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Chapitre II Algèbre de Boole et Simplification des fonctions logiques

Chapitre II : Algèbre de Boole et simplification des fonctions logiques

I- Introduction
George Boole est un est un logicien, mathématicien et philosophe anglais, en 1844-1845, il a
fait des travaux dont les quels les fonctions sont constituées par des variables qui peuvent
prendre les valeurs « vrai » ou «faux ».
Ces travaux sont bien adaptés au système binaire (0, 1). L’algèbre de Boole est la logique
utilisée par les ordinateurs.
Dans l’algèbre de Boole, on parle de variables logiques, de fonction logiques et d’opérations
logiques (booléennes)
- Une variable logique ne peut prendre comme valeur que 0 ou 1.
- Une fonction logique dépend des variables logiques et sa valeur ne peut être que 0 ou
1.
- La table de vérité d’une fonction logique représente les différentes combinaisons des
variables impliquées dans la fonction et la valeur de cette fonction pour chacune de
ces combinaisons. Pour une fonction logique à N variables, la table de vérité est
constituée de 2N lignes et (N+1) colonnes où la (N+1) eme colonne contient les valeurs
de cette fonction.
- Il existe des opérations logiques dites principales :
 Non (NOT) : la négation ou la complémentation.
 Ou (OR) : la réunion (la somme logique).
 Et (AND) : l’intersection (le produit logique).
Et des opérations logiques dites auxiliaires:
 Non ET (NAND)
 Non OU (NOR)
 OU exclusif (XOR)

II- Les opérations logiques :


1/ NOT : c’est la négation

Porte logique Notation et équation Symbole Table de vérité


NOT X
0 1
1 0

2/ AND :
Le résultat de l’opération est1lorsque toutes les variables sont à 1

Porte logique Notation et équation Symbole Table de vérité


AND A A.B
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

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- Propriétés du produit logiques :

a/ A.0=0, 0 est l’élément absorbant.


b/A.1=A, 1 est l’élément neutre.
c/A.A=A, propriété d’idempotence.
d/ A. A  0
e/A.B=B.A, la commutativité.
f/A.(B.C)=(A.B).C, l’associativité.

3/ OR :
C’est la somme logique, elle donne comme résultat1lorsque au moins l’une des variables est à
1.
Porte logique Notation et équation Symbole Table de vérité
OR A A+B
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

- Propriétés de la somme logiques :

a/ A+0=A, 0 est l’élément neutre.


b/A+1=1, 1 est l’élément absorbant.
c/A+A=A, propriété d’idempotence.
d/ A  A  1
e/A+B=B+A, la commutativité.
f/A+(B+C)=(A+B)+C, l’associativité.

4/ NAND :
C’est la mise en série d’un « AND » et d’un « NOT).

Porte logique Notation et équation Symbole Table de vérité


NAND A
0 0 1
0 1 1
1 0 1
1 1 0

5/ NOR :
C’est la mise en série d’un « OR » et d’un « NOT).
Porte logique Notation et équation Symbole Table de vérité
NOR A
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 0

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6/ OR exclusif (XOR) :
Cette opération donne 1si les deux variables sont complémentaires.

Porte logique Notation et équation Symbole Table de vérité


XOR A
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

Le XOR est l’inverse du XOR, il donne 1lorsque les deux variables sont égales.

Porte logique Notation et équation Symbole Table de vérité


XOR A
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 1

III- Les formules fondamentales de l’algèbre de Boole :


1/ théorème de De Morgan
a/ Le complément d’une somme logique de variables logiques Xi(i=1,2,…..,n) est égale au
produit des compléments X i de ces variables.
n n

 Xi   Xi
i 1 i 1

b/ Le complément d’un produit logique de variables logiques Xi(i=1,2,…..,n) est égale à la


somme des compléments X i de ces variables.
n n

 Xi   Xi
i 1 i 1

2/ Réalisation des opérations logiques à partir de porte NAND :

L’opération logique Seulement des NAND


a/ la porte NOT

b/ la porte OR

c/ la porte NOR

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d/ la porte AND

3/ Réalisation des opérations logiques à partir de porte NOR :

L’opération logique Seulement des NOR


a/ la porte NOT

b/ la porte OR

c/ la porte NAND

d/ la porte AND

4/ Propriétés générales :
- La somme logique est distributive par rapport au produit logique : a+(bc)=(a+b)(a+c)
- Le produit logique est distributive par rapport à la somme logique : a(b+c)=ab+ac
- L’absorption : a+ab=a et a(a+b)=a
- L’inhibition : a  ab  a  b et a(a  b)  ab
5/ Propriétés des opérations NAND et NOR :
- NAND et NOR sont commutatives : ab  ba et a  b  b  a
- NAND et NOR ne sont pas associatives : abc  abc et a  b  c  a  b  c
- NAND et NOR ne sont pas distributives : a(b  c)  ab  ac et a  (ac)  a  b.a  c
- a  (b  c)  (a  b)  (a  c)
- a(bc)  ab.ac
IV- Représentation d’une fonction logique
1- Par la table de vérité
Pour une fonction logique à N variables, la table de vérité est constituée de 2 N lignes et
(N+1) colonne où la (N+1)eme colonne contient les valeurs de cette fonction.
Exemple :

A B C F
0 0 0 0
0 0 1 1
0 1 0 0

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0 1 1 1
1 0 0 0
1 0 1 0
1 1 0 0
1 1 1 1

2- Par une expression numérique


C’est la somme des équivalents numériques pour lesquels la fonction vaut 1.
Pour l’exemple précédent F=

3- Par une expression logique (algébrique)


Pour l’exemple précédent F=

4- Par le tableau de Karnaugh


Le tableau de karnaugh est constitué d’un nombre de cases égal au nombre de
combinaisons possibles des variables logiques de la fonction.
Pour le passage d’une combinaison à une autre, un seul bit change de valeur, à la fois.

- Tableau de karnaugh à deux variables :

AB 00 01 11 10

- Tableau de karnaugh à trois variables :

AB 00 01 11 10
C
0 0 0 0 0
1 1 1 1 0

- Tableau de karnaugh à quatre variables :

AB 00 01 11 10
CD
00
01
11
10

- Tableau de karnaugh à cinq variables :

A=0
BC 00 01 11 10
DE
00
01
11
10

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A=1
BC 00 01 11 10
DE
00
01
11
10

5- Applications :

a/ Représenter par un tableau de karnaugh.

b/ Représenter par un tableau de karnaugh.

F1
AB 00 01 11 10
C
0 1 0 1 1
1 0 0 1 1

F2
AB 00 01 11 10
CD
00 0 1 1 0
01 0 1 1 1
11 0 0 0 0
10 0 1 1 1

6- Représentation par le logigramme


Le schéma à base de portes logiques est appelé un logigramme.
Exemple :

V- Simplification d’une fonction logique par karnaugh :


C’est une méthode graphique très simple qui consiste à faire le groupement d’un nombre de
case paire (puissance de deux) occupée par des 1 adjacent sur la même ligne ou sur la même
colonne.
- une même case peut être utilisée pour un autre groupement.
- Si un 1 est isolé (n’est adjacent à aucun autre 1) on l’encercle tout seul.
- Dans un même groupement de 1, si une variable change de valeur, on l’élimine, sinon,
on la garde.

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La fonction simplifiée est la somme logique de tous les termes.


Exemples :
1/
AB 00 01 11 10
C
0 1 0 1 0
1 0 1 1 0

2/
AB 00 01 11 10
CD
00 1 1 0 0
01 1 1 1 1
11 0 0 0 0
10 0 1 1 0

3/ simplifier la fonction suivante par karnaugh :

AB 00 01 11 10
C
0 0 1 0 0
1 1 1 1 0

VI- Simplification d’une fonction logique incomplètement définie par karnaugh :


On peut simplifier une fonction incomplètement définie par un tableau de karnaugh.
Les cas où la valeur de la fonction n’est pas précisée sont appelés cas indéterminés. Dans
le tableau de karnaugh, ils sont désignés par le symbole Φ (ou X) et peuvent être
considérés comme des 0 ou des 1, selon qui arrange la simplification.
Exemple :

AB 00 01 11 10
CD
00 0 0 Φ 0
01 1 1 Φ 1
11 0 0 Φ Φ
10 1 1 Φ Φ
=C XOR D

VII- Les formes canoniques :


1- Première forme canonique :
Une fonction logique est sous sa première forme canonique si elle s’écrit sous la forme
d’une somme des combinaisons pour lesquelles elle vaut 1, et chaque combinaison doit
faire apparaître toutes les variables logiques.
Chaque terme de la somme est appelé « minterme ».
Exemple :

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2- Deuxième forme canonique :


Dans ce cas la fonction est exprimée sous la forme d’un produit de somme comprenant
toutes les variables ou leurs compléments et chaque terme de la 2eme forme canonique est
appelé « Maxterme ».
Exemple :

3- Méthodes de calcule :
a/ Par le tableau de karnaugh
- la 1ère forme canonique correspond à la somme de toutes les combinaisons pour
lesquelles la fonction vaut 1, et le nombre des 1 dans le tableau de karnaugh est égal
au nombre des mintermes.
- La 2 eme forme canonique correspond aux produits des sommes des compléments des
variables pour lesquelles la fonction vaut 0. le nombre des 0 du tableau de karnaugh
est égal au nombre des Maxtermes.

Exemple :
Déterminer la 1ère forme canonique et la 2eme forme canonique de F en utilisant le tableau
de karnaugh :

AB 00 01 11 10
C
0 0 1 1 0
1 0 0 1 1

- La première forme canonique est :


- La deuxième forme canonique est :

b/ Par la méthode algébrique


- Pour la 1ère forme canonique, on multiplie chaque terme par la somme des variables
manquantes et de leurs compléments.
- Pour la 2eme forme canonique, on détermine d’abord l’expression de F et on la
mettre sous la première forme canonique en suite on calcul son complément.

Exemple :

- La première forme canonique :

- La deuxième forme canonique :

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