Vous êtes sur la page 1sur 1

Les maternelles qui jouent aux prépas

Actualité. Les parcours d'excellence commencent de plus en plus tôt. Certains


établissements d'élite sélectionnent même leurs recrues dès l'âge de 4 ans, instaurant
une compétition acharnée qui touche tous les milieux. La rançon du succès scolaire?

Par Laurence Debril


Publié le 17/11/2012 à 09:00

Marceau (1) n'a pas réussi le test d'entrée à l'institution parisienne où sa mère
souhaitait l'inscrire. L'Ecole active bilingue Jeannine-Manuel (EABJM) est une
référence, un établissement d'élite. On y dispense les cours en français, en anglais, et
les élèves découvrent le chinois dès le CE 2. Ici, les conditions d'apprentissage sont
dignes d'un cinq-étoiles: locaux design, profs triés sur le volet, activités parascolaires
(danse, cuisine, théâtre...) plus nombreuses que n'en peuvent contenir les sept jours de
la semaine, conférences de haut niveau, bilans semestriels d'évaluation... Evidemment
aussi, les résultats sont excellents: 100 % de réussite au bac, 96% de mentions bien.
Evidemment, un tel niveau d'exigence implique une sélection drastique, tant sur le plan
intellectuel que psychique. Marceau a ainsi été jugé "immature" par le comité de
recrutement. Un peu dur pour un petit garçon de 4 ans. "Il a raté son test du
bonhomme, soupire, encore énervée, Jeanne, sa mère. Il fallait dessiner un
personnage. S'il est trop conceptuel ou trop moche, ça ne colle pas. Je vais retenter l'an
prochain, et nous préparerons l'examen ensemble, quitte à prendre quelques cours
avec un graphologue et un orthophoniste. Toutes les autres mamans le font. Si ça
marche..."

Un enchaînement naturel vers les voies royales


Quatre ans, c'est jeune. Mais en mettant leur progéniture sur les rails de l'excellence dès le premier
Playmobil, ces parents aux petits soins se disent que tout, ensuite, s'enchaînera naturellement …..

Vous aimerez peut-être aussi