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La télémédecine consiste à exercer la médecine à distance. Le diagnostic, les décisions thérapeutiques et les
recommandations reposent sur des données cliniques relatives au patient, sur des documents et sur d’autres
supports d’information transmis par des systèmes de télécommunication. Le médecin ne saurait avoir recours à la
télémédecine si cela est contraire aux dispositions légales ou éthiques de son pays d’exercice. Les principes
d’éthique médicale sur lesquels s’appuie la profession, s’imposent également à la pratique de la télémédecine.
La télémédecine, qui existe depuis une vingtaine d'années en France, est définie selon l'article L.6316-1 du Code de
la Santé Publique Française comme étant "une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de
l'information et de la communication."
Le Maroc a mis en place, dès l’été 2018, le cadre réglementaire de la pratique de la télémédecine. Le Ministère de
la santé Marocain retient trois arguments essentiels pour développer la télémédecine:
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1. un des moyens les plus efficaces pour appuyer la réforme du système de santé et accompagner la mise
en place de la couverture sanitaire universelle,
2. les pays qui ont adopté la télémédecine ont connu une amélioration dans la qualité et l’accessibilité aux
soins, ainsi qu’une réduction des dépenses en santé,
3. la télémédecine est la solution aux contraintes budgétaires et à la pénurie en Ressources Humaines
(RH) qualifiées, c'est à dire des médecins spécialistes.
1. La loi 131-13 relative à l’exercice de la médecine qui a permis dès 2015 une intégration et une définition
de la télémédecine comme partie prenante possible des actes de soins.
2. Le décret 2-18-378 , 25 Juillet 2018, relatif à la télémédecine, qui délimite les contours réglementaires de
tous les actes télé-médicaux .
3. La loi 09-08 relative à la protection des données personnelles, vu la sensibilité des “données santé”.
4. Le décret n°2.20.675 modifiant et complétant le décret n°2.18.378 . − Certaines dispositions ont été
révisées en vertu de ce nouveau décret adopté par Le Conseil de gouvernement jeudi 14 janvier 2021.
ART.(99-102) La télémédecine consiste à utiliser à distance, dans la pratique médicale, les nouvelles
technologies de l'information et de la communication. Elle met en rapport un ou plusieurs
professionnels de santé parmi lesquels figure nécessairement un médecin, entre eux ou avec un patient,
et, le cas échéant, d'autres professionnels apportant leurs soins au patient sous la responsabilité de son
médecin traitant. Elle permet d‘établir un diagnostic, de requérir un avis spécialisé, de préparer une
décision thérapeutique, de réaliser des prestations ou des actes de soins, ou d'effectuer une surveillance
de l’état des patients. Elle permet également l'encadrement et la formation clinique des professionnels
de santé (…)
Les professions de santé sont limitées au Maroc au nombre de trois : chirurgien-dentiste, médecin et
infirmier.
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• La télésurveillance : qui a pour objet de permettre à un professionnel médical d'interpréter à
distance les données nécessaires au suivi médical d'un patient et, le cas échéant, de prendre des
décisions relatives à la prise en charge de ce patient. L'enregistrement et la transmission des
données peuvent être automatisés ou réalisés par le patient lui-même ou par un professionnel
de santé.
• La téléassistance médicale : qui a pour objet de permettre à un professionnel médical
d'assister à distance un autre professionnel de santé au cours de la réalisation d'un acte. Les
médecins exerçant au Maroc peuvent faire appel, à la collaboration de médecins exerçant à
l’étranger dans la réalisation des actes de soins.
• La réponse médicale : Il s’agit de la réponse médicale qui est apportée dans le cadre de la
régulation médicale au niveau des services d’assistance médicale urgente
Ces actes sont désormais couverts par l’Assurance Maladie Obligatoire Marocaine.
Le Maroc est doté d'un cadre juridique complet permettant l'exercice de la télémédecine en adéquation avec la loi
131-13 (99-102) relative à l'exercice de la médecine, la loi 09-08 relative à la protection des personnes physiques à
l'égard du traitement des données à caractère personnel et aussi le décret n° 2.20.675 du 22 janvier 2021 modifiant
et complétant le décret n° 2-18-378 du 25 juillet 2018 relatif à la télémédecine. Cet arsenal juridique trace de façon
précise les processus d'autorisations, les obligations et les responsabilités de tous les intervenants ainsi que les
droits des patients.
Les médecins doivent respecter les principes éthiques dans leur pratique de la télémédecine en commençant par la
relation médecin-patient qui doit reposer sur une confiance et un respect mutuels. Dès le début des actes, il est
essentiel que le médecin et le patient soient en mesure de s’identifier mutuellement et de manière fiable.
LA CONFIDENTIALITÉ
La confidentialité et la conservation des données relatives au patient doivent être assurées par le médecin. La
transmission électronique des informations obtenues au cours d’une consultation de télémédecine et leur
conservation doivent être sécurisées pour éviter qu’elles ne soient consultées par un tiers non autorisé. Un moyen
sécurisé et perfectionné est nécessaire.(article 99 Loi 131_13)
LE CONSENTEMENT
Le consentement éclairé du patient suppose que toutes les informations nécessaires relatives à la télémédecine lui
soient pleinement expliquées, notamment le fonctionnement de la télémédecine, la protection de la confidentialité
des données, l’éventualité d’une défaillance technique, y compris dans la sécurisation des données; le déroulement
des consultations virtuelles; les politiques de prescription. Des explications qui doivent être faites de manière claire
et compréhensible et sans influencer les choix du patient. (article 101- Loi 131_13)
Il convient d’évaluer régulièrement la qualité des soins dispensés par télémédecine afin d’assurer la sécurité du
patient et les meilleurs diagnostics et traitements possibles. La prestation de services de soins par télémédecine doit
respecter les principes d’une pratique fondée sur les données scientifiques disponibles. Comme pour toutes les
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interventions de santé, l’efficacité, l’efficience, la sécurité, la faisabilité et le rapport qualité-prix de la télémédecine
doivent être évalués. (article 43, 79, 88)
LA SITUATION D’URGENCE
Il convient d’identifier les avantages et les inconvénients de la télémédecine dans les situations d’urgence. En cas
de recours à la télémédecine dans un cas urgent, les conseils et les propositions de traitement dépendront de la
gravité de l’état du patient et du savoir-faire et des capacités des personnes qui entourent le patient. Dans tous les
cas, la consultation devrait être basée sur un examen personnel et une connaissance suffisante des antécédents
médicaux du patient. La télémédecine doit être utilisée en priorité dans des situations dans lesquelles un médecin ne
peut pas être présent physiquement dans un délai raisonnable.
LA RESPONSABILITÉ DU MÉDECIN
Un médecin doit conserver le détail des conseils fournis ainsi que les données et les autres informations sur
lesquelles ses conseils sont basés pour assurer le suivi de la thérapie.
Si la décision est prise d’avoir recours à la télémédecine, il convient d’assurer que les utilisateurs, patients et
professionnels de santé, sont capables d’utiliser le système de communication nécessaire. Il doit veiller à ce que le
patient ait compris les conseils et les propositions de traitement donnés et à garantir la continuité des soins.
Un médecin doit être conscient des difficultés et des incertitudes éventuelles avec le patient par télécommunication
et doit exercer son autonomie professionnelle pour décider si une consultation virtuelle serait plus appropriée
qu’une consultation en sa présence dans l’intérêt du patient. En cas de demande de conseils d’un confrère, le
médecin demeure responsable du traitement, des décisions et des recommandations donnés au patient.
LE RESPECT DE LA LÉGISLATION
La télémédecine doit être adaptée aux cadres règlementaires locaux, ce qui peut comprendre l’obtention de licence
pour les plateformes de télémédecine. Les médecins ne sauraient pratiquer la télémédecine que dans les pays pour
lesquels ils disposent d’une autorisation d’exercer et doivent s’assurer que leur responsabilité civile professionnelle
couvre la pratique de la télémédecine.
Elle est délivrée par le ministère de la Santé, elle-même précédée d'une autorisation préalable délivrée par la
Commission nationale de contrôle de protection des données à caractère personnel (CNDP). Le ministère de la
Santé donne son avis après avoir pris l’avis favorable du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) et de la
Commission de télémédecine. Cette dernière est composée de trois membres : deux membres du ministère de la
Santé dont un président et un membre de l’Agence de développement du digital. La décision est rendue dans un
délai inférieur à 30 jours. En cas d’avis défavorable, le motif de refus est notifié à l'intéressé, au CNOM et à la
CNDP.
L'autorisation définitive
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Délivrée après finalisation du projet et avis favorable de la commission de conformité qui est composée des
membres désignés par le ministre de la Santé et un membre du CNOM. Pour les médecins qui exercent dans une
clinique, établissement assimilé à une clinique ou un établissement à but non lucratif, ils doivent disposer en plus
d'une convention modèle signée par le président du CNOM.
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LES ASPECTS TECHNIQUES DE LA TÉLÉMÉDECINE
La télémédecine est un domaine qui a vu son développement explosif ces dernières années,
notamment en raison de l’essor des nouvelles technologies et de la volonté de garantir un accès
rapide et qualifié aux soins. Les aspects techniques de la télémédecine peuvent être divisés en quatre
points principaux :
Exemple des équipements 100% marocains: La filiale du groupe Aba Technology, spécialisée dans la santé
connectée, lance sur le marché une large gamme d’équipements de télémédecine produits localement.
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d’instruments médicaux ». « La cabine a la capacité à réaliser en son sein des
examens à haute technicité tels que la télé-échographie du corps entier. », plusieurs
instruments connectés de classe médicale, permettant au télé-médecin de réaliser des
examens complémentaires afin d’établir des diagnostics équivalents au présentiel :
échographie cardiaque, vasculaire, digestive et gynéco-obstétrique, tensiomètre,
otoscope, dermatoscope, électrocardiogramme (ECG), oxymètre, iris-scope,
stéthoscope, thermomètre infrarouge, balance avec impédancemétrie, toise à
ultrasons, etc. »
les équipements intègrent en exclusivité le Gateway Health Connect+, permettant de
connecter, en plus, tous types d’équipements spécifiques à la demande du client, y
compris les équipements hospitaliers. »
Il existe des centaines de choix sur le marché avec différentes applications et domaines médicaux qui
font partie de ce sous-ensemble informatique de la santé
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CONSTRUCTION D’UN PROJET EN TÉLÉMÉDECINE
Un projet de télémédecine
3. Commencer le projet avec les professionnels les plus motivés pour la création des modèles
4. Projet simple, rapide et accessible aux utilisateurs (sur le plan technique et administratif)
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Les étapes essentielles pour mettre en place un projet de télémédecine, du début à la fin.
ANALYSE TRANSVERSALE
BESOINS :
GOUVERNANCE :
La gouvernance mise en place dans un projet de télémédecine intègre chaque partie prenante et
contribue aux prises de décision. Au sein de l’établissement, les représentants de la direction, de la
direction des systèmes d’information, des professionnels médicaux et paramédicaux concernés
doivent être informés et fortement associés.
Elle se structure en général en plusieurs instances qui sont mobilisées différemment en fonction du
sujet et de la portée des points à traiter :
Rôle :
Participants :
Rôle :
Participants :
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Membres du Comité de pilotage
Evaluateurs
Rôle :
Participants :
En projet informatique comme ailleurs, la réussite dépend de deux facteurs importants liés au binôme MOA
MOE : définir ce qui doit être fait, et définir avec quels moyens s’y prendre.
C’est la raison pour laquelle il y a toujours deux responsables lors de la construction d’un projet informatique ou
de développement. On les appelle MOA, pour maître d’ouvrage, et MOE, pour maître d’œuvre.
MOA et MOE sont complémentaires et interviennent en mode projet « agile ». Le premier est à l’origine du
projet, c’est lui qui rédige le cahier des charges fonctionnel. Le second est celui qui conçoit la solution et s’assure
du bon déroulement du projet.
Rôle :
RECOMMANDATIONS
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Un projet de télémédecine est avant tout une nouvelle organisation des soins qui se décline dans un
projet médical partagé, répondant à un besoin identifié. Le service médical rendu aux patients ne doit
pas être inférieur au service médical rendu par l’organisation usuelle sans télémédecine.
Un projet de télémédecine repose sur une nouvelle organisation des soins et des pratiques
professionnelles qui doivent être protocolisées selon le process minimal détaillé ci-dessus. La mise en
place d’un projet de télémédecine doit se faire “pas à pas”, en cohérence avec la stratégie globale de
l’établissement.
Il s’avère nécessaire de préciser qui intervient, à quel moment et sous quelle forme, au cours des 3
grandes étapes de mise en œuvre d’un dispositif de télémédecine :
L’investissement initial
L’investissement initial porte sur les prestations d’études préalables, la fourniture et la mise en œuvre de la
solution (infrastructure, matériel(s), logiciel(s), prestations associées notamment installation(s), formation(s),
etc.) ainsi que le pilotage du projet.
Un facteur clé de succès d’un projet de télémédecine réside dans le partage fluide des informations. Ceci
nécessite par conséquent une bonne couverture réseau en établissement et au domicile des patients; elle
constitue un investissement à considérer s’il n’a pas déjà était effectué.
L’investissement initial peut ne pas être très onéreux (ex : acquisition de tablettes pour le personnel), mais doit
être associé à une stratégie globale à l’échelle de l’établissement. Une mutualisation avec d’autres acteurs à
l’échelle d’un territoire, d’une région, est également à envisager.
Dans la plupart des cas, les projets de télémédecine font tout ou partie l’objet d’un autofinancement par
l’établissement.
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Le décret définit les actes de télémédecine et précise les conditions de leur mise en œuvre ainsi que leur
organisation. Il prévoit notamment que toute activité de télémédecine doit donner lieu à la
formalisation des engagements des acteurs. Responsabilité du professionnel de santé ou de
l’établissement en cas de faute dont la preuve doit
être rapportée par le patient.
• le contrat avec les tiers technologiques :
Plusieurs tiers technologiques peuvent intervenir en télémédecine : Hébergeur de Données de Santé
(HDS), Fournisseur d’Accès Internet (FAI), Fournisseur de dispositif(s) matériel(s) et logiciel(s), etc.
Un contrat est signé entre le porteur du projet et le(s) prestataire(s) technique(s) dans lequel il convient
d’aborder notamment les questions de responsabilité.
• le respect de la loi informatique et libertés :
le traitement informatique de données de santé doit faire l’objet d’une autorisation préalable
• l’information et le consentement libre et éclairé du patient
Au titre du consentement aux soins (art. L 1111-2 et L 1111-4 du Code de la santé publique), il est de la
responsabilité du professionnel de santé de veiller à la bonne information du patient, et à son
consentement au recours à la télémédecine
BESOINS :
être en adéquation avec les besoins fonctionnels des utilisateurs (patients, professionnels de
santé,...), qui sont de cinq ordres :
• Organisation générale de l’acte de télémédecine.
• Interaction et échange (audio / vidéo) à distance.
• Partage temporaire des données utiles à la réalisation de l’acte.
• Transmission des données médicales requises pour la réalisation de l’acte.
• Partage / échange de documents utiles à la coordination des soins.
S’inscrire dans une urbanisation cohérente, dans le respect des normes et référentiels en
vigueur, notamment le cadre d’urbanisation du Système d’Information de Santé national et
des référentiels associés :
• Respect des référentiels nationaux d’identification .
• Intégration des services de partage / d’échange de données (DMP, Messagerie
sécurisée de santé) en conformité avec le Cadre d’Interopérabilité du Système
d’Information de Santé (CI-SIS)),
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• Respect des référentiels de sécurité (hébergement des données de santé à caractère
personnel selon la nature du dispositif, prise en compte de la politique générale de
sécurité des systèmes d’information de santé).
• Analyser les contributions des logiciels et systèmes d’information métiers mobilisés
afin de les intégrer dans le dispositif de télémédecine selon leurs caractéristiques et
leurs fonctionnalités.
• S’appuyer sur des composants et infrastructures “standards” afin d’éviter les
duplications onéreuses et potentiellement non interopérables.
• Privilégier les évolutions fonctionnelles des outils disponibles sur le marché (éditeurs)
aux développements spécifiques à l’échelle d’un seul territoire voire d’un seul
établissement.
Un cahier des charges détaillant les différents points susmentionnés permet ainsi de formaliser
les besoins et critères de sélection pour le choix de la (des) solution(s)
Ces composants recouvrent eux-mêmes différentes solutions, qui sont à sélectionner en toute ou
partie selon les besoins et l’état d’avancement du projet.
Dans le respect du décret et conformément au cadre national d’interopérabilité des SISI, les
projets de télémédecine mis en œuvre doivent autant que possible respecter les exigences
suivantes :
Utilisation de numéro d’identifiant patient unique commun aux différentes parties (lors du
partage / échange de données médicales) ;
Profils d’intégration IHE-XDS et IHE-XDM pour le partage et l’échange de documents
médicaux ;
Format DICOM pour les images fixes et dynamiques.
Les autres normes et standards applicables seront à spécifier au cas par cas, selon les actes et
cas d’usages concernés.
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• L’authentification des acteurs participants à l’acte de télémédecine.
• L’information du patient et le recueil de son consentement selon les modalités tenant
compte de la présence ou non du patient lors de l’acte.
• La confidentialité et l’intégrité des données échangées et le cas échéant hébergées
dans le cadre de l’acte de télémédecine (sécurisation du transport, sécurisation de
l’hébergement).
• La traçabilité des actions réalisées et des acteurs mobilisés au titre de l’acte.
Les porteurs de projets de télémédecine doivent intégrer des modes opératoires adaptés à la
qualité de service dont ils ont besoin :
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ASSISTANCES À DISTANCE DES PATIENTS
La téléassistance médicale trouve une large application dans le domaine des soins médicaux. Cette
solution a fait preuve d’efficacité dans les établissements de santé, les maisons de retraite, et les
centres d’accueil de jour pour personnes âgées.
L'assistance à distance des patients, une révolution dans le domaine de la santé, repose sur la
convergence de la technologie et des soins médicaux. Cette approche transforme la prestation des
soins de santé en permettant aux professionnels de la santé de superviser, diagnostiquer et traiter les
patients sans leur présence physique, c’est en plus un soutien professionnel aux patients, à leurs
accompagnateurs et auxiliaires de vie.
Le contexte de l'assistance à distance des patients est profondément ancré dans l'évolution rapide
des technologies de l'information et de la communication, combinée à la nécessité croissante
d'optimiser la prestation des soins de santé.
L'assistance à distance des patients repose sur une gamme de technologies avancées qui
permettent la surveillance, la communication et la prestation de soins à distance.
Les services de soins à distance peuvent être fournis via des plateformes qui assurent une
surveillance continue de l’état de santé du patient. Ces plateformes permettent de recevoir et de
traiter les données médicales obtenues à partir d’équipements de mesure qui contrôlent les signes
vitaux spécifiques et l’état du patient. Le dispositif soutient également le personnel médical dans
la mise en œuvre des protocoles établis.
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La solution rassemble les données de dispositifs médicaux externes tels que : le glucomètre, le
tensiomètre, la balance, le thermomètre auriculaire, l’oxymètre de pouls ou encore le spiromètre.
En analysant les données collectées, elle génère des alertes lorsque les seuils paramétrés sont
dépassés. De plus, les informations sur l’état actuel du patient sont transmises à la plateforme via
des canaux de telecommunication.
Impression à distance
La fonction d’impression à distance permet aux professionnels de santé d’imprimer en toute
sécurité les dossiers des patients et d’autres documents importants où qu’ils se trouvent,
facilitant ainsi l’accès aux données critiques lorsqu’ils sont en déplacement. Grâce à cette
fonction, les professionnels de santé peuvent renforcer leur efficacité et leur productivité tout
en s’assurant que les données des patients sont toujours accessibles et à jour.
Transfert de données chiffré
La fonction de transfert de données chiffré garantit que les données sensibles des patients
restent sécurisées pendant les sessions d’accès et d’assistance à distance.
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sensibles des patients à distance. Grâce à des méthodes de vérification de pointe, on peut
prévenir les accès non autorisés et les fuites de données, garantissant ainsi la conformité avec
des réglementations telles que l’HIPAA.
Amélioration de l'accessibilité aux soins : L'assistance à distance des patients élimine les
barrières géographiques. Elle permet aux patients, qu'ils vivent en zones rurales, éloignées ou
urbaines, d'accéder à des soins de qualité sans devoir se déplacer. Cela réduit les contraintes
de temps et de distance, offrant ainsi une plus grande accessibilité aux soins médicaux.
Réduction des coûts : Les systèmes de télémédecine permettent de réduire les frais liés aux
déplacements, aux hospitalisations et aux visites fréquentes chez les médecins. Cette
réduction des coûts est avantageuse pour les patients, les assureurs et les établissements de
santé, tout en maintenant des normes de qualité élevées.
Amélioration de la qualité des soins :Grâce à la surveillance continue des patients, les
professionnels de la santé peuvent intervenir plus rapidement en cas de problème de santé.
Les données en temps réel permettent un suivi plus précis, ce qui se traduit par des
diagnostics plus rapides, des traitements plus ciblés et une amélioration générale de la qualité
des soins.
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ENREGISTREMENT DE BASE DE DONNÉES
Une base de données est un ensemble de données stockées dans des tables. Chaque table est
composée de lignes et de colonnes. Les colonnes représentent des attributs. Par exemple, la table
d'étudiant de la base de données peut avoir des attributs tels que id, nom, ville, adresse, etc. Chaque
ligne de la base de données représente une entité unique. En règle générale, la maintenance d'une
base de données est bénéfique car elle organise les données.
Une base de données (BDD ou DB) est une collection d’informations organisées afin d’être
facilement consultables, gérables et mises à jour. Elles sont utilisées pour la gestion de production.
Pour les enregistrements médicaux dans les hôpitaux, ou encore pour les enregistrements légaux dans
les compagnies d’assurances. Les bases de données les plus larges sont généralement utilisées par les
agences gouvernementales, les grandes entreprises ou les universités.
Un système de gestion de base de données (SGBD) est le logiciel qui facilite la gestion des bases de
données. Certains SGBD populaires incluent MySQL, MSSQL, Oracle et PostgreSQL. L'utilisateur
peut écrire des requêtes en langage SQL (Structured Query Language) pour manipuler des données
dans la base de données. Le processus d'exécution des requêtes dans la base de données s'appelle
OLTP ou traitement transactionnel en ligne.
Le Business Intelligence aide à améliorer les affaires. Il convertit les données en informations utiles
pour l'analyse des entreprises. Cela aide également à donner un aperçu commercial aux utilisateurs
finaux. Data Warehouse prend en charge le processus décisionnel. Une entreprise peut avoir
diverses bases de données Oracle, MySQL, etc. Il n'est pas possible de visualiser directement les
données de ces bases. Un entrepôt de données fournit une solution à ce problème. Il prend des
données, effectue l'intégration et le traitement des données. Ces données peuvent être utilisées pour
la visualisation. Les entrepôts de données sont orientés sujet, intégrés, variables dans le temps et non
volatiles.
La difference réside dans le fait que la base de données est une collection organisée de données
connexes qui stocke les données sous forme de tables tandis qu'un entrepôt de données constitue un
emplacement central qui stocke des données consolidées provenant de plusieurs bases de données.
Une base de données est normalement limitée à une seule application, ce qui signifie qu'une base
de données équivaut habituellement à une application ; elle cible habituellement un processus à la
fois. Un entrepôt de données, d'autre part, stocke les données d'un nombre quelconque
d'applications, ils sont un type spécial de base de données, spécifiquement construit dans le but
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d'exécuter des analyses. Il est beaucoup plus facile d'effectuer des requêtes et des analyses sur les
données, et n'importe qui peut interroger l'entrepôt de données avec un logiciel d'entrepôt de données
En général, l'entrepôt de données se trouve dans un emplacement distinct des bases de données
opérationnelles normales. Une chose importante à noter est qu'un entrepôt de données n'est pas un
produit qu'une entreprise peut acheter. Il devrait être conçu selon les exigences de l'entreprise.
Il peut nous arriver par inadvertance de supprimer un fichier important, sans qu’aucune copie de
sauvegarde n’existe. Et il n’y a malheureusement pas de retour en arrière possible. Ce genre de
situation est bien connu des habitués de l’informatique et c’est d’autant plus problématique lorsque
ces fichiers sont gros et précieux. Leur perte peut être dévastatrice, tout particulièrement pour les
organismes de santé. C’est pour cela qu’il est indispensable de sauvegarder ses données, tant dans le
secteur professionnel que privé.
Les systèmes de base de données jouent un grand rôle dans le monde de santé et représentent aussi
une partie essentielle des logiciels d’entreprises. En effet, la fonctionnalité et la réactivité d’un
établissement de santé dépendent de la disponibilité et de l’exhaustivité de ses données enregistrées.
En général, les infrastructures informatiques tirent aussi leurs informations des bases de données. En
même temps, l’échange de ces éléments se produit dans les deux sens en classant et en sauvegardant
les données de l’utilisateur dans la base. La défaillance ou la perte d’une base de données peut être
dévastatrice. Les applications ne fonctionnent plus, les données sont incomplètes ou n’existent plus.
Une perte de données est causée dans la plupart des cas par des facteurs internes, tels qu’une
défaillance technique matérielle ou même une erreur humaine. Même le meilleur des logiciels de
sauvegarde ne pourra empêcher ce genre de problème. Afin que cette perte de données ne soit pas
irréversible, il est obligatoire de procéder à une sauvegarde des données.
Afin de prévenir toute perte, il est conseillé de créer une copie de sauvegarde de base de données sur
un support de stockage externe. Cette copie, aussi appelée BACKUP en anglais, permet aux éléments
d’être restaurés sur la base d’une sauvegarde à un instant T.
Tout d’abord, il existe deux sortes de sauvegardes bien distinctes : la sauvegarde en ligne et celle
hors ligne. Celle en ligne est créée sans obligation d’arrêter la base de données. Pendant le processus
d’enregistrement, cette base de données incorpore les modifications réalisées dans une zone distincte
et les ajoute seulement dans un deuxième temps dans le fichier correspondant. Si on arrête la base de
données pendant la durée d’enregistrement, on parle alors de sauvegarde hors ligne. Ce processus
présente l’avantage d’être facile à réaliser mais présente aussi l’inconvénient de rendre l’utilisation
des applications impossible pendant toute la durée de progression. C’est pour cette raison qu’il est
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recommandé de réaliser une sauvegarde hors ligne pendant la nuit, au moment où le trafic de
données est le plus bas.
Sauvegarde différentielle : une sauvegarde complète est réalisée au début d’une sauvegarde
différentielle. Ce processus se distingue du premier, car seules les nouvelles données ou
celles modifiées sont sauvegardées par la suite. Contrairement à la sauvegarde complète, on
économise de l’espace disque car les éléments modifiés et nouveaux sont copiés à chaque
sauvegarde différentielle jusqu’au prochain enregistrement complet. La récupération n’est
possible qu’avec la dernière sauvegarde complète en plus de la dernière différentielle.
Il existe plusieurs options pour sécuriser les systèmes de base de données. Le type de sauvegarde
adapté dépend des exigences de l’utilisateur voire de l’établissement. Les sauvegardes servant à
économiser de la place ne devraient jamais être privilégiées. Les supports de stockage externes tels
que les disques durs doivent être conservés dans un endroit séparé, un endroit protégé des vols et des
risques d’incendie. Par ailleurs, les données enregistrées doivent aussi être cryptées pour empêcher
des personnes tierces d’y accéder.
Vous avez décidé quelle sera votre solution de sauvegarde, la prochaine étape consiste maintenant à
choisir votre méthode d’exécution. Il existe beaucoup de possibilités et d’outils permettant la
sauvegarde de base de données telle que MySQL. La liste suivante en énumère quelques-unes :
MySQLDump : si votre connexion internet est rapide, vous pouvez travailler avec la
fonction intégrée de MySQL et la commande « mysqldump », est la plus rapide de toutes les
méthodes de sauvegarde.
phpMyAdmin : avec cette plateforme d’administration destinée aux bases de données SQL,
les utilisateurs peuvent exporter leurs fichiers au format souhaité, SQL par exemple. En
revanche, cela peut entraîner la rupture du script PHP sur le serveur si les bases de données
sont trop grosses. Par ailleurs, seules les sauvegardes inférieures à 2 Mo fonctionnent.
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BigDump : l’outil BigDump présente le complément parfait à phpMyAdmin car il peut
récupérer de grosses sauvegardes, à l’inverse d’une fonction de sauvegarde propre qui ne le
permet pas.
HeidiSQL : cette solution de sauvegarde pour le système Windows ne se base pas sur PHP,
c’est pourquoi il fonctionne très bien avec les grosses sauvegardes. Il manque cependant à cet
outils la possibilité d’automatisation du processus de sauvegarde, et ce malgré sa
ressemblance avec phpMyAdmin.
Les fichiers enregistrés dans les bases de données jouent un grand rôle dans le bon fonctionnement
des systèmes d’information. La fonctionnalité des applications dans le réseau est souvent directement
reliée à une base de données. Ces bases de données forment l’espace de stockage de données
sensibles.
En raison de son rôle important, il faut protéger son système de base de données en appliquant les
mesures appropriées. Pendant que les données doivent être sécurisées des attaques extérieures,
d’autres dangers internes menacent nos éléments en ligne tels que la défaillance du matériel ou les
erreurs humaines. Les sauvegardes fréquentes préviennent la perte de données et garantissent une
sécurité des informations à long terme.
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