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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE DE MWENE-DITU

SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION


Filière : Gestion financière

TP DE SEMINAIR EN GESTION FINANCIERE

« BREXIT »

Présenté par : KUSOMBI KABUE EMMANUEL

Promotion : DEUXIEME LICENCE

Année académique
2023-2024
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INTRODUCTION

Le 17 juin 2016,l ‟Europe est sous le choc : alors que tout le monde
s‟attendait à une victoire du “Non” au référendum mis en place par David
Cameron, 51,9% des Britanniques ont voté en faveur de la sortie de L‟Union
européenne. Ce résutat inattendu a pris de court des hommes politiques et
économistes. 1

En effet, les relations économiques entre le Royaume Uni et les autres pays
de l‟Unon européenne étaient très importantes. D‟après The House of Commons
Library, près de a moitié des importations et exportatons du RoyaumeUni
concernaient es pays européens. Le Royaume-Uni recevait également 48% de ses
Investssements Directs Étrangers des pays de l‟UE. En connaissant ces chiffres, il
est aujourd‟hui difficile de savoir queles seront les conséquences de cette sortie,
aussi bien pour le Royaume-Uni que pour l‟UE.

Beaucoup des questions ses posent sur l‟avenir des deux partis, notamment
sur la perdurative de l‟Union européenne sans un de ses principaux contributeurs,
ou encore sur l‟économie britannique et sa résistance à la sortie de l‟UE. Depuis le
résutat du vote, les négociations ont commencé, mas les accords ne sont pas
toujours facles à trouver. De plus, malgré d‟intenses négociations, les Britanniques
sont encore indécis vis-à-vis des termes de leur retrait de l‟Union européenne.

Il est donc intéressant de se demander quelles sont les raisons et quelles


peuvent être les impacts du Brexit sur le Royaume-Uni et l‟UE.2 Pour répondre à
ces questions il faudra dans un premier temps s‟intéresser au fait que le Royaume-
Uni a toujours été un membre à part de l‟Union européenne et également expliquer
le résutat du vote en mettant en évidence les fractures de la société britannique.
Puis, les différentes conséquences directes de la sortie du Royaume-Uni de l‟Union
européenne seront explicitées. Enfn, une dernière partie décrira les différents
scénarios possibles ainsi que les conséquences du Brexit sur le Royaume-Uni et
l‟UE.

1. « [Dossier spécial] Brexit : quelles menaces pour l’Europe ? », Toute l’Europe.eu, 6 septembre 2016,
2 Schnapper P., « La Grande-Bretagne et l’Europe : le grand malentendu », Paris : Presse de Sciences Po, 2000
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 Méthodologie

Pour l'élaboration de ce travail, nous avons eu à faire recours à la méthode


analytique, méthode historique et la méthode d'observation. Pour le recours à ses
méthodes, nous avons fait recours à la technique documentaire..

 Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail comprends deux chapitres,


en occurrence, le premier chapitre porte sur l'approche conceptuelle et le second
sur la revue de littérature sur brexit.
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Chapitre premier: L'APPROCHE CONCEPTUELLE


1.1 Définition de concepts

1.1.1 BREXIT

Le«Brexit» est une contraction de«Britishexit»,soit littéralement la«sortie


britannique».Ce terme est utilisé pour décrire la sortie du Royaume-Uni de l‟Union
européenne.

Le Royaume-Uni a officiellement quitté l‟UEle 31 janvier 2020 etla


séparation économique a été finalisée le 31 décembre 2021. Nous expliquons ici ce
qu‟il faut savoir surle Brexit et ses étapes successives.

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1.1.2 Les Étapes du brexit

Le Brexit est achevé et le Royaume-Uni est sorti de l'UE.

Que se passera-t-il par la suite ? Étant donné que les deux parties ont réussi
à trouver un accord,les conditions du retrait du Royaume-Uni ses sont avérées plus
avantageuses que si l'accord n'avait pas été conclu.

Nous présentons ci-dessous les principaux points de friction de l'accord.3

 Commerce

Aucun droit de douane ni restriction en matière de quotas commerciaux n'ont


été imposés entre le Royaume-Uni et l'UE. Toute fois,de nouvelles verifications et
declarations douanières seront mises en place aux frontières. En outre, des
nouvelles restrictions ont été imposés sur les produits alimentaires exportés du
Royaume-Uni dans l'UE. Par exemple,la viande non cuite devra être congélée à 18
degrés Celsius avant de pouvoir traverser la frontière.
3 LE MONDE.FR, 2016. Qui sont les partisans du « Brexit » ? Le Monde.fr [en ligne]. 19 février 2016. Disponible à l’adresse :

http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/19/qui-sont-les-partisans-dubrexit_4868709_3214.html
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 Voyages

Les ressortissants du Royaume-Uni peuvent toujours se rendre dans


l'UE,mais ils auront besoin d'un visa s'ils envisagent d'y passer plus de 90 jours sur
une période de 180 jours. Parailleurs,les passé ports pour animaux de compagnie
émis dans l'UE ne seront plus valides et les ressortissants britanniques devront
obtenir un certificat zoosanitaire pour que leur animal domestique puisse les
accompagner sur le continent.

 Pêche

Pendant une période de cinq ans et demi à partir de janvier 2021,le


Royaume-Uni obtiendra progressivement un plus grand controle sur sa pêche.
L'accord autorise les navires de l'UE à continuer à pêcher dans les eaux
britanniques, mais les pêcheurs du Royaume-Uni vont graduellement augmenter
leurs quotas. À partir de 2026, l'accord sera renégocié chaque année afin de
determiner les quotas alloués aux pêcheurs britanniques et européens. Après 2026,
le Royaume-Uni pourrait totalement exclure les pêcheurs des États membres de ses
eaux si teles sont les choix, mais cela ne resterait pas sans repercussions de la part
de l'UE.

 Éducation

Le Royaume-Uni n'adhère plus au programme d'échange Erasmus,les


étudiants britanniques pourraient donc avoir plus de difficulties à étudier dans
l'UE. Cette modification ne s'applique pas aux étudiants d'Irlande du Nord. Le
gouvernement britannique a annoncé un nouveau programme de bourses don‟t le
lancement est prévu en septembre 2021. Le programme sera similaire à Erasmus,
mais s'adressera aux étudiants du monde entier.

 LA COUR DE JUSTICE DE L’UNION EUROPEENNE (CJUE)

La Cours de justice de l'Union européenne (CJUE) n'aura plus aucun role


dans le système juridique britannique. En cas de litige entre les tribunaux
britanniques et la CJUE, les affaires seront renvoyées devant un tribunal
indépendant. Cependant, la CJUE peut toujours jouer un role en Irlande du Nord
car elle continue à se conformer à certaines règles commerciales de l'UE.
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 Sécurité et données

Le Royaume-Uni ne bénéficiera plus d'un accès automatique à des bases de


données en matière de sécurité, comme celles d'Europol, mais pourra y accede sur
demande. L'accord conclu entre les forces de sécurité du Royaume-Uni et de l'UE
est similaire à l'accès dont bénéficient les États-Unis.

Plus de 30 millions de personnes ont participle au referendum organize en


2016. 51,9 % des Britanniques se sont pronounces en faveur d‟une sortie du
Royaume-Uni de l‟UE et 48,1% en faveur d'un maintien.

 Referendum Brexit

Ce vote s'est caractérisé par une grande disparité des résultats selon les
régions: L‟Angleterre et le pays de Galles ont voté en faveur de la sortie de l‟UE,
tandisque l‟Écosse et l‟Irlande du Nord ont soutenu le maintien du pays dans
l‟Union. La majorité la plus importante en faveur de l‟une des options a été
constatée en Écosse,tandisque les taux de votants pour chacune des options étaient
les plus rapprochés au pays de Galles. La participation a été élevée, avec un taux à
72,2%. Ce vote a ainsi révélé une Grande-Bretagne profondément divisée, qui a
ouvert la voie à de longs mois de négociations,…

Angleterre

53,4%

46,6%

Sortie

73%

Irlande du Nord

Écosse

Pays de Galles

Le résultat du referendum apris le gouvernement britannique par surprise.


David Cameron a donné sa demission et a été remplacé par Theresa May suite à
une election au sein du Parti conservateur. La nouvelle Première minister a alors
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confirmé que le Royaume-Uni quitter l‟Union Européenne en déclarant:«LeBrexit


signifie le Brexit et nous en ferons un succès».

 Déclenchement de l'article 50-mars2017

L'article 50 a été déclenché le 29 mars 2017,marquant le début d‟un compte


àrebours official de deux ans avant le Brexit. Il s‟ensuivit une période de
planification par les négociateurs européens et britanniques, qui a duré jusqu'en
juin 2017, date à la quelle les négociations ont commencé. Dans
l'intervalle,Theresa May a organisée des elections anticipées dans l'espoir de
renforcer la majorité parlementaire des conservateurs et de renforcer le pouvoir
denégociation du gouvernement avec les dirigeants européens.

Cependant, c‟est l‟inverse qui s‟est produit et les conservateurs ont perdu
leur majorité,se retrouvant contraints de former une coalition avec le Parti
Unioniste démocrate(DUP). Certains affirment que cela a affaibli le pouvoir de
négociation du gouvernement et forcera la Grande-Bretagne à s‟orienter vers un
Brexit plus «soft» (puisque le parlement devra officiellement approuver l‟accord).

 Début des négociations du Brexit-juin 20174

Les négociations ont officiellement débuté le 19 juin 2017,suivant un plan


de négociation progressif suggéré par Michel Barnier, le négociateur en chef de
l‟UE. La Première phase s'est terminée en décembre 2017 avec les termes suivants
acceptés sur le principe: règlement financier de l‟ordre de 35 à 39 milliards de
livres sterling, une frontier souple avec l‟Irlande du Nord et les droits des citoyens
britanniques et européens resident à l‟étranger. La deuxième phase a pris fin en
mi-novembre 2018 et s‟est concentrée sur la relation future entre le Royaume-Uni
et l‟UE. Une période de transition de 21 mois, prevue pour débuter immédiatement
après la date de sortie, a été provisoirement acceptée. Elle permettra au Royaume-
Uni de disposer de temps supplémentaire afin de négocier sa future relation
commercial avec l‟UE.

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– Delefosse M.-S., Brexit : les enjeux des négociations, Bruxelles : CPCP, « Au Quotidien », avril 2017.
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 Publication du plan Chequers-juillet 2018

Le Négocier Chequers est un livre blanc publié le 12 juillet 2018 qui fut à
l'époque l‟un des projets les plus consequents et complets concernant la sortie du
Royaume-Uni de l‟UE. Il établit la relation recherché par la Grande-Bretagne une
fois sa sortie de l‟union effective.

Bien que le projet ait été approuvé par le cabinet britannique, il a été rejeté
par l‟UE en septembre 2018. Michel Barnier, le négociateur en chef de l‟Union
européenne, a ainsi declare que l‟intégrité du marché unique européen était non-
négociable et que le Royaume-Uni ne pouvait pas sélectionner les elements du
marché unique qu‟il apprecie,et rejeter les autres. Le marché unique repose sur
quatre piliers: la libre circulation des biens, des personnes, des services et du
capital. Le plan de Chequers proposait uniquement des concessions sur la libre
circulation des biens, ce qui a précipité le commentaire de Michel Barnier.

Le point le plus sensible concernait la question de la frontier entre l‟Irlande


du Nord et l‟Irlande et son fonctionnement en pratique, d‟autant plus dans une
situation où les deux parties n‟auraient pas été capables de trouver un accord
pendant la période de transition. Eneffet, l‟UE ne peut pas accepter l‟existence
d‟une frontier souple avec un pays n‟appliquant pas les memes dispositions
douanières.

 Theresa May présente une ébauche d'accord à son cabinet-novembre


2018

Après des mois de négociations, Theresa May a enfin réussi à proposer


l‟ébauche d‟un accord, un successseur au plan de Chequers qui avait été rejeté par
l‟UE, à son cabinet en novembre 2018. Le nouvel accord représentait un pas vers
un soft Brexit, caril détaillait un plan pour les échanges Durant la période de
transition, les frontiers irlandaises ainsi que les droits des citoyens du Royaume-
Uni et ceux de l‟UE.

La Première minister britannique a declare que le cabinet avait accepté


l‟accord «de façon collective» après une discussion de presse de cinq heures le 14
novembre. Cependant,les mots employés impliquent que la decision n‟a pas été
unanime,et des sources ont indiqué qu‟une dizaine de ministers avaient émis des
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critiques quant au projet de la Première ministre. Plusieurs membres de son cabinet


ont immédiatement démissionné, dont le secrétaire d‟État à la sortie de l‟Union
européenne Dominic Raab. De nombreux autres deputés exprimé des doutes
concernant le projet proposé.

Le 25 novembre,un sommet de leaders européens a accepté l‟accord de la


Première ministre. Après cette annonce,le president de la Commission européenne
Jean-Claude Juncker a declare que cette decision «n‟était pas un moment de
jubilation,mais un moment de profonde tristesse» à la lumière de la sortie de la
Grande-Bretagne de l‟UE.

 L'accord de Theresa May est soumis au vote de la Chambre des


communes-décembre 2018

Le 10 décembre 2018, soit la veille de la date prévue,Theresa May a decidé


de repousser le vote de l‟accord en raison de fortes oppositions au sein de son parti
et dans le camp adverse et des fortes chances d‟un résultat défavorable.

La première minister a assure qu‟elle retournerait à Bruxelles afin d‟obtenir


des guaranties de la part des leaders européens concernant certains aspects de
l‟accord,en particulier le filet de sécurité irlandais et le possible maintien indéfini
du Royaume-Uni au sein de l‟union douanière.

 Theresa May et son vote de confiance–décembre 2018

Le 12 décembre, la première minister Theresa May a remporté son vote de


confiance déclenché par son propre parti. 117 députés conservateurs ont vote
contre elle, mais elle a obtenu 200 voix en sa faveur.

 Rejet du vote de Theresa May–janvier 2019

Suite au retard du premier vote, un deuxième vote a été prévu pour le 15


janvier 2019. L‟accord de la première minister a été rejeté par 432 voix contre 202
à la Chambre des communes, comme on s'y attendait au moment du premier vote.
Cet accord incluait des mesures pour les droits des citoyens britanniques vivant
dans l'UE et des citoyens européens vivant au Royaume-Uni, ainsi que pour la
période de transition,un règlement de divorce de 39 milliards de livres sterling et
un plan litigieux pour la frontier irlandaise.
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De nombreux deputes ont declare que le projet d‟accord de la première


ministre était tout simplement un mauvais accord et qu‟ils ne pourraient pas,en
toute conscience,lui apporter leur soutien. À la suite de cette défaite,Jeremy
Corbyn a déclenché un vote de defiance à l‟encontre du gouvernement,celui-ci est
prévu pour le 16 janvier 2019.

 Vote de défiance à l’encontre du gouvernement–janvier 2019

Le 16 janvier 2019, la première minister Theresa May a remporté son vote


de defiance déclenché à l‟encontre du gouvernement. Le résultat était de 325 à 306,
une marge plus étroite que prévue. Le Parti unionist démocrate (DUP) a joué un
role clé dans sa victoire,car si les Dix membres du DUP s‟étaient rebellés,il est
probable que le gouvernement aurait perdu le vote.

 Le «Plan B» de Theresa May-janvier 2019

Après la défaite de son plan au Brexit le 15 janvier 2019,la première ministre


disposait de trois jours ouvrables parlementaires pour presenter un «planB». Sa
proposition, présentée le 21 janvier 2019,s'estavérée similaire à l'accord rejeté,avec
seulement quelques ajustements mineurs. Cependant,la première ministre a promis
de réexaminer le litige concernant le filet de sécurité irlandais en vue de faire
passer l'accord devant la Chambre des communes.

 Deuxième rejet de l’accord de There a May-mars 2019

L‟accord sur le Brexit de Theresa May est rejeté pour la deuxième fois le 12
mars 2019. Alors que la majorité,391 contre 242,est moins écrasante que pour le
vote du 15 janvier,cela ne constituait pas moins une défaite critique pour la
Première ministre.

 Les députés expriment leur souhait d’éviter une sortie sans accord-mars
2019

Le 13 mars, les deputes votent à 321 voix contre 278 une motion afin
d‟éviter un depart sans accord. Alors que ce vote n‟est pas juridiquement
contraignant pour l‟UE ou ses membres, il demonstrative d‟une volonté forte
d‟adopter un accord avant la sortie de l‟UE.
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 Les deputes experiment leur souhait de prolonger l’article 50-mars 2019

Le 14 mars, les deputes ont vote à 413 voix contre 202 pour la prorogation
de l‟article 50. Theresa May a donc négocié son extension auprès des leaders
européens avec succès.

 Premier tour de votes indicatifs au sein de la Chambre des communes-


mars2019

Le 27 mars, une série de votes indicatifs ont eu lieu afin de determiner quelle
solution serait la plus populaire auprès des députés. Bien qu‟aucune option n‟ait
remporté la majorité absolue, l‟organisation d‟un second referendum était entête.

La tenue d‟un nouveau referendum semble cependant compromise,car cela


irait à l‟encontre du résultat du premier référendum.

 Troisième rejet de l’accord deTheresa May-mars2019

Le 27 mars, au grand étonnement des membres de son parti,la Première


ministre a rencontré ses deputes d‟arrière-ban et ses ministres au sein du comité
1922,le jour où les votes indicatifs ont eu lieu. Elle a promis de démissionner si son
parti acceptait l‟accord de sortie. Les négociations sur les futures relations
britannico-européennes pourraient alors être menées pendant la période de
transition par quelqu‟un d‟autre, probablement un fervent défenseur du Brexit.

L‟accord de Theresa May a cependant été rejeté pour la troisième fois le 29


mars,à 344 voix contre 286.

 Deuxième tour de votes indicatifs au sein de la Chambre des


communes-avril 2019

Le deuxième tour de votes indicatifs a eu lieu le 1 er avril, avec pour but de


faire ressortir une Claire majorité concernant les solutions les plus populaires
proposes le 27 mars. L‟option la plus populaire était le referendum de
confirmation,avec 280 voix en faveur,mais n‟a pas pu s‟assurer la majorité,avec
292 voix contre. Il a manqué trois voix à l‟option de creation d‟une union
douanière.
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Les deux autres options concernaient la creation d‟un marché commun 2.0
(qui unirait le marché unique et l‟union douanière), rejetée à 21 voix, et un vote
propose par la deputé Joanna Cherry permettant aux deputes d‟éviter une sortie
sans accord en ayant la possibilité de révoquer l‟article 50. Cette proposition, la
moins populaire, a réuni 191 votes en faveur et 292 contre.

 Adoption de l’amendement Cooper-Letwin-avril2019

Le 3 avril,les députés ont vote à 313 voix contre 312 l‟adoption de


l‟amendement Cooper-Letwin qui permettrait une nouvelle extension de l‟article
50 afin d'éviter une sortie sans accord. Il s‟agit du premier vote indicative qui ait
réussi à assurer une majorité au sein de la Chambre des communes, bien que le
résultat ne soit pas contraignant pour l‟Union européenne.

 Theresa May demande une nouvelle extension de l’article 50-avril2019

La date du 12 avril approchant à grands pas, et sans nouvelles avancées au


sein de la Chambre des communes, Theresa May a contacté Donald Tusk le 5 avril
dans le but de repousser la date de sortie du Royaume-Uni au 30 juin 2019. Dans
sa lettre, la Première ministre ainsisté sur le fait que le Royaume-Uni ne
participerait pas aux elections européennes si un accord était trouvé avant le 22
mai, mais que tout devait être prêt pour le bon déroulement du vote le cas échéant.

Les diplomats européen sont aussi annoncé que le Royaume-Uni était tenu
d‟organiser cesélections, mais que le pays pourrait mettre fin au mandate des
deputés européens fraîchement élus une fois un accord adopté par la Chambre des
communes. Leurs sieges au Parlement européen seraient en suite occupies par des
représentants des 27 États membres restants.

 La date officielle du Brexit est repoussée au 31 octobre-avril 2019

Le 10 avril, suite à une reunion des leaders européens, la date de sortie du


Royaume-Uni est repoussée au 31 octobre, soit sept mois après la date initiale du
29 mars.

Le Royaume Uni pourra quitter l‟UE avant cette date, mais uniquement si la
Chambre des communes adopte l‟accord de sortie de la Première ministre.
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 Theresa May confirme la tenue d’un quatrième vote-mai 2019

Le 21 mai, Theresa May a annoncé qu‟elle présenterait pour une quatrième


(et probablement dernière) fois son accord du Brexit aux députés, dans un context
de forte opposition au sein meme de son parti (dont le comité 1922 et le groupe de
recherché européenne, ERG) et d‟appel à la demission provenant de certains
deputes conservateurs. Les critiques ont pris une telle ampleur que Theresa Maya
decide de reporter le vote qui était initialement prévu pour le début du mois de juin
2019. Cela a jeté une ombre sur sa function de Première minister et denombreux
commentateurs ont commence un compte à rebours, exprimé en jours plutôt qu‟en
mois, avant sa démission.

 Theresa May annonce sa démission-mai 2019

Sans solution claire ou à l'amiable, Theresa May a annoncé sa demission


effective le 7 juin 2019 suite à ce que beaucoup ont appelé son échec à mener à
bien le Brexit. Elle a cependant promis de rester en fonction en attendant qu‟un
remplaçant soit désigné au sein du parti conservateur. Après le vote, Theresa May
s'était rendue au palais de Buckingham pour remettre officiellement sa demission à
la reine et preparer le terrain pour que son prédécesseur prenne la relève.

 Boris Johnson élu Premier ministre-juillet 2019

Boris Johnson est sorti victorieux d'une course très dispute impliquant un
grand nombre de candidats. Il accede ainsi au poste le plus élevé de Grande-
Bretagne avec 92153 voix issues des membres du Parti conservateur, sur un total
de 159320. Son adversaire lors du tour final, Jeremy Hunt,en a obtenu 46656.

 Prorogation du parlement-septembre 2019

Un mois à peine après sa nomination au poste de Premier ministre,Boris


Johnson a annoncé sa decision de proroger (suspendre) le Parlement à partir du 10
septembre pour preparer un «Queen‟s Speech» («discoursdelareine») marquant
l‟inauguration officielle d‟une nouvelle session parlementaire le 14 octobre. De
nombreuses critiques se sont levees contre la decision du Premier ministre de
suspender le Parlement à l‟approche de la date de sortie du 31 octobre. Certains
estiment en effet qu‟il s‟agit d‟une manœuvre permettant de forcer le Brexit et
empêcher toute forme d‟opposition.
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 Les députés votent pour empêcher un retrait sans accord-septembre


2019

Les deputes ont vote le 9 septembre, avant que la prorogation ne soit entrée
en vigueur, pour empêcher un retrait sans accord. Le résultat du vote constitue une
défaite majeure pour Johnson qui doit faire approuver un nouvel accord par le
parlement avant le 19 octobre ou convaincre les deputes de soutenir un retrait sans
accord. Si cette date limite expire sans qu‟aucune des deux options ne soit retenue,
le Premier ministre sera oblige de demander une prolongation de la date de sortie
du Royaume-Uni jusqu‟au 31 janvier 2020.

 Le Parlement reprend ses travaux après la prorogation jugée illégale-


septembre 2019

Après la prorogation du Parlement, l‟opposition à l‟encontre de la décision


de Johnson est devenue aussi forte qu‟une action en justice a été engage devant la
Cour suprême, visant à annuler la suspension du Parlement. Dans un arrêt rendu le
24 septembre, les 11 juges ont statue à l‟unanimité que la prorogation était illégale,
ce qui a permis au Parlement de reprendre ses activités.

 Le Premier ministre présente de nouveaux plans à Bruxelles et


prorogue le Parlement-octobre 2019

Début octobre, Boris Johnson a soumis à l‟UE ce que certains appellent le


plan de la dernière chance,visant à résoudre le problem de la frontier irlandaise.
Son projet prévoit que l‟Irlande du Nord reste dans l‟union douanière avec l‟UE en
ce qui concerne les produits agricoles et industriels. Cet accord sera soumis à
l‟approbation de l‟Assemblée d‟Irlande du Nord à Stormont qui devra le ratifier
pour une période transitoire et en suite,tous les quatre ans.

L‟Irlande du Nord quitterait cependant l‟union douanière lorsqu‟il s‟agit de


toutes les autres branches d‟industrie,tandis que le reste du Royaume-Uni sortirait
totalement de l‟union douanière. Théoriquement,cela permettrait d‟éviter des
temps d‟attente prolongés aux postes de contrôle frontalier en Irlande. Ce projet a
été accueilli avec apprehension par l‟UE , mais les dirigeants européens ont
reconnu les concessions faites par le gouvernement britannique.
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À la suite de la presentation du nouveau plan de Brexit,le Premier minister


britannique a prorogue le parlement le 8 octobre afin de permettre au
gouvernement de se preparer pour le «Queen‟s speech» qui inaugurera une
nouvelle session parlementaire le 14 octobre. Cette prorogation marque la fin de la
plus longue session parlementaire de l‟histoire de la Grande Bretagne,ayant duré
839 jours.

 Boris Johnson conclut un accord de Brexit avec l’UE-octobre 2019

Un accord de Brexit a été conclu entre le Premier ministre Boris Johnson et


le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker le 17 octobre. Il
s‟agit d‟une version modifiée de la dernière proposition du Premier ministre,qui ne
contient plus le «filet de sécurité» irlandais, l‟un des points les plus épineux des
versions precedents de l‟accord de retrait.

L‟Irlande du Nord restera dans le territoire douanier britannique,mais sera


considérée comme un point d‟entrée dans le marché commun européen.
Conformément à l‟accord,le Royaume-Uni n‟imposera pas de taxes sur les biens
entrant en Irlande du Nord sauf s‟ils sont destines à passer la frontier irlandaise.

Cet accord sera revu tous les quatre ans par Stormont et un vote aura lieu
pour decider si les accords commerciaux seront reconduits ou non. Contrairement à
d‟autres votes tenus en Irlande du Nord,une simple majorité sera requise au lieu de
la majorité exigée habituellement dans les deux partis,unionist et nationaliste.

À ce stade,l‟accord n‟a été ratifié ni par la Chambre des communes,ni parle


Parlement européen. Les deux institutions devront procéder à un vote dont le
résultat montrera si les efforts de Boris Johnson visant à négocier un nouvel accord
de Brexit seront couronnés desuccès. Pour le moment, les deputés sont sceptiques
quant à la capacité du Premier ministre de réunir une majorité suffisante pour faire
approuver son accord.

 La Chambre des communes accepte en deuxième lecture de débattre le


projet de loisur l’accord de retrait-octobre 2019

La Chambre des communes a accepté de débattre et soumettre au vote le


projet de loisur l‟accord de retrait négocié par Boris Johnson,mais le texte devra
tout d‟abord être dûment examiné. Les deputes ont declare que le calendrier
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actuel,fixant la date du Brexit au 31 octobre,ne prévoit pas suffisamment de temps


pour étudier et modifier,le cas échéant,un document compose de 110 pages.

Par conséquent,Boris Johnson a «suspendu» la procedure legislative et relative à


son accord de retrait,ouvrant la voie à des speculations sur une éventuelle decision
de convoquer des elections generales anticipées.

 L'UE accepte une extension de la date butoir-octobre 2019

Le 28 octobre,les dirigeants européens ont accordé à Boris Johnson une


extension de trois mois,en reportant la date du Brexit jusqu‟au 31 janvier 2020. Le
Royaume-Uni aura le droit de quitter l‟UE avant cette date si les deputés
britanniques et les législateurs européens semettent d‟accord sur les conditions du
retrait.

 Début des élections générales au Royaume-Uni-novembre 2019

La champagne électorale générale au Royaume-Uni a commence le 6


novembre 2019. Elle a été convoquée par Boris Johnson qui cherchait à sortir de
l‟impasse en se forment un minstere tres unis au sein de la Chambre des
communes, une majorité suffisante pour faire voter son accord de retrait. Le Brexit
était le principal sujet de débat de la campagne,tout comme le système de santé,la
garde d‟enfants,l‟environnement,les impôts et les dépenses. Tous les principaux
partis se sont engages à augmenter les dépenses, sans pour autant se mettre
d‟accord sur le niveau de la hausse des impôts.

 Les résultats de l’élections ont annoncés-décembre 2019

Les résultats de l‟élection ont été announces le 12 décembre 2019. Les


conservateurs ont remporté une majorité de 80 sièges tandis que les travailleurs ont
perdu quelques-uns de leurs bastions traditionnels. Le livre a connu un rallye sur
fond de previsions de la victoire des conservateurs,prevue par les sondages realizes
après la fermeture de bureau de vote. Ce résultat a conféré aux conservateurs un
solide mandate pour finaliser l‟accord du Brexit propose par Boris Johnson; ce
dernier a declare qu‟il voulait le faire voter par la Chambre des communes avant
Noël 2019.
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 Les deputés approuvent l’accord de retrait-décembre 2019

Le 20 décembre 2019, les deputes britanniques ont vote à 358 voix contre
234 en faveur de l‟accord de retrait propose par Boris Johnson. La majorité qu‟il a
réussi à remporter pendant le selection sa contribute au success du vote, les
nouveaux deputes conservateurs ayant voté, pour la plupart d‟entre eux,
conformément à la ligne du parti.

 Le Royaume-Uniquittel’UE-janvier2020

Le Royaume-Uni a quitté l‟UE le 31 janvier 2020, en entrant dans une


période de transition qui durera jusqu‟au 31 décembre 2020. La période transitoire
laisse aux négociateurs européens et britanniques le temps nécessaire pour
„prolonger‟ les accords commerciaux en place entre l‟UE et d‟autres pays, tells que
le Canada. Elle doit aussi permettre au Royaume-Uniet à l‟UE de conclure leur
proper accord commercial.

 L'UE envoie un projet d'accord commercial au Royaume-Uni-mars


2020

En mars 2020, l'UE a envoyé un projet d'accord commercial post-Brexit aux


négociateurs britanniques, qui a laissé beaucoup de cases vides et apré vu un
certain nombre de places, mais le projet contenait des dispositions en matière de
sécurité, de politique étrangère et de pêche. L'apparition du coronavirus a poussé
les négociateurs à explorer d'autres moyens de poursuivre leurs discussions,
notamment parle biais du chat vidéo.

Le projet d'accord comprenait également un certain nombre de propositions,


tells qu'un conseil de partenariat conjoint avec 16 sous-comités, don‟t un consacré
à l'égalité des conditions de concurrence, à la fiscalité, au travail, à la protection
sociale et à l'environnement. De plus, il comprenait des accords à longterme sur les
droits d'accès des bateaux de l'UE aux eaux britanniques, avec des négociations
annuelles pouré tendre ou modifier les dispositions.

 Les clivages philosophiques commencent à s'élargir-mai 2020

En mai 2020, le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a suggéré que


les demandes du Royaume-Uni n'étaient pas réaliste se ta mis engarde contre une
18

impassé potentielle des négociations. Le Royaume-Uni était resté ferme sur le fait
qu'il ne prolongerait pas la période de négociation au-de là de la date limite du 31
décembre 2020, meme si le coronavirus faisait la une des journaux et a monopolisé
le temps des dirigeants internationaux.

L'accès de l'UE aux eaux de pêche britanniques a été un point de friction


dans les négociations à ce stade,le ministre Michael Gove ayant declare que l'UE
voulait "avoir le meme accès à nos poisons que celui qu'elle avait lorsque nous (le
Royaume-Uni) étions dans l'UE". Il a exhorté l'UE à faire prevue de flexibilité et
est resté ferme sur le fait qu'un accord pouvait être conclu.

 Downing Streetinsiste sur le fait que les négociations du Brexit n'ont pas
échoué-juillet 2020

En juillet 2020, les spéculations se sont multipliées sur le fait qu'un accord
ne serait pas conclu et que les négociations étaient largement rompues,les
responsables de Downing Streetrétor quant il n'y avait eu ni “percée ni rupture”.

Des divergences sur l'égalité des conditions de concurrence pour les


entreprises, la gouvernance et les droits de pêche ont subsisté, et un porte-parole du
premier ministre britannique a declaré que des differences significatives persistent
sur un certain nombre de questions importantes.

 Boris Johnson cherche à passer outre une partie de l'accord de retrait-


septembre 2020

En pleine pandémie de corona virus, le Premier ministre britannique a


organisé une conference téléphonique virtuelle avec environ 250 membres
conservateurs du Parlement pour l'aider à faire adopter le projet de loi controversé
sur le marché intérieur dans la legislation britannique. S'il est adopté, ce projet de
loi donnera aux législateurs britanniques la possibilité de modifier les règles
relatives à la circulation des marchandises entre le Royaume-Uni et l'Irlande du
Nord, et il entrera en vigueur le 1er janvier 2021, soit un jour après la fin de la
période de négociation.
19

L'UE a declaré que le projet de loi proposé doit être abandonné, si non le
Royaume-Uni risqué de pousser l'UE loin de la table des négociations. Le
gouvernement britannique a fait valoir que le projet de loi est nécessaire pour
protéger le processus de paix en Irlande du Nord et les relations du pays avec le
reste du Royaume-Uni.

 Les négociations se pour suivent au milieu de la pandémie : octobre-


décembre 2020

Bien que ce soit la pandémie de Covid-19 qui at fait lau ne de l'actualité pour
la majeure partie de l'année 2020, les négociations sur le Brexit se sont bien pour
suivies. Les services d'information ont relate plusieurs reunions de dernière minute
tenues tard la nuit entre les equips de négociation britanniques et européennes à
l'approche du depart official prévu le 31 décembre 2020, Durant les quelles les
details finaux de l'accord,notamment la question de la pêche, étaient mis au point.

 Le Royaume-Uni quitte officiellement l'UE: 31 décembre 2020

À minuit (heure de Paris) le 31 décembre 2020, le Royaume-Uni et l'UE se


sont officiellement et légalement séparés. Le départa vecun accordaren du cette
s‟éparation plus douce qu'elle ne le se rait si aucun accord n'avait été trouvé, mais
les relations entre la cinquième économie mondiale et le plus grand bloc
commercial au monde seront désormais marquees par advantage de formalités et
moins de libertés.
20

Chapitre deuxième : Revue de littérature sur Brexit


2.1. Les origines du Brexit

1) Un manque de sentiment européen (Rédaction CVCE) En 1957 est créé la CEE


(Communauté Economique européenne) avec le traité de Rome : elle prévoit une
coopération économique entre les pays membres, ainsi que la suppression de
barrières douanières.5

Le Royaume-Uni refuse d‟y adhérer malgré la proposition des six autres


pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Italie, Luxembourg et Belgique). Celui-ci
préfère entretenir des relations avec les nations du Common wealth 1et les Etats-
Unis. Le nationalisme britannique joue aussi énormément sur cette décision. Le
Royaume-Uni opte donc pour une approche attentiste, et reste en retrait en
observant l‟évolution de la CEE.

Quelques années plus tard, l‟économie des membres de la CEE est en pleine
croissance, contrairement à celle du Royaume-Uni qui s‟est isolée des autres pays
européens. Le Royaume-Uni s‟intéresse enfin à la CEE.

Cependant, comme rejoindre cette institution leur imposerait des taxes sur les
échanges avec les pays du Common wealth, les Britanniques préfèrent créer à la
place l‟AELE (Association européenne de Libre Échange) avec d‟autres pays qui
ne sont pas intéressés par le CEE comme la Suisse ou la Suède.

Pourtant, un an après sa création, leur situation économique ne s‟améliore


toujours pas. De plus, l‟empire colonial du Royaume-Uni se désintègre et les liens
avec le Commonwealth diminuent, ce qui le pousse à se tourner vers l‟Europe. Les
Britanniques demandent donc l‟adhésion à la CEE, encouragés par les Etats-Unis.
Pendant longtemps cette demande n'aboutit pas à cause du président français
Charles de Gaulle, qui refuse l‟adhésion du Royaume-Uni à la CEE et utilise son
droit de veto à deux reprises, en 1963 et en 1967, alors que les cinq autres
membres étaient disposés à négocier. De Gaulle pense en effet que le Royaume-
Uni est un "cheval de Troie" des Etats Unis, et craint que la zone de libre-échange
européenne ne s'élargisse en outre-Atlantique. Il remet aussi en cause l'esprit

5 Organisation regroupant cinquante-trois Etats, pour la plupart d’anciennes colonies britanniques


21

européen du Royaume-Uni. Ils deviennent finalement membre en 1973 :


Pompidou, qui a succédé à De Gaulle, est quant à lui favorable à leur entrée. De
plus un référendum est organisé en 1975 et révèle que la majorité des Britanniques
(67%) est pour l‟adhésion. Cependant de nombreuses lois établies bien avant leur
arrivée ne leur sont pas bénéfiques, et ne répondent pas forcément à leurs attentes.
Six ans après leur entrée dans le CEE, Margaret Thatcher dénonce lors du sommet
des chefs d‟Etat de la CEE organisé à Dublin, un apport du Royaume-Uni trop
important au budget européen avec une phrase devenu célèbre “I want my money
back”. Le Royaume-Uni refuse également de nombreuses réformes qu‟ils ne jugent
pas avantageuses comme le SME (Système monétaire européen) en 1979. Il est le
seul pays à refuser cette réforme. En 1992 est signé le Traité de Maastricht : la
CEE devient l'Union européenne (UE), celle-ci compte alors 12 membres. L‟UE a
pour vocation de ne pas être une simple union économique, mais d‟avoir aussi une
dimension politique et sociale. Ce traité instaure également une union économique
et monétaire, dans le but de mettre progressivement en place une monnaie
commune : l‟euro. Du côté du Royaume-Uni, John Major (parti Conservateur)
signe le traité, mais le ratifie selon ses propres termes : il refuse d‟adhérer à l'Euro,
et ne veut pas participer au protocole social. Le Royaume-Uni demande même de
pouvoir sélectionner les lois de l‟UE qui seront appliquées sur son territoire.
Le Royaume-Uni a très souvent refusé les politiques communes de l‟UE
notamment sur le domaine économique, et applique son droit de retrait maintes
fois.
En 2013, le pays menace même de mettre son véto sur le budget de
l‟Union européenne. Les Britanniques veulent une importante réduction du budget,
et après des négociations, un terrain D‟entente est trouvé entre les différents partis.
Le Royaume-Uni refuse également de participer au renflouement de la Grèce après
la crise subie.

Selon un article du Figaro (Collomp, 2016), une des raisons majoritairement


invoquées par les Britanniques pro-Brexit est l‟envie de restaurer une souveraineté
nationale, ils veulent reprendre le contrôle de leurs lois et ne pas juste subir les
réglementations de Bruxelles. Ils veulent également pouvoir échanger plus
facilement avec le reste du monde notamment et avec le Commonwealth. Enfin, les
Britanniques cherchent à pouvoir exercer un meilleur contrôle sur leur
immigration. En effet la moitié de leur immigration provient de l‟Union
22

européenne et majoritairement des pays de l‟Est comme la Pologne ou la


Roumanie. Cette tendance d‟anti-immigration peut se voir avec la montée du parti
UKIP6
L‟économie britannique s‟est améliorée ces dernières années, et cela mène
de nombreuses personnes à penser qu‟il est temps de partir de l‟UE. A l‟inverse
l‟économie de l‟UE a été fortement touchée par la crise et s‟est beaucoup affaiblie.
On voit clairement que le Royaume-Uni était un membre à part de l‟Union
européenne. Les Britanniques ont refusé beaucoup de politiques communes et
n‟ont pas toujours étés d‟accord avec les choix et les orientations de l‟Union
européenne, comme en témoignent les nombreuses fois où ils ont utilisé l‟option de
retrait.

2.2 Les principaux acteurs politiques de la mise en place referendum.

a. Cameron et la proposition du référendum (Vaudano, 2016),

David Cameron, membre du parti conservateur, a été le premier ministre du


Royaume-Uni du 11 mai 2010 au 13 juillet 2016. Il est à l‟origine du référendum
sur le Brexit. En 2009 les travaillistes alors au pouvoir adoptent un traité européen
par voie parlementaire : Le Traité de Lisbonne. Alors chef de l‟opposition,
Cameron promet : « Il ne sera plus jamais possible pour un gouvernement
britannique de transférer davantage de pouvoirs à l‟Union européenne sans que le
peuple britannique ait son mot à dire par la voie d‟un référendum »7

Deux ans plus tard, une pétition pour la mise en place d‟un référendum sur le
Brexit, signée par 100 000 Britanniques, oblige les parlementaires à se prononcer
sur le sujet : ils sont majoritairement contre ce référendum. UKIP, un parti
politique fondé sur l‟anti-immigration et l'euroscepticisme, jusqu‟alors mineur dans
le pays, progresse très rapidement. Face à la montée de UKIP au détriment des
conservateurs, Cameron émet en 2012 l‟idée d‟un référendum vis-à-vis du Brexit.
Il transforme cette idée en véritable promesse électorale en janvier 2013 : “ si les
conservateurs remportent le prochain scrutin et qu‟il est reconduit, M. Cameron
entamera une renégociation des termes de l‟appartenance européenne du Royaume-

6Parti d’extrême droite militant pour l’indépendance du Royaume-Uni (UK Independance Party).

7 Brexit » : comment Cameron s’est laissé prendre à son propre piège”, 24 Juin 2016, Maxime Vaudano, Le Monde
23

Uni, avant de proposer, en 2017, un « choix simple » aux Britanniques : rester ou


partir. “Cameron est réélu le 8 mai 2015, tient compte de sa promesse et
programme le référendum pour juin 2016. Mais, comme beaucoup, Cameron se
disait confiant quant à la victoire du “non”. Le référendum a lieu le 23 juin 2016 :
le “oui” ressort majoritaire, avec 51.9 % des voies.

b. La campagne politique avant le referendum

Même si historiquement les partis travaillistes sont plutôt favorables à l‟UE,


et les conservateurs hostiles à l‟UE, les partis traditionnels sont totalement divisés
sur le sujet du Brexit. La campagne démarre dix semaines avant le référendum. Les
deux camps qui vont s‟opposer sont “Vote Leave”, le camp en faveur du Brexit, et
“The In Campaign”, le camp en faveur du maintien du RoyaumeUni dans l‟UE.
Cameron est le leader du camp pro-UE, tandis que Boris Johnson, maire de
Londres à ce moment-là, est à la tête du camp pro-Brexit (Le Monde, 2016). 8

Cameron et les pro-UE

Cameron, qui a proposé ce référendum pour répondre à l‟attente de


nombreux Britanniques et pour tenir une promesse électorale, va tout de même
mener la campagne pour le maintien du Royaume-Uni dans l‟UE.

En effet même s‟il s‟était montré en faveur de plus de souveraineté


britannique vis-à-vis des politiques européennes, Cameron n‟a jamais été pour le
Brexit, mais plutôt pour que la Grande-Bretagne garde un statut “spécial” au sein
de l‟UE. C‟est d‟ailleurs cette politique qu‟a mené Cameron durant son mandat, en
profitant des avantages économiques de l‟UE, tout en essayant de le moins de
pouvoirs possibles à l‟UE, ce qu‟il met en avant durant sa campagne. Un des
principaux arguments de Cameron est que le Brexit aurait des conséquences
économiques désastreuses pour le Royaume-Uni. Il perdrait ainsi son principal
partenaire commercial et les bénéfices du marché unique, puis connaîtrait une forte
chute de PIB. De plus, la majorité des chefs d‟entreprises sont contre le Brexit, car
l‟Europe représente pour eux un énorme marché.

8
Pertusot V., « Brexit : les risques du référendum », Politique étrangère, 2016/1, p. 135-147.
24

2.3 Les partisans du Brexit

Différents acteurs politiques défendent le Brexit. Boris Johnson, maire


conservateur de Londres lors de la campagne, s‟est prononcé seulement quelques
mois avant le vote quant au camp qu‟il soutiendrait durant la campagne.

Il choisit finalement de soutenir le “Vote Leave”. Ce choix est crucial pour le


résultat du référendum car Boris Johnson est très populaire. Le parti politique
UKIP, troisième force politique britannique, mené par Nigel Farrage, reste des
acteurs majeurs du camp eurosceptique.

L'euroscepticisme fait partie des fondements politiques du parti depuis sa


création. Hostile à l‟arrivée des migrants sur le sol britannique, UKIP voit le Brexit
comme un moyen de contrôler les frontières et l‟immigration. Le parti bénéficie
notamment du soutien financier de plusieurs millionnaires. Certains conservateurs
s‟opposent à Cameron.

En effet plusieurs conservateurs ont créé en juin « Conservatives for Britain »,


un groupe de parlementaires europhobes. Même le parti des travaillistes est divisé,
avec certains parlementaires soutenant le camp du Brexit. Des entreprises
soutiennent aussi le Brexit pour pouvoir échapper à la législation européenne qui
les freine dans leurs démarches.

2.4 Le rôle des réseaux sociaux

Les médias et réseaux sociaux ont été les champs de batailles pour gagner
l‟opinion publique durant la campagne. Le camp du “leave” y publiait en masse le
slogan “Take back control”. Du côté du “remain”, les Labour et les Conservatives
n‟ont pas bien coordonné leur campagne, avec des opinions divergentes sur
certains sujets. De plus, les eurosceptiques ont eu une présence nettement plus
importante sur le long terme. Ainsi, plusieurs années avant la campagne, les
eurosceptiques diffusaient leurs idées pour l‟obtention du référendum, étant donc
plus présents que les pro-UE, car le référendum n‟avait pas encore lieu d‟être.
25

CONCLUSION
De son désengagement initial au référendum du 23 juin, en passant par son
adhésion tardive, le Royaume-Uni et l‟Union européenne ont toujours entretenu
une relation complexe. Si le pays occupe une place à part, c‟est en partie en raison
de son histoire, ou, plus exactement sans doute, de l‟interprétation que les
Britanniques en font aujourd‟hui. Une histoire mouvementée qui prend aujourd‟hui
un tournant plus radical. Poussés par les nationalistes d‟UKIP, mais également par
ceux de son propre camp, le Premier ministre David Cameron a choisi la fuite en
avant, ouvrant par là même la boîte de Pandore24. Les quelques concessions
obtenues de ses partenaires européens n‟ont pas suffi à convaincre une majorité de
citoyens britanniques. La campagne menée par les deux camps, laissant une large
place à l‟émotionnel, a noyé un débat qui s‟est finalement résumé au sentiment
profond des Britanniques. Tout cela, sur fond de problèmes économiques
rencontrés par les classes populaires 25, a permis au Leave de l‟emporter.L‟histoire
ne s‟arrête cependant pas là. Au lendemain de ce référendum, de multiples
questions demeurent, sur les conséquences immédiates, la procédure à suivre pour
quitter l‟UE ou encore les enjeux des négociations qui s‟ouvriront prochainement
entre l‟UE et le Royaume-Uni.
26

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