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Partie theorique 

: les circuits combinatoires


Les fonctions logiques combinatoires directement issues des mathématiques (algèbre de Boole) sont
les outils de base de l'électronique numérique donc de l'automatisme et de l'informatique. Elles sont
mises en oeuvre en électronique sous forme de portes logiques. Ainsi les circuits électroniques
calculent des fonctions logiques de l'algèbre de boole.
Ces portes électroniques sont construites à partir de plusieurs transistors reliés entre eux. Dans
d'autres applications, on peut trouver des portes logiques à base de relais, de fluides ou d'éléments
optiques ou mécaniques
Selon la modélisation utilisée, on prendra en compte les temps de retard ou pas dans les calculs.

Historique :

La logique combinatoire est une notation introduite par Moses Schönfinkel et Haskell Curry pour


supprimer le besoin de variables en mathématiques, pour formaliser rigoureusement la notion de
fonction et pour minimiser le nombre d'opérateurs nécessaires pour définir le calcul des prédicats à
la suite de Henry M. Sheffer. Plus récemment elle a été utilisée en informatique comme modèle
théorique de calcul et comme base pour la conception de langages de programmation fonctionnels.

Le concept de base de la logique combinatoire est celui de combinateur qui est une fonction d'ordre
supérieur ; elle utilise uniquement l'application de fonctions et éventuellement d'autres
combinateurs pour définir de nouvelles fonctions d'ordre supérieur. Elle a des liens très forts avec
le lambda calcul et avec la logique intuitionniste grâce à la correspondance de Curry-Howard

 Fonction Logique Combinatoire


Une fonction logique est dite combinatoire lorsque l'état de la sortie est uniquement définie  par
la combinaison de l'état des variables logiques d'entrées quelque soit l'instant.
 Classification
 Niveaux logiques
En algèbre de Boole, une donnée, qu'elle soit en entrée ou en sortie, n'a que deux niveaux possibles.
Selon les applications, ces deux niveaux peuvent porter des noms différents : marche / arrêt, haut /
bas, un (1) / zéro (0), vrai / faux, positif / négatif, positif / nul, circuit ouvert / circuit fermé, différence
de potentiel / pas de différence, oui / non.

Dans le cas de circuits électroniques, les deux niveaux sont représentés par deux niveaux de tension,
« haut » et « bas ». Chaque type de circuit possède ses propres niveaux de tension, pour s'assurer de
la connectivité entre les entrées et sorties des circuits. Habituellement, deux niveaux bien distincts
(ne risquant pas de se chevaucher) sont définis ; la différence entre les deux niveaux varie entre 0,7
volts et 28 volts (ce dernier dans le cas des relais).

Pour harmoniser la notation, ces deux niveaux seront notés ici 1 et 0.

 Fonctions logiques
Les portes peuvent être classées suivant leur nombre d'entrées :

 « portes » sans entrée : VRAI, FAUX ;


 portes à une entrée : NON (NOT), OUI ;
 portes à deux entrées : ET (AND), NON-ET (NAND), OU (OR), NON-OU (NOR), OU exclusif
(XOR), coïncidence dite aussi NON-OU exclusif ou équivalence (XNOR), implication ;

À partir de trois entrées, le nombre de fonctions commence à subir l'influence de l'explosion


combinatoire. On note toutefois l'existence de : ET, OU, etc. à plus de deux entrées.

Il est possible de reconstituer les fonctions NON, ET et OU en utilisant uniquement soit la fonction
NON-ET, soit la fonction NON-OU. On évoque cette caractéristique sous la notion d'universalité des
opérateurs NON-OU et NON-ET (cf. le connecteur binaire d'incompatibilité, appelé aussi barre de
Sheffer).

Lorsqu'on associe deux portes logiques compatibles, on peut connecter deux entrées
ensemble, ou une entrée sur une sortie. Il ne faut en aucun cas connecter deux sorties
différentes car elles peuvent produire des données différentes ; dans le cas de portes
électroniques, cela équivaudrait à un court-circuit.
Circuits combinatoires

 Circuit électronique réalisant une ou plusieurs fonctions logiques.

 Un circuit logique est composé

 D'un ensemble de portes logiques

 De circuits logiques

 Le tout interconnectés entre eux

 2 types de circuits logiques

 Circuits combinatoires: S=f(E)

 Circuits séquentiels:notion d'état et de mémoire


 Si >>
Sj=f(Ei)

 Les sorties Sj sont en fonctions uniquement de la valeur des entrées Ei


 Un circuit combinatoire est define par une ou plusieurs fonctions logiques
 Définition de la valeur des sorties en function des entrées du circuit

 Algèbre de Boole et les fonctions logiques sont donc le support théorique des circuits
combinatoires
 Un circuit se représente par un logigramme
Symboles Et portes logiques avec tables de verités :

Opération
Symbole booléenne
Type Symbole européen Table de vérité
américain entre A et
B

Entré
Sortie
e
A B A ET B

ET 0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

Entré
Sortie
e

A OU
A B
B
OU
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

Entré
Sortie
e

NON A NON A
0 1
1 0

Entré
Sortie
e
A
A B NAND
NON-ET B
(NAND) 0 0 1
0 1 1
1 0 1
1 1 0

Entré
NON-OU Sortie
e
(NOR)
A B A NOR
B
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 0

Entré
Sortie
e
A XOR
A B
B
OU exclusif
(XOR) 0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 0

Entré
Sortie
e
A
NON-OU A B XNOR
exclusif ou OU- B
exclusif
complémenté 0 0 1
(XNOR) 0 1 0
1 0 0
1 1 1

Les composants utilisés jusqu'à maintenant (ET, OU, NON-ET, XOR, ...) faisaient partie de la catégorie
SSI (Small Scale Integration). Principalement à cause de leur simplicité, ce sont les premiers circuits
intégrés à avoir été réalisés avec succès au tout début de l'ère électronique moderne. Les progrès
techniques réalisés en conception de circuits intégrés ont permis de concevoir des circuits un peu
plus complexes permettant de réaliser des fonctions plus générales. Ces circuits d'intégration
moyenne (MSI – Medium Scale Integration) sont présentés dans cette section
 Multiplexeur (MUX)

Un multiplexeur (MUX) transforme une n formations binaire parallèle en une n formations binaire
série. Il permet de transmettre en sortie un bit de donnée dont le rang est indiqué par un mot de
sélection de n bits (entrée de sélection), parmi les 2n bits d'entrée (entrée des données). C'est une
sorte d'aiguillage de 2n voies vers 1 voie.
 Décodeurs
Le décodeur est un circuit combinatoire à l'entrée duquel est appliqué un code binaire de n bits. Ce
circuit possède N sorties (avec N = 2n, en général). A chaque valeur du code d'entrée, il y a une seule
sortie à l'état haut, toutes les autres sont à l'état bas. Les entrées d'un décodeur sont souvent
appeléesadresses, car elles expriment en binaire le numéro décimal de la sortie activée. Les
décodeurs peuvent être utilisés pour l'adressage de mémoires et la génération de fonctions logiques.
Le décodeur binaire
• C’est un circuit combinatoire qui est constitué de :
– N : entrées de données
– 2n sorties

Décodeur avec entrée Enable (E)


Si E = 0, toutes les sorties sont à 0
Si E = 1, seulement une sortie (i.e., nombre binaire) vaut 1, les autres étant à 0
Additionneurs :
 Demi-additionneur :

Addition est une opération arithmétique de base. Commençe par l'addition de deux nombres
binaires. En base 2 l'addition de deux bits s'écrit :
0+0 ¿00

{ 0+1
1+0
1+1
¿01
¿01
¿10

Comme en décimal, nous devons donc tenir compte d'une éventuelle retenue (carry). La figure 1
montre la décomposition de l'addition de deux nombres binaires de quatre bits.

a3 a2 a1 a0 nombre A
+ b3 b2 b1 b0 nombre B
s3 s2 s1 s0 somme : S = A + B
r3 r2 r1 r0 retenues

Le demi additionneur est un circuit combinatoire qui permet de réaliser la somme arithmétique de deux
nombres A et B chacun sur un bit.

• A la sotie on va avoir la somme S et la retenu R ( Carry). Pour trouver le schéma de ce circuit il faut
dresser sa table de vérité
La table de vérité associée :

De la table de vérité on trouve:

Additionneur complet
• L’additionneur complet un bit possède 3 entrées :

– ai: le premier nombre sur un bit.

– bi: le deuxième nombre sur un bit.

– ri-1: le retenue entrante sur un bit.

• il possède deux sorties :

– Si: la somme

– Ri la retenue sortante
Table de vérité d’un additionneur complet sur 1 bit

Schéma d’un additionneur complet

Manipulation:
Traçage le logigramme NAND (2 entrées) des fonctions suivantes (porte NAND 2 entrées uniquement) .Et
réalisation de câblage sur le simulateur :

La Fonction a.b :
Tableau de vérité :
a /b 0 1
0 0 0
1 0 1

Logigramme :

La Fonction a+b
Tableau de vérité :

a /b 0 1
0 0 1
1 1 1

Logigramme :

La Fonction a b :
a b = á b+ a b́ = a b́+´ á b = a´b́ ´. á´b
Tableau de vérité :
a/b 0 1
0 0 1
1 1 0

Logigramme :

La Fonction a b :
´ ´
a b = a b+´ á b́= a´b . á´b́

Tableau de vérité :
a /b 0 1
0 1 0
1 0 1

Logigramme :

Réalisation d’un décodeur (2 entrées, 4 sorties), puis vérifier le fonctionnement :


Tableau de vérité :
e1 e0 S3 S2 S1 S0

0 0 0 0 0 1 S0 = é 1é 0
1 0 0 1 0 S1= é 1e0
0
1 0 0 1 0 O S2= e1é 0
1 1 1 0 0 0 S3= e1e0

Logigramme:

Réalisation le câblage d’un multiplexeur 4 voies (4entrées principales)

Un multiplexeur est un circuit permettant de concentrer sur une même voie de transmission différents
types de liaisons (informatique, télécopie, téléphonie, télétex) en sélectionnant une entrée parmi N. Il
possèdera donc N entrées, une seconde entrée de log2 N bits permettant de choisir quelle entrée sera
sélectionnée, et une sortie.

Il sert d'accès aux réseaux de transmission dedonnées.


Le Tableau de vérité :
Adresses Information Sortie
a1 a0 e 3 e2 e1 e0
0 0 - - - X → á 1á 0e0
0 1 - - X - → á 1a0e1 S = á 1á 0e0 + á 1a0e1 + a1á 0e2
1 0 - X - - + a1a0e3
1 1 X - - - → a1á 0e2
→ a1a0e3

Logigramme :

Matérialisation des fonctions suivantes :

La Fonction ab :
Pour réaliser une fonction quelconque, il faut toujours la mettre sous la première forme canonique

Après la réalisation du circuit, on matérialise les fonctions suivantes :

S = á b́ e0 + á b e1 + a b́ e2 + a b e 3

0 = a.b

a b

Quand on met à 0, toutes les entrées principales sauf e 3

Le circuit vérifie alors la table de vérité de a.b

a /b 0 1
0 0 0
1 0 1

La Fonction a b :
S = á b+ a b́

Donc e0 = e3 = 0 et e1 = e2 = 1

1
= a b
1

a b

Le multiplexeur vérifie la table de vérité de S= a b suivant :


a /b 0 1
0 0 1
1 1 0

La Fonction ab + B́c :

S= abć + abc +á b́ c +ab́ c


Donc e0 = 0 et e1 = 1

e2 = e 3 = c

1
= ab + b́ c
0

a b

On met e0 à 0, e1 à 1 et on branche e2 et e3 à l’entrée c

Nous remarquons alors que le multiplexeur fonctionne comme le circuit de la


fonction

S= ab + b́ c

Réalisation d’un demi-additionneur :


Le demi additionneur est un circuit combinatoire qui permet de

réaliser la somme arithmétique de deux nombres A et B chacun sur un bit.

• A la sotie on va avoir la somme S et la retenu R ( Carry).

Le tableau de vérité :
a0 b0 S R
0 0 0 0
0 1 1 0
1 0 1 0
1 1 0 1

S= á 0 b0 + a0 b́ 0
R= a0 b0

le logigramme

Le logigramme avec les portes «  ET –OU-NON » :

Réalisation d’un Additionneur complet


L’additionneur complet est composé de deux demi-additionneurs

Le Tableau de vérité :
Rn-1 an bn Sn (1 /2 ) Sn Rn
0 0 0 0 0 0
0 0 1 1 1 0
0 1 0 1 1 0
0 1 1 0 0 1
1 0 0 0 1 0
1 0 1 1 0 1
1 1 0 1 0 1
1 1 1 0 1 1

Le logigramme :

Le logigramme de l'additionneur complet à l’aide des


portes OUX ET- OU 
API
Définition  :
L’automate programmable est un système de traitement logique d’informations dont le
programme de fonctionnement est effectué à partir d’instructions établies en fonction de processus
à réaliser.

☻ Saisie des informations  Capteurs mécaniques (contacts), pression, température,


déplacement, comptage impulsion, etc…

☻ Interface d’entrée :
Isoler électriquement (découplage) le circuit puissance et le traitement.

Mise en forme du signal.

Système antiparasite.

☻ Traitement logique  :
Effectuer les opérations logique ET, OU, Mémoire etc. Par utilisation d’un système microprocesseur.

☻ Interface de sortie :
Elles permettent de commander des relais, des électrovannes, des contacteurs, des moteurs PAS à
PAS.

☻ Structure d’un automate programmable :


L’automate programmable est construit par autour d’un microprocesseur ou d’un
processeur câblé.

Les entrées sont nombreuses et acceptent des signaux venant des capteurs en milieu
industriel.

Les sorties sont traitées pour actionner des contacteurs, relais, etc.…

Le langage de programmation est simple, accessible aux non initiés.

☻ Type de programmations  :

 Programmation par schéma.


 Programmation par Logigramme.
 Programmation par GRAFCET.

FEUX DE CARREFOUR  :
● Cahier des charges :

-L’ensemble est l’arrêt.

-une action sur le bouton tournant S1 en position jour provoque :

 Le feu vert de la voie A s’allume (FV).


 Au bout d’un temps préréglé de 5 secondes. le feu vert s’éteint. Le feu orange s’allume (FO).

 Au bout d’un temps préréglé de 8 secondes. Le feu orange s’éteint,le feu rouge s’allume(FR).

-Si le bouton S1 est toujours en position « jour ». Le feu passe au vert.

-Si le bouton S1est en position « nuit »l’ensemble est à l’arrêt.


● Le GRAFECET niveau 2 relatifs à la commande de feux de carrefour :

S1 ft3 0

S1

1 FV T0=5s

ft1
S1 ft3
FO T1=1s
2

ft2

3 FR T2=8s

Variable Equivalant en logo


VA Q1
OA Q2
RA Q3
JR I1
Temporisation T0 B002
Temporisation T1 B003
Temporisation T2 B001

Equation d’activation :

 X1=EI+ft2.X4
 X2=JR.X1
 X3=ft0.X2
 X4=ft1.X3

Equation d’effacement:

 X1eff =X2
 X2eff =X3
 X3eff =X4
 X4eff =X1

Equation de sortie:

 VA=X2
 OA=X3
 RB=X4
 LT0= X2
 LT1= X3
 LT2= X4

Schéma sur le LOGO !soft confort :

On régle les temporisation à leur valeur adequate.

Simulation :
DEUXIEME MANIPULATION :

S= A ⊕ B : Schéma de contact de S
x=(m+X )a
S=ab+ab
Schéma de contact de S

m : marche (bouton


poussoir BP)

a : Entrées :
I
arrêt ; X :0,0 variable
et
I
secondaire
0,1
I I 0,1
Entrées : 0,0
Sorties  :
Oet5,0

Sorties :
O5,0

Mise à 1 : Schéma de contact de S

 S=ab+ab
Mise à 0 :

 S=ab+ab
Entrées :
I 0,0 et
I 0,1

Sorties  :
O5,0

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