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ProgrammesdePhysique-Chimiedesfilières

MPSI/MP
PCSI/PSI
1-TSI/2-TSI
Programme
de Physique
en première année MP
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Programme de Physique en première année MP

Préambule

Objectifs de formation en physique


I
La réforme du programme de physique de la classe de MPSI est rendue nécessaire par l’évo-
lution des contextes scientifique, technique et pédagogique sur le plan international. Elle
permettra de réduire le décalage croissant entre la physique enseignée, la physique pratiquée
quotidiennement et telle qu’elle se manifeste en permanence via ses applications techno-
logiques et numériques. Elle s’inscrit aussi dans la continuité de l’esprit des programmes
du secondaire qualifiant menant au baccalauréat scientifique. Il vise à préparer les élèves
à la deuxième année de classe préparatoire et à apporter les connaissances fondamentales
indispensables à la formation générale d’un futur, ingénieur, enseignant ou chercheur.

La physique est une science à la fois théorique et expérimentale. Elle permet de découvrir
l’Univers de l’infiniment petit jusqu’à l’infiniment grand en passant par les échelles inter-
médiaires de la vie de tous les jours. Son enseignement s’appuie sur une approche théorique
mathématisée de la discipline et vise à élaborer des modèles, des plus simples aux plus
complexes, qui seront confrontés à l’expérience. Ces deux composantes de la démarche
scientifique s’enrichissent mutuellement et de façon cohérente. La formation dispensée
au cours des deux années de préparation doit ainsi, dans une approche équilibrée entre
théorie et expérience, apporter à l’élève les outils conceptuels et méthodologiques pour lui
permettre de comprendre le monde naturel et technique qui l’entoure et de faire l’analyse
critique des phénomènes étudiés. Les méthodes utilisées doivent encourager l’élève à de-
venir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la science
et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus d’études
dans les grandes écoles.

La démarche de modélisation occupe également une place centrale dans le programme


pour former les élèves à établir, de manière autonome, un lien fait d’allers - retours entre
le « monde » des objets, des expériences, des faits, et celui des modèles et des théories.
L’enseignant doit rechercher un point d’équilibre entre des approches complémentaires :
conceptuelle et expérimentale, abstraite et concrète, théorique et appliquée, inductive et
déductive, qualitative et quantitative. La construction d’un modèle passe aussi par l’utili-
sation maîtrisée des mathématiques dont un des fondateurs de la physique expérimentale,
GALILÉE, énonçait déjà qu’elles sont les langages dans lesquels est écrit le monde.

L’enseignement de physique est renforcé par une réhabilitation de la formation expérimen-


tale des élèves à travers les travaux pratiques (TP) et les expériences de cours.

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Chapitre Physique dans la première année MP

L’enseignement de la physique est enrichi par l’introduction d’activités numériques qui


permettront d’aborder de nombreux champs de la discipline. L’introduction d’activités
numériques dans le programme prend en compte la place nouvelle des sciences numériques
dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation. Elles offrent
aux élèves la possibilité :

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, par exemple par la prise en compte
d’effets non linéaires ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de physique ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus thé-
matiques. Deux activités numériques sont associées au thème « Mesures et incertitudes ».
Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informatique en lan-
gage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces élèves,
un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation familier
à l’élève en cours d’informatique. Le cas échéant, l’élève peut reporter l’exploitation du do-
cument fournie jusqu’à ce que la progression des cours d’informatique lui permettrait d’en
saisir le contenu.
En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que celui-
ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des enseigne-
ments. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de calcul
formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.
L’esprit de la démarche scientifique adoptée dans l’exécution du programme de physique,
empreinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute ques-
tion du programme :

de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des

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Programme de Physique en première année MP

paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
d’en rechercher l’impact pratique ;
de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la
science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus
d’études dans les grandes écoles

Repères pour l’enseignant


II
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entrainement et l’approfondissement ;
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;
valoriser l’approche expérimentale ;
contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;
procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques, les génies, électrique et mécanique, et l’informa-
tique, commun à tous les élèves de la voie MPSI ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

Communication à l’écrit et à l’oral


III
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des
objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa
classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et les savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou
à la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou

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Chapitre Physique dans la première année MP

de travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la com-


munication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

Évaluation des élèves


IV
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche de
collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat d’un
élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une déci-
sion quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; formatif et
sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que définis
par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration d’une
situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large pour
apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation avec les
objectifs de formation et les performances attendues des élèves. Il va de soi que les spécifi-
cités de la voie MPSI doivent se retrouver dans le contenu des deux approches, théorique
et expérimentale, ainsi que dans l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les pratiques
d’évaluation doivent respecter l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève moins à ré-
soudre les équations qu’à les poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère
théorique que pratique.

Organisation des programmes


V
Le programme de physique est organisé en deux parties «Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».
Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les ob-
jectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des savoir-
faire attendus.
La seconde partie, intitulée Contenu thématique , est structurée autour de cinq thèmes.
Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte des contraintes liées à la
formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle nationale, il est impé-
ratif de suivre la progression des sept thèmes dans l’ordre suivant :

1. Électronique
2. Optique

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Programme de Physique en première année MP

3. Mécanique
4. Introduction à la physique quantique
5. Thermodynamique
6. Électromagnétisme

L’ordre d’exposition, au sein de chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du
professeur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.

Trois annexes sont consacrées :

au matériel de physique nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;


aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de physique à la fin de l’année de la classe
de MPSI.

Formation expérimentale
La physique, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théo-
riques et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’en-
traîner et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques
leur apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et
technologiques étudiés et développent leurs savoirs et savoir-faire expérimentaux. Ils per-
mettent ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les
élèves un moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi de notions et de
concepts.
D’un autre côté l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de
réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à le
réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des résul-
tats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées. Une
séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement dite,
mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le pro-
fesseur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

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Chapitre Physique dans la première année MP

Objectifs de la formation expérimentale


VI
Le programme de physique introduit les activités expérimentales avec deux principaux
objectifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts
qui permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif
de préparation à l’évaluation des savoirs et savoir-faire expérimentaux acquis et par suite au
monde professionnel.
À ce propos, le programme de physique souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;
de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,
schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en physique y compris les plus récentes) ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entrainement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.
effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :
à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;
à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une situation expérimentale bien
choisie permettant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à
des lois simplificatrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre dif-
férents domaines de la physique, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience
sont indissociablement liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la
leçon. Le choix des thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et
de la responsabilité du professeur.

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Programme de Physique en première année MP

les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoirs et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine de la me-
sure et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de protocoles
simples associés à la mesure des grandeurs physiques les plus souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;
de faire usage d’un matériel sophistiqué (carte d’acquisition, oscilloscope numérique,
spectromètre à fibre optique . . .) de façon consciente et réfléchie. La mesure effectuée
avec l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux
doivent être clairs pour les élèves ;
d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être clairement motivées et non pas seulement dictées par la volonté
de minimiser l’effort à fournir) ;
de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait d’exposer
la théorie avant le TP ou laisser les élèves découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

Il est important de préciser par écrit, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maitrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

Organisation de la formation expérimentale


VII
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de
travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une notice succincte,
figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel » du présent programme. Son placement en
annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à la formation expérimentale,
est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pratiques dédiées à un appareil
donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences techniques associées.

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Chapitre Physique dans la première année MP

VII.1 Mesures et incertitudes

La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi physique. Ce thème intitulé « Mesures
et incertitudes » vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un processus
de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront
ensuite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.
En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années
préparatoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.
Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème « mesures et incertitudes
». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales, différents
effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des incertitudes-
types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
Erreur ; composante aléatoire et compo- ments ou à la méthode de mesure.
sante systématique de l’erreur. Notion d’in- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
certitude, incertitude type. type par une approche statistique (évalua-
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- tion de type A).
pagation des incertitudes. Écart normalisé. Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
Évaluation d’une incertitude-type. type par une autre approche que statistique
(évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.
. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à
l’aide d’une somme, d’une différence, d’un
produit ou d’un quotient.
Comparer entre elles les différentes contri-
butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.

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Programme de Physique en première année MP

Activité numérique : simuler, à l’aide


d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart
normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et
le résultat attendu par une modélisation.
. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de
variation des valeurs expérimentales
de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

VII.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie


L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de
travaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.
La prévention des différents risques repose, d’une part, sur la mise en sécurité des installa-
tions électriques, mécaniques, thermodynamiques, ... et des matériels exploités et, d’autre
part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation ou lors d’opération sur ou à

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Chapitre Physique dans la première année MP

proximité des différentes installations.


Des savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au
laboratoire de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.

Contenu Savoir-faire exigibles


. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.
Développer une attitude autonome dans la
prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-
tions de danger (H) et conseils de prudence
(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et
le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion ...
. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-
Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.
être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-
pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures

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Programme de Physique en première année MP

ou de gelures localisées potentiellement


graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de
Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des
pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-
ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.
. ...................................................................................
Risque sonore
. ...................................................................................
Le bruit au travail constitue une nuisance Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
majeure et peut provoquer des surdités nores, sonores ou ultrasonores.
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.
. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs
modes opératoires, celui qui minimise les
impacts environnementaux.
. ...................................................................................

VII.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des sujets,
des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des expériences de
cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du professeur : les thèmes
proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci peuvent être remplacés par tout
thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux connaissances du programme
de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux objectifs fixés par le programme
et permettre aux élèves de développer les connaissances et les savoir-faire nécessaires.
Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux développées à travers les objectifs des
différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux épreuves d’évaluation, écrites et
expérimentales, en classe et éventuellement aux concours. Elles peuvent faire l’objet de
questions aux épreuves écrites et orales.
Rappelons qu’à travers les thèmes des travaux pratiques, il faudra procéder à l’évaluation
des incertitudes types A et types B, à l’étude de leur propagation à l’aide d’un langage de

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Chapitre Physique dans la première année MP

programmation et à la présentation de la valeur numérique d’un résultat expérimental.

Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

Mesures et incertitudes

Connaître les origines des incertitudes.


Évaluer les incertitudes de mesure et leur propa-
gation.
Savoir évaluer une incertitude type et une incer-
titude élargie.
Estimer correctement le nombre de chiffres si-
gnificatifs à retenir dans le résultat.
Savoir utiliser une régression linéaire.
Simuler un processus aléatoire permettant de ca-
ractériser la variabilité de la valeur d’une gran-
1/ Incertitudes de
deur composée.
mesures
Simuler un processus aléatoire de variation des
valeurs expérimentales de l’une des grandeurs –
simulation Monte-Carlo – pour évaluer l’incer-
titude sur les paramètres du modèle.
Confronter plus efficacement l’expérience avec
un modèle théorique.
Réaliser une critique plus constructive du proto-
cole expérimental et/ou du modèle théorique.

Électronique

2/ Instrumentation Connaître des caractéristiques essentielles de


électronique au chaque appareil à l’aide de sa notice ou direc-
laboratoire, présentation, tement de l’appareil : impédance d’entrée, im-
réglage et règles pédance de sortie, bande passante selon le cas.
d’utilisation (1/2) Maîtriser l’utilisation des instruments électro-
niques

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Programme de Physique en première année MP

Évaluer une résistance d’entrée ou de sortie à


l’aide d’une notice ou d’un appareil afin d’appré-
3/ Présentation et hender les conséquences de leurs valeurs sur le
utilisation d’une station fonctionnement d’un circuit.
d’acquisition et de
traitement automatique Étudier l’influence des résistances d’entrée ou
des données (2/2) de sortie sur le signal délivré par un GBF, sur
la mesure effectuée par un oscilloscope ou un
multimètre.
Élaborer un signal électrique analogique pério-
dique simple à l’aide d’un GBF.
4/ Régimes transitoires
de circuits électriques Obtenir un signal de valeur moyenne, de forme,
RC, RL d’amplitude et de fréquence données.

Mesurer les caractéristiques d’un signal élec-


trique, amplitude, période, fréquence, valeur
5/ Régimes transitoires moyenne, valeur efficace, décalage temporel et
de circuits électriques déphasage.
RLC
Passer d’un décalage temporel à un déphasage
et inversement.
6/ Régime sinusoïdal
forcé et résonances du Repérer précisément le passage par un dépha-
circuit RLC sage de 0 ou π en mode XY.
Reconnaître une avance ou un retard de phase.
Mesurer une constante de temps.
Mesurer un temps de montée.
Estimer la durée du régime transitoire.
7/ Mesures de résistances
et d’impédances Confronter les résultats expérimentaux aux ex-
pressions théoriques.
Caractériser un phénomène de résonance.

8/ Étude d’un filtre passif Déterminer rapidement le type de filtre étudié


de premier ordre et d’un et de sa fréquence de coupure.
filtre passif de second Choisir de façon cohérente la fréquence
ordre d’échantillonnage et la durée totale d’acquisi-
tion.

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Chapitre Physique dans la première année MP

Visualiser un signal à l’aide de la carte d’acqui-


sition.
Réaliser l’acquisition d’un régime transitoire
9/ Présentation et
pour un circuit linéaire du premier ordre et ana-
utilisation d’une station
lyser ses caractéristiques.
d’acquisition
Réaliser l’acquisition d’un régime transitoire
pour un circuit linéaire du deuxième ordre et
analyser ses caractéristiques.
10/ ALI en régime
Tracer le diagramme de Bode en gain et en
linéaire : amplificateur
phase.
inverseur, amplificateur
non inverseur et suiveur Obtenir la réponse du filtre à un signal créneau
et à un signal triangulaire.
Mettre en évidence du caractère intégrateur
ou dérivateur d’un filtre dans son diagramme
asymptotique.
Illustrer l’utilité des fonctions de transfert pour
11/ ALI en régime
un système linéaire à un ou plusieurs étages.
linéaire : intégrateur,
dérivateur Vérifier la nécessité de la rétroaction sur l’entrée
inverseuse d’un amplificateur linéaire intégré
pour que le régime linéaire soit possible.
Observer les limitations dues aux imperfections
de l’amplificateur linéaire intégré : limitations
en courant, en tension et en fréquence.
12/ Étude d’un filtre actif Mettre en évidence du caractère intégrateur du
de premier ordre et d’un montage intégrateur et la condition sur la pé-
filtre actif de second riode du signal à intégrer.
ordre
Comparer les caractéristiques de deux filtres de
même ordre, l’un passif et l’autre actif.
Illustrer l’utilité des fonctions de transfert pour
un système linéaire à un ou plusieurs étages.
13/ ALI en régime
saturé : comparateur Identifier une résistance calibrée, une résistance
simple, comparateur à variable et un potentiomètre.
hystérésis, Mesurer une résistance et une impédance. Dé-
multivibrateur astable à tecter le caractère non linéaire d’un système par
amplificateur linéaire l’apparition de nouvelles fréquences.
intégré

17
Programme de Physique en première année MP

Optique

Vérifier des lois de SNELL-DESCARTES.


Vérifier Les conditions de GAUSS.

14/ Lois de la réflexion et Mettre en évidence les aberrations géomé-


de la réfraction triques de distorsion et chromatiques.
Reconnaître une lentille et un miroir conver-
gents et une lentille et un miroir divergents.
Éclairer un objet de manière adaptée.
Optimiser la qualité d’une image.
Vérifier l’existence des foyers.
Estimer une valeur approchée d’une distance
focale.
Mesurer une longueur sur un banc d’optique.
15/ Focométrie des Vérifier les relations de conjugaison et du gran-
lentilles minces et des dissement.
miroirs sphériques Choisir une ou plusieurs lentilles en fonction
des contraintes expérimentales.
Comprendre et réaliser le réglage de la lunette
autocollimatrice et du collimateur sur un spec-
trogoniomètre à prisme.
Créer ou repérer une direction de référence avec
ces systèmes optiques.

18
Chapitre Physique dans la première année MP

Mise en évidence du minimum de déviation.


Effectuer une mesure d’angle sur un gonio-
mètre.
Mesurer une longueur d’onde optique à l’aide
d’un goniomètre à prisme.
Mesurer l’indice du prisme et vérifier la loi de
Cauchy.
16/ Étude de quelques Procéder à l’évaluation des incertitudes-types B
instruments optiques de et leur propagation grâce à l’aide d’un langage
laboratoire et leur de programmation.
utilisation
Vérifier l’égalité des angles d’incidence et
d’émergence.
Visualiser les spectres d’émission atomique du
sodium, du mercure et de l’hydrogène.
Déterminer un spectre à l’aide d’un spectro-
mètre à fibre optique.
Comprendre et réaliser le réglage d’un système
optique.
Éclairer un objet de manière adaptée.
Optimiser la qualité d’une image.
17/ Réglage et utilisation
d’un spectrogoniomètre, Mesurer une longueur sur un banc d’optique.
spectroscope à prisme Étudier l’influence de la focale, de la durée d’ex-
position, du diaphragme sur la formation de
l’image. Utiliser ces instruments en focométrie
: détermination simple de la distance focale
image d’une lentille.

Mécanique

19
Programme de Physique en première année MP

Mettre en œuvre une méthode de stroboscopie


Réaliser et exploiter quantitativement un enre-
gistrement vidéo d’un mouvement : évolution
18/ Étude de temporelle des vecteurs vitesse et accélération.
mouvements par
Mettre en œuvre de capteurs de vitesse et d’ac-
enregistrements
célération.
numériques : la chute
libre Utiliser un capteur de force.
Étudier une loi de force par exemple à l’aide
d’un microcontrôleur.
Mesurer des frottements fluides.

Thermodynamique

Tracer le diagramme (P, v) lors d’un change-


ment de phase.
19/ Étude des isothermes
d’un corps pur. Exploiter les graphiques obtenus afin de déter-
miner un point critique, une chaleur latente de
vaporisation, et de visualiser le domaine de vali-
dité du modèle des gaz parfaits.
Tracer les isothermes d’un gaz.
Mesurer une température à l’aide d’un thermo-
mètre, d’une thermistance ou d’un capteur infra-
rouge.
20/ Caractéristique
Mesurer une pression.
statique d’un capteur.
Mise en œuvre d’un Distinguer le caractère différentiel ou absolu du
capteur de pression, de capteur.
température Mesurer une capacité thermique,
Mesurer une enthalpie de fusion.

20
Chapitre Physique dans la première année MP

21/ Mesures
Mettre en œuvre une machine thermique cy-
calorimétriques : mesure
clique ditherme.
d’une capacité thermique
et d’une chaleur latente Étudier une machine thermique cyclique di-
therme.
Faire un bilan énergétique.

Tracer le cycle parcouru par le réfrigérant sur


le diagramme enthalpique ou le diagramme de
22/ Étude d’une machine CLAPEYRON.
thermique cyclique
ditherme Calculer un rendement ou une efficacité.

Électromagnétisme

Mesurer un champ magnétique.


Vérifier la loi de BIOT et SAVART sur des bo-
bines de différentes formes.
23/ Production et mesure
du champ magnétique. Déterminer la topographie de champs, électro-
Spectre magnétique statique et magnétique.
Étudier la relation entre le champ magnétique
et le courant électrique.
Étudier la relation entre le champ magnétique
et le nombre de spires dans une bobine.
Créer un champ magnétique uniforme.

VII.4 Compte-rendu
La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé des courbes.
Si les élèves sont appelés à utiliser d’autres appareils, toutes les indications nécessaires
doivent leur être fournies.

21
Programme de Physique en première année MP

Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux
épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,
dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.

L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;
expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;
comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des
écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;
interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.
D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation heb-
domadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette évaluation,
il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre savoir-utiliser
et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme de physique comporte une introduction spécifique indiquant
les objectifs de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en
deux colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigible,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques et expérimentales supports
de la formation. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ;
le langage de programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités
numériques sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles.
Le professeur veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique
soit développée autour de l’exécution de ces activités.
Le programme a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de faciliter

22
Chapitre Physique dans la première année MP

la transition entre l’enseignement secondaire et le système des classes préparatoires. Pour


atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

d’introduire progressivement les outils et les méthodes de l’enseignement de physique


post-baccalauréat sur des situations conceptuelles aussi proches que possible de celles
qui ont été rencontrées au lycée ; en évitant, quand c’est possible, l’emploi d’outils
mathématiques non encore maîtrisés, liés à des concepts physiques nouveaux ;
de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-
matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scienti-
fiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique ;
de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation ;
de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettent en œuvre
leurs connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en phy-
sique.

Les têtes de chapitre sont très classiques, de façon que les acquis des élèves soient clairement
identifiés.

23
Programme de Physique en première année MP

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1-Lois générales dans le cadre


de l’approximation des régimes quasi- 2 27
stationnaires
1.2- Éléments de circuits linéaires en
régime continu ou quasi-stationnaires 8 28

1.Électronique 1.3- Régime transitoire


8 30

1.4- Régime sinusoïdal forcé


10 31

1.5- Filtrage linéaire


8 32

1.6- Amplificateur Linéaire Intégré


2 33

2.1- Approximation de l’optique géo-


métrique 6 35

2.2- Formation des images dans les


2- Optique conditions de Gauss 10 36

2.3- Modèles de quelques dispositifs


optiques 4 38

3.1- Description et paramétrage du


mouvement d’un point 12 39

24
Chapitre Physique dans la première année MP

3.2- Dynamique du point matériel


dans un référentiel galiléen, lois de 8 40
Newton
3.3-Puissance et travail d’une force.
Théorème de l’énergie cinétique 8 42

3.4-Mouvement de particules char-


3-Mécanique gées dans des champs électrique et ma- 4 43
gnétique, uniformes et stationnaires
3.5- Oscillateur linéaire à un degré de
liberté 10 44

3.6- Théorème du moment cinétique


4 45

3.7- Mouvements dans un champ de


forces centrales conservatives, mouve- 8 46
ment newtonien
3.8-Dynamique dans un référentiel
non galiléen 6 47

3- Introduction à la physique quan-


4- Introduction à tique 2 48
la physique
quantique

5.1- Descriptions microscopique et


macroscopique d’un système à l’équi- 12 50
libre
5.2-Statique des fluides dans un réfé-
rentiel galiléen 4 52

5.3- Premier principe de la thermody-


namique pour un système fermé 7 53

25
Programme de Physique en première année MP

5.4- Deuxième principe de la thermo-


5- dynamique pour un système fermé 8 55
Thermodynamique

5.5- Changement de phase d’un corps


pur 4 56

5.6-Étude des machines thermiques


6 56

6.1- Champ et potentiel électrosta-


tiques 12 58

6.2- Dipôle électrostatique


6- Électromagné- 6 60
tisme

6.3- Champ magnétostatique


8 61

6.4-Dipôle magnétique
4 62

ÉLECTROCINÉTIQUE
VIII
Les notions de courant et de tension, la loi des nœuds et la loi des mailles ont été abordés
au cycle du baccalauréat. Le régime transitoire, dans les circuits RC, RL et RLC, a été vu
pendant l’année terminale ; les élèves sont initiés à manipuler les équations différentielles
qui régissent ces phénomènes. Il convient d’exploiter ces acquis pour aborder les nouvelles
notions et de traiter les difficultés correspondantes. En revanche, le régime sinusoïdal, les
grandeurs efficaces, l’impédance, le filtrage, · · · sont des notions nouvelles. Il convient de les
introduire de manière progressive.
Ce programme s’appuie exclusivement sur les composants suivants : résistance, conden-
sateur, bobine inductive et amplificateur linéaire intégré (appelé autrefois amplificateur
opérationnel). Cependant, lors des travaux pratiques, il est possible de faire appel à des

26
Chapitre Physique dans la première année MP

composants intégrés ou non linéaires (filtres à capacité commutée, diodes, photorésistances,


etc.) dès lors qu’aucune connaissance préalable n’est nécessaire.
L’électronique recoupe fortement l’automatique qui est enseigné par le professeur de
sciences industrielles. Il importe donc chaque fois que cela est possible d’adopter un voca-
bulaire commun. Le professeur de sciences industrielles et le professeur de physique sont
invités à se concerter à cet effet.

Les objectifs généraux de cette partie sont :

comprendre le rôle joué par une équation différentielle dans l’étude de l’évolution
temporelle d’un système physique ;
distinguer le régime transitoire du régime permanent ;
déterminer les grandeurs électriques en régime permanent en remplaçant les bobines et
les condensateurs par des interrupteurs fermés ou ouverts ;
relier linéarité et principe superposition ;
savoir tracer, analyser et exploiter un diagramme de BODE ;
faire apparaître et exploiter les analogies formelles et comportementales entre les oscil-
lateurs électriques et mécaniques.

VIII.1 Lois générales dans le cadre de l’approximation des régimes


quasi-stationnaire
Cette partie pose les bases nécessaires à l’étude des circuits dans l’Approximation des
Régimes Quasi Stationnaires (ARQS). Si le programme se concentre sur l’étude des dipôles
R, L et C, il est possible, lors des travaux pratiques, de faire appel à des composants
intégrés ou non linéaires (filtres à capacité commutée, échantillonneur-bloqueur, diodes,
photorésistances, etc.) dès lors qu’aucune connaissance préalable n’est nécessaire.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Approximation des régimes quasi-stationnaires. L’ARQS sera présentée d’une façon qualita-
tive. On relie la condition d’application de
l’ARQS en fonction de la taille du circuit et
de la fréquence. L’origine théorique de cette
approximation sera discutée dans le cours
d’électromagnétisme en deuxième année.
La théorie générale des réseaux est hors
programme.
. ...................................................................................
Charge électrique, intensité du courant On justifie qualitativement que l’utilisation
électrique, bilan de charges, loi des nœuds. de grandeurs électriques continues est com-

27
Programme de Physique en première année MP

patible avec la quantification de la charge


électrique. On donne l’ordre de grandeur
des intensités dans différents domaines
d’application.
L’intensité du courant électrique dans une
branche orientée de circuit est définie comme
le débit de charges à travers une section du
conducteur.
La loi des nœuds traduit une conservation
de la charge en régime stationnaire. On ad-
met l’extension de cette loi aux régimes len-
tement variables.
La forme locale de l’équation de conserva-
tion de la charge électrique sera abordée en
classe de deuxième année.
. ...................................................................................
Potentiel, référence de potentiel, tension On donne l’ordre de grandeur des tensions
électrique, conventions d’orientation de la dans différents domaines d’application.
tension aux bornes d’un dipôle, loi de KIR-
CHHOFF des mailles.
La puissance électrique reçue par un dipôle.
Caractères générateur et récepteur.
. ...................................................................................

VIII.2 Éléments de circuits linéaires en régime continu ou quasi-


stationnaires
Cette partie aborde les lois de comportement reliant l’intensité et la tension pour les dipôles
modèles (résistance, condensateur, bobine, sources idéales). Il convient de signaler que la
mémorisation de toute formulation mathématique du théorème de MILLMAN est exclue.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Modélisation de dipôles : résistors (R), On cite les ordres de grandeurs des compo-
condensateurs (C), bobines (L). sants R, L, C.
Relation tension-courant. Un comportement linéaire est décrit par
une équation différentielle linéaire à cœf-
ficients constants.
On signale que tous les éléments d’un cir-
cuit réel sont représentés par des modèles
dont les domaines de validité possèdent des
limites ; cet aspect est surtout vu en travaux
pratiques.

28
Chapitre Physique dans la première année MP

On affirme les relations : q = C u c et


di
uL = r i + L
dt
La première sera établie dans le cours
d’électromagnétisme en première année et
la seconde dans le cours d’électromagné-
tisme en deuxième année.
. ...................................................................................
Sources libres ou indépendantes, sources On définit les sources et on en donne des
liées ou contrôlées, décrites par un modèle exemples.
linéaire.
. ...................................................................................
Association des résistances et des capacités Le théorème de KENNELY est hors pro-
en série, en parallèle. gramme.
. ...................................................................................
Résistance de sortie, résistance d’entrée. On explique les conséquences des valeurs
de ces résistances pour un appareil de me-
sure ou un générateur sur le fonctionne-
ment d’un circuit.
On étudie l’influence des résistances d’en-
trée ou de sortie sur le signal délivré par un
générateur sur la mesure effectuée par un
appareil de mesure.
. ...................................................................................
Propriétés des dipôles : Éventuellement non-linéaire.
Caractéristique courant – tension d’un di- On signale que la caractéristique intensité -
pôle. Point de fonctionnement. Association tension d’un dipôle est bornée.
de deux dipôles quelconques.
Limitations en courant et tension d’un di-
pôle.
Classification des dipôles.
. ...................................................................................
Ponts diviseurs de tension et de courant.
. ...................................................................................
Aspects énergétiques : énergie emmaga- On montre, par des considérations éner-
sinée dans un condensateur et dans une gétiques, que la charge d’un condensateur
bobine, puissance dissipée dans une résis-
tance (effet JOULE). et le courant qui traverse une bobine sont
continus en fonction du temps.
. ...................................................................................
Modélisations linéaires d’un dipôle actif : On montre à travers des exemples que
l’équivalence THÉVENIN - NORTON per-
générateur de courant (représentation de met de simplifier l’étude des circuits.
NORTON) et générateur de tension (re-

29
Programme de Physique en première année MP

présentation de THÉVENIN) ; équivalence


entre les deux modélisations.
. ...................................................................................
Loi des nœuds exprimée en termes de po- La mémorisation de toute formulation ma-
tentiels ou théorème de MILLMAN. thématique du théorème de MILLMAN est
exclue.
. ...................................................................................

VIII.3 Régime transitoire


Cette partie aborde l’étude des circuits linéaires du premier et du second ordre en régime
libre. Il s’agit avant tout de comprendre les principes des méthodes mises en œuvre et leur
exploitation pour étudier l’effet d’un système linéaire sur un signal. On mettra l’accent sur
la notion du régime transitoire et celle du régime permanent.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Étude des circuits RC, RL et RLC série sou- On écrit les équations différentielles sous
mis à un échelon de tension. Régime libre. les formes canoniques. Cette écriture est
Régime transitoire et régime permanent. l’occasion pour habituer les élèves à faire
Pulsation propre. Facteur de qualité. un rapprochement avec un autre phéno-
mène physique analogue.
On distingue, sur un relevé expérimental,
régime transitoire et régime permanent au
cours de l’évolution d’un système du pre-
mier ordre soumis à un échelon.
On détermine un ordre de grandeur de la
durée du régime transitoire. On met l’ac-
cent sur les analogies formelles et compor-
tementales entre les oscillateurs électriques
et mécaniques.
Activité numérique : mettre en œuvre la
méthode d’EULER à l’aide d’un langage
de programmation pour simuler la ré-
ponse d’un système linéaire du premier
ordre à une excitation de forme quel-
conque.
. ...................................................................................
Stockage et dissipation d’énergie. Bilan
énergétique. On réalise un bilan énergétique.
. ...................................................................................
Portrait de phase. On se contente de reconnaître le type de
régime transitoire à partir du portrait de
phase.

30
Chapitre Physique dans la première année MP

On peut utiliser un logiciel approprié pour


le tracé des portraits de phase.
. ...................................................................................

VIII.4 Régime sinusoïdal forcé


Cette partie aborde l’étude des circuits linéaires du premier et du second ordre en régime
forcé. Il s’agit avant tout de comprendre les principes des méthodes mises en œuvre et leur
exploitation pour étudier le comportement d’un signal traversant un système linéaire. On
mettra, en cours de mécanique, l’accent sur les analogies formelles et comportementales.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Signaux sinusoïdaux : amplitude, phase, Les concepts de régime transitoire et de ré-
pulsation, fréquence, valeur moyenne, va- gime sinusoïdal établi sont dégagés à partir
leur efficace, différence de phase entre deux de l’équation différentielle.
signaux synchrones. On justifie qualitativement l’intérêt des ré-
gimes sinusoïdaux forcés par leur rôle géné-
rique pour l’étude des régimes périodiques
forcés.
Le développement quantitatif sur l’analyse
de FOURIER sera vu en deuxième année.
. ...................................................................................
Représentation complexe d’une grandeur
sinusoïdale. On insiste sur la simplification apportée
par la notation complexe qui permet de
remplacer une équation différentielle par
une équation algébrique sur le corps des
nombres complexes.
On utilise la notation symbolique ( j ω ou
d
) pour une détermination rapide des ré-
dt
gimes sinusoïdaux établis ou des régimes
transitoires.
. ...................................................................................
Impédance et admittance complexes.
Associations série et parallèle.
Construction de FRESNEL.
. ...................................................................................
Loi des nœuds, loi des mailles, théorème de
MILLMAN.
. ...................................................................................
Étude du circuit LC. Étude du circuit RLC On met en évidence le rôle du facteur de

31
Programme de Physique en première année MP

qualité pour l’étude de la résonance en élon-


série : résonance du courant et de la ten- gation ou en tension.
sion aux bornes du condensateur, facteur de
qualité, acuité d’une résonance.
. ...................................................................................
La notion de puissance réactive et le théo-
Stockage et dissipation d’énergie. rème de BOUCHEROT sont hors programme.
Puissance instantanée, puissance moyenne
en régime sinusoïdal forcé, grandeurs effi-
caces. Facteur de puissance (cos(ϕ)).
. ...................................................................................
Bilan énergétique du circuit RLC série et du
circuit LC. On fait remarquer que le condensateur et
la bobine ne participent pas au bilan éner-
gétique moyen en régime sinusoïdal forcé
alors qu’ils jouent un rôle essentiel pendant
le régime transitoire.
. ...................................................................................
Transfert maximal de puissance d’un géné-
rateur vers une impédance de charge : no-
tion de charge adaptée, résonance en puis-
sance.
. ...................................................................................

VIII.5 Filtrage linéaire


L’objectif principal de cette partie n’est pas de former les élèves aux aspects techniques des
calculs des fonctions de transfert et des tracés de diagrammes de BODE mais de mettre
l’accent sur l’interprétation des propriétés du signal de sortie connaissant celles du signal
d’entrée et d’appréhender le rôle central de la linéarité des systèmes utilisés.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Fonction de transfert. On utilise une fonction de transfert donnée
Gain en décibels, déphasage, diagramme de d’ordre 1 ou 2 (ou ses représentations gra-
BODE (amplitude et phase). fréquence(s) de phiques) pour étudier la réponse d’un sys-
coupure à -3 décibels, bande passante, fac-
teur de qualité. tème linéaire à une excitation sinusoïdale, à
une somme finie d’excitations sinusoïdales,
à un signal périodique.
On habitue les élèves à prévoir les compor-
tements asymptotiques à haute fréquence
et à basse fréquence avant tout calcul ex-
plicite de la fonction de transfert. On les

32
Chapitre Physique dans la première année MP

habitue aussi à interpréter les zones recti-


lignes des diagrammes de BODE en ampli-
tude d’après l’expression de la fonction de
transfert.
On utilise la forme canonique de la fonction
de transfert.
. ...................................................................................
Filtres du premier et du second ordre, pas- On habitue les élèves à choisir un modèle de
sifs ou actifs : comportements asympto-
tiques. filtre en fonction d’un cahier des charges.
On explicite les conditions d’utilisation
d’un filtre afin de l’utiliser comme moyen-
neur, intégrateur, ou dérivateur.
Les filtres actifs font appel à l’amplificateur
linéaire intégré. Celui-ci est supposé idéal
et en fonctionnement linéaire. On signale
le passage de l’expression de la fonction de
transfert à l’équation différentielle.
La synthèse des filtres est hors programme.
Capacité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation, l’ac-
tion d’un filtre sur un signal périodique
dont le spectre est fourni. Mettre en évi-
dence l’influence des caractéristiques
du filtre sur l’opération de filtrage.
. ...................................................................................
Mises en cascade de filtres linéaires. On explique l’intérêt, pour garantir leur
fonctionnement lors de mises en cascade,
de réaliser des filtres de tension de faible im-
pédance de sortie et forte impédance d’en-
trée.
. ...................................................................................

VIII.6 Amplificateur linéaire intégré


Cette partie est une introduction de l’amplificateur linéaire intégré (ALI), en régime linéaire
puis en régime saturé ; elle doit être perçue comme une découverte et ne pas donner lieu à
des dérives calculatoires. L’amplificateur linéaire intégré est supposé idéal.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
L’amplificateur linéaire intégré : On cite les ordres de grandeur du gain dif-
- Présentation, symbole, polarisation. férentiel statique et du temps de réponse.

33
Programme de Physique en première année MP

- Caractéristique de transfert statique : les Les hypothèses du modèle idéal sont dé-
deux régimes de fonctionnement de l’ampli-
ficateur linéaire intégré. gagées, en faisant référence à l’impédance
d’entrée infinie, à l’impédance de sortie
nulle, au gain différentiel statique infini,
une saturation de la tension de sortie, une
saturation de l’intensité de sortie et à l’ab-
sence de décalages constants en courant ou
en tension.
. ...................................................................................
Amplificateur linéaire intégré en ré- L’amplificateur linéaire intégré est supposé
gime linéaire : idéal.
. ...................................................................................
Exemples de fonctionnement d’un amplifi- On fait constater la nécessité d’une rétroac-
cateur linéaire intégré idéal : montage am- tion sur l’entrée inverseuse pour que le ré-
plificateur non inverseur, montage amplifi- gime linéaire soit possible.
cateur inverseur, suiveur (adaptation d’im-
pédance), dérivateur et intégrateur. Les limitations en tension, en courant et en
fréquence (slew-rate) ainsi que les défauts
seront vus exclusivement TP.
. ...................................................................................
Amplificateur linéaire intégré en ré- L’amplificateur linéaire intégré est supposé
gime saturé : idéal.
. ...................................................................................
Comparateur simple.
Comparateur à hystérésis : montage, carac-
téristique de transfert, bistabilité.
Application : multivibrateur astable.
. ...................................................................................

OPTIQUE
IX
Cette partie traite la formation des images dans les conditions de GAUSS et propose une
ouverture sur la notion de guidage de la lumière par une fibre optique. Son objectif est de
maîtriser les applications pratiques dans ces conditions. Il permet ainsi d’aborder de nom-
breuses applications technologiques (lunette, appareil photographique, microscope, optique
d’un smartphone, etc.).
L’enseignement de l’optique géométrique, fondamentalement ancré sur l’expérience, pourra
être effectué pour l’essentiel dans le cadre de séances de travaux pratiques, au cours desquels
les élèves se familiarisent avec des montages simples. De cette approche expérimentale, com-
plétée avantageusement par l’utilisation de logiciels de simulation, on dégage et on énonce
quelques lois générales.

34
Chapitre Physique dans la première année MP

Le caractère de cet enseignement donne inévitablement au professeur l’occasion d’interroger


le concept de modèle en physique et d’en identifier les limites de validité, et aussi de faire ob-
server des phénomènes, telles les aberrations, dont le traitement est hors programme. On se
borne dans ces conditions à l’observation de ces phénomènes, en l’accompagnant éventuel-
lement d’un bref commentaire, mais on ne cherche pas à en rendre compte par une théorie
détaillée. Dans cet esprit, les élèves sont initiés à l’ensemble des aspects expérimentaux de
l’optique géométrique. Il convient ainsi de renforcer leur niveau sur le plan expérimental et
de présenter quelques notions théoriques. L’objectif est de ramener les élèves à maîtriser les
constructions géométriques et l’utilisation des relations de conjugaison, et de les préparer à
l’utilisation des composants dans le thème de l’optique ondulatoire en seconde année.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

connaître l’approximation de l’optique géométrique et les conditions de GAUSS ;


maîtriser les outils de l’optique géométrique (rayon lumineux, principe d’indépendance
des rayons lumineux, principe du retour inverse, relations de conjugaison) ;
caractériser une source lumineuse par son spectre ;
savoir utiliser les instruments de l’optique géométrique.

IX.1 Approximation de l’optique géométrique


Cette partie a pour objectifs de classer les sources lumineuses selon leur spectre, de décrire
la propagation de la lumière dans le cadre de l’optique géométrique, d’énoncer les lois de
SNELL-DESCARTES et d’étudier quelques applications de ces lois.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Présentation des sources lumineuses : lampes Aucune connaissance sur les sources de lu-
spectrales, sources de lumière blanche, la- mière, notamment les mécanismes d’émis-
ser et diode laser. sion n’est exigible.
Spectre. On caractérise une source lumineuse par
Modèle de la source lumineuse ponctuelle son spectre.
monochromatique. On relie la longueur d’onde dans le vide et
la couleur.
. ...................................................................................
Propagation de la lumière dans les milieux On se limite à un milieu transparent, li-
matériels. néaire, homogène et isotrope.
Indice d’un milieu transparent. On relie la longueur d’onde dans le vide et
la longueur d’onde dans le milieu.
. ...................................................................................
Approximation de l’optique géométrique. On introduit l’approximation de l’optique
Notion de rayon lumineux, propagation géométrique lors d’une approche descrip-
rectiligne dans un milieu homogène, cas tive et expérimentale de la diffraction. La

35
Programme de Physique en première année MP

d’un milieu non homogène. Limite du modèle. notion du rayon lumineux est l’occasion
pour mettre en valeur l’importance du mo-
dèle dans la physique.
. ...................................................................................
Principe du retour inverse de la lumière.
Principe d’indépendance des rayons lumi-
neux.
. ...................................................................................
Lois de SNELL-DESCARTES : réflexion On vérifie expérimentalement les lois de
et réfraction d’un faisceau lumineux, plan la réflexion et de la réfraction lors d’une
d’incidence, lois de la réflexion, lois de la ré-
fraction, réfraction limite, réflexion totale. séance de travaux pratiques.
Le dioptre sphérique est hors programme.
. ...................................................................................
Fibre optique à saut d’indice : On fait remarquer que les rayons parvenant
cône d’acceptance. Dispersion intermodale dans la fibre avec des angles d’incidence dif-
d’une fibre à saut d’indice. férents suivent des chemins optiques (ou
modes) différents et qu’à chaque mode cor-
respond un temps de parcours entraînant
une dispersion intermodale.
On montre, en se limitant au cadre de l’op-
tique géométrique, que les signaux asso-
ciés aux rayons d’angles nul et maximal se
brouillent au bout d’une distance dont on
estimera l’ordre de grandeur.
. ...................................................................................
Prisme optique : section principale, angle On exploite l’unicité du minimum de dévia-
au sommet d’un prisme, déviation vers la tion et le principe du retour inverse pour
base, angle de déviation, minimum de dé- montrer l’égalité des angles d’incidence et
viation, indice d’un prisme, dispersion de la d’émergence.
lumière par un prisme.
. ...................................................................................

IX.2 Formation des images dans les conditions de GAUSS


Cette partie traire de la construction des images dans les conditions de Gauss et de l’exploi-
tation des formules de conjugaison et de grandissement transversal de DESCARTES et de
NEWTON fournies.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Système optique centré.
Notion de stigmatisme et d’aplanétisme.

36
Chapitre Physique dans la première année MP

. ...................................................................................
Miroir plan, relation de conjugaison, gran-
dissement transversal.
. ...................................................................................
Conditions de l’approximation de GAUSS.
Notions sur les aberrations. On énonce et on vérifie expérimentalement
les conditions de GAUSS, et on met en évi-
dence les aberrations géométriques de dis-
torsion et chromatiques. On admet le stig-
matisme et l’aplanétisme dans les condi-
tions de GAUSS.
On relie les conditions de GAUSS aux carac-
téristiques d’un détecteur.
. ...................................................................................
Éléments des systèmes optiques centrés
dans les conditions de GAUSS, foyers prin-
cipaux et secondaires, plans focaux, sys-
tème afocal.
. ...................................................................................
Lentilles sphériques minces dans les condi- On insiste sur la construction des rayons lu-
tions de GAUSS : représentation symbo- mineux et sur les contraintes de distance
lique, propriétés du centre optique, foyers objet-image et de grandissement linéaire
principaux et secondaires, distance focale, pour le choix des lentilles de projection.
vergence, formation d’image ; mise en On montre que les constructions géomé-
œuvre d’un objet réel ou virtuel, à distance triques permettent d’obtenir les formules
finie ou infinie. de conjugaison et de grandissement.
Relations de conjugaison, grandissement On établit la condition D Ê 4 f ′ pour for-
transversal, grandissement angulaire. mer l’image réelle d’un objet réel par une
lentille convergente.
L’étude générale des systèmes centrés et
des systèmes catadioptriques est hors pro-
gramme.
La formule de GULLSTRAND est hors pro-
gramme.
. ...................................................................................
Miroirs sphériques dans les conditions de Les relations de conjugaison et de grandis-
sement des miroirs sphériques sont four-
GAUSS : propriétés du centre optique, nies.
foyers principaux et secondaires, distance
focale, vergence, formation d’image ; mise
en œuvre d’un objet réel ou virtuel, à dis-
tance finie ou infinie. Relations de conjugai-

37
Programme de Physique en première année MP

son, grandissement transversal, grandisse-


ment angulaire.
. ...................................................................................

IX.3 Modèles de quelques dispositifs optiques


Cette partie a pour objectif d’étudier quelques dispositifs optiques modélisés par une lentille
ou une association de lentilles.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Modèle de l’œil On modélise l’œil comme l’association
Modélisation, punctum proximum, punc- d’une lentille de vergence variable et d’un
tum remotum, accommodation. Limite de capteur plan fixe. On dégage le rôle de l’œil
résolution. : processus d’accommodation, distance mi-
nimale de vision distincte, limite de résolu-
tion angulaire et vision de détails, champ
visuel.
Aucune question ne peut porter sur le fonc-
tionnement de l’œil.
. ...................................................................................
Modèle de l’appareil photographique On modélise l’appareil photographique
Modélisation, profondeur de champ. In- comme l’association d’une lentille et d’un
fluence de la focale, de la durée d’exposi- capteur.
tion, du diaphragme sur la formation de On compare des images produites par un
l’image. Rôle du capteur sur la qualité de appareil photographique numérique four-
cette image. nies et on discute l’influence de la focale, de
la durée d’exposition, du diaphragme sur la
formation de l’image et le rôle du capteur
sur la qualité de cette image.
. ...................................................................................
Lunette astronomique On modélise une lunette astronomique par
Constitution de la lunette astronomique, l’association d’un objectif et d’un oculaire.
système afocal, grossissement.
. ...................................................................................

MÉCANIQUE
X
De façon générale, l’étude de la mécanique vise à doter l’élève d’un socle de connaissances
et des compétences de base nécessaires pour la compréhension des lois du mouvement et
avoir une certaine maîtrise des outils mathématiques ou numériques indispensables.
Hormis l’étude du mouvement dans un référentiel non galiléen, la majorité des notions ont

38
Chapitre Physique dans la première année MP

été abordées en secondaire. Il convient de les rappeler et de traiter les difficultés correspon-
dantes en insistant sur les applications.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

conduire de manière autonome l’étude d’un problème de mécanique : définir un système,


choisir un référentiel d’étude éventuellement non galiléen en évaluant les avantages et
les inconvénients de ce choix, choisir un système de repérage, procéder à un bilan com-
plet des forces appliquées, choisir une méthode de mise en équations lorsque plusieurs
méthodes sont possibles ;
modéliser une situation et prendre conscience des limites d’un modèle ou d’une théorie ;
identifier et utiliser des grandeurs conservatives ;
effectuer un bilan énergétique en mécanique ;
réaliser des constructions graphiques claires et précises pour appuyer un raisonnement
ou un calcul ;
comprendre la représentation des solutions dans un portrait de phase ;
utiliser divers outils (discussions graphiques, résolution analytique, résolution numé-
rique) pour discuter les solutions de la ou des équations différentielles modélisant l’évolu-
tion temporelle d’un système ; dégager les similitudes de comportement entre systèmes
analogues par une mise en équation pertinente utilisant variables réduites et paramètres
caractéristiques adimensionnés.

X.1 Description et paramétrage du mouvement d’un point


Dans cette partie, il s’agit d’aborder la description et paramétrage du mouvement d’un point,
ce qui nécessite d’introduire les principaux systèmes de coordonnées : cartésiennes, polaires,
cylindriques et sphériques. Le but est de permettre aux élèves de disposer d’outils efficaces
sans formalisme excessif. Il convient de motiver l’étude par des exemples variés de mouve-
ments de systèmes réels assimilable à des points, afin de familiariser progressivement les
élèves avec l’algébrisation des grandeurs dans un contexte relevant de la physique et de fa-
miliariser les élèves progressivement avec les opérations de projection et de dérivation de
grandeurs vectorielles. Les mouvements rectilignes et circulaires, tirés par exemple d’expé-
riences de cours ou d’enregistrements photo ou vidéo, constituent une occasion pour habi-
tuer les élèves à la pratique des analyses qualitatives des comportements cinématiques de
systèmes réels assimilés à un point. Dans ce dernier cas, on réalise et on exploite quantita-
tivement un enregistrement vidéo d’un mouvement en étudiant l’évolution temporelle des
vecteurs vitesse et accélération.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Espace et temps classiques. On se limite à la description du mouve-
Référentiel d’observation. ment sans s’intéresser aux causes du mou-
Caractère relatif du mouvement. Caractère vement.

39
Programme de Physique en première année MP

absolu des distances et des intervalles de On précise la différence entre référentiel et


temps. repère.
On cite une situation où la description clas-
sique de l’espace ou du temps est prise en
défaut.
. ...................................................................................
Paramétrage d’un point en mouvement. On définit les coordonnées cartésiennes, cy-
Vecteurs position, vitesse et accélération. lindriques et sphériques, ainsi que les bases
Systèmes de coordonnées cartésiennes, cy- associées. On souligne que le paramétrage
lindriques, polaires et sphériques. et la base de projection doivent être adaptés
Vecteurs position, déplacement élémen- au problème posé.
taire, vitesse et accélération en coordon- On exprime à partir d’un schéma le dépla-
nées cartésiennes et cylindriques, vecteurs cement élémentaire dans les différents sys-
position et vitesse en coordonnées sphé-
riques. tèmes de coordonnées, on construit le tri-
èdre local associé et on en déduit géomé-
triquement les composantes du vecteur vi-
tesse en coordonnées, cartésiennes, cylin-
driques et sphériques.
. ...................................................................................
Exemples de mouvement : mouvement de On identifie les degrés de liberté d’un mou-
vement. On choisit un système de coordon-
vecteur accélération constant, mouvement nées adapté au problème.
rectiligne sinusoïdal, mouvement circulaire
uniforme et non uniforme.
. ...................................................................................
Repérage d’un point dont la trajectoire est On situe qualitativement la direction du
connue. vecteur vitesse et du vecteur accélération
Expressions intrinsèques de la vitesse et pour une trajectoire plane. On exploite les
de l’accélération : coordonnée curviligne, liens entre les composantes du vecteur ac-
rayon de courbure, repère de FRENET. célération, la courbure de la trajectoire, la
Vitesse et accélération dans le repère de norme du vecteur vitesse et sa variation
FRENET pour une trajectoire plane. temporelle.
. ...................................................................................

X.2 Dynamique du point matériel dans un référentiel galiléen, lois de


NEWTON
Dans cette partie, on vise à renforcer chez l’élève l’aptitude à conduire de manière autonome
l’étude d’un problème de mécanique : définir un système, choisir un référentiel d’étude
en évaluant les avantages et les inconvénients de ce choix, choisir un système de repérage,
procéder à un bilan complet des forces appliquées, choisir une méthode de mise en équations

40
Chapitre Physique dans la première année MP

lorsque plusieurs méthodes sont possibles. Un autre but de cette partie est de confronter
les élèves, à travers quelques exemples, aux subtilités de la modélisation d’une situation
physique et de prendre conscience des limites du modèle adopté.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Notion de masse. On définit le point matériel comme un so-
Notion de point matériel. lide dont les dimensions sont négligeables
devant une distance caractéristique du sys-
tème.
. ...................................................................................
Quantité de mouvement d’un point maté-
riel.
. ...................................................................................
Première loi de NEWTON : principe d’iner- On affirme l’existence de référentiels gali-
tie. Référentiels galiléens. léens sans se préoccuper de les rechercher.
On décrit le mouvement relatif de deux ré-
férentiels galiléens.
. ...................................................................................
Notions sur les quatre interactions fonda- On distingue les interactions de portée illi-
mentales. mitée de celles dont la portée est limitée à
la dimension du noyau atomique.
. ...................................................................................
Notion de force. On établit un bilan des forces sur un point
Force de gravitation, poids d’un corps, matériel et on en rend compte sur un
force électrostatique ou interaction cou- schéma.
lombienne, tension du fil, force de rappel
élastique, réaction du support, force de LO-
RENTZ , force de frottement fluide linéaire.
Poussée d’ARCHIMÈDE.
. ...................................................................................
Troisième loi de NEWTON, ou loi des ac-
tions réciproques.
. ...................................................................................
Deuxième loi de NEWTON pour un point
matériel dans un référentiel galiléen.
Modèle du champ de pesanteur uniforme
au voisinage de la surface d’une planète.
Mouvement dans le champ de pesanteur
uniforme en l’absence de frottement.
. ...................................................................................
Modèles d’une force de frottement fluide. On exploite l’équation différentielle : ana-
Mouvement dans le champ de pesanteur lyse en ordres de grandeur, détermination
uniforme en présence de frottement fluide, de la vitesse limite, utilisation des résultats
obtenu par simulation numérique. On écrit
l’équation différentielle sous forme adimen-

41
Programme de Physique en première année MP

sionnée. Activité numérique : tracer la


trajectoire d’un point matériel dans le
cas d’une chute en présence de frotte-
ments.
. ...................................................................................
Tension d’un ressort. Pendule élastique.
Tension d’un fil. Pendule simple.
. ...................................................................................

X.3 Puissance et travail d’une force. Théorème de l’énergie cinétique


Cette partie vise à construire une démarche fondée sur la conservation de certaines gran-
deurs : effectuer un bilan énergétique en mécanique, identifier et utiliser des grandeurs
conservatives, réaliser des analyses graphiques ou numériques par exemple pour décrire un
comportement à partir d’une représentation graphique de l’énergie potentielle dans le cas
d’un mouvement conservatif.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Puissance et travail d’une force dans un On signale le caractère moteur ou résistant
référentiel. d’une force dans un référentiel.
. ...................................................................................
Énergie cinétique. Théorème de l’énergie On précise que la puissance dépend du ré-
cinétique. férentiel.
. ...................................................................................
Champ de force conservative. On fonde le concept d’énergie potentielle
Énergie potentielle. sur l’expression du travail de la force consi-
Lien entre un champ de force conservative dérée.
et l’énergie potentielle. Gradient. On calcule les énergies potentielles de pe-
santeur (g supposé constant), gravitation-
nelle, coulombienne, élastique.
On déduit qualitativement, en un point du
graphe d’une fonction énergie potentielle,
le sens et l’intensité de la force associée.
. ...................................................................................
On distingue force conservative et force
Énergie mécanique. non conservative.
Théorème de l’énergie mécanique.
Mouvement conservatif. Intégrale première
de l’énergie.
. ...................................................................................
Application : utilisation d’une représenta- On s’intéresse à des mouvements à un seul
tion graphique de l’énergie potentielle. degré de liberté. On établit l’équation diffé-
Positions d’équilibre d’un point matériel, rentielle du mouvement du point matériel
stabilité. Petits mouvements au voisinage au voisinage d’une position d’équilibre.

42
Chapitre Physique dans la première année MP

d’une position d’équilibre stable, pulsation On évalue l’énergie minimale nécessaire


propre. Approximation locale par un puits pour franchir la barrière.
de potentiel harmonique. Activité numérique : à l’aide d’un lan-
Barrière de potentiel. gage de programmation, résoudre nu-
mériquement une équation différen-
tielle du deuxième ordre non-linéaire et
faire apparaître l’effet des termes non-
linéaires.
. ...................................................................................

X.4 Mouvement de particules chargées dans des champs électrique et


magnétique, uniformes et stationnaires
Cette partie introduit l’expression de la force de LORENTZ. L’étude porte sur deux cas
particuliers importants : mouvement d’une particule chargée dans un champ électrostatique
uniforme, puis dans un champ magnétostatique uniforme où le vecteur vitesse initiale
est perpendiculaire à ce dernier. À ce stade, les élèves sont censés être opérationnels sur
la résolution de l’aspect mathématique. Pour illustrer cette partie, on présentera diverses
applications concrètes : accélération de particules chargées par un champ électrique dans les
domaines médical et industriel (contrôle non destructif), accélérateurs de particules à haute
énergie · · · Il convient de signaler que cette partie se prête à une ouverture vers la dynamique
relativiste. Ceci ne doit en aucun cas être prétexte à des débordements, en particulier sous
forme de dérives calculatoires ; l’élève doit savoir exploiter des expressions fournies de
l’énergie et de la quantité de mouvement d’une particule relativiste pour interpréter certains
phénomènes physiques ou résultats expérimentaux.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Force de LORENTZ exercée sur une parti- On justifie par un calcul d’ordre de gran-
cule chargée par les champs électrique et deur que le poids d’une particule chargée
est négligeable devant la force électroma-
magnétique (uniformes et indépendants du gnétique.
temps).
. ...................................................................................
Puissance de la force de LORENTZ. On précise qu’un champ électrique peut
modifier l’énergie cinétique d’une particule
alors qu’un champ magnétique peut cour-
ber la trajectoire sans fournir d’énergie à la
particule.
. ...................................................................................
Mouvement d’une particule chargée dans On caractérise le mouvement de la par-
un champ électrique uniforme dans le vide. ticule chargée comme un mouvement à
vecteur-accélération constant. On effectue

43
Programme de Physique en première année MP

un bilan énergétique pour calculer la vi-


tesse d’une particule chargée accélérée par
une différence de potentiel. On signale la
limite du domaine de validité de la méca-
nique newtonienne en s’appuyant sur les
expressions fournies E c = (γ − 1)mc 2 et
p = γmv .
. ...................................................................................
Mouvement d’une particule chargée dans On montre la conservation de l’énergie ci-
un champ magnétique dans le vide dans le nétique.
cas où le vecteur vitesse initiale est perpen-
diculaire au champ magnétique.
. ...................................................................................

X.5 Oscillateur linéaire à un degré de liberté

Dans cette partie, on aborde l’oscillateur linéaire à un degré de liberté amorti par frottement
visqueux en régime libre puis forcé, afin de comprendre les principes des méthodes mises
en œuvre et leur exploitation. L’évolution temporelle de l’oscillateur linéaire peut utiliser
divers outils (discussions graphiques, résolution analytique, résolution numérique) pour
discuter les solutions des équations différentielles. Les élèves sont amenés à comprendre
la représentation des solutions dans un portrait de phase et à en faire l’interprétation.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Régimes libres d’un oscillateur harmonique On met l’équation différentielle sous une
à un degré de liberté amorti par frottement forme canonique.
visqueux. On explique, à travers un exercice, la nature
Rôle de l’amortissement. Facteur de qua- du filtrage introduit par un dispositif méca-
lité. nique (sismomètres, amortisseurs, accéléro-
Oscillateur harmonique à un degré de li- mètre. . .).
berté amorti par frottement visqueux et On met l’accent sur les analogies formelles
soumis à une excitation sinusoïdale. Ré- et comportementales entre les oscillateurs
gime transitoire. Régime établi. Résonance électriques et mécaniques.
en élongation, en vitesse.
Analogie avec le dipôle RLC série.
. ...................................................................................
Portrait de phase. Il s’agit d’apprendre à lire, commenter et in-
terpréter un portrait de phase sans avoir be-
soin de la solution analytique : savoir s’il y
a ou non des frottements, identifier les po-
sitions d’équilibre stables ou instables, faire

44
Chapitre Physique dans la première année MP

le lien entre le caractère fermé d’un portrait


de phase et le caractère périodique du mou-
vement du point matériel.
. ...................................................................................

X.6 Théorème du moment cinétique


Cette partie vise à construire une démarche adéquate pour traiter certaines situations en
mécanique où la notion de moment cinétique est pertinente. À travers quelques exemples,
l’élève est amené à assimiler le sens concret des grandeurs, vectorielles ou scalaires, utilisées
; c’est notamment pour cela que le bras de levier est introduit. Comme souligné précédem-
ment, l’accent est mis sur l’identification des situations où le moment cinétique est conservé.

Programme Commentaires
. ...................................................................................
Moment cinétique d’un point matériel par On relie la direction et le sens du vecteur
rapport à un point et par rapport à un axe moment cinétique aux caractéristiques du
orienté. mouvement.
. ...................................................................................
Moment d’une force par rapport à un point On calcule le moment d’une force par rap-
et par rapport à un axe orienté. port à un axe orienté en utilisant le bras de
levier.
. ...................................................................................
Théorème du moment cinétique en un On insiste sur le fait que le théorème du mo-
point fixe dans un référentiel galiléen, théo- ment cinétique fournit, pour un point ma-
rème du moment cinétique par rapport à tériel, une autre méthode pour obtenir des
un axe fixe. Conservation du moment ciné-
tique. résultats accessibles par la deuxième loi de
NEWTON ou par le théorème de l’énergie
cinétique.
. ...................................................................................
Application : pendule simple. Le pendule simple est un exemple qui per-
met de mettre en œuvre et de comparer sim-
plement différentes méthodes pour obtenir
l’équation du mouvement d’un point maté-
riel.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, mettre en évi-
dence le non isochronisme des oscilla-
tions.
. ...................................................................................

45
Programme de Physique en première année MP

X.7 Mouvements dans un champ de forces centrales conservatives,


mouvement newtonien
Dans cette partie, on s’attend à voir une discussion qualitative de la nature de la trajectoire
sur un graphe donnant l’énergie potentielle effective. Pour établir les lois de KEPLER, on se
limite au cas de la trajectoire circulaire. Le caractère elliptique des trajectoires associées à
un état lié est simplement affirmé, puis on utilise les constantes du mouvement (moment
cinétique et énergie mécanique) pour exprimer l’énergie de la trajectoire elliptique en
fonction du demi-grand axe.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Champ de force centrale. Conservation du On définit une force centrale comme étant
moment cinétique. Mouvement plan. Loi une force dont le support passe par un point
des aires. fixe.
. ...................................................................................
Champ de force centrale conservatif.
Énergie potentielle. Conservation de l’éner-
gie mécanique. Intégrale première de l’éner-
gie.
. ...................................................................................
Cas du champ newtonien. On assimile le champ gravitationnel d’un
Utilisation d’une représentation graphique astre à symétrie sphérique à celui d’une
de l’énergie potentielle effective pour les masse ponctuelle. Cette hypothèse sera jus-
interactions gravitationnelle et coulom- tifiée dans le cours d’électromagnétisme
bienne. (théorème de GAUSS).
Relation entre l’énergie mécanique et le La connaissance des formules de BINET, du
type de trajectoire : états liés, états de dif- vecteur excentricité et des invariants dy-
fusion. namiques de LAPLACE ou RUNGE-LENZ
Énoncé des lois de KEPLER. n’est pas exigible.
Nature des trajectoires dans le cas d’une À l’occasion de l’étude des mouvements
force attractive (ellipses, paraboles et hy- dans un champ gravitationnel, on souligne
perboles, existence de trajectoires circu- l’identité de la masse inerte et de la masse
laires) et dans le cas d’une force répulsive gravitationnelle.
(diffusion de RUTHERFORD). On établira la troisième loi de KEPLER dans
Étude directe et propriétés particulières des le cas particulier de la trajectoire circulaire
trajectoires circulaires : satellite, planète, et on affirmera sa généralisation au cas
relation entre énergie cinétique et énergie d’une trajectoire elliptique. On procède de
potentielle, relation entre rayon et vitesse, même pour la relation entre l’énergie et le
troisième loi de KEPLER. demi-grand axe. On évoque les différentes
Étude des trajectoires elliptiques : relation orbites des satellites terrestres en fonction
entre l’énergie mécanique et le demi grand de leurs misions.
axe. On exprime les vitesses cosmiques et on

46
Chapitre Physique dans la première année MP

donne leur ordre de grandeur en dyna-


mique terrestre.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, obtenir des tra-
jectoires d’un point matériel soumis à
un champ de force centrale conservatif.
. ...................................................................................
Satellites, géostationnaire, de localisation, On différencie les orbites des satellites ter-
de navigation et météorologique. restres en fonction de leurs missions.
On détermine l’altitude d’un satellite géo-
stationnaire et on justifie sa localisation
dans le plan équatorial.
. ...................................................................................
Vitesses cosmiques : vitesse en orbite basse
et vitesse de libération.
. ...................................................................................

X.8 Dynamique dans un référentiel non galiléen


Dans cette partie, on vise à compléter la démarche à adopter pour l’étude d’un problème de
mécanique qui peut nécessiter de choisir un référentiel non galiléen. On introduit les forces
inertielles en précisant qu’elles ne résultent pas d’une interaction fondamentale. L’accent est
mis sur le mouvement de translation et le mouvement de rotation uniforme autour d’un axe
fixe.
L’élève doit être conscient que le choix d’un référentiel non galiléen peut dans certains cas
s’avérer plus judicieux.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Cinématique : À l’aide de la dérivée d’un vecteur de la base
Mouvement d’un référentiel par rapport à locale par rapport au référentiel absolu on
un autre. Cas particuliers du mouvement introduit la notion du vecteur instantané de
de translation et du mouvement de rota- rotation. On admet la relation fondamen-
tion uniforme autour d’un axe fixe. tale de la dérivation vectorielle.
Vecteur instantané de rotation d’un référen- La vitesse et l’accélération d’entrainement
tiel par rapport à un autre. Définition des sont interprétées comme la vitesse et l’accé-
vitesses et des accélérations dans les deux lération d’un point (point coïncidant) d’un
référentiels. référentiel par rapport à l’autre.
Lois de composition des vitesses et accéléra-
tions : vitesse d’entraînement, vitesse rela-
tive, accélération relative, d’entraînement
et de CORIOLIS. Application au mouve-
ment de translation et au mouvement de
rotation uniforme autour d’un axe fixe.

47
Programme de Physique en première année MP

. ...................................................................................
Dynamique dans un référentiel non ga- On fait remarquer que les forces d’inertie
liléen : ne résultent pas d’une interaction mais du
Principe de la relativité galiléenne. Référen- caractère non galiléen du référentiel utilisé.
tiels galiléens. On décrit et on interprète les effets des
Invariance galiléenne des forces d’interac- forces d’inertie dans des cas concrets : sens
tion. de la force d’inertie d’entraînement dans un
Lois de la dynamique du point en référen- mouvement de translation ; caractère cen-
tiel non galiléen. Forces d’inertie (pseudo- trifuge de la force d’inertie d’entraînement
forces). dans le cas où le référentiel est en rotation
Dynamique du point en référentiel non ga- uniforme autour d’un axe fixe par rapport
liléen dans le cas où le référentiel entraîné à un référentiel galiléen.
est en translation, ou en rotation uniforme Les applications concernent uniquement le
autour d’un axe fixe par rapport à un réfé-
rentiel galiléen. cas où le référentiel entraîné est en trans-
lation ou en rotation uniforme autour d’un
axe fixe par rapport à un référentiel gali-
léen.
. ...................................................................................
Énergie potentielle d’entraînement. Carac- On précise les conditions dans lesquelles
tère galiléen approché de quelques de réfé- on peut considérer certains référentiels
rentiels d’utilisation courante : référentiel comme galiléen. On estime, en ordre de
de COPERNIC, référentiel de KEPLER (hé- grandeur, la contribution de la force d’iner-
liocentrique), référentiel géocentrique, réfé- tie de CORIOLIS dans un problème de dy-
rentiel lié à la Terre. namique terrestre.
. ...................................................................................
Applications : définition du poids d’un
point matériel, effet de marée. L’étude d’autres applications (déviation
vers l’Est, pendule de FOUCAULT...) pour-
rait être faite en travaux dirigés.
. ...................................................................................

INTRODUCTION À LA PHYSIQUE QUANTIQUE


XI
Cette partie est structurée autour de la présentation d’expériences réalisées depuis le début
du XXème siècle. Elle vise à questionner la représentation classique du monde, proposée
dans les autres parties du programme. Les concepts essentiels abordés sont la dualité onde-
particule, l’interprétation probabiliste de la fonction d’onde, l’inégalité d’HEISENBERG
spatiale et la quantification de l’énergie dans les atomes. La réflexion sur les thèmes abordés
ici est avant tout qualitative ; toute dérive calculatoire exploitant les concepts propres à la

48
Chapitre Physique dans la première année MP

physique quantique doit être évitée.

Les objectifs de cette partie sont :

mettre en relation les effets quantiques avec les prédictions classiques ;


mobiliser ses savoir-faire sur les ondes pour interpréter les phénomènes quantiques ;
être en mesure de prévoir des effets quantiques grâce à des estimations numériques ;
passer de la description corpusculaire à une description ondulatoire d’une particule.

Programme Commentaires
. ...................................................................................
Dualité onde-particule pour la lumière On donne des ordres de grandeurs typiques
et la matière : Limites de la mécanique intervenant dans des phénomènes quan-
classique. Photon : énergie et impulsion. tiques.
Relation de PLANCK-EINSTEIN. Onde de Dans une réflexion qualitative et descrip-
matière associée à une particule. Relation tive, on décrit l’exemple d’expérience met-
de LOUIS DE BROGLIE. tant en évidence la nécessité de la notion
de photon et celui d’expérience illustrant la
notion d’ondes de matière.
Pour cette dernière, on signale que seuls un
phénomène ondulatoire peut donner lieu à
des interférence et on admet que la répar-
tition des impacts sous la forme de bandes
traduit le caractère ondulatoire de la ma-
tière.
. ...................................................................................
Introduction au formalisme quantique : On interprète une expérience d’interfé-
Fonction d’onde Ψ d’une particule sans rences (matière ou lumière) « particule par
spin. Densité de probabilité de présence. In- particule » en termes probabilistes.
terprétation probabiliste associée à la fonc-
tion d’onde : approche qualitative.
. ...................................................................................
Inégalité d’HEISENBERG spatiale :∆x∆p x Ê ħ À l’aide d’une analogie avec la diffraction
des ondes lumineuses vue en terminale, on
établit l’inégalité D’HEISENBERG en ordre
de grandeur.
. ...................................................................................
Quantification de l’énergie : Modèle On fournit l’expression du moment ciné-
planétaire de BOHR. Limites. tique orbital. On exploite ensuite l’hypo-
thèse de quantification du moment ciné-
tique orbital pour obtenir l’expression des

49
Programme de Physique en première année MP

niveaux d’énergie électronique de l’atome


d’hydrogène.
. ...................................................................................

THERMODYNAMIQUE
XII
L’enseignement de la thermodynamique se répartit sur les deux années. En première année,
l’enseignement de la thermodynamique est limité à l’étude du corps pur. Cet enseignement
est fondé sur le concept de fonction d’état d’équilibre : les différents concepts utilisés
dérivent donc des fonctions d’état. On définit notamment les capacités thermiques comme
des dérivées partielles de l’énergie interne et de l’enthalpie. Lorsque le système étudié ne
relève pas du modèle du gaz parfait ou du modèle d’une phase condensée incompressible et
indilatable, les expressions des équations d’état et des fonctions d’état doivent être fournies.
Pour une grandeur extensive A on note a la grandeur massique associée et A m la grandeur
molaire associée.
Cette partie fait appel aux notions élémentaires sur les fonctions de deux variables : différen-
tielle, dérivées partielles. Il convient de savoir exprimer les principes de la thermodynamique
au cours d’une évolution infinitésimale.
On note le long du cours X comme variation de la grandeur ∆X entre deux états macrosco-
piques initial et final, δX une quantité élémentaire de la grandeur X et d X comme variation
élémentaire d’une grandeur d’état X .
Les objectifs généraux de cette partie sont :

définir un système qui permette de faire les bilans nécessaires à l’étude ;


réaliser des bilans d’énergie ;
faire le lien entre un système réel et sa modélisation ;
comprendre qu’il peut exister plusieurs modèles de complexité croissante pour rendre
compte des observations expérimentales ;
utiliser des tableaux de données ou des représentations graphiques complexes ;
orienter l’enseignement de la thermodynamique vers des applications industrielles
réelles grâce à l’utilisation des diagrammes.

XII.1 Descriptions microscopique et macroscopique d’un système à


l’équilibre
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Échelles microscopique, mésoscopique et On définit les trois échelles de description
macroscopique. Libre parcours moyen. de la matière.

50
Chapitre Physique dans la première année MP

On donne quelques ordres de grandeur de


libres parcours moyens.

. ...................................................................................
État microscopique et état macroscopique. On précise les paramètres nécessaires à la
description d’un état microscopique et d’un
état macroscopique sur un exemple.

. ...................................................................................
Distribution des vitesses moléculaires d’un On se limite à évoquer l’homogénéité et
gaz (homogénéité et isotropie). l’isotropie de la distribution des vitesses
Vitesse quadratique moyenne. moléculaires d’un gaz.
Pression cinétique. L’étude du gaz parfait sert à introduire le
Température cinétique. Exemples : gaz par- vocabulaire de la thermodynamique sans
3
fait monoatomique, E c = k B T et gaz par-
2
5
fait diatomique, E c = k B T . formalisme excessif : système homogène,
2
pression, température, équilibre thermody-
namique, variable extensive, variable inten-
sive, équation d’état, fonction d’état.
Un des objectifs du programme est de faire
apparaître ce qui est particulier au gaz par-
fait monoatomique, ce qui est généralisable
au gaz parfait et ce qui est généralisable aux
fluides réels.
Pour établir la relation entre la pression ci-
nétique et la vitesse quadratique moyenne,
on considère le cas d’un gaz parfait mono-
atomique où toutes les particules sont ani-
mées de la même vitesse égale à la vitesse
quadratique.
On utilise un modèle unidirectionnel avec
une distribution discrète de vitesse pour
montrer que la pression est proportionnelle
à la masse des particules, à la densité parti-
culaire et à la vitesse quadratique moyenne
au carré.
On calcule l’ordre de grandeur d’une vi-
tesse quadratique moyenne dans un gaz
parfait.
La loi de distribution des vitesses et le théo-
rème du VIRIEL sont hors programme.

51
Programme de Physique en première année MP

. ...................................................................................
Système thermodynamique : définition du On définit ces systèmes et on en donne des
système, système ouvert, système fermé, exemples.
système isolé.
. ...................................................................................
État d’équilibre thermodynamique d’un On calcule la pression à partir d’une condi-
système soumis aux seules forces de pres- tion d’équilibre mécanique et on déduit
sion. la température d’une condition d’équilibre
Variables thermodynamiques d’états, pres- thermique.
sion, température, volume, équation d’état. On cite quelques ordres de grandeur de
Grandeur extensive, grandeur intensive. volumes molaires ou massiques dans les
conditions usuelles de pression et de tem-
Exemples du gaz parfait et d’une phase pérature.
condensée indilatable et incompressible.
Équation d’état d’un gaz parfait.
. ...................................................................................
Écart au modèle du gaz parfait. Notion de On compare le comportement d’un gaz réel
gaz réel. au modèle du gaz parfait sur des réseaux
d’isothermes expérimentales en coordon-
nées de CLAPEYRON ou d’Amagat.
L’équation d’état du gaz de VAN DER
WAALS peut être donnée.
. ...................................................................................
Cœfficients thermoélastiques On définit les cœfficients α ,β et χT .
. ...................................................................................

XII.2 Statique des fluides dans un référentiel galiléen


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Forces surfaciques, forces volumiques. On se limite au cas du champ de pesanteur
Champ de pression. Résultante de forces de uniforme.
pression. Équivalent volumique des forces On cite des ordres de grandeur des champs
de pression. de pression dans le cas de l’océan et de
l’atmosphère.
. ...................................................................................
Équation fondamentale de la statique des On établit l’équation fondamentale de la
fluides dans le champ de pesanteur uni- statique des fluides projetée sur un axe en
forme. Forme locale de l’équation locale de écrivant la relation d’équilibre pour une
la statique des fluides. tranche élémentaire de fluide.
Cas d’un fluide incompressible et homo- Cette étude permet de justifier par un calcul
gène. d’ordre de grandeur que la pression dans un
Cas de l’atmosphère isotherme dans le mo- gaz est en général considérée comme uni-

52
Chapitre Physique dans la première année MP

dèle du gaz parfait. forme en thermodynamique.


Facteur de BOLTZMANN. Par ailleurs cette étude permet de recon-
naître un facteur de BOLTZMANN et de
faire apparaître son rôle.
. ...................................................................................
Poussée d’Archimède. On admettra le théorème d’ARCHIMÈDE.
. ...................................................................................

XII.3 Premier principe de la thermodynamique pour un système fermé


Concernant les bilans d’énergie abordés dans cette partie, les expressions des fonctions d’état
Um (T,Vm ) et Hm (T, P ) sont données si le système ne relève pas du modèle gaz parfait ou du
modèle de la phase condensée incompressible et indilatable.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Transformation thermodynamique subie On exploite les conditions imposées par
par un système. le milieu extérieur pour déterminer l’état
Évolutions isochore, isotherme, isobare, d’équilibre final.
monobare, monotherme.
Notion de transformation quasi-statique.
. ...................................................................................
Travail échangé par un système, cas par-
ticulier du travail des forces de pression.
Interprétation géométrique du travail des
forces de pression dans un diagramme de
CLAPEYRON. Transformations, isochore
et monobare.
. ...................................................................................
Transferts thermiques. On distingue qualitativement les trois types
Transformation adiabatique. de transferts thermiques : conduction,
Thermostat, transformations monotherme convection et rayonnement.
et isotherme. On identifie dans une situation expérimen-
tale le ou les systèmes modélisables par un
thermostat.
. ...................................................................................
Énergie interne U d’un système, fonction Le premier principe est énoncé dans le cas
d’état thermodynamique. Extensivité de général faisant intervenir un terme d’éner-
l’énergie interne. gie mécanique macroscopique.
Premier principe de la thermodynamique : On souligne que le premier principe est un
∆U + ∆E m = Q + W . principe de conservation.
Forme infinitésimale :dU +d E m = δW +δQ On insiste sur la démarche pour évaluer le
Enthalpie d’un système, fonction d’état transfert thermique Q et de travail W lors

53
Programme de Physique en première année MP

thermodynamique. Extensivité de l’enthal- d’une évolution d’un système fermé.


pie. On fait le bilan de l’énergie interne (U ) et
Capacité thermique à volume constant. de l’enthalpie ( H ) pour des transformations
Capacité thermique à pression constante. simples tout en insistant sur la notion de
fonction d’état.
. ...................................................................................
Détente de JOULE – GAY LUSSAC. Détente
de JOULE – THOMSON. L’énergie interne est utilisée d’une part
pour l’étude de la détente de JOULE – GAY
LUSSAC et d’autre part pour exprimer le
transfert thermique lors d’une évolution à
volume constant, notamment en chimie.
L’enthalpie est utilisée d’une part pour
l’étude de la détente de JOULE – THOM-
SON et d’autre part pour exprimer le trans-
fert thermique lors d’une évolution à pres-
sion constante, notamment en chimie.
On insiste sur l’intérêt de ces détentes pour
l’étude des fluides réels.
. ...................................................................................
Applications au gaz parfait. Lois de JOULE. On exprime l’énergie interne d’un gaz par-
Capacité thermique à volume constant et fait monoatomique à partir de l’interpréta-
capacité thermique à pression constante tion microscopique de la température.
dans le cas du gaz parfait. On exploite la propriété Um = Um (T ) pour
un gaz parfait et on exprime l’enthalpie
Hm (T ) du gaz parfait à partir de l’énergie
interne.
. ...................................................................................
Énergie interne et capacité thermique à vo- Pour les phases condensées, il s’agit sim-
lume constant d’une phase condensée in- plement d’utiliser la relation approchée :
compressible et indilatable. dU = C (T )d T .
Enthalpie et capacité thermique à pression On utilise simplement, en le justifiant, la re-
constante d’une phase condensée dans le lation approchée d H = C (T )d T en se limi-
modèle incompressible et indilatable. tant aux cas où on peut confondre C p et C V .
On donne quelques ordres de grandeur de
la capacité thermique massique.
. ...................................................................................
Approximation des phases condensées peu
compressibles et peu dilatables. On interprète graphiquement la différence
de compressibilité entre un liquide et un
gaz à partir d’isothermes expérimentales.
On justifie que l’enthalpie molaire Hm
d’une phase condensée peu compressible et

54
Chapitre Physique dans la première année MP

peu dilatable peut être considérée comme


une fonction de l’unique variable T .
. ...................................................................................

XII.4 Deuxième principe de la thermodynamique pour un système fermé


Dans cette partie, on affirme que le second principe est un principe d’évolution. L’expression
de la fonction d’état entropie est systématiquement donnée et sa construction n’est pas un
objectif visé. On cite sans aucun développement quantitatif son interprétation en termes de
désordre statistique, de façon à faciliter une interprétation intuitive des bilans d’entropie.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Entropie S , fonction d’état. Entropie créée, On interprète qualitativement l’entropie en
entropie échangée. Extensivité de l’entro-
pie. termes de désordre statistique à l’aide de la
formule de BOLTZMANN.
. ...................................................................................
Énoncé du deuxième principe : ∆S = S éch +S créée On affirme que le second principe est un
P Qi
avec S éch = . principe d’évolution.
Ti
Forme infinitésimale d S = δS éch + δS créée On réalise le bilan d’entropie pour des
δQ
avec δS éch = pour une évolution mono- transformations particulières d’un système
To
therme. fermé et on analyse les causes d’irréversibi-
Variation d’entropie d’un système. lité.
On relie la création d’entropie à une ou plu-
Bilans entropiques. Notion de réversibilité. sieurs causes physiques de l’irréversibilité.
Expressions différentielles des fonctions
d’état.
. ...................................................................................
Entropie d’un gaz parfait. Loi de LAPLACE.
Applications aux détentes de JOULE - GAY-
LUSSAC et JOULE - THOMSON.
. ...................................................................................
Entropie d’une phase condensée dans le
modèle incompressible et indilatable. On utilise simplement la relation appro-
C (T )
chée d S = d T en se limitant aux cas
T
où on peut confondre C P et C V .
. ...................................................................................
On affirme que le troisième principe est un
Troisième principe de la thermodynamique. principe de référence.
. ...................................................................................

55
Programme de Physique en première année MP

XII.5 Changement de phase d’un corps pur


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Notion générale sur le changement de On établit la formule de CLAPEYRON.
phase (ou d’état) solide-liquide-gaz.
Conditions d’équilibre.
Formule de CLAPEYRON.
Diagramme de phase. Diagramme (P, T)
: pression et température de coexistence.
Point triple. Point critique.
Enthalpie associée à une transition de
phase : enthalpie de fusion, enthalpie de
vaporisation, enthalpie de sublimation.
Variation des fonctions d’état lors d’un
changement de phase.
Relation entre les variations d’entropie et
d’enthalpie associées à une transition de
phase : ∆h 12 (T ) = T ∆s 12(T ).
. ...................................................................................
Cas de l’équilibre liquide-vapeur : dia- On utilise les diagrammes (P, T ) et (P, v ).
gramme de Clapeyron (P, v ), isothermes On établit le théorème des moments.
d’ANDREWS, composition du mélange di- On explique la problématique du stockage
phasé, titre en vapeur, théorème des mo-
ments, stockage des fluides. des fluides.
. ...................................................................................

XII.6 Étude des machines thermiques


L’enseignement de la thermodynamique dans cette partie est orienté vers des applications
industrielles réelles et motivantes
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Machines dithermes : moteur thermique, On montre l’impossibilité de réaliser un
machine frigorifique et pompe à chaleur. moteur monotherme cyclique. On précise
Application du premier principe et du le sens des échanges énergétiques pour
deuxième principe de la thermodynamique un moteur et un récepteur thermique di-
aux machines dithermes. thermes.
Rendement, efficacité. Théorème de CAR-
NOT. Outre l’étude générale des divers types de
machines dithermes cycliques, on analyse
et on modélise une machine réelle au choix

56
Chapitre Physique dans la première année MP

en insistant sur la modélisation des évolu-


tions. Cette présentation ne fait l’objet de
l’acquisition d’aucune connaissance spéci-
fique exigible.
On donne quelques ordres de grandeur
des rendements des machines thermiques
réelles actuelles
. ...................................................................................
Premier et second principes de la ther- On établit les expressions des deux prin-
modynamique pour un système ouvert en cipes. On étudie des exemples de machines
écoulement permanent unidimensionnel : dithermes réelles à l’aide de diagrammes
∆h+∆e c +∆(g z) = w u +q e et ∆s = s éch +s créée . (P, h ).
. ...................................................................................
Principe de la cogénération. On explique le principe de la cogénération.
. ...................................................................................

ÉLECTROMAGNÉTISME
XIII
L’étude de l’électrostatique et de la magnétostatique est centrée sur les propriétés des

− →

champs E et B et non sur les calculs. Aucune technicité de calcul n’est donc recherchée
dans l’évaluation des champs ; en revanche, on insiste sur la comparaison des propriétés

− →

respectives de E et B et sur la lecture des lignes de champ et des surfaces équipotentielles.
On montre sur des exemples que l’étude de l’électromagnétisme en régime statique n’est
pas un objectif en soi ; mais que c’est une discipline qui permet aussi de fournir des modèles
mathématiques adaptables à de nombreux domaines.
On peut avantageusement utiliser un logiciel pour obtenir des cartes de lignes de champ.
En revanche, l’utilisation d’un logiciel de calcul formel pour calculer des champs n’est pas
un objectif du programme.
Cette partie fait appel à des notions mathématiques nouvelles qu’il convient de présenter
simplement en insistant sur leur contenu physique : les intégrales simples, doubles, triples,
curvilignes doivent être présentées comme des sommes d’une grandeur physique élémen-
taire (flux, circulation, charge · · · ). Le calcul d’intégrales doubles et triples doit être évité
en se limitant aux cas où les symétries permettent de ramener le calcul à celui d’une seule
intégrale simple. Pour cela, l’accent est mis sur les situations à haut degré de symétrie qui
permettent l’utilisation efficace des propriétés de flux ou de circulation.
En dehors de la relation entre le champ électrostatique et le potentiel dont il dérive, toute
autre relation locale est exclue en première année.
Le condensateur plan est introduit mais l’étude des conducteurs en équilibre électrostatique
ne relève pas du programme.

57
Programme de Physique en première année MP

Les objectifs généraux de cette partie sont :

maîtriser les notions de champ de scalaires, de champ de vecteurs et de flux d’un champ
de vecteurs ;
conduire des analyses de symétrie et d’invariance ;
calculer des champs à l’aide de propriétés de flux ou de circulation ;
utiliser la notion de moments électrique magnétique ;
évaluer les actions d’un champ électrostatique (respectivement magnétique) extérieur
sur un dipôle électrique (respectivement magnétique ou par analogie sur un aimant) ;
connaître ou savoir évaluer des ordres de grandeur.

XIII.1 Champ et potentiel électrostatiques


Les notions abordées dans cette partie sont centrées sur l’essentiel : distributions de charges,
champ et potentiel électrostatiques. L’accent est mis sur les propriétés intégrales du champ
et sur le théorème de GAUSS pour des situations présentant un haut degré de symétrie. Le
condensateur plan est introduit mais l’étude des conducteurs en équilibre électrostatique ne
relève pas du programme. Les analogies avec la gravitation sont centrées sur l’application
du théorème de GAUSS.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Loi de COULOMB dans le vide. On donne quelques ordres de grandeur de
Champ électrostatique créé par une charge valeurs de champs électrostatiques.
ponctuelle et par un ensemble de charges
ponctuelles. Principe de superposition.
. ...................................................................................
Distributions macroscopiques de charges On détermine la charge totale d’une distri-
réparties, densité volumique de charge. bution continue dans des situations simples.
Modélisation à l’aide d’une densité surfa-
cique ou linéique de charge.
Relation entre les densités de charges de
deux types de distributions modélisant une
même situation.
Recherche des plans de symétrie et d’an-
tisymétrie, recherche des invariances par
rotation, par translation, pour les distribu-
tions de charges.
. ...................................................................................
Circulation du vecteur champ électrosta- On montre le lien entre la circulation du
tique. Potentiel électrostatique. Expression champ électrostatique et le travail de la
de l’opérateur gradient en coordonnées car- force électrostatique.

− −−−→
tésiennes. Relation locale E = −grad(V ). On fait le lien avec la notion de potentiel

58
Chapitre Physique dans la première année MP

Topographie : lignes de champ, tube de utilisée dans le cours d’électrocinétique.


champ et surfaces équipotentielles. Sur des exemples de cartes de champ et
Propriétés de symétrie et d’invariance du de potentiel électrostatiques, on fait appa-
champ et du potentiel électrostatiques. raître le lien entre les propriétés de symé-
Caractère polaire du champ électrostatique. trie des sources (distributions de charges)
et celles de leurs effets (champ et potentiel).
On pourra pour cela utiliser un logiciel de
simulation ou de calcul formel.
Pour déterminer un champ électrostatique
à partir du potentiel, l’expression de l’opé-
rateur gradient est fournie dans le cas des
coordonnées sphériques et cylindriques.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, tracer quelques
lignes de champ pour une distribution
donnée.
. ...................................................................................
Application : champ et potentiel créés par
un disque uniformément chargé, cas d’un
plan illimité, mise en évidence de la discon-
tinuité.
. ...................................................................................
Flux du vecteur champ électrostatique. On admet le théorème de GAUSS.
Théorème de GAUSS. La notion d’angle solide est hors programme.
. ...................................................................................
Applications : champ et potentiel créés par On met en évidence le fait que le champ
un fil rectiligne et un plan, illimités et uni- électrostatique en un point des sources
formément chargés, par un cylindre illimité n’est pas défini lorsque celles-ci sont mo-
et une sphère, chargés uniformément en délisées par une densité surfacique ou li-
surface et en volume. néique de charge.
On met en évidence l’équivalence du champ
électrostatique d’une distribution à symé-
trie sphérique à celui d’une charge ponc-
tuelle. Les relations de passages ne sont pas
au programme de première année.
. ...................................................................................
Analogie formelle avec le champ de gravita- On transpose le théorème de GAUSS au cas
tion : théorème de GAUSS pour le champ de la gravitation.
de gravitation.
Application : équivalence du champ de gra-
vitation d’une distribution à symétrie sphé-
rique à celui d’une masse ponctuelle.

59
Programme de Physique en première année MP

. ...................................................................................
Énergie potentielle électrostatique d’une On établit l’expression de l’énergie poten-
charge ponctuelle dans un champ électro-
statique extérieur. tielle d’une charge ponctuelle placée dans
un champ électrostatique extérieur.
. ...................................................................................

− −−−→
Relation entre la force et le gradient de On signale que la relation F = −grad(E p ),
l’énergie potentielle. tout comme le travail en mécanique, per-
met de définir le concept de force conser-
Énergie d’interaction d’un système de charges vative.
discret.
. ...................................................................................
Étude du condensateur plan dans le vide, On définit un condensateur plan dans le
vide comme la superposition de deux distri-
expression de sa capacité. butions surfaciques, de charges opposées.
Énergie d’un condensateur. Densité volu-
mique d’énergie électrique.
. ...................................................................................

XIII.2 Dipôle électrostatique


Cette partie a pour objectifs, de définir le dipôle électrostatique modélisé par un doublet
rigide de deux charges ponctuelles, d’exploiter les propriétés de symétrie du modèle étudié et
d’étudier les effets d’un champ électrostatique extérieur sur un dipôle électrostatique rigide.
L’accent est mis sur les effets qualitatifs.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Dipôle électrostatique : définition et modé- On prend comme modèle un doublet rigide
lisation. Moment dipolaire. de deux charges ponctuelles +q et −q .
On évalue des ordres de grandeur du mo-
ment dipolaire dans le domaine microsco-
pique.
. ...................................................................................
Approximation dipolaire : potentiel et On explicite les conditions de l’approxi-
champ créés à grande distance. Lignes de mation dipolaire. Le potentiel et le champ
champ et surfaces équipotentielles d’un di-
pôle électrostatique. créés sont exprimés à la fois en coordon-
nées sphériques et sous forme intrinsèque.
On définit de façon plus générale les no-
tions de distribution dipolaire de charges et
de moment dipolaire. Ceci permet de faire
le lien avec la chimie : on pourra alors à
travers un exemple expliquer les interac-

60
Chapitre Physique dans la première année MP

tions ion-dipôle ou dipôle – dipôle lors de


la mise en solution aqueuse d’un soluté. On
affirme que les expressions du potentiel et
du champ créés à grande distance d’une dis-
tribution dipolaire sont identiques à celles
d’un doublet. Tout développement multipo-
laire est hors programme.
. ...................................................................................
Dipôle électrostatique rigide placé dans un On établit et on exploite les expressions des
champ électrostatique extérieur : actions actions mécaniques subies par un doublet
subies et énergie potentielle d’interaction. de charges dans un champ électrostatique
- cas d’un champ uniforme. extérieur uniforme. On montre que l’action
- cas d’un champ non uniforme. subie par le dipôle rigide se réduit à un
couple dans le cas d’un champ uniforme.
On exploite l’expression fournie de la force
subie par un dipôle placé dans un champ
électrostatique extérieur non uniforme.
On met en évidence la tendance des dipôles
à s’aligner sur le champ et à se déplacer vers
les zones de champ fort.
. ...................................................................................

XIII.3 Champ magnétostatique


Cette partie vise à relier le champ magnétique et ses sources ; l’accent est mis sur le
concept de champ vectoriel, l’analyse des symétries et des invariances, l’exploitation des
représentations graphiques et la connaissance d’ordres de grandeur.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Distributions de courant électrique. Vec- On donne quelques ordres de grandeur de
teur densité de courant volumique. Inten- courants électriques.
sité du courant. Relation entre l’intensité
du courant et le flux du vecteur densité de Relation entre les densités de charges de
courant volumique. deux types de distributions modélisant une
Modélisation à l’aide d’une densité surfa- même situation.
cique ou linéique du courant électrique.
Recherche des plans de symétrie et d’an-
tisymétrie, recherche des invariances par
rotation, par translation, pour les distribu-
tions de courant.
. ...................................................................................
Champ magnétostatique : loi de BIOT et On donne des ordres de grandeur de champs

61
Programme de Physique en première année MP

SAVART pour les circuits fermés filiformes. magnétostatiques : au voisinage d’aimants,


Principe de superposition. dans une machine électrique, dans un ap-
pareil d’IRM, dans le cas du champ magné-
tique terrestre. . .
. ...................................................................................
Topographie : lignes de champ et tubes de Les équations différentielles des lignes de
champ. champ et leur intégration sont exclues en
Propriétés de symétrie du champ magnéto- première année.
statique. Caractère axial du champ magné-
tostatique. Sur des exemples de cartes de champ ma-
gnétique, on fait apparaître le lien entre les
propriétés de symétrie des sources et celles
du champ créé.
On peut comparer des spectres magné-
tiques avec des cartes de champ tracées à
l’aide d’un logiciel.
. ...................................................................................
Applications : champs d’une spire circu- Aucune technicité de calcul ne doit être re-
laire et d’un solénoïde à section circulaire cherchée.
en un point de leurs axes.
. ...................................................................................
Flux du champ magnétostatique, conserva- On admet que le flux du champ magnéto-
tion du flux magnétique. statique se conserve à travers une surface
fermée.
. ...................................................................................
Circulation du champ magnétostatique, On admet le théorème d’AMPÈRE.
théorème d’AMPÈRE.
Applications : champ magnétostatique
créé par, un fil rectiligne infini de section
nulle, un fil rectiligne infini de section non
nulle, une nappe infinie de courant surfa-
cique, un solénoïde infini et une bobine to-
rique. Mise en évidence de la discontinuité.
. ...................................................................................

XIII.4 Dipôle magnétique


Cette partie a pour objectifs, de définir le moment magnétique d’une boucle de courant
plane en prenant comme modèle la spire circulaire, d’exploiter les propriétés de symétrie
du modèle étudié et d’étudier les effets d’un champ magnétostatique extérieur sur un dipôle
magnétique rigide.
Programme Commentaires

62
Chapitre Physique dans la première année MP

. ...................................................................................
Dipôle magnétique : définition et modélisa-
tion, moment magnétique. On prend comme modèle la spire circulaire


; on définit son moment magnétique M .
On donne des ordres de grandeur du mo-
ment magnétique dans les domaines macro-
scopique et microscopique.
. ...................................................................................
Approximation dipolaire. On explicite les conditions de l’approxima-
Champ magnétique créé à grande distance tion dipolaire.
par un dipôle magnétique. On admet l’expression du champ magné-
tique à la fois en coordonnées sphériques et
sous forme intrinsèque et on souligne l’ana-
logie avec celle du champ électrostatique
créé par un dipôle électrostatique.
On présente et on exploite les propriétés de
symétrie du modèle étudié.
. ...................................................................................
Lignes de champ. On signale que les lignes de champ du di-
pôle électrostatique et du dipôle magné-
tique sont différentes. En conclusion de
cette partie, on compare les propriétés
des champs électrostatiques et magnéto-
statique, en particulier leur topographie et
leurs symétries respectives.
. ...................................................................................
Actions d’un champ magnétostatique exté- On exploite les expressions fournies des ac-
rieur sur un dipôle magnétique rigide. tions mécaniques subies par un dipôle ma-
gnétique dans un champ magnétostatique
Énergie potentielle d’interaction d’un di- extérieur uniforme, puis non uniforme.
pôle magnétique dans un champ magné-
tique extérieur. On met en évidence la tendance des dipôles
magnétiques à s’aligner sur le champ et à se
déplacer vers les zones de champ fort.
. ...................................................................................

63
Programme de Physique en première année MP

ANNEXES

Liste de matériel
XIV

Le standard national du matériel des CPGE donne la liste globale et détaillée du matériel
nécessaire à la mise en œuvre du programme de physique et chimie en ces classes.
Le tableau ci-dessous donne le matériel nécessaire à la mise en œuvre des pro-
grammes et que les élèves doivent savoir utiliser lors d’une évaluation pratique avec
l’aide d’une notice simplifiée. Une utilisation de matériel hors de cette liste lors
d’épreuves d’évaluation n’est pas exclue, mais elle doit obligatoirement s’accompa-
gner d’instructions appropriées et d’une introduction guidée suffisamment détaillée.

Goniomètre
Viseur à frontale fixe
Lunette auto-collimatrice
1/ Optique
Spectromètre à fibre optique
Laser à gaz et diode laser
Sources de lumière spectrales
Source de lumière blanche à condenseur Interféromètre de
MICHELSON

Oscilloscope numérique
Carte d’acquisition et logiciel dédié
Générateur de signaux électrique Basse Fréquence avec mo-
2/ Électronique dulation interne en fréquence et sortie d’une tension image
de la fréquence
Alimentation stabilisée en tension
Multimètre numérique
Multiplieur analogique
Microcontrôleur

64
Chapitre Physique dans la première année MP

Émetteur et récepteur d’ondes électromagnétiques


3/ Ondes Câble coaxial
Émetteur et récepteur acoustique (domaine audible et do-
maine ultrasonore)

Capteur de force
Accéléromètre
Stroboscope
4/ Mécanique
Appareil photo numérique
Pendule simple et pendule pesant
Chute libre

Capteur de pression
Webcam avec logiciel dédié
Caméra thermique
5/
Thermomètre
Thermodynamique
Thermocouple
Thermistance
Capteur infra-rouge
Calorimètre
Machines thermiques dithermes

6/ Électromagné- Teslamètre
tisme Balance de COTON

65
Programme de Physique en première année MP

Outils mathématiques pour la physique


XV

L’utilisation d’outils mathématiques est indispensable en sciences physiques. La capacité à


mettre en œuvre de manière autonome certains de ces outils mathématiques dans le cadre
des activités relevant de la physique fait partie des compétences exigibles à la fin de la
première année. Le tableau ci-dessous explicite ces outils ainsi que le niveau de maîtrise
attendu en fin de première année. Il est complété dans le programme de seconde année.
Cependant les situations dont la gestion manuelle ne relèverait que de la technicité sont
traitées à l’aide d’outils numériques (calculatrices, logiciels de calcul numérique).
Programme Savoir-faire mathématiques exigibles
Équations algébriques :
Identifier les variables (inconnues) néces-
Systèmes linéaires de n équations à p incon-
saires à la modélisation du problème sous
nues.
forme d’un système d’équations linéaires. On
donne l’expression formelle des solutions
dans le seul cas n = p = 2.
Équations non linéaires. Représenter graphiquement une équation de
la forme f (x) = g (x) et on interprète graphi-
quement la ou les solutions.
Équations différentielles linéaires et non
linéaires :
Identifier l’ordre d’une équation différen-
Équations différentielles linéaires à cœffi-
tielle.
cients constants.
Forme canonique. Mettre l’équation sous forme canonique.
Équations différentielles linéaires du premier Trouver la solution générale de l’équation
ordre à cœfficients constants : y ′ = a y = f (x) sans second membre (équation homogène).
Équations différentielles linéaires du Trouver l’expression des solutions lorsque
deuxième ordre à cœfficients constants est constante ou de la forme A cos(ωt +ϕ) (en
y ′′ + a ′ + b y = f (x) utilisant la notation complexe).
Autres équations différentielles d’ordre 1 ou
2.

66
Chapitre Physique dans la première année MP

Exemples d’équations différentielles non li- Utiliser l’équation caractéristique pour trou-
néaires. ver la solution générale de l’équation sans se-
cond membre. Prévoir le caractère borné ou
non de ses solutions (critère de stabilité).
Trouver l’expression des solutions lorsque
f (x) est constante ou de la forme A exp(λx)
avec λ complexe. Trouver la solution de
l’équation complète correspondant à des
conditions initiales données. Représenter gra-
phiquement cette solution.
Obtenir une intégrale première d’une équa-
tion de Newton x ′′ = f (x) et l’exploiter
graphiquement. Séparer les variables d’une
équation du premier ordre à variables sépa-
rables.
Faire le lien entre les conditions initiales et le
graphe de la solution correspondante.

67
Programme de Physique en première année MP

Fonctions :
Fonctions usuelles. Exponentielle, logarithme népérien et dé-
cimal, cosinus, sinus, tangente, puissance
réelle.
Dérivée. Dérivée d’une fonction composée.
Dérivée temporelle d’une fonction, notation
dx
dt
Développement limité d’une fonction d’une Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre
variable au voisinage d’une valeur de la va- un ou deux ; interpréter graphiquement.
riable. Formule de TAYLOR à l’ordre un ou Connaître et utiliser les développements limi-
deux ; interprétation graphiquement tés à l’ordre 1 des fonctions :(1 + x)α ; exp(x)
; ln(1 + x) et à l’ordre 2 des fonctions cos(x)
et sin(x)
Primitive et intégrale. Interpréter l’intégrale comme une somme de
contributions infinitésimales, en lien avec la
méthode des rectangles en mathématiques.
Valeur moyenne. Exprimer la valeur moyenne sous forme
d’une intégrale. Connaître la valeur moyenne
sur une période des fonctions cos(x) ;sin(x) ;
cos2 (x) et sin2 (x)
Représentation graphique d’une fonction.
Développement en série de FOURIER d’une Déterminer un comportement asymptotique
fonction périodique. ; rechercher un extremum local. Utiliser des
échelles logarithmiques ; identifier une loi de
puissance à une droite en échelle log-log.
Utiliser un développement en série de FOU-
RIER fourni par un formulaire.

68
Chapitre Physique dans la première année MP

Géométrie dans R2 et R3 :
Vecteurs et système de coordonnées. Exprimer les coordonnées d’un vecteur dans
une base orthonormée. Utiliser les systèmes
de coordonnées cartésiennes, cylindriques et
sphériques.
Projection d’un vecteur et produit scalaire, Interpréter géométriquement le produit sca-
interprétation géométrique. laire et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée.
Produit vectoriel, interprétation géomé- Interpréter géométriquement le produit vec-
trique. toriel et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée
directe. Utiliser la bilinéarité et le caractère
antisymétrique du produit vectoriel.Faire le
lien avec l’orientation des trièdres.
Produit mixte. Utiliser la bilinéarité et le caractère symé-
trique du produit scalaire.
Notions de dérivée temporelle d’un vecteur
dans un référentiel donné.
Transformations géométriques, symétries
par rapport à un plan, translations et
rotations de l’espace.
Courbes planes. Courbes planes paramétrées.
Longueurs, aires et volumes classiques. Bary- Utiliser les symétries par rapport à un plan,
centre d’un système de points. les translations et les rotations de l’espace.
Utiliser leur effet sur l’orientation de l’espace.
Reconnaître l’équation cartésienne d’une
droite, d’un cercle. Utiliser la représentation
polaire d’une courbe plane ; utiliser un gra-
pheur pour obtenir son tracé.
Identifier une ellipse à l’aide de
sa représentation paramétrique
(x = a cos(ωt ), y = a cos(ωt − ϕ)) et la
tracer dans les cas particuliers :ϕ = 0
,ϕ = π/2 et ϕ = π
Citer les expressions du périmètre d’un
cercle, de l’aire d’un disque, de l’aire d’une
sphère, du volume d’une boule, du volume
d’un cylindre.
Énoncer la définition du barycentre. Utili-
ser son associativité. Exploiter les symétries
pour prévoir la position du barycentre d’un
système homogène.

69
Programme de Physique en première année MP

Trigonométrie :
Angle orienté, convention d’orientation des Définir une convention d’orientation des
angles d’un plan (euclidien). Lecture des angles d’un plan (euclidien) et lire des angles
lignes trigonométriques dans un triangle rec- orientés. Relier l’orientation d’un axe de ro-
tangle, cas des petits angles. tation à l’orientation positive des angles d’un
plan perpendiculaire à cet axe
Fonctions cosinus, sinus et tangente. Utiliser le cercle trigonométrique et l’inter-
prétation géométrique des fonctions cosinus,
sinus et tangente comme aide-mémoire : re-
lation cos2 x +sin2 x = 1 ;relations entre fonc-
tions trigonométriques et toutes relations du
type cos(π±x) et cos(π/2−±x) parités, pério-
dicité, valeurs des fonctions pour les angles
usuels. Citer les formules d’addition et de du-
plication des cosinus et sinus ; utiliser un for-
mulaire dans les autres cas.
Notation complexe, utilisée pour la résolu- Calculer et interpréter géométriquement la
tion de l’équation différentielle linéaire du se- partie réelle, la partie imaginaire, le module
cond ordre à coefficients constants dont le se- et l’argument d’un nombre complexe.
cond membre est une fonction sinusoïdale du
temps.
Analyse vectorielle :
Gradient d’un champ scalaire, lien entre le On fait le lien entre le gradient et la diffé-
gradient et la différentielle. rentielle. Citer l’expression de la différentielle
en fonction des dérivées partielles. Citer l’ex-
pression du gradient en coordonnées carté-
siennes ; utiliser un formulaire fourni en co-
ordonnées cylindriques ou sphériques. Utili-
ser le fait que le gradient d’une fonction f est
perpendiculaire aux surfaces iso-f et orienté
dans le sens des valeurs de f croissantes.

Outils numériques pour la physique


XVI
La prise en compte de l’enseignement de l’informatique en sciences physiques est un
défi important pour notre système éducatif. L’introduction d’activités numériques dans le
programme des classes préparatoires prend en compte la place nouvelle des sciences nu-
mériques dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation.
Elles offrent aux élèves la possibilité d’effectuer une modélisation avancée du monde réel,
par exemples par la prise en compte d’effets non linéaires ou le test d’une loi.
En sciences physiques, l’utilisation des outils numériques de codage en langage Python

70
Chapitre Physique dans la première année MP

est centrée sur la découverte de cet outil de programmation et l’exploitation de fonctions


extraites de ses diverses bibliothèques. Python - muni de ses nombreuses bibliothèques - est
devenu le langage de référence dans les classes préparatoires scientifiques. Il peut être utilisé
comme : simple calculatrice, outil de résolution, visualisation graphique (avec Matplotlib),
simulation numérique (NumPy/SciPy), calcul formel (SymPy), réalisation d’interface gra-
phique (TKinter, PyQt · · · ), production de sites, · · ·
Les activités numériques de codage fixées dans ce programme permettent aux élèves de dé-
velopper des connaissances et des savoir-faire utiles à la physique comme le raisonnement,
la logique ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.
Le tableau ci-dessous explicite les outils relatifs aux activités numériques ainsi que les
savoir-faire exigibles en fin de première année. Il sera complété dans le programme de
physique de seconde année.

Programme Savoir-faire exigibles

1. Outils numériques
Représentation graphique d’un nuage de Utiliser les fonctions de base de la bi-
points. bliothèque matplotlib pour représenter un
nuage de points
Représentation graphique d’une fonction. Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer la courbe re-
présentative d’une fonction.
Courbes planes paramétrées Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer une courbe
plane paramétrée.
2/ Équations algébriques :

Résolution d’une équation algébrique ou Déterminer, en s’appuyant sur une représen-


d’une équation transcendante : méthode di- tation graphique, un intervalle adapté à la re-
chotomique. cherche numérique d’une racine par une mé-
thode dichotomique.
Mettre en œuvre une méthode dichotomique
afin de résoudre une équation avec une pré-
cision donnée. Utiliser la fonction bisect de
la bibliothèque scipy.optimize (sa spécifica-
tion étant fournie).

71
Programme de Chimie en première année MP

3/Intégration – Dérivation
Calcul approché d’une intégrale sur un seg- Mettre en œuvre la méthode des rectangles
ment par la méthode des rectangles. pour calculer une valeur approchée d’une in-
tégrale sur un segment.
Calcul approché du nombre dérivé d’une Utiliser un schéma numérique pour détermi-
fonction en un point. ner une valeur approchée du nombre dérivé
d’une fonction en un point
4/ Équations différentielles
Équations différentielles d’ordre 1. Mettre en œuvre la méthode d’EULER expli-
cite afin de résoudre une équation différen-
tielle d’ordre 1.
Équations différentielles d’ordre supérieur ou Transformer une équation différentielle
égal à 2 d’ordre n en un système différentiel de n
équations d’ordre 1.
Utiliser la fonction odeint de la bibliothèque
scipy.integrate (sa spécification étant four-
nie).
5/Probabilités – statistiques
Variable aléatoire. Utiliser les fonctions de base des biblio-
thèques random et/ou numpy (leurs spéci-
fications étant fournies) pour réaliser des ti-
rages d’une variable aléatoire.
Utiliser la fonction hist de la bibliothèque
matplotlib.pyplot (sa spécification étant
fournie) pour représenter les résultats d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Déterminer la moyenne et l’écart-type d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Régression linéaire. Utiliser la fonction polyfit de la bibliothèque
numpy (sa spécification étant fournie) pour
exploiter des données. Utiliser la fonction
random.normal de la bibliothèque numpy
(sa spécification étant fournie) pour simuler
un processus aléatoire.

72
Programme
de Chimie
en première année MP
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Programme de Chimie en première année MP

Préambule

Objectifs de formation en chimie


XVII
La révision des programmes de chimie des classes préparatoires vise à mettre l’accent sur
les particularités des méthodes et démarches de cette science, en insistant particulièrement
sur la pratique expérimentale et l’activité de modélisation. Le programme réserve une place
importante aux concepts dans une perspective concrète et contextualisée. Le but est de
donner aux élèves une vision attrayante de la chimie, avec une bonne compréhension des
phénomènes étudiés. Ce programme de chimie ambitionne de faire percevoir aux élèves
la portée unificatrice et universelle des lois et concepts de la chimie. Il aspire aussi à leur
faire sentir les spécificités de la démarche de modélisation visant à établir un lien entre
le « monde des faits » et le « monde des modèles ». Cependant, la mise en équation et la
résolution mathématique des situations ne doivent pas prendre le dessus sur la compréhen-
sion des phénomènes chimiques. Un autre point fort de la chimie, qu’il est bon de souligner,
est sa connexion intime avec les autres disciplines scientifiques comme par exemples la
physique et la biologie. Il convient que les problématiques abordées, les illustrations et les
applications prennent largement appui sur des transformations chimiques rencontrées dans
la vie courante, au laboratoire, en milieu industriel ou dans le monde du vivant.

Ce programme attache une grande importance à l’instauration d’une continuité suffisante


entre le programme de chimie des classes préparatoires et ceux des classes antérieures. D’un
autre côté le programme est bâti de sorte que les connaissances et les savoir-faire des élèves
soient compatibles avec la suite de leur formation dans le système des écoles d’ingénieurs ou
le cas échéant dans l’enseignement universitaire. D’ailleurs un soin particulier a été accordé
aux passerelles entre l’enseignement universitaire et le système des classes préparatoires.

L’accent sera mis sur la démarche scientifique, fondée sur des savoirs théoriques et des
savoir-faire pratiques. L’approche expérimentale est censée développer chez l’élève des
qualités inhérentes à toute science expérimentale, comme l’observation, la rigueur, la créa-
tivité, l’esprit d’initiative, et le sens critique. Dans ce sens, l’enseignement de la chimie
est renforcé par une réhabilitation de la formation expérimentale des élèves à travers les
travaux pratiques (TP) et les expériences de cours. Cette mesure vise à renforcer le côté
expérimental chez l’élève et le familiariser, le plus possible, avec les méthodes et le matériel
utilisés en chimie.

L’enseignement de la chimie est enrichi par l’introduction d’activités numériques qui permet-
tront d’aborder de nombreux champs de la discipline. L’introduction d’activités numériques
dans l’enseignement de chimie dans les classes préparatoires prend en compte la place

74
Chapitre Chimie dans la première année MP

nouvelle des sciences numériques dans la formation des scientifiques notamment dans le
domaine de la simulation. Dans cet esprit, la prise en compte de capacités de codage en lan-
gage Python dans la formation des élèves de 1ère année MPSI inclue l’utilisation de fonctions
extraites de diverses bibliothèques. Elle vise à une meilleure appréhension des principes
mis en œuvre par les différents logiciels de traitement des données dont l’utilisation est par
ailleurs toujours recommandée. Elle a aussi pour objectif de mobiliser ces capacités dans
un contexte concret, celui de la chimie. Cette formation par le codage permet également
de développer des savoir-faire utiles à la chimie comme le raisonnement, la logique ou la
décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.

Ces activités offrent aux élèves la possibilité :

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, permettant de décrire plus finement
le monde réel ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de chimie ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus
thématiques. Deux activités numériques sont associées au thème « Mesures et incerti-
tudes ». Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informatique
en langage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces élèves,
un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation familier
à l’élève en cours d’informatique. Le cas échéant, l’élève peut reporter l’exploitation du
document fournie jusqu’à ce que la progression des cours d’informatique lui permettrait
d’en saisir le contenu.

En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que
celui-ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des ensei-
gnements. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de

75
Programme de Chimie en première année MP

calcul formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.

L’esprit de la démarche scientifique adoptée dans l’exécution du programme de chimie,


empreinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute
question du programme :

de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des
paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
d’en rechercher l’impact pratique ;
de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la
science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus
d’études dans les grandes écoles.

Repères pour l’enseignant


XVIII
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entrainement et l’approfondissement ;
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;
valoriser l’approche expérimentale ;
contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;
procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques et l’informatique, commun à tous les élèves de la
voie MPSI ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

76
Chapitre Chimie dans la première année MP

Communication à l’écrit et à l’oral


XIX
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des
objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa
classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et les savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou à
la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou de
travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la commu-
nication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

Évaluation des élèves


XX
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche
de collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat
d’un élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une
décision quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; for-
matif et sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que
définis par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration
d’une situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large
pour apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation
avec les objectifs de formation et les performances attendues des élèves.

Rappelons que la voie MPSI s’adresse aux élèves intéressés par une approche théorique des
questions scientifique. Cette voie est conçue de manière à développer conjointement l’in-
tuition, l’imagination, le raisonnement et la rigueur, sans oublier l’approche des sciences
fondamentales basées sur l’expérimentation et la modélisation. Il va de soi que les spécifi-
cités de cette voie doivent se retrouver dans le contenu des deux approches, théorique et
expérimentale, ainsi que dans l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les pratiques
d’évaluation doivent respecter l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève moins à ré-
soudre les équations qu’à les poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère
théorique que pratique.

77
Programme de Chimie en première année MP

Organisation des programmes


XXI
Le programme de chimie est organisé en deux parties « Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».

Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les


objectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des
savoir-faire attendus.

La seconde partie, intitulée « Contenu thématique », est structurée autour de quatre


thèmes : « Chimie des solutions aqueuses », « Structure électronique de l’atome »,
« Structure microscopiques et organisation de la matière solide » et « Cinétique des
systèmes chimiques ». Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte
des contraintes liées à la formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle
nationale, il est impératif de suivre la progression des quatre thèmes de cette partie dans
l’ordre suivant :

1. Chimie des solutions aqueuses ;


2. Cinétique des systèmes chimiques ;
3. Relations entre la structure des entités chimiques et les propriétés physiques
macroscopique ;
4. Structure microscopiques et organisation de la matière solide.

L’ordre d’exposition, dans chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du pro-
fesseur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.
La seconde partie met en valeur les éléments clefs constituant l’ensemble des savoir et
des savoir-faire dont l’assimilation par tous les élèves est requise. Elle donne aussi les
commentaires nécessaires pour cadrer le programme et précise les activités, numériques et
expérimentales, supports de la formation. Il est recommandé d’aborder les items de cette
partie qui se prêtent à l’exercice par une approche expérimentale démonstrative ou par
une simulation numérique. L’expérience de cours démonstrative menée par l’enseignant
pendant le cours éveillerait la curiosité des élèves et susciterait un questionnement actif
et collectif, ce qui permettrait de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation.
Le choix des thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la
responsabilité du professeur. Trois annexes sont consacrées :

au matériel de chimie nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;

78
Chapitre Chimie dans la première année MP

aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de chimie à la fin de l’année de la classe de
MPSI.

Formation expérimentale
La chimie, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théoriques
et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’entraîner
et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques leur
apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et tech-
nologiques étudiés et développent leurs savoir et savoir-faire expérimentaux. Ils permettent
ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les élèves un
moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi des notions et des concepts.

D’un autre côté l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de
réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à
le réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des
résultats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées.
Une séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement
dite, mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le
professeur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

Objectifs de la formation expérimentale


XXII
Le programme de chimie introduit les activités expérimentales avec deux principaux objec-
tifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts qui
permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif de
préparation à l’évaluation des savoir et savoir-faire expérimentaux acquis et par la suite au
monde professionnel.

À ce propos, le programme de chimie souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;
de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,
schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en chimie y comprises les plus récentes) ;

79
Programme de Chimie en première année MP

de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation


d’objets et de phénomènes ;
de l’entrainement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.

Effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :

à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;


à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une expérience bien choisie permet-
tant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à des lois simplifi-
catrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre différents domaines
de la chimie, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience sont indissociable-
ment liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la leçon. Le choix des
thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité
du professeur.
les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoir et savoir et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine
de la mesure et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de
protocoles simples associés à la mesure des grandeurs physiques ou chimiques les plus
souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

o de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;
o de faire utiliser le matériel sophistiqué (carte d’acquisition, pH-mètre-millivoltmètre,
spectrophotomètre à fibre optique · · · ) de façon consciente. La mesure effectuée avec
l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux doivent
être clairs pour les élèves ;

80
Chapitre Chimie dans la première année MP

o d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être motivées et pas seulement être dérivées du fait qu’ils veulent
minimiser l’effort à fournir ;
o de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait de faire
la théorie avant le TP ou les laisser découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

Il est important de préciser par écrit, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maitrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

Organisation de la formation expérimentale


XXIII
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de
travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une notice succincte,
figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel » du présent programme. Son placement en
annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à la formation expérimentale,
est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pratiques dédiées à un appareil
donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences techniques associées.

XXIII.1 Mesures et incertitudes


La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi donnée. Ce thème intitulé « Mesures et
incertitudes» vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un proces-
sus de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront en-
suite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.
En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années pré-
paratoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.

81
Programme de Chimie en première année MP

Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème «mesures et incerti-
tudes». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales,
différents effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des
incertitudes-types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
Erreur ; composante aléatoire et compo- ments ou à la méthode de mesure.
sante systématique de l’erreur. Notion d’in- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
certitude, incertitude type. type par une approche statistique (évalua-
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- tion de type A).
pagation des incertitudes. Écart normalisé. Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
Évaluation d’une incertitude-type. type par une autre approche que statistique
(évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.
. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à
l’aide d’une somme, d’une différence, d’un
produit ou d’un quotient.
Comparer entre elles les différentes contri-
butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart
normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et

82
Chapitre Chimie dans la première année MP

le résultat attendu par une modélisation.


. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de
variation des valeurs expérimentales
de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

XXIII.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie


L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de tra-
vaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.
La prévention des différents risques repose, d’une part, sur la mise en sécurité des installa-
tions électriques, mécaniques, thermodynamiques, . . . et des matériels exploités et, d’autre
part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation ou lors d’opération sur ou à
proximité des différentes installations.
Dans le laboratoire de chimie on insistera sur le respect des règles générales de sécurité.
Chaque fois qu’un produit chimique est utilisé, son pictogramme est précisé et sa significa-
tion est clairement indiquée, ainsi que les phrases H (H de Hazard/danger) et les phrases
P (prévention). Les phrases H remplacent les anciennes phrases R et décrivent les risques
d’une substance. Les phrases P (prévention) remplacent les anciennes phrases S et spécifient
les mesures de sécurité qui doivent être suivies lors de la manipulation de ces substances. Des
savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au laboratoire
de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.

83
Programme de Chimie en première année MP

Développer une attitude autonome dans la


prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-
tions de danger (H) et conseils de prudence
(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et
le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion. . .
. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-
Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.
être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-
pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures
ou de gelures localisées potentiellement
graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de
Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des
pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-
ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.

84
Chapitre Chimie dans la première année MP

. ...................................................................................
Risque sonore
. ...................................................................................
Le bruit au travail constitue une nuisance Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
majeure et peut provoquer des surdités nores, sonores ou ultrasonores.
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.
. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs
modes opératoires, celui qui minimise les
impacts environnementaux.
. ...................................................................................

XXIII.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des sujets,
des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des expériences de
cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du professeur : les thèmes
proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci peuvent être remplacés par tout
thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux connaissances du programme
de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux objectifs fixés par le programme
et permettre aux élèves de développer les connaissances et les savoir-faire nécessaires.
Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux développées à travers les objectifs des
différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux épreuves d’évaluation, écrites et
expérimentales, en classe et éventuellement aux concours. Elles peuvent faire l’objet de
questions aux épreuves écrites et orales.
Rappelons qu’à travers les thèmes des travaux pratiques, il faudra procéder à l’évaluation
des incertitudes et leur propagation à l’aide d’un langage de programmation.

No Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

Solutions aqueuses

85
Programme de Chimie en première année MP

Sélectionner et utiliser le matériel adapté à la


précision requise.
Distinguer les instruments de verrerie In et Ex.
Initiation aux TP de chi-
Préparer une solution de concentration en
mie. Préparation de solu-
1 masse ou en quantité de matière donnée à par-
tions aqueuses.
tir d’un solide, d’un liquide, d’une solution de
composition connue avec le matériel approprié
Utiliser les méthodes et le matériel adéquats
pour transférer l’intégralité du solide ou du li-
Dosages pH-métrique et quide pesé.
2 conductimétrique acide
fort/base forte (choix Utiliser les appareils de mesure (masse, pH,
d’un indicateur de fin de conductance) en s’aidant d’une notice.
réaction).
Étalonner une chaîne de mesure si nécessaire.

Dosage pH-métrique et Mise en œuvre de dosages, direct et indirect.


3 conductimétrique acide
faible / base forte (degré
d’acidité d’un vinaigre,
vitamine C,· · · )
Déterminer la dureté d’une eau ou pouvoir com-
plexant
Déterminer une constante d’équilibre.
4 Mise en évidence expéri-
mentale de l’effet tampon. Établir une loi de vitesse à partir du suivi tem-
porel d’une grandeur physique.
Mettre en œuvre une réaction acide-base et une
réaction de précipitation pour réaliser une ana-
Dosage pH-métrique et lyse quantitative en solution aqueuse.
5 conductimétrique d’un
polyacide par une base Illustrer un procédé de retraitement, de recy-
forte (H3 PO4 d’un soda, clage, de séparation en solution aqueuse.
jus d’orange, jus de citron
···)
Mettre en œuvre une réaction d’oxydo-
réduction pour réaliser une analyse quantitative
Dosage complexomé- en solution aqueuse.
6 trique (détermination de
la dureté d’une eau ou Réaliser une pile et étudier son fonctionnement.
pouvoir complexant).

86
Chapitre Chimie dans la première année MP

Mettre en œuvre une réaction d’oxydo-


réduction pour réaliser une analyse quantitative
7 Dosage par précipitation, en solution aqueuse.
détermination de K s .
Réaliser une pile et étudier son fonctionnement
Mettre en œuvre des réactions d’oxydoréduc-
tion en s’appuyant sur l’utilisation de dia-
grammes potentiel-pH.
Prévenir les risques chimiques, électriques et
optiques.
8 Dosage potentiométrique Connaître les règles de sécurité au laboratoire,
pictogrammes de sécurité pour les produits chi-
miques, phrases H et P.
Maîtriser l’impact environnemental : traite-
ment et rejet des espèces chimiques.
Présentation de la valeur numérique d’un résul-
tat expérimental ; chiffres significatifs, erreurs
et incertitudes.

Cinétique des systèmes chimiques

Étude cinétique d’une ré-


Établir une loi de vitesse à partir du suivi tem-
action chimique par spec-
porel d’une grandeur physique.
9 trophotométrie
Détermination de l’ordre Déterminer l’énergie d’activation d’une réac-
partiel par rapport à un tion chimique.
réactif. Détermination de l’ordre partiel par rapport à
un réactif

Structure et organisation de la matière solide

87
Programme de Chimie en première année MP

Visualiser et se familiariser avec les structures


cristallines les plus simples.
Visualiser des sites interstitiels.
Déterminer des paramètres géométriques.
10 Utilisation d’un logiciel Calculer la multiplicité
et/ou des modèles cristal- Déterminer la formule chimique à l’aide d’une
lins structure cristalline donnée.
Réaliser une structure à l’aide des boules.
Observer les assemblages et trouver quelles sont
les sphères qui sont en contact.
Étudier des sites interstitiels.
Illustrer de l’influence des conditions expéri-
mentales sur la formation de solides et de solides
cristallins.

XXIII.4 Compte-rendu
La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé des courbes.
Si les élèves sont appelés à utiliser d’autres appareils, toutes les indications nécessaires
doivent leur être fournies.
Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux
épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,
dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.

L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

88
Chapitre Chimie dans la première année MP

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;
expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;
comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des
écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;
interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.

D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation heb-
domadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette évaluation,
il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre savoir-utiliser
et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme comporte une introduction spécifique indiquant les objectifs
de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en deux
colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigible,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques et expérimentales supports
de la formation. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ;
le langage de programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités
numériques sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles. Le
professeur veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique soit
développée autour de l’exécution de ces activités.
Le programme de chimie a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de
faciliter la transition entre l’enseignement secondaire le système des classes préparatoires.
Pour atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

o d’introduire progressivement les outils et les méthodes de l’enseignement de physique


post-baccalauréat sur des situations conceptuelles aussi proches que possible de celles
qui ont été rencontrées au lycée ; en évitant, quand c’est possible, l’emploi d’outils
mathématiques non encore maîtrisés, liés à des concepts physiques nouveaux ;
o de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-
matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scienti-
fiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique ;

89
Programme de Chimie en première année MP

o de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation ;
o de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettent en œuvre
leurs connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en
physique.

Les intitulés de chapitres sont très classiques de façon que les acquis des élèves soient
clairement identifiés.

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1- Description d’un système fermé 3 92


siège d’une transformation chimique

1.2-Réactions acido-basiques 6 94

1- Chimie des solu-


tions aqueuses 1.3-Réactions de complexation 4 95

1.4-Réactions de dissolution ou de pré- 4 95


cipitation

1.5-Réactions d’oxydoréduction 10 96

2.1- Évolution temporelle d’un sys- 6 99


2-Cinétique des tème chimique
systèmes chi-
miques 2.2-Mécanismes réactionnels en ciné- 4 101
tique homogène

3.1- Structure électronique de l’atome 6 102

90
Chapitre Chimie dans la première année MP

3-Relations entre la
structure des entités 4 103
chimiques et les 3.2- Structure électronique des molé-
propriétés physiques cules
macroscopique

3.3-Relations structure des entités - 2 104


propriétés physiques macroscopiques

4.1- Modèle du cristal parfait 4 105

4- Structure micro-
scopiques et organi- 4.2- Structures des corps composés 2 107
sation de la matière ioniques et binaires
solide

4.3- Cristaux covalents et molécu-


2 107
laires

Chimie des solutions aqueuses


XXIV
L’objectif de la partie « Description d’un système fermé siège d’une transformation
chimique » est d’amener les élèves à mobiliser de manière autonome les notions et modèles
pour décrire, au niveau macroscopique, un système physico-chimique. Il convient que les
problématiques abordées, les illustrations et les applications prennent largement appui sur
des transformations chimiques rencontrées dans la vie courante, au laboratoire, en milieu
industriel ou dans le monde du vivant.
Les concepts développés dans cette partie permettent d’envisager l’optimisation des trans-
formations ou des analyses. L’étude quantitative de l’état final d’un système, siège d’une
transformation chimique, est réalisée à partir d’une modélisation par une seule réaction
chimique symbolisée par une équation de réaction à laquelle est associée une constante
thermodynamique d’équilibre. Il s’agit de prévoir le sens d’évolution de systèmes homo-
gènes ou hétérogènes et de déterminer leur composition dans l’état final.
Les connaissances acquises et les savoir-faire développés dans cette partie sont réinvestis
lors de l’étude des réactions en solution aqueuse et de l’évolution temporelle d’un système
chimique, ainsi qu’en seconde année, notamment dans le cadre de la thermodynamique
chimique.
L’objectif des parties « Réactions acido-basiques », « Réactions de complexation »,
« Réactions de dissolution ou de précipitation » et « Réactions d’oxydoréduction» est

91
Programme de Chimie en première année MP

de doter les élèves de bases, théoriques et expérimentales, nécessaires pour la compréhen-


sion des réactions chimiques en solutions aqueuses. Les concepts développés dans ces parties
permettent de présenter différents types de réactions susceptibles d’intervenir en solution
aqueuse, d’en déduire des diagrammes de prédominance ou d’existence d’espèces chimiques,
notamment des diagrammes potentiel-pH, et de les utiliser comme outil de prévision et d’in-
terprétation des transformations chimiques quel que soit le milieu donné. Les conventions
de tracé de ces diagrammes seront toujours précisées. Un intérêt particulier doit être porter
à ces transformations, qui jouent un rôle fondamental tant en chimie industrielle que dans
des processus biologiques ou environnementaux.
Ces différentes transformations en solution aqueuse sont abordées en montrant qu’elles
constituent des illustrations de l’évolution des systèmes chimiques introduites dans la partie
« Description d’un système fermé siège d’une transformation chimique », les élèves
étant amenés à déterminer l’état final d’un système en transformation chimique modélisée
par une seule réaction chimique. On montrera qu’il est ainsi possible d’analyser et de simpli-
fier une situation complexe pour parvenir à la décrire rigoureusement et quantitativement,
en l’occurrence dans le cas des solutions aqueuses, par une seule réaction. Il est cependant
important de noter qu’on évite tout calcul inutile de concentration, en privilégiant l’utilisa-
tion des diagrammes pour valider le choix de la réaction mise en jeu. Dans ce cadre, aucune
formule de calcul de pH n’est exigible.

La progression de cette partie nécessite une bonne synchronisation entre les concepts
théoriques du cours et les thématiques de la formation expérimentale des élèves.

XXIV.1 Description d’un système fermé siège d’une transformation chimique


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Système physico-chimique On donne des exemples de système physico-
Système ouvert, fermé, isolé. chimiques et on recense les espèces physico-
Espèces physico-chimiques. chimiques présentes dans le système.
On se limite à l’étude de système fermé.
. ...................................................................................
États de la matière : gaz, liquide, solide. Il s’agit de reconnaître la nature d’une
Notion de phase. transformation et de déterminer l’état phy-
Transformations physique, chimique, nu- sique d’une espèce chimique pour des
cléaire. conditions expérimentales données de P et
Les transformations physiques : diagramme T.
d’état (P, T).
. ...................................................................................
Corps purs et mélanges : concentration en Il s’agit de décrire la composition d’un sys-
tème à l’aide des grandeurs physiques per-
quantité de matière, fraction molaire, pres- tinentes.
sion partielle pour un mélange idéal de gaz

92
Chapitre Chimie dans la première année MP

parfaits.
Solution, soluté, solvant.
Variables intensives et extensives.
Composition d’un système physico-chimique.
. ...................................................................................
Transformation d’un système chimique
Modélisation d’une transformation chi-
mique par une ou plusieurs réactions chi-
miques.
Écriture conventionnelle de l’équation-bilan
d’une réaction chimique.
. ...................................................................................
Activité d’une espèce chimique, quotient On affirme l’expression de l’activité d’une
réactionnel. espèce chimique pure ou dans un mélange
Constante thermodynamique d’équilibre dans le cas de solutions aqueuses très di-
K o (T ). luées ou de mélanges de gaz parfaits avec
référence à l’état standard. On affirme le
quotient de la réaction à l’équilibre qui cor-
respond à Q(ξ = ξeq ) = K o (T ).
. ...................................................................................
Évolution d’un système lors d’une transfor- On rappelle brièvement, l’avancement ξ de
mation chimique modélisée par une seule réaction et l’expression du quotient de ré-
réaction chimique : avancement, critère action, vue dans les classes antérieures, en
d’évolution. fonction des activités des espèces.
On prévoit le sens de l’évolution spontanée
d’un système chimique.
. ...................................................................................
Composition chimique d’un système dans On détermine la composition chimique du
l’état final : état d’équilibre chimique, système dans l’état final, en distinguant les
transformation totale. cas d’équilibre chimique et de transforma-
tion totale, pour une transformation modé-
lisée par une réaction chimique unique.
Activité numérique : déterminer, à l’aide
d’un langage de programmation, l’état
final d’un système, siège d’une trans-
formation, modélisée par une réaction
à partir des conditions initiales et va-
leur de la constante d’équilibre.
. ...................................................................................
Optimisation d’un procédé chimique : On illustre la méthode d’étude par le choix
o
- par modification de la valeur de K ; de quelques exemples ou on cherche à opti-
- par modification de la valeur du quotient miser une synthèse ou minimiser la forma-
de réaction. tion d’un produit secondaire indésirable.

93
Programme de Chimie en première année MP

L’étude des déplacements des équilibres


sera faite en 2ème année.
. ...................................................................................
Propriétés de l’eau liquide, paramètres ca- On rappelle sommairement les acquis an-
ractérisant l’eau en tant que solvant, disso- térieurs des élèves autour du caractère po-
lution, solvatation, l’eau solvant polaire, io-
nisé et ionisant. laire de la molécule d’eau et du phénomène
de solvatation des ions.
On insiste sur le cas du proton. Dans les
classes antérieures, il est souvent noté H+aq .
On présentera la formule H3 O+aq recomman-
dée par l’UICPA
. ...................................................................................

Réactions acido-basiques
XXV
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Couple acide - base de Bronsted. On rappelle brièvement les notions sui-
Couples acido-basiques de l’eau. vantes, rencontrées dans les niveaux an-
Exemples usuels d’acides et bases : nom, térieurs : définition d’acide et base se-
formule et nature – faible ou forte – des lon BRONSTED, échelle du pH, autopro-
acides sulfurique, nitrique, chlorhydrique, tolyse de l’eau, caractère ampholyte de
phosphorique, acétique, de la soude, l’ion l’eau. Il s’agit d’une introduction à partir
d’exemples concrets. On se limite aux es-
hydrogénocarbonate, l’ammoniac. pèces solubles.
. ...................................................................................
Réaction acido-basique : échange proto-
nique entre l’acide d’un couple et la base
d’un autre couple.
Constante d’acidité d’un couple en solution
aqueuse K a , pK a .
. ...................................................................................
Diagramme de prédominance, diagramme On présente l’échelle de force d’acidité des
de distribution des espèces acido-basiques acides pour la même concentration.
en fonction du pH. Les courbes représentant les concentra-
tions de l’acide et de la base conjuguée en
fonction du pH sont exigibles.
. ...................................................................................
Prévision du caractère total de la réaction Dans certains cas, que l’on précisera à l’aide
par évaluation de pK a . Règle du gamma (γ) de quelques exemples, l’écart de pK a peut

94
Chapitre Chimie dans la première année MP

. renseigner sur le caractère quantitatif de la


réaction.
. ...................................................................................
Cas où plusieurs réactions acide-base sont
possibles, réaction prépondérante. Seules sont envisagées les situations où une
réaction prépondérante, permet de détermi-
ner l’état final d’un système.
On privilégiera l’utilisation des diagrammes
pour valider le choix de la réaction mise en
jeu.
. ...................................................................................
Cet effet sera illustré expérimentalement
Solution tampon : lors d’une séance de travaux pratique.
Définition de la solution tampon et du
pouvoir tampon. Méthodes de préparation
d’une solution tampon.
. ...................................................................................

Réactions de complexation
XXVI
Programme Commentaires
. ...................................................................................
On introduira la nomenclature des com-
Couple donneur-accepteur de ligand. plexes au fur et à mesure des besoins.
Constante d’équilibre de la réaction de dis-
sociation :
MLn − n+ –
) −−
−−
*− M + nL
. ...................................................................................
Constante de formation d’un complexe. Do- Constante de formation d’un complexe. Do-
maines de prédominance du complexe et de maines de prédominance du complexe et de
l’ion libre en fonction de pL. Constante de l’ion libre en fonction de pL. Constante de
formation globale. formation globale. Sur des exemples on trai-
tera la compétition entre deux ligands ou
entre deux centres métalliques.
. ...................................................................................

Réactions de dissolution ou de précipitation


XXVII
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Réactions de dissolution. L’étude sera menée en utilisant la compa-
Constante de l’équation de dissolution, pro- raison entre le quotient de réaction à la
duit de solubilité K s . constante de solubilité.

95
Programme de Chimie en première année MP

Solubilité et condition de précipitation. On donne des exemples de sels totalement


solubles (solubilité très élevée, avec ordre
de grandeur) et des exemples de sels peu so-
lubles.
. ...................................................................................
Domaine d’existence d’un précipité. On définit la frontière d’existence d’une es-
pèce solide comme la limite d’apparition du
solide.
On utilisera les diagrammes de prédomi-
nance ou d’existence pour prévoir les es-
pèces incompatibles ou la nature des es-
pèces majoritaires.
. ...................................................................................
Facteurs influençant la solubilité. On évoque l’influence de la température, du
pH, de l’ion commun, de la formation d’un
complexe soluble et de la formation d’un
autre précipité. On traite le cas d’un hy-
droxyde métallique amphotère en exercice.
. ...................................................................................
Illustration d’un procédé de retraitement,
de recyclage, de séparation en solution
aqueuse.
. ...................................................................................

Réactions d’oxydoréduction
XXVIII
Le contenu de cette partie permet d’aborder les différents concepts associés aux phénomènes
d’oxydo-réduction en solution aqueuse. La relation de Nernst (admise en première année)
ainsi que la relation entre la constante thermodynamique d’équilibre d’une réaction d’oxydo-
réduction et les potentiels standard permettent de prévoir l’évolution des systèmes et le ca-
ractère favorisé des transformations.
Afin de pouvoir étudier l’influence du milieu sur les espèces oxydantes ou réductrices pré-
sentes, les acquis sur les réactions acido-basiques, de précipitation-solubilisation et de com-
plexation en solution aqueuse sont réinvestis.
Enfin, les diagrammes potentiel-pH sont présentés puis superposés pour prévoir ou interpré-
ter thermodynamiquement des transformations chimiques ; la confrontation avec la réalité
amenant à aborder éventuellement des blocages cinétiques en lien avec l’évolution tempo-
relle des systèmes étudiée au premier semestre.

96
Chapitre Chimie dans la première année MP

XXVIII.1 Réactions d’oxydoréduction


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Couple redox Ox/Red. Nombre d’oxyda- On rappelle brièvement les notions sui-
tion. vantes, vue dans les classes antérieures :
Exemples usuels d’oxydants et de réduc- réaction d’oxydoréduction, oxydant, réduc-
teurs minéraux : nom, nature et formule teur et couple redox.
des ions thiosulfate, permanganate, dichro- On prévoit les nombres d’oxydation ex-
mate, hypochlorite, du peroxyde d’hydro-
gène. trêmes d’un élément à partir de sa position
dans le tableau périodique. On fait remar-
quer que certains décomptes de nombre
d’oxydation peuvent conduire à des nombres
d’oxydation fractionnaires. Il s’agit alors
d’un nombre d’oxydation moyen et il convient
de détailler le décompte atome par atome
(ou ion par ion).
. ...................................................................................
Couples redox de l’eau. On précise dans chacun des couples de l’eau
l’élément subissant la variation du nombre
d’oxydation.
. ...................................................................................
Réaction d’oxydoréduction : transfert d’élec-
trons entre le réducteur d’un couple et
l’oxydant d’un autre couple.
. ...................................................................................

XXVIII.2 Piles électrochimiques


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Approche phénoménologique d’une pile Les piles électrochimiques sont aux pro-
électrochimique : tension à vide, existence grammes des classes antérieures, toutefois,
d’un courant, déroulement d’une réaction on reprendra complètement leur étude. On
chimique, polarité des électrodes, anode et utilise l’exemple de la pile DANIEL pour
cathode, force électromotrice. expliquer le principe de fonctionnement.
. ...................................................................................
Notion de potentiel d’électrode. On décrit le fonctionnement d’une pile à
Nécessité d’un potentiel origine : électrode partir d’une mesure de tension à vide ou à
standard à hydrogène. Autres électrodes de partir des potentiels d’électrode.
références. La formule de NERNST est admise. On
Potentiels standard. tâche de l’écrire dans différents cas de
Formule de NERNST. couples redox.

97
Programme de Chimie en première année MP

. ...................................................................................

XXVIII.3 Prévision d’une réaction d’oxydoréduction


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Calcul de la constante d’équilibre à partir On exploitera l’unicité du potentiel de la
des potentiels standard. solution.
Diagramme de prédominance ou d’exis- On utilise les diagrammes de prédominance
tence de l’oxydant et du réducteur en fonc- ou d’existence pour prévoir les espèces in-
tion du potentiel. compatibles ou la nature des espèces majo-
Aspect thermodynamique des réactions ritaires.
d’oxydo-réduction. Intérêt d’une échelle de On prévoit qualitativement ou quantita-
potentiels standard pour la prévision des tivement le caractère thermodynamique-
réactions d’oxydoréduction. ment favorisé ou défavorisé d’une réaction
Dismutation et médiamutation. d’oxydo-réduction à partir des potentiels
standard des couples.
. ...................................................................................

XXVIII.4 Diagrammes potentiel-pH


Cette partie s’intéresse à la construction, la lecture et l’utilisation des diagrammes potentiel-
pH sur l’exemple des diagrammes potentiel-pH de l’eau et du fer. La construction complète
de tout autre diagramme potentiel-pH n’est pas un objectif en soi.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Principe de construction des diagrammes On se limite aux espèces suivantes : Fe(s) ,
potentiel-pH. Fe2+ , Fe3+ , Fe(OH)2(s) , Fe(OH)3(s) .
Construction des diagrammes potentiel-pH La construction complète de tout autre dia-
de l’eau et du fer. gramme potentiel-pH ne peut être exigée.
Domaine de stabilité thermodynamique de On discute de la stabilité des espèces dans
l’eau. l’eau.
Lecture et utilisation des diagrammes potentiel- On présente puis on superpose des dia-
pH. grammes potentiel-pH pour prévoir ou in-
terpréter thermodynamiquement des trans-
Prévision des réactions chimiques pos- formations chimiques.
sibles par superposition de plusieurs dia-
grammes.
. ...................................................................................

98
Chapitre Chimie dans la première année MP

Cinétique des systèmes chimiques


XXIX
Cette partie s’intéresse à l’étude de l’évolution temporelle d’un système chimique siège
d’une réaction chimique. Les méthodes colorimétrique, conductimétrique, pH-métrique,
spectrophotométrique sont utilisées dans l’approche expérimentale pour suivre l’évolution
d’une concentration ou d’une grandeur physique au fil du temps. Les phénomènes de cata-
lyse sont traités en exercices ou lors de travaux pratiques.
Les objectifs principaux de cette partie sont :

effectuer une distinction entre les mondes des objets et des phénomènes (systèmes
physico-chimiques, transformations chimiques) et le monde des modèles (réaction chi-
mique comme modèle d’une transformation, lois d’évolution temporelle comme modèle
macroscopique de l’évolution) ;
exploiter les outils de description ou d’analyse expérimentale des systèmes chimiques
pour modéliser leur évolution ;
confronter les prévisions d’un modèle avec des résultats expérimentaux ;
traduire, en langage de programmation, les démarches mises en œuvre pour déterminer
l’état final d’un système ou pour exploiter des résultats expérimentaux et les confronter
à des modèles.

L’outil informatique peut être utilisé avec profit dans certains calculs en cinétique formelle.

XXIX.1 Évolution temporelle d’un système chimique


L’étude de l’évolution dans le temps d’un système chimique permet de dégager expérimen-
talement les facteurs cinétiques concentration et température. Cette mise en évidence est
prolongée par les premières modélisations macroscopiques d’évolution des concentrations
avec des lois de vitesse d’ordre simple et d’influence de la température avec la loi d’Arrhenius.
Les déterminations d’ordre global ou apparent mettent en œuvre la méthode différentielle
ou intégrale, et peuvent s’effectuer à l’aide de logiciels dédiés ou de programmes élaborés
en langage de programmation, pour l’exploitation des mesures expérimentales dans le cadre
d’un réacteur fermé parfaitement agité.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Vitesses en cinétique chimique : On souligne que la définition et la mesure
- Vitesses de consommation d’un réactif et de ces vitesses sont indépendantes de l’écri-
de formation d’un produit dans le cas d’un ture de l’équation bilan de la réaction.
réacteur fermé de composition uniforme, On rappelle brièvement la définition de
1 dξ
- Vitesse volumique de réaction : v = la vitesse volumique de réaction vue en
V dt

99
Programme de Chimie en première année MP

pour une transformation modélisée par une deuxième année du baccalauréat et on l’ex-
réaction chimique unique supposée sans ac-
cumulation d’intermédiaires. prime en fonction des vitesses de formation
et de disparition d’un constituant.
. ...................................................................................
Facteurs cinétiques. On commence par rappeler les résultats de
l’étude qualitative des facteurs cinétiques
(concentration, température, catalyseur)
faite en deuxième année du baccalauréat,
ensuite on approfondit l’étude quantitati-
vement pour les facteurs température et
concentration.
. ...................................................................................
On souligne que l’ordre est une notion ex-
Définition d’un ordre périmentale.
. ...................................................................................
Réaction avec ordre et cœfficient de vi-
tesse1.
Réaction sans ordre.
Loi expérimentale d’ ARRHÉNIUS, énergie
d’activation.
. ...................................................................................
Lois de vitesse pour les réactions chimiques À l’occasion de travaux pratiques, on montre
présentant un ordre zéro, un ou deux, ordre l’intérêt des méthodes différentielle et inté-
global, ordre apparent. grale pour la détermination de l’ordre.
On étudie en travaux pratiques la cinétique
d’une réaction chimique suivie par spectro-
photométrie
. ...................................................................................
Dégénérescence de l’ordre. Les travaux pratiques donnent l’occasion
de rencontrer des situations de dégéné-
rescence de l’ordre et de rechercher dans
quelle mesure des résultats expérimentaux
sont compatibles avec l’hypothèse d’un
ordre donné.
. ...................................................................................
Temps de demi-vie d’un réactif, temps de
demi-réaction. On rappelle la notion de temps de demi-
réaction et on complète l’étude en exami-
nant d’autres cas (exemple : deux réac-
tifs mélangés en proportions stœchiomé-
triques).
On rappelle le temps de demi-vie d’un nu-

100
Chapitre Chimie dans la première année MP

cléide radioactif lors d’une transformation


nucléaire.
. ...................................................................................

XXIX.2 Mécanismes réactionnels en cinétique homogène


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Processus élémentaires, molécularité, profil On interprète qualitativement les phéno-
réactionnel, intermédiaire réactionnel, état mènes en termes de chocs efficaces.
de transition. On signale l’influence de la concentration
Loi de VAN’T HOFF. sur la fréquence des chocs et celle de la
température sur la proportion de chocs ef-
ficaces.
. ...................................................................................
Approximation de l’état quasi-stationnaire. On utilise les ressources informatiques
pour introduire l’approximation de l’état
quasi stationnaire lors de l’étude de deux
réactions successives.
. ...................................................................................
Mécanismes en séquence ouverte (par stades).
. ...................................................................................
L’étude des mécanismes s’appuie sur les
Étape cinétiquement déterminante. lois de vitesses expérimentales.
. ...................................................................................
La définition quantitative de la longueur de
Mécanismes en séquence fermée (en chaîne). chaîne est hors programme.
. ...................................................................................

Relations entre la structure des entités chimiques et les


propriétés physiques macroscopique
XXX
Il s’agit de fournir aux élèves un bref aperçu sur l’interprétation de la structure de la matière
à partir des résultats de la mécanique quantique. Ce qui conduit naturellement à l’évolution
des propriétés des éléments chimiques dans la classification périodique.
On pourra signaler que MENDELIEV avait établi une première classification périodique en
se basant sur les analogies des propriétés chimiques des corps simples.
Les programmes des classes antérieures contiennent un certain nombre de notions sur la
structure de la matière. Dans les programmes de chimie des classes préparatoires la structure
de la matière est traitée avec une approche différente. Sauf mention contraire, on reprendra
complètement ces notions.
Les objectifs principaux de cette partie sont :

101
Programme de Chimie en première année MP

distinguer les échelles microscopique et macroscopique ;


utiliser à bon escient un vocabulaire précis (isotope, atome, élément chimique, entité
chimique, espèce chimique), adapté à l’échelle de description utilisée ;
utiliser le tableau périodique des éléments pour déterminer ou justifier des structures
d’entités et des propriétés microscopiques (polarité, polarisabilité) ;
s’approprier les outils de description des entités chimiques et leur complémentarité dans
la description des interactions intermoléculaires ;
relier structure et propriétés microscopiques aux grandeurs et comportements macrosco-
piques (cohésion, solubilité, miscibilité, températures de changement d’état) ;
maîtriser et utiliser les représentations schématiques d’une entité chimique.

XXX.1 Structure électronique de l’atome


La compréhension des réactions chimiques nécessite de connaître la structure de la matière.
Le composant de base de la matière étant l’atome, l’objectif de cette partie est d’étudier
la structure de l’atome et en particulier la répartition des électrons au sein de l’atome. On
étudie ensuite l’outil essentiel qu’est la classification périodique des éléments : construction,
extraction des informations et discussion de l’évolution de quelques propriétés atomiques.
Commentaires
Programme
. ...................................................................................
Atome, élément, isotopes, abondance isoto- Les structures de l’atome et du noyau, vues
pique. dans les classes antérieures, sont rappelées
Électrons, protons, neutrons. sommairement.
Le noyau : nombres Z, A, isotopes. On signale la quantification de la matière.
Masse d’un atome, masse molaire atomique On donne les ordres de grandeur de la taille
: constante d’AVOGADRO, la mole. d’un atome, des masses et des charges de
l’électron et du noyau.
. ...................................................................................
Spectres d’émission et d’absorption de L’expérience permettra de relier, dans le
l’atome d’hydrogène : constante de RHYD- cas de l’atome d’hydrogène, l’énergie au
BERG. nombre quantique n .
13, 6
Niveaux d’énergie électroniques : E n = − On donnera l’expression de l’énergie dans
n2
(eV). le cas des hydrogénoïdes.
. ...................................................................................
Existence de niveaux d’énergie quantifiés On se contente de la représentation des or-
dans l’atome, dégénérescence de ces ni- bitales atomiques s , p et d sans chercher
veaux. à expliciter les expressions mathématiques
Orbitale atomique. des fonctions d’onde. Ces nombres permet-
Principe de PAULI. tront une classification de certains états
Définition des nombres quantiques n , ℓ, mℓ d’un électron.

102
Chapitre Chimie dans la première année MP

et m s .
Configuration électronique d’un atome et
d’un ion monoatomique à l’état fondamen-
tal : règles de remplissage des cases quan-
tiques (HUND et KLECHKOWSKY).
Électrons de cœur et de valence. Prévision
de la formule des ions monoatomiques d’un
élément.
. ...................................................................................
Architecture et lecture de la classification On présentera la classification périodique
périodique : familles chimiques, structure en 18 colonnes recommandée par l’UICPA.
en blocs. On dégage le lien entre ces propriétés et les
Évolution de quelques propriétés atomiques électrons de valence. On signale l’existence
: énergie d’ionisation, affinité électronique, d’autres échelles d’électronégativité : PAU-
électronégativité (au sens de MULLIKEN), LING et ALRED - ROCHOW. On interpré-
rayons atomiques, rayons de VAN DER tera la différence de valeur entre le rayon
WAALS, polarisabilité, acidobasicité et ré-
dox. d’un atome et le rayon de ses ions.
Cette rubrique s’appuiera sur l’utilisation
d’un logiciel ou d’une banque de données
sur les éléments chimiques.
. ...................................................................................

XXX.2 Structure électronique des molécules


Cette partie aborde l’étude de la constitution de la matière au niveau microscopique en
s’appuyant sur le tableau périodique des éléments, outil essentiel du chimiste, dans l’objectif
de développer progressivement les compétences relatives à l’utilisation des informations
qu’il contient pour prévoir, dans cette partie, le nombre de liaisons d’un atome et la nature
(polaire, ionique) des liaisons chimiques. Commentaires
Programme
. ...................................................................................
Modèle de la liaison covalente. Toute théorie de la liaison covalente est
Liaison covalente localisée. Ordres de gran- hors programme.
deur de la longueur et de l’énergie d’une On utilise des exemples, comme celui des
liaison covalente. radicaux libres, pour illustrer les limites de
Règle de l’octet. la règle de l’octet.
. ...................................................................................
Schéma de Lewis d’une molécule ou d’un On rencontre des espèces pour lesquelles
ion monoatomique ou d’un ion polyato-
mique pour les éléments des blocs s et p . plusieurs formules de Lewis peuvent être

103
Programme de Chimie en première année MP

proposées, mais l’étude en tant que telle de


la mésomérie est hors programme.
. ...................................................................................
Géométrie et polarité des entités chi- Les structures étudiées font intervenir les
miques 18 premiers éléments chimiques, en plus du
Prévision de la géométrie de quelques ions brome et de l’iode. On se limite aux for-
et molécules simples par la méthode de mules AX n E m avec n + m É 4 et aux for-
répulsion des paires électroniques de la mules AX 5 et AX 6 .
couche de valence (méthode VSEPR ou On relie l’existence ou non d’un moment
règles de Gillespie). dipolaire permanent à la structure géomé-
Électronégativité : liaison polarisée, molé-
cule polaire, moment dipolaire. trique donnée d’une molécule.
On précise la direction et le sens du vecteur
moment dipolaire d’une liaison ou d’une
molécule de géométrie donnée.
. ...................................................................................

XXX.3 Relations structure des entités - propriétés physiques


macroscopiques
Cette partie a pour objectif de permettre l’identification des interactions entre entités molé-
culaires ou ioniques afin d’interpréter, de prévoir ou de comparer certaines propriétés phy-
siques : température de changement d’état, miscibilité, solubilité dans l’eau.
De nombreuses illustrations et applications dans la vie courante, au niveau du laboratoire
ou dans le domaine du vivant peuvent être proposes. Commentaires
Programme
. ...................................................................................
Forces intermoléculaires On relie qualitativement la valeur plus ou
Interactions de VAN DER WAALS. moins grande des forces intermoléculaires
Liaison hydrogène (interaction par pont hy- à la polarité et la polarisabilité des molé-
drogène). cules.
Ordres de grandeur énergétiques des inter- On interprète les propriétés physiques de
actions de VAN DER WAALS et de liaisons corps purs par l’existence d’interactions de
hydrogène. VAN DER WAALS ou de liaisons hydrogène
intermoléculaires.
. ...................................................................................
Solubilité ; miscibilité On interprète la miscibilité ou la non-
Grandeurs caractéristiques et propriétés de miscibilité de deux solvants.
solvants moléculaires : moment dipolaire, On justifie le choix d’un solvant adapté à la
permittivité relative, caractère protogène. dissolution d’une espèce donnée, à la réali-
Mise en solution d’une espèce chimique sation d’une extraction et aux principes de
moléculaire ou ionique. la Chimie Verte.

104
Chapitre Chimie dans la première année MP

. ...................................................................................

Structure microscopiques et organisation de la matière


solide
XXXI
Il s’agit ici de donner un aperçu sur la structure microscopiques des édifices chimiques
cristallins en s’appuyant sur quelques exemples.
L’introduction des notions de base de cette partie nécessite l’utilisation de modèles de
réseaux cristallins ou un logiciel pour visualiser des mailles et des sites interstitiels et pour
déterminer des paramètres géométriques.
L’objectif principal de l’étude des cristaux métalliques, covalents et ioniques est d’aborder
une nouvelle fois la notion de modèle : les aller-retour entre le niveau macroscopique
(solides de différentes natures) et la modélisation microscopique (cristal parfait) permettent
de montrer les limites du modèle du cristal parfait et de confronter les prédictions faites par
ce modèle aux valeurs expérimentales mesurées sur le solide réel (distances internucléaires
et interatomiques, masse volumique, etc.). Cette partie constitue une occasion de revenir
sur les positions relatives des éléments dans le tableau périodique, en lien avec la nature
des interactions assurant la cohésion des édifices présentés, ainsi que sur les interactions
intermoléculaires et la notion de solubilisation pour les solides ioniques et moléculaires.
Une réflexion sur les modèles conduisant à la détermination des différents types de rayons à
partir des méthodes expérimentales d’analyse des structures des solides peut être proposée.
La connaissance de la maille cubique à faces centrées (CFC) est exigible. La constitution
d’autres structures cristallines est fournie.

XXXI.1 Modèle du cristal parfait


On décrit un cristal parfait comme un assemblage de mailles parallélépipédiques.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Généralités
. ...................................................................................
Solides amorphes, solides cristallins, so- On illustre l’influence des conditions expé-
lides semi-cristallins ; variétés allotropiques. rimentales sur la formation de solides et de
Interprétation de la cohésion des cristaux solides cristallins.
: liaisons métallique, covalente et ionique,
liaisons intermoléculaires (Liaison de Van
Der Waals et liaison hydrogène).
. ...................................................................................
Description du cristal parfait : réseau, On présente le modèle des sphères dures.
nœud, motif, maille élémentaire. On montre le calcul de ces grandeurs dans
Population (nombre de motifs), compacité, le cas général.

105
Programme de Chimie en première année MP

coordinence, masse volumique. Les réseaux de BRAVAIS ne sont pas au


Rayon métallique, covalent, de VAN DER programme.
WAALS ou ionique.
. ...................................................................................
Structures métalliques
. ...................................................................................
Description des modèles d’empilement com- On localise les interstices tétraédriques et
pact de sphères identiques : empilement octaédriques entre les plans d’empilement.
hexagonal compact ABABAB · · · , empile-
ment cubique à faces centrées ABCABC · · · On examine ici les deux façons les plus cou-
rantes : hc et cfc.
On détermine la coordinence.
On calcule le(s) paramètre(s) de la maille
et la compacité dans les deux cas hc et cfc
ainsi que le rapport c/a dans la structure hc.
On relie le rayon métallique, covalent, de
Van Der Waals ou ionique, selon le cas,
aux paramètres d’une maille donnée.
. ...................................................................................
Empilements non compacts : structure cu- On présente chaque structure à l’aide de la
bique simple (cs), structure cubique centré maille élémentaire et on calculera le para-
(cc). mètre de la maille, le nombre de motifs par
maille ainsi que la compacité et la masse vo-
lumique.
. ...................................................................................
Sites interstitiels cristallographiques : site Il est possible d’utiliser un logiciel pour vi-
cubique, interstices octaédriques, inter-
stices tétraédriques. sualiser les sites.
On détermine la coordinence de chaque
type de site ainsi que l’habitabilité d’un site.
. ...................................................................................
On confronte les données expérimentales
Limites du modèle du cristal parfait. aux prévisions du modèle.
. ...................................................................................
Alliages d’insertion et de substitution. On traitera un exemple de variété allotro-
Condition de stabilité. pique en exercice.
. ...................................................................................

106
Chapitre Physique dans la première année PSI

XXXI.2 Structures des corps composés ioniques et binaires


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Cohésion et propriétés physiques des so- On présente chaque structure et calculera
lides ioniques. Structure de type chlorure la coordinence, la compacité ainsi que le
de césium CsCl, structure de type chlorure nombre de motifs par maille.
de sodium NaCl, structure de type blende On explique la stabilité de la structure en
(variété cubique du ZnS), structure de type donnant la condition sur les rayons des ca-
fluorine (fluorure de calcium CaF2 ). tions et des anions.
On donne des exemples de composés cris-
tallisant dans chaque type de structure.
. ...................................................................................

XXXI.3 Cristaux covalents et moléculaires


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Cohésion et propriétés physiques des so-
lides covalents et moléculaires. On relie les caractéristiques des liaisons
covalentes, des interactions de VAN DER
WAALS et des interactions par pont hy-
drogène (directionnalité ou non, ordre de
grandeur des énergies mises en jeu) et les
propriétés macroscopiques des solides cor-
respondants.
. ...................................................................................
Structure de type diamant et structure de
type graphite On donne les valeurs de l’angle C-C-C et
l’énergie de la liaison C-C pour justifier que
le diamant est un composé dur et isolant
électrique.
On justifie que le carbone graphite est
conducteur électrique.
. ...................................................................................
Structure de la glace : type diamant. On interprète la cohésion de la glace par
l’existence d’interactions type liaison hy-
drogène.
. ...................................................................................

107
Programme
de Physique
en première année PSI
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Programme de Physique en première année PSI

Préambule

Objectifs de formation en physique


XXXII
La réforme du programme de physique de la classe de PCSI est rendue nécessaire par l’évolu-
tion des contextes scientifiques, technique et pédagogique sur le plan international. Elle per-
mettra de réduire le décalage croissant entre la physique enseignée et la physique pratiquée
telle qu’elle se manifeste en permanence via ses applications technologiques et numériques.
Elle s’inscrit aussi dans la continuité de l’esprit des programmes du secondaire qualifiant me-
nant au baccalauréat scientifique. Il vise à préparer les élèves à la deuxième année de classe
préparatoire et à apporter les connaissances fondamentales indispensables à la formation
générale d’un futur, ingénieur, enseignant ou chercheur.
La physique est une science à la fois théorique et expérimentale. Elle permet de découvrir
l’Univers de l’infiniment petit jusqu’à l’infiniment grand en passant par les échelles intermé-
diaires de la vie de tous les jours. Son enseignement s’appuie sur une approche théorique
mathématisée de la discipline et vise à élaborer des modèles, des plus simples aux plus com-
plexes, qui seront confrontés à l’expérience. Ces deux composantes de la démarche scienti-
fique s’enrichissent mutuellement et de façon cohérente. La formation dispensée au cours
des deux années de préparation doit ainsi, dans une approche équilibrée entre théorie et ex-
périence, apporter à l’élève les outils conceptuels et méthodologiques pour lui permettre de
comprendre le monde naturel et technique qui l’entoure et de faire l’analyse critique des phé-
nomènes étudiés. Les méthodes utilisées doivent encourager l’élève à devenir graduellement
acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la science et que, plus assuré dans
ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus d’études dans les grandes écoles.
La démarche de modélisation occupe également une place centrale dans le programme pour
former les élèves à établir, de manière autonome, un lien fait d’allers - retours entre le «
monde » des objets, des expériences, des faits, et celui des modèles et des théories. L’ensei-
gnant doit rechercher un point d’équilibre entre des approches complémentaires : concep-
tuelle et expérimentale, abstraite et concrète, théorique et appliquée, inductive et déductive,
qualitative et quantitative. La construction d’un modèle passe aussi par l’utilisation maîtrisée
des mathématiques dont un des fondateurs de la physique expérimentale, Galilée, énonçait
déjà qu’elles sont le langage dans lequel est écrit le monde.
L’enseignement de physique est renforcé par une réhabilitation de la formation expérimen-
tale des élèves à travers les travaux pratiques (TP) et les expériences de cours.
L’enseignement de la physique est enrichi par l’introduction d’activités numériques qui per-
mettront d’aborder de nombreux champs de la discipline. L’introduction d’activités numé-
riques dans le programme prend en compte la place nouvelle des sciences numériques dans
la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation. Ces activités
offrent aux élèves la possibilité :

110
Chapitre Physique dans la première année PSI

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, par exemple par la prise en compte
d’effets non linéaires ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de physique ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus thé-
matiques. Deux activités numériques sont associées au thème « Mesures et incertitudes ».
Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informatique en
langage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces élèves,
un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation familier
à l’élève en cours d’informatique. Le cas échéant, l’élève peut reporter l’exploitation du
document fourni jusqu’à ce que la progression des cours d’informatique lui permette d’en
saisir le contenu.

En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que
celui-ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des ensei-
gnements. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de
calcul formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.

L’esprit de la démarche scientifique adopté dans l’exécution du programme de physique,


empreinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute
question du programme :

de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des
paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
d’en rechercher l’impact pratique ;

111
Programme de Physique en première année PSI

de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la


science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus
d’études dans les grandes écoles

Repères pour l’enseignant


XXXIII
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entraînement et l’approfondissement.
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;
valoriser l’approche expérimentale ;
contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;
procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques, les sciences de l’ingénieur et l’informatique, com-
muns à tous les élèves de la voie PCSI ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

Communication à l’écrit et à l’oral


XXXIV
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des
objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa
classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et les savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou
à la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou
de travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la com-
munication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

112
Chapitre Physique dans la première année PSI

Évaluation des élèves


XXXV
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche
de collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat
d’un élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une
décision quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; for-
matif et sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que
définis par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration
d’une situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large
pour apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation
avec les objectifs de formation et les performances attendues des élèves. Il va de soi que
les spécificités de la voie PCSI doivent se retrouver dans le contenu des deux approches,
théorique et expérimentale, ainsi que dans l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les
pratiques d’évaluation doivent respecter l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève
moins à résoudre les équations qu’à les poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur
caractère théorique que pratique.

Rappelons que la voie PCSI s’adresse aux élèves intéressés par une approche des sciences
fondamentales basées sur l’expérimentation et la modélisation, désirant comprendre le
fonctionnement des différents objets et ayant des facilités pour la manipulation.

Organisation des programmes


XXXVI
Le programme de physique est organisé en deux parties « Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».
Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les ob-
jectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des savoir-
faire attendus.
La seconde partie, intitulée « Contenu thématique », est structurée autour de quatre
thèmes. Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte des contraintes
liées à la formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle nationale, il
est impératif de suivre la progression des quatre thèmes de cette partie dans l’ordre suivant :

1. Électronique
2. Optique
3. Mécanique
4. Introduction à la physique quantique

113
Programme de Physique en première année PSI

5. Thermodynamique
6. Électromagnétisme

Elle met en valeur les éléments clefs constituant l’ensemble des savoirs et des savoir-faire
dont l’assimilation par tous les élèves est requise. Elle donne aussi les commentaires né-
cessaires pour cadrer le programme et précise les activités, numériques et expérimentales,
supports de la formation. Il est recommandé d’aborder les items de cette partie qui se
prêtent à l’exercice, par une approche expérimentale démonstrative ou par une simulation
numérique. L’expérience de cours démonstrative menée par l’enseignant pendant le cours
éveillerait la curiosité des élèves et susciterait un questionnement actif et collectif, ce qui
permettrait de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation. Le choix des thèmes
des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du profes-
seur.

L’ordre d’exposition, au sein de chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du
professeur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.

Trois annexes sont consacrées :

au matériel de physique nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;


aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de physique à la fin de l’année de la classe
de PCSI.

Formation expérimentale
La physique, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théo-
riques et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’en-
traîner et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques
leur apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et
technologiques étudiés et développent leurs savoirs et savoir-faire expérimentaux. Ils per-
mettent ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les
élèves un moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi de notions et de
concepts.
D’un autre côté l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de
réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à le
réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des résul-
tats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées. Une

114
Chapitre Physique dans la première année PSI

séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement dite,
mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le pro-
fesseur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

Objectifs de la formation expérimentale


XXXVII
Le programme de physique introduit les activités expérimentales avec deux principaux
objectifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts
qui permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif
de préparation à l’évaluation des savoirs et savoir-faire expérimentaux acquis et par suite
au monde professionnel.
À ce propos, le programme de physique souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;
de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,
schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en physique y compris les plus récentes) ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entraînement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.

Effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :

à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;


à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une situation expérimentale bien
choisie permettant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à

115
Programme de Physique en première année PSI

des lois simplificatrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre dif-
férents domaines de la physique, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience
sont indissociablement liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la
leçon. Le choix des thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et
de la responsabilité du professeur.
les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoirs et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine de la mesure
et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de protocoles
simples associés à la mesure des grandeurs physiques les plus souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;
de faire usage d’un matériel sophistiqué (carte d’acquisition, oscilloscope numérique,
spectromètre à fibre optique ...) de façon consciente et réfléchie. La mesure effectuée
avec l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux
doivent être clairs pour les élèves ;
d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être clairement motivées et non pas seulement dictées par la volonté
de minimiser l’effort à fournir ;
de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait d’exposer
la théorie avant le TP ou laisser les élèves découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

Il est important de préciser par écris, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maîtrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

Organisation de la formation expérimentale


XXXVIII
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de
travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel de physique, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une

116
Chapitre Physique dans la première année PSI

notice succincte, figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel de physique » du présent pro-
gramme. Son placement en annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à
la formation expérimentale, est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pra-
tiques dédiées à un appareil donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences
techniques associées.

XXXVIII.1 Mesures et incertitudes


La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi physique. Ce thème intitulé « Mesures
et incertitudes » vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un processus
de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront
ensuite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.
En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années
préparatoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.
Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème « mesures et incertitudes
». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales, différents
effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des incertitudes-
types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. Notion d’incertitude. Incertitude- à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
type. ments ou à la méthode de mesure.
Erreur ; composante aléatoire et compo- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
sante systématique de l’erreur. type par une approche statistique (évalua-
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- tion de type A).
pagation des incertitudes. Écart normalisé. Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
Évaluation d’une incertitude-type. type par une autre approche que statistique
(évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.
. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à

117
Programme de Physique en première année PSI

l’aide d’une somme, d’une différence, d’un


produit ou d’un quotient.
Comparer entre elles les différentes contri-
butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart
normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et
le résultat attendu par une modélisation.
. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de
variation des valeurs expérimentales
de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

118
Chapitre Physique dans la première année PSI

XXXVIII.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie

L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de
travaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.
La prévention des différents risques repose, d’une part, sur la mise en sécurité des installa-
tions électriques, mécaniques, thermodynamiques, . . . et des matériels exploités et, d’autre
part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation ou lors d’opération sur ou à
proximité des différentes installations.
Des savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au
laboratoire de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.

Contenu Savoir-faire exigibles


. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.
Développer une attitude autonome dans la
prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-
tions de danger (H) et conseils de prudence
(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et
le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion. . .
. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-
Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.
être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de

119
Programme de Physique en première année PSI

l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-


pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures
ou de gelures localisées potentiellement
graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de
Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des
pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-
ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.
. ...................................................................................
Risque sonore
. ...................................................................................
Le bruit au travail constitue une nuisance Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
majeure et peut provoquer des surdités nores, sonores ou ultrasonores.
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.
. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs
modes opératoires, celui qui minimise les
impacts environnementaux.
. ...................................................................................

120
Chapitre Physique dans la première année PSI

XXXVIII.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des sujets,
des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des expériences de
cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du professeur : les thèmes
proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci peuvent être remplacés par tout
thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux connaissances du programme
de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux objectifs fixés par le programme
et permettre aux élèves de développer les connaissances et les savoir-faire nécessaires.
Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux développées à travers les objectifs des
différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux épreuves d’évaluation, écrites et
expérimentales, en classe et éventuellement aux concours. Elles peuvent faire l’objet de
questions aux épreuves écrites et orales.
Rappelons qu’à travers les thèmes des travaux pratiques, il faudra procéder à l’évaluation
des incertitudes et leur propagation à l’aide d’un langage de programmation.

No Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

Électronique

Instrumentation élec- Connaître des caractéristiques essentielles de


tronique au laboratoire, chaque appareil à l’aide de sa notice ou direc-
1
présentation, réglage et tement de l’appareil : impédance d’entrée, im-
règles d’utilisation pédance de sortie, bande passante selon le cas.
Maîtriser l’utilisation des instruments électro-
niques
Évaluer une résistance d’entrée ou de sortie à
l’aide d’une notice ou d’un appareil afin d’appré-
Présentation et utilisation hender les conséquences de leurs valeurs sur le
2 d’une station d’acquisi- fonctionnement d’un circuit.
tion et de traitement auto-
matique des données Étudier l’influence des résistances d’entrée ou
de sortie sur le signal délivré par un GBF, sur
la mesure effectuée par un oscilloscope ou un
multimètre.

121
Programme de Physique en première année PSI

Élaborer un signal électrique analogique pério-


dique simple à l’aide d’un GBF.
Régimes transitoires de
circuits électriques RC, Obtenir un signal de valeur moyenne, de forme,
3
RL et RLC d’amplitude et de fréquence données.
Mesurer les caractéristiques d’un signal élec-
trique, amplitude, période, fréquence, valeur
moyenne, valeur efficace, décalage temporel et
déphasage.
Passer d’un décalage temporel à un déphasage
et inversement.
Régime sinusoïdal forcé
et résonances du circuit Repérer précisément le passage par un dépha-
4
RLC sage de 0 ou π en mode XY.
Reconnaître une avance ou un retard de phase.
Choisir de façon cohérente la fréquence
d’échantillonnage et la durée totale d’acquisi-
Étude d’un filtre passif tion.
5 de premier ordre et d’un
filtre passif de second Visualiser un signal à l’aide de la carte d’acqui-
ordre sition.
Comprendre et réaliser l’acquisition d’un signal
périodique simple puis l’analyser par transfor-
mée de FOURIER.
Réaliser l’acquisition d’un régime transitoire
pour un circuit linéaire du premier ordre et ana-
Montages simples à am- lyser ses caractéristiques.
6 plificateur linéaire inté-
gré en régime linéaire : Réaliser l’acquisition d’un régime transitoire
inverseur, non inverseur pour un circuit linéaire du deuxième ordre et
et suiveur analyser ses caractéristiques.
Estimer la durée du régime transitoire.
Mesurer une constante de temps.

Montages simples à am- Mesurer un temps de montée.


7 plificateur linéaire inté- Confronter les résultats expérimentaux aux ex-
gré en régime linéaire : pressions théoriques.
intégrateur Caractériser un phénomène de résonance.
Déterminer rapidement le type de filtre étudié
et de sa fréquence de coupure.

122
Chapitre Physique dans la première année PSI

Tracer le diagramme de Bode en gain et en


phase.
Étude d’un filtre actif de
premier ordre et d’un Obtenir la réponse du filtre à un signal créneau
8
filtre actif de second et à un signal triangulaire.
ordre Mettre en évidence du caractère intégrateur
ou dérivateur d’un filtre dans son diagramme
asymptotique.
Illustrer l’utilité des fonctions de transfert pour
un système linéaire à un ou plusieurs étages.
Vérifier la nécessité de la rétroaction sur l’entrée
inverseuse d’un amplificateur linéaire intégré
Mesures de résistances et pour que le régime linéaire soit possible.
9 d’impédances
Observer les limitations dues aux imperfections
de l’amplificateur linéaire intégré : limitations
en courant, en tension et en fréquence.
Mettre en évidence du caractère intégrateur du
montage intégrateur et la condition sur la pé-
riode du signal à intégrer.
Comparer les caractéristiques de deux filtres de
même ordre, l’un passif et l’autre actif.
Amplificateur linéaire in-
tégré en régime saturé. Illustrer l’utilité des fonctions de transfert pour
10
Multivibrateur Astable à un système linéaire à un ou plusieurs étages.
amplificateur linéaire in- Identifier une résistance calibrée, une résistance
tégré variable et un potentiomètre.
Mesurer une résistance et une impédance.
Détecter le caractère non linéaire d’un système
par l’apparition de nouvelles fréquences.

Optique

123
Programme de Physique en première année PSI

Lois de la réflexion et de Vérifier des conditions de GAUSS.


11 la réfraction Mettre en évidence les aberrations géomé-
triques de distorsion et chromatiques.
Vérification des lois de SNELL-DESCARTES.
Reconnaître une lentille et un miroir conver-
gents et une lentille et un miroir divergents.
Éclairer un objet de manière adaptée.
Optimiser la qualité d’une image.
Vérifier l’existence des foyers.

Focométrie des lentilles Estimer une valeur approchée d’une distance


minces et des miroirs focale.
12
sphériques. Mesurer une longueur sur un banc d’optique.
Vérifier les relations de conjugaison et du gran-
dissement.
Choisir une ou plusieurs lentilles en fonction
des contraintes expérimentales.
Comprendre et réaliser le réglage de la lunette
autocollimatrice et du collimateur sur un spec-
trogoniomètre à prisme.
Créer ou repérer une direction de référence avec
ces systèmes optiques.

124
Chapitre Physique dans la première année PSI

Mise en évidence du minimum de déviation.

Spectrométrie Effectuer une mesure d’angle sur un gonio-


mètre.
13
Mesurer une longueur d’onde optique à l’aide
d’un goniomètre à prisme.
Mesurer l’indice du prisme et vérifier la loi de
Cauchy.
Procéder à l’évaluation des incertitudes-types B
et leur propagation grâce à l’aide d’un langage
de programmation.
Vérifier l’égalité des angles d’incidence et
d’émergence.
Visualiser les spectres d’émission atomique du
sodium, du mercure et de l’hydrogène.
Déterminer un spectre à l’aide d’un spectro-
mètre à fibre optique.
Comprendre et réaliser le réglage d’un système
optique.
Étude de quelques
instruments optiques Éclairer un objet de manière adaptée.
14
de laboratoire et leur Optimiser la qualité d’une image.
utilisation : appareil pho- Mesurer une longueur sur un banc d’optique.
tographique, collimateur,
Étudier l’influence de la focale, de la durée d’ex-
lunette simple, lunette
position, du diaphragme sur la formation de
autocollimatrice, viseur,
l’image.
viseur à frontale fixe
Utiliser ces instruments en focométrie : déter-
mination simple de la distance focale image
d’une lentille.

Mécanique

Étude de la chute libre Mettre en œuvre une méthode de stroboscopie


15 Réaliser et exploiter quantitativement un enre-
gistrement vidéo d’un mouvement : évolution
temporelle des vecteurs vitesse et accélération.

125
Programme de Physique en première année PSI

Mettre en œuvre de capteurs de vitesse et d’ac-


célération.
Étude d’une loi de force
Utiliser un capteur de force.
16
Étudier une loi de force par exemple à l’aide
d’un microcontrôleur.
Mesurer des frottements fluides.

Thermodynamique

Étude des isothermes


Tracer les isothermes d’un gaz.
17 d’un corps pur.
Tracer le diagramme PV lors d’un changement
de phase.
Exploiter les graphiques obtenus afin de déter-
miner un point critique, une chaleur latente de
vaporisation, et de visualiser le domaine de vali-
dité du modèle des gaz parfaits.
Mettre en œuvre un capteur de pression, carac-
tère différentiel ou absolu.
Mise en œuvre d’un cap-
teur de pression, de tem- Mettre en œuvre un capteur de température
18
pérature : thermomètre, thermistance, ou capteur infra-
rouge.
Mesurer une capacité thermique,
Mesurer une enthalpie de fusion.

Mesures calorimétriques
Étudier une machine thermique cyclique di-
19 therme.
Mesurer une température.
Mesurer une pression.
Faire un bilan énergétique.
Tracer le cycle parcouru par le réfrigérant sur
le diagramme enthalpique ou le diagramme de
Étude d’une machine CLAPEYRON.
20 thermique cyclique di-
therme Mettre en œuvre une machine thermique cy-
clique ditherme.
Calculer un rendement ou une efficacité.

126
Chapitre Physique dans la première année PSI

Électromagnétisme

Production et mesure
Mesurer un champ magnétique.
21 du champ magnétique.
Spectre magnétique Vérifier la loi de BIOT etSAVART sur des bo-
bines de différentes formes.
Déterminer la topographie de champs, électro-
statique et magnétique.
Étudier la relation entre le champ magnétique
et le courant électrique.
Étudier la relation entre le champ magnétique
et le nombre de spires dans une bobine.
Créer un champ magnétique uniforme.

XXXVIII.4 Compte-rendu

La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé des courbes.
Si les élèves sont appelés à utiliser d’autres appareils, toutes les indications nécessaires
doivent leur être fournies.
Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux
épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,
dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.

L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;

127
Programme de Physique en première année PSI

expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;


comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des
écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;
interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.
D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation heb-
domadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette évaluation,
il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre savoir-utiliser
et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme comporte une introduction spécifique indiquant les objec-
tifs de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en deux
colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigibles,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques, supports de la forma-
tion. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ; le langage de
programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités numériques
sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles. Le professeur
veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique soit développée
autour de l’exécution de ces activités.

Le programme a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de faciliter


la transition entre l’enseignement secondaire et le système des classes préparatoires. Pour
atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

d’introduire progressivement les outils et les méthodes de l’enseignement de physique


post-baccalauréat sur des situations conceptuelles aussi proches que possible de celles
qui ont été rencontrées au lycée ; en évitant, quand c’est possible, l’emploi d’outils
mathématiques non encore maîtrisés, liés à des concepts physiques nouveaux ;
de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-
matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scienti-
fiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique
;

128
Chapitre Physique dans la première année PSI

de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir-faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation
de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettre en œuvre leurs
connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en physique.

Les têtes de chapitre sont très classiques, de façon que les acquis des élèves soient clairement
identifiés.

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1-Lois générales dans le cadre


de l’approximation des régimes quasi- 3 133
stationnaires
1.2- Éléments de circuits linéaires en
régime continu ou quasi-stationnaires 8 134

1.Électronique 1.3- Régime transitoire


6 135

1.4- Régime sinusoïdal forcé


8 136

1.5- Filtrage linéaire


8 138

1.6- Amplificateur Linéaire Intégré


6 139

2.1- Approximation de l’optique géo-


métrique 4 141

129
Programme de Physique en première année PSI

2.2- Formation des images dans les


2- Optique conditions de Gauss 6 142

2.3- Modèles de quelques dispositifs


optiques 6 143

3.1- Description et paramétrage du


mouvement d’un point 8 145

3.2- Dynamique du point matériel


dans un référentiel galiléen, lois de 6 146
Newton
3.3-Puissance et travail d’une force.
Théorème de l’énergie cinétique 6 148

3.4-Mouvement de particules char-


3-Mécanique gées dans des champs électrique et ma- 4 149
gnétique, uniformes et stationnaires
3.5- Oscillateur linéaire à un degré de
liberté 6 151

3.6- Théorème du moment cinétique


4 151

3.7- Mouvements dans un champ de


forces centrales conservatives, mouve- 7 152
ment newtonien
3.8-Dynamique dans un référentiel
non galiléen 6 154

3.9- Système fermé de points maté-


riels 4 155

130
Chapitre Physique dans la première année PSI

3.10-Mécanique du solide
10 156

3- Introduction à la physique quan-


4- Introduction à tique 4 157
la physique
quantique

5.1- Descriptions microscopique et


macroscopique d’un système à l’équi- 6 160
libre
5.2-Statique des fluides dans un réfé-
rentiel galiléen 4 162

5.3- Premier principe de la thermody-


namique pour un système fermé 6 163

5.4- Deuxième principe de la thermo-


5- dynamique pour un système fermé 6 165
Thermodynamique

5.5- Changement de phase d’un corps


pur 6 166

5.6-Étude des machines thermiques


6 166

6.1- Champ et potentiel électrosta-


tiques 8 168

6.2- Dipôle électrostatique


6- Électromagné- 4 170
tisme

131
Programme de Physique en première année PSI

6.3- Champ magnétostatique


8 171

6.4-Dipôle magnétique
4 172

Électronique
XXXIX
Les notions de courant et de tension, la loi des nœuds et la loi des mailles ont été abordés
au cycle du baccalauréat. Le régime transitoire, dans les circuits RC, RL et RLC, a été vu
pendant l’année terminale ; les élèves sont initiés à manipuler les équations différentielles
qui régissent ces phénomènes. Il convient d’exploiter ces acquis pour aborder les nouvelles
notions et de traiter les difficultés correspondantes. En revanche, le régime sinusoïdal, les
grandeurs efficaces, l’impédance, le filtrage,... sont des notions nouvelles. Il convient de les
introduire de manière progressive.
Ce programme s’appuie exclusivement sur les composants suivants : résistance, condensa-
teur, bobine inductive, diodes et amplificateur linéaire intégré (appelé autrefois amplificateur
opérationnel). Cependant, lors des travaux pratiques, il est possible de faire appel à des com-
posants intégrés ou non linéaires (filtres à capacité commutée, photorésistances, etc.) dès
lors qu’aucune connaissance préalable n’est nécessaire.
L’électronique recoupe fortement l’automatique qui est enseignée par le professeur de
sciences industrielles. Il importe donc chaque fois que cela est possible d’adopter un vo-
cabulaire commun. Le professeur de sciences industrielles et le professeur de physique sont
invités à se concerter se concertent à cet effet.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

comprendre le rôle joué par une équation différentielle dans l’étude de l’évolution
temporelle d’un système physique ;
distinguer le régime transitoire du régime permanent ;
déterminer les grandeurs électriques en régime permanent en remplaçant les bobines et
les condensateurs par des interrupteurs fermés ou ouverts ;
relier linéarité et superposition ;
savoir tracer, analyser et exploiter un diagramme de BODE ;
faire apparaître et exploiter les analogies formelles et comportementales entre les oscil-
lateurs électriques et mécaniques.

132
Chapitre Physique dans la première année PSI

XXXIX.1 Lois générales dans le cadre de l’approximation des régimes


quasi-stationnaires

Cette partie pose les bases nécessaires à l’étude des circuits dans l’Approximation des
Régimes Quasi Stationnaires (ARQS). Si le programme se concentre sur l’étude des dipôles
R, L et C, il est possible, lors des travaux pratiques, de faire appel à des composants
intégrés ou non linéaires (filtres à capacité commutée, échantillonneur-bloqueur, diodes,
photorésistances, etc.) dès lors qu’aucune connaissance préalable n’est nécessaire.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Approximation des régimes quasi-stationnaires. L’ARQS sera présentée d’une façon qualita-
tive. On relie la condition d’application de
l’ARQS en fonction de la taille du circuit et
de la fréquence. L’origine théorique de cette
approximation sera discutée dans le cours
d’électromagnétisme en deuxième année.
. ...................................................................................
Charge électrique, intensité du courant On justifie qualitativement que l’utilisation
électrique, bilan de charges, loi des nœuds„ de grandeurs électriques continues est com-
loi de KIRCHHOFF des nœuds. patible avec la quantification de la charge
électrique. On donne l’ordre de grandeur
des intensités dans différents domaines
d’application.
L’intensité du courant électrique dans une
branche orientée de circuit est définie comme
le débit de charges à travers une section du
conducteur.
La loi des nœuds traduit une conservation
de la charge en régime stationnaire. On ad-
met l’extension de cette loi aux régimes len-
tement variables.
On admet l’extension de cette loi aux ré-
gimes lentement variables ou quasi-stationnaires.
La forme locale de l’équation de conserva-
tion de la charge électrique sera abordée en
classe de deuxième année.
. ...................................................................................
Potentiel, référence de potentiel, tension On donne l’ordre de grandeur des tensions
électrique, conventions d’orientation de la dans différents domaines d’application.
tension aux bornes d’un dipôle, loi de KIR-
CHHOFF des mailles.
La puissance électrique reçue par un dipôle.

133
Programme de Physique en première année PSI

Caractères générateur et récepteur.


. ...................................................................................

XXXIX.2 Éléments de circuits linéaires en régime continu ou quasi-


stationnaires
Cette partie aborde les lois de comportement reliant l’intensité et la tension pour les dipôles
modèles (résistance, condensateur, bobine, sources idéales). Il convient de signaler que la
mémorisation de toute formulation mathématique du théorème de MILLMAN est exclue.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Modélisation de dipôles : résistors (R), On cite les ordres de grandeurs des com-
condensateurs (C), bobines (L). posants R, L, C. Un comportement linéaire
Relation tension-courant. est décrit par une équation différentielle li-
néaire à cœfficients constants.
On signale que tous les éléments d’un cir-
cuit réel sont représentés par des modèles
dont les domaines de validité possèdent des
limites ; cet aspect est surtout vu en travaux
pratiques.
On affirme les relations : q = C u c et
di
uL = r i + L
dt
La première sera établie dans le cours
d’électromagnétisme en première année et
la seconde dans le cours d’électromagné-
tisme en deuxième année.
. ...................................................................................
Sources libres ou indépendantes, sources On définit les sources et on en donne des
liées ou contrôlées, décrites par un modèle exemples.
linéaire.
. ...................................................................................
Association des résistances et des capacités Le théorème de KENNELY est hors pro-
en série, en parallèle. gramme.
. ...................................................................................
Résistance de sortie, résistance d’entrée. On explique les conséquences des valeurs
de ces résistances pour un appareil de me-
sure ou un générateur sur le fonctionne-
ment d’un circuit.
On étudie l’influence des résistances d’en-
trée ou de sortie sur le signal délivré par un
générateur sur la mesure effectuée par un
appareil de mesure.

134
Chapitre Physique dans la première année PSI

. ...................................................................................
Ponts diviseurs de tension et de courant.
. ...................................................................................
Aspects énergétiques : énergie emmaga- On montre, par des considérations éner-
sinée dans un condensateur et dans une gétiques, que la charge d’un condensateur
bobine, puissance dissipée dans une résis-
tance (effet Joule). et le courant qui traverse une bobine sont
continus en fonction du temps.
. ...................................................................................
Modélisations linéaires d’un dipôle actif : On montre à travers des exemples que
l’équivalence THEVENIN - NORTON per-
générateur de courant (représentation de met de simplifier l’étude des circuits.
NORTON) et générateur de tension (re-
présentation de THEVENIN) ; équivalence
entre les deux modélisations.
. ...................................................................................
On étudie la caractéristique d’un dipôle
Caractéristique courant – tension d’un di- pouvant être éventuellement non-linéaire.
pôle. Point de fonctionnement. Association
de deux dipôles quelconques.
Limitations en courant et tension d’un di-
pôle.
Classification des dipôles.
. ...................................................................................
Loi des nœuds exprimée en termes de po- La mémorisation de toute formulation ma-
tentiels ou théorème de MILLMAN. thématique du théorème de MILLMAN est
exclue.
. ...................................................................................

XXXIX.3 Régime transitoire


Cette partie aborde l’étude des circuits linéaires du premier et du second ordre en régime
libre. Il s’agit avant tout de comprendre les principes des méthodes mises en œuvre et leur
exploitation pour étudier l’effet d’un système linéaire sur un signal. On mettra l’accent sur
la notion du régime transitoire et celle du régime permanent.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Étude des circuits RC, RL et RLC série sou- On écrit les équations différentielles sous
mis à un échelon de tension. Régime libre. les formes canoniques. Cette écriture est
Régime transitoire et régime permanent. l’occasion pour habituer les élèves à faire
Pulsation propre. Facteur de qualité. un rapprochement avec un autre phéno-
mène physique analogue.
On distingue, sur un relevé expérimental,

135
Programme de Physique en première année PSI

régime transitoire et régime permanent au


cours de l’évolution d’un système du pre-
mier ordre soumis à un échelon.
On détermine un ordre de grandeur de la
durée du régime transitoire. On met l’ac-
cent sur les analogies formelles et compor-
tementales entre les oscillateurs électriques
et mécaniques.
Activité numérique : mettre en œuvre la
méthode d’EULER à l’aide d’un langage
de programmation pour simuler la ré-
ponse d’un système linéaire du premier
ordre à une excitation de forme quel-
conque.
. ...................................................................................
Stockage et dissipation d’énergie. Bilan
énergétique. On réalise un bilan énergétique.
. ...................................................................................
Portrait de phase. On peut utiliser un logiciel approprié pour
le tracé des portraits de phase.
On se contente de reconnaître le type de
régime transitoire à partir du portrait de
phase.
. ...................................................................................

XXXIX.4 Régime sinusoïdal forcé


Cette partie aborde l’étude des circuits linéaires du premier et du second ordre en régime
forcé. Il s’agit avant tout de comprendre les principes des méthodes mises en œuvre et leur
exploitation pour étudier le comportement d’un signal traversant un système linéaire. On
mettra, en cours de mécanique, l’accent sur les analogies formelles et comportementales.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Régime alternatif sinusoïdal forcé ou établi. Les concepts de régime transitoire et de ré-
Signaux sinusoïdaux : amplitude, phase, gime sinusoïdal établi sont dégagés à partir
pulsation, fréquence, valeur moyenne, va- de l’équation différentielle.
leur efficace, différence de phase entre deux On justifie qualitativement l’intérêt des ré-
signaux synchrones. gimes sinusoïdaux forcés par leur rôle géné-
rique pour l’étude des régimes périodiques
forcés.
. ...................................................................................
Représentation complexe d’une grandeur
sinusoïdale. On insiste sur la simplification apportée

136
Chapitre Physique dans la première année PSI

par la notation complexe qui permet de


remplacer une équation différentielle par
une équation algébrique sur le corps des
nombres complexes.
On utilise la notation symbolique (p , j ω
d
ou ) pour une détermination rapide des
dt
régimes sinusoïdaux établis ou des régimes
transitoires.
. ...................................................................................
Impédance et admittance complexes.
Associations série et parallèle.
Construction de FRESNEL.
. ...................................................................................
Loi des nœuds, loi des mailles, théorème de
MILLMAN. La mémorisation de toute formulation ma-
thématique du théorème de MILLMAN est
exclue.
. ...................................................................................
Étude du circuit LC. On met en évidence le rôle du facteur de
qualité pour l’étude de la résonance en élon-
Étude du circuit RLC série : résonance gation ou en tension.
du courant et de la tension aux bornes
du condensateur, facteur de qualité, acuité
d’une résonance.
. ...................................................................................
La notion de puissance réactive et le théo-
Stockage et dissipation d’énergie. rème de BOUCHEROT sont hors programme.
Puissance instantanée, puissance moyenne
en régime sinusoïdal forcé, grandeurs effi-
caces. Facteur de puissance (cos(ϕ)).
. ...................................................................................
Bilan énergétique du circuit RLC série et du
circuit LC. On fait remarquer que le condensateur et
la bobine ne participent pas au bilan éner-
gétique moyen en régime sinusoïdal forcé
alors qu’ils jouent un rôle essentiel pendant
le régime transitoire.
. ...................................................................................
Transfert maximal de puissance d’un géné-
rateur vers une impédance de charge : no-
tion de charge adaptée, résonance en puis-
sance.
. ...................................................................................

137
Programme de Physique en première année PSI

XXXIX.5 Filtrage linéaire


L’objectif principal de cette partie n’est pas de former les élèves aux aspects techniques des
calculs des fonctions de transfert et des tracés de diagrammes de BODE mais de mettre
l’accent sur l’interprétation des propriétés du signal de sortie connaissant celles du signal
d’entrée et d’appréhender le rôle central de la linéarité des systèmes utilisés.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Signaux périodiques. On fait remarquer qu’un signal possède une
Composition en fréquence d’un signal pé- représentation dans l’espace des temps et
riodique. Théorème de FOURIER. Valeur dans l’espace des fréquences.
moyenne, valeur efficace, fondamental et Le calcul des cœfficients du développement
harmoniques. Identité de PARSEVAL. Spectre en série de FOURIER n’est pas exigible en
d’un signal périodique PCSI. La décomposition d’un signal pério-
dique en une somme de fonction sinusoï-
dale est fournie.
On interprète le fait que le carré de la va-
leur efficace d’un signal périodique est égal
à la somme des carrés des valeurs efficaces
de ses harmoniques.
. ...................................................................................
Fonction de transfert. On utilise une fonction de transfert donnée
Gain en décibels, diagramme de BODE, dé- d’ordre 1 ou 2 (ou ses représentations gra-
phasage, comportements asymptotiques, phiques) pour étudier la réponse d’un sys-
fréquence(s) de coupure à -3 décibels, bande tème linéaire à une excitation sinusoïdale, à
passante, facteur de qualité. une somme finie d’excitations sinusoïdales,
à un signal périodique.
On habitue les élèves à prévoir les compor-
tements asymptotiques à haute fréquence
et à basse fréquence avant tout calcul ex-
plicite de la fonction de transfert. On les
habitue aussi à interpréter les zones recti-
lignes des diagrammes de BODE en ampli-
tude d’après l’expression de la fonction de
transfert.
On utilise la forme canonique de la fonction
de transfert.
. ...................................................................................
Filtres du premier et du second ordre, pas- On habitue les élèves à choisir un modèle de
sifs ou actifs : comportements asympto-
tiques. filtre en fonction d’un cahier des charges.
On explicite les conditions d’utilisation

138
Chapitre Physique dans la première année PSI

d’un filtre afin de l’utiliser comme moyen-


neur, intégrateur, ou dérivateur.
On exploite le diagramme de BODE pour
prévoir le comportement du circuit attaqué
par un signal périodique de forme quel-
conque en liaison avec l’analyse de FOU-
RIER.
Les filtres actifs font appel à l’amplificateur
linéaire intégré. Celui-ci, présenté dans la
partie suivante, est supposé idéal et en fonc-
tionnement linéaire.
La synthèse des filtres est hors programme.
Capacité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation, l’ac-
tion d’un filtre sur un signal périodique
dont le spectre est fourni. Mettre en évi-
dence l’influence des caractéristiques
du filtre sur l’opération de filtrage.
. ...................................................................................
Mises en cascade de filtres linéaires. On explique l’intérêt, pour garantir leur
fonctionnement lors de mises en cascade,
de réaliser des filtres de tension de faible im-
pédance de sortie et forte impédance d’en-
trée.
. ...................................................................................

XXXIX.6 Amplificateur linéaire intégré


Cette partie est une introduction de l’amplificateur linéaire intégré (ALI), idéal, en régime
linéaire puis en régime non linéaire. Cette introduction doit être perçue comme une décou-
verte et ne pas donner lieu à des dérives calculatoires.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
L’amplificateur linéaire intégré : On cite les ordres de grandeur du gain dif-
- Présentation, symbole, polarisation. férentiel statique et du temps de réponse.
- Caractéristique de transfert statique : les Les hypothèses du modèle idéal sont dé-
deux régimes de fonctionnement de l’ampli-
ficateur linéaire intégré. gagées, en faisant référence à l’impédance
d’entrée infinie, à l’impédance de sortie
nulle, au gain différentiel statique infini,
une saturation de la tension de sortie, une
saturation de l’intensité du courant de sor-

139
Programme de Physique en première année PSI

tie, une fonction de transfert du premier


ordre en régime linéaire et à l’absence de
décalages constants en courant ou en ten-
sion.
. ...................................................................................
Amplificateur linéaire intégré en ré- L’amplificateur linéaire intégré est supposé
gime linéaire : idéal.
. ...................................................................................
Exemples de fonctionnement d’un amplifi- On fait constater la nécessité d’une rétroac-
cateur linéaire intégré idéal : montage am- tion sur l’entrée inverseuse pour que le ré-
plificateur non inverseur, montage amplifi- gime linéaire soit possible.
cateur inverseur, suiveur (adaptation d’im-
pédance), dérivateur et intégrateur. Les limitations en tension, en courant et en
fréquence (slew-rate) ainsi que les défauts
seront vus exclusivement TP.
. ...................................................................................
Amplificateur linéaire intégré en ré- L’amplificateur linéaire intégré est supposé
gime saturé : idéal.
. ...................................................................................
Comparateur simple.
Comparateur à hystérésis : montage, carac-
téristique de transfert, bistabilité.
Application : multivibrateur astable.
. ...................................................................................

Optique
XL
Cette partie traite de la formation des images dans les conditions de GAUSS et propose
une ouverture sur la notion de guidage de la lumière par une fibre optique. Son objectif
est de maîtriser les applications pratiques dans ces conditions. Il permet ainsi d’aborder
de nombreuses applications technologiques (lunette, appareil photographique, microscope,
optique d’un smartphone, etc.).
L’enseignement de l’optique géométrique, fondamentalement ancré sur l’expérience, pourra
être effectué pour l’essentiel dans le cadre de séances de travaux pratiques, au cours desquels
les élèves se familiarisent avec des montages simples. De cette approche expérimentale, com-
plétée avantageusement par l’utilisation de logiciels de simulation, on dégage et on énonce
quelques lois générales.
Le caractère de cet enseignement donne inévitablement au professeur l’occasion d’interroger
le concept de modèle en physique et d’en identifier les limites de validité, et aussi de faire ob-
server des phénomènes, telles les aberrations, dont le traitement est hors programme. On se
borne dans ces conditions à l’observation de ces phénomènes, en l’accompagnant éventuel-
lement d’un bref commentaire, mais on ne cherche pas à en rendre compte par une théorie

140
Chapitre Physique dans la première année PSI

détaillée. Dans cet esprit, les élèves sont initiés à l’ensemble des aspects expérimentaux de
l’optique géométrique. Il convient ainsi de renforcer leur niveau sur le plan expérimental et
de présenter quelques notions théoriques. L’objectif est de ramener les élèves à maîtriser les
constructions géométriques et l’utilisation des relations de conjugaison, et de les préparer à
l’utilisation des composants dans le thème de l’optique ondulatoire en seconde année.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

connaître l’approximation de l’optique géométrique et les conditions de GAUSS ;


maîtriser les outils de l’optique géométrique (rayon lumineux, principe d’indépendance
des rayons lumineux, principe du retour inverse, relations de conjugaison) ;
caractériser une source lumineuse par son spectre ;
savoir utiliser les instruments de l’optique géométrique.

XL.1 Approximation de l’optique géométrique


Cette partie a pour objectifs de classer les sources lumineuses selon leur spectre, de décrire
la propagation de la lumière dans le cadre de l’optique géométrique, d’énoncer les lois de
SNELL-DESCARTES et d’étudier quelques applications de ces lois.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Présentation des sources lumineuses : lampes Aucune connaissance sur les sources de lu-
spectrales, sources de lumière blanche, la- mière, notamment les mécanismes d’émis-
ser et diode laser. sion n’est exigible.
Spectre. On caractérise une source lumineuse par
Modèle de la source lumineuse ponctuelle son spectre.
monochromatique. On relie la longueur d’onde dans le vide et
la couleur.
. ...................................................................................
Propagation de la lumière dans les milieux On se limite à un milieu transparent, li-
matériels. néaire, homogène et isotrope.
Indice d’un milieu transparent. On relie la longueur d’onde dans le vide et
la longueur d’onde dans le milieu.
. ...................................................................................
Approximation de l’optique géométrique. On introduit l’approximation de l’optique
Notion de rayon lumineux, propagation géométrique lors d’une approche descrip-
rectiligne dans un milieu homogène, cas tive et expérimentale de la diffraction.
d’un milieu non homogène. Limite du mo- La notion du rayon lumineux est l’occasion
pour mettre en valeur l’importance du mo-
dèle. dèle dans la physique.
Principe du retour inverse de la lumière.
Principe d’indépendance des rayons lumi-
neux.

141
Programme de Physique en première année PSI

. ...................................................................................
Lois de SNELL-DESCARTES : réflexion On vérifie expérimentalement les lois de
et réfraction d’un faisceau lumineux, plan la réflexion et de la réfraction lors d’une
d’incidence, lois de la réflexion, lois de la ré-
fraction, réfraction limite, réflexion totale. séance de travaux pratiques.
Le dioptre sphérique est hors programme.
. ...................................................................................

XL.2 Formation des images dans les conditions de GAUSS


Cette partie traire de la construction des images dans les conditions de Gauss et de l’exploi-
tation des formules de conjugaison et de grandissement transversal de DESCARTES et de
NEWTON fournies.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Système optique centré.
Notion de stigmatisme et d’aplanétisme.
. ...................................................................................
Miroir plan, relation de conjugaison, gran-
dissement transversal. On signale le stigmatisme et l’aplanétisme
rigoureux du miroir plan.
On signale le stigmatisme et l’aplanétisme
approchés du dioptre plan.
. ...................................................................................
Conditions de l’approximation de GAUSS.
Notions sur les aberrations. On énonce et on vérifie expérimentalement
les conditions de GAUSS, et on met en évi-
dence les aberrations géométriques de dis-
torsion et chromatiques. On admet le stig-
matisme et l’aplanétisme dans les condi-
tions de GAUSS.
On relie les conditions de GAUSS aux carac-
téristiques d’un détecteur.
. ...................................................................................
Éléments des systèmes optiques centrés
dans les conditions de GAUSS : proprié-
tés du centre optique, foyers principaux et
secondaires, distance focale, vergence, plan
focal image, plan focal objet, système afo-
cal, formation d’image, mise en œuvre d’un
objet réel ou virtuel, à distance finie ou in-
finie.

142
Chapitre Physique dans la première année PSI

. ...................................................................................
Lentilles sphériques minces dans les condi- On insiste sur la construction des rayons lu-
tions de GAUSS : éléments optiques, construc- mineux et sur les contraintes de distance
tion de l’image d’un objet étendu, relations objet-image et de grandissement linéaire
de conjugaison, grandissement transversal, pour le choix des lentilles de projection.
grandissement angulaire. On montre que les constructions géomé-
triques permettent d’obtenir les formules
de conjugaison et de grandissement.
On établit la condition D Ê 4 f ′ pour for-
mer l’image réelle d’un objet réel par une
lentille convergente.
L’étude générale des systèmes centrés et
des systèmes catadioptriques est hors pro-
gramme.
La formule de GULLSTRAND est hors pro-
gramme.
. ...................................................................................
Miroirs sphériques dans les conditions de Les relations de conjugaison et de grandis-
sement des miroirs sphériques sont four-
GAUSS : propriétés du centre optique, nies.
foyers principaux et secondaires, distance
focale, vergence, formation d’image ; mise
en œuvre d’un objet réel ou virtuel, à dis-
tance finie ou infinie. Relations de conjugai-
son, grandissement transversal, grandisse-
ment angulaire.
. ...................................................................................

XL.3 Modèles de quelques dispositifs optiques

Cette partie a pour objectif d’étudier quelques dispositifs optiques modélisés par une lentille
ou une association de lentilles.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Modèle de l’œil On modélise l’œil comme l’association
Modélisation, punctum proximum, punc- d’une lentille de vergence variable et d’un
tum remotum, accommodation. Limite de capteur plan fixe. On dégage le rôle de l’œil
résolution. : processus d’accommodation, distance mi-
nimale de vision distincte, limite de résolu-
tion angulaire et vision de détails, champ

143
Programme de Physique en première année PSI

visuel.
Aucune question ne peut porter sur le fonc-
tionnement de l’œil.
. ...................................................................................
Modèle de l’appareil photographique On modélise l’appareil photographique
Modélisation, profondeur de champ. In- comme l’association d’une lentille et d’un
fluence de la focale, de la durée d’exposi- capteur.
tion, du diaphragme sur la formation de On compare des images fournies ou réa-
l’image. Rôle du capteur sur la qualité de lisées expérimentalement par un appareil
cette image. photographique numérique et on discute
de l’influence des différents paramètres.
. ...................................................................................
Fibre optique à saut d’indice On fait remarquer que les rayons parvenant
Cône d’acceptance. Dispersion intermodale dans la fibre avec des angles d’incidence dif-
d’une fibre à saut d’indice. férents suivent des chemins optiques (ou
modes) différents et qu’à chaque mode cor-
respond un temps de parcours entraînant
une dispersion intermodale.
On montre, en se limitant au cadre de l’op-
tique géométrique, que les signaux asso-
ciés aux rayons d’angles nul et maximal se
brouillent au bout d’une distance dont on
estimera l’ordre de grandeur.
. ...................................................................................
Système optique à plusieurs lentilles. On modélise une lunette astronomique par
On modélise, à l’aide de plusieurs lentilles, l’association d’un objectif et d’un oculaire.
un dispositif optique d’utilisation courante.
. ...................................................................................
Prisme optique : On admet l’existence d’un minimum de dé-
Section principale, angle au sommet d’un viation.
prisme, déviation vers la base, angle de On exploite l’unicité du minimum de dévia-
déviation, minimum de déviation, indice tion et le principe du retour inverse pour
d’un prisme, dispersion de la lumière par montrer l’égalité des angles d’incidence et
un prisme. d’émergence.
. ...................................................................................

MÉCANIQUE
XLI
De façon générale, l’étude de la mécanique vise à doter l’élève d’un socle de connaissances
et des compétences de base nécessaires pour la compréhension des lois du mouvement et
avoir une certaine maîtrise des outils mathématiques ou numériques indispensables.
Hormis l’étude du mouvement dans un référentiel non galiléen, la majorité des notions ont

144
Chapitre Physique dans la première année PSI

été abordées en secondaire. Il convient de les rappeler et de traiter les difficultés correspon-
dantes en insistant sur les applications.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

conduire de manière autonome l’étude d’un problème de mécanique : définir un système,


choisir un référentiel d’étude éventuellement non galiléen en évaluant les avantages et
les inconvénients de ce choix, choisir un système de repérage, procéder à un bilan com-
plet des forces appliquées, choisir une méthode de mise en équations lorsque plusieurs
méthodes sont possibles ;
modéliser une situation et prendre conscience des limites d’un modèle ou d’une théorie
;
identifier et utiliser des grandeurs conservatives ;
effectuer un bilan énergétique en mécanique ;
réaliser des constructions graphiques claires et précises pour appuyer un raisonnement
ou un calcul ;
comprendre la représentation des solutions dans un portrait de phase ;
utiliser divers outils (discussions graphiques, résolution analytique, résolution numé-
rique) pour discuter les solutions de la ou des équations différentielles modélisant l’évolu-
tion temporelle d’un système ; dégager les similitudes de comportement entre systèmes
analogues par une mise en équation pertinente utilisant variables réduites et paramètres
caractéristiques adimensionnés.

XLI.1 Description et paramétrage du mouvement d’un point


Dans cette partie, il s’agit d’aborder la description et paramétrage du mouvement d’un point,
ce qui nécessite d’introduire les principaux systèmes de coordonnées : cartésiennes, polaires,
cylindriques et sphériques. Le but est de permettre aux élèves de disposer d’outils efficaces
sans formalisme excessif. Il convient de motiver l’étude par des exemples variés de mouve-
ments de systèmes réels assimilable à des points, afin de familiariser progressivement les
élèves avec l’algébrisation des grandeurs dans un contexte relevant de la physique et de fa-
miliariser les élèves progressivement avec les opérations de projection et de dérivation de
grandeurs vectorielles. Les mouvements rectilignes et circulaires, tirés par exemple d’expé-
riences de cours ou d’enregistrements photo ou vidéo, constituent une occasion pour habi-
tuer les élèves à la pratique des analyses qualitatives des comportements cinématiques de
systèmes réels assimilés à un point. Dans ce dernier cas, on réalise et on exploite quantita-
tivement un enregistrement vidéo d’un mouvement en étudiant l’évolution temporelle des
vecteurs vitesse et accélération.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Espace et temps classiques. On se limite à la description du mouve-
Référentiel d’observation. ment sans s’intéresser aux causes du mou-

145
Programme de Physique en première année PSI

Caractère relatif du mouvement. Caractère vement.


absolu des distances et des intervalles de On précise la différence entre référentiel et
temps. repère.
On cite une situation où la description clas-
sique de l’espace ou du temps est prise en
défaut.
. ...................................................................................
Paramétrage d’un point en mouvement. On définit les coordonnées cartésiennes, cy-
Vecteurs position, vitesse et accélération. lindriques et sphériques, ainsi que les bases
Systèmes de coordonnées cartésiennes, cy- associées. On souligne que le paramétrage
lindriques, polaires et sphériques. et la base de projection doivent être adaptés
Vecteurs position, déplacement élémen- au problème posé.
taire, vitesse et accélération en coordon- On exprime à partir d’un schéma le dépla-
nées cartésiennes et cylindriques, vecteurs cement élémentaire dans les différents sys-
position et vitesse en coordonnées sphé-
riques. tèmes de coordonnées, on construit le tri-
èdre local associé et on en déduit géomé-
triquement les composantes du vecteur vi-
tesse en coordonnées, cartésiennes, cylin-
driques et sphériques.
. ...................................................................................
Exemples de mouvement : mouvement de On identifie les degrés de liberté d’un mou-
vement. On choisit un système de coordon-
vecteur accélération constant, mouvement nées adapté au problème.
rectiligne sinusoïdal, mouvement circulaire
uniforme et non uniforme.
. ...................................................................................
Repérage d’un point dont la trajectoire est On situe qualitativement la direction du
connue. vecteur vitesse et du vecteur accélération
Expressions intrinsèques de la vitesse et pour une trajectoire plane. On exploite les
de l’accélération : coordonnée curviligne, liens entre les composantes du vecteur ac-
rayon de courbure, repère de FRENET. célération, la courbure de la trajectoire, la
Vitesse et accélération dans le repère de norme du vecteur vitesse et sa variation
FRENET pour une trajectoire plane. temporelle.
. ...................................................................................

XLI.2 Dynamique du point matériel dans un référentiel galiléen, lois de


NEWTON
Dans cette partie, on vise à renforcer chez l’élève l’aptitude à conduire de manière autonome
l’étude d’un problème de mécanique : définir un système, choisir un référentiel d’étude
en évaluant les avantages et les inconvénients de ce choix, choisir un système de repérage,

146
Chapitre Physique dans la première année PSI

procéder à un bilan complet des forces appliquées, choisir une méthode de mise en équations
lorsque plusieurs méthodes sont possibles. Un autre but de cette partie est de confronter
les élèves, à travers quelques exemples, aux subtilités de la modélisation d’une situation
physique et de prendre conscience des limites du modèle adopté.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Notion de masse. On définit le point matériel comme un so-
Notion de point matériel. lide dont les dimensions sont négligeables
devant une distance caractéristique du sys-
tème.
. ...................................................................................
Quantité de mouvement d’un point maté-
riel.
. ...................................................................................
Première loi de NEWTON : principe d’iner- On affirme l’existence de référentiels gali-
tie. Référentiels galiléens. léens sans se préoccuper de les rechercher.
On décrit le mouvement relatif de deux ré-
férentiels galiléens.
. ...................................................................................
Notions sur les quatre interactions fonda- On distingue les interactions de portée illi-
mentales. mitée de celles dont la portée est limitée à
la dimension du noyau atomique.
. ...................................................................................
Notion de force. On établit un bilan des forces sur un point
Force de gravitation, poids d’un corps, matériel et on en rend compte sur un
force électrostatique ou interaction cou- schéma.
lombienne, tension du fil, force de rappel
élastique, réaction du support, force de LO-
RENTZ , force de frottement fluide linéaire.
Poussée d’ARCHIMÈDE.
. ...................................................................................
Notion de force.
Troisième loi de NEWTON. On établit un bilan des forces sur un sys-
tème ou sur plusieurs systèmes en interac-
tion et on en rend compte sur un schéma.
. ...................................................................................
Deuxième loi de NEWTON pour un point
matériel dans un référentiel galiléen. Les référentiels d’études sont supposés ga-
liléens.
Les notions de force de gravitation, poids
d’un corps, force de COULOMB, tension
d’un fil, tension d’un ressort, force de frot-
tement fluide linéaire, force de LORENTZ
seront introduites au fur et à mesure du be-
soin.

147
Programme de Physique en première année PSI

. ...................................................................................
Modèle linéaire de l’élasticité d’un maté-
riau. On modélise un comportement élastique
par une loi de force linéaire ; on extrait une
constante de raideur et une longueur à vide
à partir de données mesurées ou fournies.
On analyse la limite d’une modélisation li-
néaire à partir de documents expérimen-
taux.
. ...................................................................................
Modèle des lois de frottement de glissement
: lois de COULOMB. On exploite les lois de COULOMB fournies
dans les trois situations : équilibre, mise
en mouvement, freinage. On formule une
hypothèse (quant au glissement ou non) et
on la valide.
. ...................................................................................

Applications : On exploite l’équation différentielle du pen-


• Modèle du champ de pesanteur uniforme dule simple ou de la chute sous l’influence
au voisinage de la surface d’une planète. de la résistance de l’air pour faire une ap-
Mouvement dans le champ de pesanteur proche numérique : analyse en ordres de
uniforme sans résistance de l’air. grandeur, détermination de la vitesse limite,
utilisation des résultats fournis par un logi-
• Modèles d’une force de frottement fluide. ciel d’intégration numérique.
Mouvement dans le champ de pesanteur
uniforme avec résistance de l’air.
• Tension d’un ressort. Pendule élastique.
• Tension d’un fil. Pendule simple.
. ...................................................................................

XLI.3 Puissance et travail d’une force. Théorème de l’énergie cinétique


Cette partie vise à construire une démarche fondée sur la conservation de certaines gran-
deurs : effectuer un bilan énergétique en mécanique, identifier et utiliser des grandeurs
conservatives, réaliser des analyses graphiques ou numériques par exemple pour décrire un
comportement à partir d’une représentation graphique de l’énergie potentielle dans le cas
d’un mouvement conservatif.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Puissance et travail d’une force dans un On signale le caractère moteur ou résistant
référentiel. d’une force dans un référentiel.

148
Chapitre Physique dans la première année PSI

On précise que la puissance dépend du ré-


Énergie cinétique. férentiel.
Théorème de l’énergie cinétique.Théorème
de l’énergie cinétique et de la puissance
cinétique dans un référentiel galiléen, dans
le cas d’un système modélisé par un point
matériel.
. ...................................................................................
Champ de force conservative. On fonde le concept d’énergie potentielle
Énergie potentielle. sur l’expression du travail de la force consi-
Lien entre un champ de force conservative dérée.
et l’énergie potentielle. Gradient. On calcule les énergies potentielles de pe-
santeur (g supposé constant), gravitation-
nelle, coulombienne, élastique.
On déduit qualitativement, en un point du
graphe d’une fonction énergie potentielle,
le sens et l’intensité de la force associée.
. ...................................................................................
On distingue force conservative et force
Énergie mécanique. non conservative.
Théorème de l’énergie mécanique.
Mouvement conservatif. Intégrale première
de l’énergie.
. ...................................................................................
Application : utilisation d’une représenta- On s’intéresse à des mouvements à un seul
tion graphique de l’énergie potentielle. degré de liberté.
Positions d’équilibre d’un point matériel, On évalue l’énergie minimale nécessaire
stabilité. Petits mouvements au voisinage pour franchir la barrière.
d’une position d’équilibre stable, pulsation Activité numérique : à l’aide d’un lan-
propre. Approximation locale par un puits gage de programmation, résoudre nu-
de potentiel harmonique. mériquement une équation différen-
Barrière de potentiel. tielle du deuxième ordre non-linéaire et
faire apparaître l’effet des termes non-
linéaires.
. ...................................................................................

XLI.4 Mouvement de particules chargées dans des champs électrique et


magnétique, uniformes et stationnaires
Cette partie introduit l’expression de la force de LORENTZ. L’étude porte sur deux cas
particuliers importants : mouvement d’une particule chargée dans un champ électrostatique
uniforme, puis dans un champ magnétostatique uniforme où le vecteur vitesse initiale

149
Programme de Physique en première année PSI

est perpendiculaire à ce dernier. À ce stade, les élèves sont censés être opérationnels sur
la résolution de l’aspect mathématique. Pour illustrer cette partie, on présentera diverses
applications concrètes : accélération de particules chargées par un champ électrique dans les
domaines médical et industriel (contrôle non destructif), accélérateurs de particules à haute
énergie · · · Il convient de signaler que cette partie se prête à une ouverture vers la dynamique
relativiste. Ceci ne doit en aucun cas être prétexte à des débordements, en particulier sous
forme de dérives calculatoires ; l’élève doit savoir exploiter des expressions fournies de
l’énergie et de la quantité de mouvement d’une particule relativiste pour interpréter certains
phénomènes physiques ou résultats expérimentaux.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Force de LORENTZ exercée sur une parti- On justifie par un calcul d’ordre de gran-
cule chargée par les champs électrique et deur que le poids d’une particule chargée
est négligeable devant la force électroma-
magnétique (uniformes et indépendants du gnétique.
temps).
. ...................................................................................
Puissance de la force de LORENTZ. On précise qu’un champ électrique peut
modifier l’énergie cinétique d’une particule
alors qu’un champ magnétique peut cour-
ber la trajectoire sans fournir d’énergie à la
particule.
. ...................................................................................
Mouvement d’une particule chargée dans On caractérise le mouvement de la par-
un champ électrique uniforme dans le vide. ticule chargée comme un mouvement à
vecteur-accélération constant. On effectue
un bilan énergétique pour calculer la vi-
tesse d’une particule chargée accélérée par
une différence de potentiel. On signale la
limite du domaine de validité de la méca-
nique newtonienne en s’appuyant sur les
expressions fournies E c = (γ − 1)mc 2 et
p = γmv .
.Mouvement
. . . . . . . . . . . d’une
. . . . . . particule
. . . . . . . . . .chargée
. . . . . . . .dans
................................................
un champ magnétique dans le vide dans le On montre la conservation de l’énergie ci-
cas où le vecteur vitesse initiale est perpen-
diculaire au champ magnétique. nétique.
Le cas d’une vitesse initiale de direction
quelconque pourrait être traité en exercice.
. ...................................................................................

150
Chapitre Physique dans la première année PSI

XLI.5 Oscillateur linéaire à un degré de liberté


Dans cette partie, on aborde l’oscillateur linéaire à un degré de liberté amorti par frottement
visqueux en régime libre puis forcé, afin de comprendre les principes des méthodes mises
en œuvre et leur exploitation. L’évolution temporelle de l’oscillateur linéaire peut utiliser
divers outils (discussions graphiques, résolution analytique, résolution numérique) pour
discuter les solutions des équations différentielles. Les élèves sont amenés à comprendre
la représentation des solutions dans un portrait de phase et à en faire l’interprétation.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Régimes libres d’un oscillateur harmonique On met l’équation différentielle sous une
à un degré de liberté amorti par frottement forme canonique.
visqueux. On explique, à travers un exercice, la nature
Rôle de l’amortissement. Facteur de qua- du filtrage introduit par un dispositif méca-
lité. nique (sismomètres, amortisseurs, accéléro-
Oscillateur harmonique à un degré de li- mètre...).
berté amorti par frottement visqueux et On met l’accent sur les analogies formelles
soumis à une excitation sinusoïdale. Ré- et comportementales entre les oscillateurs
gime transitoire. Régime établi. Résonance électriques et mécaniques.
en élongation, en vitesse.
Analogie avec le dipôle RLC série.
. ...................................................................................
Portrait de phase. Il s’agit d’apprendre à lire, commenter et in-
terpréter un portrait de phase sans avoir be-
soin de la solution analytique : savoir s’il y
a ou non des frottements, identifier les po-
sitions d’équilibre stables ou instables, faire
le lien entre le caractère fermé d’un portrait
de phase et le caractère périodique du mou-
vement du point matériel.
. ...................................................................................

XLI.6 Théorème du moment cinétique


Cette partie vise à construire une démarche adéquate pour traiter certaines situations en
mécanique où la notion de moment cinétique est pertinente. À travers quelques exemples,
l’élève est amené à assimiler le sens concret des grandeurs, vectorielles ou scalaires, utilisées
; c’est notamment pour cela que le bras de levier est introduit. Comme souligné précédem-
ment, l’accent est mis sur l’identification des situations où le moment cinétique est conservé.

Programme Commentaires

151
Programme de Physique en première année PSI

. ...................................................................................
Moment cinétique d’un point matériel par On relie la direction et le sens du vecteur
rapport à un point et par rapport à un axe moment cinétique aux caractéristiques du
orienté. mouvement.
. ...................................................................................
Moment d’une force par rapport à un point On calcule le moment d’une force par rap-
et par rapport à un axe orienté. port à un axe orienté en utilisant le bras de
levier.
. ...................................................................................
Théorème du moment cinétique en un On insiste sur le fait que le théorème du mo-
point fixe dans un référentiel galiléen, théo- ment cinétique fournit, pour un point ma-
rème du moment cinétique par rapport à tériel, une autre méthode pour obtenir des
un axe fixe. Conservation du moment ciné-
tique. résultats accessibles par la deuxième loi de
NEWTON ou par le théorème de l’énergie
cinétique.
. ...................................................................................
Application : pendule simple. Le pendule simple est un exemple qui per-
met de mettre en œuvre et de comparer sim-
plement différentes méthodes pour obtenir
l’équation du mouvement d’un point maté-
riel.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, mettre en évi-
dence le non isochronisme des oscilla-
tions.
. ...................................................................................

XLI.7 Mouvements dans un champ de forces centrales conservatives,


mouvement newtonien
Dans cette partie, on s’attend à voir une discussion qualitative de la nature de la trajectoire
sur un graphe donnant l’énergie potentielle effective. Pour établir les lois de KEPLER, on se
limite au cas de la trajectoire circulaire. Le caractère elliptique des trajectoires associées à
un état lié est simplement affirmé, puis on utilise les constantes du mouvement (moment
cinétique et énergie mécanique) pour exprimer l’énergie de la trajectoire elliptique en
fonction du demi-grand axe.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Champ de force centrale. Conservation du On définit une force centrale comme étant
moment cinétique. Mouvement plan. Loi une force dont le support passe par un point
des aires. fixe.

152
Chapitre Physique dans la première année PSI

. ...................................................................................
Champ de force centrale conservatif. L’énergie potentielle est introduite à partir
du travail élémentaire de la force considé-
Énergie potentielle. Conservation de l’éner- rée centrale.
gie mécanique. Intégrale première de l’éner-
gie.
. ...................................................................................
Cas du champ newtonien. On assimile le champ gravitationnel d’un
Utilisation d’une représentation graphique astre à symétrie sphérique à celui d’une
de l’énergie potentielle effective pour les masse ponctuelle. Cette hypothèse sera jus-
interactions gravitationnelle et coulom- tifiée dans le cours d’électromagnétisme
bienne. (théorème de GAUSS).
Relation entre l’énergie mécanique et le La connaissance des formules de BINET, du
type de trajectoire : états liés, états de dif- vecteur excentricité et des invariants dy-
fusion. namiques de LAPLACE ou RUNGE-LENZ
Énoncé des lois de KEPLER. n’est pas exigible.
Nature des trajectoires dans le cas d’une À l’occasion de l’étude des mouvements
force attractive (ellipses, paraboles et hy- dans un champ gravitationnel, on souligne
perboles, existence de trajectoires circu- l’identité de la masse inerte et de la masse
laires) et dans le cas d’une force répulsive gravitationnelle.
(diffusion de RUTHERFORD). On établira la troisième loi de KEPLER dans
Étude directe et propriétés particulières des le cas particulier de la trajectoire circulaire
trajectoires circulaires : satellite, planète, et on affirmera sa généralisation au cas
relation entre énergie cinétique et énergie d’une trajectoire elliptique. On procède de
potentielle, relation entre rayon et vitesse, même pour la relation entre l’énergie et le
troisième loi de KEPLER. demi-grand axe.
Étude des trajectoires elliptiques : relation Activité numérique : à l’aide d’un lan-
entre l’énergie mécanique et le demi grand gage de programmation, obtenir des tra-
axe. jectoires d’un point matériel soumis à
un champ de force centrale conservatif.
. ...................................................................................
Satellites, géostationnaire, de localisation, On différencie les orbites des satellites ter-
de navigation et météorologique. restres en fonction de leurs missions.
On détermine l’altitude d’un satellite géo-
stationnaire et on justifie sa localisation
dans le plan équatorial.
. ...................................................................................
Vitesses cosmiques : vitesse en orbite basse On donne l’ordre de grandeur de ces vi-
et vitesse de libération. tesses en dynamique terrestre.
. ...................................................................................

153
Programme de Physique en première année PSI

XLI.8 Dynamique dans un référentiel non galiléen


Dans cette partie, on vise à compléter la démarche à adopter pour l’étude d’un problème de
mécanique qui peut nécessiter de choisir un référentiel non galiléen. On introduit les forces
inertielles en précisant qu’elles ne résultent pas d’une interaction fondamentale. L’accent est
mis sur le mouvement de translation et le mouvement de rotation uniforme autour d’un axe
fixe.
L’élève doit être conscient que le choix d’un référentiel non galiléen peut dans certains cas
s’avérer plus judicieux.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Cinématique : À l’aide de la dérivée d’un vecteur de la base
Mouvement d’un référentiel par rapport à locale par rapport au référentiel absolu on
un autre. Cas particuliers du mouvement introduit la notion du vecteur instantané de
de translation et du mouvement de rotation rotation. On admet la relation fondamen-
uniforme autour d’un axe fixe. tale de la dérivation vectorielle.
Vecteur instantané de rotation d’un référen- La vitesse et l’accélération d’entraînement
tiel par rapport à un autre. Définition des sont interprétées comme la vitesse et l’accé-
vitesses et des accélérations dans les deux lération d’un point (point coïncidant) d’un
référentiels. référentiel par rapport à l’autre.
Lois de composition des vitesses et accélé-
rations : vitesse d’entraînement, vitesse re-
lative, accélération relative, d’entraînement
et de CORIOLIS.
Application au mouvement de translation
et au mouvement de rotation uniforme au-
tour d’un axe fixe.
. ...................................................................................
Dynamique dans un référentiel non ga- On fait remarquer que les forces d’inertie
liléen : ne résultent pas d’une interaction mais du
Principe de la relativité galiléenne. Référen- caractère non galiléen du référentiel utilisé.
tiels galiléens. On décrit et on interprète les effets des
Invariance galiléenne des forces d’interac- forces d’inertie dans des cas concrets : sens
tion. de la force d’inertie d’entraînement dans un
Lois de la dynamique du point en référen- mouvement de translation ; caractère cen-
tiel non galiléen. Forces d’inertie (pseudo- trifuge de la force d’inertie d’entraînement
forces). dans le cas où le référentiel est en rotation
Énergie potentielle dans un référentiel en-
traîné. uniforme autour d’un axe fixe par rapport
à un référentiel galiléen.
Les applications concernent uniquement le
cas où le référentiel entraîné est en trans-

154
Chapitre Physique dans la première année PSI

lation ou en rotation uniforme autour d’un


axe fixe par rapport à un référentiel gali-
léen.
. ...................................................................................

XLI.9 Système fermé de points matériels


La partie «Système fermé de points matériels» est traité sans formalisme excessif et peut
être considérée comme une introduction à l’étude du solide. Les résultats importants sont
soit directement admis, soit établis dans des situations physiques simples puis leur généralité
est admise.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Masse d’un système. Conservation de la On utilise indifféremment, centre de masse,
masse pour un système fermé. Centre de barycentre ou centre d’inertie.
masse.
. ...................................................................................
Référentiel barycentrique.
Quantité de mouvement (ou résultante ci-
nétique) d’un système de points. Lien avec
la vitesse du centre de masse d’un système
fermé.
Énergie cinétique.
Moment cinétique en un point et par rap-
port à un axe orienté. Éléments cinétiques
barycentriques du système.
. ...................................................................................
Forces intérieures, forces extérieures. On peut utiliser indifféremment les termes
Théorème du centre de masse (ou de la "forces", "actions" ou "efforts".
quantité de mouvement) d’un système fermé On montre que le théorème du centre de
dans un référentiel galiléen. masse et le théorème du moment ciné-
tique ne font intervenir que les forces ex-
Théorème du moment cinétique en un térieures.
point fixe dans un référentiel galiléen, théo-
rème du moment cinétique par rapport à un
axe fixe dans référentiel galiléen.
. ...................................................................................
Théorème du moment cinétique au centre
masse ou dans le référentiel barycentrique.
. ...................................................................................

155
Programme de Physique en première année PSI

XLI.10 Mécanique du solide


Dans cette partie, on étudie le mouvement d’un solide en rotation autour d’un axe fixe. Il
s’agit de définir ce mouvement en remarquant que tout point du solide décrit un cercle autour
de l’axe avec une même vitesse angulaire et de déterminer la vitesse de chaque point en
fonction de celle-ci et de la distance à l’axe de rotation.
Des exemples de dynamique du solide sont introduits (translation et rotation autour d’un
axe fixe dans un référentiel galiléen), avec toutefois des limitations strictes : l’étude générale
d’un mouvement composé d’une translation dans un référentiel galiléen et d’une rotation
autour d’un axe fixe dans le référentiel barycentrique ne figure pas au programme. L’étude
du mouvement d’un solide en rotation autour d’un axe gardant une direction fixe dans un
référentiel galiléen mais pour lequel l’axe de rotation est en mouvement est exclue. Cette
partie se termine par l’étude d’un système déformable pour souligner le rôle des forces
intérieures dans le bilan énergétique d’un système.
Les théorèmes généraux sont déduits des lois de NEWTON.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Définition d’un solide. On différencie un solide d’un système dé-
formable.

. ...................................................................................
Description du mouvement d’un solide On décrit une translation rectiligne ainsi
dans deux cas particuliers : qu’une translation circulaire.
• mouvement de translation ; On décrit la trajectoire d’un point quel-
• mouvement de rotation autour d’un axe conque du solide et on exprime sa vitesse
fixe. en fonction de sa distance à l’axe et de la
vitesse angulaire.
. ...................................................................................
On souligne le lien avec la deuxième loi de
Quantité de mouvement totale ou résul- NEWTON.
tante cinétique d’un solide.
Théorème de la résultante cinétique.
Loi de conservation de la quantité de mou-
vement pour un système isolé.
. ...................................................................................
Théorème scalaire du moment ciné- On se limite à la définition et à l’utilisa-
tique appliqué au solide mobile autour tion du moment d’inertie. Tout calcul de
d’un axe fixe moment d’inertie est hors programme.
Moment cinétique d’un solide en rotation On définit un couple de forces et le moment
autour d’un axe, moment d’inertie. d’un couple.
Moment d’une force par rapport à un axe
orienté.
Couple.

156
Chapitre Physique dans la première année PSI

. ...................................................................................
Liaisons pivot. Moment d’une liaison pivot. On justifie le moment que la liaison pivot
Théorème scalaire du moment cinétique ap- peut produire. On précise dans le cas d’une
pliqué au solide en rotation autour d’un axe liaison pivot, même parfaite, que les actions
fixe dans un référentiel galiléen. Pendule de liaison ne peuvent pas en général être re-
de torsion, pendule pesant : équation du présentées par une seule force rencontrant
mouvement, intégrale première du mouve- l’axe.
ment, analogie avec l’équation de l’oscilla-
teur harmonique. À l’aide d’une acquisition expérimentale du
portrait de phase d’un pendule pesant, on
précise la bifurcation entre un mouvement
pendulaire et un mouvement révolutif, on
met en évidence le non isochronisme des
oscillations et une diminution de l’énergie
mécanique.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, mettre en évi-
dence le non isochronisme des oscilla-
tions.
. ...................................................................................
Approche énergétique du mouvement On fournit l’expression du moment d’iner-
d’un solide en rotation autour d’un axe tie.
fixe orienté, dans un référentiel galiléen On affirme la nullité du travail des forces
Énergie cinétique d’un solide en rotation intérieure dans le cas d’un solide
autour d’un axe fixe.
Théorème de l’énergie cinétique pour un
solide en rotation autour d’un axe fixe dans
un référentiel galiléen.
. ...................................................................................
Cas d’un système déformable On prend en compte le travail des forces
Théorème de l’énergie cinétique pour un intérieures. On fait le bilan énergétique du
système déformable, tabouret d’inertie. tabouret d’inertie.
. ...................................................................................

INTRODUCTION À LA PHYSIQUE QUANTIQUE


XLII
Cette partie est structurée autour de la présentation d’expériences réalisées depuis le début
du XXème siècle. Elle vise à questionner la représentation classique du monde, proposée
dans les autres parties du programme. Les concepts essentiels abordés sont la dualité onde-
particule, l’interprétation probabiliste de la fonction d’onde, l’inégalité d’HEISENBERG
spatiale et la quantification de l’énergie dans les atomes. La réflexion sur les thèmes abordés

157
Programme de Physique en première année PSI

ici est avant tout qualitative ; toute dérive calculatoire exploitant les concepts propres à la
physique quantique doit être évitée.

Les objectifs de cette partie sont :

mettre en relation les effets quantiques avec les prédictions classiques ;


mobiliser ses savoir-faire sur les ondes pour interpréter les phénomènes quantiques ;
être en mesure de prévoir des effets quantiques grâce à des estimations numériques ;
passer de la description corpusculaire à une description ondulatoire d’une particule.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Dualité onde-particule pour la lumière On donne des ordres de grandeurs typiques
et la matière : Limites de la mécanique intervenant dans des phénomènes quan-
classique. Photon : énergie et impulsion. tiques.
Relation de PLANCK-EINSTEIN. Onde de Dans une réflexion qualitative et descrip-
matière associée à une particule. Relation tive, on décrit l’exemple d’expérience met-
de LOUIS DE BROGLIE. tant en évidence la nécessité de la notion
de photon et celui d’expérience illustrant la
notion d’ondes de matière.
Pour cette dernière, on signale que seuls un
phénomène ondulatoire peut donner lieu à
des interférence et on admet que la répar-
tition des impacts sous la forme de bandes
traduit le caractère ondulatoire de la ma-
tière.
. ...................................................................................
Introduction au formalisme quantique : On interprète une expérience d’interfé-
Fonction d’onde Ψ d’une particule sans rences (matière ou lumière) « particule par
spin. Densité de probabilité de présence. In- particule » en termes probabilistes.
terprétation probabiliste associée à la fonc-
tion d’onde : approche qualitative.
. ...................................................................................
Inégalité D’HEISENBERG spatiale :∆x∆p x Ê ħ À l’aide d’une analogie avec la diffraction
des ondes lumineuses vue en terminale, on
établit l’inégalité D’HEISENBERG en ordre
de grandeur.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .On
. . . .fournit
. . . . . . . l’expression
. . . . . . . . . . . . du
. . . .moment
. . . . . . . . ciné-
....
Quantification de l’énergie : Modèle tique orbital. On exploite ensuite l’hypo-
planétaire de BOHR. Limites. thèse de quantification du moment ciné-
Quantification de l’énergie : Modèle plané- tique orbital pour obtenir l’expression des
taire de BOHR. Limites. niveaux d’énergie électronique de l’atome

158
Chapitre Physique dans la première année PSI

Spectres d’émission et d’absorption de d’hydrogène.


l’atome d’hydrogène : constante de RHYD- L’expérience permettra de relier, dans le
BERG. Niveaux d’énergie électroniques :
13, 6
En = − (eV ) cas de l’atome d’hydrogène, l’énergie au
n2
nombre quantique n. On donnera l’expres-
sion de l’énergie dans le cas des hydrogé-
noïdes.
. ...................................................................................
Modèle du puits de potentiel unidimension-
nel de profondeur infinie. On établit le lien entre confinement spatial
et énergie minimale (induit par l’inégalité
de HEISENBERG spatiale). On fournit l’ex-
pression de l’énergie mécanique d’un oscil-
lateur harmonique classique. On utilise en-
suite un raisonnement en termes d’ordre
de grandeur s’appuyant sur l’inégalité spa-
tiale de HEISENBERG pour accéder à l’éner-
gie minimale d’un oscillateur harmonique
quantique.
. ...................................................................................

THERMODYNAMIQUE
XLIII
Le programme de l’enseignement de la thermodynamique se répartit sur les deux années.
En première année, l’enseignement de la thermodynamique est limité à l’étude du corps
pur. Cet enseignement est fondé sur le concept de fonction d’état d’équilibre : les différents
concepts utilisés dérivent donc des fonctions d’état. On définit notamment les capacités
thermiques comme des dérivées partielles de l’énergie interne et de l’enthalpie. Lorsque le
système étudié ne relève pas du modèle du gaz parfait ou du modèle d’une phase condensée
incompressible et indilatable, les expressions des équations d’état et des fonctions d’état
doivent être fournies. Pour une grandeur extensive A on note a la grandeur massique asso-
ciée et Am la grandeur molaire associée.
Cette partie fait appel aux notions élémentaires sur les fonctions de deux variables : différen-
tielle, dérivées partielles. Il convient de savoir exprimer les principes de la thermodynamique
au cours d’une évolution infinitésimale.
On note le long du cours X comme variation de la grandeur ∆X entre deux états macrosco-
piques initial et final, δX une quantité élémentaire de la grandeur X et d X comme variation
élémentaire d’une grandeur d’état X .
Les objectifs généraux de cette partie sont :

159
Programme de Physique en première année PSI

définir un système qui permette de faire les bilans nécessaires à l’étude ;


réaliser des bilans d’énergie ;
faire le lien entre un système réel et sa modélisation ;
comprendre qu’il peut exister plusieurs modèles de complexité croissante pour rendre
compte des observations expérimentales ;
utiliser des tableaux de données ou des représentations graphiques complexes ;
orienter l’enseignement de la thermodynamique vers des applications industrielles
réelles grâce à l’utilisation des diagrammes.

XLIII.1 Descriptions microscopique et macroscopique d’un système à


l’équilibre
Cette partie met l’accent sur le passage fondamental d’une réalité microscopique à des
grandeurs mesurables macroscopiques. Elle propose ensuite, en s’appuyant sur des exemples
concrets, de poursuivre la description et l’étude de la matière à l’échelle macroscopique.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Échelles microscopique, mésoscopique et On définit les trois échelles de description
macroscopique. Libre parcours moyen. de la matière.
On donne quelques ordres de grandeur de
libres parcours moyens.
. ...................................................................................
État microscopique et état macroscopique. On précise les paramètres nécessaires à la
description d’un état microscopique et d’un
état macroscopique sur un exemple.
. ...................................................................................
Distribution des vitesses moléculaires d’un On se limite à évoquer l’homogénéité et
gaz (homogénéité et isotropie). l’isotropie de la distribution des vitesses
Vitesse quadratique moyenne. moléculaires d’un gaz.
Pression cinétique. L’étude du gaz parfait sert à introduire le
Température cinétique. Exemples : gaz par- vocabulaire de la thermodynamique sans
3
fait monoatomique, E c = k B T et gaz par-
2
5
fait diatomique, E c = k B T . formalisme excessif : système homogène,
2
pression, température, équilibre thermody-
namique, variable extensive, variable inten-
sive, équation d’état, fonction d’état.
Un des objectifs du programme est de faire
apparaître ce qui est particulier au gaz par-
fait monoatomique, ce qui est généralisable
au gaz parfait et ce qui est généralisable aux
fluides réels.

160
Chapitre Physique dans la première année PSI

Pour établir la relation entre la pression ci-


nétique et la vitesse quadratique moyenne,
on considère le cas d’un gaz parfait mono-
atomique où toutes les particules sont ani-
mées de la même vitesse égale à la vitesse
quadratique.
On utilise un modèle unidirectionnel avec
une distribution discrète de vitesse pour
montrer que la pression est proportionnelle
à la masse des particules, à la densité parti-
culaire et à la vitesse quadratique moyenne
au carré.
On calcule l’ordre de grandeur d’une vi-
tesse quadratique moyenne dans un gaz
parfait.
La loi de distribution des vitesses et le théo-
rème du VIRIEL sont hors programme.
. ...................................................................................
Système thermodynamique : définition du On définit ces systèmes et on en donne des
système, système ouvert, système fermé, exemples.
système isolé.
. ...................................................................................
État d’équilibre thermodynamique d’un On calcule la pression à partir d’une condi-
système soumis aux seules forces de pres- tion d’équilibre mécanique et on déduit
sion. la température d’une condition d’équilibre
Variables thermodynamiques d’états, pres- thermique.
sion, température, volume, équation d’état. On cite quelques ordres de grandeur de
Grandeur extensive, grandeur intensive. volumes molaires ou massiques dans les
conditions usuelles de pression et de tem-
Exemples du gaz parfait et d’une phase pérature.
condensée indilatable et incompressible.
Équation d’état d’un gaz parfait.
. ...................................................................................
Écart au modèle du gaz parfait. Notion de On compare le comportement d’un gaz réel
gaz réel. au modèle du gaz parfait sur des réseaux
d’isothermes expérimentales en coordon-
nées de CLAPEYRON ou d’Amagat.
L’équation d’état du gaz de VAN DER
WAALS peut être donnée.
. ...................................................................................
Cœfficients thermoélastiques On définit les cœfficients α ,β et χT .
. ...................................................................................

161
Programme de Physique en première année PSI

XLIII.2 Statique des fluides dans un référentiel galiléen


Cette partie est conçue pour introduire sur le support concret de la statique des fluides le
principe du découpage d’un domaine physique (volume, surface) en éléments infinitésimaux
et de la sommation d’une grandeur extensive (force) pour ce découpage.
Un des objectifs est de montrer dans cette partie l’intérêt d’un formalisme spécifique -
utilisation de l’opérateur gradient - pour passer à une formulation universelle d’une loi de
la physique.
La statique des fluides permet également d’introduire le facteur de BOLTZMANN dont on
affirme la généralité.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Forces surfaciques, forces volumiques. On se limite au cas du champ de pesanteur
Champ de pression. Résultante de forces de uniforme.
pression. Équivalent volumique des forces On cite des ordres de grandeur des champs
de pression. de pression dans le cas de l’océan et de
l’atmosphère.
. ...................................................................................
Équation fondamentale de la statique des On établit l’équation fondamentale de la
fluides dans le champ de pesanteur uni- statique des fluides projetée sur un axe en
forme. Forme locale de l’équation locale de écrivant la relation d’équilibre pour une
la statique des fluides. tranche élémentaire de fluide.
Cas d’un fluide incompressible et homo- Cette étude permet de justifier par un calcul
gène. d’ordre de grandeur que la pression dans un
Cas de l’atmosphère isotherme dans le mo- gaz est en général considérée comme uni-
dèle du gaz parfait. forme en thermodynamique.
Facteur de BOLTZMANN. Par ailleurs cette étude permet de recon-
naître un facteur de BOLTZMANN et de
faire apparaître son rôle.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, étudier les va-
riations de température et de pression
dans l’atmosphère.
. ...................................................................................
Poussée d’ARCHIMÈDE. On admettra le théorème d’ARCHIMÈDE.
. ...................................................................................

162
Chapitre Physique dans la première année PSI

XLIII.3 Premier principe de la thermodynamique pour un système fermé


Concernant les bilans d’énergie abordés dans cette partie, les expressions des fonctions d’état
Um (T,Vm ) et Hm (T, P ) sont données si le système ne relève pas du modèle gaz parfait ou du
modèle de la phase condensée incompressible et indilatable.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Transformation thermodynamique subie On exploite les conditions imposées par
par un système. le milieu extérieur pour déterminer l’état
Évolutions isochore, isotherme, isobare, d’équilibre final.
monobare, monotherme.
Notion de transformation quasi-statique.
. ...................................................................................
Travail échangé par un système, cas par-
ticulier du travail des forces de pression.
Interprétation géométrique du travail des
forces de pression dans un diagramme de
CLAPEYRON. Transformations, isochore
et monobare.
. ...................................................................................
Transferts thermiques. On distingue qualitativement les trois types
Transformation adiabatique. de transferts thermiques : conduction,
Thermostat, transformations monotherme convection et rayonnement.
et isotherme. On identifie dans une situation expérimen-
tale le ou les systèmes modélisables par un
thermostat.
. ...................................................................................
Énergie interne U d’un système, fonction Le premier principe est énoncé dans le cas
d’état thermodynamique. Extensivité de général faisant intervenir un terme d’éner-
l’énergie interne. gie mécanique macroscopique.
Premier principe de la thermodynamique : On souligne que le premier principe est un
∆U + ∆E m = Q e + W . principe de conservation.
Forme infinitésimale :dU +d E m = δW +δQ e On insiste sur la démarche pour évaluer le
Enthalpie d’un système, fonction d’état transfert thermique Q et de travail W lors
thermodynamique. Extensivité de l’enthal- d’une évolution d’un système fermé.
pie. On fait le bilan de l’énergie interne (U ) et
Capacité thermique à volume constant. de l’enthalpie ( H ) pour des transformations
Capacité thermique à pression constante. simples tout en insistant sur la notion de
fonction d’état.
. ...................................................................................
Détente de JOULE – GAY LUSSAC. Détente L’énergie interne est utilisée d’une part
de JOULE – THOMSON. pour l’étude de la détente de JOULE – GAY
LUSSAC et d’autre part pour exprimer le

163
Programme de Physique en première année PSI

transfert thermique lors d’une évolution à


volume constant, notamment en chimie.
L’enthalpie est utilisée d’une part pour
l’étude de la détente de JOULE – THOM-
SON et d’autre part pour exprimer le trans-
fert thermique lors d’une évolution à pres-
sion constante, notamment en chimie.
On insiste sur l’intérêt de ces détentes pour
l’étude des fluides réels.
. ...................................................................................
Applications au gaz parfait. Lois de JOULE. On exprime l’énergie interne d’un gaz par-
Capacité thermique à volume constant et fait monoatomique à partir de l’interpréta-
capacité thermique à pression constante tion microscopique de la température.
dans le cas du gaz parfait. On exploite la propriété Um = Um (T ) pour
un gaz parfait et on exprime l’enthalpie
Hm (T ) du gaz parfait à partir de l’énergie
interne.
. ...................................................................................
Énergie interne et capacité thermique à vo- Pour les phases condensées, il s’agit sim-
lume constant d’une phase condensée in- plement d’utiliser la relation approchée :
compressible et indilatable. dU = C (T )d T .
Enthalpie et capacité thermique à pression On utilise simplement, en le justifiant, la re-
constante d’une phase condensée dans le lation approchée d H = C (T )d T en se limi-
modèle incompressible et indilatable. tant aux cas où on peut confondre C p et C V .
On donne quelques ordres de grandeur de
la capacité thermique massique.
. ...................................................................................
Approximation des phases condensées peu
compressibles et peu dilatables. On interprète graphiquement la différence
de compressibilité entre un liquide et un
gaz à partir d’isothermes expérimentales.
On justifie que l’enthalpie molaire Hm
d’une phase condensée peu compressible et
peu dilatable peut être considérée comme
une fonction de l’unique variable T .
. ...................................................................................

164
Chapitre Physique dans la première année PSI

XLIII.4 Deuxième principe de la thermodynamique pour un système fermé


Dans cette partie, on affirme que le second principe est un principe d’évolution. L’expression
de la fonction d’état entropie est systématiquement donnée et sa construction n’est pas un
objectif visé. On cite sans aucun développement quantitatif son interprétation en termes de
désordre statistique, de façon à faciliter une interprétation intuitive des bilans d’entropie.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Entropie S , fonction d’état. Entropie créée, On interprète qualitativement l’entropie en
entropie échangée. Extensivité de l’entro-
pie. termes de désordre statistique à l’aide de la
formule de BOLTZMANN.
. ...................................................................................
Énoncé du deuxième principe : ∆S = S éch +S créée On affirme que le second principe est un
P Qi
avec S éch = . principe d’évolution.
Ti
Forme infinitésimale d S = δS éch + δS créée On réalise le bilan d’entropie pour des
δQ
avec δS éch = pour une évolution mono- transformations particulières d’un système
To
therme. fermé et on analyse les causes d’irréversibi-
Variation d’entropie d’un système. lité.
On relie la création d’entropie à une ou plu-
Bilans entropiques. Notion de réversibilité. sieurs causes physiques de l’irréversibilité.
Expressions différentielles des fonctions
d’état.
. ...................................................................................
Pression et température thermodynamiques. On affirme l’équivalence entre les défini-
tions thermodynamiques et les définitions
cinétiques de la pression et de la tempéra-
ture.
. ...................................................................................
Entropie d’un gaz parfait. Loi de LAPLACE.
Applications aux détentes de JOULE - GAY
LUSSAC et JOULE - THOMSON.
. ...................................................................................
Entropie d’une phase condensée dans le On utilise simplement la relation appro-
C (T )
modèle incompressible et indilatable. chée d S = d T en se limitant aux cas
T
où on peut confondre C P et C V .
. ...................................................................................
On affirme que le troisième principe est un
Troisième principe de la thermodynamique. principe de référence.
. ...................................................................................

165
Programme de Physique en première année PSI

XLIII.5 Changement de phase d’un corps pur


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Phase, description d’une phase aux diffé- Les conditions d’équilibre d’un corps pur
rentes échelles. sous plusieurs phases seront vues en classe
Notion générale sur le changement de de deuxième année.
On réalise des bilans énergétiques en pre-
phase (ou d’état) solide-liquide-gaz. nant en compte des transitions de phases
Diagramme de phase. Diagramme (P, T)
: pression et température de cœxistence.
Point triple. Point critique.
Enthalpie associée à une transition de
phase : enthalpie de fusion, enthalpie de
vaporisation, enthalpie de sublimation.
Variation des fonctions d’état lors d’un
changement de phase.
Relation entre les variations d’entropie et
d’enthalpie associées à une transition de
phase : ∆h 12 (T ) = T ∆s 12(T ).
. ...................................................................................
Cas de l’équilibre liquide-vapeur : dia- On utilise les diagrammes (P, T ) et (P, v ).
gramme de CLAPEYRON (P, v ), isothermes On établit le théorème des moments.
d’ANDREWS, composition du mélange di- On explique la problématique du stockage
phasé, titre en vapeur, théorème des mo-
ments, stockage des fluides. des fluides.
On affirme la formule de CLAPEYRON.
. ...................................................................................

XLIII.6 Étude des machines thermiques


L’enseignement de la thermodynamique dans cette partie est orienté vers des applications
industrielles réelles et motivantes.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Machines dithermes : moteur thermique, On montre l’impossibilité de réaliser un
machine frigorifique et pompe à chaleur. moteur monotherme cyclique. On précise
Application du premier principe et du le sens des échanges énergétiques pour
deuxième principe de la thermodynamique un moteur et un récepteur thermique di-
aux machines dithermes. thermes.
Rendement, efficacité. Théorème de CAR-
NOT. Outre l’étude générale des divers types de

166
Chapitre Physique dans la première année PSI

machines dithermes cycliques, on analyse


et on modélise une machine réelle au choix
en insistant sur la modélisation des évolu-
tions. Cette présentation ne fait l’objet de
l’acquisition d’aucune connaissance spéci-
fique exigible.
On donne quelques ordres de grandeur
des rendements des machines thermiques
réelles actuelles
. ...................................................................................
Premier et second principes de la ther- On établit les expressions des deux prin-
modynamique pour un système ouvert en cipes. On étudie des exemples de machines
écoulement permanent unidimensionnel : dithermes réelles à l’aide de diagrammes
∆h+∆e c +∆(g z) = w u +q e et ∆s = s éch +s créée . (P, h ).
. ...................................................................................
Principe de la cogénération. On explique le principe de la cogénération.
. ...................................................................................

ÉLECTROMAGNÉTISME
XLIV
L’étude de l’électrostatique et de la magnétostatique est centrée sur les propriétés des

− →

champs E et B et non sur les calculs. Aucune technicité de calcul n’est donc recherchée
dans l’évaluation des champs ; en revanche, on insiste sur la comparaison des propriétés

− →

respectives de E et B
Hormis le gradient, toute utilisation des opérateurs d’analyse vectorielle est exclue en pre-
mière année.
On peut avantageusement utiliser un logiciel pour obtenir des cartes de lignes de champ.
En revanche, l’utilisation d’un logiciel de calcul formel pour calculer des champs n’est pas
un objectif du programme.
Cette partie fait appel à des notions mathématiques nouvelles qu’il convient de présenter
simplement en insistant sur leur contenu physique : les intégrales, simples, doubles, triples,
curvilignes doivent être présentées comme des sommes d’une grandeur physique élémen-
taire (flux, circulation, charge. . .). Le calcul d’intégrales doubles et triples doit être évité en
se limitant aux cas où les symétries permettent de ramener le calcul à celui d’une seule
intégrale simple.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

maîtriser les notions de champ de scalaires, de champ de vecteurs et de flux d’un champ
de vecteurs ;
conduire des analyses de symétrie et d’invariance ;

167
Programme de Physique en première année PSI

calculer des champs à l’aide de propriétés de flux ou de circulation ;


utiliser la notion de moments électrique magnétique ;
évaluer les actions d’un champ électrostatique (respectivement magnétique) extérieur
sur un dipôle électrique (respectivement magnétique ou par analogie sur un aimant) ;
connaître ou savoir évaluer des ordres de grandeur.

XLIV.1 Champ et potentiel électrostatiques


Les notions abordées dans cette partie sont centrées sur l’essentiel : distributions de charges,
champ et potentiel électrostatiques. L’accent est mis sur les propriétés intégrales du champ
et sur le théorème de GAUSS pour des situations présentant un haut degré de symétrie. Le
condensateur plan est introduit mais l’étude des conducteurs en équilibre électrostatique ne
relève pas du programme. Les analogies avec la gravitation sont centrées sur l’application
du théorème de GAUSS.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Loi de COULOMB dans le vide. On donne quelques ordres de grandeur de
Champ électrostatique créé par une charge valeurs de champs électrostatiques.
ponctuelle et par un ensemble de charges
ponctuelles. Principe de superposition.
. ...................................................................................
Distributions macroscopiques de charges On détermine la charge totale d’une distri-
réparties, densité volumique de charge. bution continue dans des situations simples.
Modélisation à l’aide d’une densité surfa-
cique ou linéique de charge.
Relation entre les densités de charges de
deux types de distributions modélisant une
même situation.
Recherche des plans de symétrie et d’an-
tisymétrie, recherche des invariances par
rotation, par translation, pour les distribu-
tions de charges.
. ...................................................................................
Circulation du vecteur champ électrosta- On montre le lien entre la circulation du
tique. Potentiel électrostatique. Expression champ électrostatique et le travail de la
de l’opérateur gradient en coordonnées car- force électrostatique.

− −−−→
tésiennes. Relation locale E = −grad(V ). On fait le lien avec la notion de potentiel
Topographie : lignes de champ, tube de utilisée dans le cours d’électrocinétique.
champ et surfaces équipotentielles. Sur des exemples de cartes de champ et
Propriétés de symétrie et d’invariance du de potentiel électrostatiques, on fait appa-
champ et du potentiel électrostatiques. raître le lien entre les propriétés de symé-
Caractère polaire du champ électrostatique. trie des sources (distributions de charges)
et celles de leurs effets (champ et potentiel).

168
Chapitre Physique dans la première année PSI

On pourra pour cela utiliser un logiciel de


simulation ou de calcul formel.
Pour déterminer un champ électrostatique
à partir du potentiel, l’expression de l’opé-
rateur gradient est fournie dans le cas des
coordonnées sphériques et cylindriques.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, tracer quelques
lignes de champ pour une distribution
donnée.
. ...................................................................................
Application : Sur ces exemples, on met en évidence le fait
Champ et potentiel créés par un segment que le champ électrostatique en un point
fini uniformément chargé en un point de des sources n’est pas défini lors qu’elles
son plan médiateur, champ sur l’axe d’un sont modélisées par une densité surfacique
disque uniformément chargé, cas d’un plan ou linéique de charge.
illimité, mise en évidence de la disconti-
nuité. Les relations de passages ne sont pas au
programme de première année. On donne
quelques ordres de grandeur de champs
électrostatiques.
. ...................................................................................
Flux du vecteur champ électrostatique.
Théorème de GAUSS. On admet le théorème de GAUSS.
. ...................................................................................
Applications : champ et potentiel créés par On met en évidence l’équivalence du champ
un fil rectiligne et un plan, illimités et uni- électrostatique d’une distribution à symé-
trie sphérique à celui d’une charge ponc-
formément chargés, par un cylindre illimité tuelle.
et une sphère, chargés uniformément en
surface et en volume.
. ...................................................................................
Analogie formelle avec le champ de gravita- On transpose le théorème de GAUSS au cas
tion : théorème de GAUSS pour le champ de la gravitation.
de gravitation.
Application : équivalence du champ de gra-
vitation d’une distribution à symétrie sphé-
rique à celui d’une masse ponctuelle.
. ...................................................................................
Énergie potentielle électrostatique d’une On établit l’expression de l’énergie poten-
charge ponctuelle dans un champ électro-
statique extérieur. tielle d’une charge ponctuelle placée dans
un champ électrostatique extérieur.

169
Programme de Physique en première année PSI

. ...................................................................................
Relation entre la force et le gradient de

− −−−→
l’énergie potentielle. On signale que la relation F = −grad(E p ),
tout comme le travail en mécanique, per-
met de définir le concept de force conser-
vative.
. ...................................................................................

XLIV.2 Dipôle électrostatique


Cette partie a pour objectifs, de définir le dipôle électrostatique modélisé par un doublet
rigide de deux charges ponctuelles, d’exploiter les propriétés de symétrie du modèle étudié et
d’étudier les effets d’un champ électrostatique extérieur sur un dipôle électrostatique rigide.
L’accent est mis sur les effets qualitatifs.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Dipôle électrostatique : définition et modé- On prend comme modèle un doublet rigide
lisation. Moment dipolaire. de deux charges ponctuelles +q et −q .
On évalue des ordres de grandeur du mo-
ment dipolaire dans le domaine microsco-
pique.
. ...................................................................................
Approximation dipolaire : potentiel et On explicite les conditions de l’approxi-
champ créés à grande distance. Lignes de mation dipolaire. Le potentiel et le champ
champ et surfaces équipotentielles d’un di-
pôle électrostatique. créés sont exprimés à la fois en coordon-
nées sphériques et sous forme intrinsèque.
On définit de façon plus générale les no-
tions de distribution dipolaire de charges et
de moment dipolaire. Ceci permet de faire
le lien avec la chimie : on pourra alors à tra-
vers un exemple expliquer les interactions
ion-dipôle ou dipôle – dipôle lors de la mise
en solution aqueuse d’un soluté.
On affirme que les expressions du poten-
tiel et du champ créés à grande distance
d’une distribution dipolaire sont identiques
à celles d’un doublet.
Tout développement multipolaire est hors
programme.
. ...................................................................................
Dipôle électrostatique rigide placé dans un On établit et on exploite les expressions des
champ électrostatique extérieur : actions actions mécaniques subies par un doublet

170
Chapitre Physique dans la première année PSI

subies et énergie potentielle d’interaction. de charges dans un champ électrostatique


extérieur uniforme. On montre que l’action
cas d’un champ uniforme. subie par le dipôle rigide se réduit à un
cas d’un champ non uniforme. couple dans le cas d’un champ uniforme.
On exploite l’expression fournie de la force
subie par un dipôle placé dans un champ
électrostatique extérieur non uniforme.
On met en évidence la tendance des dipôles
à s’aligner sur le champ et à se déplacer vers
les zones de champ fort.
. ...................................................................................

XLIV.3 Champ magnétostatique


Cette partie vise à relier le champ magnétique et ses sources ; l’accent est mis sur le
concept de champ vectoriel, l’analyse des symétries et des invariances, l’exploitation des
représentations graphiques et la connaissance d’ordres de grandeur.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
On donne quelques ordres de grandeur de
Distributions de courant électrique. Vec- courants électriques.
teur densité de courant volumique. Inten-
sité du courant.
Modélisation à l’aide d’une densité surfa-
cique ou linéique du courant électrique.
Recherche des plans de symétrie et d’an-
tisymétrie, recherche des invariances par
rotation, par translation, pour les distribu-
tions de courant.
. ...................................................................................
Champ magnétostatique : loi de BIOT et On donne des ordres de grandeur de champs
SAVART pour les circuits fermés filiformes. magnétostatiques : au voisinage d’aimants,
Lien entre le champ magnétique et l’inten- dans une machine électrique, dans un ap-
sité du courant. pareil d’IRM, dans le cas du champ magné-
Principe de superposition. tique terrestre...
Le potentiel-vecteur est hors programme
en première année.
. ...................................................................................
Topographie : lignes de champ et tubes de
champ. Les équations différentielles des lignes de
champ et leur intégration sont exclues en
première année.
Sur des exemples de cartes de champ ma-

171
Programme de Physique en première année PSI

gnétique, on fait apparaître le lien entre les


propriétés de symétrie des sources et celles
du champ créé.
On peut comparer des spectres magné-
tiques avec des cartes de champ tracées à
l’aide d’un logiciel.
. ...................................................................................
Propriétés de symétrie du champ magnéto-
statique. Caractère axial du champ magné-
tostatique.
.Exemples
. . . . . . . . .de
. . .calcul
. . . . . .de
. . .champ
. . . . . . .magnétosta-
.......................................................
tique : champs d’un segment, d’un fil rec- On fait remarquer que le fil rectiligne illi-
tiligne illimité, d’une spire circulaire, d’un mité modélise un circuit fermé comportant
solénoïde à section circulaire en un point une portion rectiligne dont la longueur est
de leurs axes. grande devant sa distance au point où le
champ magnétostatique est évalué. Aucune
technicité de calcul ne doit être recherchée.
. ...................................................................................
Flux du champ magnétostatique, conserva- On admet que le flux du champ magnéto-
tion du flux magnétique. statique se conserve à travers une surface
fermée.
. ...................................................................................
Circulation du champ magnétostatique, On admet le théorème d’AMPÈRE.
théorème d’AMPÈRE.
Applications : champ magnétostatique
créé par, un fil rectiligne infini de section
nulle, un fil rectiligne infini de section non
nulle, une nappe infinie de courant surfa-
cique, un solénoïde infini et une bobine to-
rique. Mise en évidence de la discontinuité.
. ...................................................................................

XLIV.4 Dipôle magnétique


Cette partie a pour objectifs, de définir le moment magnétique d’une boucle de courant
plane en prenant comme modèle la spire circulaire, d’exploiter les propriétés de symétrie
du modèle étudié et d’étudier les effets d’un champ magnétostatique extérieur sur un dipôle
magnétique rigide.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Dipôle magnétique : définition et modélisa-
tion, moment magnétique. On prend comme modèle la spire circulaire
−→
; on définit son moment magnétique M .

172
Chapitre Physique dans la première année PSI

On donne des ordres de grandeur du mo-


ment magnétique dans les domaines macro-
scopique et microscopique.
. ...................................................................................
Approximation dipolaire. On explicite les conditions de l’approxima-
Champ magnétique créé à grande distance tion dipolaire.
par un dipôle magnétique. On admet l’expression du champ magné-
tique à la fois en coordonnées sphériques et
sous forme intrinsèque et on souligne l’ana-
logie avec celle du champ électrostatique
créé par un dipôle électrostatique.
On présente et on exploite les propriétés de
symétrie du modèle étudié.
. ...................................................................................
Lignes de champ. On signale que les lignes de champ du di-
pôle électrostatique et du dipôle magné-
tique sont différentes.
. ...................................................................................
Actions d’un champ magnétostatique exté- On établit et on exploite les expressions
rieur sur un dipôle magnétique rigide. des actions mécaniques subies par un di-
pôle magnétique dans un champ magnéto-
cas d’un champ uniforme ; statique extérieur uniforme. On montre que
cas d’un champ non uniforme. l’action subie par le dipôle rigide se réduit à
un couple dans le cas d’un champ uniforme.
On exploite l’expression fournie de la force
subie par un dipôle magnétique placé dans
un champ magnétostatique extérieur non
uniforme.
. ...................................................................................
Énergie potentielle d’interaction d’un di- On met en évidence la tendance des dipôles
pôle magnétique dans un champ magné-
tique extérieur. à s’aligner sur le champ et à se déplacer vers
les zones de champ fort.
. ...................................................................................
En conclusion de cette partie, on compare
les propriétés des champs électrostatique et
magnétostatique, en particulier leur topo-
graphie et leurs symétries respectives.
. ...................................................................................

173
Programme de Physique en première année PSI

ANNEXES

Liste de matériel
XLV

Le standard national du matériel des CPGE donne la liste globale et détaillée du matériel
nécessaire à la mise en œuvre du programme de physique et chimie en ces classes.
Le tableau ci-dessous donne le matériel nécessaire à la mise en œuvre des pro-
grammes et que les élèves doivent savoir utiliser lors d’une évaluation pratique avec
l’aide d’une notice simplifiée. Une utilisation de matériel hors de cette liste lors
d’épreuves d’évaluation n’est pas exclue, mais elle doit obligatoirement s’accompa-
gner d’instructions appropriées et d’une introduction guidée suffisamment détaillée.

Goniomètre
Viseur à frontale fixe
Lunette auto-collimatrice
1/ Optique
Spectromètre à fibre optique
Laser à gaz et diode laser
Sources de lumière spectrales
Source de lumière blanche à condenseur
Interféromètre de MICHELSON

Oscilloscope numérique
Carte d’acquisition et logiciel dédié
Générateur de signaux électrique Basse Fréquence avec mo-
2/ Électronique dulation interne en fréquence et sortie d’une tension image
de la fréquence
Alimentation stabilisée en tension
Multimètre numérique
Multiplieur analogique
Microcontrôleur

174
Chapitre Physique dans la première année PSI

Capteur de force
Accéléromètre
Stroboscope
3/ Mécanique
Appareil photo numérique
Pendule simple et pendule pesant
Matériel de chute libre

Capteur de pression
Webcam avec logiciel dédié
Caméra thermique
4/
Thermomètre
Thermodynamique
Thermocouple
Thermistance
Capteur infra-rouge
Calorimètre
Machines thermiques dithermes

6/ Électromagné- Teslamètre
tisme Balance de COTON

Outils mathématiques pour la physique


XLVI

L’utilisation d’outils mathématiques est indispensable en sciences physiques. La capacité à


mettre en œuvre de manière autonome certains de ces outils mathématiques dans le cadre
des activités relevant de la physique fait partie des compétences exigibles à la fin de la
première année. Le tableau ci-dessous explicite ces outils ainsi que le niveau de maîtrise
attendu en fin de première année. Il est complété dans le programme de seconde année.
Cependant les situations dont la gestion manuelle ne relèverait que de la technicité sont
traitées à l’aide d’outils numériques (calculatrices, logiciels de calcul numérique).

175
Programme de Physique en première année PSI

Programme Savoir-faire mathématiques exigibles


Équations algébriques :
Identifier les variables (inconnues) néces-
Systèmes linéaires de n équations à p incon-
saires à la modélisation du problème sous
nues.
forme d’un système d’équations linéaires. On
donne l’expression formelle des solutions
dans le seul cas n = p = 2.
Équations non linéaires. Représenter graphiquement une équation de
la forme f (x) = g (x) et on interprète graphi-
quement la ou les solutions.
Équations différentielles linéaires et non
linéaires :
Identifier l’ordre d’une équation différen-
Équations différentielles linéaires à cœffi-
tielle.
cients constants.
Forme canonique. Mettre l’équation sous forme canonique.
Équations différentielles linéaires du premier Trouver la solution générale de l’équation
ordre à cœfficients constants : y ′ = a y = f (x) sans second membre (équation homogène).
Équations différentielles linéaires du Trouver l’expression des solutions lorsque
deuxième ordre à cœfficients constants est constante ou de la forme A cos(ωt +ϕ) (en
y ′′ + a ′ + b y = f (x) utilisant la notation complexe).
Autres équations différentielles d’ordre 1 ou
2.
Exemples d’équations différentielles non li- Utiliser l’équation caractéristique pour trou-
néaires. ver la solution générale de l’équation sans se-
cond membre. Prévoir le caractère borné ou
non de ses solutions (critère de stabilité).
Trouver l’expression des solutions lorsque
f (x) est constante ou de la forme A exp(λx)
avec λ complexe. Trouver la solution de
l’équation complète correspondant à des
conditions initiales données. Représenter gra-
phiquement cette solution.
Obtenir une intégrale première d’une équa-
tion de Newton x ′′ = f (x) et l’exploiter
graphiquement. Séparer les variables d’une
équation du premier ordre à variables sépa-
rables.
Faire le lien entre les conditions initiales et le
graphe de la solution correspondante.

176
Chapitre Physique dans la première année PSI

Fonctions :
Fonctions usuelles. Exponentielle, logarithme népérien et dé-
cimal, cosinus, sinus, tangente, puissance
réelle.
Dérivée. Dérivée d’une fonction composée.
Dérivée temporelle d’une fonction, notation
dx
dt
Développement limité d’une fonction d’une Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre
variable au voisinage d’une valeur de la va- un ou deux ; interpréter graphiquement.
riable. Formule de TAYLOR à l’ordre un ou Connaître et utiliser les développements limi-
deux ; interprétation graphiquement tés à l’ordre 1 des fonctions :(1 + x)α ; exp(x)
; ln(1 + x) et à l’ordre 2 des fonctions cos(x)
et sin(x)
Primitive et intégrale. Interpréter l’intégrale comme une somme de
contributions infinitésimales, en lien avec la
méthode des rectangles en mathématiques.
Valeur moyenne. Exprimer la valeur moyenne sous forme
d’une intégrale. Connaître la valeur moyenne
sur une période des fonctions cos(x) ;sin(x) ;
cos2 (x) et sin2 (x)
Représentation graphique d’une fonction.
Développement en série de FOURIER d’une Déterminer un comportement asymptotique
fonction périodique. ; rechercher un extremum local. Utiliser des
échelles logarithmiques ; identifier une loi de
puissance à une droite en échelle log-log.
Utiliser un développement en série de FOU-
RIER fourni par un formulaire.

177
Programme de Physique en première année PSI

Géométrie dans R2 et R3 :
Vecteurs et système de coordonnées. Exprimer les coordonnées d’un vecteur dans
une base orthonormée. Utiliser les systèmes
de coordonnées cartésiennes, cylindriques et
sphériques.
Projection d’un vecteur et produit scalaire, Interpréter géométriquement le produit sca-
interprétation géométrique. laire et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée.
Produit vectoriel, interprétation géomé- Interpréter géométriquement le produit vec-
trique. toriel et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée
directe. Utiliser la bilinéarité et le caractère
antisymétrique du produit vectoriel.Faire le
lien avec l’orientation des trièdres.
Produit mixte. Utiliser la bilinéarité et le caractère symé-
trique du produit scalaire.
Notions de dérivée temporelle d’un vecteur
dans un référentiel donné.
Transformations géométriques, symétries
par rapport à un plan, translations et
rotations de l’espace.
Courbes planes. Courbes planes paramétrées.
Longueurs, aires et volumes classiques. Bary- Utiliser les symétries par rapport à un plan,
centre d’un système de points. les translations et les rotations de l’espace.
Utiliser leur effet sur l’orientation de l’espace.
Reconnaître l’équation cartésienne d’une
droite, d’un cercle. Utiliser la représentation
polaire d’une courbe plane ; utiliser un gra-
pheur pour obtenir son tracé.
Identifier une ellipse à l’aide de
sa représentation paramétrique
(x = a cos(ωt ), y = a cos(ωt − ϕ)) et la
tracer dans les cas particuliers :ϕ = 0
,ϕ = π/2 et ϕ = π
Citer les expressions du périmètre d’un
cercle, de l’aire d’un disque, de l’aire d’une
sphère, du volume d’une boule, du volume
d’un cylindre.
Énoncer la définition du barycentre. Utili-
ser son associativité. Exploiter les symétries
pour prévoir la position du barycentre d’un
système homogène.

178
Chapitre Physique dans la première année PSI

Trigonométrie :
Angle orienté, convention d’orientation des Définir une convention d’orientation des
angles d’un plan (euclidien). Lecture des angles d’un plan (euclidien) et lire des angles
lignes trigonométriques dans un triangle rec- orientés. Relier l’orientation d’un axe de ro-
tangle, cas des petits angles. tation à l’orientation positive des angles d’un
plan perpendiculaire à cet axe
Fonctions cosinus, sinus et tangente. Utiliser le cercle trigonométrique et l’inter-
prétation géométrique des fonctions cosinus,
sinus et tangente comme aide-mémoire : re-
lation cos2 x +sin2 x = 1 ;relations entre fonc-
tions trigonométriques et toutes relations du
type cos(π±x) et cos(π/2−±x) parités, pério-
dicité, valeurs des fonctions pour les angles
usuels. Citer les formules d’addition et de du-
plication des cosinus et sinus ; utiliser un for-
mulaire dans les autres cas.
Notation complexe, utilisée pour la résolu- Calculer et interpréter géométriquement la
tion de l’équation différentielle linéaire du se- partie réelle, la partie imaginaire, le module
cond ordre à coefficients constants dont le se- et l’argument d’un nombre complexe.
cond membre est une fonction sinusoïdale du
temps.
Analyse vectorielle :
Gradient d’un champ scalaire, lien entre le On fait le lien entre le gradient et la diffé-
gradient et la différentielle. rentielle. Citer l’expression de la différentielle
en fonction des dérivées partielles. Citer l’ex-
pression du gradient en coordonnées carté-
siennes ; utiliser un formulaire fourni en co-
ordonnées cylindriques ou sphériques. Utili-
ser le fait que le gradient d’une fonction f est
perpendiculaire aux surfaces iso-f et orienté
dans le sens des valeurs de f croissantes.

Outils numériques pour la physique


XLVII
La prise en compte de l’enseignement de l’informatique en sciences physiques est un
défi important pour notre système éducatif. L’introduction d’activités numériques dans le
programme des classes préparatoires prend en compte la place nouvelle des sciences nu-
mériques dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation.
Elles offrent aux élèves la possibilité d’effectuer une modélisation avancée du monde réel,
par exemples par la prise en compte d’effets non linéaires ou le test d’une loi.
En sciences physiques, l’utilisation des outils numériques de codage en langage Python

179
Programme de Physique en première année PSI

est centrée sur la découverte de cet outil de programmation et l’exploitation de fonctions


extraites de ses diverses bibliothèques. Python - muni de ses nombreuses bibliothèques - est
devenu le langage de référence dans les classes préparatoires scientifiques. Il peut être utilisé
comme : simple calculatrice, outil de résolution, visualisation graphique (avec Matplotlib),
simulation numérique (NumPy/SciPy), calcul formel (SymPy), réalisation d’interface gra-
phique (TKinter, PyQt · · · ), production de sites, · · ·
Les activités numériques de codage fixées dans ce programme permettent aux élèves de dé-
velopper des connaissances et des savoir-faire utiles à la physique comme le raisonnement,
la logique ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.
Le tableau ci-dessous explicite les outils relatifs aux activités numériques ainsi que les
savoir-faire exigibles en fin de première année. Il sera complété dans le programme de
physique de seconde année.

Programme Savoir-faire exigibles

1. Outils numériques
Représentation graphique d’un nuage de Utiliser les fonctions de base de la bi-
points. bliothèque matplotlib pour représenter un
nuage de points
Représentation graphique d’une fonction. Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer la courbe re-
présentative d’une fonction.
Courbes planes paramétrées Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer une courbe
plane paramétrée.
2/ Équations algébriques :

Résolution d’une équation algébrique ou Déterminer, en s’appuyant sur une représen-


d’une équation transcendante : méthode di- tation graphique, un intervalle adapté à la re-
chotomique. cherche numérique d’une racine par une mé-
thode dichotomique.
Mettre en œuvre une méthode dichotomique
afin de résoudre une équation avec une pré-
cision donnée. Utiliser la fonction bisect de
la bibliothèque scipy.optimize (sa spécifica-
tion étant fournie).

180
Chapitre Chimie dans la première année PSI

3/Intégration – Dérivation
Calcul approché d’une intégrale sur un seg- Mettre en œuvre la méthode des rectangles
ment par la méthode des rectangles. pour calculer une valeur approchée d’une in-
tégrale sur un segment.
Calcul approché du nombre dérivé d’une Utiliser un schéma numérique pour détermi-
fonction en un point. ner une valeur approchée du nombre dérivé
d’une fonction en un point
4/ Équations différentielles
Équations différentielles d’ordre 1. Mettre en œuvre la méthode d’EULER expli-
cite afin de résoudre une équation différen-
tielle d’ordre 1.
Équations différentielles d’ordre supérieur ou Transformer une équation différentielle
égal à 2 d’ordre n en un système différentiel de n
équations d’ordre 1.
Utiliser la fonction odeint de la bibliothèque
scipy.integrate (sa spécification étant four-
nie).
5/Probabilités – statistiques
Variable aléatoire. Utiliser les fonctions de base des biblio-
thèques random et/ou numpy (leurs spéci-
fications étant fournies) pour réaliser des ti-
rages d’une variable aléatoire.
Utiliser la fonction hist de la bibliothèque
matplotlib.pyplot (sa spécification étant
fournie) pour représenter les résultats d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Déterminer la moyenne et l’écart-type d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Régression linéaire. Utiliser la fonction polyfit de la bibliothèque
numpy (sa spécification étant fournie) pour
exploiter des données. Utiliser la fonction
random.normal de la bibliothèque numpy
(sa spécification étant fournie) pour simuler
un processus aléatoire.

181
Programme
de Chimie
en première année PSI
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Programme de Chimie en première année PSI

Préambule
Objectifs de formation en chimie
XLVIII
La révision des programmes de chimie des classes préparatoires vise à mettre l’accent sur
les particularités des méthodes et démarches de cette science, en insistant particulièrement
sur la pratique expérimentale et l’activité de modélisation. Le programme réserve une place
importante aux concepts dans une perspective concrète et contextualisée. Le but est de
donner aux élèves une vision attrayante de la chimie, avec une bonne compréhension des
phénomènes étudiés. Ce programme de chimie ambitionne de faire percevoir aux élèves
la portée unificatrice et universelle des lois et concepts de la chimie. Il aspire aussi à leur
faire sentir les spécificités de la démarche de modélisation visant à établir un lien entre
le « monde des faits » et le « monde des modèles ». Cependant, la mise en équation et la
résolution mathématique des situations ne doivent pas prendre le dessus sur la compréhen-
sion des phénomènes chimiques. Un autre point fort de la chimie, qu’il est bon de souligner,
est sa connexion intime avec les autres disciplines scientifiques comme par exemples la
physique et la biologie. Il convient que les problématiques abordées, les illustrations et les
applications prennent largement appui sur des transformations chimiques rencontrées dans
la vie courante, au laboratoire, en milieu industriel ou dans le monde du vivant.

Ce programme attache une grande importance à l’instauration d’une continuité suffisante


entre le programme de chimie des classes préparatoires et ceux des classes antérieures. D’un
autre côté le programme est bâti de sorte que les connaissances et les savoir-faire des élèves
soient compatibles avec la suite de leur formation dans le système des écoles d’ingénieurs ou
le cas échéant dans l’enseignement universitaire. D’ailleurs un soin particulier a été accordé
aux passerelles entre l’enseignement universitaire et le système des classes préparatoires.

L’accent sera mis sur la démarche scientifique, fondée sur des savoirs théoriques et des
savoir-faire pratiques. L’approche expérimentale est censée développer chez l’élève des
qualités inhérentes à toute science expérimentale, comme l’observation, la rigueur, la créa-
tivité, l’esprit d’initiative, et le sens critique. Dans ce sens, l’enseignement de la chimie
est renforcé par une réhabilitation de la formation expérimentale des élèves à travers les
travaux pratiques (TP) et les expériences de cours. Cette mesure vise à renforcer le côté
expérimental chez l’élève et le familiariser, le plus possible, avec les méthodes et le matériel
utilisés en chimie.
Dans les cours, on tâchera à montrer que la chimie est une science vivante en multipliant
les exemples tirés des différentes productions industrielles de la chimie ou des transfor-
mations chimiques qui se déroulent dans la nature. La mise en équation et la résolution
mathématique des situations ne doivent pas prendre le dessus sur la compréhension des
phénomènes chimiques. Un autre point fort de la chimie, qu’il est bon de souligner, est sa

184
Chapitre Chimie dans la première année PSI

connexion intime avec les autres disciplines scientifiques comme par exemples la physique
et la biologie.
L’enseignement de la chimie est enrichi par l’introduction d’activités numériques qui permet-
tront d’aborder de nombreux champs de la discipline. L’introduction d’activités numériques
dans l’enseignement de chimie dans les classes préparatoires prend en compte la place
nouvelle des sciences numériques dans la formation des scientifiques notamment dans le
domaine de la simulation. Dans cet esprit, la prise en compte de capacités de codage en lan-
gage Python dans la formation des élèves de 1ère année MPSI inclue l’utilisation de fonctions
extraites de diverses bibliothèques. Elle vise à une meilleure appréhension des principes
mis en œuvre par les différents logiciels de traitement des données dont l’utilisation est par
ailleurs toujours recommandée. Elle a aussi pour objectif de mobiliser ces capacités dans
un contexte concret, celui de la chimie. Cette formation par le codage permet également
de développer des savoir-faire utiles à la chimie comme le raisonnement, la logique ou la
décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.

Ces activités offrent aux élèves la possibilité :

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, permettant de décrire plus finement
le monde réel ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de chimie ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus
thématiques. Deux activités numériques sont associées au thème « Mesures et incerti-
tudes ». Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informa-
tique en langage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces
élèves, un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation
familier à l’élève en cours d’informatique. Les outils numériques développés pourront être
largement appliqués lors des différentes activités d’enseignement et particulièrement lors
des évaluations écrites et orales réalisées en classe.

185
Programme de Chimie en première année PSI

Avec un code préalablement écrit, le professeur et l’élève pourront mettre en œuvre les
outils numériques :

avant une activité pour la préparer : estimer une incertitude, ajuster des valeurs ex-
périmentales, comparer des prévisions théoriques et des observations expérimentales,
prolonger informatiquement l’expérience, préparer un exercice, réaliser une illustration
(calcul, courbe, animation,...) ;
pendant l’activité : faire un exercice, présenter une illustration... ;
après l’activité : rédiger un compte-rendu

En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que
celui-ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des ensei-
gnements. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de
calcul formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.

L’esprit de la démarche scientifique adoptée dans l’exécution du programme de chimie,


empreinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute
question du programme :

de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des
paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
d’en rechercher l’impact pratique ;
de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la
science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus
d’études dans les grandes écoles.

Repères pour l’enseignant


XLIX
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entrainement et l’approfondissement ;
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;
valoriser l’approche expérimentale ;

186
Chapitre Chimie dans la première année PSI

contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;


procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques et l’informatique, commun à tous les élèves de la
voie PCSI ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

Communication à l’écrit et à l’oral


L
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des
objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa
classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et les savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou à
la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou de
travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la commu-
nication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

Évaluation des élèves


LI
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche
de collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat
d’un élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une
décision quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; for-
matif et sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que
définis par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration
d’une situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large
pour apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation
avec les objectifs de formation et les performances attendues des élèves.

Rappelons que la voie MPSI s’adresse aux élèves intéressés par une approche théorique des

187
Programme de Chimie en première année PSI

questions scientifique. Cette voie est conçue de manière à développer conjointement l’in-
tuition, l’imagination, le raisonnement et la rigueur, sans oublier l’approche des sciences
fondamentales basées sur l’expérimentation et la modélisation. Il va de soi que les spécifi-
cités de cette voie doivent se retrouver dans le contenu des deux approches, théorique et
expérimentale, ainsi que dans l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les pratiques
d’évaluation doivent respecter l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève moins à ré-
soudre les équations qu’à les poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère
théorique que pratique.

Organisation des programmes


LII
Le programme de chimie est organisé en deux parties « Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».

Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les


objectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des
savoir-faire attendus.

La seconde partie, intitulée « Contenu thématique », est structurée autour de quatre


thèmes : « Chimie des solutions aqueuses », « Structure électronique de l’atome »,
« Structure microscopiques et organisation de la matière solide » et « Cinétique des
systèmes chimiques ». Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte
des contraintes liées à la formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle
nationale, il est impératif de suivre la progression des quatre thèmes de cette partie dans
l’ordre suivant :

1. Chimie des solutions aqueuses ;


2. Cinétique des systèmes chimiques ;
3. Relations entre la structure des entités chimiques et les propriétés physiques
macroscopique ;
4. Structure microscopiques et organisation de la matière solide.
5. Réactivité des espèces organiques et premières applications en synthèse

L’ordre d’exposition, dans chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du pro-
fesseur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.

Trois annexes sont consacrées :

188
Chapitre Chimie dans la première année PSI

au matériel de chimie nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;


aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de chimie à la fin de l’année de la classe de
PCSI.

Formation expérimentale
La chimie, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théoriques
et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’entraîner
et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques leur
apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et tech-
nologiques étudiés et développent leurs savoir et savoir-faire expérimentaux. Ils permettent
ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les élèves un
moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi des notions et des concepts.

D’un autre côté l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de
réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à
le réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des
résultats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées.
Une séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement
dite, mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le
professeur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

Objectifs de la formation expérimentale


LIII
Le programme de chimie introduit les activités expérimentales avec deux principaux objec-
tifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts qui
permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif de
préparation à l’évaluation des savoir et savoir-faire expérimentaux acquis et par la suite au
monde professionnel.

À ce propos, le programme de chimie souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;

189
Programme de Chimie en première année PSI

de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,


schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en chimie y comprises les plus récentes) ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entrainement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.

Effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :

à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;


à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une expérience bien choisie permet-
tant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à des lois simplifi-
catrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre différents domaines
de la chimie, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience sont indissociable-
ment liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la leçon. Le choix des
thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité
du professeur.
les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoir et savoir et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine
de la mesure et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de
protocoles simples associés à la mesure des grandeurs physiques ou chimiques les plus
souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

o de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;

190
Chapitre Chimie dans la première année PSI

o de faire utiliser le matériel sophistiqué (carte d’acquisition, pH-mètre-millivoltmètre,


spectrophotomètre à fibre optique · · · ) de façon consciente. La mesure effectuée avec
l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux doivent
être clairs pour les élèves ;
o d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être motivées et pas seulement être dérivées du fait qu’ils veulent
minimiser l’effort à fournir ;
o de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait de faire
la théorie avant le TP ou les laisser découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

Il est important de préciser par écrit, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maitrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

Organisation de la formation expérimentale


LIV
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de
travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une notice succincte,
figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel » du présent programme. Son placement en
annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à la formation expérimentale,
est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pratiques dédiées à un appareil
donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences techniques associées.

LIV.1 Mesures et incertitudes


La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi donnée. Ce thème intitulé « Mesures et
incertitudes» vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un proces-
sus de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront en-
suite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.

191
Programme de Chimie en première année PSI

En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années pré-
paratoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.
Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème «mesures et incerti-
tudes». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales,
différents effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des
incertitudes-types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
Erreur ; composante aléatoire et compo- ments ou à la méthode de mesure.
sante systématique de l’erreur. Notion d’in- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
certitude, incertitude type. type par une approche statistique (évalua-
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- tion de type A).
pagation des incertitudes. Écart normalisé. Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
Évaluation d’une incertitude-type. type par une autre approche que statistique
(évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.
. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à
l’aide d’une somme, d’une différence, d’un
produit ou d’un quotient.
Comparer entre elles les différentes contri-
butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart

192
Chapitre Chimie dans la première année PSI

normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et
le résultat attendu par une modélisation.
. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de
variation des valeurs expérimentales
de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

LIV.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie


L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de
travaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.
La prévention des différents risques repose, d’une part, sur la mise en sécurité des installa-
tions électriques, mécaniques, thermodynamiques, . . . et des matériels exploités et, d’autre
part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation ou lors d’opération sur ou à
proximité des différentes installations.
Dans le laboratoire de chimie on insistera sur le respect des règles générales de sécurité.
Chaque fois qu’un produit chimique est utilisé, son pictogramme est précisé et sa significa-
tion est clairement indiquée, ainsi que les phrases H (H de Hazard/danger) et les phrases
P (prévention). Les phrases H remplacent les anciennes phrases R et décrivent les risques
d’une substance. Les phrases P (prévention) remplacent les anciennes phrases S et spécifient
les mesures de sécurité qui doivent être suivies lors de la manipulation de ces substances.
Des savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au
laboratoire de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.

193
Programme de Chimie en première année PSI

Contenu Savoir-faire exigibles


. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.
Développer une attitude autonome dans la
prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-
tions de danger (H) et conseils de prudence
(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et
le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion. . .
. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-
Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.
être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-
pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures
ou de gelures localisées potentiellement
graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de

194
Chapitre Chimie dans la première année PSI

Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des


pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-
ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.
. ...................................................................................
Risque sonore
. ...................................................................................
Le bruit au travail constitue une nuisance Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
majeure et peut provoquer des surdités nores, sonores ou ultrasonores.
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.
. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs
modes opératoires, celui qui minimise les
impacts environnementaux.
. ...................................................................................

LIV.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des sujets,
des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des expériences de
cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du professeur : les thèmes
proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci peuvent être remplacés par tout
thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux connaissances du programme
de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux objectifs fixés par le programme
et permettre aux élèves de développer les connaissances et les savoir-faire nécessaires.
Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux développées à travers les objectifs des
différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux épreuves d’évaluation, écrites et
expérimentales, en classe et éventuellement aux concours. Elles peuvent faire l’objet de
questions aux épreuves écrites et orales.
Rappelons qu’à travers les thèmes des travaux pratiques, il faudra procéder à l’évaluation
des incertitudes et leur propagation à l’aide d’un langage de programmation.

195
Programme de Chimie en première année PSI

No Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

Mesures et incertitudes

Connaître les origines des incertitudes.


Évaluer une incertitude de mesure et leur propa-
gation.
Savoir évaluer une incertitude type et une incer-
titude élargie.
Estimer correctement le nombre de chiffres si-
gnificatifs à retenir dans le résultat.
1 Incertitudes de mesures. Savoir utiliser une régression linéaire.
Simuler un processus aléatoire permettant de ca-
ractériser la variabilité de la valeur d’une gran-
deur composée.
Simuler un processus aléatoire de variation des
valeurs expérimentales de l’une des grandeurs -
simulation MONTE-CARLO - pour évaluer l’in-
certitude sur les paramètres du modèle.
Confronter plus efficacement l’expérience avec
un modèle théorique.
Réaliser une critique plus constructive du proto-
cole expérimental et/ou du modèle théorique.

Solutions aqueuses

2
Initiation aux TP de chi- Sélectionner et utiliser le matériel adapté à la
mie. Préparation de solu- précision requise.
tions aqueuses.

3 Dosage pH-métrique
Distinguer les instruments de verrerie In et Ex.
acide fort/base forte
(choix d’un indicateur de
fin de réaction).

196
Chapitre Chimie dans la première année PSI

4 Dosage conductimétrique
Préparer une solution de concentration en
acide fort/base forte
masse ou en quantité de matière donnée à par-
tir d’un solide, d’un liquide, d’une solution de
composition connue avec le matériel approprié.

5 Dosage pH-métrique
Utiliser les méthodes et le matériel adéquats
acide faible / base forte
pour transférer l’intégralité du solide ou du li-
(degré d’acidité d’un
quide pesé.
vinaigre, vitamine C,...).

6 Dosage conductimétrique
Utiliser les appareils de mesure (masse, pH,
acide faible / base forte
conductance) en s’aidant d’une notice.
(degré d’acidité d’un vi-
naigre, vitamine C,· · · ). Connaître le principe de fonctionnement des
électrodes de mesures.

7
Mise en évidence expéri-
Savoir choisir l’électrode de mesure adaptée.
mentale de l’effet tampon.
Étalonner une chaîne de mesure si nécessaire.

8 Dosage pH-métrique et
Mettre en œuvre un protocole expérimental cor-
conductimétrique d’un
respondant à un titrage direct et à un titrage in-
polyacide par une base
direct.
forte ( H3 PO 4 d’un soda,
jus d’orange, jus de citron Proposer ou justifier le protocole d’un titrage à
...). l’aide de données fournies.

9 Détermination d’une
Identifier et exploiter la réaction support du ti-
constante d’équilibre
trage.
par spectrophotométrie :
formation d’un complexe. Exploiter une courbe de titrage pour déterminer
la concentration en espèces titrée.

197
Programme de Chimie en première année PSI

10 Dosage complexomé-
Déterminer la dureté d’une eau ou pouvoir com-
trique (détermination de
plexant.
la dureté d’une eau ou
pouvoir complexant). Déterminer une constante d’équilibre.

11 Détermination Dosage
Mettre en œuvre une réaction acide-base, une
par précipitation. Déter-
réaction de complexation, une réaction de préci-
mination de Ks
pitation et une réaction d’oxydo-réduction pour
réaliser une analyse quantitative en solution
aqueuse.
Tester l’influence de différents paramètres sur
l’état d’équilibre d’un système.
Réaliser une pile électrochimique et étudier son
fonctionnement.

12 Dosage d’un mélange


Mettre en œuvre des réactions d’oxydoréduc-
tion en s’appuyant sur l’utilisation de dia-
grammes potentiel-pH.
Prévenir les risques chimiques, électriques et
optiques.

13 Dosage manganimé-
Connaître les règles de sécurité au laboratoire,
trique du sel de MOHR.
pictogrammes de sécurité pour les produits chi-
miques, phrases H et P.

14 Dosage potentiomé-
Maîtriser l’impact environnemental : traite-
trique.
ment et rejet des espèces chimiques.

15 Dosage iodométrique de
Illustrer un procédé de retraitement, de recy-
l’eau de Javel.
clage, de séparation en solution aqueuse.

198
Chapitre Chimie dans la première année PSI

16 Diagramme potentiel-pH
Savoir utiliser proprement un calorimètre (mé-
du fer.
lange, relevé de la température).

17 Détermination calori-
Savoir comment déterminer la valeur en eau
métrique de l’enthalpie
d’un calorimètre.
d’une réaction.
Mettre en œuvre des réactions d’oxydoréduc-
tion en s’appuyant sur l’utilisation de dia-
grammes potentiel-pH.

Cinétique des systèmes chimiques

18 Étude cinétique d’une ré-


Utiliser la loi de BEER LAMBERT.
action chimique par spec-
trophotométrie Établir une loi de vitesse à partir du suivi tem-
porel d’une grandeur physique.

19 Étude cinétique d’une


Déterminer l’énergie d’activation d’une réac-
réaction chimique par
tion chimique
conductimétrie.

20 Détermination de l’ordre
Déterminer l’ordre partiel par rapport à un réac-
partiel par rapport à un
tif.
réactif.
Orbitales atomiques
Visualiser et se familiariser avec orbitales ato-
Simulation des orbitales miques à l’aide d’un logiciel.
21
atomiques.
Structure et organisation de la matière solide
Visualiser et se familiariser avec les structures
Utilisation d’un logiciel cristallines les plus simples.
22
et/ou des modèles cristal-
lins pour visualiser des Calculer la multiplicité.
mailles et des sites inter- Déterminer la formule chimique à l’aide d’une
stitiels et pour détermi- structure cristalline donnée.
ner des paramètres géo-
métriques.

199
Programme de Chimie en première année PSI

Réaliser une structure à l’aide des boules.


Illustration de l’évolution
23 Observer les assemblages et trouver quelles sont
des propriétés chimiques
des éléments de la classi- les sphères qui sont en contact.
fication périodique.

Étudier des sites interstitiels.


Illustration de l’influence
24 Illustrer l’influence des conditions expérimen-
des conditions expéri-
mentales sur la formation tales sur la formation de solides et de solides
de solides et de solides cristallins.
cristallins.
Chimie organique
Réaliser une extraction de l’acide benzoïque de
Stéréochimie des molé- sa solution aqueuse initiale, afin de le faire pas-
25
cules organiques. ser dans un solvant organique " vert " : l’huile
de tournesol

Réaliser une extraction, un lavage et les in-


Séparer, purifier et analy- terpréter en termes de solubilité, miscibilité,
26
ser : les étapes clefs de la constante de partage, ou log P .
synthèse en chimie orga-
nique.

Mesurer une constante de partage.


Synthèse d’un dérivé ha-
27
logéné.

Déterminer et comparer le rendement de l’ex-


Polarimétrie ; vérifica- traction selon la méthode utilisée (en une ou
28
tion de la loi de BIOT deux étapes).
- étude polarimétrique
d’une solution de saccha-
rose.
Mettre en œuvre un protocole expérimental sur
Extraction liquide-liquide un exemple simple et représentatif d’une syn-
29
par lavage et décantation thèse organique en laboratoire.
; caractérisation des
groupes fonctionnels
; chromatographie sur
couche mince et sur
colonne

200
Chapitre Chimie dans la première année PSI

Justifier et réaliser les différentes étapes de


Extraction de l’acide ben- d’une synthèse organique.
30
zoïque et mesure d’un co-
efficient de partage.

Décrire et mettre en œuvre un protocole de pré-


Synthèse magnésienne. paration d’un organomagnésien mixte et de son
31
utilisation pour créer une liaison carbone- car-
bone. Justifier les étapes et conditions expéri-
mentales, y compris l’hydrolyse terminale.

La chromatographie sur
32
couche mince et l’isomé-
risation Z/E de l’azoben-
zène.

Préparation d’un
33

LIV.4 Compte-rendu
La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé des courbes.

Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux
épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,
dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.

L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;

201
Programme de Chimie en première année PSI

expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;


comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des
écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;
interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.

D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation
hebdomadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette
évaluation, il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre
savoir-utiliser et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme comporte une introduction spécifique indiquant les objectifs
de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en deux
colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigible,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques et expérimentales supports
de la formation. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ;
le langage de programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités
numériques sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles. Le
professeur veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique soit
développée autour de l’exécution de ces activités.
Le programme de chimie a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de
faciliter la transition entre l’enseignement secondaire le système des classes préparatoires.
Pour atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

o d’introduire progressivement les outils et les méthodes de l’enseignement de physique


post-baccalauréat sur des situations conceptuelles aussi proches que possible de celles
qui ont été rencontrées au lycée ; en évitant, quand c’est possible, l’emploi d’outils
mathématiques non encore maîtrisés, liés à des concepts physiques nouveaux ;
o de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-
matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scien-
tifiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique
;

202
Chapitre Chimie dans la première année PSI

o de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation ;
o de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettent en œuvre
leurs connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en
physique.

Les intitulés de chapitres sont très classiques de façon que les acquis des élèves soient
clairement identifiés.

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1- Description d’un système fermé 3 205


siège d’une transformation chimique

1.2-Réactions acido-basiques 7 207

1- Chimie des solu-


tions aqueuses 1.3-Réactions de complexation 4 209

1.4-Réactions de dissolution ou de pré- 4 209


cipitation

1.5-Réactions d’oxydoréduction 10 210

2.1- Évolution temporelle d’un sys- 6 213


2-Cinétique des tème chimique
systèmes chi-
miques 2.2-Mécanismes réactionnels en ciné- 4 215
tique homogène

3.1- Structure électronique de l’atome 6 216

203
Programme de Chimie en première année PSI

3.2- Structure électronique des molé-


5 217
cules
3-Relations entre la
structure des entités 3.3-Stéréochimie des molécules orga- 5 219
chimiques et les pro- niques
priétés physiques et
réactivité

3.4-Relations structure des entités - 4 220


propriétés physiques macroscopiques

3.5- Réactivité des espèces organiques 6 221


et premières applications en synthèse

4.1- Modèle du cristal parfait 4 223

4- Structure micro-
scopiques et organi- 4.2- Structures des corps composés 2 225
sation de la matière ioniques et binaires
solide

4.3- Cristaux covalents et molécu-


2 225
laires

Chimie des solutions aqueuses


LV
L’objectif de la partie « Description d’un système fermé siège d’une transformation
chimique » est d’amener les élèves à mobiliser de manière autonome les notions et modèles
pour décrire, au niveau macroscopique, un système physico-chimique. Il convient que les
problématiques abordées, les illustrations et les applications prennent largement appui sur
des transformations chimiques rencontrées dans la vie courante, au laboratoire, en milieu
industriel ou dans le monde du vivant.
Les concepts développés dans cette partie permettent d’envisager l’optimisation des trans-
formations ou des analyses. L’étude quantitative de l’état final d’un système, siège d’une
transformation chimique, est réalisée à partir d’une modélisation par une seule réaction
chimique symbolisée par une équation de réaction à laquelle est associée une constante
thermodynamique d’équilibre. Il s’agit de prévoir le sens d’évolution de systèmes homo-
gènes ou hétérogènes et de déterminer leur composition dans l’état final.
Les connaissances acquises et les savoir-faire développés dans cette partie sont réinvestis

204
Chapitre Chimie dans la première année PSI

lors de l’étude des réactions en solution aqueuse et de l’évolution temporelle d’un système
chimique, ainsi qu’en seconde année, notamment dans le cadre de la thermodynamique
chimique.
L’objectif des parties « Réactions acido-basiques », « Réactions de complexation »,
« Réactions de dissolution ou de précipitation » et « Réactions d’oxydoréduction» est
de doter les élèves de bases, théoriques et expérimentales, nécessaires pour la compréhen-
sion des réactions chimiques en solutions aqueuses. Les concepts développés dans ces
parties permettent de présenter différents types de réactions susceptibles d’intervenir en
solution aqueuse, d’en déduire des diagrammes de prédominance ou d’existence d’espèces
chimiques, notamment des diagrammes potentiel-pH, et de les utiliser comme outil de pré-
vision et d’interprétation des transformations chimiques quel que soit le milieu donné. Les
conventions de tracé de ces diagrammes seront toujours précisées. Un intérêt particulier
doit être porté à ces transformations, qui jouent un rôle fondamental tant en chimie indus-
trielle que dans des processus biologiques ou environnementaux. Il convient donc que les
problématiques abordées, les illustrations et les applications prennent largement appui sur
des transformations chimiques rencontrées dans la vie courante, au laboratoire, en milieu
industriel ou dans le monde du vivant.

Ces différentes transformations en solution aqueuse sont abordées en montrant qu’elles


constituent des illustrations de l’évolution des systèmes chimiques introduites dans la partie
« Description d’un système fermé siège d’une transformation chimique », les élèves
étant amenés à déterminer l’état final d’un système en transformation chimique modélisée
par une seule réaction chimique. On montrera qu’il est ainsi possible d’analyser et de simpli-
fier une situation complexe pour parvenir à la décrire rigoureusement et quantitativement,
en l’occurrence dans le cas des solutions aqueuses, par une seule réaction. Il est cependant
important de noter qu’on évite tout calcul inutile de concentration, en privilégiant l’utilisa-
tion des diagrammes pour valider le choix de la réaction mise en jeu. Dans ce cadre, aucune
formule de calcul de p H n’est exigible.

La progression de cette partie nécessite une bonne synchronisation entre les concepts
théoriques du cours et les thématiques de la formation expérimentale des élèves.

LV.1 Description d’un système fermé siège d’une transformation chimique


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Système physico-chimique On donne des exemples de système physico-
Système ouvert, fermé, isolé. chimiques et on recense les espèces physico-
Espèces physico-chimiques. chimiques présentes dans le système.
On se limite à l’étude de système fermé.
. ...................................................................................
États de la matière : gaz, liquide, solide. Il s’agit de reconnaître la nature d’une
Notion de phase. transformation et de déterminer l’état phy-

205
Programme de Chimie en première année PSI

Transformations physique, chimique, nu- sique d’une espèce chimique pour des
cléaire. conditions expérimentales données de P et
Les transformations physiques : diagramme T.
d’état (P, T).
. ...................................................................................
Corps purs et mélanges : concentration en Il s’agit de décrire la composition d’un sys-
tème à l’aide des grandeurs physiques per-
quantité de matière, fraction molaire, pres- tinentes.
sion partielle pour un mélange idéal de gaz
parfaits.
Solution, soluté, solvant.
Variables intensives et extensives.
Composition d’un système physico-chimique.
. ...................................................................................
Transformation d’un système chimique
Modélisation d’une transformation chi-
mique par une ou plusieurs réactions chi-
miques.
Écriture conventionnelle de l’équation-bilan
d’une réaction chimique.
. ...................................................................................
Activité d’une espèce chimique, quotient On affirme l’expression de l’activité d’une
réactionnel. espèce chimique pure ou dans un mélange
Constante thermodynamique d’équilibre dans le cas de solutions aqueuses très di-
K o (T ). luées ou de mélanges de gaz parfaits avec
référence à l’état standard. On affirme le
quotient de la réaction à l’équilibre qui cor-
respond à Q(ξ = ξeq ) = K o (T ).
. ...................................................................................
Évolution d’un système lors d’une transfor- On rappelle brièvement, l’avancement ξ de
mation chimique modélisée par une seule réaction et l’expression du quotient de ré-
réaction chimique : avancement, critère action, vue dans les classes antérieures, en
d’évolution. fonction des activités des espèces.
On prévoit le sens de l’évolution spontanée
d’un système chimique.
. ...................................................................................
Composition chimique d’un système dans On détermine la composition chimique du
l’état final : état d’équilibre chimique, système dans l’état final, en distinguant les
transformation totale. cas d’équilibre chimique et de transforma-
tion totale, pour une transformation modé-
lisée par une réaction chimique unique.
Activité numérique : déterminer, à l’aide
d’un langage de programmation, l’état

206
Chapitre Chimie dans la première année PSI

final d’un système, siège d’une trans-


formation, modélisée par une réaction
à partir des conditions initiales et va-
leur de la constante d’équilibre.
. ...................................................................................
Optimisation d’un procédé chimique : On illustre la méthode d’étude par le choix
- par modification de la valeur de K o ; de quelques exemples ou on cherche à opti-
- par modification de la valeur du quotient miser une synthèse ou minimiser la forma-
de réaction. tion d’un produit secondaire indésirable.
L’étude des déplacements des équilibres
sera faite en 2ème année.
. ...................................................................................
.
Propriétés de l’eau liquide, paramètres ca- On rappelle sommairement les acquis an-
ractérisant l’eau en tant que solvant, disso- térieurs des élèves autour du caractère po-
lution, solvatation, l’eau solvant polaire, io-
nisé et ionisant. laire de la molécule d’eau et du phénomène
de solvatation des ions.
On insiste sur le cas du proton. Dans les
classes antérieures, il est souvent noté H+aq
. On présentera la formule H3 O+aq recom-
mandée par l’UICPA(Union Internationale
de Chimie Pure et Appliqué)
. ...................................................................................

Réactions acido-basiques
LVI
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Couple acide - base de BRONSTED. On rappelle brièvement les notions sui-
Couples acido-basiques de l’eau. vantes, rencontrées dans les niveaux an-
Exemples Exemples usuels d’acides et bases térieurs : définition d’acide et base se-
: nom, formule et nature - faible ou forte lon Bronsted, échelle du p H , autopro-
- des acides sulfurique, nitrique, chlorhy- tolyse de l’eau, caractère ampholyte de
drique, phosphorique, acétique, du dioxyde l’eau. Il s’agit d’une introduction à partir
d’exemples concrets. On se limite aux es-
de carbone aqueux, de la soude, de la po- pèces solubles.
tasse, de l’ion hydrogénocarbonate, de l’ion
carbonate, de l’ammoniac.
. ...................................................................................
Réaction acido-basique : échange proto-
nique entre l’acide d’un couple et la base
d’un autre couple.

207
Programme de Chimie en première année PSI

Constante d’acidité d’un couple en solution


aqueuse K a , pK a .
. ...................................................................................
Diagramme de prédominance, diagramme On présente l’échelle de force d’acidité des
de distribution des espèces acido-basiques acides pour la même concentration.
en fonction du pH. Les courbes représentant les concentra-
tions de l’acide et de la base conjuguée en
fonction du pH sont exigibles.
. ...................................................................................
Prévision du caractère total de la réaction Dans certains cas, que l’on précisera à l’aide
par évaluation de ∆pK a . Règle du gamma de quelques exemples, l’écart de pK a peut
(γ) . renseigner sur le caractère quantitatif de la
réaction.
. ...................................................................................
Cas où plusieurs réactions acide-base sont Seules sont envisagées les situations où une
possibles, réaction prépondérante. réaction prépondérante, permet de détermi-
Applications : exemples de composition ner l’état final d’un système.
chimique d’un système siège d’une réaction On privilégiera l’utilisation des diagrammes
acide-base dans l’état final. pour valider le choix de la réaction mise en
jeu.
Le calcul du p H n’est pas un but en soi. On
attache une importance particulière à la dé-
marche.
On utilise la méthode de la réaction prépon-
dérante pour déterminer la composition fi-
nale du système siège d’une réaction acide-
base.
Activité numérique : tracer, à l’aide
d’un langage de programmation, le dia-
gramme de distribution des espèces d’un
ou plusieurs couple(s) acide-base.
. ...................................................................................
Cet effet sera illustré expérimentalement
Solution tampon : lors d’une séance de travaux pratique.
Définition de la solution tampon et du
pouvoir tampon. Méthodes de préparation
d’une solution tampon.
. ...................................................................................

208
Chapitre Chimie dans la première année PSI

Réactions de complexation
LVII
Programme Commentaires
. ...................................................................................
On introduira la nomenclature des com-
Couple donneur-accepteur de ligand. plexes au fur et à mesure des besoins.
Constante d’équilibre de la réaction de dis-
sociation :
MLn − n+ –
) −−
−−
*− M + nL
. ...................................................................................
Constante de formation d’un complexe. Do- Sur des exemples on traitera la compétition
maines de prédominance du complexe et de entre deux ligands ou entre deux centres
l’ion libre en fonction de pL. Constante de métalliques.
formation globale.
. ...................................................................................

Réactions de dissolution ou de précipitation


LVIII
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Réactions de dissolution. L’étude sera menée en utilisant la compa-
Constante de l’équation de dissolution, pro- raison entre le quotient de réaction à la
duit de solubilité K s . constante de solubilité.
Solubilité et condition de précipitation. On donne des exemples de sels totalement
solubles (solubilité très élevée, avec ordre
de grandeur) et des exemples de sels peu so-
lubles.
. ...................................................................................
Domaine d’existence d’un précipité. On définit la frontière d’existence d’une es-
pèce solide comme la limite d’apparition du
solide.
On utilisera les diagrammes de prédomi-
nance ou d’existence pour prévoir les es-
pèces incompatibles ou la nature des es-
pèces majoritaires.
. ...................................................................................
Facteurs influençant la solubilité. On évoque l’influence de la température,
du pH, de l’ion commun, de la formation
d’un complexe soluble et de la formation
d’un autre précipité. On traite le cas d’un
hydroxyde métallique amphotère en exer-
cice
Activité numérique : tracer, à l’aide

209
Programme de Chimie en première année PSI

d’un langage de programmation, le dia-


gramme de distribution d’espèces im-
pliquées dans une réaction de précipi-
tation.
. ...................................................................................
Illustration d’un procédé de retraitement,
de recyclage, de séparation en solution
aqueuse.
. ...................................................................................

Réactions d’oxydoréduction
LIX
Le contenu de cette partie permet d’aborder les différents concepts associés aux phénomènes
d’oxydo-réduction en solution aqueuse. La relation de Nernst (admise en première année)
ainsi que la relation entre la constante thermodynamique d’équilibre d’une réaction d’oxydo-
réduction et les potentiels standard permettent de prévoir l’évolution des systèmes et le ca-
ractère favorisé des transformations.
Afin de pouvoir étudier l’influence du milieu sur les espèces oxydantes ou réductrices pré-
sentes, les acquis sur les réactions acido-basiques, de précipitation-solubilisation et de com-
plexation en solution aqueuse sont réinvestis.
Enfin, les diagrammes potentiel-pH sont présentés puis superposés pour prévoir ou interpré-
ter thermodynamiquement des transformations chimiques ; la confrontation avec la réalité
amenant à aborder éventuellement des blocages cinétiques en lien avec l’évolution tempo-
relle des systèmes étudiée au premier semestre.

LIX.1 Réactions d’oxydoréduction


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Couple redox Ox/Red. Nombre d’oxyda- On rappelle brièvement les notions sui-
tion. vantes, vue dans les classes antérieures :
Exemples usuels d’oxydants et de réduc- réaction d’oxydoréduction, oxydant, réduc-
teurs minéraux : nom, nature et formule teur et couple redox.
des ions thiosulfate, permanganate, dichro- On prévoit les nombres d’oxydation ex-
mate, hypochlorite, du dichlore, du per- trêmes d’un élément à partir de sa position
oxyde d’hydrogène, du dioxygène, du di-
hydrogène, des métaux. dans le tableau périodique. On fait remar-
quer que certains décomptes de nombre
d’oxydation peuvent conduire à des nombres
d’oxydation fractionnaires. Il s’agit alors
d’un nombre d’oxydation moyen et il convient

210
Chapitre Chimie dans la première année PSI

de détailler le décompte atome par atome


(ou ion par ion).
. ...................................................................................
Couples redox de l’eau. On précise dans chacun des couples de l’eau
l’élément subissant la variation du nombre
d’oxydation.
. ...................................................................................
Réaction d’oxydoréduction : transfert d’élec-
trons entre le réducteur d’un couple et
l’oxydant d’un autre couple.
. ...................................................................................

LIX.2 Piles électrochimiques


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Approche phénoménologique d’une pile Les piles électrochimiques sont aux pro-
électrochimique : tension à vide, existence grammes des classes antérieures, toutefois,
d’un courant, déroulement d’une réaction on reprendra complètement leur étude.
chimique, polarité des électrodes, anode et On utilise l’exemple de la pile Daniel pour
cathode, force électromotrice, capacité élec-
trique d’une pile. expliquer le principe de fonctionnement.
. ...................................................................................
Notion de potentiel d’électrode. On décrit le fonctionnement d’une pile à
Nécessité d’un potentiel origine : électrode partir d’une mesure de tension à vide ou à
standard à hydrogène. Autres électrodes de partir des potentiels d’électrode.
références. La formule de NERNST est admise. On
Potentiels standard. tâche de l’écrire dans différents cas de
Formule de NERNST. couples redox.
. ...................................................................................

LIX.3 Prévision d’une réaction d’oxydoréduction


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Calcul de la constante d’équilibre à partir On exploitera l’unicité du potentiel de la
des potentiels standard. solution.
Diagramme de prédominance ou d’exis- On utilise les diagrammes de prédominance
tence de l’oxydant et du réducteur en fonc- ou d’existence pour prévoir les espèces in-
tion du potentiel. compatibles ou la nature des espèces majo-
Aspect thermodynamique des réactions ritaires.
d’oxydo-réduction. Intérêt d’une échelle de On prévoit qualitativement ou quantita-
potentiels standard pour la prévision des tivement le caractère thermodynamique-
réactions d’oxydoréduction. ment favorisé ou défavorisé d’une réaction

211
Programme de Chimie en première année PSI

Dismutation et médiamutation. d’oxydo-réduction à partir des potentiels


standard des couples.
. ...................................................................................

LIX.4 Diagrammes potentiel-pH


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Principe de construction des diagrammes On se limite aux espèces suivantes : Fe(s) ,
potentiel-pH. Fe2+ , Fe3+ , Fe(OH)2(s) , Fe(OH)3(s) .
Construction des diagrammes potentiel-pH La construction complète de tout autre dia-
de l’eau et du fer. gramme potentiel-pH ne peut être exigée.
Domaine de stabilité thermodynamique de On discute de la stabilité des espèces dans
l’eau. l’eau.
Lecture et utilisation des diagrammes potentiel- On présente puis on superpose des dia-
pH. grammes potentiel-pH pour prévoir ou in-
terpréter thermodynamiquement des trans-
Prévision des réactions chimiques pos- formations chimiques.
sibles par superposition de plusieurs dia-
grammes.
. ...................................................................................

Cinétique des systèmes chimiques


LX
Cette partie s’intéresse à l’étude de l’évolution temporelle d’un système chimique siège
d’une réaction chimique. Les méthodes colorimétrique, conductimétrique, pH-métrique,
spectrophotométrique sont utilisées dans l’approche expérimentale pour suivre l’évolution
d’une concentration ou d’une grandeur physique au fil du temps. Les phénomènes de cata-
lyse sont traités en exercices ou lors de travaux pratiques.
Les objectifs principaux de cette partie sont :

effectuer une distinction entre les mondes des objets et des phénomènes (systèmes
physico-chimiques, transformations chimiques) et le monde des modèles (réaction chi-
mique comme modèle d’une transformation, lois d’évolution temporelle comme modèle
macroscopique de l’évolution) ;
exploiter les outils de description ou d’analyse expérimentale des systèmes chimiques
pour modéliser leur évolution ;
confronter les prévisions d’un modèle avec des résultats expérimentaux ;
traduire, en langage de programmation, les démarches mises en œuvre pour déterminer

212
Chapitre Chimie dans la première année PSI

l’état final d’un système ou pour exploiter des résultats expérimentaux et les confronter
à des modèles.

L’outil informatique peut être utilisé avec profit dans certains calculs en cinétique formelle.

LX.1 Évolution temporelle d’un système chimique


L’étude de l’évolution dans le temps d’un système chimique permet de dégager expérimenta-
lement les facteurs cinétiques concentration et température. Cette mise en évidence est pro-
longée par les premières modélisations macroscopiques d’évolution des concentrations avec
des lois de vitesse d’ordre simple et d’influence de la température avec la loi d’ARRHENIUS.
Les déterminations d’ordre global ou apparent mettent en œuvre la méthode différentielle
ou intégrale, et peuvent s’effectuer à l’aide de logiciels dédiés ou de programmes élaborés
en langage de programmation, pour l’exploitation des mesures expérimentales dans le cadre
d’un réacteur fermé parfaitement agité.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Vitesses en cinétique chimique : On souligne que la définition et la mesure
- Vitesses de consommation d’un réactif et de ces vitesses sont indépendantes de l’écri-
de formation d’un produit dans le cas d’un ture de l’équation bilan de la réaction.
réacteur fermé de composition uniforme, On rappelle brièvement la définition de
1 dξ
- Vitesse volumique de réaction : v = la vitesse volumique de réaction vue en
V dt
pour une transformation modélisée par une deuxième année du baccalauréat et on l’ex-
réaction chimique unique supposée sans ac-
cumulation d’intermédiaires. prime en fonction des vitesses de formation
et de disparition d’un constituant.
. ...................................................................................
Facteurs cinétiques. On commence par rappeler les résultats de
Facteurs concentration et température en l’étude qualitative des facteurs cinétiques
stratégie de synthèse et d’analyse : dilu-
tion, chauffage, reflux, trempe. (concentration, température, catalyseur)
faite en deuxième année du baccalauréat,
ensuite on approfondit l’étude quantitati-
vement pour les facteurs température et
concentration.
On amène les élèves à reconnaître, dans un
protocole, des opérations visant à augmen-
ter ou à diminuer une vitesse de réaction.
. ...................................................................................
On souligne que l’ordre est une notion ex-
Définition d’un ordre périmentale.

213
Programme de Chimie en première année PSI

. ...................................................................................
Réaction avec ordre et cœfficient de vitesse.
Réaction sans ordre.
Loi expérimentale d’ ARRHÉNIUS, énergie
d’activation.
. ...................................................................................
Lois de vitesse pour les réactions chimiques À l’occasion de travaux pratiques, on montre
présentant un ordre zéro, un ou deux, ordre l’intérêt des méthodes différentielle et inté-
global, ordre apparent. grale pour la détermination de l’ordre.
On étudie en travaux pratiques la cinétique
d’une réaction chimique suivie par spectro-
photométrie
. ...................................................................................
Dégénérescence de l’ordre. Les travaux pratiques donnent l’occasion
de rencontrer des situations de dégéné-
rescence de l’ordre et de rechercher dans
quelle mesure des résultats expérimentaux
sont compatibles avec l’hypothèse d’un
ordre donné.
. ...................................................................................
Temps de demi-vie d’un réactif, temps de
demi-réaction. On rappelle la notion de temps de demi-
réaction et on complète l’étude en exami-
nant d’autres cas (exemple : deux réac-
tifs mélangés en proportions stœchiomé-
triques).
On rappelle le temps de demi-vie d’un nu-
cléide radioactif lors d’une transformation
nucléaire.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation ou d’un logi-
ciel dédié, et à partir de données expéri-
mentales, tracer l’évolution temporelle
d’une concentration, d’une vitesse volu-
mique de formation ou de consomma-
tion, d’une vitesse de réaction et tester
une loi de vitesse donnée.
. ...................................................................................

214
Chapitre Chimie dans la première année PSI

LX.2 Mécanismes réactionnels en cinétique homogène


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Processus élémentaires, molécularité, profil On interprète qualitativement les phéno-
réactionnel, intermédiaire réactionnel, état mènes en termes de chocs efficaces.
de transition. On signale l’influence de la concentration
sur la fréquence des chocs et celle de la
température sur la proportion de chocs ef-
ficaces.
. ...................................................................................
Interprétation microscopique de l’influence On interprète l’influence des concentra-
des facteurs cinétiques. tions et de la température sur la vitesse d’un
Loi de Van’t Hoff acte élémentaire, en termes de fréquence et
d’efficacité des chocs entre entités.
. ...................................................................................
Approximation de l’état quasi-stationnaire. On utilise les ressources informatiques
pour introduire l’approximation de l’état
quasi stationnaire lors de l’étude de deux
réactions successives.
. ...................................................................................
Mécanismes en séquence ouverte (par stades).
Étape cinétiquement déterminante. On traite les exemples S N 1, S N 2, E 1 et E 2.
L’étude des mécanismes s’appuie sur les
lois de vitesses expérimentales.
. ...................................................................................
La définition quantitative de la longueur de
Mécanismes en séquence fermée (en chaîne). chaîne est hors programme.
. ...................................................................................

Relations entre la structure des entités chimiques et les


propriétés physiques macroscopique
LXI
Il s’agit de fournir aux élèves un bref aperçu sur l’interprétation de la structure de la matière
à partir des résultats de la mécanique quantique. Ce qui conduit naturellement à l’évolution
des propriétés des éléments chimiques dans la classification périodique.
On pourra signaler que MENDELIEV avait établi une première classification périodique en
se basant sur les analogies des propriétés chimiques des corps simples.
Les programmes des classes antérieures contiennent un certain nombre de notions sur la
structure de la matière. Dans les programmes de chimie des classes préparatoires la structure
de la matière est traitée avec une approche différente. Sauf mention contraire, on reprendra
complètement ces notions.

215
Programme de Chimie en première année PSI

Les objectifs principaux de cette partie sont :

distinguer les échelles microscopique et macroscopique ;


utiliser à bon escient un vocabulaire précis (isotope, atome, élément chimique, entité
chimique, espèce chimique), adapté à l’échelle de description utilisée ;
utiliser le tableau périodique des éléments pour déterminer ou justifier des structures
d’entités et des propriétés microscopiques (polarité, polarisabilité, amphiphilie, nucléo-
philie, électrophilie) ;
s’approprier les outils de description des entités chimiques et leur complémentarité dans
la description des interactions intermoléculaires ;
relier structure et propriétés microscopiques aux grandeurs et comportements macrosco-
piques (cohésion, solubilité, miscibilité, températures de changement d’état, tensioacti-
vité) ;
appréhender la notion de solvant, de tensioactif, d’émulsion au niveau microscopique à
travers les interactions intermoléculaires et au niveau macroscopique par leur utilisation
au laboratoire, dans l’industrie et dans la vie courante ;
maîtriser et utiliser les représentations schématiques d’une entité chimique.
pratiquer un raisonnement qualitatif argumenté pour expliquer le choix d’un mécanisme
réactionnel en synthèse organique.

LXI.1 Structure électronique de l’atome


La compréhension des réactions chimiques nécessite de connaître la structure de la matière.
Le composant de base de la matière étant l’atome, l’objectif de cette partie est d’étudier
la structure de l’atome et en particulier la répartition des électrons au sein de l’atome. On
étudie ensuite l’outil essentiel qu’est la classification périodique des éléments : construction,
extraction des informations et discussion de l’évolution de quelques propriétés atomiques.
Commentaires
Programme
. ...................................................................................
Structure électronique de l’atome
Les structures de l’atome et du noyau, vues
Atome, élément, isotopes, abondance isoto- dans les classes antérieures, sont rappelées
pique. sommairement.
Électrons, protons, neutrons. On signale la quantification de la matière.
Le noyau : nombres Z, A, isotopes. On donne les ordres de grandeur de la taille
Masse d’un atome, masse molaire atomique d’un atome, des masses et des charges de
: constante d’AVOGADRO, la mole. l’électron et du noyau.
. ...................................................................................
Existence de niveaux d’énergie quantifiés On se contente de la représentation des or-
dans l’atome, dégénérescence de ces ni- bitales atomiques s , p et d sans chercher

216
Chapitre Chimie dans la première année PSI

veaux. à expliciter les expressions mathématiques


Orbitale atomique. des fonctions d’onde.
Définition des nombres quantiquesn , ℓ, mℓ Ces nombres permettent une classification
et m s . de certains états d’un électron.
Principe de PAULI.
Configuration électronique d’un atome et
d’un ion monoatomique : règles de rem-
plissage des cases quantiques (HUND et
KLECHKOWSKY).
. ...................................................................................
Électrons de cœur et de valence. Prévision
de la formule des ions monoatomiques d’un
élément.
. ...................................................................................
Classification périodique des éléments On présentera la classification périodique
Architecture et lecture de la classification en 18 colonnes recommandée par l’UICPA.
périodique : familles chimiques, structure On relie la position d’un élément dans le ta-
en blocs. bleau périodique à la configuration électro-
Évolution de quelques propriétés atomiques nique et au nombre d’électrons de valence
: énergie d’ionisation, affinité électronique, de l’atome correspondant.
électronégativité (au sens de MULLIKEN), On dégage le lien entre ces propriétés et les
rayons atomiques, rayons de VAN DER électrons de valence. On signale l’existence
WAALS, polarisabilité, acidobasicité et ré-
dox. d’autres échelles d’électronégativité : PAU-
LING et ALRED - ROCHOW. On interprète
la différence de valeur entre le rayon d’un
atome et le rayon de ses ions.
Cette rubrique s’appuiera sur l’utilisation
d’un logiciel ou d’une banque de données
sur les éléments chimiques.
. ...................................................................................

LXI.2 Structure électronique des molécules


Cette partie aborde l’étude de la constitution de la matière au niveau microscopique en
s’appuyant sur le tableau périodique des éléments, outil essentiel du chimiste, dans l’objectif
de développer progressivement les compétences relatives à l’utilisation des informations
qu’il contient pour prévoir, dans cette partie, le nombre de liaisons d’un atome et la nature
(polaire, ionique) des liaisons chimiques. Commentaires
Programme
. ...................................................................................
Modèle de LEWIS de la liaison cova- Toute théorie de la liaison covalente est

217
Programme de Chimie en première année PSI

lente. hors programme.


Liaison covalente localisée. Ordres de gran- On utilise des exemples, comme celui des
deur de la longueur et de l’énergie d’une radicaux libres, pour illustrer les limites de
liaison covalente. la règle de l’octet.
Règle de l’octet.
. ...................................................................................
Schéma de LEWIS d’une molécule ou d’un On rencontre des espèces pour lesquelles
ion monoatomique ou d’un ion polyato-
mique pour les éléments des blocs s et p . plusieurs formules de LEWIS peuvent être
proposées, mais l’étude en tant que telle de
la mésomérie est hors programme.
. ...................................................................................
Liaison covalente délocalisée : mésomérie. On identifie et on représente les enchaî-
nements donnant lieu à une délocalisation
électronique. On met en évidence une éven-
tuelle délocalisation électronique à partir
de données expérimentales.
. ...................................................................................
Géométrie et polarité des entités chi- Les structures étudiées font intervenir les
miques 18 premiers éléments chimiques, en plus du
Prévision de la géométrie de quelques ions brome et de l’iode. On se limite aux for-
et molécules simples par la méthode de mules AX n E m avec n + m É 4 et aux for-
répulsion des paires électroniques de la mules AX 5 et AX 6 .
couche de valence (méthode VSEPR ou On relie la structure géométrique d’une mo-
lécule à l’existence ou non d’un moment di-
règles de GILLESPIE). polaire permanent.
Électronégativité : liaison polarisée, molé-
cule polaire, moment dipolaire.

Représentation de CRAM.
. ...................................................................................
Électronégativité : liaison polarisée, molé-
cule polaire, moment dipolaire. On prévoit la polarisation d’une liaison à
partir des électronégativités comparées des
deux atomes mis en jeu.
On relie l’existence ou non d’un moment
dipolaire permanent à la structure géomé-
trique d’une molécule. On précise la direc-
tion et le sens du vecteur moment dipolaire
d’une liaison ou d’une molécule.
. ...................................................................................

218
Chapitre Chimie dans la première année PSI

LXI.3 Stéréochimie des molécules organiques


Cette partie a pour objectif de permettre l’identification des interactions entre entités molé-
culaires ou ioniques afin d’interpréter, de prévoir ou de comparer certaines propriétés phy-
siques : température de changement d’état, miscibilité, solubilité dans l’eau.
De nombreuses illustrations et applications dans la vie courante, au niveau du laboratoire
ou dans le domaine du vivant peuvent être proposes. Commentaires
Programme
. ...................................................................................
Formule brute.
Formules planes développées, semi-développées. Les notions de formule brute, formule dé-
veloppée, de chaînes linéaires ramifiées, cy-
cliques, saturées et non saturées sont vues
en première année du baccalauréat. Elles se-
ront rappelées brièvement.
. ...................................................................................
Représentation topologique en perspective Les représentations en perspective de CRAM
cavalière. sont vues dans les classes antérieures.
Représentation de NEWMAN. La représentation de FISCHER est hors pro-
Isomérie de constitution (isomérie de chaîne, gramme.
isomérie de position, isomérie de fonction). Les règles élémentaires de nomenclature
seront données au fur et à mesure du dé-
roulement du cours de chimie organique.
La nomenclature érythro-thréo n’est pas
utilisée.
. ...................................................................................
Stéréoisomérie de conformation en série On utilise la nomenclature cis/trans pour
aliphatique non cyclique ; ordre de gran- les stéréoisomères des composés cycliques
deur de la barrière conformationnelle. Sté- disubstitués.
réoisomérie de configuration : chiralité, On habitue les élèves à représenter une en-
énantiomérie, diastéréoisomérie descrip-
teurs stéréochimiques R, S, Z, E. tité chimique organique à partir de son nom
fourni en nomenclature systématique, en
tenant compte de la donnée d’éventuelles
informations stéréochimiques, en utilisant
un type de représentation donné.
. ...................................................................................
Activité optique, pouvoir rotatoire. Loi de
BIOT. On relie la valeur du pouvoir rotatoire d’un
mélange de stéréoisomères à sa composi-
tion.
. ...................................................................................
Séparation de diastéroisomères et d’énan-
tiomères. On cite les analogies et différences de pro-

219
Programme de Chimie en première année PSI

priétés entre des diastéréoisomères et des


énantiomères. On illustre, à l’aide d’un
exemple, les méthodes de séparation des
énantiomères.
. ...................................................................................

LXI.4 Relations structure des entités - propriétés physiques


macroscopiques
Cette partie a pour objectif de permettre l’identification des interactions entre entités molé-
culaires ou ioniques afin d’interpréter, de prévoir ou de comparer certaines propriétés phy-
siques : température de changement d’état, miscibilité, solubilité dans l’eau.
De nombreuses illustrations et applications dans la vie courante, au niveau du laboratoire
ou dans le domaine du vivant peuvent être proposes. Commentaires
Programme
. ...................................................................................
Interactions entre entités On lie la polarisabilité d’un atome à sa po-
Interactions de VAN DER WAALS. sition dans le tableau périodique.
Polarisabilité. On donne des ordres de grandeur des éner-
Liaison hydrogène (interaction par pont hy- gies mises en jeu et on souligne les consé-
drogène). quences sur les propriétés physiques.
Ordres de grandeur énergétiques des inter- On signale que la liaison hydrogène peut
actions entre entités et de liaisons hydro-
gène. être aussi intramoléculaire.
. ...................................................................................
Changements d’état On prévoit ou on interprète les tempéra-
Température de changement d’état de corps tures de changement d’état de corps purs
purs moléculaires. moléculaires par l’existence d’interactions
de VAN DER WAALS ou de liaisons hydro-
gène.
. ...................................................................................
Solubilité ; miscibilité On donne les étapes de la technique d’ex-
Grandeurs caractéristiques et propriétés de traction par solvant (mise en contact du sol-
solvants moléculaires : moment dipolaire, vant avec la substance contenant le com-
permittivité relative, caractère protogène posé à extraire, décantation. . .). On indique
ou protique.. également que cette technique est très uti-
Mise en solution d’une espèce chimique lisée dans le cadre de la Chimie Verte (par
exemple, pour l’extraction des huiles essen-
moléculaire ou ionique. tielles à partir de substances naturelles)
. ...................................................................................
Séparation d’espèces d’un mélange : ex- On précise également les critères pour le
traction par solvant, dissolution, précipita- choix du solvant extracteur (non miscibilité

220
Chapitre Chimie dans la première année PSI

tion, lavage. avec le liquide contenant l’espèce chimique


Constante de partage,log P . à extraire, la densité...).
. ...................................................................................
Amphiphilie
Espèces chimiques amphiphiles, micelles,
structure schématique des membranes cel-
lulaires.
. ...................................................................................
Émulsions. On lie la structure des entités et les pro-
priétés physiques d’espèces chimiques am-
phiphiles (concentration micellaire critique,
solubilité).

On distingue la phase dispersée et la phase


continue. On Interprète les propriétés dé-
tergentes ou émulsifiantes des espèces chi-
miques amphiphiles.
. ...................................................................................

LXI.5 Réactivité des espèces organiques et premières applications en


synthèse
L’objectif de cette partie est d’aborder les premières synthèses organiques en interprétant les
transformations chimiques associées à partir de la réactivité des espèces organiques mises
en jeu, réactivité déduite de la structure et des propriétés des entités chimiques qui les com-
posent ; pour ce qui concerne les propriétés acido-basiques, une table de pK a sera systéma-
tiquement fournie.
Les premières modélisations, au niveau microscopique, des transformations chimiques par
un mécanisme réactionnel sont établies sur des exemples simples faisant intervenir des enti-
tés nucléophiles et électrophiles, acides et basiques. Ces modélisations permettent de rendre
compte de modifications de groupes caractéristiques (substitution, élimination, addition) et
de chaines carbonées, ainsi que de propriétés cinétiques ou stéréochimiques.
Les modèles mécanistiques et le modèle du complexe activé sont introduits sur des exemples
de transformations s’appuyant, dans un premier temps, sur les halogénoalcanes, mais dans
le but d’une maîtrise permettant un réinvestissement à d’autres groupes caractéristiques.
L’approche mécanistique est privilégiée à l’approche fonctionnelle pour favoriser le raison-
nement et la transférabilité dans des situations analogues et pour commencer à engager la
réflexion sur les stratégies de synthèse
Programme Commentaires
. ...................................................................................

221
Programme de Chimie en première année PSI

Réactivité des espèces organiques et écriture des mécanismes réactionnels


Conséquences de la structure sur la réacti- On habitue les élèves à identifier les sites
électrophiles et/ou nucléophiles d’une en-
vité : tité chimique.
nucléophile, électrophile.
. ...................................................................................
Formalisme des flèches courbes. On utilise le formalisme des flèches courbes
pour rendre compte d’un acte élémentaire
et le relier aux caractères nucléophile et
électrophile des entités.
. ...................................................................................
Synthèse organique en laboratoire
On décrit un protocole expérimental sur
Déroulement expérimental d’une synthèse un exemple simple et représentatif d’une
organique : étapes de transformation, de synthèse organique en laboratoire. On pré-
séparation, de purification et de caractéri-
sation. Détermination du rendement. sente et on justifie les différentes étapes de
cette synthèse.
. ...................................................................................
Modifications de groupe caractéristique On justifie le choix d’un mécanisme limite
: exemple des halogénoalcanes SN1 ou SN2 par des facteurs structuraux
Substitution nucléophile aliphatique : mé- des réactifs et par des résultats expérimen-
canismes limites SN1 et SN2 ; propriétés taux sur la stéréochimie des produits ou sur
cinétiques et stéréochimiques. la loi de vitesse de la réaction. On utilise le
Contrôle cinétique, contrôle thermodyna- postulat de HAMMOND pour interpréter
mique. l’influence de la stabilité du carbocation sur
Un modèle pour l’état de transition : pos- la vitesse d’une SN1.
tulat de HAMMOND.
On traite la régiosélectivité, la stéréosélecti-
β−élimination ; mécanisme limite E2, pro- vité et la stéréospécificité éventuelle d’une
priétés stéréochimiques, régiosélectivité. β−élimination sur l’exemple d’un halogé-
noalcane acyclique.
Compétition entre les réactions de substitu-
tion et d’élimination.
On interprète la formation de produits in-
désirables par la compétition entre les réac-
tions de substitution et d’élimination.
. ...................................................................................
Construction du squelette carboné : On indique comment on peut prévoir les
synthèse et utilisation d’organomagné- réactifs utilisés lors de la synthèse magné-
sienne d’un alcool ou d’un acide carboxy-
siens mixtes lique.
Organomagnésiens mixtes : propriétés nu-

222
Chapitre Chimie dans la première année PSI

cléophiles ; préparation à partir des es-


pèces halogénées ; inversion de polarité
(Umpolung) lors de l’insertion du magné-
sium ; intérêt des organométalliques dans
la construction d’une chaîne carbonée.

Addition nucléophile, sur l’exemple des ré-


actions entre un organomagnésien mixte et
un aldéhyde, une cétone ou le dioxyde de
carbone : mécanisme.
. ...................................................................................

Structure microscopiques et organisation de la matière


solide
LXII
Il s’agit ici de donner un aperçu sur la structure microscopiques des édifices chimiques
cristallins en s’appuyant sur quelques exemples.
L’introduction des notions de base de cette partie nécessite l’utilisation de modèles de
réseaux cristallins ou un logiciel pour visualiser des mailles et des sites interstitiels et pour
déterminer des paramètres géométriques.
L’objectif principal de l’étude des cristaux métalliques, covalents et ioniques est d’aborder
une nouvelle fois la notion de modèle : les aller-retour entre le niveau macroscopique
(solides de différentes natures) et la modélisation microscopique (cristal parfait) permettent
de montrer les limites du modèle du cristal parfait et de confronter les prédictions faites par
ce modèle aux valeurs expérimentales mesurées sur le solide réel (distances internucléaires
et interatomiques, masse volumique, etc.). Cette partie constitue une occasion de revenir
sur les positions relatives des éléments dans le tableau périodique, en lien avec la nature
des interactions assurant la cohésion des édifices présentés, ainsi que sur les interactions
intermoléculaires et la notion de solubilisation pour les solides ioniques et moléculaires.
Une réflexion sur les modèles conduisant à la détermination des différents types de rayons à
partir des méthodes expérimentales d’analyse des structures des solides peut être proposée.
La connaissance de la maille cubique à faces centrées (CFC) est exigible. La constitution
d’autres structures cristallines est fournie.

LXII.1 Modèle du cristal parfait


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Généralités
On illustre l’influence des conditions expé-
Solides amorphes, solides cristallins, so- rimentales sur la formation de solides et de
lides semi-cristallins ; variétés allotropiques. solides cristallins.

223
Programme de Chimie en première année PSI

Interprétation de la cohésion des cristaux


: liaisons métallique, covalente et ionique,
liaisons intermoléculaires (Liaison de VAN
DER WAALS et liaison hydrogène).
. ...................................................................................
Description du cristal parfait : réseau, On présente le modèle des sphères dures.
nœud, motif, maille élémentaire. On montre le calcul de ces grandeurs dans
Population (nombre de motifs), compacité, le cas général.
coordinence, masse volumique. Les réseaux de BRAVAIS ne sont pas au
Rayon métallique, covalent, de VAN DER programme.
WAALS ou ionique.
. ...................................................................................
Structures métalliques
. ...................................................................................
Description des modèles d’empilement com- On localise les interstices tétraédriques et
pact de sphères identiques : empilement octaédriques entre les plans d’empilement.
hexagonal compact ABABAB · · · , empile-
ment cubique à faces centrées ABCABC · · · On examine ici les deux façons les plus cou-
rantes : hc et cfc.
On détermine la coordinence.
On calcule le(s) paramètre(s) de la maille
et la compacité dans les deux cas hc et cfc
ainsi que le rapport c/a dans la structure hc.
On relie le rayon métallique, covalent, de
VAN DER WAALS ou ionique, selon le cas,
aux paramètres d’une maille donnée.
. ...................................................................................
Empilements non compacts : structure cu- On présente chaque structure à l’aide de la
bique simple (cs), structure cubique centré maille élémentaire et on calculera le para-
(cc). mètre de la maille, le nombre de motifs par
maille ainsi que la compacité et la masse vo-
lumique.
. ...................................................................................
Sites interstitiels cristallographiques : site Il est possible d’utiliser un logiciel pour vi-
cubique, interstices octaédriques, inter-
stices tétraédriques. sualiser les sites.
On détermine la coordinence de chaque
type de site ainsi que l’habitabilité d’un site.
. ...................................................................................
On confronte les données expérimentales
Limites du modèle du cristal parfait. aux prévisions du modèle.
. ...................................................................................

224
Chapitre Chimie dans la première année PSI

LXII.2 Structures des corps composés ioniques et binaires


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Cohésion et propriétés physiques des so- On présente chaque structure et calculera
lides ioniques. Structure de type chlorure la coordinence, la compacité ainsi que le
de césium CsCl, structure de type chlorure nombre de motifs par maille.
de sodium NaCl, structure de type blende On explique la stabilité de la structure en
(variété cubique du ZnS), structure de type donnant la condition sur les rayons des ca-
fluorine (fluorure de calcium CaF2 ). tions et des anions.
On donne des exemples de composés cris-
tallisant dans chaque type de structure.
. ...................................................................................

LXII.3 Cristaux covalents et moléculaires


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Cohésion et propriétés physiques des so-
lides covalents et moléculaires. On relie les caractéristiques des liaisons
covalentes, des interactions de VAN DER
WAALS et des interactions par pont hy-
drogène (directionnalité ou non, ordre de
grandeur des énergies mises en jeu) et les
propriétés macroscopiques des solides cor-
respondants.
. ...................................................................................
Structure de type diamant et structure de
type graphite On donne les valeurs de l’angle C-C-C et
l’énergie de la liaison C-C pour justifier que
le diamant est un composé dur et isolant
électrique.
On justifie que le carbone graphite est
conducteur électrique.
On justifie que le carbone graphite est
conducteur électrique.
. ...................................................................................
Structure de la glace : type diamant. On interprète la cohésion de la glace par
l’existence d’interactions type liaison hy-
drogène.
. ...................................................................................

225
Programme de Chimie en première année PSI

ANNEXES

Liste de matériel
LXIII
Le standard national du matériel des CPGE donne la liste globale et détaillée du matériel
nécessaire à la mise en œuvre du programme de physique et chimie en ces classes.
Le tableau ci-dessous donne le matériel nécessaire à la mise en œuvre des programmes et
que les élèves doivent savoir utiliser lors d’une évaluation pratique avec l’aide d’une notice
simplifiée. Une utilisation de matériel hors de cette liste lors d’épreuves d’évaluation n’est
pas exclue, mais elle doit obligatoirement s’accompagner d’instructions appropriées et d’une
introduction guidée suffisamment détaillée.
Matériel

Verrerie classique de chimie analytique : burettes, pipettes jaugées et graduées, fioles


jaugées, erlenmeyers, béchers, etc.
Matériel classique du laboratoire de chimie : dispositifs de chauffage ou de refroidis-
sement (bain-marie, bain froid, etc.), dispositifs d’agitation, matériel de filtration sous
pression atmosphérique et sous pression réduite
Carte d’acquisition
Spectrophotomètre UV-visible
pH-mètre et électrodes de mesure
Voltmètre et électrodes de mesure
Conductimètre et cellule de mesure
Thermomètre
Balance de précision

Outils mathématiques pour la chimie


LXIV
L’utilisation d’outils mathématiques est indispensable en sciences physiques. La capacité à
mettre en œuvre de manière autonome certains de ces outils mathématiques dans le cadre
des activités relevant de la physique fait partie des compétences exigibles à la fin de la
première année. Le tableau ci-dessous explicite ces outils ainsi que le niveau de maîtrise
attendu en fin de première année. Il est complété dans le programme de seconde année.
Cependant les situations dont la gestion manuelle ne relèverait que de la technicité sont
traitées à l’aide d’outils numériques (calculatrices, logiciels de calcul numérique).

226
Chapitre Chimie dans la première année PSI

Programme Savoir-faire mathématiques exigibles


Équations algébriques :
Identifier les variables (inconnues) néces-
Systèmes linéaires de n équations à p incon-
saires à la modélisation du problème sous
nues.
forme d’un système d’équations linéaires. On
donne l’expression formelle des solutions
dans le seul cas n = p = 2.
Équations non linéaires. Représenter graphiquement une équation de
la forme f (x) = g (x) et on interprète graphi-
quement la ou les solutions.
Équations différentielles linéaires et non
linéaires :
Identifier l’ordre d’une équation différen-
Équations différentielles linéaires à cœffi-
tielle.
cients constants.
Forme canonique. Mettre l’équation sous forme canonique.
Équations différentielles linéaires du premier Trouver la solution générale de l’équation
ordre à cœfficients constants : y ′ = a y = f (x) sans second membre (équation homogène).
Équations différentielles linéaires du Trouver l’expression des solutions lorsque
deuxième ordre à cœfficients constants est constante ou de la forme A cos(ωt +ϕ) (en
y ′′ + a ′ + b y = f (x) utilisant la notation complexe).
Autres équations différentielles d’ordre 1 ou
2.
Exemples d’équations différentielles non li- Utiliser l’équation caractéristique pour trou-
néaires. ver la solution générale de l’équation sans se-
cond membre. Prévoir le caractère borné ou
non de ses solutions (critère de stabilité).
Trouver l’expression des solutions lorsque
f (x) est constante ou de la forme A exp(λx)
avec λ complexe. Trouver la solution de
l’équation complète correspondant à des
conditions initiales données. Représenter gra-
phiquement cette solution.
Obtenir une intégrale première d’une équa-
tion de Newton x ′′ = f (x) et l’exploiter
graphiquement. Séparer les variables d’une
équation du premier ordre à variables sépa-
rables.
Faire le lien entre les conditions initiales et le
graphe de la solution correspondante.

227
Programme de Chimie en première année PSI

Fonctions :
Fonctions usuelles. Exponentielle, logarithme népérien et dé-
cimal, cosinus, sinus, tangente, puissance
réelle.
Dérivée. Dérivée d’une fonction composée.
Dérivée temporelle d’une fonction, notation
dx
dt
Développement limité d’une fonction d’une Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre
variable au voisinage d’une valeur de la va- un ou deux ; interpréter graphiquement.
riable. Formule de TAYLOR à l’ordre un ou Connaître et utiliser les développements limi-
deux ; interprétation graphiquement tés à l’ordre 1 des fonctions :(1 + x)α ; exp(x)
et ln(1 + x)
Primitive et intégrale.
Valeur moyenne.
Représentation graphique d’une fonction.

Outils numériques pour la chimie


LXV

La prise en compte de l’enseignement de l’informatique en sciences physiques est un défi


important pour notre système éducatif. L’introduction d’activités numériques dans le pro-
gramme des classes préparatoires prend en compte l’importance des sciences numériques
dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation et de la
modélisation.

En sciences physiques, l’utilisation des outils numériques de codage en langage Python


est centrée sur la découverte de cet outil de programmation et l’exploitation de fonctions
extraites de ses diverses bibliothèques. Python - muni de ses nombreuses bibliothèques - est
devenu le langage de référence dans les classes préparatoires scientifiques. Il peut être utilisé
comme : simple calculatrice, outil de résolution, visualisation graphique (avec Matplotlib),
simulation numérique (NumPy/SciPy), calcul formel (SymPy), réalisation d’interface gra-
phique (TKinter, PyQt · · · ), production de sites, · · ·
Les activités numériques de codage fixées dans ce programme permettent aux élèves de dé-
velopper des connaissances et des savoir-faire utiles à la physique comme le raisonnement,
la logique ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.
Le tableau ci-dessous explicite les outils relatifs aux activités numériques ainsi que les
savoir-faire exigibles en fin de première année. Il sera complété dans le programme de
physique de seconde année.

228
Chapitre Physique dans la première année TSI

Programme Savoir-faire exigibles

1. Outils numériques
Représentation graphique d’un nuage de Utiliser les fonctions de base de la bi-
points. bliothèque matplotlib pour représenter un
nuage de points
Représentation graphique d’une fonction. Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer la courbe re-
présentative d’une fonction.
Courbes planes paramétrées Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer une courbe
plane paramétrée.
2/ Équations algébriques :

Résolution d’une équation algébrique ou Déterminer, en s’appuyant sur une représen-


d’une équation transcendante : méthode di- tation graphique, un intervalle adapté à la re-
chotomique. cherche numérique d’une racine par une mé-
thode dichotomique.
Mettre en œuvre une méthode dichotomique
afin de résoudre une équation avec une pré-
cision donnée. Utiliser la fonction bisect de
la bibliothèque scipy.optimize (sa spécifica-
tion étant fournie).
3/Intégration – Dérivation
Calcul approché d’une intégrale sur un seg- Mettre en œuvre la méthode des rectangles
ment par la méthode des rectangles. pour calculer une valeur approchée d’une in-
tégrale sur un segment.
Calcul approché du nombre dérivé d’une Utiliser un schéma numérique pour détermi-
fonction en un point. ner une valeur approchée du nombre dérivé
d’une fonction en un point
4/ Équations différentielles
Équations différentielles d’ordre 1. Mettre en œuvre la méthode d’EULER expli-
cite afin de résoudre une équation différen-
tielle d’ordre 1.
Équations différentielles d’ordre supérieur ou Transformer une équation différentielle
égal à 2 d’ordre n en un système différentiel de n
équations d’ordre 1.
Utiliser la fonction odeint de la bibliothèque
scipy.integrate (sa spécification étant four-
nie).

229
Programme de Physique en première année TSI

5/Probabilités – statistiques
Variable aléatoire. Utiliser les fonctions de base des biblio-
thèques random et/ou numpy (leurs spéci-
fications étant fournies) pour réaliser des ti-
rages d’une variable aléatoire.
Utiliser la fonction hist de la bibliothèque
matplotlib.pyplot (sa spécification étant
fournie) pour représenter les résultats d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Déterminer la moyenne et l’écart-type d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Régression linéaire. Utiliser la fonction polyfit de la bibliothèque
numpy (sa spécification étant fournie) pour
exploiter des données. Utiliser la fonction
random.normal de la bibliothèque numpy
(sa spécification étant fournie) pour simuler
un processus aléatoire.

230
Programme
de Physique
en première année TSI
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Programme de Physique en première année TSI

Préambule

Objectifs de formation en physique


LXVI
La réforme du programme de physique de la classe de TSI est rendue nécessaire par l’évo-
lution des contextes scientifique, technique et pédagogique sur le plan international. Elle
permettra de réduire le décalage croissant entre la physique enseignée, la physique pratiquée
quotidiennement et telle qu’elle se manifeste en permanence via ses applications techno-
logiques et numériques. Elle s’inscrit aussi dans la continuité de l’esprit des programmes
du secondaire qualifiant menant au baccalauréat scientifique. Il vise à préparer les élèves
à la deuxième année de classe préparatoire et à apporter les connaissances fondamentales
indispensables à la formation générale d’un futur, ingénieur, enseignant ou chercheur.

La physique est une science à la fois théorique et expérimentale. Elle permet de découvrir
l’Univers de l’infiniment petit jusqu’à l’infiniment grand en passant par les échelles inter-
médiaires de la vie de tous les jours. Son enseignement s’appuie sur une approche théorique
mathématisée de la discipline et vise à élaborer des modèles, des plus simples aux plus
complexes, qui seront confrontés à l’expérience. Ces deux composantes de la démarche
scientifique s’enrichissent mutuellement et de façon cohérente. La formation dispensée
au cours des deux années de préparation doit ainsi, dans une approche équilibrée entre
théorie et expérience, apporter à l’élève les outils conceptuels et méthodologiques pour lui
permettre de comprendre le monde naturel et technique qui l’entoure et de faire l’analyse
critique des phénomènes étudiés. Les méthodes utilisées doivent encourager l’élève à de-
venir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la science
et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus d’études
dans les grandes écoles.

La démarche de modélisation occupe également une place centrale dans le programme


pour former les élèves à établir, de manière autonome, un lien fait d’allers - retours entre
le « monde » des objets, des expériences, des faits, et celui des modèles et des théories.
L’enseignant doit rechercher un point d’équilibre entre des approches complémentaires :
conceptuelle et expérimentale, abstraite et concrète, théorique et appliquée, inductive et
déductive, qualitative et quantitative. La construction d’un modèle passe aussi par l’utili-
sation maîtrisée des mathématiques dont un des fondateurs de la physique expérimentale,
GALILÉE, énonçait déjà qu’elles sont les langages dans lesquels est écrit le monde.

L’enseignement de physique est renforcé par une réhabilitation de la formation expérimen-


tale des élèves à travers les travaux pratiques (TP) et les expériences de cours.

232
Chapitre Physique dans la première année TSI

L’enseignement de la physique est enrichi par l’introduction d’activités numériques qui


permettront d’aborder de nombreux champs de la discipline. L’introduction d’activités
numériques dans le programme prend en compte la place nouvelle des sciences numériques
dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation. Elles offrent
aux élèves la possibilité :

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, par exemple par la prise en compte
d’effets non linéaires ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de physique ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus thé-
matiques. Deux activités numériques sont associées au thème « Mesures et incertitudes ».
Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informatique en lan-
gage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces élèves,
un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation familier à
l’élève en cours d’informatique. Les outils numériques développés pourront être largement
appliqués lors des différentes activités d’enseignement et particulièrement lors des évalua-
tions écrites et orales réalisées en classe.
Avec un code préalablement écrit, le professeur et l’élève pourront mettre en œuvre les outils
numériques :

avant une activité pour la préparer : estimer une incertitude, ajuster des valeurs ex-
périmentales, comparer des prévisions théoriques et des observations expérimentales,
prolonger informatiquement l’expérience, préparer un exercice, réaliser une illustration
(calcul, courbe, animation, ...) ;
- pendant l’activité : faire un exercice, présenter une illustration ... ;
après l’activité : rédiger un compte-rendu.

233
Programme de Physique en première année TSI

En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que celui-
ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des enseigne-
ments. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de calcul
formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.
L’esprit de la démarche scientifique adopté dans l’exécution du programme de physique, em-
preinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute question
du programme :

de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des
paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
d’en rechercher l’impact pratique ;
de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la
science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus
d’études dans les grandes écoles

Repères pour l’enseignant


LXVII
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entrainement et l’approfondissement ;
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;
valoriser l’approche expérimentale ;
contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;
procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques, les génies, électrique et mécanique, et l’informa-
tique, commun à tous les élèves de la voie TSI ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

234
Chapitre Physique dans la première année TSI

Communication à l’écrit et à l’oral


LXVIII
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des
objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa
classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et les savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou à
la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou de
travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la commu-
nication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

Évaluation des élèves


LXIX
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche de
collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat d’un
élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une déci-
sion quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; formatif et
sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que définis
par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration d’une
situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large pour
apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation avec les
objectifs de formation et les performances attendues des élèves. Il va de soi que les spécifi-
cités de la voie TSI doivent se retrouver dans le contenu des deux approches, théorique et
expérimentale, ainsi que dans l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les pratiques
d’évaluation doivent respecter l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève moins à ré-
soudre les équations qu’à les poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère
théorique que pratique.

Organisation des programmes


LXX
Le programme de physique est organisé en deux parties «Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».

235
Programme de Physique en première année TSI

Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les ob-
jectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des savoir-
faire attendus.
La seconde partie, intitulée Contenu thématique , est structurée autour de cinq thèmes.
Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte des contraintes liées à la
formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle nationale, il est impé-
ratif de suivre la progression des cinq thèmes dans l’ordre suivant :

1. Électronique
2. Optique
3. Mécanique
4. Thermodynamique
5. Électromagnétisme

L’ordre d’exposition, au sein de chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du
professeur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.

Trois annexes sont consacrées :

au matériel de physique nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;


aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de physique à la fin de l’année de la classe
de TSI.

Formation expérimentale
La physique, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théo-
riques et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’en-
traîner et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques
leur apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et
technologiques étudiés et développent leurs savoirs et savoir-faire expérimentaux. Ils per-
mettent ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les
élèves un moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi de notions et de
concepts.
D’un autre côté l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de

236
Chapitre Physique dans la première année TSI

réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à le
réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des résul-
tats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées. Une
séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement dite,
mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le pro-
fesseur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

Objectifs de la formation expérimentale


LXXI
Le programme de physique introduit les activités expérimentales avec deux principaux
objectifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts
qui permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif
de préparation à l’évaluation des savoirs et savoir-faire expérimentaux acquis et par suite au
monde professionnel.
À ce propos, le programme de physique souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;
de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,
schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en physique y compris les plus récentes) ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entraînement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.

Effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :

à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;


à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

237
Programme de Physique en première année TSI

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une situation expérimentale bien
choisie permettant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à
des lois simplificatrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre dif-
férents domaines de la physique, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience
sont indissociablement liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la
leçon. Le choix des thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et
de la responsabilité du professeur.
les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoirs et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine de la me-
sure et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de protocoles
simples associés à la mesure des grandeurs physiques les plus souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;
de faire usage d’un matériel sophistiqué (carte d’acquisition, oscilloscope numérique,
spectromètre à fibre optique . . .) de façon consciente et réfléchie. La mesure effectuée
avec l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux
doivent être clairs pour les élèves ;
d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être clairement motivées et non pas seulement dictées par la volonté
de minimiser l’effort à fournir) ;
de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait d’exposer
la théorie avant le TP ou laisser les élèves découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

Il est important de préciser par écrit, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maitrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

238
Chapitre Physique dans la première année TSI

Organisation de la formation expérimentale


LXXII
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de
travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une notice succincte,
figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel » du présent programme. Son placement en
annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à la formation expérimentale,
est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pratiques dédiées à un appareil
donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences techniques associées.

LXXII.1 Mesures et incertitudes


La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi physique. Ce thème intitulé « Mesures
et incertitudes » vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un processus
de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront
ensuite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.
En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années
préparatoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.
Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème « mesures et incertitudes
». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales, différents
effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des incertitudes-
types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
Erreur ; composante aléatoire et compo- ments ou à la méthode de mesure.
sante systématique de l’erreur. Notion d’in- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
certitude, incertitude type. type par une approche statistique (évalua-
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- tion de type A).

239
Programme de Physique en première année TSI

pagation des incertitudes. Écart normalisé. Procéder à l’évaluation d’une incertitude-


Évaluation d’une incertitude-type. type par une autre approche que statistique
(évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.
. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à
l’aide d’une somme, d’une différence, d’un
produit ou d’un quotient.
Comparer entre elles les différentes contri-
butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart
normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et
le résultat attendu par une modélisation.
. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de

240
Chapitre Physique dans la première année TSI

variation des valeurs expérimentales


de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

LXXII.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie


L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de
travaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.

Des savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au


laboratoire de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.

Contenu Savoir-faire exigibles


. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.
Développer une attitude autonome dans la
prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-
tions de danger (H) et conseils de prudence
(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et
le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion. . .
. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-

241
Programme de Physique en première année TSI

Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.


être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-
pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures
ou de gelures localisées potentiellement
graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de
Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des
pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-
ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.
. ...................................................................................
Risque sonore
. ...................................................................................
Le bruit au travail constitue une nuisance Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
majeure et peut provoquer des surdités nores, sonores ou ultrasonores.
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.
. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs
modes opératoires, celui qui minimise les
impacts environnementaux.
. ...................................................................................

242
Chapitre Physique dans la première année TSI

LXXII.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des sujets,
des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des expériences de
cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du professeur : les thèmes
proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci peuvent être remplacés par tout
thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux connaissances du programme
de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux objectifs fixés par le programme
et permettre aux élèves de développer les connaissances et les savoir-faire nécessaires.
Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux développées à travers les objectifs des
différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux épreuves d’évaluation, écrites et
expérimentales, en classe et éventuellement aux concours. Elles peuvent faire l’objet de
questions aux épreuves écrites et orales.
Rappelons qu’à travers les thèmes des travaux pratiques, il faudra procéder à l’évaluation
des incertitudes types A et types B, à l’étude de leur propagation à l’aide d’un langage de
programmation et à la présentation de la valeur numérique d’un résultat expérimental.

Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

Mesures et incertitudes

243
Programme de Physique en première année TSI

Connaître les origines des incertitudes.


Évaluer les incertitude de mesure et leur propa-
gation.
Savoir évaluer les incertitudes type et une incer-
titude élargie.
Estimer correctement le nombre de chiffres si-
gnificatifs à retenir dans le résultat.
Savoir utiliser une régression linéaire.
Simuler un processus aléatoire permettant de ca-
ractériser la variabilité de la valeur d’une gran-
1/ Incertitudes de
deur composée.
mesures
simuler un processus aléatoire de variation des
valeurs expérimentales de l’une des grandeurs –
simulation Monte-Carlo – pour évaluer l’incer-
titude sur les paramètres du modèle.
Confronter plus efficacement l’expérience avec
un modèle théorique.
Réaliser une critique plus constructive du proto-
cole expérimental et/ou du modèle théorique.

Électronique

2/ Instrumentation
Connaître des caractéristiques essentielles de
électronique au
chaque appareil à l’aide de sa notice ou direc-
laboratoire, présentation,
tement de l’appareil : impédance d’entrée, im-
réglage et règles
pédance de sortie, bande passante selon le cas.
d’utilisation (1/2)
Maîtriser l’utilisation des instruments électro-
niques

3/ Présentation et
Gérer les contraintes liées à la liaison entre
utilisation d’une station
masses.
d’acquisition et de
traitement automatique Élaborer un signal électrique analogique pério-
des données (2/2) dique simple à l’aide d’un GBF.

244
Chapitre Physique dans la première année TSI

4/ Régimes transitoires
Obtenir un signal de valeur moyenne, de forme,
de circuits électriques
d’amplitude et de fréquence données.
RC, RL
Mesurer les caractéristiques d’un signal élec-
trique, amplitude, période, fréquence, valeur
moyenne, valeur efficace, décalage temporel et
déphasage.

5/ Régimes transitoires
Passer d’un décalage temporel à un déphasage
de circuits électriques
et inversement.
RLC
Repérer précisément le passage par un dépha-
sage de 0 ou π en mode XY.

6/ Régime sinusoïdal
Reconnaître une avance ou un retard de phase.
forcé et résonances du
circuit RLC Étudier l’influence des résistances d’entrée ou
de sortie sur le signal délivré par un GBF, sur
la mesure effectuée par un oscilloscope ou un
multimètre
Évaluer des résistances d’entrée et de sortie à
l’aide d’une notice ou d’un appareil.

7/ Mesures de résistances
Choisir de façon cohérente la fréquence
et d’impédances
d’échantillonnage et la durée totale d’acquisi-
tion
Visualiser un signal à l’aide de la carte d’acqui-
sition.
Réaliser l’acquisition d’un régime transitoire
pour un circuit linéaire du premier ordre puis
du deuxième ordre.
Estimer la durée du régime transitoire.

245
Programme de Physique en première année TSI

8/ Étude d’un filtre passif


Mesurer une constante de temps.
de premier ordre. .
Diagramme de Bode. Mesurer un temps de montée.
Confronter les résultats expérimentaux aux ex-
pressions théoriques.
Caractériser un phénomène de résonance.

9/ Étude d’un filtre passif


Déterminer rapidement le type de filtre étudié
de second ordre.
et de sa fréquence de coupure.
Diagramme de Bode.
Tracer le diagramme de BODE en gain et en
phase.

10/ Présentation et
Obtenir la réponse du filtre à un signal créneau
utilisation d’une station
et à un signal triangulaire.
d’acquisition.
Mettre en évidence le caractère intégrateur
ou dérivateur d’un filtre dans son diagramme
asymptotique.
Illustrer l’utilité des fonctions de transfert pour
un système linéaire à un ou plusieurs étages.

11/ ALI en régime


Vérifier la nécessité de la rétroaction sur l’entrée
linéaire : amplificateur
inverseuse d’un amplificateur linéaire intégré
inverseur, amplificateur
pour que le régime linéaire soit possible.
non inverseur et suiveur.
dérivateur. Mettre en évidence le caractère intégrateur du
montage intégrateur et la condition sur la pé-
riode du signal à intégrer.
Comparer les caractéristiques de deux filtres de
même ordre, l’un passif et l’autre actif.

246
Chapitre Physique dans la première année TSI

12/ ALI en régime


Illustrer l’utilité des fonctions de transfert pour
linéaire : intégrateur,
un système linéaire à un ou plusieurs étages.
dérivateur.
Identifier une résistance calibrée, une résistance
variable et un potentiomètre.

13/ Filtres actifs.


Mesurer une impédance
Diagramme de Bode.
Utiliser un microcontrôleur.

14/ ALI en régime saturé


: comparateur simple et
comparateur à hystérésis.

Optique

Vérifier des lois de SNELL-DESCARTES.


Vérifier Les conditions de GAUSS.
15/ Lois de la réflexion et
Mettre en évidence les aberrations géomé-
de la réfraction
triques de distorsion et chromatiques.
Reconnaître une lentille et un miroir conver-
gents et une lentille et un miroir divergents.
Éclairer un objet de manière adaptée.
Optimiser la qualité d’une image.

247
Programme de Physique en première année TSI

Vérifier l’existence des foyers.


Estimer une valeur approchée d’une distance
focale.
16/ Focométrie des
lentilles minces et des Mesurer une longueur sur un banc d’optique.
miroirs sphériques. Vérifier les relations de conjugaison et du gran-
dissement.
Choisir une ou plusieurs lentilles en fonction
des contraintes expérimentales.
Comprendre et réaliser le réglage de la lunette
autocollimatrice et du collimateur sur un spec-
trogoniomètre à prisme.
Créer ou repérer une direction de référence avec
ces systèmes optiques.

Mise en évidence du minimum de déviation.


Effectuer une mesure d’angle sur un gonio-
mètre.
Mesurer une longueur d’onde optique à l’aide
d’un goniomètre à prisme.
17/ Étude de quelques Mesurer l’indice du prisme et vérifier la loi de
instruments optiques de Cauchy.
laboratoire et leur Procéder à l’évaluation des incertitudes-types B
utilisation. et leur propagation grâce à l’aide d’un langage
de programmation.
Vérifier l’égalité des angles d’incidence et
d’émergence.
Visualiser les spectres d’émission atomique du
sodium, du mercure et de l’hydrogène.
Déterminer un spectre à l’aide d’un spectro-
mètre à fibre optique.

248
Chapitre Physique dans la première année TSI

Comprendre et réaliser le réglage d’un système


optique.
18/ Réglage et utilisation Éclairer un objet de manière adaptée.
d’un spectrogoniomètre,
Optimiser la qualité d’une image.
spectroscope à prisme.
Mesurer une longueur sur un banc d’optique.
Étudier l’influence de la focale, de la durée d’ex-
position, du diaphragme sur la formation de
l’image. Utiliser ces instruments en focométrie
: détermination simple de la distance focale
image d’une lentille.

Mécanique

Mettre en œuvre une méthode de stroboscopie


Réaliser et exploiter quantitativement un enre-
19/ Étude de gistrement vidéo d’un mouvement : évolution
mouvements par temporelle des vecteurs vitesse et accélération.
enregistrements Mettre en œuvre de capteurs de vitesse et d’ac-
numériques : la chute célération.
libre.

Utiliser un capteur de force.


Étudier une loi de force par exemple à l’aide
20/Étude d’une loi de d’un microcontrôleur.Mesurer des frottements
force. Mise en œuvre fluides.
d’un capteur de vitesse et
d’un accéléromètre.

Thermodynamique

249
Programme de Physique en première année TSI

Tracer les isothermes d’un gaz.

21/ Caractéristique Exploiter les graphiques obtenus afin de déter-


statique d’un capteur. miner un point critique, une chaleur latente de
Mise en œuvre d’un vaporisation, et de visualiser le domaine de vali-
capteur de pression, de dité du modèle des gaz parfaits.
température.

Mesurer une température à l’aide d’un thermo-


22/ Mesures mètre, d’une thermistance ou d’un capteur infra-
calorimétriques. rouge.
Mesurer une pression.
Distinguer le caractère différentiel ou absolu du
capteur.
Mesurer une capacité thermique,
Mesurer une enthalpie de fusion.

23/ Étude d’une machine


Tracer le cycle parcouru par le réfrigérant sur
thermique cyclique
le diagramme enthalpique ou le diagramme de
ditherme.
CLAPEYRON.
Étudier une machine thermique cyclique di-
therme.
Calculer le rendement ou l’efficacité d’une ma-
chine thermique.

Électromagnétisme

250
Chapitre Physique dans la première année TSI

Mesurer un champ magnétique.


Vérifier la loi de BIOT et SAVART sur des bo-
bines de différentes formes.
24/ Production et mesure
du champ magnétique. Déterminer la topographie de champs, électro-
Spectre magnétique statique et magnétique.
Étudier la relation entre le champ magnétique
et le courant électrique.
Étudier la relation entre le champ magnétique
et le nombre de spires dans une bobine.
Créer un champ magnétique uniforme.

LXXII.4 Compte-rendu
La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé des courbes.

Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux
épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,
dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.

L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;
expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;
comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des
écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;

251
Programme de Physique en première année TSI

interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.
D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation heb-
domadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette évaluation,
il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre savoir-utiliser
et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme de physique comporte une introduction spécifique indiquant
les objectifs de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en
deux colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigible,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques et expérimentales supports
de la formation. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ;
le langage de programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités
numériques sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles.
Le professeur veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique
soit développée autour de l’exécution de ces activités.
Le programme a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de faciliter
la transition entre l’enseignement secondaire et le système des classes préparatoires. Pour
atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

d’introduire progressivement les outils et les méthodes de l’enseignement de physique


post-baccalauréat sur des situations conceptuelles aussi proches que possible de celles
qui ont été rencontrées au lycée ; en évitant, quand c’est possible, l’emploi d’outils
mathématiques non encore maîtrisés, liés à des concepts physiques nouveaux ;
de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-
matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scienti-
fiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique ;
de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation ;
de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettent en œuvre
leurs connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en phy-
sique.

252
Chapitre Physique dans la première année TSI

Les têtes de chapitre sont très classiques, de façon que les acquis des élèves soient clairement
identifiés.

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1-Lois générales dans le cadre


de l’approximation des régimes quasi- 2 256
stationnaires
1.2- Éléments de circuits linéaires en
régime continu ou quasi-stationnaires 6 257

1.Électronique 1.3- Régime transitoire


6 259

1.4- Régime sinusoïdal forcé


8 260

1.5- Filtrage linéaire


6 261

1.6- Amplificateur Linéaire Intégré


6 262

2.1- Approximation de l’optique géo-


métrique 6 264

2.2- Formation des images dans les


2- Optique conditions de Gauss 6 265

2.3- Modèles de quelques dispositifs


optiques 4 266

253
Programme de Physique en première année TSI

3.1- Description et paramétrage du


mouvement d’un point 8 268

3.2- Dynamique du point matériel


dans un référentiel galiléen, lois de 6 269
Newton
3.3-Puissance et travail d’une force.
3-Mécanique Théorème de l’énergie cinétique 5 271

3.4- Oscillateur linéaire à un degré de


liberté 10 272

3.5- Théorème du moment cinétique


4 273

3.6- Mouvements dans un champ de


forces centrales conservatives, mouve- 6 273
ment newtonien
3.7-Dynamique dans un référentiel
non galiléen 6 275

4.1- Descriptions microscopique et


macroscopique d’un système à l’équi- 6 277
libre
4.2-Statique des fluides dans un réfé-
rentiel galiléen 4 278

4.3- Premier principe de la thermody-


4- namique pour un système fermé 76 279
Thermodynamique

5.4- Deuxième principe de la thermo-


dynamique pour un système fermé 6 281

254
Chapitre Physique dans la première année TSI

4.5-Étude des machines thermiques


4 282

5.1- Champ et potentiel électrosta-


tiques 8 283

5.2- Dipôle électrostatique


5- Électromagné- 4 285
tisme

5.3- Champ magnétostatique


8 286

5.4-Dipôle magnétique
4 287

ÉLECTROCINÉTIQUE
LXXIII
Les notions de courant et de tension, la loi des nœuds et la loi des mailles ont été abordés
au cycle du baccalauréat. Le régime transitoire, dans les circuits RC, RL et RLC, a été vu
pendant l’année terminale ; les élèves sont initiés à manipuler les équations différentielles
qui régissent ces phénomènes. Il convient d’exploiter ces acquis pour aborder les nouvelles
notions et de traiter les difficultés correspondantes. En revanche, le régime sinusoïdal, les
grandeurs efficaces, l’impédance, le filtrage, · · · sont des notions nouvelles. Il convient de les
introduire de manière progressive.
Ce programme s’appuie exclusivement sur les composants suivants : résistance, conden-
sateur, bobine inductive et amplificateur linéaire intégré (appelé autrefois amplificateur
opérationnel). Cependant, lors des travaux pratiques, il est possible de faire appel à des
composants intégrés ou non linéaires (filtres à capacité commutée, diodes, photorésistances,
etc.) dès lors qu’aucune connaissance préalable n’est nécessaire.
L’électronique recoupe fortement l’automatique qui est enseigné par le professeur de
sciences industrielles. Il importe donc chaque fois que cela est possible d’adopter un voca-
bulaire commun. Le professeur de sciences industrielles et le professeur de physique sont
invités à se concerter à cet effet.

255
Programme de Physique en première année TSI

Les objectifs généraux de cette partie sont :

comprendre le rôle joué par une équation différentielle dans l’étude de l’évolution
temporelle d’un système physique ;
distinguer le régime transitoire du régime permanent ;
déterminer les grandeurs électriques en régime permanent en remplaçant les bobines et
les condensateurs par des interrupteurs fermés ou ouverts ;
relier linéarité et principe superposition ;
savoir tracer, analyser et exploiter un diagramme de BODE ;
faire apparaître et exploiter les analogies formelles et comportementales entre les oscil-
lateurs électriques et mécaniques.

LXXIII.1 Lois générales dans le cadre de l’approximation des régimes


quasi-stationnaire
Cette partie pose les bases nécessaires à l’étude des circuits dans l’Approximation des
Régimes Quasi Stationnaires (ARQS). Si le programme se concentre sur l’étude des dipôles
R, L et C, il est possible, lors des travaux pratiques, de faire appel à des composants
intégrés ou non linéaires (filtres à capacité commutée, échantillonneur-bloqueur, diodes,
photorésistances, etc.) dès lors qu’aucune connaissance préalable n’est nécessaire.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Approximation des régimes quasi-stationnaires. L’ARQS sera présentée d’une façon qualita-
tive. On relie la condition d’application de
l’ARQS en fonction de la taille du circuit et
de la fréquence. L’origine théorique de cette
approximation sera discutée dans le cours
d’électromagnétisme en deuxième année.
La théorie générale des réseaux est hors
programme.
. ...................................................................................
Charge électrique, intensité du courant On justifie qualitativement que l’utilisation
électrique, bilan de charges, loi des nœuds. de grandeurs électriques continues est com-
patible avec la quantification de la charge
électrique. On donne l’ordre de grandeur
des intensités dans différents domaines
d’application.
L’intensité du courant électrique dans une
branche orientée de circuit est définie comme
le débit de charges à travers une section du

256
Chapitre Physique dans la première année TSI

conducteur.
La loi des nœuds traduit une conservation
de la charge en régime stationnaire. On ad-
met l’extension de cette loi aux régimes len-
tement variables.
La forme locale de l’équation de conserva-
tion de la charge électrique sera abordée en
classe de deuxième année.
. ...................................................................................
Potentiel, référence de potentiel, tension On donne l’ordre de grandeur des tensions
électrique, conventions d’orientation de la dans différents domaines d’application.
tension aux bornes d’un dipôle, loi de KIR-
CHHOFF des mailles.
La puissance électrique reçue par un dipôle.
Caractères générateur et récepteur.
. ...................................................................................

LXXIII.2 Éléments de circuits linéaires en régime continu ou quasi-


stationnaires

Cette partie aborde les lois de comportement reliant l’intensité et la tension pour les dipôles
modèles (résistance, condensateur, bobine, sources idéales). Il convient de signaler que la
mémorisation de toute formulation mathématique du théorème de MILLMAN est exclue.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Modélisation de dipôles : résistors (R), On cite les ordres de grandeurs des com-
condensateurs (C), bobines (L). posants R, L, C. Un comportement linéaire
Relation tension-courant. est décrit par une équation différentielle li-
néaire à cœfficients constants.
On signale que tous les éléments d’un cir-
cuit réel sont représentés par des modèles
dont les domaines de validité possèdent des
limites ; cet aspect est surtout vu en travaux
pratiques.
On affirme les relations : q = C u c et
di
uL = r i + L
dt
La première sera établie dans le cours
d’électromagnétisme en première année et
la seconde dans le cours d’électromagné-
tisme en deuxième année.

257
Programme de Physique en première année TSI

. ...................................................................................
Sources libres ou indépendantes, sources On définit les sources et on en donne des
liées ou contrôlées, décrites par un modèle exemples.
linéaire.
. ...................................................................................
Association des résistances et des capacités Le théorème de KENNELY est hors pro-
en série, en parallèle. gramme.
. ...................................................................................
Résistance de sortie, résistance d’entrée. On explique les conséquences des valeurs
de ces résistances pour un appareil de me-
sure ou un générateur sur le fonctionne-
ment d’un circuit.
On étudie l’influence des résistances d’en-
trée ou de sortie sur le signal délivré par un
générateur sur la mesure effectuée par un
appareil de mesure.
. ...................................................................................
Caractéristique d’un dipôle. Point de fonc- On étudie la caractéristique d’un dipôle
tionnement. pouvant être éventuellement non-linéaire.
. ...................................................................................
Ponts diviseurs de tension et de courant.
. ...................................................................................
Aspects énergétiques : énergie emmaga- On montre, par des considérations éner-
sinée dans un condensateur et dans une gétiques, que la charge d’un condensateur
bobine, puissance dissipée dans une résis-
tance (effet JOULE). et le courant qui traverse une bobine sont
continus en fonction du temps.
. ...................................................................................
Modélisations linéaires d’un dipôle actif : On montre à travers des exemples que
l’équivalence THEVENIN - NORTON per-
générateur de courant (représentation de met de simplifier l’étude des circuits.
NORTON) et générateur de tension (re-
présentation de THEVENIN) ; équivalence
entre les deux modélisations.
. ...................................................................................
Loi des nœuds exprimée en termes de po- La mémorisation de toute formulation ma-
tentiels ou théorème de MILLMAN. thématique du théorème de MILLMAN est
exclue.
. ...................................................................................

258
Chapitre Physique dans la première année TSI

LXXIII.3 Régime transitoire


Cette partie aborde l’étude des circuits linéaires du premier et du second ordre en régime
libre. Il s’agit avant tout de comprendre les principes des méthodes mises en œuvre et leur
exploitation pour étudier l’effet d’un système linéaire sur un signal. On mettra l’accent sur
la notion du régime transitoire et celle du régime permanent.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Étude des circuits RC, RL et RLC série sou- On écrit les équations différentielles sous
mis à un échelon de tension. Régime libre. les formes canoniques. Cette écriture est
Régime transitoire et régime permanent. l’occasion pour habituer les élèves à faire
Pulsation propre. Facteur de qualité. un rapprochement avec un autre phéno-
mène physique analogue.
On distingue, sur un relevé expérimental,
régime transitoire et régime permanent au
cours de l’évolution d’un système du pre-
mier ordre soumis à un échelon.
On détermine un ordre de grandeur de la
durée du régime transitoire. On met l’ac-
cent sur les analogies formelles et compor-
tementales entre les oscillateurs électriques
et mécaniques.
Activité numérique : mettre en œuvre la
méthode d’EULER à l’aide d’un langage
de programmation pour simuler la ré-
ponse d’un système linéaire du premier
ordre à une excitation de forme quel-
conque.
. ...................................................................................
Stockage et dissipation d’énergie. Bilan
énergétique. On réalise un bilan énergétique.
. ...................................................................................
Portrait de phase. On se contente de reconnaître le type de
régime transitoire à partir du portrait de
phase.
On peut utiliser un logiciel approprié pour
le tracé des portraits de phase.
. ...................................................................................

259
Programme de Physique en première année TSI

LXXIII.4 Régime sinusoïdal forcé


Cette partie aborde l’étude des circuits linéaires du premier et du second ordre en régime
forcé. Il s’agit avant tout de comprendre les principes des méthodes mises en œuvre et leur
exploitation pour étudier le comportement d’un signal traversant un système linéaire. On
mettra, en cours de mécanique, l’accent sur les analogies formelles et comportementales.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Signaux sinusoïdaux : amplitude, phase, Les concepts de régime transitoire et de ré-
pulsation, fréquence, valeur moyenne, va- gime sinusoïdal établi sont dégagés à partir
leur efficace, différence de phase entre deux de l’équation différentielle.
signaux synchrones. On justifie qualitativement l’intérêt des ré-
gimes sinusoïdaux forcés par leur rôle géné-
rique pour l’étude des régimes périodiques
forcés.
Le développement quantitatif sur l’analyse
de FOURIER sera vu en deuxième année.
. ...................................................................................
Représentation complexe d’une grandeur
sinusoïdale. On insiste sur la simplification apportée
par la notation complexe qui permet de
remplacer une équation différentielle par
une équation algébrique sur le corps des
nombres complexes.
On utilise la notation symbolique ( j ω ou
d
) pour une détermination rapide des ré-
dt
gimes sinusoïdaux établis ou des régimes
transitoires.
. ...................................................................................
Impédance et admittance complexes.
Associations série et parallèle.
Construction de FRESNEL.

. ...................................................................................
Loi des nœuds, loi des mailles, théorème de
MILLMAN.
. ...................................................................................
Étude du circuit LC. Activité numérique : mettre en évidence
Étude du circuit RLC série : résonance le rôle du facteur de qualité pour l’étude
de la résonance en élongation ou en ten-
du courant et de la tension aux bornes sion.
du condensateur, facteur de qualité, acuité
d’une résonance.

260
Chapitre Physique dans la première année TSI

. ...................................................................................
La notion de puissance réactive et le théo-
Stockage et dissipation d’énergie. rème de BOUCHEROT sont hors programme.
Puissance instantanée, puissance moyenne
en régime sinusoïdal forcé, grandeurs effi-
caces. Facteur de puissance (cos(ϕ)).
. ...................................................................................
Bilan énergétique du circuit RLC série et du
circuit LC. On fait remarquer que le condensateur et
la bobine ne participent pas au bilan éner-
gétique moyen en régime sinusoïdal forcé
alors qu’ils jouent un rôle essentiel pendant
le régime transitoire.
. ...................................................................................
Transfert maximal de puissance d’un géné-
rateur vers une impédance de charge : no-
tion de charge adaptée, résonance en puis-
sance.
. ...................................................................................

LXXIII.5 Filtrage linéaire


L’objectif principal de cette partie n’est pas de former les élèves aux aspects techniques des
calculs des fonctions de transfert et des tracés de diagrammes de BODE mais de mettre
l’accent sur l’interprétation des propriétés du signal de sortie connaissant celles du signal
d’entrée et d’appréhender le rôle central de la linéarité des systèmes utilisés.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Fonction de transfert. On utilise une fonction de transfert donnée
Gain en décibels, déphasage, diagramme de d’ordre 1 ou 2 (ou ses représentations gra-
BODE (amplitude et phase). fréquence(s) de phiques) pour étudier la réponse d’un sys-
coupure à -3 décibels, bande passante, fac-
teur de qualité. tème linéaire à une excitation sinusoïdale, à
une somme finie d’excitations sinusoïdales,
à un signal périodique.
On habitue les élèves à prévoir les compor-
tements asymptotiques à haute fréquence
et à basse fréquence avant tout calcul ex-
plicite de la fonction de transfert. On les
habitue aussi à interpréter les zones recti-
lignes des diagrammes de BODE en ampli-
tude d’après l’expression de la fonction de
transfert.

261
Programme de Physique en première année TSI

On utilise la forme canonique de la fonction


de transfert.
. ...................................................................................
Filtres du premier et du second ordre, pas- On habitue les élèves à choisir un modèle de
sifs ou actifs : comportements asympto-
tiques. filtre en fonction d’un cahier des charges.
On explicite les conditions d’utilisation
d’un filtre afin de l’utiliser comme moyen-
neur, intégrateur, ou dérivateur.
Les filtres actifs font appel à l’amplificateur
linéaire intégré. Celui-ci est supposé idéal
et en fonctionnement linéaire. On signale
le passage de l’expression de la fonction de
transfert à l’équation différentielle.
La synthèse des filtres est hors programme.
Capacité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation, l’ac-
tion d’un filtre sur un signal périodique
dont le spectre est fourni. Mettre en évi-
dence l’influence des caractéristiques
du filtre sur l’opération de filtrage.
. ...................................................................................
Mises en cascade de filtres linéaires. On explique l’intérêt, pour garantir leur
fonctionnement lors de mises en cascade,
de réaliser des filtres de tension de faible im-
pédance de sortie et forte impédance d’en-
trée.
. ...................................................................................

LXXIII.6 Amplificateur linéaire intégré


Cette partie est une introduction de l’amplificateur linéaire intégré (ALI), idéal, en régime
linéaire puis en régime saturé ; elle doit être perçue comme une découverte et ne pas donner
lieu à des dérives calculatoires.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
L’amplificateur linéaire intégré : On cite les ordres de grandeur du gain dif-
- Présentation, symbole, polarisation. férentiel statique et du temps de réponse.
- Caractéristique de transfert statique : les Les hypothèses du modèle idéal sont dé-
deux régimes de fonctionnement de l’ampli-
ficateur linéaire intégré. gagées, en faisant référence à l’impédance
d’entrée infinie, à l’impédance de sortie

262
Chapitre Physique dans la première année TSI

nulle, au gain différentiel statique infini,


une saturation de la tension de sortie, une
saturation de l’intensité de sortie et à l’ab-
sence de décalages constants en courant ou
en tension.
. ...................................................................................
Amplificateur linéaire intégré en ré- L’amplificateur linéaire intégré est supposé
gime linéaire : idéal.
. ...................................................................................
Exemples de fonctionnement d’un amplifi- On fait constater la nécessité d’une rétroac-
cateur linéaire intégré idéal : montage am- tion sur l’entrée inverseuse pour que le ré-
plificateur non inverseur, montage amplifi- gime linéaire soit possible.
cateur inverseur, suiveur (adaptation d’im-
pédance), dérivateur et intégrateur. Les limitations en tension, en courant et en
fréquence (slew-rate) ainsi que les défauts
seront vus exclusivement TP.
. ...................................................................................
Amplificateur linéaire intégré en ré- L’amplificateur linéaire intégré est supposé
gime saturé : idéal.
. ...................................................................................
Comparateur simple.
Comparateur à hystérésis : montage, carac-
téristique de transfert, bistabilité.
Application : multivibrateur astable.
. ...................................................................................

OPTIQUE
LXXIV
Cette partie traite de la formation des images dans les conditions de GAUSS et propose
une ouverture sur la notion de guidage de la lumière par une fibre optique. Son objectif
est de maîtriser les applications pratiques dans ces conditions. Il permet ainsi d’aborder
de nombreuses applications technologiques (lunette, appareil photographique, microscope,
optique d’un smartphone, etc.).
L’enseignement de l’optique géométrique, fondamentalement ancré sur l’expérience, pourra
être effectué pour l’essentiel dans le cadre de séances de travaux pratiques, au cours desquels
les élèves se familiarisent avec des montages simples. De cette approche expérimentale, com-
plétée avantageusement par l’utilisation de logiciels de simulation, on dégage et on énonce
quelques lois générales.
Le caractère de cet enseignement donne inévitablement au professeur l’occasion d’interroger
le concept de modèle en physique et d’en identifier les limites de validité, et aussi de faire ob-
server des phénomènes, telles les aberrations, dont le traitement est hors programme. On se

263
Programme de Physique en première année TSI

borne dans ces conditions à l’observation de ces phénomènes, en l’accompagnant éventuel-


lement d’un bref commentaire, mais on ne cherche pas à en rendre compte par une théorie
détaillée. Dans cet esprit, les élèves sont initiés à l’ensemble des aspects expérimentaux de
l’optique géométrique. Il convient ainsi de renforcer leur niveau sur le plan expérimental et
de présenter quelques notions théoriques. L’objectif est de ramener les élèves à maîtriser les
constructions géométriques et l’utilisation des relations de conjugaison, et de les préparer à
l’utilisation des composants dans le thème de l’optique ondulatoire en seconde année.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

connaître l’approximation de l’optique géométrique et les conditions de GAUSS ;


maîtriser les outils de l’optique géométrique (rayon lumineux, principe d’indépendance
des rayons lumineux, principe du retour inverse, relations de conjugaison) ;
caractériser une source lumineuse par son spectre ;
savoir utiliser les instruments de l’optique géométrique.

LXXIV.1 Approximation de l’optique géométrique


Cette partie a pour objectifs de classer les sources lumineuses selon leur spectre, de décrire
la propagation de la lumière dans le cadre de l’optique géométrique, d’énoncer les lois de
SNELL-DESCARTES et d’étudier quelques applications de ces lois.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Lumière : aspects particulaire et ondula-
toire. Énergie d’un photon.
. ...................................................................................
Présentation des sources lumineuses : lampes Aucune connaissance sur les sources de lu-
spectrales, sources de lumière blanche, la- mière, notamment les mécanismes d’émis-
ser et diode laser. sion n’est exigible.
Spectre. On caractérise une source lumineuse par
Modèle de la source lumineuse ponctuelle son spectre.
monochromatique. On relie la longueur d’onde dans le vide et
la couleur.
. ...................................................................................
On se limite aux milieux transparents, li-
Indice d’un milieu transparent. néaires, isotropes et homogènes.
. ...................................................................................
Phénomène de diffraction. Diffraction à L’approche de la diffraction est purement
l’infini. Approximation de l’optique géomé-
trique. descriptive et expérimentale, et envisagée
comme une propriété universelle des ondes
; l’objectif est ici d’introduire l’approxima-
tion de l’optique géométrique. On utilise la

264
Chapitre Physique dans la première année TSI

λ
relation θ ≃ entre l’échelle angulaire du
d
phénomène de diffraction et la taille carac-
téristique de l’ouverture.
. ...................................................................................
Notion de rayon lumineux, propagation La notion du rayon lumineux est l’occasion
pour mettre en valeur l’importance du mo-
rectiligne dans un milieu homogène, cas dèle dans la physique.
d’un milieu non homogène. Limite du mo-
dèle
. ...................................................................................
Lois de SNELL-DESCARTES : réflexion Le dioptre sphérique est hors programme.
et réfraction d’un faisceau lumineux, plan
d’incidence, lois de la réflexion, lois de la ré-
fraction, réfraction limite, réflexion totale.
. ...................................................................................
Étude du prisme : formules générales, On exploite l’unicité du minimum de dévia-
condition d’émergence, Déviation, mini-
mum de déviation, dispersion. tion et le principe du retour inverse pour
montrer l’égalité des angles d’incidence et
d’émergence.
. ...................................................................................
Fibre optique à saut d’indice. Cône d’accep- On fait remarquer que les rayons parvenant
tance. Dispersion intermodale d’une fibre à dans la fibre avec des angles d’incidence dif-
saut d’indice. férents suivent des chemins optiques (ou
modes) différents et qu’à chaque mode cor-
respond un temps de parcours entraînant
une dispersion intermodale.
On montre, en se limitant au cadre de l’op-
tique géométrique, que les signaux asso-
ciés aux rayons d’angles nul et maximal se
brouillent au bout d’une distance dont on
estimera l’ordre de grandeur.
. ...................................................................................

LXXIV.2 Formation des images dans les conditions de GAUSS


Cette partie traire de la construction des images dans les conditions de Gauss et de l’exploi-
tation des formules de conjugaison et de grandissement transversal de DESCARTES et de
NEWTON fournies.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Système optique centré. Notion de stigma- On admet le stigmatisme et l’aplanétisme

265
Programme de Physique en première année TSI

tisme et d’aplanétisme. dans les conditions de GAUSS.


On relie les conditions de GAUSS aux carac-
Miroir plan, relation de conjugaison. téristiques d’un détecteur.
Conditions de l’approximation de GAUSS.
. ...................................................................................
Miroir plan, relation de conjugaison, gran-
dissement transversal.
. ...................................................................................
Lentilles sphériques minces dans les condi- On insiste sur la construction des rayons lu-
tions de GAUSS : représentation symbo- mineux et sur les contraintes de distance
lique, propriétés du centre optique, foyers objet-image et de grandissement linéaire
principaux et secondaires, distance focale, pour le choix des lentilles de projection.
vergence, formation d’image ; mise en On montre que les constructions géomé-
œuvre d’un objet réel ou virtuel, à distance triques permettent d’obtenir les formules
finie ou infinie. de conjugaison et de grandissement.
Relations de conjugaison, grandissement On établit la condition D Ê 4 f ′ pour for-
transversal, grandissement angulaire. mer l’image réelle d’un objet réel par une
lentille convergente.
L’étude générale des systèmes centrés et
des systèmes catadioptriques est hors pro-
gramme.
La formule de GULLSTRAND est hors pro-
gramme.
. ...................................................................................
Miroirs sphériques dans les conditions de Les relations de conjugaison et de grandis-
sement des miroirs sphériques sont four-
GAUSS : propriétés du centre optique, nies.
foyers principaux et secondaires, distance
focale, vergence, formation d’image ; mise
en œuvre d’un objet réel ou virtuel, à dis-
tance finie ou infinie. Relations de conjugai-
son, grandissement transversal, grandisse-
ment angulaire.
. ...................................................................................

LXXIV.3 Modèles de quelques dispositifs optiques


Cette partie a pour objectif d’étudier quelques dispositifs optiques modélisés par une lentille
ou une association de lentilles.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Modèle de l’œil On modélise l’œil comme l’association
Modélisation, punctum proximum, punc- d’une lentille de vergence variable et d’un

266
Chapitre Physique dans la première année TSI

tum remotum, accommodation. Limite de capteur plan fixe. On dégage le rôle de l’œil
résolution. : processus d’accommodation, distance mi-
nimale de vision distincte, limite de résolu-
tion angulaire et vision de détails, champ
visuel.
Aucune question ne peut porter sur le fonc-
tionnement de l’œil.
. ...................................................................................
Modèle de l’appareil photographique On modélise l’appareil photographique
Modélisation, profondeur de champ. In- comme l’association d’une lentille et d’un
fluence de la focale, de la durée d’exposi- capteur.
tion, du diaphragme sur la formation de On compare des images produites par un
l’image. Rôle du capteur sur la qualité de appareil photographique numérique four-
cette image. nies et on discute l’influence de la focale, de
la durée d’exposition, du diaphragme sur la
formation de l’image et le rôle du capteur
sur la qualité de cette image.
. ...................................................................................
Lunette astronomique On modélise une lunette astronomique par
Constitution de la lunette astronomique, l’association d’un objectif et d’un oculaire.
système afocal, grossissement.
. ...................................................................................

MÉCANIQUE
LXXV
Le programme de mécanique en première année TSI se place dans le cadre de la physique
dite classique (non relativiste et non quantique). Chaque fois que c’est judicieux, on signale
les limites de la théorie classique et l’existence de théories relativistes et quantiques.
L’objectif du thème de mécanique est d’introduire progressivement quelques-uns des
concepts de base de la mécanique tridimensionnelle ainsi que les outils nécessaires, et
cela en accord avec les idées mises en œuvre dans l’enseignement de sciences industrielles.
Le programme ci-dessous est fondé sur l’introduction d’un objet conceptuel, "le point ma-
tériel". Cette notion permet d’une part de modéliser des "particules" quasi-ponctuelles au
mouvement desquelles on s’intéresse ; elle est d’autre part utilisable pour le centre d’inertie
d’un système.
Enfin, elle permettra ultérieurement l’analyse et l’étude du mouvement d’un système quel-
conque (solide, fluide), à l’aide d’une décomposition "par la pensée" en éléments matériels
considérés comme quasi-ponctuels.
L’enseignement de mécanique de première année est limité à l’étude du point matériel. Les
systèmes ouverts, par exemple faisant intervenir une masse variable (fusée...) sont hors

267
Programme de Physique en première année TSI

programme.

Les objectifs généraux de cette partie sont :

conduire de manière autonome l’étude d’un problème de mécanique : définir un système,


choisir un référentiel d’étude éventuellement non galiléen en évaluant les avantages et
les inconvénients de ce choix, choisir un système de repérage, procéder à un bilan com-
plet des forces appliquées, choisir une méthode de mise en équations lorsque plusieurs
méthodes sont possibles ;
modéliser une situation et prendre conscience des limites d’un modèle ou d’une théorie ;
identifier et utiliser des grandeurs conservatives ;
effectuer un bilan énergétique en mécanique ;
réaliser des constructions graphiques claires et précises pour appuyer un raisonnement
ou un calcul ;
comprendre la représentation des solutions dans un portrait de phase ;
utiliser divers outils (discussions graphiques, résolution analytique, résolution numé-
rique) pour discuter les solutions de la ou des équations différentielles modélisant l’évo-
lution temporelle d’un système ;
dégager les similitudes de comportement entre systèmes analogues par une mise en équa-
tion pertinente utilisant variables réduites et paramètres caractéristiques adimensionnés.

LXXV.1 Description et paramétrage du mouvement d’un point


Dans cette partie, il s’agit d’aborder la description et paramétrage du mouvement d’un point,
ce qui nécessite d’introduire les principaux systèmes de coordonnées : cartésiennes, polaires,
cylindriques et sphériques. Le but est de permettre aux élèves de disposer d’outils efficaces
sans formalisme excessif. Il convient de motiver l’étude par des exemples variés de mouve-
ments de systèmes réels assimilable à des points, afin de familiariser progressivement les
élèves avec l’algébrisation des grandeurs dans un contexte relevant de la physique et de fa-
miliariser les élèves progressivement avec les opérations de projection et de dérivation de
grandeurs vectorielles. Les mouvements rectilignes et circulaires, tirés par exemple d’expé-
riences de cours ou d’enregistrements photo ou vidéo, constituent une occasion pour habi-
tuer les élèves à la pratique des analyses qualitatives des comportements cinématiques de
systèmes réels assimilés à un point. Dans ce dernier cas, on réalise et on exploite quantita-
tivement un enregistrement vidéo d’un mouvement en étudiant l’évolution temporelle des
vecteurs vitesse et accélération.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Espace et temps classiques. On se limite à la description du mouve-
Référentiel d’observation. ment sans s’intéresser aux causes du mou-

268
Chapitre Physique dans la première année TSI

Caractère relatif du mouvement. Caractère vement.


absolu des distances et des intervalles de On précise la différence entre référentiel et
temps. repère.
On cite une situation où la description clas-
sique de l’espace ou du temps est prise en
défaut.
. ...................................................................................
Paramétrage d’un point en mouvement. On définit les coordonnées cartésiennes, cy-
Vecteurs position, vitesse et accélération. lindriques et sphériques, ainsi que les bases
Systèmes de coordonnées cartésiennes, cy- associées. On souligne que le paramétrage
lindriques, polaires et sphériques. et la base de projection doivent être adaptés
Vecteurs position, déplacement élémen- au problème posé.
taire, vitesse et accélération en coordon- On exprime à partir d’un schéma le dépla-
nées cartésiennes et cylindriques, vecteurs cement élémentaire dans les différents sys-
position et vitesse en coordonnées sphé-
riques. tèmes de coordonnées, on construit le tri-
èdre local associé et on en déduit géomé-
triquement les composantes du vecteur vi-
tesse en coordonnées, cartésiennes, cylin-
driques et sphériques.
. ...................................................................................
Exemples de mouvement : mouvement de On identifie les degrés de liberté d’un mou-
vecteur accélération constant, mouvement vement. On choisit un système de coordon-
rectiligne sinusoïdal, mouvement circulaire nées adapté au problème.
On traite en exercice l’exemple du mouve-
uniforme et non uniforme. ment hélicoïdal.
. ...................................................................................
Repérage d’un point dont la trajectoire est On situe qualitativement la direction du
connue. vecteur vitesse et du vecteur accélération
Expressions intrinsèques de la vitesse et pour une trajectoire plane. On exploite les
de l’accélération : coordonnée curviligne, liens entre les composantes du vecteur ac-
rayon de courbure, repère de Frenet. célération, la courbure de la trajectoire, la
Vitesse et accélération dans le repère de norme du vecteur vitesse et sa variation
Frenet pour une trajectoire plane. temporelle.
. ...................................................................................

LXXV.2 Dynamique du point matériel dans un référentiel galiléen, lois de


NEWTON
Dans cette partie, on vise à renforcer chez l’élève l’aptitude à conduire de manière autonome
l’étude d’un problème de mécanique : définir un système, choisir un référentiel d’étude
en évaluant les avantages et les inconvénients de ce choix, choisir un système de repérage,

269
Programme de Physique en première année TSI

procéder à un bilan complet des forces appliquées, choisir une méthode de mise en équations
lorsque plusieurs méthodes sont possibles. Un autre but de cette partie est de confronter
les élèves, à travers quelques exemples, aux subtilités de la modélisation d’une situation
physique et de prendre conscience des limites du modèle adopté.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Notions sur les quatre interactions fonda- On distingue les interactions de portée illi-
mentales. mitée de celles dont la portée est limitée à
la dimension du noyau atomique.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .On
. . . .définit
. . . . . . le
. . .point
. . . . . matériel
. . . . . . . . .comme
. . . . . . . un
. . . so-
..
Notion de point matériel. lide dont les dimensions sont négligeables
devant une distance caractéristique du sys-
tème.
. ...................................................................................
Quantité de mouvement d’un point maté- On affirme l’existence de référentiels gali-
riel. léens sans se préoccuper de les rechercher.
Les référentiels d’études sont supposés ga-
Référentiel galiléen. liléens.
. ...................................................................................
Notion de force. Les notions de force de gravitation, force
Force de gravitation, poids d’un corps, de COULOMB, tension d’un ressort, force
de frottement, force de Lorentz seront intro-
force électrostatique ou interaction cou- duites au fur et à mesure du besoin.
lombienne, tension du fil, force de rappel
élastique, réaction du support, force de LO-
RENTZ , force de frottement fluide linéaire.
Poussée d’ARCHIMÈDE.
Lois de NEWTON : loi de l’inertie, loi fon-
damentale de la dynamique du point maté-
riel, loi des actions réciproques
. ...................................................................................
Mouvement dans le champ de pesanteur
uniforme en l’absence de frottement.
. ...................................................................................
Modèles d’une force de frottement fluide. On exploite l’équation différentielle : ana-
Mouvement dans le champ de pesanteur lyse en ordres de grandeur, détermination
uniforme en présence de frottement fluide, de la vitesse limite, utilisation des résultats
obtenu par simulation numérique. On écrit
l’équation différentielle sous forme adimen-
sionnée. Activité numérique : tracer la
trajectoire d’un point matériel dans le
cas d’une chute en présence de frotte-
ments.

270
Chapitre Physique dans la première année TSI

. ...................................................................................
Tension d’un ressort. Pendule élastique.
Tension d’un fil. Pendule simple. Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, résoudre nu-
mériquement l’équation différentielle
du deuxième ordre non linéaire et mettre
en évidence le non-isochronisme des os-
cillations.
. ...................................................................................
Mouvement d’une particule chargée dans On justifie par un calcul d’ordre de gran-
un champ électrostatique et magnétique deur que le poids d’une particule chargée
est négligeable devant la force électroma-
uniforme indépendant du temps dans le gnétique.
vide.
. ...................................................................................

LXXV.3 Puissance et travail d’une force. Théorème de l’énergie cinétique


Cette partie vise à construire une démarche fondée sur la conservation de certaines gran-
deurs : effectuer un bilan énergétique en mécanique, identifier et utiliser des grandeurs
conservatives, réaliser des analyses graphiques ou numériques par exemple pour décrire un
comportement à partir d’une représentation graphique de l’énergie potentielle dans le cas
d’un mouvement conservatif.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Puissance et travail d’une force dans un On signale le caractère moteur ou résistant
référentiel. d’une force dans un référentiel.
On précise que la puissance dépend du ré-
Énergie cinétique. Théorèmes de l’énergie férentiel.
cinétique et de la puissance cinétique.
. ...................................................................................
Champ de force conservative, énergie po- On fonde le concept d’énergie potentielle
tentielle. sur l’expression du travail de la force consi-
Énergie mécanique. Théorème de l’énergie dérée.
mécanique. On calcule les énergies potentielles de pe-
santeur (g supposé constant), gravitation-
Mouvement conservatif. Intégrale première nelle, coulombienne, élastique.
de l’énergie.
. ...................................................................................
Application : utilisation d’une représenta- On s’intéresse à des mouvements à un seul
tion graphique de l’énergie potentielle. degré de liberté.
Positions d’équilibre d’un point matériel, Activité numérique : à l’aide d’un lan-

271
Programme de Physique en première année TSI

stabilité. Petits mouvements au voisinage gage de programmation, tracer du dia-


d’une position d’équilibre stable. gramme énergétique E m = E c + E p pour
un système conservatif.
. ...................................................................................

LXXV.4 Oscillateur linéaire à un degré de liberté


Dans cette partie, on aborde l’oscillateur linéaire à un degré de liberté amorti par frottement
visqueux en régime libre puis forcé, afin de comprendre les principes des méthodes mises
en œuvre et leur exploitation. L’évolution temporelle de l’oscillateur linéaire peut utiliser
divers outils (discussions graphiques, résolution analytique, résolution numérique) pour
discuter les solutions des équations différentielles. Les élèves sont amenés à comprendre
la représentation des solutions dans un portrait de phase et à en faire l’interprétation.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Régimes libres d’un oscillateur harmonique On met l’équation différentielle sous une
à un degré de liberté amorti par frottement forme canonique.
visqueux. On explique, à travers un exercice, la nature
Rôle de l’amortissement. Facteur de qua- du filtrage introduit par un dispositif méca-
lité. nique (sismomètres, amortisseurs, accéléro-
Oscillateur harmonique à un degré de li- mètre...).
berté amorti par frottement visqueux et On met l’accent sur les analogies formelles
soumis à une excitation sinusoïdale. Ré- et comportementales entre les oscillateurs
gime transitoire. Régime établi. Résonance électriques et mécaniques.
en élongation, en vitesse.
Analogie avec le dipôle RLC série.
. ...................................................................................
Portrait de phase. Il s’agit d’apprendre à lire, commenter et in-
terpréter un portrait de phase sans avoir be-
soin de la solution analytique : savoir s’il y
a ou non des frottements, identifier les po-
sitions d’équilibre stables ou instables, faire
le lien entre le caractère fermé d’un portrait
de phase et le caractère périodique du mou-
vement du point matériel.
. ...................................................................................

272
Chapitre Physique dans la première année TSI

LXXV.5 Théorème du moment cinétique


Cette partie vise à construire une démarche adéquate pour traiter certaines situations en
mécanique où la notion de moment cinétique est pertinente. À travers quelques exemples,
l’élève est amené à assimiler le sens concret des grandeurs, vectorielles ou scalaires, utilisées
; c’est notamment pour cela que le bras de levier est introduit. Comme souligné précédem-
ment, l’accent est mis sur l’identification des situations où le moment cinétique est conservé.

Programme Commentaires
. ...................................................................................
Moment cinétique d’un point matériel par On relie la direction et le sens du vecteur
rapport à un point et par rapport à un axe moment cinétique aux caractéristiques du
orienté. mouvement.
. ...................................................................................
Moment d’une force par rapport à un point On calcule le moment d’une force par rap-
et par rapport à un axe orienté. port à un axe orienté en utilisant le bras de
levier.
. ...................................................................................
Théorème du moment cinétique en un On insiste sur le fait que le théorème du mo-
point fixe dans un référentiel galiléen, théo- ment cinétique fournit, pour un point ma-
rème du moment cinétique par rapport à un tériel, une autre méthode pour obtenir des
axe fixe. résultats accessibles par la deuxième loi de
Conservation du moment cinétique. NEWTON ou par le théorème de l’énergie
cinétique.
. ...................................................................................
Application : pendule simple. Le pendule simple est un exemple qui per-
met de mettre en œuvre et de comparer sim-
plement différentes méthodes pour obtenir
l’équation du mouvement d’un point maté-
riel.
. ...................................................................................

LXXV.6 Mouvements dans un champ de forces centrales conservatives,


mouvement newtonien
Dans cette partie, on s’attend à voir une discussion qualitative de la nature de la trajectoire
sur un graphe donnant l’énergie potentielle effective. Pour établir les lois de KEPLER, on se
limite au cas de la trajectoire circulaire. Le caractère elliptique des trajectoires associées à
un état lié est simplement affirmé, puis on utilise les constantes du mouvement (moment
cinétique et énergie mécanique) pour exprimer l’énergie de la trajectoire elliptique en
fonction du demi-grand axe.
Programme Commentaires

273
Programme de Physique en première année TSI

. ...................................................................................
Champ de force centrale. Conservation du On définit une force centrale comme étant
moment cinétique. Mouvement plan. Loi une force dont le support passe par un point
des aires. fixe.
. ...................................................................................
Champ de force centrale conservative. L’énergie potentielle est introduite à partir
Énergie potentielle. Conservation de l’éner- du travail élémentaire de la force centrale
gie mécanique. Intégrale première de l’éner-
gie. considérée.
. ...................................................................................
Cas du champ newtonien. On assimile le champ gravitationnel d’un
Utilisation d’une représentation graphique astre à symétrie sphérique à celui d’une
de l’énergie potentielle effective pour les masse ponctuelle. Cette hypothèse sera jus-
interactions gravitationnelle et coulom- tifiée dans le cours d’électromagnétisme
bienne. (théorème de GAUSS).
Relation entre l’énergie mécanique et le La connaissance des formules de BINET, du
type de trajectoire : états liés, états de dif- vecteur excentricité et des invariants dy-
fusion. namiques de LAPLACE ou RUNGE-LENZ
Énoncé des lois de KEPLER. n’est pas exigible.
Nature des trajectoires dans le cas d’une À l’occasion de l’étude des mouvements
force attractive (ellipses, paraboles et hy- dans un champ gravitationnel, on souligne
perboles, existence de trajectoires circu- l’identité de la masse inerte et de la masse
laires). gravitationnelle. On traite l’interaction cou-
Vitesse de libération. lombienne et la diffusion de RUTHERFORD
Étude directe et propriétés particulières des en exercice.
trajectoires circulaires : satellite, planète,
relation entre énergie cinétique et énergie
potentielle, relation entre rayon et vitesse,
troisième loi de KEPLER. Satellite géosta-
tionnaire.
Étude des trajectoires elliptiques : relation
entre l’énergie mécanique et le demi grand
axe.
. ...................................................................................
Vitesses cosmiques : vitesse en orbite basse
et vitesse de libération. On exprime les vitesses cosmiques et on
donne leur ordre de grandeur en dyna-
mique terrestre.
. ...................................................................................

274
Chapitre Physique dans la première année TSI

LXXV.7 Dynamique dans un référentiel non galiléen


Dans cette partie, on vise à compléter la démarche à adopter pour l’étude d’un problème de
mécanique qui peut nécessiter de choisir un référentiel non galiléen. On introduit les forces
inertielles en précisant qu’elles ne résultent pas d’une interaction fondamentale. L’accent est
mis sur le mouvement de translation et le mouvement de rotation uniforme autour d’un axe
fixe.
L’élève doit être conscient que le choix d’un référentiel non galiléen peut dans certains cas
s’avérer plus judicieux.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Cinématique : À l’aide de la dérivée d’un vecteur de la base
Mouvement d’un référentiel par rapport à locale par rapport au référentiel absolu on
un autre. Cas particuliers du mouvement introduit la notion du vecteur instantané de
de translation et du mouvement de rota- rotation. On admet la relation fondamen-
tion uniforme autour d’un axe fixe. tale de la dérivation vectorielle.
Vecteur instantané de rotation d’un référen- La vitesse et l’accélération d’entrainement
tiel par rapport à un autre. Définition des sont interprétées comme la vitesse et l’accé-
vitesses et des accélérations dans les deux lération d’un point (point coïncidant) d’un
référentiels. référentiel par rapport à l’autre.
Lois de composition des vitesses et accéléra-
tions : vitesse d’entraînement, vitesse rela-
tive, accélération relative, d’entraînement
et de CORIOLIS. Application au mouve-
ment de translation et au mouvement de
rotation uniforme autour d’un axe fixe.
. ...................................................................................
Principe de la relativité galiléenne. Ré- On fait remarquer que les forces d’inertie
férentiels galiléens. : ne résultent pas d’une interaction mais du
Principe de la relativité galiléenne. Référen- caractère non galiléen du référentiel utilisé.
tiels galiléens. On insiste sur le fait que l’écriture des lois
Invariance galiléenne des forces d’interac- de la dynamique dans un référentiel non
tion. galiléen nécessite la connaissance de son
Lois de la dynamique du point en référen- mouvement par rapport à un référentiel ga-
tiel non galiléen. Forces d’inertie (pseudo- liléen.
forces). Les applications concernent uniquement le
cas où le référentiel entraîné est en trans-
lation ou en rotation uniforme autour d’un
axe fixe.
. ...................................................................................
Énergie potentielle d’entraînement. Carac- On précise les conditions dans lesquelles
tère galiléen approché de quelques de réfé- on peut considérer certains référentiels

275
Programme de Physique en première année TSI

rentiels d’utilisation courante : référentiel comme galiléen.


de COPÉRNIC, référentiel de KEPLER (hé-
liocentrique), référentiel géocentrique, réfé-
rentiel lié à la Terre.
. ...................................................................................
Applications : définition du poids d’un Les conséquences de la rotation de la Terre
point matériel. sur le mouvement relatif d’un point maté-
riel ainsi que l’effet de marée sont hors pro-
gramme.
. ...................................................................................

THERMODYNAMIQUE
LXXVI
Le programme de cet enseignement se répartit sur les deux années. En première année,
l’enseignement de la thermodynamique est limité à l’étude du corps pur.
Cet enseignement est fondé sur le concept de fonction d’état d’équilibre : les différents
concepts utilisés dérivent donc des fonctions d’état.
On définit notamment les capacités thermiques comme des dérivées partielles de l’énergie
interne et de l’enthalpie. Lorsque le système étudié ne relève pas du modèle du gaz parfait
ou du modèle d’une phase condensée incompressible et indilatable, les expressions des
équations d’état et des fonctions d’état doivent être fournies. Pour une grandeur extensive
A on note a la grandeur massique associée et A m la grandeur molaire associée.
Cette partie fait appel aux notions élémentaires sur les fonctions de deux variables : différen-
tielle, dérivées partielles. Il convient de savoir exprimer les principes de la thermodynamique
au cours d’une évolution infinitésimale.

On note le long du cours X comme variation de la grandeur ∆X entre deux états macrosco-
piques initial et final, δX une quantité élémentaire de la grandeur X et d X comme variation
élémentaire d’une grandeur d’état X .
Les objectifs généraux de cette partie sont :

définir un système qui permette de faire les bilans nécessaires à l’étude ;


réaliser des bilans d’énergie ;
faire le lien entre un système réel et sa modélisation ;
comprendre qu’il peut exister plusieurs modèles de complexité croissante pour rendre
compte des observations expérimentales ;
utiliser des tableaux de données ou des représentations graphiques complexes ;
orienter l’enseignement de la thermodynamique vers des applications industrielles
réelles grâce à l’utilisation des diagrammes.

276
Chapitre Physique dans la première année TSI

LXXVI.1 Descriptions microscopique et macroscopique d’un système à


l’équilibre
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Échelles microscopique, mésoscopique et On définit les trois échelles de description
macroscopique. Libre parcours moyen. de la matière.
On donne quelques ordres de grandeur de
libres parcours moyens.
. ...................................................................................
État microscopique et état macroscopique. On précise les paramètres nécessaires à la
description d’un état microscopique et d’un
état macroscopique sur un exemple.
. ...................................................................................
Distribution des vitesses moléculaires d’un On se limite à évoquer l’homogénéité et
gaz (homogénéité et isotropie). l’isotropie de la distribution des vitesses
Vitesse quadratique moyenne. moléculaires d’un gaz.
Pression cinétique. L’étude du gaz parfait sert à introduire le
Température cinétique. Exemples : gaz par- vocabulaire de la thermodynamique sans
3
fait monoatomique, E c = k B T et gaz par-
2
5
fait diatomique, E c = k B T . formalisme excessif : système homogène,
2
pression, température, équilibre thermody-
namique, variable extensive, variable inten-
sive, équation d’état, fonction d’état.
Un des objectifs du programme est de faire
apparaître ce qui est particulier au gaz par-
fait monoatomique, ce qui est généralisable
au gaz parfait et ce qui est généralisable aux
fluides réels.
Pour établir la relation entre la pression ci-
nétique et la vitesse quadratique moyenne,
on considère le cas d’un gaz parfait mono-
atomique où toutes les particules sont ani-
mées de la même vitesse égale à la vitesse
quadratique.
On utilise un modèle unidirectionnel avec
une distribution discrète de vitesse pour
montrer que la pression est proportionnelle
à la masse des particules, à la densité parti-
culaire et à la vitesse quadratique moyenne
au carré.

277
Programme de Physique en première année TSI

On calcule l’ordre de grandeur d’une vi-


tesse quadratique moyenne dans un gaz
parfait.
La loi de distribution des vitesses et le théo-
rème du VIRIEL sont hors programme.
. ...................................................................................
Système thermodynamique : définition du On définit ces systèmes et on en donne des
système, système ouvert, système fermé, exemples.
système isolé.
. ...................................................................................
État d’équilibre thermodynamique d’un On calcule la pression à partir d’une condi-
système soumis aux seules forces de pres- tion d’équilibre mécanique et on déduit
sion. la température d’une condition d’équilibre
Variables thermodynamiques d’états, pres- thermique.
sion, température, volume, équation d’état. On cite quelques ordres de grandeur de
Grandeur extensive, grandeur intensive. volumes molaires ou massiques dans les
conditions usuelles de pression et de tem-
Exemples du gaz parfait et d’une phase pérature.
condensée indilatable et incompressible.
Équation d’état d’un gaz parfait.
. ...................................................................................
Écart au modèle du gaz parfait. Notion de On compare le comportement d’un gaz réel
gaz réel. au modèle du gaz parfait sur des réseaux
d’isothermes expérimentales en coordon-
nées de CLAPEYRON ou d’Amagat.
L’équation d’état du gaz de VAN DER
WAALS peut être donnée.
. ...................................................................................
Cœfficients thermoélastiques On définit les cœfficients α ,β et χT .
. ...................................................................................

LXXVI.2 Statique des fluides dans un référentiel galiléen


Cette partie introduit sur le contexte de la statique des fluides le principe du découpage
d’un domaine physique (volume, surface) en éléments infinitésimaux et la sommation d’une
grandeur extensive (force) pour ce découpage.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Forces surfaciques, forces volumiques. On se limite au cas du champ de pesanteur
Champ de pression. Résultante de forces de uniforme.
pression. Équivalent volumique des forces On cite des ordres de grandeur des champs
de pression. de pression dans le cas de l’océan et de
l’atmosphère.

278
Chapitre Physique dans la première année TSI

. ...................................................................................
Équation fondamentale de la statique des On établit l’équation fondamentale de la
fluides dans le champ de pesanteur uni- statique des fluides projetée sur un axe en
forme. Forme locale de l’équation locale de écrivant la relation d’équilibre pour une
la statique des fluides. tranche élémentaire de fluide.
Cas d’un fluide incompressible et homo- Cette étude permet de justifier par un calcul
gène. d’ordre de grandeur que la pression dans un
Cas de l’atmosphère isotherme dans le mo-
dèle du gaz parfait. gaz est en général considérée comme uni-
forme en thermodynamique.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, étudier les va-
riations de température et de pression
dans l’atmosphère.
. ...................................................................................
Poussée d’Archimède. On admettra le théorème d’ARCHIMÈDE.
. ...................................................................................

LXXVI.3 Premier principe de la thermodynamique pour un système fermé


Concernant les bilans d’énergie abordés dans cette partie, les expressions des fonctions d’état
Um (T,Vm ) et Hm (T, P ) sont données si le système ne relève pas du modèle gaz parfait ou du
modèle de la phase condensée incompressible et indilatable.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Transformation thermodynamique subie
par un système.
Évolutions isochore, isotherme, isobare,
monobare, monotherme.
Notion de transformation quasi-statique et
de transformation réversible.
. ...................................................................................
Transferts thermiques. On distingue qualitativement les trois types
Transformation adiabatique. de transferts thermiques : conduction,
Thermostat, transformations monotherme convection et rayonnement.
et isotherme. On identifie dans une situation expérimen-
tale le ou les systèmes modélisables par un
thermostat.
. ...................................................................................
Énergie interne U d’un système, fonction Le premier principe est énoncé dans le cas
d’état thermodynamique. Extensivité de général faisant intervenir un terme d’éner-
l’énergie interne. gie mécanique macroscopique.

279
Programme de Physique en première année TSI

Premier principe de la thermodynamique : On souligne que le premier principe est un


∆U + ∆E m = Q + W . principe de conservation.
Forme infinitésimale :dU +d E m = δW +δQ On insiste sur la démarche pour évaluer le
Enthalpie d’un système, fonction d’état transfert thermique Q e et de travail W lors
thermodynamique. Extensivité de l’enthal- d’une évolution d’un système fermé.
pie. On fait le bilan de l’énergie interne (U ) et
Capacité thermique à volume constant. de l’enthalpie ( H ) pour des transformations
Capacité thermique à pression constante. simples tout en insistant sur la notion de
fonction d’état.
. ...................................................................................
Détente de JOULE – GAY LUSSAC. Détente L’énergie interne est utilisée d’une part
de JOULE – THOMSON. pour l’étude de la détente de JOULE – GAY
LUSSAC et d’autre part pour exprimer le
transfert thermique lors d’une évolution à
volume constant, notamment en chimie.
L’enthalpie est utilisée d’une part pour
l’étude de la détente de JOULE – THOM-
SON et d’autre part pour exprimer le trans-
fert thermique lors d’une évolution à pres-
sion constante, notamment en chimie.
On insiste sur l’intérêt de ces détentes pour
l’étude des fluides réels.
. ...................................................................................
Applications au gaz parfait. Lois de JOULE. On exprime l’énergie interne d’un gaz par-
Capacité thermique à volume constant et fait monoatomique à partir de l’interpréta-
capacité thermique à pression constante tion microscopique de la température.
dans le cas du gaz parfait. On exploite la propriété Um = Um (T ) pour
un gaz parfait et on exprime l’enthalpie
Hm (T ) du gaz parfait à partir de l’énergie
interne.
. ...................................................................................
Énergie interne et capacité thermique à vo- Pour les phases condensées, il s’agit sim-
lume constant d’une phase condensée in- plement d’utiliser la relation approchée :
compressible et indilatable. dU = C (T )d T .
Enthalpie et capacité thermique à pression On utilise simplement, en le justifiant, la re-
constante d’une phase condensée dans le lation approchée d H = C (T )d T en se limi-
modèle incompressible et indilatable. tant aux cas où on peut confondre C p et C V .
On donne quelques ordres de grandeur de
la capacité thermique massique.
. ...................................................................................
Approximation des phases condensées peu On interprète graphiquement la différence
compressibles et peu dilatables. de compressibilité entre un liquide et un
gaz à partir d’isothermes expérimentales.

280
Chapitre Physique dans la première année TSI

On justifie que l’enthalpie molaire Hm


d’une phase condensée peu compressible et
peu dilatable peut être considérée comme
une fonction de l’unique variable T .
. ...................................................................................

LXXVI.4 Deuxième principe de la thermodynamique pour un système fermé

Dans cette partie, on affirme que le second principe est un principe d’évolution. L’expression
de la fonction d’état entropie est systématiquement donnée et sa construction n’est pas un
objectif visé. On cite sans aucun développement quantitatif son interprétation en termes de
désordre statistique, de façon à faciliter une interprétation intuitive des bilans d’entropie.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
On interprète qualitativement l’entropie en
Entropie S , fonction d’état. Entropie créée, termes de désordre.
entropie échangée. Extensivité de l’entro-
pie.
. ...................................................................................
Énoncé du deuxième principe : ∆S = S éch +S créée On affirme que le second principe est un
P Qi
avec S éch = . principe d’évolution.
Ti
Forme infinitésimale d S = δS éch + δS créée On réalise le bilan d’entropie pour des
δQ
avec δS éch = pour une évolution mono- transformations particulières d’un système
To
therme. fermé et on analyse les causes d’irréversibi-
Variation d’entropie d’un système. lité.
On relie la création d’entropie à une ou plu-
Bilans entropiques. Notion de réversibilité. sieurs causes physiques de l’irréversibilité.
Expressions différentielles des fonctions
d’état.
. ...................................................................................
Pression et température thermodynamiques On affirme l’équivalence entre les défini-
tions thermodynamiques et les définitions
cinétiques de la pression et de la tempéra-
ture.
. ...................................................................................
Entropie d’un gaz parfait. Loi de LAPLACE.
Applications aux détentes de JOULE - GAY
LUSSAC et JOULE - THOMSON.

281
Programme de Physique en première année TSI

. ...................................................................................
Entropie d’une phase condensée dans le On utilise simplement la relation appro-
C (T )
modèle incompressible et indilatable. chée d S = d T en se limitant aux cas
T
où on peut confondre C P et C V .
. ...................................................................................
On affirme que le troisième principe est un
Troisième principe de la thermodynamique. principe de référence.
. ...................................................................................

LXXVI.5 Étude des machines thermiques


L’enseignement de la thermodynamique dans cette partie est orienté vers des applications
industrielles réelles et motivantes.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Machines dithermes : moteur thermique, On montre l’impossibilité de réaliser un mo-
machine frigorifique et pompe à chaleur. teur monotherme cyclique.
Application du premier principe et du On précise le sens des échanges énergé-
deuxième principe de la thermodynamique tiques pour un moteur et un récepteur ther-
aux machines dithermes. mique dithermes.
Diagrammes de CLAPEYRON et isentro- Outre l’étude générale des divers types de
pique. machines dithermes cycliques, on analyse
Rendement, efficacité. Théorème de CAR-
NOT. et on modélise une machine réelle au choix
en insistant sur la modélisation des évolu-
tions. Cette présentation ne fait l’objet de
l’acquisition d’aucune connaissance spéci-
fique exigible.
On donne quelques ordres de grandeur
des rendements des machines thermiques
réelles actuelles.
. ...................................................................................

ÉLECTROMAGNÉTISME
LXXVII
L’étude de l’électrostatique et de la magnétostatique est centrée sur les propriétés des
→− →

champs E et B et non sur les calculs. Aucune technicité de calcul n’est donc recherchée
dans l’évaluation des champs ; en revanche, on insiste sur la comparaison des propriétés

− →

respectives de E et B .
On montre sur des exemples que l’étude de l’électromagnétisme en régime statique n’est
pas un objectif en soi ; mais que c’est une discipline qui permet aussi de fournir des modèles

282
Chapitre Physique dans la première année TSI

mathématiques adaptables à de nombreux domaines.


Hormis le gradient, toute utilisation des opérateurs d’analyse vectorielle est exclue en
première année. On peut avantageusement utiliser un logiciel pour obtenir des cartes de
lignes de champ. En revanche, l’utilisation d’un logiciel de calcul formel pour calculer des
champs n’est pas un objectif du programme.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

maîtriser les notions de champ de scalaires, de champ de vecteurs et de flux d’un champ
de vecteurs ;
conduire des analyses de symétrie et d’invariance ;
calculer des champs à l’aide de propriétés de flux ou de circulation ;
utiliser la notion de moments électrique magnétique ;
évaluer les actions d’un champ électrostatique (respectivement magnétique) extérieur
sur un dipôle électrique (respectivement magnétique ou par analogie sur un aimant) ;
connaître ou savoir évaluer des ordres de grandeur.

LXXVII.1 Champ et potentiel électrostatiques


Les notions abordées dans cette partie sont centrées sur l’essentiel : distributions de charges,
champ et potentiel électrostatiques. L’accent est mis sur les propriétés intégrales du champ
et sur le théorème de GAUSS pour des situations présentant un haut degré de symétrie. Le
condensateur plan est introduit mais l’étude des conducteurs en équilibre électrostatique ne
relève pas du programme. Les analogies avec la gravitation sont centrées sur l’application
du théorème de GAUSS.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Loi de COULOMB dans le vide. On donne quelques ordres de grandeur de
Champ électrostatique créé par une charge valeurs de champs électrostatiques.
ponctuelle et par un ensemble de charges
ponctuelles. Principe de superposition.
. ...................................................................................
Distributions macroscopiques de charges On détermine la charge totale d’une distri-
réparties, densité volumique de charge. bution continue dans des situations simples.
Modélisation à l’aide d’une densité surfa-
cique ou linéique de charge.
Relation entre les densités de charges de
deux types de distributions modélisant une
même situation.
Recherche des plans de symétrie et d’an-
tisymétrie, recherche des invariances par
rotation, par translation, pour les distribu-
tions de charges.

283
Programme de Physique en première année TSI

. ...................................................................................
Circulation du vecteur champ électrosta- On montre le lien entre la circulation du
tique. Potentiel électrostatique. Expression champ électrostatique et le travail de la
de l’opérateur gradient en coordonnées car- force électrostatique.

− −−−→
tésiennes. Relation locale E = −grad(V ). On fait le lien avec la notion de potentiel
Topographie : lignes de champ, tube de utilisée dans le cours d’électrocinétique.
champ et surfaces équipotentielles. Sur des exemples de cartes de champ et
Propriétés de symétrie et d’invariance du de potentiel électrostatiques, on fait appa-
champ et du potentiel électrostatiques. raître le lien entre les propriétés de symé-
Caractère polaire du champ électrostatique. trie des sources (distributions de charges)
et celles de leurs effets (champ et potentiel).
On pourra pour cela utiliser un logiciel de
simulation ou de calcul formel.
Pour déterminer un champ électrostatique
à partir du potentiel, l’expression de l’opé-
rateur gradient est fournie dans le cas des
coordonnées sphériques et cylindriques.
. ...................................................................................
Applications : champ créé par un seg- Sur ces exemples, on met en évidence le fait
ment fini uniformément chargé en un point que le champ électrostatique en un point
de son plan médiateur, champ sur l’axe d’un des sources n’est pas défini lorsqu’elles sont
disque uniformément chargé, cas d’un plan modélisées par une densité surfacique ou li-
et d’un fil illimités, mise en évidence de la néique de charge.
discontinuité. Les relations de passages ne sont pas au
programme de première année. On donne
quelques ordres de grandeur de champs
électrostatiques.
. ...................................................................................
Flux du vecteur champ électrostatique. On admet le théorème de GAUSS.
Théorème de GAUSS. La notion d’angle solide est hors programme.
. ...................................................................................
Applications : champ et potentiel créés On met en évidence l’équivalence du champ
par un fil rectiligne et un plan, illimités et électrostatique d’une distribution à symé-
trie sphérique à celui d’une charge ponc-
uniformément chargés, par un cylindre illi- tuelle.
mité et une sphère, chargés uniformément
en surface et en volume.
. ...................................................................................
Analogie formelle avec le champ de gravita- On transpose le théorème de GAUSS au cas
tion : théorème de GAUSS pour le champ de la gravitation.
de gravitation.
Application : équivalence du champ de gra-

284
Chapitre Physique dans la première année TSI

vitation d’une distribution à symétrie sphé-


rique à celui d’une masse ponctuelle.
. ...................................................................................
Énergie potentielle électrostatique d’une On établit l’expression de l’énergie poten-
charge ponctuelle dans un champ électro-
statique extérieur. tielle d’une charge ponctuelle placée dans
un champ électrostatique extérieur.
. ...................................................................................

− −−−→
Relation entre la force et le gradient de On signale que la relation F = −grad(E p ),
l’énergie potentielle. tout comme le travail en mécanique, per-
met de définir le concept de force conser-
Énergie d’interaction d’un système de charges vative.
discret ou continu.
. ...................................................................................
Étude du condensateur plan dans le vide, On définit un condensateur plan dans le
expression de sa capacité. vide comme la superposition de deux distri-
Énergie d’un condensateur. butions surfaciques, de charges opposées.
Le calcul des forces exercées sur les conduc-
teurs à partir de l’énergie électrostatique
est hors programme.
. ...................................................................................

LXXVII.2 Dipôle électrostatique


Cette partie a pour objectifs, de définir le dipôle électrostatique modélisé par un doublet
rigide de deux charges ponctuelles, d’exploiter les propriétés de symétrie du modèle étudié et
d’étudier les effets d’un champ électrostatique extérieur sur un dipôle électrostatique rigide.
L’accent est mis sur les effets qualitatifs.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Dipôle électrostatique : définition et modé- On prend comme modèle un doublet rigide
lisation. Moment dipolaire. de deux charges ponctuelles +q et −q .
Tout calcul de potentiel électrostatique et
de champ électrostatique créés par un di-
pôle électrostatique est hors programme.
On évalue des ordres de grandeur du mo-
ment dipolaire dans le domaine microsco-
pique.
. ...................................................................................
On montre que l’action subie par le dipôle
Action d’un champ électrostatique exté- rigide se réduit à un couple de forces.
rieur uniforme sur un dipôle électrosta-

285
Programme de Physique en première année TSI

tique rigide.
Énergie potentielle d’un dipôle électrosta-
tique rigide dans un champ extérieur.
. ...................................................................................

LXXVII.3 Champ magnétostatique

Cette partie vise à relier le champ magnétique et ses sources ; l’accent est mis sur le
concept de champ vectoriel, l’analyse des symétries et des invariances, l’exploitation des
représentations graphiques et la connaissance d’ordres de grandeur.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
On donne quelques ordres de grandeur de
Distributions de courant électrique. Vec- courants électriques.
teur densité de courant volumique. Inten-
sité du courant. Relation entre l’intensité
du courant et le flux du vecteur densité de
courant volumique.
Modélisation à l’aide d’une densité surfa-
cique ou linéique du courant électrique.
Recherche des plans de symétrie et d’an-
tisymétrie, recherche des invariances par
rotation, par translation, pour les distribu-
tions de courant.
. ...................................................................................
Champ magnétostatique : loi de BIOT et On donne des ordres de grandeur de champs
SAVART pour les circuits fermés filiformes. magnétostatiques : au voisinage d’aimants,
Principe de superposition. dans une machine électrique, dans un ap-
Description d’un dispositif permettant de pareil d’IRM, dans le cas du champ magné-
réaliser un champ magnétique quasi uni-
forme. tique terrestre.
Le potentiel-vecteur est hors programme
en première année.
. ...................................................................................
Topographie : lignes de champ et tubes de Sur des exemples de cartes de champ ma-
champ. gnétique (cas d’un aimant droit, d’une spire
Propriétés de symétrie du champ magnéto- circulaire et d’une bobine longue), on fait
statique. Caractère axial du champ magné-
tostatique. apparaître le lien entre les propriétés de
symétrie des sources et celles du champ
créé. On peut comparer des spectres magné-

286
Chapitre Physique dans la première année TSI

tiques avec des cartes de champ tracées à


l’aide d’un logiciel.
. ...................................................................................
Exemples de calcul de champ magnétosta- On fait remarquer que le fil rectiligne illi-
tique : champs d’un segment, d’un fil recti- mité modélise un circuit fermé comportant
ligne illimité, d’une spire circulaire et d’un une portion rectiligne dont la longueur est
solénoïde à section circulaire en un point grande devant sa distance au point où le


de leurs axes. champ B est évalué. Aucune technicité de
calcul ne doit être recherchée.
. ...................................................................................
Flux du champ magnétostatique, conserva- On admet que le flux du champ magnéto-
tion du flux magnétique. statique se conserve à travers une surface
fermée.
. ...................................................................................
Circulation du champ magnétostatique, On admet le théorème d’AMPÈRE.
théorème d’AMPÈRE.
Applications : champ magnétostatique
créé par, un fil rectiligne infini de section
nulle, un fil rectiligne infini de section non
nulle, une nappe infinie de courant surfa-
cique, un solénoïde infini et une bobine to-
rique. Mise en évidence de la discontinuité.
. ...................................................................................

LXXVII.4 Dipôle magnétique

Cette partie a pour objectifs, de définir le moment magnétique d’une boucle de courant
plane en prenant comme modèle la spire circulaire, d’exploiter les propriétés de symétrie
du modèle étudié et d’étudier les effets d’un champ magnétostatique extérieur sur un dipôle
magnétique rigide.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Dipôle magnétique : définition et modélisa-
tion, moment magnétique. On modélise un dipôle magnétique par une
spire circulaire.
Tout calcul de champ magnétostatique créé
par un dipôle magnétique est hors pro-
gramme.
. ...................................................................................
Actions d’un champ magnétique extérieur On admet l’expression de la force dans le
uniforme sur un dipôle magnétique ou un cas d’un champ non uniforme.

287
Programme de Physique en première année TSI

aimant. Par analogie avec une boucle de courant,


on associe à un aimant un moment magné-
Positions d’équilibre et stabilité. tique.
. ...................................................................................

288
Chapitre Physique dans la première année TSI

ANNEXES

Liste de matériel
LXXVIII

Le standard national du matériel des CPGE donne la liste globale et détaillée du matériel
nécessaire à la mise en œuvre du programme de physique et chimie en ces classes.
Le tableau ci-dessous donne le matériel nécessaire à la mise en œuvre des pro-
grammes et que les élèves doivent savoir utiliser lors d’une évaluation pratique avec
l’aide d’une notice simplifiée. Une utilisation de matériel hors de cette liste lors
d’épreuves d’évaluation n’est pas exclue, mais elle doit obligatoirement s’accompa-
gner d’instructions appropriées et d’une introduction guidée suffisamment détaillée.

Goniomètre
Viseur à frontale fixe
Lunette auto-collimatrice
1/ Optique
Spectromètre à fibre optique
Laser à gaz et diode laser
Sources de lumière spectrales
Source de lumière blanche à condenseur

Oscilloscope numérique
Carte d’acquisition et logiciel dédié
Générateur de signaux électrique Basse Fréquence
2/ Électronique avec modulation interne en fréquence et sortie d’une
tension image de la fréquence
Alimentation stabilisée en tension
Multimètre numérique
Multiplieur analogique
Microcontrôleur

289
Programme de Physique en première année TSI

Capteur de force
Accéléromètre
Stroboscope
3/ Mécanique
Appareil photo numérique
Pendule simple et pendule pesant
Matériel de chute libre

Capteur de pression
Webcam avec logiciel dédié
Caméra thermique
4/ Thermodynamique
Thermomètre
Thermocouple
Thermistance
Capteur infra-rouge
Calorimètre
Machines thermiques dithermes

5/ Électromagnétisme Teslamètre
Balance de COTON

Outils mathématiques pour la physique


LXXIX

L’utilisation d’outils mathématiques est indispensable en sciences physiques. La capacité à


mettre en œuvre de manière autonome certains de ces outils mathématiques dans le cadre
des activités relevant de la physique fait partie des compétences exigibles à la fin de la
première année. Le tableau ci-dessous explicite ces outils ainsi que le niveau de maîtrise
attendu en fin de première année. Il est complété dans le programme de seconde année.
Cependant les situations dont la gestion manuelle ne relèverait que de la technicité sont
traitées à l’aide d’outils numériques (calculatrices, logiciels de calcul numérique).

290
Chapitre Physique dans la première année TSI

Programme Savoir-faire mathématiques exigibles


Équations algébriques :
Identifier les variables (inconnues) néces-
Systèmes linéaires de n équations à p incon-
saires à la modélisation du problème sous
nues.
forme d’un système d’équations linéaires. On
donne l’expression formelle des solutions
dans le seul cas n = p = 2.
Équations non linéaires. Représenter graphiquement une équation de
la forme f (x) = g (x) et on interprète graphi-
quement la ou les solutions.
Équations différentielles linéaires et non
linéaires :
Identifier l’ordre d’une équation différen-
Équations différentielles linéaires à cœffi-
tielle.
cients constants.
Forme canonique. Mettre l’équation sous forme canonique.
Équations différentielles linéaires du premier Trouver la solution générale de l’équation
ordre à cœfficients constants : y ′ = a y = f (x) sans second membre (équation homogène).
Équations différentielles linéaires du Trouver l’expression des solutions lorsque
deuxième ordre à cœfficients constants est constante ou de la forme A cos(ωt +ϕ) (en
y ′′ + a ′ + b y = f (x) utilisant la notation complexe).
Autres équations différentielles d’ordre 1 ou
2.
Exemples d’équations différentielles non li- Utiliser l’équation caractéristique pour trou-
néaires. ver la solution générale de l’équation sans se-
cond membre. Prévoir le caractère borné ou
non de ses solutions (critère de stabilité).
Trouver l’expression des solutions lorsque
f (x) est constante ou de la forme A exp(λx)
avec λ complexe. Trouver la solution de
l’équation complète correspondant à des
conditions initiales données. Représenter gra-
phiquement cette solution.
Obtenir une intégrale première d’une équa-
tion de Newton x ′′ = f (x) et l’exploiter
graphiquement. Séparer les variables d’une
équation du premier ordre à variables sépa-
rables.
Faire le lien entre les conditions initiales et le
graphe de la solution correspondante.

291
Programme de Physique en première année TSI

Fonctions : Fonctions usuelles. Exponentielle, logarithme népérien et dé-


cimal, cosinus, sinus, tangente, puissance
réelle.
Dérivée. Dérivée d’une fonction composée. Exponentielle, logarithme népérien et déci-
Dérivée temporelle d’une fonction, notation mal, cosinus, sinus, tangente, puissance réelle
dx (x → x a ).
.
dt
Développement limité d’une fonction d’une Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre un ou
variable au voisinage d’une valeur de la va- deux ; interpréter graphiquement.
riable. Formule de TAYLOR à l’ordre un ou
deux ; interprétation graphiquement
Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre un ou
deux ; interpréter graphiquement.
Connaître et utiliser les développements limi-
tés à l’ordre 1 des fonctions :(1 + x)α ; exp(x)
; ln(1 + x) et à l’ordre 2 des fonctions cos(x)
et sin(x)
Primitive et intégrale. Interpréter l’intégrale comme une somme de
contributions infinitésimales, en lien avec la
méthode des rectangles en mathématiques.
Valeur moyenne. Exprimer la valeur moyenne sous forme
d’une intégrale. Connaître la valeur moyenne
sur une période des fonctions cos(x) ;sin(x) ;
cos2 (x) et sin2 (x)
Représentation graphique d’une fonction. Déterminer un comportement asymptotique
; rechercher un extremum local. Utiliser des
échelles logarithmiques ; identifier une loi de
puissance à une droite en échelle log − log.

292
Chapitre Physique dans la première année TSI

Géométrie dans R2 et R3 :
Vecteurs et système de coordonnées. Exprimer les coordonnées d’un vecteur dans
une base orthonormée. Utiliser les systèmes
de coordonnées cartésiennes, cylindriques et
sphériques.
Projection d’un vecteur et produit scalaire, Interpréter géométriquement le produit sca-
interprétation géométrique. laire et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée.
Produit vectoriel, interprétation géomé- Interpréter géométriquement le produit vec-
trique. toriel et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée
directe. Utiliser la bilinéarité et le caractère
antisymétrique du produit vectoriel.Faire le
lien avec l’orientation des trièdres.
Produit mixte. Utiliser la bilinéarité et le caractère symé-
trique du produit scalaire.
Notions de dérivée temporelle d’un vecteur
dans un référentiel donné.
Transformations géométriques, symétries
par rapport à un plan, translations et
rotations de l’espace.
Courbes planes. Courbes planes paramétrées.
Longueurs, aires et volumes classiques. Bary- Utiliser les symétries par rapport à un plan,
centre d’un système de points. les translations et les rotations de l’espace.
Utiliser leur effet sur l’orientation de l’espace.
Reconnaître l’équation cartésienne d’une
droite, d’un cercle. Utiliser la représentation
polaire d’une courbe plane ; utiliser un gra-
pheur pour obtenir son tracé.
Identifier une ellipse à l’aide de
sa représentation paramétrique
(x = a cos(ωt ), y = a cos(ωt − ϕ)) et la
tracer dans les cas particuliers :ϕ = 0
,ϕ = π/2 et ϕ = π
Citer les expressions du périmètre d’un
cercle, de l’aire d’un disque, de l’aire d’une
sphère, du volume d’une boule, du volume
d’un cylindre.
Énoncer la définition du barycentre. Utili-
ser son associativité. Exploiter les symétries
pour prévoir la position du barycentre d’un
système homogène.

293
Programme de Physique en première année TSI

Trigonométrie :
Angle orienté, convention d’orientation des Définir une convention d’orientation des
angles d’un plan (euclidien). Lecture des angles d’un plan (euclidien) et lire des angles
lignes trigonométriques dans un triangle rec- orientés. Relier l’orientation d’un axe de ro-
tangle, cas des petits angles. tation à l’orientation positive des angles d’un
plan perpendiculaire à cet axe
Fonctions cosinus, sinus et tangente. Utiliser le cercle trigonométrique et l’inter-
prétation géométrique des fonctions cosinus,
sinus et tangente comme aide-mémoire : re-
lation cos2 x +sin2 x = 1 ;relations entre fonc-
tions trigonométriques et toutes relations du
type cos(π±x) et cos(π/2−±x) parités, pério-
dicité, valeurs des fonctions pour les angles
usuels. Citer les formules d’addition et de du-
plication des cosinus et sinus ; utiliser un for-
mulaire dans les autres cas.
Notation complexe, utilisée pour la résolu- Calculer et interpréter géométriquement la
tion de l’équation différentielle linéaire du se- partie réelle, la partie imaginaire, le module
cond ordre à coefficients constants dont le se- et l’argument d’un nombre complexe.
cond membre est une fonction sinusoïdale du
temps.
Analyse vectorielle :
Gradient d’un champ scalaire, lien entre le On fait le lien entre le gradient et la différen-
gradient et la différentielle. On fait le lien tielle.
entre le gradient et la différentielle.
Citer l’expression de la différentielle en fonc-
tion des dérivées partielles.
Citer l’expression du gradient en coordon-
nées cartésiennes ; utiliser un formulaire
fourni en coordonnées cylindriques ou sphé-
riques.
Utiliser le fait que le gradient d’une fonction
f est perpendiculaire aux surfaces iso- f et
orienté dans le sens des valeurs de f crois-
santes.

294
Chapitre Physique dans la première année TSI

Outils numériques pour la physique


LXXX

La prise en compte de l’enseignement de l’informatique en sciences physiques est un défi


important pour notre système éducatif. L’introduction d’activités numériques dans le pro-
gramme des classes préparatoires prend en compte l’importance des sciences numériques
dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation et de la
modélisation.

En sciences physiques, l’utilisation des outils numériques de codage en langage Python


est centrée sur la découverte de cet outil de programmation et l’exploitation de fonctions
extraites de ses diverses bibliothèques. Python - muni de ses nombreuses bibliothèques - est
devenu le langage de référence dans les classes préparatoires scientifiques. Il peut être utilisé
comme : simple calculatrice, outil de résolution, visualisation graphique (avec Matplotlib),
simulation numérique (NumPy/SciPy), calcul formel (SymPy), réalisation d’interface gra-
phique (TKinter, PyQt · · · ), production de sites, · · ·
Les activités numériques de codage fixées dans ce programme permettent aux élèves de dé-
velopper des connaissances et des savoir-faire utiles à la physique comme le raisonnement,
la logique ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.
Le tableau ci-dessous explicite les outils relatifs aux activités numériques ainsi que les
savoir-faire exigibles en fin de première année. Il sera complété dans le programme de
physique de seconde année.

Programme Savoir-faire exigibles

1. Outils numériques
Représentation graphique d’un nuage de Utiliser les fonctions de base de la bi-
points. bliothèque matplotlib pour représenter un
nuage de points
Représentation graphique d’une fonction. Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer la courbe re-
présentative d’une fonction.
Courbes planes paramétrées Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer une courbe
plane paramétrée.

295
Programme de Chimie en première année TSI

2/ Équations algébriques :

Résolution d’une équation algébrique ou Déterminer, en s’appuyant sur une représen-


d’une équation transcendante : méthode di- tation graphique, un intervalle adapté à la re-
chotomique. cherche numérique d’une racine par une mé-
thode dichotomique.
Mettre en œuvre une méthode dichotomique
afin de résoudre une équation avec une pré-
cision donnée. Utiliser la fonction bisect de
la bibliothèque scipy.optimize (sa spécifica-
tion étant fournie).
3/Intégration – Dérivation
Calcul approché d’une intégrale sur un seg- Mettre en œuvre la méthode des rectangles
ment par la méthode des rectangles. pour calculer une valeur approchée d’une in-
tégrale sur un segment.
Calcul approché du nombre dérivé d’une Utiliser un schéma numérique pour détermi-
fonction en un point. ner une valeur approchée du nombre dérivé
d’une fonction en un point
4/ Équations différentielles
Équations différentielles d’ordre 1. Mettre en œuvre la méthode d’EULER expli-
cite afin de résoudre une équation différen-
tielle d’ordre 1.
Équations différentielles d’ordre supérieur ou Transformer une équation différentielle
égal à 2 d’ordre n en un système différentiel de n
équations d’ordre 1.
Utiliser la fonction odeint de la bibliothèque
scipy.integrate (sa spécification étant four-
nie).

296
Chapitre Chimie dans la première année TSI

5/Probabilités – statistiques
Variable aléatoire. Utiliser les fonctions de base des biblio-
thèques random et/ou numpy (leurs spéci-
fications étant fournies) pour réaliser des ti-
rages d’une variable aléatoire.
Utiliser la fonction hist de la bibliothèque
matplotlib.pyplot (sa spécification étant
fournie) pour représenter les résultats d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Déterminer la moyenne et l’écart-type d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Régression linéaire. Utiliser la fonction polyfit de la bibliothèque
numpy (sa spécification étant fournie) pour
exploiter des données. Utiliser la fonction
random.normal de la bibliothèque numpy
(sa spécification étant fournie) pour simuler
un processus aléatoire.

297
Programme
de Chimie
en première année TSI
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Programme de Chimie en première année TSI

Préambule

Objectifs de formation en chimie


LXXXI
La révision des programmes de chimie des classes préparatoires vise à mettre l’accent sur
les particularités des méthodes et démarches de cette science, en insistant particulièrement
sur la pratique expérimentale et l’activité de modélisation. Le programme réserve une place
importante aux concepts dans une perspective concrète et contextualisée. Le but est de
donner aux élèves une vision attrayante de la chimie, avec une bonne compréhension des
phénomènes étudiés. Ce programme de chimie ambitionne de faire percevoir aux élèves
la portée unificatrice et universelle des lois et concepts de la chimie. Il aspire aussi à leur
faire sentir les spécificités de la démarche de modélisation visant à établir un lien entre
le « monde des faits » et le « monde des modèles ». Cependant, la mise en équation et la
résolution mathématique des situations ne doivent pas prendre le dessus sur la compréhen-
sion des phénomènes chimiques. Un autre point fort de la chimie, qu’il est bon de souligner,
est sa connexion intime avec les autres disciplines scientifiques comme par exemples la
physique et la biologie. Il convient que les problématiques abordées, les illustrations et les
applications prennent largement appui sur des transformations chimiques rencontrées dans
la vie courante, au laboratoire, en milieu industriel ou dans le monde du vivant.

Ce programme attache une grande importance à l’instauration d’une continuité suffisante


entre le programme de chimie des classes préparatoires et ceux des classes antérieures. D’un
autre côté le programme est bâti de sorte que les connaissances et les savoir-faire des élèves
soient compatibles avec la suite de leur formation dans le système des écoles d’ingénieurs ou
le cas échéant dans l’enseignement universitaire. D’ailleurs un soin particulier a été accordé
aux passerelles entre l’enseignement universitaire et le système des classes préparatoires.

La filière TSI, accueille des élèves issus de l’enseignement technique. Ce sont des élèves
habitués au concret et il est toujours plus facile pour eux de partir du particulier vers le
général. Cette particularité se reflète dans le contenu du programme de chimie de cette filière.

L’enseignement de la chimie, comme matière à part, permet aux élèves l’acquisition de


notions théoriques, du savoir-faire expérimental mettant en jeu les techniques et les outils
de modélisation et de simulation de base et la connaissance de certaines applications qui
présentent ou illustrent les concepts et les notions fondamentaux de la chimie. L’objectif
est d’amener les élèves à acquérir des connaissances de base en chimie et des savoir-faire
théoriques et expérimentaux, leur permettant d’accéder à un niveau de base suffisant pour
continuer leur formation ultérieure dans les meilleures conditions, et aborder ainsi avec sé-
rénité leurs futures activités scientifiques ou professionnelles. Dans l’immédiat la formation

300
Chapitre Chimie dans la première année TSI

reçue permettra aux élèves d’être mieux armés pour affronter avec confiance les différents
concours qui leurs sont destinés. Les passerelles jetées entre les classes préparatoires et
l’université permettront à certains élèves d’intégrer l’enseignement universitaire.
L’accent sera mis sur la démarche scientifique, fondée sur des savoirs théoriques et des
savoir-faire pratiques. L’approche expérimentale est censée développer chez l’élève des qua-
lités inhérentes à toute science expérimentale, comme l’observation, la rigueur, la créativité,
l’esprit d’initiative, et le sens critique. Dans ce sens, l’enseignement de la chimie est renforcé
par une réhabilitation de la formation expérimentale des élèves à travers les travaux pra-
tiques (TP) et les expériences de cours. Cette mesure vise à renforcer le côté expérimental
chez l’élève et à le familiariser, le plus possible, avec les méthodes et le matériel utilisés en
chimie.
Dans les cours, on tâchera à montrer que la chimie est une science vivante en multipliant
les exemples tirés des différentes productions industrielles de la chimie ou des transfor-
mations chimiques qui se déroulent dans la nature. La mise en équation et la résolution
mathématique des situations ne doivent pas prendre le dessus sur la compréhension des
phénomènes chimiques. Un autre point fort de la chimie, qu’il est bon de souligner, est sa
connexion intime avec les autres disciplines scientifiques comme par exemples la physique
et la biologie.
L’enseignement de la chimie est enrichi par l’introduction d’activités numériques qui per-
mettront d’aborder de nombreux champs de la discipline. Cette introduction prend en
compte la place nouvelle des sciences numériques dans la formation des scientifiques no-
tamment dans le domaine de la simulation. Dans cet esprit, la prise en compte de capacités
de codage en langage Python dans la formation des élèves de 1ère année TSI inclue l’utilisa-
tion de fonctions extraites de diverses bibliothèques. Elle vise à une meilleure appréhension
des principes mis en œuvre par les différents logiciels de traitement des données dont l’uti-
lisation est par ailleurs toujours recommandée. Elle a aussi pour objectif de mobiliser ces
capacités dans un contexte concret, celui de la chimie. Cette formation par le codage permet
également de développer des capacités utiles à la chimie comme le raisonnement, la logique
ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples. Ces activités offrent
aux élèves la possibilité :

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, permettant de décrire plus finement
le monde réel ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de chimie ;

301
Programme de Chimie en première année TSI

d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus
thématiques. Deux activités numériques sont associées au thème « Mesures et incerti-
tudes ». Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informa-
tique en langage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces
élèves, un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation
familier à l’élève en cours d’informatique. Les outils numériques développés pourront être
largement appliqués lors des différentes activités d’enseignement et particulièrement lors
des évaluations écrites et orales réalisées en classe.

Avec un code préalablement écrit, le professeur et l’élève pourront mettre en œuvre les
outils numériques :

avant une activité pour la préparer : estimer une incertitude, ajuster des valeurs ex-
périmentales, comparer des prévisions théoriques et des observations expérimentales,
prolonger informatiquement l’expérience, préparer un exercice, réaliser une illustration
(calcul, courbe, animation,...) ;
pendant l’activité : faire un exercice, présenter une illustration ... ;
après l’activité : rédiger un compte-rendu.

En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que celui-
ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des enseigne-
ments. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de calcul
formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.
L’esprit de la démarche scientifique adoptée dans l’exécution du programme de chimie, em-
preinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute question
du programme :

de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des
paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
d’en rechercher l’impact pratique ;
de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la

302
Chapitre Chimie dans la première année TSI

science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus
d’études dans les grandes écoles.

Repères pour l’enseignant


LXXXII
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entrainement et l’approfondissement ;
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;
valoriser l’approche expérimentale ;
contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;
procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques et l’informatique, commun à tous les élèves de la
voie TSI ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

Communication à l’écrit et à l’oral


LXXXIII
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des
objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa
classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et les savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou à
la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou de
travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la commu-
nication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

303
Programme de Chimie en première année TSI

Évaluation des élèves


LXXXIV
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche
de collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat
d’un élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une
décision quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; for-
matif et sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que
définis par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration
d’une situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large
pour apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation
avec les objectifs de formation et les performances attendues des élèves.

Rappelons que la voie TSI s’adresse aux élèves présentant des bases solides dans les disci-
plines scientifiques et technologiques et intéressés par une approche des sciences fondamen-
tales basées sur l’expérimentation et la modélisation, désirant comprendre le fonctionnement
des différents objets et ayant des facilités pour la manipulation. Il va de soi que les spécifi-
cités de cette voie doivent se retrouver dans le contenu des deux approches, théorique et
expérimentale, ainsi que dans l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les pratiques
d’évaluation doivent respecter l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève moins à ré-
soudre les équations qu’à les poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère
théorique que pratique.

Organisation des programmes


LXXXV
Le programme de chimie est organisé en deux parties « Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».

Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les


objectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des
savoir-faire attendus.

La seconde partie, intitulée " Contenus thématiques ", est structurée autour de trois thèmes.
Elle met en valeur les éléments clefs constituant l’ensemble des savoirs et des savoir-faire
dont l’assimilation par les élèves est requise. Il est recommandé d’aborder les items de cette
partie qui se prêtent à l’exercice, par une approche expérimentale démonstrative ou par
une simulation numérique. L’expérience de cours démonstrative menée par l’enseignant

304
Chapitre Chimie dans la première année TSI

pendant le cours éveillerait la curiosité des élèves et susciterait un questionnement actif


et collectif, ce qui permettrait de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation.
Le choix des thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la
responsabilité du professeur.
Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte des contraintes liées à
la formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle nationale, il est
impératif de suivre la progression des trois thèmes de cette partie dans l’ordre suivant :

1. Chimie des solutions aqueuses ;


2. Évolution temporelle d’un système chimique ;
3. Relations entre la structure des entités chimiques et les propriétés physiques
macroscopiques.

L’ordre d’exposition, dans chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du pro-
fesseur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.
Trois annexes sont consacrées :

au matériel de chimie nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;


aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de chimie à la fin de l’année de la classe de
TSI.

Formation expérimentale
La chimie, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théoriques
et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’entraîner
et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques leur
apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et tech-
nologiques étudiés et développent leurs savoir et savoir-faire expérimentaux. Ils permettent
ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les élèves un
moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi des notions et des concepts.

D’un autre côté l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de
réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à
le réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des
résultats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées.

305
Programme de Chimie en première année TSI

Une séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement
dite, mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le
professeur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

Objectifs de la formation expérimentale


LXXXVI
Le programme de chimie introduit les activités expérimentales avec deux principaux objec-
tifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts qui
permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif de
préparation à l’évaluation des savoir et savoir-faire expérimentaux acquis et par la suite au
monde professionnel.

À ce propos, le programme de chimie souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;
de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,
schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en chimie y comprises les plus récentes) ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entrainement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.

Effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :

à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;


à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

306
Chapitre Chimie dans la première année TSI

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une expérience bien choisie permet-
tant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à des lois simplifi-
catrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre différents domaines
de la chimie, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience sont indissociable-
ment liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la leçon. Le choix des
thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité
du professeur.
les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoir et savoir et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine
de la mesure et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de
protocoles simples associés à la mesure des grandeurs physiques ou chimiques les plus
souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

o de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;
o de faire utiliser le matériel sophistiqué (carte d’acquisition, pH-mètre-millivoltmètre,
spectrophotomètre à fibre optique · · · ) de façon consciente. La mesure effectuée avec
l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux doivent
être clairs pour les élèves ;
o d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être motivées et pas seulement être dérivées du fait qu’ils veulent
minimiser l’effort à fournir ;
o de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait de faire
la théorie avant le TP ou les laisser découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

Il est important de préciser par écrit, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maitrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

Organisation de la formation expérimentale


LXXXVII
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de

307
Programme de Chimie en première année TSI

travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une notice succincte,
figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel » du présent programme. Son placement en
annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à la formation expérimentale,
est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pratiques dédiées à un appareil
donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences techniques associées.

LXXXVII.1 Mesures et incertitudes

La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi donnée. Ce thème intitulé « Mesures et
incertitudes» vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un proces-
sus de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront en-
suite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.
En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années pré-
paratoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.
Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème «mesures et incerti-
tudes». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales,
différents effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des
incertitudes-types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. Notion d’incertitude. Incertitude- à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
type. ments ou à la méthode de mesure.
Erreur ; composante aléatoire et compo- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
sante systématique de l’erreur. Notion d’in- type par une approche statistique (évalua-
certitude, incertitude type. tion de type A).
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
pagation des incertitudes. Écart normalisé. type par une autre approche que statistique
Évaluation d’une incertitude-type. (évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.

308
Chapitre Chimie dans la première année TSI

. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à
l’aide d’une somme, d’une différence, d’un
produit ou d’un quotient.
Comparer entre elles les différentes contri-
butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart
normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et
le résultat attendu par une modélisation.
. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de
variation des valeurs expérimentales
de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

309
Programme de Chimie en première année TSI

LXXXVII.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie


L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de tra-
vaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.
La prévention des différents risques repose, d’une part, sur la mise en sécurité des installa-
tions électriques, mécaniques, thermodynamiques, . . . et des matériels exploités et, d’autre
part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation ou lors d’opération sur ou à
proximité des différentes installations.
Dans le laboratoire de chimie on insistera sur le respect des règles générales de sécurité.
Chaque fois qu’un produit chimique est utilisé, son pictogramme est précisé et sa significa-
tion est clairement indiquée, ainsi que les phrases H (H de Hazard/danger) et les phrases
P (prévention). Les phrases H remplacent les anciennes phrases R et décrivent les risques
d’une substance. Les phrases P (prévention) remplacent les anciennes phrases S et spécifient
les mesures de sécurité qui doivent être suivies lors de la manipulation de ces substances. Des
savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au laboratoire
de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.
Développer une attitude autonome dans la
prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-
tions de danger (H) et conseils de prudence
(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et
le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion. . .

310
Chapitre Chimie dans la première année TSI

. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-
Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.
être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-
pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures
ou de gelures localisées potentiellement
graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de
Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des
pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-
ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.
. ...................................................................................
Risque sonore
. ...................................................................................
Le bruit au travail constitue une nuisance Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
majeure et peut provoquer des surdités nores, sonores ou ultrasonores.
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.
. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs
modes opératoires, celui qui minimise les
impacts environnementaux.
. ...................................................................................

311
Programme de Chimie en première année TSI

LXXXVII.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des sujets,
des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des expériences de
cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du professeur : les thèmes
proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci peuvent être remplacés par tout
thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux connaissances du programme
de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux objectifs fixés par le programme
et permettre aux élèves de développer les connaissances et les savoir-faire nécessaires.
Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux développées à travers les objectifs des
différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux épreuves d’évaluation, écrites et
expérimentales, en classe et éventuellement aux concours. Elles peuvent faire l’objet de
questions aux épreuves écrites et orales.
Rappelons qu’à travers les thèmes des travaux pratiques, il faudra procéder à l’évaluation
des incertitudes et leur propagation à l’aide d’un langage de programmation.

No Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

Solutions aqueuses

Sélectionner et utiliser le matériel adapté à la


précision requise.
Distinguer les instruments de verrerie In et Ex.
Initiation aux TP de chi-
Préparer une solution de concentration en
mie. Préparation de solu-
1 masse ou en quantité de matière donnée à par-
tions aqueuses.
tir d’un solide, d’un liquide, d’une solution de
composition connue avec le matériel approprié
Utiliser les méthodes et le matériel adéquats
pour transférer l’intégralité du solide ou du li-
Dosages pH-métrique et quide pesé.
2 conductimétrique acide
fort/base forte (choix Utiliser les appareils de mesure (masse, pH,
d’un indicateur de fin de conductance) en s’aidant d’une notice.
réaction). Étalonner une chaîne de mesure si nécessaire.
Mise en œuvre de dosages, direct et indirect.

312
Chapitre Chimie dans la première année TSI

Déterminer la dureté d’une eau ou pouvoir com-


plexant
Dosage pH-métrique et
conductimétrique acide Déterminer une constante d’équilibre.
3
faible / base forte (degré Établir une loi de vitesse à partir du suivi tem-
d’acidité d’un vinaigre, porel d’une grandeur physique.
vitamine C,· · · )
Mettre en œuvre une réaction acide-base et une
réaction de précipitation pour réaliser une ana-
lyse quantitative en solution aqueuse.
4 Dosage pH-métrique et Illustrer un procédé de retraitement, de recy-
conductimétrique d’un clage, de séparation en solution aqueuse.
polyacide par une base
forte (H3 PO4 d’un soda,
jus d’orange, jus de citron
···)
Mettre en œuvre une réaction d’oxydo-
réduction pour réaliser une analyse quantitative
Dosage complexomé- en solution aqueuse.
5 trique (détermination de
la dureté d’une eau ou Réaliser une pile et étudier son fonctionnement.
pouvoir complexant).
Mettre en œuvre une réaction d’oxydo-
réduction pour réaliser une analyse quantitative
Dosage par précipitation, en solution aqueuse.
6 détermination de K s .
Réaliser une pile et étudier son fonctionnement
Mettre en œuvre des réactions d’oxydoréduc-
tion en s’appuyant sur l’utilisation de dia-
grammes potentiel-pH.
Prévenir les risques chimiques, électriques et
optiques.
Connaître les règles de sécurité au laboratoire,
pictogrammes de sécurité pour les produits chi-
7 Dosage potentiométrique miques, phrases H et P.
Maîtriser l’impact environnemental : traite-
ment et rejet des espèces chimiques.
Présentation de la valeur numérique d’un résul-
tat expérimental ; chiffres significatifs, erreurs
et incertitudes.

Cinétique des systèmes chimiques

313
Programme de Chimie en première année TSI

Étude cinétique d’une ré-


Connaître et utiliser la loi de BEER-LAMBERT.
action chimique par spec-
8 trophotométrie Établir une loi de vitesse à partir du suivi tem-
Détermination de l’ordre porel d’une grandeur physique.
partiel par rapport à un Déterminer l’énergie d’activation d’une réac-
réactif. tion chimique.
Détermination de l’ordre partiel par rapport à
un réactif

Structure et organisation de la matière solide


Visualiser et se familiariser avec les structures
cristallines les plus simples.
Calculer la multiplicité
Déterminer la formule chimique à l’aide d’une
9 Utilisation d’un logiciel structure cristalline donnée.
et/ou des modèles cristal- Réaliser une structure à l’aide des boules.
lins Observer les assemblages et trouver quelles sont
les sphères qui sont en contact.
Étudier des sites interstitiels.

LXXXVII.4 Compte-rendu

La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé des courbes.
Si les élèves sont appelés à utiliser d’autres appareils, toutes les indications nécessaires
doivent leur être fournies.
Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux

314
Chapitre Chimie dans la première année TSI

épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,
dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.

L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;
expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;
comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des
écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;
interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.

D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation heb-
domadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette évaluation,
il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre savoir-utiliser
et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme comporte une introduction spécifique indiquant les objectifs
de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en deux
colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigible,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques et expérimentales supports
de la formation. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ;
le langage de programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités
numériques sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles. Le
professeur veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique soit
développée autour de l’exécution de ces activités.
Le programme de chimie a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de
faciliter la transition entre l’enseignement secondaire le système des classes préparatoires.
Pour atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

o d’introduire progressivement les outils et les méthodes de l’enseignement de physique


post-baccalauréat sur des situations conceptuelles aussi proches que possible de celles

315
Programme de Chimie en première année TSI

qui ont été rencontrées au lycée ; en évitant, quand c’est possible, l’emploi d’outils
mathématiques non encore maîtrisés, liés à des concepts physiques nouveaux ;
o de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-
matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scien-
tifiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique
;
o de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation.
o de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettent en œuvre
leurs connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en
physique.

Les intitulés de chapitres sont très classiques de façon que les acquis des élèves soient
clairement identifiés.

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1- Description d’un système fermé 3 318


siège d’une transformation chimique

1.2-Réactions acido-basiques 6 320

1- Chimie des solu-


tions aqueuses 1.3-Réactions de complexation 4 321

1.4-Réactions de dissolution ou de pré- 4 321


cipitation

1.5-Réactions d’oxydoréduction 8 322

2-Cinétique des
systèmes chi- 2- Évolution temporelle d’un système 6 323
miques chimique

316
Chapitre Chimie dans la première année TSI

3.1- Structure électronique de l’atome 6 326

3-Relations entre la
structure des entités 4 327
chimiques et les 3.2- Structure électronique des molé-
propriétés physiques cules
macroscopique

3.3-Relations structure des entités - 2 328


propriétés physiques macroscopiques

3.4-Structure microscopique et orga-


2 329
nisation de la matière solide

Chimie des solutions aqueuses


LXXXVIII
L’objectif de la partie " Description d’un système fermé siège d’une transformation chimique
" est d’amener les élèves à mobiliser de manière autonome les notions et modèles pour dé-
crire, au niveau macroscopique, un système physico-chimique.
Les concepts développés dans cette partie permettent d’envisager l’optimisation des trans-
formations ou des analyses. L’étude quantitative de l’état final d’un système, siège d’une
transformation chimique, est réalisée à partir d’une modélisation par une seule réaction
chimique symbolisée par une équation de réaction à laquelle est associée une constante
thermodynamique d’équilibre. Il s’agit de prévoir le sens d’évolution de systèmes homo-
gènes ou hétérogènes et de déterminer leur composition dans l’état final.
Les connaissances acquises et les savoir-faire développés dans cette partie sont réinvestis
lors de l’étude des réactions en solution aqueuse et de l’évolution temporelle d’un système
chimique, ainsi qu’en seconde année, notamment dans le cadre de la thermodynamique
chimique.

L’objectif des parties « Réactions acido-basiques », « Réactions de complexation »,


« Réactions de dissolution ou de précipitation » et « Réactions d’oxydoréduction» est
de doter les élèves de bases, théoriques et expérimentales, nécessaires pour la compréhen-
sion des réactions chimiques en solutions aqueuses. Les concepts développés dans ces
parties permettent de présenter différents types de réactions susceptibles d’intervenir en
solution aqueuse, d’en déduire des diagrammes de prédominance ou d’existence d’espèces
chimiques, et de les utiliser comme outil de prévision et d’interprétation des transforma-
tions chimiques quel que soit le milieu donné. Les conventions de tracé de ces diagrammes

317
Programme de Chimie en première année TSI

seront toujours précisées. Un intérêt particulier doit être porté à ces transformations, qui
jouent un rôle fondamental tant en chimie industrielle que dans des processus biologiques
ou environnementaux. Il convient donc que les problématiques abordées, les illustrations et
les applications prennent largement appui sur des transformations chimiques rencontrées
dans la vie courante, au laboratoire, en milieu industriel ou dans le monde du vivant.
Ces différentes transformations en solution aqueuse sont abordées en montrant qu’elles
constituent des illustrations de l’évolution des systèmes chimiques introduites dans la partie
« Description d’un système fermé siège d’une transformation chimique », les élèves
étant amenés à déterminer l’état final d’un système en transformation chimique modélisée
par une seule réaction chimique. On montrera qu’il est ainsi possible d’analyser et de simpli-
fier une situation complexe pour parvenir à la décrire rigoureusement et quantitativement,
en l’occurrence dans le cas des solutions aqueuses, par une seule réaction. Il est cependant
important de noter qu’on évite tout calcul inutile de concentration, en privilégiant l’utilisa-
tion des diagrammes pour valider le choix de la réaction mise en jeu. Dans ce cadre, aucune
formule de calcul de p H n’est exigible.

La progression de cette partie nécessite une bonne synchronisation entre les concepts
théoriques du cours et les thématiques de la formation expérimentale des élèves.

LXXXVIII.1 Description d’un système fermé siège d’une transformation chimique


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Transformations de la matière Il s’agit de reconnaître la nature d’une
Transformations physique, chimique, nu- transformation et de déterminer l’état phy-
cléaire. sique d’une espèce chimique pour des
conditions expérimentales données de pres-
États de la matière : gaz, liquide, solide. sion P et de température T.
Notion de phase.
Les transformations physiques : diagramme
d’état (P , T ).
. ...................................................................................
Système physico-chimique Il s’agit de recenser les espèces physico-
chimiques présentes dans le système.
Espèces physico-chimiques.
Corps purs et mélanges : concentration en
quantité de matière, fraction molaire, pres-
sion partielle pour un mélange idéal de gaz
parfaits.
Solution, soluté, solvant.
Variables intensives et extensives.

318
Chapitre Chimie dans la première année TSI

. ...................................................................................
Composition d’un système physico-chimique. Il s’agit de décrire la composition d’un sys-
tème à l’aide des grandeurs physiques per-
tinentes.
. ...................................................................................
Transformation d’un système chimique
Modélisation d’une transformation chi-
mique par une ou plusieurs réactions chi-
miques.
Écriture conventionnelle de l’équation-bilan
d’une réaction chimique.
. ...................................................................................
Activité d’une espèce chimique, quotient On affirme l’expression de l’activité d’une
réactionnel. espèce chimique pure ou dans un mélange
Constante thermodynamique d’équilibre dans le cas de solutions aqueuses très di-
K o (T ). luées ou de mélanges de gaz parfaits avec
référence à l’état standard. On affirme le
quotient de la réaction à l’équilibre qui cor-
respond à Q(ξ = ξeq ) = K o (T ).
. ...................................................................................
Évolution d’un système lors d’une transfor- On rappelle brièvement, l’avancement ξ de
mation chimique modélisée par une seule réaction et l’expression du quotient de ré-
réaction chimique : avancement, critère action, vue dans les classes antérieures, en
d’évolution. fonction des activités des espèces.
On prévoit le sens de l’évolution spontanée
d’un système chimique.
. ...................................................................................
Composition chimique d’un système dans On détermine la composition chimique du
l’état final : état d’équilibre chimique, système dans l’état final, en distinguant les
transformation totale. cas d’équilibre chimique et de transforma-
tion totale, pour une transformation modé-
lisée par une réaction chimique unique.
Activité numérique : déterminer, à l’aide
d’un langage de programmation, l’état
final d’un système, siège d’une trans-
formation, modélisée par une réaction
à partir des conditions initiales et va-
leur de la constante d’équilibre.
. ...................................................................................
Propriétés de l’eau liquide, paramètres ca- On rappelle sommairement les acquis an-
ractérisant l’eau en tant que solvant, disso- térieurs des élèves autour du caractère po-
lution, solvatation, l’eau solvant polaire, io-
nisé et ionisant. laire de la molécule d’eau et du phénomène

319
Programme de Chimie en première année TSI

de solvatation des ions.


On insiste sur le cas du proton. Dans les
classes antérieures, il est souvent noté H+aq .
On présentera la formule H3 O+aq recomman-
dée par l’UICPA
. ...................................................................................

Réactions acido-basiques
LXXXIX
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Couple acide - base de Bronsted. On rappelle brièvement les notions sui-
Couples acido-basiques de l’eau. vantes, rencontrées dans les niveaux an-
Exemples usuels d’acides et bases : nom, térieurs : définition d’acide et base se-
formule et nature – faible ou forte – des lon BRONSTED, échelle du p H , autopro-
acides sulfurique, nitrique, chlorhydrique, tolyse de l’eau, caractère ampholyte de
phosphorique, acétique, de la soude, l’ion l’eau. Il s’agit d’une introduction à partir
d’exemples concrets. On se limite aux es-
hydrogénocarbonate, l’ammoniac. pèces solubles.
. ...................................................................................
Réaction acido-basique : échange proto-
nique entre l’acide d’un couple et la base
d’un autre couple.
Constante d’acidité d’un couple en solution
aqueuse K a , pK a .
. ...................................................................................
Diagramme de prédominance, diagramme On présente l’échelle de force d’acidité des
de distribution des espèces acido-basiques acides pour la même concentration.
en fonction du p H . Les courbes représentant les concentra-
tions de l’acide et de la base conjuguée en
fonction du p H sont exigibles.
. ...................................................................................
Prévision du caractère total de la réaction Dans certains cas, que l’on précisera à l’aide
par évaluation de ∆pK a . Règle du gamma de quelques exemples, l’écart de pK a peut
(γ) . renseigner sur le caractère quantitatif de la
réaction.
. ...................................................................................
Cas où plusieurs réactions acide-base sont
possibles, réaction prépondérante. Seules sont envisagées les situations où une
réaction prépondérante, permet de détermi-
ner l’état final d’un système.
On privilégiera l’utilisation des diagrammes

320
Chapitre Chimie dans la première année TSI

pour valider le choix de la réaction mise en


jeu.
. ...................................................................................

Réactions de complexation
XC
Programme Commentaires
. ...................................................................................
On introduira la nomenclature des com-
Couple donneur-accepteur de ligand. plexes au fur et à mesure des besoins.
Constante d’équilibre de la réaction de dis-
sociation :
MLn ) n+ –
−−− − M + nL
−−
*
. ...................................................................................
Constante de formation d’un complexe. Do- Sur des exemples on traitera la compétition
maines de prédominance du complexe et de entre deux ligands ou entre deux centres
l’ion libre en fonction de pL . Constante de métalliques.
formation globale.
. ...................................................................................

Réactions de dissolution ou de précipitation


XCI
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Réactions de dissolution. L’étude sera menée en utilisant la compa-
Constante de l’équation de dissolution, pro- raison entre le quotient de réaction à la
duit de solubilité K s . constante de solubilité.
Solubilité et condition de précipitation. On donne des exemples de sels totalement
solubles (solubilité très élevée, avec ordre
de grandeur) et des exemples de sels peu so-
lubles.
. ...................................................................................
Domaine d’existence d’un précipité. On définit la frontière d’existence d’une es-
pèce solide comme la limite d’apparition du
solide.
On utilisera les diagrammes de prédomi-
nance ou d’existence pour prévoir les es-
pèces incompatibles ou la nature des es-
pèces majoritaires.
. ...................................................................................
Facteurs influençant la solubilité. On évoque l’influence de la température, du
p H , de l’ion commun, de la formation d’un
complexe soluble et de la formation d’un

321
Programme de Chimie en première année TSI

autre précipité.
On traite le cas d’un hydroxyde métallique
amphotère en exercice.
. ...................................................................................

Réactions d’oxydoréduction
XCII
Le contenu de cette partie permet d’aborder les différents concepts associés aux phénomènes
d’oxydo-réduction en solution aqueuse. La relation de Nernst (admise en première année)
ainsi que la relation entre la constante thermodynamique d’équilibre d’une réaction d’oxydo-
réduction et les potentiels standard permettent de prévoir l’évolution des systèmes et le
caractère favorisé des transformations.
Afin de pouvoir étudier l’influence du milieu sur les espèces oxydantes ou réductrices
présentes, les acquis sur les réactions acido-basiques, de précipitation-solubilisation et de
complexation en solution aqueuse sont réinvestis.

XCII.1 Réactions d’oxydoréduction


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Couple oxydant-réducteur. Nombre d’oxy- On rappelle brièvement les notions sui-
dation. vantes, vue dans les classes antérieures :
Exemples usuels : nom, nature et formule réaction d’oxydoréduction, oxydant, réduc-
des ions thiosulfate, permanganate, dichro- teur et couple redox.
mate, hypochlorite, du peroxyde d’hydro- On prévoit les nombres d’oxydation ex-
gène. trêmes d’un élément à partir de sa position
Réaction d’oxydoréduction par transfert dans le tableau périodique. On fait remar-
d’électron entre le réducteur d’un couple quer que certains décomptes de nombre
et l’oxydant d’un autre couple. d’oxydation peuvent conduire à des nombres
d’oxydation fractionnaires. Il s’agit alors
d’un nombre d’oxydation moyen et il convient
de détailler le décompte atome par atome
(ou ion par ion).
. ...................................................................................

XCII.2 Piles électrochimiques


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Approche phénoménologique d’une pile Les piles électrochimiques sont aux pro-
électrochimique : existence d’un courant, grammes des classes antérieures, toutefois,
déroulement d’une réaction chimique, pola- on reprendra complètement leur étude. On

322
Chapitre Chimie dans la première année TSI

utilise l’exemple de la pile Daniel pour ex-


rité des électrodes, anode et cathode, force pliquer le principe de fonctionnement.
électromotrice, capacité électrique d’une
pile.
. ...................................................................................
Notion de potentiel d’électrode. La formule de NERNST est admise. On
Nécessité d’un potentiel origine : électrode tâche de l’écrire dans différents cas de
standard à hydrogène. Autres électrodes de couples redox.
références.
Potentiels standard.
Formule de NERNST.
. ...................................................................................

XCII.3 Prévision d’une réaction d’oxydoréduction


Programme Commentaires
. ...................................................................................
Calcul de la constante d’équilibre à partir On exploite l’unicité du potentiel de la so-
des potentiels standard. lution.
Diagramme de prédominance ou d’exis- On utilise les diagrammes de prédominance
tence de l’oxydant et du réducteur en fonc- ou d’existence pour prévoir les espèces in-
tion du potentiel. compatibles ou la nature des espèces majo-
Aspect thermodynamique des réactions ritaires.
d’oxydo-réduction. Intérêt d’une échelle de On prévoit qualitativement ou quantitative-
potentiels standard pour la prévision des ment le caractère thermodynamiquement
réactions d’oxydoréduction. favorisé ou défavorisé d’une réaction d’oxy-
Dismutation et médiamutation. doréduction.
Dans certains cas, que l’on précise à l’aide
de quelques exemples, l’écart de potentiels
standard peut renseigner sur le caractère
quantitatif de la réaction.
. ...................................................................................

Évolution temporelle d’un système chimique


XCIII
Cette partie s’intéresse à l’étude de l’évolution temporelle d’un système chimique siège
d’une réaction chimique. Elle permet de dégager expérimentalement les facteurs cinétiques,
concentration et température. Cette mise en évidence est prolongée par les premières mo-
délisations macroscopiques d’évolution des concentrations avec des lois de vitesse d’ordre
simple et d’influence de la température avec la loi d’ARRHENIUS. Les déterminations
d’ordre global ou apparent mettent en œuvre la méthode différentielle ou intégrale, et
peuvent s’effectuer à l’aide de logiciels dédiés ou de programmes élaborés en langage de

323
Programme de Chimie en première année TSI

programmation, pour l’exploitation des mesures expérimentales dans le cadre d’un réacteur
fermé parfaitement agité.
Les méthodes colorimétrique, conductimétrique, pH-métrique, spectrophotométrique sont
utilisées dans l’approche expérimentale pour suivre l’évolution d’une concentration ou
d’une grandeur physique au fil du temps. Les phénomènes de catalyse sont traités en exer-
cices ou lors de travaux pratiques.
Les objectifs principaux de cette partie sont :

effectuer une distinction entre les mondes des objets et des phénomènes (systèmes
physico-chimiques, transformations chimiques) et le monde des modèles (réaction chi-
mique comme modèle d’une transformation, lois d’évolution temporelle comme modèle
macroscopique de l’évolution) ;
exploiter les outils de description ou d’analyse expérimentale des systèmes chimiques
pour modéliser leur évolution ;
confronter les prévisions d’un modèle avec des résultats expérimentaux ;
traduire, en langage de programmation, les démarches mises en œuvre pour déterminer
l’état final d’un système ou pour exploiter des résultats expérimentaux et les confronter
à des modèles.

Programme Commentaires
. ...................................................................................
Vitesses en cinétique chimique : On souligne que la définition et la mesure
- Vitesses de consommation d’un réactif et de ces vitesses sont indépendantes de l’écri-
de formation d’un produit dans le cas d’un ture de l’équation bilan de la réaction.
réacteur fermé de composition uniforme, On rappelle brièvement la définition de
1 dξ
- Vitesse volumique de réaction : v = la vitesse volumique de réaction vue en
V dt
pour une transformation modélisée par une deuxième année du baccalauréat et on l’ex-
réaction chimique unique supposée sans ac-
cumulation d’intermédiaires. prime en fonction des vitesses de formation
et de disparition d’un constituant.
. ...................................................................................
Facteurs cinétiques. On commence par rappeler les résultats de
l’étude qualitative des facteurs cinétiques
(concentration, température, catalyseur)
faite en deuxième année du baccalauréat,
ensuite on approfondit l’étude quantitati-
vement pour les facteurs température et
concentration.
. ...................................................................................
On souligne que l’ordre est une notion ex-
Définition d’un ordre périmentale.

324
Chapitre Chimie dans la première année TSI

. ...................................................................................
Réaction avec ordre et cœfficient de vi-
tesse1.
Réaction sans ordre.
Loi expérimentale d’ARRHÉNIUS, énergie
d’activation.
. ...................................................................................
Lois de vitesse pour les réactions chimiques À l’occasion de travaux pratiques, on montre
l’intérêt des méthodes différentielle et inté-
présentant un ordre zéro, un ou deux, ordre grale pour la détermination de l’ordre.
global, ordre apparent.
. ...................................................................................
Dégénérescence de l’ordre. Les travaux pratiques donnent l’occasion
de rencontrer des situations de dégéné-
rescence de l’ordre et de rechercher dans
quelle mesure des résultats expérimentaux
sont compatibles avec l’hypothèse d’un
ordre donné.
. ...................................................................................
Temps de demi-réaction. On rappelle la notion de temps de demi-
réaction et on complète l’étude en exami-
nant d’autres cas (exemple : deux réac-
tifs mélangés en proportions stœchiomé-
triques).
On rappelle le temps de demi-vie d’un nu-
cléide radioactif lors d’une transformation
nucléaire.
Activité numérique : mettre en œuvre la
méthode d’Euler à l’aide d’un langage de
programmation pour simuler l’évolution
temporelle de la concentration des consti-
tuants.
. ...................................................................................

Relations entre la structure des entités chimiques et les


propriétés physiques macroscopique
XCIV
Il s’agit de fournir aux élèves un bref aperçu sur l’interprétation de la structure de la matière
à partir des résultats de la mécanique quantique. Ce qui conduit naturellement à l’évolution
des propriétés des éléments chimiques dans la classification périodique.
On pourra signaler que MENDELIEV avait établi une première classification périodique en

325
Programme de Chimie en première année TSI

se basant sur les analogies des propriétés chimiques des corps simples.
Les programmes des classes antérieures contiennent un certain nombre de notions sur la
structure de la matière. Dans les programmes de chimie des classes préparatoires la structure
de la matière est traitée avec une approche différente. Sauf mention contraire, on reprendra
complètement ces notions.
Les objectifs principaux de cette partie sont :

distinguer les échelles microscopique et macroscopique ;


utiliser à bon escient un vocabulaire précis (isotope, atome, élément chimique, entité
chimique, espèce chimique), adapté à l’échelle de description utilisée ;
utiliser le tableau périodique des éléments pour déterminer ou justifier des structures
d’entités et des propriétés microscopiques (polarité, polarisabilité) ;
s’approprier les outils de description des entités chimiques et leur complémentarité dans
la description des interactions intermoléculaires ;
relier structure et propriétés microscopiques aux grandeurs et comportements macrosco-
piques (cohésion, solubilité, miscibilité, températures de changement d’état) ;
maîtriser et utiliser les représentations schématiques d’une entité chimique.

XCIV.1 Structure électronique de l’atome


La compréhension des réactions chimiques nécessite de connaître la structure de la matière.
Le composant de base de la matière étant l’atome, l’objectif de cette partie est d’étudier
la structure de l’atome et en particulier la répartition des électrons au sein de l’atome. On
étudie ensuite l’outil essentiel qu’est la classification périodique des éléments : construction,
extraction des informations et discussion de l’évolution de quelques propriétés atomiques.
Commentaires
Programme
. ...................................................................................
Atome, élément, isotopes, abondance isoto- Les structures de l’atome et du noyau, vues
pique. dans les classes antérieures, sont rappelées
Électrons, protons, neutrons. sommairement.
Le noyau : nombres Z, A, isotopes.
Masse d’un atome, masse molaire atomique
: constante d’Avogadro, la mole.
. ...................................................................................
Spectres d’émission et d’absorption de Toute étude de l’équation de SCHRÖDIN-
l’atome d’hydrogène : constante de RHYD- GER est hors programme.
BERG. L’expérience permettra de relier, dans le
13, 6
Niveaux d’énergie électroniques : E n = − cas de l’atome d’hydrogène, l’énergie au
n2
(eV). nombre quantique n .

326
Chapitre Chimie dans la première année TSI

On donnera l’expression de l’énergie dans


le cas des hydrogénoïdes.
. ...................................................................................
Existence de niveaux d’énergie quantifiés On se contente de la représentation des or-
dans l’atome, dégénérescence de ces ni- bitales atomiques s , p et d sans chercher
veaux. à expliciter les expressions mathématiques
Orbitale atomique. des fonctions d’onde.
Principe de PAULI.
Définition des nombres quantiques n , ℓ, mℓ
et m s .
Configuration électronique d’un atome et
d’un ion monoatomique à l’état fondamen-
tal : règles de remplissage des cases quan-
tiques (HUND et KLECHKOWSKY).
Électrons de cœur et de valence.
. ...................................................................................

Classification périodique des éléments On présentera la classification périodique


Architecture et lecture de la classification en 18 colonnes recommandée par l’UICPA.
périodique : familles chimiques, structure On signale l’existence d’autres échelles
en blocs. d’électronégativité : PAULING et ALRED -
Périodicité des propriétés : évolution de ROCHOW.
quelques propriétés atomiques : énergie Pour les ions simples des colonnes I, II et
d’ionisation, affinité électronique, électro- VII, on interprète leur existence à partir de
négativité (au sens de MULLIKEN). Les la classification périodique.
ions : définition, charges, exemples d’ions
simples et d’ions complexes.
. ...................................................................................

XCIV.2 Structure électronique des molécules


Cette partie aborde l’étude de la constitution de la matière au niveau microscopique en
s’appuyant sur le tableau périodique des éléments, outil essentiel du chimiste, dans l’objectif
de développer progressivement les compétences relatives à l’utilisation des informations
qu’il contient pour prévoir, dans cette partie, le nombre de liaisons d’un atome et la nature
(polaire, ionique) des liaisons chimiques. Commentaires
Programme
. ...................................................................................
Modèle de la liaison covalente. Toute théorie de la liaison covalente est
Liaison covalente localisée. hors programme.
Schéma de LEWIS d’une molécule ou d’un Les structures étudiées font intervenir les

327
Programme de Chimie en première année TSI

ion monoatomique ou d’un ion polyato- 18 premiers éléments chimiques, en plus du


mique pour les éléments des blocs s et p . brome et de l’iode.
Règle de l’octet et du duet. Des exemples montrent les limites de la
règle de l’octet.
. ...................................................................................
Géométrie et polarité des entités chi- Les structures étudiées font intervenir les
miques 18 premiers éléments chimiques, en plus du
Prévision de la géométrie de quelques ions brome et de l’iode. On se limite aux for-
et molécules simples par la méthode de mules AX n E m avec n + m É 4 et aux for-
répulsion des paires électroniques de la mules AX 5 et AX 6 .
couche de valence (méthode VSEPR ou On relie l’existence ou non d’un moment
règles de GILLESPIE). dipolaire permanent à la structure géomé-
Électronégativité : liaison polarisée, molé-
cule polaire, moment dipolaire. trique donnée d’une molécule.
On précise la direction et le sens du vecteur
moment dipolaire d’une liaison ou d’une
molécule de géométrie donnée.
. ...................................................................................

XCIV.3 Relations structure des entités - propriétés physiques


macroscopiques
Cette partie a pour objectif de permettre l’identification des interactions entre entités molé-
culaires ou ioniques afin d’interpréter, de prévoir ou de comparer certaines propriétés phy-
siques : température de changement d’état, miscibilité, solubilité dans l’eau.
De nombreuses illustrations et applications dans la vie courante, au niveau du laboratoire
ou dans le domaine du vivant peuvent être proposes. Commentaires
Programme
. ...................................................................................
Forces intermoléculaires On relie qualitativement la valeur plus ou
Interactions de VAN DER WAALS. moins grande des forces intermoléculaires
Liaison hydrogène (interaction par pont hy- à la polarité et la polarisabilité des molé-
drogène). cules.
Ordres de grandeur énergétiques des inter- On interprète les propriétés physiques de
actions de VAN DER WAALS et de liaisons corps purs par l’existence d’interactions de
hydrogène. VAN DER WAALS ou de liaisons hydrogène
intermoléculaires.
. ...................................................................................
Solubilité ; miscibilité On interprète la miscibilité ou la non-
Grandeurs caractéristiques et propriétés de miscibilité de deux solvants.
solvants moléculaires : moment dipolaire, On justifie le choix d’un solvant adapté à la
permittivité relative, caractère protogène. dissolution d’une espèce donnée, à la réali-

328
Chapitre Chimie dans la première année TSI

Mise en solution d’une espèce chimique sation d’une extraction et aux principes de
moléculaire ou ionique. la Chimie Verte.
. ...................................................................................

Structure microscopiques et organisation de la matière


solide
XCV
Il s’agit ici de donner un aperçu sur la structure microscopique des édifices chimiques
cristallins en s’appuyant sur quelques exemples. L’introduction des notions de base de cette
partie nécessite l’utilisation de modèles de réseaux cristallins ou un logiciel pour visualiser
des mailles et des sites interstitiels et pour déterminer des paramètres géométriques.
Une réflexion sur les modèles conduisant à la détermination des différents types de rayons à
partir des méthodes expérimentales d’analyse des structures des solides peut être proposée.
Les notions sur les cristaux parfaits présents dans cette partie ne doivent conduire à aucun
calcul de cristallographie, si ce n’est celui de la valeur de la masse volumique d’un cristal
parfait.
La connaissance de la maille cubique à faces centrées (CFC) est exigible. La constitution
d’autres structures cristallines est fournie.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Généralités
. ...................................................................................
Solides amorphes, solides cristallins, so- Ce paragraphe est une courte introduction
lides semi-cristallins ; variétés allotropiques. où on présente l’état cristallin comme un
Interprétation de la cohésion des cristaux cas particulier de l’état solide.
: liaisons métallique, covalente et ionique,
liaisons intermoléculaires (Liaison de Van
Der Waals et liaison hydrogène).
. ...................................................................................
Modèle du cristal parfait
. ...................................................................................
Outils de description de la structure cristal-
line : réseau, nœud, maille et motif. On présente le modèle des sphères dures.
Les réseaux de BRAVAIS ne sont pas au
programme.
. ...................................................................................
Empilements compacts de sphères dures On utilise un logiciel ou des modèles cris-
identiques : arrangements hexagonal com-
pact et cubique à faces centrées. tallins pour visualiser des mailles et des
sites interstitiels et pour déterminer les pa-
ramètres géométriques.

329
Programme de Chimie en première année TSI

. ...................................................................................
Exemple de la structure cubique faces
centrées (CFC)
Description de la structure CFC.
Population et coordinence.
Compacité et masse volumique.
Sites interstitiels, sites tétraédriques et sites
octaédriques.
. ...................................................................................
Différents types de cristaux Toute étude des propriétés de la liaison mé-
Cristaux métalliques : exemples de cristaux tallique est hors programme.
compacts (HC et CFC) et non compacts On traite en exercice, la coordination des
(CC) Cristaux ioniques : description de la ions, les rayons ioniques, la masse volu-
structure de type CsCl, NaCl et ZnS blende. mique sur un exemple de structure ionique.
Les cristaux moléculaires sont hors pro-
Cristaux covalents. gramme.
. ...................................................................................

ANNEXES
Liste de matériel
XCVI
Le standard national du matériel des CPGE donne la liste globale et détaillée du matériel
nécessaire à la mise en œuvre du programme de physique et chimie en ces classes.
Le tableau ci-dessous donne le matériel nécessaire à la mise en œuvre des programmes et
que les élèves doivent savoir utiliser lors d’une évaluation pratique avec l’aide d’une notice
simplifiée. Une utilisation de matériel hors de cette liste lors d’épreuves d’évaluation n’est
pas exclue, mais elle doit obligatoirement s’accompagner d’instructions appropriées et d’une
introduction guidée suffisamment détaillée.
Matériel

Verrerie classique de chimie analytique : burettes, pipettes jaugées et graduées, fioles


jaugées, erlenmeyers, béchers, etc.
Matériel classique du laboratoire de chimie : dispositifs de chauffage ou de refroidis-
sement (bain-marie, bain froid, etc.), dispositifs d’agitation, matériel de filtration sous
pression atmosphérique et sous pression réduite
Carte d’acquisition

330
Chapitre Chimie dans la première année TSI

Spectrophotomètre UV-visible
pH-mètre et électrodes de mesure
Voltmètre et électrodes de mesure
Conductimètre et cellule de mesure
Thermomètre
Balance de précision

Outils mathématiques pour la chimie


XCVII
L’utilisation d’outils mathématiques est indispensable en sciences physiques. La capacité à
mettre en œuvre de manière autonome certains de ces outils mathématiques dans le cadre
des activités relevant de la physique fait partie des compétences exigibles à la fin de la
première année. Le tableau ci-dessous explicite ces outils ainsi que le niveau de maîtrise
attendu en fin de première année. Il est complété dans le programme de seconde année.
Cependant les situations dont la gestion manuelle ne relèverait que de la technicité sont
traitées à l’aide d’outils numériques (calculatrices, logiciels de calcul numérique).

Programme Savoir-faire mathématiques exigibles


Équations algébriques :
Identifier les variables (inconnues) néces-
Systèmes linéaires de n équations à p incon-
saires à la modélisation du problème sous
nues.
forme d’un système d’équations linéaires. On
donne l’expression formelle des solutions
dans le seul cas n = p = 2.
Équations non linéaires. Représenter graphiquement une équation de
la forme f (x) = g (x) et on interprète graphi-
quement la ou les solutions.
Équations différentielles linéaires et non
linéaires :
Identifier l’ordre d’une équation différen-
Équations différentielles linéaires à cœffi-
tielle.
cients constants.
Forme canonique. Mettre l’équation sous forme canonique.
Équations différentielles linéaires du premier Trouver la solution générale de l’équation
ordre à cœfficients constants : y ′ = a y = f (x) sans second membre (équation homogène).
Équations différentielles linéaires du Trouver l’expression des solutions lorsque
deuxième ordre à cœfficients constants est constante ou de la forme A cos(ωt +ϕ) (en
y ′′ + a ′ + b y = f (x) utilisant la notation complexe).
Autres équations différentielles d’ordre 1 ou
2.

331
Programme de Chimie en première année TSI

Exemples d’équations différentielles non li- Utiliser l’équation caractéristique pour trou-
néaires. ver la solution générale de l’équation sans se-
cond membre. Prévoir le caractère borné ou
non de ses solutions (critère de stabilité).
Trouver l’expression des solutions lorsque
f (x) est constante ou de la forme A exp(λx)
avec λ complexe. Trouver la solution de
l’équation complète correspondant à des
conditions initiales données. Représenter gra-
phiquement cette solution.
Obtenir une intégrale première d’une équa-
tion de Newton x ′′ = f (x) et l’exploiter
graphiquement. Séparer les variables d’une
équation du premier ordre à variables sépa-
rables.
Faire le lien entre les conditions initiales et le
graphe de la solution correspondante.
Fonctions :
Fonctions usuelles. Exponentielle, logarithme népérien et dé-
cimal, cosinus, sinus, tangente, puissance
réelle.
Dérivée. Dérivée d’une fonction composée.
Dérivée temporelle d’une fonction, notation
dx
dt
Développement limité d’une fonction d’une Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre
variable au voisinage d’une valeur de la va- un ou deux ; interpréter graphiquement.
riable. Formule de TAYLOR à l’ordre un ou Connaître et utiliser les développements limi-
deux ; interprétation graphiquement tés à l’ordre 1 des fonctions :(1 + x)α ; exp(x)
et ln(1 + x)
Primitive et intégrale.
Valeur moyenne.
Représentation graphique d’une fonction.

Outils numériques pour la chimie


XCVIII
La prise en compte de l’enseignement de l’informatique en sciences physiques est un défi
important pour notre système éducatif. L’introduction d’activités numériques dans le pro-
gramme des classes préparatoires prend en compte l’importance des sciences numériques
dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation et de la
modélisation.

332
Chapitre Chimie dans la première année TSI

En sciences physiques, l’utilisation des outils numériques de codage en langage Python


est centrée sur la découverte de cet outil de programmation et l’exploitation de fonctions
extraites de ses diverses bibliothèques. Python - muni de ses nombreuses bibliothèques - est
devenu le langage de référence dans les classes préparatoires scientifiques. Il peut être utilisé
comme : simple calculatrice, outil de résolution, visualisation graphique (avec Matplotlib),
simulation numérique (NumPy/SciPy), calcul formel (SymPy), réalisation d’interface gra-
phique (TKinter, PyQt · · · ), production de sites, · · ·
Les activités numériques de codage fixées dans ce programme permettent aux élèves de dé-
velopper des connaissances et des savoir-faire utiles à la physique comme le raisonnement,
la logique ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.
Le tableau ci-dessous explicite les outils relatifs aux activités numériques ainsi que les
savoir-faire exigibles en fin de première année. Il sera complété dans le programme de
physique de seconde année.

Programme Savoir-faire exigibles

1. Outils numériques
Représentation graphique d’un nuage de Utiliser les fonctions de base de la bi-
points. bliothèque matplotlib pour représenter un
nuage de points
Représentation graphique d’une fonction. Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer la courbe re-
présentative d’une fonction.
Courbes planes paramétrées Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer une courbe
plane paramétrée.
2/ Équations algébriques :

Résolution d’une équation algébrique ou Déterminer, en s’appuyant sur une représen-


d’une équation transcendante : méthode di- tation graphique, un intervalle adapté à la re-
chotomique. cherche numérique d’une racine par une mé-
thode dichotomique.
Mettre en œuvre une méthode dichotomique
afin de résoudre une équation avec une pré-
cision donnée. Utiliser la fonction bisect de
la bibliothèque scipy.optimize (sa spécifica-
tion étant fournie).

333
Programme de Physique en deuxième année MP

3/Intégration – Dérivation
Calcul approché d’une intégrale sur un seg- Mettre en œuvre la méthode des rectangles
ment par la méthode des rectangles. pour calculer une valeur approchée d’une in-
tégrale sur un segment.
Calcul approché du nombre dérivé d’une Utiliser un schéma numérique pour détermi-
fonction en un point. ner une valeur approchée du nombre dérivé
d’une fonction en un point
4/ Équations différentielles
Équations différentielles d’ordre 1. Mettre en œuvre la méthode d’EULER expli-
cite afin de résoudre une équation différen-
tielle d’ordre 1.
Équations différentielles d’ordre supérieur ou Transformer une équation différentielle
égal à 2 d’ordre n en un système différentiel de n
équations d’ordre 1.
Utiliser la fonction odeint de la bibliothèque
scipy.integrate (sa spécification étant four-
nie).
5/Probabilités – statistiques
Variable aléatoire. Utiliser les fonctions de base des biblio-
thèques random et/ou numpy (leurs spéci-
fications étant fournies) pour réaliser des ti-
rages d’une variable aléatoire.
Utiliser la fonction hist de la bibliothèque
matplotlib.pyplot (sa spécification étant
fournie) pour représenter les résultats d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Déterminer la moyenne et l’écart-type d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Régression linéaire. Utiliser la fonction polyfit de la bibliothèque
numpy (sa spécification étant fournie) pour
exploiter des données. Utiliser la fonction
random.normal de la bibliothèque numpy
(sa spécification étant fournie) pour simuler
un processus aléatoire.

334
Programme
de Physique
en deuxième année MP
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Programme de Physique en deuxième année MP

Préambule
Objectifs de formation en physique
XCIX
La réforme du programme de physique de la classe de MP est rendue nécessaire par l’évo-
lution des contextes, scientifique, technique et pédagogique, sur le plan international. Elle
permettra de réduire le décalage croissant entre la physique enseignée et la physique
pratiquée telle qu’elle se manifeste en permanence via ses applications technologiques et
numériques. Elle s’appuie sur les acquis déjà travaillées au secondaire qualifiant et en classe
de MPSI. Le programme de physique de la filière MP vise à préparer les élèves de la deuxième
année de classe préparatoire aux différents concours et à apporter les connaissances fon-
damentales indispensables à la formation générale d’un futur, ingénieur, enseignant ou
chercheur.

La physique est une science à la fois théorique et expérimentale. Elle permet de découvrir
l’Univers de l’infiniment petit jusqu’à l’infiniment grand en passant par les échelles inter-
médiaires de la vie de tous les jours. Son enseignement s’appuie sur une approche théorique
mathématisée de la discipline et vise à élaborer des modèles, des plus simples aux plus
complexes, qui seront confrontés à l’expérience. Ces deux composantes de la démarche
scientifique s’enrichissent mutuellement et de façon cohérente. La formation dispensée
au cours des deux années de préparation doit ainsi, dans une approche équilibrée entre
théorie et expérience, apporter à l’élève les outils conceptuels et méthodologiques pour lui
permettre de comprendre le monde naturel et technique qui l’entoure et de faire l’analyse
critique des phénomènes étudiés. Les méthodes utilisées doivent encourager l’élève à de-
venir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la science
et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus d’études
dans les grandes écoles.

La démarche de modélisation occupe également une place centrale dans le programme


pour former les élèves à établir, de manière autonome, un lien fait d’allers - retours entre
le « monde » des objets, des expériences, des faits, et celui des modèles et des théories.
L’enseignant doit rechercher un point d’équilibre entre des approches complémentaires :
conceptuelle et expérimentale, abstraite et concrète, théorique et appliquée, inductive et
déductive, qualitative et quantitative. La construction d’un modèle passe aussi par l’utili-
sation maîtrisée des mathématiques dont un des fondateurs de la physique expérimentale,
GALILÉE, énonçait déjà qu’elles sont les langages dans lequel est écrit le monde.

L’enseignement de physique est renforcé par une réhabilitation de la formation expérimen-


tale des élèves à travers les travaux pratiques (TP) et les expériences de cours.

336
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

L’enseignement de la physique est enrichi par l’introduction d’activités numériques qui


permettront d’aborder de nombreux champs de la discipline. L’introduction d’activités
numériques dans le programme prend en compte la place nouvelle des sciences numériques
dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation. Elles offrent
aux élèves la possibilité :

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, par exemple par la prise en compte
d’effets non linéaires ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de physique ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus thé-
matiques. Deux activités numériques sont associées au thème " Mesures et incertitudes
". Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informatique en
langage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces élèves,
un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation familier à
l’élève en cours d’informatique. Les outils numériques développés pourront être largement
appliqués lors des différentes activités d’enseignement et particulièrement lors des évalua-
tions écrites et orales réalisées en classe.
Avec un code préalablement écrit, le professeur et l’élève pourront mettre en œuvre les outils
numériques :

avant une activité pour la préparer : estimer une incertitude, ajuster des valeurs ex-
périmentales, comparer des prévisions théoriques et des observations expérimentales,
prolonger informatiquement l’expérience, préparer un exercice, réaliser une illustration
(calcul, courbe, animation,...) ;
pendant l’activité : faire un exercice, présenter une illustration... ;
après l’activité : rédiger un compte-rendu

337
Programme de Physique en deuxième année MP

En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que celui-
ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des enseigne-
ments. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de calcul
formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.
L’esprit de la démarche scientifique adoptée dans l’exécution du programme de physique,
empreinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute ques-
tion du programme :

de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des
paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
d’en rechercher l’impact pratique ;
de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la
science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus
d’études dans les grandes écoles.

Repères pour l’enseignant


C
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entrainement et l’approfondissement ;
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;
valoriser l’approche expérimentale ;
contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;
procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques, les génies, électrique et mécanique, et l’informa-
tique, commun à tous les élèves de la voie MP ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

338
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

Communication à l’écrit et à l’oral


CI
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des
objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa
classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et des savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou
à la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou
de travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la com-
munication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

Évaluation des élèves


CII
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche de
collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat d’un
élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une déci-
sion quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; formatif et
sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que définis
par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration d’une
situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large pour
apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation avec les
objectifs de formation et les performances attendues des élèves.
Rappelons que la filière MP s’adresse aux élèves intéressés par une approche théorique des
sciences fondamentales et qui désirent comprendre le fonctionnement des différents objets
par l’approche expérimentale. Il va de soi que les spécificités de cette filière doivent se re-
trouver dans le contenu des deux approches, théorique et expérimentale, ainsi que dans
l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les pratiques d’évaluation doivent respecter
l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève moins à résoudre les équations qu’à les
poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère théorique que pratique.

339
Programme de Physique en deuxième année MP

Organisation des programmes


CIII
Le programme de physique est organisé en deux parties «Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».
Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les ob-
jectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des savoir-
faire attendus.
La seconde partie, intitulée Contenu thématique , est structurée autour de sept thèmes.
Elle met en valeur les éléments clefs constituant l’ensemble des savoirs et des savoir-faire
dont l’assimilation par les élèves est requise. Il est recommandé d’aborder les items de cette
partie qui se prêtent à l’exercice, par une approche expérimentale démonstrative ou par une
simulation numérique. L’expérience de cours démonstrative menée par l’enseignant pendant
le cours éveillerait la curiosité des élèves et susciterait un questionnement actif et collectif,
ce qui permettrait de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation. Le choix des
thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du
professeur.
Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte des contraintes liées à la
formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle nationale, il est impé-
ratif de suivre la progression des sept thèmes de cette partie dans l’ordre suivant : :

1. Électronique : éléments de traitement du signal ;


2. Mécanique du solide ;
3. Électromagnétisme ;
4. Physique des ondes ;
5. Optique ;
6. Thermodynamique
7. Physique quantique.

L’ordre d’exposition, au sein de chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du
professeur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.

Trois annexes sont consacrées :

au matériel de physique nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;


aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de physique à la fin de l’année de la classe
de MP.

340
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

Formation expérimentale
La physique, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théo-
riques et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’en-
traîner et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques
leur apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et
technologiques étudiés et développent leurs savoirs et savoir-faire expérimentaux. Ils per-
mettent ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les
élèves un moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi de notions et de
concepts.
D’un autre côté, l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de
réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à le
réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des résul-
tats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées. Une
séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement dite,
mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le pro-
fesseur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

Objectifs de la formation expérimentale


CIV
Le programme de physique introduit les activités expérimentales avec deux principaux
objectifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts
qui permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif
de préparation à l’évaluation des savoirs et savoir-faire expérimentaux acquis et par suite au
monde professionnel.
À ce propos, le programme de physique souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;
de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,
schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en physique y compris les plus récentes) ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entrainement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.

Effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :

341
Programme de Physique en deuxième année MP

à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;


à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une situation expérimentale bien
choisie permettant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à
des lois simplificatrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre dif-
férents domaines de la physique, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience
sont indissociablement liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la
leçon. Le choix des thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et
de la responsabilité du professeur.
les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoirs et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine de la mesure
et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de protocoles
simples associés à la mesure des grandeurs physiques les plus souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;
de faire usage d’un matériel sophistiqué (carte d’acquisition, oscilloscope numérique,
spectromètre à fibre optique . . .) de façon consciente et réfléchie. La mesure effectuée
avec l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux
doivent être clairs pour les élèves ;
d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être clairement motivées et non pas seulement dictées par la volonté
de minimiser l’effort à fournir) ;
de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait d’exposer
la théorie avant le TP ou laisser les élèves découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

342
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

Il est important de préciser par écrit, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maitrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

Organisation de la formation expérimentale


CV
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de
travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une notice succincte,
figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel » du présent programme. Son placement en
annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à la formation expérimentale,
est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pratiques dédiées à un appareil
donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences techniques associées.

CV.1 Mesures et incertitudes


La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi physique. Ce thème intitulé « Mesures
et incertitudes » vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un proces-
sus de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront en-
suite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.
En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années pré-
paratoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.
Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème « mesures et incerti-
tudes ». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales,
différents effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des
incertitudes-types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. Notion d’incertitude. Incertitude- à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
type. ments ou à la méthode de mesure.

343
Programme de Physique en deuxième année MP

Erreur ; composante aléatoire et compo- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-


sante systématique de l’erreur. Notion d’in- type par une approche statistique (évalua-
certitude, incertitude type. tion de type A).
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
pagation des incertitudes. Écart normalisé. type par une autre approche que statistique
Évaluation d’une incertitude-type. (évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.
. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à
l’aide d’une somme, d’une différence, d’un
produit ou d’un quotient.
Comparer entre elles les différentes contri-
butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart
normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et
le résultat attendu par une modélisation.
. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.

344
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

Activité numérique : simuler, à l’aide


d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de
variation des valeurs expérimentales
de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

CV.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie


L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de
travaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.
La prévention des différents risques repose, d’une part, sur la mise en sécurité des installa-
tions électriques, mécaniques, thermodynamiques, . . . et des matériels exploités et, d’autre
part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation ou lors d’opération sur ou à
proximité des différentes installations.
Des savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au
laboratoire de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.

Contenu Savoir-faire exigibles


. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.
Développer une attitude autonome dans la
prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-
tions de danger (H) et conseils de prudence
(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue

345
Programme de Physique en deuxième année MP

sous tension, le risque de court-circuit, et


le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion. . .
. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-
Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.
être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-
pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures
ou de gelures localisées potentiellement
graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de
Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des
pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-
ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.
. ...................................................................................
Risque sonore
. ...................................................................................
Le bruit au travail constitue une nuisance Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
majeure et peut provoquer des surdités nores, sonores ou ultrasonores.
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.
. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs

346
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

modes opératoires, celui qui minimise les


impacts environnementaux.
. ...................................................................................

CV.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des su-
jets, des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des
expériences de cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du
professeur : les thèmes proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci
peuvent être remplacés par tout thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux
connaissances du programme de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux
objectifs fixés par le programme. Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux déve-
loppés à travers les objectifs des différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux
épreuves d’évaluation, écrites et expérimentales, en classe et éventuellement aux concours.
Ils peuvent faire l’objet de questions aux épreuves écrites et orales. Rappelons qu’à travers
les thèmes des travaux pratiques, il faudra procéder à l’évaluation des incertitudes types
A et types B, à l’étude de leur propagation à l’aide d’un langage de programmation et à la
présentation de la valeur numérique d’un résultat expérimental.

Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

Électronique

1/Utilisation d’une
Connaître des caractéristiques essentielles d’un
station d’acquisition et
appareil à l’aide de sa notice ou directement de
de traitement
l’appareil : impédance d’entrée, impédance de
automatique des données
sortie, bande passante selon le cas.
Maîtriser l’utilisation des instruments électro-
niques.

347
Programme de Physique en deuxième année MP

2/ Analyse spectrale d’un


Appréhender les conséquences des valeurs de la
signal électronique
résistance d’entrée ou de sortie d’un appareil de
mesure sur le fonctionnement d’un circuit.
Comprendre et réaliser l’acquisition d’un signal
périodique simple puis l’analyser par transfor-
mée de FOURIER.

3/ Effet d’un filtre


Caractériser un signal à l’aide de son spectre.
linéaire sur un signal
périodique Mettre en œuvre un dispositif expérimental
illustrant l’action d’un filtre sur un signal pério-
dique.
Choisir de façon cohérente les paramètres (du-
rée totale d’acquisition, nombre d’échantillons,
4/ Traitement numérique fréquence d’échantillonnage) d’une d’acquisi-
d’un signal (1/2) : tion numérique afin de respecter la condition de
échantillonnage, NYQUIST-SHANNON.
numérisation.
Réaliser l’acquisition d’un régime transitoire et
analyser ses caractéristiques.

5/ Traitement numérique
Confronter les résultats expérimentaux aux ex-
d’un signal (2/2) :
pressions théoriques.
filtrage numérique
Déterminer rapidement le type de filtre étudié
et de sa fréquence de coupure.
Tracer le diagramme de BODE expérimental en
gain et en phase.

6/ Modulation et
Obtenir la réponse d’un filtre à un signal cré-
démodulation
neau et à un signal triangulaire.
d’amplitude (1/2)
Mettre en évidence du caractère intégrateur
ou dérivateur d’un filtre dans son diagramme
asymptotique.

348
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

7/ Modulation et
Observer les limitations dues aux imperfections
démodulation
de l’amplificateur linéaire intégré : limitations
d’amplitude (2/2)
en courant, en tension et en fréquence.
Détecter, dans un montage à ALI, les manifes-
tations de la vitesse limite de balayage et de la
saturation de l’intensité du courant de sortie.
Produire un signal par multiplication de si-
gnaux.
Mettre en œuvre la modulation d’amplitude.

8/ Conversion
Décrire le spectre d’un signal modulé.
alternatif-continu.
Réaliser la démodulation d’amplitude par détec-
tion de crête.
Réaliser la démodulation synchrone.

9/ Oscillateurs Mettre en évidence du caractère intégrateur du


auto-entretenus quasi montage intégrateur et la condition sur la pé-
sinusoïdaux riode du signal à intégrer.
Illustrer l’utilité des fonctions de transfert pour
un système linéaire à un ou plusieurs étages.

349
Programme de Physique en deuxième année MP

10/ Oscillateurs de
Détecter le caractère non linéaire d’un système
relaxation.
par l’apparition de nouvelles fréquences.
Savoir échantillonneur par multiplication de
deux signaux
Connaître le principe d’un échantillonneur et
d’un échantillonneur-bloqueur.
Mettre en œuvre un convertisseur analo-
gique/numérique et un traitement numérique
afin de réaliser un filtre passe-bas.
Utiliser un convertisseur numé-
rique/analogique pour restituer un signal
analogique.
Mettre en évidence et étudier le phénomène
de repliement de spectre dû à l’échantillonnage
lors de l’utilisation d’un oscilloscope numérique
ou d’une carte d’acquisition.
Mettre en œuvre un oscillateur quasi-sinusoïdal
et un oscillateur de relaxation.
Analyser les spectres des signaux générés lors
de la mise en œuvre d’un oscillateur.

Optique

11/ Polarisation des Éclairer un objet de manière adaptée.


ondes lumineuses Optimiser la qualité d’une image.
Mesurer une longueur sur un banc d’optique.
Choisir une ou plusieurs lentilles en fonction
des contraintes expérimentales.
Utiliser des polariseurs et étudier quantitative-
ment la loi de MALUS.

350
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

Mettre à profit les réglages concernant la lunette


et le collimateur afin d’utiliser un goniomètre.
12/ Interférences et
diffraction des ondes Savoir mesurer un angle à l’aide du vernier d’un
lumineuses goniomètre.
Étudier la déviation de la lumière par un réseau.
Mettre en évidence le minimum de déviation.
Mesurer une longueur d’onde optique.

13/ Interféromètre de
Procéder à l’évaluation des incertitudes-types
MICHELSON : réglage
B et leur propagation à l’aide d’un langage de
et mesures optiques (1/2)
programmation.
Visualiser les spectres d’émission atomique du
sodium, du mercure et de l’hydrogène.
Déterminer un spectre à l’aide d’un spectro-
mètre à fibre optique.
Obtenir, observer et analyser quantitativement
des figures d’interférences.

14/ Interféromètre de
Prendre conscience de la très forte sensibilité
MICHELSON : réglage
des méthodes interférométriques.
et mesures optiques (2/2)
Savoir réaliser un protocole de réglage en
contrôlant les étapes successives.
Régler l’interféromètre de MICHELSON com-
pensé en lame d’air, au contact optique et coin
d’air.
Obtenir, observer et analyser les franges de la
lame d’air.
Obtenir, observer et analyser les franges du coin
d’air.
Mesurer le déplacement du miroir mobile d’un
interféromètre de MICHELSON.

351
Programme de Physique en deuxième année MP

15/ Réglage et utilisation


Analyser une lame de phase introduite sur un
d’un goniomètre,
des trajets d’un interféromètre de MICHELSON
spectroscope à réseau
Obtenir une estimation de la longueur de cohé-
rence d’une source à l’aide d’un interféromètre
de MICHELSON réglé en lame d’air.
Mesurer l’écart de longueur d’onde entre les
deux raies les plus lumineuses de la lampe à
vapeur de sodium.
Comprendre la localisation des franges avec une
source large.
Obtenir la teinte plate au contact optique
Obtenir, observer et analyser les interférences
en lumière blanche
Observer le spectre cannelé.
Interpréter qualitativement les observations des
interférences en lumière blanche.
Se servir de lumière blanche pour obtenir un
contact optique de meilleure qualité.
Mettre en œuvre un photorécepteur.
Mettre en œuvre des expériences utilisant un
capteur photographique numérique.
Réaliser un enregistrement à l’aide d’un capteur
CCD.

Mécanique

352
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

16/ Étude d’oscillateurs Étudier le mouvement oscillatoire d’un pendule


mécaniques : pendule mécanique.
pesant, mesure d’un Mesurer la période d’oscillation d’un pendule.
moment d’inertie. Mettre en évidence le défaut d’isochronisme du
pendule.
Mesure de la période d’oscillation en fonction
de la longueur.
Mesurer le moment d’inertie d’un solide en ro-
tation et étudier sa variation quand on déplace
les masses qui le constituent.
Déterminer l’accélération de la pesanteur g.
Comparer les oscillations d’un pendule pesant
au modèle du pendule simple.
Réaliser l’acquisition expérimentale du portrait
de phase d’un pendule pesant.
Mesurer un couple de frottement.
Effectuer une mesure d’un coefficient de frotte-
ment.
Réaliser l’étude énergétique d’un pendule pe-
sant et mettre en évidence la diminution de
l’énergie mécanique.

Thermodynamique

Comparer expérimentalement les conductivités


thermiques de quelques matériaux.
Classer les matériaux selon leurs propriétés iso-
lantes,
17/ Conduction
thermique Étudier de la propagation de la chaleur dans des
barres métalliques
Mesurer la conductivité thermique d’un maté-
riau.
Mettre en œuvre un dispositif expérimental uti-
lisant une caméra thermique ou un capteur dans
le domaine des infrarouges.

353
Programme de Physique en deuxième année MP

Physique des ondes

Analyser la phénoménologie associée à diffé-


rents types d’ondes : planes, sphériques, pro-
gressives, stationnaires, harmoniques et com-
prendre les liens possibles entre ces qualificatifs.
Comprendre l’influence de l’extension limitée
du milieu de propagation : apparition d’ondes
18/ Ondes
stationnaires ou sélection d’ondes guidées mais
électromagnétiques
toujours associée à une discrétisation.
centimétriques en
propagation libre Comprendre les origines de la dispersion : ré-
ponse du milieu ou conditions aux limites trans-
verses.
Comprendre les caractéristiques de la propaga-
tion guidée : confinement, guidage, discrétisa-
tion des modes propagatifs, structure mixte sta-
tionnaire et progressive des ondes guidées, dis-
persion de mode.
Déterminer la période, la fréquence et la lon-
gueur d’onde d’une onde électromagnétique.

354
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

Étudier l’émission, la polarisation, la propaga-


tion et la réception d’une onde électromagné-
tique dans le domaine des ondes centimétriques
(ou micro-ondes).
Mettre en œuvre un dispositif permettant d’étu-
dier une onde électromagnétique, dans le do-
19/ Ondes
maine des ondes centimétriques : mettre en
électromagnétiques le
œuvre un détecteur dans le domaine des ondes
long d’un câble coaxial
centimétriques.
Mettre en évidence une polarisation rectiligne :
identifier, à l’aide d’un polariseur, une onde po-
larisée rectilignement et déterminer sa direction
de polarisation.
Réaliser des expériences de goniométrie, de dif-
fraction et d’interférences aux échelles de lon-
gueur d’onde des hyperfréquences.
Tracer un diagramme d’antenne.
Étudier la propagation d’un signal dans le câble
coaxial.

CV.4 Compte-rendu
La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé de courbes. Si les
élèves sont appelés à utiliser d’autres appareils, toutes les indications nécessaires doivent
leur être fournies.
Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux
épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,

355
Programme de Physique en deuxième année MP

dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.

L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;
expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;
comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des
écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;
interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.
D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation
hebdomadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette
évaluation, il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre
savoir-utiliser et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme de physique comporte une introduction spécifique indiquant
les objectifs de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en
deux colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigible,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques et expérimentales supports
de la formation. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ;
le langage de programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités
numériques sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles.
Le professeur veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique
soit développée autour de l’exécution de ces activités.
Le programme a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de faciliter
la transition entre l’enseignement secondaire et le système des classes préparatoires. Pour
atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

d’introduire progressivement les outils et les méthodes de l’enseignement de physique


post-baccalauréat sur des situations conceptuelles aussi proches que possible de celles
qui ont été rencontrées au lycée ; en évitant, quand c’est possible, l’emploi d’outils
mathématiques non encore maîtrisés, liés à des concepts physiques nouveaux ;

356
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-


matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scienti-
fiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique ;
de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation ;
de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettent en œuvre
leurs connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en phy-
sique.

Les intitulés de chapitre sont très classiques, de façon que les acquis des élèves soient
clairement identifiés.

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1-Composition en fréquence d’un


signal périodique 6 360

1.Électronique : 1.2-Effet d’un filtre sur un signal pé-


éléments de traite- riodique 6 360
ment du signal
1.3- Électronique numérique
4 361

1.4- Modulation et démodulation


d’amplitude 4 362

2- Mécanique du solide
2-Mécanique 14 363

3.1- Formulation locale des lois de


l’électromagnétisme en régime sta- 4 368
tique

357
Programme de Physique en deuxième année MP

3.2- Forces de LAPLACE


3- 4 369
Électromagnétisme

3.3-Induction électromagnétique
8 370

3.4- Équations de MAXWELL


4 372

3.5- Énergie du champ électromagné-


tique 4 373

4.1- Propagation du champ électroma-


gnétique 12 374

4.2-Réflexion sous incidence normale


4-Physique des d’une onde électromagnétique sur un 4 375
ondes conducteur parfait

4.3- Rayonnement dipolaire


4 376

5.1- Modèle scalaire des ondes lumi-


neuses 4 377

5.2- Interférences des ondes lumi-


5- Optique neuses 12 378

5.3- Étude du réseau plan


6 381

358
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

6.1- Conduction thermique


6- 8 382
Thermodynamique

6.2-Éléments de thermodynamique
statistique 8 384

7.1-Équation de SCHRÖDINGER
4 387

7.2- Particule libre


7-Physique 4 388
quantique

7.3-États stationnaires d’une particule


dans des potentiels constants par mor- 10 388
ceaux
7.4-États non stationnaires d’une par-
ticule 2 389

ÉLECTROCINÉTIQUE
CVI
Ce thème renforce et complète l’étude des circuits électriques menée en première année. Il
permet d’aborder l’étude du traitement d’un signal périodique par un système linéaire. Les
composants électroniques au programme de seconde année MP sont les mêmes que ceux du
programme de première année MPSI. En particulier, aucune connaissance particulière sur
les diodes et les diodes Zener ne peut être exigée.
La composante expérimentale est très forte dans cette partie et les savoir-faire expérimen-
taux exigibles ont vocation à être principalement développées au cours de séances de travaux
pratiques.

Les objectifs généraux de cette partie sont :

relier la décomposition spectrale et l’allure du signal dans le domaine temporel.

359
Programme de Physique en deuxième année MP

relier les représentations, temporelle et fréquentielle, d’un signal ;


exploiter un développement en série de FOURIER fourni par un formulaire pour prévoir
son évolution à travers un système linéaire ;
comprendre le rôle central de la linéarité des systèmes pour interpréter la forme du signal
de sortie et relier linéarité et superposition ;
effectuer quelques opérations de traitement du signal en électronique analogique et
numérique ;
illustrer expérimentalement la condition de NYQUIST-SHANNON ;
expliquer et mettre en œuvre un filtrage numérique.

CVI.1 Composition en fréquence d’un signal périodique


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Composition en fréquence d’un signal pé- On admet le théorème de FOURIER.
riodique. On fait remarquer qu’un signal possède une
Théorème de FOURIER. représentation dans l’espace des temps et
Spectre d’un signal périodique. dans l’espace des fréquences.
Caractéristiques d’un signal périodique : On attribue aux différentes harmoniques le
valeur moyenne, valeur efficace, valeur ef-
ficace vraie, fondamental et harmoniques. rôle qu’elles jouent dans la forme du signal
analysé.
On donne la décomposition en série de Fou-
rier des signaux : sinusoïdal, carré et trian-
gulaire.
On détermine ces caractéristiques pour des
signaux usuels : signal sinusoïdal avec
composante continue, rectangulaire et tri-
angulaire.
. ...................................................................................

CVI.2 Effet d’un filtre sur un signal périodique


Dans la cette partie, on met l’accent sur l’action d’un filtre linéaire sur un signal périodique,
l’objectif étant de comprendre le rôle central de la linéarité des systèmes pour interpréter ou
prévoir la forme du signal résultant d’un filtrage.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Effet d’un filtre du premier ou du second On insiste sur l’intérêt de l’étude de la ré-
ordre sur la composition spectrale d’un si- ponse d’un système linéaire à un signal si-
gnal périodique ; utilisation de la fonction nusoïdal entamée en première année et on

360
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

de transfert ; filtres passe-bas, passe-haut, dégage l’importance du critère de linéarité


passe-bande. du système.
L’utilisation en travaux pratiques des moyens
numériques d’analyse harmonique permet
des comparaisons immédiates entre fonc-
tion de transfert et représentation spectrale
d’une réponse du système.
. ...................................................................................
Caractères moyenneur, intégrateur ou dé- On illustre quantitativement ces différents
rivateur dans un domaine limité de fré-
quences. comportements.
On fait remarquer, à travers un exemple
choisi, que le caractère non linéaire d’un
système se manifeste par l’apparition de
nouvelles fréquences en sortie pour une en-
trée sinusoïdale.
. ...................................................................................

CVI.3 Électronique numérique


L’avènement et les performances toujours croissantes des calculateurs électroniques ont
conduit à vouloir manipuler les signaux issus de capteurs, non plus sous forme analogique
mais sous une forme dite numérique ou numérisée, manipulable par ces calculateurs.
Cette partie, à vocation expérimentale, aborde la question du traitement numérique du signal
dans le prolongement du programme de première année. Elle est principalement étudiée de
manière expérimentale et constitue une initiation au traitement numérique des signaux à
travers les points suivants : l’échantillonnage et le repliement de spectre, les conversions
analogique/numérique et numérique/analogique et le filtrage numérique. Le phénomène
de repliement de spectre est expliqué qualitativement au moyen d’illustrations démonstra-
tives, l’objectif étant de mettre en place la condition de NYQUIST-SHANNON afin de réaliser
convenablement une acquisition numérique en vue d’une analyse spectrale. Un filtrage nu-
mérique, du type passe-bas, est réalisé à l’aide d’un convertisseur analogique/numérique
(CAN) et d’un traitement numérique, un convertisseur numérique/analogique (CNA) resti-
tue ensuite un signal de sortie analogique.
Afin de mettre en évidence d’autres effets associés à l’échantillonnage, on réalise de manière
comparative un filtre analogique passe-bas et un filtre numérique remplissant la même fonc-
tion. Ce dernier est réalisé à l’aide d’une chaîne de traitement : CAN, algorithme numérique,
CNA. On étudie expérimentalement l’influence de la fréquence d’échantillonnage.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Signal analogique et signal numérique. On explique de façon qualitative les di-

361
Programme de Physique en deuxième année MP

Schéma synoptique de traitement d’un si-


gnal analogique. verses transformations que l’on fait subir
à un signal analogique pour le rendre ma-
nipulable par un calculateur : échantillon-
nage, quantification et codage.
. ...................................................................................
Échantillonnage. On réalise en travaux pratiques, l’échan-
Analyse spectrale numérique : choix des tillonnage d’un signal. On commente la
paramètres (durée, nombre d’échantillons, structure du spectre du signal obtenu après
fréquence d’échantillonnage) d’une acqui- échantillonnage et on montre l’influence de
sition numérique afin de respecter la condi- la fréquence d’échantillonnage.
tion de NYQUIST-SHANNON. Théorème On met en évidence le phénomène de replie-
de NYQUIST-SHANNON. ment de spectre provoqué par l’échantillon-
Structure du spectre du signal obtenu après nage lors de l’utilisation d’un oscilloscope
échantillonnage. Repliement du spectre. numérique ou d’une carte d’acquisition.
. ...................................................................................
Filtrage numérique.
On présente une étude comparative d’un
Restitution d’un signal analogique. filtre analogique passe-bas et d’un filtre nu-
mérique remplissant la même fonction.
On met en œuvre, en travaux pratiques, un
convertisseur analogique/numérique et un
traitement numérique afin de réaliser un
filtre passe-bas.
On explique comment restituer le signal
analogique à l’aide d’un filtre passe-bas.
On met en œuvre, en travaux pratiques, un
convertisseur numérique/analogique pour
restituer un signal analogique.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, simuler un fil-
trage numérique et visualiser son ac-
tion sur un signal périodique.
. ...................................................................................

CVI.4 Modulation et démodulation d’amplitude

La problématique de la transmission d’un signal temporel codant une information est abor-
dée dans l’étude et la réalisation d’une modulation, en relation avec la partie du programme
consacrée à la propagation des ondes électromagnétiques et le traitement du signal. Dans un
premier temps, on fait une présentation sommaire du multiplieur analogique puis on aborde

362
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

l’aspect théorique de la modulation et de la démodulation. Les aspects expérimentaux du


sujet sont traités en travaux pratiques.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Fonction multiplication analogique : schéma
et relation de fonctionnement. La fonction multiplication analogique concerne
un multiplieur analogique réalisant la fonc-
tion v s (t ) = k.v e1(t ) × v e2 (t )
. ...................................................................................
Transmission d’un signal codant une infor- On définit un signal modulé en amplitude,
mation variant dans le temps. en fréquence, en phase. On explique l’inté-
Intérêt de la modulation. rêt de la modulation dans la transmission
des signaux.
On donne des ordres de grandeur des fré-
quences utilisées pour les signaux radio
AM, FM, la téléphonie mobile.
. ...................................................................................
Modulation d’amplitude à l’aide d’un mul-
tiplieur analogique, taux de modulation. On interprète le signal modulé comme le
produit d’une porteuse par une modulante
et on décrit le spectre d’un signal modulé.
. ...................................................................................
Démodulation d’amplitude :
On justifie la nécessité d’utiliser une opé-
• Démodulation par détection d’enveloppe.
• Démodulation synchrone. ration non linéaire. On fait constater l’in-
fluence du taux de modulation sur la démo-
dulation d’amplitude.
On explique le principe de la détection syn-
chrone.
On réaliser en travaux pratiques une démo-
dulation synchrone.
. ...................................................................................

MÉCANIQUE DU SOLIDE
CVII
Le programme de mécanique de MP vise à compléter les acquis de mécanique du cours de
MPSI. Il est consacré à la mécanique du solide.
Les notions relatives à une système fermé de points matériels sont introduite sans forma-
lisme excessif et constituent une introduction à l’étude du solide.
Les lois de la mécanique des systèmes sont formulées pour les systèmes fermés. Aucune
connaissance ne peut être exigée sur la mise en œuvre de ces lois pour un système ouvert.

363
Programme de Physique en deuxième année MP

Les théorèmes généraux sont déduits des lois de NEWTON.


Dans cette partie, on étudie le mouvement d’un solide en rotation autour d’un axe fixe. Il
s’agit de définir ce mouvement en remarquant que tout point du solide décrit un cercle au-
tour de l’axe avec une même vitesse angulaire et de déterminer la vitesse de chaque point
en fonction de celle-ci et de la distance à l’axe de rotation.
Des exemples de dynamique du solide sont introduits (translation et rotation autour d’un
axe fixe dans un référentiel galiléen), avec toutefois des limitations strictes : l’étude générale
d’un mouvement composé d’une translation dans un référentiel galiléen et d’une rotation
autour d’un axe fixe dans le référentiel barycentrique ne figure pas au programme. Cette
partie se termine par l’étude d’un système déformable pour souligner le rôle des forces inté-
rieures dans le bilan énergétique d’un système.
On introduit des exemples de dynamique du solide (translation et rotation autour d’un axe
fixe dans un référentiel galiléen), avec toutefois des limitations strictes : l’étude générale
d’un mouvement composé d’une translation dans un référentiel galiléen et d’une rotation
autour d’un axe fixe dans le référentiel barycentrique ne figure pas au programme.
L’étude du mouvement d’un solide en rotation autour d’un axe gardant une direction fixe
dans un référentiel galiléen mais pour lequel l’axe de rotation ne serait pas fixe est exclue.
L’étude des lois de COULOMB, limitée au seul cas de la translation, permet de mettre en
œuvre un mode de raisonnement spécifique et particulièrement formateur, sans pour autant
omettre les conséquences expérimentales.
L’étude générale d’un mouvement composé d’une translation dans un référentiel galiléen et
d’une rotation autour d’un axe fixe dans le référentiel barycentrique ne figure pas au pro-
gramme.
Les objectifs généraux de cette partie sont :
• conduire de manière autonome l’étude d’un problème avec ou sans frottement solide :
définir un système, choisir un référentiel d’étude éventuellement non galiléen en évaluant
les avantages et les inconvénients de ce choix, choisir un système de repérage, procéder à
un bilan complet des forces appliquées, choisir une méthode de mise en équations lorsque
plusieurs méthodes sont possibles ;
• effectuer un bilan énergétique en mécanique ;
• identifier et utiliser des grandeurs conservatives ;
• utiliser divers outils (discussions graphiques, résolution analytique, résolution numérique)
pour discuter les solutions de la ou des équations différentielles modélisant l’évolution tem-
porelle d’un système ;
• faire apparaître et exploiter des analogies : circuit RLC en électrocinétique, pendule pesant
aux " petits " angles.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Cinématique du solide et des solides en
contact
Masse d’un système de points matériels.
Conservation de la masse pour un système

364
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

fermé.
. ...................................................................................
Barycentre d’un système de points.
Référentiel barycentrique. On utilise indifféremment, centre de masse,
barycentre ou centre d’inertie.
On exploite les symétries pour prévoir la
position du barycentre d’un système homo-
gène.
. ...................................................................................
Définition d’un solide. On différencie un solide d’un système dé-
Champ des vitesses d’un solide formable.
. ...................................................................................
Description du mouvement d’un solide On décrit une translation rectiligne ainsi
dans deux cas particuliers : qu’une translation circulaire. On décrit la
• mouvement de translation ; trajectoire d’un point quelconque du solide
et on exprime sa vitesse en fonction de sa
• mouvement de rotation autour d’un axe
fixe. distance à l’axe et de la vitesse angulaire.
. ...................................................................................
Contact entre deux solides. On suppose le contact ponctuel.
Vitesse de glissement.
Mouvements de glissement, de roulement
et de pivotement.
. ...................................................................................
Cinétique d’un solide

. ...................................................................................
Quantité de mouvement (ou résultante ci- On établit l’expression de la quantité de
nétique) d’un système de points. Lien avec mouvement pour un système de points ma-
tériel sous la forme :

− →

la vitesse du centre de masse d’un système P = m V (G/R)
fermé. On se limite à la définition et à l’utilisation
Moment cinétique en un point et par rap- du moment d’inertie.
port à un axe orienté. Tout calcul de moment d’inertie est hors
Moment cinétique d’un solide en rotation programme.
autour d’un axe, moment d’inertie.
Énergie cinétique.
Énergie cinétique d’un solide en rotation
autour d’un axe fixe.
. ...................................................................................
Dynamique du solide
. ...................................................................................
Forces intérieures, forces extérieures. On peut utiliser indifféremment les termes
"forces", "actions" ou "efforts".

365
Programme de Physique en deuxième année MP

On rappelle les forces d’inertie dans le cas


d’un référentiel non galiléen. Les frotte-
ments de roulement et de pivotement sont
hors programme.
. ...................................................................................
Moment d’une force par rapport à un axe On définit un couple de forces et le moment
orienté. d’un couple.
Couple. On calcule le moment d’une force par rap-
port à un axe orienté en utilisant le bras de
levier.
. ...................................................................................
Modélisation des efforts entre solides
en contact
. ...................................................................................
Aspects microscopiques du contact entre On signale qu’à l’échelle mésoscopique, la
deux solides. surface de contact apparaît irrégulière et
Lois phénoménologiques de COULOMB re- rugueuse avec des contacts ponctuels au ni-
latives au frottement de glissement dans le veau des rugosités et responsables du frotte-
seul cas d’un solide en translation. ment sec. Des interactions microscopiques
de nature électromagnétique et difficile-
ment modélisables, se font au niveau des
points de contact des rugosités ou points
d’adhérence. Elles s’opposent à l’interpéné-
trabilité des deux solides ainsi qu’au glisse-
ment relatif de l’un par rapport à l’autre.
. ...................................................................................
Liaisons pivot. Modèle de liaison parfaite.
Moment d’une liaison pivot. On justifie le moment que la liaison pivot
peut produire. On précise dans le cas d’une
liaison pivot, même parfaite, que les actions
de liaison ne peuvent pas en général être re-
présentées par une seule force rencontrant
l’axe.
. ...................................................................................
Théorème de la résultante cinétique. On souligne le lien avec la deuxième loi de
Loi de conservation de la quantité de mou-
vement pour un système isolé. NEWTON.
On exploite les lois de COULOMB dans les
trois situations : équilibre, mise en mouve-
ment, freinage. On formule une hypothèse
(quant au glissement ou non) et on la valide.
On traite un exemple du mouvement d’un
solide dans un référentiel non galiléen.

366
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

Activité numérique : à l’aide d’un lan-


gage de programmation, simuler une si-
tuation mécanique dans laquelle inter-
vient au moins un changement de mode
de glissement.
. ...................................................................................
Théorème scalaire du moment cinétique ap- À l’aide d’une acquisition expérimentale du
pliqué au solide en rotation autour d’un axe portrait de phase d’un pendule pesant, on
fixe. précise la bifurcation entre un mouvement
Pendule pesant : équation du mouvement, pendulaire et un mouvement révolutif, on
intégrale première du mouvement, analo- met en évidence le non-isochronisme des
gie avec l’équation de l’oscillateur harmo-
nique. oscillations et une diminution de l’énergie
mécanique.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, mettre en évi-
dence le non-isochronisme des oscilla-
tions.
. ...................................................................................
On affirme la nullité du travail des forces
Puissance d’une force s’exerçant sur un so- intérieure dans le cas d’un solide.
lide en rotation. Aspect énergétique des
forces de frottement.
Théorème de l’énergie cinétique/Théorème
de la puissance cinétique pour un solide en
rotation autour d’un axe fixe.
. ...................................................................................

ÉLECTROMAGNÉTISME
CVIII
L’enseignement de l’électromagnétisme de la classe de MP s’inscrit dans la continuité du
thème " Électromagnétisme " du programme de MPSI. Il aborde trois régimes :
1. le régime statique : l’électrostatique et la magnétostatique, abordées en première année
et complétées par une approche locale en deuxième année.
2. le régime lentement variable : l’induction électromagnétique dans le cadre de l’ARQP.
3. le régime variable quelconque : propagation des ondes électromagnétiques intégrée dans
la partie physique des ondes.

L’étude de l’électrostatique et de la magnétostatique n’est pas centrée sur les calculs mais sur
les propriétés des champs. Aucune technicité mathématique n’est recherchée dans les calculs
; ces derniers ne concernent que des situations proches du cours et d’intérêt pratique évident

367
Programme de Physique en deuxième année MP


− →

; en revanche, on insiste sur la comparaison des propriétés respectives de E et B .
Le formalisme quadridimensionnel, la transformation relativiste des champs, le vecteur

− →

excitation électrique D et le vecteur excitation magnétique H sont exclus.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

maîtriser le concept de champ scalaire et de champ de vecteurs et manipuler les opéra-


teurs vectoriels relatifs aux champs scalaires et vectoriels ;
établir le lien entre des lois locales et des propriétés intégrales ;
évaluer les actions d’un champ magnétique extérieur sur un circuit parcouru par un
courant ou par analogie sur un aimant ;
analyser qualitativement les systèmes où les phénomènes d’induction sont à prendre en
compte
effectuer des bilans énergétiques ;
connaître des applications relevant du domaine de l’industrie ou de la vie courante où
les phénomènes d’induction sont présents et déterminants dans le fonctionnement des
dispositifs.

CVIII.1 Formulation locale des lois de l’électromagnétisme en régime


statique
Les lois locales de l’électrostatique relatives au potentiel constituent un support pertinent
pour procéder à une approche numérique de la résolution d’une équation aux dérivées
partielles.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Densité de charge et vecteur densité volu- On établit l’équation locale de la conser-
mique de courant électrique. vation de la charge en coordonnées carté-
Formulations, intégrale et locale, du prin- siennes dans le cas à une dimension et on
cipe de la conservation de la charge élec-
trique. la généralise à trois dimensions.
. ...................................................................................
Forme locale de la conservation de la circu- On traite des exemples simples de calcul du
lation du champ électrostatique. champ et du potentiel par les équations lo-
Forme locale du théorème de GAUSS. cales.
Équation de POISSON, équation de LA-
PLACE. On admet la forme de la solution de l’équa-
tion de POISSON en précisant les condi-
tions de validité.
On fait remarquer la non-unicité du poten-
tiel électrostatique.
On met en œuvre une méthode de résolu-

368
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

tion numérique fournie pour déterminer


une solution à l’équation de LAPLACE, les
conditions aux limites étant fixées.
On exprime par analogie l’équation de
POISSON dans le cas de la gravitation.
. ...................................................................................
Forme locale de la conservation du flux du
champ magnétostatique.
Forme locale du théorème d’AMPÈRE.
. ...................................................................................

CVIII.2 Forces de LAPLACE


Les forces de LAPLACE dans un circuit mobile sont introduites dans le cas d’un champ
uniforme et stationnaire, soit dans le modèle des rails de LAPLACE, soit dans celui d’un
cadre rectangulaire en rotation.
L’objectif de cette partie est d’évaluer les actions d’un champ magnétique extérieur sur un
circuit parcouru par un courant ou par analogie sur un aimant représenté par un moment
magnétique.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Force de LORENTZ.
. ...................................................................................
Action d’un champ magnétique extérieur On différencie le champ magnétique exté-
sur un circuit filiforme fermé : densité li- rieur subi du champ magnétique propre
néique de la force de Laplace, résultante et créé par le courant filiforme.
La densité volumique de la force de LA-

− → −
moment résultant des forces de LAPLACE. PLACE j ∧ B est simplement affirmée.
Puissance des forces de LAPLACE.
. ...................................................................................
Rails de LAPLACE dans un champ magné- On établit l’expression de la résultante et
tique extérieur uniforme, stationnaire et or-
thogonal aux rails. on évalue la puissance des forces de LA-
PLACEs’exerçant sur la barre conductrice
en translation rectiligne sur les deux rails
parallèles.
. ...................................................................................
Couple et puissance des actions méca-
niques de LAPLACE dans le cas d’une spire
rectangulaire en rotation autour d’un axe
de symétrie de la spire passant par les deux
milieux de côtés opposés et placée dans un

369
Programme de Physique en deuxième année MP

champ magnétique extérieur uniforme et


stationnaire orthogonal à l’axe.
. ...................................................................................
On associe à un aimant un moment magné-
Action d’un champ magnétique extérieur tique.
uniforme sur un aimant. Positions d’équi-
libre et stabilité.
. ...................................................................................
Effet moteur d’un champ magnétique tour-
nant. On étudie l’effet d’un champ magnétique
tournant sur un dipôle magnétique perma-
nent.
. ...................................................................................

CVIII.3 Induction électromagnétique


Dans cette partie, on cherche à mettre l’accent sur les applications relevant du domaine de
l’industrie ou de la vie courante où les phénomènes d’induction, reposant sur la loi de FA-
RADAY, sont présents et déterminants dans le fonctionnement des dispositifs. Elle s’appuie
sur les nombreuses applications présentes dans notre environnement immédiat : boussole,
moteur électrique, alternateur, transformateur, haut-parleur, plaques à induction, frein élec-
tromagnétique, carte RFID (Radio Frequency Identification) ...
Cette partie se prête parfaitement à une introduction expérimentale et constitue un bel
exemple d’illustration de l’histoire des sciences. On évoque, à ce sujet, les différents points de
vue possibles sur le même phénomène selon le référentiel dans lequel on se place. L’étude
d’un circuit fixe dans un champ magnétique qui dépend du temps aborde le phénomène
d’auto-induction puis le couplage par mutuelle inductance entre deux circuits fixes. Elle
traite du modèle du transformateur de tensions. L’étude d’un circuit mobile dans un champ
magnétique stationnaire est centrée sur la conversion de puissance. Des situations géomé-
triques simples permettent de dégager les paramètres physiques pertinents afin de modéliser,
par exemple, un dispositif de freinage.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Flux d’un champ magnétique : Flux d’un
champ magnétique à travers une surface
s’appuyant sur un contour orienté.
. ...................................................................................
Lois d’induction électromagnétique : On réalise des expériences de cours pour
Conservation du flux magnétique illustrer les lois de l’induction.
Loi de FARADAY On présente les causes de la variation de
Courant induit par le déplacement relatif flux magnétique. On précise les conven-
d’une boucle conductrice par rapport à un tions d’algébrisation du flux magnétique,
aimant ou un circuit inducteur. Sens du cou- de la f.é.m. induite et du courant induit.

370
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

On évite les situations où la loi de FARA-


rant induit. Force électromotrice induite, loi DAY n’est pas applicable.
de FARADAY :

e =−
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . d. .t. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Loi de modération de LENZ. On réalise des expériences de cours pour
illustrer la loi de LENZ.
On utilise la loi de LENZ pour prédire ou
interpréter les phénomènes physiques ob-
servés.
On précise la signification physique du
signe (-) dans la loi de FARADAY.
. ...................................................................................
Auto-induction : flux propre et inductance On donne l’ordre de grandeur de l’induc-
propre. Inductance mutuelle entre deux bo- tance propre d’une bobine de grande lon-
bines. gueur.
Circuits électriques à une maille, couplés Le théorème de NEWMANN (M 12 = M 21 )
par le phénomène de mutuelle induction en est simplement affirmé.
régime sinusoïdal forcé. On détermine l’inductance mutuelle entre
deux bobines de même axe de grande lon-
gueur en "influence totale".
. ...................................................................................
Étude énergétique.
. ...................................................................................
Cas d’un circuit siège d’un phénomène On réalise un bilan de puissance et d’éner-
d’auto-induction. gie dans chaque cas en s’appuyant sur un
Cas de deux circuits électriques couplés par schéma électrique équivalent.
le phénomène de mutuelle induction.
. ...................................................................................
Conversion de puissance mécanique en On interprète qualitativement les phéno-
puissance électrique : mènes observés.
- Rails de Laplace. On établit les équations électrique et méca-
- Spire rectangulaire en rotation autour nique en précisant les conventions de signe.
d’un axe fixe, et placée dans un champ ma- On effectue un bilan énergétique.
gnétique extérieur uniforme et stationnaire On cite des applications dans le domaine de
orthogonal à l’axe. l’industrie ou de la vie courante.
- Freinage par induction.
On explique l’origine des courants de FOU-
Conversion de puissance électrique en CAULT et on en donne des exemples d’uti-
puissance mécanique : lisation.
haut-parleur électrodynamique.
On explique le principe de fonctionnement

371
Programme de Physique en deuxième année MP

d’un haut-parleur électrodynamique dans


la configuration simplifiée des rails de LA-
PLACE.
. ...................................................................................

CVIII.4 Équations de MAXWELL


On présente dans cette la partie une vision unifiée des lois de l’électromagnétisme. Les
équations de MAXWELL sont introduites comme des postulats de l’électromagnétisme.
Elles permettent une première approche quantitative du phénomène de propagation et,
également, d’établir le lien avec le cours sur l’induction étudiée précédemment. Les relations
de passage relatives au champ électromagnétique peuvent être exploitées mais doivent être
systématiquement rappelées.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Équations de MAXWELL dans le vide : for-
mulations, intégrale et locale. On évoque le problème de la nature du réfé-
rentiel par rapport auquel les équations de
MAXWELL sont postulées et on insiste sur
le contenu physique de ces équations.
. ...................................................................................
Cas de l’approximation des régimes quasi- On exploite le caractère conservatif du flux
permanents (ARQP) ou quasi-stationnaires du vecteur densité volumique de courant
(ARQS). électrique dans l’ARQS, pour interpréter
Limite de validité. la loi des nœuds et l’uniformité de l’inten-
Équations de MAXWELL dans le cadre de sité du courant électrique dans une branche
l’ARQP. d’un circuit.
. ...................................................................................
Équations locales des champs statiques. On vérifie que l’on retrouve les lois locales
des champs statiques à partir des équations
de Maxwell.
. ...................................................................................
Relations entre les composantes du champ On indique que les relations de passage
électromagnétique de part et d’autre d’une (admises) relatives au champ électromagné-
interface. tique se substituent aux équations de MAX-
WELL dans le cas d’une modélisation sur-
facique.
. ...................................................................................

372
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

CVIII.5 Énergie du champ électromagnétique


Cette partie s’intéresse à l’aspect énergétique de l’électromagnétisme. Aucun modèle relatif à
la loi d’OHM locale n’est exigible. On met l’accent sur les échanges d’énergie entre la matière
et le champ électromagnétique, sur la signification physique du vecteur de POYNTING, sur
l’utilisation du flux du vecteur de POYNTING pour évaluer une puissance rayonnée à travers
une surface et sur les bilans d’énergie et de puissance.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Force électromagnétique volumique. On présente la forme locale de la loi d’OHM
Puissance volumique cédée par le champ comme une loi phénoménologique.
La justification microscopique n’est pas exi-
électromagnétique aux porteurs de charge. gible.
Cas particulier d’un conducteur ohmique.
Loi d’OHM locale, densité volumique de
puissance dissipée par effet JOULE.
. ...................................................................................
Expression de la densité volumique d’éner- On peut affirmer l’expression de la den-
gie électromagnétique. Vecteur de POYN- sité d’énergie électromagnétique sur les
TING. exemples du condensateur plan et du so-
Bilan d’énergie électromagnétique : équa- lénoïde infini.
tions intégrale et locale de conservation On affirme la signification physique du vec-
de l’énergie électromagnétique (identité de teur de POYNTING.
POYNTING) On donne des ordres de grandeur de flux
énergétiques moyens (flux solaire, laser...).
On interprète chaque terme de l’équation
locale de POYNTING.
. ...................................................................................

PHYSIQUE DES ONDES


CIX
Cette partie est l’occasion d’illustrer l’efficacité du formalisme local des équations de
MAXWELL en insistant sur les aspects qualitatifs et sur la variété des applications qui en
découlent. Si le modèle de l’onde plane est présenté dans le cadre de l’espace vide, les études
des ondes électromagnétiques dans un plasma ainsi que dans un milieu ohmique permettent
d’illustrer l’importance des couplages entre les champs, les charges et les courants. Elles
sont également l’occasion d’enrichir les compétences des étudiants sur les phénomènes
de propagation en abordant, par exemple, l’effet de peau, le phénomène de dispersion, les
notions de vitesse de groupe et de phase, de fréquence de coupure ou encore d’onde évanes-
cente. La réflexion d’une onde électromagnétique sur un métal parfait permet d’aborder la

373
Programme de Physique en deuxième année MP

notion d’onde stationnaire. L’importance des conditions aux limites imposées sur la quanti-
fication des solutions est soulignée. L’étude du rayonnement dipolaire repose sur l’analyse
et l’exploitation des expressions des champs, qui sont admises. Elle est l’occasion d’étudier
une modélisation du phénomène de diffusion d’une onde électromagnétique par un atome
et d’en analyser les conséquences.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

• comprendre le rôle joué par une équation différentielle dans l’étude de l’évolution tempo-
relle d’un système physique ;
• relier linéarité et superposition ; • interpréter physiquement et savoir reconnaître la forme
analytique d’un signal qui se propage ;
• relier conditions aux limites et quantification, conditions aux limites et décomposition en
ondes stationnaires ;
• interpréter l’expression à grande distance du champ électromagnétique d’un dipôle élec-
trique oscillant.

CIX.1 Propagation du champ électromagnétique

Dans cette partie, on s’appuie sur une approche expérimentale ou sur des logiciels de simu-
lation pour permettre aux élèves de faire le lien entre l’observation de signaux (acoustiques,
électriques, électromagnétiques) qui se propagent et la traduction mathématique de cette
propagation.
L’étude de la propagation des ondes électromagnétiques est limitée au vide, au plasma et à
un conducteur métallique (effet de peau, absorption).
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Équations de propagation des champs dans On explique le caractère idéal du modèle de
une région sans charges ni courants. l’onde plane.
Onde plane dans l’espace vide de charge
et de courant. Solutions de l’équation de On souligne le caractère idéal du modèle
d’ALEMBERT à une dimension cartésienne. de l’onde plane harmonique et on montre
Structure de l’onde plane progressive. As- simplement (grâce à l’analyse de FOURIER)
pects énergétiques. qu’une telle onde constitue une compo-
Cas particulier de l’onde plane monochro- sante élémentaire d’un paquet d’ondes.
matique (harmonique ou sinusoïdale). Dé- On fait apparaître le rôle simplificateur de
phasage, double périodicité spatiale et tem- la notation complexe pour les ondes pro-
porelle. Vecteur d’onde. Relation de disper- gressives harmoniques.
sion. On associe à chaque domaine du spectre
des ondes électromagnétiques des applica-
Domaines spectraux et applications des tions.
ondes électromagnétiques.

374
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

. ...................................................................................
Les polariseurs et les lames à retard sont
États de polarisation d’une onde plane pro- introduits de façon simple en TP.
gressive monochromatique.
Onde plane progressive monochromatique
polarisée rectilignement ou circulairement.
. ...................................................................................
Propagation d’une onde plane transverse Le plasma est considéré comme un milieu
progressive monochromatique dans un dilué localement neutre et dont les charges
plasma dilué. sont sans interaction entre elles et où les
Conductivité complexe du milieu. Fréquence ions sont immobiles. On donne l’ordre de
de coupure. Dispersion, relation de disper- grandeur de la fréquence de coupure dans
sion. Ondes évanescentes. le cas de l’ionosphère.
Cas de l’ionosphère. L’objectif de cette étude est d’introduire la
Vitesse de phase et vitesse de groupe. Pro- notion de dispersion.
pagation d’un paquet d’ondes dans un mi-
lieu linéaire faiblement dispersif. On associe la vitesse de groupe à la propa-
gation de l’enveloppe du paquet d’ondes.
L’étude de la propagation dans les milieux
matériels est hors programme.
. ...................................................................................
Propagation d’une onde électromagnétique On établit et on interprète l’expression de la
dans un milieu ohmique en régime lente- longueur caractéristique d’atténuation de
ment variable. l’onde électromagnétique dans un milieu
Effet de peau. ohmique.
. ...................................................................................

CIX.2 Réflexion sous incidence normale d’une onde électromagnétique sur


un conducteur parfait
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Conducteur parfait. Relation de passage du Les relations de passage relatives au champ
champ électromagnétique à l’interface vide-
conducteur parfait. électromagnétique peuvent être exploitées
mais doivent être systématiquement rappe-
lées.
. ...................................................................................
On limite l’étude à celle des champs de
Réflexion sous incidence normale d’une l’onde réfléchie et de l’onde stationnaire.
onde électromagnétique plane, progressive
et monochromatique polarisée rectiligne-

375
Programme de Physique en deuxième année MP

ment sur un plan conducteur parfait. Onde


stationnaire.
. ...................................................................................
Applications aux cavités à une dimension. On utilise la méthode de séparation des va-
Mode d’onde stationnaire. riables.
. ...................................................................................

CIX.3 Rayonnement dipolaire


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Modèle du dipôle oscillant. On se limite à présenter les expressions de
Champ électromagnétique rayonné par un et uniquement dans la zone de rayonne-
dipôle oscillant dans la zone de rayonne- ment définie par r ≫ λ .
ment. La mémorisation des résultats n’est pas exi-
Structure du champ électromagnétique gible. Cependant, l’élève doit connaître les
rayonné. étapes qui conduisent à ces résultats, justi-
Puissance rayonnée. Indicatrice de rayon-
nement. fier le choix du modèle du dipôle oscillant,
formuler et commenter les approximations
reliant les trois échelles de longueur perti-
nentes et citer des exemples dans différents
domaines.
. ...................................................................................
Diffusion d’une onde électromagnétique On détermine les caractéristiques du di-
polarisée rectilignement par une molécule pôle induit en régime établi, par l’action
dans le cadre du modèle de la charge élasti- de l’onde incidente sur la molécule. On ex-
quement liée. plique certaines propriétés optiques de l’at-
Structure de l’onde diffusée. Puissance dif- mosphère (couleur du ciel, du Soleil cou-
fusée en fonction de la fréquence. Réso-
nance. Domaine de RAYLEIGH. chant, polarisation,...) en lien avec le thème
du rayonnement dipolaire.
. ...................................................................................

OPTIQUE
CX
On se restreint au domaine d’approximation où une description de la lumière par des ondes
scalaires est suffisante.
Le formalisme utilisé en optique a son importance dans la modélisation des phénomènes dé-
crits. On veillera donc à privilégier les aspects expérimentaux et à utiliser tous les supports
de visualisation (expériences de cours, simulations, animations,...) pour aider les élèves dans

376
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

la construction de leurs représentations.


On signale le caractère très général des phénomènes d’interférences et de diffraction étudiés
en optique en insistant notamment sur le rôle des ordres de grandeur des longueurs d’onde
rencontrées dans les différents domaines de la physique ondulatoire.
Le théorème de MALUS-DUPIN (orthogonalité des rayons de lumière et des surfaces
d’ondes), outil nécessaire à l’étude de l’optique ondulatoire, est admis.
Toute étude générale de la cohérence est exclue.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

maîtriser la notion de phase d’une vibration harmonique et de sa variation au cours d’une


propagation ;
associer les caractéristiques géométriques d’un phénomène d’interférences (position
et forme des franges, interfrange) à celles du dispositif interférentiel et du milieu de
propagation ;
connaître certains ordres de grandeur propres aux phénomènes lumineux dans le do-
maine du visible (longueur d’onde, temps de cohérence, temps de réponse d’un récepteur)
; faire le lien avec les problèmes de cohérence ;
maîtriser les outils de l’optique géométrique (rayon lumineux, loi du retour inverse,
relations de conjugaison) et de l’optique ondulatoire (chemin optique, surface d’onde,
théorème de Malus-Dupin) afin de conduire un calcul de différence de marche entre deux
rayons lumineux dans des situations simples.

CX.1 Modèle scalaire des ondes lumineuses


Cette partie introduit les outils nécessaires pour décrire les phénomènes d’interférences et
de diffraction. Le programme utilise le mot " intensité " pour décrire la grandeur détectée
mais on peut utiliser indifféremment les mots " intensité " ou " éclairement " sans chercher
à les distinguer à ce niveau.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Modèle scalaire des ondes lumineuses. On admet qu’une onde lumineuse mono-
Chemin optique le long d’un rayon lumi- chromatique peut être décrite par une onde
neux. scalaire progressive, composante du champ
Déphasage dû à la propagation. électrique, qui se propage le long du rayon
lumineux.
On exprime le retard de phase en un point
(par rapport à un autre) en fonction de la du-
rée de propagation ou du chemin optique.
. ...................................................................................
Théorème de MALUS-DUPIN. On définit les surfaces d’ondes relatives à
Surfaces d’onde (ou équiphases). Onde une source ponctuelle S par l’ensemble des
plane, onde sphérique ; effet d’une lentille points M tels que (SM) = constante.

377
Programme de Physique en deuxième année MP

mince sur une onde dans l’approximation On associe une description de la formation
de GAUSS. des images en termes de rayon lumineux et
en termes de surfaces d’onde.
On précise la propriété énonçant que le che-
min optique séparant deux points conju-
gués est indépendant du rayon lumineux
choisi.
Le théorème de MALUS-DUPIN est admis.
. ...................................................................................
Modèle d’émission. Relation (admise) entre Modèle d’émission. Relation (admise) entre
le temps de cohérence et la largeur spec-
trale le temps de cohérence et la largeur spec-
trale.On donne l’ordre de grandeur du
temps de cohérence ∆ f ∆t ≃ 1 de quelques
radiations visibles. On utilise la relation
pour relier le temps de cohérence à la lar-
geur spectrale ∆λ de la radiation.
. ...................................................................................
Récepteurs. Éclairement ou intensité lumi-
neuse. Densité spectrale. On donne l’ordre de grandeur du temps de
réponse de quelques récepteurs de lumière
et on évoque leurs conséquences sur la dé-
tection des signaux lumineux.
. ...................................................................................

CX.2 Interférences des ondes lumineuses

Superposition d’ondes lumineuses


Dans cette partie, on s’appuie sur des situations concrètes, des illustrations expérimentales
et des simulations afin de donner du sens aux différentes notions présentées.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Superposition de deux ondes lumineuses. On justifie l’additivité des intensités lors
de la superposition de deux ondes incohé-
rentes entre elles.
. ...................................................................................
Cohérence mutuelle. Notions de trains On compare les prévisions théoriques et
d’ondes. les réalités expérimentales et on affirme
Conditions d’interférences. une méthode opérationnelle de cohérence
Formule de FRESNEL :
p
I = I 1 + I 2 + 2 I 1 I 2 cos(ϕ) mutuelle mettant en œuvre les notions de

378
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

trains d’ondes, de sources synchrones, de


diviseur d’ondes et de longueur de cohé-
rence. Cependant, l’étude générale de la
cohérence (cohérence partielle, cohérence
spatiale...) est hors programme.
. ...................................................................................
Diviseurs d’ondes. Champ d’interférence,
surfaces d’égale intensité, frange d’interfé-
rence, différence de marche, ordre d’inter-
férence, facteur de contraste (ou visibilité)
de la figure d’interférences.
Systèmes interférentiels : dispositif interfé-
rentiel par division du front d’onde et dis-
positif interférentiel par division du front
d’onde d’amplitude.
. ...................................................................................

Exemple de dispositif interférentiel par division du front d’onde : trous d’YOUNG


Le dispositif interférentiel par division du front d’onde : trous d’YOUNG, permet de confron-
ter théorie et expérience.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Trous d’YOUNG ponctuels dans un milieu On justifie que les franges ne sont pas loca-
non dispersif : source ponctuelle à distance lisées. On compare expérimentalement les
finie et observation à grande distance. deux dispositifs, trous d’YOUNG et fentes
Champ d’interférences. d’YOUNG, en mettant en évidence les ana-
Ordre d’interférences. logies et les différences.
Interfrange. L’étude de tout dispositif utilisant des len-
Variations de l’ordre d’interférences avec la tilles et/ou des prismes (miroirs de FRES-
position du point d’observation ; franges NEL, bilentilles de BILLET, de MESLIN, bi-
d’interférences. prisme de FRESNEL ...) peut être faite en tra-
vaux dirigés.
On montre alors l’équivalence, du point de
vue chemin optique, de ces dispositifs avec
celui des trous d’YOUNG. Cependant, au-
cune connaissance sur un autre diviseur du
front d’onde, autre que les trous d’YOUNG
n’est exigible
. ...................................................................................
Variations de l’ordre d’interférences avec On utilise le critère semi-quantitatif de
1
la position d’un point source. Perte de brouillage des franges ∆p Ê (où ∆p est
2

379
Programme de Physique en deuxième année MP

contraste par élargissement angulaire de évalué sur la moitié de l’étendue de la


la source. Variations de l’ordre d’interfé- source) pour interpréter des observations
rences avec la longueur d’onde. expérimentales.
Interférences en lumière polychromatique Le calcul de l’intensité lumineuse n’est pas
: cas d’un doublet, cas d’une source à profil exigible.
rectangulaire. On relie la largeur spectrale de la source à
Notion élémentaire de cohérence tempo-
relle. Perte de contraste. la longueur de cohérence temporelle.
La théorie générale de la cohérence tempo-
relle est hors programme.
. ...................................................................................
On interprète qualitativement la figure d’in-
Interférence en lumière blanche. terférence en lumière blanche.
. ...................................................................................

Exemple de dispositif interférentiel par division d’amplitude : Interféromètre de MICHEL-


SON éclairé par une source spatialement étendue
Dans cette partie, l’interféromètre de MICHELSON est supposé être éclairé par une source
spatialement étendue. On explique les trois configuration possibles, lame d’air à faces
parallèles, lame coin d’air et contact optique.
L’étude de l’interféromètre de MICHELSON dans une configuration donnée permet de
confronter théorie et expérience. Pour la modélisation d’un interféromètre de MICHELSON,
on suppose la séparatrice infiniment mince.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Interféromètre de MICHELSON éclairé par On se limite au seul cas où le dispositif in-
une source spatialement étendue. Locali- terférentiel est l’interféromètre deMICHELSON.
sation (admise et constatée expérimentale- On fait remarquer expérimentalement que
ment) des franges. la localisation des franges est liée à l’éten-
Lame d’air à faces parallèles : franges due spatiale de la source.
d’égale inclinaison. Toute étude générale de la localisation est
Lame coin d’air : franges d’égale épaisseur. exclue.
Défilement des franges d’interférences. On montre l’équivalence de l’interféro-
Contact optique. mètre de MICHELSON à une lame d’air à
faces parallèles ou à un coin d’air.
. ...................................................................................

380
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

CX.3 Étude du réseau plan


L’étude de la superposition de N ondes cohérentes ne doit pas donner lieu à des dévelop-
pements calculatoires. On présente expérimentalement le phénomène de diffraction et on
montre son influence sur le pouvoir de résolution.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Superposition de N ondes quasi-monochromatiquesOn établit l’expression de la différence de
cohérentes entre elles, de même amplitude marche entre deux motifs consécutifs.
et dont les phases sont en progression arith- On établit la relation fondamentale des
métique. réseaux liant la condition d’interférences
Relation fondamentale des réseaux. constructives à la valeur de la différence de
marche entre deux motifs consécutifs.
On établit, à l’aide du diagramme de FRES-

NEL, la demi-largeur des pics princi-
N
paux de la courbe d’intensité en fonction
du déphasage.
Le calcul de l’intensité lumineuse est hors
programme.
. ...................................................................................
Diffraction à l’infini On décrit qualitativement l’influence de la
λ
diffraction (On utilise la relation θ ≃
d
entre l’échelle angulaire du phénomène de
diffraction et la taille caractéristique de l’ou-
verture).
. ...................................................................................
On souligne qualitativement l’intérêt expé-
Minimum de déviation dans un ordre donné. rimental du minimum de déviation.
. ...................................................................................
Dispersion par le réseau dans un ordre On interprète les positions des raies obser-
donné : spectre d’ordre p . vées comme résultant d’une condition d’in-
Pouvoir dispersif d’un réseau. terférences constructives.
On définit le pouvoir dispersif d’un réseau
en comparant différent réseaux.
. ...................................................................................
Pouvoir de résolution. Critère de RAY-
LEIGH. On définit le pouvoir de résolution et on
indique les facteurs qui le limitent :
• pouvoir séparateur du détecteur ;
• influence de la diffraction.
. ...................................................................................

381
Programme de Physique en deuxième année MP

THERMODYNAMIQUE
CXI
Le cours de thermodynamique en deuxième année MP est consacré à la conduction (ou
diffusion) thermique et à des éléments de thermodynamique statistique en relation avec le
cours de thermodynamique de première année. Il est souhaitable, à l’occasion d’exercices ou
de problèmes, de reprendre certains acquis de thermodynamique (en particulier les premier
et second principes) enseignés en première année.

CXI.1 Conduction thermique


Le cours de conduction thermique permet un réinvestissement du cours de thermodyna-
mique de MPSI et contribue à asseoir les compétences correspondantes. L’étude de la conduc-
tion thermique contribue aussi à consolider la maîtrise d’outils mathématiques puissants (di-
vergence, laplacien) dans un contexte concret.
L’étude du rayonnement thermique se limite à l’introduction du vocabulaire relatif à ce mode
de transfert et à l’affirmation de la loi de WIEN et celle de STEFAN. Toute étude théorique
du rayonnement thermique est hors programme.
L’établissement de l’équation de la diffusion thermique est limité au cas des solides ; il est
possible d’utiliser les résultats établis dans d’autres situations, notamment dans le cas de
l’étude des fluides, en affirmant la généralisation des équations obtenues dans le cas des so-
lides. Les mises en équations locales sont faites exclusivement sur des géométries où une
seule variable d’espace intervient. On admet ensuite les formes générales des équations en
utilisant les opérateurs d’analyse vectorielle. Enfin, aucune connaissance spécifique sur les
solutions d’une équation de diffusion ne figure au programme.
La loi de NEWTON à l’interface entre un solide et un fluide est introduite.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

o identifier la nature des transferts thermiques sous forme globale et locale ;


o effectuer un bilan local et global d’énergie interne pour un solide dans le cas d’une
situation à une variable d’espace en géométrie cartésienne, cylindrique ou sphérique
;
o analyser et résoudre des équations aux dérivées partielles (analyse en ordre de grandeur,
conditions initiales, conditions aux limites).

Programme Commentaires
. ...................................................................................
Les modes de transfert thermique d’énergie On présente les modes de transfert ther-
: conduction, convection et rayonnement. mique d’énergie et on donne des exemples.
. ...................................................................................
Flux thermique. On effectue un bilan local d’énergie interne


Vecteur densité de flux thermique j Q pour un solide dans le cas d’une situation à
. Conductivité thermique. une variable d’espace.

382
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

Premier principe de la thermodynamique.


Bilan d’énergie thermique.
. ...................................................................................
Loi phénoménologique de FOURIER rela-
tive à la conduction thermique. On souligne l’analogie entre les lois phéno-
ménologiques d’OHM et de FOURIER.
Toute modélisation microscopique de la loi
de FOURIER est hors programme.
On donne des ordres de grandeur de la
conductivité thermique dans les conditions
usuelles : air, eau, verre, acier...
. ...................................................................................
Équation de la diffusion thermique sans On établit, à l’aide du premier principe de
terme de source. la thermodynamique appliqué à un volume
Analyse dimensionnelle. élémentaire, l’équation de la diffusion ther-
Généralisation de l’équation de la diffusion mique sans terme de source.
en présence d’un terme de source. On se limite à des problèmes unidimension-
nels en géométrie cartésienne, cylindrique
ou sphérique.
On signale la relation de l’équation de dif-
fusion avec l’irréversibilité temporelle du
phénomène.
On analyse l’équation de diffusion en ordre
de grandeur pour relier des échelles carac-
téristiques spatiale et temporelle.
On admet une généralisation en géométrie
quelconque en utilisant les opérateurs di-
vergence et laplacien et leurs expressions
fournies.
On donne le terme source local et inté-
gral correspondant à l’effet JOULE. Acti-
vité numérique : à l’aide d’un langage
de programmation, résoudre l’équation
de la diffusion thermique à une dimen-
sion par une méthode des différences fi-
nies dérivée de la méthode d’EULER ex-
plicite de résolution des équations diffé-
rentielles ordinaires.
. ...................................................................................
Conduction thermique en régime station- On signale les analogies avec le calcul des
naire, conductance et résistance thermiques. conductances électriques.
Associations de résistances thermiques en Seule la mémorisation de l’expression de

383
Programme de Physique en deuxième année MP

la résistance thermique d’un barreau cylin-


série ou en parallèle. drique calorifugé latéralement est exigible.
. ...................................................................................
Conditions aux limites : continuité du flux Les transferts thermiques à l’interface entre
thermique, continuité de la température un fluide et une paroi solide sont décrits par
l’expression phénoménologique

pour un contact thermique parfait, loi de ϕ = h(Tparoi − Tfluide )


NEWTON. Cœfficient de transfert ther-
mique de surface h . appelée loi de NEWTON.
. ...................................................................................
Rayonnement thermique. Flux surfacique On familiarise les élèves avec le vocabulaire
émis par un matériau absorbeur intégral relatif au rayonnement thermique : mi-
(dit "corps noir") isotherme. lieux transparents et milieux opaques, no-
Spectre du rayonnement du corps noir. tions qualitatives d’absorption, de réflexion,
Bilan radiatif à la paroi d’un corps noir iso- de transmission et d’émission de rayonne-
therme convexe recevant un flux connu ou ment. Flux hémisphérique. Flux partant et
un rayonnement d’équilibre. flux radiatif. Équilibre radiatif.
Loi de STEFAN-BOLTZMANN. On ne considère la propagation de rayon-
Loi de WIEN. nement que dans un milieu non absorbant.
On se limite à des corps totalement transpa-
rents ou totalement absorbants quelles que
soient la longueur d’onde et la direction.
On admet les lois de WIEN et STEFAN.
La linéarisation du flux radiatif à la paroi
d’un corps noir en fonction de la différence
des températures permet de revenir sur le
cœfficient de transfert de surface h et d’éva-
luer un ordre de grandeur de la contribu-
tion radiative.
La loi de PLANCK est hors programme.
. ...................................................................................

CXI.2 Éléments de thermodynamique statistique


Il s’agit dans cette partie de relier certaines propriétés macroscopiques d’un système consti-
tué d’un grand nombre de particules avec celles des constituants microscopiques.
Le facteur de BOLTZMANN est introduit de manière inductive à partir du modèle d’atmo-
sphère isotherme. L’étude des systèmes à spectre discret d’énergies est l’occasion de montrer,
qu’à température donnée, l’énergie fluctue et que les fluctuations relatives diminuent avec
la taille du système. L’étude des systèmes à deux niveaux, conduite de manière plus exhaus-
tive, permet une analyse plus fine des phénomènes. Le théorème d’équipartition de l’énergie

384
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

est l’occasion de procéder à une évaluation des capacités thermiques des gaz et des solides.
Soulignons que le calcul de la pression cinétique et la théorie cinétique des gaz ne relèvent
pas du programme.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

o évaluer certaines grandeurs macroscopiques en fonction de paramètres microscopiques


;
o mettre en œuvre des modes de raisonnement relevant du domaine de l’analyse statis-
tique et probabiliste ;
o relier l’étude des systèmes à spectre discret d’énergies avec le phénomène de quantifi-
cation de l’énergie vu dans le cours d’introduction à la physique quantique (MPSI) ;
o affiner la compréhension de certaines grandeurs de la thermodynamique classique
comme l’énergie, la température, la capacité thermique.

Facteur de BOLTZMANN
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Modèle de l’atmosphère isotherme. On rappelle la variation de la pression
avec l’altitude dans l’hypothèse d’une at-
mosphère isotherme déjà vue en première
année
. ...................................................................................
Poids de BOLTZMANN d’une particule in- On interprète la loi du nivellement baromé-
dépendante à l’équilibre avec un thermo-
stat. trique avec le poids de BOLTZMANN.
On compare le terme k B T à des écarts
d’énergie et on estime les conséquences
d’une variation de température.
. ...................................................................................

Systèmes à spectre discret d’énergies


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Probabilité d’occupation d’un état d’éner- On exprime la probabilité d’occupation
gie non dégénéré par une particule indé- d’un état d’énergie en utilisant la condition
pendante. de normalisation.
Énergie moyenne et écart quadratique moyen. On exploite un rapport de probabilités
Cas d’un système à N particules indépen- entre deux états.
dantes. On exprime sous forme d’une somme sur
Système à deux niveaux non dégénérés ses états l’énergie moyenne et l’écart-quadratique
d’énergies ±ε . énergétique d’un système.
Énergie moyenne d’équilibre à la tempéra- On explique pourquoi les fluctuations re-

385
Programme de Physique en deuxième année MP

ture T d’un ensemble de N particules dans latives d’énergie régressent quand la taille
un puits de potentiel infini. du système augmente et on associe cette
régression au caractère quasi-certain des
grandeurs thermodynamiques.
On donne des exemples de systèmes modé-
lisables par un système à deux niveaux et
on détermine l’énergie moyenne et la capa-
cité thermique de ce système. On interprète
l’évolution de l’énergie moyenne avec la
température, notamment les limites, basse
et haute température.
On relie les fluctuations d’énergies à la ca-
pacité thermique.
On détermine l’énergie moyenne d’un en-
semble de particules à une température
donnée, dans la limite où l’énergie de confi-
nement est faible devant l’énergie d’agita-
tion thermique.
On relie l’expression de l’énergie moyenne
en fonction de la température au théorème
de l’équipartition de l’énergie.
. ...................................................................................

Capacités thermiques classiques des gaz et des solides


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
kB T
On exploite la contribution par degré
2
Théorème d’équipartition pour un degré quadratique à l’énergie moyenne.
de liberté énergétique indépendant quadra-
tique.
. ...................................................................................
Capacité thermique molaire des gaz clas-
siques dilués monoatomiques et diatomiques.
Capacité thermique molaire des solides
dans le modèle d’EINSTEIN classique : loi
de DULONG et PETIT.
. ...................................................................................

386
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

PHYSIQUE QUANTIQUE
CXII
Cette partie est une introduction au monde quantique. Elle s’inscrit dans la continuité du
programme de la classe de terminale scientifique et de la classe de MPSI.
Dans une approche descriptive et qualitative, on aborde les concepts de la dualité onde-
corpuscule, de la fonction d’onde et de son interprétation probabiliste. Les ondes station-
naires étudiées dans la partite (Physique des ondes) permettent d’illustrer le rôle des condi-
tions aux limites dans l’apparition de modes propres et de préparer à la quantification de
l’énergie en mécanique quantique.
Dans un deuxième temps, on donne aux étudiants leurs premiers outils quantitatifs d’analyse.
Le cœur de cet enseignement est construit sur la mécanique ondulatoire de SCHRÖDINGER
et propose des résolutions complètes d’exemples simples mais fondamentaux pour la bonne
compréhension de problèmes plus complexes : particule dans une marche de potentiel et
effet tunnel, particule dans un puits de potentiel infini et quantification de l’énergie d’une
particule confinée.
On se limitera à l’introduction heuristique de la dualité onde/particule et de la densité de
courant de probabilité pour une particule libre sans développer la notion de paquet d’ondes.
L’accent doit être mis sur l’interprétation et l’exploitation des résultats et non pas sur les
calculs, non exigibles pour l’exemple plus délicat de la barrière de potentiel. Le professeur
pourra au contraire, s’il le souhaite, proposer des analyses de graphes, des exploitations de
formules analytiques fournies, des estimations numériques, des simulations. . . afin d’aborder
des modélisations plus réalistes.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

o mettre en relation les effets quantiques avec les prédictions classiques ;


o mobiliser les savoir-faire sur les ondes pour interpréter les phénomènes quantiques ;
o être en mesure de prévoir des effets quantiques grâce à des estimations numériques ;
o passer de la description corpusculaire à une description ondulatoire d’une particule ;
o utiliser le principe de superposition.

CXII.1
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Fonction d’onde d’une particule sans spin On interprète en termes de probabilité l’am-
et densité de probabilité de présence. plitude d’une onde associée à une particule.
On utilise le caractère linéaire de l’équation
Équation de SCHRÖDINGER à une dimen- (principe de superposition).
sion dans un potentiel V (x). On procède à la séparation des variables
temps et espace.

387
Programme de Physique en deuxième année MP

États stationnaires de l’équation de SCHRÖ-


DINGER. On distingue l’onde associée à un état sta-
tionnaire en mécanique quantique d’une
onde stationnaire au sens usuel de la phy-
sique des ondes.
On relie l’énergie de la particule à l’évo-
lution temporelle de sa fonction d’onde et
on fait le lien avec la relation de PLANCK-
EINSTEIN.
On identifie le terme associé à l’énergie ci-
nétique.
. ...................................................................................

CXII.2 Particule libre


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Fonction d’onde d’une particule libre non On interprète la difficulté de normalisation
localisée. de cette fonction d’onde.
. ...................................................................................
On relie l’énergie de la particule et le vec-
Relation de DE BROGLIE. teur d’onde de l’onde plane associée.
. ...................................................................................
Inégalité d’HEISENBERG spatiale et paquet
d’ondes. On explique, en s’appuyant sur l’inégalité
d’HEISENBERG spatiale, que la localisation
de la particule peut s’obtenir par superposi-
tion d’ondes planes.
. ...................................................................................
Densité de courant de probabilité associée On interprète et on exploite l’expression
à une particule libre


− ħ→−
j = |Ψ|2 k fournie de la densité de courant de probabi-
m
lité par analogie avec la densité de courant
électrique.
. ...................................................................................

CXII.3 États stationnaires d’une particule dans des potentiels constants par
morceaux
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
États stationnaires d’une particule dans le On cite des exemples physiques illustrant

388
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

cas d’une marche de potentiel. cette problématique.


On exploite les conditions de continuité (ad-
Cas E > V : probabilité de transmission et mises) relatives à la fonction d’onde.
de réflexion. On établit la solution dans le cas d’une par-
Cas E < V : évanescence. ticule incidente sur une marche de poten-
tiel.
On explique les différences de comporte-
ment par rapport à une particule classique.
On détermine les coefficients de transmis-
sion et de réflexion en utilisant les courants
de probabilités.
On reconnaît l’existence d’une onde éva-
nescente et on la caractériser.
. ...................................................................................
Barrière de potentiel et effet tunnel. On décrit qualitativement l’influence de la
hauteur ou de la largeur de la barrière de
potentiel sur le coefficient de transmission.
On explique le rôle de l’effet tunnel dans la
radioactivité ou la microscopie à effet tun-
nel en utilisant le coefficient de transmis-
sion fourni.
. ...................................................................................
États stationnaires d’une particule dans un
puits de potentiel infini. On établit les solutions et les niveaux
d’énergie de la particule confinée.
On identifie les analogies avec la corde vi-
brante.
. ...................................................................................
Énergie de confinement. On estime l’énergie d’une particule confi-
née dans son état fondamental pour un
puits non rectangulaire.
On associe l’analyse à l’inégalité d’HEISENBERG.
. ...................................................................................

CXII.4 États non stationnaires d’une particule


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Combinaison linéaire d’états stationnaires. On explique qu’une superposition de deux
Expression de la densité de probabilité de états stationnaires engendre une évolution
présence de la particule dans le cas d’une au cours du temps de l’état de la particule.

389
Programme de Physique en deuxième année MP

superposition de deux états stationnaires ; En utilisant un logiciel dédié, on décrit


l’évolution temporelle d’une particule confi-
interprétation du résultat. née (puits infini, oscillateur harmonique,...).
. ...................................................................................

ANNEXES

Liste de matériel
CXIII

Le standard national du matériel des CPGE donne la liste globale et détaillée du matériel
nécessaire à la mise en œuvre du programme de physique et chimie en ces classes.
Le tableau ci-dessous donne le matériel nécessaire à la mise en œuvre des pro-
grammes et que les élèves doivent savoir utiliser lors d’une évaluation pratique avec
l’aide d’une notice simplifiée. Une utilisation de matériel hors de cette liste lors
d’épreuves d’évaluation n’est pas exclue, mais elle doit obligatoirement s’accompa-
gner d’instructions appropriées et d’une introduction guidée suffisamment détaillée.

Goniomètre
Viseur à frontale fixe
Lunette auto-collimatrice
1/ Optique
Spectromètre à fibre optique
Laser à gaz et diode laser
Sources de lumière spectrales
Source de lumière blanche à condenseur Interféromètre de
MICHELSON

390
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

Oscilloscope numérique
Carte d’acquisition et logiciel dédié
Générateur de signaux électrique Basse Fréquence avec mo-
2/ Électronique dulation interne en fréquence et sortie d’une tension image
de la fréquence
Alimentation stabilisée en tension
Multimètre numérique
Multiplieur analogique

Émetteur et récepteur d’ondes électromagnétiques


3/ Ondes Câble coaxial

4/ Mécanique Capteur de force


Appareil photo numérique
Pendule simple et pendule pesant

Capteur de pression
Webcam avec logiciel dédié
Caméra thermique
5/
Thermomètre
Thermodynamique
Thermocouple
Thermistance
Capteur infra-rouge

6/ Électromagné- Teslamètre
tisme

391
Programme de Physique en deuxième année MP

Outils mathématiques pour la physique


CXIV

L’utilisation d’outils mathématiques est indispensable en sciences physiques. La capacité à


mettre en œuvre de manière autonome certains de ces outils mathématiques dans le cadre
des activités relevant de la physique fait partie des compétences exigibles à la fin de la
première année. Le tableau ci-dessous explicite ces outils ainsi que le niveau de maîtrise
attendu en fin de première année. Il est complété dans le programme de seconde année.
Cependant les situations dont la gestion manuelle ne relèverait que de la technicité sont
traitées à l’aide d’outils numériques (calculatrices, logiciels de calcul numérique).

Programme Savoir-faire mathématiques exigibles


Équations algébriques :
Identifier les variables (inconnues) néces-
Systèmes linéaires de n équations à p incon-
saires à la modélisation du problème sous
nues.
forme d’un système d’équations linéaires. On
donne l’expression formelle des solutions
dans le seul cas n = p = 2.
Équations non linéaires. Représenter graphiquement une équation de
la forme f (x) = g (x) et on interprète graphi-
quement la ou les solutions.
Équations différentielles linéaires et non
linéaires :
Identifier l’ordre d’une équation différen-
Équations différentielles linéaires à cœffi-
tielle.
cients constants.
Forme canonique. Mettre l’équation sous forme canonique.
Équations différentielles linéaires du premier Trouver la solution générale de l’équation
ordre à cœfficients constants : y ′ = a y = f (x) sans second membre (équation homogène).
Équations différentielles linéaires du Trouver l’expression des solutions lorsque
deuxième ordre à cœfficients constants est constante ou de la forme A cos(ωt +ϕ) (en
y ′′ + a ′ + b y = f (x) utilisant la notation complexe).
Autres équations différentielles d’ordre 1 ou
2.

392
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

Exemples d’équations différentielles non li- Utiliser l’équation caractéristique pour trou-
néaires. ver la solution générale de l’équation sans se-
cond membre. Prévoir le caractère borné ou
non de ses solutions (critère de stabilité).
Trouver l’expression des solutions lorsque
f (x) est constante ou de la forme A exp(λx)
avec λ complexe. Trouver la solution de
l’équation complète correspondant à des
conditions initiales données. Représenter gra-
phiquement cette solution.
Obtenir une intégrale première d’une équa-
tion de Newton x ′′ = f (x) et l’exploiter
graphiquement. Séparer les variables d’une
équation du premier ordre à variables sépa-
rables.
Faire le lien entre les conditions initiales et le
graphe de la solution correspondante.

393
Programme de Physique en deuxième année MP

Fonctions :
Fonctions usuelles. Exponentielle, logarithme népérien et dé-
cimal, cosinus, sinus, tangente, puissance
réelle.
Dérivée. Dérivée d’une fonction composée.
Dérivée temporelle d’une fonction, notation
dx
dt
Développement limité d’une fonction d’une Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre
variable au voisinage d’une valeur de la va- un ou deux ; interpréter graphiquement.
riable. Formule de TAYLOR à l’ordre un ou Connaître et utiliser les développements limi-
deux ; interprétation graphiquement tés à l’ordre 1 des fonctions :(1 + x)α ; exp(x)
; ln(1 + x) et à l’ordre 2 des fonctions cos(x)
et sin(x)
Primitive et intégrale. Interpréter l’intégrale comme une somme de
contributions infinitésimales, en lien avec la
méthode des rectangles en mathématiques.
Valeur moyenne. Exprimer la valeur moyenne sous forme
d’une intégrale. Connaître la valeur moyenne
sur une période des fonctions cos(x) ;sin(x) ;
cos2 (x) et sin2 (x)
Représentation graphique d’une fonction.
Développement en série de FOURIER d’une Déterminer un comportement asymptotique
fonction périodique. ; rechercher un extremum local. Utiliser des
échelles logarithmiques ; identifier une loi de
puissance à une droite en échelle log-log.
Utiliser un développement en série de FOU-
RIER fourni par un formulaire.

394
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

Géométrie dans R2 et R3 :
Vecteurs et système de coordonnées. Exprimer les coordonnées d’un vecteur dans
une base orthonormée. Utiliser les systèmes
de coordonnées cartésiennes, cylindriques et
sphériques.
Projection d’un vecteur et produit scalaire, Interpréter géométriquement le produit sca-
interprétation géométrique. laire et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée.
Produit vectoriel, interprétation géomé- Interpréter géométriquement le produit vec-
trique. toriel et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée
directe. Utiliser la bilinéarité et le caractère
antisymétrique du produit vectoriel.Faire le
lien avec l’orientation des trièdres.
Produit mixte. Utiliser la bilinéarité et le caractère symé-
trique du produit scalaire.
Notions de dérivée temporelle d’un vecteur
dans un référentiel donné.
Transformations géométriques, symétries
par rapport à un plan, translations et
rotations de l’espace.
Courbes planes. Courbes planes paramétrées.
Longueurs, aires et volumes classiques. Bary- Utiliser les symétries par rapport à un plan,
centre d’un système de points. les translations et les rotations de l’espace.
Utiliser leur effet sur l’orientation de l’espace.
Reconnaître l’équation cartésienne d’une
droite, d’un cercle. Utiliser la représentation
polaire d’une courbe plane ; utiliser un gra-
pheur pour obtenir son tracé.
Identifier une ellipse à l’aide de
sa représentation paramétrique
(x = a cos(ωt ), y = a cos(ωt − ϕ)) et la
tracer dans les cas particuliers :ϕ = 0
,ϕ = π/2 et ϕ = π
Citer les expressions du périmètre d’un
cercle, de l’aire d’un disque, de l’aire d’une
sphère, du volume d’une boule, du volume
d’un cylindre.
Énoncer la définition du barycentre. Utili-
ser son associativité. Exploiter les symétries
pour prévoir la position du barycentre d’un
système homogène.

395
Programme de Physique en deuxième année MP

Trigonométrie :
Angle orienté, convention d’orientation des Définir une convention d’orientation des
angles d’un plan (euclidien). Lecture des angles d’un plan (euclidien) et lire des angles
lignes trigonométriques dans un triangle rec- orientés. Relier l’orientation d’un axe de ro-
tangle, cas des petits angles. tation à l’orientation positive des angles d’un
plan perpendiculaire à cet axe
Fonctions cosinus, sinus et tangente. Utiliser le cercle trigonométrique et l’inter-
prétation géométrique des fonctions cosinus,
sinus et tangente comme aide-mémoire : re-
lation cos2 x +sin2 x = 1 ;relations entre fonc-
tions trigonométriques et toutes relations du
type cos(π±x) et cos(π/2−±x) parités, pério-
dicité, valeurs des fonctions pour les angles
usuels. Citer les formules d’addition et de du-
plication des cosinus et sinus ; utiliser un for-
mulaire dans les autres cas.
Notation complexe, utilisée pour la résolu- Calculer et interpréter géométriquement la
tion de l’équation différentielle linéaire du se- partie réelle, la partie imaginaire, le module
cond ordre à coefficients constants dont le se- et l’argument d’un nombre complexe.
cond membre est une fonction sinusoïdale du
temps.
Analyse vectorielle :
Gradient d’un champ scalaire, lien entre le On fait le lien entre le gradient et la diffé-
gradient et la différentielle. rentielle. Citer l’expression de la différentielle
en fonction des dérivées partielles. Citer l’ex-
pression du gradient en coordonnées carté-
siennes ; utiliser un formulaire fourni en co-
ordonnées cylindriques ou sphériques. Utili-
ser le fait que le gradient d’une fonction f est
perpendiculaire aux surfaces iso-f et orienté
dans le sens des valeurs de f croissantes.

Outils numériques pour la physique


CXV
La prise en compte de l’enseignement de l’informatique en sciences physiques est un
défi important pour notre système éducatif. L’introduction d’activités numériques dans le
programme des classes préparatoires prend en compte la place nouvelle des sciences nu-
mériques dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation.
Elles offrent aux élèves la possibilité d’effectuer une modélisation avancée du monde réel,
par exemples par la prise en compte d’effets non linéaires ou le test d’une loi.
En sciences physiques, l’utilisation des outils numériques de codage en langage Python

396
Chapitre Physique dans la deuxième année MP

est centrée sur la découverte de cet outil de programmation et l’exploitation de fonctions


extraites de ses diverses bibliothèques. Python - muni de ses nombreuses bibliothèques - est
devenu le langage de référence dans les classes préparatoires scientifiques. Il peut être utilisé
comme : simple calculatrice, outil de résolution, visualisation graphique (avec Matplotlib),
simulation numérique (NumPy/SciPy), calcul formel (SymPy), réalisation d’interface gra-
phique (TKinter, PyQt · · · ), production de sites, · · ·
Les activités numériques de codage fixées dans ce programme permettent aux élèves de dé-
velopper des connaissances et des savoir-faire utiles à la physique comme le raisonnement,
la logique ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.
Le tableau ci-dessous explicite les outils relatifs aux activités numériques ainsi que les
savoir-faire exigibles en fin de première année. Il sera complété dans le programme de
physique de seconde année.

Programme Savoir-faire exigibles

1. Outils numériques
Représentation graphique d’un nuage de Utiliser les fonctions de base de la bi-
points. bliothèque matplotlib pour représenter un
nuage de points
Représentation graphique d’une fonction. Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer la courbe re-
présentative d’une fonction.
Courbes planes paramétrées Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer une courbe
plane paramétrée.
2/ Équations algébriques :

Résolution d’une équation algébrique ou Déterminer, en s’appuyant sur une représen-


d’une équation transcendante : méthode di- tation graphique, un intervalle adapté à la re-
chotomique. cherche numérique d’une racine par une mé-
thode dichotomique.
Mettre en œuvre une méthode dichotomique
afin de résoudre une équation avec une pré-
cision donnée. Utiliser la fonction bisect de
la bibliothèque scipy.optimize (sa spécifica-
tion étant fournie).

397
Programme de Chimie en deuxième année MP

3/Intégration – Dérivation
Calcul approché d’une intégrale sur un seg- Mettre en œuvre la méthode des rectangles
ment par la méthode des rectangles. pour calculer une valeur approchée d’une in-
tégrale sur un segment.
Calcul approché du nombre dérivé d’une Utiliser un schéma numérique pour détermi-
fonction en un point. ner une valeur approchée du nombre dérivé
d’une fonction en un point
4/ Équations différentielles
Équations différentielles d’ordre 1. Mettre en œuvre la méthode d’EULER expli-
cite afin de résoudre une équation différen-
tielle d’ordre 1.
Équations différentielles d’ordre supérieur ou Transformer une équation différentielle
égal à 2 d’ordre n en un système différentiel de n
équations d’ordre 1.
Utiliser la fonction odeint de la bibliothèque
scipy.integrate (sa spécification étant four-
nie).
5/Probabilités – statistiques
Variable aléatoire. Utiliser les fonctions de base des biblio-
thèques random et/ou numpy (leurs spéci-
fications étant fournies) pour réaliser des ti-
rages d’une variable aléatoire.
Utiliser la fonction hist de la bibliothèque
matplotlib.pyplot (sa spécification étant
fournie) pour représenter les résultats d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Déterminer la moyenne et l’écart-type d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Régression linéaire. Utiliser la fonction polyfit de la bibliothèque
numpy (sa spécification étant fournie) pour
exploiter des données. Utiliser la fonction
random.normal de la bibliothèque numpy
(sa spécification étant fournie) pour simuler
un processus aléatoire.

398
Programme
de Chimie
en deuxième année MP
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Programme de Chimie en deuxième année MP

Préambule

Objectifs de formation en chimie


CXVI
La révision du programme de chimie de la classe de 2ème année MP fait suite à celle de la
classe de première année. Elle vise à mettre l’accent sur les particularités des méthodes et
démarches de cette science, en insistant particulièrement sur la pratique expérimentale et
l’activité de modélisation. Le programme réserve une place importante aux concepts dans
une perspective concrète et contextualisée. Le but est de donner aux élèves, futurs ingénieurs,
chercheurs ou enseignants, une vision attrayante de la chimie, avec une bonne compréhen-
sion des phénomènes étudiés. Ce programme de chimie ambitionne de faire percevoir aux
élèves la portée unificatrice et universelle des lois et concepts de la chimie. Il aspire aussi à
leur faire sentir les spécificités de la démarche de modélisation visant à établir un lien entre
le " monde des faits " et le " monde des modèles ". Cependant, la mise en équation et la réso-
lution mathématique des situations ne doivent pas prendre le dessus sur la compréhension
des phénomènes chimiques. Un autre point fort de la chimie, qu’il est bon de souligner, est sa
connexion intime avec les autres disciplines scientifiques comme par exemples la physique
et la biologie. Il convient que les problématiques abordées, les illustrations et les applications
prennent largement appui sur des transformations chimiques rencontrées dans la vie cou-
rante, au laboratoire, en milieu industriel ou dans le monde du vivant.
Ce programme attache une grande importance à l’instauration d’une continuité suffisante
entre le programme de chimie des classes préparatoires et ceux des classes antérieures. D’un
autre côté le programme est bâti de sorte que les connaissances et les savoir-faire des élèves
soient compatibles avec la suite de leur formation dans le système des écoles d’ingénieurs ou
le cas échéant dans l’enseignement universitaire. D’ailleurs un soin particulier a été accordé
aux passerelles entre l’enseignement universitaire et le système des classes préparatoires.
L’accent sera mis sur la démarche scientifique, fondée sur des savoirs théoriques et des savoir-
faire pratiques. L’approche expérimentale est censée développer chez l’élève des qualités in-
hérentes à toute science expérimentale, comme l’observation, la rigueur, la créativité, l’esprit
d’initiative, et le sens critique. Dans ce sens, l’enseignement de la chimie est renforcé par une
réhabilitation de la formation expérimentale des élèves à travers les travaux pratiques (TP)
et les expériences de cours. Cette mesure vise à renforcer le côté expérimental chez l’élève
et à le familiariser, le plus possible, avec les méthodes et le matériel utilisés en chimie.
L’enseignement de la chimie est enrichi par l’introduction d’activités numériques qui permet-
tront d’aborder de nombreux champs de la discipline. Cette introduction prend en compte la
place nouvelle des sciences numériques dans la formation des scientifiques notamment dans
le domaine de la simulation. Dans cet esprit, la prise en compte de capacités de codage en
langage Python dans la formation des élèves de 2ème année MP inclue l’utilisation de fonc-
tions extraites de diverses bibliothèques. Elle vise à une meilleure appréhension des principes
mis en œuvre par les différents logiciels de traitement des données dont l’utilisation est par

400
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

ailleurs toujours recommandée. Elle a aussi pour objectif de mobiliser ces capacités dans
un contexte concret, celui de la chimie. Cette formation par le codage permet également de
développer des savoir-faire utiles à la chimie comme le raisonnement, la logique ou la dé-
composition d’un problème complexe en étapes plus simples. Ces activités offrent aux élèves
la possibilité :

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, permettant de décrire plus finement
le monde réel ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de chimie ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus thé-
matiques. Deux activités numériques sont associées au thème « Mesures et incertitudes ».
Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informatique en lan-
gage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces élèves,
un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation familier à
l’élève en cours d’informatique. Les outils numériques développés pourront être largement
appliqués lors des différentes activités d’enseignement et particulièrement lors des évalua-
tions écrites et orales réalisées en classe.
Avec un code préalablement écrit, le professeur et l’élève pourront mettre en œuvre les outils
numériques :

avant une activité pour la préparer : estimer une incertitude, ajuster des valeurs ex-
périmentales, comparer des prévisions théoriques et des observations expérimentales,
prolonger informatiquement l’expérience, préparer un exercice, réaliser une illustration
(calcul, courbe, animation,...) ;
pendant l’activité : faire un exercice, présenter une illustration ... ;
après l’activité : rédiger un compte-rendu.

401
Programme de Chimie en deuxième année MP

En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que celui-
ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des enseigne-
ments. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de calcul
formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.
L’esprit de la démarche scientifique adoptée dans l’exécution du programme de chimie, em-
preinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute question
du programme :

o de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
o d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des
paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
o d’en rechercher l’impact pratique ;
o de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de
la science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son
cursus d’études dans les grandes écoles.

Repères pour l’enseignant


CXVII
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entrainement et l’approfondissement ;
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;
valoriser l’approche expérimentale ;
contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;
procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques et l’informatique, commun à tous les élèves de la
voie MP ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

402
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

Communication à l’écrit et à l’oral


CXVIII
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des
objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa
classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et les savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou à
la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou de
travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la commu-
nication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

Évaluation des élèves


CXIX
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche
de collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat
d’un élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une
décision quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; for-
matif et sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que
définis par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration
d’une situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large
pour apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation
avec les objectifs de formation et les performances attendues des élèves.

Rappelons que la voie MP s’adresse aux élèves intéressés par une approche théorique des
questions scientifique. Cette voie est conçue de manière à développer conjointement l’in-
tuition, l’imagination, le raisonnement et la rigueur, sans oublier l’approche des sciences
fondamentales basées sur l’expérimentation et la modélisation. Il va de soi que les spécifi-
cités de cette voie doivent se retrouver dans le contenu des deux approches, théorique et
expérimentale, ainsi que dans l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les pratiques
d’évaluation doivent respecter l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève moins à ré-
soudre les équations qu’à les poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère
théorique que pratique.

403
Programme de Chimie en deuxième année MP

Organisation des programmes


CXX
Le programme de chimie est organisé en deux parties « Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».

Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les ob-
jectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des savoir-
faire attendus.
La seconde partie, intitulée " Contenus thématiques ", est structurée autour de quatre thèmes.
Elle met en valeur les éléments clefs constituant l’ensemble des savoirs et des savoir-faire
dont l’assimilation par les élèves est requise. Il est recommandé d’aborder les items de cette
partie qui se prêtent à l’exercice, par une approche expérimentale démonstrative ou par une
simulation numérique. L’expérience de cours démonstrative menée par l’enseignant pendant
le cours éveillerait la curiosité des élèves et susciterait un questionnement actif et collectif,
ce qui permettrait de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation. Le choix des
thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du
professeur.
Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte des contraintes liées à la
formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle nationale, il est impé-
ratif de suivre la progression des quatre thèmes de cette partie dans l’ordre suivant :

1. Thermodynamique des systèmes chimiques ;


2. Aspects thermodynamique et cinétique de l’électrochimie.

L’ordre d’exposition, dans chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du pro-
fesseur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.

Trois annexes sont consacrées :

au matériel de chimie nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;


aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de chimie à la fin de l’année de la classe de
MP.

404
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

Formation expérimentale
La chimie, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théoriques
et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’entraîner
et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques leur
apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et tech-
nologiques étudiés et développent leurs savoir et savoir-faire expérimentaux. Ils permettent
ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les élèves un
moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi des notions et des concepts.

D’un autre côté l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de
réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à
le réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des
résultats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées.
Une séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement
dite, mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le
professeur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

Objectifs de la formation expérimentale


CXXI
Le programme de chimie introduit les activités expérimentales avec deux principaux objec-
tifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts qui
permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif de
préparation à l’évaluation des savoir et savoir-faire expérimentaux acquis et par la suite au
monde professionnel.

À ce propos, le programme de chimie souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;
de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,
schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en chimie y comprises les plus récentes) ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entrainement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.

Effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :

405
Programme de Chimie en deuxième année MP

à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;


à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une expérience bien choisie permet-
tant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à des lois simplifi-
catrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre différents domaines
de la chimie, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience sont indissociable-
ment liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la leçon. Le choix des
thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité
du professeur.
les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoir et savoir et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine
de la mesure et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de
protocoles simples associés à la mesure des grandeurs physiques ou chimiques les plus
souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

o de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;
o de faire utiliser le matériel sophistiqué (carte d’acquisition, pH-mètre-millivoltmètre,
spectrophotomètre à fibre optique · · · ) de façon consciente. La mesure effectuée avec
l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux doivent
être clairs pour les élèves ;
o d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être motivées et pas seulement être dérivées du fait qu’ils veulent
minimiser l’effort à fournir ;
o de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait de faire
la théorie avant le TP ou les laisser découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

406
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

Il est important de préciser par écrit, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maitrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

Organisation de la formation expérimentale


CXXII
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de
travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une notice succincte,
figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel » du présent programme. Son placement en
annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à la formation expérimentale,
est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pratiques dédiées à un appareil
donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences techniques associées.

CXXII.1 Mesures et incertitudes


La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi donnée. Ce thème intitulé « Mesures et
incertitudes» vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un proces-
sus de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront en-
suite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.
En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années pré-
paratoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.
Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème «mesures et incerti-
tudes». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales,
différents effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des
incertitudes-types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. Notion d’incertitude. Incertitude- à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
type. ments ou à la méthode de mesure.

407
Programme de Chimie en deuxième année MP

Erreur ; composante aléatoire et compo- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-


sante systématique de l’erreur. Notion d’in- type par une approche statistique (évalua-
certitude, incertitude type. tion de type A).
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
pagation des incertitudes. Écart normalisé. type par une autre approche que statistique
Évaluation d’une incertitude-type. (évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.
. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à
l’aide d’une somme, d’une différence, d’un
produit ou d’un quotient.
Comparer entre elles les différentes contri-
butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart
normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et
le résultat attendu par une modélisation.
. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.

408
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

Activité numérique : simuler, à l’aide


d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de
variation des valeurs expérimentales
de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

CXXII.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie

L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de tra-
vaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.
La prévention des différents risques repose, d’une part, sur la mise en sécurité des installa-
tions électriques, mécaniques, thermodynamiques, . . . et des matériels exploités et, d’autre
part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation ou lors d’opération sur ou à
proximité des différentes installations.
Dans le laboratoire de chimie on insistera sur le respect des règles générales de sécurité.
Chaque fois qu’un produit chimique est utilisé, son pictogramme est précisé et sa significa-
tion est clairement indiquée, ainsi que les phrases H (H de Hazard/danger) et les phrases
P (prévention). Les phrases H remplacent les anciennes phrases R et décrivent les risques
d’une substance. Les phrases P (prévention) remplacent les anciennes phrases S et spécifient
les mesures de sécurité qui doivent être suivies lors de la manipulation de ces substances. Des
savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au laboratoire
de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.
Développer une attitude autonome dans la
prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-

409
Programme de Chimie en deuxième année MP

tions de danger (H) et conseils de prudence


(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et
le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion. . .
. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-
Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.
être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-
pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures
ou de gelures localisées potentiellement
graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de
Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des
pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-
ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.
. ...................................................................................
Risque sonore
. ...................................................................................
Le bruit au travail constitue une nuisance Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
majeure et peut provoquer des surdités nores, sonores ou ultrasonores.
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.

410
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs
modes opératoires, celui qui minimise les
impacts environnementaux.
. ...................................................................................

CXXII.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des sujets,
des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des expériences de
cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du professeur : les thèmes
proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci peuvent être remplacés par tout
thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux connaissances du programme
de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux objectifs fixés par le programme.
Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux développés à travers les objectifs des
différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux épreuves d’évaluation, écrites
et expérimentales, en classe et éventuellement aux concours. Ils peuvent faire l’objet de
questions aux épreuves écrites et orales. Rappelons qu’à travers les thèmes des travaux
pratiques, il faudra procéder à l’évaluation des incertitudes types A et types B, à l’étude
de leur propagation à l’aide d’un langage de programmation et à la présentation de la valeur
numérique d’un résultat expérimental.

No Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

Solutions aqueuses

Sélectionner et utiliser le matériel adapté à la


précision requise.
Distinguer les instruments de verrerie In et Ex.
Dosage du diiode par les
Présenter la valeur numérique d’un résultat ex-
ions thiosulfate, dosage
1 périmental ; chiffres significatifs, erreurs et in-
par excès de la vitamine
certitudes.
C...

411
Programme de Chimie en deuxième année MP

Préparer une solution de concentration en


masse ou en quantité de matière donnée à par-
Tracé et exploitation de tir d’un solide, d’un liquide, d’une solution de
2 courbes de titrage redox composition connue avec le matériel approprié.
; détermination expéri-
mentale de potentiels Utiliser les appareils de mesure (balance, pH-
standard. mètre, conductimètre, millivoltmètre, spectro-
photomètre) en s’aidant d’une notice.
Étalonner une chaîne de mesure si nécessaire.

Diagramme potentiel-pH Mise en œuvre de dosages, direct et indirect.


3 du fer. Déterminer une constante d’équilibre.
Déterminer l’évolution de la valeur d’une
constante thermodynamique d’équilibre en
fonction de la température.
Mettre en œuvre une réaction acide-base et une
réaction de précipitation pour réaliser une ana-
Cinétique électrochi- lyse quantitative en solution aqueuse.
4 mique. Tracé et étude
de courbes courant- Mettre en œuvre une réaction d’oxydo-
potentiel. Réalisation réduction pour réaliser une analyse quantitative
d’une pile électrochi- en solution aqueuse.
mique. Protection contre Réaliser une pile et étudier son fonctionnement.
la corrosion.
Mettre en œuvre des réactions d’oxydoréduc-
tion en s’appuyant sur l’utilisation de dia-
Détermination expéri- grammes potentiel-pH.
5 mentale d’une constante
d’équilibre en solution Prévenir les risques chimiques, électriques et
aqueuse. optiques.
Connaître les règles de sécurité au laboratoire,
pictogrammes de sécurité pour les produits chi-
miques, phrases H et P.
Maîtriser l’impact environnemental : traite-
ment et rejet des espèces chimiques.

Thermodynamique chimique

412
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

Mesurer une enthalpie de réaction par calorimé-


trie.
Détermination expéri-
mentale d’une enthalpie Valider expérimentalement la modélisation
6
de réaction d’une transformation thermodynamique.
Analyser qualitativement des expériences de dé-
placement d’équilibre.
Déterminer l’évolution de la valeur d’une
constante thermodynamique d’équilibre en
fonction de la température.

CXXII.4 Compte-rendu
La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé de courbes. Si les
élèves sont appelés à utiliser d’autres appareils, toutes les indications nécessaires doivent
leur être fournies.
Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux
épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,
dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.

L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;
expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;
comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des

413
Programme de Chimie en deuxième année MP

écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;
interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.

D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation
hebdomadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette
évaluation, il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre
savoir-utiliser et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme comporte une introduction spécifique indiquant les objectifs
de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en deux
colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigible,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques et expérimentales supports
de la formation. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ;
le langage de programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités
numériques sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles. Le
professeur veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique soit
développée autour de l’exécution de ces activités.
Le programme de chimie a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de
faciliter la transition entre l’enseignement secondaire le système des classes préparatoires.
Pour atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

o de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir-faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation ;
o de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettent en œuvre
leurs connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en chimie
;
o de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-
matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scienti-
fiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique.

414
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

Les intitulés de chapitres sont très classiques de façon que les acquis des élèves soient
clairement identifiés.

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1- Grandeurs de réaction 6 416

1- Thermodyna-
mique des systèmes 1.2- Équilibres chimiques en systèmes 6 418
chimiques fermés

1.3-Optimisation thermodynamique 6 420


d’un procédé chimique

2.1- Étude thermodynamique des ré- 4 421


actions d’oxydo-réduction

2.2- Étude cinétique des réactions 6 422


d’oxydo-réduction : courbe courant-
2- Aspects thermo- potentiel
dynamiques et ci-
nétiques de l’élec-
trochimie

4 423
2.3-Phénomène de corrosion humide
et électrochimique

2.4- Stockage et conversion d’énergie 4 423


dans des dispositifs électrochimique

Thermodynamique des systèmes chimiques


CXXIII
Cette partie est développée en relation avec le programme de thermodynamique physique
vu en MPSI.
Les transformations chimiques de la matière ont été abordées dès le début de la classe de

415
Programme de Chimie en deuxième année MP

MPSI ; le critère d’évolution spontanée d’un système chimique en transformation y a été


présenté sans être démontré. Ce dernier a été remobilisé lors de l’étude des transformations
chimiques en solution aqueuse.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

choisir de manière rigoureuse et décrire le système physico-chimique étudié ;


illustrer sur les systèmes engagés dans une transformation chimique la notion de bilan
enthalpique pour accéder aux effets thermiques en réacteur isobare ;
apprendre à calculer les grandeurs standard de réaction pour une température quel-
conque ;
établir et exploiter le critère d’évolution spontané d’un système engagé dans une trans-
formation physico-chimique ;
Identifier les paramètres d’influence et leur sens d’évolution pour optimiser une synthèse
ou minimiser la formation d’un produit secondaire indésirable ;
décrire quantitativement l’évolution d’un système prenant en compte les conditions
expérimentales choisies pour réaliser la transformation.

CXXIII.1 Grandeurs de réaction


Dans cette partie, l’étude des transferts thermiques, abordée en première année dans le
cadre du cours de physique relatif aux transformations physiques du corps pur, est ici
généralisée aux transformations physico-chimiques. Pour le calcul des grandeurs standard
de réaction, les enthalpies et entropies standard de réaction sont supposées indépendantes
de la température.
Les notions et contenus sont illustrés à travers des applications liées à la vie quotidienne
(contenu calorique des aliments, pouvoirs calorifiques des carburants, etc.), à la recherche
(apports des techniques calorimétriques modernes, etc.) ou auCommentaires
domaine industriel.
Programme
. ...................................................................................
Écriture conventionnelle de l’équation bi- Les cœfficients stœchiométriques sont consi-
lan d’une réaction chimique. dérés algébriques.
. ...................................................................................
Grandeurs de réaction Grandeurs stan-
dard de réaction :
. ...................................................................................
État standard et grandeurs molaires stan- On calcule les grandeurs de réaction à
partir des tables de données thermodyna-
dard d’un constituant, enthalpie standard miques.
de changement d’état ;
États standard de référence d’un élément
chimique.
. ...................................................................................
Grandeurs standard de formation d’un
corps :

416
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

. ...................................................................................
• Loi de HESS, expression de ∆r H o en fonc-
tion des enthalpies standard de formation
∆ f H o des constituants à une température
donnée.
• Grandeurs standard ∆r H o , ∆r S o et ∆r C po
de réaction chimique.
• Signe de ∆r H o : définition d’une réaction
endothermique ou exothermique.
• - Signe de ∆r S o et production du désordre
par la réaction.
. ...................................................................................
Grandeurs standard de formation d’un
corps.
. ...................................................................................
Loi de HESS, expression de ∆r H o en fonc-
tion des enthalpies standard de formation
∆ f H o des constituants à une température
donnée.
. ...................................................................................
Approximation d’ELLINGHAM‘ On signale que ∆r H o , ∆r S o et ∆r C po dé-
Discontinuité de ∆r H o , ∆r S o et ∆r C po lors pendent de la température et on se placera
d’un changement d’état d’un constituant. dans toute la suite dans le cadre de l’ap-
Utilisation des tables thermodynamiques proximation d’ELLINGHAM.
Les relations de KIRCHHOFF sont hors pro-
pour les calculs des grandeurs de réaction gramme.
à 298 K.
. ...................................................................................
Modèles de transformation isobare, iso- Ces modèles de transformations sont sim-
therme ou adiabatique. plement cités pour mieux expliciter le lien
Chaleur reçue lors d’une évolution isobare. avec le cours de physique.
Effets thermiques pour une transformation Le programme se limite à l’étude des trans-
monobare : formations isobares et privilégie l’enthalpie
• transfert thermique associé à une trans- par rapport à l’énergie interne.
formation physico-chimique monobare et On traite sur un exemple une transforma-
monotherme ; tion chimique supposée monobare et réa-
• variation de température associée à une lisée dans un réacteur adiabatique et on
transformation physico-chimique mono-
bare et adiabatique. calcule la température maximale théorique
(température de flamme). On se place systé-
matiquement dans le cadre de l’approxima-
tion d’ELLINGHAM.

417
Programme de Chimie en deuxième année MP

. ...................................................................................

CXXIII.2
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Potentiel thermodynamique ; enthalpie
libre d’un système. G = H −T S est définie comme une grandeur
énergétique du système.
On justifie que G est le potentiel thermo-
dynamique adapté à l’étude des transforma-
tions isothermes, isobares et spontanées.
. ...................................................................................
Expressions différentielles de G(T, P, n i ).
Critère d’évolution d’un système : dG T,P É 0. On utilise les paramètres (T, P, n i ) pour
décrire les systèmes où les seuls travaux
échangés sont ceux des forces de pression.
On exprime l’entropie créée en fonction de
la variation d’enthalpie libre.
. ...................................................................................
Identités thermodynamiques.
On distingue les caractères intensif ou ex-
Potentiel chimique µi . tensif des variables utilisées.
On définit le potentiel chimique µi à l’aide
de la fonction enthalpie libre G .
. ...................................................................................
Enthalpie libre d’un système chimique.
Expression de G en fonction des potentiels
chimiques des constituants du système.
Relation de GIBBS-DUHEM.
. ...................................................................................
Activité. On adopte pour les potentiels chimiques
une expression générale :

Expression du potentiel chimique dans cha- µi (T, composition) = µoi (T ) + RT ln(a i )


cun des cas : qui fait référence aux expressions des ac-
• gaz parfait pur ou dans un mélange ; tivités vues en première année. L’établis-
sement de cette expression est hors pro-
• corps dans un mélange idéal de liquides ; gramme.
• corps solide ou liquide non miscible ;
• soluté dans une solution infiniment diluée
;
• solvant.

418
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

. ...................................................................................
Définition du potentiel chimique standard
µoi à une température T . Les mélanges non idéaux, les cœfficients
d’activité, les lois de RAOULT et de HENRY
sont hors programme.
. ...................................................................................
Enthalpie de réaction, entropie de réaction,
enthalpie libre de réaction et grandeurs
standard associées.
. ...................................................................................
Expression de µoi en fonction de l’enthalpie
molaire et de l’entropie molaire standard.
Expression de ∆r G o (T ) en fonction des
potentiels chimiques standard. Expression
∆r G o (T ) en fonction des enthalpies libres
standard de formation ∆ f G o des consti-
tuants à une température donnée.
Enthalpie libre standard de réaction. Ex-
pression de ∆r G o (T ) en fonction de ∆r H o
et ∆r S o .
Influence de la température sur ∆r G o (T ).
Relation de GIBBS-HELMHOLTZ.
. ...................................................................................
Condition d’équilibre chimique à tempéra- On précise que la constante d’équilibre est
ture T et pression P fixées. une caractéristique de la réaction qui ne
Constante d’équilibre chimique, loi d’ac- dépend que de la température et de l’écri-
tion des masses (relation de GULDBERG ture conventionnelle de l’équation de la ré-
et WAAGE) :
³ ∆ Go ´
r
K o (T ) = Q équi (ξ = ξéqui ) = exp − action. Elle peut être calculée à partir des
RT
données des tables thermodynamiques ou
déterminée expérimentalement à partir du
quotient de la réaction à l’équilibre chi-
mique et à la température considérée.
Retour sur des exemples d’équilibres en so-
lution aqueuse.
. ...................................................................................
Relation de VAN’T HOFF. On détermine la composition chimique
Composition du système à l’état final : d’un système dans l’état final, en distin-
équilibre chimique ou transformation to-
tale. guant les cas d’équilibre chimique et de
transformation totale, pour une transfor-

419
Programme de Chimie en deuxième année MP

mation modélisée par une réaction chi-


mique unique.
. ...................................................................................

CXXIII.3 Optimisation thermodynamique d’un procédé chimique


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Critère d’évolution et d’équilibre d’une ré- On exprime dG(T, P, ξ) à partir de la prin-
action chimique. cipe.définition de G et du second
. ...................................................................................
Relation entre enthalpie libre de réaction et On signale que le sens d’évolution peut être
quotient de réaction. déduit de la comparaison de Q et K o (T ).
Expression

∆r G = ∆r G o + RT lnQ On donne l’allure de la courbe G(ξ).


La notion d’affinité chimique est hors pro-
gramme.
. ...................................................................................
Caractérisation de l’état intensif d’un sys- Pour un système en équilibre, le calcul de la
tème en équilibre : nombre de degrés de li- variance permet, via l’identification métho-
berté (variance) d’un système à l’équilibre. dique des variables intensives de descrip-
Facteurs d’équilibre. tion, une caractérisation de l’état intensif
de celui-ci par la détermination de son "
nombre de degrés de liberté ".
Le calcul de la variance par la règle de
GIBBS n’est pas un but du programme.
. ...................................................................................
Optimisation thermodynamique d’un pro- On souligne la distinction entre déplace-
cédé chimique : ment et rupture d’équilibre chimique. On
o
• par modification de la valeur de K . In- utilise le critère d’évolution d’une réaction
fluence de la température à pression et com- chimique.
position constantes : loi de VAN’T HOFF. L’étude de l’influence de la modification
• par modification de la valeur du quotient d’un paramètre (pression, température ou
de réaction : composition) sur un système chimique per-
• Influence de la pression à température et met d’aborder la problématique de l’optimi-
composition constantes : loi de LE CHA- sation des conditions opératoires d’une syn-
TELIER. thèse. On identifie pour cela les paramètres
• Influence de l’introduction d’un consti- d’influence et leur contrôle pour optimiser
tuant actif et d’un constituant inactif à une synthèse ou minimiser la formation
(T, P ) constants et à (T,V ) constants. d’un produit secondaire indésirable.
On définit clairement les notions de com-
posés actifs et de composés inactifs (ou

420
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

inertes). On donne des exemples de l’effet


de l’introduction d’un constituant.
On signale que les procédés de synthèse
industriels modernes doivent concilier ren-
tabilité et respect de l’environnement.
. ...................................................................................

Aspects thermodynamiques et cinétiques de


l’électrochimie
CXXIV
La maîtrise de l’énergie électrique a toujours constitué l’un des axes principaux de recherche
scientifique depuis le XIXème siècle. La conversion de l’énergie chimique en énergie
électrique est un sujet-clé pour le développement de nouvelles sources d’énergie.
Dans cette partie, on étudie dans une approche principalement qualitative et expérimen-
tale, les aspects thermodynamique et cinétique de l’oxydoréduction, les courbes courant-
potentiel et leur application à l’étude de l’électrolyse, le phénomène de corrosion humide et
la protection contre la corrosion, et la conversion énergie chimique-énergie électrique et son
stockage. Cette étude se fonde sur les acquis de première année relatifs à l’étude des réac-
tions d’oxydo-réduction et des piles, ainsi que sur la partie de thermodynamique chimique
de seconde année pour relier les grandeurs thermodynamiques aux potentiels.
On exploite les courbes courant-potentiel pour justifier ou prévoir le fonctionnement de dis-
positifs d’intérêt industriel, économique et écologique mettant en jeu la conversion énergie
chimique-énergie électrique, qu’ils soient sièges de réactions d’oxydoréduction spontanées
(piles électrochimiques, piles à combustibles, phénomènes de corrosion humide) ou forcées
(électrolyseurs et accumulateurs).
L’élève doit être capable de proposer l’allure qualitative de ces courbes à partir d’un ensemble
de données cinétiques et thermodynamiques fournies.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

choisir de manière rigoureuse et décrire le système physico-chimique étudié ;


élaborer qualitativement des outils graphiques à partir d’un ensemble de données ;
pratiquer un raisonnement qualitatif à partir de représentations graphiques.

CXXIV.1 Étude thermodynamique des réactions d’oxydoréduction


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Pile électrochimique. La pile électrochimique a été étudiée en pre-
Relation entre enthalpie libre de réaction mière année. On rappelle rapidement les
∆r G et potentiels des couples mis en jeu notions de potentiel d’électrode et de réac-
dans une réaction d’oxydo-réduction. Po- tions aux électrodes.

421
Programme de Chimie en deuxième année MP

tentiel rédox. On exploite cette relation, sur un exemple,


Relation entre enthalpie libre standard pour déterminer la valeur du potentiel stan-
∆r G o de réaction et potentiels standard des dard d’un couple rédox à partir de données
couples impliqués. thermodynamiques.
. ...................................................................................

CXXIV.2 Étude cinétique des réactions d’oxydo-réduction : courbe


courant-potentiel
Cette partie se fonde sur les acquis de cinétique chimique de première année et les prolongent
par le tracé et l’exploitation de courbes courant-potentiel.
Les courbes courant-potentiel, dont le tracé est proposé en travaux pratiques, sont un outil
essentiel dans la compréhension et la modélisation des systèmes électrochimiques.
L’écart entre le potentiel d’une électrode et son potentiel d’équilibre est appelé surpotentiel
plutôt que surtension pour des raisons pédagogiques, en cohérence avec le vocabulaire anglo-
saxon correspondant.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Allure des courbes courant-potentiel (inten- On décrit le montage à trois électrodes
permettant de tracer des courbes courant-
sité ou densité de courant) : potentiel et de mesurer un surpotentiel.
• Surpotentiel
• Systèmes rapides et systèmes lents ;
• Nature de l’électrode ;
• Courant de diffusion limite ;
• Vagues successives ;
• Domaine d’inertie électrochimique du sol-
vant.
. ...................................................................................
Transformations spontanées : notion de
potentiel mixte. On positionne qualitativement un poten-
tiel mixte sur un tracé de courbes courant-
potentiel.
. ...................................................................................

. ...................................................................................

422
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

CXXIV.3 Phénomène de corrosion humide et électrochimique


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Corrosion humide, définitions. On définit ces notions, à l’aide d’exemples
Domaines d’immunité, de passivation et de de diagrammes E-pH.
corrosion d’un métal. On signale la corrosion sèche d’un métal
Réaction de corrosion : réactions partielles par l’oxygène.
anodique et cathodique.
. ...................................................................................
Potentiel de corrosion, intensité de courant On interprète qualitativement un phéno-
de corrosion, densité de courant de corro- mène de corrosion uniforme à l’aide de don-
sion. nées expérimentales, thermodynamiques et
Corrosion uniforme en milieu acide, ba- cinétiques.
sique ou neutre (aéré ou désaéré). On cite des facteurs aggravants de la corro-
Corrosion différentielle. sion.
On interprète qualitativement un phéno-
mène de corrosion différentielle faisant in-
tervenir deux métaux à l’aide de courbes
courant-potentiel.
. ...................................................................................
Protection contre la corrosion : protec- On exploite des tracés de courbes courant-
tion par revêtement (rôle d’un film de pein- potentiel pour expliquer qualitativement :
ture...), revêtements chimiques (phosphata- - la qualité de la protection par un revête-
tion, chromatation, électrozingage...), pro- ment métallique ;
- le fonctionnement d’une anode sacrifi-
tections cathodiques et anodiques (protec- cielle.
tion par anode sacrificielle, protection élec-
trochimique par passivation, protection
électrochimique par courant imposé).
. ...................................................................................

CXXIV.4 Stockage et conversion d’énergie dans des dispositifs


électrochimique
Cette partie s’appuie sur les courbes courant-potentiel pour étudier le fonctionnement des
piles et leur recharge, ainsi que les électrolyseurs. Ces courbes permettent en effet de
déterminer différentes caractéristiques : réactions aux électrodes, tension à vide, tension
à imposer pour une recharge, etc.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Conversion énergie chimique en éner- On établit l’inégalité reliant la variation

423
Programme de Chimie en deuxième année MP

gie électrique : fonctionnement des d’enthalpie libre et le travail électrique.


piles. On cite la relation entre la tension à vide
Transformations spontanées et réaction d’une pile et l’enthalpie libre de réaction.
modélisant le fonctionnement d’une pile On détermine la capacité électrique d’une
électrochimique. pile en Ah.
Approche cinétique. Courbes courant-potentiel On utilise les courbes courant-potentiel
et fonctionnement d’une pile électrochi-
mique. pour expliquer le fonctionnement d’une
pile électrochimique et prévoir la valeur de
la tension à vide.
On cite les paramètres influençant la résis-
tance interne du dispositif électrochimique.
. ...................................................................................
Conversion énergie électrique en éner- On utilise les courbes courant-potentiel
gie chimique. pour expliquer le fonctionnement d’un dis-
Électrolyseur. Généralités sur l’électrolyse positif siège d’une électrolyse, prévoir la va-
: montage expérimental, anode, cathode, leur de la tension de seuil et visualiser les
tension de seuil d’électrolyse. facteurs cinétiques et thermodynamiques
Surpotentiel anodique, surpotentiel catho- qui interviennent lors de l’électrolyse.
dique. On montre sur un exemple comment les
Transformations forcées lors d’une électro- courbes courant-potentiel permettent d’in-
lyse et de la recharge d’un accumulateur. terpréter les différentes réactions observées
Relation entre la tension anode-cathode expérimentalement.
(U AC ) et l’intensité I . On exploite les courbes courant-potentiel
Prévision des réactions aux électrodes. pour justifier les contraintes (purification
Dépôt électrolytique : loi de FARADAY. de la solution électrolytique, choix des élec-
Recharge d’un accumulateur, stockage de trodes) dans la recharge d’un accumulateur.
l’énergie. On évalue l’épaisseur d’un dépôt électroly-
tique ou la masse de produit formé pour
une durée donnée d’électrolyse.
On compare la constitution, le fonctionne-
ment et l’efficacité des accumulateurs (li-
thium ion, nickel métal hydrure,...).
On étudie le fonctionnement d’une pile ou
d’un électrolyseur pour effectuer des bilans
de matière et des bilans électriques.
. ...................................................................................

ANNEXES

424
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

Liste de matériel
CXXV
Le standard national du matériel des CPGE donne la liste globale et détaillée du matériel
nécessaire à la mise en œuvre du programme de physique et chimie en ces classes.
Le tableau ci-dessous donne le matériel nécessaire à la mise en œuvre des programmes et
que les élèves doivent savoir utiliser lors d’une évaluation pratique avec l’aide d’une notice
simplifiée. Une utilisation de matériel hors de cette liste lors d’épreuves d’évaluation n’est
pas exclue, mais elle doit obligatoirement s’accompagner d’instructions appropriées et d’une
introduction guidée suffisamment détaillée.
Matériel

Verrerie classique de chimie analytique : burettes, pipettes jaugées et graduées, fioles


jaugées, erlenmeyers, béchers, etc.
Matériel classique du laboratoire de chimie : dispositifs de chauffage ou de refroidis-
sement (bain-marie, bain froid, etc.), dispositifs d’agitation, matériel de filtration sous
pression atmosphérique et sous pression réduite
Carte d’acquisition
Spectrophotomètre UV-visible
pH-mètre et électrodes de mesure
Voltmètre et électrodes de mesure
Conductimètre et cellule de mesure
Thermomètre
Balance de précision

Outils mathématiques pour la chimie


CXXVI
L’utilisation d’outils mathématiques est indispensable en sciences physiques. La capacité à
mettre en œuvre de manière autonome certains de ces outils mathématiques dans le cadre
des activités relevant de la physique fait partie des compétences exigibles à la fin de la
première année. Le tableau ci-dessous explicite ces outils ainsi que le niveau de maîtrise
attendu en fin de première année. Il est complété dans le programme de seconde année.
Cependant les situations dont la gestion manuelle ne relèverait que de la technicité sont
traitées à l’aide d’outils numériques (calculatrices, logiciels de calcul numérique).

425
Programme de Chimie en deuxième année MP

Programme Savoir-faire mathématiques exigibles


Équations algébriques :
Identifier les variables (inconnues) néces-
Systèmes linéaires de n équations à p incon-
saires à la modélisation du problème sous
nues.
forme d’un système d’équations linéaires. On
donne l’expression formelle des solutions
dans le seul cas n = p = 2.
Équations non linéaires. Représenter graphiquement une équation de
la forme f (x) = g (x) et on interprète graphi-
quement la ou les solutions.
Équations différentielles linéaires et non
linéaires :
Identifier l’ordre d’une équation différen-
Équations différentielles linéaires à cœffi-
tielle.
cients constants.
Forme canonique. Mettre l’équation sous forme canonique.
Équations différentielles linéaires du premier Trouver la solution générale de l’équation
ordre à cœfficients constants : y ′ = a y = f (x) sans second membre (équation homogène).
Équations différentielles linéaires du Trouver l’expression des solutions lorsque
deuxième ordre à cœfficients constants est constante ou de la forme A cos(ωt +ϕ) (en
y ′′ + a ′ + b y = f (x) utilisant la notation complexe).
Autres équations différentielles d’ordre 1 ou
2.
Exemples d’équations différentielles non li- Utiliser l’équation caractéristique pour trou-
néaires. ver la solution générale de l’équation sans se-
cond membre. Prévoir le caractère borné ou
non de ses solutions (critère de stabilité).
Trouver l’expression des solutions lorsque
f (x) est constante ou de la forme A exp(λx)
avec λ complexe. Trouver la solution de
l’équation complète correspondant à des
conditions initiales données. Représenter gra-
phiquement cette solution.
Obtenir une intégrale première d’une équa-
tion de Newton x ′′ = f (x) et l’exploiter
graphiquement. Séparer les variables d’une
équation du premier ordre à variables sépa-
rables.
Faire le lien entre les conditions initiales et le
graphe de la solution correspondante.

426
Chapitre Chimie dans la deuxième année MP

Fonctions :
Fonctions usuelles. Exponentielle, logarithme népérien et dé-
cimal, cosinus, sinus, tangente, puissance
réelle.
Dérivée. Dérivée d’une fonction composée.
Dérivée temporelle d’une fonction, notation
dx
dt
Développement limité d’une fonction d’une Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre
variable au voisinage d’une valeur de la va- un ou deux ; interpréter graphiquement.
riable. Formule de TAYLOR à l’ordre un ou Connaître et utiliser les développements limi-
deux ; interprétation graphiquement tés à l’ordre 1 des fonctions :(1 + x)α ; exp(x)
et ln(1 + x)
Primitive et intégrale.
Valeur moyenne.
Représentation graphique d’une fonction.

Outils numériques pour la chimie


CXXVII

La prise en compte de l’enseignement de l’informatique en sciences physiques est un défi


important pour notre système éducatif. L’introduction d’activités numériques dans le pro-
gramme des classes préparatoires prend en compte l’importance des sciences numériques
dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation et de la
modélisation.

En sciences physiques, l’utilisation des outils numériques de codage en langage Python


est centrée sur la découverte de cet outil de programmation et l’exploitation de fonctions
extraites de ses diverses bibliothèques. Python - muni de ses nombreuses bibliothèques - est
devenu le langage de référence dans les classes préparatoires scientifiques. Il peut être utilisé
comme : simple calculatrice, outil de résolution, visualisation graphique (avec Matplotlib),
simulation numérique (NumPy/SciPy), calcul formel (SymPy), réalisation d’interface gra-
phique (TKinter, PyQt · · · ), production de sites, · · ·
Les activités numériques de codage fixées dans ce programme permettent aux élèves de dé-
velopper des connaissances et des savoir-faire utiles à la physique comme le raisonnement,
la logique ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.
Le tableau ci-dessous explicite les outils relatifs aux activités numériques ainsi que les
savoir-faire exigibles en fin de première année. Il sera complété dans le programme de
physique de seconde année.

427
Programme de Physique en deuxième année PSI

Programme Savoir-faire exigibles

1. Outils numériques
Représentation graphique d’un nuage de Utiliser les fonctions de base de la bi-
points. bliothèque matplotlib pour représenter un
nuage de points
Représentation graphique d’une fonction. Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer la courbe re-
présentative d’une fonction.
Courbes planes paramétrées Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer une courbe
plane paramétrée.
2/ Équations algébriques :

Résolution d’une équation algébrique ou Déterminer, en s’appuyant sur une représen-


d’une équation transcendante : méthode di- tation graphique, un intervalle adapté à la re-
chotomique. cherche numérique d’une racine par une mé-
thode dichotomique.
Mettre en œuvre une méthode dichotomique
afin de résoudre une équation avec une pré-
cision donnée. Utiliser la fonction bisect de
la bibliothèque scipy.optimize (sa spécifica-
tion étant fournie).
3/Intégration – Dérivation
Calcul approché d’une intégrale sur un seg- Mettre en œuvre la méthode des rectangles
ment par la méthode des rectangles. pour calculer une valeur approchée d’une in-
tégrale sur un segment.
Calcul approché du nombre dérivé d’une Utiliser un schéma numérique pour détermi-
fonction en un point. ner une valeur approchée du nombre dérivé
d’une fonction en un point
4/ Équations différentielles
Équations différentielles d’ordre 1. Mettre en œuvre la méthode d’EULER expli-
cite afin de résoudre une équation différen-
tielle d’ordre 1.
Équations différentielles d’ordre supérieur ou Transformer une équation différentielle
égal à 2 d’ordre n en un système différentiel de n
équations d’ordre 1.
Utiliser la fonction odeint de la bibliothèque
scipy.integrate (sa spécification étant four-
nie).

428
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

5/Probabilités – statistiques
Variable aléatoire. Utiliser les fonctions de base des biblio-
thèques random et/ou numpy (leurs spéci-
fications étant fournies) pour réaliser des ti-
rages d’une variable aléatoire.
Utiliser la fonction hist de la bibliothèque
matplotlib.pyplot (sa spécification étant
fournie) pour représenter les résultats d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Déterminer la moyenne et l’écart-type d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Régression linéaire. Utiliser la fonction polyfit de la bibliothèque
numpy (sa spécification étant fournie) pour
exploiter des données. Utiliser la fonction
random.normal de la bibliothèque numpy
(sa spécification étant fournie) pour simuler
un processus aléatoire.

429
Programme
de Physique
en deuxième année PSI
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Table des matières

I Objectifs de formation en physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4


II Repères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
III Communication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
IV Évaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
V Organisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
VI Objectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
VII Organisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
VIII ÉLECTROCINÉTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Lois générales dans le cadre de l’approximation des régimes quasi-stationnaire . . 27
Éléments de circuits linéaires en régime continu ou quasi- stationnaires . . . . . . . . 28
Régime transitoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Régime sinusoïdal forcé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Filtrage linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Amplificateur linéaire intégré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
IX OPTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Approximation de l’optique géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Formation des images dans les conditions de GAUSS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Modèles de quelques dispositifs optiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
X MÉCANIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Description et paramétrage du mouvement d’un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Dynamique du point matériel dans un référentiel galiléen, lois de NEWTON . . . . . 40
Puissance et travail d’une force. Théorème de l’énergie cinétique . . . . . . . . . . . . . . . 42

433
Programme de Physique en deuxième année PSI

Mouvement de particules chargées dans des champs électrique et magnétique, uniformes et sta
43
Oscillateur linéaire à un degré de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Théorème du moment cinétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Mouvements dans un champ de forces centrales conservatives, mouvement newtonien
46
Dynamique dans un référentiel non galiléen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
XI INTRODUCTION À LA PHYSIQUE QUANTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
XII THERMODYNAMIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Descriptions microscopique et macroscopique d’un système à l’équilibre . . . . . . . . 50
Statique des fluides dans un référentiel galiléen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Premier principe de la thermodynamique pour un système fermé . . . . . . . . . . . . . . 53
Deuxième principe de la thermodynamique pour un système fermé . . . . . . . . . . . . 55
Changement de phase d’un corps pur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Étude des machines thermiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
XIII ÉLECTROMAGNÉTISME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Champ et potentiel électrostatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Dipôle électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Champ magnétostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Dipôle magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
XIV Liste de matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
XV Outils mathématiques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
XVI Outils numériques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
XVII Objectifs de formation en chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
XVIII Repères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
XIX Communication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
XX Évaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
XXI Organisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
XXII Objectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
XXIII Organisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
XXIV Chimie des solutions aqueuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Description d’un système fermé siège d’une transformation chimique . . . . . . . . . . 92

434
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

XXV Réactions acido-basiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94


XXVI Réactions de complexation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
XXVII Réactions de dissolution ou de précipitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
XXVIIIRéactions d’oxydoréduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Réactions d’oxydoréduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Piles électrochimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Prévision d’une réaction d’oxydoréduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
Diagrammes potentiel-pH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
XXIX Cinétique des systèmes chimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Évolution temporelle d’un système chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Mécanismes réactionnels en cinétique homogène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
XXX Relations entre la structure des entités chimiques et les propriétés physiques macroscopique
101
Structure électronique de l’atome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
Structure électronique des molécules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
Relations structure des entités - propriétés physiques macroscopiques . . . . . . . . . . . 104
XXXI Structure microscopiques et organisation de la matière solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Modèle du cristal parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Structures des corps composés ioniques et binaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Cristaux covalents et moléculaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
XXXIIObjectifs de formation en physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
XXXIIIRepères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
XXXIVCommunication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
XXXVÉvaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
XXXVIOrganisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
XXXVIIObjectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
XXXVIII
Organisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
XXXIXÉlectronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
Lois générales dans le cadre de l’approximation des régimes quasi-stationnaires
133
Éléments de circuits linéaires en régime continu ou quasi- stationnaires . . . . . . . . 134
Régime transitoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135

435
Programme de Physique en deuxième année PSI

Régime sinusoïdal forcé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136


Filtrage linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
Amplificateur linéaire intégré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
XL Optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
Approximation de l’optique géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
Formation des images dans les conditions de GAUSS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Modèles de quelques dispositifs optiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
XLI MÉCANIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
Description et paramétrage du mouvement d’un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
Dynamique du point matériel dans un référentiel galiléen, lois de NEWTON . . . . . 146
Puissance et travail d’une force. Théorème de l’énergie cinétique . . . . . . . . . . . . . . . 148
Mouvement de particules chargées dans des champs électrique et magnétique, uniformes et sta
149
Oscillateur linéaire à un degré de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Théorème du moment cinétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Mouvements dans un champ de forces centrales conservatives, mouvement newtonien
152
Dynamique dans un référentiel non galiléen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Système fermé de points matériels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Mécanique du solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
XLII INTRODUCTION À LA PHYSIQUE QUANTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
XLIII THERMODYNAMIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
Descriptions microscopique et macroscopique d’un système à l’équilibre . . . . . . . . 160
Statique des fluides dans un référentiel galiléen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
Premier principe de la thermodynamique pour un système fermé . . . . . . . . . . . . . . . 163
Deuxième principe de la thermodynamique pour un système fermé . . . . . . . . . . . . . 165
Changement de phase d’un corps pur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
Étude des machines thermiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
XLIV ÉLECTROMAGNÉTISME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
Champ et potentiel électrostatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
Dipôle électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
Champ magnétostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
Dipôle magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
XLV Liste de matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
XLVI Outils mathématiques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
XLVII Outils numériques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
XLVIIIObjectifs de formation en chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
XLIX Repères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186

436
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

L Communication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187


LI Évaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
LII Organisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
LIII Objectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
LIV Organisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
LV Chimie des solutions aqueuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204
Description d’un système fermé siège d’une transformation chimique . . . . . . . . . . 205
LVI Réactions acido-basiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
LVII Réactions de complexation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209
LVIII Réactions de dissolution ou de précipitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209
LIX Réactions d’oxydoréduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210
Réactions d’oxydoréduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210
Piles électrochimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
Prévision d’une réaction d’oxydoréduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
Diagrammes potentiel-pH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
LX Cinétique des systèmes chimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
Évolution temporelle d’un système chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213
Mécanismes réactionnels en cinétique homogène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
LXI Relations entre la structure des entités chimiques et les propriétés physiques macroscopique
215
Structure électronique de l’atome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
Structure électronique des molécules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
Stéréochimie des molécules organiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
Relations structure des entités - propriétés physiques macroscopiques . . . . . . . . . . . 220
Réactivité des espèces organiques et premières applications en synthèse . . . . . . . . . 221
LXII Structure microscopiques et organisation de la matière solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223
Modèle du cristal parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223
Structures des corps composés ioniques et binaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225
Cristaux covalents et moléculaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225
LXIII Liste de matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226
LXIV Outils mathématiques pour la chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226
LXV Outils numériques pour la chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228

437
Programme de Physique en deuxième année PSI

LXVI Objectifs de formation en physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232

LXVII Repères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234

LXVIIICommunication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235

LXIX Évaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235

LXX Organisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235

LXXI Objectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237

LXXII Organisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239


Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
LXXIIIÉLECTROCINÉTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255
Lois générales dans le cadre de l’approximation des régimes quasi-stationnaire . . 256
Éléments de circuits linéaires en régime continu ou quasi- stationnaires . . . . . . . . 257
Régime transitoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259
Régime sinusoïdal forcé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260
Filtrage linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261
Amplificateur linéaire intégré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262
LXXIVOPTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263
Approximation de l’optique géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
Formation des images dans les conditions de GAUSS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265
Modèles de quelques dispositifs optiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
LXXV MÉCANIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267
Description et paramétrage du mouvement d’un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268
Dynamique du point matériel dans un référentiel galiléen, lois de NEWTON . . . . . 269
Puissance et travail d’une force. Théorème de l’énergie cinétique . . . . . . . . . . . . . . . 271
Oscillateur linéaire à un degré de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272
Théorème du moment cinétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273
Mouvements dans un champ de forces centrales conservatives, mouvement newtonien
273
Dynamique dans un référentiel non galiléen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275
LXXVITHERMODYNAMIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 276
Descriptions microscopique et macroscopique d’un système à l’équilibre . . . . . . . . 277
Statique des fluides dans un référentiel galiléen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
Premier principe de la thermodynamique pour un système fermé . . . . . . . . . . . . . . 279
Deuxième principe de la thermodynamique pour un système fermé . . . . . . . . . . . . 281
Étude des machines thermiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282

438
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

LXXVIIÉLECTROMAGNÉTISME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282
Champ et potentiel électrostatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283
Dipôle électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285
Champ magnétostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286
Dipôle magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 287
LXXVIII
Liste de matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289
LXXIXOutils mathématiques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 290
LXXX Outils numériques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 295
LXXXIObjectifs de formation en chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300
LXXXIIRepères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 303
LXXXIII
Communication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 303
LXXXIV
Évaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 304
LXXXVOrganisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 304
LXXXVI
Objectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306
LXXXVII
Organisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 307
Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314
LXXXVIII
Chimie des solutions aqueuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317
Description d’un système fermé siège d’une transformation chimique . . . . . . . . . . 318
LXXXIX
Réactions acido-basiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
XC Réactions de complexation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 321
XCI Réactions de dissolution ou de précipitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 321
XCII Réactions d’oxydoréduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
Réactions d’oxydoréduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
Piles électrochimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
Prévision d’une réaction d’oxydoréduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323
XCIII Évolution temporelle d’un système chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323
XCIV Relations entre la structure des entités chimiques et les propriétés physiques macroscopique
325
Structure électronique de l’atome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326
Structure électronique des molécules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327
Relations structure des entités - propriétés physiques macroscopiques . . . . . . . . . . . 328

439
Programme de Physique en deuxième année PSI

XCV Structure microscopiques et organisation de la matière solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 329


XCVI Liste de matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330
XCVII Outils mathématiques pour la chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331
XCVIIIOutils numériques pour la chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332
XCIX Objectifs de formation en physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336
C Repères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 338
CI Communication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339
CII Évaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339
CIII Organisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340
CIV Objectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 341
CV Organisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 343
Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 343
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 345
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 347
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 355
CVI ÉLECTROCINÉTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 359
Composition en fréquence d’un signal périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360
Effet d’un filtre sur un signal périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360
Électronique numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 361
Modulation et démodulation d’amplitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 362
CVII MÉCANIQUE DU SOLIDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 363
CVIII ÉLECTROMAGNÉTISME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 367
Formulation locale des lois de l’électromagnétisme en régime statique . . . . . . . . . . 368
Forces de LAPLACE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 369
Induction électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370
Équations de MAXWELL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 372
Énergie du champ électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 373
CIX PHYSIQUE DES ONDES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 373
Propagation du champ électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 374
Réflexion sous incidence normale d’une onde électromagnétique sur un conducteur parfait
375
Rayonnement dipolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376
CX OPTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376
Modèle scalaire des ondes lumineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 377
Interférences des ondes lumineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 378
Étude du réseau plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 381

440
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

CXI THERMODYNAMIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 382


Conduction thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 382
Éléments de thermodynamique statistique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 384
CXII PHYSIQUE QUANTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 387
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 387
Particule libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388
États stationnaires d’une particule dans des potentiels constants par morceaux . . 388
États non stationnaires d’une particule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 389
CXIII Liste de matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 390
CXIV Outils mathématiques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 392
CXV Outils numériques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 396
CXVI Objectifs de formation en chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 400
CXVII Repères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 402
CXVIIICommunication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 403
CXIX Évaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 403
CXX Organisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
CXXI Objectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 405
CXXII Organisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 407
Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 407
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 409
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 411
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 413
CXXIIIThermodynamique des systèmes chimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 415
Grandeurs de réaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 416
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 418
Optimisation thermodynamique d’un procédé chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 420
CXXIVAspects thermodynamiques et cinétiques de l’électrochimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 421
Étude thermodynamique des réactions d’oxydoréduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 421
Étude cinétique des réactions d’oxydo-réduction : courbe courant-potentiel . . . . . 422
Phénomène de corrosion humide et électrochimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 423
Stockage et conversion d’énergie dans des dispositifs électrochimique . . . . . . . . . . 423
CXXV Liste de matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425
CXXVIOutils mathématiques pour la chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425
CXXVIIOutils numériques pour la chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 427
CXXVIII
Objectifs de formation en physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 434

441
Programme de Physique en deuxième année PSI

CXXIXRepères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 436

CXXX Communication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 436

CXXXIÉvaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 437

CXXXIIOrganisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 437

CXXXIII
Objectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 439

CXXXIV
Organisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 440
Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 441
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 442
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 444
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 453
CXXXVMÉCANIQUE DES FLUIDES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 458
Étude phénoménologique des fluides en écoulement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 458
Cinématique des fluides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 459
Dynamique des fluides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 461
Bilans dynamiques et thermodynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 463
CXXXVI
ÉLECTRONIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 463
Stabilité et réponse d’un système linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 464
Oscillateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 466
Électronique numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 467
Modulation et démodulation d’amplitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 468
CXXXVII
ÉLECTROMAGNÉTISME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 470
Transport de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 470
Condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 472
Équations de MAXWELL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 472
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 474
Induction électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 475
Milieux ferromagnétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 477
CXXXVIII
CONVERSION DE PUISSANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 479
Conversion électromagnétique statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 479
Conversion électromécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 480
Conversion électronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 482
CXXXIX
PHYSIQUE DES ONDES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 483
Phénomènes de propagation unidimensionnels non dispersifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 483
Ondes sonores dans les fluides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 485
Ondes électromagnétiques dans le vide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 486
Phénomènes linéaires de propagation unidimensionnels dispersifs . . . . . . . . . . . . . . 487

442
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

CXL OPTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 487


Interférences de deux ondes cohérentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 488
Étude du réseau plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 489
CXLI THERMODYNAMIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 490
Conduction thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 491
Diffusion de particules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 493
CXLII Liste de matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 493
CXLIIIOutils mathématiques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 495
CXLIVOutils numériques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 499
CXLV Objectifs de formation en chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 504
CXLVIRepères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 506
CXLVIICommunication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 507
CXLVIIIÉvaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 507
CXLIXOrganisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 508
CL Objectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 509
CLI Organisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 511
Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 511
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 513
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 515
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 517
CLII Thermodynamique des systèmes chimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 520
Grandeurs de réaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 521
Équilibres chimiques en systèmes fermés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 522
Optimisation thermodynamique d’un procédé chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 524
Procédés industriels continus : aspects cinétiques et thermodynamiques . . . . . . . 525
CLIII Aspects thermodynamiques et cinétiques de l’électrochimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 527
Étude thermodynamique des réactions d’oxydoréduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 527
Étude cinétique des réactions d’oxydo-réduction : courbe courant-potentiel . . . . . 528
Corrosion humide et électrochimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 528
Stockage et conversion d’énergie dans des dispositifs électrochimique . . . . . . . . . . 529
CLIV Liste de matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 531
CLV Outils mathématiques pour la chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 531
CLVI Outils numériques pour la chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 533
CLVII Objectifs de formation en physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 538

443
Programme de Physique en deuxième année PSI

CLVIIIRepères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 540

CLIX Communication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 540

CLX Évaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 541

CLXI Organisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 541

CLXII Objectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 543

CLXIIIOrganisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 545


Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 545
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 547
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 549
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 556
CLXIVÉLECTROCINÉTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 560
Traitement d’un signal périodique par un système linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 560
Étude de quelques oscillateurs électroniques permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 561
Électronique numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 562
Modulation et démodulation d’amplitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 563
CLXV MÉCANIQUE DU SOLIDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 565

CLXVIÉLECTROMAGNÉTISME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 567
Formulation locale des lois de l’électromagnétisme en régime statique . . . . . . . . . . 568
Action d’un champ magnétique sur un courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 569
Induction électromagnétique et conversion électromécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 570
Équations de MAXWELL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 572
Énergie électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 573
CLXVIIPHYSIQUE DES ONDES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 574
Propagation du champ électromagnétique dans une région sans charges ni courants
574
Réflexion sous incidence normale d’une onde électromagnétique sur un conducteur parfait
575
CLXVIIITHERMODYNAMIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 576
Diagramme de phase des fluides réels purs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 576
5.2 Thermodynamique d’un fluide en écoulement permanent dans une conduite
578
Transfert d’énergie par conduction thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 580
CLXIXOPTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 582
Modèle scalaire des ondes lumineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 582
Interférences des ondes lumineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 583
Étude du réseau plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 585

444
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

CLXX Liste de matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 586


CLXXIOutils mathématiques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 587
CLXXIIOutils numériques pour la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 591
CLXXIII
Objectifs de formation en chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 596
CLXXIV
Repères pour l’enseignant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 598
CLXXVCommunication à l’écrit et à l’oral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 599
CLXXVI
Évaluation des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 599
CLXXVII
Organisation des programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 600
CLXXVIII
Objectifs de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 601
CLXXIX
Organisation de la formation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 603
Mesures et incertitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 603
Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 605
Thèmes de travaux pratiques et objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 607
Compte-rendu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 609
CLXXXThermodynamique des systèmes chimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 611
Grandeurs de réaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 612
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 613
Optimisation thermodynamique d’un procédé chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 615
CLXXXI
Aspects thermodynamiques des réactions d’oxydo-réduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 616
Étude thermodynamique des réactions d’oxydo-réduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 616
Diagrammes potentiel-pH - Phénomène de corrosion humide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 617
CLXXXII
Liste de matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 618
CLXXXIII
Outils mathématiques pour la chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 619
CLXXXIV
Outils numériques pour la chimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 621

445
Programme de Physique en deuxième année PSI

Préambule

Objectifs de formation en physique


CXXVIII
La réforme du programme de physique de la classe de PSI est rendue nécessaire par l’évolu-
tion des contextes scientifiques, technique et pédagogique sur le plan international. Elle per-
mettra de réduire le décalage croissant entre la physique enseignée et la physique pratiquée
telle qu’elle se manifeste en permanence via ses applications technologiques et numériques.
Elle s’appuie sur les acquis déjà travaillées au secondaire qualifiant et en classe de PCSI. Le
programme de physique de la filière PSI vise à préparer les élèves de la deuxième année de
classe préparatoire aux différents concours et à apporter les connaissances fondamentales
indispensables à la formation générale d’un futur, ingénieur, enseignant ou chercheur.
La physique est une science à la fois théorique et expérimentale. Elle permet de découvrir
l’Univers de l’infiniment petit jusqu’à l’infiniment grand en passant par les échelles intermé-
diaires de la vie de tous les jours. Son enseignement s’appuie sur une approche théorique
mathématisée de la discipline et vise à élaborer des modèles, des plus simples aux plus com-
plexes, qui seront confrontés à l’expérience. Ces deux composantes de la démarche scienti-
fique s’enrichissent mutuellement et de façon cohérente. La formation dispensée au cours
des deux années de préparation doit ainsi, dans une approche équilibrée entre théorie et ex-
périence, apporter à l’élève les outils conceptuels et méthodologiques pour lui permettre de
comprendre le monde naturel et technique qui l’entoure et de faire l’analyse critique des phé-
nomènes étudiés. Les méthodes utilisées doivent encourager l’élève à devenir graduellement
acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la science et que, plus assuré dans
ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus d’études dans les grandes écoles.
La démarche de modélisation occupe également une place centrale dans le programme pour
former les élèves à établir, de manière autonome, un lien fait d’allers - retours entre le "
monde " des objets, des expériences, des faits, et celui des modèles et des théories. L’ensei-
gnant doit rechercher un point d’équilibre entre des approches complémentaires : concep-
tuelle et expérimentale, abstraite et concrète, théorique et appliquée, inductive et déductive,
qualitative et quantitative. La construction d’un modèle passe aussi par l’utilisation maîtrisée
des mathématiques dont un des fondateurs de la physique expérimentale, GALILÉE, énon-
çait déjà qu’elles sont le langage dans lequel est écrit le monde.
L’enseignement de la physique est renforcé par une réhabilitation de la formation expéri-
mentale des élèves à travers les travaux pratiques (TP) et les expériences de cours. Chaque
fois que c’est possible, l’enseignant est invité à présenter des expériences de cours pour illus-
trer ses propos. L’enseignement de la physique est enrichi par l’introduction d’activités nu-
mériques qui permettront d’aborder de nombreux champs de la discipline. L’introduction
d’activités numériques dans le programme prend en compte la place nouvelle des sciences
numériques dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation.
Ces activités offrent aux élèves la possibilité :

446
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, par exemple par la prise en compte
d’effets non linéaires ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de physique ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus thé-
matiques. Deux activités numériques sont associées au thème " Mesures et incertitudes ".
Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informatique en lan-
gage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces élèves,
un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation familier à
l’élève en cours d’informatique.
En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que celui-
ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des enseigne-
ments. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de calcul
formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.
L’esprit de la démarche scientifique adopté dans l’exécution du programme de physique, em-
preinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute question
du programme :

de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des
paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
d’en rechercher l’impact pratique ;
de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la
science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus
d’études dans les grandes écoles.

447
Programme de Physique en deuxième année PSI

Repères pour l’enseignant


CXXIX
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entrainement et l’approfondissement ;
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;
valoriser l’approche expérimentale ;
contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;
procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques, les génies, électrique et mécanique, et l’informa-
tique, commun à tous les élèves de la voie PSI ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

Communication à l’écrit et à l’oral


CXXX
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des
objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa
classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et des savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou
à la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou
de travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la com-
munication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

448
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

Évaluation des élèves


CXXXI
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche de
collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat d’un
élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une déci-
sion quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; formatif et
sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que définis
par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration d’une
situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large pour
apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation avec les
objectifs de formation et les performances attendues des élèves.
Rappelons que la filière PSI s’adresse aux élèves intéressés par une approche théorique des
sciences fondamentales et qui désirent comprendre le fonctionnement des différents objets
par l’approche expérimentale. Il va de soi que les spécificités de cette filière doivent se re-
trouver dans le contenu des deux approches, théorique et expérimentale, ainsi que dans
l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les pratiques d’évaluation doivent respecter
l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève moins à résoudre les équations qu’à les
poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère théorique que pratique.

Organisation des programmes


CXXXII
Le programme de physique est organisé en deux parties «Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».
Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les ob-
jectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des savoir-
faire attendus.
La seconde partie, intitulée Contenu thématique , est structurée autour de sept thèmes.
Elle met en valeur les éléments clefs constituant l’ensemble des savoirs et des savoir-faire
dont l’assimilation par les élèves est requise. Il est recommandé d’aborder les items de cette
partie qui se prêtent à l’exercice, par une approche expérimentale démonstrative ou par une
simulation numérique. L’expérience de cours démonstrative menée par l’enseignant pendant
le cours éveillerait la curiosité des élèves et susciterait un questionnement actif et collectif,
ce qui permettrait de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation. Le choix des
thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du
professeur.
Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte des contraintes liées à la

449
Programme de Physique en deuxième année PSI

formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle nationale, il est impé-
ratif de suivre la progression des sept thèmes de cette partie dans l’ordre suivant : :

1. Mécanique des fluides ;


2. Électronique ;
3. Électromagnétisme ;
4. Conversion de puissance ;
5. Physique des ondes ;
6. Optique ;
7. Thermodynamique

L’ordre d’exposition, au sein de chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du
professeur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.

Trois annexes sont consacrées :

au matériel de physique nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;


aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de physique à la fin de l’année de la classe
de PSI.

Formation expérimentale
La physique, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théo-
riques et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’en-
traîner et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques
leur apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et
technologiques étudiés et développent leurs savoirs et savoir-faire expérimentaux. Ils per-
mettent ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les
élèves un moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi de notions et de
concepts.
D’un autre côté, l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de
réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à le
réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des résul-
tats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées. Une
séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement dite,

450
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le pro-
fesseur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

Objectifs de la formation expérimentale


CXXXIII
Le programme de physique introduit les activités expérimentales avec deux principaux
objectifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts
qui permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif
de préparation à l’évaluation des savoirs et savoir-faire expérimentaux acquis et par suite au
monde professionnel.
À ce propos, le programme de physique souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;
de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,
schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en physique y compris les plus récentes) ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entrainement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.

Effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :

à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;


à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une situation expérimentale bien
choisie permettant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à
des lois simplificatrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre dif-
férents domaines de la physique, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience

451
Programme de Physique en deuxième année PSI

sont indissociablement liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la
leçon. Le choix des thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et
de la responsabilité du professeur.
les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoirs et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine de la mesure
et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de protocoles
simples associés à la mesure des grandeurs physiques les plus souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;
de faire usage d’un matériel sophistiqué (carte d’acquisition, oscilloscope numérique,
spectromètre à fibre optique . . .) de façon consciente et réfléchie. La mesure effectuée
avec l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux
doivent être clairs pour les élèves ;
d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être clairement motivées et non pas seulement dictées par la volonté
de minimiser l’effort à fournir) ;
de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait d’exposer
la théorie avant le TP ou laisser les élèves découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

Il est important de préciser par écrit, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maitrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

Organisation de la formation expérimentale


CXXXIV
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de
travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une notice succincte,
figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel » du présent programme. Son placement en

452
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à la formation expérimentale,


est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pratiques dédiées à un appareil
donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences techniques associées.

CXXXIV.1 Mesures et incertitudes


La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi physique. Ce thème intitulé « Mesures
et incertitudes » vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un proces-
sus de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront en-
suite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.
En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années pré-
paratoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.
Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème « mesures et incerti-
tudes ». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales,
différents effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des
incertitudes-types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
Erreur ; composante aléatoire et compo- ments ou à la méthode de mesure.
sante systématique de l’erreur. Notion d’in- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
certitude, incertitude type. type par une approche statistique (évalua-
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- tion de type A).
pagation des incertitudes. Écart normalisé. Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
Évaluation d’une incertitude-type. type par une autre approche que statistique
(évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.
. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à
l’aide d’une somme, d’une différence, d’un
produit ou d’un quotient.

453
Programme de Physique en deuxième année PSI

Comparer entre elles les différentes contri-


butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart
normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et
le résultat attendu par une modélisation.
. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de
variation des valeurs expérimentales
de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

CXXXIV.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie


L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de
travaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.

454
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

La prévention des différents risques repose, d’une part, sur la mise en sécurité des installa-
tions électriques, mécaniques, thermodynamiques, . . . et des matériels exploités et, d’autre
part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation ou lors d’opération sur ou à
proximité des différentes installations.
Des savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au
laboratoire de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.

Contenu Savoir-faire exigibles


. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.
Développer une attitude autonome dans la
prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-
tions de danger (H) et conseils de prudence
(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et
le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion...
. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-
Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.
être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-
pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.

455
Programme de Physique en deuxième année PSI

. ...................................................................................

Adopter une attitude responsable lors de


Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures
ou de gelures localisées potentiellement
graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de
Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des
pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-
ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.
. ...................................................................................
Risque sonore Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
Le bruit au travail constitue une nuisance nores, sonores ou ultrasonores.
majeure et peut provoquer des surdités
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.
. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs
modes opératoires, celui qui minimise les
impacts environnementaux.
. ...................................................................................

CXXXIV.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des su-
jets, des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des
expériences de cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du
professeur : les thèmes proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci
peuvent être remplacés par tout thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux
connaissances du programme de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux

456
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

objectifs fixés par le programme. Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux déve-
loppés à travers les objectifs des différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux
épreuves d’évaluation, écrites et expérimentales, en classe et éventuellement aux concours.
Ils peuvent faire l’objet de questions aux épreuves écrites et orales. Rappelons qu’à travers
les thèmes des travaux pratiques, il faudra procéder à l’évaluation des incertitudes types
A et types B, à l’étude de leur propagation à l’aide d’un langage de programmation et à la
présentation de la valeur numérique d’un résultat expérimental.

Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

Électronique

Connaître les caractéristiques essentielles d’un


appareil à l’aide de sa notice ou directement de
1/Étude d’un filtre l’appareil : impédance d’entrée, impédance de
passe-bande accordable sortie, bande passante selon le cas.
Maîtriser l’utilisation des instruments électro-
niques usuels.
Appréhender les conséquences des valeurs de la
résistance d’entrée ou de sortie d’un appareil de
mesure sur le fonctionnement d’un circuit.

2/ Effet d’un filtre


Comprendre et réaliser l’acquisition d’un signal
linéaire sur un signal
périodique simple puis l’analyser par transfor-
périodique
mée de FOURIER.
Caractériser un signal à l’aide de son spectre.
Mettre en œuvre un dispositif expérimental
illustrant l’action d’un filtre sur un signal pério-
dique.

457
Programme de Physique en deuxième année PSI

3/ Analyse spectrale d’un


Choisir de façon cohérente les paramètres
signal électronique
(durée, nombre d’échantillons, fréquence
d’échantillonnage) d’une d’acquisition nu-
mérique afin de respecter la condition de
NYQUIST-SHANNON.
Confronter les résultats expérimentaux aux ex-
pressions théoriques.
Déterminer rapidement le type de filtre étudié
et de sa fréquence de coupure.
Tracer le diagramme de BODE expérimental en
gain et en phase.
4/ Traitement numérique
d’un signal, Obtenir la réponse d’un filtre à un signal cré-
échantillonnage, filtrage neau et à un signal triangulaire.
numérique Étudier le filtrage linéaire d’un signal non sinu-
soïdal à partir d’une analyse spectrale.

Mettre en évidence le caractère intégrateur


ou dérivateur d’un filtre dans son diagramme
5/Modulation et asymptotique.
démodulation
d’amplitude

Identifier la présence de la rétroaction sur l’en-


trée inverseuse d’un amplificateur linéaire inté-
6/ Oscillateur gré comme un indice de stabilité du régime li-
auto-entretenu quasi néaire.
sinusoïdal
Produire un signal par multiplication de si-
gnaux.
Mettre en œuvre la modulation d’amplitude.
Décrire le spectre d’un signal modulé.
Réaliser la démodulation d’amplitude par détec-
tion de crête.
Réaliser la démodulation synchrone.

458
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

Mettre en œuvre un convertisseur analo-


gique/numérique et un traitement numérique
afin de réaliser un filtre passe- bas.
Utiliser un convertisseur numé-
rique/analogique pour restituer un signal
analogique.
Mettre en évidence et étudier le phénomène
7/ Oscillateur de de repliement de spectre dû à l’échantillonnage
relaxation lors de l’utilisation d’un oscilloscope numérique
ou d’une carte d’acquisition.
Analyser un spectre calculé numériquement et
repérer l’influence du repliement spectral et des
fuites spectrales.
Réaliser une mesure de résolution (nombre de
bits) d’un CAN.
Réaliser un filtrage numérique.
Détecter le caractère non linéaire d’un système
par l’apparition de nouvelles composantes spec-
trales.
Réaliser un comparateur à hystérésis et analyser
son fonctionnement.
Valider la relation théorique donnant la période
d’un oscillateur de relaxation.
Mettre en œuvre un oscillateur quasi-sinusoïdal
et un oscillateur de relaxation.
Analyser les spectres des signaux générés lors
de la mise en œuvre d’un oscillateur

Électronique de puissance

8/ Étude d’un
Mise en évidence du cycle d’hystérésis d’un mi-
transformateur :
lieu ferromagnétique.
ferromagnétisme

459
Programme de Physique en deuxième année PSI

9/ Étude d’un Mettre en œuvre un transformateur et étudier


transformateur : bilan de son rendement sur charge résistive.
puissance
Savoir utiliser un transformateur d’isolement.

10/ Étude de la machine à


Mesurer une puissance moyenne à l’aide d’un
courant continu
wattmètre numérique.

11/ Conversion Exploiter les résultats de mesures afin de déter-


électronique de miner les caractéristiques d’un transformateur
puissance, étude d’un réel.
hacheur Mettre en œuvre une machine à courant
continu.
Déterminer les pertes mécaniques et les pertes
fer du moteur à courant continu.
12/ Asservissement de
vitesse d’une machine à Étudier la commande du transistor de puissance
courant continu du hacheur.

13/ Oscillateurs
Étudier un hacheur chargé par une association
électriques couplés
d’une résistance et d’une bobine.

14/ Redressement double


Savoir estimer la résistance et la capacité conve-
alternance et détection
nables pour réaliser un détecteur de crête satis-
faisant.

Physique des ondes

460
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

15/ Ondes mécaniques,


Analyser la phénoménologie associée à diffé-
acoustiques, corde
rents types d’ondes : planes, sphériques, pro-
vibrante
gressives, stationnaires, harmoniques et com-
prendre les liens possibles entre ces qualificatifs.
Décrire une onde stationnaire observée par stro-
boscopie sur la corde de MELDE.
Mettre en œuvre un dispositif expérimental per-
mettant d’analyser le spectre du signal acous-
tique produit par une corde vibrante.

16/Effet DOPPLER Mettre en œuvre une détection synchrone pour


mesurer une vitesse par décalage DOPPLER.
Comprendre les origines de la dispersion : ré-
ponse du milieu ou conditions aux limites trans-
verses.
Déterminer la période, la fréquence et la lon-
gueur d’onde d’une onde.
Mesurer la vitesse de phase et le déphasage dû
à la propagation d’un phénomène ondulatoire.

17/Propagation dans un Déterminer la célérité de propagation des ultra-


câble coaxial sons.
Mesurer le retard d’une salve d’ultrasons.
Étudier l’émission, la polarisation, la propaga-
tion et la réception d’une onde électromagné-
tique dans le domaine des ondes centimétriques
(ou micro-ondes).
Mettre en œuvre un dispositif permettant d’étu-
dier une onde électromagnétique, dans le do-
maine des ondes centimétriques.

461
Programme de Physique en deuxième année PSI

18/Ondes Mettre en évidence une polarisation rectiligne.


électromagnétiques Réaliser des expériences de goniométrie, de dif-
centimétriques en fraction et d’interférences aux échelles de lon-
propagation libre gueur d’onde des hyperfréquences.
Étudier la propagation d’un signal dans le câble
coaxial.
Déterminer une différence de fréquences à par-
tir d’enregistrements de battements ou d’obser-
vation sensorielle directe.
Mettre en œuvre un dispositif expérimental
pour visualiser et caractériser le phénomène
d’interférences de deux ondes.

Optique

Éclairer un objet de manière adaptée.


Optimiser la qualité d’une image.
Choisir une ou plusieurs lentilles en fonction
19/ Interférence et des contraintes expérimentales.
diffraction des ondes Utiliser des polariseurs et étudier quantitative-
lumineuses ment la loi de MALUS.
Mettre à profit les réglages concernant la lunette
et le collimateur afin d’utiliser un goniomètre.
Savoir mesurer un angle à l’aide du vernier d’un
goniomètre.
Savoir utiliser simplement une lame à retard.

462
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

Étudier la déviation de la lumière par un réseau.


Mettre en évidence le minimum de déviation.
Mesurer la densité de traits d’un réseau à partir
20/ Interférence et de raies de longueur d’onde connue.
diffraction des ondes Mesurer une longueur d’onde optique.
lumineuses Procéder à l’évaluation des incertitudes-types
B et leur propagation à l’aide d’un langage de
programmation.
Visualiser les spectres d’émission atomique du
sodium, du mercure et de l’hydrogène

Déterminer un spectre à l’aide d’un spectro-


mètre à fibre optique.
Obtenir, observer et analyser quantitativement
des figures d’interférences.
21/ Réglage et utilisation
d’un spectrogoniomètre, Savoir réaliser un protocole de réglage en
spectroscope à réseau contrôlant les étapes successives.
Mettre en œuvre un photorécepteur.
Mettre en œuvre des expériences utilisant un
capteur photographique numérique.
Réaliser un enregistrement à l’aide d’un capteur
CCD.

Thermodynamique

463
Programme de Physique en deuxième année PSI

Comparer expérimentalement les conductivités


thermiques de quelques matériaux.
Classer les matériaux selon leurs propriétés iso-
lantes,
22/ Conduction
thermique Étudier la propagation de la chaleur dans des
barres métalliques
Mesurer la conductivité thermique d’un maté-
riau.
Mettre en œuvre un dispositif expérimental uti-
lisant une caméra thermique ou un capteur dans
le domaine des infrarouges.

Mécanique

464
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

Étudier le mouvement oscillatoire d’un pendule


mécanique.
Mesurer la période d’oscillation d’un pendule.
Mettre en évidence le défaut d’isochronisme du
pendule.
23/ Oscillateurs Mesurer la période d’oscillation en fonction de
mécaniques couplés la longueur.
Mesurer le moment d’inertie d’un solide en ro-
tation et étudier sa variation quand on déplace
les masses qui le constituent.
Déterminer l’accélération de la pesanteur g .
Comparer les oscillations d’un pendule pesant
au modèle du pendule simple.
Réaliser l’acquisition expérimentale du portrait
de phase d’un pendule pesant.
Réaliser l’acquisition des oscillations de deux
oscillateurs mécaniques couplés.
Mettre en évidence les différents modes propres.
Mettre en évidence le phénomène de battement.
Mesurer un couple de frottement.
Réaliser l’étude énergétique d’un pendule pe-
sant et mettre en évidence la diminution de
l’énergie mécanique.

CXXXIV.4 Compte-rendu

La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé de courbes. Si les
élèves sont appelés à utiliser d’autres appareils, toutes les indications nécessaires doivent
leur être fournies.

465
Programme de Physique en deuxième année PSI

Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux
épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,
dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.

L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;
expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;
comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des
écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;
interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.
D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation
hebdomadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette
évaluation, il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre
savoir-utiliser et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme de physique comporte une introduction spécifique indiquant
les objectifs de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en
deux colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigible,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques et expérimentales supports
de la formation. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ;
le langage de programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités
numériques sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles.
Le professeur veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique
soit développée autour de l’exécution de ces activités.
Le programme a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de faciliter

466
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

la transition entre l’enseignement secondaire et le système des classes préparatoires. Pour


atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

d’introduire progressivement les outils et les méthodes de l’enseignement de physique


post-baccalauréat sur des situations conceptuelles aussi proches que possible de celles
qui ont été rencontrées au lycée ; en évitant, quand c’est possible, l’emploi d’outils
mathématiques non encore maîtrisés, liés à des concepts physiques nouveaux ;
de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-
matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scienti-
fiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique ;
de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation ;
de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettent en œuvre
leurs connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en phy-
sique.

Les têtes de chapitre sont très classiques, de façon que les acquis des élèves soient clairement
identifiés.

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1- Étude phénoménologique des


fluides en écoulement 6 458

1. Mécanique des 1.2-Cinématique des fluides


fluides 4 459

1.3- Dynamique des fluides


8 461

1.4- Bilans dynamiques et thermody-


namiques 8 463

467
Programme de Physique en deuxième année PSI

2.1- Stabilité et réponse d’un système


linéaire 8 464

2. Électronique 2.2- Oscillateurs


4 466

2.3- Électronique numérique


3 467

2.4- Modulation et démodulation


d’amplitude 2 468

3.1- Transport de charge


2 470

3.2- Condensateur
3 472

3.3-Équations de MAXWELL
3- 6 472
Électromagnétisme

3.4-Forces de LAPLACE
2 474

3.5-Induction électromagnétique
8 475

3.6- Milieux ferromagnétiques


5 477

4.1- Conversion électromagnétique


statique 5 479

468
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

4.2- Conversion électromécanique


4 Conversion de 11 480
puissance

4.3- Conversion électronique


5 482

5.1- Phénomènes de propagation uni-


dimensionnels non dispersifs 7 483

5.2- Ondes sonores dans les fluides


5-Physique des 8 485
ondes

5.3- Ondes électromagnétiques dans


le vide 5 486

5.4- Phénomènes linéaires de propa-


gation unidimensionnels dispersifs 6 486

6.1- Interférences non localisées de


6- Optique deux ondes cohérentes 7 488

6.2-Diffraction des ondes lumineuses,


étude du réseau plan 4 489

7.1- Diffusion thermique


7- 5 491
Thermodynamique

7.2-Diffusion de particules
3 493

469
Programme de Physique en deuxième année PSI

MÉCANIQUE DES FLUIDES


CXXXV
L’objectif de cette partie est de présenter les grandeurs essentielles caractérisant un écou-
lement. On considère l’accélération comme la dérivée particulaire de la vitesse. L’étude du
mouvement de la particule de fluide est déterminée par l’application du principe fondamen-
tal de la dynamique sans faire référence aux équations d’EULER ou de NAVIER-STOKES.
Le professeur pourra aborder les différentes notions de cette partie dans l’ordre qu’il sou-
haite en fonction du besoin pédagogique.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

utiliser les trois échelles macroscopique, microscopique, mésoscopique ;


définir avec rigueur un système approprié ;
réaliser des bilans sous forme globale et locale ;
utiliser des modèles et analyser leurs limites ;
appliquer les lois générales de la mécanique des fluides et de la thermodynamique ;
étudier des systèmes d’intérêt industriel.

CXXXV.1 Étude phénoménologique des fluides en écoulement


On introduit la notion de viscosité sur un exemple d’écoulement de cisaillement simple. Cette
notion permet de classer les écoulements et évoquer la résolution des paradoxes auxquels
peut conduire le modèle de l’écoulement parfait. Les expressions des forces surfaciques de
viscosité n’est pas exigible.
Le nombre de REYNOLDS est défini à partir du rapport de deux temps caractéristiques
construits par analyse dimensionnelle. Le temps caractéristique de la convection est sim-
plement le rapport entre la distance parcourue par la particule fluide et la vitesse caractéris-
tique. Le temps caractéristique de la diffusion est obtenu à partir de l’équation du mouvement
où les termes associé à la diffusion sont prépondérants. Le nombre de REYNOLDS permet
d’aborder la notion de similitude entre des systèmes réalisés à des échelles différentes et
caractérisés par les mêmes nombres sans dimension.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Définition d’un fluide.
Modèle du fluide continu. On utilise la notion du libre parcours moyen
de manière purement descriptive ; la notion
de section efficace et le modèle des sphères
dures sont hors-programme.
. ...................................................................................
Particule de fluide. On mentionne les trois échelles spatiales :
échelle microscopique (moléculaire), échelle
mésoscopique (de la particule fluide), échelle

470
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

macroscopique.
On définit la particule de fluide comme un
système mésoscopique de masse constante.
. ...................................................................................
Masse volumique. On donne l’ordre de grandeur des masses
volumiques de l’eau et de l’air dans les
conditions usuelles.
. ...................................................................................
Pression. On définit la viscosité via les expressions
Viscosité dynamique. phénoménologiques des forces surfaciques
Équivalents volumiques des forces de pres-
sion et des forces de viscosité. de viscosité dans la situation simplifiée


d’un champ de vitesses V = Vx (y)− u→x ;
on en déduit l’expression de la force volu-
mique de viscosité, dont on admet le carac-
tère général pour un fluide newtonien en
écoulement incompressible.
On donne l’ordre de grandeur de la visco-
sité de fluides courants.
On signale la condition d’adhérence à l’in-
terface fluide-solide.
Toute modélisation microscopique de la vis-
cosité est exclue.
La deuxième viscosité (de compressibilité)
est hors programme.
. ...................................................................................

CXXXV.2 Cinématique des fluides


La cinématique des fluides est considérée exclusivement comme un outil : elle ne peut être
l’objet principal d’un problème écrit ou d’un exercice d’oral. On peut s’appuyer sur la lecture
de cartes d’écoulements. La distribution locale des vitesses dans un milieu continu et la
matrice des taux de déformation sont hors-programme : on se limite à illustrer sur quelques
−−→ −
exemples pertinents la signification physique de d i v(→ −
v ) et de r ot(→
v ).
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Description de LAGRANGE, description On mentionne l’intérêt et l’inconvénient de
d’EULER. chaque description.
. ...................................................................................
On distingue vitesse microscopique et vi-
Champ eulérien des vitesses : vitesse de la tesse mésoscopique.
particule de fluide (vitesse microscopique

471
Programme de Physique en deuxième année PSI

et vitesse mésoscopique), ligne de courant,


tube de courant.
. ...................................................................................
Dérivée particulaire d’un champ : terme On définit la dérivée particulaire d’une
local ; terme mathématique convectif grandeur eulérienne comme étant la déri-
−−−−→ −
(→

v .g r ad)→
v vée totale de cette grandeur en suivant le
mouvement de la particule fluide.
On se limite au champ de masse volumique
et au champ des vitesses.
. ...................................................................................
Densité de courant de masse.
Débit massique. On signale que le vocabulaire de l’analyse
vectorielle (circulation, flux...) est issu de la
mécanique des fluides.
. ...................................................................................
Bilans de masse : équations globale et lo-
cale de conservation de la masse. On déduit la condition imposée au champ
des vitesses à la limite d’un obstacle imper-
méable.
On signale l’analogie entre les lois de
conservation de la masse et de la charge
électrique dans le cours l’électromagné-
tisme.
Il s’agit simplement d’introduire les défini-
tions en dégageant le contenu physique des
notions introduites
. ...................................................................................
Écoulement stationnaire.
Ligne et tube de courant de masse. Un écoulement est stationnaire si tous les
champs eulériens sont indépendants du
temps.
À partir d’une carte de champ des vitesses
en régime stationnaire, on décrit qualitati-
vement le champ des accélérations.
. ...................................................................................
Écoulement incompressible et homogène. On définit un écoulement incompressible
et homogène par la propriété d’une masse

volumique constante et uniforme ( =0
Dt
,d i v(→

v ) = 0 en tout point). On relie cette
propriété à la conservation du volume pour
un système fermé.
. ...................................................................................
Débit volumique. On signale la conservation du débit volu-

472
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

mique le long d’un tube de courant indéfor-


mable et on définit la notion de vitesse débi-
tante également appelée vitesse moyenne.
. ...................................................................................
Écoulement irrotationnel. Potentiel des vi-
tesses. Les notions de fonction de courant et de
potentiel complexe des vitesses sont hors-
programme.
. ...................................................................................

CXXXV.3 Dynamique des fluides


L’expression de l’accélération comme la dérivée particulaire de la vitesse est abordée mais
les équations d’EULER ou de NAVIER-STOKES ne sont pas au programme.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Fluide parfait. Fluide visqueux.
L’étude du mouvement de la particule de
Nombre de REYNOLDS. fluide est déterminée par application du
principe fondamental de la dynamique.
On interprète le nombre de REYNOLDS
comme le rapport d’un temps caractéris-
tique de diffusion de quantité de mou-
vement sur un temps caractéristique de
convection.
On signale que la viscosité est un transport
diffusif de quantité de mouvement.
On évalue le nombre de REYNOLDS et on
l’utilise pour caractériser le régime d’écou-
lement.
L’étude est limitée aux écoulements vis-
queux incompressibles.
. ...................................................................................
Chute de pression dans une conduite hori- Dans le cas d’un écoulement à bas nombre
zontale. Loi de HAGEN-POISEUILLE. de REYNOLDS, on établit la loi de HAGEN-
Résistance hydraulique. POISEUILLE pour un écoulement laminaire
Notion de similitude et adimensionnement incompressible homogène se produisant
des équations en mécaniques des fluides. dans une conduite cylindrique.
On signale que pour un écoulement quel-
conque, on utilise des abaques donnant la
chute de pression en fonction du nombre
de REYNOLDS.
On illustre l’adimensionnement des équa-

473
Programme de Physique en deuxième année PSI

tions sur un exemple simple. On indique


l’utilité de la similitude pour le passage des
résultats expérimentaux ou numériques
concernant un prototype vers le système
réel correspondant.
Toute étude générale de la similitude est
hors programme.
. ...................................................................................
Force de traînée d’une sphère solide en L’approche est purement descriptive. On
mouvement rectiligne uniforme dans un s’intéresse à l’écoulement engendré par le
fluide. Loi de STOKES. mouvement rectiligne et uniforme d’une
sphère.
. ...................................................................................
Cœfficient de traînée C x ; graphe de C x en En exploitant d’une part les graphes expé-
fonction du nombre de REYNOLDS. Notion rimentaux donnant la traînée en fonction
d’écoulement laminaire et d’écoulement du nombre de REYNOLDS et d’autre part
turbulent. des cartes de lignes de champ, des pho-
tos ou des films de cet écoulement, on fait
apparaître les modèles limites de l’écoule-
ment laminaire et de l’écoulement turbu-
lent, ainsi que les expressions correspon-
dantes de la traînée.
On associe une gamme de nombre de
REYNOLDS à un modèle de traînée linéaire
ou à un modèle quadratique.
Les écoulements turbulents en tant que tels
ne sont pas au programme.
. ...................................................................................
Notion d’écoulement parfait et de couche Un écoulement parfait est un écoulement
limite. où tous les phénomènes diffusifs, notam-
Forces de traînée et de portance d’une aile ment la viscosité, sont négligeables : les
d’avion à nombre de REYNOLDS élevé. particules de fluide évoluent de manière
adiabatique et réversible.
On introduit qualitativement la notion de
couche limite afin de préciser le domaine
de validité du modèle de l’écoulement par-
fait.
On reformule la condition à la limite d’un
obstacle, imposée au champ des vitesses.
On donne et on exploite les allures des gra-
phiques de C x et C z et on les utilise pour
préciser l’influence de l’angle d’incidence

474
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

sur les forces de traînée et de portance.


. ...................................................................................

CXXXV.4 Bilans dynamiques et thermodynamiques


Cette partie prolonge l’étude des machines thermiques réalisée en première année. Elle a
pour objectif d’effectuer des bilans de grandeurs extensives thermodynamiques et méca-
niques. Ces bilans sont illustrés sur des situations d’intérêt industriel (réacteur, éolienne,
turbine, machines thermiques...).
On définit également le modèle de l’écoulement parfait qui permet d’introduire la relation de
BERNOULLI. Si un bilan mécanique nécessite un changement de référentiel, on peut utiliser
la loi de composition des vitesses fournie.
Toute formulation générale, notamment le théorème d’EULER et le théorème de REYNOLDS,
sont hors-programme.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Système ouvert, système fermé. À partir d’une surface de contrôle ouverte
Théorèmes de BERNOULLI pour les écou- vis-à-vis des échanges, on se ramène à un
lements parfaits incompressibles et homo- système fermé approprié.
gènes. La forme généralisée du théorème de BER-
Applications : effet VENTURI, débitmètre, NOULLI pour les écoulements compres-
tube de PITOT. sibles est hors-programme.
Exemples de bilans de quantité de mouve- On effectue un bilan d’énergie sur une ins-
ment, de moment cinétique, d’énergie ci- tallation industrielle. On affirme que la puis-
nétique, d’énergie mécanique, d’énergie in- sance des actions intérieures est nulle pour
terne et d’entropie pour un écoulement uni-
dimensionnel en régime permanent. un écoulement parfait et incompressible.
Toute formulation générale, notamment le
théorème d’EULER et le théorème de REY-
NOLDS, est hors-programme.
. ...................................................................................

ÉLECTRONIQUE
CXXXVI
Cette partie a pour objectif, en révisant les savoir et les savoir-faire sur les circuits électro-
niques acquis en première année en cours, en expériences de cours et en travaux pratiques,
de les reprendre dans l’esprit du traitement du signal et de l’étude des systèmes (stabilité,
oscillateur, réalisation de filtres actifs à forte impédance d’entrée pour une association en
cascade). Ces différentes thématiques sont illustrées à l’aide de l’amplificateur linéaire inté-
gré, (également appelé amplificateur opérationnel) dont l’étude n’est pas une fin en soi mais

475
Programme de Physique en deuxième année PSI

un outil permettant des réalisations expérimentales variées.


On complète l’approche analogique des circuits électriques par un chapitre à vocation expé-
rimentale consacré au traitement numérique des signaux à travers les sujets suivants :

l’échantillonnage et le repliement de spectre ;


le filtrage numérique ;
les conversions analogique/numérique et numérique/analogique.

Enfin, la problématique de la transmission d’un signal temporel codant une information


est abordée dans l’étude et la réalisation d’une modulation, en relation avec la partie du
programme consacrée à la propagation des ondes électromagnétiques.
Tout calcul théorique, notamment de transformée (de FOURIER, de LAPLACE ou autre), est
exclu du programme. Néanmoins, dans le but de faciliter le lien avec le cours de Sciences
Industrielles pour l’Ingénieur, la notation symbolique de la fonction de transfert sera utilisée.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

passer d’une représentation temporelle à une représentation fréquentielle et réciproque-


ment ;
analyser la stabilité d’un système linéaire du premier et du second ordre ;
étudier des manifestations des non linéarités ;
effectuer une analyse spectrale de signaux ;
effectuer quelques opérations de traitement du signal en électronique analogique et
numérique.
illustrer expérimentalement la condition de NYQUIST-SHANNON ;
expliquer et mettre en œuvre un filtrage numérique.

CXXXVI.1 Stabilité et réponse d’un système linéaire


On s’intéresse dans cette partie aux propriétés des systèmes linéaires déjà abordés en
première année. Les outils introduits en première année (loi des mailles, loi des nœuds,
diviseur de tension) et savoirs et savoir-faire relatifs au filtrage et à la décomposition
harmonique d’un signal périodique sont révisés sans ajout de nouveaux acquis. Dans le
but de faciliter le lien avec le cours de sciences industrielles pour l’ingénieur, la notation
symbolique de la fonction de transfert H (p) est utilisée sans faire référence à la transformée
de LAPLACE. L’étude est complétée par une analyse de la stabilité des systèmes du premier
et du second ordre en examinant le régime transitoire associé à l’équation différentielle.
Programme Commentaires
. ...................................................................................

476
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

Un système est linéaire quand il est régi par


Réponse d’un système linéaire à un signal une équation différentielle linéaire.
sinusoïdal en régime établi (réponse harmo-
nique).
. ...................................................................................
Fonction de transfert entrée-sortie d’un sys- On fait remarquer qu’un signal possède une
tème linéaire continu et invariant. représentation dans l’espace des temps et
Représentation de BODE. Tracés asympto- une représentation dans l’espace des fré-
tiques. quences.
L’utilisation en travaux pratiques de moyens
numériques d’analyse harmonique permet-
tra des comparaisons immédiates entre
fonction de transfert et représentation spec-
trale d’une réponse du système.
. ...................................................................................
Stabilité. On étudie la stabilité d’un système d’ordre
1 ou 2 d’après les signes des cœfficients de
l’équation différentielle homogène ou de la
fonction de transfert.
. ...................................................................................
Modèle de l’ALI défini par une résistance On montre sur l’exemple de l’amplificateur
d’entrée infinie, une résistance de sortie inverseur, les conséquences de la bande pas-
nulle, une fonction de transfert du premier sante des ALI sur les limitations linéaires
ordre en régime linéaire, une saturation de des fonctions réalisées au moyen de ce com-
la tension de sortie. Limites du modèle : vi- posant.
tesse limite de balayage, saturation de l’in- La vitesse limite de balayage de l’ALI est
tensité du courant de sortie. évoquée en travaux pratiques afin d’identi-
Modèle de l’ALI idéal en régime linéaire et fier les distorsions harmoniques traduisant
en régime saturé. un comportement non linéaire. Les limita-
Rétroaction. tions associées aux courants de polarisa-
Mise en cascade de montages simples. tion et la tension de décalage ne sont pas
Comparateur simple. étudiées.
Comparateur à hystérésis. On donne les hypothèses du modèle de
l’ALI idéal en régime linéaire, en particu-
lier, une résistance d’entrée infinie, une ré-
sistance de sortie nulle, une bande passante
infinie.
Toute étude générale de la rétroaction est
hors programme. On se limite à l’étude de la
rétroaction sur quelques exemple simples
(amplificateur inverseur ou non inverseur,
suiveur, intégrateur).

477
Programme de Physique en deuxième année PSI

La rétroaction et le bouclage des systèmes


linéaires sont introduits dans le but d’abor-
der la stabilité.
On souligne en particulier que la présence
d’une rétroaction sur la borne inverseuse
de l’ALI est un indice d’une probable stabi-
lité du régime linéaire d’un montage.
On détermine les impédances d’entrées de
quelques montages simples (amplificateur
inverseur ou non inverseur, suiveur, inté-
grateur) et on explique l’intérêt de réaliser
des filtres de grande impédance d’entrée et
de faible résistance de sortie pour leur mise
en cascade.
On affirme que l’absence de rétroaction ou
la présence d’une unique rétroaction sur
la borne non inverseuse est un indice d’un
probable comportement en saturation.
On établit le cycle d’un comparateur à hys-
térésis.
On utilise le phénomène d’hystérésis pour
illustrer la notion de la fonction mémoire.
On affirme que pour un signal d’entrée sinu-
soïdal, le caractère non-linéaire engendre la
génération d’harmoniques en sortie.
. ...................................................................................

CXXXVI.2 Oscillateurs

Cette partie s’intéresse à une étude non exhaustive des oscillateurs en électronique. Les
exemples sont choisis à l’initiative du professeur et les calculs des fonctions de transfert
des filtres ne constituent pas un objectif de formation. En travaux pratiques, on complète
l’étude par une analyse spectrale des signaux.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Oscillateur quasi-sinusoïdal réalisé en bou- On exprime les conditions théoriques (gain
clant un filtre passe-bande du deuxième et fréquence) d’auto-oscillation sinusoïdale
ordre avec un amplificateur. d’un système linéaire bouclé.
On analyse sur l’équation différentielle l’in-
égalité que doit vérifier le gain de l’ampli-
ficateur afin d’assurer le démarrage des os-

478
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

cillations.
On interprète le rôle des non-linéarités
dans la stabilisation de l’amplitude des os-
cillations.
On définit le taux de distorsion harmonique
des signaux.
. ...................................................................................
Oscillateur de relaxation associant un inté- On décrit les différentes séquences de fonc-
grateur et un comparateur à hystérésis. tionnement d’un oscillateur de relaxation,
Générateur de signaux non sinusoïdaux. on exprime les conditions de basculement
et on détermine la période d’oscillation.
. ...................................................................................

CXXXVI.3 Électronique numérique


L’avènement et les performances toujours croissantes des calculateurs électroniques ont
conduit à vouloir manipuler les signaux issus de capteurs, non plus sous forme analogique
mais sous une forme dite numérique ou numérisée, manipulable par ces calculateurs.
Cette partie, à vocation expérimentale, aborde la question du traitement numérique du signal
dans le prolongement du programme de première année. les notion de base sont introduites
d’un point de vue expérimental et constituent une initiation au traitement numérique des si-
gnaux à travers les points suivants : l’échantillonnage et le repliement de spectre, les conver-
sions analogique/numérique et numérique/analogique et le filtrage numérique. Le phéno-
mène de repliement de spectre est expliqué qualitativement au moyen d’illustrations démons-
tratives, l’objectif étant de mettre en place la condition de NYQUIST-SHANNON afin de réa-
liser convenablement une acquisition numérique en vue d’une analyse spectrale. Un filtrage
numérique, du type passe-bas, est réalisé à l’aide d’un convertisseur analogique/numérique
(CAN) et d’un traitement numérique, un convertisseur numérique/analogique (CNA) resti-
tue ensuite un signal de sortie analogique.
Afin de mettre en évidence d’autres effets associés à l’échantillonnage, on réalise de manière
comparative un filtre analogique passe-bas et un filtre numérique remplissant la même fonc-
tion. Ce dernier est réalisé à l’aide d’une chaîne de traitement : CAN, algorithme numérique,
CNA. On étudie expérimentalement l’influence de la fréquence d’échantillonnage.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Signal analogique et signal numérique. On explique de façon qualitative les di-
Schéma synoptique de traitement d’un si- verses transformations que l’on fait subir
gnal analogique. à un signal analogique pour le rendre ma-
Échantillonnage. nipulable par un calculateur : échantillon-
Analyse spectrale numérique : choix des nage, quantification et codage.
paramètres (durée, nombre d’échantillons, On réalise en travaux pratiques, l’échan-
fréquence d’échantillonnage) d’une acqui- tillonnage d’un signal. On commente la

479
Programme de Physique en deuxième année PSI

sition numérique afin de respecter la condi- structure du spectre du signal obtenu après
tion de NYQUIST-SHANNON. Théorème échantillonnage et on montre l’influence de
de NYQUIST-SHANNON. la fréquence d’échantillonnage.
Structure du spectre du signal obtenu après On met en évidence le phénomène de replie-
échantillonnage. Repliement du spectre. ment de spectre provoqué par l’échantillon-
nage lors de l’utilisation d’un oscilloscope
numérique ou d’une carte d’acquisition.
Activité numérique : calculer, à l’aide
d’un langage de programmation, la
transformée de FOURIER discrète d’un
signal numérique.
. ...................................................................................
Filtrage numérique. On présente une étude comparative d’un
filtre analogique passe-bas et d’un filtre nu-
mérique remplissant la même fonction.
On met en œuvre, en travaux pratiques, un
convertisseur analogique/numérique et un
traitement numérique afin de réaliser un
filtre passe-bas.
. ...................................................................................
Restitution d’un signal analogique. On explique comment restituer le signal
analogique à l’aide d’un filtre passe-bas.
On met en œuvre, en travaux pratiques, un
convertisseur numérique/analogique pour
restituer un signal analogique.
Activité numérique : réaliser, à l’aide
d’un langage de programmation, un fil-
trage numérique d’un signal issu d’une
acquisition, et mettre en évidence la li-
mitation introduite par l’échantillon-
nage.
. ...................................................................................

CXXXVI.4 Modulation et démodulation d’amplitude


La problématique de la transmission d’un signal temporel codant une information est abor-
dée dans l’étude et la réalisation d’une modulation, en relation avec la partie du programme
consacrée à la propagation des ondes électromagnétiques et le traitement du signal. Dans un
premier temps, on fait une présentation sommaire du multiplieur analogique puis on aborde
l’aspect théorique de la modulation et de la démodulation. Les aspects expérimentaux du
sujet sont traités en travaux pratiques.
Programme Commentaires

480
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

. ...................................................................................
Fonction multiplication analogique : schéma
et relation de fonctionnement. La fonction multiplication analogique concerne
un multiplieur analogique réalisant la fonc-
tion v s (t ) = k.v e1(t ) × v e2 (t )
. ...................................................................................
Multiplication d’un signal par une constante. On précise les caractéristiques du signal
Multiplication d’un signal sinusoïdal par de sortie : amplitude, fréquence et valeur
lui-même. moyenne.
Multiplication de deux signaux sinusoïdaux Dans le cas de la multiplication de deux si-
différents. gnaux sinusoïdaux différents, on distingue
les deux cas : fréquences voisines et fré-
quences très différentes.
En travaux pratiques, on fait l’analyse spec-
trale du signal de sortie et on fait remarquer
la non-linéarité du composant multiplieur.
. ...................................................................................
Transmission d’un signal codant une infor- On définit un signal modulé en amplitude,
mation variant dans le temps. Intérêt de la en fréquence, en phase.
modulation. On explique l’intérêt de la modulation dans
la transmission des signaux.
On donne des ordres de grandeur des fré-
quences utilisées pour les signaux radio
AM, FM, la téléphonie mobile.
. ...................................................................................
Modulation d’amplitude à l’aide d’un mul-
tiplieur analogique, taux de modulation. On interprète le signal modulé comme le
produit d’une porteuse par une modulante
et on décrit le spectre d’un signal modulé.
. ...................................................................................
Démodulation d’amplitude : On justifie la nécessité d’utiliser une opéra-
* Démodulation par détection d’enveloppe. tion non linéaire.
* Démodulation synchrone. On fait constater l’influence du taux de mo-
dulation sur la démodulation d’amplitude.
On explique le principe de la détection syn-
chrone.
On réaliser en travaux pratiques une démo-
dulation synchrone.
. ...................................................................................

481
Programme de Physique en deuxième année PSI

ÉLECTROMAGNÉTISME
CXXXVII
L’enseignement de l’électromagnétisme est centré d’une part sur l’étude des phénomènes
d’induction électromagnétique et de leurs applications dont certaines sont développées
dans la partie " Conversion de puissance ", et d’autre part, sur l’étude de la propagation des
ondes électromagnétiques (intégrée dans la partie " Physique des ondes "). Cet enseignement
s’appuie sur l’enseignement d’électromagnétisme de PCSI.
En ce qui concerne les forces de LAPLACE, on traite des modèles simples pour lesquels
le calcul des forces de LAPLACE ne requiert aucune technicité et on se limite aux expres-
sions des forces volumiques et linéiques. Le flux coupé et le théorème de MAXWELL sont
hors-programme. Tout calcul de forces de LAPLACE à partir de l’énergie magnétique est
hors-programme.
L’enseignement d’électrostatique et de magnétostatique de la classe PCSI est complété par
une approche locale (équations de MAXWELL et relations de passage). Aucune technicité
supplémentaire ne doit être recherchée dans les calculs de champs électrique ou magné-
tique dans l’approximation des régimes quasi-stationnaires (ARQS) ou quasi-permanents
; en particulier le calcul de champs magnétiques créés par une distribution volumique ou
surfacique de courants par la loi de BIOT et SAVART reste hors-programme.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

maîtriser le concept de champ scalaire et de champ de vecteurs et manipuler les opéra-


teurs vectoriels relatifs aux champs scalaires et vectoriels ;
établir le lien entre des lois locales et des propriétés intégrales ;
évaluer les actions d’un champ magnétique extérieur sur un circuit parcouru par un
courant ou par analogie sur un aimant ;
analyser qualitativement les systèmes où les phénomènes d’induction sont à prendre en
compte ;
conduire des bilans énergétiques mettant en jeu matière et champ électromagnétique ;
connaître des applications relevant du domaine de l’industrie ou de la vie courante où
les phénomènes d’induction sont présents et déterminants dans le fonctionnement des
dispositifs ;
mettre en œuvre des expériences illustrant la manifestation des phénomènes d’induction.

CXXXVII.1 Transport de charge


L’étude du transport de charge repose essentiellement sur la notion de bilan de charge
électrique, ce qui conduit à la loi locale de conservation charge. Dans le cas d’un milieu
conducteur, l’étude s’appuie sur un modèle microscopique. Pour sensibiliser les élèves à
l’aspect complexe de la matière, l’enseignant est invité à conduire une critique du modèle
historique de DRUDE en comparant le libre parcours moyen d’un électron libre avec la

482
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

distance interatomique du réseau. La conductivité électrique est réutilisée lors de l’étude


des ondes électromagnétiques dans les conducteurs (effet de peau et réflexion sur un métal).

Programme Commentaires
. ...................................................................................
Densité volumique de charge électrique ρ , On décrit les différents types de porteurs de
vecteur densité volumique de courant élec-


trique j . charge et on fait la distinction entre charges
mobiles et charges fixes. On part d’une des-
cription microscopique faisant intervenir
les porteurs de charges pour aboutir aux


grandeurs mésoscopiques ρ et j .
. ...................................................................................
Intensité du courant électrique. On précise que l’intensité du courant élec-
trique est le flux du vecteur densité volu-
mique de courant électrique à travers une
surface orientée.
. ...................................................................................
Bilan de charge électrique. On établit, en coordonnées cartésiennes,
Équation locale de la conservation de la l’équation locale traduisant la conservation
charge électrique. de la charge électrique.
On énonce l’équation locale et on en inter-
prète chacun des termes.
. ...................................................................................
Ligne de courant et tube de courant. On relie le caractère conservatif du vecteur
Caractère conservatif du vecteur densité densité volumique de courant électrique en
volumique de courant électrique en régime régime stationnaire à la loi des nœuds en
stationnaire. électrocinétique dans le cadre de l’ARQS.
. ...................................................................................
Loi d’OHM locale. On donne la relation entre le vecteur den-
sité volumique de courant et le champ élec-
trique dans un conducteur ohmique.
On donne des ordres de grandeur de la
conductivité électrique.
. ...................................................................................
Modèle de DRUDE. On établit une expression de la conductivité
électrique, en régime stationnaire, dans le
cadre d’un modèle microscopique.
. ...................................................................................
Résistance d’un conducteur cylindrique. On établit l’expression de la résistance d’un
conducteur cylindrique en supposant qu’il
est parcouru uniformément par un courant
parallèle à son axe.

483
Programme de Physique en deuxième année PSI

. ...................................................................................

CXXXVII.2 Condensateur

L’étude du condensateur dans la géométrie plane permet d’introduire l’expression de l’éner-


gie volumique du champ électrique. La généralité de cette expression est admise. Aucune
notion sur les conducteurs en équilibre électrostatique n’est exigible. La modification de la
permittivité introduite par la présence d’un isolant est affirmée sans relation avec une des-
cription microscopique de la polarisation.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Approche expérimentale de l’influence élec- On décrit qualitativement le phénomène
trostatique. d’influence électrostatique.
. ...................................................................................
Condensateur plan. Capacité d’un conden- On établit l’expression du champ d’un
sateur plan idéal. condensateur plan en négligeant les effets
Rôle des isolants. de bord et on déduit l’expression de la ca-
pacité.
On affirme la modification de la permitti-
vité par la présence d’un isolant sans rela-
tion avec une description microscopique de
la polarisation.
. ...................................................................................
Énergie d’un condensateur. Densité volu-
mique d’énergie électrique. On établit l’expression de la densité vo-
lumique d’énergie électrique dans le cas
du condensateur plan à partir de celle de
1
l’énergie du condensateur E = CU 2 .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2. . . . . . . . . .

CXXXVII.3 Équations de MAXWELL


Les équations de MAXWELL sont introduites comme des postulats de l’électromagnétisme.
Elles permettent une première approche quantitative du phénomène de propagation et,
également, d’évoquer le lien avec l’induction électromagnétique étudiée dans la suite.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Équations de MAXWELL dans le vide. On se limite au cas où le référentiel est
considéré galiléen et on insiste sur le contenu
physique de ces équations.
. ...................................................................................
Relations entre les composantes du champ On souligne que les relations de passage

484
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

électromagnétique de part et d’autre d’une se substituent aux équations de MAXWELL


interface. dans le cas d’une modélisation surfacique ;
on fait le lien avec les discontinuités rencon-
trées sur des exemples vus en PCSI.
. ...................................................................................
Puissance volumique cédée par le champ L’expression de la densité d’énergie élec-
électromagnétique à la matière. Expression tromagnétique peut être affirmée sur les
de la densité volumique d’énergie électro- exemples du condensateur plan et d’un so-
magnétique. lénoïde infini.
Vecteur de POYNTING. Équation locale On affirme la signification physique du vec-
de conservation de l’énergie électromagné- teur de POYNTING.
tique (identité de POYNTING). Forme inté- On interprète l’équation locale de POYN-
grale de la conservation de l’énergie élec-
tromagnétique. TING comme un bilan d’énergie électroma-
gnétique.
Sur l’exemple d’un conducteur cylindrique
parcouru uniformément par un courant pa-
rallèle à son axe, on montre que la puis-
sance fournie par le champ électromagné-
tique à un conducteur ohmique, est intégra-
lement dissipée par effet JOULE.
. ...................................................................................
Cas de l’approximation des régimes quasi- On exploite le caractère conservatif du flux
permanents (ARQP) ou quasi-stationnaires du vecteur densité volumique de courant
(ARQS). Limite de validité. Équations de électrique dans l’ARQS, pour interpréter
MAXWELL dans le cadre de l’ARQP. la loi des nœuds et l’uniformité de l’inten-
sité du courant électrique dans une branche
d’un circuit.
. ...................................................................................
Cas du régime stationnaire. On se limite à écrire les équations de MAX-
Équation de POISSON pour le potentiel WELL en régime stationnaire et à en dé-
électrostatique. duire les résultats établis en première an-
Propriétés topographiques née.
On établit l’équation de POISSON reliant le
potentiel électrostatique à la densité volu-
mique de charge électrique.
On complète les propriétés topographiques
vues en première année en associant l’éva-
sement des tubes de champ à l’évolution de
la norme du champ électrique en dehors des
sources.
On représente les lignes de champ connais-

485
Programme de Physique en deuxième année PSI

sant les surfaces équipotentielles et inverse-


ment.
On évalue la valeur d’un champ électrique
à partir d’un réseau de surfaces équipoten-
tielles.
. ...................................................................................
Application à l’étude de l’effet de peau dans On définit le modèle limite du conducteur
un conducteur ohmique ; puissance volu- parfait et on dégage un critère de validité
mique cédée par le champ. de ce modèle mettant en jeu l’épaisseur de
Modèle limite du conducteur parfait. peau.
. ...................................................................................

CXXXVII.4

Les forces de LAPLACE dans un circuit mobile sont introduites dans le cas d’un champ
uniforme et stationnaire, soit dans le modèle des rails de LAPLACE, soit dans celui d’un
cadre rectangulaire en rotation. L’objectif de cette partie est d’évaluer les actions d’un champ
magnétique extérieur sur un circuit parcouru par un courant ou par analogie sur un aimant
représenté par un moment magnétique.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Action d’un champ magnétique extérieur On différencie le champ magnétique exté-
sur une distribution volumique de courant rieur subi du champ magnétique propre
: résultante et moment résultant des forces créé par le courant filiforme.
de LAPLACE. Cas d’un circuit filiforme La notion de flux coupé ainsi que le théo-
rème de MAXWELL ne sont pas au pro-
fermé. gramme.
Puissance des forces de LAPLACE.
. ...................................................................................
On établit l’expression de la résultante et on
Résultante et puissance des forces de LA- évalue la puissance des forces de LAPLACE.
PLACE s’exerçant sur une barre conduc-
trice en translation rectiligne sur deux
rails parallèles (rails de LAPLACE) dans un
champ magnétique extérieur uniforme, sta-
tionnaire et orthogonal aux rails.
. ...................................................................................
On établit l’expression du couple et on éva-
Couple et puissance des actions méca- lue la puissance des forces de LAPLACE.
niques de LAPLACE dans le cas d’une spire
rectangulaire, parcourue par un courant, en
rotation autour d’un axe de symétrie de la
spire passant par les deux milieux de côtés

486
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

opposés et placée dans un champ magné-


tique extérieur uniforme et stationnaire or-
thogonal à l’axe.
. ...................................................................................
On associe à un aimant un moment magné-
Action d’un champ magnétique extérieur tique.
uniforme sur un aimant. Positions d’équi-
libre et stabilité.
. ...................................................................................
Effet moteur d’un champ magnétique tour-
nant. On étudie l’effet d’un champ magnétique
tournant sur un dipôle magnétique perma-
nent.
. ...................................................................................

CXXXVII.5 Induction électromagnétique


Dans cette partie, on cherche à mettre l’accent sur les applications relevant du domaine de
l’industrie ou de la vie courante où les phénomènes d’induction sont présents et détermi-
nants dans le fonctionnement des dispositifs. Elle s’appuie sur les nombreuses applications
présentes dans notre environnement immédiat : boussole, moteur électrique, alternateur,
transformateur, haut-parleur, plaques à induction, frein électromagnétique, carte RFID (Ra-
dio Frequency IDentification)...
Cette partie se prête parfaitement à une introduction expérimentale et constitue un bel
exemple d’illustration de l’histoire des sciences. On évoque, à ce sujet, les différents points de
vue possibles sur le même phénomène selon le référentiel dans lequel on se place. L’étude
d’un circuit fixe dans un champ magnétique qui dépend du temps aborde le phénomène
d’auto-induction puis le couplage par mutuelle inductance entre deux circuits fixes. Elle
traite du modèle du transformateur de tensions. L’étude d’un circuit mobile dans un champ
magnétique stationnaire est centrée sur la conversion de puissance. Des situations géomé-
triques simples permettent de dégager les paramètres physiques pertinents afin de modéliser,
par exemple, un dispositif de freinage.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Flux d’un champ magnétique :
Flux d’un champ magnétique à travers une
surface s’appuyant sur un contour (courbe
fermée) orienté.
. ...................................................................................
Lois d’induction électromagnétique : On réalise des expériences de cours pour
Conservation du flux magnétique illustrer les lois de l’induction.
Loi de Faraday On présente les causes de la variation de
Courant induit par le déplacement relatif flux magnétique. On précise les conven-

487
Programme de Physique en deuxième année PSI

d’une boucle conductrice par rapport à un tions d’algébrisation du flux magnétique,


aimant ou un circuit inducteur. Sens du cou- de la f.é.m. induite et du courant induit.
On évite les situations où la loi de FARA-
rant induit. Force électromotrice induite, loi DAY n’est pas applicable.
de Faraday :


e =−
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . d. .t. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Loi de modération de LENZ. On réalise des expériences de cours pour
illustrer la loi de LENZ.
On utilise la loi de LENZ pour prédire ou
interpréter les phénomènes physiques ob-
servés.
On précise la signification physique du
signe (-) dans la loi de FARADAY.
. ...................................................................................
Auto-induction : Le théorème de NEWMANN (M 12 = M 21 )
flux propre et inductance propre. Induc- est simplement affirmé.
tance mutuelle entre deux bobines. On détermine l’inductance mutuelle entre
deux bobines de même axe de grande lon-
Circuits électriques à une maille, couplés gueur en "influence totale".
par le phénomène de mutuelle induction
en régime sinusoïdal forcé.
. ...................................................................................
Bilan énergétique de l’établissement du On exprime l’énergie magnétique en fonc-
courant dans un ensemble de deux circuits tion des coefficients d’inductance et des in-
filiformes fermés indéformables et fixes : tensités.
énergie magnétique. On vérifie sur l’exemple du solénoïde long
Densité volumique d’énergie magnétique. la cohérence de cette expression de l’éner-
gie magnétique avec celle qui a été obtenue
Couplage partiel, couplage parfait. à partir des équations de MAXWELL.
On établit l’expression de la densité volu-
mique d’énergie magnétique dans le cas
d’une bobine dont on néglige les effets de
1
bord à partir de la relation E = LI 2 .
p 2
On établit la relation M É L 1 L 2 dans le
cas de deux bobines couplées et on affirme
le résultat pour deux circuits quelconques
en interaction mutuelle.
. ...................................................................................
Applications : On interprète qualitativement les phéno-
* Rails de LAPLACE dans un champ magné- mènes observés.

488
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

tique extérieur uniforme, stationnaire et or- On écrit les équations électrique et méca-
thogonal aux rails. nique en précisant les conventions de signe.
* Spire rectangulaire soumise à un champ On explique le principe du freinage par in-
magnétique extérieur uniforme et en rota- duction et on en donne des exemples d’uti-
tion uniforme autour d’un axe fixe ortho- lisation.
gonal au champ magnétique. On traite la distribution des courants de
* Freinage par induction. FOUCAULT dans le cas d’un conducteur cy-
* Courants de FOUCAULT. lindrique soumis à un champ magnétique
* Moteur à courant continu à entrefer parallèle à son axe, uniforme et oscillant.
On exprime la puissance dissipée par effet
JOULE en négligeant le champ propre et on
explique le rôle du feuilletage.
On analyse le fonctionnement du moteur
à courant continu à entrefer plan en s’ap-
puyant sur la configuration des rails de LA-
PLACE. On indique que ce dispositif est
utilisé dans certaines applications telles
que les vélos électriques, les ordinateurs
ou pour actionner les pompes à sang en
médecine.
. ...................................................................................

CXXXVII.6 Milieux ferromagnétiques


L’objectif de cette partie est d’introduire les concepts nécessaires aux cours de la conversion
électromagnétique statique. Elle conduit à une réécriture de l’équation de MAXWELL-
AMPÈRE, plus adaptée à l’étude des milieux magnétiques.
L’électrostatique des milieux diélectriques étant hors programme, aucun calcul des champs

− →

B et H n’est demandé.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Aimant permanent, champ magnétique
créé dans son environnement. On se base sur la formule exprimant le
champ d’un dipôle magnétique pour dé-
crire le champ créé par un aimant à grande
distance et on représente qualitativement
les lignes de champ magnétique.
. ...................................................................................
Actions subies par un dipôle magnétique
dans un champ magnétique extérieur. On utilise les expressions de l’énergie po-
tentielle, de la résultante et du moment
fournies, pour décrire qualitativement l’évo-

489
Programme de Physique en deuxième année PSI

lution d’un dipôle magnétique dans un


champ magnétique extérieur.
. ...................................................................................
On établit l’expression du magnéton de
Magnéton de BOHR. Bohr dans le cadre du modèle de BOHR.
. ...................................................................................


Vecteur aimantation M ; notions élémen- On associe à une distribution d’aimanta-
taires sur les, courants d’aimantation ; vec-


teur excitation magnétique H . tion une densité volumique de courants liés
équivalente, l’expression étant admise.
. ...................................................................................
Équation de MAXWELL-AMPÈRE écrite
avec le vecteur excitation magnétique. On interprète qualitativement que les sources
de l’excitation magnétique sont les cou-
rants électriques libres, et que celles de
champ magnétique sont les courants élec-
triques libres et l’aimantation.
. ...................................................................................
Vecteur aimantation dans un milieu LHI.
Expression de la perméabilité magnétique
relative d’un milieu LHI.
Exemples de milieux LHI.
. ...................................................................................
Milieu ferromagnétique. On donne l’allure des cycles d’hystérésis
Milieu ferromagnétique doux. (excitation magnétique, aimantation) et (ex-
Perméabilité magnétique relative. citation magnétique, champ magnétique)
Modélisation d’un milieu doux par une re-
lation constitutive linéaire. d’un milieu ferromagnétique.
On distingue milieu dur et milieu doux.
On cite des exemples de matériaux.
On donne l’ordre de grandeur de la perméa-
bilité magnétique relative.
. ...................................................................................
Circuit magnétique avec ou sans entrefer. On donne l’allure des lignes de champ dans
Champ magnétique produit dans l’entrefer un circuit magnétique en admettant que les
d’un électroaimant. lignes de champ sortent orthogonalement à
l’interface dans un entrefer.
. ...................................................................................
On exprime le champ magnétique produit
Électroaimant. dans l’entrefer d’un électroaimant.
. ...................................................................................
Inductance propre d’une bobine à noyau de On établit l’expression de l’inductance de
fer doux modélisé linéairement. la bobine à noyau et on l’utilise pour vé-
Pertes d’une bobine réelle à noyau : pertes rifier l’expression de l’énergie magnétique

490
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

emmagasinée
fer par courants de FOUCAULT et par hys-
1
Ñ
térésis, pertes cuivre. E mag n = B2 dτ
2µo µr
On exprime le lien entre l’aire du cycle
d’hystérésis et la puissance moyenne ab-
sorbée.
. ...................................................................................

CONVERSION DE PUISSANCE
CXXXVIII
L’enseignement de cette partie fait appel à une approche synthétique de phénomènes d’élec-
tromagnétisme et d’électronique concernant la transmission de puissance. L’objectif est de
faire comprendre les concepts physiques mis en œuvre dans ces phénomènes. Il s’agit donc
d’un enseignement général portant sur des connaissances bien délimitées. Toute spécifica-
tion technique est exclue et strictement hors programme. En particulier les courants tripha-
sés et la notion de puissance réactive ne sont pas au programme. On souligne le rôle essentiel
du fer et de l’aimantation du milieu dans le calcul des actions. De même, on insiste sur la né-
cessité d’une forte perméabilité du noyau d’un transformateur pour expliquer les relations
entre les courants ou les tensions mis en jeu.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

réaliser des bilans d’énergie ;


appliquer l’électromagnétisme à des problématiques industrielles ;
élaborer des modèles, analyser des limitations et des défauts ;
associer divers éléments (sources, convertisseurs) afin de concevoir une chaîne énergé-
tique complète.

CXXXVIII.1Conversion électromagnétique statique


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Couplage parfait de deux bobines à l’aide Les pertes et les défauts sont évoqués
d’un circuit ferromagnétique torique. Fonc- mais ne sont pas modélisés. En particu-
tionnement linéaire et sans fuites. Flux ma- lier, l’inductance magnétisante est hors pro-
gnétique commun. gramme.
. ...................................................................................
Application au modèle de transformateur On établit les lois de transformation des
parfait : rapports de transformations en tensions et des courants du transformateur
tension et en intensité. Transfert d’impé-
dance. parfait, en respectant l’algébrisation asso-
ciée aux bornes homologues.

491
Programme de Physique en deuxième année PSI

On explique l’intérêt du transport de l’éner-


gie électrique à haute tension afin de ré-
duire les pertes en ligne. On signale l’avan-
tage d’un facteur de puissance élevé.
On décrit des solutions permettant de ré-
duire les pertes fer.
On explique le rôle du transformateur d’iso-
lement.
. ...................................................................................

CXXXVIII.2Conversion électromécanique
Programme
Commentaires
. ...................................................................................

Contacteur électromagnétique en trans- La notion de coénergie est hors programme.


³ ∂E ´
lation : On admet l’expression F = de la
∂x i
Énergie et force électromagnétique d’un force électromagnétique calculée à partir
enroulement enlaçant un circuit magné- de l’énergie magnétique.
tique présentant un entrefer variable. Fonc- Pour expliquer son fonctionnement, on as-
tionnement d’un contacteur électromagné-
tique. simile le contacteur électromagnétique à
un relai.
. ...................................................................................
Machine synchrone : On se limite au cas du moteur à pôles lisses
Structure d’un moteur synchrone diphasé et à excitation séparée.
et bipolaire. On se place dans le cas d’une machine de
Champ magnétique dans l’entrefer. perméabilité infinie à entrefer constant. On
Champ glissant statorique. explique qualitativement que, dans l’entre-
Champ glissant rotorique. fer, on peut obtenir un champ magnétique
Énergie et couple. à dépendance angulaire sinusoïdale par as-
Condition de synchronisme. sociation de plusieurs spires décalées.
Stabilité du système. On justifie l’existence d’un champ glissant
On décrit qualitativement le principe de statorique par le fait que les deux phases
l’autopilotage. sont alimentées en quadrature, puis on
Modèle électrique de l’induit. montre que le champ glissant rotorique
Bilan énergétique. est lié à la rotation de l’inducteur. On ex-
Réversibilité d’une machine synchrone. prime l’énergie magnétique emmagasinée
en fonction de la position angulaire du ro-
tor.

492
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

³ ∂E ´
L’expression Γ = du moment électro-
∂θ i
magnétique est admise.
On signale la particularité du démarrage et
du contrôle de la vitesse d’un moteur syn-
chrone.
On décrit qualitativement le principe de
l’autopilotage.
Les expressions des coefficients d’induc-
tance sont admises. En tenant compte uni-
quement des pertes cuivre, on justifie l’éga-
lité entre la puissance électrique absorbée
par les f.c.é.m. et la puissance mécanique
fournie. On donne la représentation de Fres-
nel associées.
On cite quelques exemples d’application
des machines synchrones.
. ...................................................................................
Machine à courant continu : On se limite au moteur à courant continu à
Structure d’un moteur à courant continu pôles lisses.
bipolaire à excitation séparée Collecteur. On fait l’analogie avec le moteur synchrone
pour expliquer que le collecteur assure le
synchronisme entre le champ statorique
stationnaire et le champ rotorique quelle
que soit la position angulaire du rotor.
. ...................................................................................
Couple Γ = Φi et f.c.é.m. e = ΦΩ . Équations On se limite à moteur à courant continu à
électrique et mécanique. pôles lisses.
Caractéristique (Ω, Γ) . Réversibilité d’une On fait l’analogie avec le moteur synchrone
machine à courant continu. pour expliquer que le collecteur assure le
synchronisme entre le champ statorique
stationnaire et le champ rotorique quelle
que soit la position angulaire du rotor.
L’expression du couple Γ = Φi est admise.
On analyse le démarrage d’un moteur en-
traînant une charge mécanique exerçant un
moment de la forme Γ = − f Ω.
On donne quelques exemples d’application
de machines à courant continu.
. ...................................................................................

493
Programme de Physique en deuxième année PSI

CXXXVIII.3Conversion électronique
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Formes continue et alternative de la puis- On cite des exemples illustrant la nécessité
sance électrique. d’une conversion de puissance électrique.
Transfert de puissance entre une source et On rappelle la continuité de l’énergie et
une charge : rendement. ses conséquences sur la continuité du flux
Ordre de grandeur des puissances mises en magnétique et de la charge électrique.
jeu. Nécessité de la commutation et d’élé-
ments de réserve d’énergie : interrupteurs,
inductances et capacités.
. ...................................................................................
Interrupteurs idéaux. Fonctions de com- On ne considère que des interrupteurs
mutation : fonction diode à commutation idéaux : courant nul dans l’interrupteur
spontanée à l’amorçage et au blocage, fonc- bloqué (ouvert), tension nulle aux bornes
tion transistor à commutation commandée de l’interrupteur amorcé (fermé). L’étude
à l’amorçage et au blocage. des limites du modèle idéal et des pertes de
puissance n’est pas au programme.
Les diodes et les transistors ne seront consi-
dérés que sous leurs aspects fonctionnels de
commutation.
Toute considération technologique est hors
programme.
. ...................................................................................
Modélisation des générateurs et récepteurs La conversion entre sources non parfaites
par des sources de courant ou de tension. ainsi que la décomposition de FOURIER de
Sources parfaites, puissance échangée. la puissance sont exclues du programme.
On signale l’intérêt de condensateurs ou de
bobines pour parfaire une source.
On caractérise les sources par leur réversi-
bilité en tension, en intensité, en puissance
et on cite des exemples.
. ...................................................................................
Transfert de puissance entre un générateur On explique le fonctionnement d’une cel-
et un récepteur : règle d’association. lule élémentaire à deux interrupteurs assu-
Hacheur. rant le transfert d’énergie entre une source
Application au transfert de puissance entre de tension et une source de courant.
un générateur de tension continue et un ré- La connaissance des circuits de commande
cepteur de courant continu par une cellule à est hors programme.
deux interrupteurs : Chronogrammes. Va- On traite l’ondulation en intensité dans
leurs moyennes des signaux l’approximation d’un hachage haute fré-

494
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

Redressement double alternance réalisé quence réalisant une intensité affine par
avec un pont de diodes. morceaux.
Onduleur. On illustre l’intérêt de cette conversion
pour assurer la variation de vitesse d’une
machine à courant continu.
On décrit les différentes séquences de com-
mutation des diodes pour un générateur de
tension sinusoïdal alimentant une charge
assimilable à une source continue de cou-
rant.
On décrit la structure en pont à quatre inter-
rupteurs et les séquences de commutation
pour une fréquence de commutation fixe.
On étudie, pour un générateur de tension
continue et une charge (R, L), la réalisation
d’une intensité quasi sinusoïdale par modu-
lation de largeur d’impulsion.
. ...................................................................................

PHYSIQUE DES ONDES


CXXXIX
L’enseignement de cette partie est basé sur une approche synthétique : les concepts sont
introduits sur un exemple et utilisés ensuite dans d’autres cas.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

• comprendre le rôle joué par une équation différentielle dans l’étude de l’évolution tempo-
relle d’un système physique ;
• relier linéarité et superposition ;
• interpréter physiquement et savoir reconnaître la forme analytique d’un signal qui se pro-
page ;
• relier conditions aux limites et quantification, conditions aux limites et décomposition en
ondes stationnaires ;
• dégager les similitudes de comportement entre systèmes analogues par une mise en équa-
tion pertinente utilisant variables réduites et paramètres caractéristiques adimensionnés.

CXXXIX.1 Phénomènes de propagation unidimensionnels non dispersifs


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Ondes transversales sur une corde vibrante. On se limite aux petits mouvements d’une
Équation d’onde. corde sans raideur dans un plan fixe.

495
Programme de Physique en deuxième année PSI

. ...................................................................................
Solutions de l’équation de D’ALEMBERT
sous forme d’onde plane progressive.
. ...................................................................................
Cas particulier de l’onde plane progressive On souligne le caractère idéal du modèle
harmonique : déphasage, double périodi-
cité spatiale et temporelle. Vecteur d’onde. de l’onde plane harmonique et on montre
simplement (grâce à l’analyse de FOURIER)
qu’une telle onde constitue une compo-
sante élémentaire d’un paquet d’ondes.
On fait apparaître le rôle simplificateur de
la notation complexe pour les ondes pro-
gressives harmoniques.
. ...................................................................................
Interférences entre deux ondes mécaniques
de même fréquence. On utilise la représentation de FRESNEL
pour déterminer l’amplitude de l’onde ré-
sultante en un point en fonction du dépha-
sage.
On exprime les conditions d’interférences
constructives ou destructives et on déter-
mine l’amplitude de l’onde résultante en un
point en fonction du déphasage.
. ...................................................................................
Ondes stationnaires. On introduit la méthode de séparation des
variables.
On détermine les positions relatives des
ventres et des nœuds de vibrations.
On montre qu’on peut décomposer une
onde stationnaire en ondes progressives et
vice-versa.
. ...................................................................................
Oscillations libres d’une corde fixée à ses
extrémités : modes propres. Oscillations
forcées d’une corde fixée à une extrémité
(corde de MELDE) : ondes stationnaires,
résonance.
. ...................................................................................
Ondes de tension et de courant dans un On établit les équations de propagation
câble coaxial sans pertes. Impédance carac- dans le câble coaxial modélisé comme un
téristique. milieu continu, caractérisé par une induc-
Réflexion en amplitude sur une impédance tance linéique et une capacité linéique.
terminale. On étudie la réflexion en amplitude de ten-

496
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

sion pour une impédance terminale nulle,


infinie ou résistive.
. ...................................................................................

CXXXIX.2 Ondes sonores dans les fluides


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Mise en équation des ondes acoustiques On s’appuie sur les notions introduites
dans l’approximation acoustique, équation pour les phénomènes unidimensionnels,
de D’ALEMBERT, célérité, caractère longi- tout en soulignant les apports nouveaux
tudinal. liés au caractère tridimensionnel.
Ondes planes progressives. On justifie les hypothèses de l’approxima-
Domaine fréquentiel des ondes sonores. tion acoustique par des ordres de grandeur.
On adopte la description eulérienne en liai-
son avec le cours de mécanique des fluides.
On suppose l’écoulement parfait.
On exprime la célérité en fonction de la
température pour un gaz parfait. On donne
les ordres de grandeur de la célérité pour
l’air et pour l’eau.
. ...................................................................................
Structure d’ondes planes progressives har-
moniques, impédance acoustique. On définit l’impédance acoustique comme
le rapport de la surpression sur la vitesse.
Aucune autre définition de l’impédance
acoustique ne peut être exigée.
. ...................................................................................
Aspects énergétiques : densité volumique Les expressions du vecteur densité de cou-
d’énergie sonore, vecteur densité de cou- rant énergétique et de la densité volu-
rant énergétique, bilan énergétique de la mique d’énergie associés à la propagation
propagation d’une onde sonore. Intensité de l’onde sont admises.
sonore. Niveau sonore. On donne quelques ordres de grandeur de
Réflexion, transmission d’une onde sonore niveaux d’intensité sonore.
plane progressive sur une interface plane,
sous incidence normale. Conditions aux li-
mites.
Coefficients de réflexion et de transmission
des vitesses, des surpressions et des puis-
sances sonores.
. ...................................................................................
Adaptation des impédances. On relie l’adaptation des impédances au

497
Programme de Physique en deuxième année PSI

transfert maximum de puissance.


On signale l’utilisation des ondes ultra-
sonores pour l’échographie médicale.
. ...................................................................................
Onde sonore sphérique harmonique diver-
gente. On commente l’expression de la surpres-
1
sion p(r, t ) ∝ cos(ω(t −r /c)) générée par
r
une sphère pulsante.
. ...................................................................................
On présente le principe d’une détermina-
Effet DOPPLER pour les ondes sonores. tion de vitesse par effet DOPPLER.
. ...................................................................................

CXXXIX.3 Ondes électromagnétiques dans le vide


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Équations de propagation du champ élec- On associe à chaque domaine du spectre
tromagnétique dans une région sans charges des ondes électromagnétiques des applica-
ni courants. Onde plane. Structure de l’onde tions.
plane progressive. On fournit la relation d’EINSTEIN-PLANCK
Cas particulier de l’onde monochromatique et on l’utilise pour établir la correspon-
(harmonique ou sinusoïdale). dance entre le flux de photons et le flux
Domaines spectraux et applications des du vecteur de POYNTING.
ondes électromagnétiques. On donne quelques ordres de grandeur de
Relation entre le flux du vecteur de POYN- flux énergétiques surfaciques moyens (la-
TING et le flux de photons. ser hélium-néon, flux solaire).
. ...................................................................................
Les polariseurs et les lames à retard sont
États de polarisation d’une onde plane pro- introduits de façon simple en TP.
gressive monochromatique.
Polarisation rectiligne d’une onde plane
progressive monochromatique.
Loi de MALUS.
. ...................................................................................
Réflexion d’une onde électromagnétique On exploite la continuité de la composante
polarisée rectilignement sur un conducteur tangentielle du champ électrique pour jus-
parfait, en incidence normale. tifier l’existence d’une onde réfléchie et cal-
Pression de radiation. culer celle-ci.
On établit l’expression du champ électro-
magnétique de l’onde réfléchie et du vec-
teur densité de courant surfacique. On cal-
cule le coefficient de réflexion en puissance.

498
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

On détermine la pression de radiation à


l’aide de l’expression de la force de LA-
PLACE.
. ...................................................................................

CXXXIX.4 Phénomènes linéaires de propagation unidimensionnels dispersifs


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Relation de dispersion, vitesse de phase, vi- Ces notions sont introduites sur un exemple
tesse de groupe, dispersion, absorption. de phénomène unidimensionnel linéaire.
Paquet d’ondes ; vitesse de groupe. Do- On insiste sur l’intérêt de la décomposi-
maine spectral d’un paquet d’onde de durée tion en ondes planes proportionnelles à
finie. exp(i (ωt − k x)) avec réel et a priori com-
plexe pour le traitement des phénomènes
de propagation linéaires.
. ...................................................................................
Propagation d’une onde plane transverse On considère un plasma comme un milieu
progressive harmonique dans un plasma. dilué localement neutre, dont les charges
Fréquence de coupure. Dispersion, vitesse sont sans interaction entre elles et où les
de phase et vitesse de groupe. Conductivité ions sont immobiles. On décrit le modèle de
imaginaire pure. la conduction électrique dans un plasma et
Interprétation énergétique. on construit une conductivité complexe en
Équation de propagation dans le plasma. justifiant les approximations.
Onde plane progressive harmonique dans On associe le caractère imaginaire pur de la
le plasma. conductivité complexe à l’absence de puis-
Onde évanescente dans le domaine réactif ; sance échangée entre le champ et les por-
absence de propagation de l’énergie. teurs.
On relie la fréquence de coupure aux carac-
téristiques du plasma et on cite son ordre
de grandeur dans le cas de l’ionosphère.
. ...................................................................................

OPTIQUE
CXL
On se restreint au domaine d’approximation où une description par des ondes scalaires est
suffisante. Le théorème de MALUS-DUPIN, outil nécessaire à l’étude de l’optique ondula-
toire, est admis.
On signale le caractère très général des phénomènes d’interférences et de diffraction étudiés
en optique en insistant notamment sur le rôle des ordres de grandeur des longueurs d’onde

499
Programme de Physique en deuxième année PSI

rencontrées dans les différents domaines de la physique ondulatoire. On évite les démons-
trations mathématiques compliquées.
Toute étude générale de la cohérence est exclue.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

maîtriser la notion de phase d’une vibration harmonique et de sa variation au cours d’une


propagation ;
associer les caractéristiques géométriques d’un phénomène d’interférences (position
et forme des franges, interfrange) à celles du dispositif interférentiel et du milieu de
propagation ;
connaître certains ordres de grandeur propres aux phénomènes lumineux dans le do-
maine du visible (longueur d’onde, temps de cohérence, temps de réponse d’un récepteur)
; faire le lien avec les problèmes de cohérence ;
maîtriser les outils de l’optique géométrique (rayon lumineux, loi du retour inverse,
relations de conjugaison) et de l’optique ondulatoire (chemin optique, surface d’onde,
théorème de Malus-Dupin) afin de conduire un calcul de différence de marche entre deux
rayons lumineux dans des situations simples ;
savoir utiliser simplement une lame à retard.

CXL.1 Interférences de deux ondes cohérentes


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Modèle scalaire des ondes lumineuses. Che- On admet qu’une onde lumineuse mono-
min optique le long d’un rayon lumineux et chromatique peut être décrite par une onde
retard de phase associé. Surfaces d’onde (ou scalaire progressive, composante du champ
équiphases). Onde plane, onde sphérique électrique, qui se propage le long du rayon
; effet d’une lentille mince dans l’approxi- lumineux.
mation de GAUSS. Théorème de MALUS- On définit les surfaces d’ondes relatives à
DUPIN. Récepteurs. Éclairement ou inten-
sité lumineuse. Densité spectrale. une source ponctuelle S par l’ensemble des
points M tels que (SM) = constante. Le théo-
rème de MALUS-DUPIN est admis.
On donne l’ordre de grandeur du temps de
réponse de quelques récepteurs de lumière
et on évoque leurs conséquences sur la dé-
tection des signaux lumineux.
. ...................................................................................
Superposition de deux ondes lumineuses. On compare les prévisions théoriques et
Cohérence mutuelle. Formule de FRES- les réalités expérimentales et on affirme

500
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

NEL :
p
I = I 1 + I 2 + 2 I 1 I 2 cos(ϕ) les conditions d’interférence. La notion de
train d’onde est hors programme.
. ...................................................................................
Diviseurs d’ondes. Champ d’interférence,
surfaces d’égale intensité, frange d’interfé-
rence, différence de marche, ordre d’inter-
férence, facteur de contraste (ou visibilité).
. ...................................................................................
Application : trous d’YOUNG ponctuels On justifie que les franges ne sont pas loca-
dans un milieu non dispersif : source à dis- lisées.
tance finie et observation à grande distance On affirme et on utilise le critère semi-
1
finie et à l’infinie. qualitatif de brouillage des franges ∆p Ê
2
Perte de contraste par élargissement angu-
laire de la source. (où ∆p est évalué sur la moitié de l’étendue
de la source) pour interpréter des observa-
tions expérimentales.
L’étude de tout dispositif interférentiel
autre que les trous d’YOUNG n’est pas exi-
gible.
. ...................................................................................
On interprète qualitativement la figure d’in-
Interférence en lumière blanche. terférence en lumière blanche.
. ...................................................................................

CXL.2 Étude du réseau plan


L’étude de la superposition de N ondes cohérentes ne doit pas donner lieu à des dévelop-
pements calculatoires. On présente expérimentalement le phénomène de diffraction et on
montre son influence sur le pouvoir de résolution.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Superposition de N ondes quasi On établit l’expression de la différence de
monochromatiques cohérentes entre elles, marche entre deux motifs consécutifs.
de même amplitude et dont les phases sont On établit la relation fondamentale des
en progression arithmétique. réseaux liant la condition d’interférences
Relation fondamentale des réseaux. constructives à la valeur de la différence de
marche entre deux motifs consécutifs.
On établit, à l’aide du diagramme de FRES-

NEL, la demi-largeur des pics princi-
N
paux de la courbe d’intensité en fonction

501
Programme de Physique en deuxième année PSI

du déphasage.
Le calcul de l’intensité lumineuse est hors
programme.
. ...................................................................................
Diffraction à l’infini On décrit qualitativement l’influence de la
λ
diffraction (On utilise la relation θ ≃
d
entre l’échelle angulaire du phénomène de
diffraction et la taille caractéristique de l’ou-
verture).
. ...................................................................................
On souligne qualitativement l’intérêt expé-
Minimum de déviation dans un ordre donné. rimental du minimum de déviation.
. ...................................................................................
Dispersion par le réseau dans un ordre On interprète les positions des raies obser-
donné : spectre d’ordre p . vées comme résultant d’une condition d’in-
Pouvoir dispersif d’un réseau. terférences constructives.
On définit le pouvoir dispersif d’un réseau
en comparant différent réseaux.
. ...................................................................................
Pouvoir de résolution. Critère de RAY-
LEIGH. On définit le pouvoir de résolution et on
indique les facteurs qui le limitent :
• pouvoir séparateur du détecteur ;
• influence de la diffraction.
. ...................................................................................

THERMODYNAMIQUE
CXLI
Le cours de thermodynamique en deuxième année PSI est consacré à la conduction (ou diffu-
sion) thermique et à la diffusion de particules en relation avec le cours de thermodynamique
de première année. Il est souhaitable, à l’occasion d’exercices ou de problèmes, de reprendre
certains acquis de thermodynamique (en particulier les premier et second principes) ensei-
gnés en première année.
On souligne les analogies et les différences entre les différents phénomènes de transport
abordés : diffusion thermique, diffusion de particules et conduction électrique.
L’étude de la conduction thermique contribue aussi à consolider la maîtrise d’outils mathé-
matiques puissants (divergence, laplacien) dans un contexte concret.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

identifier la nature des transferts thermiques ;


effectuer un bilan local et global d’énergie interne pour un solide dans le cas d’une

502
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

situation à une variable d’espace en géométrie cartésienne, cylindrique ou sphérique


;
analyser et résoudre des équations aux dérivées partielles (analyse en ordre de grandeur,
conditions initiales, conditions aux limites).

CXLI.1 Conduction thermique


Le cours de conduction thermique permet un réinvestissement du cours de thermodyna-
mique de PCSI et contribue à asseoir les compétences correspondantes.
L’établissement de l’équation de la diffusion thermique est limité au cas des solides ; il est
possible d’utiliser les résultats établis dans d’autres situations, notamment dans le cas de
l’étude des fluides, en affirmant la généralisation des équations obtenues dans le cas des so-
lides. Les mises en équations locales sont faites exclusivement sur des géométries où une
seule variable d’espace intervient. On admet ensuite les formes générales des équations en
utilisant les opérateurs d’analyse vectorielle. Enfin, aucune connaissance spécifique sur les
solutions d’une équation de diffusion ne figure au programme.
La loi de NEWTON à l’interface entre un solide et un fluide est introduite.

Programme Commentaires
. ...................................................................................
Les modes de transfert thermique d’énergie
: conduction, convection et rayonnement.
. ...................................................................................
Flux thermique.


Vecteur densité de flux thermique j Q .
. ...................................................................................
Équilibre thermodynamique local. On énonce l’hypothèse de l’équilibre ther-
modynamique local et on utilise les champs
scalaires intensifs (volumiques ou mas-
siques) associés à des grandeurs extensives
de la thermodynamique.
. ...................................................................................
Loi phénoménologique de FOURIER rela-
tive à la conduction thermique. On souligne l’analogie entre les lois phéno-
ménologiques d’OHM et de FOURIER.
Toute modélisation microscopique de la loi
de FOURIER est hors programme.
On donne des ordres de grandeur de la
conductivité thermique dans les conditions
usuelles : air, eau, verre, acier...
. ...................................................................................
Bilan d’énergie thermique. On établit, à l’aide du premier principe
Équation de la diffusion thermique. Linéa- appliqué à un volume élémentaire l’équa-
rité de l’équation de diffusion. Relation de tion de la diffusion thermique, avec ou sans

503
Programme de Physique en deuxième année PSI

l’équation de diffusion avec l’irréversibilité terme source.


temporelle du phénomène. On donne le terme source local et intégral
correspondant à l’effet JOULE.
On se limite à des problèmes unidimension-
nels en géométrie cartésienne, cylindrique
ou sphérique.
On admet et on utilise une généralisation
en géométrie quelconque en utilisant les
opérateurs divergence et laplacien et leurs
expressions fournies. Aucune méthode de
résolution de cette équation ne peut être
supposée connue.
. ...................................................................................
Analyse dimensionnelle. On analyse l’équation de diffusion en ordre
de grandeur pour relier des échelles carac-
téristiques spatiale et temporelle.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, résoudre l’équa-
tion de la diffusion thermique à une
dimension par une méthode des dif-
férences finies dérivée de la méthode
d’EULER explicite de résolution des équa-
tions différentielles ordinaires.
. ...................................................................................
Conditions aux limites : continuité du flux Les transferts thermiques à l’interface entre
thermique, continuité de la température un fluide et une paroi solide sont décrits par
pour un contact thermique parfait, loi de l’expression phénoménologique ϕ = h(Tparoi −Tfluide ),
NEWTON. Cœfficient de transfert ther-
mique de surface h . appelée loi de NEWTON.
. ...................................................................................
Conduction thermique en régime station- On signale les analogies avec le calcul
naire, conductance et résistance thermiques. des conductances électriques et on énonce
Associations de résistances thermiques en les conditions d’application de l’analogie.
série ou en parallèle. Seule la mémorisation de l’expression de
la résistance thermique d’un barreau cylin-
drique calorifugé latéralement est exigible.
. ...................................................................................
ARQS, analogie électrocinétique avec un
circuit RC. On met en évidence un temps caractéris-
tique d’évolution de la température, on jus-
tifie l’ARQS et on établit l’analogie avec un
circuit électrique RC.

504
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

. ...................................................................................
Ondes thermiques : On fait le lien avec l’étude générale des phé-
Régime sinusoïdal forcé : onde plane de nomènes de propagation dispersif.
diffusion thermique. Relation de dispersion. On met en évidence le déphasage lié à la
propagation et on établit une distance ca-
Effet de peau thermique. ractéristique d’atténuation.
. ...................................................................................

CXLI.2 Diffusion de particules


On traite cette partie par analogie avec le phénomène de transport de charge et de conduction
thermique. On peut également utiliser la loi de FICK pour interpréter les paliers de diffusion
en électrochimie
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Les différents modes de transfert de masse
: diffusion et convection.
. ...................................................................................
Vecteur densité de courant de particules


J N.
. ...................................................................................
Bilan de particules. Loi phénoménologique
de FICK. Équation de diffusion. On précisera que la diffusion particulaire
traduit une situation d’un système hors-
équilibre.
Toute modélisation microscopique de la loi
de FICK est hors-programme.
Aucune méthode de résolution de l’équa-
tion de la diffusion ne peut être supposée
connue.
. ...................................................................................

ANNEXES
Liste de matériel
CXLII
Le standard national du matériel des CPGE donne la liste globale et détaillée du matériel
nécessaire à la mise en œuvre du programme de physique et chimie en ces classes.
Le tableau ci-dessous donne le matériel nécessaire à la mise en œuvre des programmes et

505
Programme de Physique en deuxième année PSI

que les élèves doivent savoir utiliser lors d’une évaluation pratique avec l’aide d’une notice
simplifiée. Une utilisation de matériel hors de cette liste lors d’épreuves d’évaluation n’est
pas exclue, mais elle doit obligatoirement s’accompagner d’instructions appropriées et d’une
introduction guidée suffisamment détaillée.

Goniomètre
Viseur à frontale fixe
Lunette auto-collimatrice
1/ Optique
Spectromètre à fibre optique
Laser à gaz et diode laser
Sources de lumière spectrales
Source de lumière blanche à condenseur

Oscilloscope numérique
Carte d’acquisition et logiciel dédié
Générateur de signaux électrique Basse Fréquence avec mo-
2/ Électronique dulation interne en fréquence et sortie d’une tension image
de la fréquence
Alimentation stabilisée en tension
Multimètre numérique
Multiplieur analogique
Microcontrôleur

Émetteur et récepteur d’ondes électromagnétiques


3/ Ondes Câble coaxial
Émetteur et récepteur acoustique (domaine audible et do-
maine ultrasonore)

506
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

4/ Mécanique Stroboscope
Capteur de force
Appareil photo numérique
Pendule simple et pendule pesant
Chute libre

Capteur de pression
Webcam avec logiciel dédié
Caméra thermique
5/
Thermomètre
Thermodynamique
Thermocouple
Thermistance
Capteur infra-rouge

6/ Électromagné- Teslamètre
tisme Balance de Coton

Outils mathématiques pour la physique


CXLIII

L’utilisation d’outils mathématiques est indispensable en sciences physiques. La capacité à


mettre en œuvre de manière autonome certains de ces outils mathématiques dans le cadre
des activités relevant de la physique fait partie des compétences exigibles à la fin de la
première année. Le tableau ci-dessous explicite ces outils ainsi que le niveau de maîtrise
attendu en fin de première année. Il est complété dans le programme de seconde année.
Cependant les situations dont la gestion manuelle ne relèverait que de la technicité sont
traitées à l’aide d’outils numériques (calculatrices, logiciels de calcul numérique).

507
Programme de Physique en deuxième année PSI

Programme Savoir-faire mathématiques exigibles


Équations algébriques :
Identifier les variables (inconnues) néces-
Systèmes linéaires de n équations à p incon-
saires à la modélisation du problème sous
nues.
forme d’un système d’équations linéaires. On
donne l’expression formelle des solutions
dans le seul cas n = p = 2.
Équations non linéaires. Représenter graphiquement une équation de
la forme f (x) = g (x) et on interprète graphi-
quement la ou les solutions.
Équations différentielles linéaires et non
linéaires :
Identifier l’ordre d’une équation différen-
Équations différentielles linéaires à cœffi-
tielle.
cients constants.
Forme canonique. Mettre l’équation sous forme canonique.
Équations différentielles linéaires du premier Trouver la solution générale de l’équation
ordre à cœfficients constants : y ′ = a y = f (x) sans second membre (équation homogène).
Équations différentielles linéaires du Trouver l’expression des solutions lorsque
deuxième ordre à cœfficients constants est constante ou de la forme A cos(ωt +ϕ) (en
y ′′ + a ′ + b y = f (x) utilisant la notation complexe).
Autres équations différentielles d’ordre 1 ou
2.
Exemples d’équations différentielles non li- Utiliser l’équation caractéristique pour trou-
néaires. ver la solution générale de l’équation sans se-
cond membre. Prévoir le caractère borné ou
non de ses solutions (critère de stabilité).
Trouver l’expression des solutions lorsque
f (x) est constante ou de la forme A exp(λx)
avec λ complexe. Trouver la solution de
l’équation complète correspondant à des
conditions initiales données. Représenter gra-
phiquement cette solution.
Obtenir une intégrale première d’une équa-
tion de Newton x ′′ = f (x) et l’exploiter
graphiquement. Séparer les variables d’une
équation du premier ordre à variables sépa-
rables.
Faire le lien entre les conditions initiales et le
graphe de la solution correspondante.

508
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

Fonctions :
Fonctions usuelles. Exponentielle, logarithme népérien et dé-
cimal, cosinus, sinus, tangente, puissance
réelle.
Dérivée. Dérivée d’une fonction composée.
Dérivée temporelle d’une fonction, notation
dx
dt
Développement limité d’une fonction d’une Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre
variable au voisinage d’une valeur de la va- un ou deux ; interpréter graphiquement.
riable. Formule de TAYLOR à l’ordre un ou Connaître et utiliser les développements limi-
deux ; interprétation graphiquement tés à l’ordre 1 des fonctions :(1 + x)α ; exp(x)
; ln(1 + x) et à l’ordre 2 des fonctions cos(x)
et sin(x)
Primitive et intégrale. Interpréter l’intégrale comme une somme de
contributions infinitésimales, en lien avec la
méthode des rectangles en mathématiques.
Valeur moyenne. Exprimer la valeur moyenne sous forme
d’une intégrale. Connaître la valeur moyenne
sur une période des fonctions cos(x) ;sin(x) ;
cos2 (x) et sin2 (x)
Représentation graphique d’une fonction.
Développement en série de FOURIER d’une Déterminer un comportement asymptotique
fonction périodique. ; rechercher un extremum local. Utiliser des
échelles logarithmiques ; identifier une loi de
puissance à une droite en échelle log-log.
Utiliser un développement en série de FOU-
RIER fourni par un formulaire.

509
Programme de Physique en deuxième année PSI

Géométrie dans R2 et R3 :
Vecteurs et système de coordonnées. Exprimer les coordonnées d’un vecteur dans
une base orthonormée. Utiliser les systèmes
de coordonnées cartésiennes, cylindriques et
sphériques.
Projection d’un vecteur et produit scalaire, Interpréter géométriquement le produit sca-
interprétation géométrique. laire et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée.
Produit vectoriel, interprétation géomé- Interpréter géométriquement le produit vec-
trique. toriel et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée
directe. Utiliser la bilinéarité et le caractère
antisymétrique du produit vectoriel.Faire le
lien avec l’orientation des trièdres.
Produit mixte. Utiliser la bilinéarité et le caractère symé-
trique du produit scalaire.
Notions de dérivée temporelle d’un vecteur
dans un référentiel donné.
Transformations géométriques, symétries
par rapport à un plan, translations et
rotations de l’espace.
Courbes planes. Courbes planes paramétrées.
Longueurs, aires et volumes classiques. Bary- Utiliser les symétries par rapport à un plan,
centre d’un système de points. les translations et les rotations de l’espace.
Utiliser leur effet sur l’orientation de l’espace.
Reconnaître l’équation cartésienne d’une
droite, d’un cercle. Utiliser la représentation
polaire d’une courbe plane ; utiliser un gra-
pheur pour obtenir son tracé.
Identifier une ellipse à l’aide de
sa représentation paramétrique
(x = a cos(ωt ), y = a cos(ωt − ϕ)) et la
tracer dans les cas particuliers :ϕ = 0
,ϕ = π/2 et ϕ = π
Citer les expressions du périmètre d’un
cercle, de l’aire d’un disque, de l’aire d’une
sphère, du volume d’une boule, du volume
d’un cylindre.
Énoncer la définition du barycentre. Utili-
ser son associativité. Exploiter les symétries
pour prévoir la position du barycentre d’un
système homogène.

510
Chapitre Physique dans la deuxième année PSI

Trigonométrie :
Angle orienté, convention d’orientation des Définir une convention d’orientation des
angles d’un plan (euclidien). Lecture des angles d’un plan (euclidien) et lire des angles
lignes trigonométriques dans un triangle rec- orientés. Relier l’orientation d’un axe de ro-
tangle, cas des petits angles. tation à l’orientation positive des angles d’un
plan perpendiculaire à cet axe
Fonctions cosinus, sinus et tangente. Utiliser le cercle trigonométrique et l’inter-
prétation géométrique des fonctions cosinus,
sinus et tangente comme aide-mémoire : re-
lation cos2 x +sin2 x = 1 ;relations entre fonc-
tions trigonométriques et toutes relations du
type cos(π±x) et cos(π/2−±x) parités, pério-
dicité, valeurs des fonctions pour les angles
usuels. Citer les formules d’addition et de du-
plication des cosinus et sinus ; utiliser un for-
mulaire dans les autres cas.
Notation complexe, utilisée pour la résolu- Calculer et interpréter géométriquement la
tion de l’équation différentielle linéaire du se- partie réelle, la partie imaginaire, le module
cond ordre à coefficients constants dont le se- et l’argument d’un nombre complexe.
cond membre est une fonction sinusoïdale du
temps.
Analyse vectorielle :
Gradient d’un champ scalaire, lien entre le On fait le lien entre le gradient et la diffé-
gradient et la différentielle. rentielle. Citer l’expression de la différentielle
en fonction des dérivées partielles. Citer l’ex-
pression du gradient en coordonnées carté-
siennes ; utiliser un formulaire fourni en co-
ordonnées cylindriques ou sphériques. Utili-
ser le fait que le gradient d’une fonction f est
perpendiculaire aux surfaces iso-f et orienté
dans le sens des valeurs de f croissantes.

Outils numériques pour la physique


CXLIV
La prise en compte de l’enseignement de l’informatique en sciences physiques est un
défi important pour notre système éducatif. L’introduction d’activités numériques dans le
programme des classes préparatoires prend en compte la place nouvelle des sciences nu-
mériques dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation.
Elles offrent aux élèves la possibilité d’effectuer une modélisation avancée du monde réel,
par exemples par la prise en compte d’effets non linéaires ou le test d’une loi.
En sciences physiques, l’utilisation des outils numériques de codage en langage Python

511
Programme de Physique en deuxième année PSI

est centrée sur la découverte de cet outil de programmation et l’exploitation de fonctions


extraites de ses diverses bibliothèques. Python - muni de ses nombreuses bibliothèques - est
devenu le langage de référence dans les classes préparatoires scientifiques. Il peut être utilisé
comme : simple calculatrice, outil de résolution, visualisation graphique (avec Matplotlib),
simulation numérique (NumPy/SciPy), calcul formel (SymPy), réalisation d’interface gra-
phique (TKinter, PyQt · · · ), production de sites, · · ·
Les activités numériques de codage fixées dans ce programme permettent aux élèves de dé-
velopper des connaissances et des savoir-faire utiles à la physique comme le raisonnement,
la logique ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.
Le tableau ci-dessous explicite les outils relatifs aux activités numériques ainsi que les
savoir-faire exigibles en fin de première année. Il sera complété dans le programme de
physique de seconde année.

Programme Savoir-faire exigibles

1. Outils numériques
Représentation graphique d’un nuage de Utiliser les fonctions de base de la bi-
points. bliothèque matplotlib pour représenter un
nuage de points
Représentation graphique d’une fonction. Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer la courbe re-
présentative d’une fonction.
Courbes planes paramétrées Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer une courbe
plane paramétrée.
2/ Équations algébriques :

Résolution d’une équation algébrique ou Déterminer, en s’appuyant sur une représen-


d’une équation transcendante : méthode di- tation graphique, un intervalle adapté à la re-
chotomique. cherche numérique d’une racine par une mé-
thode dichotomique.
Mettre en œuvre une méthode dichotomique
afin de résoudre une équation avec une pré-
cision donnée. Utiliser la fonction bisect de
la bibliothèque scipy.optimize (sa spécifica-
tion étant fournie).

512
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

3/Intégration – Dérivation
Calcul approché d’une intégrale sur un seg- Mettre en œuvre la méthode des rectangles
ment par la méthode des rectangles. pour calculer une valeur approchée d’une in-
tégrale sur un segment.
Calcul approché du nombre dérivé d’une Utiliser un schéma numérique pour détermi-
fonction en un point. ner une valeur approchée du nombre dérivé
d’une fonction en un point
4/ Équations différentielles
Équations différentielles d’ordre 1. Mettre en œuvre la méthode d’EULER expli-
cite afin de résoudre une équation différen-
tielle d’ordre 1.
Équations différentielles d’ordre supérieur ou Transformer une équation différentielle
égal à 2 d’ordre n en un système différentiel de n
équations d’ordre 1.
Utiliser la fonction odeint de la bibliothèque
scipy.integrate (sa spécification étant four-
nie).
5/Probabilités – statistiques
Variable aléatoire. Utiliser les fonctions de base des biblio-
thèques random et/ou numpy (leurs spéci-
fications étant fournies) pour réaliser des ti-
rages d’une variable aléatoire.
Utiliser la fonction hist de la bibliothèque
matplotlib.pyplot (sa spécification étant
fournie) pour représenter les résultats d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Déterminer la moyenne et l’écart-type d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Régression linéaire. Utiliser la fonction polyfit de la bibliothèque
numpy (sa spécification étant fournie) pour
exploiter des données. Utiliser la fonction
random.normal de la bibliothèque numpy
(sa spécification étant fournie) pour simuler
un processus aléatoire.

513
Programme
de Chimie
en deuxième année PSI
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Programme de Chimie en deuxième année PSI

Préambule

Objectifs de formation en chimie


CXLV
La révision du programme de chimie de la classe de 2ème année PSI fait suite à celle de la
classe de première année. Elle vise à mettre l’accent sur les particularités des méthodes et
démarches de cette science, en insistant particulièrement sur les pratiques expérimentales
et l’activité de modélisation. Le programme réserve une place importante aux concepts dans
une perspective concrète et contextualisée. Le but est de donner aux élèves, futurs ingénieurs,
chercheurs ou enseignants, une vision attrayante de la chimie, avec une bonne compréhen-
sion des phénomènes étudiés. Ce programme de chimie ambitionne de faire percevoir aux
élèves la portée unificatrice et universelle des lois et concepts de la chimie. Il aspire aussi à
leur faire sentir les spécificités de la démarche de modélisation visant à établir un lien entre
le " monde des faits " et le " monde des modèles ". Cependant, la mise en équation et la réso-
lution mathématique des situations ne doivent pas prendre le dessus sur la compréhension
des phénomènes chimiques. Un autre point fort de la chimie, qu’il est bon de souligner, est sa
connexion intime avec les autres disciplines scientifiques comme par exemples la physique
et la biologie. Il convient que les problématiques abordées, les illustrations et les applications
prennent largement appui sur des transformations chimiques rencontrées dans la vie cou-
rante, au laboratoire, en milieu industriel ou dans le monde du vivant.
Ce programme attache une grande importance à l’instauration d’une continuité suffisante
entre le programme de chimie des classes préparatoires et ceux des classes antérieures. D’un
autre côté le programme est bâti de sorte que les connaissances et les savoir-faire des élèves
soient compatibles avec la suite de leur formation dans le système des écoles d’ingénieurs ou
le cas échéant dans l’enseignement universitaire. D’ailleurs un soin particulier a été accordé
aux passerelles entre l’enseignement universitaire et le système des classes préparatoires.
L’accent sera mis sur la démarche scientifique, fondée sur des savoirs théoriques et des savoir-
faire pratiques. L’approche expérimentale est censée développer chez l’élève des qualités in-
hérentes à toute science expérimentale, comme l’observation, la rigueur, la créativité, l’esprit
d’initiative, et le sens critique. Dans ce sens, l’enseignement de la chimie est renforcé par une
réhabilitation de la formation expérimentale des élèves à travers les travaux pratiques (TP)
et les expériences de cours. Cette mesure vise à renforcer le côté expérimental chez l’élève
et à le familiariser, le plus possible, avec les méthodes et le matériel utilisés en chimie.
L’enseignement de la chimie est enrichi par l’introduction d’activités numériques qui permet-
tront d’aborder de nombreux champs de la discipline. Cette introduction prend en compte la
place nouvelle des sciences numériques dans la formation des scientifiques notamment dans
le domaine de la simulation. Dans cet esprit, la prise en compte de capacités de codage en
langage Python dans la formation des élèves de 2ème année PSI inclue l’utilisation de fonc-
tions extraites de diverses bibliothèques. Elle vise à une meilleure appréhension des principes
mis en œuvre par les différents logiciels de traitement des données dont l’utilisation est par

516
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

ailleurs toujours recommandée. Elle a aussi pour objectif de mobiliser ces capacités dans
un contexte concret, celui de la chimie. Cette formation par le codage permet également de
développer des capacités utiles à la chimie comme le raisonnement, la logique ou la décom-
position d’un problème complexe en étapes plus simples. Ces activités offrent aux élèves la
possibilité :

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, permettant de décrire plus finement
le monde réel ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de chimie ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus thé-
matiques. Deux activités numériques sont associées au thème « Mesures et incertitudes ».
Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informatique en lan-
gage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces élèves,
un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation familier à
l’élève en cours d’informatique. Les outils numériques développés pourront être largement
appliqués lors des différentes activités d’enseignement et particulièrement lors des évalua-
tions écrites et orales réalisées en classe.
Avec un code préalablement écrit, le professeur et l’élève pourront mettre en œuvre les outils
numériques :

avant une activité pour la préparer : estimer une incertitude, ajuster des valeurs ex-
périmentales, comparer des prévisions théoriques et des observations expérimentales,
prolonger informatiquement l’expérience, préparer un exercice, réaliser une illustration
(calcul, courbe, animation,...) ;
pendant l’activité : faire un exercice, présenter une illustration ... ;
après l’activité : rédiger un compte-rendu.

517
Programme de Chimie en deuxième année PSI

En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que celui-
ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des enseigne-
ments. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de calcul
formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.
L’esprit de la démarche scientifique adoptée dans l’exécution du programme de chimie, em-
preinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute question
du programme :

o de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
o d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des
paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
o d’en rechercher l’impact pratique ;
o de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de
la science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son
cursus d’études dans les grandes écoles.

Repères pour l’enseignant


CXLVI
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entrainement et l’approfondissement ;
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;
valoriser l’approche expérimentale ;
contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;
procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques et l’informatique, commun à tous les élèves de la
filière PSI ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

518
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

Communication à l’écrit et à l’oral


CXLVII
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des
objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa
classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et les savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou à
la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou de
travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la commu-
nication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

Évaluation des élèves


CXLVIII
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche
de collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat
d’un élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une
décision quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; for-
matif et sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que
définis par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration
d’une situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large
pour apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation
avec les objectifs de formation et les performances attendues des élèves.

Rappelons que la voie PSI s’adresse aux élèves intéressés par une approche théorique des
questions scientifique. Cette voie est conçue de manière à développer conjointement l’in-
tuition, l’imagination, le raisonnement et la rigueur, sans oublier l’approche des sciences
fondamentales basées sur l’expérimentation et la modélisation. Il va de soi que les spécifi-
cités de cette voie doivent se retrouver dans le contenu des deux approches, théorique et
expérimentale, ainsi que dans l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les pratiques
d’évaluation doivent respecter l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève moins à ré-
soudre les équations qu’à les poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère
théorique que pratique.

519
Programme de Chimie en deuxième année PSI

Organisation des programmes


CXLIX
Le programme de chimie est organisé en deux parties « Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».

Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les ob-
jectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des savoir-
faire attendus.
La seconde partie, intitulée « Contenus thématiques », est structurée autour de quatre
thèmes. Elle met en valeur les éléments clefs constituant l’ensemble des savoirs et des savoir-
faire dont l’assimilation par les élèves est requise. Il est recommandé d’aborder les items de
cette partie qui se prêtent à l’exercice, par une approche expérimentale démonstrative ou
par une simulation numérique. L’expérience de cours démonstrative menée par l’enseignant
pendant le cours éveillerait la curiosité des élèves et susciterait un questionnement actif et
collectif, ce qui permettrait de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation. Le choix
des thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité
du professeur.
Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte des contraintes liées à la
formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle nationale, il est impé-
ratif de suivre la progression des quatre thèmes de cette partie dans l’ordre suivant :

1. Thermodynamique des systèmes chimiques ;


2. Aspects thermodynamique et cinétique de l’électrochimie.

L’ordre d’exposition, dans chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du pro-
fesseur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.

Trois annexes sont consacrées :

au matériel de chimie nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;


aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de chimie à la fin de l’année de la classe de
PSI.

520
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

Formation expérimentale
La chimie, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théoriques
et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’entraîner
et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques leur
apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et tech-
nologiques étudiés et développent leurs savoir et savoir-faire expérimentaux. Ils permettent
ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les élèves un
moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi des notions et des concepts.

D’un autre côté l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de
réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à
le réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des
résultats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées.
Une séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement
dite, mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le
professeur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

Objectifs de la formation expérimentale


CL
Le programme de chimie introduit les activités expérimentales avec deux principaux objec-
tifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts qui
permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif de
préparation à l’évaluation des savoir et savoir-faire expérimentaux acquis et par la suite au
monde professionnel.

À ce propos, le programme de chimie souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;
de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,
schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en chimie y comprises les plus récentes) ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entrainement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.

Effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :

521
Programme de Chimie en deuxième année PSI

à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;


à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une expérience bien choisie permet-
tant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à des lois simplifi-
catrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre différents domaines
de la chimie, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience sont indissociable-
ment liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la leçon. Le choix des
thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité
du professeur.
les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoir et savoir et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine
de la mesure et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de
protocoles simples associés à la mesure des grandeurs physiques ou chimiques les plus
souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

o de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;
o de faire utiliser le matériel sophistiqué (carte d’acquisition, pH-mètre-millivoltmètre,
spectrophotomètre à fibre optique · · · ) de façon consciente. La mesure effectuée avec
l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux doivent
être clairs pour les élèves ;
o d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être motivées et pas seulement être dérivées du fait qu’ils veulent
minimiser l’effort à fournir ;
o de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait de faire
la théorie avant le TP ou les laisser découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

522
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

Il est important de préciser par écrit, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maitrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

Organisation de la formation expérimentale


CLI
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de
travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une notice succincte,
figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel » du présent programme. Son placement en
annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à la formation expérimentale,
est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pratiques dédiées à un appareil
donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences techniques associées.

CLI.1 Mesures et incertitudes


La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi donnée. Ce thème intitulé « Mesures et
incertitudes» vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un proces-
sus de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront en-
suite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.
En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années pré-
paratoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.
Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème «mesures et incerti-
tudes». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales,
différents effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des
incertitudes-types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
Erreur ; composante aléatoire et compo- ments ou à la méthode de mesure.

523
Programme de Chimie en deuxième année PSI

sante systématique de l’erreur. Notion d’in- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-


certitude, incertitude type. type par une approche statistique (évalua-
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- tion de type A).
pagation des incertitudes. Écart normalisé. Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
Évaluation d’une incertitude-type. type par une autre approche que statistique
(évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.
. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à
l’aide d’une somme, d’une différence, d’un
produit ou d’un quotient.
Comparer entre elles les différentes contri-
butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart
normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et
le résultat attendu par une modélisation.
. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.

524
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

Activité numérique : simuler, à l’aide


d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de
variation des valeurs expérimentales
de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

CLI.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie

L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de tra-
vaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.
La prévention des différents risques repose, d’une part, sur la mise en sécurité des installa-
tions électriques, mécaniques, thermodynamiques, . . . et des matériels exploités et, d’autre
part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation ou lors d’opération sur ou à
proximité des différentes installations.
Dans le laboratoire de chimie on insistera sur le respect des règles générales de sécurité.
Chaque fois qu’un produit chimique est utilisé, son pictogramme est précisé et sa significa-
tion est clairement indiquée, ainsi que les phrases H (H de Hazard/danger) et les phrases
P (prévention). Les phrases H remplacent les anciennes phrases R et décrivent les risques
d’une substance. Les phrases P (prévention) remplacent les anciennes phrases S et spécifient
les mesures de sécurité qui doivent être suivies lors de la manipulation de ces substances. Des
savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au laboratoire
de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.
Développer une attitude autonome dans la
prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-

525
Programme de Chimie en deuxième année PSI

tions de danger (H) et conseils de prudence


(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et
le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion. . .
. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-
Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.
être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-
pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures
ou de gelures localisées potentiellement
graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de
Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des
pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-
ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.
. ...................................................................................
Risque sonore
. ...................................................................................
Le bruit au travail constitue une nuisance Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
majeure et peut provoquer des surdités nores, sonores ou ultrasonores.
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.

526
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs
modes opératoires, celui qui minimise les
impacts environnementaux.
. ...................................................................................

CLI.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des sujets,
des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des expériences de
cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du professeur : les thèmes
proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci peuvent être remplacés par tout
thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux connaissances du programme
de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux objectifs fixés par le programme.
Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux développés à travers les objectifs des
différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux épreuves d’évaluation, écrites
et expérimentales, en classe et éventuellement aux concours. Ils peuvent faire l’objet de
questions aux épreuves écrites et orales. Rappelons qu’à travers les thèmes des travaux
pratiques, il faudra procéder à l’évaluation des incertitudes types A et types B, à l’étude
de leur propagation à l’aide d’un langage de programmation et à la présentation de la valeur
numérique d’un résultat expérimental.

No Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

Solutions aqueuses

527
Programme de Chimie en deuxième année PSI

Sélectionner et utiliser le matériel adapté à la


précision requise.
Utiliser les appareils de mesure (balance, pH-
1 Dosage du dioxygène par mètre, conductimètre, millivoltmètre, spectro-
la méthode de WINKLER photomètre) en s’aidant d’une notice.
Étalonner une chaîne de mesure si nécessaire.
Distinguer les instruments de verrerie In et Ex.
Préparer une solution de concentration en
masse ou en quantité de matière donnée à par-
tir d’un solide, d’un liquide, d’une solution de
composition connue avec le matériel approprié.
Présenter la valeur numérique d’un résultat ex-
périmental ; chiffres significatifs, erreurs et in-
Cinétique électrochi- certitudes.
2 mique. Tracé et étude
de courbes courant- Mettre en œuvre les dosages, direct et indirect.
potentiel. Réalisation Déterminer une constante d’équilibre.
d’une pile électrochi- Illustrer un procédé de retraitement, de recy-
mique. Protection contre clage, de séparation en solution aqueuse.
la corrosion
Mettre en œuvre une réaction d’oxydo-
réduction pour réaliser une analyse quantitative
en solution aqueuse.

528
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

Réaliser une pile et étudier son fonctionnement.

Diagramme potentiel-pH Mettre en œuvre des réactions d’oxydoréduc-


du fer tion en s’appuyant sur l’utilisation de dia-
3
grammes potentiel-pH.
Mettre en œuvre un dispositif à trois électrodes
pour tracer des courbes courant-potentiel.
Mettre en œuvre des piles et des électrolyseurs.
Prévenir les risques chimiques, électriques et
optiques.
Connaître les règles de sécurité au laboratoire,
pictogrammes de sécurité pour les produits chi-
miques, phrases H et P.
Maîtriser l’impact environnemental : traite-
ment et rejet des espèces chimiques.

Thermodynamique chimique

Mesurer une enthalpie de réaction par calorimé-


trie.
Détermination expéri-
mentale d’une enthalpie Valider expérimentalement la modélisation
4
de réaction d’une transformation thermodynamique.
Analyser qualitativement des expériences de dé-
placement d’équilibre.
Déterminer l’évolution de la valeur d’une
constante thermodynamique d’équilibre en
fonction de la température.

CLI.4 Compte-rendu
La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé de courbes. Si les
élèves sont appelés à utiliser d’autres appareils, toutes les indications nécessaires doivent
leur être fournies.

529
Programme de Chimie en deuxième année PSI

Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux
épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,
dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.

L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;
expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;
comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des
écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;
interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.

D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation
hebdomadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette
évaluation, il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre
savoir-utiliser et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme comporte une introduction spécifique indiquant les objectifs
de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en deux
colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigible,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques et expérimentales supports
de la formation. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ;
le langage de programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités
numériques sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles. Le
professeur veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique soit
développée autour de l’exécution de ces activités.

530
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

Le programme de chimie a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de


faciliter la transition entre l’enseignement secondaire le système des classes préparatoires.
Pour atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

o de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir-faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation ;
o de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettent en œuvre
leurs connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en chimie
;
o de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-
matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scienti-
fiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique.

Les intitulés de chapitres sont très classiques de façon que les acquis des élèves soient
clairement identifiés.

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1- Grandeurs de réaction 5 521

1- Thermodyna-
mique des systèmes 1.2- Équilibres chimiques en systèmes 6 522
chimiques fermés

1.3-Optimisation thermodynamique 5 524


d’un procédé chimique

1.4-Procédés industriels continus 8 525


: aspects cinétiques et thermodyna-
miques

2.1- Étude thermodynamique des ré- 4 527


actions d’oxydo-réduction

531
Programme de Chimie en deuxième année PSI

2.2- Étude cinétique des réactions 6 528


d’oxydo-réduction : courbe courant-
2- Aspects thermo- potentiel
dynamiques et ci-
nétiques de l’élec-
trochimie

3 528
2.3-Phénomène de corrosion humide
et électrochimique

2.4- Stockage et conversion d’énergie 5 529


dans des dispositifs électrochimique

Thermodynamique des systèmes chimiques


CLII
Cette partie est développée en relation avec le programme de thermodynamique physique
vu en PCSI. L’étude des transferts thermiques, abordée en première année dans le cadre du
cours de physique relatif aux transformations physiques du corps pur, est ici généralisée aux
transformations physico-chimiques. Les enthalpies standard de réaction sont considérées
comme indépendantes de la température.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

choisir de manière rigoureuse et décrire le système physico-chimique étudié ;


illustrer sur les systèmes engagés dans une transformation chimique la notion de bilan
enthalpique pour accéder aux effets thermiques en réacteur isobare ;
apprendre à calculer les grandeurs standard de réaction pour une température quel-
conque ;
établir et exploiter le critère d’évolution spontané d’un système engagé dans une trans-
formation physico-chimique ;
identifier les paramètres d’influence et leur sens d’évolution pour optimiser une synthèse
ou minimiser la formation d’un produit secondaire indésirable ;
décrire quantitativement l’évolution d’un système prenant en compte les conditions
expérimentales choisies pour réaliser la transformation.

532
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

CLII.1 Grandeurs de réaction


Dans cette partie, l’étude des transferts thermiques, abordée en première année dans le
cadre du cours de physique relatif aux transformations physiques du corps pur, est ici
généralisée aux transformations physico-chimiques. Pour le calcul des grandeurs standard
de réaction, les enthalpies et entropies standard de réaction sont supposées indépendantes
de la température.
Les notions et contenus sont illustrés à travers des applications liées à la vie quotidienne
(contenu calorique des aliments, pouvoirs calorifiques des carburants, etc.), à la recherche
(apports des techniques calorimétriques modernes, etc.) ou auCommentaires
domaine industriel.
Programme
. ...................................................................................
Écriture conventionnelle de l’équation bi- Les cœfficients stœchiométriques sont consi-
lan d’une réaction chimique. dérés algébriques.
. ...................................................................................
Grandeurs de réaction
. ...................................................................................
Grandeurs standard de réaction :
. ...................................................................................
État standard et grandeurs molaires stan- On calcule les grandeurs de réaction à
partir des tables de données thermodyna-
dard d’un constituant, enthalpie standard miques.
de changement d’état ;
États standard de référence d’un élément
chimique.
. ...................................................................................
Grandeurs standard de formation d’un
corps :
. ...................................................................................
• Loi de HESS, expression de ∆r H o en fonc- On fait remarquer la discontinuité de ∆r H o ,
tion des enthalpies standard de formation ∆r S o et ∆r C po lors d’un changement d’état
o
∆ f H des constituants à une température d’un constituant.
donnée.
• Grandeurs standard ∆r H o , ∆r S o et ∆r C po
de réaction chimique.
• Signe de ∆r H o : définition d’une réaction
endothermique ou exothermique.
• Signe de ∆r S o et production du désordre
par la réaction.
. ...................................................................................
Approximation d’ELLINGHAM‘ On signale que ∆r H o , ∆r S o et ∆r C po dé-
Discontinuité de ∆r H o , ∆r S o et ∆r C po lors pendent de la température et on se placera
d’un changement d’état d’un constituant. dans toute la suite dans le cadre de l’ap-

533
Programme de Chimie en deuxième année PSI

Utilisation des tables thermodynamiques proximation d’ELLINGHAM.


Les relations de KIRCHHOFF sont hors pro-
pour les calculs des grandeurs de réaction gramme.
à 298 K.
. ...................................................................................
Modèles de transformation isobare, iso- Ces modèles de transformations sont sim-
therme ou adiabatique. plement cités pour mieux expliciter le lien
Chaleur reçue lors d’une évolution isobare. avec le cours de physique.
Effets thermiques pour une transformation Le programme se limite à l’étude des trans-
monobare : formations isobares et privilégie l’enthalpie
• transfert thermique associé à une trans- par rapport à l’énergie interne.
formation physico-chimique monobare et On traite sur un exemple une transforma-
monotherme ; tion chimique supposée monobare et réa-
• variation de température associée à une lisée dans un réacteur adiabatique et on
transformation physico-chimique mono-
bare et adiabatique. calcule la température maximale théorique
(température de flamme). On se place systé-
matiquement dans le cadre de l’approxima-
tion d’ELLINGHAM.
. ...................................................................................

CLII.2 Équilibres chimiques en systèmes fermés


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Potentiel thermodynamique ; enthalpie
libre d’un système. G = H −T S est définie comme une grandeur
énergétique du système.
On justifie que G est le potentiel thermo-
dynamique adapté à l’étude des transforma-
tions isothermes, isobares et spontanées.
. ...................................................................................
Expressions différentielles de G(T, P, n i ).
Critère d’évolution d’un système : dG T,P É 0. On utilise les paramètres (T, P, n i ) pour
décrire les systèmes où les seuls travaux
échangés sont ceux des forces de pression.
On exprime l’entropie créée en fonction de
la variation d’enthalpie libre.
. ...................................................................................
Identités thermodynamiques.
On distingue les caractères intensif ou ex-
Potentiel chimique µi . tensif des variables utilisées.

534
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

On définit le potentiel chimique µi à l’aide


de la fonction enthalpie libre G .
. ...................................................................................
Enthalpie libre d’un système chimique.
Expression de G en fonction des potentiels
chimiques des constituants du système.
Relation de GIBBS-DUHEM.
. ...................................................................................
Activité. On adopte pour les potentiels chimiques
une expression générale :

Expression du potentiel chimique dans cha- µi (T, composition) = µoi (T ) + RT ln(a i )


cun des cas : qui fait référence aux expressions des ac-
• gaz parfait pur ou dans un mélange ; tivités vues en première année. L’établis-
sement de cette expression est hors pro-
• corps dans un mélange idéal de liquides ; gramme.
• corps solide ou liquide non miscible ;
• soluté dans une solution infiniment diluée
;
• solvant.
. ...................................................................................
Définition du potentiel chimique standard
µoi à une température T . Les mélanges non idéaux, les cœfficients
d’activité, les lois de RAOULT et de HENRY
sont hors programme.
. ...................................................................................
Enthalpie de réaction, entropie de réaction,
enthalpie libre de réaction et grandeurs
standard associées.
. ...................................................................................
Expression de µoi en fonction de l’enthalpie
molaire et de l’entropie molaire standard.
Expression de ∆r G o (T ) en fonction des
potentiels chimiques standard. Expression
∆r G o (T ) en fonction des enthalpies libres
standard de formation ∆ f G o des consti-
tuants à une température donnée.
Enthalpie libre standard de réaction. Ex-
pression de ∆r G o (T ) en fonction de ∆r H o
et ∆r S o .
Influence de la température sur ∆r G o (T ).
Relation de GIBBS-HELMHOLTZ.

535
Programme de Chimie en deuxième année PSI

. ...................................................................................
Condition d’équilibre chimique à tempéra- On précise que la constante d’équilibre est
ture T et pression P fixées. une caractéristique de la réaction qui ne
Constante d’équilibre chimique, loi d’ac- dépend que de la température et de l’écri-
tion des masses (relation de GULDBERG ture conventionnelle de l’équation de la ré-
et WAAGE) :
³ ∆ Go ´
r
K o (T ) = Q équi (ξ = ξéqui ) = exp − action. Elle peut être calculée à partir des
RT
données des tables thermodynamiques ou
déterminée expérimentalement à partir du
quotient de la réaction à l’équilibre chi-
mique et à la température considérée.
Retour sur des exemples d’équilibres en so-
lution aqueuse.
. ...................................................................................
Relation de VAN’T HOFF. On détermine la composition chimique
Composition du système à l’état final : d’un système dans l’état final, en distin-
équilibre chimique ou transformation to-
tale. guant les cas d’équilibre chimique et de
transformation totale, pour une transfor-
mation modélisée par une réaction chi-
mique unique.
. ...................................................................................

CLII.3 Optimisation thermodynamique d’un procédé chimique


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Critère d’évolution et d’équilibre d’une ré- On exprime dG(T, P, ξ) à partir de la défini-
action chimique. tion de G et du second principe.
. ...................................................................................
Relation entre enthalpie libre de réaction et On signale que le sens d’évolution peut être
quotient de réaction. déduit de la comparaison de Q et K o (T ).
Expression

∆r G = ∆r G o + RT lnQ On donne l’allure de la courbe G(ξ).


La notion d’affinité chimique est hors pro-
gramme.
. ...................................................................................
Caractérisation de l’état intensif d’un sys- Pour un système en équilibre, le calcul de la
tème en équilibre : nombre de degrés de li- variance permet, via l’identification métho-
berté (variance) d’un système à l’équilibre. dique des variables intensives de descrip-

536
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

Facteurs d’équilibre. tion, une caractérisation de l’état intensif


de celui-ci par la détermination de son "
nombre de degrés de liberté ".
Le calcul de la variance par la règle de
GIBBS n’est pas un but du programme.
. ...................................................................................
Optimisation thermodynamique d’un pro- On souligne la distinction entre déplace-
cédé chimique : ment et rupture d’équilibre chimique. On
• par modification de la valeur de K°. In- utilise le critère d’évolution d’une réaction
fluence de la température à pression et com- chimique.
position constantes : loi de VAN’T HOFF ; L’étude de l’influence de la modification
• par modification de la valeur du quotient d’un paramètre (pression, température ou
de réaction ; composition) sur un système chimique per-
• influence de la pression à température et met d’aborder la problématique de l’optimi-
composition constantes : loi de LE CHA- sation des conditions opératoires d’une syn-
TELIER ; thèse. On identifie pour cela les paramètres
• influence de l’introduction d’un consti- d’influence et leur contrôle pour optimiser
tuant actif et d’un constituant inactif à une synthèse ou minimiser la formation
(T, P ) constants et à (T,V ) constants. d’un produit secondaire indésirable.
On définit clairement les notions de com-
posés actifs et de composés inactifs (ou
inertes). On donne des exemples de l’effet
de l’introduction d’un constituant.
On signale que les procédés de synthèse
industriels modernes doivent concilier ren-
tabilité et respect de l’environnement.
. ...................................................................................

CLII.4 Procédés industriels continus : aspects cinétiques et


thermodynamiques
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Particularités des procédés industriels :
On précise que le transfert d’un protocole
Opérations unitaires d’un procédé.
de laboratoire à l’échelle industrielle néces-
Procédés discontinus ou continus.
site la mise en place d’un procédé indus-
Procédés continus en régime stationnaire : triel.
débit de matière en masse et en quantité de On signale qu’un procédé industriel peut
matière, bilan de matière. être décrit comme la combinaison d’un

537
Programme de Chimie en deuxième année PSI

nombre restreint d’unités opérationnelles


ayant chacune leur finalité propre.
On exploite un schéma de procédé légendé
pour identifier les différentes opérations
unitaires.
On distingue un procédé discontinu d’un
procédé continu.
On effectue un bilan de matière sur une es-
père chimique à partir de données sur les
compositions et les débits entrants et sor-
tants.
. ...................................................................................
Aspects cinétiques des transformations en On effectue un bilan de quantité de matière
réacteur ouvert : sur une espèce chimique.
Modèle du réacteur parfaitement agité On relie le taux de conversion du réactif au
continu en régime stationnaire dans le temps de passage pour une transformation
cas d’un écoulement de débits volumiques de loi de vitesse de réaction donnée.
égaux à l’entrée et à la sortie. Taux de On établit un bilan de quantité de matière
conversion d’un réactif. sur une espèce chimique.
Temps de passage. On relie le taux de conversion en sortie
Modèle du réacteur chimique en écoule- d’un réacteur en écoulement piston et le
ment piston isotherme en régime station- temps de passage pour une transformation
naire dans le cas de débits volumiques modélisée par une loi de vitesse donnée.
égaux à l’entrée et à la sortie du réacteur
; dimensionnement d’un réacteur en écou-
lement piston.
. ...................................................................................
Étude thermique d’un réacteur ouvert : On effectue un bilan énergétique sur un
Bilan énergétique sur un réacteur parfaite- réacteur ouvert afin d’établir une relation
ment agité continu en régime stationnaire entre les températures d’entrée et de sortie,
dans le cas de débits volumiques égaux à le taux de conversion et le flux thermique
l’entrée et à la sortie. éventuellement échangé.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, déterminer le(s)
point(s) de fonctionnement (tempéra-
ture et taux de conversion) d’un réac-
teur ouvert siège d’une transformation
modélisée par une réaction isotherme
unique et en discuter la stabilité.
. ...................................................................................

538
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

Aspects thermodynamiques et cinétiques de


l’électrochimie
CLIII
Dans cette partie, on étudie dans une approche principalement qualitative, les aspects ther-
modynamique et cinétique de l’oxydoréduction, les courbes courant-potentiel et leur appli-
cation à l’étude de l’électrolyse, le phénomène de corrosion humide et la protection contre
la corrosion et la conversion énergie chimique-énergie électrique et son stockage.
On illustre ces notions sur des applications concrètes, comme par exemple, la mise en œuvre
de capteurs électrochimiques dans l’analyse de l’eau, de l’air ou d’effluents. Concrètement,
on exploite les courbes courant -potentiel pour justifier ou prévoir le fonctionnement de dis-
positifs d’intérêt industriel, économique et écologique mettant en jeu la conversion énergie
chimique-énergie électrique, qu’ils soient sièges de réactions d’oxydoréduction spontanées
(piles électrochimiques, piles à combustibles, phénomènes de corrosion humide) ou forcées
(électrolyseurs et accumulateurs).
L’élève doit être capable de proposer l’allure qualitative de ces courbes à partir d’un ensemble
de données cinétiques et thermodynamiques fournies
Les objectifs généraux de cette partie sont :

choisir de manière rigoureuse et décrire le système physico-chimique étudié ;


élaborer qualitativement des outils graphiques à partir d’un ensemble de données ;
pratiquer un raisonnement qualitatif à partir de représentations graphiques.

CLIII.1 Étude thermodynamique des réactions d’oxydoréduction


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Pile électrochimique. La pile électrochimique a été étudiée en pre-
Relation entre enthalpie libre de réaction mière année. On rappelle rapidement les
∆r G et potentiels des couples mis en jeu notions de potentiel d’électrode et de réac-
dans une réaction d’oxydo-réduction. Po- tions aux électrodes.
tentiel rédox. On exploite cette relation, sur un exemple,
Relation entre enthalpie libre standard pour déterminer la valeur du potentiel stan-
∆r G o de réaction et potentiels standard des dard d’un couple rédox à partir de données
couples impliqués. thermodynamiques.
. ...................................................................................

539
Programme de Chimie en deuxième année PSI

CLIII.2 Étude cinétique des réactions d’oxydo-réduction : courbe


courant-potentiel
Cette partie se fonde sur les acquis de cinétique chimique de première année et les prolongent
par le tracé et l’exploitation de courbes courant-potentiel.
Les courbes courant-potentiel, dont le tracé est proposé en travaux pratiques, sont un outil
essentiel dans la compréhension et la modélisation des systèmes électrochimiques.
L’écart entre le potentiel d’une électrode et son potentiel d’équilibre est appelé surpotentiel
plutôt que surtension pour des raisons pédagogiques.
Programme Commentaires
. ...................................................................................

Programme Commentaires
. ...................................................................................
Réaction électrochimique ; vitesse de réac- On décrit le montage à trois électrodes per-
tion et intensité. mettant de mesurer un surpotentiel, terme
Surpotentiel. qui désigne l’écart entre le potentiel d’une
Relevé expérimental des courbes courant- électrode et son potentiel d’équilibre.
potentiel, également appelées courbes intensité- On souligne l’importance de la nature et de
potentiel. Systèmes rapides et systèmes l’état de surface de l’électrode.
lents. Branches d’oxydation. Branches de On cite les trois processus de transport de
réduction. matière : diffusion, migration et convec-
Palier de diffusion, courant limite de diffu- tion.
sion. On relie, à l’aide de la loi de FICK, l’intensité
Allures des courbes courant-potentiel lors- du courant de diffusion limite à la concen-
qu’il y a plusieurs couples redox en solu-
tion, vagues successives, mur du solvant. tration du réactif et à la surface immergée
de l’électrode.
. ...................................................................................
On pourra étudier l’action de l’acide chlor-
Application des courbes courant-potentiel hydrique sur le plomb et sur le zinc.
à la prévision des vitesses de réactions en
solution, potentiel mixte, cémentation, ac-
tion des acides sur les métaux.
. ...................................................................................

CLIII.3 Corrosion humide et électrochimique


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Corrosion humide, définitions. On définit ces notions, à l’aide d’exemples
Domaines d’immunité, de passivation et de de diagrammes E-pH.

540
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

corrosion d’un métal.


On signale la corrosion sèche d’un métal
Réaction de corrosion : réactions partielles par l’oxygène.
anodique et cathodique.
. ...................................................................................
Potentiel de corrosion, intensité de courant On interprète qualitativement un phéno-
de corrosion, densité de courant de corro- mène de corrosion uniforme à l’aide de don-
sion. nées expérimentales, thermodynamiques et
Corrosion uniforme en milieu acide, ba- cinétiques.
sique ou neutre (aéré ou désaéré). On cite des facteurs aggravants de la corro-
Corrosion différentielle. sion.
On interprète qualitativement un phéno-
mène de corrosion différentielle faisant in-
tervenir deux métaux à l’aide de courbes
courant-potentiel.
. ...................................................................................
Protection contre la corrosion : protec- On exploite des tracés de courbes courant-
tion par revêtement (rôle d’un film de pein- potentiel pour expliquer qualitativement :
ture ...), revêtements chimiques (phosphata- • la qualité de la protection par un revête-
tion, chromatation, électrozingage...), pro- ment métallique ;
• le fonctionnement d’une anode sacrifi-
tections cathodiques et anodiques (protec- cielle.
tion par anode sacrificielle, protection élec-
trochimique par passivation, protection
électrochimique par courant imposé).
. ...................................................................................

CLIII.4 Stockage et conversion d’énergie dans des dispositifs


électrochimique
Cette partie s’appuie sur les courbes courant-potentiel pour étudier le fonctionnement des
piles et leur recharge, ainsi que les électrolyseurs. Ces courbes permettent en effet de
déterminer différentes caractéristiques : réactions aux électrodes, tension à vide, tension
à imposer pour une recharge, etc.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Conversion de l’énergie chimique en On établit l’inégalité reliant la variation
énergie électrique : fonctionnement d’enthalpie libre et le travail électrique.
des piles. On cite la relation entre la tension à vide
d’une pile et l’enthalpie libre de réaction.
Approche thermodynamique. Transforma- On détermine la capacité électrique d’une
tions spontanées et réaction modélisant pile en Ah.

541
Programme de Chimie en deuxième année PSI

le fonctionnement d’une pile électrochi- On utilise les courbes courant-potentiel


mique. pour expliquer le fonctionnement d’une
Approche cinétique. Courbes courant-potentiel pile électrochimique et prévoir la valeur de
et fonctionnement d’une pile électrochi-
mique. la tension à vide.
On cite les paramètres influençant la résis-
tance interne du dispositif électrochimique.
. ...................................................................................
Conversion énergie électrique en éner- On utilise les courbes courant-potentiel
gie chimique. pour expliquer le fonctionnement d’un dis-
Caractère forcé de la transformation. positif siège d’une électrolyse, prévoir la va-
Électrolyseur. Généralités sur l’électrolyse leur de la tension de seuil et visualiser les
: montage expérimental, anode, cathode, facteurs cinétiques et thermodynamiques
tension de seuil d’électrolyse. qui interviennent lors de l’électrolyse.
Surpotentiel anodique, surpotentiel catho- On signale que les réactions électrochi-
dique. miques sont localisées à la surface des élec-
Relation entre la tension anode-cathode trodes.
(U AC ) et l’intensité I . Les courbes courant-potentiel permettent
Prévision des réactions aux électrodes. de dégager la relation entre le courant
Dépôt électrolytique : loi de FARADAY. d’électrolyse et la partie non ohmique de
Recharge d’un accumulateur, stockage de la tension (U AC ).
l’énergie. On montre sur un exemple comment les
courbes courant-potentiel permettent d’in-
terpréter les différentes réactions observées
expérimentalement.
On évalue l’épaisseur d’un dépôt électro-
lytique ou la masse de produit formé pour
une durée donnée d’électrolyse.
On exploite les courbes courant-potentiel
pour justifier les contraintes (purification
de la solution électrolytique, choix des élec-
trodes) dans la recharge d’un accumulateur.
On étudie le fonctionnement d’une pile ou
d’un électrolyseur pour effectuer des bilans
de matière et des bilans électriques.
. ...................................................................................

ANNEXES

542
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

Liste de matériel
CLIV
Le standard national du matériel des CPGE donne la liste globale et détaillée du matériel
nécessaire à la mise en œuvre du programme de physique et chimie en ces classes.
Le tableau ci-dessous donne le matériel nécessaire à la mise en œuvre des programmes et
que les élèves doivent savoir utiliser lors d’une évaluation pratique avec l’aide d’une notice
simplifiée. Une utilisation de matériel hors de cette liste lors d’épreuves d’évaluation n’est
pas exclue, mais elle doit obligatoirement s’accompagner d’instructions appropriées et d’une
introduction guidée suffisamment détaillée.
Matériel

Verrerie classique de chimie analytique : burettes, pipettes jaugées et graduées, fioles


jaugées, erlenmeyers, béchers, etc.
Matériel classique du laboratoire de chimie : dispositifs de chauffage ou de refroidis-
sement (bain-marie, bain froid, etc.), dispositifs d’agitation, matériel de filtration sous
pression atmosphérique et sous pression réduite
Carte d’acquisition
Spectrophotomètre UV-visible
pH-mètre et électrodes de mesure
Voltmètre et électrodes de mesure
Conductimètre et cellule de mesure
Thermomètre
Balance de précision

Outils mathématiques pour la chimie


CLV
L’utilisation d’outils mathématiques est indispensable en sciences physiques. La capacité à
mettre en œuvre de manière autonome certains de ces outils mathématiques dans le cadre
des activités relevant de la physique fait partie des compétences exigibles à la fin de la
première année. Le tableau ci-dessous explicite ces outils ainsi que le niveau de maîtrise
attendu en fin de première année. Il est complété dans le programme de seconde année.
Cependant les situations dont la gestion manuelle ne relèverait que de la technicité sont
traitées à l’aide d’outils numériques (calculatrices, logiciels de calcul numérique).

543
Programme de Chimie en deuxième année PSI

Programme Savoir-faire mathématiques exigibles


Équations algébriques :
Identifier les variables (inconnues) néces-
Systèmes linéaires de n équations à p incon-
saires à la modélisation du problème sous
nues.
forme d’un système d’équations linéaires. On
donne l’expression formelle des solutions
dans le seul cas n = p = 2.
Équations non linéaires. Représenter graphiquement une équation de
la forme f (x) = g (x) et on interprète graphi-
quement la ou les solutions.
Équations différentielles linéaires et non
linéaires :
Identifier l’ordre d’une équation différen-
Équations différentielles linéaires à cœffi-
tielle.
cients constants.
Forme canonique. Mettre l’équation sous forme canonique.
Équations différentielles linéaires du premier Trouver la solution générale de l’équation
ordre à cœfficients constants : y ′ = a y = f (x) sans second membre (équation homogène).
Équations différentielles linéaires du Trouver l’expression des solutions lorsque
deuxième ordre à cœfficients constants est constante ou de la forme A cos(ωt +ϕ) (en
y ′′ + a ′ + b y = f (x) utilisant la notation complexe).
Autres équations différentielles d’ordre 1 ou
2.
Exemples d’équations différentielles non li- Utiliser l’équation caractéristique pour trou-
néaires. ver la solution générale de l’équation sans se-
cond membre. Prévoir le caractère borné ou
non de ses solutions (critère de stabilité).
Trouver l’expression des solutions lorsque
f (x) est constante ou de la forme A exp(λx)
avec λ complexe. Trouver la solution de
l’équation complète correspondant à des
conditions initiales données. Représenter gra-
phiquement cette solution.
Obtenir une intégrale première d’une équa-
tion de Newton x ′′ = f (x) et l’exploiter
graphiquement. Séparer les variables d’une
équation du premier ordre à variables sépa-
rables.
Faire le lien entre les conditions initiales et le
graphe de la solution correspondante.

544
Chapitre Chimie dans la deuxième année PSI

Fonctions :
Fonctions usuelles. Exponentielle, logarithme népérien et dé-
cimal, cosinus, sinus, tangente, puissance
réelle.
Dérivée. Dérivée d’une fonction composée.
Dérivée temporelle d’une fonction, notation
dx
dt
Développement limité d’une fonction d’une Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre
variable au voisinage d’une valeur de la va- un ou deux ; interpréter graphiquement.
riable. Formule de TAYLOR à l’ordre un ou Connaître et utiliser les développements limi-
deux ; interprétation graphiquement tés à l’ordre 1 des fonctions :(1 + x)α ; exp(x)
et ln(1 + x)
Primitive et intégrale.
Valeur moyenne.
Représentation graphique d’une fonction.

Outils numériques pour la chimie


CLVI

La prise en compte de l’enseignement de l’informatique en sciences physiques est un défi


important pour notre système éducatif. L’introduction d’activités numériques dans le pro-
gramme des classes préparatoires prend en compte l’importance des sciences numériques
dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation et de la
modélisation.

En sciences physiques, l’utilisation des outils numériques de codage en langage Python


est centrée sur la découverte de cet outil de programmation et l’exploitation de fonctions
extraites de ses diverses bibliothèques. Python - muni de ses nombreuses bibliothèques - est
devenu le langage de référence dans les classes préparatoires scientifiques. Il peut être utilisé
comme : simple calculatrice, outil de résolution, visualisation graphique (avec Matplotlib),
simulation numérique (NumPy/SciPy), calcul formel (SymPy), réalisation d’interface gra-
phique (TKinter, PyQt · · · ), production de sites, · · ·
Les activités numériques de codage fixées dans ce programme permettent aux élèves de dé-
velopper des connaissances et des savoir-faire utiles à la physique comme le raisonnement,
la logique ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.
Le tableau ci-dessous explicite les outils relatifs aux activités numériques ainsi que les
savoir-faire exigibles en fin de première année. Il sera complété dans le programme de
physique de seconde année.

545
Programme de Physique en deuxième année TSI

Programme Savoir-faire exigibles

1. Outils numériques
Représentation graphique d’un nuage de Utiliser les fonctions de base de la bi-
points. bliothèque matplotlib pour représenter un
nuage de points
Représentation graphique d’une fonction. Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer la courbe re-
présentative d’une fonction.
Courbes planes paramétrées Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer une courbe
plane paramétrée.
2/ Équations algébriques :

Résolution d’une équation algébrique ou Déterminer, en s’appuyant sur une représen-


d’une équation transcendante : méthode di- tation graphique, un intervalle adapté à la re-
chotomique. cherche numérique d’une racine par une mé-
thode dichotomique.
Mettre en œuvre une méthode dichotomique
afin de résoudre une équation avec une pré-
cision donnée. Utiliser la fonction bisect de
la bibliothèque scipy.optimize (sa spécifica-
tion étant fournie).
3/Intégration – Dérivation
Calcul approché d’une intégrale sur un seg- Mettre en œuvre la méthode des rectangles
ment par la méthode des rectangles. pour calculer une valeur approchée d’une in-
tégrale sur un segment.
Calcul approché du nombre dérivé d’une Utiliser un schéma numérique pour détermi-
fonction en un point. ner une valeur approchée du nombre dérivé
d’une fonction en un point
4/ Équations différentielles
Équations différentielles d’ordre 1. Mettre en œuvre la méthode d’EULER expli-
cite afin de résoudre une équation différen-
tielle d’ordre 1.
Équations différentielles d’ordre supérieur ou Transformer une équation différentielle
égal à 2 d’ordre n en un système différentiel de n
équations d’ordre 1.
Utiliser la fonction odeint de la bibliothèque
scipy.integrate (sa spécification étant four-
nie).

546
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

5/Probabilités – statistiques
Variable aléatoire. Utiliser les fonctions de base des biblio-
thèques random et/ou numpy (leurs spéci-
fications étant fournies) pour réaliser des ti-
rages d’une variable aléatoire.
Utiliser la fonction hist de la bibliothèque
matplotlib.pyplot (sa spécification étant
fournie) pour représenter les résultats d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Déterminer la moyenne et l’écart-type d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Régression linéaire. Utiliser la fonction polyfit de la bibliothèque
numpy (sa spécification étant fournie) pour
exploiter des données. Utiliser la fonction
random.normal de la bibliothèque numpy
(sa spécification étant fournie) pour simuler
un processus aléatoire.

547
Programme
de Physique
en deuxième année TSI
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Programme de Physique en deuxième année TSI

Préambule

Objectifs de formation en physique


CLVII
La réforme du programme de physique de la classe de deuxième année TSI est rendue
nécessaire par l’évolution des contextes, scientifique, technique et pédagogique, sur le plan
international. Elle permettra de réduire le décalage croissant entre la physique enseignée et
la physique pratiquée telle qu’elle se manifeste en permanence via ses applications techno-
logiques et numériques. Elle s’appuie sur les acquis déjà travaillées au secondaire qualifiant
et en classe de première année TSI. Le programme de physique de la filière TSI vise à
préparer les élèves de la deuxième année de classe préparatoire aux différents concours et à
apporter les connaissances fondamentales indispensables à la formation générale d’un futur,
ingénieur, enseignant ou chercheur.

La physique est une science à la fois théorique et expérimentale. Elle permet de découvrir
l’Univers de l’infiniment petit jusqu’à l’infiniment grand en passant par les échelles intermé-
diaires de la vie de tous les jours. Son enseignement s’appuie sur une approche théorique
mathématisée de la discipline et vise à élaborer des modèles, des plus simples aux plus com-
plexes, qui seront confrontés à l’expérience. Ces deux composantes de la démarche scienti-
fique s’enrichissent mutuellement et de façon cohérente. La formation dispensée au cours
des deux années de préparation doit ainsi, dans une approche équilibrée entre théorie et ex-
périence, apporter à l’élève les outils conceptuels et méthodologiques pour lui permettre de
comprendre le monde naturel et technique qui l’entoure et de faire l’analyse critique des phé-
nomènes étudiés. Les méthodes utilisées doivent encourager l’élève à devenir graduellement
acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la science et que, plus assuré dans
ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus d’études dans les grandes écoles.
La démarche de modélisation occupe également une place centrale dans le programme pour
former les élèves à établir, de manière autonome, un lien fait d’allers - retours entre le "
monde " des objets, des expériences, des faits, et celui des modèles et des théories. L’ensei-
gnant doit rechercher un point d’équilibre entre des approches complémentaires : concep-
tuelle et expérimentale, abstraite et concrète, théorique et appliquée, inductive et déductive,
qualitative et quantitative. La construction d’un modèle passe aussi par l’utilisation maîtrisée
des mathématiques dont un des fondateurs de la physique expérimentale, GALILEE, énon-
çait déjà qu’elles sont le langage dans lequel est écrit le monde.
L’enseignement de la physique est renforcé par une réhabilitation de la formation expéri-
mentale des élèves à travers les travaux pratiques (TP) et les expériences de cours.
L’enseignement de la physique est enrichi par l’introduction d’activités numériques qui
permettront d’aborder de nombreux champs de la discipline. L’introduction d’activités nu-
mériques dans le programme prend en compte la place nouvelle des sciences numériques

550
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation. Ces activi-
tés offrent aux élèves la possibilité :

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, par exemple par la prise en compte
d’effets non linéaires ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de physique ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus thé-
matiques. Deux activités numériques sont associées au thème " Mesures et incertitudes
". Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informatique en
langage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces élèves,
un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation familier à
l’élève en cours d’informatique. Les outils numériques développés pourront être largement
appliqués lors des différentes activités d’enseignement et particulièrement lors des évalua-
tions écrites et orales réalisées en classe.
Avec un code préalablement écrit, le professeur et l’élève pourront mettre en œuvre les
outils numériques :

avant une activité pour la préparer : estimer une incertitude, ajuster des valeurs ex-
périmentales, comparer des prévisions théoriques et des observations expérimentales,
prolonger informatiquement l’expérience, préparer un exercice, réaliser une illustration
(calcul, courbe, animation,...) ;
pendant l’activité : faire un exercice, présenter une illustration... ;
après l’activité : rédiger un compte-rendu

En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que celui-
ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des enseigne-
ments. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de calcul

551
Programme de Physique en deuxième année TSI

formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.


L’esprit de la démarche scientifique adoptée dans l’exécution du programme de physique,
empreinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute ques-
tion du programme :

de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des
paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
d’en rechercher l’impact pratique ;
de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la
science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus
d’études dans les grandes écoles.

Repères pour l’enseignant


CLVIII
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entrainement et l’approfondissement ;
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;
valoriser l’approche expérimentale ;
contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;
procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques, les génies, électrique et mécanique, et l’informa-
tique, commun à tous les élèves de la voie TSI ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

Communication à l’écrit et à l’oral


CLIX
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des

552
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa


classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et des savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou à
la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou de
travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la commu-
nication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

Évaluation des élèves


CLX
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche de
collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat d’un
élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une déci-
sion quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; formatif et
sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que définis
par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration d’une
situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large pour
apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation avec les
objectifs de formation et les performances attendues des élèves. Il va de soi que les spéci-
ficités de la filière TSI doivent se retrouver dans le contenu des deux approches, théorique
et expérimentale, ainsi que dans l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les pratiques
d’évaluation doivent respecter l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève moins à ré-
soudre les équations qu’à les poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère
théorique que pratique.

Organisation des programmes


CLXI
Le programme de physique est organisé en deux parties «Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».
Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les ob-
jectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des savoir-
faire attendus.
La seconde partie, intitulée Contenu thématique , est structurée autour de sept thèmes.

553
Programme de Physique en deuxième année TSI

Elle met en valeur les éléments clefs constituant l’ensemble des savoirs et des savoir-faire
dont l’assimilation par les élèves est requise. Il est recommandé d’aborder les items de cette
partie qui se prêtent à l’exercice, par une approche expérimentale démonstrative ou par une
simulation numérique. L’expérience de cours démonstrative menée par l’enseignant pendant
le cours éveillerait la curiosité des élèves et susciterait un questionnement actif et collectif,
ce qui permettrait de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation. Le choix des
thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du
professeur.
Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte des contraintes liées à la
formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle nationale, il est impé-
ratif de suivre la progression des sept thèmes de cette partie dans l’ordre suivant : :

1. Électronique ;
2. Mécanique du solide ;
3. Électromagnétisme ;
4. Physique des ondes ;
5. Thermodynamique
6. Optique ;

L’ordre d’exposition, au sein de chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du
professeur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.

Trois annexes sont consacrées :

au matériel de physique nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;


aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de physique à la fin de l’année de la classe
de TSI.

Formation expérimentale
La physique, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théo-
riques et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’en-
traîner et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques
leur apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et
technologiques étudiés et développent leurs savoirs et savoir-faire expérimentaux. Ils per-
mettent ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les
élèves un moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi de notions et de

554
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

concepts.
D’un autre côté, l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de
réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à le
réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des résul-
tats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées. Une
séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement dite,
mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le pro-
fesseur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

Objectifs de la formation expérimentale


CLXII
Le programme de physique introduit les activités expérimentales avec deux principaux
objectifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts
qui permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif
de préparation à l’évaluation des savoirs et savoir-faire expérimentaux acquis et par suite au
monde professionnel.
À ce propos, le programme de physique souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;
de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,
schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en physique y compris les plus récentes) ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entrainement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.

Effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :

à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;


à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

555
Programme de Physique en deuxième année TSI

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une situation expérimentale bien
choisie permettant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à
des lois simplificatrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre dif-
férents domaines de la physique, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience
sont indissociablement liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la
leçon. Le choix des thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et
de la responsabilité du professeur.
les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoirs et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine de la mesure
et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de protocoles
simples associés à la mesure des grandeurs physiques les plus souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;
de faire usage d’un matériel sophistiqué (carte d’acquisition, oscilloscope numérique,
spectromètre à fibre optique . . .) de façon consciente et réfléchie. La mesure effectuée
avec l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux
doivent être clairs pour les élèves ;
d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être clairement motivées et non pas seulement dictées par la volonté
de minimiser l’effort à fournir) ;
de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait d’exposer
la théorie avant le TP ou laisser les élèves découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

Il est important de préciser par écrit, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maitrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

556
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

Organisation de la formation expérimentale


CLXIII
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de
travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une notice succincte,
figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel » du présent programme. Son placement en
annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à la formation expérimentale,
est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pratiques dédiées à un appareil
donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences techniques associées.

CLXIII.1 Mesures et incertitudes


La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi physique. Ce thème intitulé « Mesures
et incertitudes » vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un proces-
sus de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront en-
suite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.
En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années pré-
paratoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.
Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème « mesures et incerti-
tudes ». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales,
différents effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des
incertitudes-types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
Erreur ; composante aléatoire et compo- ments ou à la méthode de mesure.
sante systématique de l’erreur. Notion d’in- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
certitude, incertitude type. type par une approche statistique (évalua-
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- tion de type A).

557
Programme de Physique en deuxième année TSI

pagation des incertitudes. Écart normalisé. Procéder à l’évaluation d’une incertitude-


Évaluation d’une incertitude-type. type par une autre approche que statistique
(évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.
. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à
l’aide d’une somme, d’une différence, d’un
produit ou d’un quotient.
Comparer entre elles les différentes contri-
butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart
normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et
le résultat attendu par une modélisation.
. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de

558
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

variation des valeurs expérimentales


de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

CLXIII.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie


L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de
travaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.
Des savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au
laboratoire de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.

Contenu Savoir-faire exigibles


. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.
Développer une attitude autonome dans la
prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-
tions de danger (H) et conseils de prudence
(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et
le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion. . .
. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-
Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.

559
Programme de Physique en deuxième année TSI

être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-
pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures
ou de gelures localisées potentiellement
graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de
Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des
pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-
ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.
. ...................................................................................
Risque sonore
. ...................................................................................
Le bruit au travail constitue une nuisance Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
majeure et peut provoquer des surdités nores, sonores ou ultrasonores.
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.
. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs
modes opératoires, celui qui minimise les
impacts environnementaux.
. ...................................................................................

560
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

CLXIII.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des su-
jets, des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des
expériences de cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du
professeur : les thèmes proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci
peuvent être remplacés par tout thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux
connaissances du programme de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux
objectifs fixés par le programme. Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux déve-
loppés à travers les objectifs des différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux
épreuves d’évaluation, écrites et expérimentales, en classe et éventuellement aux concours.
Ils peuvent faire l’objet de questions aux épreuves écrites et orales. Rappelons qu’à travers
les thèmes des travaux pratiques, il faudra procéder à l’évaluation des incertitudes types
A et types B, à l’étude de leur propagation à l’aide d’un langage de programmation et à la
présentation de la valeur numérique d’un résultat expérimental.

Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

Électronique

1/Utilisation d’une
Connaître des caractéristiques essentielles d’un
station d’acquisition
appareil à l’aide de sa notice ou directement de
l’appareil : impédance d’entrée, impédance de
sortie, bande passante selon le cas.

2/ Montages à
Maîtriser l’utilisation des instruments électro-
amplificateur linéaire
niques.
intégré (intégration,
dérivation) Appréhender les conséquences des valeurs de la
résistance d’entrée ou de sortie d’un appareil de
mesure sur le fonctionnement d’un circuit.

561
Programme de Physique en deuxième année TSI

3/ Étude d’un filtre


Mettre en œuvre un dispositif expérimental
passe-bande accordable
illustrant l’action d’un filtre sur un signal pério-
dique.
Visualiser un signal à l’aide de la carte d’acqui-
sition.
Comprendre et réaliser l’acquisition d’un signal
périodique simple puis l’analyser par transfor-
4/Effet d’un filtre linéaire mée de FOURIER.
sur un signal périodique
Choisir de façon cohérente les paramètres
(durée, nombre d’échantillons, fréquence
d’échantillonnage) d’une d’acquisition nu-
mérique afin de respecter la condition de
NYQUIST-SHANNON.

5/ Analyse spectrale d’un


Produire un signal par multiplication de si-
signal électronique
gnaux.
Mettre en œuvre la modulation d’amplitude.

6/ Traitement numérique
Décrire le spectre d’un signal modulé.
d’un signal,
échantillonnage, filtrage Réaliser la démodulation d’amplitude par détec-
numérique tion de crête.
Confronter les résultats expérimentaux aux ex-
pressions théoriques.
Déterminer rapidement le type de filtre étudié
et de sa fréquence de coupure.

562
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

7/ Multiplication des
Tracer le diagramme de BODE expérimental en
signaux. Application à la
gain et en phase.
modulation et la
détection synchrone Obtenir la réponse d’un filtre à un signal cré-
neau et à un signal triangulaire.
Mettre en évidence du caractère intégrateur
ou dérivateur d’un filtre dans son diagramme
asymptotique.

8/ Conversion
Identifier la présence de la rétroaction sur l’en-
alternatif-continu
trée inverseuse d’un amplificateur linéaire inté-
gré comme un indice de stabilité du régime li-
néaire.

9/ Défauts et limitations Observer les limitations dues aux imperfections


des ALI réels de l’amplificateur linéaire intégré : limitations
en courant, en tension et en fréquence.
Détecter, dans un montage à ALI, les manifes-
tations de la vitesse limite de balayage et de la
saturation de l’intensité du courant de sortie.

10/ Oscillateur
Mettre en œuvre un convertisseur analo-
auto-entretenu quasi
gique/numérique et un traitement numérique
sinusoïdal
afin de réaliser un filtre passe-bas.
Utiliser un convertisseur numé-
rique/analogique pour restituer un signal
analogique
Mettre en évidence le phénomène de repliement
de spectre dû à l’échantillonnage lors de l’utilisa-
tion d’un oscilloscope numérique ou d’une carte
d’acquisition.

563
Programme de Physique en deuxième année TSI

11/ Oscillateur de
Mettre en œuvre un oscillateur quasi- sinusoïdal
relaxation
et un oscillateur de relaxation.
Analyser les spectres des signaux générés lors
de la mise en œuvre d’un oscillateur.

Optique

12/ Interférence et Éclairer un objet de manière adaptée.


diffraction des ondes Optimiser la qualité d’une image.
lumineuses
Mesurer une longueur sur un banc d’optique.
Choisir une ou plusieurs lentilles en fonction
des contraintes expérimentales.
Utiliser des polariseurs et étudier quantitative-
ment la loi de MALUS.
Mettre à profit les réglages concernant la lunette
et le collimateur afin d’utiliser un goniomètre.
13/ Réglage et utilisation
d’un spectrogoniomètre, Savoir mesurer un angle à l’aide du vernier d’un
spectroscope à réseau goniomètre.
Étudier la déviation de la lumière par un réseau.
Mettre en évidence le minimum de déviation.
Mesurer une longueur d’onde optique.

564
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

14/ Polarisation des


Procéder à l’évaluation des incertitudes-types
ondes lumineuses
B et leur propagation à l’aide d’un langage de
programmation.
Visualiser les spectres d’émission atomique du
sodium, du mercure et de l’hydrogène.
Déterminer un spectre à l’aide d’un spectro-
mètre à fibre optique.
Obtenir, observer et analyser quantitativement
des figures d’interférences.
Prendre conscience de la très forte sensibilité
des méthodes interférométriques.
Savoir réaliser un protocole de réglage en
contrôlant les étapes successives.
Mesurer la longueur d’onde d’une lumière mo-
nochromatique.
Mettre en œuvre des expériences utilisant un
capteur photographique numérique.
Réaliser un enregistrement à l’aide d’un capteur
CCD.

Mécanique

565
Programme de Physique en deuxième année TSI

Étudier le mouvement oscillatoire d’un pendule


mécanique.
Mesurer la période d’oscillation en fonction de
la longueur.
15/ Étude d’oscillateurs Mettre en évidence le défaut d’isochronisme du
mécaniques : pendule pendule.
pesant, pendule de Mesurer le moment d’inertie d’un solide en ro-
torsion tation et étudier sa variation quand on déplace
les masses qui le constituent.
Déterminer l’accélération de la pesanteur g .
Réaliser l’acquisition expérimentale du portrait
de phase d’un pendule pesant.
Mettre en évidence une diminution de l’énergie
mécanique.
Effectuer une mesure d’un coefficient de frotte-
ment.
Mesurer un couple de frottement.

Thermodynamique

Tracer les isothermes d’un gaz.


Tracer le diagramme P v ; lors d’un changement
de phase et exploiter les graphiques obtenus afin
de déterminer un point critique, une chaleur
16/ Changement d’état
latente de vaporisation, et de visualiser le do-
d’un corps pur
maine de validité du modèle des gaz parfaits.
Mettre en œuvre un capteur de pression.
Mesurer une pression.

566
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

Distinguer le caractère différentiel ou absolu du


capteur de pression.
17/ Mesures
calorimétriques : mesure Mettre en œuvre un capteur de température
d’une capacité thermique : thermomètre, thermistance, ou capteur infra-
et d’une chaleur latente rouge.
Mesurer une température.
Mesurer une capacité thermique.
Mesurer une enthalpie de changement d’état.
Comparer expérimentalement les conductivités
thermiques de quelques matériaux.

Classer les matériaux selon leurs propriétés iso-


lantes,
Étudier la propagation de la chaleur dans des
18/Conduction
barres métalliques
thermique : étude de la
propagation de la chaleur Mesurer la conductivité thermique d’un maté-
dans des barres riau.
métalliques - Étudier une machine thermique cyclique di-
Détermination d’une therme.
conductivité thermique
Analyser le cycle thermodynamique d’une ma-
chine thermique.
Faire un bilan énergétique.
Tracer le cycle parcouru par le réfrigérant sur
le diagramme enthalpique ou le diagramme de
CLAPEYRON.
Calculer un rendement ou une efficacité.

Physique des ondes

567
Programme de Physique en deuxième année TSI

Étudier l’émission, la polarisation, la propaga-


tion et la réception d’une onde électromagné-
tique dans le domaine des ondes centimétriques
(ou micro-ondes).
Mettre en œuvre un dispositif permettant d’étu-
dier une onde électromagnétique, dans le do-
20/ Ondes
maine des ondes centimétriques
électromagnétiques
centimétriques en Mettre en évidence une polarisation rectiligne :
propagation libre identifier, à l’aide d’un polariseur, une onde po-
larisée rectilignement et déterminer sa direction
de polarisation.
Réaliser des expériences de goniométrie, de dif-
fraction et d’interférences aux échelles de lon-
gueur d’onde des hyperfréquences.
Tracer un diagramme d’antenne.

CLXIII.4 Compte-rendu
La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé de courbes. Si les
élèves sont appelés à utiliser d’autres appareils, toutes les indications nécessaires doivent
leur être fournies.
Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux
épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,
dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.
L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

568
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;
expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;
comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des
écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;
interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.
D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation
hebdomadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette
évaluation, il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre
savoir-utiliser et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme de physique comporte une introduction spécifique indiquant
les objectifs de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en
deux colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigible,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques et expérimentales supports
de la formation. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ;
le langage de programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités
numériques sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles.
Le professeur veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique
soit développée autour de l’exécution de ces activités.
Le programme a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de faciliter
la transition entre l’enseignement secondaire et le système des classes préparatoires. Pour
atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

d’introduire progressivement les outils et les méthodes de l’enseignement de physique


post-baccalauréat sur des situations conceptuelles aussi proches que possible de celles
qui ont été rencontrées au lycée ; en évitant, quand c’est possible, l’emploi d’outils
mathématiques non encore maîtrisés, liés à des concepts physiques nouveaux ;
de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-
matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scienti-
fiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique ;

569
Programme de Physique en deuxième année TSI

de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation ;
de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettent en œuvre
leurs connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en phy-
sique.

Les intitulés de chapitre sont très classiques, de façon que les acquis des élèves soient
clairement identifiés.

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1-Traitement d’un signal périodique


par un système linéaire 8 560

1.Électronique 1.2-Étude de quelques oscillateurs


électroniques permanents 4 561

1.3- Électronique numérique


4 562

1.4- Modulation et démodulation


d’amplitude 4 563

Mécanique du solide
2-Mécanique 6 565

3.1- Formulation locale des lois de


l’électromagnétisme en régime sta- 6 568
tique
3.2- Action d’un champ magnétique
3- sur un courant 4 569
Électromagnétisme

570
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

3.3-Induction électromagnétique et
conversion électromécanique 6 570

3.4- Équations de MAXWELL


4 572

3.5- Énergie du électromagnétique


2 573

4.1- Propagation du champ électroma-


4-Physique des gnétique dans une région sans charges 4 574
ondes ni courants

4.2-Réflexion sous incidence normale


d’une onde électromagnétique sur un 4 575
conducteur parfait

5.1- Diagramme de phase des fluides


réels purs 6 576

5.2-Thermodynamique d’un fluide


5- en écoulement permanent dans une 6 578
Thermodynamique conduite

5.3-Transfert d’énergie par conduc-


tion thermique 4 580

6.1- Modèle scalaire des ondes lumi-


neuses 2 582

6.2- Interférences non localisées de


6- Optique deux ondes totalement cohérentes 6 583

6.3- Étude du réseau plan par trans-


mission 4 585

571
Programme de Physique en deuxième année TSI

ÉLECTROCINÉTIQUE
CLXIV
Ce thème renforce et complète l’étude des circuits électriques menée en première année. Il
permet d’aborder l’étude du traitement d’un signal périodique par un système linéaire et
celle des oscillateurs. Ces différentes thématiques sont illustrées à l’aide de l’amplificateur
linéaire intégré (ALI) considéré comme un outil permettant des réalisations expérimentales
variées. Les composants au programme de seconde année TSI sont les mêmes que ceux
du programme de première année. En particulier, aucune connaissance particulière sur les
diodes et les diodes Zener ne peut être exigée.
Afin de compléter l’approche analogique des circuits électriques, un module à vocation ex-
périmentale est consacré au traitement numérique des signaux à travers les sujets suivants :

la conversion analogique numérique ;


l’échantillonnage et le repliement de spectre ;
le filtrage numérique.

La composante expérimentale est très forte dans cette partie et les savoir-faire expérimen-
taux exigibles ont vocation à être principalement développées au cours de séances de travaux
pratiques.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

exploiter un développement en série de Fourier fourni par un formulaire pour prévoir


son évolution à travers un système linéaire ;
comprendre le rôle central de la linéarité des systèmes pour interpréter la forme du signal
de sortie et relier linéarité et superposition ;
relier les représentations, temporelle et fréquentielle d’un signal ;
effectuer quelques opérations de traitement du signal en électronique analogique et
numérique.
illustrer expérimentalement la condition de NYQUIST-SHANNON ;
expliquer et mettre en œuvre un filtrage numérique.

CLXIV.1 Traitement d’un signal périodique par un système linéaire


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Composition en fréquence d’un signal pé- On fait remarquer qu’un signal possède une
riodique. Théorème de FOURIER. Valeur représentation dans l’espace des temps et
moyenne, valeur efficace, fondamental et une dans l’espace des fréquences.
harmoniques. Spectre d’un signal pério-
dique. On attribue aux différentes harmoniques le

572
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

rôle qu’elles jouent dans la forme du signal


analysé.
. ...................................................................................
Effet d’un filtre du premier ou du second On insiste sur l’intérêt de l’étude de la ré-
ordre sur la composition spectrale d’un si- ponse d’un système linéaire à un signal
gnal périodique ; utilisation de la fonction sinusoïdal entamée en première année et
de transfert ; filtres passe-bas, passe-haut, on dégage l’importance du critère de linéa-
passe-bande. rité du système. L’utilisation, en TP, des
moyens numériques d’analyse harmonique
permet des comparaisons immédiates entre
fonction de transfert et représentation spec-
trale d’une réponse du système. On illustre
en travaux pratiques cet effet.
. ...................................................................................
Caractère intégrateur ou dérivateur dans On illustre quantitativement ces différents
un domaine limité de fréquences. comportements.
. ...................................................................................

CLXIV.2 Étude de quelques oscillateurs électroniques permanents


Cette partie s’intéresse à une étude non exhaustive des oscillateurs en électronique. Les
exemples sont choisis à l’initiative du professeur et les calculs des fonctions de transfert
des filtres ne constituent pas un objectif de formation. En travaux pratiques, on complète
l’étude par une analyse spectrale des signaux.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Oscillateur quasi-sinusoïdal :
Cette étude est menée en utilisant les no-
Oscillateur quasi-sinusoïdal réalisé en bou- tions d’électrocinétique de première année.
clant un filtre du deuxième ordre avec un On exprime les conditions théoriques (gain
amplificateur. et fréquence) d’auto-oscillation sinusoïdale
d’un système linéaire bouclé.
On analyse sur l’équation différentielle l’in-
égalité que doit vérifier le gain de l’amplifi-
cateur afin d’assurer le démarrage des os-
cillations. On interprète le rôle des non-
linéarités dans la stabilisation de l’ampli-
tude des oscillations.
On vérifie, en travaux pratique, la distor-
sion harmonique des signaux par une ana-
lyse spectrale.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, simuler l’évo-

573
Programme de Physique en deuxième année TSI

lution temporelle d’un signal généré par


un oscillateur.
. ...................................................................................
Oscillateur de relaxation :
On décrit les différentes séquences de fonc-
Oscillateur de relaxation associant un inté- tionnement d’un oscillateur de relaxation,
grateur et un comparateur à hystérésis : on exprime les conditions de basculement
Générateur de signaux non sinusoïdaux, et on détermine la période d’oscillation.
triangulaires et carrés, contrôle de la fré-
quence et du rapport cyclique. On analyse, en travaux pratiques, le spectre
des signaux générés.
. ...................................................................................

CLXIV.3 Électronique numérique

L’avènement et les performances toujours croissantes des calculateurs électroniques ont


conduit à vouloir manipuler les signaux issus de capteurs, non plus sous forme analogique
mais sous une forme dite numérique ou numérisée, manipulable par ces calculateurs.
Cette partie, à vocation expérimentale, aborde la question du traitement numérique du signal
dans le prolongement du programme de première année. Elle est principalement étudiée de
manière expérimentale et constitue une initiation au traitement numérique des signaux à
travers les points suivants : l’échantillonnage et le repliement de spectre, les conversions
analogique/numérique et numérique/analogique et le filtrage numérique. Le phénomène
de repliement de spectre est expliqué qualitativement au moyen d’illustrations démonstra-
tives, l’objectif étant de mettre en place la condition de NYQUIST-SHANNON afin de réaliser
convenablement une acquisition numérique en vue d’une analyse spectrale. Un filtrage nu-
mérique, du type passe-bas, est réalisé à l’aide d’un convertisseur analogique/numérique
(CAN) et d’un traitement numérique, un convertisseur numérique/analogique (CNA) resti-
tue ensuite un signal de sortie analogique.
Afin de mettre en évidence d’autres effets associés à l’échantillonnage, on réalise de manière
comparative un filtre analogique passe-bas et un filtre numérique remplissant la même fonc-
tion. Ce dernier est réalisé à l’aide d’une chaîne de traitement : CAN, algorithme numérique,
CNA. On étudie expérimentalement l’influence de la fréquence d’échantillonnage.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Signal analogique et signal numérique. On explique de façon qualitative les di-
Schéma synoptique de traitement d’un si-
gnal analogique. verses transformations que l’on fait subir
à un signal analogique pour le rendre ma-
nipulable par un calculateur : échantillon-
nage, quantification et codage.

574
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

. ...................................................................................
Échantillonnage. On réalise en travaux pratiques, l’échan-
Analyse spectrale numérique : choix des tillonnage d’un signal. On commente la
paramètres (durée, nombre d’échantillons, structure du spectre du signal obtenu après
fréquence d’échantillonnage) d’une acqui- échantillonnage et on montre l’influence de
sition numérique afin de respecter la condi- la fréquence d’échantillonnage.
tion de NYQUIST-SHANNON. Théorème On met en évidence le phénomène de replie-
de NYQUIST-SHANNON. ment de spectre provoqué par l’échantillon-
Structure du spectre du signal obtenu après nage lors de l’utilisation d’un oscilloscope
échantillonnage. Repliement du spectre. numérique ou d’une carte d’acquisition.
. ...................................................................................
Filtrage numérique.
On présente une étude comparative d’un
Restitution d’un signal analogique. filtre analogique passe-bas et d’un filtre nu-
mérique remplissant la même fonction.
On met en œuvre, en travaux pratiques, un
convertisseur analogique/numérique et un
traitement numérique afin de réaliser un
filtre passe-bas.
On explique comment restituer le signal
analogique à l’aide d’un filtre passe-bas.
On met en œuvre, en travaux pratiques, un
convertisseur numérique/analogique pour
restituer un signal analogique.
Activité numérique : à l’aide d’un lan-
gage de programmation, simuler un fil-
trage numérique et visualiser son ac-
tion sur un signal périodique.
. ...................................................................................

CLXIV.4 Modulation et démodulation d’amplitude

La problématique de la transmission d’un signal temporel codant une information est abor-
dée dans l’étude et la réalisation d’une modulation, en relation avec la partie du programme
consacrée à la propagation des ondes électromagnétiques et le traitement du signal. Dans un
premier temps, on fait une présentation sommaire du multiplieur analogique puis on aborde
l’aspect théorique de la modulation et de la démodulation. Les aspects expérimentaux du
sujet sont traités en travaux pratiques.
Programme Commentaires

575
Programme de Physique en deuxième année TSI

. ...................................................................................
Fonction multiplication analogique : schéma
et relation de fonctionnement. La fonction multiplication analogique concerne
un multiplieur analogique réalisant la fonc-
tion v s (t ) = k.v e1 (t ) × v e2 (t )
. ...................................................................................
Multiplication d’un signal par une constante. On précise les caractéristiques du signal
Multiplication d’un signal sinusoïdal par de sortie : amplitude, fréquence et valeur
lui-même. moyenne.
Multiplication de deux signaux sinusoïdaux Dans le cas de la multiplication de deux si-
différents. gnaux sinusoïdaux différents, on distingue
les deux cas : fréquences voisines et fré-
quences très différentes.
En travaux pratiques, on fait l’analyse spec-
trale du signal de sortie et on fait remarquer
la non-linéarité du composant multiplieur.
. ...................................................................................
Transmission d’un signal codant une infor- On définit un signal modulé en amplitude,
mation variant dans le temps. en fréquence, en phase. On explique l’inté-
Intérêt de la modulation. rêt de la modulation dans la transmission
des signaux.
On donne des ordres de grandeur des fré-
quences utilisées pour les signaux radio
AM, FM, la téléphonie mobile.
. ...................................................................................
Modulation d’amplitude à l’aide d’un mul-
tiplieur analogique, taux de modulation. On interprète le signal modulé comme le
produit d’une porteuse par une modulante
et on décrit le spectre d’un signal modulé.
. ...................................................................................
Démodulation d’amplitude :
On justifie la nécessité d’utiliser une opéra-
• Démodulation par détection d’enveloppe.
• Démodulation synchrone. tion non linéaire.
On fait constater l’influence du taux de mo-
dulation sur la démodulation d’amplitude.
On explique le principe de la détection syn-
chrone.
On réaliser en travaux pratiques une démo-
dulation synchrone.
. ...................................................................................

576
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

MÉCANIQUE DU SOLIDE
CLXV
Le programme de mécanique de deuxième année TSI vise à compléter les acquis de méca-
nique du cours de première année TSI. Il est structuré en trois parties consacrées à la méca-
nique du solide. Le but est de savoir mener l’étude du mouvement d’un solide en translation
ou en rotation autour d’un axe fixe dans un référentiel galiléen. Dans ce dernier cas, on fait
remarquer que tout point du solide décrit un cercle autour de l’axe avec une même vitesse
angulaire ω et on explicite la vitesse de chaque point en fonction de ω et de la distance à
l’axe de rotation.
La partie cinématique est une approche de la cinématique du solide, limitée aux cas de la
translation et de la rotation autour d’un axe fixe. Dans ce dernier cas, il s’agit simplement de
définir le mouvement en remarquant que tout point du solide décrit un cercle autour de l’axe
avec une même vitesse angulaire ω et d’expliciter la vitesse de chaque point en fonction de
ω et de la distance à l’axe de rotation.
L’étude des lois de COULOMB, limitée au seul cas de la translation, permet de mettre en
œuvre un mode de raisonnement spécifique et particulièrement formateur, sans pour autant
omettre les conséquences expérimentales.
L’étude générale d’un mouvement composé d’une translation dans un référentiel galiléen et
d’une rotation autour d’un axe fixe dans le référentiel barycentrique ne figure pas au pro-
gramme.
L’étude du mouvement d’un solide en rotation autour d’un axe gardant une direction fixe
dans un référentiel galiléen mais pour lequel l’axe de rotation ne serait pas fixe est exclue.
Cette partie se termine par l’étude d’un système déformable pour souligner le rôle des forces
intérieures dans le bilan énergétique d’un système.
Les lois de la mécanique des systèmes sont formulées pour les systèmes fermés. Aucune
connaissance ne peut être exigée sur la mise en œuvre de ces lois pour un système ouvert.
Les théorèmes généraux sont déduits des lois de NEWTON.
L’enseignement de la mécanique du solide est également dispensé par le professeur de génie
mécanique. L’étude des systèmes articulés de plusieurs solides est exclusivement abordée en
génie mécanique. On veillera à harmoniser le vocabulaire entre les deux disciplines.
Les objectifs généraux de cette partie sont :
• conduire de manière autonome l’étude d’un problème avec ou sans frottement solide :
définir un système, choisir un référentiel d’étude éventuellement non galiléen en évaluant
les avantages et les inconvénients de ce choix, choisir un système de repérage, procéder à
un bilan complet des forces appliquées, choisir une méthode de mise en équations lorsque
plusieurs méthodes sont possibles ;
• effectuer un bilan énergétique en mécanique ;
• identifier et utiliser des grandeurs conservatives ;
• utiliser divers outils (discussions graphiques, résolution analytique, résolution numérique)
pour discuter les solutions de la ou des équations différentielles modélisant l’évolution tem-
porelle d’un système ;

577
Programme de Physique en deuxième année TSI

• faire apparaître et exploiter des analogies : circuit RLC en électrocinétique, pendule pesant
aux " petits " angles.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Cinématique du solide et des solides en On différencie un solide d’un système dé-
contact formable. Les théorèmes de GULDIN sont
Définition d’un solide. hors programme.
Centre de masse ou d’inertie d’un solide. Il s’agit de faire une approche de la cinéma-
tique du solide, limitée aux cas de la trans-
Champ de vitesse d’un solide. lation et de la rotation autour d’un axe fixe.
Mouvements de translation et de rotation
autour d’un axe fixe.
. ...................................................................................
Modélisation des efforts entre solides Les frottements de roulement et de pivote-
en contact ment sont hors programme.
Contact de deux solides. On exploite les lois de COULOMB dans les
trois situations : équilibre, mise en mouve-
Lois phénoménologiques de COULOMB re- ment, freinage.
latives au frottement de glissement dans le
seul cas d’un solide en translation.
. ...................................................................................
Puissance totale des actions de contact.
Modèle des liaisons parfaites. On distingue entre les actions extérieures
et intérieures au système matériel de deux
solides en contact ponctuel.
On précise dans le cas d’une liaison pivot,
même parfaite, que les actions de liaison
ne peuvent pas en général être représentées
par une seule force rencontrant l’axe.
. ...................................................................................
Dynamique du solide
. ...................................................................................
On souligne le lien avec la deuxième loi de
Quantité de mouvement totale ou résul- NEWTON vue en première année.
tante cinétique d’un solide. Théorème de
la résultante cinétique.
Loi de conservation de la quantité de mou-
vement pour un système isolé.
. ...................................................................................
Moment d’inertie d’un solide par rapport à L’opérateur d’inertie est hors programme.
un axe. La démonstration du théorème d’HUYGENS
Théorème d’HUYGENS est hors programme.
On se limite à la définition et à l’utilisation

578
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

du moment d’inertie.
Tout calcul de moment d’inertie est hors
programme.
. ...................................................................................
Moment d’une force par rapport à un axe On définit un couple de forces, le moment
orienté. d’un couple.
Couple. On définit la liaison pivot. On justifie le
Liaison pivot. moment que la liaison pivot peut produire.
Notions simples sur les moteurs ou freins
dans les dispositifs rotatifs.
. ...................................................................................
Mouvement d’un solide en rotation autour Le mouvement d’un solide ne peut pas faire
d’un axe fixe par rapport à un référentiel ga- intervenir plus d’un degré de liberté de ro-
liléen : moment cinétique, théorème du mo- tation.
ment cinétique scalaire, énergie cinétique, Toute étude de l’équilibrage statique ou dy-
théorème de l’énergie cinétique, équation namique d’un solide en rotation est hors
horaire du mouvement. programme.
Lois de conservation du moment cinétique
et de l’énergie mécanique pour un système
isolé.
. ...................................................................................
Pendule pesant : équation du mouvement, À l’aide d’une acquisition expérimentale du
analogie avec l’équation de l’oscillateur portrait de phase d’un pendule pesant, on
harmonique. précise la bifurcation entre un mouvement
pendulaire et un mouvement révolutif, on
met en évidence le non-isochronisme des
oscillations et une diminution de l’énergie
mécanique.
. ...................................................................................
Système déformable. On prend en compte le travail des forces
Théorème de l’énergie cinétique pour un intérieures.
système déformable. On réalise le bilan énergétique du tabouret
d’inertie.
. ...................................................................................

ÉLECTROMAGNÉTISME
CLXVI
L’enseignement de l’électromagnétisme s’inscrit dans le prolongement de celui de première
année. Il aborde trois régimes :
• le régime statique : l’électrostatique et la magnétostatique, abordées en première année
et complétées par une approche locale en deuxième année.

579
Programme de Physique en deuxième année TSI

• le régime lentement variable : l’induction électromagnétique dans le cadre de l’ARQP.


• le régime variable quelconque : propagation des ondes électromagnétiques intégrée dans
la partie physique des ondes.

L’étude de l’électrostatique et de la magnétostatique n’est pas centrée sur les calculs mais
sur les propriétés des champs ; aucune technicité mathématique n’est recherchée dans les
calculs. Ces derniers ne concernent que des situations proches du cours et d’intérêt pratique

− →

évident. En revanche, on insiste sur la comparaison des propriétés respectives de E et B .
Le formalisme quadridimensionnel, la transformation relativiste des champs, le vecteur

− →

excitation électrique D et le vecteur excitation magnétique H sont exclus.

Les objectifs généraux de cette partie sont :

maîtriser le concept de champ scalaire et de champ de vecteurs et manipuler les opéra-


teurs vectoriels relatifs aux champs scalaires et vectoriels ;
citer quelques ordres de grandeur ;
énoncer les lois de l’électromagnétisme sous formes locale et intégrale et faire le lien
entre les deux formulations ;
évaluer les actions d’un champ magnétique extérieur sur un circuit parcouru par un
courant ou par analogie sur un aimant ;
analyser qualitativement les systèmes où les phénomènes d’induction sont à prendre en
compte ;
effectuer des bilans énergétiques ;
connaître des applications relevant du domaine de l’industrie ou de la vie courante où
les phénomènes d’induction sont présents et déterminants dans le fonctionnement des
dispositifs.

CLXVI.1 Formulation locale des lois de l’électromagnétisme en régime


statique
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Densité de charge et vecteur densité volu-
mique de courant électrique.
. ...................................................................................
Forme locale de la conservation de la circu- On admet la forme de la solution de l’équa-
lation du champ électrostatique. tion de POISSON en précisant les condi-
Forme locale du théorème de GAUSS. tions de validité. On traite des exemples
Forme locale de la conservation du flux ma- simples de calcul du champ et du potentiel
gnétique. par les équations locales.

580
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

Potentiel vecteur. Forme locale du théo- On fait remarquer la non-unicité des poten-
rème d’AMPÈRE. tiels.
Équations de POISSON, équations de LA- On met en œuvre une méthode de réso-
PLACE. lution numérique fournie pour déterminer
une solution à l’équation de LAPLACE, les
conditions aux limites étant fixées.
. ...................................................................................

CLXVI.2 Action d’un champ magnétique sur un courant

Les forces de LAPLACE dans un circuit mobile sont introduites dans le cas d’un champ
uniforme et stationnaire, soit dans le modèle des rails de LAPLACE, soit dans celui d’un
cadre rectangulaire en rotation.
L’objectif de cette partie est d’évaluer les actions d’un champ magnétique extérieur sur un
circuit parcouru par un courant ou par analogie sur un aimant représenté par un moment
magnétique.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Force de LORENTZ.
. ...................................................................................
Force de LAPLACE. Moment des forces de La densité volumique de la force de LA-

− → −
LAPLACE. PLACE j ∧ B est simplement affirmée.
. ...................................................................................
Rails de LAPLACE dans un champ magné- On établit l’expression de la résultante et
tique extérieur uniforme, stationnaire et or-
thogonal aux rails. on évalue la puissance des forces de LA-
PLACEs’exerçant sur la barre conductrice
en translation rectiligne sur les deux rails
parallèles.
. ...................................................................................
Travail des forces de LAPLACE sur un cir- Le calcul des actions à partir du flux ou de
cuit indéformable : flux coupé. Théorème l’énergie magnétique est hors programme.
de MAXWELL. On calcule la résultante et la puissance des
Applications : forces de LAPLACE s’exerçant sur la barre
* rails de LAPLACE dans un champ magné- conductrice en translation rectiligne sur les
tique extérieur uniforme, stationnaire et or- deux rails parallèles.
thogonal aux rails. On calcule le couple et la puissance des ac-
* spire rectangulaire, parcourue par un cou- tions mécaniques de LAPLACE s’exerçant
rant, en rotation autour d’un axe de symé- sur la spire.
trie de la spire passant par les deux milieux

581
Programme de Physique en deuxième année TSI

de côtés opposés et placée dans un champ


magnétique extérieur uniforme et station-
naire orthogonal à l’axe.
. ...................................................................................
On modélise l’aimant par un dipôle magné-
Action d’un champ magnétique extérieur tique permanent.
uniforme sur un aimant. Positions d’équi-
libre et stabilité.
. ...................................................................................
Création d’un mouvement de rotation. On étudie l’effet d’un champ magnétique
tournant sur un dipôle magnétique perma-
nent.
. ...................................................................................

CLXVI.3 Induction électromagnétique et conversion électromécanique


Dans cette partie, on cherche à mettre l’accent sur les applications relevant du domaine de
l’industrie ou de la vie courante où les phénomènes d’induction, reposant sur la loi de FA-
RADAY, sont présents et déterminants dans le fonctionnement des dispositifs. Elle s’appuie
sur les nombreuses applications présentes dans notre environnement immédiat : boussole,
moteur électrique, alternateur, transformateur, haut-parleur, plaques à induction, frein élec-
tromagnétique, carte RFID (Radio Frequency Identification) ...
Cette partie se prête parfaitement à une introduction expérimentale et constitue un bel
exemple d’illustration de l’histoire des sciences. On évoque, à ce sujet, les différents points de
vue possibles sur le même phénomène selon le référentiel dans lequel on se place. L’étude
d’un circuit fixe dans un champ magnétique qui dépend du temps aborde le phénomène
d’auto-induction puis le couplage par mutuelle inductance entre deux circuits fixes. Elle
traite du modèle du transformateur de tensions. L’étude d’un circuit mobile dans un champ
magnétique stationnaire est centrée sur la conversion de puissance. Des situations géomé-
triques simples permettent de dégager les paramètres physiques pertinents afin de modéliser,
par exemple, un dispositif de freinage.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Flux d’un champ magnétique :
Flux d’un champ magnétique à travers une
surface s’appuyant sur un contour orienté
(courbe fermée orientée).
. ...................................................................................
Lois d’induction électromagnétique : On réalise des expériences de cours pour
Conservation du flux magnétique illustrer les lois de LENZ et de FARADAY.
Loi de FARADAY On utilise la loi de LENZ pour prédire ou
interpréter les phénomènes physiques ob-
Courant induit par le déplacement relatif servés.

582
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

d’une boucle conductrice par rapport à un


aimant ou un circuit inducteur. Sens du cou-
rant induit. Force électromotrice induite, loi
de FARADAY :

e =−
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . d. .t. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Loi de modération de LENZ. On réalise des expériences de cours pour
illustrer la loi de LENZ.
On utilise la loi de LENZ pour prédire ou
interpréter les phénomènes physiques ob-
servés.
On précise la signification physique du
signe (-) dans la loi de FARADAY.
. ...................................................................................
Production et transport de l’énergie élec- On explique le principe d’une chaîne de
production et de transport d’énergie élec-
trique. trique.
Ordres de grandeur de la puissance consom-
mée ou produite par une lampe, un télévi-
seur, un radiateur électrique, une éolienne,
un barrage, une centrale nucléaire.
. ...................................................................................
Conversion de puissance mécanique en On fait remarquer sur cet exemple que dans
puissance électrique. le cas d’un champ magnétique permanent
Rails de LAPLACE. la puissance de la force électromotrice in-
duite est opposée à la puissance des forces
Freinage par induction. de LAPLACE.
On explique l’origine des courants de FOU-
CAULT et on donne des exemples d’utilisa-
tion.
. ...................................................................................
Conversion de puissance électrique en puis- On explique le principe de fonctionnement
sance mécanique. d’un moteur à courant continu à entrefer
Haut-parleur électrodynamique, principe plan en utilisant les forces de LAPLACE.
de fonctionnement.
Moteur à courant continu à entrefer plan.
Principe de fonctionnement.
. ...................................................................................
Auto-induction : flux propre et inductance On détermine l’inductance mutuelle entre
propre. Inductance mutuelle entre deux bo- deux bobines de même axe de grande lon-
bines. gueur en "influence totale".
Expression de la densité volumique d’éner- On établit le système d’équations en régime

583
Programme de Physique en deuxième année TSI

sinusoïdal forcé en s’appuyant sur des sché-


gie magnétique. mas électriques équivalents.
Induction mutuelle entre deux circuits fili-
formes fermés.
Circuits électriques à une maille couplés
par le phénomène de mutuelle induction en
régime sinusoïdal forcé.
. ...................................................................................
Transformateur de tension parfait. On établit les lois des tensions.
. ...................................................................................
L’expression de l’énergie magnétique en

− →

Énergie magnétique d’un ensemble de deux fonction de j et A est hors programme.
circuits filiformes fermés indéformables et
fixes : expression en fonction des intensi-
tés des courants et des coefficients d’induc-
tance.
. ...................................................................................
Convertisseurs électromécaniques : On décrit qualitativement les principes des
* Moteur à courant continu, machine syn- machines On explique les avantages et in-
chrone, machine asynchrone. * Pilotage des convénients des différentes machines et on
moteurs par action sur certains paramètres donne des exemples d’utilisation.
électriques. On effectue un bilan énergétique.
. ...................................................................................

CLXVI.4 Équations de MAXWELL


Les équations de MAXWELL sont introduites comme des postulats de l’électromagnétisme.
Elles permettent une première approche quantitative du phénomène de propagation et, égale-
ment, d’établir le lien avec le cours sur l’induction électromagnétique étudiée précédemment.
Aucun modèle relatif à la loi d’OHM locale n’est exigible.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Formulations, intégrale et locale de la conser-
vation de la charge. On établit l’équation locale de la conserva-
tion de la charge électrique dans le cas uni-
dimensionnel et on admet la généralisation.
. ...................................................................................
Équations de MAXWELL dans le vide : On évoque le problème de la nature du réfé-
formulations locale et intégrale. Interpré-
tation. rentiel par rapport auquel les équations de
MAXWELL sont postulées et on insiste sur
le contenu physique de ces équations.

584
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

. ...................................................................................


Potentiels, vecteur A et scalaire V : exis- On fait remarquer la non-unicité des poten-
tence, non unicité, jauge de LORENTZ. tiels.
Équations de POISSON généralisées. Poten-
tiels retardés. Les expressions des potentiels retardés sont
admises.
. ...................................................................................
Cas de l’approximation des régimes quasi-
permanents (ARQP) ou quasi-stationnaires
(ARQS). Limite de validité.
Équations de MAXWELL dans le cadre de
l’ARQP.
. ...................................................................................
On se limite à écrire les équations de MAX-
Cas du régime stationnaire WELL en régime stationnaire.
. ...................................................................................
Relations entre les composantes du champ On indique que les relations de passage ad-
électromagnétique de part et d’autre d’une mises se substituent aux équations de MAX-
WELL dans le cas d’une modélisation surfa-
interface (relations de passage). cique.
. ...................................................................................

CLXVI.5 Énergie électromagnétique


Cette partie s’intéresse à l’aspect énergétique de l’électromagnétisme. On met l’accent sur
les échanges d’énergie entre la matière et le champ électromagnétique, sur la signification
physique du vecteur de POYNTING, sur l’utilisation du flux du vecteur de POYNTING
pour évaluer une puissance rayonnée à travers une surface et sur les bilans d’énergie et
de puissance.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Densité volumique de force électromagné- On présente la forme locale de la loi d’OHM
tique. comme une loi phénoménologique.
La justification microscopique n’est pas exi-
Puissance volumique cédée par le champ gible.
électromagnétique aux porteurs de charge.
Cas particulier d’un conducteur ohmique.
Loi d’OHM locale, densité volumique de
puissance JOULE.
. ...................................................................................
Expression de la densité volumique d’éner-
gie électromagnétique. On affirme l’expression de la densité d’éner-

585
Programme de Physique en deuxième année TSI

gie électromagnétique sur les exemples du


condensateur plan et d’un solénoïde infini.
. ...................................................................................
On affirme la signification physique du vec-
Vecteur de POYNTING. teur de POYNTING.
Bilan d’énergie électromagnétique : équa-
tions intégrale et locale de conservation
de l’énergie électromagnétique (identité de
POYNTING).
. ...................................................................................

PHYSIQUE DES ONDES


CLXVII
L’étude de la propagation des ondes électromagnétiques limitée au vide, peut être étendue,
à l’occasion d’exercices ou de problèmes, à un conducteur métallique (effet de peau, absorp-
tion) et à un plasma dilué (dispersion).
Toute étude de propagation d’ondes mécaniques (corde vibrante ou onde sonore) est exclue.
Les objectifs généraux de cette partie sont :
• comprendre le rôle joué par une équation différentielle dans l’étude de l’évolution tempo-
relle d’un système physique ;
• relier linéarité et superposition ;
• interpréter physiquement et savoir reconnaître la forme analytique d’un signal qui se pro-
page ;
• relier conditions aux limites et quantification, conditions aux limites et décomposition en
ondes stationnaires ;

CLXVII.1 Propagation du champ électromagnétique dans une région sans


charges ni courants
L’étude de la propagation des ondes électromagnétiques permet d’illustrer l’efficacité du
formalisme local des équations de MAXWELL en insistant sur les aspects qualitatifs et
sur la variété des applications qui en découlent. Elle aborde également quelques aspects
énergétiques associés à la propagation d’une onde plane dans l’espace vide de charge et de
courant sont abordés. Les échanges d’énergie entre la matière et le champ électromagnétique
ne sont pas étudiés.
La réflexion d’une onde électromagnétique sur un métal parfait et son confinement dans
une cavité permettent aux élèves d’aborder la notion d’onde stationnaire et de découvrir des
savoir-faire spécifiques permettant leur étude efficace.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Équations de propagation des champs dans On souligne le caractère idéal du modèle

586
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

une région sans charges ni courants. de l’onde plane harmonique et on montre


Onde plane . Solutions de l’équation de simplement (grâce à l’analyse de FOURIER)
d’ALEMBERT à une dimension cartésienne. qu’une telle onde constitue une compo-
Structure de l’onde plane progressive. As- sante élémentaire d’un paquet d’ondes.
pects énergétiques. On associe des applications à chaque do-
maine du spectre des ondes électromagné-
Cas particulier de l’onde plane monochro- tiques.
matique (harmonique ou sinusoïdale).
Domaines spectraux et applications des
ondes électromagnétiques.
Dispersion, relation de dispersion, vitesse
de phase, vitesse de groupe.
. ...................................................................................
Exemple d’états de polarisation d’une onde Les polariseurs et les lames à retard sont
introduits de façon simple en travaux pra-
plane progressive et monochromatique : tiques.
polarisation circulaire et polarisation recti-
ligne. Polariseurs rectilignes.
. ...................................................................................

CLXVII.2 Réflexion sous incidence normale d’une onde électromagnétique sur


un conducteur parfait
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Conducteur parfait. Relation de passage du
champ électromagnétique à l’interface vide-
conducteur parfait.
. ...................................................................................
Réflexion sous incidence normale d’une On limite l’étude à celle des champs de
onde électromagnétique plane, progressive l’onde réfléchie et de l’onde stationnaire.
et monochromatique polarisée rectiligne- On établit l’expression de l’onde réfléchie
ment sur un plan conducteur parfait. Onde en exploitant les relations de passage four-
stationnaire. nies.
On interprète qualitativement la présence
de courants localisés en surface.
On traite l’effet de peau dans un exercice.
. ...................................................................................
On utilise la méthode de séparation des va-
Applications aux cavités à une dimension riables.
cartésienne. Mode d’onde stationnaire. Condi-
tion de quantification des solutions.

587
Programme de Physique en deuxième année TSI

. ...................................................................................

THERMODYNAMIQUE
CLXVIII
Cette partie s’intéresse à l’étude des machines industrielles avec ou sans changement d’état,
en appliquant les deux principes de la thermodynamique aux fluides en écoulement perma-
nent. Elle permet ainsi une révision du cours de première année. On l’aborde essentiellement
à travers la mise en œuvre de bilans d’énergie.
Des notions de base de mécanique des fluides sont également introduites. L’objectif est de
décrire les écoulements simples de fluides dans les machines thermiques en évoquant les
phénomènes de perte de charge et le rôle de la viscosité. L’approche se fonde exclusivement
sur la notion de bilan macroscopique : toute formulation locale de la mécanique des fluides,
notamment à l’aide d’opérateurs vectoriels, est exclue.
Enfin, on aborde la conduction thermique à l’aide de bilans infinitésimaux, la loi de NEW-
TON étant introduite pour faire le lien avec la thermodynamique industrielle.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

établir et comprendre les allures des courbes dans les diagrammes thermodynamiques ;
définir une surface de contrôle afin de réaliser des bilans de grandeurs extensives ;
utiliser des diagrammes et des tables thermodynamiques des fluides réels.

Toute notion de thermodynamique statistique est hors programme.

CLXVIII.1 Diagramme de phase des fluides réels purs


Cette partie constitue l’occasion de réinvestir les notions de thermodynamique différentielle
vues en première année. On y exploite également des diagrammes de fluides réels afin
d’habituer les élèves à ne pas se limiter à des situations " idéales " (gaz parfait, etc.). On
rappelle les principes de la thermodynamique sous forme différentielle Dans le but d’unifier
la présentation en physique et en chimie, les identités thermodynamiques sont introduites
dans le cas d’un système de composition variable. Toute étude générale de la notion de
potentiel thermodynamique est hors- programme.
Programme Commentaires
. ...................................................................................

. ...................................................................................
Notion générale sur le changement de La formule de CLAPEYRON est hors pro-
phase solide-liquide-gaz. gramme.
. ...................................................................................
Potentiel thermodynamique. Fonction en-
thalpie libre. On justifie que l’enthalpie libre est un po-
tentiel thermodynamique adapté à l’étude

588
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

des transformations isothermes, isobares et


spontanées.
. ...................................................................................
Identités thermodynamiques pour un sys- On rappelle les expressions des différen-
tème fermé de composition variable. Poten- tielles de l’énergie interne et de l’enthalpie
tiel chimique. et on établit l’expression de la différentielle
de l’enthalpie libre.
Condition d’équilibre. On distingue les éventuels caractères inten-
sif ou extensif des variables utilisées.
On écrit les principes et les identités ther-
modynamiques par unité de masse du sys-
tème.
On exprime l’enthalpie libre d’un système
en fonction des potentiels chimiques.
. ...................................................................................
Diagramme de phase. Diagramme (P, T)
: pression et température de coexistence.
Point triple. Point critique.
. ...................................................................................
Enthalpie et entropie associées à une transi- On donne des ordres de grandeur d’enthal-
tion de phase : enthalpie de fusion, enthal- pies massiques de vaporisation. On réa-
pie de vaporisation, enthalpie de sublima- lise des bilans énergétiques en prenant en
tion. Variation des fonctions d’état (U, H, S compte des transitions de phases.
et G) lors d’un changement de phase.
Relation entre les variations d’entropie et
d’enthalpie associées à une transition de
phase :
∆h 12 = T ∆s 12
.
. ...................................................................................
Cas de l’équilibre liquide-vapeur : dia- On représente, pour chaque diagramme,
grammes de CLAPEYRON (P, v ), entro- l’allure des courbes isothermes, isobares,
pique (T, s ) et enthalpique (des frigoristes), isochores, isentropiques, isenthalpiques.
courbe de saturation, isothermes d’ANDREWS, Ces courbes sont établies dans la limite du
gaz parfait, dans la limite du liquide incom-
paliers de changement d’état, vapeur sèche, pressible et indilatable.
vapeur saturante, liquide saturant, titre
massique en vapeur, enthalpie et entropie
massique du système diphasique, règle des
moments.
Exploitation d’un diagramme pour détermi-
ner une grandeur physique.

589
Programme de Physique en deuxième année TSI

. ...................................................................................

CLXVIII.2 5.2 Thermodynamique d’un fluide en écoulement permanent dans


une conduite
On introduit le point de vue eulérien pour l’étude des écoulements. Il s’agit de décrire
simplement un écoulement en identifiant des tubes de courant sur lesquels des bilans
pourront ensuite être effectués. On pourra faire le lien avec la signification physique des
opérateurs rotationnel et divergence introduits dans le cours d’électromagnétisme.
Dans cette partie, on effectue aussi des bilans énergétiques dans une conduite. On se place
dans un premier temps dans le cadre de la dynamique des fluides parfaits. Toute utilisation de
l’équation d’Euler ou de Navier-Stokes est exclue. On établit la relation de BERNOULLI, puis
on prend en compte les pertes de charge dans les conduites. On initie à ce sujet les étudiants
à la lecture d’abaques. Dans un second temps, on tient compte des transferts thermiques
pour exprimer les principes de la thermodynamique pour un système en écoulement.
Description d’un fluide en écoulement permanent dans une conduite
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Grandeurs eulériennes. Régime station-
naire. On décrit localement les propriétés ther-
modynamiques et mécaniques d’un fluide à
l’aide des grandeurs intensives pertinentes.
. ...................................................................................
Lignes et tubes de courant. Caractère di-
vergent ou rotationnel d’un écoulement. On déduit le caractère divergent ou rota-
tionnel d’un écoulement à l’aide d’une carte
de champ de vitesse fournie.
. ...................................................................................
Débit massique. Conservation de la masse.
Débit volumique. On justifie l’intérêt d’utiliser le débit volu-
mique pour l’étude d’un fluide incompres-
sible en écoulement.
. ...................................................................................

Énergétique des fluides en écoulement laminaire stationnaire dans une conduite


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Fluides parfaits. Fluides newtoniens : no- On caractérise un fluide parfait par un pro-
tion de viscosité. fil de vitesse uniforme dans une même sec-
Conditions aux limites du champ de vitesse tion droite.
d’un fluide dans une conduite. On relie l’expression de la force surfacique
Ordre de grandeur de la viscosité de gaz et de cisaillement au profil de vitesse.

590
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

de liquides (air, eau et lubrifiants). On lie qualitativement l’irréversibilité d’un


écoulement à la viscosité.
. ...................................................................................
On définit un volume et une surface de
Bilan de grandeurs énergétiques extensives. contrôle stationnaire.
Conservation de l’énergie mécanique pour
des systèmes ouverts et fermés.
. ...................................................................................
Bilan d’énergie pour un fluide parfait, re- On établit un bilan d’énergie pour un cir-
lation de BERNOULLI. Cas d’un fluide in-
compressible. cuit hydraulique ou pneumatique avec ou
sans pompe.
On établit la relation de BERNOULLI pour
un fluide parfait, incompressible en écoule-
ment stationnaire.
Cas particulier v = 0, statique des fluides -
relation de PASCAL, densité volumique des
forces pressantes.
. ...................................................................................
Perte de charge singulière et régulière. On modifie la relation de BERNOULLI afin
de tenir compte de la dissipation d’énergie
mécanique par frottement.
. ...................................................................................
Travail indiqué w i massique d’une ma- On définit le travail indiqué comme la
chine. somme des travaux autres que ceux des
Bilan d’énergie. forces de pression d’admission et de refou-
Puissance mécanique utile (ou indiquée) et lement et on le relie à la présence de parties
puissance thermique reçues par le fluide à mobiles.
la traversée d’une machine.
. ...................................................................................
Premier et second principes appliqués à un L’un des objectifs est de savoir lire et utili-
système en écoulement permanent unidi- ser les tables de donnés thermodynamiques
mensionnel d’un système à une entrée et et les diagrammes lors de l’étude des cycles
une sortie : industriels. On se limite aux systèmes à une
∆h + ∆e c + ∆(g z) = w i + q e entrée et à une sortie.
∆s = s ech + s cr e La notion de travail massique de transvase-
d h + d e c + d (g z) = δw i + δq e ment est hors programme. On mentionne
δs = δs ech + δs cr e la distinction entre le diagramme de WATT
Application aux systèmes : compresseur, et le diagramme de CLAPEYRON. On asso-
détendeur, échangeur, tuyère. cie l’entropie massique créée aux causes
d’irréversibilité de fonctionnement de la
machine. La connaissance des diagrammes
(T, s ), (P, h ) (MOLIER) est exigible.

591
Programme de Physique en deuxième année TSI

. ...................................................................................

Thermodynamique industrielle
Cette partie permet un approfondissement du cours de première année, par l’étude de cycles
industriels. On se limite à des calculs dans le cadre du modèle du gaz parfait ou à l’utilisation
des diagrammes d’état si le fluide est réel. Aucune connaissance relative à la technologie des
installations ou aux différents types de cycles n’est exigible.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Étude de quelques dispositifs d’une On établit et on exploite la variation d’en-
installation industrielle thalpie massique pour une transformation
Compresseur et turbine calorifugés. réversible.
Échangeur thermique calorifugé. On établit et on exploite la relation entre les
Détendeur calorifugé (laminage). puissances thermiques reçues par les deux
écoulements dans l’échangeur.
On établit et on exploite la nature isenthal-
pique de la transformation.
. ...................................................................................
Cycles industriels Pour une machine dont les éléments consti-
Moteurs, réfrigérateurs, pompes à chaleur. tutifs sont donnés, on repère les sources
Définition et expression du rendement, de thermiques, le sens des échanges ther-
l’efficacité ou du coefficient de performance miques et mécaniques.
de la machine. On définit le rendement ou l’efficacité
Ordres de grandeur de puissances ther- d’une machine par le rapport de la puis-
mique et mécanique mises en jeu pour dif-
férentes tailles de dispositifs. sance utile sur la puissance couteuse.
On étudie un exemple de cycle thermique
industriel avec ou sans changement d’état.
. ...................................................................................

CLXVIII.3 Transfert d’énergie par conduction thermique


Cette partie aborde l’étude de la conduction thermique dans les solides. On se limite à l’étude
de problèmes à une dimension en coordonnées cartésiennes.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Les modes de transfert thermique d’énergie
: conduction, convection et rayonnement.
. ...................................................................................
Flux thermique. Vecteur densité de flux On donne des ordres de grandeur de la
thermique. conductivité thermique dans les conditions
Conductivité thermique. usuelles : air, eau, verre, acier...

592
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

Loi de FOURIER relative à la conduction Toute modélisation microscopique de la loi


thermique. de FOURIER est hors programme.
. ...................................................................................
Bilan d’énergie thermique. On établit, à l’aide du premier principe ap-
Équation de la diffusion thermique sans pliqué à un volume élémentaire, l’équation
terme de source. de la diffusion thermique en se limitant à
Irréversibilité du phénomène de diffusion des problèmes unidimensionnels en géo-
thermique. métrie cartésienne. On généralise ensuite
Généralisation de l’équation de la diffusion à une géométrie quelconque.
en présence d’un terme de source. On relie le temps et la longueur caracté-
ristiques d’un phénomène de diffusion au
coefficient de diffusion par une analyse
dimensionnelle. Activité numérique : à
l’aide d’un langage de programmation,
résoudre l’équation de la diffusion ther-
mique à une dimension par une mé-
thode des différences finies dérivée de la
méthode d’Euler explicite de résolution
des équations différentielles ordinaires.
. ...................................................................................
Conduction thermique en régime perma- On signale les analogies avec le calcul des
nent, conductance et résistance thermiques. conductances électriques et des capacités
Analogie électrique dans le cas du régime de condensateurs.
stationnaire. Seule la mémorisation de l’expression de
la résistance thermique d’un barreau recti-
ligne unidimensionnel est exigible.
On souligne et on exploite l’analogie entre
les lois phénoménologiques d’OHM et de
FOURIER.
. ...................................................................................
Conditions aux limites : continuité du flux Les transferts thermiques à l’interface entre
thermique, continuité de la température un fluide et une paroi solide sont décrits par
l’expression phénoménologique

pour un contact thermique parfait, loi de ϕ = h(Tparoi − Tfluide )


NEWTON. Cœfficient de transfert ther-
mique de surface h . , appelée loi de NEWTON.
. ...................................................................................

593
Programme de Physique en deuxième année TSI

OPTIQUE
CLXIX
On se restreint au domaine d’approximation où une description par des ondes scalaires est
suffisante. Le théorème de MALUS-DUPIN, outil nécessaire à l’étude de l’optique ondulatoire,
est admis.
Toute étude générale de la cohérence est exclue.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

maîtriser la notion de phase d’une vibration harmonique et de sa variation au cours d’une


propagation ;
associer les caractéristiques géométriques d’un phénomène d’interférences (position
et forme des franges, interfrange) à celles du dispositif interférentiel et du milieu de
propagation ;
connaître certains ordres de grandeur propres aux phénomènes lumineux dans le do-
maine du visible (longueur d’onde, temps de cohérence, temps de réponse d’un récepteur)
; faire le lien avec les problèmes de cohérence ;
maîtriser les outils de l’optique géométrique (rayon lumineux, loi du retour inverse,
relations de conjugaison) et de l’optique ondulatoire (chemin optique, surface d’onde,
théorème de MALUS-DUPIN) afin de conduire un calcul de différence de marche entre
deux rayons lumineux dans des situations simples.

CLXIX.1 Modèle scalaire des ondes lumineuses


Cette partie introduit les outils nécessaires pour décrire les phénomènes d’interférences et
de diffraction. Le programme utilise le mot " intensité " pour décrire la grandeur détectée
mais on peut utiliser indifféremment les mots " intensité " ou " éclairement " sans chercher
à les distinguer à ce niveau. L’intensité lumineuse est introduite comme une puissance par
unité de surface. Le théorème de MALUS-DUPIN est admis.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Modèle scalaire des ondes lumineuses. On admet qu’une onde lumineuse mono-
Chemin optique le long d’un rayon lumi- chromatique peut être décrite par une onde
neux. scalaire progressive, composante du champ
Déphasage dû à la propagation. électrique, qui se propage le long du rayon
lumineux.
On exprime le retard de phase en un point
(par rapport à un autre) en fonction de la du-
rée de propagation ou du chemin optique.
. ...................................................................................
On admet qu’une onde lumineuse peut être On définit les surfaces d’ondes relatives à
décrite par une onde scalaire. On exprime une source ponctuelle S par l’ensemble des
le retard de phase en un point (par rapport points M tels que (SM) = constante.

594
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

à un autre) en fonction de la durée de pro-


pagation ou du chemin optique. On associe une description de la formation
des images en termes de rayon lumineux et
en termes de surfaces d’onde.
On précise la propriété énonçant que le che-
min optique séparant deux points conju-
gués est indépendant du rayon lumineux
choisi.
Le théorème de MALUS-DUPIN est admis.
. ...................................................................................
Surfaces d’onde (ou équiphases). On définit les surfaces d’ondes relatives à
Onde plane, onde sphérique ; effet d’une une source ponctuelle S par l’ensemble des
lentille mince sur une onde dans l’approxi- points M tels que (SM) = constante.
mation de GAUSS. Théorème de MALUS-
DUPIN.
. ...................................................................................
Détecteurs optiques. On donne l’ordre de grandeur du temps de
Éclairement ou intensité lumineuse. réponse de quelques récepteurs de lumière
et on évoque leurs conséquences sur la dé-
Densité spectrale. tection des signaux lumineux.
. ...................................................................................

CLXIX.2 Interférences des ondes lumineuses

Interférences non localisées de deux ondes totalement cohérentes


Dans cette partie, les trous d’YOUNG permettent de confronter théorie et expérience. Les
fentes d’YOUNG peuvent être abordées mais de manière exclusivement expérimentale. Au-
cune connaissance sur un autre diviseur du front d’onde n’est exigible.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Superposition de deux ondes lumineuses. On justifie l’additivité des intensités lors
de la superposition de deux ondes incohé-
rentes entre elles.
. ...................................................................................
Cohérence mutuelle. Notions de trains L’étude générale de la cohérence (cohé-
d’ondes. rence partielle, cohérence spatiale...) est
Conditions d’interférences. hors programme.
Formule de FRESNEL :
p
I = I 1 + I 2 + 2 I 1 I 2 cos(ϕ) On compare les prévisions théoriques et les
réalités expérimentales et on affirme une
méthode opérationnelle pour superposer

595
Programme de Physique en deuxième année TSI

deux ondes lumineuses cohérentes mettant


en œuvre les notions de trains d’ondes, de
sources synchrones, de diviseur d’ondes et
de longueur de cohérence.
. ...................................................................................
On donne l’ordre de grandeur du temps de
Diviseurs d’ondes. Champ d’interférence, cohérence de quelques radiations visibles.
surfaces d’égale intensité, frange d’interfé-
rence, différence de marche, ordre d’inter-
férence, facteur de contraste (ou visibilité)
de la figure d’interférences.
Relation (admise) entre la durée des trains
d’ondes et la largeur spectrale.
. ...................................................................................
Applications : trous d’YOUNG ponctuels On justifie que les franges ne sont pas loca-
dans un milieu non dispersif : source à dis- lisées.
tance finie et observation à grande distance On compare expérimentalement les deux
finie et à l’infinie. dispositifs, trous d’YOUNG et fentes d’YOUNG,
Perte de contraste par élargissement angu-
laire de la source. en mettant en évidence les analogies et les
différences.
L’étude de tout dispositif utilisant des len-
tilles et/ou des prismes (miroirs de FRES-
NEL, bilentilles de BILLET, de MESLIN, bi-
prisme de FRESNEL...) peut être faite en
travaux dirigés.
On montre l’équivalence, du point de vue
chemin optique, de ces dispositifs avec ce-
lui des trous d’YOUNG.
On affirme et on utilise le critère semi-
1
quantitatif de brouillage des franges ∆p Ê
2
(où ∆p est évalué sur la moitié de l’étendue
spatiale de la source) pour interpréter des
observations expérimentales.
. ...................................................................................

596
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

CLXIX.3 Étude du réseau plan


Dans cette partie, la formule de FRESNEL, admise en classe de première année, est démontrée.
L’étude de la superposition de N ondes cohérentes ne doit pas donner lieu à des développe-
ments calculatoires.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Superposition de N ondes quasi On établit l’expression de la différence de
monochromatiques cohérentes entre elles, marche entre deux motifs consécutifs.
de même amplitude et dont les phases sont On établit la relation fondamentale des
en progression arithmétique. réseaux liant la condition d’interférences
Relation fondamentale des réseaux. constructives à la valeur de la différence de
marche entre deux motifs consécutifs.
On établit, à l’aide du diagramme de FRES-

NEL, la demi-largeur des pics princi-
N
paux de la courbe d’intensité en fonction
du déphasage.
Le calcul de l’intensité lumineuse est hors
programme.
. ...................................................................................
Diffraction à l’infini Diffraction à l’infini On décrit qualitative-
ment l’influence de la diffraction (On utilise
λ
la relation θ ≃ entre l’échelle angulaire
d
du phénomène de diffraction et la taille ca-
ractéristique de l’ouverture).
. ...................................................................................
On souligne qualitativement l’intérêt expé-
Minimum de déviation dans un ordre donné. rimental du minimum de déviation.
. ...................................................................................
Dispersion par le réseau dans un ordre On interprète les positions des raies obser-
donné : spectre d’ordre p . vées comme résultant d’une condition d’in-
Pouvoir dispersif d’un réseau. terférences constructives.
On définit le pouvoir dispersif d’un réseau
en comparant différent réseaux.
. ...................................................................................
Pouvoir de résolution. Critère de RAY-
LEIGH. On définit le pouvoir de résolution et on
indique les facteurs qui le limitent :
• pouvoir séparateur du détecteur ;
• influence de la diffraction.
. ...................................................................................

597
Programme de Physique en deuxième année TSI

ANNEXES

Liste de matériel
CLXX

Le standard national du matériel des CPGE donne la liste globale et détaillée du matériel
nécessaire à la mise en œuvre du programme de physique et chimie en ces classes.
Le tableau ci-dessous donne le matériel nécessaire à la mise en œuvre des programmes et
que les élèves doivent savoir utiliser lors d’une évaluation pratique avec l’aide d’une notice
simplifiée. Une utilisation de matériel hors de cette liste lors d’épreuves d’évaluation n’est
pas exclue, mais elle doit obligatoirement s’accompagner d’instructions appropriées et d’une
introduction guidée suffisamment détaillée.

Goniomètre
Viseur à frontale fixe
Lunette auto-collimatrice
1/ Optique
Spectromètre à fibre optique
Laser à gaz et diode laser
Sources de lumière spectrales
Source de lumière blanche à condenseur

Oscilloscope numérique
Carte d’acquisition et logiciel dédié
Générateur de signaux électrique Basse Fréquence avec mo-
2/ Électronique dulation interne en fréquence et sortie d’une tension image
de la fréquence
Alimentation stabilisée en tension
Multimètre numérique
Multiplieur analogique
Microcontrôleur

598
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

Émetteur et récepteur d’ondes électromagnétiques


3/ Ondes Émetteur et récepteur acoustique (domaine audible et do-
maine ultrasonore)

4/ Mécanique Capteur de force


Accéléromètre
Stroboscope
Webcam avec logiciel dédié
Appareil photo numérique ou caméra numérique
Pendule simple et pendule pesant

Capteur de pression
Caméra thermique
Thermomètre
5/
Thermocouple
Thermodynamique
Thermistance
Capteur infra-rouge
Calorimètre
Machines thermiques dithermes

6/ Électromagné- Émetteur et récepteur d’ondes électromagnétiques


tisme

Outils mathématiques pour la physique


CLXXI
L’utilisation d’outils mathématiques est indispensable en sciences physiques. La capacité à
mettre en œuvre de manière autonome certains de ces outils mathématiques dans le cadre
des activités relevant de la physique fait partie des compétences exigibles à la fin de la
première année. Le tableau ci-dessous explicite ces outils ainsi que le niveau de maîtrise
attendu en fin de première année. Il est complété dans le programme de seconde année.

599
Programme de Physique en deuxième année TSI

Cependant les situations dont la gestion manuelle ne relèverait que de la technicité sont
traitées à l’aide d’outils numériques (calculatrices, logiciels de calcul numérique).

Programme Savoir-faire mathématiques exigibles


Équations algébriques :
Identifier les variables (inconnues) néces-
Systèmes linéaires de n équations à p incon-
saires à la modélisation du problème sous
nues.
forme d’un système d’équations linéaires. On
donne l’expression formelle des solutions
dans le seul cas n = p = 2.
Équations non linéaires. Représenter graphiquement une équation de
la forme f (x) = g (x) et on interprète graphi-
quement la ou les solutions.
Équations différentielles linéaires et non
linéaires :
Identifier l’ordre d’une équation différen-
Équations différentielles linéaires à cœffi-
tielle.
cients constants.
Forme canonique. Mettre l’équation sous forme canonique.
Équations différentielles linéaires du premier Trouver la solution générale de l’équation
ordre à cœfficients constants : y ′ = a y = f (x) sans second membre (équation homogène).
Équations différentielles linéaires du Trouver l’expression des solutions lorsque
deuxième ordre à cœfficients constants est constante ou de la forme A cos(ωt +ϕ) (en
y ′′ + a ′ + b y = f (x) utilisant la notation complexe).
Autres équations différentielles d’ordre 1 ou
2.
Exemples d’équations différentielles non li- Utiliser l’équation caractéristique pour trou-
néaires. ver la solution générale de l’équation sans se-
cond membre. Prévoir le caractère borné ou
non de ses solutions (critère de stabilité).
Trouver l’expression des solutions lorsque
f (x) est constante ou de la forme A exp(λx)
avec λ complexe. Trouver la solution de
l’équation complète correspondant à des
conditions initiales données. Représenter gra-
phiquement cette solution.
Obtenir une intégrale première d’une équa-
tion de Newton x ′′ = f (x) et l’exploiter
graphiquement. Séparer les variables d’une
équation du premier ordre à variables sépa-
rables.
Faire le lien entre les conditions initiales et le
graphe de la solution correspondante.

600
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

Fonctions :
Fonctions usuelles. Exponentielle, logarithme népérien et dé-
cimal, cosinus, sinus, tangente, puissance
réelle.
Dérivée. Dérivée d’une fonction composée.
Dérivée temporelle d’une fonction, notation
dx
dt
Développement limité d’une fonction d’une Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre
variable au voisinage d’une valeur de la va- un ou deux ; interpréter graphiquement.
riable. Formule de TAYLOR à l’ordre un ou Connaître et utiliser les développements limi-
deux ; interprétation graphiquement tés à l’ordre 1 des fonctions :(1 + x)α ; exp(x)
; ln(1 + x) et à l’ordre 2 des fonctions cos(x)
et sin(x)
Primitive et intégrale. Interpréter l’intégrale comme une somme de
contributions infinitésimales, en lien avec la
méthode des rectangles en mathématiques.
Valeur moyenne. Exprimer la valeur moyenne sous forme
d’une intégrale. Connaître la valeur moyenne
sur une période des fonctions cos(x) ;sin(x) ;
cos2 (x) et sin2 (x)
Représentation graphique d’une fonction.
Développement en série de FOURIER d’une Déterminer un comportement asymptotique
fonction périodique. ; rechercher un extremum local. Utiliser des
échelles logarithmiques ; identifier une loi de
puissance à une droite en échelle log-log.
Utiliser un développement en série de FOU-
RIER fourni par un formulaire.

601
Programme de Physique en deuxième année TSI

Géométrie dans R2 et R3 :
Vecteurs et système de coordonnées. Exprimer les coordonnées d’un vecteur dans
une base orthonormée. Utiliser les systèmes
de coordonnées cartésiennes, cylindriques et
sphériques.
Projection d’un vecteur et produit scalaire, Interpréter géométriquement le produit sca-
interprétation géométrique. laire et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée.
Produit vectoriel, interprétation géomé- Interpréter géométriquement le produit vec-
trique. toriel et connaître son expression en fonction
des coordonnées dans une base orthonormée
directe. Utiliser la bilinéarité et le caractère
antisymétrique du produit vectoriel.Faire le
lien avec l’orientation des trièdres.
Produit mixte. Utiliser la bilinéarité et le caractère symé-
trique du produit scalaire.
Notions de dérivée temporelle d’un vecteur
dans un référentiel donné.
Transformations géométriques, symétries
par rapport à un plan, translations et
rotations de l’espace.
Courbes planes. Courbes planes paramétrées.
Longueurs, aires et volumes classiques. Bary- Utiliser les symétries par rapport à un plan,
centre d’un système de points. les translations et les rotations de l’espace.
Utiliser leur effet sur l’orientation de l’espace.
Reconnaître l’équation cartésienne d’une
droite, d’un cercle. Utiliser la représentation
polaire d’une courbe plane ; utiliser un gra-
pheur pour obtenir son tracé.
Identifier une ellipse à l’aide de
sa représentation paramétrique
(x = a cos(ωt ), y = a cos(ωt − ϕ)) et la
tracer dans les cas particuliers :ϕ = 0
,ϕ = π/2 et ϕ = π
Citer les expressions du périmètre d’un
cercle, de l’aire d’un disque, de l’aire d’une
sphère, du volume d’une boule, du volume
d’un cylindre.
Énoncer la définition du barycentre. Utili-
ser son associativité. Exploiter les symétries
pour prévoir la position du barycentre d’un
système homogène.

602
Chapitre Physique dans la deuxième année TSI

Trigonométrie :
Angle orienté, convention d’orientation des Définir une convention d’orientation des
angles d’un plan (euclidien). Lecture des angles d’un plan (euclidien) et lire des angles
lignes trigonométriques dans un triangle rec- orientés. Relier l’orientation d’un axe de ro-
tangle, cas des petits angles. tation à l’orientation positive des angles d’un
plan perpendiculaire à cet axe
Fonctions cosinus, sinus et tangente. Utiliser le cercle trigonométrique et l’inter-
prétation géométrique des fonctions cosinus,
sinus et tangente comme aide-mémoire : re-
lation cos2 x +sin2 x = 1 ;relations entre fonc-
tions trigonométriques et toutes relations du
type cos(π±x) et cos(π/2−±x) parités, pério-
dicité, valeurs des fonctions pour les angles
usuels. Citer les formules d’addition et de du-
plication des cosinus et sinus ; utiliser un for-
mulaire dans les autres cas.
Notation complexe, utilisée pour la résolu- Calculer et interpréter géométriquement la
tion de l’équation différentielle linéaire du se- partie réelle, la partie imaginaire, le module
cond ordre à coefficients constants dont le se- et l’argument d’un nombre complexe.
cond membre est une fonction sinusoïdale du
temps.
Analyse vectorielle :
Gradient d’un champ scalaire, lien entre le On fait le lien entre le gradient et la diffé-
gradient et la différentielle. rentielle. Citer l’expression de la différentielle
en fonction des dérivées partielles. Citer l’ex-
pression du gradient en coordonnées carté-
siennes ; utiliser un formulaire fourni en co-
ordonnées cylindriques ou sphériques. Utili-
ser le fait que le gradient d’une fonction f est
perpendiculaire aux surfaces iso-f et orienté
dans le sens des valeurs de f croissantes.

Outils numériques pour la physique


CLXXII
La prise en compte de l’enseignement de l’informatique en sciences physiques est un
défi important pour notre système éducatif. L’introduction d’activités numériques dans le
programme des classes préparatoires prend en compte la place nouvelle des sciences nu-
mériques dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation.
Elles offrent aux élèves la possibilité d’effectuer une modélisation avancée du monde réel,
par exemples par la prise en compte d’effets non linéaires ou le test d’une loi.
En sciences physiques, l’utilisation des outils numériques de codage en langage Python

603
Programme de Physique en deuxième année TSI

est centrée sur la découverte de cet outil de programmation et l’exploitation de fonctions


extraites de ses diverses bibliothèques. Python - muni de ses nombreuses bibliothèques - est
devenu le langage de référence dans les classes préparatoires scientifiques. Il peut être utilisé
comme : simple calculatrice, outil de résolution, visualisation graphique (avec Matplotlib),
simulation numérique (NumPy/SciPy), calcul formel (SymPy), réalisation d’interface gra-
phique (TKinter, PyQt · · · ), production de sites, · · ·
Les activités numériques de codage fixées dans ce programme permettent aux élèves de dé-
velopper des connaissances et des savoir-faire utiles à la physique comme le raisonnement,
la logique ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.
Le tableau ci-dessous explicite les outils relatifs aux activités numériques ainsi que les
savoir-faire exigibles en fin de première année. Il sera complété dans le programme de
physique de seconde année.

Programme Savoir-faire exigibles

1. Outils numériques
Représentation graphique d’un nuage de Utiliser les fonctions de base de la bi-
points. bliothèque matplotlib pour représenter un
nuage de points
Représentation graphique d’une fonction. Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer la courbe re-
présentative d’une fonction.
Courbes planes paramétrées Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer une courbe
plane paramétrée.
2/ Équations algébriques :

Résolution d’une équation algébrique ou Déterminer, en s’appuyant sur une représen-


d’une équation transcendante : méthode di- tation graphique, un intervalle adapté à la re-
chotomique. cherche numérique d’une racine par une mé-
thode dichotomique.
Mettre en œuvre une méthode dichotomique
afin de résoudre une équation avec une pré-
cision donnée. Utiliser la fonction bisect de
la bibliothèque scipy.optimize (sa spécifica-
tion étant fournie).

604
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

3/Intégration – Dérivation
Calcul approché d’une intégrale sur un seg- Mettre en œuvre la méthode des rectangles
ment par la méthode des rectangles. pour calculer une valeur approchée d’une in-
tégrale sur un segment.
Calcul approché du nombre dérivé d’une Utiliser un schéma numérique pour détermi-
fonction en un point. ner une valeur approchée du nombre dérivé
d’une fonction en un point
4/ Équations différentielles
Équations différentielles d’ordre 1. Mettre en œuvre la méthode d’EULER expli-
cite afin de résoudre une équation différen-
tielle d’ordre 1.
Équations différentielles d’ordre supérieur ou Transformer une équation différentielle
égal à 2 d’ordre n en un système différentiel de n
équations d’ordre 1.
Utiliser la fonction odeint de la bibliothèque
scipy.integrate (sa spécification étant four-
nie).
5/Probabilités – statistiques
Variable aléatoire. Utiliser les fonctions de base des biblio-
thèques random et/ou numpy (leurs spéci-
fications étant fournies) pour réaliser des ti-
rages d’une variable aléatoire.
Utiliser la fonction hist de la bibliothèque
matplotlib.pyplot (sa spécification étant
fournie) pour représenter les résultats d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Déterminer la moyenne et l’écart-type d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Régression linéaire. Utiliser la fonction polyfit de la bibliothèque
numpy (sa spécification étant fournie) pour
exploiter des données. Utiliser la fonction
random.normal de la bibliothèque numpy
(sa spécification étant fournie) pour simuler
un processus aléatoire.

605
Programme
de Chimie
en deuxième année TSI
dans les classes préparatoires
aux grandes écoles d’ingénieurs
Programme de Chimie en deuxième année TSI

Préambule

Objectifs de formation en chimie


CLXXIII
La révision du programme de chimie de la classe de 2ème année TSI fait suite à celle de la
classe de première année. Elle vise à mettre l’accent sur les particularités des méthodes et
démarches de cette science, en insistant particulièrement sur les pratiques expérimentales
et l’activité de modélisation. Le programme réserve une place importante aux concepts dans
une perspective concrète et contextualisée. Le but est de donner aux élèves, futurs ingénieurs,
chercheurs ou enseignants, une vision attrayante de la chimie, avec une bonne compréhen-
sion des phénomènes étudiés. Ce programme de chimie ambitionne de faire percevoir aux
élèves la portée unificatrice et universelle des lois et concepts de la chimie. Il aspire aussi à
leur faire sentir les spécificités de la démarche de modélisation visant à établir un lien entre
le " monde des faits " et le " monde des modèles ". Cependant, la mise en équation et la réso-
lution mathématique des situations ne doivent pas prendre le dessus sur la compréhension
des phénomènes chimiques. Un autre point fort de la chimie, qu’il est bon de souligner, est sa
connexion intime avec les autres disciplines scientifiques comme par exemples la physique
et la biologie. Il convient que les problématiques abordées, les illustrations et les applications
prennent largement appui sur des transformations chimiques rencontrées dans la vie cou-
rante, au laboratoire, en milieu industriel ou dans le monde du vivant.
La filière TSI, accueille des élèves issus de l’enseignement technique au lycée qualifiant. Ce
sont des élèves habitués au concret et il est toujours plus facile pour eux de partir du parti-
culier vers le général. Cette particularité se reflète dans le contenu du programme de chimie
de cette filière et devra se refléter dans son enseignement. D’autre part, ce programme de
chimie attache une grande importance à l’instauration d’une continuité suffisante entre le
programme de chimie des classes préparatoires et ceux des classes antérieures. Il est bâti de
sorte que les connaissances et les savoir-faire des élèves soient compatibles avec la suite de
leur formation dans les écoles d’ingénieurs ou le cas échéant dans l’enseignement universi-
taire. D’ailleurs un soin particulier a été accordé aux passerelles entre le système des classes
préparatoires et l’enseignement universitaire.
L’enseignement de la chimie, comme matière à part, permet aux élèves l’acquisition du savoir
théorique, du savoir-faire expérimental mettant en jeu les techniques et les outils de modé-
lisation et de simulation de base et la connaissance de certaines applications qui présentent
ou illustrent les concepts et les notions fondamentaux de la chimie. L’objectif est d’ame-
ner les élèves à acquérir des connaissances de base en chimie et des savoir-faire théoriques
et expérimentaux, leur permettant d’accéder à un niveau de base suffisant pour continuer
leur formation ultérieure dans les meilleures conditions, et aborder ainsi avec sérénité leurs
futures activités scientifiques ou professionnelles. Dans l’immédiat la formation reçue per-
mettra aux élèves d’être mieux armés pour affronter avec confiance les différents concours
qui leurs sont destinés.

608
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

L’accent sera mis sur la démarche scientifique, fondée sur des savoirs théoriques et des savoir-
faire pratiques. L’approche expérimentale est censée développer chez l’élève des qualités in-
hérentes à toute science expérimentale, comme l’observation, la rigueur, la créativité, l’esprit
d’initiative, et le sens critique. Dans ce sens, l’enseignement de la chimie est renforcé par une
réhabilitation de la formation expérimentale des élèves à travers les travaux pratiques (TP)
et les expériences de cours. Cette mesure vise à renforcer le côté expérimental chez l’élève
et à le familiariser, le plus possible, avec les méthodes et le matériel utilisés en chimie.
L’enseignement de la chimie est enrichi par l’introduction d’activités numériques qui permet-
tront d’aborder de nombreux champs de la discipline. Cette introduction prend en compte la
place nouvelle des sciences numériques dans la formation des scientifiques notamment dans
le domaine de la simulation. Dans cet esprit, la prise en compte de capacités de codage en
langage Python dans la formation des élèves de 2ème année TSI inclue l’utilisation de fonc-
tions extraites de diverses bibliothèques. Elle vise à une meilleure appréhension des principes
mis en œuvre par les différents logiciels de traitement des données dont l’utilisation est par
ailleurs toujours recommandée. Elle a aussi pour objectif de mobiliser ces capacités dans
un contexte concret, celui de la chimie. Cette formation par le codage permet également de
développer des capacités utiles à la chimie comme le raisonnement, la logique ou la décom-
position d’un problème complexe en étapes plus simples. Ces activités offrent aux élèves la
possibilité :

d’effectuer une modélisation avancée du monde réel, permettant de décrire plus finement
le monde réel ;
de réaliser un programme complet structuré allant de la prise en compte de données
expérimentales à la mise en forme des résultats permettant de résoudre un problème
scientifique donné ;
d’étudier l’effet d’une variation des paramètres sur le temps de calcul, sur la précision
des résultats, sur la forme des solutions pour des programmes d’ingénierie numérique
choisis ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour résoudre un problème scienti-
fique mis en équation lors des enseignements de chimie ;
d’utiliser les fonctions de l’environnement logiciel pour afficher les résultats sous forme
graphique ;
de tenir compte des aspects pratiques comme l’impact des erreurs d’arrondi sur les
résultats, le temps de calcul ou le stockage en mémoire.

Pour certains thèmes, les activités numériques à développer sont explicitement signalées
en caractères gras italiques dans la colonne des commentaires du tableau des contenus thé-
matiques. Deux activités numériques sont associées au thème « Mesures et incertitudes ».
Elles définissent des savoir-faire numériques exigibles. Une simulation informatique en lan-
gage Python est requise. Dans ce cas, le professeur mettra à la disposition de ces élèves,
un exemple de programme informatique écrit dans ce langage de programmation familier à

609
Programme de Chimie en deuxième année TSI

l’élève en cours d’informatique. Les outils numériques développés pourront être largement
appliqués lors des différentes activités d’enseignement et particulièrement lors des évalua-
tions écrites et orales réalisées en classe.
Avec un code préalablement écrit, le professeur et l’élève pourront mettre en œuvre les outils
numériques :

avant une activité pour la préparer : estimer une incertitude, ajuster des valeurs ex-
périmentales, comparer des prévisions théoriques et des observations expérimentales,
prolonger informatiquement l’expérience, préparer un exercice, réaliser une illustration
(calcul, courbe, animation,...) ;
pendant l’activité : faire un exercice, présenter une illustration ... ;
après l’activité : rédiger un compte-rendu.

En plus des activités exigibles, on pourra utiliser l’outil informatique à chaque fois que celui-
ci est susceptible d’apporter un gain de temps ou une meilleure illustration des enseigne-
ments. C’est ainsi qu’on pourra faire appel, selon les circonstances, à des logiciels de calcul
formel et de représentation graphique, ou à des banques de données.
L’esprit de la démarche scientifique adoptée dans l’exécution du programme de chimie, em-
preinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’élève, sur toute question
du programme :

o de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à
l’écrit ;
o d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des
paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres
de grandeur et précision ;
o d’en rechercher l’impact pratique ;
o de devenir graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de
la science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son
cursus d’études dans les grandes écoles.

Repères pour l’enseignant


CLXXIV
Lors de la mise en application du programme et dans le cadre de la liberté pédagogique,
l’enseignant organise son enseignement en respectant les principes directeurs suivants :

privilégier la mise en activité des élèves en évitant tout dogmatisme ;


adopter une progressivité dans la difficulté des exercices de travaux dirigés permettant
ainsi aux élèves l’assimilation, l’entrainement et l’approfondissement ;
permettre et encadrer l’expression par les élèves de leurs conceptions initiales ;

610
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

valoriser l’approche expérimentale ;


contextualiser les apprentissages pour leur donner du sens ;
procéder régulièrement à des synthèses pour expliciter et structurer les savoirs et savoir-
faire et les appliquer dans des contextes différents ;
tisser des liens aussi bien entre les notions du programme qu’avec les autres enseigne-
ments, notamment les mathématiques et l’informatique, commun à tous les élèves de la
voie TSI ;
favoriser l’acquisition d’automatismes et développer l’autonomie et l’initiative des élèves
en proposant des temps de travail personnel ou en groupe.

Communication à l’écrit et à l’oral


CLXXV
La phase de mise au point d’un raisonnement et de rédaction d’une solution permet à l’élève
de développer les savoirs et les savoir-faire d’expression écrite. La qualité de la rédaction
et de la présentation, ainsi que la clarté et la précision des raisonnements, constituent des
objectifs très importants. La qualité de structuration des échanges entre le professeur et sa
classe, entre le professeur et chacun de ses élèves, entre les élèves eux-mêmes, doit égale-
ment contribuer à développer des savoirs et les savoir-faire de communication (écoute et
expression orale) à travers la formulation d’une question, d’une réponse, d’une idée, d’hypo-
thèses, l’argumentation de solutions ou l’exposé de démonstrations. Les travaux individuels
ou en petits groupes proposés aux élèves en dehors du temps d’enseignement, au lycée ou à
la maison, (interrogations orales, devoirs libres, comptes rendus de travaux pratiques ou de
travaux dirigés ou d’interrogations orales) contribuent fortement à développer la commu-
nication à l’écrit et à l’oral. La communication utilise des moyens diversifiés : les élèves
doivent être capables de présenter un travail clair et soigné, à l’écrit ou à l’oral, au tableau
ou à l’aide d’un dispositif de projection.

Évaluation des élèves


CLXXVI
L’évaluation des apprentissages en classes préparatoires se définit comme une démarche
de collecte d’informations conduisant à un jugement sur la valeur du travail et du résultat
d’un élève, par rapport aux objectifs d’une activité d’enseignement, en vue de prendre une
décision quant au cheminement ultérieur de l’apprenant. C’est un acte pédagogique ; for-
matif et sommatif. Elle vise à mesurer le degré de maîtrise des savoirs et savoir-faire tels que
définis par le programme et le niveau d’autonomie et d’initiative des élèves. L’élaboration
d’une situation d’évaluation prévoit une progression dans les difficultés suffisamment large
pour apprécier les différents niveaux des élèves. L’évaluation doit être établie en relation
avec les objectifs de formation et les performances attendues des élèves.

Rappelons que la voie TSI s’adresse aux élèves intéressés par une approche théorique des

611
Programme de Chimie en deuxième année TSI

questions scientifique. Cette voie est conçue de manière à développer conjointement l’in-
tuition, l’imagination, le raisonnement et la rigueur, sans oublier l’approche des sciences
fondamentales basées sur l’expérimentation et la modélisation. Il va de soi que les spécifi-
cités de cette voie doivent se retrouver dans le contenu des deux approches, théorique et
expérimentale, ainsi que dans l’évaluation et le contrôle des connaissances. Les pratiques
d’évaluation doivent respecter l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’élève moins à ré-
soudre les équations qu’à les poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère
théorique que pratique.

Organisation des programmes


CLXXVII
Le programme de chimie est organisé en deux parties « Formation expérimentale » et
« Contenus thématiques ».

Dans la première partie, sont décrits l’organisation de la formation expérimentale et les ob-
jectifs de cette formation que les élèves doivent développer et acquérir à la fin de l’année
scolaire. La mise en œuvre de la formation expérimentale doit s’appuyer sur des probléma-
tiques concrètes et clairement identifiées. Elles doivent être programmées par l’enseignant
de façon à assurer un apprentissage progressif de l’ensemble des connaissances et des savoir-
faire attendus.
La seconde partie, intitulée " Contenus thématiques ", est structurée autour de quatre thèmes.
Elle met en valeur les éléments clefs constituant l’ensemble des savoirs et des savoir-faire
dont l’assimilation par les élèves est requise. Il est recommandé d’aborder les items de cette
partie qui se prêtent à l’exercice, par une approche expérimentale démonstrative ou par une
simulation numérique. L’expérience de cours démonstrative menée par l’enseignant pendant
le cours éveillerait la curiosité des élèves et susciterait un questionnement actif et collectif,
ce qui permettrait de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation. Le choix des
thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du
professeur.
Pour faciliter la progressivité des acquisitions, pour tenir compte des contraintes liées à la
formation expérimentale et afin d’avoir une vision globale à l’échelle nationale, il est impé-
ratif de suivre la progression des quatre thèmes de cette partie dans l’ordre suivant :

1. Thermodynamique d’un système siège d’une réaction chimique ;


2. Aspects thermodynamiques des réactions d’oxydo-réduction.

L’ordre d’exposition, dans chaque thème, relève bien sûr de la liberté pédagogique du pro-
fesseur, cependant, il devra faciliter la progressivité des acquisitions.

612
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

Trois annexes sont consacrées :

au matériel de chimie nécessaire à la mise en œuvre des programmes ;


aux outils mathématiques et numériques que les élèves doivent savoir mobiliser de façon
autonome dans le cadre des enseignements de chimie à la fin de l’année de la classe de
TSI.

Formation expérimentale
La chimie, à l’instar de toutes les sciences, est un entrelacement subtil de modèles théoriques
et de validations expérimentales. Les travaux dirigés permettent aux élèves de s’entraîner
et de mieux s’approprier les concepts et techniques enseignés. Les travaux pratiques leur
apportent quant à eux une compréhension plus concrète des phénomènes naturels et tech-
nologiques étudiés et développent leurs savoir et savoir-faire expérimentaux. Ils permettent
ainsi de tisser un lien étroit entre le réel et sa représentation et constituent pour les élèves un
moyen d’appropriation de techniques, de méthodes, mais aussi des notions et des concepts.

D’un autre côté l’activité expérimentale part d’un questionnement inscrit dans un cadre de
réflexion théorique et conduit l’élève à analyser la tâche qui lui est demandée, à s’approprier
la problématique attachée, à envisager un protocole comportant des expériences, puis à
le réaliser. L’élève est alors invité à porter un jugement critique sur la pertinence des
résultats obtenus, ce qui permet de conclure quant à la validité des hypothèses formulées.
Une séance de travaux pratiques doit comporter non seulement la manipulation proprement
dite, mais aussi des temps de réflexion, de construction intellectuelle et d’échanges avec le
professeur. C’est pourquoi ce dernier choisit les sujets d’étude plus en raison de leurs qualités
formatrices que des phénomènes particuliers qui en constituent le support.

Objectifs de la formation expérimentale


CLXXVIII
Le programme de chimie introduit les activités expérimentales avec deux principaux objec-
tifs : un objectif d’éducation scientifique et d’apprentissage des principaux concepts qui
permettent de comprendre le monde moderne en tant que citoyen éclairé et un objectif de
préparation à l’évaluation des savoir et savoir-faire expérimentaux acquis et par la suite au
monde professionnel.

À ce propos, le programme de chimie souligne l’importance :

de la pratique expérimentale (travaux pratiques et expériences de cours) comme caracté-


ristique des sciences physiques ;

613
Programme de Chimie en deuxième année TSI

de l’acquisition des connaissances scientifiques et techniques de base (ordres de grandeur,


schémas d’explication qualitative, modélisation, information sur le monde technique et
les connaissances fondamentales en chimie y comprises les plus récentes) ;
de l’entraînement à la manipulation, à l’observation, à la réalisation et à la représentation
d’objets et de phénomènes ;
de l’entrainement aux modes de raisonnement des sciences physiques, en essayant de
présenter aux élèves l’interaction dialectique entre théorie et expériences.

Effectués en binôme ou trinôme, les TP apprennent aux élèves :

à se familiariser avec le matériel et à s’adapter à ses contraintes ;


à réaliser des mesures et des acquisitions, à les commenter, les interpréter et les confron-
ter à un modèle théorique ;
à concevoir progressivement leurs propres protocoles expérimentaux afin de mettre en
œuvre une démarche leur permettant de réaliser les TP ; puis, plus tard, s’approprier les
concepts de la démarche scientifique durables et indispensables à tous les futurs
ingénieurs, chercheurs ou enseignants.

La formation expérimentale des élèves est réalisée à travers deux composantes : les expé-
riences de cours et les travaux pratiques. Ces deux composantes, complémentaires, ne ré-
pondent pas tout à fait aux mêmes objectifs :

les expériences de cours démonstratives menées par l’enseignant pendant le cours sus-
citent un questionnement actif et collectif autour d’une expérience bien choisie permet-
tant de faire évoluer la réflexion théorique et la modélisation, d’aboutir à des lois simplifi-
catrices et unificatrices, de dégager des concepts transversaux entre différents domaines
de la chimie, de montrer aux élèves que «la théorie et l’expérience sont indissociable-
ment liées» et enfin de mieux se situer par rapport aux objectifs de la leçon. Le choix des
thèmes des expériences de cours relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité
du professeur.
les travaux pratiques permettent, dans une approche contextualisée, suscitée par une
problématique clairement identifiée et, chaque fois que cela est possible, transversale,
l’acquisition de savoir et savoir et savoir-faire techniques, de savoir dans le domaine
de la mesure et de l’évaluation de sa précision, d’autonomie dans la mise en œuvre de
protocoles simples associés à la mesure des grandeurs physiques ou chimiques les plus
souvent mesurées.

Afin d’améliorer la pratique expérimentale et rendre les apprentissages plus efficaces, il


convient :

o de questionner les élèves avant, pendant et après le TP sur ce qu’ils sont en train de faire
et surtout sur le pourquoi ;

614
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

o de faire utiliser le matériel sophistiqué (carte d’acquisition, pH-mètre-millivoltmètre,


spectrophotomètre à fibre optique · · · ) de façon consciente. La mesure effectuée avec
l’ordinateur, par exemple, ne doit pas se réduire à un presse-bouton. Les enjeux doivent
être clairs pour les élèves ;
o d’être attentif aux exigences des élèves et à l’attendu des différentes évaluations. Ces
exigences doivent être motivées et pas seulement être dérivées du fait qu’ils veulent
minimiser l’effort à fournir ;
o de varier le plus possible la typologie des TP. Par exemple, en alternant le fait de faire
la théorie avant le TP ou les laisser découvrir la théorie, en alternant entre un texte
protocolaire et un bref texte les invitant à développer la mise en œuvre expérimentale
après une recherche documentaire.

Il est important de préciser par écrit, en préambule de l’énoncé de chaque TP, les objectifs
et les savoir-faire visés et de ne pas manquer à en évaluer rapidement le degré de réalisation
et de maitrise à la fin de chaque étape ou la fin de la séance.

Organisation de la formation expérimentale


CLXXIX
Cette partie précise les connaissances et les « savoir-faire » associés à la formation expéri-
mentale des élèves et que ces derniers doivent acquérir dans le domaine de la mesure expé-
rimentale et de l’évaluation des incertitudes des meures. Elle aborde la question de la pré-
vention du risque au laboratoire de physique-chimie. Elle précise aussi la liste des thèmes de
travaux pratiques et fixent les objectifs de chaque thème. Elle souligne aussi l’importance de
l’évaluation régulière des acquis des élèves inscrits dans le volet de la formation expérimen-
tale.
Une liste de matériel, que les élèves doivent savoir utiliser avec l’aide d’une notice succincte,
figure dans l’annexe « 1. Liste de matériel » du présent programme. Son placement en
annexe du programme, et non à l’intérieur de la partie dédiée à la formation expérimentale,
est délibéré : il exclut l’organisation de séances de travaux pratiques dédiées à un appareil
donné et centrées seulement sur l’acquisition des compétences techniques associées.

CLXXIX.1 Mesures et incertitudes


La notion d’incertitude est indispensable dans la démarche expérimentale. En effet, elle est
nécessaire pour juger de la qualité d’une mesure ou de sa pertinence. Sans elle on ne peut
examiner la compatibilité d’une mesure avec une loi donnée. Ce thème intitulé « Mesures et
incertitudes» vise à fournir les outils nécessaires à l’analyse de résultats expérimentaux.
Les élèves doivent avoir conscience de la variabilité des résultats obtenus lors d’un proces-
sus de mesure d’une grandeur physique et sa caractérisation à l’aide de l’incertitude-type, en
connaître les origines et les sources, estimer leur influence sur le résultat final, et comprendre
et s’approprier ainsi les objectifs visés par l’évaluation des incertitudes. Ils détermineront en-
suite ce qu’il faudrait faire pour améliorer la précision d’un résultat.

615
Programme de Chimie en deuxième année TSI

En fin, il est essentiel que les notions sur les mesures et incertitudes diffusent dans chacun
des thèmes du programme, théoriques et expérimentaux, tout au long des deux années pré-
paratoires et qu’elles soient régulièrement évaluées.
Le tableau ci-dessous explicite les savoir-faire exigibles sur le thème «mesures et incerti-
tudes». Le recours à la simulation vise à illustrer, sur la base de mesures expérimentales,
différents effets de la variabilité de la mesure d’une grandeur physique dans les cas des
incertitudes-types composées et de la régression linéaire.
Contenu Savoir-faire exigibles
. ...................................................................................
Variabilité de la mesure d’une grandeur Identifier les incertitudes liées, par exemple,
physique. Notion d’incertitude. Incertitude- à l’opérateur, à l’environnement, aux instru-
type. ments ou à la méthode de mesure.
Erreur ; composante aléatoire et compo- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
sante systématique de l’erreur. Notion d’in- type par une approche statistique (évalua-
certitude, incertitude type. tion de type A).
Incertitude-type A. Incertitude-type B. Pro- Procéder à l’évaluation d’une incertitude-
pagation des incertitudes. Écart normalisé. type par une autre approche que statistique
Évaluation d’une incertitude-type. (évaluation de type B).
Associer un intervalle de confiance à l’écart-
type dans l’hypothèse d’une distribution
suivant la loi normale.
. ...................................................................................
Incertitude-type composée.
Incertitude élargie. Évaluer l’incertitude-type d’une grandeur
s’exprimant en fonction d’autres grandeurs,
dont les incertitudes-types sont connues, à
l’aide d’une somme, d’une différence, d’un
produit ou d’un quotient.
Comparer entre elles les différentes contri-
butions lors de l’évaluation d’une incertitude-
type composée.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire per-
mettant de caractériser la variabilité de
la valeur d’une grandeur composée.
. ...................................................................................
Écriture du résultat d’une mesure. Écrire, avec un nombre adapté de chiffres
Chiffres significatifs. significatifs, le résultat d’une mesure.
. ...................................................................................
Comparaison de deux valeurs ; écart nor-
malisé. Comparer deux valeurs dont les incertitudes-
types sont connues à l’aide de leur écart

616
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

normalisé.
Analyser les causes d’une éventuelle incom-
patibilité entre le résultat d’une mesure et
le résultat attendu par une modélisation.
. ...................................................................................
Régression linéaire. Utiliser un logiciel de régression linéaire
afin d’obtenir les valeurs des paramètres
du modèle.
Analyser les résultats obtenus à l’aide d’une
procédure de validation : analyse gra-
phique intégrant les barres d’incertitude ou
analyse des écarts normalisés.
Activité numérique : simuler, à l’aide
d’un langage de programmation ou
d’un tableur, un processus aléatoire de
variation des valeurs expérimentales
de l’une des grandeurs – simulation
Monte-Carlo – pour évaluer l’incerti-
tude sur les paramètres du modèle
. ...................................................................................

CLXXIX.2 Prévention du risque au laboratoire de physique et de chimie


L’apprentissage et le respect des règles de sécurité dans les laboratoires et les salles de tra-
vaux pratiques visent d’une part à réduire les risques liés aux activités expérimentales et
d’autre part à sensibiliser les élèves au respect de la législation ainsi qu’à l’impact de leur
activité sur l’environnement. L’élève doit adopter une approche méthodique, prudente et
soignée et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire.
La prévention des différents risques repose, d’une part, sur la mise en sécurité des installa-
tions électriques, mécaniques, thermodynamiques, . . . et des matériels exploités et, d’autre
part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation ou lors d’opération sur ou à
proximité des différentes installations.
Dans le laboratoire de chimie on insistera sur le respect des règles générales de sécurité.
Chaque fois qu’un produit chimique est utilisé, son pictogramme est précisé et sa significa-
tion est clairement indiquée, ainsi que les phrases H (H de Hazard/danger) et les phrases
P (prévention). Les phrases H remplacent les anciennes phrases R et décrivent les risques
d’une substance. Les phrases P (prévention) remplacent les anciennes phrases S et spécifient
les mesures de sécurité qui doivent être suivies lors de la manipulation de ces substances. Des
savoirs et des « savoir-faire » sont attachés au thème « Prévention du risque au laboratoire
de physique et de chimie ». Ils sont détaillés dans le tableau ci-dessous.
Contenu Savoir-faire exigibles

617
Programme de Chimie en deuxième année TSI

. ...................................................................................
1/ Prévention des risques au labora-
toire Adopter une attitude responsable et adap-
tée au travail en laboratoire.
Développer une attitude autonome dans la
prévention des risques.
. ...................................................................................
Risque chimique Relever les indications sur le risque associé
Règles de sécurité au laboratoire. Classes au prélèvement, au mélange et au stockage
des produits chimiques et adopter une atti-
et catégories de danger. Pictogrammes de tude responsable lors de leur utilisation.
sécurité pour les produits chimiques. Men-
tions de danger (H) et conseils de prudence
(P). Fiches de sécurité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque électrique l’utilisation d’appareils électriques.
Le risque électrique comprend le risque de
contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et
le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incen-
die, l’explosion. . .
. ...................................................................................
Risque optique et électromagnétique Utiliser les sources laser et les diodes élec-
Les rayonnements optiques auxquels peuvent troluminescentes de manière adaptée.
être exposés les élèves sont parfois nocifs Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’ondes hyper-
pour les yeux et pour la peau. Une dé- fréquences
marche de prévention adaptée permet de
réduire les risques pour la santé et la sécu-
rité.
. ...................................................................................
Adopter une attitude responsable lors de
Risque thermique manipulations de corps chauds ou froids.
L’exposition à une ambiance thermique
chaude ou la manipulation de corps chauds
ou froids peut être à l’origine de brûlures
ou de gelures localisées potentiellement
graves.
. ...................................................................................
Risque mécanique Adopter une attitude responsable lors de
Les risques mécaniques englobent la cou- manipulations de dispositifs engageant des

618
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

pure, la lacération ou la piqûre, l’écrase-


ment, le contact avec des machines. hautes ou des basses pressions ou lors de la
conjonction d’un élément d’un montage et
l’énergie d’un mouvement.
. ...................................................................................
Risque sonore
. ...................................................................................
Le bruit au travail constitue une nuisance Adopter une attitude responsable lors de
l’utilisation des émetteurs d’onde infraso-
majeure et peut provoquer des surdités nores, sonores ou ultrasonores.
mais aussi stress et fatigue qui, à la longue,
ont des conséquences sur la santé et la qua-
lité du travail.
. ...................................................................................
2/ Prévention de l’impact environne- Adapter le mode d’élimination d’une es-
mental pèce chimique ou d’un mélange en fonction
Traitement et rejet des espèces chimiques. des informations recueillies sur la toxicité
ou les risques. Sélectionner, parmi plusieurs
modes opératoires, celui qui minimise les
impacts environnementaux.
. ...................................................................................

CLXXIX.3 Thèmes de travaux pratiques et objectifs


La liste suivante est une proposition non exhaustive de thèmes des TP. Le choix des sujets,
des manipulations à réaliser et de la progression des TP (comme celui des expériences de
cours) relève de l’initiative pédagogique et de la responsabilité du professeur : les thèmes
proposés par le programme sont purement indicatifs, ceux-ci peuvent être remplacés par tout
thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux connaissances du programme
de la classe. Cependant, leur contenu doit répondre aux objectifs fixés par le programme.
Les connaissances et les savoir-faire expérimentaux développés à travers les objectifs des
différents thèmes de travaux pratiques sont exigibles aux épreuves d’évaluation, écrites
et expérimentales, en classe et éventuellement aux concours. Ils peuvent faire l’objet de
questions aux épreuves écrites et orales. Rappelons qu’à travers les thèmes des travaux
pratiques, il faudra procéder à l’évaluation des incertitudes types A et types B, à l’étude
de leur propagation à l’aide d’un langage de programmation et à la présentation de la valeur
numérique d’un résultat expérimental.

No Thèmes des travaux Objectifs


pratiques

619
Programme de Chimie en deuxième année TSI

Solutions aqueuses

Sélectionner et utiliser le matériel adapté à la


précision requise.
Utiliser les appareils de mesure (balance, pH-
Tracé et exploitation de mètre, conductimètre, millivoltmètre, spectro-
courbes de titrage redox photomètre) en s’aidant d’une notice.
1
; détermination expéri-
Étalonner une chaîne de mesure si nécessaire.
mentale de potentiels
standard.
Distinguer les instruments de verrerie In et Ex.

Dosage du diiode par les Préparer une solution de concentration en


ions thiosulfate, dosage masse ou en quantité de matière donnée à par-
2 tir d’un solide, d’un liquide, d’une solution de
par excès de la vitamine
C... composition connue avec le matériel approprié.
Présenter la valeur numérique d’un résultat ex-
périmental ; chiffres significatifs, erreurs et in-
Diagramme potentiel-pH certitudes.
3 du fer.
Mettre en œuvre une réaction d’oxydo-
réduction pour réaliser une analyse quantitative
en solution aqueuse.
Mettre en œuvre des réactions d’oxydoréduc-
tion en s’appuyant sur l’utilisation de dia-
Détermination expéri- grammes potentiel-pH.
4 mentale d’une constante
d’équilibre en solution Déterminer une constante thermodynamique
aqueuse d’équilibre.
Déterminer l’évolution de la valeur d’une
constante thermodynamique d’équilibre en
fonction de la température.
Mettre en œuvre de dosages, direct et indirect.

Réalisation d’une pile Réaliser une pile, étudier son fonctionnement et


électrochimique. Protec- effectuer un bilan de matière.
5
tion contre la corrosion. Connaître les règles de sécurité au laboratoire
et prévenir les risques chimiques, électriques et
optiques.

Thermodynamique chimique

620
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

Savoir utiliser un calorimètre (mélange, relevé


de la température).
Détermination expéri-
mentale d’une enthalpie Savoir comment déterminer la valeur en eau
6
de réaction d’un calorimètre
Mesurer une enthalpie de réaction par calorimé-
trie.
Valider expérimentalement une modélisation
d’une transformation thermodynamique.
Analyser qualitativement des expériences de dé-
placement d’équilibre.
Réaliser des mesures par régression linéaire.

CLXXIX.4 Compte-rendu

La séance de travaux pratiques donne lieu à une synthèse écrite comportant, sous forme
succincte, l’indication et l’exploitation des résultats. À cet égard on attache de l’importance
à leur présentation graphique. L’utilisation d’un ordinateur, soit pour l’acquisition et le
traitement de données expérimentales, soit pour comparer les résultats des mesures aux
données théoriques, évite des calculs longs et répétitifs et favorise le tracé de courbes. Si les
élèves sont appelés à utiliser d’autres appareils, toutes les indications nécessaires doivent
leur être fournies.
Il est impératif d’exiger de l’élève la rédaction d’un compte-rendu pendant une séance de
travaux pratiques. Cette aptitude constitue un des objectifs de la formation scientifique. Les
activités expérimentales sont aussi l’occasion de travailler l’expression orale lors d’un point
de situation ou d’une synthèse finale par exemple. Le but est de bien préparer les élèves
de CPGE à la présentation des travaux et projets qu’ils auront à conduire et à exposer aux
épreuves orales et au cours de leur formation en école d’ingénieur et, plus généralement,
dans le cadre de leur métier de chercheur ou d’ingénieur.

L’élève doit rédiger dans son cahier, au fur et à mesure, un compte-rendu :

définissant les objectifs du thème de travaux pratiques ;


précisant la problématique préalablement définie ;
expliquant les choix expérimentaux effectués et les techniques de mesure utilisées ;

621
Programme de Chimie en deuxième année TSI

comprenant les mesures effectuées, et les courbes tracées et visualisées, les photos des
écrans d’appareil de mesure ou de visualisation et précisant bien les choix des paramètres
de mesure (amplitudes, fréquences, calibres, etc.) ;
interprétant les différentes courbes et mesures en relation avec les résultats théoriques
fournis.

Si l’intérêt du compte-rendu est évident, en revanche il faut veiller à ce qu’il ne prenne pas
une importance considérable, en temps, par rapport au travail expérimental proprement dit.

D’autre part, les différentes activités pratiques doivent être couronnées par l’évaluation
hebdomadaire et trimestrielle des savoir et savoir-faire expérimentaux, Lors de cette
évaluation, il faudrait bien expliciter les distinctions entre savoirs et savoir-faire, et entre
savoir-utiliser et savoir mettre en œuvre.

Contenus thématiques
Chaque thème du programme comporte une introduction spécifique indiquant les objectifs
de formation et les domaines d’application. Elle est complétée par un tableau en deux
colonnes qui identifient, d’une part, les notions et contenus à connaître, et donc exigible,
d’autre part, des commentaires ainsi que les activités numériques et expérimentales supports
de la formation. Les activités numériques sont identifiées en caractères gras italiques ;
le langage de programmation conseillé est le langage Python. Les thèmes des activités
numériques sont choisis de manière à représenter la diversité des applications possibles. Le
professeur veillera à ce qu’une concertation régulière avec l’enseignant d’informatique soit
développée autour de l’exécution de ces activités.
Le programme de chimie a été rédigé et abondamment commenté, avec le souci majeur de
faciliter la transition entre l’enseignement secondaire le système des classes préparatoires.
Pour atteindre ce but, il a été jugé indispensable :

o de valoriser l’approche expérimentale des phénomènes pour stimuler chez l’élève une
attitude active et créatrice, favorisant l’appropriation des connaissances et le développe-
ment d’un certain savoir-faire manuel. Les travaux pratiques (TP) et les expériences de
cours sont les temps forts de cette valorisation ;
o de valoriser l’approche numérique afin de permettre aux élèves de mettent en œuvre
leurs connaissances en informatique dans le cadre de l’étude d’une application en chimie
;
o de coordonner entre les enseignements de mathématiques, sciences industrielles, infor-
matique, physique et chimie utilisant des outils souvent communs, pour faciliter le tra-
vail d’assimilation des élèves. Ceci rejette tout cloisonnement des enseignements scienti-
fiques et suppose au contraire une concertation étroite au sein de l’équipe pédagogique.

622
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

Les intitulés de chapitres sont très classiques de façon que les acquis des élèves soient
clairement identifiés.

Thème Partie Volume Page


horaire(h)

1.1- Grandeurs de réaction 6 612

1-Thermodynamique
d’un système siège 1.2- Équilibres chimiques en systèmes 4 613
d’une réaction chi- fermés
mique

1.3-Optimisation thermodynamique 4 615


d’un procédé chimique

2.1- Étude thermodynamique des ré- 4 616


actions d’oxydo-réduction
2-Aspects thermo-
dynamiques des
réactions d’oxydo-
réduction
2.2- Diagrammes potentiel-pH - Phé-
6 617
nomènes de corrosion humide

Thermodynamique des systèmes chimiques


CLXXX
Cette partie est développée en relation avec le programme de thermodynamique physique
vu en 1ère année TSI.
Les objectifs généraux de cette partie sont :

choisir de manière rigoureuse et décrire le système physico-chimique étudié ;


illustrer sur les systèmes engagés dans une transformation chimique la notion de bilan
enthalpique pour accéder aux effets thermiques en réacteur isobare ;
apprendre à calculer les grandeurs standard de réaction pour une température quel-
conque ;
établir et exploiter le critère d’évolution spontané d’un système engagé dans une trans-
formation physico-chimique ;

623
Programme de Chimie en deuxième année TSI

identifier les paramètres d’influence et leur sens d’évolution pour optimiser une synthèse
ou minimiser la formation d’un produit secondaire indésirable ;
décrire quantitativement l’évolution d’un système prenant en compte les conditions
expérimentales choisies pour réaliser la transformation.

CLXXX.1 Grandeurs de réaction


Dans cette partie, l’étude des transferts thermiques, abordée en première année dans le
cadre du cours de physique relatif aux transformations physiques du corps pur, est ici
généralisée aux transformations physico-chimiques. Pour le calcul des grandeurs standard
de réaction, les enthalpies et entropies standard de réaction sont supposées indépendantes
de la température.
Les notions et contenus sont illustrés à travers des applications liées à la vie quotidienne
(contenu calorique des aliments, pouvoirs calorifiques des carburants, etc.), à la recherche
(apports des techniques calorimétriques modernes, etc.) ou auCommentaires
domaine industriel.
Programme
. ...................................................................................
Écriture conventionnelle de l’équation bi- Les cœfficients stœchiométriques sont consi-
lan d’une réaction chimique. dérés algébriques.
. ...................................................................................
Grandeurs de réaction Grandeurs stan-
dard de réaction :
. ...................................................................................
État standard et grandeurs molaires stan- On calcule les grandeurs de réaction à
partir des tables de données thermodyna-
dard d’un constituant, enthalpie standard miques.
de changement d’état ;
États standard de référence d’un élément
chimique.
. ...................................................................................
Grandeurs standard de formation d’un
corps :
. ...................................................................................
• Loi de HESS, expression de ∆r H o en fonc-
tion des enthalpies standard de formation
∆ f H o des constituants à une température
donnée.
• Grandeurs standard ∆r H o , ∆r S o et ∆r C po
de réaction chimique.
• Signe de ∆r H o : définition d’une réaction
endothermique ou exothermique.
• Signe de ∆r S o et production du désordre
par la réaction.

624
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

. ...................................................................................
Approximation d’ELLINGHAM‘ On signale que ∆r H o , ∆r S o et ∆r C po dé-
Discontinuité de ∆r H o , ∆r S o et ∆r C po lors pendent de la température et on se placera
d’un changement d’état d’un constituant. dans toute la suite dans le cadre de l’ap-
Utilisation des tables thermodynamiques proximation d’ELLINGHAM.
Les relations de KIRCHHOFF sont hors pro-
pour les calculs des grandeurs de réaction gramme.
à 298 K.
. ...................................................................................
Modèles de transformation isobare, iso- Ces modèles de transformations sont sim-
therme ou adiabatique. plement cités pour mieux expliciter le lien
Chaleur reçue lors d’une évolution isobare. avec le cours de physique.
Effets thermiques pour une transformation Le programme se limite à l’étude des trans-
monobare : formations isobares et privilégie l’enthalpie
• transfert thermique associé à une trans- par rapport à l’énergie interne.
formation physico-chimique monobare et On traite sur un exemple une transforma-
monotherme ; tion chimique supposée monobare et réa-
• variation de température associée à une lisée dans un réacteur adiabatique et on
transformation physico-chimique mono-
bare et adiabatique. calcule la température maximale théorique
(température de flamme). On se place systé-
matiquement dans le cadre de l’approxima-
tion d’ELLINGHAM.
. ...................................................................................

CLXXX.2
Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Potentiel thermodynamique ; enthalpie
libre d’un système. G = H −T S est définie comme une grandeur
énergétique du système.
On justifie que G est le potentiel thermo-
dynamique adapté à l’étude des transforma-
tions isothermes, isobares et spontanées.
. ...................................................................................
Expressions différentielles de G(T, P, n i ).
Critère d’évolution d’un système : dG T,P É 0. On utilise les paramètres (T, P, n i ) pour
décrire les systèmes où les seuls travaux
échangés sont ceux des forces de pression.
On exprime l’entropie créée en fonction de
la variation d’enthalpie libre.

625
Programme de Chimie en deuxième année TSI

. ...................................................................................
Identités thermodynamiques.
On distingue les caractères intensif ou ex-
Potentiel chimique µi . tensif des variables utilisées.
On définit le potentiel chimique µi à l’aide
de la fonction enthalpie libre G .
. ...................................................................................
Enthalpie libre d’un système chimique.
Expression de G en fonction des potentiels
chimiques des constituants du système.
Relation de GIBBS-DUHEM.
. ...................................................................................
Activité. On adopte pour les potentiels chimiques
une expression générale :

Expression du potentiel chimique dans cha- µi (T, composition) = µoi (T ) + RT ln(a i )


cun des cas : qui fait référence aux expressions des ac-
• gaz parfait pur ou dans un mélange ; tivités vues en première année. L’établis-
sement de cette expression est hors pro-
• corps solide ou liquide non miscible ; gramme.
• soluté dans une solution infiniment diluée
;
• solvant.
. ...................................................................................
Définition du potentiel chimique standard
µoi à une température T . Les mélanges non idéaux, les cœfficients
d’activité, les lois de RAOULT et de HENRY
sont hors programme.
. ...................................................................................
Enthalpie de réaction, entropie de réaction,
enthalpie libre de réaction et grandeurs
standard associées.
. ...................................................................................
Expression de µoi en fonction de l’enthalpie
molaire et de l’entropie molaire standard.
Expression de ∆r G o (T ) en fonction des
potentiels chimiques standard. Expression
∆r G o (T ) en fonction des enthalpies libres
standard de formation ∆ f G o des consti-
tuants à une température donnée.
Enthalpie libre standard de réaction. Ex-
pression de ∆r G o (T ) en fonction de ∆r H o
et ∆r S o .

626
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

Influence de la température sur ∆r G o (T ).


Relation de GIBBS-HELMHOLTZ.
. ...................................................................................
Condition d’équilibre chimique à tempéra- On précise que la constante d’équilibre est
ture T et pression P fixées. une caractéristique de la réaction qui ne
Constante d’équilibre chimique, loi d’ac- dépend que de la température et de l’écri-
tion des masses (relation de GULDBERG ture conventionnelle de l’équation de la ré-
et WAAGE) :
³ ∆ Go ´
r
K o (T ) = Q équi (ξ = ξéqui ) = exp − action. Elle peut être calculée à partir des
RT
données des tables thermodynamiques ou
déterminée expérimentalement à partir du
quotient de la réaction à l’équilibre chi-
mique et à la température considérée.
Retour sur des exemples d’équilibres en so-
lution aqueuse.
. ...................................................................................
Relation de VAN’T HOFF. On détermine la composition chimique
Composition du système à l’état final : d’un système dans l’état final, en distin-
équilibre chimique ou transformation to-
tale. guant les cas d’équilibre chimique et de
transformation totale, pour une transfor-
mation modélisée par une réaction chi-
mique unique.
. ...................................................................................

CLXXX.3 Optimisation thermodynamique d’un procédé chimique


Programme
Commentaires
. ...................................................................................
Critère d’évolution et d’équilibre d’une ré- On exprime dG(T, P, ξ) à partir de la prin-
action chimique. cipe.définition de G et du second
. ...................................................................................
Relation entre enthalpie libre de réaction et On signale que le sens d’évolution peut être
quotient de réaction. déduit de la comparaison de Q et K o (T ).
Expression

∆r G = ∆r G o + RT lnQ On donne l’allure de la courbe G(ξ).


La notion d’affinité chimique est hors pro-
gramme.
. ...................................................................................
Caractérisation de l’état intensif d’un sys- Pour un système en équilibre, le calcul de la
tème en équilibre : nombre de degrés de li- variance permet, via l’identification métho-

627
Programme de Chimie en deuxième année TSI

berté (variance) d’un système à l’équilibre. dique des variables intensives de descrip-
Facteurs d’équilibre. tion, une caractérisation de l’état intensif
de celui-ci par la détermination de son "
nombre de degrés de liberté ".
. ...................................................................................
Optimisation thermodynamique d’un pro- On identifie les paramètres d’influence et
cédé chimique : leur contrôle pour optimiser une synthèse
o
• par modification de la valeur de K . In- ou minimiser la formation d’un produit se-
fluence de la température à pression et com- condaire indésirable. On souligne la distinc-
position constantes : loi de VAN’T HOFF ; tion entre déplacement et rupture d’équi-
• par modification de la valeur du quotient libre chimique.
de réaction : On définit clairement les notions de compo-
• influence de la pression à température et sés actifs et inactifs (ou inertes). On donne
composition constantes : loi de LE CHA- des exemples de l’effet de l’introduction
TELIER ; d’un constituant.
• influence de l’introduction d’un consti- On signale que les procédés de synthèse
tuant actif et d’un constituant inactif à industriels modernes doivent concilier ren-
(T, P ) constants et à (T,V ) constants. tabilité et respect de l’environnement.
Activité numérique : tracer, à l’aide
d’un langage de programmation, le taux
d’avancement à l’équilibre en fonction
de la température pour un système siège
d’une transformation chimique modé-
lisée par une seule réaction.
. ...................................................................................

Aspects thermodynamiques des réactions


d’oxydo-réduction
CLXXXI

CLXXXI.1 Étude thermodynamique des réactions d’oxydo-réduction


Cette partie se fonde sur les acquis de première année relatifs à l’étude des réactions d’oxydo-
réduction et des piles, ainsi que sur la partie de thermodynamique chimique de seconde
année pour relier les grandeurs thermodynamiques aux potentiels et potentiels standard.
On rappelle rapidement les notions de potentiel d’électrode et de réactions aux électrodes
étudiées en première année.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Relation entre enthalpie libre de réaction et On exploite cette relation, sur un exemple,
potentiels des couples mis en jeu dans une pour déterminer la valeur du potentiel stan-

628
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

réaction d’oxydo-réduction. dard d’un couple rédox à partir de données


Relation entre enthalpie libre standard de thermodynamiques.
réaction et potentiels standard des couples
impliqués.
. ...................................................................................
Approche thermodynamique du fonction-
nement d’une pile électrochimique. On établit l’inégalité reliant la variation
d’enthalpie libre et le travail électrique.
On relie la tension à vide d’une pile électro-
chimique et l’enthalpie libre de la réaction
modélisant son fonctionnement.
On décrit et on explique le fonctionnement
d’une pile électrochimique à partir de don-
nées sur sa constitution et de tables de po-
tentiels standard.
. ...................................................................................
Stockage et conversion d’énergie chimique.
. ...................................................................................

CLXXXI.2 Diagrammes potentiel-pH - Phénomène de corrosion humide

Cette partie s’intéresse à la construction, la lecture et l’utilisation des diagrammes potentiel-


pH sur l’exemple des diagrammes potentiel-pH de l’eau et du fer. La construction complète
de tout autre diagramme potentiel-pH n’est pas un objectif en soi. La confrontation avec
la réalité amène à aborder éventuellement des blocages cinétiques en lien avec l’évolution
temporelle des systèmes étudiée en première année.
Programme Commentaires
. ...................................................................................
Principe de construction des diagrammes On se limitera aux espèces suivantes : Fe(s) ,
potentiel-pH. Fe2+ , Fe3+ , Fe(OH)2(s) , Fe(OH)3(s) .
Construction des diagrammes potentiel-pH La construction complète de tout autre dia-
de l’eau et du fer. gramme potentiel-pH ne peut être exigée.
Limite thermodynamique du domaine de On discute de la stabilité des espèces dans
stabilité électrochimique de l’eau. l’eau.
Lecture et utilisation des diagrammes potentiel- On présente puis on superpose des dia-
pH. grammes potentiel-pH pour prévoir ou in-
Prévision des réactions chimiques pos- terpréter thermodynamiquement des trans-
sibles par superposition de plusieurs dia- formations chimiques.
grammes. On définit ces notions, à l’aide d’exemples
Domaines d’immunité, de passivation et de de diagrammes E-pH.
corrosion d’un métal.

629
Programme de Chimie en deuxième année TSI

. ...................................................................................
On signale la corrosion sèche d’un métal
Corrosion humide, modèle de la micropile. par l’oxygène.
Réaction de corrosion : réactions partielles
anodique et cathodique.
. ...................................................................................
Corrosion uniforme en milieu acide, ba- On interprète qualitativement un phéno-
sique ou neutre (aéré ou désaéré). mène de corrosion uniforme à l’aide de don-
Corrosion différentielle. nées expérimentales et thermodynamiques.
On cite des facteurs aggravants la corro-
sion.
On interprète qualitativement un phéno-
mène de corrosion différentielle faisant in-
tervenir deux métaux.
. ...................................................................................
Protection contre la corrosion : protec-
tion par revêtement (rôle d’un film de pein-
ture...), revêtements chimiques (phosphata-
tion, chromatation, électrozingage...), pro-
tections cathodiques et anodiques (protec-
tion par anode sacrificielle, protection élec-
trochimique par passivation, protection
électrochimique par courant imposé).
. ...................................................................................

ANNEXES

Liste de matériel
CLXXXII
Le standard national du matériel des CPGE donne la liste globale et détaillée du matériel
nécessaire à la mise en œuvre du programme de physique et chimie en ces classes.
Le tableau ci-dessous donne le matériel nécessaire à la mise en œuvre des programmes et
que les élèves doivent savoir utiliser lors d’une évaluation pratique avec l’aide d’une notice
simplifiée. Une utilisation de matériel hors de cette liste lors d’épreuves d’évaluation n’est
pas exclue, mais elle doit obligatoirement s’accompagner d’instructions appropriées et d’une
introduction guidée suffisamment détaillée.
Matériel

630
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

Verrerie classique de chimie analytique : burettes, pipettes jaugées et graduées, fioles


jaugées, erlenmeyers, béchers, etc.
Matériel classique du laboratoire de chimie : dispositifs de chauffage ou de refroidis-
sement (bain-marie, bain froid, etc.), dispositifs d’agitation, matériel de filtration sous
pression atmosphérique et sous pression réduite
Carte d’acquisition
Spectrophotomètre UV-visible
pH-mètre et électrodes de mesure
Voltmètre et électrodes de mesure
Conductimètre et cellule de mesure
Thermomètre
Balance de précision
Calorimètre

Outils mathématiques pour la chimie


CLXXXIII

L’utilisation d’outils mathématiques est indispensable en sciences physiques. La capacité à


mettre en œuvre de manière autonome certains de ces outils mathématiques dans le cadre
des activités relevant de la physique fait partie des compétences exigibles à la fin de la
première année. Le tableau ci-dessous explicite ces outils ainsi que le niveau de maîtrise
attendu en fin de première année. Il est complété dans le programme de seconde année.
Cependant les situations dont la gestion manuelle ne relèverait que de la technicité sont
traitées à l’aide d’outils numériques (calculatrices, logiciels de calcul numérique).

Programme Savoir-faire mathématiques exigibles


Équations algébriques :
Identifier les variables (inconnues) néces-
Systèmes linéaires de n équations à p incon-
saires à la modélisation du problème sous
nues.
forme d’un système d’équations linéaires. On
donne l’expression formelle des solutions
dans le seul cas n = p = 2.
Équations non linéaires. Représenter graphiquement une équation de
la forme f (x) = g (x) et on interprète graphi-
quement la ou les solutions.

631
Programme de Chimie en deuxième année TSI

Équations différentielles linéaires et non


linéaires :
Identifier l’ordre d’une équation différen-
Équations différentielles linéaires à cœffi-
tielle.
cients constants.
Forme canonique. Mettre l’équation sous forme canonique.
Équations différentielles linéaires du premier Trouver la solution générale de l’équation
ordre à cœfficients constants : y ′ = a y = f (x) sans second membre (équation homogène).
Équations différentielles linéaires du Trouver l’expression des solutions lorsque
deuxième ordre à cœfficients constants est constante ou de la forme A cos(ωt +ϕ) (en
y ′′ + a ′ + b y = f (x) utilisant la notation complexe).
Autres équations différentielles d’ordre 1 ou
2.
Exemples d’équations différentielles non li- Utiliser l’équation caractéristique pour trou-
néaires. ver la solution générale de l’équation sans se-
cond membre. Prévoir le caractère borné ou
non de ses solutions (critère de stabilité).
Trouver l’expression des solutions lorsque
f (x) est constante ou de la forme A exp(λx)
avec λ complexe. Trouver la solution de
l’équation complète correspondant à des
conditions initiales données. Représenter gra-
phiquement cette solution.
Obtenir une intégrale première d’une équa-
tion de Newton x ′′ = f (x) et l’exploiter
graphiquement. Séparer les variables d’une
équation du premier ordre à variables sépa-
rables.
Faire le lien entre les conditions initiales et le
graphe de la solution correspondante.

632
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

Fonctions :
Fonctions usuelles. Exponentielle, logarithme népérien et dé-
cimal, cosinus, sinus, tangente, puissance
réelle.
Dérivée. Dérivée d’une fonction composée.
Dérivée temporelle d’une fonction, notation
dx
dt
Développement limité d’une fonction d’une Utiliser la formule de TAYLOR à l’ordre
variable au voisinage d’une valeur de la va- un ou deux ; interpréter graphiquement.
riable. Formule de TAYLOR à l’ordre un ou Connaître et utiliser les développements limi-
deux ; interprétation graphiquement tés à l’ordre 1 des fonctions :(1 + x)α ; exp(x)
et ln(1 + x)
Primitive et intégrale.
Valeur moyenne.
Représentation graphique d’une fonction.

Outils numériques pour la chimie


CLXXXIV

La prise en compte de l’enseignement de l’informatique en sciences physiques est un défi


important pour notre système éducatif. L’introduction d’activités numériques dans le pro-
gramme des classes préparatoires prend en compte l’importance des sciences numériques
dans la formation des scientifiques notamment dans le domaine de la simulation et de la
modélisation.

En sciences physiques, l’utilisation des outils numériques de codage en langage Python


est centrée sur la découverte de cet outil de programmation et l’exploitation de fonctions
extraites de ses diverses bibliothèques. Python - muni de ses nombreuses bibliothèques - est
devenu le langage de référence dans les classes préparatoires scientifiques. Il peut être utilisé
comme : simple calculatrice, outil de résolution, visualisation graphique (avec Matplotlib),
simulation numérique (NumPy/SciPy), calcul formel (SymPy), réalisation d’interface gra-
phique (TKinter, PyQt · · · ), production de sites, · · ·
Les activités numériques de codage fixées dans ce programme permettent aux élèves de dé-
velopper des connaissances et des savoir-faire utiles à la physique comme le raisonnement,
la logique ou la décomposition d’un problème complexe en étapes plus simples.
Le tableau ci-dessous explicite les outils relatifs aux activités numériques ainsi que les
savoir-faire exigibles en fin de première année. Il sera complété dans le programme de
physique de seconde année.

633
Programme de Chimie en deuxième année TSI

Programme Savoir-faire exigibles

1. Outils numériques
Représentation graphique d’un nuage de Utiliser les fonctions de base de la bi-
points. bliothèque matplotlib pour représenter un
nuage de points
Représentation graphique d’une fonction. Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer la courbe re-
présentative d’une fonction.
Courbes planes paramétrées Utiliser les fonctions de base de la biblio-
thèque matplotlib pour tracer une courbe
plane paramétrée.
2/ Équations algébriques :

Résolution d’une équation algébrique ou Déterminer, en s’appuyant sur une représen-


d’une équation transcendante : méthode di- tation graphique, un intervalle adapté à la re-
chotomique. cherche numérique d’une racine par une mé-
thode dichotomique.
Mettre en œuvre une méthode dichotomique
afin de résoudre une équation avec une pré-
cision donnée. Utiliser la fonction bisect de
la bibliothèque scipy.optimize (sa spécifica-
tion étant fournie).
3/Intégration – Dérivation
Calcul approché d’une intégrale sur un seg- Mettre en œuvre la méthode des rectangles
ment par la méthode des rectangles. pour calculer une valeur approchée d’une in-
tégrale sur un segment.
Calcul approché du nombre dérivé d’une Utiliser un schéma numérique pour détermi-
fonction en un point. ner une valeur approchée du nombre dérivé
d’une fonction en un point
4/ Équations différentielles
Équations différentielles d’ordre 1. Mettre en œuvre la méthode d’EULER expli-
cite afin de résoudre une équation différen-
tielle d’ordre 1.
Équations différentielles d’ordre supérieur ou Transformer une équation différentielle
égal à 2 d’ordre n en un système différentiel de n
équations d’ordre 1.
Utiliser la fonction odeint de la bibliothèque
scipy.integrate (sa spécification étant four-
nie).

634
Chapitre Chimie dans la deuxième année TSI

5/Probabilités – statistiques
Variable aléatoire. Utiliser les fonctions de base des biblio-
thèques random et/ou numpy (leurs spéci-
fications étant fournies) pour réaliser des ti-
rages d’une variable aléatoire.
Utiliser la fonction hist de la bibliothèque
matplotlib.pyplot (sa spécification étant
fournie) pour représenter les résultats d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Déterminer la moyenne et l’écart-type d’un
ensemble de tirages d’une variable aléatoire.
Régression linéaire. Utiliser la fonction polyfit de la bibliothèque
numpy (sa spécification étant fournie) pour
exploiter des données. Utiliser la fonction
random.normal de la bibliothèque numpy
(sa spécification étant fournie) pour simuler
un processus aléatoire.

635

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