3 R 4 R1 R 3 R 4 C 2 C5
D’où w2 = 1
0 R 3 R 4 C 2 C5
1 1 1 1
2mw0 = ( + + )
C 2 R1 R 3 R 4
et K = - 1
R 1 R 3 C 2C 5
R4 2
ÞK=- w0
R1
b) Filtre passe-haut

Kp 2
T ( p) =
p 2 + 2mw0 p + w02
- Kw2
T ( jw) =
- w2 + 2mjw0w + w02
Y1Y3
T =-
Y5 (Y1 + Y2 + Y3 + Y4 ) + Y3Y4
1°) Terme ω 2 en numérateur
→ Y1 et Y3 admittance capacitive
2°) Y : admittance capacitive
3°) Y : conductance
4°) Y : conductance
- w2 C1C 3
Þ T( jw) =
1 1
( jC1w + + jC 3 w + jC 4 w) - w2 C 3 C 4
R 5
R2

C1
- w2
C4
T( jw) =
j w 1
- w2 + (C1 + C3 + C 4 ) +
R 5 C 3C 4 R 2 R 5 C 3C 4

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ì C1
ïK = - C 4
ï
ï
Þ íw02 = 1
R 2 R 5 C 3C 4
ï
ï2mw = (C1 + C3 + C 4
ï
î
0 R 5 C 3C 4
K (p 2 + w02 ) 2zw0 p
T ( p) = T ( p) = K
p 2 + 2mw0 p + w02 p + 2mw0 p + w02
2

p 2 - 2zwp + w02
T ( p) =
p 2 + 2mw0 p + w02

4.4.2. Filtre utilisant la structure de Sallen-Kay


a) Filtre passe-bas

Y2 Y4
T( jw) =
KY1 (Y2 + Y3 + Y4 ) + Y2 [KY4 - Y3 (1 - K )]
G
T( jw) =
- w + 2 jmw0 w + w02
2

1°) Y2, Y4 conductance


2°) Y1 admittance capacitive de même que Y3
1
R2R4
T( jw) =
1 1 1 éK ù
jKC1w( + jC 3w + )+ - jC 3w(1 - K )ú
R2 R4 R 2 êë R 4 û
1
R2R4
T( jw) =
é KC KC1 C 3 ( K - 1) ù K
- KC1C 3w2 + jwê 1 + + ú+ R R
R
ë 2 R 4 R 2 û 2 4
1
KR 2 R 4C1C3
T( jw) =
é 1 1 ( K - 1) 1 ù K
- w2 + jwê + + . ú+ R R C C
R
ë 2 3C R C
4 3 K C R
1 2û 2 4 1 3
1
T( jw) =
- KR 2 R 4C1C3w2 + jw[K[C1 (R 4 + R 2 ) + R 4C3 ] - R 4C3 ] + 1
ì
ï 1
ïG = KR 2 R 4 C1C3
ï
D' où íw2 = 1
ï
0 R 2 R 4 C1C3
ï 1 1 (K - 1) 1
ï2zw0 = + + .
î R 2 C3 R 1C3 K C1R 2

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b) Filtre passe-haut

Y2 Y4
T( jw) =
KY1 (Y2 + Y3 + Y4 ) + Y2 [KY4 - Y(1 - K)]
- Kw2
T( jw) =
- w2 + 2 jmw0w + w02
Par analogie on permute les admittances capacitives avec les conducteurs
1) Y2.Y4: admittance capacitive
2) Y1.Y3: conducteurs
Applications : Synthèse d’un filtre Tchebychev d’ordre 3
1) Gabarit

fa=150 Hz
fp= 200 Hz
Sélectivité f a 150
K= = = 0,75
f p 200
2) Transposition passe-haut → passe-bas

Le filtre passe-bas doit avoir même fréquence fp et même sélectivité k


fp fp 200
k= Û f a' = = = 266,66 Hz
fa k 0,75

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3) Gabarit

On cherche un polynôme de Tchebychev Tn tel que :


|Tn| ≤ 1dB ; 0 ≤ S ≤1
|Tn |> 7dB ; S ≥ 1,3
n=3; |Tn | ≥ 8,567 (valeur lue dans un tableau) pour S ≥ 1,3 (n=2 : |Tn| < 5,062 (valeur lue
dans un tableau)
A(S): (S) = (1,0058S 2 + 0,49705S + 1)(2,02865S + 1)
T
n =3

4) Fonction de transfert
1
T(s) =
(1,0058s 2 + 0,49705s + 1)(2,02865s + 1)
5) Fonction de transfert du filtre passe-haut
s → 1/s
1
T(s) = = T1 (s).T2 (s)
2
(1,0058s + 0,49705s + 1)( 2,02365s + 1)
ì s2
T
ï 1 (s ) =
ï s 2 + 0,49705s + 1,0058
í
ïT (s) = s
îï
2
s + 2,02365
p p2 et p
s® Þ T1 (s) = 2 T2 (s) =
wp 2
p + 0,49705wp + 1,0058wp p + 2,02365wp
wp = 2p * 200 = 400p
ì p2
ïT1 (s) = 2
ï p + 624,611p + 1,588.106
Þí
ïT (s) = p
ïî 2
p + 2,54.103
6) Structure du filtre
Ex: Structure de Sallen-Key

Vs Y2 Y4
T1 = =
Ve KY1 (Y2 + Y3 + Y4 ) + Y2 [KY4 - Y(1 - K)]

Electronique analogique Les Filtres 16


Filtrage Analogique K.Tall

C2 p 2 p2
T1 = Þ T1 =
1 1 2 1
(Cp + + Cp) + C2 p 2 p2 + p+
R1 R3 R1C R1R 3C2
ì 2
ï R C = 624,611 ìR1C = 3.10-3 si C = 1µF Þ 3KW
ï 1
Ûí Û í
ï 1 = 1,588.106 îÞ R 3 = 210W
ïî R1R 3C 2

R RCp p
T2 = = =
1 1 + RCp p + 1
R+
Cp RC
1 ìC = 0,1µF
Þ = 2,54.103 Þ í
RC îR = 3,9KW
Si on remplace C Þ ì R1 = 30kW
í
î R 3 = 2,11kW

Electronique analogique Les Filtres 17

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