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Université des Sciences & de la Technologie d’Oran « Med Boudiaf »-USTOMB

Faculté de Chimie-Département de Génie Chimique-(L3-Raffinage)-2023/2024

On mesure la viscosité d’un fioul avec un viscosimètre Engler. On mesure le temps


d’écoulement d’une quantité précise de fioul à travers l’orifice calibré d’une éprouvette. La
viscosité est proportionnelle au temps d’écoulement.

1) FIOUL LOURD 2) FIOUL DOMESTIQUE 3) EAU

La valeur de la viscosité se lit directement sur un abaque en fonction du type d’éprouvette et


du temps d’écoulement.

II-b) Le Point de trouble

Le point de trouble (P.T) correspond à la température critique à laquelle se forment les


premiers cristaux de paraffine.
En dessous de cette valeur le fioul n’est plus translucide mais opaque.
Cette valeur représente la première cote d’alerte car les cristaux de paraffine vont venir
boucher les filtres.
II-c) Le Point d’écoulement, point de congélation
Le point de congélation est la température au dessous de laquelle le fioul se fige
complètement et correspond donc à la limite de son pompage par aspiration.
Le point d’écoulement (P.E) indique la température à laquelle un fioul initialement figé se
remet à couler.
La limite administrative du point d’écoulement du fioul domestique est :
de –6 °C du 1er octobre au 31 mars,
de –3 °C du 1er avril au 30 septembre.
Les pétroliers garantissent toute l’année un fioul domestique avec un point d’écoulement
inférieur ou égal à –9 °C.
II-d) Le point d’éclair, point d’inflammabilité

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Le point d’éclair ou point d’inflammabilité est la température minimale à laquelle il faut


porter le fioul pour que ses vapeurs puissent s’enflammer si l’on approche une allumette.
A la température du point d’éclair, les vapeurs s’éteignent si l’on retire l’allumette.
Il détermine donc la limite de sécurité d’emploi et de stockage des huiles combustibles.
La législation autorise un minimum de 55°C pour le fioul domestique.
Au dessous de cette température, le fioul ne constitue donc aucun danger lors de sa
manipulation ou de son stockage.
Par contre il faudra veiller à ne pas le porter à une température supérieure dans les conduites
ou dans la citerne car il deviendrait très dangereux.

II-c) La densité

La densité est un paramètre physique, sans dimension, spécifique à chaque produit. Sa


connaissance à une importante valeur commerciale, car la cotation des pétroles bruts dépend
en partie de cette propriété.
Elle correspond au rapport de la masse volumique du pétrole sur la masse volumique de
l’eau distillée mesurées à des températures bien définies :

t1 (brut à t 1 °C)
Dt2 =
eau à t 2 C)
Le plus souvent, t1 = 15°C et t2 = 4°C.
Comme déjà mentionné dans le chapitre I, les densités du brut se situent généralement entre
0,800 et 1,000.
Les Anglo-Saxons expriment la densité par la Sp.Gr (Specific gravity 60/60) mesurée par le
rapport des masses volumiques du brut et de l’eau à la même température (60°F).
(brut à 60°F)
Sp.Gr (60°F/60°F) =
eau à 60 F)
D’après les mesures de la densité de l’eau à différentes températures, on a constaté que :

ρ (eau à 20°C) = 0,9982 ρ (eau à 4°C)

15
D = 0,99904 Sp.Gr (60°F/60°F)
Donc on peut déduire des équations ci-dessus, que : 4

La densité peut aussi être exprimé en degré A.P.I (°A.P.I : American Petroleum Institute)
141,5
(°A.P.I) = - 131,5
Sp.Gr
selon la relation : (60°F/60°F)

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III) Propriétés thermiques :


III-a) La distillation T.B.P (True Boiling Point)

 La distillation : C’est un procédé de séparation des substances d’un mélange liquide


dont les températures d’ébullition sont différentes.
Dans le cas du pétrole, c’est l’opération fondamentale qui permet de séparer de
grands groupes d’hydrocarbures que l’on appelle « coupes » ou « fractions». Cette
opération peut être réalisée à la pression atmosphérique ou sous vide.

 La distillation T.B.P, est une distillation préparatoire, destinée à séparer le brut en


plusieurs fractions pour des analyses ultérieures. Simulée en laboratoire, c’est la 1ere
opération menée sur les pétroles bruts. La courbe issue de cette distillation : T = ft
(% volume de distillat) est dite courbe TBP, qui est utilisée dans les calculs des
colonnes de traitement et de distillation. Elle permet également, de connaitre le
pourcentage des fractions importantes (essence, kérosène et gasoil) dans le pétrole
brut.

III-b) La distillation (A.S.T.M)

La distillation A.S.T.M (American Society of Testing Materials), est quasi-identique


à la T.B.P mais celle-ci s’applique à l’ensemble des pétroles stabilisés (débutanisés) à
l’exception des bruts trop légers et des bitumes. Elle fournit de précieux renseignements sur la
composition d’un produit pétrolier. L’essai de distillation A.S.T.M est régi par des normes, et
présente l’avantage d’être rapide.

L’appareil comporte un ballon de 100 ou 200 ml, chauffé par un bec Bunsen ou par une
plaque chauffante, les vapeurs de la fraction sont condensées par un mélange d’eau et de la
glace puis recueillis dans une éprouvette graduée.

Au début on note la température d’apparition de la première goutte du condensat, cette


température est le « point initial » de la distillation, ensuite les températures sont relevées
lorsque 5, 10, 20, …, 90 et 95% du produit sont distillés.

La température maximale enregistrée avant son décroissement est appelée le « point final »
de la distillation. On mesure à la fin, le volume du résidu restant dans le ballon.
Le bilan de matière sera : % Distillat +% Résidu + % Pertes = 100 % représentée par :

D % + R % + P % = 100 %
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La courbe : Température = ft (% total du distillat) est dite courbe de distillation (A.S.T.M). La


différence entre la température finale et initiale, permet de comparer la qualité des produits
distillés.

III-c) Le pouvoir calorifique

Le pouvoir calorifique représente la quantité de chaleur dégagée par la combustion


complète d’une unité de volume ou de masse d’un combustible lors d’une combustion
complète conduisant à la formation de CO2 et H2O.
On parlera de pouvoir calorifique supérieur (PCS) et de pouvoir calorifique inférieur (PCI)
selon que l’on considère l’eau produite par la combustion de l’hydrocarbure ramenée à l’état
liquide ou à l’état vapeur.
Pour le fioul, nous considérerons :
PCS = 12,8 kWh/kg PCI = 11,9 kWh/kg
(Le kilowatt-heure est une unité d’énergie est 1 kWh = 3,6 mégajoules = 3,6 MJ)
Le fioul n’étant pas utilisé dans les appareils à condensation du fait de sa teneur en soufre.
La seule grandeur véritablement utile en pratique est le PCI, puisque, dans les produits de
combustion des moteurs et des brûleurs, l’eau est rejetée sous forme de vapeur.
La relation entre le PCS et le PCI : PCS = PCI + Chaleur latente de vaporisation
PCS = PCI + meau Lv
meau : masse d’eau formée lors de la combustion de 1 (n) m3 du mélange gazeux.
Lv : Chaleur latente de vaporisation de l’eau.

Le PCI se calcule en déduisant par convention, du PCS la chaleur de condensation (2511


kJ/kg) de l'eau formée au cours de la combustion et éventuellement de l'eau contenue dans le
combustible.
Concernant la « chaleur latente de vaporisation » : (La combustion d'un produit génère, entre
autres, de l'eau à l'état de vapeur. Pour la vaporisation de 1 kg d'eau, à peu près 2600 kJ/kg
sont nécessaires).

III-d) La tension de vapeur Reid (T.V.R)

La tension de vapeur d’un hydrocarbure pur mesure la tendance des molécules à


s’échapper de la phase liquide pour engendrer une phase vapeur en équilibre
thermodynamique à une température donnée.

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La T.V.R mesure la teneur en fractions légères dans l’essence et caractérise sa volatilité et les
pertes au cours du transport et du stockage ; elle est mesurée en bar ou en kg/cm2.
(1bar=0,981kg/cm2). C’est aussi la pression développée par une essence placée à 100°F
(37,8°C) dans un appareil clos appelé bombe de Reid.

On remplit la cuve d’essence et on la met en contact avec la chambre à air ; on agite


l’ensemble et on place la bombe de Reid dans un bain Marie à 100°F ; lorsque l’équilibre est
atteint on lit la pression indiquée par le manomètre ; cette valeur correspond à la T .V.R de
l’essence emprisonnée.

Pour des raisons sécuritaires de transport et de stockage, la valeur de la (T.V.R) est limitée à
650 g/cm2 en été et 800 g/cm2 en hiver.

III-e) Le facteur de caractérisation (KU.O.P)

Les chercheurs Nelson Watson et Murphy de la société : (U.O.P) United Oil Products en
1937, ont proposé une formule simple pour caractériser les différentes familles des
hydrocarbures en calculant un facteur (KU.O.P) dit facteur de caractérisation qui permet la
classification ou la distinction des bruts selon le critère (P.O.N.A) déjà vu au Chapitre I.

1/3
(T(°R))
KU.O.P =
Sp.Gr (60°F/60°F)

T°(R) : La température d’ébullition du brut en degré Rankine.

Sp.Gr (60°F/60°F) : Specific Gravity (vu plus haut Chapitre II-II-c).

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