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A​CADÉMIE​ N​ATIONALE​ D​IPLOMATIQUE​ ​ET​ C​ONSULAIRE

(ANDC)

Travail proposé par M. :

Victor BENOIT

Option :​ Relations Internationales.

Cours : ​Intégration Régionale.

Sujet : ​Brexit.

Travail présenté par :

Ritshy DÉRILUS

Le : 24 Août 2020
PLAN
1-Histoire et Définition du Brexit:
- Origine du Brexit.
- UE, Grande Bretagne et l’immigration.
- Division du parti conservateur.
- Le référendum.
- Démission de David Cameron.

2-Le Choc Européen:


- Theresa May Première ministre
- 2 obstacles pour Theresa May.
- Deal, No Deal.
- 3 rejets du projet par le parlement Britannique.
- Royaume-uni désuni ?
- Démission de Theresa May.
- Boris Johnson 1er Ministre.
- Stratégie de No deal.
- Suspension session parlementaire par Boris Johnson.
- Renégociation de l'accord de sortie de l’UE.
- Election generales <<Get Brexit Done>>.
- Les Britanniques enfin dehors.

3-Raison de la sortie de la Grande Bretagne de l’UE


- Argent.
- Migrations.

4-Les empêchements du processus Brexit.


- “​Backstop’’ ​Irlande du Nord.
- Statu-quo des Expatriés.
- Argent.

5-Conséquences du Brexit.
- Economique.
- Politique.
- Social

​6- Conclusion
1-Histoire et définition du brexit:
En 2013, ​David Cameron fait campagne pour sa réélection, il explique dans un
discours “​Britain and Europe​” qu’il va renégocier le statut du Royaume uni dans
l’​UE​ et pour calmer les plus radicaux, il prend le risque d’organiser un référendum.

Le 27 mai 2015 à Westminster, la ​Reine Elizabeth II ​annonce le projet du


gouvernement lors de la cérémonie d’ouverture du parlement Britannique.

Le projet consiste à renégocier la relation du Royaume Uni avec l’Union Européenne


et une législation devra introduite pour prévoir un référendum de maintien ou un
abandon de leur statut statut membre de l’UE.

Le responsable de ces mesures c’est “David Cameron”, le leader des conservateurs


vient d'être réélu Premier Ministre.

David Cameron est loin de douter qu’un an plus tard que cette promesse de campagne
va lui coûter son poste, déstabiliser son pays et ébranler le continent européen.

A l’origine du Brexit, il y’a la crise financière en 2008 qui s’est éclaté, et a partir de
2010, une crise de la dette qui a secoué la zone euro. Alors évidemment les
britanniques souffrent de ces crises économiques et de la politique d'austérité
budgétaire mise en oeuvre par David Cameron. Et ils trouvent un coupable: l’Europe;
l’autre raison de la poussé Europhobe c’est ​NIGEL FARAGE​, le leader du parti
d'extrême droite ​“UKIP”​, le UKIP connecte la question européenne a un ingrédient
explosif : l’immigration.

Alimenter la peur d’un éclatement de l’UE a permis à David Cameron d’obtenir des
concessions des 27 autres pays de l’union européenne. En février 2016, il signe un
accord qui lui permet, entre autres, de réguler temporairement certaines migrations.

Le Royaume uni, qui bénéficie déjà d’un régime d’exception dans l’UE a cause son
poids pourrait obtenir un statut encore plus avantageux.

Mais durant les mois précédents la situation va changer avant le référendum, en


premier lieu, à cause du sujet de l’immigration, les problèmes qui émergeaient étaient
l’immigration, la libre circulation et les questions identitaires. Ce qui a toujours
obsédé la droite du parti conservateur, et à Bruxelles Cameron ne pouvait pas obtenir
la barrière migratoire que souhaitait les partisans du Brexit.
Pour l’UE etre dans l’union douanière, être dans le marché unique, c'était d’accepter
la règle de la libre circulation et c’est sur ce point là qu’il n’y a pas eu de compromis
susceptible de mettre le premier ministre David Cameron dans la meilleure des
conditions pour gagner son référendum, parce que, ceux qui s’opposait à la présence
de la Grande Bretagne dans l’UE, c'était précisément parce qu’ils ne voulaient plus la
libre circulation, de plus le premier ministre est un eurosceptique assume, il n'était
donc pas le leader le plus crédible pour la campagne de maintien dans l’UE, a force
de critiquer l’union européenne, de dire tout le mal qu’il a pensé de l’UE, c'était très
difficile de revenir devant le peuple et de dire qu’il faut rester, sans avoir
véritablement modifié la relation entre le Royaume Uni et l’UE.

Dans le propre parti du premier ministre, la fracture entre les anti et les pro UE est de
plus en plus marquée, et à la gauche la situation est aussi clivée.

Face à cette désorganisation, les leaders Anti-Europe font preuve d’éfficacité, ils
reprennent le terme <<​BREXIT​>> un mot-valise composé des termes
<<​BRITISH​>> et <<​EXIT​>> qu’on retrouve écrit pour la première fois en 2012 sur
le blog de “​PETER WILDING​” le président du think tank “BRITISH
INFLUENCE”, et 4 ans plus tard “​BREXIT​” entre dans le dictionnaire avec cette
définition qui suit “​Retrait du Royaume Uni de l’union européenne et le processus
politique qui l'accompagne​’’, tout de suite adopté, leurs idées anti-élites sont
beaucoup diffusées par les tabloïds et les réseaux sociaux; et des campagnes de
désinformation brouillent les termes du scrutin comme le fameux <<BREXIT BUS>>
et les <<350 Millions de livres>> que le Royaume verserait chaque semaine à
l’Europe, un chiffre inexacte, tout de suite contesté, mais qui a marqué les esprits.

Le 23 juin 2016 le référendum a eu lieu, l’europe et le Royaume Uni bascule,


17,410,742 britanniques ont voté pour le départ soit 51.9% contre 16,141,241
britanniques soit 48,1% pour le maintien, cela signifie que le Royaume Uni a décidé
de quitter l’UE et par conséquence David Cameron a démissionné, le navire change
de capitaine.

2-Le Choc Européen:


13 juillet 201, Theresa May devient première ministre britannique et elle est chargée de
réaliser le BREXIT, Theresa May est loin de s’imaginer que le BREXIT va plonger son pays
dans sa plus grande phase d’incertitude depuis la seconde guerre mondiale.

Les 27 indiquent qu’il n’y aura aucune négociation tant que la procédure de sorti de l’UE
n’est pas officialisée, et pour cela, il faut que l’​article 50 sur l’union européenne soit
déclenché, cela va leur permettre 2 choses, d’abord, de s’organiser ; le 1er octobre 2016
Michel Barnier ​prend le poste de négociateur en chef des européens, du côté de Royaume
Uni la situation est moins ordonnée.

L’​article 50 a aussi permis aux européens de prendre la main sur le calendrier ; pressé par
Bruxelles, les Britanniques déclenchent la procédure de divorce le 29 mars 2017, sans savoir
clairement où ils veulent aboutir, le piège se referme car la négociation est enserrée dans un
délai de 2 ans, les 27 maitrise désormais l’horloge.

2 obstacles por Theresa May, le premier se trouve dans les urnes, lors des legislatives
anticipees de juin 2017, décidées par la première ministre pour augmenter sa majorité absolue
au parlement, le vote la lui fait perdre.

Après cette débâcle, elle doit s'allier avec un parti d'extrême droite irlandais le ​DUP​, qui pèse
sur toutes ses décisions, Or trouver une majorité au parlement est la clé du succès.

En cas d'échec pour ratifier l’accord, ce qu’on appelle le <<​No Deal>> ​le Royaume Uni
s’orienterait vers un BREXIT dur, le ​NO DEAL veut dire que le Royaume Uni sort de l’UE
sans accord, et pourrait ainsi le 30 mars perdre l'accès du marché intérieure européen et les
avantages de plus de 700 accords, ce qui serait un coup perdant pour Theresa May.

Le deuxième obstacle c’est la quantité de dossier à gérer et parmi les centaines des dossiers
très concret à traiter, prenons quelques exemples : le coût du divorce, la question des
transports aériens ou routiers, ou le statut des britanniques dans l’UE et des européens au
Royaume Uni.

Comme tout divorce, ça crée de l’incertitude et beaucoup de conséquences ; Humaines,


Sociales, Juridique,Économique, Technique, Financière, qui ont été très largement
sous-estimés.

Sur tous ces dossiers, les européens se montrent performants durant les négociation qui
durent 1 an et demi et qui aboutissent à un document d'environs 600 pages, qui est un
document juridique qui apporterai des réponses juridiques, ou des garanties, là ​où le BREXIT
crée de l'incertitude, ce document a été signé avec Theresa May et elle devrait le faire voter
par son parlement.

Du côté Britannique, les négociations ont été moins bien vécue, le parlement britannique
rejette l’accord le 15 janvier 2019, puis à nouveau le 15 mars, certains députés trouvent que
Theresa May a fait trop de concessions, d’autres qu’il voudrait mieux rester dans l’UE.

Faute d’accord, Londres et Bruxelles s’entendent pour un court report de la date de sortie de
l’UE.

29 mars 2019, elle tente un troisième vote sur son accord, mais la réponse est toujours la
même.
Le Royaume Uni est dans l’impasse, comme pris au piège de l’unique stratégie de Theresa
May, jouer la montre, qui n’a jamais porté ses fruits.

Le 24 mai 2019, Theresa May Brisée par le BREXIT, remet sa démission larmes aux yeux.

Pour la succéder, le parti conservateur elit ​“BORIS JOHNSON” ​Chargé encore une fois de
finaliser le BREXIT.

Malgré son optimisme, l'équilibre des forces du parlement est encore en défaveur du premier
ministre.

Pour sortir de l’impasse “Boris Johnson” met en place une stratégie assez agressive, il utilise
la menace d’un NO DEAL

Une sortie de l’UE sans accord risquerait de plonger la Grande-Bretagne dans le chaos, du
jour au lendemain, toutes frontières seraient rétablies et les échanges du Royaume Uni
considérablement ralentis, un scénario catastrophe désormais pris au sérieux.

Les députés sont sous pression, le 4 septembre ils adoptent une loi ANTI <<NO DEAL>>,
pour Boris Johnson c’est une nouvelle preuve que Westminster veut empêcher le BREXIT, il
suspend alors la session parlementaire, une décision jugée illégale par la cour suprême.

En clair la menace du NO DEAL était destinée à faire plier Bruxelles, et cela a permis de
décrocher ce que Theresa May n’avait jamais pu obtenir ; Une renégociation de l’accord de
sortie de l’UE.

17 octobre 2019, moins d'un mois avant la sortie prévue de l’union européenne les 27 et le
Royaume Uni trouvent un terrain d’entente.

Le Nouvel accord est une version amendée de celui de Theresa May, les parties réécrites
concernent notamment la frontière Irlandaise.

Du côté de Londres, ce projet soulage la chambre des communes, car il éloigne la perspective
du NO DEAL, le texte prend en compte certaines demandes de Westminster et fédère enfin
une majorité, mais la date butoir de sortie de l’UE le 31 octobre approche, les députés
demandent un nouveau délai et Boris Johnson en profite pour abattre sa dernière carte en leur
disant “​s’ils veulent vraiment plus de temps pour examiner cet excellent accord, ils peuvent le
prendre, mais ils doivent accepter des élections générales pour le 12 décembre”​ .

Le 12 décembre 2019, beaucoup de personnes votent en faveur des conservateurs, ce qui


contribue à une victoire massive du camp de Boris, avec 365 siège contre 203 pour les
travaillistes Boris obtient la plus confortable majorité à la chambre des communes depuis
1987.

Avec cette majorité, Boris pouvait enfin finir avec le BREXIT d'où son slogan il a fait
campagne ​<<GET BREXIT DONE>>.
3 ans et 8 mois après le référendum a partir du 1er février 2020 les britanniques sont en
dehors de l’UE, enfin presque.

3-Raison de la sortie de la Grande Bretagne de l’UE:


L’argent c’est l’une des raisons qui a poussé la Grande Bretagne a quitté l’UE, en 2015
Londres a participé à hauteur de 18 milliards d’euro au budget européen et n’a profité que de
7,4 milliards de subvention, une chose est claire la grande Bretagne ne veut plus payer pour
les autres.

Un des arguments pro-brexite concerne les immigrés, selon eux, les migrants viennent
prendre le travail des autres.

4-Les empêchements du processus Brexit:

Quitter l’UE a un prix, pour combler les dépenses sur lesquelles le Royaume Uni s'était déjà
engagé, les Européens ont exigé 50 à 60 milliards d'euros et Theresa May elle n’en propose
que 20 milliards, 40 milliards d'écart on est d’un terrain d’entente.

28 et 29 juin 2016, les 27 dirigeants font preuve d’une unité et d’une fermeté insoupçonnés,
ce qui les soude, c’est qu’en coulisses on redoute une implosion de l’europe, c’est pour la
première fois qu’un pays s’en va, ca mettait chaque acteur européen devant sa responsabilité
est-ce qu’il n'y aurait pas d’autres pays qui allait partir.

Statu-quo des expatriés, après le BREXIT quelle seront les droits des citoyens europeen qui
vivent au Royaume-Uni et que vont devenir les britanniques qui réside dans les autres Etats
membre?

Michel Barnier voulait qu'après le BREXIT, les européens installés en Grande Bretagne
puissent continuer à faire venir leur famille librement ce qu’a refusé le gouvernement
britannique.

L’irlande est divisée en 2, l’Irlande du nord qui fait parti du Royaume Uni et de l’autre côté la
république d’Irlande, le BREXIT pose de fait l'établissement d’une frontière entre les 2, il y
avait un conflit entre les unioniste protestant et des républicains catholique qui a duré 30 ans,
et il a été très violent, du coup les défenseurs de la paix ont peur que cette équilibre fragile ne
vole en éclat, si on rétablit la frontière, la paix est menacée et si on la laisse ouverte, l’irlande
du nord deviendra un sas d'entrée pour les marchandises illégales vers l’UE.
Seule solution maintenir l’irlande du nord dans le marché unique au moins tant qu’une
solution n’est pas pas trouvée, c’est le <<BACKSTOP>>, l’assurance contre le retour de la
frontière impose par l’UE au Royaume Uni.

Mais c’est une situation intolérable pour le DUP qui voit une tentative de réunification de
l’irlande.

Pour le Hard-Brexiters, Ils craignent que cette mesure temporaire devienne durable.

5-Conséquences du Brexit:
Sur le plan Économique, selon les experts le PIB de la Grande Bretagne chuterait de 8% et le
taux chômage grimperait d 7% et demi.

Nourriture, automobile, finance en tout 25 secteurs de l'économie britannique devrait


impacter, même la livre sterling perdrait ¼ de sa valeur, selon la banque d’Angleterre c’est
comme ci le pays revivait le choc pétrolier des années 70.

Sur le plan Politique, une vie politique phagocytée par un accord qui paraît impossible, un
parlement divisé comme jamais entre les Hard-Brexiters et Bremainers qui ont des positions
opposées sur le Royaume Uni dans l’UE, Un Royaume Uni plus désuni que jamais avec les
menaces sur la paix en Irlande et une Ecosse europhile qui se met à reparler d'indépendance.

Sur le Plan Social, des Britanniques profondément divisés entre ceux qui sont pour le
maintient et d’autres pour le départ.

6-Conclusion
Une fois le divorce acté, le pays entre dans une période de transition qui doit durer jusqu’au
31 décembre 2020.

Durant cette nouvelle phase du BREXIT , le Royaume Uni est encore aligné sur des règles
européens, pour les abandonner définitivement, le gouvernement doit négocier de nouveaux
accords commerciaux et s’entendre sur de nouvelles règles de fonctionnement avec les 27 ;
des règles qui vont avoir un véritable impact sur la vie quotidienne des britanniques et des
européens ; comme pêche, transports, ou sécurité.

C’est pour cela qu’on considère que le BREXIT entre dans sa période la plus complexe, c’est
aussi durant cette période que le Royaume Uni déterminera s’il veut rester proche ou non de
l’UE.

Le pays pourra avoir un large accès au marché unique s’il s’aligne sur ses regles, par contre si
le Royaume Uni choisit de s’affranchir des règles de l’UE, il sacrifiera de nombreux
échanges avec le continent et devra se tourner vers de nouveaux alliés, comme les américains.

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