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Heteroptera
Heteroptera
Hétéroptères, Punaises
Caractéristiques
Les Hétéroptères ont en commun avec les Hémiptères les caractéristiques suivantes :
Les Hétéroptères présentent en plus les caractères propres suivants permettant de les reconnaître aisément :
les ailes antérieures (« hémélytres ») sont presque toujours composées de deux parties: la partie antérieure
rigide, coriacée (la « corie »), et la partie postérieure fine, membraneuse (la « membrane »), avec quelques
exceptions ;
le rostre est inséré à l'avant de la tête ;
des antennes de 4 ou 5 articles (invisibles chez les punaises aquatiques) ;
la présence d'une glande odorifère métathoracique ou dorsoabdominale.
Morphologie
Vue dorsale
Vue latérale
Vue ventrale
Morphologie d'une punaise (Pentatomomorpha). A Tête (zone rose) B. Thorax (zone jaune) C. Abdomen (zone bleue). 1. griffes 2.
tarses 3. tibia 4. fémur 5. trochanter 6. coxa (hanche) 7. mésosternum 8. œil composé 9. antennes 10. juga (joues) 11. labre 12.
buccules 13. tubercules antennifères 14. gorge 15. rostre 16. propleures 17. mésopleures 18. orifice odorifère 19. aire évaporatoire de
la glande 20. métapleures 21. sternites 22. stigmates abdominaux 23. connexivum (latérotergites) 24. apophyses des plaques
génitales 25. pronotum 26. scutellum 27. clavus 28. corie 29. exocorie 30. membrane .
Comme tous les insectes, les punaises ont un corps articulé en trois parties, tête, thorax et abdomen, avec divers appendices
(antennes, pattes, ailes).
La tête comporte des yeux composés, aux formes diverses (hémisphériques, réniformes), et entre ceux-ci ou en arrière, chez
certains groupes, des yeux simples appelés ocelles. Les antennes comportent quatre ou cinq segments, de forme, de longueur et
de structure variable, qui comportent des organes sensoriels importants (sensilles). En avant et en dessous de la tête est inséré un
rostre, issu de la transformation des mandibules, composé de parties formant un tube (labre et labium), qui ménagent des canaux
salivaires et alimentaires, et dans lesquelles des stylets acérés permettent de perforer les cibles (végétaux, animaux). Il est articulé
(trois ou quatre segments de longueur variable) sauf chez les Corixidae, chez lesquels les segments sont fusionnés. La base du
rostre peut être insérée entre deux buccules, petites excroissances. Le rostre est séparé de la partie avant du thorax par la gorge,
ce qui n'est pas le cas chez les autres hémiptères.
Le thorax comporte trois parties, prothorax antérieur, mésothorax médian et métathorax postérieur. Le prothorax est appelé
pronotum en face dorsale, et est un critère de détermination très important, quant à sa forme (quadrangulaire, trapézoïdale), ses
marges, d'éventuels bourrelets, callosités, élargissements, excroissances, motifs, ponctuation, etc. Le mésonotum comporte une
pièce centrale souvent triangulaire appelée scutellum, également déterminante pour l'identification. Il recouvre souvent la base
des ailes pour les protéger. Chez certains groupes, comme les Scutelleridae, le scutellum recouvre tout l'abdomen, faisant penser
aux élytres des coléoptères. La face ventrale présente des pleures (parties latérales) et des sternum (parties centrales) pour chaque
section (propleures, mésosternum, etc.). Sur les métapleures (pleures du métathorax) s'ouvre l'orifice de la glande odorifère,
accompagné d'une aire évaporatoire, parfois d'une gouttière qui servent également à l'identification. Chez les larves, les glandes
odorifères ouvrent sur la face dorsale de l'abdomen, caractère qui persiste chez les individus de certains groupes.
Le thorax porte également les pattes et les ailes. Les pattes sont composées de coxa (hanche), trochanter, fémur, tibia, et tarses
(entre 1 et 3 articles), qui portent des griffes et d'autres organes (arolia). Fémurs et tibias peuvent présenter des épines ou d'autres
excroissances. Chez plusieurs groupes prédateurs, les pattes antérieures sont ravisseuses, le tibia étant opposable au fémur et
venant s'insérer dans une gouttière. Les pattes postérieures peuvent être adaptées au saut ou à la nage (avec des franges ciliées les
transformant en pales natatoires).
Les ailes antérieures sont caractéristiques du sous-ordre, avec une partie antérieure coriacée, la « corie », et une partie postérieure
fine, parfois veinée, la membrane. La corie, en tant qu'organe caractéristique, et signe de « punaiséité », se retrouve dans le nom
de très nombreuses espèces ou familles de punaises: « Arachnocoris », « Carpocoris », « Dolycoris », « Anthocoridae »,
« Potamocoridae », « Pyrrhocoridae », etc. La corie se compose elle-même de plusieurs parties, le clavus, qui, lorsque l'aile est
repliée, se place contre le scutellum, l'endocorie, l'exocorie, et, chez certains groupes (Miridae, Anthocoridae etc.), d'une partie
terminale distincte, le cunéus. Les ailes postérieures sont toujours membraneuses. Chez un certain nombre d'espèces, les ailes
sont réduites voire absentes. Certaines espèces peuvent présenter un polymorphisme alaire, avec des individus aux ailes
entièrement développées (macroptères), et d'autres aux ailes atrophiées (brachyptères, microptères) ou absentes (aptères).
L'abdomen comprend les organes internes. Il est segmenté en sternites (face ventrale) et tergites (face dorsale). Chez certains
groupes, un élargissement de l'abdomen avec des paratergites forment un connexivum parfois coloré et caractéristique. Les
pièces génitales sont au bout de l'abdomen. Chez le mâle, la capsule génitale est appelée pygophore, qui peut être articulé comme
une rotule, permettant une mobilité lors de l'accouplement. Le pygophore comporte le phallus, et, de chaque côté des appendices,
les paramères. Leur forme sont des critères déterminants pour la majorité des espèces. Les femelles ont extérieurement des
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plaques génitales, certaines avec un ovipositeur, ainsi que des organes internes, vagin, spermathèque, glandes .
Le corps peut être plus ou moins recouvert de pilosité, plus ou moins dense et/ou plus ou moins longue. Les Gerromorpha ont
une pubescence ventrale dense et hydrofuge. Les parties coriacées (tête, pronotum, scutellum, cories), peuvent être plus ou moins
ponctuées, et chez certains groupes, développer des structures particulières, alvéolées (par exemple Tingidae) ou avec des
excroissances nombreuses.
Les larves ont 5 stades de développement après leur éclosion, passant par des mues. Elles n'ont pas d'ailes mais seulement des
ébauches alaires, selon les différents stades.
Ponte de Nezara Nezara viridula, Nezara viridula, Nezara viridula,
viridula, ici parasitée juvéniles stade I. juvénile stade II. juvéniles stade III.
par une guêpe du Encore groupés,
genre Anastatus mais loin des œufs.
(Eupelmidae).
Répartition et habitat
Les punaises se rencontrent partout dans le monde. Leurs habitats sont très divers et de trois types:
les habitats aquatiques (Nepomorpha), les punaises vivant sous l'eau, qu'elle soit stagnante ou courante,
douce, saumâtre ou marine;
les habitats subaquatiques, à la surface de l'eau (Gerromorpha);
et les habitats terrestres, que ce soit sur les rives, sous des pierres, dans la litière sous des écorces, dans les
plantes, des zones humides aux plus sèches.
D'un point de vue évolutif phylogénétique, il semble que le plus récent ancêtre commun des Hétéroptères était terrestre, avec
deux glissements vers le mode de vie aquatique chez les Nepomorpha et subaquatiques (surface de l'eau) chez les
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Gerromorpha .
Biologie
Alimentation
Les punaises ont trois modes d'alimentation: phytophages, prédatrices ou ectoparasites hématophages. Certaines ont un régime
mixte (phytophage et prédatrices). Dans tous les cas, elles utilisent leur rostre, organe piqueur-suceur tourné vers l'arrière, sous la
tête, composé de plusieurs segments (sauf chez les Corixidae), à l'intérieur duquel, des stylets mobiles permettent de piquer, avec
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des échancrures formant des canaux .
Phytophagie
La plupart des punaises Cimicomorphes et Pentatomomorphes se nourrissent de sèves végétales, piquant les tiges, les feuilles, les
fruits, les graines. Les Corixidae (Nepomorpha) mangent des algues et des plantes aquatiques, les Cydnidae (Pentatomomorpha)
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des racines. Certaines sont mycophages (Aradidae) .
Prédation
Nepidae sp.
(Nepomorpha) avec
un petit poisson
Hématophagie
Un petit nombre enfin sont ectoparasites hématophages : les Cimicidae (dont les punaises des lits) et les Triatominae
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(Reduviidae) sur des oiseaux et des mammifères, y compris l'humain ; les Polyctenidae sur des chauves-souris .
Digestion
Chez les punaises prédatrices, comme chez d'autres arthropodes, la digestion est externe, car elles n'ont pas de pièces buccales
masticatrices. Les glandes salivaires injectent un venin neurotoxique et des sucs digestifs dans la proie, qui la paralysent et la
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liquéfie, puis la punaise peut aspirer les fluides, comme le font les punaises phytophages . Cela explique le caractère très
douloureux de piqûres par des Nèpes, des Belostomes ou des Notonectes.
Les punaises peuvent abriter des bactéries symbiotes, qui leur fournissent des oligo-éléments ou vitamines qu'elles ne peuvent
synthétiser, ou qui sont impliquées dans leur digestion. Par exemple, des mycobactéries du genre Rhodoccocus sont observées
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chez les punaises triatomes vectrices de la maladie de Chagas (et chez un autre arthropode piqueur, la tique Ixodes ricinus ).
Elles jouent un rôle dans la physiologie du repas sanguin.
Chez certaines (chez les Pentatomidae, Tingidae, Miridae, Lygaeidae), la prise de nourriture peut provoquer des dégâts directs
aux végétaux (baisse de croissance, dessèchement des cellules de l'épiderme causant le phénomène de « grillures ») ou des
dégâts indirects (transmission d'agents phytopathogènes véhiculés par la salive lors de la prise du bol alimentaire, à l'origine de
phénomènes de nanismes, de jaunisses, de balais de sorcières et de dépérissements variés), mais elles sont rarement en nombre
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suffisant pour créer de tels dégâts .
D'autres espèces (chez les Miridae, les Anthocoridae, les Pentatomidae, les Nabidae) sont prédatrices et constituent des
auxiliaires des cultures en lutte biologique, en mangeant des espèces nuisibles (pucerons, thrips, acariens, aleurodes, œufs de
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papillons et de cicadelles, larves de mouches…) .
Les parasites hématophages des vertébrés, telle la punaise des lits peuvent causer des infestations très désagréables. Certains
Triatominae peuvent être des vecteurs de la maladie de Chagas (tripanosome), telles la vinchuca (Triatoma infestans), Triatoma
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protracta, ou Rhodnius prolixus, causant plus de 7 000 décès par an, et des atteintes à la qualité de vie des personnes affectées .
Vol
La plupart des espèces sont capables de voler, y compris les espèces aquatiques et de surface de l'eau. Toutefois, certaines
familles ou espèces sont brachyptères, microptères ou aptères, avec chez certaines espèces un polymorphisme alaire.
Reproduction
Les punaises se reproduisent avec différentes positions d'accouplement: tandems en ligne tête-bêche (cul à cul) comme chez le
Gendarme (Pyrrhocoridae); le mâle sur la femelle, mais avec ses organes génitaux atteignant la femelle par en dessous, ou non;
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ou côte à côte (en V) . Les organes génitaux peuvent permettre une rotation de 180°. Chez certaines espèces, le mâle reste
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accouplé après l'insémination, pour empêcher un autre mâle de féconder la femelle .
Le mécanisme de castration chimique existe chez les punaises, notamment Lygus hesperus (en) : lors de l'accouplement, le mâle
transfère à la femelle un composé répulsif avec son spermatophore, l'acétate de myristyle qui a une fonction anaphrodisiaque, la
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femelle perdant alors son pouvoir de séduction .
Chez certains groupes (notamment de Cimicimorpha), la fécondation a lieu par copulation traumatique, par laquelle le mâle
transperce directement l'abdomen de la femelle, causant une mortalité ou une diminution de l'espérance de vie des femelles.
Si l'immense majorité des punaises sont ovipares, il existe des exemples d'ovoviviparité, d'ovoviviparité incomplète et de
viviparité, qui ont été documentés pour les familles Polyctenidae, Cimicidae, Anthocoridae, Plokiophilidae, Microphysidae,
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quelques espèces d'Aradidae et de Lygaeidae .
Soins parentaux
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On a pu constater des soins parentaux chez plus de 60 genres (dans 14 familles et 4 infra-ordres) , notamment chez Elasmucha
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grisea ou Elasmucha lateralis , chez Sastragala (Acanthosomatidae, Pentatomomorpha) dont la femelle garde les œufs, puis
les juvéniles (jusqu'aux stades 2 à 5). Lorsque ces derniers deviennent trop grands pour rester sous elle, elle continue à les
défendre en faisant vibrer ses ailes pour intimider les prédateurs. Chez les Belostomatidae, espèces aquatiques (Nepomorpha), le
mâle protège les œufs: chez Belostoma et chez Abedus, la femelle pond sur les hémélytres du mâle qui porte les œufs jusqu'à leur
éclosion. Chez Lethocerus, les œufs sont pondus sur des végétaux légèrement au-dessus de l'eau, et le mâle surveille la ponte et
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la mouille régulièrement pour éviter la dessication . Chez des espèces de Rhynocoris (Reduviidae, Cimicomorpha), les œufs
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sont gardés par le mâle chez R. tristis, et par la femelle chez R. carmelita . Chez la tribu des Apiomerini (Reduviidae,
Harpactorinae), la femelle récolte et stocke de la résine, dont elle enduit les œufs qu'elle a pondus, pour les protéger de la
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dessication et de la prédation .
Femelle de Femelle Mâle d'Abedus
Pentatomidae d'Elasmucha grisea indentatus
(Carpocoris sp.) en veillant sur ses œufs (Belostomatidae,
train de pondre en attendant Nepomorpha),
l'éclosion portant les œufs sur
son dos.
Odeur
Ces productions odoriférantes font partie d'une stratégie multimodale de défense des
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Hétéroptères , dont les principales sont des signaux visuels, en arborant des couleurs vives afin de signaler un danger
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(aposématisme) , comme chez le gendarme, Graphosome rayé, ou divers Lygaeidae, ou au contraire par des couleurs
cryptiques; des signaux acoustiques d'avertissement stridulatoires; et des substances chimiques soit synthétisées par des glandes
exocrines, soit prises dans les plantes-hôtes. Ainsi, des espèces de Lygaeidae (Tropidothorax, Oncopeltus, Lygaeus, Spilostethus,
etc.) peuvent se nourrir de graines d'Asclepiadiaceae toxiques (Vincetoxicum, Cynanchum), et présentent une livrée rouge et
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noire avec des taches blanches ou jaunes très voyantes .
Prédateurs et parasites
Malgré leurs défenses, les hétéroptères peuvent être également les proies de nombreux organismes. Parmi ceux-ci, on peut
mentionner les Hétéroptères prédateurs, comme les Nabidae, les Reduviidae ou les Anthocoridae. La prédation peut également
être exercée par des Guêpes Sphécides, des fourmis, par des Araignées ou des Myriapodes (par exemple Lithobius), par des
oiseaux insectivores, ou encore par des reptiles (lézards).
Asilidae (Diptera) Punaise Rhynocoris Larve de Pentatomidae
ayant capturé une (Reduviidae) Pentatomoidea capturée par un
Tessarotoma mangeant une (probable Viréo à tête bleue
papillosa punaise Elasmostethus, (Vireonidae)
(Tessaratomidae, Pentatomidae Acanthosomatidae)
Pentatomorpha) capturée par une
araignée Xysticus
acerbus
(Thomisidae)
Goéland à bec
cerclé tentant de
capturer une
Pentatomidae
Les Hétéroptères ont également des endoparasites, notamment des Bactéries, des Protozoaires, des vers Nématodes, des insectes
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Hyménoptères ou Diptères, comme les Tachinaires (notamment Phasiinae), ainsi que des ectoparasites acariens . Les Phasiinae
(Ectophasia, Trichopoda, etc.), par exemple, pondent des œufs sur les punaises adultes (Pentatomidae, Scutelleridae, Coreidae,
Lygaeidae), dont la punaise n'arrive pas à se débarrasser. Dès qu'elle éclot, la larve pénètre dans la punaise en perforant sa
cuticule, puis se met à la manger de l'intérieur, sans toucher directement les organes vitaux, ce qui lui permet de laisser l'insecte
adulte vivant, et même d'hiverner en lui. Une fois mature, elle émerge de l'insecte par l'extrémité de l'abdomen, entraînant la mort
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rapide de la punaise .
Œuf de Trichopoda Guêpe samourai Guêpe samourai Platymeris
pictipennis sur la (Trissolcus (Trissolcus guttatipennis
tête d'une Nezara japonicus) pondant japonicus) (Reduviidae) avec
viridula (forme dans des œufs émergeant d'un œuf des acariens sur le
torquata) d'Halyomorpha d'Halyomorpha scutellum.
halys halys
(Pentatomidae). (Pentatomidae)
parasité.
Mezira tremulae
(Aradidae) couverte
d'acariens hors de
sa portée pour s'en
débarrasser.
Systématique
Historiquement, les trois types de milieux où se rencontrent les punaises, aquatiques, subaquatiques et terrestres, avaient donné
lieu à une classification des Hétéroptères en trois catégories par Dufour en 1833 : les « Hydrocorises »( kóris, « punaise » et
hydro, « eau »), qui correspondant aux Nepomorpha actuels; les « Amphibicorises » (du grec ancien ἀμφίβιος, amphíbios (« qui
vit dans deux éléments »), qui correspondent aux actuels Gerromorpha, et les « Géocorises »(du grec geo, « terre »), punaises
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terrestres . Pour certains auteurs, les deux dernières catégories étaient réunies en une seule, les Géocorises . Ces termes ont été
utilisés jusqu'à la fin des années 70.
La classification des Hétéroptères en sept infra-ordres est reconnue depuis les travaux de Schuh en 1979, qui a réanalysé, selon
une approche cladistique, les données collectées par Cobben en 1978 sur l'évolution des appareils buccaux et les méthodes
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d'alimentation .
31 32
Selon ITIS (16 janv. 2013) et Weirauch & Schuh (2011) :
infra-ordre Cimicomorpha ;
infra-ordre Dipsocoromorpha ;
infra-ordre Enicocephalomorpha ;
infra-ordre Gerromorpha ;
infra-ordre Leptopodomorpha ;
infra-ordre Nepomorpha ;
infra-ordre Pentatomomorpha.
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Bien que la monophylie des sept infra-ordres ait été démontrée par diverses études , leurs relations de parenté ne sont pas
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encore pleinement établies et plusieurs hypothèses phylogénétiques restent à confirmer . Les Hétéroptères dériveraient des
†Scytinopteroidea, une super-famille fossile de Cicadomorpha. Selon Li et al. (2012), le groupe basal des Hétéroptères seraient
les Nepomorpha, apparus au début du Trias. Les six autres infra-ordres seraient apparus
sur une courte période au cours du Trias moyen. Cimicomorpha et Pentatomomorpha
apparaissent comme des groupes frères dans un clade commun, mais les relations avec
les quatre autres infra-ordres restent à préciser. La plupart des super-familles de
Cimicomorpha et de Pentatomomorpha seraient apparues au Jurassique, mais leurs
familles modernes se seraient surtout diversifiées à partir du Crétacé, qui coïncide avec
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l'apparition et le développement des plantes à fleurs il y a 140 millions d'années .
Arbres phylogénétiques
Lygaeus equestris.
Selon Weirauch et al. (2018), les relations entre infra-ordres seraient les suivantes, avec
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les Nepomorpha comme groupe basal :
Heteroptera
Nepomorpha
Gerromorpha
Enicocephalomorpha
Dipsocoromorpha
Geoheteroptera
Leptopodomorpha
Terheteroptera
Cimicomorpha
Pentatomomorpha
Selon Liu et al. (2018), dont l'analyse est basée sur le génome mitochondrial, le groupe basal n'est plus les Nepomorpha, mais un
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clade contenant les Dispocoromopha, les Gerromorpha et les Enicocephalomorpha :
Heteroptera
Dipsocoromorpha
Gerromorpha
Enicocephalomorpha
Panheteroptera
Nepomorpha
Leptopodomorpha
Terheteroptera
Cimicomorpha
Pentatomomorpha
Écologie
Agroscope signale une augmentation des signalements de punaises (Heteroptera) dans les cultures. Il s'agit en particulier de
punaise ornée du chou Eurydema et autres punaises des brassicacées, de punaise des baies Dolycoris baccarum, et de punaises
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ternes Lygus. Leur prolifération est attribuée au réchauffement climatique .
Aspects culturels
Les Français utilisent parfois l'exclamation « punaise ! » pour exprimer un
sentiment de surprise aussi bien positif que négatif (expression familière,
substitut édulcoré de l'interjection « putain ! »).
Une « punaise de sacristie » est une personne dévote très attachée à
l'Église (expression familière).
Notes et références
Références taxonomiques
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(en) Référence Orthoptera Species File (http://orthoptera.speciesfile.org) : Atractomorpha heteroptera Bey-
Bienko, 1951 Non valide (https://orthoptera.speciesfile.org/otus/39619) (consulté le 16 janvier 2013)
(en) Référence Fauna Europaea : Heteroptera (https://fauna-eu.org/cdm_dataportal/taxon/7c9ab017-1489-48
b2-8037-ca2e0ec2bc6a) (consulté le 4 juin 2019)
(fr+en) Référence ITIS : Heteroptera Latreille, 1810 (https://www.itis.gov/servlet/SingleRpt/SingleRpt?search_
topic=TSN&search_value=103358) (consulté le 16 janvier 2013)
(en) Référence Paleobiology Database : Heteroptera Latreille 1810 (https://paleobiodb.org/classic/basicTaxo
nInfo?taxon_no=70516) (consulté le 16 janvier 2013)
(en) Référence World Register of Marine Species : Heteroptera (http://www.marinespecies.org/aphia.php?p=t
axdetails&id=151134) (+ liste espèces (http://www.marinespecies.org/aphia.php?p=taxlist&rComp==&tRank=220&vOnly=yes&
marine=no&pid=151134)) (consulté le 16 janvier 2013)
(en) Référence NCBI : Heteroptera (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/Browser/wwwtax.cgi?mode=Info
&id=33345) (taxons inclus (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/Browser/wwwtax.cgi?lin=s&p=has_linkout
&id=33345)) (consulté le 16 janvier 2013)
Références
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Heteroptera (Insecta: Hemiptera): insights from a combined morphological and molecular phylogeny. »,
Cladistics, vol. 35, no 1,2019, p. 67-105 (DOI 10.1111/cla.12233 (https://dx.doi.org/10.1111/cla.12233)).
2. Henri-Pierre Aberlenc (coordination), Les insectes du monde : biodiversité, classification, clés de détermination
des familles, Museo Éditions & Éditions Quae, 2020 (ISBN 978-2-37375-101-7 et 2-37375-101-1,
OCLC 1250021162 (https://worldcat.org/fr/title/1250021162), lire en ligne (https://www.worldcat.org/oclc/125002
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24 avril 2022)
4. « Pièces buccales des insectes : synthèse générale - » (https://passion-entomologie.fr/synthese-pieces-buccale
s-des-insectes/), 16 septembre 2019 (consulté le 24 avril 2022)
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